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L’IMPACT

Revue d’études littéraires, linguistiques et audiovisuelles


ISSN: 2820-7637
Numéro 02, Année 2023

L’IMPACT
Revue d’études littéraires, linguistiques et audiovisuelles
ISSN: 2820-7637
Numéro 02, Année 2023

RESPONSABLE DE LA REVUE
Mohammed LAHLOU, Université Cadi Ayyad

COORDONNATEURS DU NUMERO :
Ayoub BOUHOUHOU
Karima BENELBIDA
Mina EL HILALI
Mohamed MARZAGUI

COMITE EDITORIAL DE LA REVUE


AMRAOUI Abdelaziz, Université Cadi Ayyad, Marrakech / ESSAYDI Hanane, Université Cadi
Ayyad, Marrakech / IFLAHEN Fatima Zohra, Université Cadi Ayyad, Marrakech / LAHLOU
Mohammed, Université Cadi Ayyad, Marrakech / MARTAH Amine, Université Cadi Ayyad,
Marrakech

COMITE SCIENTIFIQUE DU NUMERO :


ADHAM Mouad, Université Cadi Ayyad, Marrakech / ALAOUI YOUSSFI Khadija,Université Cadi
Ayyad, Marrakech / ANDONOVA Yanita, Université Sorbonne, Paris Nord / BEZZARI Samira,
Université Cadi Ayyad, Marrakech / BENELBIDA Karima, Université Cadi Ayyad, Marrakech /
BOUHLOU Houda, Université Chouaib Doukkali, El Jadida / BOUHOUHOU Ayoub, Université
Cadi Ayyad, Marrakech / BOURRET Christian, Université Gustave Eiffel / EL HILALI Mina,
Université Cadi Ayyad, Marrakech / ENNASIRI Hassan, Université Ibn Zohr, Agadir / EZZAIDI
Mohamed, Université Cadi Ayyad, Marrakech / GHAILAN Hanae, Université Cadi Ayyad,
Marrakech / IFLAHEN Fatima-Zohra, Université Cadi Ayyad, Marrakech / LAHLOU Mohammed,
Université Cadi Ayyad, Marrakech / MAHTANE Hicham, Université Cadi Ayyad, Marrakech /
MARZAGUI Mohamed, Université Cadi Ayyad, Marrakech / MOUNIR Hakima, Université Paris-
Est Créteil Val de Marne / MOUTIA Anas, Université Cadi Ayyad, Marrakech / OKHAYA Latifa,
Université Cadi Ayyad, Marrakech / RAHALI Saadia, Université Cadi Ayyad, Marrakech /
PEYROTTE Marianne, Université Côte d’Azur, Nice / SAKRI Rachid, Université Cadi Ayyad,
Marrakech
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L’éducation au patrimoine à l’adresse du développement des


compétences transversales chez les étudiants
(Heritage education aims to develop transversal skills among students)
Mina EL HILALI
Laboratoire LIMPACT
Université Cadi Ayyad, FLSH
Marrakech, Maroc
m.elhilali@uca.ac.ma

Nadir GHEZALA
Doctorant Laboratoire LIMPACT
n.ghezala.ced@uca.ac.ma

Résumé : Dans un monde en constante évolution, les compétences transversales aux études
supérieures se révèlent être des éléments clés pour atteindre des objectifs professionnels et
personnels, et jouent un rôle essentiel dans la préparation des étudiants à une carrière réussie.
Ces compétences non techniques, tel que l’esprit critique, la résolution de problèmes, la
communication efficace et la collaboration sont largement applicables et recherchées par les
employeurs. Force est de reconnaitre que l’enseignement supérieur ne se limite plus à la
transmission et à la maitrise des connaissances académiques spécifiques. Delà, l’éducation au
patrimoine joue un rôle primordial dans le cursus éducatif supérieur. En y introduisant
l'enseignement du patrimoine culturel, le système éducatif contribue amplement au
développement des compétences transversales des étudiants, via l’initiation à la prise d’initiative,
au travail en groupe, à l’autonomie, etc. ainsi qu’à la formation d’un citoyen engagé et
responsable envers la préservation du patrimoine.
Mots clés : compétences ; université ; patrimoine ; culture ; éducation ; projet.
Abstract : In a constantly evolving world, soft skills in higher education are proving to be key
elements in achieving professional and personal goals, playing an essential role in preparing
students for successful careers. These non-technical skills, such as critical thinking, problem-
solving, effective communication, and collaboration, are widely applicable and sought after by
employers. However, it is important to recognize that higher education goes beyond mastering
specific academic knowledge. This is where "heritage education" plays a crucial role: by
incorporating the teaching of cultural heritage into university curricula through the
implementation of a dedicated Heritage Day on campus. This concrete initiative will allow
students to directly engage with their cultural heritage through various activities. By actively
participating, students develop their soft skills, civic engagement, and responsibility towards
heritage preservation. In essence, heritage education enhances students' soft skills and prepares
them for a complex world while valuing their cultural heritage.

Keywords: Soft skills; University; Culture; Heritage; education; project.

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Introduction
Dans ce monde en constante évolution, les compétences transversales sont devenues un facteur
de réussite majeur qui facilite l’adaptation aux exigences changeantes du marché du travail. En
effet, telles les compétences disciplinaires, elles renvoient à des savoir-agir qui se basent
particulièrement tant sur la maîtrise que sur la mobilisation d’un ensemble de ressources dont,
entre autres, la communication, le leadership, la gestion de projet. Ces compétences dites
« douces » ont cela de particulier qu’elles transcendent l’espace scolaire et universitaire, qu’elles
sont en constante évolution par l’apprentissage, la pratique et l’expérience et qu’elles
« constituent un ensemble de connaissances, d'aptitudes et d'attitudes appropriées au contexte.
Elles sont particulièrement nécessaires à l'épanouissement et au développement personnels des
individus, à leur inclusion sociale, à la citoyenneté active et à l'emploi. […].»1
Dans le cadre du présent article, nous nous intéresserons à la question de l’éducation au
patrimoine et plus particulièrement à travers la proposition de l’organisation d’une journée du
patrimoine au sein de l’université. Afin de démontrer l’utilité du montage d’un tel projet pour le
développement des compétences transversales chez l’étudiant, nous avons opté pour une
démarche quantitative basée sur la réalisation d’une enquête sur le terrain.

1. Vers un système éducatif supérieur marocain axé sur le


développement des compétences transversales
La question de l’adéquation formation/emploi s’est imposée aujourd’hui dans tous les systèmes
éducatifs au niveau mondial. En effet, au Maroc, l’enseignement en général (celui universitaire
en particulier) a subi une série de réformes tant au niveau des lois, des réglementations et des
modes de financement qu’au niveau des cursus et de l’architecture pédagogique.
La réflexion autour de cette question a démarré par la création en 1999 de la Commission
Spéciale pour l’Éducation et la Formation (COSEF). Composée d’instances gouvernementales,
de partis politiques, de centrales syndicales, des représentants de la société civile, etc., elle avait
pour tâche l’élaboration d’un consensus autour d’une Charte Nationale pour l’Éducation et la
réforme de l’enseignement supérieur. Une telle entreprise « visait une meilleure adaptation de
l’université aux diverses mutations de la société et par là-même un meilleur positionnement sur
la scène internationale et ce au sein de « la mouvance générale des réformes des systèmes de
formation supérieure »2. Cette commission s’est tracé comme objectif tant le développement des
capacités méthodologiques, linguistiques et communicationnelles de l'étudiant que la préparation
à l'insertion de ce dernier dans l’environnement socio-économique.
En effet, les lauréats des universités "génératrices de chômeurs" dès le début des années 80 3, ne
répondent plus aux besoins du marché de l’emploi marocain qui évolue de plus en plus aussi
bien au niveau de la nature des profils demandés qu’au niveau des nouvelles exigences des
entreprises. Le principal souci de l’enseignement supérieur semble être désormais la formation

1
2006/962/CE- Recommandation du Parlement européen et du Conseil, du 18 décembre 2006, sur les compétences
clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie [Journal officiel L 394 du 30.12.2006].
2
Kleiche-Dray, M. et Belcadi, S. « L’université marocaine en processus d’autonomisation, Etudes du Conseil
Supérieur de l’Enseignement », p. 27, [En ligne], http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers13-
07/010059291.pdf. (Consulté le 12/03/2023).
3
Lahlou, L. (2009), « La réforme de l’Université marocaine entre idéal organisationnel et réalité pratique », Les
universités au temps de la mondialisation/globalisation et de la compétition pour « l’excellence », P.7, [En ligne],
https://www.researchgate.net/profile/Annie_Vinokur/publication/268277565_Globalisation_du_capital_et_enseigne
ment_superieur/links/54673f340cf20dedafcf4be8.pdf?origin=publication_detail (consulté le 12/03/2023).
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de profils immédiatement rentables, capables de prendre des risques, dotés d’un grand sens de
l’initiative et aptes à s’adapter aux diverses situations. Au Maroc, cela s’est d’autant plus
accentué avec la recrudescence du chômage dans les rangs des lauréats des universités. « Le
rapport de l’Instance Nationale d’Évaluation sur l’insertion des lauréats de l’enseignement
supérieur publié en 2018 a révélé qu’en moyenne 69,4% des diplômés sont en situation d’emploi
quatre ans après l’obtention de leurs diplômes »4.
La pédagogie des objectifs introduite au Maroc pendant les années 80 est vite remplacée par la
pédagogie des compétences. L’objectif général du cours est décliné en objectifs des unités qui à
leur tour sont énoncés sous forme d’objectifs terminaux relatifs à chacune des unités. L’objectif
est généralement déterminé sous forme de comportement. Néanmoins, essentiellement focalisée
sur le comportement/performance, la pédagogie des objectifs semble ne pas être dotée de
moyens susceptibles d’indiquer que tel ou tel objectif ou tel comportement visé par la notion
déclinée en termes d’objectifs a été atteint.
La seconde, quant à elle, renvoie aux connaissances et elle est principalement axée surtout sur la
pratique, l’agir. L’objectif majeur de la pédagogie des compétences est la formation de personnes
capables d’utiliser les apprentissages académiques, cognitifs, techniques et procéduraux,
méthodologiques et pratiques.
Néanmoins, malgré les réformes successives de l’enseignement supérieur marocain dont la mise
en place du système Licence, Master, Doctorat (LMD), le rapport du Nouveau Modèle de
Développement soulève la persistance de cette problématique. C’est pour cela que le Pacte
ESRI-2030 prévoit aujourd’hui un ensemble de mesures visant à renforcer l’employabilité des
lauréats et à former les citoyens de demain5 dont notamment l’intégration des compétences non
techniques, les soft skills qui semblent être indispensables pour relever ce défi.
Les besoins en compétences transversales évoluent rapidement en raison des mutations socio-
économiques que connaissant les sociétés contemporaines et par là-même, les organisations et
les entreprises. Former des candidats dotés de compétences complémentaires relevant
essentiellement de savoir-faire et de savoir-être susceptibles de leur garantir, entre autres,
l’autonomie, l’intégration facile dans le monde de l’emploi, le leadership, la créativité semble
être désormais un objectif incontournable pour toute réforme universitaire. L’investissement
dans le capital humain s’impose afin que l’université soit un levier qui participe amplement au
développement durable du pays.

2. L’éducation au patrimoine et les compétences transversales, quels


liens ?
2.1. L’éducation au patrimoine : objectifs et enjeux identitaires
Si l’éducation au patrimoine nourrit les débats au niveau mondial aujourd’hui relatifs à
l’enseignement/apprentissage scolaire, il n’en demeure pas moins qu’elle reste au cœur des
préoccupations majeures de l’enseignement supérieur dans le cadre de la réforme actuelle au
Maroc. Le progrès que connait notre pays nous incite à repenser nos méthodes d’enseignement, à
nous adapter à notre environnement, aux nouvelles exigences de la réforme du système éducatif
tant scolaire qu’universitaire ainsi qu’aux besoins du marché du travail. Cela ne peut aboutir sans

4
Ouahmi, F., Aoula, E. « Digitalisatio, Soft skills et employabilité », p. 2, In Journal of Social Sciences and Orga-
nisation Management, Repéré in file:///F:/annee-univ-2023-2024/RH/39000-109144-1-PB%20(1).pdf. Dernière
consultation le 02 Février 2023.
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Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et
de l’innovation
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l’acquisition de nouvelles compétences transversales et interdisciplinaires qui se définissent


comme étant des capacités génériques susceptibles de permettre une meilleure intégration dans la
société et dans le monde du travail.
En effet, l’éducation au patrimoine a été récemment introduite dans les systèmes éducatifs et plus
particulièrement suite aux labellisations par des procédures de
protection/conservation/valorisation engagées par les états membres de l’UNESCO. L’article 27
de la convention du patrimoine mondial stipule que ces états « s’efforcent par tous les moyens
appropriés, notamment par des programmes d’éducation et d’information, de renforcer le
respect et l’attachement de leurs peuples au patrimoine culturel et naturel défini aux articles 1 et
2 de la Convention »6. Le Maroc, signataire de ladite convention, ne peut constituer l’exception.
Par conséquent, l'importance et les enjeux des apprentissages correspondant à l’éducation au
patrimoine sont étroitement reliés à l’acharnement de l’Homme sur la préservation de l’héritage
de son passé. Il provient de l’angoisse de perdre ses racines et ses traces sous l’effet du
développement socio-économique accéléré au niveau mondial, de l’évolution rapide des
technologies de l’information et de la communication, ainsi que de la mondialisation pressante
qui tend vers une uniformisation multidimensionnelle qui menace l’intégrité identitaire des
peuples7. Sensibiliser les nations à la nécessité d’affirmer et de préserver leur identité par la
protection de leurs « atouts historiques » et les encourager à élaborer des projets de valorisation
et de sauvegarde de ces «trésors», matériels et immatériels, qui leur ont été légués par leurs
ancêtres et qu’ils devraient transmettre à leur progéniture occupent donc une place de choix au
sein de la planification de l’UNESCO.
D’ailleurs, la définition de la culture qu’Edouard Tylor propose dans son ouvrage intitulé
Primitive culture (1871) et qui considère celle-ci comme étant « un ensemble complexe incluant
le savoir, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes, et toutes les autres aptitudes et
habitudes acquises par un homme en tant que membre d’une société »8 sous-entend que cet
ensemble s’acquière, vit et se développe au sein d’un groupe. La culture, vue comme telle, est
nourrie par les communautés qui la portent, la continuent, et la recréent en permanence. Laquelle
culture recèle donc, un aspect de durabilité qui ne peut être maintenu que par et à travers la
transmission qui semble être nécessaire pour maintenir en vie et garantir la pérennité de toutes
les composantes de la culture. D’autant plus que les choses transmises et transmissibles revêtent
des natures diverses (tangibles, intangibles, orales, écrites, sacrées, profanes, etc.) et proviennent
de sources diverses (traditions, coutumes et habitudes, objets, artefacts, chants, etc.).
La définition de la culture, notamment celle proposée par les culturalistes dont, entre autres, Ruth
Bénédict, Abram Kardiner et Margaret Mead mettent en exergue les rapports qu’entretiennent
l’apprentissage et la transmission. Ralph Linton, pour sa part, considère qu’ « une culture est la
configuration de comportements appris et de leurs résultats, dont les éléments composants sont
partagés et transmis par les membres d’une société donnée »9.
Delà, trois niveaux d’éducation sont décelés. Le premier volet est lié à la transmission formelle
basée sur les apprentissages relatifs aux contenus patrimoniaux. La transmission dans ce sens est

6
Cf. Site Unesco. https://whc.unesco.org/fr/conventiontexte/
7
El Hilali, M. (déc. 2019), « La Place Jamaa El Fna à Marrakech: d’Un Espace Utilitaire à une Valeur Patrimoniali-
sée » In. O Ideario Patrimonial, [13], pp. 128-153. ISSN. 2183 1386. // doi //
http://www.cta.ipt.pt/?pagina=unidade_editorial&seccao=o_ideario_patrimonial&lang=PT.
8
Hellweg, J. (2011). Une approche anthropologique de la culture. ANTHROPOLOGIE. Les premiers pas. Introduc-
tion à la modélisation et aux méthodes de la recherche qualitative en sciences humaines. L’Harmattan.
9
Tebbaa, O. et Skounti, A. (2013). « La transmission et ses écueils sur la place Jemaa El-Fna, Marrakech ».
Collectif. Sur la transmission du PCI et autres textes. Editions Jardin Majorelle.
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un acte conscient sélectif dans le sens où nous sommes contraints à transmettre ce que nous
jugeons indispensable au fonctionnement, à la continuité et par là-même à la survie d’une société
et obligatoire donc à transmettre de peur qu’il ne se perde, notamment dans le contexte actuel de
mondialisation et de standardisation vus comme étant les effets négatifs majeurs du
développement sur un domaine aussi fragile que l’est le patrimoine.
D’autant plus que le patrimoine traduit, d’une part, le rapport de l'Homme à la réalité, à savoir,
l'appropriation que celui-ci se fait de cette dernière, et d’autre part, il étale sa relation avec ce qui
lui précède et ce qui lui succède. Autrement dit, prolonge sa durée tout aussi bien dans le passé
que dans le futur. D’ailleurs, il est :
nécessaire, pour ne pas dire vital que la nation « vivante » se retourne vers son passé pour avoir des
renseignements sur elle-même (…). L’identité est incompréhensible si on ne la place pas dans la
suite des événements de son passé, car le passé intervient dans le futur (…). Sans cette mise en
contexte historique, on se condamne, au mieux, à une compréhension partielle, et donc partiale de
l’identité de la nation en question10.
La seconde est étroitement liée à la transmission informelle de la culture étant donné qu’elle se
base sur l’intériorisation cognitive des savoirs et des savoir-faire corrélés aux objets et pratiques
culturelles existants dans les sociétés de manière inconsciente et fait partie intégrante du
quotidien. Ce genre de transmission peut être décrit comme étant inconscient dans la mesure où
il s’effectue dans l’interaction avec l’autre. C’est donc un processus dynamique qui s’inscrit dans
une logique d’émission-réception qui commence depuis l’enfance et dont le support est le corps
selon Margaret Mead.11
L’apprentissage de la culture se faisant dès la naissance, le corps constitue très tôt un support de
transmission, un moyen privilégié dont l’enfant capte les expressions et essaie de déchiffrer le
langage. Il préservera d’ailleurs ce rôle, même de façon secondaire, le langage articulé devenant
progressivement le médium privilégié de la transmission de la culture12.
Ce type d’apprentissage de la culture, qui se fait de « proche en proche » au sein d’un
dynamisme qui garantit la transmission d’un ensemble d’habitudes, de croyances, de pratiques,
etc., et qui contribue, par là-même, à leur pérennité même si, en cours de route, elles peuvent
subir certains changements engendrés par ce que nous avons tendance à appeler : la modernité.
La transmission est donc :
un processus rugueux, instable et multiforme. Bien plus encore, elle est envisagée comme le
souligne Catherine Choron-Baix (2000), une dynamique subtile, traversée de contradictions,
entravée par les obstacles, les interférences, les brouillages et autres ratages, mais capable, aussi,
d’engendrer de la création ou de la recréation, qui relie entre elles les générations et fabrique leur
devenir13.
Le cas de la culture orale est significatif dans ce sens où elle est porteuse d’une forte valeur
identitaire. Pour se perpétuer et résister à la déperdition, elle doit faire l’objet d’une transmission
qui ne peut réussir que grâce au relais de la mémoire. En effet, nous ne pouvons parler de
l’oralité sans pour autant soulever la question de la transmission, et nous ne pouvons aborder les
deux sans mentionner la mémoire, dont la fonction (biologique et psychique) permet
d'enregistrer des informations biographiques, intellectuelles et affectives. « Mémoire » et
«conservation » sont, donc, des notions très proches l’une de l'autre dans la mesure où
l’opération de mémorisation et de stockage effectuée par la mémoire tant consciemment
qu’inconsciemment participe à la conservation de l’objet stocké, quelle que soit sa nature

10
Benjelloun, M.O. (2003), Projet national et identité au Maroc, Essai d’anthropologie politique, éd. Eddif,
11
Cité in Tebbaa, O. et Skounti, A. Op.Cit, p.109.
12
Op.cit
13
Op.cit
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(pratiques quotidiennes ou celles reliées à une occasion particulière dont entre autres, les
cérémonies de mariage, les fêtes de naissances, les circoncisions, rituels qui accompagnent la fin
des cueillettes ou début et fin du tissage, etc.).
Les études sur la transmission sont étroitement liées à celles des études sur la mémoire qui ont
commencé à prendre de l’ampleur au début des années 2000 notamment avec des chercheurs
comme Carlo Severi 14 qui s’est beaucoup intéressé à l’étude des sociétés « sans écriture » et au
rôle de la mémoire comme support incontournable à l’apprentissage et à la transmission des
savoirs et savoir-faire au sein de ces sociétés. Aujourd’hui, les sollicitations des mémoires en vue
de la formation d’un fonds culturel à sauvegarder notamment pour ce qui est des diverses
composantes du patrimoine culturel immatériel se multiplient. Les sociétés sont donc de plus en
plus sollicitées dans la transmission de valeurs considérées comme étant un « bien commun »,
l’identité étant « incompréhensible si on ne la place pas dans la suite des événements de son
passé, car le passé intervient dans le futur (…). Sans cette mise en contexte historique on se
condamne, au mieux, à une compréhension partielle, et donc partiale de l’identité de la nation en
question ».15
La dernière forme concerne l’utilité voire même les objectifs majeurs et spécifiques des divers
enseignements reliés à la thématique du patrimoine ainsi qu’à la posture de l’enseignant. Elle
vise deux volets essentiels : le premier concerne les divers processus d’appropriation collective
du patrimoine national dans ses deux composantes matérielle et immatérielle, ainsi que de mise
en commun de valeurs partagées par un groupe social donné. Tandis que le second concerne
l’éducation à l’altérité, au respect de l’Autre dans sa diversité quelle que soit sa culture, sa
langue, sa religion, etc.
Dès lors, afin que l’éducation au patrimoine, transversale et pluridisciplinaire, puisse atteindre
les objectifs et contribuer activement à l’éducation civique dans le milieu universitaire, il semble
indispensable qu’elle réponde à des critères d’innovation tant au niveau des objectifs spécifiques
de formation qu’au niveau des méthodes d’enseignement (pédagogue, éducateur, pédagogue,
médiateur, pédagogue guide).
En somme, l’introduction de l’éducation au patrimoine dans le système éducatif est amplement
recommandée. Le processus du développement des compétences transversales est étroitement lié
à la représentation des valeurs. Lesquelles prennent ancrage dans les comportements et les
attitudes et plus particulièrement dans le cadre des compétences transversales d’ordre personnel
et social.

2.2. La journée du patrimoine en vue de la sensibilisation au rôle du patrimoine


culturel
2.2.1. Éléments de méthodologie : élaboration et composition du questionnaire
Notre proposition qui consiste en l’organisation d’une journée du patrimoine à l’université
s’inscrit amplement dans le cadre de la réflexion autour du développement des compétences
transversales. En effet, elle a un double objectif. D’un côté, elle permettra aux étudiants de
découvrir et de comprendre le patrimoine culturel marocain dans ses deux volets. Et d’un autre,
elle vise à favoriser l'acquisition de compétences clés à savoir la compétence culturelle, la
communication, la planification stratégique et l'analyse méthodologique. Afin de justifier
l’intérêt et par là-même l’utilité d’une telle entreprise, nous avons procédé à une enquête sur le
terrain par questionnaire. L’échantillon se compose d’un total de 94 enquêtés (étudiants inscrits
14
Leclerc-Caffarel,, S. (2010). « Carlo Severi, Le Principe de la chimère : une anthropologie de la
mémoire », Gradhiva..
15
Benjelloun, M.O. Op.cit. p..23.
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durant l’année universitaire 2022-2023 en licence, en master et en doctorat) appartenant à


l’Université Cadi Ayyad, Marrakech. Pour faciliter le travail, le questionnaire a été créé sur la
plateforme « Google Forms » et envoyé via émail ou WhatsApp aux étudiants.
Outre la section dédiée à l’explication de l’intérêt de l’enquête, il comprend une section réservée
à la présentation du répondant au questionnaire (son statut à l’université, son niveau et son
domaine d’études) et dix questions en rapport avec l’objectif de l’enquête. Nous distinguons
quatre types de questions :
- Des questions fermées à échelle ordinale (très bien/ bien/ moyennement…)
- Des questions fermées dichotomiques (oui/non) associées à des questions ouvertes (« autre »,
à préciser)
- Une question fermée multiple (des compétences transversales).
- Des questions ouvertes.
Le questionnaire a trouvé plus d’écho chez les étudiants du master dont le taux de participation
est de 74% comme le démontre la figure 1 :

Figure 1 : Répartition du niveau d’études des participants

Ceci est dû à plusieurs facteurs dont :


- Le niveau d’expérience dans l’organisation d’événements culturels : un étudiant en master a
probablement déjà été impliqué dans des projets similaires pendant ses études ou stages, ce
qui lui permet d’acquérir des compétences pratiques et une compréhension approfondie des
missions et des attentes de l’organisation d’un événement à l’université.
- La connaissance des aspects techniques : en licence, les études sont plus fondamentales que
spécialisées. Plus on avance en études, plus on acquiert des connaissances et notions dans des
domaines spécifiques comme la logistique, la planification et la communication.
- La motivation par rapport à la mise en pratique des notions étudiées : ce type d’événement se
présente comme une opportunité à l’étudiant pour s’investir et développer ses compétences
professionnelles.
- La prise en charge d’un projet complexe que nous pouvons mesurer chez un étudiant en
master capable de faire face à la complexité des tâches demandées. Ceci ne veut pas dire que
les étudiants en licence ne peuvent pas être impliqués dans l’organisation d’événements
culturels à l’université. Au contraire, cela pourrait être l’occasion de découvrir, d’acquérir et
de mettre en pratique des savoirs, savoir-faire et savoir-être reliés à l’organisation
événementielle.

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- La thématique autour de laquelle le projet est articulé pourrait intéresser les étudiants, toutes
disciplines confondues. Ceci est démontré par la pluridisciplinarité des étudiants ayant
répondu au questionnaire ainsi que par l’hétérogénéité de leurs profils (figure 2 ).

Figure 2 : Répartition des participants par faculté d’affiliation

La majorité des étudiants (60%) a déjà participé à l’organisation d’un événement à l’université,
ce qui indique une volonté et un engagement de leur part à s’impliquer effectivement dans la vie
universitaire. De ce fait, l’objectif d’une telle entreprise, c’est d’une part, d’aider les étudiants
ayant déjà participé à l’organisation d’un événement à comprendre les différentes compétences
qu’ils pourraient assimiler, développer ou consolider, afin d’être dans une organisation réfléchie
et bénéfique qui ne ferait que les aider à se préparer pour le monde du travail. Et d’autre part, de
sensibiliser les étudiants n’ayant jamais vécu cette expérience (40%) en les incitant et motivant
afin de leur ouvrir la voie vers la découverte de ces compétences.

Figure 3 : Taux de participation des étudiants à l’organisation des événements culturels

2.2.2. La journée du patrimoine, quelles compétences à exploiter chez les


étudiants ?
Outre la préservation du patrimoine pour les générations futures, l'éducation à la culture semble
être cruciale pour former des citoyens responsables, conscients de leur environnement culturel et
capables de s'adapter aux défis futurs. Leur implication dans les activités reliées à la culture,

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notamment à travers l’événementiel, s’avère un moyen efficace quant au développement de


compétences telles que la créativité, la pensée critique et la communication.
L’enquête effectuée a servi certes à mesurer l’intérêt des étudiants quant à l’organisation d’une
journée dédiée au patrimoine, mais également à mettre le doigt sur les différentes compétences
susceptibles d’être mobilisées en vue de la réalisation d’un tel projet. La communication, la
créativité et la gestion du temps et des priorités ont été placées comme en premier lieu tandis que
la part accordée au leadership et à la prise de décision semble être moins importante. Ces
compétences sont-elles moins influentes dans de tels projets ou posent-elles problème pour les
étudiants ? Par conséquent, les impliquer davantage serait une mission essentielle et une
occasion pour leur présenter un terrain fertile en vue de la mise en évidence de ces deux
compétences.

Figure 4 : Les compétences mobilisables pour l’organisation de la journée du patrimoine

L’organisation d’un tel événement vise donc l’installation, la mobilisation ou le


perfectionnement de trois compétences : le travail en équipe, la créativité et la planification
efficace des tâches qui représentent les clés d’une réussite professionnelle à long terme.
Les réponses aux questions reliées au degré de maitrise de chacune des compétences : la
communication, le travail d’équipe et la collaboration avec les autres, la gestion du temps et des
priorités lors de l’accomplissement des tâches et la gestion de la pression et du stress en
respectant des délais varient entre un niveau de maitrise moyen et une bonne maîtrise. Par
ailleurs, il semble que le travail en équipe, la créativité et la planification sont des compétences
clés pour rendre un événement sur le patrimoine plus intéressant et plus attractif pour les
étudiants.
La créativité quant à elle, peut inclure l'utilisation de technologies modernes telles que la réalité
virtuelle (des visites en 3D avec des logiciels en vogue, etc.) afin d’offrir une expérience
immersive aux visiteurs, ou la création d'ateliers interactifs pour permettre aux participants de
découvrir et d'apprendre de manière ludique. Le travail en équipe est également déterminant pour
la réussite de l'événement. Il permet de partager les idées et les compétences, d'élargir les
perspectives et de s'assurer que toutes les tâches sont prises en charge. Une bonne planification

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est également essentielle pour garantir que l'événement se déroule sans soucis et que les
participants ont une expérience agréable et satisfaisante.
La prise de conscience de leurs compétences cachées est certes une étape cruciale de
l’organisation de cet événement, encore faut-il savoir quand et comment les exploiter. En effet,
la majorité des répondants se voient compétents en gestion des détails logistiques tels que la
coordination des horaires et des réservations, et la gestion de la communication avec les
différents acteurs impliqués. Les 29 répondants ayant choisi la communication et la promotion
de l'événement peuvent être des personnes qui possèdent des compétences dans la conception de
supports de communication et dans la mise en place de stratégies pour attirer l'attention du public
sur l'événement.
Les 34 répondants qui ont choisi la création d'activités pour l'événement pourraient être des
personnes ayant des idées créatives pour la conception d'activités ludiques, éducatives et
culturelles qui attirent le public et mettent en valeur le patrimoine. Enfin, les 32 répondants qui
ont choisi la gestion et l'accueil peuvent être des personnes ayant des compétences en matière de
gestion de l'accueil des visiteurs, de gestion des files d'attente et de la sécurité, et de la création
d'une ambiance conviviale.

Figure 5 : Le degré de prise de conscience des participants de leurs compétences

Par ailleurs, l’enquête a démontré que seule une minorité d’étudiants connait la notion de
patrimoine culturel dans ses deux volets, et est conscient de la place qu’il occupe dans la
cohésion entre les peuples et les cultures et assimile l’importance de sa préservation. La
participation à l’organisation de la journée du patrimoine serait donc une occasion propice pour
découvrir ce volet de notre identité qui mérite d’être prise en charge, chose que la fiche
technique de l’activité met amplement en avant :
- Recherche documentaire sur l'histoire du patrimoine : Les étudiants devront effectuer une
recherche documentaire sur l'histoire du patrimoine de la région, en utilisant des sources
variées telles que des livres, des articles de presse, des archives universitaires, des interviews
avec des personnes ayant une expérience dans le domaine, etc. Ils devront également
identifier les différents types du patrimoine.
Compétences à mobiliser : recherche documentaire, collecte et analyse de données, esprit
critique.
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- Préparation d'une présentation à l'aide d'outils de communication visuelle : les étudiants


devront préparer une présentation visuelle pour introduire la journée, en utilisant des outils
de communication tels que PowerPoint, etc. La présentation devra inclure une introduction à
l'histoire du patrimoine, ainsi qu'une présentation des différents types du patrimoine de la
région.
Compétences à mobiliser : communication, technologie, créativité, prise de parole en public.
- Exposition de patrimoine : les étudiants devront planifier une exposition de patrimoine pour
présenter les différents types du patrimoine. Ils devront décider des objets et des documents à
exposer, des panneaux d'information à créer, des activités interactives à proposer, etc. Ils
devront également déterminer la disposition des différents éléments de l'exposition.
Compétences à mobiliser : Communication, organisation d'événements, planification et
gestion de projets, créativité.
- Création de panneaux d'information : les étudiants devront créer des panneaux d'information
pour présenter les différents types de patrimoine. Les panneaux devront être clairs, concis et
attrayants pour les visiteurs. Les étudiants devront également inclure des éléments interactifs
dans les panneaux.
Compétences à mobiliser : communication, créativité, design.
- Animation d'activités interactives : les étudiants devront prévoir des activités interactives
pour les visiteurs de l'exposition, telles que des quiz, des jeux, des activités artistiques, etc.
Les étudiants devront également animer ces activités et aider les visiteurs à y participer.
Compétences à mobiliser : compétences en communication, créativité, capacité à s'adapter à
son public.
- Bilan de la journée et évaluation des compétences acquises : les étudiants devront réaliser un
bilan de la journée en évaluant les compétences acquises lors de la recherche.
Compétences mobilisées : synthèse

Conclusion
L'éducation à la culture à travers l’organisation d’une journée du patrimoine peut être un outil
susceptible d’aider les étudiants à prendre connaissance, à mobiliser et à développer
d'importantes compétences non techniques. En abordant différents aspects du patrimoine
culturel, tels que les traditions artistiques, les bâtiments historiques et les objets historiques, les
étudiants peuvent acquérir des compétences stratégiques, communicatives, méthodologiques et
culturelles.
En utilisant le patrimoine comme matière d'étude, les étudiants peuvent mettre en pratique leurs
compétences stratégiques en planifiant et en organisant une journée de patrimoine au sein de leur
université. Cela implique qu’ils devraient faire preuve de prise d'initiative, de planification et de
coordination. Ils peuvent également développer leurs compétences communicatives en travaillant
avec les personnes impliquées dans la journée de patrimoine et en présentant leur projet à un
public large, ce qui leur permettrait de communiquer clairement et efficacement, et de
comprendre les besoins et les perspectives des différentes parties prenantes.
La collecte et l'analyse de données patrimoniales permettent également aux étudiants de
développer des compétences méthodologiques. Cela comprend la collecte d'informations
pertinentes, l'utilisation de méthodes de recherche appropriées et l'analyse des résultats pour
prendre des décisions éclairées.
Enfin, les étudiants peuvent également développer leurs compétences culturelles en travaillant
avec des personnes de cultures différentes pour mettre à jour ce projet, ce qui leur permettrait de
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comprendre et d'apprécier la diversité culturelle, de respecter les traditions culturelles et de


comprendre comment elles ont évolué sans pour autant disparaitre.

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