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Université Mohamed V Rabat

Faculté des sciences juridiques et sociales salé

Rapport de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme Master en


« Entrepreneuriat Ingénierie Managériale

Option Commerce International»

Sous le thème :

L'impact de la digitalisation des processus & Performances


de l'écosystème entrepreneurial universitaire de
l'enseignement supérieur marocain public sur l'intention
entrepreneuriale

Travail réalisé par : Sous l’encadrement de :


Amjad RAILLANI Mr. DAGHRI Taoufik

- Mr. , professeur à la FSJES de , UCAPrésident.


- Mr. professeur à la FSJES de , UCA.
- Membre , Consultant -Membre

Année universitaire : 2021/2023


Dédicace

Je dédie ce modeste travail à :

Ma chère Mère RGHIDA EL OUAZZANI

Ma princesse Kawtar et mes beaux garçon Mehdi et

Mohammed Amine

Mes Sœurs et frères RAILLANI

Mon cher collègue et frère Mr Khalid BAALOU

Mon Professeur ABDELLAOUI Mohamed

Mes amis(e) Mr Moussa, Mme DOHA, et les lauréats du

Master EIM

2
Remerciements :

C’est pour moi un réel plaisir de remercier toutes les personnes qui m’ont, de près
ou de loin, d’une manière ou d’autre, permis par leur collaboration, leur soutien et

leur avis judicieux, de mener à bien ce travail.

Je tiens à remercier en tout premier lieu Pr HEMESS, Pr MACHRAFI, Pr


DAGHRI et tous les professeurs pour leur encadrement, suivi attentif, rigueur

scientifique et technique, disponibilité, encouragements et conseils qu’ils n’ont

cessés de me donner tout au long du déroulement de cette étude, avec l’expression

de ma gratitude et de ma reconnaissance.

Mes grands remerciements pour mes chers collègues de la promotion Master


Entrepreneuriat Ingénierie Managériale 2023.

Que tous ceux qui m’ont aidés, de près ou de loin, à accomplir ce travail trouvent
ici l’expression de mes remerciements les plus distingués.

3
Résume :
Cette recherche a pour objet de développer un cadre de recherche permettant d’envisager le rôle
de l’écosystème universitaire dans le développement de l’esprit d’entreprise et la stimulation
des mentions entrepreneuriales des étudiants. ainsi la problématique de recherche peut être
présentée comme suit : "Comment la digitalisation de l'écosystème croissante des
universités marocaines influence-t-elle l'émergence de nouvelles opportunités
entrepreneuriales pour les Lauréats et quel est son impact sur la création, le
développement et la durabilité des startups dans le contexte marocain ?"

Concevant la partie théorique et conceptuelle, notre recherche a combiné trois corpus


théoriques : le première est relatif au concept de l’intention entrepreneuriale en clarifiant ses
origines , ses définitions et ses modèles théoriques, le deuxième a présenté les origines de
l’université & l’évolution de ses missions et il a énoncé la notion de l’université
entrepreneuriale & ses principaux modèles théoriques ,quant au troisième il été dédie au
concept de l’écosystème universitaire entrepreneuriale en se focalisant sur le études empiriques
qui le relient avec les attitudes et les comportements entrepreneuriaux . ce cadrage théorique
nous a amené à construire le modèle conceptuel et les hypothèses de recherche.

Nous avons abordé notre terrain de recherche selon une approche méthodologique mixte à la
fois exploratoire et confirmatoire, qui nous a permis d’abord d’analyser le cas de l’université
Mohammed v via des entretiens semi-directifs mènes auprès des responsables , d’enseignants
& d’étudiants universitaire afin de conceptualiser et d’affiner notre modèle théorique, et ensuite
de tester ce modèle ainsi que les hypothèses théoriques sur un échantillon de 229 étudiants
universitaires, de différents profils, formations et âges .

Les données collectées à travers la démarche qualitative exploratoire ont été examinées en
adoptant la méthode d’analyse de contenu thématique, quant aux donnes quantitatives leur
collecte s’est bases sur une enquête par questionnaire et leur analyse a été effectuée en
s’appuyant sur le logiciel SPSS le test de la validité du modèle et des hypothèses théoriques a
été réalisé à l’aide du logiciel AMOS à travers la modélisation par équations structurelles.

A l’issue de ce travail de recherche, nous avons déduit que l’écosystème universitaire exerce un
impact sur les intentions entrepreneuriales. en autre cette recherche a permis de mettre en
évidence les majeurs volets sur lequel l’université marocaine est appelée à agir afin de
promouvoir les attitudes et les intentions entrepreneuriales des étudiants.

Mots-lé : intention entrepreneuriale, université écosystème étudiant entrepreneuriale étudiants.

4
Selon le classement « global entrepreneurs hip index (GEI) « publié par le global entrepreneur
hip and développement Institute(GEDI) le Maroc occupe en 2019 la 10eme position dans la
région MENA et la 68eme place mondiale sur 137 pays en termes d’entrepreneuriat.

Cet indicateur se réfère à une variété de facteurs, certains d’entre eux agissent comme des
obstacles à la croissance de l’écosystème entrepreneurial au Maroc, tel que le niveau
d’éducation les compétences entrepreneuriales le niveau de corruption et la tolérance au risque
d’autre facteurs, comme la façon dont le public perçoit le preneuriat et l’étendue de l’utilisation
d’internet sont plus à l’avantage du Maroc.

L’innovation ou l’aptitude de concevoir des produits créateurs de valeur, est incontestablement


l’un des moyen majeurs qui participent au développement entrepreneurial en raison d’un
manque en matière de R&D et d’un cadre juridique & réglementaire insuffisant pour faire face
aux compacts négatif du secteur informel, l’écosystème économique marocain ne stimule pas
l’innovation.

Le rapport GEM (2017) souligne que l’entrepreneuriat marocain est peu innovant et générateur
faible de travail la plupart des entreprises crées au Maroc répliquent une activité utilisant une
technologie qui existe déjà sur un marché très compétitif.

Pour les jeunes diplômés, l’entrepreneuriat est l’une des voies vers la génération de travail et
l’intégration dans l’écosystème économique. Les grands objectifs stratégiques du royaume
exercent une influence significative sur la dynamique entrepreneuriale marocaine dans le futur.
Nous soulignons en particulier le projet de régionalisation qui vise à promouvoir activement le
développement régional grâce à une variété de mesures ainsi les centres régionaux
d’investissement (CRI) doivent s’engager dans l’incubation entrepreneuriale dans la région.

Etant donné son rôle central en tant qu’acteur socio-économique dans le développement du
capital humain dans la valorisation de la recherche scientifique et dans la transmission des
valeurs, l’université fait partie des établissements concernés par la promotion de
l’entrepreneuriat.

Celle-ci est appelée à travers le perfectionnement de ses méthodes d’apprentissage à donner la


possibilité aux étudiants de promouvoir leurs aptitudes entrepreneuriales, afin d’assurer leur
insertion professionnelle. Vertes l’éducation est censée développer des compétences, mais elle
doit aussi rendre l’entrepreneuriat un choix de carrière attractif et désirable.

De plus l’université est amenée à s’engager davantage et de façon plus concrète dans le soutien
des étudiants porteurs de projets de création d’entreprise en mettant en place des mesures

5
répondant à leur besoins notamment le parrainage et l’accompagnement de ces porteurs de
projets par des spécialistes (enseignants et professionnels) ainsi que la facilitation de leur accès
au financement aux réseaux d’affaires et aux espaces d’incubation.

Depuis très longtemps aucun lien n’a été établi la formation supérieur et l’entrepreneuriat en
effet les objectifs de l’écosystème universitaire ont été lies à l’enseignement et à la recherche
alors que l’entrepreneuriat à été en majorité associé aux niveaux postuniversitaires
(schmitt2005)

Les grandes universités américaines ont commencé é à investir dans le soutien de l’action
entrepreneuriale de leurs étudiants et professeurs à partir des années 1980 (slaughter & Leslie,
1997) ce qui a entrainé la transformation des universités en moteurs de développement
(etzkowitz2003)

Dans cette logique sont apparus certains concepts nouveaux tels que « université
entrepreneuriale » , « capitalisme académique », »entrepreneuriat académique »,
« acadepreneuriat » il s’agit d’innovations académiques qi visent à inclure les universités dans
la génération de la richesse économique en renforçant leur soutien au développement du
comportement entrepreneurial chez les jeunes diplômés et les chercheurs universitaires.

La multiplication des méthodes et des outils pédagogique d’enseignement de l’entrepreneuriat


à la fin des années 1990 montre l’intérêt qu’a engendre l’entrepreneuriat chez les institutions
académiques. Ce changement est le résultat de l’engouement croissant de l’entrepreneuriat qui
a émergé dans la sphère universitaire mondiale au cours des années 70.

Selon Fayolle(2000) la formation entrepreneuriale constitue le premier fondement de


l’accroissement la culture et de l’action entrepreneuriale, en outre cet enseignement constitue
un moyen crucial de sensibilisation à l’entrepreneuriat de formation des intentions et des
attitudes entrepreneuriales.

Certes, les programmes de la formation entrepreneuriale dans l’université marocaine sont en


évolution continue, mais les perspectives des développements à entreprendre par les
responsables de l’université dans ce domaine restent énormes le faible développement de
l’enseignement de l’entrepreneuriat est considère l’un des motif de la faible dynamique
entrepreneuriale constatée dans notre pays, selon le rapport GEM(2017) le Maroc est classé 53
eme sur 54 pays dans l’enseignement de l’entrepreneuriat aux niveaux primaire et secondaire .

Dans ce contexte, il s’arène nécessaire d’investiguer et de déterminer les éléments qui


permettront à l’écosystème universitaire marocain de se développer en une université

6
entrepreneurial et d’agir à la fois sur l’attitude entrepreneuriale et sur l’aptitude entrepreneuriale
à travers l’adoption d’une orientation entrepreneuriale.

Le cadre théorique et conceptuel nous a permis de générer certaines conclusions :

➢ L’étude portant sur l’impact les éléments issus des cadres interne et externe de
l’université sur le développement des intentions entrepreneuriales n’a pas été traitée
dans plusieurs travaux de recherche.
➢ Les concepts de l’université entrepreneuriale et de l’orientation entrepreneuriale sont
peu abordes dans la littérateur d’où la nécessité de clarifier ces thématique importantes
et d’analyser leur lien vécu l’entrepreneuriat et le développement socio-économique.
➢ Aussi, comparativement à plusieurs études conduits dans différents pays (développes
émergents, en développement ) un nombre réduit de travaux au Maroc se sont penches
sur l’étude du rôle du contexte universitaire dans la stimulation des intentions
entrepreneuriales dans les université marocaine d’où notre souhait d’étudier cette piste
de recherche.
Figure 1 : développement de notre problématique de recherche

Problème d’employabilité des Boom des diplômés Diplômés attires plus par le salariat
diplômes universitaires que par l’entrepreneuriat

Nécessité de faire évoluer les


missions de l’université vers une
orientation entrepreneuriale

De l’université traditionnelle vers


l’université entrepreneuriale

Quel rôle joue l’environnement universitaire dans la


formation des intentions entrepreneuriale des étudiants ?

Source : Auteurs

La formulation de la problématique de recherche est effectuées en combinant les perspectives


de recherche théoriques et empiriques évoquées ci-dessous (figure1) celle-ci peut être énoncée

7
comme suit : quels sont les facteurs de développement des intentions entrepreneuriale dans
l’université marocaine ?

Cette problématique condit la question principale suivante : comment l’écosystème


universitaire marocain peut participer a la formation des intentions entrepreneuriales et
promouvoir l’enttrepreneurial étudiant au Maroc ?

Dans cette perspective les questions dérivées de cette recherche sont comme suit :

-Les étudiants universitaires marocains envisagent-ils de créer leur propre entreprise ?comment
se développement les intentions entrepreneuriale de l’étudiant ?

-Quel est l’impact de l’université sur l’intention entrepreneuriale de l’étudiant universitaire


marocain ? Et pour quelle raisons ce dernier n’arrive pas à franchir le pas vers la création e son
entreprise ?

-Quelles sont les limites de l’université marocaine actuelle ? et comment peut on agir sur ses
composantes pour développer l’entrepreneuriat étudiant au Maroc ?

Nous formulons tous ces questionnements à ce niveau selon quatre sous questions mettant en
évidence les principaux objectifs de la pressente recherchent :

Objectif1 : Mettre en valeur l’apport de l’université en matière d’impulsion de la création


d’entreprise chez les étudiants dans une économie marquée par un développement limité de
l’entrepreneuriat étudiant au Maroc malgré la multitude des initiatives de soutien crées par les
autorisées publiques.

-Q1 : L’écosystème universitaire peut-il promouvoir entrepreneuriat et les intentions


entrepreneuriales ?

Objectif2 : Identifier les factures de l’écosystème universitaire encourageant l’entrepreneuriat


et l’intention entrepreneuriale chez les étudiants marocains.

Q2 : Quels sont les éléments qui soutènement la promotion de l’entrepreneuriat étudiant dans
le contexte universitaire ?

Objectif3 : Evaluer l’implication des institution de formation et d’enseignement en particulier


l’université dans la dynamique entrepreneuriale au Maroc et déterminer les pistes possibles
pour permettre à celle-ci d(adopter une orientation entrepreneuriale.

Q3 : Comment peut on exploiter les moyen de l’université afin de contribuer à la promotion


des intentions entrepreneuriales et par conséquent au développement économique ?

8
Objectif4 : Mettre en exergue le concept de l’université entrepreneuriale de l’impact de ses
composantes sur le développement de l’entrepreneuriat étudiant.

Q4 : Quelles sont les novelles fonctions que doit assumer l’université pour évoluer vers une
université entrepreneuriale ?

9
Table des matières
Résume : ..................................................................................................................................... 4
Introduction générale ................................................................................................................ 12
Partie 1 : ................................................................................................................................ 13
Partie théorique ................................................................................................................. 13
Chapitre 1 : concepts de Base & Postulats relatifs à l'Economie du savoir & la Force de travail à
l'aube de l'intelligence Artificielle et de l'Hyper Automatisation des métiers dans le marché du
travail........................................................................................................................................ 14
Introduction ..................................................................................................................................... 14
1) Savoir, Savoir-Faire et Savoir-être Quelle Relation ?........................................................... 15
2) Design Thinking de la contingence entre NTIC & Didactique de l'enseignement ............. 19
3) L’Economie de la connaissance comme base normative de la quatrième révolution
industrielle........................................................................................................................................ 26
4) Le secteur des EDTECH : une nouvelle approche de la transmission et de la valorisation
du savoir ........................................................................................................................................... 31
Conclusion ........................................................................................................................................ 35
Chapitre 2 : La Digitalisation des universités Marocaines comme vecteur de promotion de la
performance dans l'enseignement supérieur Marocain ............................................................. 37
Introduction ..................................................................................................................................... 37
1) Les Acteurs de l'Economie de Savoir ..................................................................................... 38
2) Segmentation métier(s) & Analyse Processuelle de l'enseignement supérieur Marocain . 48
i. Gestion du cycle de vie des Formations ................................................................................ 49
ii. Valorisation des travaux de recherche et des Brevets d'inventions ....................................... 59
iii. Veille informationnelle & Veille Documentaire .............................................................. 67
iv. Consortiums, Partenariats & ouverture géographique des universités marocaines ............. 70
Partie 2 : ................................................................................................................................ 79
Partie emPirique.................................................................................................................. 79
Chapitre 1 : La digitalisation du système des universités marocain .............................................. 80
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 80
Section 1 : université entrepreneurial –écosystème entrepreneurial.............................................. 80
1) Positionnement de notre recherche dans le champ de l’entrepreneuriat ........................... 81
2) Facteurs de création et de développement de l’université entrepreneurial........................ 90
3) La relation entre université entrepreneurial et l’écosystème entrepreneurial ................... 91
4) L’écosystème universitaire entrepreneuriale et intention entrepreneuriale ....................... 93
Section 2 : L’adoption des TICE dans les établissements de l’enseignement du Maroc ................. 95
1) TICE et enseignement supérieur : vers le E-learning .......................................................... 95
2) Pratiques pédagogiques innovantes dans l’enseignement supérieur .................................. 96
3) Les nouvelles technologies pour une pédagogie innovantes ................................................. 97

10
4) Le Plan National d’Accélération de la Transformation de l’écosystème ESRI ................ 101
5) Les universités supérieures marocains en chiffres.............................................................. 102
Section 3 : Méthodologie et type d’étude ....................................................................................108
1) Cotexte de recherche ............................................................................................................. 108
2) Méthodologie de recherche. .................................................................................................. 116
3) Population et échantillon ...................................................................................................... 117
4) Problématique générale ........................................................................................................ 117
5) Hypothèse générale : ............................................................................................................. 119
Conclusion................................................................................................................................120
Chapitre 2 : Analyse et interprétation des données......................................................................121
Introduction ..............................................................................................................................121
Section 1 : Analyse des données .................................................................................................121
1) Présentation des résultats de l’étude qualitative et leurs analyses : ................................. 121
2) Présentation des résultats de l‘étude quantitative et leurs analyses : ............................... 143
3) Interprétation de l’étude quantitative ................................................................................. 145
Section 2 : Synthèse générale sur l’impact de la digitalisation sur l’écosystème des universités
marocain ..................................................................................................................................147
Section 3 : Suggestions et recommandations ..............................................................................149
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................153
Bibliographie ............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.

11
Introduction générale

L’entrepreneuriat peut être défini comme étant : « Le processus par lequel des personnes
prennent conscience que le fait de posséder leur propre entreprise constitue une option ou une
solution viable. Ces individus réfléchissent aux entreprises potentielles qu'ils pourraient
démarrer, apprennent les démarches à adopter pour être un entrepreneur, puis lancent une
entreprise (Louis Jaques Filion, 1991).

Depuis le 18ème siècle, l’entrepreneuriat est considéré l'un des principaux facteurs du
développement économique suite à son impact sur la génération d'emplois et la création des
richesses.

L'étude de Fondapol menée en 2011, a révélé que les jeunes Marocains (16-29 ans)
prévoyaient d'entreprendre dans les 15 prochaines années, et que les intentions
entrepreneuriales peuvent être soutenues par un environnement favorable (université, famille,
amis). De son côté, l'Office Marocain de la Propriété Industrielle ct Commerciale (OMPIC) a
déduit en 2017 une amélioration des intentions entrepreneuriales à travers la hausse des
demandeurs de noms commerciaux (73 451, soit 3% de plus comparativement à 2016).

En dépit d'un esprit entrepreneuriat suffisamment élevé chez les jeunes, les créations
d'entreprise restent moindres et réalisées par les jeunes ayant un niveau d'enseignement
supérieur suite 6 deux motifs majeurs : le manque de mise à disposition des moyens de
financement et la centralisation des établissements d'incubation dans les villes de Rabat et de
Casablanca.

Dans ce cadre, l'observatoire de l'entreprise d' INFORISK (2018) sur l'activité


entrepreneuriale au Maroc souligne que le nombre (l'entreprises défaillantes au Maroc a
augmenté de 8% en 2017 par rapport à 2016. Ces chiffres révèlent la difficulté de créer et de
maintenir une entreprise viable sur le marché marocain, surtout pour les TPME, représentant
95% dot entreprises défaillantes en 2017.

Malgré plusieurs initiatives nationales d'encouragement et d'assouplissement des


procédures, l'entrepreneuriat reste relativement faible dans notre pays. De ce fait, il est
important de créer certains préalables visant à intensifier la dynamique entrepreneuriale
nationale. En effet, un écosystème entrepreneuriat qui appuie les efforts et les ambitions des
entrepreneurs, exige l'amélioration de l'accès au financement, du transfert technologique, le
développement du système éducatif ct du dispositif d'accompagnement.

12
Partie 1 :
Partie théorique

13
Chapitre 1 : concepts de Base & Postulats relatifs à l'Economie du savoir &
la Force de travail à l'aube de l'intelligence Artificielle et de l'Hyper
Automatisation des métiers dans le marché du travail

Introduction

À l’économie du savoir et du travail a connu un bouleversement sans précédent à l’ère de


l'intelligence artificielle (IA) et de l'hyper automatisation de l'emploi. Ces avancées
technologiques rapides et perturbatrices ont eu un impact significatif sur le système
d'enseignement supérieur et le marché du travail marocain. Il est nécessaire de se familiarisé
avec les théories sous-jacentes et les concepts clés dans ces domaines afin d’appréhende ces
changements.

Un système économique qui dépend de la création, de l'application et de la diffusion des


connaissances est connu sous le nom d’économie du savoir. Il met un accent particulier sur les
entreprises et les activités qui dépendent de la créativité intellectuelle, de l'innovation et de la
recherche et du développement technologique. La croissance économique à long terme est
facilitée par une économie de la connaissance en se concentrant sur le développement de biens
et services à haute valeur ajoutée plutôt que sur la fabrication de masse.

Le travail joue un rôle crucial à cet égard. Le terme « population active » fait référence à
tous les individus qui sont employés ou disponibles sur le marché du travail. Il représente le
capital humain d'une économie, qui comprend les compétences, les connaissances et
l’expérience des travailleurs. L’économie du savoir a toujours été soutenue par des travailleurs
hautement qualifiés qui ont des compétences techniques et des compétences spécialisées.

Cependant, l’intelligence artificiel et l'hyper automatisation ont le potentiel de modifier


fondamentalement la nature du travail. . La capacité des robots à imiter l’intellect humain en
effectuant des tâches telles que l'apprentissage automatique, la prise de décision et la
reconnaissance vocale est appelée intelligence artificielle. Selon sa définition, " l'hyper
automatisation " fait référence à l’automatisation avancée des processus qui utilise l’intelligence
artificiel (IA), la robotique et les processus robotiques automatisés (RPA).

Ces avancées technologiques pourraient affecter de manière significative le marché du


travail marocain. Les emplois traditionnels peuvent être automatisés, ce qui réduit le besoin de
certains types de compétences et réorganise les rôles professionnels actuels. De plus, il peut y
avoir de nouvelles opportunités d'emploi dans des domaines liés à l'intelligence artificielle et à

14
l'automatisation qui nécessitent des compétences spécialisées et la capacité de s'adapter aux
technologies émergentes.

En conséquence, le système d’enseignement supérieur marocain à un défi de développer une


éthique du travail adaptée à l’ère de l’économie du savoir et de l'intelligence artificielle. Les
établissements d'enseignement doivent repenser leurs curricula et leurs stratégies pédagogiques
pour intégrer des compétences techniques, capacités de résolution de problèmes, aptitudes au
travail d'équipe et esprit critique. En outre, il est crucial d’encourager l'apprentissage tout au
long de la vie afin d’aider les travailleurs à s'adapter aux changements en cours sur le marché
du travail.

1) Savoir, Savoir-Faire et Savoir-être Quelle Relation ?


Le savoir, le savoir-faire et le savoir-être sont des concepts interconnectés qui décrivent
différents aspects du développement personnel et professionnel.

L’entreprise s’efforce aujourd’hui de transformer des actifs et des ressources en profit à


travers des compétences spécifiques. Elle met ainsi en œuvre une nouvelle alchimie de
la compétence. Apportant des définitions claires et opérationnelles de ce concept, souvent
utilisé de façon confuse dans la littérature en gestion, l’auteur propose ici un modèle
de la compétence articulé autour de trois dimensions qui relèvent de la connaissance (les
savoirs), des pratiques (les savoir-faire) et des attitudes (le savoir être). Et il inclut dans
ce modèle non seulement les processus de management mais aussi la structure
organisationnelle, la décision stratégique et l’identité.

Sous un certain angle, le rapport entre les compétences voulues par les entreprises et celles
auxquelles nous formons à l’université semble paradoxal. Que recherchent aujourd’hui les
recruteurs ? Du savoir, du savoir-faire, et toujours plus de savoir-être1. Le savoir concerne les
connaissances acquises à travers l’apprentissage ou l’expérience ; le savoir-faire résulte de leur
application et renvoie à une habileté pratique ou à une maîtrise technique ; le savoir-être
correspond aux qualités comportementales : capacité d’organisation et d’adaptation, aptitude à
travailler en groupe ou en autonomie, confiance en soi, bon relationnel, prise de parole en
public, motivation, gestion du temps. Selon l’appellation anglo-saxonne, les deux premiers
savoirs se réfèrent aux hard skills, tandis que le troisième se rapporte aux soft skills.

1
La tendance est soulignée par la presse économique, les maîtres de stage et deux ouvrages (...)
15
Figure 1 : Schéma du triptyque compétence.

Le savoir :

Le savoir est défini habituellement comme un ensemble de connaissances reproductibles,


acquises en formation initiale et continue, (ou par l’expérience). Elles confèrent l’aptitude
présumée à obtenir un résultat défini en situation de travail. Le savoir théorique appartient au
domaine des connaissances explicites, ces dernières peuvent être définies ainsi : « Les
connaissances explicites se résument à ce qui est chiffrable, intelligible, directement
compréhensible et exprimable par chaque individu dans l’organisation »2. Elles sont
formalisables, pouvant de ce fait être transmises sans perte d’intégrité par le biais d’un écrit ou
à travers des technologies de l’information3.

Le savoir fait référence aux connaissances intellectuelles, aux informations et aux faits que
nous acquérons par le biais de l'éducation, de la formation et de l'expérience. Il englobe les
concepts, les théories et les compétences techniques nécessaires pour accomplir une tâche
spécifique. Le savoir est souvent transmis par l'enseignement formel, les manuels, les cours en
ligne, les conférences, etc. Il constitue la base de notre compréhension et de notre expertise
dans un domaine particulier.

IL se décompose en :

❖ Les connaissances générales :

2
BENAYACHE Ahcene, « Construction d’une mémoire organisationnelle de formation et évaluation dans un
contexte e-learning : le projet MEMORAE », Compiègne, 2005, p58.
3
Isabelle Bourdon, Nathalie Tessier, « Gestion des connaissances : de nouvelles compétences attendues ? »,
www.reims-ms.fr/events/agrh2006/pdf/BOURDON01.pdf
16
Ces connaissances correspondent à des concepts, des savoirs disciplinaires, des théories qui
existent indépendamment des contextes de travail. Elles sont acquises principalement lors de la
formation initiale ou la formation continue. Comme exemples Nous citerons par exemple :

-Les modes d’élaboration d’une politique et d’un plan de formation.

-Les étapes et outils de construction de parcours de mobilité.

-Les facteurs d’évolution de la masse salariale.

-Connaissances des dispositions légales concernant la durée du travail…

❖ Les connaissances professionnelles :

Les connaissances professionnelles s’acquièrent principalement par l’expérience


professionnelle et la formation continue, et accessoirement par la formation initiale. Elles
peuvent concerner une entreprise particulière, une branche ou un secteur d’activité. Comme
exemple nous citerons :

-Connaissance de la politique de recrutement de l’entreprise.

-Connaissance des procédures de recrutement de l’entreprise.

-Connaissance de la politique de formation de l’entreprise.

-Connaissance de l’organisation et du cycle de paie dans l’entreprise…

Le savoir faire

Le savoir-faire peut être définit comme étant des connaissances pratiques alliées à
l'expérience dans l'exercice d'un champ d'activité professionnel. Il s’acquière exclusivement
dans et par le travail (par l’apprentissage en situation).

Le savoir-faire appartient au domaine des connaissances tacites, ces dernières sont


considérées par les auteurs comme une forme particulière des connaissances, elles ont un aspect
personnel (non écrits, et résidant dans la tête des employés) qui les rendent difficile à formaliser
et à communiquer. Leurs exercices se réalisent dans une situation qui n’est pas semblable à celle
qui a servi à leur apprentissage4. Comme exemple nous citerons :

-Analyser les besoins de la société.

-Formuler et évaluer l’efficacité des stratégies mises en œuvre.

4
GERARD (F.M), « Savoir, oui… mais encore ! », Revue Forum - pédagogies, mai 2000, pp.29-35.
17
-Gérer un collectif.

-Évaluer les performances et les compétences individuelles et collectives de son équipe…

Le savoir-faire, quant à lui, se réfère à l'application pratique du savoir dans des situations
réelles. Il représente la compétence et l'habileté à mettre en œuvre les connaissances acquises.
Le savoir-faire nécessite souvent une pratique, une expérience et une mise en situation concrète.
Par exemple, connaître les principes de base de la programmation (savoir) qui est différent de
pouvoir réellement coder et développer des applications (savoir-faire).

Le savoir-être

Les savoirs être sont considérés comme des prédicateurs de réussite professionnelle aussi
bien dans les métiers à caractère relationnel que dans les autres métiers (le savoir être n’est plus
l’apanage des métiers à caractère relationnel). Le savoir être, peut être définit comme un
comportement favorisant l’intégration et la réussite de l’individu dans l’organisation.

En effet ce sont des comportements que l’on acquière tout au long de notre parcours
professionnelle et extra professionnelle (activités associatives, culturelles, professionnelles, vie
familiale, pratique d’un sport, voyages...), et qui sont en adéquation avec le profil du poste à
pourvoir. (Chaque emploi nécessite des savoirs être spécifiques ; ainsi pour un poste de
recherche et développement (R&D), la créativité et le bon sens seront recherchés, alors que
pour un poste de commercial on recherchera plutôt des savoirs être de type ascendance et
réactivité).

Une autre définition permettant de rapprocher le savoir être au savoir-faire a été proposée
par L’AFNOR5 « Terme communément employé pour définir un savoir-faire relationnel, c'est-
à-dire, des comportements et attitudes attendus dans une situation donnée ».

Le savoir-être, en revanche, se rapporte aux compétences comportementales et aux traits de


personnalité qui influencent notre manière d'interagir avec les autres et de gérer les situations.
Il englobe des qualités telles que l'empathie, la communication efficace, la résilience, la
flexibilité, l'esprit d'équipe, le leadership et l'éthique. Le savoir-être est essentiel pour réussir
dans le monde professionnel et établir des relations de travail positives.

La relation entre le savoir, le savoir-faire et le savoir-être

5
AFNOR : Association Française de Normalisation. (Association qui s'occupe de l'élaboration et de
l'homologation des normes).
18
La relation entre ces trois concepts est étroite. Le savoir est la base sur laquelle le savoir-
faire et le savoir-être reposent. Il fournit les connaissances nécessaires pour développer des
compétences pratiques et des traits de personnalité appropriés. Le savoir-faire met en pratique
le savoir en utilisant les compétences techniques et en les adaptant à des situations réelles. Le
savoir-être complète le savoir et le savoir-faire en influençant notre comportement, notre
attitude et notre approche globale du travail et des interactions professionnelles.

Le savoir fournit les connaissances fondamentales, le savoir-faire les applique dans des
contextes pratiques et le savoir-être guide nos comportements et nos attitudes dans l'utilisation
du savoir et du savoir-faire. Les trois éléments sont interconnectés et se renforcent
mutuellement.

Pour réussir et s'adapter dans le monde professionnel en constante évolution, il est important
de cultiver ces trois dimensions de manière équilibrée. Un individu qui possède un solide
bagage de connaissances (savoir) et des compétences techniques avancées (savoir-faire), mais
qui manque de compétences interpersonnelles et d'une attitude positive (savoir-être), peut
rencontrer des difficultés à collaborer efficacement avec les autres, à résoudre des problèmes
complexes et à s'adapter aux changements.

Pour réussir dans le monde du travail et atteindre son plein potentiel, il est essentiel de
développer ces trois aspects de manière équilibrée. Une personne ayant une forte expertise
technique (savoir) mais manquant de compétences sociales (savoir-être) peut avoir du mal à
travailler efficacement en équipe. De même, quelqu'un ayant des compétences interpersonnelles
exceptionnelles mais un manque de connaissances pratiques (savoir-faire) peut rencontrer des
difficultés à accomplir certaines tâches.

En résumé, la relation entre le savoir, le savoir-faire et le savoir-être est symbiotique. Ils se


renforcent mutuellement pour former un individu compétent, capable de relever les défis
professionnels de manière efficace, tout en ayant une approche éthique et en favorisant des
relations de travail positives.

2) Design Thinking de la contingence entre NTIC & Didactique de


l'enseignement

❖ QU’EST-CE QUE LE DESIGN THINKING ?

Le design thinking peut se décrire très simplement comme une méthode de création, qui
implique fortement l’utilisateur final : en amont du développement d’un produit ou d’un service
(Beudon, 2017), une phase préalable de définition des besoins des utilisateurs précède une
phase de mobilisation des idées, ainsi qu’une phase de prototypage.
19
Cette approche plonge ses racines dans l’histoire de la pensée design émergente au milieu
du 19e siècle, en réaction à l’industrialisation massive, considérée comme coupée de l’humain
et de son environnement. Plus récemment, le design thinking se rattache aux travaux de
penseurs tels que l’économiste et sociologue Herbert Simon (Simon, 1969), qui conçoit le
design comme une façon de penser (« a way of thinking »), ou comme une discipline à part
entière, susceptible de résoudre des problèmes de la vie réelle, ou le psychologue cognitiviste
Donald Norman, qui place les besoins réels des utilisateurs au centre des processus de
conception (« user-centered design », Norman, 1988). Sur la base de cet héritage théorique, le
design thinking émerge comme un concept applicable à la conception de projets, au-delà de la
seule création d’objets matériels. Il se diffuse en tant que tel via les travaux conjoints de
l’université Standford et de l’agence IDEO, créée en 1991 par David M. Kelley et Tim Brown.

Le design thinking promeut la prise en compte des besoins des utilisateurs et des
caractéristiques de l’environnement

Ce sont en particulier les écrits et conférences de Tim Brown qui popularisent le design
thinking en tant que méthode de conception centrée sur l’humain, dont le principe de base
consiste d’abord à envisager le plus large spectre des solutions possibles à un problème
(diverger), pour progressivement converger vers la meilleure, conciliant les attentes des
utilisateurs (désirabilité), les contraintes de faisabilité et la viabilité économique du projet. Ce
processus s’oppose au séquençage traditionnel de la conception, ou de l’innovation, en
différentes phases étanches (analyse, conception, développement) et sur la base de compétences
cloisonnées. Le design thinking promeut la prise en compte des besoins des utilisateurs et des
caractéristiques de l’environnement, au sens large, dans lequel la solution issue du projet sera
implémentée. Au cours des années 2000, cette pensée s’incarne dans la création d’écoles de
design, « d.schools », d’abord en Californie, puis en Allemagne, en Finlande et en France.

❖ LE DESIGN THINKING COMME MÉTHODE

Tim Brown identifie trois phases itératives – qui se chevauchent plus qu’elles ne se
succèdent les unes après les autres – de mise en œuvre de la « méthode » design thinking :

• Une première phase d’inspiration, qui consiste à collecter un maximum d’informations


relatives au problème posé et issues de toutes les sources possibles ;

• Une deuxième phase d’idéation, durant laquelle ces informations sont traduites en
solutions possibles au problème posé ;

• Une troisième phase de réalisation, durant laquelle les idées retenues sont rédigées sous
la forme de plans d’actions.
20
Ces trois phases sont mises en œuvre de façon collaborative : tous les membres de l’équipe,
sur la base de la diversité de leurs domaines et de leur degré de compétences, travaillent
ensemble pour atteindre l’objectif final.

Au-delà de la méthode telle qu’elle se trouve formalisée et appliquée à divers domaines,


le design thinking relève également de principes généraux relatifs à un état d’esprit. Le premier
de ces principes consiste à laisser du temps aux membres de l’équipe de conception pour
mobiliser toutes leurs idées autour du problème posé (pourquoi le problème se pose-t-il ?), mais
également pour être capables d’emprunter d’autres points de vue sur ce problème (empathie et
collaboration), d’imaginer un maximum de solutions possibles (pensée intégrative), d’envisager
les données du problème sous l’angle d’opportunités (optimisme), etc.

❖ QUELLES PISTES POUR L’APPLICATION DU DESIGN THINKING EN


ÉDUCATION ?

À la lecture de la littérature sur le sujet, il est possible de dégager deux axes principaux
concernant l’application du design thinking en éducation. Le premier axe, largement
majoritaire, s’interroge sur le design thinking comme méthode d’enseignement et
d’apprentissage – dont l’élément novateur repose sur la prise en compte et la réalisation
concrète des idées des élèves ; le deuxième axe concerne les enseignants eux-mêmes, dès lors
qu’ils sont associés à la conception de dispositifs pédagogiques au sens large, incluant
scénarios, ressources, technologies. Dans ce cadre, en tant qu’usagers, les enseignants sont
directement associés à la conception des matériels d’apprentissage. C’est le cas lorsqu’ils
participent à des manifestations telles que les hackathons, datathons, ou lorsqu’ils sont
directement associés à l’amélioration de supports informationnels ou techniques en cours de
conception par la recherche et développement. C’est également le cas lorsqu’ils sont impliqués
dans des protocoles collaboratifs de recherche tels que la recherche orientée par la conception
(Sanchez, Monod-Ansaldi, 2015).

Du côté des élèves et de l’intégration d’une pensée design dans les méthodes pédagogiques,
ce sont d’abord les grandes écoles qui ont emboîté le pas aux d.schools pour préparer leurs
étudiants à la gestion de défis en entreprise, par la mise en œuvre de compétences
comportementales, ou « soft skills » (voir cet article d’Audrey Chabal sur Forbes). Aujourd’hui,
les expérimentations deviennent plus fréquentes dans l’enseignement scolaire, notamment en
Amérique ou en Europe du Nord (voir ce témoignage, en anglais, de la designeure Satu
Anttonen, sur son blog professionnel). De façon générale, les possibles avantages
pédagogiques de la méthode se rapportent :

• A la capacité d’agir de façon empathique ;


21
• Et en tant qu’acteur à part entière d’un projet ;

• A traiter une problématique du monde réel ;

• A travailler en équipe ;

• A réfléchir sur son propre travail ;

• A renforcer l’inter et/ou la transdisciplinarité.

Dans leur article, Péché, Mieyeville et Gaultier (op. cit.) retiennent pour leur part quatre
familles de compétences susceptibles d’être travaillées par la mise en œuvre de la pensée
design en éducation :

• Raisonner sur des expériences concrètes ;

• Réfléchir et observer ;

• Conceptualiser de manière abstraite ;

• Expérimenter (faire).

Le design thinking est parfois présenté comme une alternative pédagogique à


l’enseignement « traditionnel ». Plus qu’une méthode clé en main, il s’agit plutôt d’un état
d’esprit qui se caractérise par un ensemble de grands principes, d’attitudes et de valeurs
aboutissant à une caractérisation multiple du design thinking, à la fois comme style cognitif,
méthode d’animation et ressource organisationnelle (Kimbell, 2011). De par ce caractère
potentiellement très abstrait, sa mise en œuvre est grandement facilitée par les représentations
visuelles de la méthode et les manuels en ligne, notamment pour ce qui concerne l’éducation.

Au-delà des exemples singuliers et des expérimentations locales, la question de l’efficacité


pédagogique de la méthode pour les élèves reste posée. Il est à noter que, du point de vue de
leurs fondements pédagogiques, ces expérimentations sont à rapprocher de cadres pragmatiques
et socioconstructivistes, dont les avantages ont déjà pu être discutés par ailleurs, tels que
l’apprentissage par l’action (learning by doing) et l’apprentissage par l’enquête (inquiry based
learning) ou les pédagogies actives plus largement.

Il paraît indéniable que, correctement appliquée, la méthode permet de diversifier les


approches pédagogiques et par là même, de diversifier le type de connaissances ou de capacités
que l’on souhaite développer chez les élèves. Le potentiel de la méthode réside en premier lieu
précisément dans sa complémentarité avec d’autres approches, par la modification des

22
habitudes et par la rencontre des savoirs scolaires et ordinaires dans le traitement de
problématiques du monde réel.

❖ Design Thinking de la contingence entre NTIC & Didactique de l'enseignement


L'intégration des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)
dans le domaine de l'enseignement a ouvert de nouvelles perspectives et défis pour les praticiens
de l'éducation. L'utilisation des NTIC peut transformer la façon dont l'enseignement est
dispensé, stimuler l'engagement des élèves et favoriser des approches pédagogiques innovantes.
Cependant, pour que cette intégration soit efficace, il est nécessaire d'adopter une approche
adaptative et réfléchie. C'est là qu'intervient le Design Thinking, une méthode créative et
centrée sur l'utilisateur, qui peut aider à relever ces défis et à créer des environnements
d'apprentissage pertinents et engageants. Dans cet article, nous explorerons la contingence entre
les NTIC et la didactique de l'enseignement, et nous discuterons de la manière dont le Design
Thinking peut être utilisé comme un outil puissant pour relever ces défis.

La contingence entre les NTIC et la didactique de l'enseignement fait référence à la nécessité


de s'adapter aux nouvelles technologies et de repenser les pratiques pédagogiques en
conséquence. Les NTIC offrent de multiples possibilités pour l'apprentissage, tels que l'accès à
l'information en ligne, les ressources multimédias, les plateformes d'apprentissage en ligne, la
communication et la collaboration à distance, etc. Cependant, pour tirer pleinement parti de ces
opportunités, il est crucial de concevoir des stratégies pédagogiques qui intègrent de manière
réfléchie les NTIC dans les activités d'apprentissage.

C'est là que le Design Thinking entre en jeu. Le Design Thinking est une approche créative
et itérative qui se concentre sur les besoins des utilisateurs finaux et vise à résoudre des
problèmes complexes en proposant des solutions novatrices. Cette méthodologie, empruntée du
monde du design, peut être appliquée à la conception de l'enseignement et à l'intégration des
NTIC dans les pratiques pédagogiques.

Le design thinking est une approche centrée sur l'humain et orientée vers la résolution de
problèmes. Il favorise l'innovation en mettant l'accent sur la compréhension approfondie des
besoins et des attentes des utilisateurs finaux. En l'appliquant à la contingence entre les
nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et la didactique de
l'enseignement, le design thinking peut jouer un rôle crucial dans l'amélioration de l'expérience
d'apprentissage.

Les NTIC, telles que les ordinateurs, les tablettes, les applications mobiles et Internet, ont
profondément modifié les méthodes et les possibilités d'enseignement et d'apprentissage.

23
Cependant, leur intégration efficace dans la didactique de l'enseignement est un défi complexe.
C'est là que le design thinking entre en jeu.

Le design thinking met l'accent sur la compréhension approfondie des besoins des
apprenants, des enseignants et des autres parties prenantes impliquées dans le processus
éducatif. Il encourage l'empathie et l'observation pour saisir les problèmes et les opportunités
d'amélioration. En se mettant à la place des utilisateurs finaux, les éducateurs peuvent mieux
comprendre leurs préférences, leurs difficultés et leurs motivations, et ainsi concevoir des
solutions adaptées.

La première étape du design thinking consiste à définir le problème ou le défi spécifique


auquel l'intégration des NTIC dans l'enseignement est confrontée. Cela peut inclure des
questions telles que comment les technologies peuvent améliorer l'engagement des élèves,
soutenir différents styles d'apprentissage ou faciliter l'accès à l'information.

La deuxième étape est celle de l'idéation, où des idées créatives et innovantes sont générées
pour répondre au problème identifié. Il s'agit de sortir des sentiers battus et d'envisager de
nouvelles approches, en exploitant le potentiel des NTIC pour créer des expériences
d'apprentissage enrichissantes.

La troisième étape est celle du prototypage, où les idées les plus prometteuses sont
transformées en prototypes tangibles. Il peut s'agir de développer des applications interactives,
de créer des simulateurs virtuels ou de concevoir des outils numériques adaptés aux besoins
spécifiques des apprenants.

La dernière étape est celle du test et de l'itération. Les prototypes sont évalués, testés auprès
des utilisateurs finaux et ajustés en fonction des retours d'expérience. Cette étape itérative
permet d'affiner les solutions proposées et de s'assurer de leur pertinence et de leur efficacité
dans un contexte réel.

En appliquant le design thinking à la contingence entre les NTIC et la didactique de


l'enseignement, les éducateurs sont en mesure de créer des expériences d'apprentissage plus
adaptées aux besoins des apprenants et de maximiser l'utilisation des technologies pour
améliorer l'efficacité pédagogique. Cela favorise également l'innovation continue dans le
domaine de l'éducation et contribue à une évolution constante de la pratique éducative en
fonction des avancées technologiques et des besoins des apprenants.

Utiliser le Design Thinking pour la contingence entre les NTIC et la didactique de


l'enseignement :

24
1. Comprendre les besoins des apprenants : Le Design Thinking commence par une
phase d'empathie, où les enseignants cherchent à comprendre les besoins, les
motivations et les défis des apprenants dans le contexte spécifique de leur apprentissage.
Les NTIC peuvent offrir une variété de possibilités, mais il est essentiel de connaître les
préférences et les capacités des apprenants pour créer des expériences d'apprentissage
adaptées.

2. Définir le défi pédagogique : Une fois que les besoins des apprenants ont été identifiés,
les enseignants peuvent définir clairement le défi pédagogique à relever en intégrant les
NTIC. Cela peut impliquer la recherche de nouvelles façons d'engager les apprenants,
de promouvoir l'autonomie, de faciliter la collaboration ou d'évaluer l'apprentissage de
manière innovante.

3. Générer des idées créatives : La phase de génération d'idées du Design Thinking


encourage la créativité et l'exploration de nouvelles possibilités. Les enseignants
peuvent utiliser des techniques de brainstorming pour proposer des idées innovantes sur
la manière d'intégrer les NTIC dans les activités d'apprentissage. Cela peut inclure
l'utilisation de simulations, de jeux éducatifs, de vidéos interactives, de forums en ligne,
etc.

4. Prototypage et test : Le Design Thinking encourage la création de prototypes rapides


pour tester les idées et les solutions. Dans le contexte de la contingence entre les NTIC
et la didactique de l'enseignement, les enseignants peuvent créer des maquettes de
nouvelles activités d'apprentissage, d'outils numériques ou de plateformes
d'apprentissage en ligne. Ces prototypes peuvent être testés avec les apprenants pour
recueillir des retours d'information et apporter des améliorations.

5. Itération et amélioration continue : Le Design Thinking est un processus itératif qui


encourage l'apprentissage par l'action et l'amélioration continue. Les enseignants
peuvent utiliser les commentaires des apprenants et les données recueillies lors des tests
pour affiner leurs idées et apporter des ajustements. Ce processus itératif favorise
l'adaptabilité et l'innovation constante dans la conception de l'enseignement.

En conclusion, la contingence entre les NTIC et la didactique de l'enseignement nécessite


une approche réfléchie et adaptative. Le Design Thinking offre un cadre méthodologique pour
relever ces défis en plaçant les besoins des apprenants au cœur du processus de conception. En
comprenant les besoins des apprenants, en définissant les défis pédagogiques, en générant des
idées créatives, en prototypant et en testant des solutions, et en itérant pour l'amélioration

25
continue, les enseignants peuvent intégrer de manière efficace les NTIC dans les pratiques
pédagogiques et créer des environnements d'apprentissage pertinents et engageants. Le Design
Thinking offre ainsi une approche innovante pour faire face à la contingence entre les NTIC et
la didactique de l'enseignement, favorisant ainsi une éducation adaptée aux défis du monde
numérique.

3) L’Economie de la connaissance comme base normative de la quatrième


révolution industrielle
La quatrième révolution industrielle, caractérisée par des avancées technologiques majeures
telles que l'intelligence artificielle, l'automatisation avancée, l'Internet des objets et la robotique,
a transformé profondément les secteurs économiques à l'échelle mondiale. Dans ce contexte,
l'économie de la connaissance émerge comme une base normative essentielle pour relever les
défis et exploiter les opportunités de cette nouvelle ère industrielle. Cet article explorera le
concept de l'économie de la connaissance, son rôle dans la quatrième révolution industrielle et
son impact sur la société, l'innovation et le développement économique.

❖ Définition et historique de l'économie de la connaissance

Tout au long du 19ème siècle, la croissance économique a été soutenue en grande partie par
le capital tangible alors, qu'à partir des années 90 une nouvelle phase dans l'histoire
économique; une émergence de la société de connaissance. C'est Fritz Machlup qui en 1962,
semble avoir posé les premiers jalons de ce que l'on appellera plus tard l'économie de la
connaissance, dans son livre The production and distribution of knowledge in the United States.

Le concept d'économie de la connaissance aussi connu d'économie du savoir, l'économie de


l’immatériel, capitalisme cognitif est apparu dans un rapport de l'OCDE de 1996 intitulé «
L'économie fondée sur le savoir ». Elle repose sur une activité cognitive, elle se caractérise par
une accélération de l'innovation, par une production de plus en plus collective des savoirs et par
une diffusion grâce aux TIC. L'économie de la connaissance devient un actif productif et central
de l'entreprise Le succès de l'organisation dépend de plus en plus de sa capacité à recueillir la
connaissance, la produire, la maintenir et la diffuser. En définitive, l'économie de la
connaissance met en avant l'importance du travail intellectuel (les idées, le savoir) et le travail
collaboratif (laboratoire de recherche et développement).

L'économie de la connaissance est un concept qui met l'accent sur la valeur économique
générée par la création, l'utilisation et la diffusion de connaissances. Contrairement à l'économie
traditionnelle basée sur la production de biens matériels, l'économie de la connaissance se
concentre sur les idées, les compétences, l'innovation et l'exploitation des ressources

26
intellectuelles. Elle repose sur la compréhension que la connaissance est un facteur clé de la
croissance économique et de la compétitivité.

L’économie de la connaissance se caractérise par le fait que la connaissance est considérée


comme un bien économique et qu'elle est potentiellement productrice de richesses. Elle
nécessite des adaptations institutionnelles, juridiques, et organisationnelles, comportementales
qui font d'elle une nouvelle forme d'économie. La science et la technologie jouent
nécessairement un rôle important dans l'économie fondée sur la connaissance, mais elles ne
sont pas les seules, puisque l'on voit se développer de nouvelles compétences (soft skills)
notamment liées au management par projet, à la communication ou à la médiation. L'économie
de la connaissance est une économie basée sur des emplois intensifs en connaissance, ainsi
que sur un investissement dans un capital intangible supérieur au capital tangible des
entreprises. Elle est donc basée sur l'augmentation des ressources consacrées à la production
et à la transmission des connaissances (éducation, formation, R&D) au sein des organisations.

❖ Les piliers de l'économie de la connaissance :

L'économie de la connaissance repose sur trois piliers fondamentaux :

a) L'investissement dans le capital humain : L'acquisition de connaissances et de


compétences devient un investissement essentiel pour les individus et les organisations.
L'apprentissage continu, l'éducation de qualité et le développement des compétences
deviennent des priorités pour rester compétitif dans l'économie de la connaissance.

b) La recherche et le développement (R&D) : L'innovation est un moteur clé de l'économie


de la connaissance. Les investissements dans la recherche scientifique, la technologie et le
développement de nouveaux produits et services sont essentiels pour stimuler la croissance
économique et la compétitivité.

c) Les infrastructures numériques : Les infrastructures de communication et les


technologies de l'information jouent un rôle crucial dans l'économie de la connaissance. L'accès
à Internet haut débit, les plateformes numériques et les systèmes d'information efficaces sont
nécessaires pour faciliter l'échange de connaissances, la collaboration et l'innovation.

❖ Quatrième révolution industrielle : définition et principales caractéristiques

La quatrième révolution industrielle désigne le passage à des systèmes de production


intelligents et connectés. Elle a été rendue possible par les nouvelles technologies, en particulier
par l’utilisation de plus en plus répandue de l’automatisation et de l’échange de données. Une
production dite « intelligente » est une production intégrée et contrôlée au moyen de capteurs
27
et d’équipements connectés à des réseaux numériques, qui repose sur l’intelligence artificielle.
Elle suppose la création de nouvelles formes d’interaction entre humains et machines via
l’utilisation de technologies traditionnelles et nouvelles, qui peuvent être classées dans trois
grandes catégories : le matériel, les logiciels et les réseaux numériques.

Le matériel recouvre les robots industriels modernes, les « cobots », c’est-à-dire des robots
facilement reprogrammables qui collaborent avec les humains et sont utilisés dans plusieurs
secteurs pour accomplir diverses tâches (conditionnement, palettisation, utilisation automatisée
de machines-outils dans une usine, etc.), les systèmes automatisés et intelligents, les
imprimantes 3D, qui servent à la fabrication additive, ainsi que les machines, équipements et
outils ordinaires de moindre technicité. Ces technologies ne sont pas nouvelles dans les secteurs
manufacturiers. Ce sont les technologies des deux autres catégories, les logiciels et les réseaux
numériques, qui rendent la production véritablement intelligente.

La catégorie des logiciels comprend les traditionnelles technologies de l’information et de


la communication (TIC) (progiciels, fabrication assistée par ordinateur, production intégrée par
ordinateur, conception assistée par ordinateur, etc.), ainsi que les outils d’analyse de données
qui exploitent les mégadonnées et l’intelligence artificielle.

Les réseaux numériques, qui englobent notamment les applications industrielles de l’Internet
des objets, visent à faire des machines et outils traditionnels des objets connectés à l’aide
d’actionneurs et de capteurs qui permettent de collecter, de transmettre et d’exploiter des
données relatives à la production. Ensemble, le matériel, les logiciels et les réseaux numériques
forment un système connecté, capable d’appréhender le monde physique, d’interagir avec lui,
d’établir des prévisions quant à son évolution et de prendre des décisions pour optimiser la
production en temps réel.

La quatrième révolution industrielle est une révolution technologique, qui repose sur les
technologies numériques et leur intégration, sur la connectivité et sur l’interconnexion entre les
mondes physique, numérique et biologique. Une révolution technologique a des répercussions
plus profondes et plus vastes que le déploiement d’une technologie en particulier qui entraîne
un changement progressif ou soudain. Elle modifie le fonctionnement de l’économie et de la
société, y compris la façon dont les personnes interagissent avec autrui et avec leur
environnement, et appelle des changements de grande envergure sur le plan institutionnel. Selon
les spécialistes du progrès technologique et de l’innovation, cinq révolutions technologiques se
sont produites depuis la première révolution industrielle, chacune s’étalant sur une cinquantaine
d’années (voir le tableau ci-dessous).

28
Parmi ces six révolutions technologiques, les trois premières correspondent à la première
révolution industrielle, les deux suivantes coïncident respectivement avec les deuxième et
troisième révolutions industrielles, et la dernière correspond à la quatrième révolution

29
industrielle (industrie 4.0), selon les définitions du Forum économique mondial6 . Cette dernière
révolution est considérée comme inédite de par la vitesse à laquelle elle se propage, le nombre
de secteurs concernés, ainsi que l’ampleur et la profondeur des changements qu’elle suscite.
Les technologies et les solutions qu’elle apporte peuvent sembler appartenir à un futur lointain
pour beaucoup, mais elles finiront tôt ou tard par se généraliser.

❖ La quatrième révolution industrielle trouve sa base normative dans l'économie


de la connaissance.

L'économie de la connaissance, en tant que base normative de la quatrième révolution


industrielle, représente une approche qui reconnaît la valeur croissante du savoir et de
l'information dans les activités économiques. Cette économie se caractérise par une utilisation
intensive des technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que par une
forte dépendance aux connaissances et à l'innovation.

La quatrième révolution industrielle, souvent associée à des termes tels que l'industrie 4.0
ou la transformation numérique, est une période de bouleversements technologiques rapides qui
façonne de manière significative l'économie mondiale. Les avancées en matière d'intelligence
artificielle, d'automatisation, de robotique, de l'internet des objets et d'autres technologies
émergentes sont au cœur de cette révolution. Ces progrès technologiques transforment les
modes de production, les modèles commerciaux et les relations économiques.

L'économie de la connaissance s'impose comme une base normative pour la quatrième


révolution industrielle en raison de plusieurs facteurs clés :

Valeur du savoir : Dans l'économie de la connaissance, la valeur économique repose


de plus en plus sur la création, l'utilisation et le partage du savoir. Les connaissances,
les compétences, l'expertise et l'information deviennent des atouts essentiels pour les
individus, les organisations et les nations. La capacité à générer de nouvelles idées, à
innover et à transformer les connaissances en produits et services de haute qualité est
cruciale pour réussir dans cette nouvelle ère économique.
Innovation constante : L'économie de la connaissance encourage une culture
d'innovation continue. Les entreprises et les acteurs économiques doivent
constamment développer de nouvelles idées, adopter de nouvelles technologies et
s'adapter rapidement aux changements. L'innovation devient une source clé de
compétitivité et de différenciation sur le marché. Les entreprises qui intègrent avec

6
Schwab, 2017. Voir https://www.weforum.org/agenda/2016/01/the-fourth-industrial-revolution-whatit-
means-and-how-to-respond/.
30
succès les avancées technologiques de la quatrième révolution industrielle dans leurs
processus et leurs produits peuvent bénéficier d'un avantage concurrentiel significatif.
Flexibilité et adaptation : L'économie de la connaissance nécessite une plus grande
flexibilité et capacité d'adaptation face aux évolutions technologiques rapides. Les
compétences traditionnelles peuvent devenir obsolètes plus rapidement, tandis que de
nouvelles compétences, telles que la maîtrise des technologies numériques, deviennent
essentielles. Les individus et les organisations doivent être prêts à acquérir de
nouvelles compétences, à se former en permanence et à s'adapter rapidement aux
changements technologiques et économiques.

Collaboration et partage des connaissances : L'économie de la connaissance


encourage la collaboration et le partage des connaissances. Les réseaux et les
plateformes numériques permettent aux individus et aux organisations de se connecter,
de collaborer et de partager des idées à une échelle mondiale. Cette collaboration
favorise l'innovation, la création de nouvelles opportunités commerciales et
l'enrichissement mutuel par l'échange de connaissances.
Durabilité et inclusivité : L'économie de la connaissance met également l'accent sur
la durabilité et l'inclusivité. Les avancées technologiques peuvent contribuer à
résoudre des problèmes mondiaux tels que le changement climatique, la pauvreté et
les inégalités. En utilisant les connaissances et les technologies disponibles, il est
possible de développer des solutions durables, de promouvoir l'accès équitable aux
opportunités économiques et de favoriser un développement économique équilibré et
inclusif.

En conclusion, l'économie de la connaissance fournit une base normative solide pour la


quatrième révolution industrielle. En plaçant le savoir, l'innovation, la flexibilité, la
collaboration et la durabilité au cœur de l'activité économique, elle offre des opportunités et des
défis uniques pour les individus, les organisations et les sociétés. En adoptant une approche
axée sur la connaissance et en tirant parti des avancées technologiques, il est possible de créer
une économie plus productive, plus durable et plus inclusive dans le contexte de la quatrième
révolution industrielle.

4) Le secteur des EDTECH : une nouvelle approche de la transmission et de


la valorisation du savoir

31
Plusieurs startups marocaines proposent des plateformes pour faciliter l’apprentissage
aux élèves et améliorer leurs performances. Un secteur porteur, et en pleine croissance.

Le marché des technologies éducatives (Edtech) se développe au Maroc. Une croissance qui
a pris un nouveau virage avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19. Une période marquée par
plusieurs levées de fonds startups du domaine, qui ont pu diversifier leurs offres et étendre leur
clientèle.

Le secteur des EdTech, ou technologies de l'éducation, a ouvert de nouvelles perspectives


passionnantes pour la transmission et la valorisation du savoir. Grâce à l'utilisation des
technologies numériques, les EdTech révolutionnent la manière dont l'apprentissage est
dispensé, offrant des approches innovantes qui transcendent les barrières géographiques et
économiques. Cette nouvelle approche éducative vise à rendre l'éducation plus accessible,
personnalisée, interactive et collaborative, offrant ainsi de vastes opportunités pour repenser les
modèles traditionnels d'enseignement et de formation.

Le secteur de l'éducation a connu une transformation significative grâce aux technologies de


l'éducation, également connues sous le nom d'EdTech. Cette nouvelle approche utilise les outils
et les plateformes numériques pour réinventer la transmission et la valorisation du savoir. Les
EdTech offrent des solutions innovantes qui permettent un apprentissage plus personnalisé,
interactif et accessible, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l'éducation à l'échelle
mondiale.

Accès élargi à l'éducation : L'une des principales contributions des EdTech est
l'élargissement de l'accès à l'éducation. Grâce à des plateformes d'apprentissage en
ligne, des cours à distance et des ressources éducatives numériques, les apprenants
peuvent accéder à des contenus de qualité, indépendamment de leur situation
géographique. Cela permet de surmonter les barrières traditionnelles de l'accès à
l'éducation, notamment les contraintes financières, la distance et les infrastructures
limitées.
Personnalisation de l'apprentissage : Les EdTech offrent également des
possibilités d'apprentissage personnalisé. Grâce à l'utilisation de l'intelligence
artificielle et de l'apprentissage automatique, les plateformes d'apprentissage peuvent
analyser les performances des apprenants et leur fournir du contenu adapté à leurs
besoins spécifiques. Cela permet de créer des parcours d'apprentissage
individualisés, en tenant compte du rythme, du style d'apprentissage et des
préférences de chaque apprenant.

32
Interactivité et engagement : Les EdTech introduisent des éléments interactifs dans
le processus d'apprentissage, ce qui renforce l'engagement des apprenants. Des jeux
éducatifs, des simulations, des quiz interactifs et des discussions en ligne sont autant
d'outils qui stimulent l'intérêt des apprenants et favorisent leur participation active.
Ces approches interactives rendent l'apprentissage plus attrayant et permettent une
meilleure rétention des connaissances.
Collaboration et partage : Les technologies de l'éducation encouragent la
collaboration entre les apprenants et facilitent le partage des connaissances. Les
plateformes en ligne permettent aux apprenants de travailler ensemble sur des
projets, de participer à des forums de discussion et de partager des ressources. Cela
favorise l'apprentissage collaboratif et la construction sociale des connaissances, en
permettant aux apprenants d'échanger des idées et de bénéficier des perspectives
diverses de leurs pairs.
Suivi des progrès et évaluation : Les EdTech fournissent des outils pour suivre les
progrès des apprenants et évaluer leur performance de manière plus précise. Les
plateformes d'apprentissage enregistrent les résultats, la progression et la
participation des apprenants, ce qui permet aux enseignants de mieux comprendre les
besoins individuels et de fournir un feedback personnalisé. Cela favorise
l'apprentissage continu et permet d'identifier les domaines où les apprenants ont
besoin de soutien supplémentaire.

L'une des caractéristiques clés des EdTech est l'apprentissage personnalisé. Grâce à
l'utilisation de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique, les plateformes
d'apprentissage peuvent analyser les performances et les préférences individuelles des
apprenants. Cela permet de leur proposer un contenu adapté à leur niveau de compétence, à
leurs intérêts et à leur style d'apprentissage spécifiques. Ainsi, chaque apprenant peut bénéficier
d'une expérience éducative sur mesure, favorisant une meilleure rétention des connaissances et
une progression plus efficace.

Les EdTech favorisent également l'interactivité et l'engagement des apprenants. Des


fonctionnalités telles que les jeux éducatifs, les simulations et les quiz interactifs rendent
l'apprentissage plus ludique et motivant. Les apprenants sont activement impliqués dans le
processus d'apprentissage, ce qui renforce leur intérêt et leur participation. De plus, les EdTech
encouragent la collaboration et le partage entre les apprenants et les enseignants, facilitant ainsi
l'apprentissage collaboratif et la construction sociale des connaissances.

33
La possibilité de suivre les progrès des apprenants de manière précise est une autre avancée
majeure offerte par les EdTech. Les plateformes d'apprentissage enregistrent les résultats des
apprenants, leur progression et leur participation, ce qui permet aux enseignants de fournir un
feedback personnalisé et d'identifier les besoins spécifiques des apprenants. Cette évaluation
continue favorise un apprentissage adaptatif et une amélioration constante de la performance
des apprenants.

Le secteur des EdTech, ou technologies de l'éducation, représente effectivement une


nouvelle approche de la transmission et de la valorisation du savoir. Les EdTech utilisent les
technologies numériques pour améliorer l'apprentissage, offrir de nouvelles méthodes
pédagogiques et permettre un accès plus large à l'éducation.

Voici quelques aspects clés de l'approche des EdTech dans la transmission et la valorisation
du savoir :

1. Accès à l'éducation : Les EdTech permettent d'élargir l'accès à l'éducation en


surmontant les barrières géographiques et économiques. Grâce à des plateformes
d'apprentissage en ligne, des cours à distance, des ressources éducatives ouvertes et
d'autres solutions numériques, les apprenants peuvent accéder à des contenus éducatifs
de qualité, peu importe où ils se trouvent.

2. Apprentissage personnalisé : Les EdTech offrent des outils et des plateformes qui
permettent l'adaptation de l'apprentissage aux besoins individuels des apprenants. Grâce
à l'intelligence artificielle et à l'apprentissage automatique, les plateformes
d'apprentissage peuvent analyser les performances et les préférences des apprenants
pour leur fournir un contenu et des exercices adaptés à leur niveau et à leurs intérêts
spécifiques.

3. Interactivité et engagement : Les EdTech intègrent des fonctionnalités interactives


pour rendre l'apprentissage plus engageant et motivant. Des éléments tels que les jeux
éducatifs, les simulations, les quiz interactifs et les discussions en ligne favorisent
l'engagement des apprenants et renforcent leur participation active dans le processus
d'apprentissage.

4. Collaboration et partage : Les EdTech encouragent la collaboration entre les


apprenants et les enseignants, ainsi que le partage des connaissances. Les plateformes
d'apprentissage en ligne permettent aux apprenants de travailler ensemble sur des
projets, de participer à des forums de discussion, de partager des ressources et de

34
collaborer à distance, favorisant ainsi l'apprentissage collaboratif et la construction
sociale des connaissances.

5. Suivi des progrès et évaluation : Les EdTech fournissent des outils pour suivre les
progrès des apprenants et évaluer leur performance de manière plus précise. Les
plateformes d'apprentissage enregistrent les résultats des apprenants, leur progression et
leur participation, permettant aux enseignants d'identifier les lacunes et de fournir un
feedback personnalisé pour soutenir l'apprentissage continu.

6. Formation continue : Les EdTech offrent également des opportunités de formation


continue pour les enseignants et les professionnels de l'éducation. Des programmes de
développement professionnel en ligne, des webinaires, des ressources éducatives et des
outils de collaboration permettent aux enseignants d'améliorer leurs compétences
pédagogiques et de rester à jour avec les dernières avancées dans leur domaine.

En résumé, le secteur des EdTech révolutionne la manière dont le savoir est transmis et
valorisé en exploitant les technologies numériques pour rendre l'apprentissage plus accessible,
personnalisé, interactif et collaboratif. Ces nouvelles approches éducatives ouvrent de vastes
opportunités pour repenser les modèles d'enseignement et de formation dans le monde entier.

Enfin, les EdTech offrent également des opportunités de formation continue pour les
enseignants et les professionnels de l'éducation. Les programmes de développement
professionnel en ligne, les webinaires et les ressources éducatives permettent aux enseignants
d'améliorer leurs compétences pédagogiques et de rester à jour avec les dernières avancées dans
leur domaine.

En somme, les EdTech représentent une nouvelle approche de la transmission et de la


valorisation du savoir, offrant des solutions innovantes pour rendre l'éducation plus accessible,
personnalisée, interactive et collaborative. Ce secteur en pleine expansion ouvre des
perspectives prometteuses pour l'avenir de l'apprentissage, avec le potentiel de transformer
profondément les modèles éducatifs traditionnels.

Conclusion
La digitalisation des processus dans le système de l'Enseignement Supérieur marocain offre
de multiples avantages et contribue à l'amélioration de la performance globale du système. En
adoptant des technologies numériques, les établissements d'enseignement supérieur marocains
peuvent rationaliser leurs opérations, faciliter l'accès à l'information, favoriser l'interactivité et
renforcer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage.

35
La digitalisation des processus permet aux établissements d'enseignement supérieur de gérer
plus efficacement leurs données et leurs ressources, réduisant ainsi les tâches administratives
fastidieuses et permettant une utilisation optimale des ressources disponibles. Les processus de
gestion tels que l'inscription des étudiants, la gestion des emplois du temps, la gestion des
examens et la gestion des résultats peuvent être automatisés, ce qui permet aux institutions de
consacrer plus de temps et d'énergie à l'enseignement et à la recherche.

En intégrant des plateformes d'apprentissage en ligne et des ressources éducatives


numériques, la digitalisation favorise également un accès plus large à l'enseignement supérieur.
Les étudiants peuvent accéder aux cours et aux ressources pédagogiques à tout moment et
depuis n'importe quel endroit, ce qui élimine les contraintes géographiques et temporelles. Cela
ouvre de nouvelles opportunités pour les étudiants éloignés ou ceux qui ont des contraintes
personnelles ou professionnelles, leur permettant de poursuivre leurs études de manière
flexible.

La digitalisation des processus facilite également l'interaction entre les étudiants, les
enseignants et le personnel administratif. Les plateformes d'apprentissage en ligne, les outils de
communication et les espaces virtuels de collaboration permettent aux étudiants et aux
enseignants de rester connectés et d'échanger des idées en dehors des heures de cours. Cela
renforce l'engagement des étudiants, encourage la participation active et facilite l'apprentissage
collaboratif.

Enfin, la digitalisation des processus dans l'Enseignement Supérieur marocain contribue à


améliorer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage. Les technologies numériques
offrent des possibilités d'innovation pédagogique, telles que l'utilisation de simulations, de jeux
éducatifs et de ressources interactives, qui rendent l'apprentissage plus attrayant et efficace. De
plus, la collecte et l'analyse des données permettent de suivre les progrès des étudiants,
d'identifier les besoins spécifiques et de fournir un soutien personnalisé, ce qui favorise la
réussite des étudiants.

En conclusion, la digitalisation des processus dans le système de l'Enseignement Supérieur


marocain constitue une opportunité majeure pour améliorer la performance globale du système.
En favorisant l'efficacité, l'accessibilité, l'interactivité et la qualité de l'enseignement et de
l'apprentissage, la digitalisation contribue à renforcer l'enseignement supérieur au Maroc et à
préparer les étudiants à relever les défis de l'ère numérique.

36
Chapitre 2 : La Digitalisation des universités Marocaines comme
vecteur de promotion de la performance dans l'enseignement
supérieur Marocain

Introduction

Au cœur de l'ère numérique en constante évolution, les universités marocaines font face à
un impératif crucial : se réinventer pour répondre aux défis et aux opportunités du 21ᵉ siècle.
La digitalisation, en tant que processus de transformation profonde guidé par les avancées
technologiques, émerge comme une puissante force motrice dans le domaine de l'enseignement
supérieur. Au Maroc, pays où l'éducation a toujours été valorisée comme un pilier essentiel du
développement socio-économique, la digitalisation des universités représente bien plus qu'une
simple transition vers le numérique. Elle incarne un catalyseur de la performance et de
l'excellence dans le paysage éducatif supérieur.

Cette transformation ne se limite pas à l'adoption de dispositifs technologiques, mais englobe


un ensemble complexe de changements pédagogiques, administratifs et culturels. La
digitalisation des universités marocaines offre une myriade d'opportunités pour rehausser
l'expérience d'apprentissage, améliorer la qualité de l'enseignement et stimuler la recherche.
Elle favorise également l'adaptabilité, en permettant aux étudiants de forger leurs propres
parcours éducatifs et en offrant aux enseignants de nouveaux outils pour innover dans leur
méthodologie.

Dans cette exploration, nous examinerons en profondeur les multiples facettes de la


digitalisation des universités marocaines en tant que vecteur de promotion de la performance
dans l'enseignement supérieur. De la démocratisation de l'accès à l'information à la création
d'environnements d'apprentissage flexibles et interactifs, en passant par la redéfinition des
processus administratifs et la stimulation de la recherche collaborative, chaque aspect de cette
transformation contribue à façonner un avenir éducatif plus riche et plus performant.

Cependant, cette transition n'est pas exempte de défis. Des questions d'équité d'accès aux
technologies à la nécessité de former les enseignants aux nouvelles méthodes pédagogiques, en
passant par la garantie de la sécurité des données et la préservation de la qualité académique,
de nombreux paramètres doivent être pris en compte pour que la digitalisation réalise son plein
potentiel.

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En somme, la digitalisation des universités marocaines représente une étape cruciale dans la
quête d'une éducation supérieure plus dynamique et pertinente. Cette transformation promet de
façonner une génération d'apprenants mieux préparés aux exigences d'un monde en mutation
constante. Dans les sections à venir, nous plongerons plus en profondeur dans les avantages, les
défis et les perspectives que la digitalisation apporte à l'enseignement supérieur marocain, dans
sa quête continue de performance et d'excellence.

1) Les Acteurs de l'Economie de Savoir

L'économie de la connaissance est un système de consommation et de production basé sur


le capital intellectuel. Il s'agit en particulier de la capacité à tirer parti des découvertes
scientifiques et de la recherche appliquée.

L'économie de la connaissance représente une part importante de l'activité dans la plupart


des économies très développées. Dans une économie de la connaissance, une part importante
de la valeur peut être constituée d'actifs incorporels tels que la valeur des connaissances ou de
la propriété intellectuelle de ses travailleurs.

L’expression « économie de la connaissance » s’est diffusée depuis une décennie au sein de


la littérature économique et a pénétré la plupart des champs de la discipline, des théories
microéconomiques des prix, de la décision, de l’information, de la firme et des organisations
ou de la finance à la théorie macroéconomique de la croissance. Le développement du concept
d’économie de la connaissance revêt néanmoins une spécificité présente dès son origine, qui
tient à sa dimension à la fois historique et disciplinaire.

En effet, d’un côté, l’économie de la connaissance fait référence aux « économies fondées
sur le savoir » ou « knowledge-based economies » qui désignent une réalité historique issue de
la rencontre entre deux phénomènes ou faits stylisés : une tendance longue caractérisée par une
intensification des dépenses consacrées à la production et à la transmission des
connaissances(R&D, éducation, formation); un événement technologique majeur, à savoir,
l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication ou TIC
(Internet, infrastructures à haut débit). Selon Boyer (2001), la diffusion des TIC a été rendue
possible par deux innovations majeures récentes : la numérisation de l’information et la
redondance des réseaux de communications. La conjonction de ces deux faits stylisés conduit
certains économistes à parler de nouveau paradigme économique ou de révolution
technologique que la terminologie de « Nouvelle Economie » suggère.

38
D’un autre côté, l’économie de la connaissance désigne une nouveauté scientifique dans le
champ de l’économie, jusqu’à parfois constituer une sous-discipline à part entière, dont l’objet
d’étude, la connaissance, pose des problèmes originaux à la fois théoriques et empiriques (cf.
Foray 2000).

Par ailleurs, cette thématique est au cœur des préoccupations politiques des pays développés,
comme en témoignent les événements internationaux qui ont émaillé la dernière décennie. Pour
ne citer qu’un seul exemple, le Sommet économique et social de Lisbonne de 2001 s’est donné
pour objectif stratégique pour la première décennie du millénaire de faire de l’Union
européenne « L’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique, capable
d’une croissance économique durable, accompagnée d’une amélioration quantitative et
qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ».

Fort de ce constat et au-delà de la forte résonnance médiatique de l’économie de la


connaissance, l’objectif de cet article est de présenter de manière la plus complète possible les
concepts et théories de l’économie de la connaissance et de les appliquer à la compréhension
de nos économies contemporaines et de leurs enjeux.

L'avènement de l'économie de la connaissance a bouleversé les fondements traditionnels du


développement économique, en érigeant la connaissance en actif stratégique et moteur de
croissance. Dans ce paysage dynamique, les acteurs de l'économie de la connaissance se
distinguent par leur rôle essentiel dans la création, la diffusion et l'exploitation du savoir. De la
recherche scientifique aux innovations technologiques, en passant par l'éducation et
l'interaction entre les secteurs public et privé, ces acteurs façonnent collectivement le paysage
économique et social.

L'économie de la connaissance a émergé comme une force motrice de la croissance


économique et du développement à l'ère de la mondialisation et de la numérisation. Dans ce
paysage en constante évolution, de nombreux acteurs jouent un rôle essentiel dans la création,
la diffusion et l'exploitation du savoir pour stimuler l'innovation, renforcer la compétitivité et
façonner un avenir prospère. Voici quelques-uns des acteurs majeurs de l'économie de la
connaissance leurs rôles distincts et leurs interactions synergiques pour dynamiser la croissance
et l'excellence :

Universités et Établissements d'Enseignement Supérieur : Les Temples du Savoir

39
Dans l'ascension fulgurante de l'économie de la connaissance, il existe des sanctuaires de
savoir qui émerge comme des phares dans le paysage évolutif de la croissance économique
mondiale. Ces lieux de transformation intellectuelle, plus connus sous le nom d'universités et
d'établissements d'enseignement supérieur, transcendent leur rôle traditionnel pour devenir les
pivots centraux de l'ère contemporaine. Telles des sentinelles de la pensée, ces institutions ne
sont plus de simples enceintes où les jeunes esprits acquièrent des connaissances ; elles
incarnent désormais les valeurs fondamentales de l'économie de la connaissance et façonnent
le destin de la société moderne.

À travers les âges, les universités ont été des phares de la pensée, des foyers où le savoir a
été préservé, renouvelé et transmis d'une génération à l'autre. Cependant, à l'ère actuelle, leur
rôle s'est métamorphosé en quelque chose de plus profond et de plus puissant. Les universités
ne se contentent plus de dispenser un enseignement théorique : elles sont les catalyseurs de
l'innovation, les générateurs de découvertes révolutionnaires et les ponts qui relient les
profondeurs du passé au potentiel infini du futur.

L'idée de considérer les universités et les établissements d'enseignement supérieur comme


les "Temples de l'Économie de la Connaissance" réside dans leur capacité à abriter et à cultiver
les idées, à nourrir la créativité et à former les esprits pour affronter les défis complexes de la
société moderne. Elles sont les gardiennes du feu sacré de la recherche et de l'innovation, tout
en étant des sanctuaires où la diversité des disciplines converge pour former une toile complexe
et interconnectée de connaissances.

Dans cette exploration approfondie, nous découvrirons la manière dont les universités et les
établissements d'enseignement supérieur ont évolué pour s'adapter aux besoins de l'économie
de la connaissance. Nous explorerons comment ces institutions emblématiques forgent des
esprits curieux et façonnent les penseurs du futur. De la recherche pionnière à la création de
ponts entre la théorie et la pratique, en passant par l'incubation de startups et la promotion d'une
culture d'innovation, chaque aspect de leur rôle contribue à faire d'elles les épicentres de la
transformation.

Cependant, cette transformation ne se fait pas sans défis. Les universités doivent naviguer
dans un environnement complexe où les attentes évoluent rapidement. La pression pour
combiner l'excellence académique avec la pertinence du monde réel peut être un équilibre
délicat à maintenir. Les questions de financement, d'accès équitable à l'éducation et d'intégration
des nouvelles technologies dans les méthodes d'enseignement ajoutent des couches de
complexité à leur rôle déjà exigeant.

40
En somme, les universités et les établissements d'enseignement supérieur ont évolué au-delà
de leur statut d'institutions d'enseignement traditionnelles pour devenir les véritables architectes
de l'économie de la connaissance. Leurs murs abritent non seulement les connaissances du
passé, mais aussi les rêves du futur. Dans les sections à venir, nous plongerons plus
profondément dans les dimensions multiples de leur rôle, explorant comment ces "Temples de
l'Économie de la Connaissance" guident le chemin vers l'innovation, l'excellence et la prospérité
dans notre monde en constante évolution.

Entreprises et Industrie : Catalyseurs de Transformation digitale

Dans l'économie du savoir, Les entreprises ont évolué au-delà de leur rôle traditionnel de
production pour devenir des acteurs clés de l'économie de la connaissance. Elles investissent
massivement dans la recherche et le développement (R&D) pour créer de nouvelles
technologies, produits et services. La collaboration entre les universités et les entreprises
conduit à des synergies uniques où les connaissances académiques sont traduites en applications
pratiques. Les entreprises jouent également un rôle dans la commercialisation des découvertes
et l'expansion des marchés, stimulant ainsi la croissance économique.

Cet article se penche sur le rôle essentiel des entreprises et de l'industrie dans l'économie du
savoir.

Innovation et Création de Valeur :

Les entreprises sont des moteurs d'innovation dans l'économie du savoir. Elles investissent
dans la recherche et le développement (R&D) pour créer de nouvelles technologies, produits et
services. L'innovation peut prendre plusieurs formes, allant des améliorations incrémentielles
aux ruptures technologiques majeures. Les entreprises qui réussissent à innover peuvent obtenir
un avantage concurrentiel en introduisant des solutions novatrices sur le marché, ce qui peut se
traduire par une augmentation de la part de marché et des profits accrus.

Collaboration et Écosystèmes d'Innovation :

Les entreprises ne travaillent souvent pas seules dans l'économie du savoir. Elles s'engagent
dans des collaborations avec d'autres entreprises, des universités, des instituts de recherche et
même des startups. Ces collaborations favorisent l'échange de connaissances, de compétences
et de ressources, créant ainsi des écosystèmes d'innovation dynamiques. Par exemple, des
clusters industriels et des parcs technologiques regroupent souvent des entreprises du même
secteur, favorisant ainsi l'émergence de synergies et d'innovations conjointes.

Adaptation aux Nouvelles Technologies :


41
L'économie du savoir est caractérisée par l'omniprésence des nouvelles technologies de
l'information et de la communication (TIC). Les entreprises doivent s'adapter en exploitant ces
technologies pour améliorer leur efficacité opérationnelle, leur chaîne d'approvisionnement,
leur marketing et leur interaction avec les clients. Les entreprises qui intègrent avec succès les
TIC peuvent accéder à de nouvelles opportunités commerciales, comme le commerce
électronique, l'intelligence artificielle et l'Internet des objets.

Propriété Intellectuelle et Innovation Ouverte :

Les entreprises dans l'économie du savoir sont souvent confrontées à des questions liées à la
propriété intellectuelle (PI). La protection des brevets, des marques et des droits d'auteur est
essentielle pour préserver les investissements en R&D et les innovations. Cependant, de
nombreuses entreprises adoptent également des approches d'innovation ouverte, où elles
partagent des connaissances, des technologies et des ressources avec d'autres acteurs de
l'écosystème. Cela peut stimuler l'innovation collaborative et permettre à plusieurs parties
prenantes de contribuer à des projets communs.

Internationalisation et Concurrence Mondiale :

L'économie du savoir transcende les frontières nationales, ce qui signifie que les entreprises
doivent être préparées à une concurrence mondiale. Les entreprises doivent être capables de
rivaliser sur la scène internationale en développant des stratégies commerciales adaptées aux
marchés mondiaux. Les entreprises qui peuvent exploiter leurs avantages concurrentiels
uniques, tels que leur expertise technologique ou leur capacité d'innovation, sont mieux
positionnées pour réussir sur le marché mondial.

Responsabilité Sociale et Environnementale :

Dans l'économie du savoir, les entreprises sont également confrontées à des attentes
croissantes en matière de responsabilité sociale et environnementale. Les consommateurs et les
investisseurs sont de plus en plus soucieux des impacts sociaux et environnementaux des
entreprises. Les entreprises doivent donc adopter des pratiques durables et éthiques pour
maintenir leur réputation et leur légitimité.

En conclusion, les entreprises et l'industrie sont des acteurs clés de l'économie du savoir.
Leur capacité à innover, à collaborer et à s'adapter aux nouvelles technologies influence
directement leur compétitivité et leur succès. Dans un environnement où la connaissance est la
principale ressource, les entreprises jouent un rôle essentiel dans la transformation économique,
la croissance durable et la création de nouvelles opportunités pour la société.

42
Les Gouvernements et les Politiques Publiques : dans l'Économie du Savoir :
Promotion de l'Innovation, de la Recherche et de la Croissance

Dans l'économie du savoir, les gouvernements et les politiques publiques jouent un rôle
crucial en favorisant l'innovation, en stimulant la recherche et en créant un environnement
propice à la croissance économique basée sur la connaissance. Les actions et les décisions des
gouvernements ont un impact significatif sur la manière dont les sociétés exploitent et
développent la connaissance pour promouvoir le progrès technologique et la compétitivité. Cet
article explore le rôle des gouvernements et des politiques publiques dans l'économie du savoir.

Financement de la Recherche et de l'Innovation :

Les gouvernements sont souvent les principaux fournisseurs de financement pour la


recherche scientifique et technologique. Ils allouent des budgets à la recherche fondamentale et
appliquée dans des domaines variés, allant des sciences médicales à la technologie spatiale. En
soutenant financièrement la recherche, les gouvernements créent un environnement dans lequel
les chercheurs peuvent se consacrer à des projets novateurs sans la pression immédiate des
résultats commerciaux.

Incitations Fiscales et Crédits d'Impôt :

Les gouvernements peuvent encourager l'innovation en offrant des incitations fiscales et des
crédits d'impôt pour la recherche et le développement (R&D). Ces mesures incitent les
entreprises à investir davantage dans la création de nouvelles technologies et dans l'exploration
de nouvelles idées. Les entreprises peuvent ainsi bénéficier de réductions d'impôts en fonction
de leurs dépenses en R&D, ce qui stimule l'innovation et la croissance économique.

Protection de la Propriété Intellectuelle :

Les politiques de protection de la propriété intellectuelle (PI) sont essentielles pour garantir
que les innovations soient récompensées et protégées. Les gouvernements mettent en place des
systèmes de brevets, de droits d'auteur et de marques pour permettre aux inventeurs et aux
créateurs de bénéficier de leurs travaux. Une protection adéquate de la PI encourage les
entreprises à investir dans la recherche et le développement en réduisant le risque de
contrefaçon.

Éducation et Formation :

Les gouvernements jouent un rôle majeur dans l'éducation et la formation de la main-d'œuvre


qualifiée nécessaire à l'économie du savoir. Ils financent les systèmes d'éducation, des écoles

43
primaires aux universités, et encouragent la formation continue pour que les travailleurs
acquièrent les compétences nécessaires pour réussir dans un environnement en constante
évolution. Une main-d'œuvre éduquée et compétente est essentielle pour tirer parti des
opportunités offertes par l'économie du savoir.

Collaboration Public-Privé :

Les gouvernements peuvent faciliter la collaboration entre les secteurs public et privé en
mettant en place des partenariats pour la recherche et l'innovation. Ces collaborations
permettent de combiner les ressources, les connaissances et les expertises des deux secteurs
pour résoudre des problèmes complexes et stimuler l'innovation. Les gouvernements peuvent
également créer des incubateurs et des accélérateurs d'entreprises pour soutenir les startups et
les entreprises innovantes.

Réglementation et Normes :

Les politiques publiques définissent les réglementations et les normes qui encadrent les
activités économiques. Dans l'économie du savoir, les gouvernements peuvent adopter des
réglementations favorables à l'innovation, comme l'assouplissement des règles de propriété
intellectuelle ou la simplification des procédures administratives pour la création d'entreprises.
Des politiques judicieuses peuvent encourager les entreprises à investir dans la recherche et à
introduire de nouvelles technologies sur le marché.

En conclusion, les gouvernements et les politiques publiques jouent un rôle central dans la
promotion de l'innovation, de la recherche et de la croissance dans l'économie du savoir. Leurs
décisions et leurs actions peuvent façonner l'environnement dans lequel les entreprises, les
chercheurs et les citoyens opèrent, créant ainsi les conditions propices à l'utilisation et à la
valorisation de la connaissance pour le développement économique et social.

Les Investisseurs et les Financiers dans l'Économie du Savoir : Soutenir

l'Innovation et la Croissance

Dans l'économie du savoir, les investisseurs et les financiers jouent un rôle essentiel en
fournissant les ressources financières nécessaires pour soutenir l'innovation, la recherche et le
développement, ainsi que la croissance des entreprises. Ils agissent en tant que catalyseurs de
l'écosystème de l'innovation, en identifiant et en investissant dans des projets à fort potentiel de
transformation.

Types d'Investisseurs :

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1. Investisseurs Providentiels : Aussi appelés "business angels", ce sont des individus
fortunés qui investissent leurs capitaux personnels dans des startups et des entreprises
en démarrage. Ils apportent souvent plus que de l'argent, en offrant également leur
expertise et leurs réseaux pour aider les entrepreneurs à réussir.

2. Capitaux-Risqueurs : Les sociétés de capital-risque investissent des fonds provenant


d'investisseurs institutionnels dans des startups et des entreprises en croissance. En
échange, elles obtiennent généralement des participations dans ces entreprises. Les
capitaux-risqueurs peuvent fournir non seulement des financements, mais aussi des
conseils stratégiques et opérationnels.

3. Investisseurs Institutionnels : Ce groupe comprend les fonds de pension, les fonds


d'investissement, les compagnies d'assurance et d'autres entités financières qui
investissent des sommes considérables dans une variété d'actifs, y compris les
entreprises innovantes.

Rôle des Investisseurs et Financiers :

1. Financement de l'Innovation : Les investisseurs et les financiers jouent un rôle crucial


en fournissant des capitaux nécessaires pour soutenir la recherche et le développement
(R&D) ainsi que l'innovation. Cela permet aux entreprises de concevoir de nouveaux
produits, de développer des technologies de pointe et de créer des solutions novatrices.

2. Accès au Marché : Les investissements financiers permettent aux entreprises de


l'économie du savoir d'accéder plus facilement au marché en développant des
prototypes, en mettant en place des équipes de vente et en finançant des campagnes
marketing.

3. Croissance et Expansion : Les entreprises en croissance ont souvent besoin


d'investissements pour développer leurs opérations, étendre leur portée géographique et
pénétrer de nouveaux marchés. Les investisseurs et les financiers jouent un rôle vital en
fournissant ces capitaux pour la croissance.

4. Valorisation et Évaluation : Les investisseurs jouent un rôle dans l'évaluation des


entreprises en fonction de leur potentiel de croissance, de leur modèle économique et de
leur équipe de direction. Leur participation contribue à déterminer la valorisation d'une
entreprise.

Risque et Retour sur Investissement :

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Les investissements dans l'économie du savoir comportent souvent des risques plus élevés
que les investissements traditionnels. Les entreprises en démarrage ou en croissance peuvent
rencontrer des défis imprévus et la réussite n'est pas garantie. Cependant, les investisseurs
acceptent ces risques car les retours sur investissement potentiels peuvent être considérables en
cas de succès.

Impact sur l'Innovation :

En soutenant financièrement l'innovation, les investisseurs et les financiers contribuent


directement à la création de nouvelles technologies, de produits et de services qui façonnent
l'économie du savoir. Leur capacité à identifier et à investir dans les entreprises et les projets
innovants a un impact significatif sur la direction de l'innovation et sur la manière dont les
technologies émergentes sont mises en œuvre dans la société.

En conclusion, les investisseurs et les financiers jouent un rôle fondamental dans l'économie
du savoir en fournissant les fonds nécessaires pour soutenir l'innovation, la recherche et la
croissance des entreprises. Leur engagement financier et stratégique contribue à façonner le
paysage de l'innovation et à catalyser la transformation économique à travers la création et la
diffusion de la connaissance.

Les Organisations Internationales : dans l'Économie du Savoir : Coopération,


Normes et Promotion de l'Innovation

Les organisations internationales, telles que l'Organisation mondiale du commerce (OMC)


et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), jouent un rôle de
coordination et de promotion de l'économie du savoir à l'échelle mondiale. Elles favorisent le
partage des meilleures pratiques, la coopération entre les pays et la diffusion des normes et des
standards pour l'innovation et la propriété intellectuelle.

Les organisations internationales jouent un rôle essentiel dans la promotion et la coordination


de l'économie du savoir à l'échelle mondiale. En favorisant la coopération entre les pays, en
établissant des normes et en encourageant la diffusion des connaissances, ces organisations
contribuent à façonner le paysage de l'innovation, de la croissance économique et du
développement durable. Cet article examine le rôle crucial des organisations internationales
dans l'économie du savoir.

➢ Coopération et Échange de Bonnes Pratiques :

46
Les organisations internationales facilitent la coopération entre les pays en créant des
plateformes de dialogue et d'échange d'informations. Elles offrent aux pays membres l'occasion
de partager leurs expériences, leurs meilleures pratiques et leurs leçons apprises dans le
domaine de l'innovation et de la recherche. Cette coopération transfrontalière permet aux pays
de tirer parti des connaissances et de l'expertise des autres, stimulant ainsi l'innovation à
l'échelle mondiale.

➢ Développement de Normes et de Standards :

Les organisations internationales contribuent à l'établissement de normes et de standards


dans des domaines clés de l'économie du savoir. Cela peut inclure des normes techniques, des
réglementations commerciales et des protocoles de propriété intellectuelle. En harmonisant ces
normes entre les pays, les organisations internationales facilitent la collaboration et la diffusion
des innovations sur les marchés mondiaux.

➢ Promotion de la Propriété Intellectuelle :

La protection de la propriété intellectuelle est un aspect crucial de l'économie du savoir. Les


organisations internationales travaillent à l'élaboration d'accords et de traités internationaux
visant à renforcer la protection des droits de propriété intellectuelle. Cela inclut des accords sur
les brevets, les marques et les droits d'auteur, qui permettent aux entreprises et aux innovateurs
de bénéficier de leurs créations et de leurs inventions.

➢ Financement et Soutien aux Projets :

Certaines organisations internationales offrent des financements et des soutiens directs aux
projets innovants et de recherche dans les pays membres. Ces financements visent souvent à
résoudre des problèmes mondiaux, tels que le changement climatique, la santé publique ou la
sécurité alimentaire. En soutenant ces projets, les organisations internationales contribuent à la
création de solutions innovantes aux défis mondiaux.

➢ Facilitation de la Collaboration Transnationale :

Les organisations internationales facilitent la collaboration transnationale entre les


entreprises, les universités, les instituts de recherche et les gouvernements. Elles créent des
opportunités pour les partenariats internationaux, les échanges d'expertise et les projets
conjoints. Ces collaborations stimulent l'échange de connaissances et favorisent l'émergence
d'idées novatrices à l'échelle mondiale.

➢ Promotion de l'Éducation et de la Formation :

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L'éducation et la formation sont essentielles pour nourrir les compétences nécessaires à
l'économie du savoir. Les organisations internationales jouent un rôle dans la promotion de
l'accès à l'éducation de qualité et au développement des compétences, en s'assurant que les
populations aient les connaissances nécessaires pour participer activement à l'économie du
savoir.

Enfin, les organisations internationales jouent un rôle crucial dans la coordination, la


promotion et la facilitation de l'économie du savoir à l'échelle mondiale. En encourageant la
coopération, en établissant des normes et en favorisant la diffusion des connaissances, ces
organisations contribuent à façonner un environnement propice à l'innovation, à la croissance
économique et au développement durable à travers les frontières nationales.

En conclusion, les acteurs de l'économie du savoir sont divers et interconnectés, contribuant


collectivement à la création, à la diffusion et à l'utilisation de la connaissance pour stimuler
l'innovation et la croissance économique. L'interaction entre ces acteurs crée un écosystème
dynamique où la recherche scientifique, la technologie, l'entreprise et les politiques publiques
se combinent pour façonner l'avenir économique et social. L'économie du savoir est ainsi un
moteur puissant pour le progrès et le développement à long terme.

2) Segmentation métier(s) & Analyse Processuelle de l'enseignement


supérieur Marocain

L'enseignement supérieur au Maroc joue un rôle crucial dans le développement économique,


social et culturel du pays. Pour mieux appréhender ses défis et opportunités, ainsi que pour
effectuer des améliorations stratégiques, la segmentation métier et l'analyse processuelle se
révèlent être des outils essentiels. La segmentation métier implique la catégorisation des
différentes disciplines académiques et des secteurs de formation en fonction de leurs
caractéristiques spécifiques, de leurs besoins en ressources et de leurs résultats attendus.
Parallèlement, l'analyse processuelle se concentre sur l'examen détaillé des processus internes
au sein des institutions d'enseignement supérieur, afin d'identifier les inefficacités, les points
forts et les possibilités d'amélioration.

Au Maroc, où l'enseignement supérieur connaît une diversité croissante de domaines


d'études et une demande en constante évolution, la segmentation métier offre une perspective
claire sur les tendances actuelles et futures du marché de l'emploi. Cela permet aux
établissements d'adapter leurs programmes éducatifs pour mieux répondre aux besoins des
étudiants et du marché. L'analyse processuelle, quant à elle, permet de mettre en lumière les
étapes clés du cycle éducatif, depuis le recrutement des étudiants jusqu'à leur insertion

48
professionnelle. Cette démarche favorise l'identification des points de friction et des
opportunités d'optimisation, contribuant ainsi à une gestion plus efficiente des ressources et à
une expérience éducative améliorée.

Dans cette introduction, nous explorerons en détail la segmentation métier et l'analyse


processuelle de l'enseignement supérieur marocain, en mettant en évidence leurs avantages,
leurs applications et les défis potentiels. En comprenant comment ces deux approches peuvent
collaborer de manière synergique, nous pourrons mieux appréhender comment le Maroc peut
renforcer la qualité de son enseignement supérieur et préparer ses étudiants à contribuer de
manière significative à la société et à l'économie du pays.

i. Gestion du cycle de vie des Formations

La gestion du cycle de vie des formations fait référence à l'ensemble des étapes impliquées
dans la planification, le développement, la mise en œuvre, l'évaluation et l'amélioration continue
des programmes de formation au sein d'une organisation. Cette approche permet de maximiser
l'efficacité et l'efficience des formations, tout en s'assurant qu'elles répondent aux besoins en
évolution des employés et de l'entreprise. Voici les principales étapes du cycle de vie des
formations :

49
version du 15 juin 2019

Cycle de vie d'une (action de) formation


Les apprenant·es voient leurs compétences reconnues
dans leur travail et les parcours professionnels
s’enrichissent Analyser les publics, le contexte et l’environnement, le cahier
Communication des points forts auprès de toutes les des charges de la demande
parties prenantes Mesurer les écarts entre les préacquis et les compétences
Valorisation et exploitation des erreurs et des attendues. Définir des prérequis
réussites comme sources d’apprentissage Compléter l’analyse avec les besoins et attentes des
participant·es
Les acteurs ont créé des liens « déchets »
Déterminer les objectifs de formation, mesurer l’adéquation
Consolidation des réseaux et partenariats Eléments non des compétences des formateur·es pour répondre au besoin.
Réflexion sur l’utilisation de tout ou partie de la utilisés matériels
Analyser les risques, étudier les opportunités, les coûts, la
formation en une autre formation -> Réduire, ou non rentabilité et la faisabilité
Réutiliser, Réparer, Recycler*
Décider de réaliser ou non la prestation
Nouveau facteur différenciant. Identification de ma valeur
ajoutée (Innovation, réussite…) 1.
7. Analyse Décliner les objectifs de formation en
Valorisation des objectifs pédagogiques.
Mesure des indicateurs qualité, besoins Définir la structure générale de la
bilan de l’action et de l’impact formation, le niveau de modularisation
sur l’ensemble des parties- (découpage en «briques» ou en blocs)

prenantes Réduire les impacts d’individualisation et


Facturation 6. Clôture et négatifs en matière
2. d’accompagnement
Référence et recommandation capitalisation environnemental et Conception Séquencer la formation : définir les
clients sociétal et augmenter étapes et la façon dont elles
la valeur d’usage des s’enchaînent dans l’espace et le temps
Gestion documentaire et
archivage
prestations Définir les activités pédagogiques et
Les PRINCIPES* d’évaluation
Analyse de rentabilité
Identifier les moyens humains,
Attestation de formation
5. 3. administratifs, organisationnels,

matériels, logistiques et financiers


Réalisation Commercialisation
Informer et positionner les apprenant·es 4.

* Recueillir des attentes des apprenant·es


Mobilisation Communication et prospection

Préparer, tester, itérer et mettre en œuvre la


des responsables

formation ressources Vente (adaptation tarifaire


responsable par rapport aux publics)
Animer : actions de régulation, médiation,
Rechercher et sélectionner les intervenant·es Contractualisation
facilitation, et assurer la progression des
apprentissages, favoriser la motivation, la éventuel.les, et/ou le sous-traitant (ressources externes) Développement du réseau et des
prise de recul et l’autonomie, adapter le Mener une politique d’achats responsables des matières partenariats
scénario d’œuvre et de location Conseil, accompagnement en
Utiliser des ressources (salle, climatisation, Définir et appliquer sa politique en matière de propriété financement des formations
matériel…) intellectuelle et veiller au respect des cadres législatifs
Mettre en œuvre les différents niveaux Se former en continue et développer ses propres
d’évaluation compétences internes.
* Eléments de réalisation du Cahier Des Charges de
Accompagner, conduire, guider, escorter, Assurer la logistique de la formation (préparer son la Demande de formation
consolider, apprendre à apprendre matériel, ses supports, ses déplacements …)
Préparer la certification

*Au cœur du cycle : les principes du développement durable

Tout concepteur·trice de formation peut s’appuyer sur ces principes tout au long du cycle de vie

• Prise en compte des parties prenantes et des publics vulnérables à toutes les étapes
• Respect des règlementations
• L’itération et la vision système : on passe d'une étape à l'autre pas forcément dans l'ordre indiqué, et
chaque étape peut être parcourue plusieurs fois pour une action de formation
• Amélioration continue : intègre l'activité de contrôle (auto contrôle ou audit externe), de mesure des
écarts et d'amélioration en continue en capitalisant sur les réussites
• Gestion des « déchets » : Voir les 4 R ci-dessus, particulièrement dans la phase de valorisation, mais
pas seulement. Intègre la mesure des impacts sociaux et environnementaux sur chaque étape du
cycle de vie, la recherche de réduction des impacts négatifs et la valorisation des effets positifs
• Partage : intègre la notion de collectif, de solidarité, de partage des savoirs et savoir-faire pour

Figure 1 : Cycle de vie d'une (action de) formation (Consulté le 16/08/2023)

Source : file:///C:/Users/hp/Downloads/Cycle-de-vie-15-juin-2019.pdf

50
La gestion du cycle de vie des formations est une composante essentielle de la stratégie de
développement des ressources humaines au sein d'une organisation. En constante évolution, le
paysage professionnel exige que les employés acquièrent en permanence de nouvelles
compétences pour rester compétitifs. Cet article explore en détail la gestion du cycle de vie des
formations, en mettant l'accent sur ses différentes phases, les avantages qu'elle offre aux
organisations et les meilleures pratiques pour garantir le succès de ce processus.

➢ Phases de la Gestion du Cycle de Vie des Formations

1. Analyse des besoins de formation :

Cette phase initiale consiste à identifier les besoins en formation au sein de l'organisation.
Cela peut être réalisé grâce à des évaluations des compétences existantes, des entretiens avec
les employés et des analyses de postes. L'objectif est de déterminer quelles compétences sont
nécessaires pour atteindre les objectifs de l'entreprise.

L'analyse des besoins de formation est la première phase cruciale de la gestion du cycle de
vie des formations. Elle vise à identifier et à comprendre les lacunes en compétences au sein de
l'organisation, afin de déterminer quels domaines nécessitent une intervention de formation
pour atteindre les objectifs organisationnels. Voici Objectifs de l'analyse des besoins de
formation :

Identification des lacunes en compétences : Cette étape consiste à déterminer les


différences entre les compétences actuellement détenues par les employés et celles
requises pour réaliser les objectifs de l'organisation.
Alignement sur les objectifs stratégiques : L'analyse des besoins de formation garantit
que les programmes de formation sont en harmonie avec les objectifs à long terme de
l'entreprise. Cela aide à éviter les dépenses inutiles et à concentrer les ressources sur les
domaines les plus critiques.
Optimisation des ressources : En identifiant les besoins spécifiques en matière de
formation, l'organisation peut allouer ses ressources de manière plus ciblée, en évitant
les formations excessives dans certains domaines et en renforçant ceux qui sont sous-
développés.

En résumé, l'analyse des besoins de formation est un processus fondamental qui permet à
une organisation d'identifier de manière précise les domaines nécessitant des améliorations en
termes de compétences. En recueillant des informations auprès des employés, en examinant les
performances passées et en alignant les besoins sur les objectifs stratégiques, une organisation

51
peut élaborer des programmes de formation ciblés et pertinents, ce qui contribue à améliorer la
performance globale de l'entreprise.

2. Conception et développement :

Une fois les besoins identifiés, les formations sont conçues en tenant compte des objectifs
pédagogiques, des méthodes d'enseignement et des supports pédagogiques. Cette phase
implique également la création du contenu de formation, qu'il s'agisse de cours en ligne
interactifs, de sessions en personne ou d'autres formats adaptés.

La phase de conception et développement dans le cycle de vie des formations est cruciale
pour élaborer des programmes de formation efficaces, pertinents et engageants. Cette phase
consiste à transformer les besoins en formation identifiés lors de l'analyse en programmes
structurés et à élaborer le contenu pédagogique. Voici une explication détaillée de cette phase :

- Objectifs de la conception et développement :


Création d'objectifs pédagogiques clairs : Cette étape vise à définir des objectifs
spécifiques, mesurables, atteignables, pertinents et temporels (objectifs SMART)
pour chaque programme de formation.
Sélection des méthodes et des supports d'enseignement : Il s'agit de choisir les
méthodes pédagogiques appropriées pour atteindre les objectifs, que ce soit à travers
des sessions en classe, des sessions virtuelles, des modules e-learning, des ateliers
pratiques, des études de cas, des simulations, etc.
Création de contenu pédagogique : Cette phase consiste à développer le matériel de
formation en fonction des objectifs pédagogiques. Cela peut inclure des
présentations, des vidéos, des documents écrits, des exercices pratiques, des quiz et
d'autres ressources.
- Étapes de la conception et développement :
Définition des objectifs pédagogiques : Les objectifs de la formation doivent être
clairs et spécifiques, en définissant ce que les apprenants seront capables de faire
après avoir suivi la formation.
Sélection des méthodes pédagogiques : En fonction des objectifs et des besoins des
apprenants, choisir les méthodes d'enseignement les plus adaptées. Certaines
compétences peuvent nécessiter une formation pratique, tandis que d'autres peuvent
être mieux enseignées à travers des approches en ligne.
Création de contenus pédagogiques : Concevoir et développer les ressources
d'apprentissage, comme les présentations, les vidéos, les manuels, les exercices

52
pratiques et les activités interactives. Les contenus doivent être structurés de manière
logique et progressive pour faciliter l'apprentissage.
Élaboration d'évaluations formatives : Créer des évaluations tout au long du
programme pour vérifier la compréhension des apprenants. Cela permet d'ajuster la
formation si nécessaire.
Création d'évaluations sommatives : Concevoir des évaluations finales qui
mesureront l'atteinte des objectifs de formation. Ces évaluations permettent de
déterminer si les apprenants ont acquis les compétences visées.
- Principes clés de la conception et développement :
Interactivité et engagement : Les programmes de formation doivent être interactifs et
engageants pour maintenir l'attention des apprenants. Cela peut inclure des
discussions en groupe, des exercices pratiques, des études de cas, des simulations,
etc.
Personnalisation : Adapter les programmes de formation aux besoins spécifiques des
apprenants. Certaines personnes peuvent avoir besoin d'une approche plus
approfondie, tandis que d'autres peuvent progresser plus rapidement.
Utilisation de supports multimédias : Intégrer des éléments visuels, audio et
interactifs pour diversifier les méthodes d'enseignement et faciliter la
compréhension.
Validation pédagogique : Faire valider le contenu pédagogique par des experts du
domaine ou des formateurs expérimentés pour s'assurer de sa qualité et de sa
pertinence.

En somme, la phase de conception et développement est cruciale pour transformer les


besoins en formation en programmes pédagogiques complets. En définissant des objectifs
pédagogiques, en choisissant les méthodes d'enseignement appropriées et en créant du contenu
engageant, cette phase sert de base pour la mise en œuvre réussie des programmes de formation
et l'atteinte des objectifs organisationnels.

3. Mise en œuvre et prestation :

À ce stade, les formations sont délivrées aux employés conformément au plan établi. Cela
peut inclure des sessions en classe, des webinaires, des modules en ligne, des ateliers pratiques,
etc. L'objectif est de fournir aux apprenants l'expérience d'apprentissage la plus engageante et
pertinente possible.

La phase de mise en œuvre et prestation dans le cycle de vie des formations est l'étape où les
programmes de formation sont réellement délivrés aux apprenants. Cette phase joue un rôle
53
crucial dans la transformation des objectifs pédagogiques en expériences d'apprentissage
concrètes.

- Objectifs de la mise en œuvre et prestation :

1. Offrir des expériences d'apprentissage de qualité : L'objectif principal est de fournir


aux apprenants des sessions de formation engageantes, interactives et instructives qui
répondent aux objectifs définis.

2. Faciliter la compréhension : Cette phase vise à rendre le contenu pédagogique


complexe plus accessible aux apprenants, en utilisant des méthodes et des supports
adaptés à leurs besoins.

3. Encourager l'interaction et la participation : Les séances de formation doivent être


conçues de manière à encourager les discussions, les échanges d'idées et la participation
active des apprenants.

- Étapes de la mise en œuvre et prestation :

1. Planification logistique : Organiser les séances de formation en fonction du calendrier


établi. Cela peut impliquer la réservation de salles, la préparation des équipements, la
distribution des matériels pédagogiques, etc.

2. Introduction et orientation : Au début de chaque session de formation, il est essentiel


d'introduire les objectifs, de fournir un aperçu du contenu et de créer un environnement
propice à l'apprentissage.

3. Présentation du contenu : Cette étape consiste à enseigner le contenu pédagogique


préparé lors de la phase de conception. Les formateurs utilisent des présentations, des
démonstrations, des discussions et d'autres méthodes pour transmettre les informations
aux apprenants.

4. Engagement des apprenants : Les apprenants doivent être encouragés à poser des
questions, à participer à des discussions, à résoudre des problèmes et à interagir avec le
formateur et les autres participants.

5. Exercices pratiques et activités : Intégrer des exercices pratiques, des études de cas et
des activités interactives pour aider les apprenants à appliquer les concepts théoriques à
des situations réelles.

6. Évaluations formatives : Intercaler des évaluations tout au long de la formation pour


vérifier la compréhension et ajuster si nécessaire.
54
7. Résumé et conclusion : Terminer la session en résumant les points clés, en répondant
aux questions finales et en fournissant des orientations sur les étapes suivantes.

- Principes clés de la mise en œuvre et prestation :

1. Adaptation aux apprenants : S'adapter aux différents styles d'apprentissage et aux


niveaux de compétence des participants pour garantir une expérience d'apprentissage
efficace.

2. Interaction et engagement : Encourager les discussions, les débats et les activités


collaboratives pour stimuler l'engagement des apprenants.

3. Utilisation de supports multimédias : Intégrer des supports visuels, auditifs et


interactifs pour rendre le contenu plus attrayant et compréhensible.

4. Flexibilité : Être flexible dans la livraison de la formation pour répondre aux questions
et aux besoins spécifiques des apprenants.

5. Encouragement des retours : Encourager les apprenants à fournir des retours sur la
formation, ce qui peut aider à améliorer les futurs programmes.

La phase de mise en œuvre et prestation est cruciale pour offrir des expériences
d'apprentissage de qualité aux participants. En créant un environnement d'apprentissage
interactif, en utilisant des méthodes pédagogiques variées et en encourageant la participation
active, cette phase favorise l'acquisition de compétences et la réalisation des objectifs
pédagogiques.

4. Évaluation et suivi :

L'évaluation de l'efficacité de la formation est essentielle pour mesurer son impact sur les
compétences des employés et sur les performances de l'organisation. Des méthodes telles que
les évaluations après la formation, les tests de connaissances, les enquêtes de satisfaction et
l'observation des améliorations sur le terrain sont utilisées pour évaluer l'efficacité de la
formation.

La phase d'évaluation et de suivi dans le cycle de vie des formations est essentielle pour
mesurer l'efficacité des programmes de formation et pour apporter des ajustements en fonction
des résultats obtenus. Cette phase permet de déterminer si les objectifs pédagogiques ont été
atteints et d'identifier les améliorations nécessaires pour les futurs programmes. Voici une
explication détaillée de cette phase :

Objectifs de l'évaluation et du suivi :


55
1. Mesure de l'efficacité : Cette étape vise à évaluer dans quelle mesure les apprenants
ont acquis les compétences visées par la formation et si les objectifs pédagogiques ont
été atteints.

2. Identification des lacunes : L'évaluation permet de détecter les éventuelles lacunes


dans les programmes de formation, qu'elles concernent le contenu, les méthodes
d'enseignement ou l'organisation des sessions.

3. Amélioration continue : Les résultats de l'évaluation fournissent des informations


précieuses pour améliorer les futurs programmes de formation et pour répondre aux
besoins changeants des apprenants.

Étapes de l'évaluation et du suivi :

1. Évaluation des performances des apprenants : Mesurer les performances des


apprenants en fonction des objectifs pédagogiques. Cela peut être réalisé à travers des
évaluations écrites, des examens, des travaux pratiques, des projets individuels ou de
groupe, etc.

2. Recueil de retours des apprenants : Solliciter les retours des apprenants sur la qualité
de la formation, les méthodes d'enseignement, les supports utilisés et l'expérience
globale.

3. Analyse des résultats : Analyser les résultats des évaluations pour déterminer si les
objectifs pédagogiques ont été atteints et pour identifier les domaines nécessitant des
améliorations.

4. Comparaison avec les objectifs : Comparer les performances réelles des apprenants
avec les objectifs pédagogiques définis au début de la formation.

5. Évaluation des formateurs et du matériel pédagogique : Évaluer les formateurs et


les supports pédagogiques pour s'assurer qu'ils étaient appropriés et efficaces.

Principes clés de l'évaluation et du suivi :

1. Objectivité et cohérence : Les évaluations doivent être objectives et cohérentes pour


assurer une mesure précise de la performance des apprenants.

2. Inclusivité : Prendre en compte les différents niveaux de compétence des apprenants et


s'assurer que les évaluations sont adaptées à leurs besoins.

56
3. Utilisation de multiples sources d'information : Collecter des données provenant de
différentes sources, telles que les évaluations des apprenants, les observations en classe,
les retours des formateurs, etc.

4. Utilisation des résultats pour l'amélioration : Les résultats de l'évaluation doivent être
utilisés pour identifier les domaines à améliorer et pour informer la conception future
des programmes de formation.

5. Communication transparente des résultats : Communiquer de manière transparente


aux parties prenantes les résultats de l'évaluation, ainsi que les mesures prises pour
améliorer la formation.

L'évaluation et le suivi sont des étapes cruciales pour garantir l'efficacité continue des
programmes de formation. En mesurant l'atteinte des objectifs, en recueillant les retours des
apprenants et des formateurs, et en utilisant les résultats pour apporter des améliorations, cette
phase contribue à l'évolution constante des stratégies de formation et à la réalisation des
objectifs organisationnels.

5. Adaptation et mise à jour :

Les résultats de l'évaluation peuvent révéler des lacunes dans la formation ou la nécessité de
mises à jour en fonction de l'évolution des technologies ou des pratiques industrielles. Cette
phase consiste à ajuster les programmes de formation en conséquence pour garantir leur
pertinence continue.

La phase d'adaptation et de mise à jour dans le cycle de vie des formations est une étape
continue et itérative qui vise à maintenir la pertinence et l'efficacité des programmes de
formation au fil du temps. Cette phase reconnaît que les besoins en compétences et les
environnements évoluent constamment, nécessitant une adaptation continue des programmes
de formation. Voici une explication détaillée de cette phase :

Objectifs de l'adaptation et de la mise à jour :

1. Maintien de la pertinence : Cette étape vise à s'assurer que les programmes de


formation demeurent pertinents par rapport aux besoins changeants de l'organisation, de
l'industrie et des apprenants.

2. Réponse aux évolutions : Les technologies, les pratiques professionnelles et les


exigences du marché évoluent rapidement. L'adaptation permet de s'assurer que les
compétences enseignées sont alignées sur ces changements.

57
3. Optimisation continue : En s'appuyant sur les retours des apprenants, les résultats des
évaluations et les tendances du secteur, cette phase vise à améliorer constamment les
programmes de formation.

Étapes de l'adaptation et de la mise à jour :

1. Collecte de données : Rassembler des données provenant de diverses sources, y


compris les retours des apprenants, les évaluations, les performances des employés et
les évolutions de l'industrie.

2. Analyse des données : Analyser les données collectées pour identifier les domaines où
des mises à jour ou des adaptations sont nécessaires.

3. Identification des besoins de mise à jour : En fonction des analyses, déterminer quels
aspects des programmes de formation doivent être ajustés, qu'il s'agisse du contenu, des
méthodes d'enseignement ou des supports.

4. Conception des mises à jour : Concevoir les modifications nécessaires en tenant


compte des nouvelles informations, des nouvelles technologies et des besoins actuels.

5. Implémentation des mises à jour : Mettre en œuvre les modifications dans les
programmes de formation, que ce soit en mettant à jour le contenu, en adaptant les
méthodes d'enseignement ou en introduisant de nouveaux supports.

Principes clés de l'adaptation et de la mise à jour :

1. Flexibilité : Être ouvert à l'adaptation et à la mise à jour constante des programmes de


formation pour répondre aux besoins changeants.

2. Incorporation des retours : Intégrer les retours des apprenants, des formateurs et
d'autres parties prenantes dans le processus d'adaptation.

3. Surveillance continue : Continuer à surveiller les performances des apprenants après


les mises à jour pour évaluer leur efficacité.

4. Utilisation de sources d'information variées : Utiliser une variété de sources, y


compris les données quantitatives et qualitatives, pour guider les mises à jour.

5. Communication transparente des mises à jour : Informer les apprenants et les parties
prenantes des modifications apportées aux programmes de formation et des raisons
sous-jacentes.

58
L'adaptation et la mise à jour sont essentielles pour garantir que les programmes de formation
restent pertinents et efficaces à mesure que les besoins en compétences et les environnements
évoluent. En étant réactif aux changements, en s'appuyant sur les données et en implémentant
des mises à jour appropriées, une organisation peut maintenir un environnement d'apprentissage
adapté à la réalité en constante évolution.

En conclusion, la gestion du cycle de vie des formations est un processus itératif et


stratégique qui favorise le développement des compétences, l'adaptation aux changements et la
réalisation des objectifs organisationnels à long terme. Elle permet aux entreprises de maintenir
un avantage concurrentiel en veillant à ce que leurs employés disposent constamment des
compétences nécessaires pour exceller dans leur domaine.

ii. Valorisation des travaux de recherche et des Brevets d'inventions

Le brevet est un « titre délivré par l’État qui confère à son titulaire un droit exclusif
d’exploitation de l’invention qui en est l’objet » (Chavanne et Burst 1993, p. 25). De nombreux
travaux (Breesé, 2002 ; Hall, 1992) ont particulièrement souligné le rôle stratégique du brevet,
à la fois comme protection d’une compétence particulière, comme garant d’un avantage
concurrentiel et comme outil de création de valeur. L’économie industrielle accorde à ce titre
une place privilégiée aux questions de brevetabilité et met en évidence, par des comparaisons
internationales, des différences notables dans les stratégies de dépôt des firmes (Le Bas, 1992 ;
Lerner, 1995)7.

L’idée-clé est que la gestion des brevets doit s’écarter d’une problématique purement
juridique visant à faire respecter des droits de monopole pour passer à une logique stratégique
dans laquelle le brevet est géré comme une ressource fondamentale à l’origine d’un avantage
concurrentiel (Hall, 1992 ; Teece, 2000). Le brevet apparaît donc comme forme juridique d’une
partie des inventions qui correspondent aux conditions de protection. Seules la valorisation et
l’organisation de ce processus de brevetabilité dans l’entreprise permettent d’optimiser
l’avantage concurrentiel ainsi que la rentabilité des investissements de dépôt, de maintien et
éventuellement de défense du brevet.

Nous voyons bien que le management de l’invention protégée en tant qu’outils et formes
organisationnelles apparaît comme un enjeu-clé pour les entreprises. Il apparaît alors surprenant

7
En particulier la distinction est effectuée entre les logiques « first to invent » témoignant d’un durcissement
des positions américaines et « first to file ».
59
que la littérature en gestion se soit si peu penchée sur cette question du lien entre stratégie et
organisation dans le cas précis du management de l’invention protégée.

La nécessité d’une organisation adaptée s’impose pourtant à différentes étapes de la gestion


des brevets :

– pour identifier les idées brevetables et évaluer la solution la plus adaptée pour profiter de
l’invention (propriété industrielle ou secret). En d’autres termes, il s’agit ici de savoir ce qu’il
convient de protéger et s’il faut effectivement protéger ;

– pour gérer la propriété (dépôt, rédaction, étendue et suivi du brevet, poursuite des
contrefacteurs). La question fondamentale est ici celle de l’étendue et de la mise en œuvre de
la protection, à la fois d’un point de vue temporel et géographique ;

– pour choisir la modalité de valorisation (interne, vente, licence, etc.). Il s’agit alors de
s’interroger sur l’exploitation future. L’objectif de cet article est de mettre en évidence cette
dimension organisationnelle du management de la propriété industrielle et d’étudier les liens
entre les enjeux stratégiques et organisationnels de la gestion des brevets.

1) LA VALORISATION DES BREVETS : ENJEUX STRATÉGIQUES ET


ORGANISATIONNELS

La valorisation est « le processus qui transforme l’invention en un produit ou procédé


vendable qui permet de passer de la recherche à son application industrielle » (Maître et al.,
1992, p. 2). Par essence même, la valorisation de l’invention s’inscrit dans un questionnement
stratégique puisqu’elle suppose une mise en application et/ou une mise sur le marché. Mais
cette valorisation n’est possible que par le soutien de l’organisation et l’implication de différents
acteurs.

1. Choix de valorisation des brevets

La valorisation désigne un ensemble de mesures permettant d’accroître la valeur réelle du


brevet notamment pour la fabrication et la vente des produits dérivés. Ces mesures sont
également indispensables à la poursuite des contrefacteurs et la conduite de litiges. Valoriser,
c’est aussi étendre l’exploitation (directe ou par les licenciés) à de nouveaux territoires,
segments de marché ou applications (Marquer, 1985, p. 204). Les choix de valorisation sont
largement décrits dans la littérature relative aux formes de diffusion de l’innovation (Maître,
1992) et aux voies d’exploitation des brevets (Brousseau, 1997 ; Gallini et Winter, 1985). Nous
pouvons distinguer deux modalités essentielles d’exploitation : la mise en œuvre interne et la
valorisation externe (Mitkova, 1999).

60
Une troisième possibilité, le stockage, est un choix temporaire précédant l’exploitation du
brevet. La valorisation interne est adoptée pour les brevets faisant partie des domaines
d’activités stratégiques, l’objectif étant alors de garder l’exclusivité sur l’invention et sur le
marché. La valorisation externe, quant à elle, revêt différentes formes (cession, concession de
licence, cross-licencing, accord de coopération en R&D, joint-venture, fusion, prise de
participation, acquisition) (Maître, 1992 ; Tarondeau 1994, Grindley et Teece, 1997).

La procédure de délivrance étant très longue (24 mois après le dépôt) et le maintien du brevet
très coûteux (les taxes sont progressives dans le temps), le détenteur doit judicieusement peser
les avantages stratégiques procurés par ces différentes modalités de valorisation afin de profiter
des efforts de R&D (Teece, 1986) et/ou de ses capacités d’absorption (Cohen et Levinthal, 1990
; Hall, 1992). Il doit en outre s’assurer de la pertinence des modalités organisationnelles
instaurées.

2. Modalités organisationnelles, stratégiques et processus de gestion des


brevets

Il apparaît paradoxal que la littérature en gestion, très riche en matière de configurations


organisationnelles liées à l’innovation, se soit peu penchée sur la question des modes
d’organisation des brevets. C’est donc en nous appuyant sur les enseignements-clés des travaux
dans le champ de l’innovation et sur les rares recherches dédiées au management des brevets
que nous pouvons souligner les dimensions organisationnelles-clés à considérer selon les étapes
du processus de gestion des brevets telles que présentées par Mitkova (1999). Tout d’abord, les
travaux relatifs aux formes organisationnelles favorables à l’innovation insistent sur le rôle-clé
des interfaces entre acteurs internes et externes de l’organisation (Hall et Ziedonis, 2001) et font
de l’apprentissage, de la souplesse et de l’adaptabilité de la structure, les incontournables de la
maîtrise des délais et des coûts liés à la mise au point de nouveaux produits. De la même
manière, les travaux dédiés au management des inventions protégées reconnaissent
l’implication de divers acteurs de l’organisation selon les étapes du processus de gestion des
brevets (Grandstrand, 1999 ; Marquer, 1985 ; Schoppe, 2004)8.

À l’étape du dépôt sont prises les décisions juridiques qui s’inscrivent dans un
questionnement stratégique fondamental: « le brevet s’intègre-t-il dans les DAS et marchés
actuels ? », « sur quels territoires protéger le brevet selon les DAS et la stratégie de conquête
des marchés ? », « quelles sont les revendications potentielles pour bloquer le domaine

8
En particulier, des recherches menées sur les firmes japonaises montrent que la trop forte séparation entre les
départements R&D et propriété industrielle nuit à la génération d’activités innovantes (Le Bas, 2002).
61
technologique ? », « dans quelle mesure le dépôt modifie-t-il les relations avec les concurrents
et le pouvoir de négociation ? », « à quelles acquisitions de brevets procéder afin de créer ou de
renforcer les axes de recherche ? ». Les enjeux organisationnels concernent ici avant tout les
modalités de collaborations entre les responsables des domaines de recherche, des DAS, du
marketing et de la propriété industrielle afin de définir l’extension des dépôts et les acquisitions
de brevets externes (Marquer, 1985 ; Grandstrand, 1999). Ils concernent également la mise en
place de systèmes de motivation des chercheurs ainsi que des procédures de scanning des
cahiers des laboratoires afin d’engager des procédures de protection et de rédiger des
revendications éventuelles9.

Lors du choix du mode de valorisation, les questions stratégiques-clés concernent


l’adéquation entre les axes « corporate » et « business » de l’entreprise, la stratégie de
développement international ainsi que l’attitude à développer face à la concurrence (1992, Hall
et Ziedonis, 2001). Plusieurs départements et intervenants sont impliqués dans cette étape
majeure afin de retenir la meilleure voie pour rentabiliser les efforts de R&D et de protection ;
parmi eux : responsables lignes de produits dérivés du brevet, marketing, stratégie générale,
production, responsable brevet (Grandstrand, 1999).

La décision sur la modalité d’exploitation des brevets repose sur l’élaboration de grilles
d’analyse et de procédures d’évaluation du portefeuille de brevets ainsi que sur un calendrier
d’évaluation adapté au cycle de vie des brevets (Schoppe, 2004 ; Breesé, 2002). Lorsque la
valorisation interne est retenue, une bonne connaissance des avantages juridiques du brevet au
niveau de chaque fonction de l’entreprise est requise. En effet, la valorisation interne implique
un suivi précis du brevet sur le marché ainsi qu’une activité importante de veille des
contrefacteurs (Marquer, 1985). Ceci exige une collaboration entre tous les départements et une
implication forte de la politique marketing (Hall, 1992). Le choix de valorisation externe repose
sur une grande diversité d’options allant de la simple valorisation marchande via la vente de
licences ou la location du brevet à des solutions plus intégratives reposant sur des modalités
organisationnelles spécifiques (accords de coopération divers pouvant aller jusqu’à la joint-
venture et la fusion).

Dès lors, la valorisation externe exige une analyse précise des choix stratégiques aussi bien
globaux qu’au niveau des DAS pour chaque option possible. Les enjeux organisationnels sont
alors essentiellement liés à la mise en place de critères et de procédures d’analyse des

9
De très nombreux travaux ont à ce titre souligné le dilemme entre secret ou protection. En effet, les entreprises,
selon leur activité et leur stratégie, ne vont pas nécessairement déposer des brevets. Elles peuvent alors
privilégier la tenue de cahiers de laboratoires, qui leur permettra éventuellement face à la concurrence de fournir
des preuves d’antériorité. Sur ces orientations de stratégies différentes voir Ayerbe et Mitkova (2004).
62
partenaires potentiels, de suivi des opérations pendant et après les négociations (Grindley et
Teece, 1997). Notre objet est d’analyser plus en détail ces liens entre enjeux organisationnels et
stratégiques, à peine esquissés dans la littérature. Nous souhaitons montrer ici que
l’organisation est un facteur-clé de succès permettant d’optimiser les différents modes
d’exploitation des brevets (Smith et al., 1998).

3. Variables organisationnelles-clés de la gestion des brevets

Trois variables majeures de la gestion des brevets ont pu être repérées dans la littérature :
l’unité chargée de la valorisation des brevets, les tâches accomplies par les différents
départements et la formalisation des procédures de prise de décision (Kalika, 1988). L’unité
pilote responsable de la valorisation des brevets d’invention apparaît sous différentes formes
(Combeau, 1997).

Selon Grandstrand (1999) qui analyse la gestion des brevets des firmes japonaises, son
organisation dépend de la taille de la firme et de son degré d’internationalisation. Elle peut être
indépendante, associée à un autre département (le plus souvent le département juridique, de
R&D et le département responsable de la stratégie) ou le fait d’unités externes (sociétés
spécialisées en dépôt/concession dans un secteur et/ou spécifique notamment).

La création d’un département indépendant, responsable des brevets, témoigne d’une activité
significative de dépôt et de valorisation. Pour les petites entreprises ayant une structure moins
développée, l’intégration de l’activité de brevet dans un autre service est évidente. En outre, les
auteurs révèlent une organisation mixte pour certaines entreprises ayant une activité
significative de brevets : indépendamment d’une unité autonome de brevet, des groupes
temporaires sont crées pour réaliser des projets spécifiques (concession de licence ou
négociation des contrats de collaboration à long terme) (Marquer 1985, Sproule 1999,
Grandstrand, 1999).

L’unité responsable des brevets est souvent nommée « département brevet », « groupe de
propriété industrielle » (Sproule, 1999 ; Grindley et Teece, 1997) ou « groupe de knowledge
management » (O’Dell, 1998). Elle est multifonctionelle, composée de spécialistes de
formations différentes : juridique, technique, gestionnaire voire marketing (Napper et Irvine,
2002 ; Grandstrand, 1999). La nécessité d’un responsable d’unité est bien évidente. Il ne s’agit
cependant pas d’une hiérarchie clairement établie mais plutôt de mini-équipes temporaires
travaillant sur des tâches concrètes.

En matière de tâches relatives à la gestion des brevets, une participation de toutes les
fonctions est indispensable afin de maintenir la cohérence entre la valorisation du brevet et la
63
stratégie de l’entreprise. Les départements brevet, R&D, production, finance, marketing et la
direction générale sont considérés comme les principaux intervenants dans la prise de décision
sur les brevets (Bressé, 2002 ; Napper et Irvine, 2002). Deux groupes de travaux nous ont permis
de déterminer le rôle et la collaboration entre les différents départements.

D’une part, l’abondante littérature consacrée aux aspects organisationnels des projets de
R&D et du processus d’innovation peut être mobilisée ici (Gaillard, 1997 ; Nonaka, 1994). En
particulier, certains auteurs étudient les effets de synergie entre le département R&D, la
production et le marketing, en considérant les interfaces comme facteurs-clés de transformation
de l’invention en innovation. De plus, les travaux analysant les tâches à accomplir dans le
processus de gestion de brevet soulignent que le département responsable des brevets a en
charge des tâches juridiques, notamment la protection, la poursuite des contrefacteurs et la
partie contractuelle des négociations (Marquer, 1985 ; Grandstrand, 1999).

Le département R&D et la direction générale jouent un rôle prédominant dans les premières
étapes du processus de gestion des brevets (dépôt, extension, acquisition) tandis que la
production et le marketing interviennent dans les phases de mise en exploitation interne et de
commercialisation des produits (Grindley et Teece, 1997). Dans le cas d’une exploitation
externe, les fonctions marketing, juridique et stratégique collaborent (Hall 1992). En dépit de
cette distinction des responsabilités, les auteurs insistent sur la nécessité d’une collaboration
entre tous les départements.

64
65
Source : Quelle organisation pour la valorisation des brevets ?

sur le lien file:///C:/Users/hp/Downloads/RFG_155_0191.pdf (Consulté le 16/08/2023)

66
iii. Veille informationnelle & Veille Documentaire

La veille informationnelle et la veille documentaire sont deux concepts essentiels dans le


domaine de la gestion de l'information et de la recherche. Elles visent toutes deux à collecter,
analyser et diffuser des informations pertinentes pour répondre aux besoins de connaissances et
de prise de décisions dans un contexte professionnel, académique ou personnel.

La veille informationnelle ou veille documentaire consiste, après une recherche


documentaire exhaustive, à surveiller l'apparition de nouvelles informations, de nouveaux
documents sur un sujet en particulier.

Il existe actuellement, grâce aux progrès d'Internet et au Web, de nombreux outils pour aider
l'utilisateur à "surveiller" des sources d'information les plus diverses.

Les médias sociaux tels que Twitter et des plateformes spécialisées telles
que LinkedIn, ResearchGate ou MyScienceWork permettent de suivre des personnes ou des
sujets en particulier. Les flux RSS et les systèmes d'alerte sont spécifiquement dédiés à la veille
documentaire.

1. Veille Informationnelle : La veille informationnelle consiste à surveiller et à collecter


activement des informations provenant de sources variées telles que les médias, les sites
web, les réseaux sociaux, les publications spécialisées, les rapports, etc. L'objectif est
d'identifier les tendances, les évolutions, les nouvelles, les analyses et les données
importantes dans un domaine spécifique. La veille informationnelle permet de rester
informé sur les derniers développements, les innovations, les concurrents, les
changements réglementaires et autres éléments pertinents.

Les étapes clés de la veille informationnelle comprennent la sélection des sources, la collecte
et l'organisation des informations, leur analyse critique, et la diffusion des résultats à ceux qui
en ont besoin au sein de l'organisation.

2. Veille Documentaire : La veille documentaire se concentre sur la recherche, la collecte


et la gestion de documents, de rapports, de publications, de livres, d'articles, etc., liés à
un domaine spécifique. Elle vise à constituer une base de données de référence
contenant des documents pertinents et actualisés, pour faciliter la recherche
d'informations lorsque cela est nécessaire. La veille documentaire est particulièrement
utile pour les projets de recherche, la rédaction de rapports, la prise de décisions
éclairées et la mise à jour des connaissances.

67
Les étapes de la veille documentaire impliquent l'identification des sources documentaires, la
sélection et l'acquisition des documents, leur indexation et leur classement, ainsi que la mise en
place de procédures pour la mise à jour régulière de la base de données.

D’après le Dictionnaire de l’information, la veille informationnelle est un « processus


continu et dynamique faisant l’objet d’une mise à disposition personnalisée et périodique de
données ou d’informations, traitées selon une finalité propre au destinataire, faisant appel à une
expertise en rapport avec le sujet ou la nature de l’information collectée ». (Cacaly et al., 2008,
p.274) Comme illustré par cette image, il existe de nombreuses déclinaisons de « Veille ».

Figure 3 : Qualificatifs de la veille (Géroudet, 2013, p. 18)

Source : S. Bolens – Mise en place d’un système de veille documentaire (Consulté le 16/08/2023)

Dans le contexte de ce travail, c’est la « veille documentaire » 2 qui sera concernée. « Fondée
sur un principe de recoupement des sources documentaires, la veille documentaire se distingue
de l’acception générale de la veille par son absence de valeur décisionnelle et le recours moindre
à des sources informelles. En bibliothèque, la veille thématique est généralement menée par les
acquéreurs : elle sert à la fois à la construction d’une collection (veille dite « éditoriale ») et à
la mise en place d’actions de médiation. Contrairement à la veille dite métier, elle est donc
directement orientée vers l’usager. » (Géroudet, 2013, p. 19)

1) Processus de veille

Le processus de veille, appelé « cycle de veille » est constitué de cinq étapes continues. Selon
Balmisse (2014), l’étape du « ciblage » va servir à préciser les contours, le périmètre de la veille
à entreprendre : diagnostic de l’existant, recueil des besoins (public, thèmes, critères) et
dispositif de veille à mettre en place (outils, sources). La deuxième étape, la « collecte »,
68
correspond au recueil systématique de ressources adaptées, la troisième « analyse et traitement
» est consacrée à la sélection, au classement, à l’extraction du contenu pertinent et la quatrième,
étape de « diffusion », consiste à la mise en forme et/ou transmission des résultats.

Une cinquième étape peut être ajoutée afin de garantir un travail de qualité, basé sur
l’évaluation du système mis en place, sa validation ou son réajustement. La mise en place d’un
tel procédé demande un investissement de temps important et c’est la raison pour laquelle ce
travail d’étude sera limité à un thème nommé « sujet test 1 » relatif à la « médiation corporelle
pour les patients souffrants de démence ». Cette méthode permettra de se concentrer sur la mise
en place, sur le suivi et sur l’efficacité de ce procédé de veille en lien avec un premier thème
sélectionné.

Figure 4 : Cycle de veille

Source : S. Bolens – Mise en place d’un


système de veille documentaire (Consulté le
16/08/2023)

Par la suite, ce dispositif sera déployé à l’ensemble des sujets retenus. Comme illustré par
cette image, le déroulement méthodologique de ce travail repose sur les trois parties distinctes
que sont « l’analyse des besoins » (ciblage), « la mise en œuvre » (collecte, analyse/traitement
et diffusion) et « l’évaluation du système » (ajustement).

69
Figure 5 : Méthodologie du travail

En résumé, la veille informationnelle et la veille documentaire sont des approches


complémentaires pour rester informé, maintenir un niveau de connaissances pertinent et prendre
des décisions éclairées. Elles sont indispensables dans un monde où l'information évolue
rapidement et où l'accès à des informations précises et à jour est crucial pour réussir dans divers
domaines professionnels et académiques.

iv. Consortiums, Partenariats & ouverture géographique des


universités marocaines

Au cours des dernières décennies, les universités marocaines ont entrepris une
transformation majeure pour s'aligner sur les normes internationales d'excellence académique
et d'innovation. Parmi les stratégies clés adoptées figurent la création de consortiums,
l'établissement de partenariats internationaux et l'ouverture géographique, qui visent à enrichir
les expériences éducatives, la recherche de pointe et la diversité culturelle. Cet article explore
en détail l'évolution de ces trois aspects, en fournissant des exemples concrets des universités
marocaines qui ont embrassé ces pratiques.

L'évolution rapide du paysage mondial de l'enseignement supérieur a incité les universités


marocaines à repenser leurs stratégies et à adopter des approches novatrices pour garantir leur
pertinence et leur compétitivité à l'échelle internationale. Parmi les méthodes clés qui ont
émergé pour stimuler l'excellence académique et l'innovation, figurent la mise en place de
consortiums universitaires, l'établissement de partenariats internationaux solides et l'ouverture
géographique pour attirer un public diversifié. Ces trois piliers stratégiques forment le
fondement d'une transformation profonde au sein des institutions éducatives marocaines,

70
reflétant leur engagement à offrir une éducation de qualité mondiale et à façonner des leaders
de demain capables de relever les défis mondiaux avec succès.

Dans cet article, nous explorerons en détail comment le développement des consortiums, les
partenariats internationaux et l'ouverture géographique contribuent collectivement à
l'émergence d'un paysage universitaire marocain dynamique, propice à l'excellence et à
l'innovation.

1) Les Consortiums Universitaires au Maroc : Favoriser la Collaboration et la


Synergie
Les consortiums universitaires ont émergé comme un moteur essentiel du développement de
l'enseignement supérieur au Maroc, catalysant la collaboration et la synergie entre les
institutions académiques. Alors que les universités cherchent à étendre leur portée et à renforcer
leur impact, la formation de consortiums s'est avérée être une stratégie puissante pour combiner
les forces de multiples acteurs éducatifs et de recherche. Ce segment de l'article examine
comment les consortiums universitaires au Maroc favorisent la collaboration et la synergie, en
mettant en lumière des exemples concrets d'initiatives réussies.

➢ La Genèse des Consortiums Universitaires

Les universités marocaines ont reconnu la nécessité de coopérer et de partager des ressources
pour relever les défis complexes de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les
consortiums universitaires sont nés de ce besoin impérieux de collaboration interinstitutionnelle
pour élargir les capacités et les compétences disponibles.

La genèse des consortiums universitaires au Maroc reflète la volonté des institutions


éducatives de s'adapter aux besoins changeants de la société et de l'économie mondiale. En
favorisant la collaboration, ces consortiums incarnent la capacité d'innovation et d'adaptation
qui est cruciale pour l'avenir de l'enseignement supérieur au Maroc. Alors que les universités
continuent d'explorer de nouvelles avenues pour renforcer leur impact, les consortiums
universitaires demeureront des instruments clés pour relever les défis complexes et pour cultiver
un environnement éducatif riche en excellence, en recherche et en innovation.

➢ Stimuler la Recherche Collaborative

Les consortiums universitaires sont devenus des incubateurs de recherche collaborative. En


rassemblant des chercheurs et des experts de différentes institutions, ils créent un
environnement propice à la multidisciplinarité et à l'échange d'idées. Un exemple éloquent est
le Consortium Universitaire Marocain pour l'Enseignement Supérieur (CUMES), qui encourage

71
la recherche interuniversitaire dans des domaines tels que les sciences sociales, les sciences de
la santé et les sciences de l'ingénieur. Cette collaboration favorise la production de recherches
de qualité supérieure en tirant parti des expertises complémentaires.

La recherche collaborative joue un rôle fondamental dans l'avancement des connaissances


et la résolution de problèmes complexes auxquels le Maroc et le monde sont confrontés. Dans
ce contexte, les consortiums universitaires au Maroc ont émergé comme des catalyseurs
essentiels de la recherche collaborative, en favorisant la convergence des expertises et la
création d'environnements propices à l'innovation interdisciplinaire. Cette section explore en
détail comment les consortiums universitaires stimulent la recherche collaborative au sein du
pays, en mettant en avant des exemples concrets de collaborations fructueuses.

• L'Évolution des Programmes Académiques

Les consortiums influencent également les programmes académiques en offrant des


opportunités d'apprentissage uniques. Les universités membres peuvent proposer
conjointement des programmes de formation interuniversitaires qui élargissent l'éventail des
options éducatives pour les étudiants. Cette collaboration peut déboucher sur des cursus
novateurs qui intègrent des perspectives diverses et préparent les étudiants aux défis mondiaux.

L'évolution rapide de la société et de la technologie a généré de nouvelles demandes en


matière d'éducation, nécessitant une adaptation continue des programmes académiques pour
répondre aux besoins changeants des étudiants et du marché du travail. Dans ce contexte, les
consortiums universitaires au Maroc ont joué un rôle clé dans la transformation et l'innovation
des programmes académiques. Cette section examine comment les consortiums universitaires
ont contribué à l'évolution des programmes académiques, en mettant en évidence des exemples
de nouvelles approches éducatives mises en place pour préparer les étudiants aux défis du 21ᵉ
siècle.

• Répondre aux Besoins Émergents du Marché du Travail

Les programmes académiques doivent désormais préparer les étudiants à des carrières qui
n'existaient peut-être pas il y a quelques années. Les consortiums universitaires au Maroc ont
favorisé la création de programmes académiques innovants qui intègrent les compétences
nécessaires pour réussir dans l'économie actuelle. Par exemple, des universités membres d'un
consortium peuvent collaborer pour développer des programmes de formation en intelligence
artificielle, en cybersécurité ou en entrepreneuriat, répondant ainsi aux besoins du marché du
travail en constante évolution.

72
• Encourager la Pédagogie Active et Collaborative

Les consortiums universitaires ont également stimulé l'adoption de méthodes pédagogiques


innovantes, axées sur l'apprentissage actif et collaboratif. Les cours interuniversitaires, les
projets de groupe interdisciplinaires et les ateliers collaboratifs sont autant d'exemples
d'approches pédagogiques qui favorisent l'engagement des étudiants et développent leurs
compétences de résolution de problèmes et de collaboration.

• Exemple Concret : Programmes de Double Diplôme

Les consortiums universitaires au Maroc ont introduit des programmes de double diplôme
qui offrent aux étudiants l'opportunité d'obtenir des diplômes de deux institutions différentes.
Par exemple, une université marocaine peut collaborer avec une université étrangère pour offrir
un programme de double diplôme en ingénierie. Cela permet aux étudiants de bénéficier d'une
éducation internationale tout en acquérant des compétences spécifiques à leur domaine.

• Incorporer des Pratiques Pédagogiques Innovantes

Les consortiums universitaires ont également été des catalyseurs pour l'introduction de
pratiques pédagogiques innovantes, telles que l'apprentissage en ligne, l'utilisation de la
technologie pour l'enseignement et l'apprentissage expérientiel. Ces approches modernes
enrichissent l'expérience des étudiants en offrant des moyens variés d'acquérir des
connaissances et des compétences.

➢ Exemple Concret : CUMES

Le Consortium Universitaire Marocain pour l'Enseignement Supérieur (CUMES) illustre


parfaitement l'impact des consortiums sur la collaboration interuniversitaire. Fondé en 2014, le
CUMES réunit plusieurs universités marocaines, dont l'Université Mohammed V de Rabat et
l'Université Hassan II de Casablanca. Il a mis en œuvre des programmes de formation
interuniversitaires, des projets de recherche collaboratifs et des échanges académiques, créant
ainsi un écosystème dynamique qui renforce la qualité de l'éducation et de la recherche au
Maroc.

• Le Consortium Universitaire Marocain pour l'Enseignement Supérieur


(CUMES)

Le Consortium Universitaire Marocain pour l'Enseignement Supérieur (CUMES) incarne


l'essence de la collaboration interuniversitaire au Maroc, avec un impact significatif sur

73
l'évolution des programmes académiques, la recherche collaborative et l'expérience des
étudiants. Fondé en 2014, le CUMES est devenu un modèle de succès en matière de
consortiums universitaires, en stimulant la coopération entre diverses institutions et en
favorisant l'excellence dans l'enseignement et la recherche.

• La Collaboration Interuniversitaire

Au cœur de la mission du CUMES réside la promotion de la collaboration interuniversitaire.


Plusieurs universités marocaines de premier plan, telles que l'Université Mohammed V de
Rabat, l'Université Hassan II de Casablanca et l'Université Ibn Tofail de Kenitra, sont membres
du consortium. Le CUMES a établi un modèle de travail permettant à ces institutions de
collaborer sur des projets de recherche multidisciplinaires, d'élaborer des programmes de
formation conjoints et de faciliter les échanges académiques.

• La Recherche Collaborative de Pointe

Le CUMES a considérablement renforcé la recherche collaborative au Maroc en rassemblant


des chercheurs de différentes disciplines et institutions. Les projets de recherche
interuniversitaires couvrent un large éventail de domaines, de l'énergie renouvelable à la santé
publique en passant par les sciences humaines. La collaboration entre chercheurs permet
d'accéder à des ressources et à des expertises variées, contribuant ainsi à la production de
recherches novatrices et de qualité supérieure.

• Programmes de Formation Interuniversitaires

Les programmes de formation interuniversitaires constituent une réalisation majeure du


CUMES. En collaborant pour concevoir et offrir des cursus conjoints, les universités membres
élargissent l'éventail des options éducatives disponibles pour les étudiants. Par exemple, des
programmes de master et de doctorat interuniversitaires ont été mis en place, offrant aux
étudiants la possibilité de bénéficier des ressources combinées de plusieurs institutions et
d'acquérir une expertise diversifiée.

• L'Impact sur l'Expérience Étudiante

Le CUMES enrichit également l'expérience des étudiants en facilitant les échanges et les
mobilités académiques entre les institutions membres. Les étudiants ont l'opportunité de suivre
des cours dans différentes universités, de participer à des projets de recherche collaboratifs et
de développer un réseau professionnel étendu. Cette expérience interuniversitaire contribue à
préparer les étudiants à devenir des citoyens du monde, capables de s'adapter à des
environnements variés.
74
2) Les Partenariats Internationaux : Ouvrir les Portes vers le Monde

À l'ère de la mondialisation et de l'interconnexion, les universités marocaines reconnaissent


l'importance cruciale des partenariats internationaux pour élargir leurs horizons, enrichir les
expériences éducatives et stimuler l'innovation. Les collaborations avec des institutions
étrangères de renom offrent aux universités marocaines une opportunité de renforcer leurs
programmes, de favoriser les échanges culturels et académiques et de s'aligner sur les meilleures
pratiques mondiales. Cette section explore en détail comment les partenariats internationaux
contribuent à ouvrir les portes vers le monde pour les universités marocaines, en illustrant ces
concepts à travers des exemples concrets.

• S'élever Ensemble : Le Pouvoir des Partenariats Internationaux

Les partenariats internationaux permettent aux universités marocaines d'accéder à des


ressources, des compétences et des perspectives mondiales, créant ainsi un environnement
propice à l'excellence académique et à l'innovation. En collaborant avec des institutions
étrangères de premier plan, les universités marocaines ont l'opportunité de combiner leurs
forces pour résoudre des problèmes complexes et pour repousser les limites de la recherche et
de l'éducation.

• L'Échange de Connaissances et de Compétences

Les partenariats internationaux facilitent l'échange de connaissances et de compétences entre


les universités. Les programmes d'échange d'étudiants et de professeurs permettent aux
participants de découvrir de nouvelles méthodes d'enseignement, de partager des pratiques
exemplaires et d'acquérir une perspective mondiale. Les collaborations en matière de recherche
offrent également la possibilité d'explorer de nouveaux domaines et de repousser les frontières
de la connaissance.

• Exemple Concret : Programmes de Double Diplôme

Les programmes de double diplôme sont un exemple concret de la manière dont les
partenariats internationaux enrichissent l'expérience éducative des étudiants marocains. Des
universités marocaines s'associent à des institutions étrangères pour offrir des programmes de
double diplôme dans des domaines variés tels que l'ingénierie, la gestion et les sciences sociales.
Ces programmes offrent aux étudiants l'opportunité d'obtenir des diplômes de deux institutions,
renforçant ainsi leur profil international et leur ouvrant des opportunités de carrière globales.

• Élargir les Perspectives Culturelles

75
Les partenariats internationaux offrent aux étudiants et aux professeurs l'occasion d'interagir
avec des personnes d'autres cultures et d'autres horizons. Cette expérience favorise la
compréhension interculturelle, la tolérance et l'ouverture d'esprit. Les universités marocaines
accueillent des étudiants et des professeurs étrangers, créant ainsi des campus multiculturels
qui enrichissent l'environnement éducatif.

Les partenariats internationaux représentent un pont vital entre les universités marocaines et
le reste du monde. En s'associant à des institutions étrangères de renom, les universités
marocaines élargissent leurs horizons, renforcent leur qualité éducative et accélèrent
l'innovation. Ces partenariats offrent aux étudiants des opportunités internationales, favorisent
la diversité culturelle et positionnent les universités marocaines sur la scène mondiale de
l'enseignement supérieur.

3) L'Ouverture Géographique : Attirer des Étudiants et des Talents Internationaux

L'ouverture géographique des universités marocaines s'est avérée cruciale pour attirer des
étudiants et des talents internationaux. L'Université Internationale de Rabat (UIR) est un
exemple frappant de cette stratégie, offrant des programmes en anglais et accueillant des
étudiants de divers horizons culturels. De plus, l'Université Cadi Ayyad à Marrakech a mis en
œuvre une politique de recrutement de professeurs internationaux pour apporter une expertise
mondiale dans des domaines spécifiques.

L'ouverture géographique des universités marocaines constitue un pilier stratégique crucial


pour établir une présence mondiale, promouvoir la diversité culturelle et attirer des étudiants
ainsi que des talents internationaux. En élargissant leurs horizons au-delà des frontières
nationales, les universités marocaines créent des opportunités pour l'apprentissage interculturel,
la collaboration et l'innovation globale. Cette section explore en profondeur l'importance de
l'ouverture géographique pour les universités marocaines, en fournissant des exemples concrets
d'initiatives réussies.

• Créer un Environnement Multiculturel

L'ouverture géographique permet aux universités marocaines de créer un environnement


multiculturel dynamique, en attirant des étudiants et des professeurs du monde entier. Cela crée
une riche mosaïque d'expériences, de perspectives et de traditions, favorisant la compréhension
interculturelle et l'échange de connaissances à travers les frontières. Les étudiants locaux

76
bénéficient de la diversité culturelle sur leur campus, tandis que les étudiants étrangers
découvrent le Maroc et contribuent à la vie académique locale.

• La Quête de l'Excellence Académique

L'ouverture géographique renforce l'excellence académique en exposant les étudiants à des


méthodes d'enseignement et des approches éducatives variées. Les universités marocaines
attirent des professeurs internationaux réputés, ce qui ajoute une dimension mondiale à la
recherche et à l'enseignement. Les étudiants bénéficient ainsi d'une éducation diversifiée,
préparant mieux à l'évolution rapide du marché mondial du travail.

• Exemple Concret : Université Internationale de Rabat (UIR)

L'Université Internationale de Rabat (UIR) est un exemple emblématique de l'impact de


l'ouverture géographique. L'UIR offre des programmes en anglais, attirant ainsi des étudiants
internationaux désireux de poursuivre leurs études au Maroc. Cette ouverture linguistique
élargit la portée de l'université et crée un environnement où la diversité culturelle et académique
est célébrée. De plus, l'UIR accueille des conférenciers et des professeurs invités du monde
entier, stimulant la recherche et l'apprentissage de manière significative.

• Renforcer la Notoriété Internationale

L'ouverture géographique renforce également la notoriété internationale des universités


marocaines. En accueillant des conférences, des colloques et des événements internationaux,
les universités deviennent des acteurs importants sur la scène mondiale de l'enseignement
supérieur. Cela attire l'attention des chercheurs, des étudiants et des partenaires potentiels du
monde entier, renforçant ainsi la réputation et l'influence des institutions marocaines.

L'ouverture géographique est un vecteur de changement significatif pour les universités


marocaines, leur permettant de devenir des institutions mondiales de premier plan. En attirant
des étudiants et des talents internationaux, en créant des environnements multiculturels et en
favorisant l'échange interculturel, les universités marocaines sont en mesure de s'épanouir dans
un monde interconnecté. L'ouverture géographique renforce l'excellence académique,
l'innovation et la réputation des universités marocaines, les plaçant au cœur de l'évolution de
l'enseignement supérieur mondial.

Le Consortium Universitaire Marocain pour l'Enseignement Supérieur (CUMES) est un


exemple concret de l'impact positif des consortiums universitaires sur l'enseignement supérieur
au Maroc. En favorisant la collaboration interuniversitaire, la recherche collaborative et
l'innovation pédagogique, le CUMES contribue activement à l'amélioration de l'éducation et de
77
la recherche au Maroc, tout en renforçant la position du pays sur la scène internationale de
l'enseignement supérieur. Son modèle de succès inspire d'autres institutions à explorer les
avantages de la collaboration interinstitutionnelle pour stimuler l'excellence et l'innovation.

Conclusion

Les consortiums universitaires au Maroc incarnent l'esprit de collaboration et de synergie


qui est essentiel pour l'avenir de l'enseignement supérieur. Ils ont évolué pour devenir des
moteurs de recherche novatrice, de programmes académiques progressistes et d'échanges
interinstitutionnels fructueux. En facilitant la coopération entre universités, les consortiums
contribuent de manière significative à l'excellence académique et à l'innovation, consolidant
ainsi la position du Maroc sur la scène mondiale de l'enseignement supérieur.

78
Partie 2 :
Partie emPirique

79
Chapitre 1 : La digitalisation du système des universités
marocain
INTRODUCTION

Selon gavard perret et al 2008 la cohérence entre la méthodologie d’investigation la stratégie de


recherche et le positionnement épistémologique contribuer à la légitimité d’un projet de recherche par
ailleurs la pertinence générale de tout travail conceptuel ne peut être vérifiée qu’a travers une étude
empirique mettant en relief les concepts développes dans l’analyse théorique du sujet.

Cette deuxième partie consiste à apporter un habillage empirique à notre modèle conceptuel et à
développer des réflexions plus affinées et cadrées dans un contexte précis pour préparer notre passage à
l’analyse empirique le quatrième chapitre va définir le cadre épistémologique et méthodologie de la
recherche.

La posture épistémologique et un point de départ important pour notre réflexion dans la mesure où
elle permet d’apporter plus d’éclaircissements sur les questionnements poses initialement et sur la valeur
scientifique des résultats attendus et des données à collecter l’approche méthodologique dans le cadre
du même chapitre sera aussi analysée en présentant notre manière d’approcher le terrain.

Nous allons entamer l’étude qualitative exploratoire de notre recherche basée sur l’étude de sac et
réalisée par le biais des entretiens semi-directif l’objectif étant de comprendre le contexte de la recherche
tout en essayant d’affiner les variables du modèle de la recherche.

Enfin le dernière chapitre de notre thèse sera destiné à l’étude quantitative confirmatoire de la
recherche portant sur l’impact des composantes de l’écosystème universitaire entretenue sur
l’intention entreprenable des études celui-ci nous permettra de présenter le déroulement ainsi que
l’analyse descriptive de l’échantillon d‘enquête et d’établir l’analyse de la fiabilité des échelles de
mesure de la qualité du modèle structurel et de la validité des hypothèses de recherche.

Nous clôturons le dernière chapitre par l’interprétation des résultats de recherche en les situant par
rapport aux postulats théoriques de départ tout en faisant ressortir la particularité du contexte d’étude
aussi ledit chapitre sera dédié à l’élaboration des résultats de la phase qualitative et de la phase
quantitative de recherche.

Section 1 : université entrepreneurial –écosystème entrepreneurial

Aujourd’hui le succès des économies nationales et régionales dépend désormais de leur faculté à
produire l’innovation suite à un environnement marque par le développement de l’économie de la
connaissance en conséquence les mouvements encouragent désormais une relation étroite entre les

80
secteurs universitaire et industriel pour le développement de connaissances nouvelles et socialement
bénéfiques.

Dans ce cadre les universités sont appelées à repenser leurs structures et leurs fonctions en vue de
s’adapter à ces nouvelles exigences socio-économiques

Dans cette section nous présentons quelques études empiriques ayant traité l’évolution des missions de
l’université les factures de création et de développement de l’université entrepreneurial ainsi que le rôle
et la relation de cette dernière avec les acteurs de l’écosystème entrepreneurial.

1) Positionnement de notre recherche dans le champ de l’entrepreneuriat


Beaucoup de chercheurs ont mené une relaxions sur les facteurs qui poussent certaines
personnes à créer leur propre entreprise (Fayolle et degeorge 2012) en mettant l’accent sur
certains comportements (approche comportementale) traits psychologique et traits de
personnalité (approche descriptive ) qui différencient les entrepreneurs des autres individus
(green berger et sexto 1988gartner 1990)

Pour comprendre les origines du comportement entrepreneuriale il s’avère nécessaire de ce


positionner en amont de cet acte afin de savoir la démarche qu’adopte individu pour développer
ledit comportement situe préalablement à la phase du démarrage de l’entreprise.

L’objectif étant d’analyser l’évolution des facteurs antérieurs qui sont l’origine du
comportement entrepreneurial (tounes 2003)

L’intention entrepreneuriale constitue une partie intégrante du processus entrepreneurial elle


a une place cruciale dans la décision de lancer ne entreprise (linan et Chen 2009) étant donne
son caractère prédictif ce terme a été mobilisé par de nombreux chercheurs (kieger et carsrud
1993)

Ce chapitre est un préalable au développement de notre travail de cherche il permet de


présenter d’abord les différentes définitions approches et conception apportées par littérateur à
la notion de l’entrepreneuriat dans un deuxième temps nous tenterons de clarifier le concept de
l’intention entrepreneuriale et son positionnement dans le processus entrepreneuriale enfin nous
évoquerons les différents modèles théoriques de l’intention entrepreneuriale ces éléments
permettront une meilleur compréhension des concepts majeurs de notre recherche à savoir
l’entrepreneuriat et l’intention entrepreneuriale.

Section 1 : Entrepreneuriat : Définition, approches et conceptions

Les années 1980 allaient voir apparaitre l’éclatement du domaine de l’entrepreneuriat vers
la quasi-totalité des disciplines des science humaines deux événement ont marqué cette

81
transition à savoir la publication d’une première encyclopédie sur l’état des connaissances dans
le domaine (Kent sexton et vesper1982)et la tenue d’un première grand colloque annuel réservé
à l recherche dans cette nouvelle discipline soit celui de babson (Fillion 1991)

Au début l’entrepreneuriat a été défini par les économistes comme étant un phénomène utile
pour mieux comprendre le développement économique en effet l’approche fonctionnelle des
économistes a été l’origine historique de l’entrepreneuriat et ell a pris forme dans les premiers
écrits de théoriciens économique notamment Cantillon(1755) qui a présenté la fonction de
l’entrepreneur et son importance dans le développement économique puis Say (1803) qui a
associe l’entrepreneur à l’innovation en le voyant comme un agent de changement ensuite
schumpeter (1954) qui a stipulé que l’action innovatrice de l’entrepreneur est l’élément central
du développement économique.

A partir du début des années 1990 la communauté des chercheurs s’est engagé dans une
discussion importante sur la critique des approches axées sur les traits de personnalité (approche
descriptive) et celles axes sur le comportement (approche comportementale)

Selon Gartner (1990) il est essentiel de s’ouvrir à de nouvelles perspectives de recherche qui
tiement compte de la nature dynamique de l’entrepreneuriat

De leur coté stevenson et jarillo (1990) ont introduit les limites d’explication d’un
comportement complexe comme l’entrepreneuriat en se basant seulement sur les traits
psychologiques ou sociologiques.

De ce fait, les recherche dans le domaine de l’entrepreneuriat se focalisent moins sur


l’entrepreneur et ses attributs de personnalité que sur le processus entrepreneurial (carter gertner
et reynolds1996)

Dans cette section nous proposants d’aborder en première lieu les principales définitions de
l’entrepreneuriat et de l’entrepreneur issues de la littérature ensuite nous analysons les trois
principales approches de l’entrepreneuriat a savoir : l’approche fonctionnelle l’approche
individu et l’approche processus et enfin nous terminions avec les deux conceptions majeurs de
l’entrepreneuriat.

1-I Définition de l’entrepreneuriat et de l’entrepreneur

1. Définition de l’entrepreneuriat

Plusieurs définitions ont été données au concept de l’entrepreneuriat par des auteurs relèvent
de différents chams disciplinaires en effet il ya des auteurs qui considèrent que l’entrepreneuriat

82
est un processus dynamique qui génère des richesse supplémentaires certains auteurs stipulent
que celui-ci désigne une attitude qui pousse l’individu.

Tableau 1 :

Auteur(s) Définition de l’entrepreneur


Ces auteurs considèrent la notion de l’entrepreneuriat comme un
processus dynamique qui complique la production de richesse
parlementaire.
Pour valoriser un bien ou un service ce sont les personnes qui
acceptent de prendre des risques financière de temps et ou
professionnel afin de créer la richesse.
Selon cet auteur le domine de l’entrepreneuriat étude les activités
des entrepreneurs leurs caractéristiques les effet économiques et
sociaux de leur comportement et les formes d’accompagnement
qui leur sont apportes pour faciliter leur activité entrepreneuriale.
Cet auteur considéré que l’entrepreneuriat est un phénomène trop
complexe pour être réduit à une simple définition et son
intelligibilité nécessite une modélisation.
Cet auteur a défini l’entrepreneuriat en tant qu’un champ de
recherche basé sur trois niveaux d’étude : l’entrepreneur , l’action
et le contexte entrepreneurial .

Ces auteurs considèrent que l’entrepreneuriat est une initiative


portée par un individu en vue de construire ou de saisir une
opportunité d’affaires et dont le profit n’est pas forcement d’ordre
pécuniaire.
Ceci a travers l’impulsion d’une organisation qui peut faire naitre
une ou plusieurs entités et qui crée une nouvelle valeur pour les
parties prenantes concernées par le projet.
Cet auteur précise que l’entrepreneurial reflète une mentalité et
ou une attitude qui pousse l’individu à s’engager dans une
nouvelle affaires à mobiliser les moyen nécessaire et assumer les
risques de cette aventure.

83
Cet auteur considéré que l’entrepreneuriat est l’étude scientifique
du processus de détection d’évaluation et d’exploitation des
opportunités de création de nouveaux produits et services.
2. Définition de l’entrepreneur :

Dans la littérature les économistes ont essayé de définir le concept de l’entrepreneur sa


fonction et son rôle dans l’économie en effet il ya des auteurs qui considèrent que l’entrepreneur
est un preneur de risque certains auteurs stipulent que celui-ci est l’agent principal de la
production tandis qu’il ya d’autres auteurs qui estiment que l’entrepreneur est un acteur de
l’innovation ces différentes significations sont récapitulées dans le tableau ci-après :

Tableau 2 : Récapitulatif de quelques définition de l’entrepreneur dans la littérateur.

Auteur(s) Définition de l’entrepreneur


Cantillon (1755) Cet auteur estime que l’entrepreneur est un preneur de risque
c'est-à-dire qu’il doit disposer d’une capacité de saisie des
opportunités d’affaires en vue de réaliser un profit tout en
assumant les risques y afférents.
Say(1803) Cet auteur considéré que l’entrepreneur est l’agent principal de la
production il s’est intéressé aux activités de l’entrepreneur et il
est le première à savoir déterminé les caractéristiques et le profil
de ce dernier d’après lui l’entrepreneur doit diriger et organiser
d’une part et prendre des risque d’autre part constituant les deux
principales caractéristiques de l’activité d’un entrepreneur.
Say place l’entrepreneur au centre du processus économique de
cette façon il est évident que la croissance de l’économie dépend
de l’émergence de nouvelles entreprises de plus l’entrepreneur est
perçu par lui comme un agent économique dynamique et
rationnel qui assure véritablement l’équilibre économique.
Schumpeter (1954) Cet auteur considéré que l’entrepreneur n’est pas simplement un
créateur d’entreprise mais celui qui introduit et ………
l’innovation c'est-à-dire un acteur de l’innovation
A cet effet il est capable de transformer une idée ou une invention
en une innovation réussie en outre il estime que grâce aux
initiatives et à la prise de risque l’entrepreneur apporté un
changement essentiel à l’entreprise.

84
Mc Clelland (1998) Cet auteur considéré que l’entrepreneur est un individu qui
contrôle une production qui ne sera pas consommée par lui-même

1-II Approches de l’entrepreneuriat

On distingue trois approches majeures de l’entrepreneuriat à savoir : l’approche fonctionnelles


l’approche individu et l’approche processus.

1. Approche fonctionnelle

L’approche fonctionnelle de l’entrepreneuriat se concentre sur les résultats de


l’entrepreneuriat et prêté attention aux actions de l’entrepreneur et à son rôle dans la création
des systèmes économiques (fayolle2002) a ce niveau les activités de recherche se concentrent
sur trois paradigmes opportunité d’affaires innovations et création de valeur .

Cette approche adhère ainsi à la tradition schumpetérienne qui considéré l’entrepreneur


comme un agent de changement ayant un rôle clé dans la croissance de l’économie.

De ce fait il prend des risques pour grandir par exemple en crean de nouvelles combinaisons
productives et l’entreprise est vue comme une dynamique de réalisation de ces nouvelles
combinaisons par conséquent l dynamique d’innovation est celle qui anime l’entrepreneuriat.

2. Approche individu :

Cette approche centrée sur l’individu également appelée approche par les attributs ou
approche comportementale est apparue dans les années 1970 en identifiant les traits de
personnalité de l’entrepreneur et en s’appuyant sur les apports de la psychologie elle a tenté de
développer ses compétences et ses caractéristiques personnelles.

Mc clelland (1998) est lme première chercheur incarnant cette approche psychologique pour
li la principale caractéristique des entrepreneurs est le besoin d’accomplissement.

Dans cette approche il s’agit de répondre aux questions suivantes : qui est l’entrepreneur §
être entrepreneur relève t-il de l’inné ou de l’acquis ? Existe-t-il un instinct entrepreneurial ?
Comment l’entrepreneur agit-il pour créer une entrepris ?

3. approche processus :

L’approche par processus développée à partir des années 1990 est une approche dynamique
qui s’intéressé aux phénomènes évolutifs et privilégie une vision plus large de l’entrepreneuriat
par opposition aux approches descriptives et comportementales.

85
Cette méthode ne se concentre pas sur les caractéristiques de la personnalité d’entrepreneur
mais plutôt sur l’activité dans laquelle l’entrepreneur s’engage dans le cadre du processus
entrepreneurial

A cet effet cette approche est orientée vers les actions que l’entrepreneur devra envisage pour
la concrétisation de son projet d’entreprise et ce travers la description des étapes de création et
de reprise des entreprises et des organisations

Ce processus entrepreneurial est conçu dans le cadre d’une approche systématique qui
abonde trois domaines (schwartz 1992)

❖ Expliquer le caractère ontologique de l’objet


❖ Comprendre l’évolution et les mécanismes des systèmes
❖ Agir et évaluer l’impact de l’approche systémique sur l’intervention dans les systèmes
humains sociaux et écologiques (moussa-mouloungui 2012)

Dans ce cadre Gartner 1985 estime que l’entrepreneuriat n’est rien d’autre qu’un phénomène
consistant à créer et à organiser de nouvelles organisations.

Fayolle 2002 quant à lui évoque que l’étude des processus est abordée dans divers travaux
dans le domaine d’entrepreneuriat

Les différentes thématiques liées à l’entrepreneuriat telles que l’entrepreneuriat familial. la


reprise d’entreprise l’entrepreneuriat féminin l’entrepreneuriat ethnique le mentorat d’affaires
etc. intéressent les recherches associées à cette approche.

Ces études s’organisent autour de quatre grands paradigmes : le paradigme de la création


organisationnelle le paradigme de l’opportunité d’affaires le paradigme de la création de valeur
et le paradigme de l’innovation (moussa- moulougui 2012)

1-III Conceptions de l’entrepreneuriat

Nous présentons dans ce qui suit les deux conceptions majeures de l’entrepreneuriat à
savoir : la conception de l’entrepreneuriat selon des paradigmes (Fayolle & verstraete 2005) et
la conception de l’entrepreneuriat selon des registres et des dimensions (fayolle2003) .

1. conception de l’entrepreneuriat selon des paradigmes (Fayolle & verstraete 2005)

Selon Fayolle & Verstraet un paradigme représente une construction théorique à laquelle
adhère une partie significative des chercheurs qui partagent le point de vue proposé par le
paradigme (Fayolle & verstraete 2005)

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Ces auteurs ont classé les différentes définitions de l’entrepreneuriat proposées dans la
littérature selon quatre grands paradigmes selon cette conception l’entrepreneuriat permet de
détecter des opportunités de créer des entreprises de générer de la valeur et d’innover.

Les 4 paradigmes se présentent comme suit :

❖ Paradigme de l’opportunité

Selon ce courant de pensée l’entrepreneuriat est défini comme étant la recherche des
opportunités et la détection des occasions d’affaires génératrices de la chaleur.

L’opportunité signifie une occasion d’affaire génératrice de valeur et les tenants de ce


paradigme associent le plus souvent l’opportunité d’affaire à l’aspect financier ou commercial.

Fillion 1988 considéré que l’entrepreneur est une personne détenant une capacité à se fixer
et à atteindre des objectifs, et qui maintient un niveau élevé de sensibilité en vue de déceler des
occasions d’affaires.

S’inscrivant dans ce paradigme, Shane et venkataraman (2000) définissent l’entrepreneuriat


comme étant la capacité à repérer des opportunités d’affaires et à les exploiter. Par ailleurs
bygrave et Hofer concilient le paradigme de l’opportunité à celui de la création d’une entité
mais leur propos porte sur l’entrepreneur plus que sur l’entrepreneuriat.

❖ Paradigme de création d’organisation ou d’émergence organisationnelle

Cette école de pensée définit l’entrepreneuriat comme la capacité de transformer des rêvés
en actions en démarrant une entreprise ou une organisation (Collins et Moore, 1964).

Cartner 1985 à réfléchi à l’idée d’émergence organisationnelle il repend que le phénomène


de l’entrepreneuriat favorise une relation symbiotique entre le propriétaire de l’entreprise et
l’organisation.

De son coté Schumpeter considère que l’entrepreneur crée une organisation ou plus
précisément de nouvelles combinaisons qui se conforment à une forme innovante qui
permettent à la fois une étude de marché et la création d’une organisation bygrave et Hofer
considèrent que l’organisation est nécessaire pour exploiter l’opportunité.

❖ Paradigme de création de valeur .

D’après Gartner & Shae 1995 l’entrepreneuriat et ladé valeur sont deux notions difficilement
dissociables en effet les études empiriques ont identifié la création de valeur en tant qu’un thème
central de l’entrepreneuriat.

87
De son bruyat 1993 considère que le temps de l’entrepreneuriat s’inscrit dans le cadre d’une
relation dialogue individu/création de valeur. Ainsi l’individu est une condition indispensable
pour la création de valeur selon cette école de pensée le concept de création de valeur est défini
en se référent aux bases classiques des sciences économiques la valeur est le prix auquel l’objet
peut être échangé et vendu (bruyat.2001)

Cependant les travaux en cours dépassent le sens marchand de la valeur ce dernier à une
connotation sociale dans l’entrepreneuriat solidaire « sans pour autant omettre les engagements
financiers qui ne manquent pas d’exiger les parties prenants « (bonder et rispol2003)

❖ Paradigme de l’innovation

L’entrepreneuriat et l’innovation sont étroitement lies étant donnée que la créativité est
parfois considérée à l’origine de l’entrepreneuriat (brazeal et Hebert 1999) selon Verstraet 2003
des qu’un entrepreneur est satisfait de ses réalisations il perd son statut d’entrepreneur par
conséquent l’innovation joue un rôle important et fait des chefs d’entreprise des moteurs de la
croissance économique.

Les entrepreneurs doivent rechercher des sources d’innovation des changements et des
opportunités que d’autres manquent ils doivent également comprendre appliquer et maitrise les
outils les processus et les principes nécessaires pour mettre en œuvre des innovations avec les
meilleurs chances de succès (Fayolle 2003 p30)

Figure 3 : représentation des quatre paradigmes de l’entrepreneuriat et de leurs liens

Paradigme de Paradigme de
l’entrepreneuriat l’entrepreneuriat

Paradigme de Paradigme de
l’entrepreneuriat l’entrepreneuriat
Verstraet & Fayolle (2005) ont mis en évidence six liens (figure 1) entre les quatre paradigmes
de l’entrepreneuriat comme suit :

Lien1 : pour exploiter une opportunité d’affaires il convient d’une façon ou d’une autre de
s’organiser.

Lien2 : la pérennité d’une organisation est tributaire de la valeur qu’elle fournit à ses parties
prenantes appelée la valeur attendue .

Lien3 : l’innovation est l’origine de l’importance la valeur apportée qu’elle soit


organisationnelle technique ou commerciale.

88
Lien4 : une innovation peut concerner la construction d’une opportunité mise sur le marche la
fourniture d’un nouveau produit ou service ou l’apparition d’une nouvelle organisation au sein
du marché ou du secteur.

Lien5 : l’exploitation d’une innovation, nécessite une organisation préalable en vue de favoriser
les interactions créatives.

Lien6 : une opportunité est exploitée lorsqu’elle est perçue comme susceptible de dégager de
la valeur au moins pour celui qui l’a identifiée.

2. conception de l’entrepreneuriat selon des registres et des dimensions (Fayolle 2003).

Fayolle 2003 inscrit l’entrepreneuriat dans des registres et des dimensions sa conception met
l’accent sur l’état d’esprit et présente l’entrepreneuriat comme un domaine de formation.

Cet auteur considère que le concept d’entrepreneuriat est relié à trois registres différents à savoir
l’état d’esprit les comportements et les situations et touche deux dimensions qui sont la
dimension individuelle et la dimension collective.

Les trois registres se présentent comme suit :

❖ L’état d’esprit : la caractérisation de l’état d’esprit d’un individu se fait à travers des
valeurs telles que la prise de risque les attitudes et les motivations qui peuvent être
innées ou acquises via la famille le milieu social et l’école.
❖ Les comportements : les comportements individuels et collectifs concernent la prise
de risque la détection des opportunités la résolution des problèmes de management et le
travail en équipe qui sont utiles pour l’activité entrepreneuriale.
❖ Les situations : les situations entrepreneuriales peuvent concerner laeation d’entreprise
la reprise d’entreprise ou d’activité la création d’entreprise en franchise ou la création
d’activités.

En conclusion le terme entrepreneuriat n’a pas réussi à faire un consensus sur sa définition le
seul consensus qui peut être envisage dans sa délimitation sémantique et conceptuelle est
justement de reconnaitre qu’il ne peut y avoir de consensus.

1- III- problématiques relevées par l’entrepreneuriat.

Fayolle (2003) distingue trois problématiques génériques dans le champ de l’entrepreneuriat


qui s’interpénètrent et s’enrichissent mutuellement elles se présentent comme suit :

❖ L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social concerne les effets et les
résultats de l’activité entrepreneuriale.
89
❖ L’entrepreneuriat en tant que phénomène de recherche s’intéressé aux comportements
individuels et/ou organisationnels utilises dans le processus d’identification et de saisie
des opportunités.
❖ L’entrepreneuriat comme phénomène d’éducation : centré sur les enseignements et
les connaissances particuliers nécessaires à la création d’entreprise et basé sur des
comportements bien choisi.

2) Facteurs de création et de développement de l’université entrepreneurial


Gjerding et al 2006 ont mené une recherche visant à évaluer l’esprit d’entreprise au sein de
quatre universités membres de L’ECIU européen consortium of innovative universités en se
référant aux vingt pratiques de mesures de l’esprit d’entreprise d’une université définies par
Burton clark.

Ces auteurs ont constaté que les pratiques précitées sont adoptées avec des degrés divers et
de façon assez peu systématique au sein des universités étudies en effet chaque université
recourt à telle ou telle pratique en fonction de ses ambitions.

Par ailleurs Gjerding at al 2006 ont recommandé l’adoption facilitée de l’esprit d’entreprise
dans l’université selon un approche descendante.

Dans leur travail de recherche Meyers & pruthi 2011 ont proposé un plan d’actions
permettent de créer un changement culturel et de s’orienter vers l’université entrepreneurial
présente comme suit :

❖ Recrutement des professeurs appropries engages dans des activités au-delà de la


recherche et de l’enseignement : il est nécessaire de recruter des entrepreneurs
académiques ayant des publications qui envisagent avoir une position hiérarchique à
l’université et disposant d’une formation et d’une expérience dans le monde des affaires.
❖ Développent des liens avec l’industrie : le développement d’une interface université
industrie peut prendre plusieurs formes parrainage des projets de recherche création de
firmes à des fins de commercialisation de la recherche aide financière & mises à
disposition des services de consulting au profit des laboratoires de recherche et des
chercheurs individuels pour faciliter le brevetage et l’exploitation commerciale des
connaissances et des résultats de la recherche provenant des universités.
❖ Création d’une structure d’incitation appropriée : il est impératif de créer un système de
récompenses et d’incitation appropries d’ajuster les axes d’études et d’allouer des budgets à la
recherche l’objectif étant de motiver les professeurs et les étudiants à resauter avec les acteurs
du monde d’affaires, et d’approcher ainsi le monde universitaire avec le secteur industriel.

90
3) La relation entre université entrepreneurial et l’écosystème entrepreneurial
a. L’impact de l’écosystème entrepreneurial sur l’université entrepreneuriale.

D’après Etzkowitz 2013 plus l’écosystème est dynamique moins il y a de pression sur l’université
pour qu’elle soit plus entrepreneuriale.

Par ailleurs fuste rat al 2019 ont souligné que la promotion de l’écosystème entrepreneurial de
l’université améliore la transmission des connaissances et aide à créer des spin-off qui à leur tour vont
renforcer l’écosystème entrepreneurial plus global.

Le succès entrepreneurial de l’université dépend de la promotion d’un écosystème de l’innovation et


de l’entrepreneuriat et de la participation de toutes les parties prenantes internes et externes (de Jager et
al 2017).

Selon Centobeli et al 2019 l’environnement interne d’un universit2 pourrait avoir plus d’impact sur
sa performance entrepreneuriale que l’environnement externe.

D’un autre coté la stimulation de l’implication des parties prenantes afin de créer une intelligence
collective pourrait aider l’université à réaliser sa troisième mission secundo et al 2016).

Les politiques favorisant la capacité de transfert de technologie des universités dans certains pays
émergents commencent à prendre en compte le perspectif écosystème (ranga et etzkowitz 2015.)

b. Rôle de l’université entrepreneurial dans l’écosystème entrepreneurial

L’université entrepreneuriale est un acteur clé de l’écosystème entrepreneuriale et joue le rôle


d’institution d’ancrage (culkin 2016)

La troisième mission de l’université entrepreneuriale (après la recherche et la formation) passe par


le réseautage la collaboration et la durabilité ces dernières constituent des ponts en commun avec le
perspectif écosystème entrepreneurial (Frondizi et al 2019) par ailleurs centobeli et al 2019 ont souligné
que le développement entrepreneurial de l’université aurait un impact favorable sur les écosystèmes
d’innovation.

Korzhenevskaya 2014 a conduit une permettant d’étudier la contribution socio-économique des


universités entrepreneurial dans la formation des pôles d’innovation en Russie celles-ci sont capables
de générer de nouvelle technologie et des produits innovants et s’être ainsi une source des innovations
institutionnelles organisationnelles culturels et communicationnelles utiles pour le monde des affaires.

c. Collaboration université industrie

Dans plusieurs domaines dont l’ingénierie la collaboration université industrie est encore limitée
selon reddy2012 de plus cet auteur pense qu’une meilleure collaboration industrie université n’est pas
une solution miracle pour corriger tous les défauts de l’industrie

91
Cet auteur souligne qu’a l’exception de quelques exemples anecdotiques aucune étude n’a montré
que les collaborations université industrie ou les politiques visant à promouvoir une telle coopération
comme la mise en place de parcs scientifiques ont entrainé des gains économiques appréciables au
niveau régional ou national d’après ranga et etzkowitz 2015 les politiques gouvermentales peuvent avoir
un bon impact sur la coopération université industrie cette coopération s’inspire des expériences
américaines et britanniques mais d’adapte au contexte local.

Van Stijn et al 2018 ont exploré le concept d’interaction université Start Up (IUSU) en tant qu’une
source de diffusion des connaissances et de l’innovation pour cela les auteurs se sont basé sur la
littérature en lien avec 3 grands mécanismes l’éducation le soutien aux nouvelles entreprises et
l’interaction université industrie ils soutiennent que ces trois mécanismes sont pertinents pour la
compréhension du processus d’interaction université Start Up.

Sur le plan empirique la technique de collecte des données s’est basée sur 36 entretien effectues avec
des représentants des start-ups opérants dans le domaine des technologie propres ainsi que d’autres
experts tels que des accélérateurs et des incubateurs dans la région de boston Massachusetts États-Unis
connus également sous le nom de route 128 les auteurs ont déduit que le processus IUSU est largement
basé sur les ressources intangibles et que les ressources transfères par les université aux start-ups
concernent principalement l’organisation et le développement des produits et à titre réduit le
développement des marches par ailleurs les université peuvent renforcer leurs programmes d’éducation
en entrepreneuriat et la réalisation des objectifs de la transmission des connaissances à travers le
processus (IUSUS) van Stijn et al 2017)

Van Stijn et al 2017 considèrent que les universités fortement orientées vers la recherche
fondamentale bénéficient moins d’apports du processus de l’IUSU que les universités diversifiées ou
ayant un focus important sur l’enseignement et la mobilisation des connaissances à ce titre les résultats
de cette recherche donnent un aperçu sur les motifs permettant aux décideurs politiques et aux
universités de promouvoir l’utilisation des connaissances par le processus de l’IUSU

La reconnaissance substantielle des collaborations université é industrie U-I comme étant un


promoteur du progrès économique de l’innovation et de la compétitivité a favorise un engagement de
recherche continu skute et al 2017 ont conduit une revue bibliométrique de la littérature afin d’examiner
l’évolution de ce champ sur le terrain et d(identifier les principaux modèles émergents ceci en utilisant
la Co-citation technique d’analyse et le couplage bibliographique pour analyser l’ensemble des
publication relatives aux collaborations universités industrie.

Les résultats indiquent que la recherche sur les collaborations u-i peut être systématiquement
regroupe et résulte d’un écosystème interconnecte compose de trois niveaux individuels organisationnel
et institutionnel

En se basant sur ces résultats et en utilisant une analyse qualitative du contenu des publications
regroupes cette recherche élabore un programme de recherche qui encourage à mener de futures
92
enquêtes sur les caractéristiques négligées des collaborations u-i leurs contextes leurs étapes ainsi que
sur leurs rôles à tous les niveaux d’analyse.

Kaklauskas et al 2018 considèrent que le développement d’un système d’évaluation des partenariats
université industrie SPUI est nécessaire pour les universités souhaitant renforcer leurs liens avec les
entreprises ils ont analysé cette approche sur un trois niveaux

❖ Micro-niveau : recherche et performance de l’innovation capacité de transfert & d’absorption


et développement technologique.
❖ Méso-niveau : arrangements institutionnels réseaux de communication et règles locales.
❖ Macro niveau : offre et demande règlementations financement taxes culture traditions marche
climat politique démographique et technologie.

Choi & Markham 2019 se sont intéressés à la manière dont industrie et les universités peuvent coopérer
pour préparer les étudiants à la pensée entrepreneuriale pour cela ils se sont bases sur une littérature
extensive des rapports et des entretiens approfondis effectues avec 28 personnes sélectionnées auprès
des agences gouvernementales et de nombreux programmes dans plusieurs universités.

A cet égard chois & Markham 2019 ont souligné que la force de la formation à l’entrepreneuriat dans le
système d’innovation régional renforce l’aptitude d’innovation des entreprises et leurs performances.

d. Modèle de la triple hélice

En adoptant une approche méthodologique d’étude de cas unique pour illustrer et mettre en évidence
le jeu des compétences sotarauta and Heineken 2016 suggèrent qu’afin d’avoir un effet de levier
analytique sur le modèle de la triple helice il est important d’axer l’étude sur les compétences générales
requises pour l’interaction entre les principales sphères institutionnelles.

Pinto2017 a mis en exergue le changement institutionnel dans l’espace de la trigle hélice au Portugal
pour cela et afin d’illustrer les tension et les incohérences dans l’institutionnalisation du transfert de
connaissance cet auteur a adopter la théorie de l’acteur réseau comme base de sa recherche en s’appuyant
sur une étude de cas élargie d’un bureau académique de transfert de connaissance les université jouent
un rôle crucial dans la génération de connaissances scientifiques et les politiques orientées vers la
diffusion des connaissances à travers une vérité de mécanismes de soutien afin d’encourager
l’innovation. Pinto 2017

4) L’écosystème universitaire entrepreneuriale et intention entrepreneuriale


Etant donné que l’université est une partie intégrante de l’écosystème entrepreneuriale il s’avère
important s’intéresser à son orientation entrepreneuriale dans u cadre marque par des mutations
profondes et par un déficit de connaissances sur la compréhension des dimensions du lien entre
l’université de l’entrepreneuriat dans ce contexte des études ont montré que les organisation ayant une
orientation entrepreneuriale sont plus innovantes proactives et plus aptes à mettre en place des décision
dans des situation difficiles (Morris et Jones 1999)
93
Ce chapitre est structures en 3 sections la première section permet de mieux créer l’origine des
définitions et les principaux modèles de l’écosystème entrepreneurial tout en énonçant les résultats de
certaines études empiriques analysant les composantes et évolution des 3 types d’écosystème à savoir
l’écosystème entrepreneurial l’écosystème d’affaires et l’écosystème d’accompagnement
entrepreneurial.

Quant à la deuxième section celle-ci est dédiée à l’explication de la contribution de l’écosystème


universitaire dans la promotion de l’entrepreneuriat notamment à travers la mobilisation de certains
travaux de recherche traitant le lien entre l’université et l’entrepreneuriat ceci permet d’aboutir dans la
troisième section à la proposition d’un modèle conceptuel préliminaire de recherche et d’une synthèse
de recherche que nous allons vérifier leur validité sur terrain de recherche.

a. Origines définitions et modèles de l’écosystème entrepreneurial

Les notions d’écosystème naturel et d’écosystème d’affaires étaient les bases de l’émergence du
concept d’écosystème entrepreneurial par ailleurs les travaux les travaux dédiées spécifiquement à
l’écosystème entrepreneurial optent principalement pour sa caractérisation et pour la définition de ses
composantes.

Dans cette section, nous clarifions d’abord l’origine les principaux modèles théoriques et les acteurs
de l’écosystème entrepreneurial ensuite nous présentons quelques travaux de recherche en relation avec
l’écosystème entrepreneurial, l’écosystème d’affaires et l’écosystème d’accompagnement
entrepreneurial. L’objectif étant de comprendre toute la complexité et l’importance que représentent ces
écosystèmes pour le développement économique.

A. Origines du concept de l’écosystème entrepreneurial

Le terme écosystème a été mobilisé pour la première fois en biologie et visait à désigner un système
compose de toutes les espaces qui vivent dans un environnement particulier.

Dans le champ de l’entrepreneuriat le temps est terme est répondu sous le concept écosystème
entrepreneurial les idées autour de ce concept ont été développés dans les années 1980 et 1990 suite à
une évolution dans les études de l’entrepreneuriat d’une approche de recherche individualiste et
personnalisée vers l’intégration du rôle les forces sociales culturelles et économiques dans le processus
entrepreneurial (darkopouloi) 2006

Valdez j fut le premier ayant exploite le terme d’écosystème en 1998 dans son travail de recherche
afin d’expliquer le phénomène des startups cependant d’après malecki 2018 la recherche sur
l’écosystème entrepreneurial est apparue seulement dans les années 2000 et elle n’est devenue
dominante qu’à partir de 2016.

Certains chercheurs ont développé le concept de l’environnement entrepreneurial afin d’appréhender


l’impact des factures économiques et sociaux régionaux sur le processus entrepreneuriale (Aldrich et al
1989) actuellement l’écosystème entrepreneurial attire l’attention des chercheurs car plusieurs
94
recherches et travaux scientifiques ont traité cette thématique en outre ce terme fait l’objet de divers
études réalisées par des organismes internationaux s’intéressant à l’entrepreneuriat notamment le global
entrepreneurship and développement Institute GEDI)

B. Définition du concept de l’écosystème entrepreneurial

Selon Gueguen et al 2004 l’écosystème entrepreneurial est un ensemble d’interactions entre des
acteurs hétérogènes animes par le développement d’une ressource comme et d’une idéologie partagée
favorisant la croissance de compétences partagées Vogel 2013 le considère comme une communauté
interactive constitué d’acteurs et de facteurs qui cohabitent et communiquent entre eux au sein d’une
région géographique pour accompagner le développement de nouvelles entreprises.

L’écosystème entrepreneuriale peut être décrit de deux manières premièrement comme un réseau
localise d’acteurs et deuxièmement comme un réseau d’institution qui soutiennent les activités et les
intentions entrepreneuriales cet écosystème pris as son ensemble comprend.

Il est important de définir un système éducatif dynamique pour l’enseignement supérieur et


d’identifie les composantes stratégiques et opérationnelles qui peuvent soutenir sa mise en œuvre et sa
pertinence en conséquence ces auteurs ont identifié cinq facteurs cruciaux à tenir en compte lors de la
création d’un cadre d’éducation entrepreneuriale :

❖ Innovation et personnalisation de l’enseignement


❖ Concertation et mobilisation des acteurs internes à l’université
❖ Adaptation du projet pédagogique au contexte local
❖ Co-construction
❖ Vecteurs de stimulation

Section 2 : L’adoption des TICE dans les établissements de l’enseignement


du Maroc
1) TICE et enseignement supérieur : vers le E-learning

Plusieurs théories ont été développées pour expliquer la croissance économique, notamment la
théorie actuelle de la croissance économique, qui trouve ses racines dans les contributions de Solow et
Swan10 dans les années 1950.

Les principales contributions de ces théories consistent, en partie, dans l’introduction de l'éducation
et le remplacement de la vision limitée du capital en tant que stock physique par un concept plus large
qui inclut la connaissance et le stock de connaissances accumulées dans la nation ; on parle désormais
de capital humain, et le rôle de l'éducation est ainsi souligné.

10
Le modèle de Solow proposé en 1956 constitue le point de départ et la pierre angulaire de beaucoup
d’analyses et de modèles proposés par la suite.
95
Situé au sommet du système d'éducation et de formation, l'enseignement supérieur constitue l’un des
piliers du progrès du pays. Il est en charge de projets de développement de la jeunesse et de création de
connaissances, ainsi que de répondre aux enjeux et défis sociétaux11.

La nature de l’enseignement supérieur, la manière dont il est dispensé et le rôle des universités dans
la société et l’économie évoluent et continueront de changer de manière significative au cours de la
prochaine décennie. Les universités rivalisent à l’échelle mondiale pour attirer les étudiants, les
professeurs et les financements, et seules les universités qui restent pertinentes et investissent dans de
nouvelles capacités numériques bénéficieront de l’ère numérique actuelle.

La nature de l’enseignement supérieur, la manière dont il est dispensé et le rôle des universités dans
la société et l’économie évoluent et continueront de changer de manière significative au cours de la
prochaine décennie. Les universités rivalisent à l’échelle mondiale pour attirer les étudiants, les
professeurs et les financements, et seules les universités qui restent pertinentes et investissent dans de
nouvelles capacités numériques bénéficieront de l’ère numérique actuelle.

Cependant, les progrès de la technologie numérique ont eu un impact à long terme sur les structures
qui composent nos sociétés. L’enseignement, et notamment l’enseignement supérieur, n’échappe pas à
cette règle.

2) Pratiques pédagogiques innovantes dans l’enseignement supérieur

Lorsque les étudiants arrivent à l’université, ils sont confrontés à une variété de « styles pédagogiques
» auxquels ils sont confrontés, ce que Coulon (2005) qualifie de « rupture psychopédagogique ». Les
recherches sur les pratiques pédagogiques universitaires démontrent combien il est difficile pour les
étudiants de suivre les cours. Boyer et Coridian (2002), par exemple, identifient quelques points de
convergence entre les différentes interventions observées, qui sont pour la plupart des « monologues »
ou des « monologues expressifs » dans lesquels les élèves peinent (Altet, 1994).

Cependant, ce modèle pédagogique « traditionnel » et vraisemblablement couramment adopté par


les enseignants lors des cours magistraux, a fait l'objet de diverses critiques, dont certaines ont été jugées
" inadéquates " (Bireaud, 1990), voire " inadaptées " (Felouzis, 2003). Pour Bireaud (1990), le modèle
traditionnel qui devait être utilisé en théorie pour assurer la reproduction de la communauté scientifique
s'est détérioré et est de moins en moins adapté. Il s'est également efforcé de mettre en évidence les
nouvelles méthodes qui pourraient être utilisés par les enseignants, comme la pédagogie par objectifs
ou la pédagogie par projet.

Annoot et Fave-Bonnet (2004) estiment qu'une véritable transformation démocratique de


l'enseignement supérieur n'est réalisable que si des changements pédagogiques sont mis en œuvre, car
les enseignants ont souvent du mal à mettre en œuvre des pratiques pertinentes.

11
Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, 2018.
96
Paivandi (2012) partage ce point de vue en partie parce qu’il estime que pour éviter l’abandon
précoce, intégrer et assurer la réussite des étudiants, les universités doivent réfléchir à la pédagogie.

En effet, développé par les professeurs au cours de leur parcours académique et perçu favorablement
par eux, ce système permet non seulement aux auteurs de mettre en œuvre « une forme d’évaluation de
la qualité des pratiques pédagogiques de l’éducateur », mais contribue également de manière
significative à « développer une sensibilisation des enseignants aux pratiques pédagogiques.

Parmi les centres d'accompagnement en France figurent les " Structures d'Appui Universitaires de
Pédagogie" (SUP), dont le but est d'abord de promouvoir les innovations pédagogiques, puis d’assurer
la formation initiale et continue des enseignants du haut niveau, et enfin de "promouvoir la valeur de
l'enseignement et l'investissement éducatif.

3) Les nouvelles technologies pour une pédagogie innovantes


Les technologies pédagogiques sont en constante évolution. Cela s'explique en partie par le
développement des nouvelles technologies médiatiques, il est évident de voir, tout au long de l'histoire,
comment les technologies influencent l'éducation. Toutefois, le potentiel de la formation en ligne pour
l'apprentissage des adultes a fait l'objet de nombreuses discussions.

Ainsi, dernièrement, des initiatives e-Learning ont été lancées pour que le potentiel offert par la
formation en ligne devienne une réalité. Les établissements d'enseignement universitaires ont choisi et
mis en place des infrastructures pour soutenir l'apprentissage « Learning Management Systems (LMS),
Local Area Networks (LAN), Learning Management Content Systems (LMCS), and Virtual Learning
Environments (VLE) ». L'importance pour les apprenants de s'engager en ligne est de plus en plus
reconnue dans un monde numérique en réseau, riche en information (Finger & al. 2010 ; Kidd &
Keengwe, 2010).

La multiplication des nouveaux instruments (logiciels, matériels et réseaux) consacrés à la formation


sous licence payante ou libre « open source », dans le domaine de l'éducation, permettent aux
professionnels de la conception et du développement de créer et de construire des plateformes de
formation qui se basent sur des scénarios et approches théoriques (behaviorisme, cognitivisme,
construction, socioconstructivisme) (Ait Kaikai, 2014 ; Naji, 2014).

Pour répondre aux Principaux défis (tels que : l’amélioration de la qualité de la formation,
l’amélioration de la gouvernance du système, l’amélioration de l’employabilité des diplômés,
l’alignement sur les standards internationaux), l’Etat marocain est engagé dans un processus
d’intégration des TICE dans l’enseignement supérieur.

La feuille de route (2009-2013) s'articule autour de quatre axes majeurs : le développement des
infrastructures, la formation, le développement des ressources pédagogiques numériques et
l’amélioration des usages. Ce dernier axe, plus transversal et lié à la conduite du changement, est
d’assurer l’amélioration de la qualité des acquisitions et la poursuite du développement professionnel
des enseignants, ce qui aura un effet sur l’amélioration des compétences des étudiants.
97
L’usage des technologies de l’information et de la communication par les départements de
l’enseignement supérieur reste majoritairement constitué d’applications internes mal intégrées, moins
évolutives et insuffisamment couvertes sur le plan fonctionnel.

De nombreux projets et projets sont entrepris dans ce sens afin d’améliorer la qualité des technologies
de l'information existantes. Dans le monde académique notamment, un système ERP unifié et intégré
baptisé « APOGEE » (Application pour la Gestion des Inscriptions et des Etudiants) est en cours de mise
en place pour couvrir la majorité des activités des éléments clés des centres pilotes de Kénitra et de
Rabat.

Dans le secteur de l'enseignement supérieur privé, les universités ont lancé des projets de type ERP
en s'appuyant sur les concurrents d’APOGEE, comme le programme « KONOSYS ». Ces deux
programmes sont aujourd'hui les plus utilisés dans le secteur de l'enseignement supérieur au Maroc,
entrant dans la catégorie des programmes de gestion intégrée.

L'éducation supérieure au Maroc a connu une transformation significative au cours des dernières
décennies, en grande partie grâce à l'adoption croissante de technologies de pointe dans les universités
du pays. Les technologies sont devenues des outils essentiels pour améliorer l'enseignement, la
recherche et la gestion des universités marocaines. Cet article explore les types de technologies devenues
courantes dans les universités marocaines, en fournissant des exemples concrets de leur utilisation.

1. L'e-Learning

L'e-Learning est devenu omniprésent dans les universités marocaines, offrant aux étudiants des
opportunités d'apprentissage flexibles et accessibles. Des plateformes telles que Moodle et Google
Classroom sont couramment utilisées pour héberger des cours en ligne. Par exemple, l'Université
Mohammed V de Rabat a mis en place un système d'apprentissage en ligne pour ses étudiants, permettant
un accès à distance aux ressources pédagogiques, aux devoirs et aux évaluations.

2. Les MOOCs (Cours en Ligne Ouverts et Massifs)

Les MOOCs sont devenus populaires dans les universités marocaines, offrant une occasion d'accéder
à des cours en ligne de haute qualité proposés par des universités du monde entier. Les étudiants
marocains peuvent s'inscrire à des MOOCs sur des plateformes telles que Coursera, edX et Udemy. Par
exemple, l'Université Cadi Ayyad de Marrakech collabore avec des institutions internationales pour
offrir des MOOCs gratuits en sciences, en technologie et en langues étrangères.

3. Les Technologies de Collaboration

Les universités marocaines intègrent de plus en plus des outils de collaboration tels que Zoom,
Microsoft Teams et Slack. Ces outils facilitent la communication entre les étudiants et les enseignants,
en particulier dans un contexte d'apprentissage à distance. L'Université Hassan II de Casablanca utilise
Microsoft Teams pour organiser des séminaires en ligne et encourager la participation active des
étudiants.
98
4. La Réalité Virtuelle et Augmentée

La réalité virtuelle (RV) et augmentée (RA) sont utilisées dans l'enseignement et la recherche. Par
exemple, l'Université Al Akhawayn d'Ifrane utilise la réalité augmentée pour améliorer l'apprentissage
en laboratoire en permettant aux étudiants de visualiser des modèles 3D interactifs pour mieux
comprendre des concepts complexes.

5. Les Systèmes de Gestion de l'Apprentissage (SGA)

Les SGA, tels que Scolarix, sont devenus incontournables pour la gestion des informations
académiques, de l'inscription des étudiants à la diffusion des notes. Ces systèmes automatisent les tâches
administratives, libérant ainsi du temps pour les enseignants et les administrateurs. L'Université Ibn
Tofail de Kénitra a adopté Scolarix pour rationaliser ses opérations.

La digitalisation a apporté des changements significatifs dans le paysage éducatif marocain, et les
universités du pays n'ont pas été en reste. La transformation numérique a touché divers domaines et
processus au sein des universités marocaines, créant un environnement plus efficace, accessible et
innovant pour les étudiants et le personnel universitaire. Dans cet article, nous explorerons certains des
principaux domaines et processus qui ont été digitalisés dans les universités marocaines, en fournissant
des exemples concrets.

1. L'Enseignement en Ligne

L'un des domaines les plus évidents de la digitalisation dans les universités marocaines est
l'enseignement en ligne. Les institutions marocaines ont adopté des plates-formes d'apprentissage en
ligne, telles que Moodle et Google Classroom, pour offrir des cours et des ressources pédagogiques en
ligne. Ces plates-formes permettent aux étudiants d'accéder aux cours, aux devoirs et aux discussions
depuis n'importe où, favorisant ainsi la flexibilité et l'accessibilité de l'apprentissage. Par exemple,
l'Université Mohammed V de Rabat propose des cours en ligne pour ses étudiants, facilitant l'accès à
l'éducation à distance.

2. Gestion Administrative

La gestion administrative des universités marocaines a également été grandement améliorée grâce à
la digitalisation. Les systèmes de gestion de l'information académique et de la comptabilité ont été
informatisés pour rationaliser les processus. Par exemple, l'Université Hassan II de Casablanca a mis en
place un système de gestion intégré qui permet aux étudiants de s'inscrire en ligne, de consulter leurs
résultats et de payer leurs frais de scolarité via Internet, réduisant ainsi les files d'attente et les délais.

3. Bibliothèques Numériques

La numérisation des bibliothèques universitaires marocaines a permis aux étudiants et au corps


professoral d'accéder à une vaste quantité de ressources électroniques. Des plateformes telles que la
99
Bibliothèque Numérique Mondiale a rendu possible l'accès à des livres, des manuscrits et des documents
historiques en ligne. De plus, les universités marocaines ont numérisé leurs propres collections pour
offrir un accès à distance à des ressources académiques de qualité.

4. Systèmes de Gestion de l'Apprentissage (SGA)

Les universités marocaines utilisent des Systèmes de Gestion de l'Apprentissage (SGA) pour faciliter
l'administration et la diffusion de matériel pédagogique. Ces systèmes permettent aux enseignants de
télécharger des cours, des devoirs et des notes, tandis que les étudiants peuvent y accéder et soumettre
leurs travaux. Les SGA offrent également des outils de communication pour les discussions et les
échanges entre les étudiants et les enseignants.

5. Recherche Collaborative

La digitalisation a également transformé la recherche universitaire au Maroc. Les universités ont


développé des plateformes pour faciliter la collaboration entre les chercheurs, à la fois nationaux et
internationaux. Les portails de recherche en ligne et les outils de partage de données ont permis aux
universitaires de travailler sur des projets de recherche collaboratifs et d'accéder à des bases de données
mondiales pour leurs travaux.

En conclure que, les universités marocaines ont embrassé les technologies pour améliorer
l'enseignement et la recherche, ainsi que pour moderniser la gestion administrative. Les exemples cités
dans cet article illustrent comment le Maroc a su intégrer avec succès ces technologies dans le milieu
académique. Cependant, il est important de continuer à investir dans la formation des enseignants et des
étudiants pour tirer pleinement parti de ces outils technologiques et garantir une éducation de qualité
dans le pays.

La digitalisation a apporté des avantages considérables aux universités marocaines en améliorant


l'enseignement, la gestion administrative, l'accès aux ressources académiques, la recherche et la
collaboration. Les exemples cités ici ne représentent qu'une petite partie des nombreuses façons dont les
universités marocaines ont adopté la technologie pour améliorer leur fonctionnement et offrir une
éducation de qualité à leurs étudiants. La digitalisation continuera probablement à façonner l'avenir de
l'enseignement supérieur au Maroc en rendant l'éducation plus accessible et efficace.

100
4) Le Plan National d’Accélération de la Transformation de l’écosystème ESRI

Après plusieurs séances d’écoute et de consultation, le Plan national d’accélération de la


transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de
l’innovation, «Pacte Esri 2030», se voit officiellement lancé.

Placée sous le signe de «la capacitation, l’excellence et l’innovation», cette rentrée universitaire se
caractérise par le déploiement opérationnel de plusieurs chantiers prioritaires du PACTE ESRI-2030,
ayant trait aux dimensions pédagogique, scientifique et gouvernance de la nouvelle dynamique de
transformation dans laquelle est inscrite désormais l’université marocaine, a annoncé mercredi dernier
le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.

Le PACTE ESRI 2030 est axé sur un socle de valeurs fortes, permettant de mobiliser les acteurs et
les fédérer autour d’une vision commune partagée. Ces valeurs consacrent la transparence, l’éthique,
l’excellence, la résilience par la capacitation, l’équité et l’égalité des chances ainsi que l’ouverture.

Par ailleurs, plusieurs réformes sont annoncées cette année dans le milieu universitaire au Maroc
notamment en ce qui concerne les «Master» et les «Licence». Elles s’étendent également au parcours de
l’étudiant, y compris les activités pédagogiques, scientifiques, culturelles, artistiques et sportives, et
prévoit par ailleurs des doctorats nouvelle génération. Lors de cette rencontre, la tutelle a dévoilé les
données phares de cette rentrée. Il s’agit notamment de l’accroissement de l’effectif global des étudiants
de 6,8% pour totaliser près de 1,3 million d’étudiants «dont 94% relèvent du système public», de
l’extension et la diversification des filières de formation du cycle licence, en passant de 570 filières
accréditées une année auparavant à 1037 filières actuellement.

Orientations stratégiques et leviers

Le Pacte ESRI souligne l’importance du développement des partenariats nationaux et internationaux


(Growing by Network) et encourage les échanges d’expertises et mutations des infrastructures et des
efforts, la diversification des sources de financement et le développement de la coopération et des
relations de partenariats inter-pays pour accélérer la mise en œuvre du PACTE ESRI 2030

101
5) Les universités supérieures marocains en chiffres

Le système de l’université supérieure au Maroc, qui constitue le sommet du système d’éducation et


de formation, est l’un des piliers de la croissance du pays. Elle doit répondre aux problèmes et défis
sociétaux qui doivent être relevés dans une société mondialisée.

102
103
Figure 1 : Statistiques globales Universités Publiques 2022/2023

Les statistiques que vous avez fournies semblent être liées au domaine de l'enseignement <

Etablissements à accès ouvert :

Cela suggère qu'il y a 67 établissements d'enseignement supérieur accessibles sans restrictions


majeures en termes de nombre de places disponibles. Ces établissements offrent un large éventail de
filières accréditées, avec un total de 1589. Ils emploient un nombre important d'enseignants permanents,
ce qui indique une offre éducative variée. De plus, la capacité d'accueil est assez élevée, ce qui signifie
qu'ils peuvent accueillir un grand nombre d'étudiants. Le corps administratif de 3 193 personnes s'occupe
de la gestion et de l'administration de ces établissements.

Etablissements à accès régulé :

Cette catégorie concerne 88 établissements d'enseignement supérieur, mais l'accès y est régulé, ce
qui signifie que l'admission peut être plus compétitive ou limitée par rapport aux établissements à accès
ouvert. Ils proposent un nombre plus élevé de filières accréditées, avec un total de 1 028, ce qui peut
indiquer une plus grande diversité académique. Bien que le nombre d'enseignants permanents soit
légèrement inférieur à celui des établissements à accès ouvert, la capacité d'accueil de 200 878 places
reste significative. Le corps administratif compte 2 629 membres chargés de la gestion de ces
établissements.

Instituts de recherche :

Les instituts de recherche sont au nombre de trois, ce qui indique qu'ils sont spécialisés dans la
recherche scientifique et l'avancement des connaissances. Ils emploient 130 enseignants permanents,
qui sont probablement des chercheurs, et disposent d'un corps administratif de 93 personnes pour
soutenir les activités de recherche.

Globalement, les statistiques suggèrent que les établissements à accès ouvert offrent une plus grande
capacité d'accueil, une plus grande variété de programmes, et un nombre plus élevé d'enseignants
104
permanents. En revanche, les établissements à accès régulé offrent également une variété d'options
éducatives, mais ils ont une capacité d'accueil légèrement plus restreinte. Le choix entre ces deux types
d'établissements dépendra des besoins éducatifs individuels des étudiants et des préférences en matière
d'accès et d'options de programmes.

En résumé, les statistiques indiquent une variété d'établissements d'enseignement supérieur, avec des
différences en termes d'accessibilité, de diversité des programmes, de capacité d'accueil et de ressources
humaines. Les instituts de recherche, en revanche, sont axés sur la recherche scientifique et la production
de connaissances.

Figure 2 :

Les statistiques fournies portent sur la répartition des étudiants en fonction de leur mode d'accès à
l'enseignement et du sexe, avec un focus particulier sur la proportion de femmes dans chaque groupe.
Voici une interprétation de ces données :

Il y a un nombre significatif d'étudiants inscrits en accès ouvert, ce qui suggère que cette modalité
d'accès est populaire. La majorité des étudiants en accès ouvert sont des femmes, ce qui peut refléter
une tendance générale à l'ouverture de l'enseignement supérieur aux femmes.

Bien que le nombre d'étudiants en accès régulé soit moins élevé que ceux en accès ouvert, le taux de
féminisation est légèrement plus élevé. Cela peut indiquer que les femmes sont proportionnellement
plus nombreuses parmi les étudiants inscrits dans des programmes à accès régulé.

La proportion de femmes parmi les étudiants internationaux est notablement plus faible par rapport
aux autres groupes. Cela peut être dû à des facteurs tels que les choix de programmes d'études, les
contraintes culturelles, ou les opportunités d'accès à l'enseignement supérieur dans le pays d'accueil.

Les étudiants en situation de handicap sont également en majorité des femmes, mais dans une
proportion légèrement inférieure à celle des étudiants en accès régulé. Cela peut indiquer que les femmes
en situation de handicap sont plus susceptibles de poursuivre des études supérieures que les hommes
dans la même situation.
105
Ces statistiques peuvent aider les établissements d'enseignement et les responsables de l'éducation à
mieux comprendre la composition de leur population étudiante et à adapter leurs politiques et
programmes en conséquence pour garantir l'égalité des sexes et l'inclusion.

Figure 3 :

Les statistiques que vous avez fournies semblent indiquer la répartition des étudiants en fonction de
leur sexe et de leur niveau d'études (cycles de master et doctorat). Cela suggère qu'il y a une majorité
d'étudiantes de sexe féminin parmi les étudiants, avec une proportion de 54%, tandis que les étudiants
de sexe masculin représentent 46% de la population étudiante.

Cela signifie que parmi les étudiantes, 48% sont inscrites dans des programmes de master et de
doctorat, ce qui représente une proportion importante. D'autre part, parmi les étudiants masculins, une
proportion légèrement plus élevée, soit 52%, est inscrite dans ces cycles de niveau supérieur.

En résumé, il semble y avoir une majorité d'étudiantes parmi l'ensemble des étudiants, mais une
proportion légèrement plus élevée d'étudiants masculins est inscrite dans les cycles de master et doctorat.
Ces données peuvent avoir des implications importantes pour l'équilibre des genres dans l'enseignement
supérieur et les opportunités offertes aux étudiants de différents sexes dans des programmes de niveau
supérieur

✓ Étudiants en cycle normal (Licence/Bachelor) : 90.9%

Cette catégorie représente la majorité des étudiants, ce qui suggère que la plupart des étudiants sont
encore au début de leur parcours académique. Cela peut signifier que de nombreux étudiants sont en
train d'obtenir leur premier diplôme universitaire.

✓ Étudiants en cycle master : 5%

Les étudiants en cycle master sont généralement ceux qui ont déjà obtenu un diplôme de premier
cycle (Licence/Bachelor) et ont choisi de poursuivre leurs études à un niveau plus avancé. Cette
proportion relativement faible peut indiquer que moins d'étudiants optent pour des études de niveau
master par rapport à ceux qui s'arrêtent au niveau de la licence.
106
✓ Étudiants en cycle doctorat : 4.1%

Les étudiants en cycle doctorat sont engagés dans des études supérieures avancées, généralement
axées sur la recherche et la spécialisation dans un domaine particulier. Bien que cette catégorie
représente une proportion plus faible que les deux précédentes, elle indique que certains étudiants
s'engagent dans des études de troisième cycle, ce qui peut être le signe d'un intérêt pour la recherche ou
une carrière universitaire.

En résumé, ces statistiques suggèrent que la plupart des étudiants se trouvent au niveau de la licence,
avec une petite proportion poursuivant des études de niveau master et une proportion encore plus petite
optant pour un cycle de doctorat. Cette distribution des étudiants reflète les différentes étapes de
l'éducation supérieure, de la première année à la recherche avancée.

Cas université Mohammed V rabat

107
EI : Etudiants internationaux
NI : nouveaux inscrits

Section 3 : Méthodologie et type d’étude


Ce Section est élaboré dans le but de montrer la démarche méthodologique poursuivie au cours
présente recherche dans la collecte, présentation de l’analyse et interprétation des données. Ces données
ont permis de vérifier notre hypothèse, de répondre à la question de recherche et d'atteindre les objectifs
assignes à ce travail

1) Cotexte de recherche
« … l’entrepreneuriat et l’innovation sont les valeurs jumelles qui sont à la fois tremplins
vers la liberté mobilité sociale et prospéré. » extrait du discours de sale roi Mohammed VI pour
la fête du trône 2014.

❖ Problème d’insertion professionnelle des jeunes diplômés :

Avec une hausse de 79000 chômeurs en 2021 comparativement à l’année 2020. Résultant
d’une réduction de 41000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 120000 en milieu
……. Commissariat au plan).

108
En effet, le taux de chômage a passé entre 2020 et 2021 de 11.9% à 12.3% au niveau national
de 15.8% à 16.9% en milieu urbain e de 5.9% à 5% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les
jeunes âgés de 15 à 24 ans (31.8%) les diplômés (19.6% ) et les femmes (16.8%) de ce fait les
jeunes chômeurs constituent prés des deux tiers du total des chômeurs (haut commissariat du
plan)..

A préciser à cet égard que, le pourcentage de chômage des jeunes disposant d’un diplôme de
niveau supérieur a évolué de 1.1 pont entre 2020 et 2021 passant de 18.5% à 19.6% par ………..
de 31.2% à 31.8% (haut commissariat au plan) .

Pour répondre à cette problématique de l’insertion professionnelle des diplômés de


l’enseignement supérieur. Les questions suivantes doivent être poses : comment le marche du
travail peut-il accueille le nombre croissant de diplômés ? cette augmentation est-elle suivie par
une amélioration de la qualité des diplômés offerts ? ces interrogations nous amènent à réfléchir
au rôle potentiel que pourraient assumer les universités dans ce contexte.

D’après ces résultat nous déduisons que le chômage concerne principalement les jeunes
diplômés de la formation supérieur et ce malgré l’évolution du système éducatif au arol en effet
les jeunes diplômés rencontrent d’importants obstacles pour intégrer le marché de travail
néanmoins l’avenir économique de notre pays dépend principalement de leur aptitude de
créativité de leur réactivité et de leurs initiatives.

Dans un environnement économique caractérisé pour un taux de chômage important (surtout


parmi les diplômes) et la persistance de l’économie informelle l’entrepreneuriat offre
d’importants résultat de génération de richesse et de travail, et constitue ainsi un pilier de
développement socio-économique dans ce cadre l’accroissement de la culture et de l’esprit
d’entreprendre chez les jeunes devient un défi majeur pour le Maroc.

Dans cette logique et en tant que premier producteur de connaissance et d’expertise, les
universités sont appelées à adopter une posture entrepreneuriale, à institutionnalise les valeurs
entrepreneuriales en milieu universitaire, la professionnalisation de la formation dispensée la
stimulation de la recherche scientifique et de la créativité et la mobilisation des ressources.

La finalité étant de permettre aux jeunes étudiants de s’impliquer dans la sphère économique
de favoriser davantage l’acte entrepreneurial et de garantir ainsi ler autonomie financière.

❖ Manque d’une stratégie de promotion de l’entrepreneuriat au sein des


universités marocaines :

109
L’influence favorable de développement de la culture entrepreneuriale sur l’employabilité
des jeunes est rappelée à travers de nombreux rapports et analyses il s’avère judicieux de
concevoir une stratégie d’entrepreneuriat étudiant impliquant les institutions de la formation
supérieur les collectivités territoriales et les acteurs de l’entrepreneuriat sur le plan local afin de
stimuler l’esprit entrepreneurial des jeunes et de faciliter leur transition à l’action
entrepreneuriale.

Etant donnée que l’université est un acteur fondamental de l’écosystème entrepreneurial


celle c’est appelée à favoriser l’appropriation d’une culture favorable de l’acte entrepreneurial
une culture tournée vers l’innovation de la détection des opportunités d’affaires tout en ayant
des l’impact sur les intentions et les motivations des étudiants quant à la création de leur propre
…………….. L’essentiel est de permettre à tout étudiant intéressé par l’entrepreneurial d’être
formé …… l’entreprendre dans son campus universitaire.

Les dispositifs de sensibilisation à l’entrepreneuriat exercent un effet stimulant sur les


intentions l’entrepreneurial ils permettent de donner la motivation de créer une entreprise de
mettre étudiant en situation de création et de stimuler son insertion professionnelle.

Pendant très longtemps la règle qui régit la formation supérieure a été le savoir au-dessus du
………… (Aghion et Cohen 2004) de plus l’université a pour mandat de faire progresser les
connaissances et de former les étudiants dans un domaine particulier tout en ignorant sa
responsabilité de les intégrer au monde professionnel (schmitt et bayad2003)

Dans le cadre d’une économie marquée par des mutations profondes nécessitant la
promotion des factures de la création de compétitive et de croissance et puisque l’université fait
partie intégrante de la société celle-ci est appelée à contribuer activement a cette nouvelle
société … ceci en évoluant vers la formation des entrepreneurs disposant des aptitudes
entrepreneuriales requises pour entreprendre mais surtout de profil entreprenants preneurs
d’initiatives et facilement employables dans la sphère productive .

Colins annones Smith (2004) considérant qu’aujourd’hui la valeur des diplômés réside dans
la capacité de géré et d’appliquer les connaissances dans l’action et dans le contexte
entrepreneurial et non pas uniquement l’acquisition et l’assimilation des connaissances ainsi
l’université doit se développer en se positionnant comme pole de développement des
compétences d’innovation et de créativité.

❖ Le salariat attire encore les diplômés et l’entrepreneuriat reste limité :

110
Les jeunes diplômés sont attires plus par la carrière salariale que celle entrepreneuriale parce
qu’ils cherchent la sécurité d’emploi même s’il existe un environnement stimulant de
l’entrepreneuriat et une panoplie des mesures incitatives à l’entrepreneuriat qui ont été mises
en place ces individus sont soit mal informes soit ignorants de la possibilité d’une carrière
entrepreneuriale.

En effet et d’âpres le rapport mondial(2019/2020) du global entrepreneurship monitor


(GEM), seulement 27% de la population adulte active (18-64) pense qu’il est facile de créer
une entreprise au Maroc en outre le pourcentage de création des entreprises par les jeunes
diplômés reste réduit au Maroc (rapport du global entrepreneurship and développement Institute
(2017/2018) en effet ce rapport montre une faible implication des jeunes dans l’acte
entrepreneurial et précise que les jeunes disposant d’un niveau supérieur de formation sont les
moins entreprenant car le salariat es plus attractif pour les diplômés que la carrière
entrepreneuriale.

L’entrepreneuriat est manqué par un déficit en matière de compétence entrepreneuriale et


l’absence d’une vraie culture d’entreprise .d’ou l’importance d’accroitre les intentions et les
aptitudes entrepreneuriales chez les jeunes marocains dans le but de promouvoir chez eux
l’esprit d’initiative d’innovation et de travail d’équipe.

Afin de permettre la promotion de la sphère entreprenable le gouvemement marocain s’est


impliqué dans une logique de soutien de l’entreprenait étant donné les apports considérables de
ce domaine sur la croissance économique de ce fait les pouvoirs publics ont mis en place une
série d’actions fiscales de financement et d’accompagnement à l’entrepreneuriat qui se présente
comme suit :

➢ Création des centres régionaux d’investissements (CRI) : ils constituent des


dispositifs crées par les autorités publiques pour la promotion de l’investissement et
l’entrepreneuriat aux échelles national et régional.
➢ Création de l’agence nationale pour la promotion des PME (ANPME) :
celle-ci a pour fonctions la détermination la mise en œuvre la création et l’évaluation
des actions d(incubation technique pour les entreprise nouvelles ou déjà existence.

D’entreprenariat est le plus élevé dépassant 20% en effet les deux tiers des indépendants sont
sans diplôme et moins du quart d’entre eux ont un diplôme de l’enseignement fondamental.

Les titulaires des diplômés de cadre moyens, universitaires et d’école ou instituts supérieurs
préfèrent le salariat et disposer ainsi d’emploi dans les grandes entreprises et dans le secteur
public. Pour ces catégories des diplômés le taux d’entrepreneuriat est inferieur à 20% par
111
conséquent le taux d’entreprenariat est de moins en moins grand lorsque les diplômés acquis
requirent un plus grand nombre d’années d’études.(rapport d’étude de l’impact de la crise
COVID 19 sur l’emploi et les TPME au Maroc (2020) réalisé par la banque africaine de
développement (BAD) conjointement avec l’organisation internationale du travail (OIT) avec
l’appui des structures nationales notamment le ministère du travail et de l’insertion
professionnelle L’ANAPEC et L’OMTPME ).

Dans un contexte marqué par un taux réduit D’entreprenariat mené par les jeunes diplômés
universitaires ou d’école ou instituts supérieur au Maroc le rôle de université en termes
d’encouragement à l’entrepreneuriat de la prise d’initiative des jeunes demeure une nécessite
majeure en effet l’université est amenée à rendre la création d’entreprise une véritable piste de
création d’emploi a travers le développement d’une culture entrepreneuriale et d’innovation la
réalisation des actions d’incitation à entreprendre et l’amélioration de l’attractivité du monde
des PME auprès des jeunes diplômés la finalité est de renouer avec le développement
économique et de retrouver un niveau d’emploi au Maroc.

❖ De l’université classique vers l’université entrepreneuriale :

Afin d’analyser l’apport des universités dans la croissance de l’entrepreneuriat il est


important d’examiner l’évolution de leurs rôles en tant su ‘établissements de formation
supérieur de recherche et de développement économique (etzkowitz2003) a la lumière de cela
etzkowitz 1983 a utilisé le terme université entrepreneuriale pour caractériser l’université qui
sont actuellement des forces essentielles et fondamentales pour la croissance locale.

Notre recherche porte sur la nécessité pour l’université de se transformer en université


entrepreneuriale dans un environnement marqué par de profondes mutations telles que les
nouvelles méthodes d’enseignement la pression des TIC la nécessite pour les jeunes diplômés
d’être employables etc. notre finalité est de créer un cadre d’analyse et de recherche qui nous
permettra d’envisager le rôle des universités dans le développement de l’entrepreneuriat.

Dans ce cadre il est important de clarifier le concept de l’université entrepreneuriale en fait


certains auteurs la voient comme une université innovante flexible et entrepreneuriale dans sa
gestion et son organisation (zaharia & Gibert 2005 guerren et al 2006) d’autres croient que les
principaux objectif d’une université entrepreneuriale sont le transfert de technologie (rothaemel
et al 2007) le changement organisationnel en réponse aux changements environnementaux
(Clark 1998) des nouveaux engagements de ses membres (etzkowitz 1983) de nouvelles
initiatives visant à favoriser une culture entrepreneuriale (clark 1998) etzkowitz 2003) et la
participation à la croissance économique (chrisman & hynes 1995)

112
A titre général l’université entrepreneuriale constitue une phase de la transformation des
missions de l’université il s’agit d’assurer en plus de ses fonctions classiques de formation et
de recherche une nouvelle mission qui est l’entrepreneuriat.

Par conséquent une université qui met en place des actions entrepreneuriales tant dans son
environnement interne qu’externe (au niveau de ses fonctions l(institution elle-même est
assimilée à un entrepreneure et ses membres sont des propriétaires d’entreprise) est qualifie
d’université entrepreneuriale (RAJGI 2011 ) ses membres étudiants salaries chercheurs et
enseignants) sont des acadepreneurs c’est à dire qu’ils démarrent ou poursuivant une activité
nouvelle ou existence et qui dépend sur les plans administratif ou financier de l’écosystème
universitaire (jaziri et paturel2009).

L’université entrepreneuriale est chargée de deux missions premièrement intégrer la


composante entrepreneuriale dans ses fonctions principales (formation entrepreneuriale et
valorisation de la recherche) et deuxièmes favoriser l’esprit d’entreprise chez ses étudiants pour
s’impliquer avec leur communauté et le monde extérieur (Guenther et Wagner 2008)

De plus il semble important de souligner que pour qu’une université devienne


entrepreneuriale il faut adopter une orientation entrepreneuriale de nombreuses études ont
montré que les organisations disposant d’une orientation entrepreneuriale sont plus innovantes
et capables de concevoir des décisions dans des contextes risques ceci s’applique également
aux établissements publics (box1999 Morris et Jones 1999 cité par todorovic 2003).

Malgré que l’orientation entrepreneurial de l’université constitue un domaine de recherche


permetteur elle n’a suscité qu’un très petit nombre d’études ( todorovic et mc naughton 2003)
selon todorovic et Connaughton 2003) ces études sont peu fréquentes ou elles se situent au stade
de l’enfance (enfancy) nous arrivons à la conclusion qu’il existe un manque de connaissance
concernant l’orientation entrepreneuriale de l’université ainsi que la détermination de ses volets.

❖ Développement de l’entrepreneuriat à l’université

L’université doit devenir une réelle locomotive de notre économie en s’impliquant


notamment dans le développement national et régional. Ceci nécessite son ouverture sur son
écosystème la mise en place d’une interaction université entreprise la communication avec son
entourage socio économique en vue de satisfaire l’ensemble des besoins sociaux.

Comme la plupart des domaines et disciplines des sciences de gestion, l’entrepreneuriat peut
être enseigne sur les plans académique et pratique (Fayolle, 2000 bêchard 2000) l’accès aux
pratiques commerciales est facilité par l’éducation entrepreneuriale (laukkanen 2000)

113
La formation à l’entrepreneuriat doit se transformer à la lumière des changements actuels
afin de fondre aux enjeu en lien avec la promotion des motivations entrepreneurial la
modernisation des stratégies pédagogique et la promotion de l’esprit innovant de la génération
actuelle l’objectif est d’offrir à ces jeunes les utiles pour résoudre les problème qui existent dans
leur pays et les transformer de demandeurs d’emploi en créatures d’emploi ou de véritables
agents de développement .

Dan ce contexte plusieurs auteurs estiment que la formation entrepreneurial incite les jeunes
à lancer leurs entreprise les bénéfices qu’elle produit justifient l’inerte croissant que suscite la
formation à l’entrepreneuriat ainsi selon certaines études il existe une relation favorable entre
le nombre de création d’entreprise et l’enseignement de l’entrepreneurial (charney et libecap
2000 Macmillan et gilin 1998 Garnier et grasse 1990 luthje et franke 2003 Fayolle et filon 2006
zammar et abdelbaki 2012 boisson 2014)

En outre la formation entrepreneuriale façonne les intentions et les aptitudes entrepreneurial


(kolveried et moen 1997 Fayolle 1999 tounes 2003 Fayolle et gailly 2009) elle agit également
comme un catalyseur pour que les étudiants considèrent l’entrepreneuriat comme un choix de
carrière souhaitable.

En plus de l’éducation il y a d’autres éléments qui favorisent l’entrepreneuriat dans les


environnements internes et externes des universités à la lumière de cela nous soulignons
l’importance de valoriser les outputs de la recherche universitaire dans le développement de
l’entrepreneuriat (Clark,1998) ainsi que le rôle important de la vie étudiante y compris les
expériences antérieur et les interactions sociales dans la formation des attitudes et des
comportements entrepreneuriaux(Fayolle 2000 ,tounes 2003)

De plus l’université doit fonctionner dans une atmosphère entrepreneuriale en mobilisant


des attitudes entrepreneuriales au niveau de ses fonctions, de ses composants de sa culture et de
ses décisions stratégique afin de favoriser l’entrepreneuriat (clark 1998, zaharia et gilbert 2005)
ainsi à ces éléments lies à l’écosystème interne et l’université s’ajoutent d’autres éléments
inhérents à l’écosystème externe comme les conventions université industrie et les relations
avec les organismes d’incubation des entrepreneurs.

Intérêts de la recherche

Notre travail de recherche s’attache essentiellement à l’étude des raisons de la promotion


limitée de l’entrepreneuriat étudiant au Maroc et l’apport qui doit être produit par les
établissements de formation et d’enseignement en particulier l’université à ce propose il s’agit
d’étudier le lien qui peut exister entre la création d’entreprises et l’écosystème universitaire .
114
Dans un contexte marqué d’une part par de profondes mutations et d’autre part par une
culture éducative et sociale qui privilégie le salariat ou le fonctionnariat l’université est censée
faire face à cet enjeu en poussant les étudiants à entreprendre il s’agit de développer des
attitudes des aptitudes et des comportements entrepreneuriaux.

De ce fait l’intérêt de cette recherche est de contribuer au renforcement de l’entrepreneuriat


étudiant et par conséquent au développement du Maroc et ce en apportant un éclairage sur les
facteurs de l’écosystème universitaire ayant une influence sur la stimulation des infections
entrepreneuriales chez les étudiants au Maroc suivant une approche mythologique facilitant
l’analyse et l’étude des constations empiriques le choix de ce sujet de recherche est fait suite à
des motifs théoriques pratiques et méthodologique :

❖ Sur le plan théorique :

D’un point de vue théorique notre travail contribue à la recherche régionale et mondiale en
lien avec l’explication de l’impact de l’université sur la formation des intentions
entrepreneuriales dans des contextes nationaux en conséquence ce travail contribue à l’analyse
de la relation entre l’entrepreneuriat et l’université (schmitt 2005) via l’étude des éléments qui
peuvent favoriser l’entrepreneuriat et intention entrepreneuriale dans les universités ainsi que
la clarification des termes université entrepreneuriale et orientation entrepreneuriale de
l’université .

❖ Sur le plan pratique :

Cette recherche présente un intérêt managérial et pratique important compte tenu des défis
de la création des richesse et de la génération de travail auxquels le Maroc est confronté l’un de
nos objectifs est de fournir des orientations pratiques sur les pistes d’actions permettant de
renforcer l’entrepreneuriat considère l’un des moteurs du développement socio économiques
de notre pays de plus ce travail s’inscrit dans une analyse des enjeux et des nouvelles fonctions
de l’université marocaine dans un environnement risqué et en dynamique continue en fait
l’intégration de l’entrepreneuriat est un facteurs cl é d’alignement des université dans ce nouvel
environnement .

❖ Sur le plan méthodologique :

Afin d’aborder notre sujet de recherche de l’examiner sous divers angles et de produire une
contribution intéressante à la recherche liée de l’écosystème académique sur l’intention
entrepreneuriale des étudiants nous avons adopté une approche méthodologique innovante qui
combine divers outils méthodologiques utilises dans d’autres domaines de recherche.

115
2) Méthodologie de recherche.
En se basant sur la littérateur sur l’intention entrepreneuriale sur le lien l’université et
l’entrepreneuriat et sur l’université entrepreneuriale il s’avère nécessaire d’établir un cadre
théorique sur l’évolution de l’université et de ses missions des modèles de l’université
entrepreneuriale et une synthèse conceptuelle intégrative des études portant sur l’université et
les intentions entrepreneuriales ensuite nous allons définir un cadre théorique qui sert à
expliquer les facteurs de l’écosystème universitaire ayant une influence sur les attitudes et les
intentions entrepreneuriales et ce afin d’identifier l’ensemble des construits qui constituent le
modèle conceptuel de cette recherche .

Cette recherche est basée sur une démarche fondée sur une question principale qui nous
mène vers la construction d’hypothèse qui seront vérifiée par le biais des tests empiriques en
adoptant le positionnement épistémologique positiviste aménage sur la base d’une approche
méthodologique mixte le modèle conceptuel de recherche à été contextualité avant de passe aux
tests de la qualité et de la validité.

L’élaboration du cadre méthodologique qui s'articule autour de la problématique, des


objectifs, de la population cible et des outils de collecte des données de l'étude est nécessaire à
sa réalisation. A travers cette étude, nous espérons mieux comprendre comment la digitalisation
de l'écosystème croissante des universités marocaines influence-t-elle l'émergence de nouvelles
opportunités entrepreneuriales pour les Lauréats et quel est son impact sur la création, le
développement et la durabilité des startups dans le contexte marocain. Nous allons démontrer
divers comportements et réponses des utilisateurs sur les sites de médias sociaux pour vous
aider.

Nous avons mené deux types d’études différentes pour bien comprendre le sujet. Une étude
qualitative (questionnaire) et autre quantitative (interview) qui, selon nous, devrait être
privilégiée afin de déterminer « L’impact de la digitalisation des universités marocaines sur
l'émergence de nouvelles opportunités entrepreneuriales pour les Lauréats et sur la création,
le développement et la durabilité des startups dans le contexte marocain ».

Nous avons mené au préalable une étude qualitative permettant s’associer les hypothèses théoriques
aux spécificités empiriques du terrain de recherche et dans l’objectif aussi de contextualité les concepts
sur lesquels repose notre modèle conceptuel de plus cette conception de la recherche combine une étude
quantitative et une étude qualitative ce qui aide à trianguler les résultats et à améliorer la validité interne
et la validité externe de la recherche.

L’étude empirique est une étape critique dans l’élaboration d’un travail de recherche, C’est une
enquête qui s'appuie sur l'expérience et l'observation et non sur la théorie et ce avec des méthodes
116
pragmatiques. Elle s’appuie sur la démarche développée par Quivy et Van Campenhoudt (2006) dans «
le manuel de recherches en sciences sociales ».

L’objectif recherché à travers cette démarche est de tester des relations entre les variables qualitatives.
D’un côté la formation continue et de l’autre côté l’implication organisationnelle tridimensionnelle
(Affective, normative et calculée). Pour ce faire, un modèle de recherche a été conceptualisé dont les
variables qualitatives ont été mesurées à l’aide d’un questionnaire élaboré à partir des recherches
précédentes et réadaptées au contexte marocain.

Dans notre travail de recherche, nous avons mené une étude qualitative au moyen d’un questionnaire
s’adressant aux étudiants et tous les parties intéressées au sein des universités marocains, se composant
de 36 questions qui portent sur leurs caractéristiques démographiques, socioéconomiques,
professionnelles et financière. Ce questionnaire a été attribué via les réseaux sociaux et par mail. Les
informations collectées ont subi des traitements statistiques à l’aide du logiciel.

Moyen d'administration et analyse du questionnaire :

• Google Drive

• Administration du questionnaire via internet : par Mail, et réseaux sociaux.

Puis nous avons mené une étude quantitative au moyen d’une interview avec les responsables des
universités marocains en prennent le cas de l’université UM5

3) Population et échantillon
Dans le cadre de cette étude, l’étudiant, directeur de l’école supérieur ENSAM rabat, administrateur,
conseilleur ministre de l’éducation a été choisi. La maitrise du cadre conceptuel a été effectuée à partir
d’une méthode de collecte de données qualitatives et quantitatives, sur la base d’une enquête réalisée
auprès de l’université marocaine. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire en ligne en
utilisant les réseaux sociaux et le face à face. L’approche par questionnaire présente un bon niveau de
réalisme quand l’étude porte sur une situation de consommation (Tabachnick et Fidell, 2007).

Dans le domaine de la recherche, l’expression population désigne tous les éléments, qu'ils soient
vivants ou non .Dans l’inanimé, l’expression population fait référence à un événement impliquant un
groupe bien défini .C'est l’ensemble des sujets, homogènes ou hétérogènes, sur lesquels le chercheur
entend généraliser les résultats de ses études.

Le terme « population » fait référence à un groupe de personnes, d’organisations, d’événements ou


d’objets sur lesquels le chercheur a l’intention d’enquêter l’ensemble de la population des unités
d’échantillonnage constitue cette population.

4) Problématique générale
La problématique générale de notre étude est : "Comment la digitalisation de l'écosystème
croissante des universités marocaines influence-t-elle l'émergence de nouvelles opportunités
117
entrepreneuriales pour les Lauréats et quel est son impact sur la création, le développement et la
durabilité des startups dans le contexte marocain ?". Dans ce contexte, il est essentiel de se
questionner sur l'impact de ces changements.

La digitalisation des universités marocaines a eu un impact significatif sur l'émergence de nouvelles


opportunités entrepreneuriales pour les diplômés et a grandement influencé la création, le
développement et la durabilité des startups dans le contexte marocain. Voici comment cette
transformation numérique a modifié le paysage entrepreneurial au Maroc :

1. Facilité d'accès aux ressources éducatives : La digitalisation a permis aux étudiants marocains
d'accéder à des ressources éducatives de qualité en ligne, ce qui améliore leurs compétences et
leurs connaissances. Cela peut être particulièrement bénéfique pour les entrepreneurs en herbe
qui cherchent à acquérir des compétences essentielles, telles que la programmation, le marketing
en ligne et la gestion de projet.

2. Collaboration et réseautage : Les plateformes d'apprentissage en ligne et les forums de


discussion ont créé un environnement propice à la collaboration et au réseautage entre les
étudiants, les entrepreneurs et les professionnels. Cela favorise la création de partenariats et
l'échange d'idées, aidant ainsi les jeunes entrepreneurs à développer leurs projets.

3. Innovation et entrepreneuriat technologique : La digitalisation a donné naissance à de


nombreuses startups axées sur la technologie au Maroc. Des domaines tels que la santé
numérique, la fintech, l'e-commerce et l'edtech ont vu émerger de nouvelles opportunités grâce
à l'adoption de la technologie dans les universités. Les diplômés ont pu tirer parti de ces
opportunités pour créer des entreprises innovantes.

4. Accès à des mentors et à des incubateurs : Les universités marocaines ont mis en place des
programmes de mentorat et des incubateurs d'entreprises pour soutenir les étudiants et les
diplômés dans leurs projets entrepreneuriaux. Ces ressources sont devenues accessibles en ligne,
ce qui a élargi la portée de ces programmes et a permis aux entrepreneurs de bénéficier de
conseils et de ressources pour le développement de leurs startups.

5. Financement et investissement : La digitalisation a permis aux startups marocaines d'accéder


à des plateformes de financement participatif et à des investisseurs en ligne. Les entrepreneurs
peuvent désormais présenter leurs projets à un public plus large, ce qui facilite la collecte de
fonds et encourage l'investissement dans les startups locales.

6. Marché en ligne et e-commerce : La digitalisation a ouvert la voie à de nouvelles opportunités


dans le domaine de l'e-commerce, tant pour les entrepreneurs souhaitant créer des plateformes
de vente en ligne que pour ceux cherchant à vendre leurs produits ou services sur des
plateformes existantes. Cette tendance a également stimulé la création de startups logistiques
pour répondre aux besoins du secteur.

118
7. Durabilité des startups : La digitalisation a permis aux startups marocaines d'améliorer leur
efficacité opérationnelle en adoptant des technologies telles que l'automatisation, l'analyse de
données et le cloud computing. Cela a contribué à la durabilité des entreprises, en réduisant les
coûts et en améliorant leur compétitivité.

En conclusion, la digitalisation des universités marocaines a ouvert de nouvelles perspectives pour


les entrepreneurs en herbe, en offrant un accès accru aux ressources éducatives, aux réseaux, au
financement et aux mentors. Cela a stimulé la création et le développement de startups au Maroc,
contribuant ainsi à la croissance économique du pays et à la promotion de l'innovation technologique.
Cependant, il est important de noter que des défis subsistent, notamment en matière de formation,
d'infrastructure et de réglementation, qui doivent être relevés pour favoriser davantage la croissance des
startups au Maroc.

À travers cette problématique générale, nous chercherons à explorer et à comprendre l'influence de


la digitalisation sur les lauréats. Nous émettons ainsi des hypothèses spécifiques selon laquelle la
digitalisation de l‘écosystème impacte effectivement les lauréats.

5) Hypothèse générale :
• Hypothèse 1 : La Digitalisation des Universités Marocaines Favorise la Formation et la
Créativité des Étudiants, Encourageant l'Entrepreneuriat

L'hypothèse suggère que la digitalisation des universités marocaines, en offrant un accès facilité à
des ressources éducatives en ligne, des outils de collaboration et des environnements d'apprentissage
innovants, stimule la créativité et les compétences entrepreneuriales des étudiants. En conséquence, cela
augmente les opportunités pour les diplômés de lancer leurs propres startups, étant mieux préparés à
relever les défis du monde des affaires.

Hypothèse 2 : La Digitalisation Crée un Écosystème Favorable aux Startups au Maroc

Cette hypothèse postule que la digitalisation des universités marocaines contribue à la création d'un
écosystème favorable aux startups en fournissant un accès aux ressources en ligne, aux mentors et aux
réseaux de soutien. La disponibilité de données, de bibliothèques numériques, de laboratoires virtuels et
de partenariats entre universités et entreprises crée un environnement propice à l'innovation et à la
création d'entreprises.

Hypothèse 3 : L'Intégration de la Technologie dans l'Enseignement Supérieur Renforce la


Capacité des Startups à Répondre aux Besoins du Marché

Cette hypothèse suggère que la digitalisation des universités marocaines, en intégrant des
technologies de pointe dans l'enseignement et la recherche, renforce la capacité des startups à répondre
aux besoins du marché. Les diplômés ayant acquis des compétences en technologie et en innovation
grâce à leur formation universitaire sont mieux préparés à développer des solutions entrepreneuriales
pertinentes et à utiliser la technologie pour résoudre des problèmes locaux et mondiaux.
119
Ces hypothèses soulignent l'importance de la digitalisation des universités marocaines dans la
création d'opportunités entrepreneuriales et dans l'impact positif sur la création, le développement et la
durabilité des startups dans le contexte marocain. Elles mettent en lumière le rôle essentiel de l'éducation
supérieure dans la préparation des futurs entrepreneurs et la promotion de l'innovation technologique.

Conclusion

La digitalisation du système des universités marocaines a indéniablement apporté des


changements significatifs à l'entreprenariat des lauréats. En conclusion, on peut dire que cette
transformation a ouvert de nouvelles opportunités pour les diplômés et les jeunes entrepreneurs
au Maroc. Grâce à l'accès facilité à l'information, à la formation en ligne, aux ressources et aux
réseaux professionnels, les lauréats ont une base solide pour développer leurs compétences
entrepreneuriales et créer des startups prospères. De plus, la digitalisation a permis une
meilleure connectivité et une plus grande visibilité pour les entrepreneurs, renforçant ainsi
l'écosystème entrepreneurial du pays. Cependant, il est important de noter que des défis
subsistent, tels que l'accès inégal aux technologies et la nécessité de maintenir un enseignement
de qualité dans un environnement numérique. Néanmoins, dans l'ensemble, la digitalisation a
considérablement contribué à stimuler l'entreprenariat des lauréats au Maroc et à favoriser
l'innovation et la croissance économique.

120
Chapitre 2 : Analyse et interprétation des données
Introduction
Ce chapitre est élaboré dans le but de montrer l’analyse et interprétation des données avec une syntése
générale sur l’influence de la digitalisation de des universités marocaines sur l'émergence de nouvelles
opportunités entrepreneuriales pour les Lauréats et son impact sur la création, le développement et la
durabilité des startups dans le contexte marocain. Ces données ont permis de vérifier notre hypothèse,
de répondre à la question de recherche et d'atteindre les objectifs assignes à ce travail et en conclure
avec des recommandations et suggestions pour améliorer ce point.

Section 1 : Analyse des données


1) Présentation des résultats de l’étude qualitative et leurs analyses :

1. Identité :

Ce graphe indique que les femmes représentent 56,4% de la population et les hommes 43,6% donnent
une répartition de la population par sexe. En l'occurrence, cela signifie que, dans l'échantillon ou la
population représentée par le graphe, les femmes sont plus nombreuses que les hommes.

2. Tranche Age

121
La majorité écrasante de la population ou de l'échantillon se situe dans la tranche d'âge de 18 à 25
ans. Cela peut indiquer une forte présence de jeunes adultes ou de personnes dans cette catégorie d'âge.
Cette tranche d'âge est la plus représentée, suggérant une population relativement jeune ou un groupe
spécifique dominé par les jeunes adultes.

En résumé, les données indiquent une distribution d'âge qui est fortement inclinée vers les jeunes
adultes de 18 à 25 ans, avec une présence significative de personnes de 25 à 35 ans, mais une proportion
beaucoup plus faible de personnes de 35 à 45 ans. Cela peut avoir des implications pour la démographie,
le marketing, les politiques publiques ou d'autres domaines, en fonction du contexte dans lequel ces
données ont été collectées.

3. Le niveau d’étude

La grande majorité des individus, soit près de 80%, dans cet échantillon, sont des étudiants. Cela
peut signifier que la population étudiée est composée principalement de jeunes adultes, probablement
âgés de moins de 30 ans. Cette donnée pourrait refléter une forte concentration d'étudiants dans une
région ou une institution d'enseignement.

4. Digitalisation des processus

58 % des répondants ont indiqué avoir remarqué des changements dans l'utilisation de la technologie
au sein de leur université. Cela suggère que la majorité des personnes interrogées ont perçu une évolution
ou une augmentation de l'utilisation de la technologie à l'université.
122
42 % des répondants ont répondu "non", ce qui signifie qu'ils n'ont pas remarqué de changements
significatifs dans l'utilisation de la technologie à leur université au cours des dernières années.

En outre, si l'objectif est d'évaluer l'adoption de la technologie au sein de l'université, alors une
majorité de réponses "oui" indique que les étudiants ou le personnel perçoivent des progrès dans ce
domaine. Cependant, si l'objectif est d'identifier des domaines où l'université peut encore améliorer son
utilisation de la technologie, il faudra peut-être se pencher sur les réponses "non" pour comprendre
pourquoi certaines personnes n'ont pas remarqué de changements

5. Les types de technologies

Ce graphe montre que l’utilisation d'outils numériques pour les cours (66.7%) indique que les
enseignants et les étudiants de votre université utilisent massivement des outils numériques tels que des
logiciels, des applications ou des plateformes en ligne pour faciliter l'enseignement et l'apprentissage.
Cela peut inclure des présentations en ligne, des ressources éducatives interactives, des devoirs en ligne,
etc. Bien que moins fréquentes que l'utilisation d'outils numériques, les plateformes d'apprentissage en
ligne sont encore largement adoptées. Cela suggère que votre université offre probablement des cours
ou des modules en ligne auxquels les étudiants ont accès. Un pourcentage important d'étudiants a accès
à des ressources en ligne, ce qui peut inclure des bibliothèques numériques, des bases de données
académiques, des articles de recherche en ligne, etc. Cela facilite la recherche et l'apprentissage
indépendant.

123
6. Les outils de communication

Ce graphe semble que la majorité des personnes interrogées utilisent des groupes WhatsApp comme
moyen de communication pour accéder aux contenus pédagogiques. Cela suggère que Facebook est une
plateforme populaire pour l'échange d'informations éducatives et la discussion autour de sujets liés à
l'éducation.

Les plateformes pédagogiques, telles que les systèmes de gestion de l'apprentissage (LMS) ou les
sites web éducatifs, sont également utilisées par un tiers des répondants. Cela indique que les méthodes
d'apprentissage formelles, souvent associées à des cours en ligne et à des programmes d'études, jouent
un rôle important dans l'accès aux contenus pédagogiques.

7. La fréquence de connexion sur les plateformes pédagogiques

Les utilisateurs qui se connectent à la plateforme pédagogique tous les jours indiquent qu'une
proportion significative des utilisateurs est fortement engagée dans leur apprentissage en utilisant la
plateforme de manière régulière. Ces utilisateurs sont susceptibles de bénéficier au maximum des
ressources pédagogiques disponibles.

124
En outre, la catégorie qui se connectent de manière moins fréquente, moins de cinq fois par semaine.
Cela peut signifier qu'ils n'utilisent la plateforme que de manière sporadique ou pour des besoins
spécifiques. Leur engagement semble moins intensif que les deux premières catégories.

En fonction de l'objectif de la plateforme pédagogique, il pourrait être intéressant d'adapter les


contenus, les incitations ou les ressources pour encourager davantage d'utilisateurs à se connecter de
manière régulière et à s'engager plus activement dans leur apprentissage.

8. L’usage des plateformes pédagogiques sociales

La grande majorité des utilisateurs de ces plateformes les utilisent principalement pour suivre des
cours. Il s'agit probablement d'une utilisation traditionnelle de ces plateformes, où les apprenants
accèdent à des cours en ligne pour compléter leur éducation formelle ou continue.

Recherche de supports de cours (64%) : Ce pourcentage élevé suggère que de nombreuses personnes
utilisent ces plateformes pour trouver des ressources éducatives, telles que des notes de cours, des
présentations, des vidéos ou d'autres documents qui les aident dans leurs études. Cela montre que les
plateformes pédagogiques sociales sont également utilisées comme des bibliothèques en ligne.

En résumé, les plateformes pédagogiques sociales semblent être principalement utilisées pour
l'éducation formelle et l'accès à des ressources éducatives. Cependant, elles servent également de moyen
pour l'auto amélioration et la recherche de formations en ligne. Ces plateformes offrent donc une variété
d'options aux utilisateurs, de l'apprentissage traditionnel à l'auto-formation et au perfectionnement des
compétences.

9. Le Niveau de satisfaction

125
La majorité des répondants semblent être satisfaits de l'engagement des enseignants, car 46,2% des
réponses se situent dans la catégorie "Satisfaisant". Cela suggère qu'une part significative de la
population évaluée est globalement satisfaite du niveau d'engagement des enseignants.

Environ 40,44% des répondants ont classé l'engagement des enseignants comme étant "Moyen". Cela
pourrait indiquer une certaine neutralité ou ambivalence parmi une partie de la population évaluée, qui
ne considère pas nécessairement l'engagement des enseignants comme excellent, mais pas non plus
comme médiocre.

En résumé, ces données semblent montrer que la plupart des répondants ont une opinion favorable
de l'engagement des enseignants, avec une minorité relative d'avis mitigés ou négatifs.

10. La capacité des Plateformes pédagogiques

Ces données suggèrent que la grande majorité des personnes interrogées estiment que les plateformes
pédagogiques assurent une continuité pédagogique. Cela peut signifier que ces plateformes, telles que
les systèmes d'apprentissage en ligne ou les environnements virtuels d'enseignement, sont perçues
comme efficaces pour maintenir la continuité de l'enseignement, en particulier dans des situations où

126
l'enseignement en personne peut être difficile ou impossible, comme cela a été le cas pendant la
pandémie de COVID-19.

Cependant, il convient de noter que près d'un quart des répondants estiment que ces plateformes ne
garantissent pas une continuité pédagogique. Cela peut refléter des préoccupations ou des expériences
négatives liées à l'utilisation de ces plateformes, comme des problèmes de connectivité, des difficultés
d'adaptation à l'apprentissage en ligne, ou des lacunes dans le contenu pédagogique proposé.

11. La digitalisation des processus administratifs et académiques

La majorité des répondants indiquent que leur institution/université a adopté la digitalisation de


manière modérée. Cela suggère que des progrès ont été réalisés dans la numérisation des processus, mais
il existe encore des opportunités d'amélioration pour une adoption plus complète.

Une proportion significative des répondants estime que l'adoption de la digitalisation est faible. Cela
peut indiquer que de nombreux processus administratifs et académiques sont encore gérés de manière
traditionnelle et non numérisée.

Un nombre notable de répondants déclarent que leur institution/université n'a pas du tout adopté la
digitalisation des processus. Cela suggère un retard important dans la modernisation des méthodes de
gestion.

Seuls quelques répondants estiment que l'adoption de la digitalisation est forte. Cela peut indiquer
que certaines parties de l'institution/université ont réussi à numériser efficacement leurs processus, mais
que d'autres secteurs pourraient avoir encore besoin de s'améliorer.

12. Les principaux domaines ou processus qui ont été digitalisés

127
Plus de la moitié des processus d'inscription se sont numérisés, ce qui indique une bonne avancée
vers la digitalisation. Bien que près de la moitié des ressources pédagogiques soient accessibles en ligne,
il y a encore de la marge pour améliorer cet aspect. Un pourcentage similaire de processus d'évaluation
s'est numérisé, montrant un progrès substantiel dans l'adoption de la technologie pour les évaluations.
L'adoption de la digitalisation pour le suivi académique est relativement faible, ce qui suggère que des
efforts supplémentaires pourraient être nécessaires pour améliorer cette facette. Les services
administratifs en ligne montrent une adoption modérée de la digitalisation, laissant place à des
améliorations potentielles.

En général, il semble y avoir une certaine adoption de la digitalisation dans votre


institution/université, mais il reste des domaines où des améliorations peuvent être apportées,
notamment en ce qui concerne le suivi académique en ligne. Pour une transformation plus complète, des
investissements supplémentaires et des efforts de mise en œuvre pourraient être nécessaires dans ces
domaines.

13. Les avantages spécifiques liés à la digitalisation

La grande majorité des répondants considèrent que la digitalisation des processus a considérablement
amélioré l'accès à l'information. Cela suggère que les ressources éducatives en ligne, les plateformes
numériques et les outils de communication ont contribué à rendre plus facile pour les étudiants, le
personnel et les autres parties prenantes d'obtenir les informations dont ils ont besoin.
128
Une majorité significative des répondants estime que la digitalisation a permis de gagner du temps.
Cela peut être dû à des processus automatisés, à la disponibilité en ligne des cours et des documents, ou
à la réduction des déplacements requis pour gérer diverses tâches administratives.

En résumé, les données suggèrent que la digitalisation des processus a apporté des avantages
significatifs à l'enseignement supérieur marocain, en facilitant l'accès à l'information et en permettant
des gains de temps pour les étudiants et le personnel. Cependant, il reste des opportunités pour améliorer
la communication entre les différentes parties prenantes et l'efficacité administrative. Ces résultats
pourraient servir de base pour continuer à développer et optimiser les initiatives de digitalisation dans
l'enseignement supérieur marocain.

14. Les défis à la digitalisation des processus dans le système d'enseignement supérieur marocain

Une majorité écrasante de répondants considère le manque de compétences numériques comme un


obstacle significatif. Cela indique que de nombreux acteurs du système d'enseignement supérieur au
Maroc ne sont peut-être pas préparés à utiliser efficacement les technologies numériques. La formation
et le renforcement des compétences numériques pourraient être cruciaux.

Près de la moitié des répondants estiment que le manque de ressources financières constitue un défi
majeur. Cela suggère que le financement insuffisant pourrait limiter la capacité des établissements
d'enseignement supérieur à investir dans des technologies numériques, l'infrastructure, et la formation
nécessaire pour la digitalisation.

En résumé, la digitalisation de l'enseignement supérieur au Maroc est entravée par des défis
financiers, le besoin de renforcer les compétences numériques, la sécurité des données, et la résistance
au changement. Pour surmonter ces obstacles, il peut être nécessaire de mobiliser des ressources
financières, de mettre en place des programmes de formation, d'améliorer la sécurité des données, et de
promouvoir une culture du changement au sein des établissements d'enseignement supérieur.

15. L'impact de la digitalisation des processus sur la qualité de l'enseignement supérieur

129
Les données montrent que la majorité des répondants évaluent positivement ou très positivement
l'impact de la digitalisation des processus sur la qualité de l'enseignement supérieur au Maroc, avec 32,1
% ayant une opinion très positive et 37,7 % ayant une opinion positive. Une proportion significative
(26,4 %) reste neutre, ce qui peut indiquer une certaine incertitude ou une nécessité d'observer davantage
les effets de la digitalisation. Seulement 3,8 % ont une opinion négative, ce qui suggère que l'impact
négatif est relativement faible selon cette enquête. Cela indique globalement un soutien et une perception
positive de la digitalisation des processus dans l'enseignement supérieur au Maroc.

16. Les indicateurs de performance du système d'enseignement supérieur

La majorité des personnes considèrent la qualité de l'enseignement comme l'indicateur le plus crucial
de la performance du système d'enseignement supérieur marocain. Cela indique une préoccupation
majeure pour l'expérience éducative des étudiants, y compris la pertinence des programmes, la
compétence des enseignants et les ressources pédagogiques et plus de 40% des répondants voient la
recherche et l'innovation comme un facteur clé. Cela suggère que le développement de la recherche et
de l'innovation dans les établissements d'enseignement supérieur est également important pour évaluer
la performance du système.

En résumé, la qualité de l'enseignement, la recherche et l'innovation, l'employabilité des diplômés,


l'accès à l'enseignement supérieur, et le taux de réussite des étudiants sont tous des éléments importants
pour évaluer la performance du système d'enseignement supérieur marocain, mais la qualité de
l'enseignement est l'indicateur le plus crucial selon les données fournies.

130
17. Les principales initiatives pour améliorer la performance du système d'enseignement
supérieur

Les données montrent que la majorité des répondants (43,1%) considèrent que le renforcement de la
qualité de l'enseignement est la principale initiative ou réforme susceptible d'améliorer la performance
du système d'enseignement supérieur au Maroc. Cela suggère que l'accent devrait être mis sur
l'amélioration de la qualité de l'enseignement, ce qui peut impliquer des réformes pédagogiques, des
programmes de formation des enseignants, et des mécanismes d'évaluation de la qualité de
l'enseignement.

En résumé, les données suggèrent que pour améliorer la performance du système d'enseignement
supérieur au Maroc, il est essentiel de se concentrer sur le renforcement de la qualité de l'enseignement,
la modernisation des infrastructures, la promotion de la collaboration internationale et l'investissement
dans la recherche. Une combinaison de ces initiatives pourrait contribuer à une amélioration globale du
système éducatif marocain.

18. Les obstacles spécifiques rencontrés à l'enseignement à distance

Les données indiquent que, lors du passage à l'enseignement à distance, plusieurs obstacles spécifiques
affectent la réussite scolaire des étudiants. La principale difficulté, citée par 46% des répondants, est

131
l'adaptation au nouveau mode d'apprentissage, ce qui suggère que de nombreux étudiants ont du mal à
s'ajuster à l'enseignement en ligne.

En outre, 40% des répondants signalent un environnement d'apprentissage inadéquat comme un


obstacle, ce qui pourrait signifier que leur domicile ou leur situation actuelle ne favorise pas un
apprentissage efficace et indiquant que de nombreux étudiants ne disposent peut-être pas des ressources
technologiques nécessaires pour participer pleinement à l'enseignement à distance.

En résumé, pour améliorer la réussite scolaire en enseignement à distance, il est essentiel de prendre
en compte ces obstacles et de trouver des solutions pour aider les étudiants à s'adapter au nouvel
environnement d'apprentissage, à surmonter les limitations technologiques et à maintenir un niveau
élevé d'engagement des enseignants.

19. L’amélioration des résultats des étudiants dans les cours en ligne

Il est crucial d'investir dans la formation des enseignants pour qu'ils soient compétents dans la
prestation de cours en ligne. Cela inclut l'apprentissage des meilleures pratiques pédagogiques en ligne
et la maîtrise des outils technologiques. Ainsi comprendre les besoins spécifiques des étudiants en ligne
est essentiel. Cela implique de recueillir des commentaires réguliers, d'adapter les cours en fonction de
leurs besoins et de fournir un soutien personnalisé.

En combinant ces éléments, les établissements d'enseignement peuvent créer des environnements
d'apprentissage en ligne plus efficaces et satisfaisants pour les étudiants par rapport aux cours en face à
face.

20. Les aspects préalables de l’enseignement à distance

132
Les données indiquent que, lorsqu'il s'agit d'aborder l'enseignement à distance, la majorité des
répondants (74,5%) considèrent que la formation des enseignants et la préparation des étudiants sont
des aspects préalables essentiels. Cela suggère que l'acquisition de compétences pédagogiques et la
préparation des élèves pour l'apprentissage en ligne sont des priorités.

En résumé, les aspects préalables de l'enseignement à distance les plus importants, selon ces données,
sont la formation des enseignants et la préparation des étudiants, le soutien technique, l'infrastructure
technologique et l'évaluation continue. Ces éléments sont essentiels pour garantir le succès de
l'enseignement en ligne.

21. La création et startup de l’entreprise

Les données montrent que la majorité des personnes interrogées, soit 63,3 %, ont envisagé de créer
leur propre entreprise ou startup à l'avenir, tandis que 36,7 % ont répondu par la négative. Cela suggère
un fort intérêt pour l'entrepreneuriat parmi l'échantillon étudié. Ce résultat pourrait indiquer un climat
favorable à l'innovation et à la création d'entreprises, ainsi qu'une disposition à prendre des risques pour
développer de nouvelles idées ou projets commerciaux.

22. La digitalisation de l'écosystème universitaire

133
Ces données suggèrent que la digitalisation de l'écosystème universitaire a eu un impact significatif
sur l'intention entrepreneuriale des personnes interrogées. Environ 42,4% des répondants ont indiqué
que la digitalisation avait une influence importante ("Beaucoup"). De plus, 33,3% ont déclaré qu'elle
avait au moins eu une certaine influence ("Un peu"). Seulement 24,2% ont affirmé que la digitalisation
n'avait pas du tout influencé leur intention entrepreneuriale. En résumé, la majorité des personnes
semblent avoir été influencées, dans une certaine mesure, par la digitalisation de l'écosystème
universitaire en ce qui concerne leur intention de devenir entrepreneur.

23. La digitalisation et l'efficacité administrative

Selon les données fournies, 75% des répondants affirment que la digitalisation a amélioré l'efficacité
administrative et la gestion des ressources au sein de leur établissement, tandis que 25% indiquent que
cela n'a pas été le cas. Ces chiffres suggèrent que la majorité des personnes interrogées perçoivent des
avantages positifs de la digitalisation en termes d'efficacité administrative et de gestion des ressources,
ce qui peut inclure des processus automatisés, une meilleure accessibilité aux données, une réduction
des tâches manuelles, etc. Cependant, il est important de noter que certains, bien que moins nombreux,
estiment que la digitalisation n'a pas eu cet impact positif dans leur établissement, ce qui peut être dû à
divers facteurs, tels que des problèmes de mise en œuvre, de formation ou d'autres défis spécifiques.

134
24. Les facteurs de motivation entrepreneuriale

Les données indiquent que plusieurs facteurs motivent l'intention entrepreneuriale des individus. Le
besoin de flexibilité dans la carrière est le facteur le plus important, avec 65,1% des personnes citant
cela comme une motivation. Cela suggère que beaucoup de gens sont attirés par l'idée d'avoir un contrôle
sur leur propre emploi du temps et leur vie professionnelle en devenant entrepreneurs.

La passion pour un domaine spécifique est également un facteur significatif, avec 51,2% des
personnes la considérant comme une motivation. Cela indique que l'enthousiasme pour un secteur
particulier peut être un moteur puissant pour la création d'entreprise.

L'opportunité économique est un autre facteur motivant, avec 46,5% des personnes citant cela comme
une raison. Cela signifie que la perspective de gagner de l'argent et de saisir des opportunités financières
est un élément important dans la décision d'entreprendre.

En résumé, ces données montrent que la flexibilité, la passion, les opportunités économiques et
l'influence de l'environnement universitaire jouent des rôles variables dans la motivation des individus
à entreprendre.

25. La digitalisation et l’expérience des étudiants

135
Ces chiffres suggèrent que la digitalisation a eu un impact significatif sur l'amélioration de
l'expérience étudiante, en rendant l'apprentissage plus accessible et flexible pour la grande majorité des
étudiants. Il est probable que la technologie a permis aux étudiants de bénéficier de ressources en ligne,
de méthodes d'enseignement plus variées et de solutions d'apprentissage personnalisées, ce qui a
renforcé leur expérience éducative.

26. L’impact de la digitalisation sur la préparation des étudiants à l'entrepreneuriat

Selon les données, une majorité significative de personnes (63,8%) estime que la digitalisation de
l'enseignement supérieur a un impact modéré sur la préparation des étudiants à l'entrepreneuriat. De
plus, une proportion notable (23,4%) pense que cet impact est élevé. En revanche, une minorité
relativement faible considère que l'impact est faible (8,5%) ou qu'il n'y a aucun impact (4,3%). En
général, il semble que la digitalisation de l'enseignement supérieur soit perçue comme ayant un impact
positif, principalement modéré ou élevé, sur la préparation des étudiants à l'entrepreneuriat.

27. les avantages de la digitalisation dans développement de compétences entrepreneuriales

136
Accès Tout d'abord, un pourcentage élevé, soit 68,9%, associe cette digitalisation à un accès à des
ressources en ligne pour l'apprentissage. Cela signifie que les étudiants ont un large éventail de
matériaux, de cours en ligne et d'informations à leur disposition pour développer leurs compétences
entrepreneuriales, ce qui peut favoriser l'auto-apprentissage.

Ensuite, 48,9% des répondants voient la flexibilité dans le choix des cours comme un avantage. Cela
implique que les étudiants peuvent adapter leur programme académique en fonction de leurs besoins
spécifiques en matière d'entrepreneuriat, ce qui favorise une approche personnalisée du développement
de compétences.

La possibilité de participer à des cours en ligne axés sur l'entrepreneuriat, avec un taux de 60%, est
également perçue comme un atout. Cela indique que les étudiants peuvent se concentrer sur des matières
spécifiquement liées à l'entrepreneuriat, ce qui renforce leurs compétences dans ce domaine.

De plus, 46,7% des répondants considèrent l'interaction avec des entrepreneurs et des experts en ligne
comme un avantage. Cela suggère que la digitalisation permet aux étudiants de se connecter plus
facilement avec des professionnels de l'entrepreneuriat, ce qui peut favoriser le réseautage et
l'apprentissage pratique.

En somme, la digitalisation de l'enseignement supérieur offre un large éventail d'avantages pour le


développement de compétences entrepreneuriales, notamment l'accès à des ressources en ligne, la
flexibilité, des cours spécifiques à l'entrepreneuriat, l'interaction avec des experts et l'utilisation d'outils
de simulation. Ces avantages contribuent à former des étudiants plus compétents et mieux préparés pour
une carrière entrepreneuriale..

28. la digitalisation et la création d'entreprises parmi les lauréats

137
Selon les données fournies, il semble que l'opinion sur l'impact de la digitalisation de l'enseignement
supérieur sur la création d'entreprises parmi les lauréats de l'institution soit divisée. Près de la moitié
(47.9%) des répondants ne sont pas sûrs de son impact, ce qui suggère une certaine incertitude ou une
absence de consensus. Environ un tiers (31.3%) estime que la digitalisation a eu un impact marginal sur
la création d'entreprises, ce qui signifie qu'elle a contribué, mais de manière limitée. Enfin, un cinquième
des répondants (20.8%) estime que la digitalisation a eu un impact significatif, indiquant qu'elle a joué
un rôle important dans la facilitation de la création d'entreprises parmi les lauréats de l'institution. Cette
diversité d'opinions suggère que l'impact de la digitalisation de l'enseignement supérieur peut varier en
fonction des expériences et des perspectives individuelles.

29. L'accès aux ressources en ligne pour le développement entrepreneurial des étudiants?

Selon les données fournies, il semble que l'évaluation de l'accès aux ressources en ligne pour le
développement entrepreneurial des étudiants dans le contexte de la digitalisation de l'enseignement
supérieur soit majoritairement positive. Environ 44,4 % des répondants estiment que l'accès est "bon",
tandis que 15,6 % le qualifient d'"excellent". Cependant, il est important de noter que 26,7 % le
considèrent comme "moyen" et 13,3 % le jugent "insuffisant". En somme, bien que la majorité des
personnes interrogées aient une perception favorable de l'accès aux ressources en ligne pour le
développement entrepreneurial des étudiants, il existe une proportion significative de répondants qui
estiment que des améliorations sont nécessaires pour répondre pleinement aux besoins des étudiants
dans ce contexte.

138
30. L’impact de la digitalisation sur les projets entrepreneuriaux des lauréats

Selon les données fournies, une majorité des personnes interrogées (55,1%) estiment que la
digitalisation de l'enseignement supérieur a augmenté la motivation des étudiants à poursuivre des
projets entrepreneuriaux. En revanche, une minorité (10,2%) pense que cela a réduit leur motivation,
tandis que 6,1% estiment que la digitalisation n'a eu aucun impact. De plus, 28,6% des répondants ne
sont pas certains de l'impact ou ne savent pas. En résumé, la plupart des répondants voient la
digitalisation de l'enseignement supérieur comme un facteur positif qui stimule la motivation des
étudiants à entreprendre des projets entrepreneuriaux, bien que l'incertitude persiste chez un nombre
significatif de personnes

31. La préparation des lauréats dans le monde entrepreneurial contemporain

En résumé, la majorité des répondants estiment que l'enseignement supérieur digitalisé a un impact
modéré sur la préparation des étudiants aux défis du monde entrepreneurial contemporain, mais il y a
une minorité qui estime qu'il fait un excellent travail, tandis qu'une proportion significative pense que la
préparation est insuffisante.

32. Les facteurs ou obstacles

139
La majorité des lauréats considèrent que l'accès à une connexion Internet fiable est le principal
obstacle. Cela suggère que l'entrepreneuriat, qui souvent dépend de la recherche d'informations en ligne
et de la communication, est fortement entravé en l'absence de cette ressource de base. Plus de la moitié
des lauréats estiment que le manque de programmes d'enseignement axés sur l'entrepreneuriat est un
obstacle et pensent que le manque d'interaction humaine directe est un facteur limitant. Cela suggère
que la digitalisation peut potentiellement isoler les étudiants et entraver leur capacité à établir des
contacts et à développer des compétences sociales nécessaires à l'entrepreneuriat. Cela indique un besoin
d'éducation plus ciblée pour encourager l'entrepreneuriat.

En somme, l'interprétation de ces données suggère que la digitalisation de l'enseignement supérieur


présente à la fois des avantages et des défis pour l'entrepreneuriat des lauréats. Les obstacles liés à l'accès
Internet, au contenu des cours, à l'interaction sociale, à la gestion de l'information et à la compétence
numérique doivent être pris en compte pour favoriser un environnement d'apprentissage propice à
l'entrepreneuriat.

33. La digitalisation de l'écosystème universitaire

140
L'interprétation résumée du graphe montre que la majorité des personnes interrogées estime que la
digitalisation de l'écosystème universitaire a facilité leur accès à l'information et aux ressources liées à
l'entrepreneuriat de manière modérée, avec 53,5% des réponses. En outre, une proportion significative,
soit 24,4%, considère que cette facilitation a été importante (beaucoup). Cependant, 17,8% des
répondants estiment que la digitalisation a eu un impact limité (à peine) sur leur accès à ces informations
et ressources. En résumé, la digitalisation a eu un effet positif notable, mais non négligeable, sur la
facilité d'accès à l'information liée à l'entrepreneuriat pour la majorité des personnes interrogées.

34. Des cours en ligne ou des formations en ligne

Les résultats montrent que 38.8% des répondants ont répondu "oui", ce qui signifie qu'ils ont suivi
des cours en ligne ou des formations en ligne en lien avec l'entrepreneuriat pendant leurs études. En
revanche, 61.2% des répondants ont répondu "non", indiquant qu'ils n'ont pas suivi de telles formations
en ligne pendant leurs études. Cette information peut être utile pour comprendre l'engagement des
étudiants envers l'entrepreneuriat et l'utilisation des ressources en ligne pour développer leurs
compétences dans ce domaine.

35. Confiance dans la création d'entreprises

Environ 71,7 % des personnes interrogées ont répondu positivement, indiquant que la digitalisation
a effectivement augmenté leur confiance dans la création d'entreprises. Cela suggère que la technologie

141
et la numérisation ont un impact positif sur la perception et la conviction des individus en ce qui concerne
le démarrage d'entreprises.
En revanche, 28,3 % des répondants ont répondu négativement, ce qui signifie que pour une minorité,
la digitalisation n'a pas eu d'effet positif sur leur confiance dans la création d'entreprises. Cela pourrait
être dû à des préoccupations, des incertitudes ou des expériences personnelles qui contredisent les
avantages perçus de la digitalisation en matière d'entrepreneuriat.
36. Des recommandations

Ce graphe indique que, à la lumière de l'expérience des répondants, les recommandations suivantes
sont suggérées pour les universités marocaines cherchant à maximiser les avantages de la digitalisation
pour favoriser l'internationalisation et l'entrepreneuriat :

1. Investir dans la technologie de pointe (24.4%) : Cela suggère que les répondants estiment qu'il
est essentiel pour les universités de moderniser leur infrastructure technologique pour rester
compétitives sur la scène internationale. Cela peut inclure des investissements dans des
équipements de pointe, des plateformes d'apprentissage en ligne, et des ressources numériques
pour soutenir l'enseignement et la recherche.

2. Soutenir l'entrepreneuriat étudiant (24.4%) : Cette recommandation met l'accent sur


l'importance de créer un environnement propice à l'entrepreneuriat parmi les étudiants. Cela
pourrait inclure des programmes d'incubation, de mentorat et des ressources pour encourager
les étudiants à développer leurs compétences entrepreneuriales et à transformer leurs idées en
entreprises.

3. Promouvoir la recherche collaborative (15.6%) : La recherche collaborative est mise en avant


comme un moyen de favoriser l'internationalisation des universités. Les partenariats de
recherche avec d'autres institutions nationales et internationales peuvent contribuer à la
diffusion des connaissances et à l'attraction de talents internationaux.

142
4. Créer des partenariats internationaux solides (35.6%) : Une recommandation clé est de
développer des partenariats internationaux solides avec d'autres universités, des entreprises et
des organisations.

En résumé, pour maximiser les avantages de la digitalisation en faveur de l'internationalisation et


de l'entrepreneuriat, les universités marocaines devraient investir dans la technologie, soutenir
l'entrepreneuriat étudiant, promouvoir la recherche collaborative et établir des partenariats
internationaux solides.

2) Présentation des résultats de l‘étude quantitative et leurs analyses :

Nous avons fait un interview avec le responsable supérieur à l’université Mohamed V à rabat pour traiter
l’influence de la digitalisation de des universités marocaines sur l'émergence de nouvelles opportunités
entrepreneuriales pour les Lauréats et son impact sur la création, le développement et la durabilité des
startups dans le contexte marocain

Question 1 : Racontez, dans vos propres mots, la transition que l'enseignement


supérieur a dû subir en raison de la pandémie de covid-19.

Au printemps 2020, l’enseignement supérieur a connu un bouleversement notable. Les


cours en présentiel sont passés aux cours à distance en raison du covid 19. La transition a
nécessité des décisions rapides. La stratégie la plus réactive consistait à intégrer des cours
réguliers dans un système de gestion de l'apprentissage tout en organisant des réunions
synchrones. Les mêmes stratégies d'enseignement, activités et résultats de l'apprentissage en
face à face ont été maintenus. Cependant, de nombreux professeurs ont déclaré avoir modifié
la manière dont les étudiants étaient évalués en modifiant le format des examens ou en
réduisant le nombre de devoirs. Dans le même esprit, un plus petit nombre de professeurs
ont opté pour le format asynchrone permettant aux étudiants d'accéder au contenu du cours
de manière plus flexible et à leur rythme.
Question 2 : Quels sont les « obstacles » spécifiques rencontrés par les
étudiants au cours de cette transition en ce qui concerne leur réussite scolaire ?

Lors du passage à l’enseignement à distance, les étudiants ont été confrontés à un certain
nombre d’obstacles qui ont influencé leur réussite scolaire. Cette dernière peut être résumée
comme suit : le manque d’Internet fiable, d’espace de travail dédié et de technologie
adéquate, ainsi que le défi de concilier plusieurs engagements.
Question 3 : Quels sont les aspects préalables de l’enseignement à distance
analysés dans cet article ? Pourquoi ?
Les aspects antérieurs de l'enseignement à distance analysés dans cet article sont les

143
meilleures pratiques en matière d'enseignement en ligne, les approches synchrones par
rapport aux approches asynchrones et les obstacles à l'enseignement et à l'apprentissage en
ligne. L’article se concentre sur ces aspects pour analyser comment les recherches
antérieures sur l’enseignement en ligne peuvent servir le phénomène distinct de
l’enseignement à distance d’urgence vécu en 2020.
Question 4 : Dans quelle mesure les enseignants doivent-ils prendre en compte
le profil des élèves ?

Les enseignants doivent connaître leurs étudiants, notamment les types d'étudiants
susceptibles de s'inscrire, leurs motivations pour suivre le cours et leurs caractéristiques
démographiques. Dans cette transition d’urgence, les instructeurs doivent se familiariser
avec les préoccupations, problèmes et situations émergents de leurs étudiants afin de
répondre à leurs nouveaux besoins et défis.
Question 5 : Encore une fois, quelles sont les « barrières » rencontrées par les
étudiants évoqués dans ce passage ?

Selon ce passage, les étudiants rencontrent les obstacles suivants à l’apprentissage en


ligne :
✓ accès inégal à la technologie (étudiants vivant en milieu urbain vs étudiants vivant
en zone rurale) ;
✓ des taux de culture numérique plus élevés ;
✓ problèmes et inconvénients techniques lors de l'utilisation d'appareils
technologiques ;
✓ les ralentissements d'Internet rendent les cours synchrones difficiles à suivre pour
certains étudiants ;
✓ la faculté peut manquer de connectivité Internet ou de ressources technologiques
suffisantes ;
✓ anxiété, problèmes de santé, instabilité financière et sécurité à la maison.

Question 6 : Quels conseils sont mis en avant tout au long de ces passages ?
✓ avoir une organisation claire en termes à la fois de contenu (il doit être présenté
en quantités gérables et de manière cohérente) et de forme (les étudiants doivent
savoir dès le départ comment ils sont censés participer en ligne) ;
✓ fixer des attentes élevées de la part du corps professoral pour encourager les
étudiants à s'engager dans leur apprentissage ;
✓ développer constamment de nouvelles stratégies organisationnelles ;

144
✓ accès régulier à la page du cours de la part de la faculté pour répondre aux
demandes des étudiants et noter en temps opportun ;
✓ engagement sérieux des instructeurs dans le cours ;
✓ des niveaux d'interaction plus élevés de la part des instructeurs ;
✓ une communication régulière pour réduire l'anxiété des étudiants face à la
transition vers l'apprentissage à distance.
✓ les instructeurs doivent modifier les objectifs d'apprentissage et reconsidérer leur
cours dans son ensemble pour atteindre ces objectifs grâce à l'apprentissage en
ligne ;
✓ les enseignants doivent reconnaître que les facteurs de stress provoqués par la
pandémie de COVID-19 peuvent avoir un impact négatif sur l’engagement des
étudiants dans les cours ;
✓ les instructeurs doivent tenir compte de la capacité des étudiants à réaliser tout
projet en toute sécurité ;
✓ une organisation et une communication claires peuvent être particulièrement
critiques lors d’une transition d’urgence ;
✓ les étudiants se plaignent souvent du manque de relations interpersonnelles avec
l'instructeur et avec les autres étudiants des cours en ligne.

3) Interprétation de l’étude quantitative

Ces réponses fournissent une vue d'ensemble complète des défis et des considérations liés à la
transition vers l'enseignement à distance due à la pandémie de COVID-19. Elles mettent en
évidence les points clés suivants :

1. Transition vers l'enseignement à distance : La pandémie a contraint les établissements


d'enseignement supérieur à basculer rapidement vers l'enseignement à distance,
nécessitant des ajustements majeurs dans la manière dont les cours étaient dispensés.

2. Obstacles rencontrés par les étudiants : Les étudiants ont dû faire face à des obstacles
majeurs tels que le manque d'accès à Internet fiable, d'espace de travail dédié et de
technologie adéquate, ainsi que la difficulté de gérer divers engagements.

3. Aspects préalables de l'enseignement à distance : L'article analyse les meilleures


pratiques de l'enseignement en ligne, les différences entre les approches synchrones et
asynchrones, ainsi que les obstacles à l'apprentissage en ligne pour comprendre
comment ces éléments ont été appliqués pendant la pandémie.
145
4. Importance de prendre en compte le profil des élèves : Les enseignants doivent
connaître leurs étudiants, leurs motivations, et leurs circonstances pour répondre à leurs
besoins et défis spécifiques pendant la transition vers l'enseignement à distance.

5. Barrières rencontrées par les étudiants : Les étudiants ont dû faire face à diverses
barrières, y compris l'accès inégal à la technologie, des problèmes techniques, l'anxiété
liée à la pandémie, et des défis liés à la santé et à la sécurité à la maison.

6. Conseils mis en avant : L'article met en avant plusieurs conseils, notamment


l'importance de l'organisation claire, des attentes élevées, de la communication
régulière, de l'interaction et de la flexibilité des instructeurs pour favoriser la réussite
des étudiants pendant la transition vers l'enseignement à distance.

Ces réponses offrent une base solide pour développer un article approfondi sur l'impact de
la pandémie de COVID-19 sur l'enseignement supérieur, mettant en lumière les défis et les
meilleures pratiques pour faire face à cette transition.

L'interview avec le responsable de l'enseignement supérieur à l’université Mohammed V à


Rabat met en lumière les bouleversements majeurs subis par les universités marocaines en
raison de la pandémie de COVID-19. La transition s'est caractérisée par le passage des cours
en présentiel à des cours à distance. Les réponses du responsable mettent en évidence les défis
rencontrés par les étudiants, notamment le manque d'accès à Internet fiable, de l'espace de
travail et de la technologie adéquate. Ils soulignent également l'importance de prendre en
compte le profil des étudiants pour répondre à leurs besoins spécifiques.

L'interview aborde également les aspects préalables de l'enseignement à distance, en se


concentrant sur les meilleures pratiques, les approches synchrones et asynchrones, ainsi que les
obstacles à l'apprentissage en ligne. Les conseils mis en avant incluent l'importance de
l'organisation claire, des attentes élevées, de la communication régulière, de l'interaction et de
la flexibilité des instructeurs pour favoriser la réussite des étudiants pendant la transition.

En fin de compte, l'interview offre un aperçu complet de la manière dont les universités
marocaines ont dû s'adapter à la pandémie et aux défis qui en ont résulté pour les étudiants, tout
en soulignant les stratégies pour améliorer l'enseignement à distance et assurer la réussite des
élèves.

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Section 2 : Synthèse générale sur l’impact de la digitalisation sur
l’écosystème des universités marocain
Le Maroc, situé à la croisée des cultures et des continents, aspire à un avenir où l'innovation
et l'entreprenariat jouent un rôle central dans sa croissance économique et sociale. Les
universités marocaines, longtemps considérées comme des institutions de savoir traditionnelles,
se sont engagées dans une transformation radicale pour répondre aux besoins du XXIe siècle.
Au cœur de cette révolution se trouve la digitalisation, un phénomène mondial qui a pénétré
profondément les campus universitaires du pays.

La digitalisation a engendré des changements profonds dans la manière dont les


établissements d'enseignement supérieur fonctionnent, mais son impact va bien au-delà des
murs des salles de classe. Elle a également ouvert la voie à une nouvelle ère d'entreprenariat
parmi les diplômés, permettant à ces lauréats de devenir des créateurs d'entreprise ambitieux et
des acteurs de changement au sein de la société marocaine.

Cet article explore de manière approfondie l'impact de la digitalisation sur l'écosystème des
universités marocaines, en se penchant sur les transformations de l'enseignement, de la
recherche, de l'administration et de l'infrastructure. De plus, il examine comment ces
changements ont influencé la mentalité des étudiants, les préparant de plus en plus à embrasser
l'entreprenariat comme une voie viable pour leur avenir.

Nous plongerons également dans les initiatives, les outils et les ressources qui ont émergé
pour soutenir les entrepreneurs en herbe au Maroc. Des incubateurs d'entreprises aux
plateformes de financement participatif en passant par les programmes de formation à
l'entreprenariat, il est clair que la digitalisation a créé un écosystème favorable à l'innovation et
à la création d'entreprises.

La digitalisation a eu un impact significatif sur l'écosystème universitaire marocain ainsi que


sur l'entreprenariat des lauréats. Voici une synthèse générale des principaux effets de cette
transformation :

1. Amélioration de l'accès à l'éducation :

• La digitalisation a permis de rendre l'éducation plus accessible, notamment dans


les zones éloignées du Maroc, en offrant des cours en ligne et en facilitant l'accès
à des ressources éducatives numériques.

2. Enseignement en ligne :

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• Les universités marocaines ont adopté des plates-formes d'apprentissage en
ligne et des cours à distance, ce qui a été essentiel pendant la pandémie de
COVID-19 pour assurer la continuité de l'enseignement.

3. Modernisation de l'administration universitaire :

• Les universités ont automatisé de nombreux processus administratifs,


simplifiant ainsi l'inscription, la gestion des cours, et la communication avec les
étudiants.

4. Recherche et innovation :

• La digitalisation a stimulé la recherche scientifique en offrant un accès plus large


aux bases de données, aux publications académiques et aux outils de
collaboration en ligne.

5. Entreprenariat des lauréats :

• La digitalisation a encouragé l'entrepreneuriat parmi les diplômés en fournissant


un accès plus facile aux ressources et aux informations nécessaires pour créer et
développer des entreprises.

6. Incubateurs et espaces de coworking :

• Des espaces de travail collaboratifs et des incubateurs d'entreprises ont émergé,


offrant aux diplômés un environnement propice à l'innovation et à la création
d'entreprises.

7. Plateformes de financement participatif :

• Les plateformes de crowdfunding ont facilité le financement des projets


d'entrepreneurs, réduisant ainsi la dépendance aux financements traditionnels.

8. Accès aux marchés mondiaux :

• La digitalisation a permis aux entrepreneurs marocains de se connecter plus


facilement aux marchés internationaux, élargissant ainsi leurs horizons
commerciaux.

9. Formation à l'entreprenariat en ligne :

• Les universités marocaines ont développé des programmes en ligne dédiés à


l'entreprenariat, permettant aux étudiants d'acquérir des compétences
entrepreneuriales tout en poursuivant leurs études.
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10. Challenges et compétitions entrepreneuriales :

• La digitalisation a facilité l'organisation de défis et de compétitions


entrepreneuriales, incitant les étudiants à développer des idées novatrices et à les
mettre en pratique.

La digitalisation a transformé le paysage universitaire au Maroc en améliorant l'accès à


l'éducation, en favorisant l'entrepreneuriat des lauréats et en renforçant la capacité des
établissements d'enseignement supérieur à s'adapter aux défis du XXIe siècle. Elle a ouvert de
nouvelles opportunités pour les jeunes entrepreneurs marocains, tout en contribuant à la
modernisation de l'éducation et de la recherche dans le pays.

Enfin, cet article se penchera sur des exemples concrets de lauréats marocains qui ont
transformé leurs idées en startups prospères grâce à la puissance de la digitalisation. Le Maroc
est en train de devenir un terrain fertile pour les entrepreneurs, et il est crucial de comprendre
comment la digitalisation a contribué à façonner cette réalité.

Dans l'ensemble, la digitalisation est en train de révolutionner l'éducation, la recherche, et


l'entreprenariat au Maroc. Elle ouvre des portes et crée des opportunités, transformant les
lauréats des universités marocaines en acteurs clés d'une économie en constante évolution. Dans
les pages qui suivent, nous plongerons dans cette transformation passionnante et inspirante.

Section 3 : Suggestions et recommandations


La digitalisation a profondément transformé l'écosystème des universités marocaines, mais son
impact ne se limite pas à l'enseignement et à la recherche. Elle a également ouvert de nouvelles portes
pour les diplômés, les lauréats, en les incitant à devenir des entrepreneurs innovants et à contribuer à la
croissance de l'économie nationale.

L'influence de la digitalisation des universités marocaines sur l'émergence de nouvelles opportunités


entrepreneuriales pour les lauréats et son impact sur la création, le développement et la durabilité des
startups au Maroc est significative. Dans cette section, nous explorons les suggestions clés sur l'influence
de la digitalisation des universités marocaines sur l'émergence de nouvelles opportunités
entrepreneuriales, ainsi que son impact sur la création, le développement et la durabilité des startups
dans le contexte marocain.

a. Promouvoir la formation à l'entreprenariat numérique :

• Les universités devraient développer des programmes de formation spécifiques axés sur
l'entreprenariat numérique pour préparer les étudiants aux compétences requises pour
créer et gérer des startups dans le contexte digital.

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b. Faciliter l'accès aux ressources en ligne :

• Les établissements d'enseignement supérieur devraient offrir un accès continu à des


ressources en ligne, telles que des cours, des ateliers et des bases de données, pour aider
les étudiants à se former dans des domaines pertinents à l'entrepreneuriat numérique.

c. Promouvoir la collaboration interdisciplinaire :

• Encourager la collaboration entre les facultés et les départements afin de permettre aux
étudiants d'acquérir une perspective plus large et d'intégrer différentes compétences, ce
qui est essentiel pour le développement de startups innovantes.

d. Soutenir les incubateurs d'entreprises :

• Les universités devraient travailler en partenariat avec des incubateurs d'entreprises


locaux pour offrir un environnement propice à l'innovation et au développement de
startups, en fournissant des ressources, des conseils et des espaces de travail.

e. Encourager la recherche et le développement (R&D) :

• Les startups peuvent bénéficier de la recherche universitaire. Les universités devraient


promouvoir la R&D en collaboration avec les entreprises et les étudiants, favorisant
ainsi l'innovation technologique.

f. Mettre en place des programmes de mentorat :

• Les universités peuvent créer des programmes de mentorat où des entrepreneurs


expérimentés guident les étudiants dans le développement de leurs startups, partageant
leurs connaissances et leur expérience.

g. Favoriser les initiatives de financement :

• Les universités peuvent collaborer avec des investisseurs et des organismes de


financement pour faciliter l'accès au capital-risque et aux fonds nécessaires à la création
et au développement de startups.

h. Promouvoir l'entrepreneuriat social :

• Les universités devraient encourager la création de startups à vocation sociale en


sensibilisant les étudiants aux opportunités de l'entrepreneuriat social qui peuvent avoir
un impact positif sur la société.

i. Intégrer des compétences en gestion et en durabilité :

• Les programmes d'entrepreneuriat devraient inclure des modules sur la gestion des
startups et sur la durabilité, en préparant les entrepreneurs à gérer efficacement leurs
entreprises dans un monde en constante évolution.
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j. Faciliter la connexion avec les entreprises locales et internationales :

• Les universités peuvent jouer un rôle de facilitateur en mettant en relation les startups
avec des partenaires potentiels, des clients et des marchés internationaux.

k. Formation à l'Entreprenariat

La digitalisation a permis aux universités marocaines de développer des programmes de formation à


l'entreprenariat en ligne. Les lauréats ont désormais accès à des ressources éducatives sur la création et
la gestion d'entreprises. Les suggestions sont les suivantes :

• Encourager les étudiants à suivre ces cours pour acquérir des compétences entrepreneuriales.

• Intégrer des modules d'entreprenariat dans les programmes académiques existants pour
sensibiliser les étudiants à l'entrepreneuriat dès le début de leurs études.

l. Incubateurs d'Entreprises et Espaces de Coworking

Le Maroc a vu émerger de nombreux incubateurs d'entreprises et espaces de coworking qui soutiennent


les entrepreneurs en herbe. Les suggestions incluent :

• Encourager les lauréats à rejoindre des incubateurs pour bénéficier de mentorat, de ressources
et de réseautage.

• Les universités peuvent faciliter l'accès des diplômés à ces espaces en créant des partenariats
avec des incubateurs.

m. Financement Participatif

Les plateformes de crowdfunding ont gagné en popularité au Maroc, offrant une nouvelle voie de
financement pour les startups. Les suggestions comprennent :

• Sensibiliser les lauréats aux opportunités de financement participatif.

• Encourager les entrepreneurs à développer des campagnes de crowdfunding pour financer leurs
projets.

n. Accès aux Marchés Mondiaux

La digitalisation a éliminé les frontières, permettant aux startups marocaines d'accéder plus facilement
aux marchés internationaux. Les suggestions :

• Encourager les entrepreneurs à explorer les opportunités d'exportation et à développer une


vision mondiale pour leurs startups.

• Faciliter l'accès à des ressources et à des formations sur l'exportation.

o. Écosystème Collaboratif

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La digitalisation a favorisé la collaboration entre startups, universités, entreprises et gouvernement. Les
suggestions :

• Promouvoir des événements et des compétitions entrepreneuriales pour encourager l'interaction


entre les acteurs de l'écosystème.

• Créer des passerelles pour que les startups puissent travailler sur des projets de recherche avec
les universités.

p. Formation Continue et Support Technique

Il est essentiel d'offrir aux entrepreneurs un soutien continu en matière de formation et de support
technique. Les suggestions comprennent :

• Mise en place de programmes de mentorat et de conseils pour aider les startups à surmonter les
obstacles.

• Fournir un accès à des ressources techniques, telles que des laboratoires de prototypage.

La digitalisation des universités marocaines a ouvert de nouvelles opportunités entrepreneuriales


pour les lauréats. Cependant, pour assurer la durabilité des startups, il est essentiel de fournir un soutien
continu, de favoriser la collaboration au sein de l'écosystème et de former la prochaine génération
d'entrepreneurs. Le Maroc se trouve à un moment charnière de son développement économique, et la
digitalisation des universités joue un rôle essentiel dans la création d'un écosystème entrepreneurial
dynamique et durable.

En résumé, la digitalisation des universités marocaines offre un terreau fertile pour l'entreprenariat
et les startups. Les établissements d'enseignement supérieur doivent mettre en œuvre des initiatives
visant à former, soutenir et incuber les entrepreneurs en herbe, tout en favorisant l'innovation, la
durabilité et la croissance économique au Maroc.

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CONCLUSION GENERALE
Contexte problématique et objectifs de recherche :

Les rôles de l’université se sont longtemps limites à l’enseignement et à recherche entrepreneuriat


étant le plus souvent associe à un niveau supérieur à celui de l’université schmitt 2005) ainsi afin de
participer à la croissance économique de la société il est actuel de reconsidérer ses missions
traditionnelles telles que la recherche et l’éducation au profit d’une nouvelle orientation
entrepreneuriale.

Dans un contexte par un faible taux de création des entreprises par les jeunes diplômes au Maroc et
un nombre important des diplômes et le chômage croissant des jeunes le rôle de l’écosystèmes
universitaire en termes d’encouragement à l’entrepreneuriat et de la prise l’initiative des jeunes est d’une
nécessite majeure.

En tant qu’un acteur central de l’écosystème l’université doit favoriser l’appropriation d’une clôture
favorable à l’acte entrepreneurial une culture orientée vers l’innovation et la reconnaissance des
opportunités d’affaires tout en ayant un impact sur les attitudes les normes et les motivations des
étudiants quant à la création de leur propre business.

L’entrepreneuriat est considéré un élément déterminant du développement économique et une


réponse pertinente face à la problématique du chômage.

Dans cette optique l’écosystème universitaire constitue un élément essentiel qui doit faciliter
l’insertion des jeunes dans la sphère économique de favoriser davantage l’acte entrepreneurial et de
garantir ainsi leur autonomie financière.

Afin d’examiner la contribution des universités dans le développement de l’entrepreneuriat il est


important d’examiner l’évolution de leurs rôles en tant qu’établissements de formation supérieur de
recherche et de développements économique (Etzkowitz 2003) en effet en plus de l’éducation il y a
d’autres facteurs cruciaux qui favorisent la création d’entreprise émanant tant du contexte qu’externe de
l’université.

L’université doit veiller à devenir une véritable locomotive dans notre société notamment en
participant au développement local et national cela nécessite une prise en considérations de son
environnements la création d’une interaction université entreprise et une proximité avec son
environnements socio-économiques afin de pouvoir satisfaire les différentes attentes sociales.

153
Bibliographie :
1) Adedoja, G., Adelore, O., Egbokhare, F. and Oluleye, A. (2013), Learners’ acceptance
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No. 3, pp. 3-17.
2) Ouvrage « SAVOIR, SAVOIR-FAIRE ET SAVOIR-ETRE REPENSER LES
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3) L'alchimie de la compétence par Thomas Durand
4) Les TICE et l’innovation pédagogique dans l’enseignement supérieur : comment et
pourquoi les modes de l’interaction humaine évoluent-ils dans les systèmes
d’information pédagogique? Armand Lietart
5) Les TICE et l’innovation pédagogique dans l’enseignement supérieur : comment et
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Webographie

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7) https://www.enssup.gov.ma/en/statistiques
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10) https://jamiati.ma/fr/actualites/news/plan-national-dacceleration-de-la-transformation-de-
lecosysteme-de-lesri-pacte-esri

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