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Mémoire de Fin d’Études

Présenté en vue de l’obtention de Master en

Économie Appliquée

L’impact des investissements directs étrangers sur


la croissance du Maroc

Soutenu le : 23/12/2020

Présenté par : Membres de jury :

EL OTMANI Fadi Pr. MOUFDI Nada

Encadré par : Pr. KHADIJA Elamri

Pr. MOUFDI Nada Pr. BOUCHRA Debbagh

Année universitaire 2020/2021


Dédicace :

Je dédie ce travail à … 
À ma chère mère,

À mon cher père,

Qui n’ont jamais cessé, de formuler des prières à mon égard, de me


soutenir et de m’épauler pour que je puisse atteindre mes objectifs.

À mes chères sœurs

Pour leurs soutiens moral et leurs conseils précieux tout au long de


mes études.

À mon cher oncle BENSADA Driss,

À qui je souhaite une bonne santé.

À mes chères ami(e)s,

Pour leurs aides et supports dans les moments difficiles.

À toute ma famille,

À tous ceux qui j’aime et ceux qui m’aiment.

EL OTMANI Fadi
REMERCIEMENTS

Tout d’abord je tiens à remercier Dieu le tout puissant de nous avoir protégé et qui nous a
donné la patience et la force pour réaliser ce travail même si la situation est très délicate à
cause de la pandémie.

J’adresse mon remerciement à toute l’équipe pédagogique de la faculté des sciences


juridiques économiques et sociales de l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah (FSJES-
USMBA) et en particulier le Master Economie Appliquée (MEA) pour la réussite de la
formation durant le cycle de formation.

Mon profond remerciement à mon encadrante, Mme MOUFDI Nada, enseignante chercheur
au FSJES Fès, pour tout le temps qu’il m’a consacré, pour sa directive précieuse et pour la
qualité de son suivi durant toute la période de mon travail.

Je souhaite adresser mon remerciement à Mr. TOUIJAR Driss pour son aide pratique et son
encouragement. J’aurai voulu remercier également les membres du jury qui ont accepté
d’évaluer mon travail.

Mon vif remerciement s‘adresser enfin à toutes les personnes proches et amis qui m’ont aidé
et soutenus de près et de loin et qui m’ont encouragé pendant la période de la réalisation de ce
projet.
ABRÉVIATIONS

ADF : AUGMENTED DICKEY-Fuller

BHS : British Home Stores

DS : Diffrency Stationary

FBCF : Formation Brute de Capital Fixe

FDI : Foreign direct investment

FMI : Le Fond monétaire international

FMN : Face aux marchés internationaux

FMNs : Firmes Multinationales

H.O.S : Modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson

IDE : L’investissement direct étranger

IDI : Les investissements directs internationaux

IPC : L’indice des prix à la consommation

KC : Capital de connaissances

KPSS : Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Économique

OLI : Ownership Location Internalization

OPEC : The Organization of the Petroleum Exporting Countries

PED : les Pays en Développement

PIB : Produit Intérieur Brut

R&D : Recherche et Développement

STN : Les sociétés transnationales

VAN : La valeur actualisée nette

VAR : Vecteur Autorégressif


Liste des tableaux

Tableau 1 : Flux d’IDI au Maroc par principaux pays investisseurs, en proportion du total des flux
entrants ............................................................................................................................................. 41
Tableau 2 : Maroc – Flux d’IDI entrants du Maroc par branche d’activité.......................................... 44
Tableau 3 : Les variables utilisées et leurs notations .......................................................................... 56
Tableau 4 : Etude de la stationnarité .................................................................................................. 66
Tableau 5 : Différenciation des variables pour les rendre stationnaire ................................................ 68
Tableau 6 : Test de cointégration ....................................................................................................... 70
Tableau 7 : Choix du nombre de retard optimal ................................................................................. 70
Tableau 8 : Stabilité du modèle VAR (L’inverse des racines (z^-1)) .................................................. 71
Tableau 9 : Normalité des résidus...................................................................................................... 73
Tableau 10 : Les résultats du test de BOX-TEST ............................................................................... 74
Tableau 11 : Test d'hétéroscédasticité................................................................................................ 75

Liste des figures

Figure 1 : Investissements directs étrangers au Maroc 2008-2018 (Flux nets) .................................... 40


Figure 2 : Ventilation sectorielle des IDE au Maroc en 2017 et 2018 ................................................. 42
Figure 3 : Reparation des flux d’IDE par pays en 2018 ...................................................................... 43
Figure 4 : Stocks d’IDI entrants et sortants pour le Maroc et d’autres pays, en proportion du PIB ...... 45
Figure 5 : Démarche de la modélisation VAR(p) ............................................................................... 60
Figure 6 : Evolution de la croissance économique au MAROC, période 1985-2018 .......................... 61
Figure 7 : Le taux de commerce Extérieur au MAROC, période 1985-2018....................................... 62
Figure 8 : L’épargne Brut en fonction du PIB au MAROC, période 1985-2018 ................................. 63
Figure 9 : Les IDE en fonction du PIB au MAROC, période 1985-2018. ........................................... 64
Figure 10 : Le taux d’inflation au MAROC, période 1985-2018 ........................................................ 65
Figure 11 : Prévision de la croissance économique ............................................................................ 77
Figure 12 : Comparaison entre la série réelle et la série estimée de la variable croissance économique
......................................................................................................................................................... 78
Figure 13 : Prévision des investissements directs étrangers ................................................................ 79
Figure 14 : Comparaison entre la série réelle et la série estimée de la variable IDE ............................ 80
SOMMAIRE

Introduction générale ...........................................................................................................1


Chapitre 1 : Les théories de la croissance économique et naissance de la croissance
endogène ...............................................................................................................................6
Section 1 : La notion de croissance économique ..............................................................................7
Section 2 : Les déterminants de la croissance endogène ................................................................. 13
Chapitre 2 : La littérature sur les flux d’investissements directs étrangers et l’état
d’influence au Maroc..........................................................................................................17
Section 1 : Définitions et Théories des Investissements Directs Étrangers ...................................... 24
Section 2 : Tendances et impact des investissements directs étrangers ........................................... 38
Chapitre 3 : Modélisation économétrique de l’impact des investissements directs étrangers
sur la croissance au Maroc ...................................................................................................51
Section 1 : La méthodologie de Recherche Scientifique ................................................................. 51
Section 2 : Analyse des données univariées. .................................................................................. 59
Section 3 : Analyse multivariée : vérification des hypothèses « Estimation » ................................. 68
Conclusion générale .............................................................................................................84
Introduction générale

L'intégration dans l'économie internationale est devenue indispensable pour le


développement économique. Certes, de Nombreux pays se sont lancés dans des programmes
de libéralisation de leurs économies en faveur de la promotion de l'investissement et de
l’attractivité des fonds étrangers. Cependant, chaque territoire possède certaines spécificités
qui peuvent constituer un avantage comparatif comme elles peuvent être une contrainte
devant l'entrée des investisseurs étrangers.

L’attractivité des investissements directs étrangers (IDE) est devenue de nos jours l’une des
préoccupations majeures aussi bien des pays développés que des pays en voie de
développement. Certains vont même jusqu’à les considérer comme une locomotive de la
croissance économique, du fait du rôle essentiel qu’ils jouent en matière de restructuration des
systèmes productifs et de transfert du savoir-faire dans les pays d’accueil.

Depuis le milieu des années 80, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) connaissent
un accroissement rapide au niveau international, dépassant ainsi le commerce des biens et des
services. C’est ainsi que la mondialisation semble davantage liée à l’augmentation des IDE
qu’à l’ouverture commerciale.

L’investissement direct étranger (IDE) est bénéfique pour les pays d’origine et
d’accueil et fait partie intégrante d’un système économique international ouvert et efficace qui
est l’un des principaux moteurs du développement. Néanmoins, les avantages qu’il procure
n’apparaissent pas automatiquement et ne sont pas répartis équitablement entre les pays, les
secteurs et les collectivités locales.

Les politiques nationales et le cadre international de l’investissement jouent un rôle majeur et


déterminant pour attirer des IDE vers un plus grand nombre de pays en développement et pour
que ces investissements aient le maximum d’effets positifs pour le développement.

Les pays d'accueil sont principalement responsables de la création des conditions générales,
de la transparence et des investissements favorables, et du renforcement des capacités
humaines et institutionnelles nécessaires à leur exploitation.

Au lendemain de l’indépendance, l’Investissement Direct Étranger (IDE) était regardé avec


beaucoup de méfiance par le Maroc. Il était considéré comme une menace de la souveraineté

1
nationale, et les firmes multinationales étaient soupçonnées de réduire le bien être social par la
manipulation des transferts des prix et la formation d'enclaves.

Confrontés aux courants de mondialisation des marchés, de globalisation et de la production


et d’internalisation des politiques monétaires, on assiste à un changement radical de l’attitude
du pays en développement (Maroc) qui est obligé, aujourd’hui, de rechercher des sources
d’investissement non traditionnelles et non génératrices de dettes. C’est la raison pour laquelle
il s’est orienté vers les IDE. Ce sont des investissements stables et moins sensibles aux crises
financières. Ils doivent permettre de créer des opportunités supplémentaires de financement,
sans alourdir la dette extérieure du Maroc.

- Définition des termes du sujet

Pour assurer la bonne conduite de cette recherche, il est important de définir les concepts
utilisés : la croissance économique, la croissance endogène, investissement, IDE.

Cet exercice s'avère utile pour comprendre, entre autres, l'interdépendance et l’impact existant
entre la croissance et l’investissement direct étranger.

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et


de services dans une économie sur une période donnée, généralement une longue période. En
pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). Il est
mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation.

La théorie de la croissance endogène est une théorie de la croissance économique qui se


fonde sur une explication interne du progrès technique. Elle apparaît en réponse aux modèles
de croissance exogène, en particulier le modèle de Solow, qui fondait la croissance
économique sur le progrès technique, mais n'expliquait pas l'origine de ce progrès.

Le terme d’investissement est une notion que l’on trouve principalement en économie. Il
s’agit d’une dépense, souvent immédiate, dont l’objectif à long terme est d’augmenter la
richesse de la personne ou de la société qui l’engage. Au sein d’une entreprise, un
investissement a pour fonction d’augmenter la productivité ou encore de gagner du temps.
Avant d’opérer un investissement, les entreprises anticipent le retour sur investissement à
l’aide du ratio.

Le Fond Monétaire International (FMI) distingue entre deux grandes catégories: les
investissements directs et les investissements indirects. Ces derniers sont appelés

2
investissements de portefeuille et portent sur des achats de parts d'entreprises ou d'actifs
financiers, dans ce cas, le mobile est d'ordre financier. Les investissements directs, ne se
limitent pas à une participation en titres, ils s'inscrivent, au contraire, dans une logique
d'entreprise et peuvent se porter sur des rachats d'entreprises existantes ou sur des éléments
permettant une implantation directe.

- L’intérêt de recherche

L’investissement direct étranger est effectué dans le but d’acquérir un intérêt durable
dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de
l’investisseur. Le but de ce dernier étant d’avoir un pouvoir de décision effectif dans la
gestion de l’entreprise.

En retenant le cas du Maroc, nous constatons que l’économie marocaine mise énormément sur
les flux d’IDE pour résorber en partie le problème du chômage, assurer le transfert
technologique et alimenter les réserves de change.

Or, nous remarquons que les flux d’IDE à destination du Maroc restent décevants par
rapport aux flux observés à destination des autres zones émergentes. D’où, l’intérêt d’une
réflexion sur les déterminants d’IDE et leurs effets sur l’économie marocaine. Ainsi, notre
problématique est la suivante :

Dans le cadre macroéconomique comment les investissements directs étrangers agissent


sur la croissance dans le cas du Maroc ?

La réponse à cette problématique nous ramène à poser les hypothèses suivantes.

 H1 : Les IDE impactent positivement la croissance.

 H2 : Le Taux d’inflation et le Taux de commerce extérieur agissent positivement

sur les IDE.

En fait, ce sont les questions centrales auxquelles cette recherche vise à répondre dans le but
d’examiner l’impact des IDE sur la croissance au Maroc et d’analyser la relation cause à effet
selon les différentes dimensions.

3
- Démarche et méthodologie

Pour répondre à la problématique de notre sujet de recherche et pour tester la validité des
hypothèses nous avons adopté une approche descriptive, analytique et économétrique. On a
choisi cette méthodologie de recherche quantitative qui nous permet d’utiliser la méthode
quantitative pour le recueil et l’évaluation des informations numériques.

Et pour le choix du logiciel, on a choisi R qui est un logiciel gratuit et à code source ouvert
(open source). C’est donc un logiciel multi plates-formes.

Ainsi qu’on a suivie dans notre recherche une posture épistémologique qui s’intéresse à la
nature, a l’acquisition et a la compréhension du savoir, qu’il est le courant positiviste par le
qu’il on cherche à explorer et découvrir la réalité économique des IDE et la croissance par des
moyens empiriques (Phillips-OuliarisCointegration, Granger causality..).

Certes, a partir de notre base de donnée et on se basant sur résultats nous chercherons à tester
les résultats obtenus pour réfuter ou appuyer les hypothèses, selon notre approche
hypothético-déductive qu’il est une méthode scientifique qui consiste à formuler
une hypothèse afin d'en déduire des conséquences observables futures (prédiction), permettant
d'en déterminer la validité.

Grâce à un survol de la littérature théorique et empirique nous allons spécifier un modèle


économétrique, qui met en relation les IDE entrant avec les variables économiques.

Pour vérifier ces hypothèses émises ci-dessus et pour avoir des résultats fiables et crédibles de
notre étude, nous allons étudier le cas du Maroc sur une période de trente quatre ans allant de
1985 à 2018 en utilisant une analyse des données univariées « Analyse graphique des séries,
.. » puis une analyse multivariée par un modèle VAR (séries temporelles multivariées).

- Plan

Le travail sera divisé sur trois chapitres: le premier expose le contexte théorique et concepts
de la croissance économique (I), le deuxième décrit les définitions et théories ainsi que les
tendances des IDE (II). Ainsi que le troisième sera consacrée à étude pratique de notre modèle
(III).

4
Pour répondre à nos questionnements, nous présenterons un état de l’art des connaissances et
des grandes questions relatives à des notions de la croissance économique (chapitre 1).

Ensuite, nous allons identifier les différents flux, tendances et les déterminants des (IDE)
d'une manière générale et au Maroc en particulier (chapitre2).

Enfin, nous nous proposerons un modèle économétrique explicatif de l’impact des (IDE) sur
la croissance au Maroc (chapitre 3).

5
Chapitre 1 : Les théories de la croissance économique et naissance
de la croissance endogène

Dans ce chapitre, nous allons extraire et développer la croissance économique et les


investissements directs étrangers. Ce chapitre fournira un cadre de recherche scientifique bien
défini dont l'objectif principal est d'expliquer la croissance. Nous utilisons principalement la
théorie de la croissance endogène pour comprendre notre intérêt pour l'IDE. Deux axes de
recherches sont donc à analyser, qui seront répartis sur deux parties:

D’une part, on va essayer d’explorer et de déterminer les fondements théoriques de la


croissance économique. Ensuite, on présente Les différentes écoles de croissance et la
naissance de la théorie de croissance endogène. D’autre part, notre second axe de recherche
s’articulera autour des déterminants de la croissance endogène.

Pour une entreprise, la croissance signifie une augmentation durable de ses activités
(croissance du chiffre d'affaires). Cette croissance peut provenir de sources internes qui
intègrent les réserves au capital social (investissements autofinancés) ou de sources externes
(prêts, nouvelles émissions d'actions).

Pour l'économie nationale, la croissance se matérialise par l’augmentation sur une longue
période du PIB réel à prix constants par habitant. La révolution industrielle a véritablement
commencé au début du XIXe siècle et la croissance économique a permis d'améliorer le
niveau de vie des individus.

Les facteurs de croissance économique retenus dans les "modèles de croissance" sont la
quantité de capital, le volume de la main d’œuvre, la qualité de la main-d'œuvre (éducation),
le progrès technologique et l'innovation.

De nombreux auteurs ont montré que parmi ces différents facteurs de croissance, les facteurs
qualitatifs (également appelés «facteurs résiduels»: niveau d'éducation, progrès
technologique, concentration des entreprises, etc.) sont plus importants que les facteurs capital
et travail réunis. La croissance économique peut être extensive (le PIB réel augmente en
raison de l'augmentation des facteurs de production), ou elle peut être intensive (les facteurs
de production n'augmentent pas).1

1
https://www.mataf.net/fr/eco/edu/guide-economie/croissance

6
Section 1 : La notion de croissance économique

Le terme «croissance» fait référence à l'augmentation de la production de biens et services


d'année en année. Les chroniqueurs économiques parlent ainsi d'accélération ou de
ralentissement de la croissance pour caractériser une année particulière.

Si le terme «croissance» est souvent utilisé pour le développement à court terme, les
économistes l'utilisent généralement pour décrire la croissance de la production à long terme.
À court terme, les économistes ont tendance à utiliser le terme «expansion», par opposition à
«récession», qui fait référence à la phase de croissance dans un cycle économique.

Selon François Perroux (L’économie du XXe siècle, 1966), la croissance économique


correspond à «l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un
indicateur de dimension à pour une nation : le produit global brut ou net en termes réels 2».
Par conséquent, la croissance économique correspond à une augmentation de la quantité de
biens et services produits dans un pays au cours d'une période donnée.

La croissance décrit ainsi un phénomène plus restreint que le processus de développement,


qui comprend généralement, au-delà du revenu par tête, le revenu par habitant, l'espérance de
vie et le niveau d'éducation. Selon l'histoire des pays dits développés, la croissance semble
être une condition nécessaire au développement. De plus, la croissance n'est qu'une partie
intégrante du développement, c'est un concept plus abstrait et qualitatif. Par conséquent, il
peut y avoir une croissance sans développement, et vice versa.

Au sens strict, la croissance décrit un processus d'accroissement de la seule production


économique. Selon François Perroux en 1961 « la combinaison des changements mentaux et
sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement
son produit réel et global ». Cette définition implique deux faits principaux : si la croissance
peut se réaliser sans forcément entraîner le développement (partage très inégalitaire des
richesses, captation des fruits de la croissance par une élite au détriment du reste de la
population), il y a tout de même une forte interdépendance entre croissance et développement
(le développement est source de croissance et nécessite une accumulation initiale 3). Le terme
de " croissance "est donc plus particulier elle s'applique aux économies déjà développées.

2
La croissance économique : auteurs, définitions et théories principales - Major-Prépa (major-prepa.com)
3
PHILIPPE DEUBEL, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Article 1 : Les
caractéristiques du sous-développement, 2008, p : 463.

7
D'une manière générale, la croissance économique est mesurée à l'aide d'indicateurs
économiques dont le plus courant est le Produit intérieur brut (PIB).

Il fournit une certaine mesure quantitative du volume de la production. Pour des comparaisons
internationales, on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui nous permet d'exprimer
le pouvoir d'achat dans une monnaie de référence.

Pour éviter les problèmes causés par la hausse des prix, la croissance est calculée en" monnaie
"constante " (hors inflation), le P.I.B. étant corrigé de l'augmentation de l'indice des prix. Ceci
permet de calculer une croissance en volume.

𝐶𝑟𝑜𝑖𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 = [𝑃𝐼𝐵(𝑛) − 𝑃𝐼𝐵(𝑛 − 1)]/𝑃𝐼𝐵(𝑛 − 1)

Cependant, l'indicateur du PIB en tant qu'indicateur de croissance économique est encore


imparfait. En conséquence, elle a fait l'objet de certaines critiques: l'économie informelle qui
ne peut être mesurée ou de manière satisfaisante.

En revanche, si l'on considère la production de services publics gratuits, elle ne peut pas
mesurer les activités de production domestique (ménages, potagers, etc.).

De plus, l'augmentation du PIB ne signifie pas nécessairement une amélioration du niveau de


vie. En effet, si la croissance démographique est plus rapide que la croissance du PIB, le PIB
par habitant diminuera.

Walt Whitman Rostow, L'économiste et historien américain a affirmé dans son célèbre livre
datant 1960 « Les étapes de la croissance économique - un manifeste anti-communiste »
affirme qu'un pays voulant connaître une forte croissance devait progressivement 5 étapes.

 La première est le point de départ, il l'appelle la société traditionnelle et est


caractérisée par une faible croissance du fait d'un progrès technique très limité.
 La deuxième étape, appelée conditions préalables au démarrage, a vu la valeur du
progrès technique et l’émergence de l’entrepreneuriat.
 Ensuite, le démarrage correspond à une étape qui peut résumer les changements de
l'étape précédente à l'ensemble des activités économiques; le développement des
industries émergentes et le progrès technologique croissant. Pendant la révolution
industrielle, le taux d'épargne et le taux d'investissement devaient dépasser 10%. 4

4
http://static.iquesta.com/fichiers/theses/Economie-Gestion-Commerce/investissements-directs-etrangers-et-
croissance-pays-mediterraneens-mkimer.pdf.

8
 Puis, c'est la marche vers la maturité grâce à des taux d'épargne et d'investissement qui
peuvent atteindre 20%, au développement d'une multitude d'autres secteurs d'activité ;
dès lors, un progrès soutenu est possible qui permet à la croissance économique de
dépasser celle de la population.
 Enfin, la dernière phase est celle de l'ère de la consommation de masse au cours de
laquelle se développent les industries de biens de consommation durables et les
activités de service.

Robert Solow a été le premier à proposer un modèle de croissance formel. Inspiré du


néoclassicisme, le modèle est basé sur une fonction de production à deux facteurs: le travail et
le capital. Par conséquent, la production provient entièrement d'une combinaison d'une
certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d’œuvre).

Le modèle de Solow est basé sur les hypothèses suivantes: les facteurs de production
connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire l'augmentation de ces facteurs d'une
certaine proportion produira une proportion plus faible d'augmentation de la production. Il
5
suppose également que tous les pays utilisent efficacement les facteurs de production.

En supposant que la population connaît le taux de croissance "naturel" décrit par Solow (non
affecté par l'économie). Le modèle tire trois prédictions:

L’augmentation du montant du capital augmentera la croissance.

Le taux de croissance des pays pauvres sera supérieur à celui des pays riches.

Ils ont accumulé moins de capital et ont donc réduit les rendements inférieurs.

Les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production
n'engendrera plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire.

En fait, les économies n'atteignent jamais ce stade car les progrès technologiques ont
augmenté la productivité des facteurs. En d'autres termes, pour Solow, sur le long terme, la
croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès technologique est
exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique pas, mais le considère comme donné. Cette
découverte a incité les économistes à développer un modèle dans lequel les déterminants de la
croissance sont endogènes.

5
http://static.iquesta.com/fichiers/theses/Economie-Gestion-Commerce/investissements-directs-etrangers-et-
croissance-pays-mediterraneens-mkimer.pdf.

9
Donc, l'émergence de nouvelles théories de la croissance ou la croissance endogène souligne
l'existence d'externalités technologiques. Les connaissances peuvent contrebalancer l'effet de
la baisse des rendements, de sorte que l'accumulation de capital est susceptible d'indiquer une
croissance continue.

Parmi les déterminants de la croissance, à savoir: richesse naturelle, environnement extérieur,


population, innovation, connaissance, cohérence du développement, nous avons trouvé des
investissements. Alors que les principales conclusions des économistes confirment qu'il n'y a
pas qu’un seul déterminant de la croissance économique. 6

Dans le contexte du modèle de croissance néoclassique de type Solow, étant donné


l'hypothèse de rendements décroissants, le rôle des IDE est limité, il n'affectera la croissance
qu'à court terme, tandis que la croissance à long terme ne peut être résulté que du progrès
technique et / ou croissance de la population qui sont exogènes.

D’un autre côté, l’IDE peut apporter une contribution significative à l’augmentation du stock
des connaissances du pays d’accueil en améliorant le niveau de qualification des entreprises
locales tout en fournissant un nouveau savoir faire en management.

L’amélioration des qualifications peut se faire par le biais d'une formation formelle des
travailleurs ou par le Learning-by-doing au sein des filiales étrangères. L’IDE en améliorant
la base de connaissances du pays hôte aura des effets à court et à long terme sur l’économie
du pays d’accueil et augmentera les taux de croissance à long terme (OCDE, 2001).

Selon la théorie de la croissance endogène, plusieurs facteurs pouvant expliquer la croissance


à long terme (capital humain, accumulation de capital, commerce international et politique
gouvernementale) peuvent être véhiculés par l’IDE.

L'investissement direct étranger devrait favoriser la croissance en créant des avantages


comparatifs dynamiques, entraînant ainsi le transfert de technologie, l'accumulation de capital
humain et l'intensification du commerce international. Ces avantages dynamiques (souvent
appelés spillovers) sont interdépendants et complémentaires, ils ne doivent donc pas être
étudiés isolément. En effet, les gains générés par les IDE sur les facteurs de croissance
peuvent stimuler le développement d'autres facteurs, créant ainsi une synergie (BENDE et al,
2000).

6
file:///C:/Users/HP/Desktop/PDF%20theses%20IDE-et-croissance-pays-mediterraneens-mkimer.pdf

10
1. Les différentes écoles de croissance et la naissance de la théorie de
croissance endogène.

Avant le modèle fondateur de ROMER, il y avait deux principaux modèles de croissance.


Premièrement, le modèle keynésien HARROD-DOMAR met l'accent sur l'instabilité de la
croissance à court terme liée à la complémentarité des facteurs de production.

Ensuite, le modèle de SOLOW, basé sur des hypothèses néo-classiques, en conclut que
l'économie converge vers un état de croissance stationnaire.

Cependant, ces deux modèles ne peuvent pas expliquer certains phénomènes économiques. Le
modèle de Solow utilise le progrès technique comme une variable exogène. Il a autocritiqué
son propre modèle en raison de la partie inexplicable du processus de croissance.

Le rôle des théoriciens de la croissance endogène a donc été de trouver les ressorts de
l'économie qui lui permettent de faire un développement durable. Nicolas KALDOR (1957) et
James MIRRLEES (1962) ont tout d'abord relancé la tentative d'amélioration du modèle
SOLOW en utilisant la fonction de progrès technique, qui dépend du niveau d'investissement.

Cependant, le modèle ne reconnaît pas l'existence de rendements croissants. Immédiatement


après, Kenneth ARROW (1962) a affiné le même modèle de sorte que la fonction du progrès
technologique dépend du capital humain, ce qui conduit à une économie avec des rendements
d'échelle croissants, tandis que l'entreprise maintient toujours les meilleurs rendements.

D’ailleurs, ce résultat ne peut être obtenu si le taux de croissance de l'économie est constant.
Paul ROMER a libéré cette contrainte en commençant par la fonction de production
permettant la libération d'un nombre variable de paramètres, qui correspondent à différentes
catégories de biens d'équipement, et en montrant comment la Recherche et développement
permet l'émergence de nouvelles catégories.

En tant que premier modèle de croissance endogène a été édité par Paul ROMER en 1986,
dans un article intitulé "Augmenter le rendement et la croissance à long terme" traduction de
l'acronyme anglais ‘Increasing Returns and Long Run Growth’. La théorie a été
principalement développée par Paul ROMER, Robert E. LUCAS et Robert BARRO.

L'ambition de la nouvelle théorie de la croissance est de combler les lacunes des méthodes
néoclassiques traditionnelles, mais en conservant deux hypothèses importantes. Supposons
d'abord que les comportements des agents, des ménages et des entreprises soient rationnels et
11
optimisés, puis supposons que l'économie se développe sur une trajectoire de croissance
équilibrée. Le cadre théorique reste un cadre de croissance équilibrée. 7

2. Les limites de l’approche néoclassique : ‘les limites du modèle de Solow’

Dans le modèle SOLOW, le capital physique est utilisé comme intrant et ses rendements
diminuent, ce qui limite le processus d'accumulation et arrête ainsi la croissance économique.
En fait, la seule possibilité de croissance réside dans l'intervention de facteurs exogènes: la
croissance démographique naturelle ou le progrès technologique améliore la productivité de la
population.

Selon la méthode de SOLOW, l'équilibre de la concurrence coïncide toujours avec l'optimalité


sociale, éliminant ainsi la possibilité d'intervenir dans les politiques publiques visant à
promouvoir la croissance économique.

Selon les recherches de LUCAS (1988), d'un point de vue international, le modèle SOLOW
révèle également d'autres lacunes:

 Les dynamiques représentant les caractéristiques de croissance des différentes


économies sont en réalité très diverses, ce qui ne peut pas être expliqué par le modèle
SOLOW. Tant qu'elles ont les mêmes préférences et le même accès à la même
technologie, les économies devraient toutes se diriger vers un même état d’équilibre
dynamique, ce qui n’est en rien affirmé par les faits.
 En ce qui concerne le commerce international, le jeu de l'arbitrage concurrentiel
devrait se transformer en une égalisation du ratio capital-travail et des prix relatifs des
facteurs de production, ce qui est de nouveau contesté par l’évolution économique
contemporaine.
 En maintenant et en diffusant les différences entre les niveaux de croissance des
différents pays et régions, on constate que le concept traditionnel de croissance fait
défaut.
 Par conséquent, le fait inexpliqué est de savoir si les capitaux ne vont pas vers les pays
riches vers les pays pauvres ou vers la productivité marginale plus élevée du capital.
 Ignorer l’impact du rôle de l’état sur la croissance.8

7
THAALBI INÈS, thèse de doctorat Sciences Économiques « Déterminants et impacts des IDE sur la
croissance économique en Tunisie », l’Université de Strasbourg, 2013, p : 63.

12
Section 2 : Les déterminants de la croissance endogène

La théorie montre que l'interaction de plusieurs facteurs produit des externalités positives qui
sont à l'origine de la croissance: investissement en capital physique, investissement en capital
public, investissement en capital humain, apprentissage par la pratique, division du travail,
technologie Innovation et Recherche et développement. La croissance est endogène car elle ne
dépend que du comportement du sujet et des variables macroéconomiques.

La théorie de la croissance endogène identifie quatre principaux facteurs de croissance: les


rendements d'échelle, la recherche (ou l'innovation), les connaissances (ou le capital humain)
et l'intervention de l'État. Dans cette partie, nous analyserons les liens existants entre la
croissance et ces différents facteurs.

1. Le capital public

Le capital humain ou le capital physique sont tous des facteurs positifs de croissance. De plus,
dans les explications proposées par certains économistes (ASCHAUER, 1989; GRAMBICH,
1994), la réduction des efforts d'investissement public a joué un rôle important dans
l'explication du ralentissement de la croissance économique dans la plupart des pays
industrialisés depuis les années 1970. (HURLIN, 1999; VEGANZONES-VAROUDAKIS,
2001).

L'idée économique est de penser que le développement de certaines infrastructures publiques


va générer des externalités, augmentant ainsi la productivité des facteurs privés.

En ce qui concerne l'analyse théorique du lien entre capital public et croissance, le modèle
BARRO (1990) constitue aujourd'hui un cadre de référence. En conséquence, son analyse
montre que les dépenses publiques productives assimilées au capital d'infrastructure public
peuvent jouer un rôle moteur dans le processus de croissance auto-entretenue.9

8
ERIC BOSSERELLE, dynamique économique-croissance, crises, cycles, 2010, p : 146-147.
9
CHRISTOPHE HURLIN, économie & prévision la contribution du capital public à la productivité des facteurs privés,
1999.

13
2. Le progrès technologique

Il a été réintégré au cœur du processus de croissance: comparé à l'apport des facteurs de


production traditionnels endogènes (ressources naturelles, capital, travail), il n'est plus
considéré comme résiduel. Le modèle fondateur de Paul ROMER rend l'innovation endogène
car elle dépend du comportement, de l'initiative et du développement des compétences des
acteurs économiques.

De cette façon, l'innovation est une activité avec des rendements accrus, elle augmente le
stock de connaissances et le flux de connaissances ne peut que profiter à tous, pas seulement
aux entreprises innovantes. Ensuite, les entreprises sont interdépendantes et les ambitions
innovantes de chaque entreprise profitent à toutes les entreprises, ce qui permet à l'économie
de se développer.

3. Le capital humain

Il fait référence aux attributs de l'éducation, des connaissances et de la santé qui permettent
aux travailleurs d'augmenter leur productivité. Le capital humain représente un concept large
proposé par les économistes du numérique dans les années 1960. Il existe de nombreuses
définitions attribuées à ce concept.

L'OCDE (1996) définit le capital humain comme «le savoir que les gens acquièrent et
utilisent tout au long de leur vie pour produire des produits, des services ou des idées à
l'intérieur et à l'extérieur du marché». Puis, dans une publication récente (1998), il a redéfini
le concept comme: "connaissances, compétences, capacités et autres attributs incorporés dans
le corps humain et liés aux activités économiques".

Selon la nouvelle théorie de la croissance, le capital humain est l'élément de base du processus
de croissance économique. En 1988, LUCAS a proposé un modèle avec une fonction de
production, qui dépend des trois facteurs suivants: capital humain, capital physique et facteurs
de travail. REBELO a également introduit le capital humain en 1990, qui est associé au
capital physique dans les fonctions de production. 10

10
THAALBI INÈS, thèse de doctorat Sciences Économiques « Déterminants et impacts des IDE sur la croissance
économique en Tunisie », l’Université de Strasbourg, 2013, p : 68.

14
4. L'interdépendance de l'économie

Il s'exprime par l'intégration de différents espaces de production et représente la source


fondamentale de la croissance. Par conséquent, l'expansion du commerce international a joué
un rôle décisif dans la croissance mondiale et la spécialisation internationale. En outre, les
économies d'échelle, les changements structurels, les dotations en ressources naturelles et les
changements institutionnels sont également des facteurs importants pour la croissance
économique.

À mesure qu’à l’accroissement de l’échelle de production des firmes, la réduction des


coûts de production unitaires est également au cœur du processus de croissance. Si les
rendements d'échelle sont principalement constants, certains investissements entraîneront une
augmentation des rendements, augmentant ainsi le capital physique et stimulant la croissance.

La mutation structurelle à long terme entre et au sein des trois principaux secteurs
d'activité primaire (agricole), secondaire (industriel) et tertiaire (service) contribuent à
remodeler la nature de la demande, de la technologie et de la spécialisation internationale. ;
Feedback la même mutation.

Les dotations ressources naturelles est également une source de croissance, même si,
par rapport à d'autres pays, certains pays ont une matière première inférieure à la fin, ils sont
donc désavantagés.

5. L’évolution des institutions

Il est également une source importante de croissance économique. Elle est définie par des
règles, des normes de comportement et l'application de conventions entre agents
économiques. Selon Douglass NORTH (1990), cela peut expliquer la différence de
performance entre les économies. Dans le cas contraire, les obstacles à la croissance dans
certains pays sont dus à des performances médiocres et à des ajustements institutionnels
infructueux, de sorte qu'au vu de l'augmentation des coûts de transaction, la baisse des coûts
de production est insuffisante. Par conséquent, le rôle des institutions est de réduire les coûts
de transaction élevés, ce qui constitue un obstacle fondamental à la croissance. 11

11
THAALBI INÈS, thèse de doctorat Sciences Économiques « Déterminants et impacts des IDE sur la croissance
économique en Tunisie », l’Université de Strasbourg, 2013, p : 68, 69.

15
Conclusion

Dans ce premier chapitre introductif, la présentation des modèles montrent que la théorie de
la croissance endogène fait intervenir des liens en relation avec les investissements directs
étrangers. La théorie de la croissance endogène nous a fourni des argumentations permettant
de justifier la politique d’attractivité suivie par de nombreux pays en développement, ainsi
que l’intérêt porté à l’IDE.

Ainsi, peut-on prétendre avoir répondu à la question émise au début de l’introduction


concernant la croissance économique, ces notions, les différentes écoles et la naissance de la
théorie de croissance endogène ainsi que leur déterminant, Évaluons tout d’abord les pas
franchis tout au long de ce chapitre.

Au delà de l’hypothèse de la convergence et la validité des idées développées, le message


principal du premier chapitre consiste à présenter la croissance économique selon ces notions
ainsi que les différentes écoles et finaliser par sa théorie endogène.

Dans ce chapitre, il était aussi intéressant d’une part de recenser les différentes écoles
« modèle keynésien HARROD-DOMAR, le modèle de SOLOW, basé sur des hypothèses
néo-classiques ». Cependant, ces deux modèles ne peuvent pas expliquer certains phénomènes
économiques. Le modèle de Solow utilise le progrès technique comme une variable exogène.
Il a autocritiqué son propre modèle en raison de la partie inexplicable du processus de
croissance. Alors que le rôle des théoriciens de la croissance endogène a donc été de trouver
les ressorts de l'économie qui lui permettent de faire un développement durable.

D’autre part et sans entrer dans les détails de la nouvelle théorie de la croissance endogène,
on peut résumer ses arguments principaux comme suit : la croissance économique ne dépend
pas uniquement de l’accumulation de capital « machines », mais également, ou même a un
degré plus important, du capital humain. Les mécanismes de formation de ce capital humain
ont été depuis longtemps l’objet de la théorie du sous-développement par la
désindustrialisation et la spécialisation inégale subie par le tiers monde.

Ce chapitre a été un cadre de référence général et fondamental pour la suite de notre étude. Il
nous a permis d’éclaircir la polémique concernant la croissance économique et afin
d’introduire le chapitre suivant qui représentera un cadre contextuel permettant de définir les
IDE et les différentes caractéristiques.

16
Chapitre 2 : La littérature sur les flux d’investissements directs
étrangers et l’état d’influence au Maroc

L'intégration dans l'économie internationale est devenue indispensable pour le


développement économique. Nombreux sont les pays qui se sont lancés dans des programmes
de libéralisation de leurs économies en faveur de la promotion de l'investissement et de
l’attractivité des fonds étrangers. Seulement chaque territoire possède certaines spécificités
qui peuvent constituer un avantage comparatif comme elles peuvent être une contrainte
devant l'entrée des investisseurs étrangers. 12

Depuis les années 80, la libéralisation de l'économie marocaine, les réformes


structurelles et les réformes de la réglementation des investissements ont obtenu des résultats
remarquables dans les flux d'IDE. Cependant, le Maroc n'a pas de stratégie claire et active de
promotion des investissements. La forte croissance cyclique des flux d'IDE semble résulter
d'actions de privatisation.

Les défis auxquels le Maroc doit faire face aujourd'hui comprennent la formulation de
stratégies et de structures pour promouvoir les investissements qui peuvent augmenter les flux
et mieux ajuster les directions d'investissement en fonction des industries prioritaires pour
accroître son impact sur le développement national 13.

Cette politique a conduit à la suppression du monopole du commerce extérieur, La


libéralisation des prix, l'ouverture de l'économie nationale aux investissements étrangers et
réforme fiscale. Dans le même temps, un vaste plan de privatisation est en place.

Les investissements directs étrangers, ou investissements directs étrangers (IDE en abrégé,


traduction de l'acronyme anglais FDI pour foreign direct investment), également
appelés investissements directs internationaux (IDI) par l'OCDE, Un mouvement international
de capitaux qui établit, développe ou maintient des filiales à l'étranger et / ou exerce un
contrôle (ou a un impact significatif) sur la gestion des sociétés étrangères.

12
OUMAMA BOUABDI, Libéralisation financière et investissement direct à l’étranger : cas du Maroc, 2014. p : 8.
13
Rapport D’ONU, Examen de la politique de l’investissement au MAROC, 2008, p: 3

17
En tant que moteur de la multinationalisation de l'entreprise, l'IDE comprend à la fois la
création de filiales à l'étranger, les fusions et acquisitions transfrontalières ou d'autres
relations financières (notamment les prêts et emprunts intragroupe)14.

Les deux principales motivations des IDE sont:

 Réduire les coûts (exploration de ressources naturelles coûteuses, voire impossibles, à


transporter; utiliser une main-d'œuvre moins onéreuse, d’où la crainte que les IDE
puissent participer au mouvement de délocalisation ; optimisation fiscale).
 Pour conquérir de nouveaux marchés, difficiles à pénétrer par les seules exportations.
Si l’impact de l’investissement direct étranger est généralement considéré comme
positif pour la croissance du pays d’accueil (notamment en raison du transfert de
technologie induit), il est plus discuté et ambigu sur le commerce international, sur
l’emploi dans les pays investisseurs, sur les conditions de travail et sur
l’environnement.
Mesuré par les statistiques de la balance des paiements, l'investissement direct
étranger a connu une très forte croissance depuis le milieu des années 1980 et a
largement contribué à la mondialisation économique15.

Dans un premier temps nous allons clarifier les concepts de base utilisés tels que
investissement privé /investissement public / IDE…, afin de rétablir une revue des théories
économiques relatives aux IDE.

L’investissement est une opération qui consiste pour une entreprise ou un pays à remplacer ou
augmenter le stock capital en obtenant les matériaux de production qui autorise de produire
des biens et des services. Il est brut ou net, selon que l'usure est prise en compte.

Les investissements peuvent être classés en fonction de leurs objectifs.

 L'investissement de capacité ou d'expansion, a pour objectif d'augmenter la capacité


de production de l'entreprise en ajoutant, par exemple, des unités de production de
produits existants. Dans ce cas, il s'agit d'une expansion quantitative d'un nouveau
produit. Cette situation est une expansion quantitative.

14
https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/investissement-direct-a-l-etranger-ide.html
15
https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/investissement-direct-a-l-etranger-ide.html

18
 L'investissement de remplacement ou de renouvellement, a pour but de maintenir
le niveau d'activité actuel. Il s'agit de l'investissement privilégié en temps de crise, par
exemple en remplaçant un équipement usé par un autre. Expansion qualitative 16.
 L'investissement de modernisation ou de productivité, a pour but d'accroître la
productivité en introduisant des équipements modernes et perfectionnés.
 L'investissement financier, Il peut également prendre une forme stratégique. Son
objectif est d'assurer le développement de l'entreprise. Selon le lexique financier,
l'investissement est une dépense destinée à modifier en permanence le cycle
d'exploitation de l'entreprise; contrairement aux charges, il ne sera pas détruit par lui.
L'investissement convient en effet à ceux qui décident de renoncer à la consommation
immédiate pour augmenter leurs revenus futurs. Bien entendu, les revenus
supplémentaires générés par cet investissement doivent être suffisants pour assurer sa
rentabilité attendue.

L'investissement est donc un processus fondamental dans la vie de l'entreprise, qui implique
durablement celle-ci. Si au début, il grève fréquemment les états financiers de l'entreprise, lui
seul permit a l’entreprise d'assurer sa croissance à long terme. De plus, c'est en choisissant
judicieusement ses investissements, et non ses financements, que l'entreprise créée de la
valeur.17

L’investissement privé

Le terme « investissement privé » désigne l'investissement des ménages (achats de


logements) et aussi et surtout l'investissement des entreprises. Pour une entreprise,
l'investissement consiste à engager du capital dans le processus de production.

Traditionnellement, il existe une distinction entre les investissements productifs (équipements,


machines), en général synonyme d'investissement matériel ou corporel, et l’investissement
immatériel (recherche et développement, formation, publicité, licences, logiciels, etc.) qu'il est
quand même difficile de qualifier d'improductif : la rentabilité réelle des investissements
incorporels est difficile à mesurer. Car un investissement n'est en général réalisé par une
entreprise que si la valeur actualisée nette (VAN) du projet d'investissement est positive.

16
file:///C:/Users/HP/Desktop/PDF%20theses%20IDE-et-croissance-pays-mediterraneens-mkimer.pdf

17
file:///C:/Users/HP/Desktop/PDF%20theses%20IDE-et-croissance-pays-mediterraneens-mkimer.pdf

19
Si l'investissement brut est supérieur à l'amortissement (une évaluation annuelle de la perte de
valeur des actifs ou de biens de production), le stock de capital de l'entreprise augmentera et
la différence entre les deux grandeurs qui composent l'investissement dit « net » d'une
entreprise.

On distingue en général l'investissement de remplacement (destiné à maintenir les capacités


de production en compensant l'usure des équipements), l'investissement d'extension (accroître
le potentiel productif de l'entreprise) et l'investissement de productivité (rationalisation de la
production, augmentation de la productivité).

Le financement interne de l'investissement d'une entreprise provient de ses capacités


d'autofinancement (profits conservés en réserve) ainsi que son financement externe est
constitué soit par l'émission de titres de différentes natures (actions, obligations), soit par un
recours à l'emprunt.

Enfin, en ce qui concerne les ménages, l'investissement financier constitue une épargne et non
pas un l'investissement (contrairement au terme «investissement» le plus largement accepté).
En revanche, la prise de participation de la société dans une autre société constituera un
investissement "indirect". Pour comprendre le montant d'investissement annuel d'une
entreprise donnée, nous consulterons son tableau des flux de trésorerie. 18

Les investissements publics

Les investissements publics sont constitués d'une part des dépenses publiques dites de
« consommation collective », investissements considérés comme « non productifs » et en tout
cas comme relevant d'une production « non marchande » (réseau routier, justice, police,
éclairage public, enseignement public et recherche, défense nationale, etc.), et d'autre part par
la subvention d'une partie de l'accumulation du capital technique des entreprises, qu'elles
soient publiques ou privées.

Dans la logique du marché, le payeur et le bénéficiaire sont confondus; dans la logique non
marchande dans laquelle l'État investit et devient un service de «consommation collective», la
séparation entre le payeur et l'utilisation est la règle, et l'ensemble de la communauté
(entreprise et famille) est Payer des taxes pour exploiter ces services.

18
https://www.mataf.net/fr/eco/edu/guide-economie/investissementprive

20
En dehors de l’impôt, l'investissement public est également financé par des prêts obligataires
accordés par les pays et à l'occasion, ces pays empruntent à leurs banques centrales.

La notion d'investissement public ne peut manquer de faire référence à la mesure publique,


réalisée par les États, de l'ensemble des investissements réalisés chaque année dans un pays
ou depuis un pays.

La notion d'investissement public ne peut que mentionner les mesures publiques prises chaque
année par l'État pour tous les investissements réalisés par un pays ou depuis un pays.

Le FCBF est une grandeur clé de l'économie d'un pays. Plus sa part du PIB est importante,
plus le taux de croissance économique des pays concernés est rapide. 19

L'investissement direct étranger (IDE)

L’IDE est un concept très développé. La définition est différente selon la nature de la
source à partir de laquelle elle est comprise. Selon Tersen et Briscout (1996): "La principale
difficulté des IDE est qu'il s'agit d'un phénomène tellement complexe et difficile à saisir sous
toutes les facettes, mais qu'il est dangereux de chercher à isoler une seule".

Nous avons conservé les deux définitions officielles de l’IDE, à savoir les définitions du FMI
et de l'OCDE.

Les IDE sont définis par le Fonds monétaire international (1997) comme « ayant pour objet
d'obtenir les droits et intérêts permanents des entreprises exerçant leurs activités sur le
territoire d'une économie autre que celle de l'investisseur », ces dernières disposant d'un
pouvoir décisionnel effectif dans la gestion de l’entreprise.

Les entités ou les groupes d'entités liées non résidentes et qui effectuent les investissements
sont appelés des Investisseurs Directs, et qu'il soit établi ou non en tant que société (filiale ou
succursale) qui effectue ces investissements directs, sont désignées par le terme ˝Entreprise
d'Investissement Direct˝.

Au début des années quatre-vingt, l'OCDE (1983) a défini l'IDE de la manière suivante :
Toute personne physique, toute personne publique ou privée ayant ou non la personnalité

19
https://www.mataf.net/fr/eco/edu/guide-economie/investissementpublic

21
morale, tout gouvernement, tout groupe de personnages physiques liées entre elles est un
Investisseur Direct Etranger s'il possède lui-même une entreprise d'investissement direct,
c'est-à-dire une filiale, une société affiliée ou une succursale faisant des opérations dans un
pays autre que le ou les pays de résidence de l'investisseur ou des investisseurs directs. 20

Certes, plusieurs études ont examiné l’influence sur les échanges et l’IDE des facteurs
économiques et/ou dépendant de l’action des pouvoirs publics mais la plupart se sont
généralement surtout intéressées aux facteurs géographiques et structurels ou ont mis l’accent
sur un sous-ensemble restreint de variables de politique économique (variables frontalières,
par exemple). S’appuyant sur des travaux antérieurs de l’OCDE, la présente analyse tient
compte d’une série beaucoup plus importante de variables de politique économique, y
compris la réglementation des marchés de produits et du travail ainsi que l’ouverture à l’IDE
et la fourniture des infrastructures. Elle considère en outre l’IDE et les échanges dans un cadre
dans lequel ces deux dimensions de l’intégration mondiale sont sensibles à des facteurs
structurels et de politique économique du même ordre. En couvrant l’IDE et les échanges de
biens et de services, elle cherche à rendre compte des principaux mécanismes de la
mondialisation et à considérer la plupart des modes de fourniture de services transfrontières,
Elle vise un triple objectif :

• Premièrement, elle décrit les tendances des échanges de biens et de services et celles de
l’IDE, ainsi que les mesures frontalières et non frontalières qui sont susceptibles de les
affecter. Elle utilise, à cet effet, une longue série d’indicateurs de l’action publique élaborée
par l’OCDE, y compris les nouveaux indicateurs synthétiques concernant les règlements
spécifiques à l’IDE. Elle a également recours à des indicateurs des droits de douane, des
obstacles non tarifaires et de la participation aux zones de libre-échange pour évaluer la
mesure dans laquelle les politiques mises en œuvre tendent vers l’ouverture commerciale.21

• Deuxièmement, l’étude estime l’incidence de ces politiques sur les échanges et l’IDE dans
un contexte dans lequel les flux commerciaux et l’activité des entreprises multinationales
paraissent être conjointement déterminés et répondent aux mêmes influences exercées par les
marchés et par l’action des pouvoirs publics. L’analyse empirique est centrée sur la

20
BILEL BEN NAHIA, l'impact de la corruption sur l'ide: application sur quelques pays mena, 2011.

21
NICOLETTI GIUSEPPE, STEPHEN GOLUB, DANA HAJKOVA, L'influence des politiques sur les échanges et
l'investissement direct étranger, 2003, p : 8,9.

22
configuration des échanges bilatéraux et des flux d’IDE, notamment des échanges bilatéraux
de services, mais elle examine aussi les déterminants des entrées multilatérales d’IDE pour
expliquer la capacité générale des différents pays de l’OCDE à attirer des investissements
internationaux.

• Troisièmement, sur la base des résultats de l’analyse économétrique, le document examine


et chiffre les effets sur l’intégration mondiale des mesures visant à supprimer les obstacles
frontaliers et non frontaliers, et à uniformiser les conditions d’entrée de l’IDE dans la zone de
l’OCDE. Dans ce contexte, l’accent est mis sur quatre mesures largement préconisées : la
suppression des restrictions explicites aux échanges et à l’IDE, l’encouragement de la
concurrence au plan interne, l’amélioration de la capacité d’ajustement des marchés du travail
et la mise en place de niveaux adéquats d’équipements d’infrastructure. Il convient de noter,
dès le départ, que les résultats des simulations ne font que suggérer ce qui pourrait se produire
dans le cadre de différents scénarios, notamment parce que les modèles économétriques sur
lesquels les simulations sont fondées sont des modèles de forme réduite d’équilibre partiel qui
ne peuvent prendre en compte les interactions d’équilibre général entre les modifications de
l’action des pouvoirs publics, d’une part, et les flux d’échanges et d’IDE, de l’autre. Dans la
mesure notamment où les effets de détournement sont importants, les résultats des simulations
peuvent surestimer les effets des changements décidés par les pouvoirs publics sur les
variables intéressantes.22

L’investissement direct étranger est bénéfique pour les pays d’origine et d’accueil et fait
partie intégrante d’un système économique international ouvert et efficace et constitue l’un
des principaux catalyseurs du développement. Cependant, les avantages qu'il procure ne se
manifestent pas automatiquement et ne seront pas équitablement répartis entre les pays, les
secteurs et les collectivités locales.

Les politiques nationales et le cadre international de l’investissement jouent un rôle décisif


pour attirer l'IDE vers un plus grand nombre de pays en développement et pour que ces
investissements aient le maximum d’effets positifs pour le développement.

22
NICOLETTI GIUSEPPE, STEPHEN GOLUB, DANA HAJKOVA, L'influence des politiques sur les échanges et
l'investissement direct étranger, 2003, p : 9.

23
C’est essentiellement aux pays d’accueil qu’il incombe de mettre en place des conditions
générales, transparentes et favorables à l'investissement, et de renforcer les capacités
humaines et institutionnelles nécessaires pour les exploiter. 23

La plupart des flux d’IDE prenant leur origine dans les pays de l’OCDE, les pays développés
peuvent contribuer à la réalisation de ce programme.

Ils peuvent faciliter l’accès des pays en développement à la technologie et aux marchés
internationaux, et assurer plus généralement la cohérence de leurs actions en faveur du
développement, ils peuvent utiliser l’aide publique au développement pour soutenir des
projets d’investissement associant capitaux publics et privés, ils peuvent encourager des pays
non membres de l’OCDE à intégrer plus étroitement les cadres internationaux fondés sur des
règles qui sont applicables à l’investissement.

Section 1 : Définitions et Théories des Investissements Directs Étrangers

1. Définitions des Investissements Directs Étrangers

La notion des IDE a subi de profondes modifications au fil du temps, elle est passée d’une
définition traditionnelle qualifiant les IDE comme un transfert de capitaux à celle d’une
définition plus contemporaine qui prend en considération plusieurs paramètres permettant de
le différencier des autres formes d’investissement. Pour éclaircir cette notion, nous
présenterons dans cette section trois principaux points :

 Définition des IDE


 Distinction avec les autres formes d’investissement
 Les différentes formes des IDE

1.1. Définition des Investissements Directs Étrangers (IDE)

La définition des IDE diffère d’un pays à un autre mais, en générale, celles données par les
institutions internationales comme le Fond Monétaire International (FMI) et l’Organisation de
Coopération et de Développement Économique (OCDE) sont les plus retenues.

23
SYNTHÈSE, L’investissement direct étranger au service du développement, l’OCDE, 2002

24
Ainsi, le FMI définit les IDE comme « les investissements qu’une entité résidente d’une
économie (investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une
entreprise résidente d’une autre économie (entreprise d’investissement direct). Par intérêt
durable, on entend qu’il existe une relation à long terme entre l’investisseur et l’entreprise et
que l’investisseur exerce une influence significative sur la gestion de l’entreprise. Les
investissements directs comprennent non seulement la transaction initiale qui établit la
relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre
eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés et donc
dotées d’une personnalité morale distincte »24.

Parallèlement et en vue d’approfondir cette définition, l’OCDE a donné en 1983 aux IDE la
définition suivante : « toute personne physique, toute entreprise publique ou privée, tout
gouvernement, tout groupe de personnes physiques liées entre elles, tout groupe d’entreprises
ayant ou non la personnalité morale, liées entre elles, est un investisseur direct étranger s’il
possède lui-même une entreprise d’investissement direct, c'est-à-dire une filiale, une société
affiliée ou une succursale faisant des applications dans un pays autre que le ou les pays de
résidences de l’investissement ou des investisseurs directs » 25.

1.2.Distinction avec les autres formes d’investissement

Selon leur importance et leur nature, les investissements ne sont pas tous perçus de la même
façon par les entreprises qui les accueillent. Ainsi, les flux de capitaux entrant dans une
entreprise ou dans un État peuvent être classés en trois grandes catégories, à savoir :

 Les prêts bancaires


 Les investissements de portefeuille (Investissement Indirect)
 Les Investissements Directs

- Les prêts bancaires

Ils désignent un ensemble de capitaux prêtés à des conditions commerciales, ces dernières
sont généralement instables et imprévisibles d’une année à une autre aux grés de la préférence
ou de la défaveur manifestées par les banques pour un pays ou pour une région donnée.

24
Rapport FMI, «Manuel de la balance de paiement», 4eme édition, Washington, 1977.
25
OCDE, « définition et référence de l’OCDE des investissements directs étrangers », l’Observateur de l’OCDE, Paris,
1997, p : 31.

25
- Les investissements de portefeuille

Ils consistent à investir par l’acquisition d’actions ou d’obligations dans une entreprise
donnée. Ces investissements n’ont pas pour but de prendre le contrôle de la firme en question,
il s’agit souvent d’investir à court terme en quête de rendements plus élevés.

Ces deux formes d’investissement sont assez volatiles et instables car ils ne possèdent pas un
caractère d’implantation leur permettant d’agir dans la firme d’accueil.

C’est pour cela que Hausmann et Fernandez-Arias, ont expliqué pourquoi plusieurs pays hôtes
même quand ils sont favorables aux entrées de capitaux, considèrent les flux de dettes
internationaux, en particulier à court terme, comme du « mauvais cholestérol », et avance que
: « Les prêts à court terme de l’étranger sont motivés par des considérations spéculatives
fondées sur les différentiels de taux d’intérêt et les anticipations en matière de taux de change,
et non par des considérations à long terme. Leurs mouvements résultent souvent des
distorsions relevant de l’aléa moral comme les garanties implicites du taux de change ou le
fait que les gouvernements sont prêts à renflouer le système bancaire. Ils sont les premiers à
se précipiter vers la sortie en cas de difficultés et ont été responsable des cycles expansion-
récession des années 90 »26.

Si on se réfère à la définition précédemment citée des IDE, donnée par le FMI, il y a


Investissement direct lorsqu'une entreprise non-résidente a un intérêt durable dans un projet
Entreprise résidente. Cela signifie qu'il existe une relation à long terme entre les deux les
investisseurs directs et les entreprises concernées par l'investissement ainsi qu’un degré
significatif d’influence de l’investisseur dans la gestion de cette entreprise. C'est cette idée
Avoir un intérêt durable, qui peut être distingué des deux autres formes l'investissement
préalablement citées.

- Les Investissements Directs

Ainsi, dés lors qu’une entité non-résidente détient au moins 10% du capital social d’une
entreprise résidente, on considère qu’il y a investissement direct. Toute participation au
capital d’une entreprise résidente par une entité non-résidente inferieur à 10% sera
comptabilisée, dans la balance des paiements, comme un investissement de portefeuille.

26
R. HAUSMANN ET E. FERNANDEZ-ARIAS, «Foreign Direct Investment: Good cholesterol? », Inter-American
Development Bank, Working paper n° 417, New Orleans, March 2000, p : 3.

26
Le seuil des 10% atteint constitue donc la distinction statistique entre investissement direct et
investissement de portefeuille.

1.3. Les différentes formes des IDE

A mesure que les IDE prenaient de l’ampleur, ils se sont diversifiés dans leur forme en
s’adaptant au changement imposé par les nouvelles conditions offertes par le progrès
technologique, la déréglementation financière et la libéralisation économique, devenant ainsi
un phénomène multiforme et complexe.

Ces investissements peuvent consister à créer une entreprise nouvelle (investissement de


création Greenfield Investment) ou plus généralement, à modifier le statut de propriété
existante (par le biais de fusion et d’acquisition). Ainsi, les IDE peuvent se présenter sous
différentes formes, à savoir :

 La création de filiales
 Les fusions-acquisitions
 Les joint-ventures
 Les nouvelles formes d’IDE27

1.3.1. La création de filiales

Jusqu’aux années 1970, l’investissement par création de nouvelles unités de production, a


constitué la forme la plus privilégiée des investisseurs étrangers dans le monde.

C’est de cette façon qu’historiquement les premières multinationales, originaires des pays
industrialisés (tels que le Royaume Uni et la France), investissent dans les Pays en
Développement (PED).

Par rapport à d’autres types d’investissement, la création d’entreprise présente des avantages
spécifiques pour l’investisseur qui s’assure du contrôle maximal, mais aussi il conserve la
maitrise technologique au sein de la filiale, ce qui limite donc l’éventuel transfert de
technologies non souhaité par l’investisseur. 28

Néanmoins, ce type d’investissement a connu un retrait au profit d’autres formes et qui est
expliqué essentiellement par la durée nécessaire pour l’installation et le démarrage de

27
D. TERSEN, « L’investissement international », Ed. Armand COLLIN, Paris, 1996.
28
Mr. TCHAM Farouk, les investissements directs étranger dans le secteur des hydrocarbures et son rôle dans le
développement économique cas de l'Algérie, 2016.

27
l’activité d’une unité de production nouvellement créée (allant jusqu'à trois ou quatre ans)
alors que les autres formes permettent de prendre position et de démarrer leur activité
immédiatement sur le marché d’accueil.

Le recul enregistré par cette forme des IDE, témoigne ainsi, de l’importance du facteur temps
dans l’environnement concurrentiel où les firmes disposent de délais réduits pour s’adapter
aux évolutions des marchés que ça soit du côté des concurrents ou de celui des clients.

1.3.2. Les fusions –acquisitions

Le terme de fusions-acquisitions désigne les opérations de croissance externe par lesquelles


une entreprise prend le contrôle d’une autre entreprise en acquérant au moins 50% de son
capital. Tous les secteurs d’activité et les grands pays industrialisés ont connu ce type
d’opération29 .

En réalisant une opération de fusion acquisition, l’investisseur attend de nombreux effets


positifs, à savoir :

- Un renforcement de la position concurrentielle, de ce fait, les fusions-acquisitions


sont un moyen d’acquérir une grande part sur un marché régional ou mondial.
Dans certains cas, l’opération permet à l’entreprise d’acheter une part de marché lui
procurant une place de leader mondial dans son secteur. Mais au delà de la part de
marché, l’investisseur acquiert également avec l’entreprise, son savoir, sa technologie
et ses avantages spécifiques.

- Un délai de réaction, dans une situation de concurrence renforcée caractérisant


certains marchés très concentrés, les choix stratégiques de la firme exigent des délais
de réactions réduits, par conséquent, les fusions acquisitions sont le moyen le plus
rapide pour pénétrer un marché et saisir des opportunités d’implantation.
- Une réduction des coûts, l’accroissement de la taille de l’entreprise lui permet de
réduire ses coûts en les amortissant sur un plus grand volume de production
(économies d’échelle).30

29
D. TERSEN, « L’investissement international », p.10.
30
Mr. TCHAM Farouk, les investissements directs étranger dans le secteur des hydrocarbures et son rôle dans le
développement économique cas de l'Algérie, 2016, p : 18.

28
1.3.3. Les joint-ventures

C’est au cours des années 70, que les joint-ventures se sont développées, dans le cadre des
relations économiques NordSud. Ainsi, les pays en développement voyaient dans cet
investissement, en quelque sorte « partagé », un moyen de mieux contrôler les multinationales
occidentales. Et durant les années 80, la création de joint-ventures s’est étendue aux pays de
l’OCDE.

Son principe étant simple, une entreprise locale crée en commun avec une entreprise étrangère
une société mixte, dont elles détiennent le capital dans des proportions voisines (de 50/50 à
60/40).

Les motivations à l’origine des créations de co-entreprises différent selon leur localisation,
ainsi:

Dans les pays industrialisés : la création d’une joint-venture dans ces est
essentiellement guidée par des motivations stratégiques de la part des firmes, soit pour
accélérer un processus d’internationalisation, de partager des coûts de développement de plus
en plus élevés dans les secteurs de haute technologie, ou de réaliser des économies d’échelle.

Dans les PED : dans ces pays, lorsqu’une multinationale réalise une joint-venture, il
est souvent question d’une contrainte subie par la firme étrangère et imposée par les autorités
du pays d’accueil plutôt qu’une stratégie décidée, en effet, cette contrainte peut être soit
directe (réglementaire) ou indirecte (dans le cas par exemple où les contrats publics sont
accordés en priorité à des firmes étrangères qui se sont associé avec un partenaire local).

1.3.4. Les nouvelles formes d’Investissement Direct Étranger

Les différentes formes des IDE précédemment cités, ont comme caractéristiques communes
d’impliquer un flux de capitaux et de permettre aux investisseurs de garder un niveau de
contrôle relativement élevé de leurs activités à l’étranger.

Toutefois, ces formes d’investissement ont des contreparties et ceci essentiellement en termes
de coût. En effet, quand les débouchés sont incertains (ceci dans le cas par exemple de pays à
situation difficile) ou bien lorsque les résultats sont aléatoires (le secteur de la recherche et
développement), les entreprises vont chercher alors à minimiser leurs engagements financiers

29
et choisir de s’associer à des entreprises nationales, ceci dans le cadre de formules encore plus
flexibles, telles que :

 Les licences et les franchisages


Par un accord de licence, un industriel accorde un droit (exclusif ou non) de
fabrication ou de commercialisation à une firme étrangère et ceci pour une durée de
temps limitée et en contrepartie d’un paiement. Le plus souvent le paiement résulte
d’un pourcentage par rapport au chiffre d’affaires (royalties) ou bien par rapport aux
bénéfices.
 La sous-traitance
Le recours à la sous-traitance s’est fortement développé dans le commerce
international. Le principe est d’assurer plusieurs implantations dans différents pays. Et
les avantages tirés de ce type d’investissement consistent essentiellement en une masse
salariale réduite, une meilleure autonomie financière et une possibilité de répartir les
différents risques de production entre différents fournisseurs et leurs usines.
 La concession de réseau public
Avec la reconnaissance des carences des systèmes de gestion publique directe, les
appels aux compétences privées, pour gérer les réseaux publics d’infrastructures, se
sont multipliés. Ainsi, les pays en développement mais également les pays
industrialisés, font appel au savoir faire d’entreprises étrangères en matière de gestion,
dont les formes financières sont variées, selon qu’ils prévoient la construction du
réseau, sa réhabilitation ou le simple transfert de sa gestion, ceci diffère d’une
situation à l’autre.
 Le contrat de partage de la production
Ce type de contrat consiste à ce que l’entreprise étrangère sollicitée, s’engage à
entreprendre la prospection et la production dans certaines zones géographiques
précises et reçoit en contrepartie une part prédéterminée de la production après que les
coûts engagés auraient été couverts. Ce type de contrat est couramment utilisé dans
l’industrie pétrolière.31

31
L. BOUZEINE ET S. HORCHANI, « Privatisation et Investissement Direct Etranger, cas de la Tunisie», Colloque sur les
Investissements Directs Etrangers, Tunisie, Mars 2006, p.8.

30
2. Théories des IDE

Les réponses apportées par plusieurs théories varient d'une école à l'autre. L'évolution des
IDE et les méthodes adoptées. Par conséquent, Dunning (1977) a établi le paradigme O.L.I.
Ce dernier explique les décisions d’investissements à l’étranger par trois avantages : de
propriété (Ownership), de localisation (Localisation) et d’internationalisation (Internalisation).
Les nouvelles théories du commerce international ont tenté de s’inspirer de ce paradigme pour
des modèles intégrant aussi bien les idées développées par la théorie néoclassique sur le
commerce international que celles développées par l’économie industrielle. Cela a conduit à
la théorisation de deux méthodes, chacune prônant une Stratégie spécifique d'IDE. Ainsi, les
IDE peuvent avoir des stratégies de recherche de marché (market seeking) ce qui correspond à
des IDE horizontaux ou des stratégies de recherche de rente et de minimisation des coûts
(rent-seeking ou resource-seeking) ce qui correspond à des IDE verticaux.

2.1.Les IDE à Stratégie Horizontale

Selon Michalet (1999), la stratégie horizontale ou de marché convient à la prise de décision


Investissement à l'étranger visant à produire pour le marché local et pour le marché
d’implantation. Selon Michalet, les investissements directs étrangers à stratégie horizontale
sont effectués dans des pays qui ont un niveau de développement équivalent. La stratégie peut
donc être qualifiée d’horizontale car elle concerne les flux d’investissements croisés Nord-
Nord qui se développent entre les Etats-Unis, l’Europe et le Japon, c’est à dire au sein de la
triade.

La plupart des études s'accordent pour dire que l'IDE est principalement horizontal. Ainsi,
Markusen (1995) utilise deux types de méthodes pour expliquer l'existence d'IDE
horizontaux.

Premièrement, l'approche macroéconomique montre que La dotation en facteurs de


production n'explique pas la plus grande part des IDE. Heureusement A l'inverse, les
investissements directs étrangers à stratégie horizontale circulent entre des pays à revenus
similaires. Des dotations en facteurs similaires et des barrières commerciales internationales
plus faibles.

Deuxièmement, la méthode microéconomique montre que les entreprises multinationales sont


très importantes dans une industrie avec un haut niveau de recherche et développement lié aux

31
ventes. Ils sont également présents dans l'investissement de sa structure Le travail est
concentré sur la main-d'œuvre qualifiée et semi-qualifiée, et la production est La technologie
est complexe et les produits sont différenciés. Dans ce type d'IDE, la valeur des actifs
intangibles – la valeur de marché moins la valeur des actifs tangibles – est très importante.32

Différents modèles économiques ont essayé d’expliquer le comportement d’une FMN face
aux marchés internationaux en s’appuyant sur les théories du commerce international et de
l’économie géographique. Ainsi, l’hypothèse de proximité – concentration prédit que les
firmes tendent à s’engager dans des IDE à stratégie horizontale lorsque les avantages de
l’accès direct au marché étranger dépassent les économies d’échelles développées par la
concentration de la production. En effet, une firme décide d’investir à l’étranger si, d’une part,
les coûts de transport et les barrières tarifaires sont élevées. D’autre part, si les barrières à
l’investissement étranger et les économies d’échelles sont relativement faibles. Brainard
(1997) démontre que la décision production – localisation dépend d’un compromis (trade-off)
entre le besoin de proximité visà-vis du consommateur final et des économies d’échelles
réalisées par la concentration de la production. Brainard (1997) montre que l’hypothèse de
différence entre les dotations factorielles a un faible pouvoir explicatif (Helpman, 1984),
surtout lorsque le modèle introduit un secteur à biens différenciés dont la production est
caractérisée par des rendements d’échelles croissants et que les préférences des
consommateurs sont symétriques.

Les tests empiriques de Brainard (1997) sur les exportations par les filiales de firmes
américaines confirment les prédictions théoriques.

Plus récemment, Helpman et al. (2004) ont développé un modèle d’investissement et de


commerce international dans lequel une firme peut choisir entre servir uniquement le marché
domestique, exporter ou bien s’engager dans des IDE pour servir le marché étranger. Dans le
modèle de Helpman et al. (2004), les firmes sont caractérisées par l’existence d’hétérogénéité
au niveau de la productivité. Les firmes peuvent réagir face à la concurrence et à la
modification de la structure du marché par des ajustements organisationnels. Les auteurs
trouvent que l’augmentation de la productivité va de pair avec les choix stratégiques de la

32
NOOMEN LAHIMER, la contribution des investissements directs etrangers a la reduction de la pauvrete en afrique
subsaharienne, 2009, p : 23.

32
firme. D’abord, pour des niveaux très faibles de la productivité, les firmes peuvent
complètement disparaître ou se restreindre à servir uniquement le marché domestique 33.

Cependant, la productivité ne peut pas expliquer totalement la décision d’IDE. En effet, la


proximité culturelle, la distance psychique et les facteurs historiques peuvent expliquer la
décision d’une firme d’intégrer horizontalement un marché (Hosseini, 2005, 2008). Ces
facteurs peuvent permettre à l’entreprise d’avoir des niveaux élevés de productivité dans le
pays hôte même si elle n’a pas un niveau de productivité élevé en comparaison avec d’autres
entreprises étrangères du même secteur.

2.2.Les IDE à Stratégie Verticale

Différente de la stratégie horizontale, la stratégie verticale représente le trafic Les


investissements étrangers affluent entièrement des pays du Nord vers les pays du Sud. Les
pays les moins avancés n'investissent pas dans les pays de la triade, les flux de capitaux sont à
sens unique (Michalet, 1999). Selon la théorie du commerce international, cette stratégie est
basée principalement sur le commerce inter-branche. Différence de dotation factorielle
(capital et travail) et les avantage comparatifs des pays jouent un rôle très important dans
l’explication des IDE verticaux (modèle H.O.S).

Les modèles économiques expliquant les IDE à stratégie verticale sont plus rares que ceux
s’intéressant aux IDE horizontaux en raison de la prédominance de ces derniers. Cependant,
selon Hanson et al. (2001) et Braconier et al. (2002), les IDE à stratégie verticale sont plus
importants que ne le suggère la vaste littérature sur les FMNs. En utilisant des données plus
récentes et plus détaillées sur les opérations des FMNs américaines, ces auteurs montrent qu’à
partir du début des années 90, les facteurs de coûts ont pris plus de considérations dans les
décisions d’investissement des FMNs. Par ailleurs, ils montrent que la mesure généralement
utilisé pour les IDE verticaux qui est les ventes directes des filiales à leur firme mère, sous
estime l’ampleur de cette stratégie d’investissement. En effet, les IDE verticaux peuvent
exporter leurs produits finis directement sur les marchés cibles sans nécessairement passer par
la firme mère. Lorsque Hanson et al. (2001) prennent cela en considération, ils trouvent que
les IDE verticaux sont beaucoup plus importants que ne le suggère la littérature économique.
De surcroît, ces IDE prennent plus d’ampleur lorsqu’il s’agit d’étudier les IDE dans les pays
en voie de développement où le coût du travail est relativement faible.
33
NOOMEN LAHIMER, la contribution des investissements directs etrangers a la reduction de la pauvrete en afrique
subsaharienne, 2009, p : 24.

33
Selon Hanson et al. (2001) et Braconier et al. (2002), les IDE à stratégie verticale tentent de
réduire les coûts de production à travers les différences des prix des facteurs. Les IDE à
stratégie verticale sont le résultat de la division internationale de la chaîne de valeur. Le haut
de cette chaîne de valeur est intensif en capital physique ou en technologie alors que le bas est
intensif en travail non qualifié. Ainsi, quand les différences des prix de facteurs entre les pays
sont importantes, les FMNs localisent leurs segments intensifs en travail dans les pays où les
coûts du travail sont relativement faibles (Helpman, 1984).

Par ailleurs, Hanson et al. (2001) trouvent trois principaux résultats. Premièrement, les firmes
délocalisent une partie, certes faible, mais en forte croissance. Cette délocalisation caractérise
les biens intermédiaires. Ces activités sont concentrées dans les industries caractérisées par
une facile séparation entre les segments de production hautement qualifiés et ceux faiblement
qualifiés (exemple : l’électronique).

Deuxièmement, même dans le cas où les IDE sont à stratégie horizontale, les firmes adaptent
leurs stratégies d’entrée au marché cible de façon à maîtriser les conditions locales. Dans les
économies larges et protégées, les FMNs ciblent leurs ventes uniquement sur le marché
domestique. Cependant, dans les économies de petite taille et ouvertes au commerce
international, les firmes servent le marché domestique mais installent aussi des plates formes
d’exportations vers les régions avoisinantes. Dans ce cas, la stratégie horizontale prend une
forme verticale.

Troisièmement, l’étude de Hanson et al. (2001) montre que les FMNs servent les marchés
étrangers soit en s’y implantant et en y commercialisant le produit, soit à travers des filiales
implantées dans d’autres pays (des plates formes d’exportation). Ainsi, les auteurs mettent en
évidence une autre vision de la stratégie de décision des FMNs. Désormais, il ne s’agit plus
d’effectuer un arbitrage entre exportations et IDE mais entre un investissement orienté
production (production oriented) ou un investissement orienté distribution (distibution
oriented).34 De ce fait, la distinction entre IDE horizontal et IDE vertical semble être
insatisfaisante pour la compréhension du comportement des multinationales.

34
NOOMEN LAHIMER, la contribution des investissements directs etrangers a la reduction de la pauvrete en afrique
subsaharienne, 2009, p : 25.

34
2.3.Les IDE hybrides ou complexes

Les IDE complexes ou hybrides caractérisent les situations où les firmes décident
simultanément d'investir dans un pays dans le cadre d'une stratégie d'accès au marché et dans
un autre pays dans le cadre d'une stratégie de réduction des coûts. Selon Yeaple (2003), les
stratégies d'intégration complexe dominent les autres formes d'investissement lorsque les
coûts de transport se situent à un niveau intermédiaire.

En effet, si le niveau des coûts de transport est faible, les IDE prennent une forme verticale
afin de bénéficier de la main d'œuvre bon marché dans les pays du Sud. Par contre, s'ils sont
élevés, les IDE prennent une forme horizontale aboutissant ainsi à une réduction des coûts
résultant du commerce international entre les pays du Nord (par exemple la triade : Etats
Unis-Union Européenne-Japon). Toutefois, en présence d'un niveau de coûts intermédiaires,
les IDE prennent une forme hybride afin de bénéficier des avantages résultant de la
complémentarité des investissements entre les pays du Nord d'une part et ceux Nord-Sud
d'autre part. Dans ce cas, les IDE prennent simultanément une forme horizontale dans les pays
du Nord et une forme verticale dans les pays du Sud.35

Certes, Les modèles économiques expliquant les IDE horizontaux et les IDE verticaux
imposent beaucoup de restrictions aux comportements des FMNs. Dans la réalité, une firme
peut décider d’investir dans un pays dans le cadre d’une stratégie d’accès au marché et dans
un autre pays dans le cadre d’une stratégie de réduction des coûts simultanément. Ces
investissements caractérisent les stratégies d’intégration complexe ou hybride.

Carl et al. (2001) Construire un modèle hybride qui intègre les deux motivations de l'IDE, les
IDE horizontaux et verticaux. D'une part, les entreprises peuvent segmenter leur chaîne
industrielle Valeur en fonction de la force technique. Elles utilisent cette faculté pour
rationner les coûts de chaque segment. Ainsi, elles délocalisent les activités à main d'œuvre
non qualifiée dans les pays à bas coûts. D'un autre côté, l'IDE stratégiquement horizontal
s'internationalise. Pour bénéficier d'économies d'échelle et pouvoir répliquer le même produit
à faible coût a plusieurs localisations. Selon le modèle du « capital de connaissances KC », il
peut y avoir trois types d'entreprises qui existent en même temps dans une économie :

35
Memoire Online - Les investissements directs étrangers dans l'espace UEMOA:déterminants et analyse d'impacts -
Oumarou ZALLE

35
(i) Entreprises multinationales avec des stratégies horizontales Ses activités de R&D
sont localisées dans le pays hôte (ou non);
(ii) les FMNs à stratégie verticale dont les activités de R&D sont situées à l'étranger
Travail intensif dans le pays d'accueil;
(iii) et des firmes nationales qui produisent uniquement à l’échelle locale mais qui ont
la possibilité d'exporter leurs produits.

Selon Yeaple (2003), la stratégie d'intégration complexe domine d'autres formes


Investissement lorsque les coûts de transport sont à un niveau moyen (Raff, 2004 ; Grossman
et al., 2006). En effet, pour des coûts de transport très bas, l'investissement direct étranger
prenant une forme verticale, ils bénéficient de coûts de main-d'œuvre relatifs plus faibles Pays
du Sud. De plus, en raison des coûts de transport élevés, l'investissement direct étranger prend
la forme de Niveau afin qu'ils puissent réduire le coût du commerce international entre les
pays Nord. Avec des coûts de transport au milieu, l'investissement direct étranger apparaît
dans Parallèlement, il adopte une forme horizontale dans les pays du Nord, bénéficiant des
avantages des avantages d'investissement Nord-Sud et des avantages complémentaires des
avantages d'investissement Nord-Sud. Et la forme verticale des pays du sud. 36

2.4.Les IDE et Ressources Naturelles

La stratégie d’accès aux ressources naturelles est la principale raison d'attirer les
investissements directs étrangers. Son développement et son ampleur existent depuis le XVIe
siècle. Elle n'en est pas une caractéristique d'une économie multinationale ou globale,
puisqu’elle est apparue avant même l’avènement du concept de « Globalisation » (Michalet,
1999). Les ressources naturelles ont Deux aspects :

(i) les ressources naturelles renouvelables, comme le bois, différentes Plantations,


pêche et produits agricoles.
(ii) Ressources naturelles non renouvelables tels que le pétrole, le gaz naturel et divers
produits minéraux (charbon, cuivre, nickel, etc.).

Globalement, les deux types de ressources naturelles diffèrent des autres secteurs par trois
aspects (McKern, 1993).

36
NOOMEN LAHIMER, la contribution des investissements directs etrangers a la reduction de la pauvrete en afrique
subsaharienne, 2009, p : 27.

36
Premièrement, pour des raisons climatologiques ou géologiques, les ressources naturelles sont
caractérisé par une l'immuabilité géographique. Leur répartition est au niveau des
technologies, des ressources et des marchés. En effet, une grande partie de ces ressources se
trouve dans les pays du Sud, et le plus grand marché est dans le pays Nord.

De même, maîtrisez la technologie nécessaire pour développer ces ressources. Les grandes
entreprises des pays développés. Les IDE dans l’exploitation des ressources naturelles sont
caractérisés par une intensité importante en capital avec des économies d’échelles
importantes. Enfin, plusieurs études (Mckern, 1976 ; Vernon, 1971 ; Radetzki, 1977), a
souligné la forte concentration de l'offre de ressources naturelles non renouvelables.

Il existe deux types de ressources non renouvelables : les produits miniers et les Plein
d'énergie. Globalement, les théories économiques expliquent les exploitations de ces deux
catégories par les mêmes aspects avec une plus grande importance accordée au pétrole et au
gaz naturel étant données leurs aspects stratégiques.

En effet, selon McKern (1976) et Ozawa (1982), les différences de proportions des IDE dans
les ressources naturelles s’expliquent en termes de concentration, de technologie et de facteurs
historiques. 37

La valeur initiale du produit est la plus faible de toute la chaîne. Elle augmente par l’ajout des
coûts de transport, de transformation et de commercialisation (Esnault, 2001). Suite au
premier choc pétrolier, les pays producteurs ont proclamé leurs droits sur l’extraction des
ressources pétrolières. Cela a engendré une fracture de la chaîne de valeur entre l’amont et
l’aval (Radetzki, 1982).

La principale conséquence en était la multiplication des acteurs et la création de nouveaux


métiers au sein de la chaîne de valeur pétrolière : courtiers, traders, etc. De ce fait, la création
de l’OPEC a réduit la concentration, la puissance et l’intégration de l’industrie pétrolière.

Les effets des IDE dans les industries extractives sur les pays d’accueil sont différents des
autres stratégies d’IDE.

37
Ozawa (1982) identifie ces facteurs en essayant de comprendre les déterminants des IDE japonais dans les mines de fer et
de charbon situé en Australie.

37
Plusieurs travaux économiques ont mis en évidence les effets de la richesse en ressources
naturelles sur la productivité, le taux de change et la croissance. Ils conduisent notamment à
l’étude du « syndrome hollandais ». D’autres travaux ont mis l’accent sur l’aspect
institutionnel de la relation ressources naturelles- croissance notamment en termes de stabilité
et de gouvernance.

Section 2 : Tendances et impact des investissements directs étrangers

Depuis les années 1980, la libéralisation de l'économie marocaine, les réformes structurelles
et la réforme de la réglementation relative à l'investissement ont produit de remarquables
résultats en termes de flux d'IDE. Néanmoins le Maroc manque d'une stratégie claire et
proactive de promotion des investissements. La forte croissance conjoncturelle des flux d'IDE
semble être le fruit des opérations de privatisations. Aujourd'hui le défi que le Maroc doit
relever, consiste à mettre en place une stratégie et une structure de promotion des
investissements capables d'augmenter les flux et de mieux les orienter suivant les industries
prioritaires afin d'accroître leurs effets sur le développement du pays. 38

Certes, l'objectif des réformes structurelles engagées par le Gouvernement marocain dès le
début des années 80 était de rétablir et stabiliser les équilibres macroéconomiques et de
libéraliser l'économie. Cette politique a eu pour résultat la levée du monopole sur le
commerce extérieur, la libéralisation des prix, l'ouverture de l'économie nationale aux
investissements étrangers et la réforme du système fiscal. Parallèlement, un vaste programme
de privatisations a été mis en place.

Ces réformes ont permis la diminution de la dette extérieure du pays: de 21 milliards de


dollars en 1999, elle est passée à 11 milliards en 2006. Une politique monétaire volontariste a
abouti à une maîtrise de l'inflation qui était en moyenne de 10 % dans les années 90 ; pour la
période 2000-2005, le taux d'inflation s'est stabilisé autour de 2 % en moyenne. 39

38
Rapport D’ONU, Examen de la politique de l’investissement au MAROC, 2008, p : 3.
39
L'évaluation du climat de l'investissement au Maroc, 2005, Banque mondiale.

38
1. Flux et stocks d’IDE

Depuis l’indépendance, le Maroc a montré une volonté d’attirer les investissements et les
capitaux étrangers, ceci s’est affirmé dans les différentes lois relatives à l’investissement.

En effet, les ressources naturelles dont dispose le pays additionnées à de nombreux avantages
comparatifs, tels que la proximité de l’Europe, l’infrastructure, la disponibilité de la main
d’œuvre (jeune), la francophonie et les avantages fiscaux, sont des déterminants favorables. 40

Certes, Les investissements directs étrangers au Maroc sont un phénomène assez nouveau qui
a pris de l'importance au début des années 90, avant cette période, le Gouvernement marocain
n'avait pas de politique relative aux investissements si bien que les flux d'IDE étaient
relativement faibles.

Le plan de privatisation lancé en 1989 est entré en vigueur au début des années 90. Pendant
11 ans, 40 entreprises et 26 complexes hôteliers ont été partiellement ou totalement privatisés,
pour un montant total de 6,4 milliards de dollars.

Ainsi, l'évolution des flux d’IDE entrant au Maroc semble s'expliquer principalement par les
opérations de privatisation. Sur les 10,7 milliards de dollars d’IDE dans la période 1993 et en
2003, 6,4 milliards de dollars provenaient de ces opérations.

Le succès des grandes et principales entreprises de privatisations a été un défi que le Maroc a
relevé avec succès. En termes de confiance des investisseurs étrangers au Maroc, c'est un
signe positif. Cette confiance repose d'abord sur les réformes du gouvernement lors de la mise
en œuvre du plan de privatisation afin d'en tirer plus de bénéfices. 41

Comme l'indique le graphique 1, la forte croissance des flux d'IDE est un phénomène
relativement récent pour le Maroc. L'évolution des IDE reflète leur volatilité et la dépendance
des opérations de privatisations.

40
ISMAIL BELHAJ, La politique d’attractivité des investissements directs étrangers au Maroc : Analyse et perspectives,
2019.
41
Rapport D’ONU, Examen de la politique de l’investissement au MAROC, 2008, p : 6.

39
Ainsi, Les flux net d’IDE au Maroc s’est inscrit en hausse à 34,17 Mds MAD en 2018
(+34,2% par rapport à 2017). Cette forte croissance intervient pour la seconde année de suite,
après une chute de 33% entre 2015 et 2016. Les investissements étrangers au Maroc en 2018
repassent ainsi au-dessus du plus haut niveau précédent, qui avait été atteint en 2015 (31,8
Mds MAD).42

Figure 1 : Investissements directs étrangers au Maroc 2008-2018 (Flux nets)

Source : SER, d’après Office des Changes.

Le Maroc offre aux investisseurs étrangers un environnement économique, institutionnel et


réglementaire globalement favorable. L’économie marocaine est considérée comme stable et
sans risque majeur pour les affaires (notation A4/A4 de la COFACE en 2019).

42
Rapport, Rédigé par DG Trésor, « Les investissements directs étrangers au Maroc et la position bilatérale en 2018 », 2019.

40
Tableau 1 : Flux d’IDI au Maroc par principaux pays investisseurs, en proportion du
total des flux entrants

Source : Office national des changes du Maroc (voir l’annexe 1)

Les flux d’IDE reçus par le Maroc en 2015 provenaient pour 50 % de trois pays : France,
Émirats arabes unis et États-Unis. Par ailleurs, le Maroc a reçu davantage d’investissements
en provenance d’Allemagne que les années précédentes (5.1 % en 2015), de même que du
Qatar (3.2 %), en revanche, la part des investissements provenant de Belgique et du Koweït
est restée inférieure aux niveaux de 2010 et 2011. La part des investissements en provenance
d’Espagne est restée relativement constante.43

43
Rapport OCDE, Examen des statistiques d’investissements directs internationaux au Maroc, 2018, p : 11.

41
En 2018 La croissance des IDE au Maroc est notamment due aux investissements dans le
secteur financier (9,7 Mds MAD). Une opération explique cette performance, à savoir le
rachat de SAHAM Assurances par le Sud-Africain SANLAM pour 1,05 Md USD (10 Mds
MAD). Cette transaction est passée par la filiale irlandaise dédiée à la gestion d’actifs du
groupe sud-africain.

Les investissements dans les secteurs industriels et dans le commerce se maintiennent, alors
que l’immobilier enregistre en 2018 une nette baisse des investissements à 5,4 Mds MAD,
contre une moyenne de 9,6 Mds MAD sur les 4 dernières années. A noter par ailleurs le
dynamisme des investissements dans le secteur de l’énergie, qui atteignent 3,9 Mds MAD en
2018, contre une moyenne de 1,2 Md MAD sur la période 2014-2017.44

Figure 2 : Ventilation sectorielle des IDE au Maroc en 2017 et 2018

Source : SER, d’après Office des Changes.

Certes, la France figure sur le podium des principaux investisseurs au Maroc en matière de
flux nets, en 2018, le trio de tête des investisseurs au Maroc était constitué par L’Irlande avec
9,7 Mds MAD, en hausse de 179,4% par rapport à 2017 ensuite la France avec 3,8 Mds
MAD, en baisse de 31,3% par rapport à 2017 ainsi que le Danemark avec 3,2 Mds MAD, en
hausse de 2747,3% par rapport à 2017.

44
Rapport, Rédigé par DG Trésor, « Les investissements directs étrangers au Maroc et la position bilatérale en 2018 », 2019.

42
Figure 3 : Reparation des flux d’IDE par pays en 2018

Source : SER, d’après Office des Changes.

En 2005, les IDE français ont représenté 75 % des flux d'IDE au Maroc. La France compte
près de 500 filiales au Maroc qui emploient plus de 65 000 personnes. La plupart des grands
groupes français sont présents et leurs activités se déploient dans une multitude de secteurs,
tels que l'agroalimentaire (Castel, Danone), les banques (BNP Paribas, Société Générale), le
secteur pharmaceutique (Sanofi-Avantis, Servier), les assurances (Axa), l'environnement et
l'énergie (Total, EDF), les postes et télécommunications (Wanadoo, Vivendi), le bâtiment et
travaux publics (Lafarge, Bouygues). Entre 2003 et 2005, Renault a acquis 54 % du capital de
Somaca et a commencé en 2005 la production de voitures dans l'usine de Casablanca.

Ce qu’il n’est plus cas, ou la répartition par pays en 2018 diffère de la tendance structurelle
constatée ces 10 dernières années, en partie à cause d’opérations d’ampleur mais ponctuelles
qui permettent à l’Irlande de prendre la première place et le Danemark la troisième. Sur la
période 2014-2018, la France se positionne à la 1ère place des pays investisseurs au Maroc,
représentant en moyenne 21,28% des flux nets d’investissement entrants, devant les Émirats
Arabes Unis (13,17%), l’Irlande (9,33%), les États-Unis (8,4%) et l’Arabie Saoudite (7,26%).

La France demeure de loin le premier investisseur en stock. Selon la Banque de France, le


stock d’IDE français au Maroc s’élevait à 10,2 Mds EUR à fin 2017, représentant ainsi 62,8%
du stock total des IDE français en Afrique du nord et 19% du stock total de nos IDE vers
l’ensemble du continent africain. L’Office des changes calcule que le stock d’IDE français
compte pour 35,1% du stock total d’IDE au Maroc en 2017. 45

45
Rapport, Rédigé par DG Trésor, « Les investissements directs étrangers au Maroc et la position bilatérale en 2018 », 2019.

43
Tableau 2 : Maroc – Flux d’IDI entrants du Maroc par branche d’activité

Source : Office national des changes du Maroc (voir l’annexe 2)

En 2015, la moitié des IDE vers le Maroc a concerné deux branches d’activité : l’immobilier
(pour 27 %) et l’industrie manufacturière (pour 22 %), en particulier dans les secteurs de
l’alimentaire, de l’automobile et des autres matériels de transport. La construction a attiré
nettement plus d’IDI en 2015, avec plus de 7 % du total, que les années précédentes (moins de
5 % du total). Le secteur de l’information et des communications et celui de la production et
distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné ont attiré respectivement 8.5
% et 5 % du total des flux en 2015. L’un comme l’autre avaient été plus attractifs par le passé,
représentant 25 % du total en 2010 pour le premier, et 16 % du total en 2012 pour le second.46

46
Rapport OCDE, Examen des statistiques d’investissements directs internationaux au Maroc, 2018, p : 12.

44
Figure 4 : Stocks d’IDI entrants et sortants pour le Maroc et d’autres pays, en
proportion du PIB

Le stock d’IDI entrants au Maroc à fin 2016 s’élevait à 55 milliards USD, contre 21 milliards
USD en 2005, soit 52 % du PIB (figure 4). Pour l’ensemble de la région MENA, les stocks
d’IDI entrants représentent 35 % du PIB. À fin 2016, le Maroc était le troisième pays de la
région MENA par le stock d’IDI entrants, avec 11 % du total, derrière l’Arabie Saoudite (46
%) et l’Égypte (19 %).

Le stock d’IDI sortants du Maroc à fin 2016 était de 5.2 milliards USD, contre 0.7 milliard
USD en 2005, soit 5 % du PIB (figure 4). À fin 2016, le Maroc était le cinquième pays
investisseur à l’étranger de la région MENA (représentant 4 % du stock total d’IDI sortants de
la région), derrière l’Arabie Saoudite (59 %), le Koweït (22 %), Bahreïn (8 %) et l’Égypte (5
%).47

47
Rapport OCDE, Examen des statistiques d’investissements directs internationaux au Maroc, 2018, p : 13.

45
2. Impact des investissements directs étrangers

La littérature traitant de l’impact des IDE sur la croissance et notamment celle des pays en
développement est particulièrement abondante. Ces travaux s’intéressent aux impacts d’ordre
macro-économique, ils ont parfois plus précisément porte sur les inégalités et récemment, sur
la réduction de la pauvreté.

Actuellement, l'analyse des flux d'IDE au cours des dernières années fournit une vision de
l’effet des investissements étrangers sur l'emploi, le transfert de technologie et de savoir-faire.
Cependant, Étant donné que l'afflux d'investissements directs étrangers a augmenté ces
dernières années, ce point de vue doit être mis en perspective épuisé par le plan de
privatisation, pas par une stratégie de promotion claire investir.

2.1 Croissance et développement humain

Selon Lucas, les capitaux ne vont pas forcement la ou ils sont plus rares, car les rendements
des investissements sont plus importants la ou la main-d’œuvre est la mieux formée et les
infrastructures les plus développées. Ce qui explique pourquoi les capitaux se dirigent, en fait,
la ou leur présence est déjà forte.

S'appuyant sur les travaux de Barro et Lee (1994), Borensztein, De Gregorio et Lee (1998)
montrent notamment que le stock de capital humain est essentiel pour déterminer l'amplitude
des effets des IDE sur la croissance. Leurs travaux portent sur les décennies 70 et 80. Ils vont
même jusqu'à préciser que dans les pays où le niveau de capital humain est très faible les
effets des IDE sont négatifs. Ram et Zhang (2002) qui testent l'impact des IDE sur la
croissance pour les années 90, avec des données transversales portant sur un grand nombre
de pays, trouvent que l'impact des IDE sur la croissance est en général significativement
positif ; par contre, ils ne retrouvent pas les liens mis en évidence par Borensztein, De
Gregorio et Lee (1998) entre IDE, capital humainet croissance.

2.2 Croissance et investissement nationaux.

Les problématiques portent soit sur les effets des IDE sur les investissements nationaux, soit
sur l'efficacité de l'un par rapport à l'autre. Borensztein, De Gregorio et Lee (1998) montrent
également que les IDE auraient un effet positif sur les investissements nationaux sans que cet

46
effet soit très significatif. Selon De Soysa et Oneal (1999) les IDE encouragent
l'investissement intérieur au lieu de le compromettre. Les résultats d'Agosin et Mayer (2000)
qui portent sur la période 1976-1996 vont dans le même sens pour l'Asie mais sont beaucoup
moins nets pour l'Afrique. Pour l'Amérique latine, ils enregistrent un net effet d'éviction. A
partir d'une étude portant sur 107 pays en développement, de 1980 à 1999, Kumar et Pradhan
(2002) montrent que les IDE ont un effet général négatif sur les investissements nationaux. Ils
distinguent cependant deux phases : après un impact négatif, la situation s'améliore.

Selon les résultats de De Soysa et Oneal (1999) et ceux de Borensztein, de Gregorio et Lee
(1998), les IDE seraient plus efficaces que les investissements intérieurs en raison des liens
des FMN (firmes multinationales) avec les marchés internationaux tant pour les
approvisionnements que les débouchés et les technologies et compétences de gestion
auxquelles elles ont accès. Bussman et al. (2002), ciblant leurs tests sur les pays en
développement, trouvent que les investissements étrangers, tout comme les investissements
intérieurs, ont un impact sur les revenus moyens des pays en développement. Cet effet
dépend bien entendu de la façon dont les IDE entrent dans le pays, soit par rachat d'entreprises
locales existantes soit par le développement de nouvelles entre- prises

2.3 Croissance et réduction de la pauvreté

Dans un contexte marqué par le renouvellement des analyses sur lesquelles reposent la
coopération et l'aide au développement, les travaux concernant les impacts des IDE sur les
pays en développement s'intéressent également au rôle qu'ils peuvent jouer dans la réduction
de la pauvreté.

Les articles de Jalilian et Weiss (2002) et Klein, Aaron et Hadjimichael (2001) posent
explicitement la question de la relation entre IDE et réduction de la pauvreté. Les IDE ont
un impact positif sur la croissance et la croissance un impact positif sur la réduction de la
pauvreté. Les IDE sont bons pour la croissance qui est bonne pour les pauvres (Dollar et
Kraay, 2000). Ce lien peut se faire notamment par l'intermédiaire du marché du travail.

L'impact des IDE sur la réduction de la pauvreté passe notamment par la création d'emplois.
Selon te Velde et Morrissey (2002), les FMN paient mieux leurs salariés, qui sont en
général plus qualifiés, ainsi qu’elles créent peu d'emplois non qualifiés à part dans le textile et
sont donc peu susceptibles de réduire la pauvreté. Dans un survey axé sur l'impact des IDE
sur le développement humain, Chudnovsky et Lopez (1999) considèrent que l'importance de

47
l'emploi direct généré par les FMN dépend bien entendu des secteurs mais que
globalement c'est l'emploi indirect, c'est-à-dire lié aux effets d'entraînement qui est
déterminant. Ils évoquent quelques tendances : le montant des emplois créés sera plus
important en cas de nouveaux investissements plutôt que dans celui de rachats, dans le
secteur des services plutôt que dans l'industrie, quand les coûts locaux du travail sont faibles.

2.4 Investissements étrangers directs et emploi

Le taux de chômage au Maroc pendant ces dernières années, se situait autour des 12-13 % (en
2006, il était de moins de 10 %). Les IDE ont indéniablement un impact sur l'emploi. En effet,
plusieurs emplois ont déjà été créés grâce aux investissements étrangers. En 2003, les sociétés
transnationales (STN) ont été à l'origine de la création de près de 8 000 emplois.48

Comme mentionné précédemment, contrairement aux tendances internationales aujourd'hui


en Afrique, le secteur du textile est l'un des plus gros employeurs au Maroc. En mai 2005,
trois groupes internationaux, leaders dans le domaine du textile, ont annoncé le total des
projets d'investissement au Maroc dépasse les 300 millions de dollars.

Ces investissements devraient permettre la création d'environ 2 500 emplois directs. Suivant
le secteur textile a annulé les quotas depuis le 1er janvier 2005, et les exportations
l'habillement et la maille ont légèrement baissé.

Cependant, selon Les dernières informations fournies par la chambre de commerce


britannique au Maroc, Les centrales d'achat britanniques demandent de plus en plus à la
chambre de commerce de les soutenir Recherche de potentiels fournisseurs au Maroc pour
répondre à leurs besoins. Ainsi, la chambre a été récemment contactée par BHS (British
Home Stores), l’une des plus importantes centrales d’achat en Grande-Bretagne intéressée
par divers produits.

Les investissements effectués par Vivendi Universal et la Snecma sont des exemples qui
illustrent bien les retombées positives des IDE sur l'emploi. Ils ont eu un impact aussi bien
qualitatif que quantitatif.

48
Direction des investissements extérieur (2004), « Bilan de la commission des investissements », Document de travail,
Ministère des affaires économiques, des affaires générales et de la mise à niveau de l'économie, p : 9.

48
En termes d'emplois, ces deux sociétés transnationales ont remis à niveau des entreprises déjà
existantes en renforçant les capacités de ces dernières et ont investi dans la formation continue
de leur personnel afin de faciliter le transfert de savoir-faire. Des programmes de formation
sont organisés par ces entreprises afin de répondre aux nouvelles exigences de qualité de
marché. 49

2.5 Transfert de technologies et de compétences

Le Maroc a investi beaucoup de ressources dans l'éducation et la formation. Université sont


nombreux et dispensent un enseignement de qualité. Cependant, il arrive parfois que ces
enseignements ne répondent pas aux besoins du marché. Les entreprises étrangères insistent
de plus en plus sur l'importance de la formation professionnelle, la formation du personnel
interne Il s'agit d'une tendance encourageante dans le transfert de compétences au Maroc.

Les flux d'IDE dans les différents secteurs étudiés ont eu un impact positif non seulement en
termes de transfert de compétences, cela inclut également le transfert de technologie.
Plusieurs entreprises ont choisi le Maroc pour y implanter des centres de R&D, notamment
STMicroelectronics et Matera Motors. D’autres secteurs de hautement technologies se sont
développés, comme le secteur de l'aéronautique, Offshoring,…

Le secteur aéronautique a pris de l'importance et s'est développé au Maroc ces dernières


années. Plusieurs coentreprises spécialisées dans cette activité on vu naitre dans le marché,
telles que la Snecma Morocco Engine Services, MATIS Aerospace et EADS Maroc Aviation.
une politique très favorable au développement du secteur aéronautique national a été mise par
les autorités marocaines. C'est ainsi que via le Fonds Hassan II, elles ont contribué
financièrement à l'expansion, en juin 2004, des activités de Snecma Morocco Engine
Services. Alors d’aujourd’hui ce secteur fait partie des secteurs à fort potentiel pour le pays,
ciblé par le plan émergence, et où le transfert de savoir-faire et de technologie est édifiant.

49
Rapport OCDE, Examen des statistiques d’investissements directs internationaux au Maroc, 2018, p : 18.

49
Conclusion

L’investissent direct étrangers est un plier de l’économie de plusieurs pays sous développées
et en voie de développement dont le Maroc. A travers ce chapitre, nous avons essayé
d’éclaircir et de définir les IDE selon ces différentes formes ainsi que les théories. Nous avons
essayé d’analyser les fonctions du flux et stocks des IDE au Maroc et leur l’impact de ces
IDE. Certes ces points ont été définis comme une activité par laquelle un investisseur résidant
dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la gestion d'une
entité résidante dans un autre.

Les IDE offrent de nombreux avantages au pays hôte. Notamment, des transferts de
technologies, de la promotion des exportations, de la création d'emploi. Bien que les IDE
soient présentés comme une solution idoine aux difficultés des économies africaines, ils
créent néanmoins des coûts au niveau de la concurrence, de la balance des paiements, etc.

Si les investissements étrangers sont supposés créer des effets bénéfiques pouvant booster la
croissance économique et que la théorie économique stipule parallèlement que la croissance
économique d'un pays gouverne l'arrivée des capitaux étrangers, est-ce qu'il existe une
relation de cause à effet entre les IDE et la croissance économique dans les pays hôtes? Le
chapitre suivant, consacré au cas pratique, permet d'élucider cette interrogation.

50
Chapitre 3 : Modélisation économétrique de l’impact des
investissements directs étrangers sur la croissance au Maroc

Les premiers chapitres nous ont permis d’exposer les différentes études théoriques et
empiriques liées à l’impact des IDE sur la croissance économique.

Dans ce dernier chapitre, nous représenterons le cadre empirique de cette mémoire, qui nous
permettra d’analyser les différentes hypothèses de notre problématique.

Ce dernier chapitre représente le cadre empirique de ce mémoire, qui nous permettra de tester
et d'analyser différentes hypothèses de notre problème. Ou la stratégie empirique suivie dans
ce chapitre se base sur deux analyses différentes mais complémentaires, Afin de mener notre
étude, nous allons utiliser le modèle VAR(P), afin d’expliquer l’impact des IDE sur la
croissance au Maroc ainsi que confirmer ou infirmer les hypothèses de la problématique.

Il s’agit d’abord d’une analyse univariée qui prend en considération la technique de collecte et
de traitement des données dans un cadre méthodologique bien précis. Pour la deuxième, il
s’agit d’une analyse multivariée.

On se base alors sur la spécificité du modèle de base et les techniques utilisées pour construire
et estimer nos équations simultanées. La dernière partie sera consacrée à l’analyse
économique de nos résultats.

Section 1 : La méthodologie de Recherche Scientifique

La recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui permet
d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses précises à
partir d’investigations. Ce processus se caractérise par le fait qu’il est systématique et
rigoureux et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances. Les fonctions de la recherche
sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de prédire des faits, des
phénomènes et des conduites. La rigueur scientifique est guidée par la notion d’objectivité,
c’est-à-dire que le chercheur ne traite que des faits, à l’intérieur d’un canevas défini par la
communauté scientifique.50

50
la methodologie de la recherche: modes d’investigation

51
1. Les différents Paradigmes Épistémologiques

L’épistémologie c’est « l’étude de la construction des connaissances variables » Piaget (1995)


; c’est l’étude de la manière dans les sciences peuvent produire des connaissances
particulières, ayant une valeur « scientifique ».

Le paradigme est un ensemble de croyances, valeurs, et techniques partagées par une


communauté donnée. Un paradigme épistémologique est une conception de la connaissance
partagée par une communauté, qui repose sur un système cohérent d'hypothèses fondatrices
relatives aux questions qu'étudie l'épistémologie.

1.1 Le paradigme épistémologique choisi

Il existe trois postures épistémologiques :

 Paradigme positiviste (Positivisme)


 Paradigme constructiviste (constructivisme)
 Paradigme interprétativiste (interprétatisme)

1.1.1 Paradigme positiviste (Positivisme)


D’une manière générale et en tant que concept, le positivisme caractérise une attitude
épistémologique liée à la pratique des diverses méthodes scientifiques à la fois rationnelle et
expérimentale. Les principes affirmations du positivisme épistémologique se résument dans la
nécessité de s’en tenir au fait uniquement entant qu’ils sont énoncés.

1.1.2 Paradigme constructiviste (constructivisme)


Le constructivisme, fondé sur le projet résultant de l’interaction intentionnelle d’un sujet sur
objet, et une conception de la connaissance comprise comme un processus actif avant de l’être
comme un résultat fini. La connaissance ne saurait être conçue comme prédéterminée, ni dans
les structures internes du sujet.

1.1.3 Le paradigme interprétativiste (interprétatisme)


Dans la méthodologie interprétativiste, la construction vise d’abord à comprendre les
significations que les différents acteurs participent à une même situation donnent à cette
situation. Le but de l’interprétativisme est de donner au lecteur la possibilité de suivre
précisément la manière dont les interprétativisme du chercheur ont été élaborée.

52
1.2 Le paradigme épistémologique choisi

Dans notre démarche, nous adoptons une posture épistémologique qui s’inscrit dans le courant
positiviste puisque l'objectif de l’étude est de rechercher qui utilise des données collectées à
partir de l’investissement direct étranger et la croissance, parmi tous les facteurs potentiels, la
relation causale entre les IDE et la croissance économique.

L’objectif est d’expliquer la réalité en se référant à des hypothèses ontologiques (Réalistes).

 H1 : Les IDE impactent positivement la croissance.


 H2 : Le Taux d’inflation et le Taux de commerce extérieur agissent positivement
sur les IDE.

Dans notre sujet on connaît la réalité que l’on observe et les lois qui régissent les phénomènes
qui surviennent.

Après tout ça on a consacré toute une partie afin d’exposer les IDE et la croissance en
précisant les concepts les plus avancés concernant leurs théories.

2. La méthodologie de recherche

Le travail de recherche est la construction d’un «objet scientifique». Il permet à l’auteur de:

 Explorer un phénomène
 Résoudre un problème
 Questionner ou réfuter des résultats fournis dans des travaux antérieurs ou une thèse
 Expérimenter un nouveau procédé, une nouvelle solution, une nouvelle théorie
 Appliquer une pratique à un phénomène
 De décrire un phénomène
 Expliquer un phénomène

Ou une synthèse de deux ou plusieurs de ces objectifs. Ce travail qui est essentiel en raison de
ses enjeux scientifiques, sociaux, économiques, politiques et prospectives demandes que l’on
en étudie les fondamentaux et la méthode. En effet, le travail de recherche est une clef aux
mains de l’homme qui non seulement ouvre les portes du changement, de la prospective et de
l’innovation, mais également aide à optimiser ses outils et technique de production et à
améliorer ses conditions de vie.

53
2.1 Le choix de méthodologie de recherche

Un chercheur est confronté au choix d’une méthodologie de recherche en se basant sur le


positionnement épistémologique choisie, appropriée aux objectifs de recherche et de la nature
d’investigation.

La méthodologie de recherche peut être définie :

- Trois voix de recherche :

Méthodologie Quantitative.

Méthodologie Qualitative.

Méthodologie Mixte (Quantitative & Qualitative).

2.1.1 Méthodologie Qualitative :

En économie, la méthodologie qualitative consiste à découvrir ou approfondir une situation ou


un fonctionnement pour comprendre et/ou décrire une situation organisationnelle.

En effet l’information recueillie, dans une méthodologie qualitative est non numérique et
pourrait incluse des réponses à une question de l’enquête ouverte et à un dialogue à partir
d’un groupe de discussion, à une question de la dissertation.

Dans la méthodologie qualitative, le chercheur part d’une situation concrète comportant un


phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et non de démontrer, de prouver ou de
contrôler.

2.1.2 Méthodologie Quantitative :

La méthodologie quantitative est celle dans laquelle les chercheurs utilisent des allégations
pour le développement des connaissances, testées des théories réfutées ou confirmées des
hypothèses.

Elle décrit des tests et examine la cause et les relations causales, en utilisant un processus
déductif de réalisation de la connaissance, dans cette méthodologie, les données numériques
recueillies sont comptables ou quantifiables.

54
Dans la méthodologie de recherche quantitative, le chercheur vise à recueillir des données
observables et quantifiables.

2.1.3 Méthodologie Mixte (Quantitative & Qualitative) :

La méthodologie de recherche mixte est une méthodologie qui associe à la fois des éléments
de recherche qualitative et quantitative.

Les chercheurs qui choisissent cette méthodologie de recherche, utilisent la méthodologie de


recherche qualitative qui permet d’évaluer et de recueillir en profondeur des informations
pour répondre à certain question, et la méthodologie de recherche quantitative, pour le recueil
et l’évaluation des informations numérique.

2.2 La méthodologie de recherche adoptée

Dans ce travail, et on se basant sur le positionnement épistémologique choisie, on a opté pour


la méthodologie quantitative.

 Pourquoi c’est la méthodologie quantitative ?

Le choix de la méthodologie quantitative s’explique par la recherche quantitative (basé sur


des phénomènes économétriques basés sur les tests de cointégration, modèle vecteur
autorégressif et le test de Granger…). En fait les méthodes qualitatives ne génèrent pas de
données statistiques et les résultats ne peuvent être extrapolés à l’ensemble de la population,
étant donné que l'échantillon de la recherche n'est pas représentatif ou n’a pas été
nécessairement prélevé au hasard. En fait, on sait que dans les méthodes quantitatives sont des
méthodes de recherche, utilisant des outils d'analyse mathématiques et statistiques. Le
paradigme épistémologique

3. Collecte de données statistiques et logiciel utilisé

3.1 Source des données statistiques utilisées.

Après avoir exploré les différents points et aspects théoriques de l’Évolution de la croissance
économique au MAROC et Les IDE en fonction du PIB au MAROC, il est maintenant temps
de mettre ceci en pratique à l’aide d’un logiciel statistique. Nous allons présenter d’abord les
variables utilisées, ensuite, nous commençons nos travaux d’estimation et validation des tests
dans cette section.

55
Les données statistiques collectées proviennent des rapports annuels de la banque mondiale
publiés chaque année.

3.2 Description des données statistiques utilisées

Dans cette recherche, on va se focalise sur 5 variables qu’on va essaie de les utilisés dans
notre étude qui s’étend sur une période de 34 années, de 1985 à 2018. Il était possible de
collecter plus de données, cependant, en faisant ceci, on risque d’introduire des changements
structurels qui peuvent biaiser ou fausser les résultats obtenus. Il cherche à déterminer
l’impact et la relation causale entre les IDE et la croissance au Maroc au niveau national. Les
données utilisées sont donc des données de série temporelle. 51

3.3 Les Variables utilisées pour évaluer l’impact des composantes des IDE sur la
croissance au Maroc :

Le choix des variables est inspiré par les résultats des différents travaux théoriques et
empiriques dans la limite de leur disponibilité. Les séries que nous allons modéliser sont les
importantes et liées aux IDE et la croissance au Maroc, le tableau ci-dessous résume les
variables choisies ainsi leurs notations :

Tableau 3 : Les variables utilisées et leurs notations

Variable Notation

- L’Évolution de la croissance économique au MAROC cr

- Le taux de commerce Extérieur au MAROC ce

- L’épargne Brut en fonction du PIB au MAROC ed

- Les IDE en fonction du PIB au MAROC ide

- Le taux d’inflation au MAROC inf

51
Voir Annexe 3

56
3.4 Logiciel utilisé

Dans ce modeste travail nous utilisons le logiciel R, Le logiciel R est un logiciel statistique
gratuit et à code source ouvert (open source). Il est créé par Ross IHAKA & Robert
Gentleman. R est un logiciel de traitement statistique des données. Il fonctionne sous la forme
d'un interpréteur de commandes. Il dispose d'une bibliothèque très large de fonctions
statistiques, d'autant plus large qu'il est possible d'en intégrer de nouvelles par le système des
"packages", des modules externes compilés (sous forme de DLL sous Windows) que l'on peut
télécharger gratuitement sur internet. R propose également une palette étendue de
fonctionnalités graphiques. Il est possible d'utiliser R en mode interactif sans jamais avoir à
programmer. Ce logiciel sert à manipuler les données, à tracer des graphiques et à faire des
analyses statistiques sur ces données. Le logiciel R est particulièrement performant pour la
manipulation de données, le calcul et l’affichage de graphiques 52.

4. Modèle VAR

4.1 Présentation du modèle VAR


La modélisation économétrique classique à plusieurs équations structurelles a connu
beaucoup de critiques (GRANGER [1969] et SIMS [1980]) et de défaillances face a un
environnement économique très perturbé. Les prévissions élaborées à l’aide de ces modèles se
sont révélées très médiocres. Les critiques principales formulées a l’encontre de ces modèles
structurels concerne la simultanéité des relations et la notion de variable exogène.

La représentation convient mieux que le terme de modélisation du VAR (Vector


AutoRegressive), car l’économiste ne spécifie pas des relations économiques en tant que
telles. Cette représentation est une généralisation des modèles autorégressifs (AR) au cas
multivariée apporte une réponse statistique à l’ensemble de ces critiques. Dans cette
représentation, les variables sélectionnées (en général celles d’un modèle théorique) en
fonction du problème étudié ont tout a priori le même statut et on s’intéresse alors à des
relations purement statistiques. 53

À la suite des critiques de SIMS (1980) et de LUCAS (1976), les modèles Vectoriels Auto-
Régressifs (VAR) est imposé, au moins à un niveau académique. Jusqu’à très récemment, le
modèle VAR reste largement spécialisé, il a un rôle important et donne lieu à une utilisation

52
Cours Programmation R (univ-lyon2.fr)
53
BOURBONNAIS RÉGIS, Économétrie Cours et exercices corriges, 9e édition, 2015.

57
spécifique. Ainsi le caractère a-théorique de la méthodologie VAR a rapidement laissé place à
une interprétation structurelle des résultats. En effet, les modèles VAR permettent, moyennant
l’introduction d’un nombre minimal de restrictions, d’identifier certains chocs structurels
(voir SIMS, 1980,1992, CHRISTIANO, EICHENBAUM et EVANS, 1999, BLANCHARD et
QUAH, 1989, GALI, 1999) et d’en dériver les effets sur les variables agrégées. En
conséquence, les modèles VAR ont d’abord pris un ascendant considérable sur les autres
modèles dans la mesure où ils ont été perçus comme des guides extrêmement utiles pour la
modélisation théorique.

L'analyse est basée sur une modélisation VAR dont l'usage en économétrie remonte à
SIMS(1980) qui voulait une alternative voir une amélioration aux modèles à équation
simultanées. Cette modélisation permet sans recourir à une théorie économique en amont,
d'avoir un cadre relativement bien adapté pour notre étude. Elle permettra d'analyser l'impact
des fluctuations des prix des produits pétroliers sur les grandeurs macroéconomiques
ivoiriennes.

Les modèles VAR ont l'avantage de mesurer la direction, l'ampleur et la durée avec lesquelles
une innovation affecte les agrégats. Les étapes préliminaires à la modélisation VAR sont :

- Analyse descriptive des variables


- Étude de la stationnarité des variables
- Détermination du nombre optimal de retard
- Étude de la cointégration
- Étude du modèle VAR

4.2 Présentation des variables

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le


développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès
à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz,
énergie nucléaire, etc.) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des populations
dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un
impact important sur la démographie et le niveau de vie des sociétés qui en sont le cadre. De
même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire
reculer la pauvreté.

58
Le commerce extérieur regroupe toutes les activités liées aux importations et
aux exportations d'un pays. On peut y inclure les différents stades des opérations d'import-
export : étude pays, prospection, négociation, vente, logistique, transport.

Le solde du commerce extérieur est la différence entre la valeur des exportations et celle des
importations entre deux pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l'ensemble
des échanges de produits (biens et services). Le rapport entre ces deux valeurs est appelé taux
de couverture

Pour les ménages, l'épargne est cette partie de leur revenu qu'ils ne dépensent pas en
consommation. Ils vont en général le placer (placements financiers, souvent pour en retirer
des revenus futurs. Très souvent, cette épargne est faite en prévision d'un investissement futur
(l'acquisition d'un appartement ou d'une maison) ou de l'achat d'un bien de consommation
durable coûteux (automobile, par exemple).

Pour les entreprises, l'épargne brute est la partie des bénéfices après impôts qui n'est pas
distribuée aux actionnaires. Cette épargne permet l'autofinancement des investissements.

Les ménages ont globalement une capacité de financement (leur épargne dépasse leurs
investissements) alors que les entreprises ont en général un besoin de financement (leur
épargne est inférieure à leurs investissements).

L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation
générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La
perte de valeur de la monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son
ensemble (ménages, entreprises, etc.).

L’indice des prix à la consommation (IPC) est utilisé pour évaluer l’inflation. Cette mesure est
partielle étant donné que l’inflation couvre un champ plus large que celui de la seule
consommation des ménages.

Section 2 : Analyse des données univariées.

Avant de commencer cette régression, il est nécessaire d’effectuer une analyse de l’évolution
des séries d’une part et d’autre part d’analyser les tests de racine unitaire afin d’assurer la
stationnarité des variables à estimer pour éviter le risque de régression fallacieuse et la perte
d’information.

59
Figure 5 : Démarche de la modélisation VAR(p)

Les étapes suivies de la modélisation

Étude de la stationnarité et ordre d’intégration des séries

Étude préliminaire
Détermination de l’ordre de retard

Vérification de la cointégration

Non existence de la Modélisation VAR :


Estimation du modèle VAR
cointégration Variables stationnaires

Validation du modèle Stabilité du modèle

Test de normalité des Analyse des racines du


résidus polynôme.

Test d’homogénéité des


résidus

Test d’autocorrélation des


résidus

60
1. Analyse descriptive de l’évolution des variables

Avant de présenter le modèle avec des équations simultanées, il est nécessaire de faire une
analyse univariée des variables qu’on va exploiter. L'analyse graphique est encore nécessaire,
mais parfois, cela peut induire en erreur, par conséquent, il ne peut pas remplacer la rigueur
du test Statistiques stationnaires. BRESSON et PIROTTE (1995) illustrent cette approche il
est recommandé avant d'appliquer la méthode d'estimation ; il est recommandé d'en faire une
Analyse approfondie des propriétés des séries univariées.

L’analyse univariée a pour objectif principal de révéler la nature du processus en utilisant les
tests de racines unitaire.

Toute étude empirique analyse la stationnarité des séries temporelles à l'aide des racines
unitaires. Ainsi, le résultat des racines unitaires va déterminer l'analyse multivariée dans la
prochaine section.

En effet, l’objectif principal du test racine unitaire est d’éviter des régressions fallacieuses,
problème classique rencontré dans toute analyse empirique. Le problème des régressions
fallacieuses a suscité un grand débat et des recherches poussées parmi les économètres en
séries temporelles.

Analyse graphique des séries 54:

Figure 6 : Evolution de la croissance économique au MAROC, période 1985-2018

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

54
Résultat obtenu à partir du logiciel R.

61
La croissance annuelle est mesurée par le taux de croissance entre le PIB d’une année et le
PIB de l’année suivante.

Le taux de croissance économique annuel du Maroc a été négatif à trois reprises depuis 1985,
puisque la croissance économique au Maroc est caractérisée par une évolution forte volatile,
marquante des hauts et des bas selon les variations de la production agricole qui a toujours été
fort dépendante des conditions climatiques ainsi qu’elle a dépassé rarement les 5% après
1997.

Les plus importantes performances du taux de croissance économique ont été, en général,
réalisées suite à une forte baisse du taux de croissance l’année précédente, et pire encore elles
sont souvent suivies par une faible croissance.

Figure 7 : Le taux de commerce Extérieur au MAROC, période 1985-2018

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

Commerce extérieur au Maroc se démarque par un déficit structurel. Plusieurs opérateurs


économiques pointent du doigt les différents accords de libre-échange conclus par le Maroc
comme facteurs aggravant ce déficit.

Le Commerce Extérieur montre une certaine volatilité entre 1985-1998, même si ce n'était pas
si évident en fin de période. La forme de la courbe montre certains changements d’une année
à l’autre, qui s’expliquent généralement par le fait que le Commerce Extérieur dépend du
solde des échanges de services et l’écart entre les importations et les exportations.

62
Entre 1998-2018 on remarque une forte évolution du Commerce Extérieur qui peut être
également dû par le biais du taux d’ouverture qui est passé de 22,25% en 1998 à 34,19% en
2018 ainsi que de profondes transformations au cours de la décennie 2010 avec la montée en
puissance des écosystèmes industriels (notamment automobile, désormais premier secteur
exportateur).

Figure 8 : L’épargne Brut en fonction du PIB au MAROC, période 1985-2018

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

L'épargne brute est calculée comme étant le revenu national brut moins la consommation
totale plus les transferts nets.

L’analyse du graphique ci-dessous montre que l’évolution de l’épargne nationale a connu une
nette croissance durant les années 80 et une volatilité pendant les années 90, a partir de 2001,
l'augmentation de l'épargne peut être attribuée à un environnement macro-économique
amélioré, des recettes en devises provenant des marocains résidents à l’étranger et du
tourisme et de meilleures opportunités d'épargne financière.

Globalement, l'épargne domestique brute représente la différence entre le PIB et les dépenses
de consommation finale (l'ensemble de la consommation dans un pays pendant une période
donnée). D'une manière plus précise, il s'agit de la partie du revenu national disponible qui
n'est pas affectée à la dépense de consommation finale, celle des ménages ou celle des
gouvernements.

63
Figure 9 : Les IDE en fonction du PIB au MAROC, période 1985-2018.

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

Les flux à destination du Maroc présentent une tendance haussière depuis le milieu des années
1980. En dépit de diverses mesures entreprises par les pouvoirs publics pour attirer plus
d’investisseurs étrangers, mais qui reste toujours avec de mauvaise performance des flux
privés.

Au cours des années 1990, après avoir atteint 5 488 millions de dirhams en 1993 en raison des
opérations de privatisation amorcées en cette période et de la sortie du rééchelonnement, ces
investissements ont observé une baisse moyenne de l’ordre de 20 % entre 1994 et 1996, avant
d’atteindre 18 460 millions de dirhams en 1999.

Les IDE en fonction du PIB est dans une période de stagnation plus-au-moins puisque
l’orientation la plus importante est que les investissements étrangers sont de plus en plus
attirés par le secteur des télécommunications ainsi le secteur immobilier est affecté d’une
sévère tendance à la baisse : de 38 % en moyenne sur la période 1980- 1990, sa part est passée
à 9 % au cours de la décennie 1990, avant d’augmenter (15,7 %) entre 2000 et 2004.

64
Figure 10 : Le taux d’inflation au MAROC, période 1985-2018

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

Ou taux d'inflation au Maroc. La croissance de l'indice des prix à la consommation (IPC)


mesure la variation annuelle en pourcentage de ce dernier afin de déterminer le taux
d'inflation. Ce taux reflète le changement subi par les prix payés par le consommateur moyen
pendant une période donnée lors de ses achats de biens et services. Évidemment, le panier de
biens et services sur lequel on base les calculs change avec le temps dû aux changements des
habitudes de consommation.

Le taux d’Inflation au Maroc présente une tendance baissière depuis le début des années 1990,
qui se poursuivi par une certaine stabilité.

2. Analyse de la racine unitaire des séries

Avant d’estimer le modèle, l’analyse de la stationnarité des séries temporelles est jugée
préalable. Lorsque l’on a affaire à des séries macroéconomiques, le problème principal revient
alors à déterminer si la série est stationnaire ou non.

En fait, la stationnarité d'une série chronologique équivaut à définir la tendance de sa variance


et de sa moyenne. Par conséquent, lorsque la variance d'une série et sa moyenne changent
dans le temps, elle est considérée comme non stationnaire (Bourbonnais, 2005).

65
Tableau 4 : Etude de la stationnarité55

VALEURS T-STAT PROB REMARQUE


CRITIQUEÀ 5%

-3.50 -11.8148 5.195e-12 stationnaire


Constante et
ADF
Evolution de la
tendance
croissance
économique au
0.146 0.0808 **** stationnaire
MAROC tendance
KPSS

0.463 0.1068 ****


« cr » Pas de tendance

-3.50 -2.369 0.1854 Non


Constante et
ADF
Le taux de stationnaire
tendance
commerce
Extérieur au
-1.95 1.3983 0.2582
MAROC Ni constante ni
tendance

« ce »
0.146 0.1739 ****
tendance
KPSS

0.463 0.8548 **** Non


Pas de tendance
stationnaire

-3.50 -2.4383 0.3635


l’épargne Brut Constante et
ADF
en fonction du tendance
PIB au
MAROC -1.95 -0.0264 0.9791 Non
Ni constante ni
stationnaire
tendance
« ed »
0.146 0.1091 ****
tendance
KPSS

0.463 0.285 ****


Pas de
tendance

55
Voir Annexe 4

66
Les IDE en Constante -3.50 -6.6761 1.159e-06 stationnaire
ADF
fonction du et tendance
PIB au
MAROC 0.146 0.1626 **** Non
tendance
KPSS
stationnaire
« ide »

Pas de 0.463 0.6967 ****


tendance

Le taux Constante -3.50 -3.6996 0.002956 Non


ADF
d’inflation et tendance stationnaire
au
MAROC tendance 0.146 0.1208 **** Non
KPSS
stationnaire
« inf »

Pas de 0.463 0.719 ****


tendance

Source : Élaboration personnelle à la base des résultats obtenus du logiciel R.

Interprétation56:

D’après les deux tests (AUGMENTED DICKEY-Fuller (ADF) et KPSS) de stationnarité on


ne constate que l’Évolution de la croissance économique au MAROC est une des processus
stationnaires, alors que les autres variables à savoir Le taux de commerce Extérieur au Maroc,
l’épargne Brut en fonction du PIB au Maroc, Les IDE en fonction du PIB au Maroc, Le taux
d’inflation au Maroc sont des processus non stationnaires, donc on ne rejette pas l’hypothèse
nulle de racine unitaire, elles sont de type DS (DIFFERENCY STATIONARY). Il faut les
différenciés puis on teste la stationnarité des séries en différence première ce qu’est résumé
dans le tableau ci-dessus. On différencie une série pour mieux la modéliser, si on souhaite par
la suite faire de la prévision, il conviendra d’intégrer la série modélisée.

56
NB : le KPSS à l'hypothèse H0 : Stationnarité contrairement à celui de ADF qui à H0 : La non stationnarité.

67
Tableau 5 : Différenciation des variables pour les rendre stationnaire 57

Variable ARIMA(p,I,q) Probabilité Décision ARMA(p,q)

ce ARIMA(0,1,0) 2.083e-06 Stationnaire après l’intégrée ARMA(0,0)


I(1)

ed ARIMA(0,1,0) 1.014e-06 Stationnaire après l’intégrée ARMA(0,0)


I(1)

ide ARIMA(1,1,0) 1.764e-13 Stationnaire après l’intégrée ARMA(1,0)


I(1)

inf ARIMA(0,1,0) 3.426e-07 Stationnaire après l’intégrée ARMA(1,0)


I(1)

cr ARIMA(0,0,2) Stationnaire ARMA(0,2)

Source : Élaboration personnelle à la base des résultats obtenus du logiciel R.

Après avoir faire le test de racine unitaire nous avons constaté que les variables : ce, ed, ide et
inf sont des variables non stationnaire, et après avoir l’ARIMA on a constaté que tous les
variables non stationnaire sont intégrés d’ordre 1, donc on a différencié ses variables pour le
rendre stationnaire comme le décrit le tableau ci-dessus.

Section 3 : Analyse multivariée : vérification des hypothèses « Estimation »

Un VAR est une forme de modèle dynamique linéaire qui comporte plusieurs équations.
Chacune d’elles dénote une relation linéaire où une variable est exprimée comme une
combinaison de ses valeurs propres passées et des valeurs passées des autres variables.

L'ensemble des variables du modèle sont endogènes et chaque équation est complétée par un
terme d'erreur qui pourra être endogène ou exogène. Une première qualité des modèles VAR
est qu'ils facilitent la compréhension du comportement dynamique des variables endogènes

57
Voir Annexe 5

68
linéairement du passé. De plus, en tenant compte des relations entre plusieurs variables, les
modèles VAR permet ainsi d'expliquer, et non plus uniquement de décrire l'évolution d'une
série. La seconde qualité des VAR est qu'ils ne prennent pas en considération quelles sont les
variables dépendantes et indépendantes du modèle. Ils comportent seulement des variables
endogènes. Le troisième avantage est que les VAR sont des modèles empiriques. Ainsi, seules
les données décident des relations possibles entre les variables. L'intervention du chercheur
pour poser des restrictions ou des hypothèses est quasi absente. Les seules et uniques
restrictions dans un VAR sont le choix de variables à inclure dans le modèle et le nombre de
retards.

1. Étude de cointégration :

1.1. Cointégration

Les tests ADF laissent donc supposer l’existence d’une relation de cointégration entre Le
taux de commerce Extérieur au Maroc, l’épargne Brut en fonction du PIB au Maroc, Les IDE
en fonction du PIB au Maroc, Le taux d’inflation au Maroc.

Nous rappelons, pour qu’une relation de long terme existe entre plusieurs variables, deux
conditions doivent être réunies, premièrement les variables doivent être non stationnaires et
intégrées au même ordre. Deuxièmement leurs tendances stochastiques doivent être liées.

Les résultats du test de stationnarité de DICKEY Fuller nous montrons que la variable
l’évolution de la croissance économique au MAROC est stationnaire en niveau, tandis que les
autres variables sont stationnaires en 1 ère différence.

Ainsi on peut tirer une autre conclusion d’après les résultats du test de racine unitaire c’est
que les variables n’ont pas le même ordre d’intégration, alors un test de cointégration au sens
de Granger n’est pas nécessaire, la modélisation VAR sera donc notre méthode d’analyse. De
ce fait on procède au lancement du test de cointégration pour confirmer la non cointégration
entre les séries étudiées dans notre cas :

69
Tableau 6 : Test de cointégration58

Variables Test p-value Décision

- cr
- ce Cointégration de 0.15 rejet de l’hypothèse
- ed
- ide Phillips-Ouliaris nulle
- inf
Source : Élaboration personnelle à la base des résultats obtenus du logiciel R.

La cointégration étudie la véritable relation entre les séries à long terme, Nous avons obtenu
une P-value de 0.15 ce qu’est égale à 15% donc strictement supérieur à 5%, d'où le rejet de
l’hypothèse alternative H1, donc on peut conclure qu’ils n’existent aucune cointégration entre
les séries étudiées.

1.2. Le choix du nombre de retard optimal :

Pour cela en se basant sur les critères d’informations (AIC, SC, HQ et FPE), la méthode
consiste à choisir le retard associe à la valeur la plus faible.

Tableau 7 : Choix du nombre de retard optimal59

Critère AIC HQ SC FPE

Nombre de 3 1 1 1
retards

Source : Élaboration personnelle à la base des résultats obtenus du logiciel R.

Le critère de sélection du choix de retard du modèle VAR, on a choisi de prendre le critère de


AIC, ce dernier comprend trois -3- retards, statistiquement parlent, de préférence qu’on prend
deux -3- retards dans un modèle VAR car si on prend un nombre plus grand de retard cela
nous pousse a estimé beaucoup de coefficients donc on risque de perdre de l’information. Un
modèle VAR robuste doit être constitué par moins de coefficients estimés.

58
Voir Annexe 6
59
Voir Annexe 7

70
1.3. Test de stationnarité du VAR

L'inverse des racines (z^-1) sont données par le sommaire du modèle VAR sont représentés
dans le tableau suivant :

Tableau 8 : Stabilité du modèle VAR (L’inverse des racines (z^-1))60

1.038684 1.243311 1.469099

1.137382 1.243311 1.559418

1.137382 1.416320 1.559418

1.234496 1.416320 1.766126

1.234496 1.469099 2.711120

Source : Élaboration personnelle à la base des résultats obtenus du logiciel R.

Toutes les racines (z) sont supérieures à l’unité, alors on peut conclure donc le modèle VAR
est stationnaire.

2. Estimations des équations simultanées et validation du modèle

L’objectif de notre modèle est à la fois la modélisation des différentes composantes de la


croissance économique au MAROC et de rendre compte l’impact des IDE sur les
composantes de la croissance économique au MAROC.

D’après le logiciel R, nous retenons le modèle avec p*=3, qui minimise les critères
d’information AIC.

A présent nous procédons à l’estimation du modèle VAR (3), nous présentons par la suite les
équations qui rentrent dans l’explication de notre problématique comme suites :

60
Voir Annexe 8

71
Modèle 1 :

Estimation de la croissance économique au MAROC en fonction des autres variables

Le résultat de l’estimation d’équation de la croissance économique au MAROC en fonction


des autres variables s’écrit comme suit 61:

𝒄𝒓62 = −𝟎. 𝟒𝟑𝟓𝟕𝟖 𝒄𝒕−𝟏 + 𝟎. 𝟎𝟗𝟎𝟐𝟏 𝒅𝒄𝒆𝒕−𝟏 − 𝟎. 𝟎𝟕𝟑𝟐𝟐 𝒅𝒆𝒅𝒕−𝟏 + 𝟎. 𝟏𝟕𝟏𝟔𝟖 𝒅𝒊𝒅𝒆𝒕−𝟏
+ 𝟎. 𝟏𝟐𝟒𝟐𝟔 𝒅𝒊𝒏𝒇𝒕−𝟏 + 𝟎. 𝟒𝟖𝟐𝟗𝟗 𝒄𝒓𝒕−𝟐 + 𝟎. 𝟏𝟐𝟑𝟕𝟐 𝒅𝒄𝒆𝒕−𝟐
+ 𝟎. 𝟒𝟎𝟑𝟔𝟑 𝒅𝒆𝒅𝒕−𝟐 − 𝟎. 𝟔𝟒𝟑𝟏𝟒 𝒅𝒊𝒅𝒆𝒕−𝟐 − 𝟎. 𝟖𝟓𝟔𝟏𝟐 𝒅𝒊𝒏𝒇𝒕−𝟐
+ 𝟎. 𝟕𝟐𝟑𝟑𝟑 𝒄𝒓𝒕−𝟑 + 𝟎. 𝟏𝟕𝟗𝟕𝟑 𝒅𝒄𝒆𝒕−𝟑 − 𝟎. 𝟔𝟑𝟖𝟎𝟐 𝒅𝒆𝒅𝒕−𝟑
+ 𝟎. 𝟏𝟐𝟏𝟐𝟓 𝒅𝒊𝒅𝒆𝒕−𝟑 + 𝟎. 𝟎𝟔𝟐𝟒𝟑 𝒅𝒊𝒏𝒇𝒕−𝟑

Après avoir testé la stabilité du modèle VAR pour confirmer la stationnarité de notre modèle,
nous avons estimé les équations appropriées pour répondre à notre problématique de départ,
nous avons donc dans notre équation du modèle, le commerce extérieur et positive pendant les
trois année par contre en voix que l’épargne Brut est négatif en t-1 et t-3 mais positive en t-2,
les IDE et l’inflation agisse de la même manière avec la croissance économique d’où on peut
constate les IDE en fonction du PIB et l’inflation sont significatives négativement à l’ordre t-2
ainsi que l’épargne Brut sont significatives positivement à l’ordre t-3 mais pour les autres
variables ne sont pas significatives au seuil de 5%.

Ainsi cette équation nous montre qu’une augmentation des IDE en fonction du PIB et
l’inflation dans le trimestre t-2, provoque une diminution de la croissance économique.

Et aussi on peut remarquer que la qualité de détermination du modèle et très significatif voir
le R2 = 0.8761, et cela veux dire que le modèle en totalité est significative de 87.61%.

61
Résultat obtenu à partir du logiciel R.
62
Voir Annexe 9

72
Modèle 2 :

Estimation des investissements directs étrangers au MAROC en fonction des autres variables.

𝒊𝒅𝒆63 = −𝟎. 𝟎𝟔𝟒𝟎𝟗𝟐 𝒄𝒕−𝟏 + 𝟎. 𝟎𝟗𝟕𝟖𝟎𝟎 𝒅𝒄𝒆𝒕−𝟏 − 𝟎. 𝟐𝟕𝟎𝟓𝟎𝟏 𝒅𝒆𝒅𝒕−𝟏


− 𝟎. 𝟓𝟏𝟐𝟐𝟏𝟑 𝒅𝒊𝒅𝒆𝒕−𝟏 − 𝟎. 𝟏𝟔𝟎𝟗𝟎𝟓 𝒅𝒊𝒏𝒇𝒕−𝟏 − 𝟎. 𝟎𝟕𝟖𝟕𝟒𝟒 𝒄𝒓𝒕−𝟐
+ 𝟎. 𝟎𝟎𝟗𝟐𝟒𝟏 𝒅𝒄𝒆𝒕−𝟐 − 𝟎. 𝟏𝟐𝟓𝟎𝟑𝟖 𝒅𝒆𝒅𝒕−𝟐 + 𝟎. 𝟏𝟓𝟗𝟓𝟔𝟗 𝒅𝒊𝒅𝒆𝒕−𝟐
+ 𝟎. 𝟎𝟎𝟗𝟕𝟔𝟒 𝒅𝒊𝒏𝒇𝒕−𝟐 + 𝟎. 𝟏𝟑𝟏𝟐𝟖𝟖 𝒄𝒓𝒕−𝟑 − 𝟎. 𝟎𝟐𝟎𝟑𝟐𝟐 𝒅𝒄𝒆𝒕−𝟑
+ 𝟎. 𝟏𝟕𝟎𝟎𝟒𝟏 𝒅𝒆𝒅𝒕−𝟑 − 𝟎. 𝟐𝟎𝟏𝟏𝟏𝟑 𝒅𝒊𝒅𝒆𝒕−𝟑 − 𝟎. 𝟏𝟑𝟎𝟒𝟕𝟓 𝒅𝒊𝒏𝒇𝒕−𝟑

3. Diagnostic du modèle VAR :

Avant l’interprétation des résultats les résultats de l’estimation des modèles obtenus, il est
important d’abord de procéder aux diagnostics de notre modèle VAR, à noter que le
diagnostic de notre modèle VAR passe essentiellement par trois étapes :

- Test de normalité
- Test d'absence d'autocorrélation
- Test d'hétéroscédasticité.

3.1 Test de normalité.

Tableau 9 : Normalité des résidus64

Modèle Valeur de JarqueBera p-value

Statistique de J-B 69.705 2.2e-16

Source : Élaboration personnelle à partir des résultats de logiciel R

D’après le résultat obtenu du logiciel R, on constate que la p-value est de 2.2𝑒 −16 ce qu’est
strictement inférieure à 5%, d’où le rejet de l’hypothèse nulle H0 de la normalité des résidus,
pour notre cas la violation de cette hypothèse ne constitue pas un problème dans la
modélisation des modèles VAR.

63
Voir Annexe 9
64
Voir Annexe 10

73
3.2 Test d'absence d'autocorrélation.

L’hypothèse de non-corrélation des résidus est également une condition nécessaire pour la
validation des résultats de l’estimation. La détection de la dépendance des erreurs s’effectue
en ayant recours notamment au test de Box.test.

Les hypothèses de ce test sont identifiées comme suit :

- 𝐻0 : Erreurs non corrélées


- 𝐻1 : Erreurs corrélées

On accepte l’hypothèse 𝐻0 si la valeur de la probabilité est supérieure à 5% et 𝐻1 si la valeur


de la probabilité est inférieure à 5%.

Tableau 10 : Les résultats du test de BOX-TEST65

Variables Valeur de la statistique X2 p-value

Résidus de la variable cr 2.4702 0.116

Résidus de la variable ce 1.1444 0.2847

Résidus de la variable ed 0.032905 0.8561

Résidus de la variable ide 0.015929 0.8996

Résidus de la variable inf 0.018467 0.8919

Source : Élaboration personnelle à partir des résultats de logiciel R

Les p-values des variables sont supérieurs a 5%, et donc le NRH0, d’où l’absence
d'autocorrélation des erreurs.

3.3 Test d’hétéroscédasticité66:

Ce test permet de vérifier si les résidus sont hétéroscédastiques ou non. Les hypothèses de ce
test sont identifiées comme suit :

- 𝐻0 : Absence d’hétéroscédasticité des résidus


- 𝐻1 : Présence d’hétéroscédasticité des résidus

65
Voir Annexe 11
66
Voir Annexe 12

74
La règle de décision est comme suivante : si la probabilité associée à la statistique de Fisher
(F-STATISTIC) est supérieure à 5 %, alors on accepte H0, ce qui confirme l’absence
d’hétéroscédasticité des résidus dans le modèle. Alors, dans le cas où la probabilité de
statistique serait inférieure à 5 %, on rejette l’hypothèse nulle d’absence d’hétéroscédasticité
des résidus, ce qui justifie que le modèle étudié soit homoscédastique.

Tableau 11 : Test d'hétéroscédasticité67

Modèle Valeur de la statistique X2 P-value

Résidus du modèle VAR 44.504 1.253e-05

Source : Élaboration personnelle à partir des résultats de logiciel R

D’après les résultats obtenus du logiciel R, on rejette l’hypothèse nulle d’absence


d’hétéroscédasticité car on a une p-value= 1.253𝑒 −05 associée à la statistique de chi-deux est
inferieure a 5%, ce qui nous mène à conclure la présence d’un effet ARCH ou bien les résidus
du modèle sont homoscédastique.

Conclusion : les résultats des tests de diagnostiques que nous avons effectués montrent que
notre modèle est validé.

4. Test de causalité au sens de Granger.

Pour une meilleure appréciation des phénomènes économiques, on doit procéder à une
analyse des relations causales entre les variables économiques qui permet de fournir des
éléments supplémentaires sur l’antériorité des événements entre eux et facilite l’application de
la politique économique optimisée. À partir de la représentation VAR (3) estimée
précédemment, on procède donc au test de causalité au sens de Granger.

Hypothèses de test :

𝑝
- 𝑦2𝑡 𝑛𝑒 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑦1𝑡 , 𝑠𝑖 𝑙’hypothèse 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑒𝑠𝑡 acceptée 𝐻0 : 𝑏11 = 𝑏12 = … 𝑏1
𝑝
- 𝑦1𝑡 𝑛𝑒 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑦2𝑡 , 𝑠𝑖 𝑙’hypothèse 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑒𝑠𝑡 acceptée 𝐻0 : 𝑎11 = 𝑎12 = … 𝑎1

Règle de décision au seuil α= 5% :

67
Voir Annexe 12

75
Après avoir présenté les principaux tests effectués sur les équations du modèle, on va passer à
présenter les résultats de l’estimation de chaque équation par le modèle VAR (3).

L'étude de la causalité permettra de savoir s'il existe une relation causale entre les différentes
variables. Nous proposons d'illustrer la notion de causalité au sens de Granger en procédant à
un test de causalité. À travers les résultats obtenus, pour un nombre de retards p égal à 3, nous
détectons les relations suivantes:

D’après les résultats obtenus, nous détectons les relations suivantes 68 :

- L’existence d’une relation causale entre les investissements directs étrangers au sens
de granger avec les autres variables à savoir la croissance économique, commerce
Extérieur, l’épargne Brut et d’inflation au MAROC.
- l’inflation au MAROC cause les autres variables au sens de Granger à savoir la
croissance économique, commerce Extérieur, l’épargne Brut et d’inflation au
MAROC.
- Nous avons une P-value inférieure à 5% donc on RH0 d'où la causalité c'est à dire que
les IDE cause les autres variables au sens de granger.
- Nous avons une P-value inférieure à 5% donc on RH0 d'où la causalité c'est à dire que
l’inflation cause les autres variables au sens de granger.

5. Prévision du modèle VAR (3).

La prévision d'une série temporelle permet à priori la planification et à posteriori, elle permet
d'estimer l'impact d'une perturbation sur la variable expliquée afin de trouver des scénarios
pour le future peuvent être réalisés. A noter que notre prévision reste incluse dans l’intervalle
prier de 95% de confiance.

68
Voir Annexe 13

76
5.1 Prévision de la croissance économique.69

Figure 11 : Prévision de la croissance économique

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

Le graphe des prévisions de la croissance économique nous montre que Le taux de croissance
économique annuel du Maroc a été négatif à trois reprises depuis 1985, puisqu’elle est
caractérisée par une évolution forte volatile, marquante des hauts et des bas selon les
variations de la production agricole qui a toujours été fort dépendante des conditions
climatiques ainsi ce graphique illustre la réalité, durant les années suivante, la croissance
économique sera corrigé, et prend une petite fluctuation tout en gardant le maximum de
stabilité. Jusqu’au nos jours marqués par apparition de la pandémie de coronavirus, en outre
nous pouvons conclure que la croissance économique sera en amélioration à partir de la fin du
2021.

69
Voir Annexe 14

77
5.2 Comparaison entre série réelle et estimée de la variable croissance
économique.70

Figure 12 : Comparaison entre la série réelle et la série estimée de la variable croissance


économique

_______ Série réelle ----------- Série estimée

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

D’après le graphe de la comparaison entre les deux séries (réelle et estimée), On remarque
que les deux séries sont très proches entre eux, à l’exception de quelques années où il y avait
eu une variation très grande de la variable réelle.

70
Voir Annexe 14

78
5.3 Prévision des investissements directs à l'étranger. 71

Figure 13 : Prévision des investissements directs étrangers

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

Le graphe des prévisions des investissements directs étrangers nous montre que les flux à
destination du Maroc présentent une tendance haussière depuis le milieu des années 1980. Les
IDE en fonction du PIB est dans une période de stagnation plus-au-moins puisque
l’orientation la plus importante est que les investissements étrangers sont de plus en plus
attirés par le secteur des télécommunications ainsi le secteur immobilier est affecté d’une
sévère tendance à la baisse : de 38 % en moyenne sur la période 1980- 1990, sa part est passée
à 9 % au cours de la décennie 1990, avant d’augmenter (15,7 %) entre 2000 et 2004.

Ce graphique illustre la réalité, durant les années suivante jusqu’au nos jours marqués par
apparition de la pandémie de coronavirus, en outre nous pouvons conclure que les
investissements directs étrangers seront en amélioration à partir de la fin du 2021.

71
Voir Annexe 14

79
5.4 Comparaison entre série réelle et estimée de la variable IDE. 72

Figure 14 : Comparaison entre la série réelle et la série estimée de la variable IDE

_______ Série réelle ----------- Série estimée

Source : Élaboration personnelle du logiciel R.

D’après le graphe de la comparaison entre les deux séries (réelle et estimée), On remarque
que les deux séries sont très proches entre eux, à l’exception de quelques années où il y avait
eu une variation très grande de la variable réelle.

- Réponse à la problématique

Après avoir testé la stabilité du modèle VAR et pour confirmer la stationnarité de notre
modèle, nous avons estimé les équations appropriées pour répondre à notre problématique de
départ.

La première équation « Estimation de la croissance économique au MAROC en fonction


des autres variables » expose la variable qui semble être déterminant dans la croissance
économique. Effectivement, l’estimation montre que la variable de l’investissement direct
étranger est déterminante dans l’explication de la croissance économique.

72
Voir Annexe 14

80
L’investissement direct étranger (𝑑𝑖𝑑𝑒𝑡−1 ) semble agir positivement sur la croissance
économique au Maroc et on remarque que la qualité de détermination du modèle est très
significatif voir le R2 = 0.8761 ainsi cela veux dire que le modèle en totalité est significative
de 87.61%.

Une augmentation de l’investissement direct étranger d’une unité il y a un an, engendre une
augmentation d’unités.

Ce résultat peut s'expliquer par plusieurs éléments :

On ce qui concerne l’attractivité des investissements, les pays ayant l’intention d’investir dans
le Maroc doivent faire appel à la liste proposée l’état afin de savoir le type des activités
économiques autoriser dans le Pays.

Donc il est recommandé pour le Maroc aille une attractive a maitre en place afin d’accroitre
les flux des IDE et les fidéliser afin de garantir l’accroissement de la croissance économique
et qu’il doit préparer des plateformes ainsi que des exonérations fiscales puis les
infrastructures pour l’installation de ce type d’investissement. Par conséquent, ces résultats
nous amènent à :

Confirmer l’hypothèse H-1 : Les investissements directs étrangers impactent positivement la


croissance.

Selon les résultats de l’estimation de la deuxième équation « Estimation des investissements


directs étrangers au MAROC en fonction des autres variables », on peut constater que la
variable du commerce extérieur exerce un effet positif sur les investissements directs
étrangers et l’inflation exerce un effet négatif sur les IDE.

Ce résultat est attendu vu l’importance du commerce extérieur dans l’amélioration de la


qualité des investissements directs étrangers.

Le commerce extérieur (𝑑𝑐𝑒𝑡−1 ) semblent agir positivement sur les investissements directs
étrangers et on remarque que la qualité de détermination du modèle est moyennement
significatif voir le R2 = 0.5688, ainsi cela veux dire que le modèle et significative de 56,88%.

Cependant, l’inflation (𝑑𝑖𝑛𝑓𝑡−1 ) semblent agir négativement sur les investissements directs
étrangers et on remarque que la qualité de détermination du modèle est moyennement
significatif voir le R2 = 0.5688, ainsi cela veux dire que le modèle et significative de 56,88%.

81
Une augmentation du commerce extérieur d’une unité il y a un an, engendre une
augmentation d’unités des investissements directs étrangers.

Alors qu’une augmentation d’inflation d’une unité il y a un an, engendre une diminution
d’unités des investissements directs étrangers.

Ce résultat peut s'expliquer par plusieurs éléments :

Donc il est recommandé pour le Maroc d’améliorer son commerce extérieur et simplifie les
procédures afin de garantir l’accroissement l’impact positif sur les investissements directs
étrangers ainsi qu’il est favorable pour le Maroc de bien traite son marche financier afin avoir
plus d’inflation afin d’avoir un impact positif sur les investissements directs étrangers. Par
conséquent, ces résultats nous amènent à :

Rejeter l’hypothèse H-2 selon laquelle l’inflation impact négativement les investissements
directs étrangers.

82
Conclusion
Dans ce dernier chapitre, nous avons tenté d’apprécier les effets de l’efficacité des
investissements directs étrangers sur la croissance économique au Maroc.

L’objet de notre travail est d’étudier la relation existante entre les investissements directs
étrangers et les composantes de la croissance économique au Maroc durant la période 1985 à
2018, après avoir déterminé les variables utilisées, on a procéder à la modélisation de la
croissance économique (le commerce extérieur, l’épargne brut, l’inflation) ainsi les
investissements directs étrangers, en appliquant la méthode d’estimation et de modélisation
économétrique à savoir le modèle VAR.

Tout d'abord, nous avons décidé qu'il était nécessaire de réaliser une analyse descriptive de
l'évolution des différentes variables qui composent notre modèle. L'objectif de cette analyse
était donc d'éclairer la progression de ces variables dans le temps et leur variabilité par rapport
aux séries chronologiques.

Nous avons ensuite effectué une analyse statistique sur les variables du modèle, dans le but
d'éviter tout type de régression fallacieuse qui pourrait affecter les résultats.

Enfin, nous avons procédé à une analyse multivariée des équations du modèle. Cette analyse a
nécessité la mobilisation de plusieurs tests économétriques visant à respecter la méthodologie
en la matière et à avoir des résultats fiables.

Ainsi, à partir des résultats obtenus, Les IDE offrent de nombreux avantages au pays hôte. Il
s'agit : des transferts de technologies, de la promotion des exportations, de la création
d'emploi etc. Bien que les IDE soient présentés comme une solution idoine aux difficultés des
économies africaines. Alors nous pouvons conclure que l’impact des investissements directs
étrangers sur la croissance économique au niveau national est bénéfique.

83
Conclusion générale

Suite au développement de l’internalisation des activités de production des FMN durant ces
trois dernières décennies, la littérature économique a essayé d’expliquer d’une part, les
déterminants des délocalisations des FMN et d’autre part l’impact de leurs investissements sur
la croissance économique des pays d’accueil notamment les pays en développement.

En partant des constats de cette vaste littérature à la fois théorique et empirique, nous avons
cherché dans ce mémoire à identifier, dans le cas du Maroc, les principaux déterminants des
IDE et à examiner leur impact sur la croissance économique.

A cet égard, nous avons abordé, dans le premier chapitre de ce travail, on à la présentation de
ces modèles montre que la théorie de la croissance endogène fait intervenir des liens liés à
l'investissement direct étranger. La théorie de la croissance endogène nous fournit des
arguments pour prouver les politiques d'attraction suivies par de nombreux pays en
développement et leur intérêt pour les IDE. Le message principal du premier chapitre consiste
à présenter la croissance économique selon ces concepts et ces différentes écoles, et de
conclure à travers sa théorie endogène.

Après avoir évoqué les différentes théoriques de croissance, le deuxième chapitre a présenté
un descriptif de l'investissement direct étranger l'économie de plusieurs pays sous-développés
et en développement dont le Maroc. A travers ce chapitre, nous tentons d'éclaircir et de définir
les IDE à partir de ces différentes formes et de ces théories, en plus d'analyser la fonction de
flux. Le stock des investissements directs étrangers du Maroc et son impact sur ces
investissements directs étrangers.

Bien entendu, ces points ont été définis comme des activités dans lesquelles les investisseurs
résidant dans un pays obtiennent des avantages durables et une influence notable dans la
gestion d'entités résidant dans un autre pays. L'investissement direct étranger présente de
nombreux avantages pour le pays d'accueil. Il s'agit du transfert de technologie, de la
promotion des exportations et de la création d'emplois. Bien que les investissements directs
étrangers soient considérés comme une solution appropriée aux difficultés économiques du
Maroc, ils entraînent des coûts en termes de concurrence et de paiements internationaux.

84
De plus, le résultat de l'application de l'économétrie est d'étudier la relation existante entre
l'investissement direct étranger et la croissance économique marocaine de 1985 à 2018. Après
avoir déterminé les variables à utiliser « commerce extérieur, l’inflation, l’épargne brut »,
nous continuons à modéliser. La croissance économique et les investissements directs
étrangers sont estimés et modéliser économiquement en appliquant le modèle VAR. Nous
avons effectué une analyse descriptive de l'évolution des différentes variables qui composent
notre modèle, puis nous avons effectué une analyse statistique des variables du modèle pour
éviter toute régression erronée pouvant affecter les résultats. Enfin, nous avons effectué une
analyse multivariée des équations du modèle. Ce type d'analyse nécessite des tests
économétriques poussés pour se conformer aux méthodes de terrain et obtenir des résultats
fiables.

Par conséquent, d'après les résultats obtenus, les IDE offrent de nombreux avantages pour le
pays d'accueil. Ce sont : le transfert de technologie, la promotion des exportations, la création
d'emplois, etc. Bien que l'investissement direct étranger soit considéré comme une solution
appropriée aux difficultés économiques du Maroc. Par conséquent, nous pouvons conclure
que l'impact des investissements directs étrangers sur la croissance économique nationale est
bénéfique.

85
BIBLIOGRAPHIE

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productivité des facteurs privés, 1999.
 TERSEN.D, « l’investissement international », 1996.
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Maroc : Analyse et perspectives, 2019.
 BOUZEINE.L ET S. HORCHANI, « Privatisation et Investissement Direct Etranger,
cas de la Tunisie», Colloque sur les Investissements Directs Etrangers, Tunisie, Mars
2006.
 La methodologie de la recherche: modes d’investigation.
 L'évaluation du climat de l'investissement au Maroc, 2005, Banque mondiale.
 TCHAM Farouk, les investissements directs étranger dans le secteur des
hydrocarbures et son rôle dans le développement économique cas de l'Algérie, 2016.
 GIUSEPPE NICOLETTI, STEPHEN GOLUB, DANA HAJKOVA, l'influence des
politiques sur les échanges et l'investissement direct étranger, 2003
 LAHIMER NOOMEN, la contribution des investissements directs etrangers a la
reduction de la pauvrete en afrique subsaharienne, 2009.
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 BOUABDI OUMAMA, Libéralisation financière et investissement direct à l’étranger :
cas du Maroc, 2014.
 Ozawa (1982) identifie ces facteurs en essayant de comprendre les déterminants des
IDE japonais dans les mines de fer et de charbon situé en Australie.
 DEUBEL PHILIPPE, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines,
Article 1 : Les caractéristiques du sous-développement, 2008.
 HAUSMANN. R ET E. FERNANDEZ-ARIAS, «Foreign Direct Investment: Good
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 Rapport D’ONU, Examen de la politique de l’investissement au MAROC, 2008
 Rapport FMI, «Manuel de la balance de paiement», 4eme édition, Washington, 1977.

86
 Rapport OCDE, Examen des statistiques d’investissements directs internationaux au
Maroc, 2018.
 Rapport, Rédigé par DG Trésor, « Les investissements directs étrangers au Maroc et la
position bilatérale en 2018 », 2019.
 BOURBONNAIS RÉGIS, Économétrie Cours et exercices corriges, 9 e édition, 2015.
 SYNTHÈSE, l’investissement direct étranger au service du développement, l’ocde,
2002.
 THAALBI INÈS, thèse de doctorat Sciences Économiques « Déterminants et impacts
des IDE sur la croissance économique en Tunisie », l’Université de Strasbourg, 2013.
 ARAGON YVES, Séries temporelles avec R Méthodes, 2011.

Webographie

 Cours Programmation R (univ-lyon2.fr)


 file:///C:/Users/HP/Desktop/PDF%20theses%20IDE-et-croissance-pays-
mediterraneens-mkimer.pdf
 file:///C:/Users/HP/Desktop/PDF%20theses%20IDE-et-croissance-pays-
mediterraneens-mkimer.pdf
 http://static.iquesta.com/fichiers/theses/Economie-Gestion-
Commerce/investissements-directs-etrangers-et-croissance-pays-mediterraneens-
mkimer.pdf
 http://static.iquesta.com/fichiers/theses/Economie-Gestion-
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 https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/investissement-direct-
a-l-etranger-ide.html
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a-l-etranger-ide.html
 https://www.mataf.net/fr/eco/edu/guide-economie/croissance
 https://www.mataf.net/fr/eco/edu/guide-economie/investissementprive
 https://www.mataf.net/fr/eco/edu/guide-economie/investissementpublic
 La croissance économique : auteurs, définitions et théories principales - Major-Prépa
(major-prepa.com)
 Memoire Online - Les investissements directs étrangers dans l'espace
UEMOA:déterminants et analyse d'impacts - Oumarou ZALLE
 World Bank Open Data | Data (banquemondiale.org)

87
Annexes

Annexe 1 : Flux d’IDI au Maroc par pays partenaire, en millions USD

Annexe 2 : Flux d’IDI au Maroc par activité économique, en millions USD

Annexe 3 : Base de données

Annexe 4 : Test de stationnarité des variables

Annexes 5 : Test de la stationnarité après la 1ère différenciation

Annexe 6 : Test de cointégration

Annexe 7: Choix de nombre de retard p

Annexe 8 : Test de la stationnarité VAR (2)

Annexe 9 : Estimation de l’équation du VAR

Annexe 10 : Tests de normalité des erreurs

Annexe 11 : Test d’Homoscédasticité des résidus

Annexe 12 : Test d’autocorrélation des erreurs

Annexe 13 : Test de causalité au sens Granger

Annexe 14 : Prévision

88
Annexe 1 : Flux d’IDI au Maroc par pays partenaire, en millions USD

89
Source : Office des changes du Maroc – chiffres convertis en millions USD par l’OCDE

Annexe 2 : Flux d’IDI au Maroc par activité économique, en millions USD

90
Source : Office des changes du Maroc – Chiffres convertis en millions USD par l’OCDE

91
Annexe 3 : Base de données

Années CR CE EB IDE INF


1985 6,01 59,32 25,2617821 0,13324521 7,7286389
1986 9,27 50,28 26,5104961 0,00282179 8,73355919
1987 -0,33 49,66 25,9264544 0,27371554 2,69873998
1988 11,88 50,14 26,9863909 0,3293548 2,36905506
1989 2,85 50,35 27,739653 0,63485078 3,25996949
1990 3,41 54,63 30,4395607 0,5471252 6,78259402
1991 7,22 49,78 26,159965 0,98329975 7,98616601
1992 -2,1 50,26 26,5712451 1,25320991 5,74024663
1993 -0,74 49,67 24,8811581 1,55254687 5,18311396
1994 10,59 47,31 23,7629804 1,54736054 5,14167153
1995 -5,41 51,72 21,8452207 0,85771413 6,12358165
1996 12,37 47,1 24,5868241 0,82803933 2,98680923
1997 -1,56 51,15 24,7617987 2,75709007 1,03819895
1998 7,24 50,8 27,5171486 0,73843598 2,75311331
1999 1,08 53,99 25,5051628 1,98638903 0,68478261
2000 1,91 59,16 25,1926965 1,09774436 1,89463457
2001 7,32 59,42 31,7672345 7,15810245 0,61980188
2002 3,12 60,53 30,8547807 1,13729089 2,79561967
2003 5,96 58,33 32,2651663 4,44227722 1,16773368
2004 4,8 61,6 32,7578259 1,49821402 1,49344403
2005 3,29 67,91 32,3859233 2,67970595 0,98264166
2006 7,57 71,5 33,5847833 3,58501977 3,28476167
2007 3,53 78,49 33,9298351 3,57509499 2,04208513
2008 5,92 85,67 34,1671197 2,6660485 3,71484312
2009 4,24 67,92 29,7782766 2,1209696 0,971863
2010 3,82 75,25 29,7147576 1,33090448 0,9935574
2011 5,25 83,43 28,0686848 2,48727462 0,90692491
2012 3,01 85,12 25,2514353 2,89209442 1,2871224
2013 4,54 80,02 27,0256836 3,1461638 1,88065467
2014 2,67 81,77 26,5402203 3,20252964 0,44231005
2015 4,54 77,2 28,8505432 3,21498327 1,55790711
2016 1,06 80,86 28,2508919 2,08433794 1,63531114
2017 4,23 83,97 29,173988 2,44280814 0,75466325
2018 2,99 87,99 27,6829032 3,00572025 1,91295941

92
Annexe 4 : Test de stationnarité des variables

 Test de l’ADF
 Test la stationnarité pour CR

 ## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression trend
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 + 1 + tt)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -9.3384 -1.1843 0.1215 1.7809 5.5660
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## (Intercept) 7.62664 1.27403 5.986 1.45e-06 ***
## z.lag.1 -1.64474 0.13921 -11.815 8.22e-13 ***
## tt -0.04778 0.05614 -0.851 0.401
## ---
## Signif. codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
## Residual standard error: 3.061 on 30 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 0.8231, Adjusted R-squared: 0.8113
## F-statistic: 69.8 on 2 and 30 DF, p-value: 5.195e-12
##
##
## Value of test-statistic is: -11.8148 46.5416 69.7977
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau3 -4.15 -3.50 -3.18
## phi2 7.02 5.13 4.31
## phi3 9.31 6.73 5.61

93
 Test la stationnarité pour CE

## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression none
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 - 1 + z.diff.lag)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -17.9621 -1.9172 0.6764 2.9937 8.2044
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## z.lag.1 0.01973 0.01411 1.398 0.172
## z.diff.lag -0.20591 0.17160 -1.200 0.240
##
## Residual standard error: 5.06 on 30 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 0.08631, Adjusted R-squared: 0.0254
## F-statistic: 1.417 on 2 and 30 DF, p-value: 0.2582
##
##
## Value of test-statistic is: 1.3983
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau1 -2.62 -1.95 -1.61

94
 Test la stationnarité pour EB

## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression none
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 - 1)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -4.3770 -1.1095 0.1835 1.2101 6.5833
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## z.lag.1 -0.0003473 0.0131627 -0.026 0.979
##
## Residual standard error: 2.14 on 32 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 2.175e-05, Adjusted R-squared: -0.03123
## F-statistic: 0.000696 on 1 and 32 DF, p-value: 0.9791
##
##
## Value of test-statistic is: -0.0264
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau1 -2.62 -1.95 -1.61

95
 Test la stationnarité pour IDE

## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression trend
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 + 1 + tt)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -1.5192 -0.6372 -0.2359 0.2180 5.0263
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## (Intercept) 0.71398 0.44151 1.617 0.116315
## z.lag.1 -1.19538 0.17905 -6.676 2.14e-07 ***
## tt 0.10202 0.02744 3.718 0.000823 ***
## ---
## Signif. codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
## Residual standard error: 1.218 on 30 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 0.598, Adjusted R-squared: 0.5712
## F-statistic: 22.31 on 2 and 30 DF, p-value: 1.159e-06
##
##
## Value of test-statistic is: -6.6761 14.9294 22.3098
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau3 -4.15 -3.50 -3.18
## phi2 7.02 5.13 4.31
## phi3 9.31 6.73 5.61

96
 Test la stationnarité pour l’INF

## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression trend
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 + 1 + tt)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -3.5771 -0.9822 -0.1871 0.8494 2.8605
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## (Intercept) 3.09953 1.13620 2.728 0.010548 *
## z.lag.1 -0.61676 0.16671 -3.700 0.000866 ***
## tt -0.08535 0.04102 -2.081 0.046105 *
## ---
## Signif. codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
## Residual standard error: 1.593 on 30 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 0.3218, Adjusted R-squared: 0.2765
## F-statistic: 7.116 on 2 and 30 DF, p-value: 0.002956
##
##
## Value of test-statistic is: -3.6996 4.8786 7.116
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau3 -4.15 -3.50 -3.18
## phi2 7.02 5.13 4.31
## phi3 9.31 6.73 5.61

97
 Test de KPSS
 Test la stationnarité pour CR

## #######################
## # KPSS Unit Root Test #
## #######################
##
## Test is of type: mu with 3 lags.
##
## Value of test-statistic is: 0.1068
##
## Critical value for a significance level of:
## 10pct 5pct 2.5pct 1pct
## critical values 0.347 0.463 0.574 0.739

 Test la stationnarité pour CE

## #######################
## # KPSS Unit Root Test #
## #######################
##
## Test is of type: mu with 3 lags.
##
## Value of test-statistic is: 0.8548
##
## Critical value for a significance level of:
## 10pct 5pct 2.5pct 1pct
## critical values 0.347 0.463 0.574 0.739

 Test la stationnarité pour EB

## #######################
## # KPSS Unit Root Test #
## #######################
##
## Test is of type: tau with 3 lags.
##
## Value of test-statistic is: 0.1091
##
## Critical value for a significance level of:
## 10pct 5pct 2.5pct 1pct
## critical values 0.119 0.146 0.176 0.216

98
 Test la stationnarité pour IDE

## #######################
## # KPSS Unit Root Test #
## #######################
##
## Test is of type: tau with 3 lags.
##
## Value of test-statistic is: 0.1626
##
## Critical value for a significance level of:
## 10pct 5pct 2.5pct 1pct
## critical values 0.119 0.146 0.176 0.216

 Test la stationnarité pour INF

## #######################
## # KPSS Unit Root Test #
## #######################
##
## Test is of type: tau with 3 lags.
##
## Value of test-statistic is: 0.1208
##
## Critical value for a significance level of:
## 10pct 5pct 2.5pct 1pct
## critical values 0.119 0.146 0.176 0.216

99
Annexes 5 : Test de la stationnarité après la 1ère différenciation

Test de l’ADF
 Test la stationnarité pour CE

## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression none
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 - 1 + z.diff.lag)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -15.263 -1.064 2.965 4.558 9.141
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## z.lag.1 -1.3501 0.2792 -4.835 4.01e-05 ***
## z.diff.lag 0.1432 0.1779 0.805 0.427
## ---
## Signif.codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
## Residual standard error: 5.238 on 29 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 0.5943, Adjusted R-squared: 0.5663
## F-statistic: 21.24 on 2 and 29 DF, p-value: 2.083e-06
##
##
## Value of test-statistic is: -4.8354
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau1 -2.62 -1.95 -1.61

100
 Test la stationnarité pour EB

## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression none
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 - 1 + z.diff.lag)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -4.3803 -1.1455 0.1862 0.9848 6.7385
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## z.lag.1 -1.0873 0.2895 -3.756 0.000772 ***
## z.diff.lag -0.1125 0.1851 -0.608 0.547955
## ---
## Signif. codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
## Residual standard error: 2.163 on 29 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 0.614, Adjusted R-squared: 0.5873
## F-statistic: 23.06 on 2 and 29 DF, p-value: 1.014e-06
##
##
## Value of test-statistic is: -3.7562
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau1 -2.62 -1.95 -1.61

101
 Test la stationnarité pour IDE

## ###############################################
## # Augmented Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
## ###############################################
##
## Test regression trend
##
##
## Call:
## lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 + 1 + tt)
##
## Residuals:
## Min 1Q Median 3Q Max
## -1.7066 -0.8355 -0.1132 0.3660 5.2389
##
## Coefficients:
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## (Intercept) 0.35958 0.47897 0.751 0.459
## z.lag.1 -1.73720 0.12578 -13.811 2.77e-14 ***
## tt -0.01288 0.02532 -0.509 0.615
## ---
## Signif. codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
## Residual standard error: 1.321 on 29 degrees of freedom
## Multiple R-squared: 0.868, Adjusted R-squared: 0.8589
## F-statistic: 95.38 on 2 and 29 DF, p-value: 1.764e-13
##
##
## Value of test-statistic is: -13.8114 63.5888 95.3789
##
## Critical values for test statistics:
## 1pct 5pct 10pct
## tau3 -4.15 -3.50 -3.18
## phi2 7.02 5.13 4.31
## phi3 9.31 6.73 5.61

102
Annexe 6: Test de cointégration

## Phillips-OuliarisCointegration Test
##
## data: cbind(cr.ts, ce.ts, eb.ts, ide.ts, inf.ts)
## Phillips-Ouliaris demeaned = -53.354, Truncation lag parameter = 0,
## p-value = 0.15

Annexe 7 : Choix de nombre de retard p

## AIC(n) HQ(n) SC(n) FPE(n)


## 3 1 1 1
##
## $criteria
## 1 2 3
## AIC(n) 9.402072 9.85664 8.862278
## HQ(n) 9.850327 10.488689 10.057625
## SC(n) 10.803270 12.235750 12.598805
## FPE(n) 12449.026241 18880.541678 13054.200685

Annexe 8 : Test de la stationnarité VAR (2)

## [1] 1.038684 1.137382 1.137382 1.234496 1.234496 1.243311 1.243311


1.416320

## [9] 1.416320 1.469099 1.469099 1.559418 1.559418 1.766126 2.711120

103
Annexe 9 : Estimation de l’équation du VAR

## Estimation results for equation ide:


## =====================================
## dide = cr.l1 + dce.l1 + deb.l1 + dide.l1 + dinf.l1 + cr.l2 + dce.l2 +
deb.l2 + dide.l2 + dinf.l2 + cr.l3 + dce.l3 + deb.l3 + dide.l3 + dinf.l3
##
## EstimateStd. Error t value Pr(>|t|)
## cr.l1 0.26007 0.28341 0.918 0.3733
## dce.l1 -0.10111 0.22149 -0.456 0.6546
## deb.l1 -0.08004 0.62588 -0.128 0.8999
## dide.l1 0.26319 1.13094 0.233 0.8191
## dinf.l1 -1.33038 0.79339 -1.677 0.1143

## cr.l2 0.02946 0.24364 0.121 0.9054

## dce.l2 -0.40675 0.25034 -1.625 0.1250

## deb.l2 0.03473 0.55906 0.062 0.9513

## dide.l2 0.03645 1.36076 0.027 0.9790

## dinf.l2 0.57940 0.63245 0.916 0.3741

## cr.l3 0.08426 0.30922 0.272 0.7890

## dce.l3 -0.06150 0.23817 -0.258 0.7998

## deb.l3 0.82588 0.59535 1.387 0.1856

## dide.l3 -1.67598 0.82021 -2.043 0.0590 .

## dinf.l3 -1.45594 0.65904 -2.209 0.0431 *


## ---
## Signif. codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
##
## Residual standard error: 4.914 on 15 degrees of freedom
## Multiple R-Squared: 0.5688, Adjusted R-squared: 0.1376
## F-statistic: 1.319 on 15 and 15 DF, p-value: 0.2992
##

104
## Estimation results for equation cr:
## ===================================
## cr = cr.l1 + dce.l1 + deb.l1 + dide.l1 + dinf.l1 + cr.l2 + dce.l2 +
deb.l2 + dide.l2 + dinf.l2 + cr.l3 + dce.l3 + deb.l3 + dide.l3 + dinf.l3
##
## Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
## cr.l1 -0.43578 0.14954 -2.914 0.010682 *

## dce.l1 0.09021 0.11687 0.772 0.452167

## deb.l1 -0.07322 0.33024 -0.222 0.827519

## dide.l1 0.17168 0.59672 0.288 0.777513

## dinf.l1 0.12426 0.41862 0.297 0.770661

## cr.l2 0.48299 0.12856 3.757 0.001903 **

## dce.l2 0.12372 0.13209 0.937 0.363773

## deb.l2 0.40363 0.29498 1.368 0.191352

## dide.l2 -0.64314 0.71798 -0.896 0.384534

## dinf.l2 -0.85612 0.33370 -2.566 0.021524 *

## cr.l3 0.72333 0.16316 4.433 0.000483 ***

## dce.l3 0.17973 0.12567 1.430 0.173143

## deb.l3 -0.63802 0.31413 -2.031 0.060362 .

## dide.l3 0.12125 0.43277 0.280 0.783167

## dinf.l3 0.06243 0.34773 0.180 0.859924

## ---

## Signif. codes: 0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1
##
##
## Residual standard error: 2.593 on 15 degrees of freedom
## Multiple R-Squared: 0.8761, Adjusted R-squared: 0.7523
## F-statistic: 7.073 on 15 and 15 DF, p-value: 0.0002474

Annexe 10 : Test de normalité des résidus :

## Jarque-Bera test for normality


##
## data: resid(model.var)
## JB = 69.705, p-value < 2.2e-16

105
Annexe 11 : Test d’autocorrélation des erreurs :

##
## Box-Pierce test
##
## data: re[, 1]
## X-squared = 2.4702, df = 1, p-value = 0.116

Box.test(re[,2],type ="Box-Pierce")

##
## Box-Pierce test
##
## data: re[, 2]
## X-squared = 1.1444, df = 1, p-value = 0.2847

Box.test(re[,3],type ="Box-Pierce")

##
## Box-Pierce test
##
## data: re[, 3]
## X-squared = 0.032905, df = 1, p-value = 0.8561

Box.test(re[,4],type ="Box-Pierce")

##
## Box-Pierce test
##
## data: re[, 4]
## X-squared = 0.015929, df = 1, p-value = 0.8996

Box.test(re[,5],type ="Box-Pierce")

##
## Box-Pierce test
##
## data: re[, 5]
## X-squared = 0.018467, df = 1, p-value = 0.8919

Annexe 12 : Test d’Homoscédasticité des résidus:

## ARCH LM-test; Null hypothesis: no ARCH effects


##
## data: resid(model.var)
## Chi-squared = 44.504, df = 12, p-value = 1.253e-05

106
Annexe 13 : Test de causalité au sens Granger :

require(lmtest)

caus.cr<-causality(model.var,cause="cr")
caus.cr

## $Granger
##
## Granger causality H0: cr do not Granger-cause dce deb didedinf
##
## data: VAR object model.var
## F-Test = 1.2692, df1 = 12, df2 = 75, p-value = 0.2547
##
##
## $Instant
##
## H0: No instantaneous causality between: cr and dce deb dide dinf
##
## data: VAR object model.var
## Chi-squared = 8.5338, df = 4, p-value = 0.07387

caus.ce<-causality(model.var,cause="dce")
caus.ce### commerce ext cause les autres variables

## $Granger
##
## Granger causality H0: dce do not Granger-cause cr deb dide dinf
##
## data: VAR object model.var
## F-Test = 1.0093, df1 = 12, df2 = 75, p-value = 0.4492
##
##
## $Instant
##
## H0: No instantaneous causality between: dce and cr deb didedinf
##
## data: VAR object model.var
## Chi-squared = 4.546, df = 4, p-value = 0.3371

caus.eb<-causality(model.var,cause="deb")
caus.eb

## $Granger
##
## Granger causality H0: deb do not Granger-cause crdcedidedinf
##
## data: VAR object model.var
## F-Test = 1.703, df1 = 12, df2 = 75, p-value = 0.083
##
##
## $Instant
##
## H0: No instantaneous causality between: deb and crdcedidedinf

107
##
## data: VAR object model.var
## Chi-squared = 12.315, df = 4, p-value = 0.01516

caus.ide<-causality(model.var,cause="dide")
caus.ide

## $Granger
##
## Granger causality H0: dide do not Granger-cause crdce deb dinf
##
## data: VAR object model.var
## F-Test = 1.9856, df1 = 12, df2 = 75, p-value = 0.0373
##
##
## $Instant
##
## H0: No instantaneous causality between: dide and crdce deb dinf
##
## data: VAR object model.var
## Chi-squared = 11.436, df = 4, p-value = 0.02208

caus.inf<-causality(model.var,cause="dinf")
caus.inf

## $Granger
##
## Granger causality H0: dinf do not Granger-cause crdce deb dide
##
## data: VAR object model.var
## F-Test = 1.9025, df1 = 12, df2 = 75, p-value = 0.04738
##
##
## $Instant
##
## H0: No instantaneous causality between: dinf and crdce deb dide
##
## data: VAR object model.var
## Chi-squared = 2.9767, df = 4, p-value = 0.5617

Annexe 14 : Prévision

## $cr
## fcst lower upper CI
## [1,] 4.4080795 -0.6734032 9.489562 5.081483
## [2,] 0.9280280 -4.6591031 6.515159 5.587131
## [3,] 5.8015287 -2.4478362 14.050894 8.249365
## [4,] 0.4594921 -8.6224263 9.541411 9.081918
## [5,] 4.1584505 -5.7025635 14.019464 9.861014
## [6,] 2.6095107 -7.4601996 12.679221 10.069710
## [7,] 2.1788670 -8.0161156 12.373850 10.194983
## [8,] 2.7939416 -7.5260104 13.113894 10.319952

108
##
## $dce
## fcst lower upper CI
## [1,] -1.3565579 -10.987255 8.274139 9.630697
## [2,] 1.6100191 -8.987192 12.207230 10.597211
## [3,] -2.2752967 -14.259020 9.708426 11.983723
## [4,] 1.9188029 -11.340562 15.178168 13.259365
## [5,] 1.6945681 -11.781172 15.170308 13.475740
## [6,] 0.5331071 -13.136823 14.203037 13.669930
## [7,] 0.7354766 -13.016296 14.487249 13.751772
## [8,] -0.1959649 -13.997280 13.605350 13.801315
##
## $deb
## fcst lower upper CI
## [1,] 0.69293507 -4.452426 5.838296 5.145361
## [2,] -0.33795138 -5.759952 5.084049 5.422001
## [3,] -0.28217832 -5.855961 5.291605 5.573783
## [4,] -0.36187434 -5.966973 5.243224 5.605099
## [5,] 0.61139245 -5.053534 6.276319 5.664926
## [6,] -0.67257630 -6.409931 5.064778 5.737354
## [7,] 0.28147471 -5.562433 6.125382 5.843907
## [8,] -0.09806404 -5.962645 5.766517 5.864581
##
## $dide
## fcst lower upper CI
## [1,] -0.06089955 -2.759335 2.637536 2.698435
## [2,] 0.17302208 -3.626642 3.972686 3.799664
## [3,] -0.48814359 -4.469334 3.493047 3.981191
## [4,] 0.49196369 -3.620258 4.604185 4.112222
## [5,] -0.38573639 -4.645478 3.874006 4.259742
## [6,] 0.82898068 -3.595637 5.253598 4.424618
## [7,] -0.81218315 -5.419160 3.794794 4.606977
## [8,] 0.82573886 -3.937076 5.588553 4.762814
##
## $dinf
## fcst lower upper CI
## [1,] 0.2283378 -2.814466 3.271141 3.042804
## [2,] -0.4467564 -3.890988 2.997475 3.444231
## [3,] -0.2863259 -3.851645 3.278993 3.565319
## [4,] -0.4864745 -4.110350 3.137400 3.623875
## [5,] 0.6117485 -3.078408 4.301905 3.690156
## [6,] -0.4045731 -4.252876 3.443730 3.848303
## [7,] 0.4445198 -3.472600 4.361639 3.917119
## [8,] -0.6494343 -4.629065 3.330197 3.979631

109
Tables des matières
Dédicace : .............................................................................................................................. .
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... .
ABRÉVIATIONS ....................................................................................................................... .
Introduction générale ...........................................................................................................1
Chapitre 1 : Les théories de la croissance économique et naissance de la croissance
endogène ...............................................................................................................................6
Section 1 : La notion de croissance économique ..............................................................................7
1. Les différentes écoles de croissance et la naissance de la théorie de croissance endogène. .. 11
2. Les limites de l’approche néoclassique : ‘les limites du modèle de Solow’ ............................... 12
Section 2 : Les déterminants de la croissance endogène ................................................................. 13
1. Le capital public ................................................................................................................ 13
2. Le progrès technologique ................................................................................................... 14
3. Le capital humain .............................................................................................................. 14
4. L'interdépendance de l'économie........................................................................................ 15
5. L’évolution des institutions ................................................................................................ 15
Conclusion ..........................................................................................................................16
Chapitre 2 : La littérature sur les flux d’investissements directs étrangers et l’état
d’influence au Maroc..........................................................................................................17
Section 1 : Définitions et Théories des Investissements Directs Étrangers ...................................... 24
1. Définitions des Investissements Directs Étrangers ............................................................. 24
1.1. Définition des Investissements Directs Étrangers (IDE) .............................................. 24
1.2. Distinction avec les autres formes d’investissement .................................................... 25
1.3. Les différentes formes des IDE .................................................................................. 27
1.3.1. La création de filiales ......................................................................................... 27
1.3.2. Les fusions –acquisitions .................................................................................... 28
1.3.3. Les joint-ventures ............................................................................................... 29
1.3.4. Les nouvelles formes d’Investissement Direct Étranger ...................................... 29
2. Théories des IDE ............................................................................................................... 31
2.1. Les IDE à Stratégie Horizontale ................................................................................. 31
2.2. Les IDE à Stratégie Verticale ..................................................................................... 33
2.3. Les IDE hybrides ou complexes ................................................................................. 35
2.4. Les IDE et Ressources Naturelles ............................................................................... 36

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Section 2 : Tendances et impact des investissements directs étrangers ........................................... 38
1. Flux et stocks d’IDE ............................................................................................................ 39
2. Impact des investissements directs étrangers .................................................................... 46
2.1 Croissance et développement humain ......................................................................... 46
2.2 Croissance et investissement nationaux. ..................................................................... 46
2.3 Croissance et réduction de la pauvreté....................................................................... 47
2.4 Investissements étrangers directs et emploi................................................................. 48
2.5 Transfert de technologies et de compétences .............................................................. 49
Conclusion ...........................................................................................................................50
Chapitre 3 : Modélisation économétrique de l’impact des investissements directs étrangers
sur la croissance au Maroc ...................................................................................................51
Section 1 : La méthodologie de Recherche Scientifique ................................................................. 51
1. Les différents Paradigmes Épistémologiques ..................................................................... 52
1.1 Le paradigme épistémologique choisi ......................................................................... 52
1.2 Le paradigme épistémologique choisi ......................................................................... 53
2. La méthodologie de recherche .......................................................................................... 53
2.1 Le choix de méthodologie de recherche ...................................................................... 54
2.2 La méthodologie de recherche adoptée ....................................................................... 55
3. Collecte de données statistiques et logiciel utilisé.............................................................. 55
3.1 Source des données statistiques utilisées..................................................................... 55
3.2 Description des données statistiques utilisées ............................................................. 56
3.3 Les Variables utilisées pour évaluer l’impact des composantes des IDE sur la
croissance au Maroc : ............................................................................................................ 56
3.4 Logiciel utilisé ........................................................................................................... 57
4. Modèle VAR ...................................................................................................................... 57
4.1 Présentation du modèle VAR ..................................................................................... 57
4.2 Présentation des variables .......................................................................................... 58
Section 2 : Analyse des données univariées. .................................................................................. 59
1. Analyse descriptive de l’évolution des variables................................................................. 61
2. Analyse de la racine unitaire des séries .............................................................................. 65
Section 3 : Analyse multivariée : vérification des hypothèses « Estimation » ................................. 68
1. Étude de cointégration : .................................................................................................... 69
1.1. Cointégration ............................................................................................................. 69
1.2. Le choix du nombre de retard optimal : ...................................................................... 70

111
1.3. Test de stationnarité du VAR ..................................................................................... 71
2. Estimations des équations simultanées et validation du modèle ........................................ 71
3. Diagnostic du modèle VAR : ............................................................................................... 73
4. Test de causalité au sens de Granger. ................................................................................ 75
5. Prévision du modèle VAR (3).............................................................................................. 76
5.1 Prévision de la croissance économique. ...................................................................... 77
5.2 Comparaison entre série réelle et estimée de la variable croissance économique. ........ 78
5.3 Prévision des investissements directs à l'étranger. ....................................................... 79
5.4 Comparaison entre série réelle et estimée de la variable IDE. ..................................... 80
Conclusion ...........................................................................................................................83
Conclusion générale .............................................................................................................84
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................86
Annexes ...............................................................................................................................88
Tables des matières ...........................................................................................................110

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