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Revue Marocaine de Gestion et d’Economie, Vol 3, N°7, Juillet - Décembre 2016

LES INTENTIONS ENTREPRENEURIALES CHEZ LES


ETUDIANTS : CAS DE L’UNIVERSITE ABDELMALEK
ESSAADI

Par :
Ouail ELKHARRAZ
Enseignant Chercheur, Université Abdelmalek Essaadi, FSJES, Tanger-
Maroc

Abdelhakim NASSIMI
Professeur Habilité, Université Abdelmalek Essaadi, ENCG, Tanger-Maroc
&
Abdelilah ELKHARRAZ
Professeur Habilité, Université Abdelmalek Essaadi, ENCG, Tanger-Maroc

Résumé
L’enseignement de l’entrepreneuriat au niveau des universités constitue aujourd’hui un
atout majeur pour le succès de tous les pays. L’économie marocaine n’échappe certainement
pas à cette règle.
Dans cet article, nous proposons de présenter les résultats de l’étude que nous avons
menée auprès de certains étudiants de l’université Abdelmalek Essaadi. Notre objectif est
d’évaluer l’intention entrepreneuriale des étudiants en vue de les sensibiliser à la culture
entrepreneuriale.
L’analyse des données recueillies montre des conclusions très intéressantes concernant les
intentions entrepreneuriales de nos étudiants.

Mots clés : Entrepreneuriat, Université, Intentions entrepreneuriales, Etudiants.

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Introduction

Il nous parait évident de considéré l’entrepreneuriat comme un facteur déterminant dans


le développement d’une économie. C’est un vrai moteur pour la création d’emploi et de valeur
ajoutée pour une nation. De ce fait, grand nombre d’entreprises, d’auteurs et de spécialistes en
la matière pensent de la nécessité d’instaurer un système éducatif basé sur la promotion de
l’esprit entrepreneurial chez les étudiants.

Il faut reconnaitre que le nombre de formations en entrepreneuriat dispensées au niveau


des établissements d’enseignement supérieur marocain ne cesse d’augmenter. Ces formations
sont variées et multiples. En effet, nous pouvons parler ici d’actions de sensibilisation, de
cours de création d’entreprises, etc.

Cependant, il nous semble nécessaire de s’interroger sur l’impact des programmes de


formation dans le domaine de l’entrepreneuriat sur les intentions d’entreprendre et sur le
comportement adopté par les étudiants.

L’étude de cette question trouve sa légitimité dans un grand nombre de recherche


réalisées par plusieurs auteurs (Peterman et Kennedy 2003; Moro et al. 2004; Hytti et
Kuopusjärvi 2004; Fayolle et Gailly 2015).

Ainsi, (Tkachev et Kolvereid 1999) par exemple pensent que: « Les intentions
entrepreneuriales sont déterminées par des facteurs qui peuvent évoluer au fil du temps... Les
cours d’entrepreneuriat, les programmes de formation sur la gestion des petites et moyennes
entreprises ou encore sur les réseaux, visant le changement des valeurs, des attitudes et des
normes sociales sont susceptibles d'avoir un impact positif ».

Cela dit, il reste de signaler que ces intentions entrepreneuriales peuvent varier d’un
pays à un autre selon les cultures, les approches pédagogiques, les objectifs éducationnels et
les étudiants visés par ces programmes de formation (Gibb 1994; Block et Stumpf 1992).

De ce fait, l’étude que nous avons menée sur les intentions à entreprendre auprès de
certains étudiants marocains vise à enrichir le débat et les réflexions dans ce domaine.

Ainsi, notre intervention portera sur le traitement et l’analyse de trois aspects


fondamentaux de cette problématique, à savoir :

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 Revue de la littérature,
 Méthodologie de recherche,
 Résultats de l’étude empirique.

I. Revue de la littérature
Depuis plusieurs années, les établissements d’enseignement supérieur en Europe et en
Amérique ont montré un grand intérêt à la formation de leurs étudiants à l’entrepreneuriat.
L’importance donnée à cette dernière est due surtout au rôle qu’elle joue dans le
développement et l’essor d’une nation.

Notre étude vise justement à connaitre la situation concernant ce point au niveau des
institutions universitaires marocaines. Cependant, il nous parait essentiel de passer tout
d’abord par un survol théorique de la question traitée.

I.1. Le concept d’entrepreneuriat


L’histoire de l’étude de l’entrepreneuriat regorge de contributions ambitionnant de
définir tant le champ et ses contours que son principal protagoniste : l’entrepreneur.

Une des définitions les plus courantes de l’entrepreneuriat consiste à l’associer, parfois
de façon synonymique, à la création d’entreprise. On peut préciser cette conception en
insistant sur l’acte entrepreneurial, autrement dit sur l’action de créer au travers de laquelle se
tisse le lien entre un individu à une organisation. Selon (Verstraete, 2000) la relation entre
l’entrepreneur et l’organisation est de type symbiotique, au sens où les deux parties en
présence profitent mutuellement l’un de l’autre. L’organisation ne désigne pas uniquement le
résultat, à savoir l’entreprise, son fonctionnement ou encore l’environnement
socioéconomique dans lequel elle s’inscrit, mais également la procédure qui y conduit.

L’acte entrepreneurial est aussi une démarche de création visant la satisfaction de


besoins spécifiques du porteur dans une recherche de la meilleure adéquation avec les besoins
de l’environnement. Les besoins spécifiques de l’individu peuvent être personnels, liés à son
histoire, ils peuvent aussi être partagés par un ensemble d’individus ayant une caractéristique
commune comme le fait d’être d’origine étrangère, par exemple. (Verzat et Surlemont, 2011)
a préféré, en guise de définition, d’interpréter l’esprit d’entreprendre comme « une façon
d’agir et de penser comme un entrepreneur ».

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Pour favoriser le développement de l’esprit d’entreprendre et de prise d’initiatives chez


les individus, il convient de les intégrer dans des situations pédagogiques particulières où ils
pourront les expérimenter. D’où la nécessité d’une formation entrepreneuriale.

I.2. Nécessité et enjeux de l’enseignement de l’entrepreneuriat


A. L’enseignement de l’entrepreneuriat :
Comme pour la plupart des disciplines appartenant aux sciences sociales ou aux
sciences de gestion, l'entrepreneuriat peut faire l'objet d'un enseignement académique et / ou
pratique. De tels programmes d'enseignement existent et fonctionnent depuis de très
nombreuses années aux Etats-Unis et dans les pays européens. Les universités nord-
américaines sont considérées comme le vivier de jeunes créateurs d’entreprises (Chaix, 2015).
Selon le même auteur, les projets entrepreneuriaux novateurs initiés par des étudiants
universitaires fraichement diplômés deviennent une réalité indiscutable.

Certains auteurs pensent que l’école et l’université sont des lieux où le potentiel
entrepreneurial des étudiants peut être identifié, évalué et développé (Gasse, 1985); (Aurifeille
et Hernandez, 1991); (Filion, 1997). La création d’entreprise doit faire l’objet d’une
sensibilisation, d’un enseignement et être présentée comme une option de carrière possible
(Gasse, 1985).

(Gibb et Cotton, 1998) suggèrent que l’entrepreneuriat dans un contexte éducatif est un
ensemble de comportements, d’aptitudes et d’attributs exercés individuellement ou
collectivement pour manager, des individus ou des organisations de toute sorte, pour créer des
entreprises et innover dans des contextes de forte incertitude et complexité. Ces
comportements, aptitudes et attributs sont des moyens d’accomplissement personnel. Etre
entrepreneur, c’est savoir être optimiste et prendre des risques (Nishimata O. et al., 2016).
Selon (Laukkanen, 2000), l’éducation entrepreneuriale peut être définie comme "quelque
chose" qui facilite l’accès aux pratiques entrepreneuriales. Elle concerne le "que faire ?" et la
façon de concrétiser celui-ci en étant personnellement impliqué. Selon (Champy
Remoussenard, 2012), la formation à l’entrepreneuriat vise le développement de deux
attitudes : l’esprit d’initiative (ou d’entreprendre) et l’esprit d’entreprise. Le premier, lié à la
prise d’initiative, est dissocié de l’intention de créer une entreprise. Le deuxième implique des
compétences en lien direct avec l’entreprise et la figure d’entrepreneur.

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Certes, une formation à l’entrepreneuriat doit susciter l’engagement des individus


porteurs d’un projet a priori jugé intéressant à passer à l’acte et doit si possible identifier les
individus présentant les capacités à entreprendre. Mais aussi paradoxal que cela puisse
paraître, former à l’entrepreneuriat n’a pas comme unique finalité de former des
entrepreneurs. Par exemple, toute personne ayant suivi un cours en comptabilité ne devient
pas forcément comptable. Les programmes pédagogiques sont construits en fonction des
compétences et connaissances supposées nécessaires pour que l’apprenant puisse se réaliser
dans son métier, À titre illustratif, proposer un cours d’entrepreneuriat dans une formation en
gestion peut avoir comme finalité de démontrer qu’on ne gère pas l’initiative comme on gère
le quotidien (Saporta et Verstraete, 1999) ; (Saporta et Verstraete, 2000). Selon (Fayolle,
2012), un entrepreneur préparé, formé à l’acte d’entreprendre est un individu qui suit des buts
personnels. Il est guidé par des motivations et cherche, à travers l’approche qu’il utilise, le
meilleur compromis entre la satisfaction de ses objectifs, le niveau de risques acceptable et le
degré espéré de création la valeur, pour lui et pour l’environnement dans lequel il envisage
d’opérer.

La formation dans le domaine de l'entrepreneuriat répond donc à des objectifs multiples


et à une demande sociale bien identifiée.

Les objectifs concernent la sensibilisation des étudiants pour les aider à voir, dans la
création d'entreprise, une option de carrière possible, et pour développer en eux des attitudes
positives et favorables vis-à-vis des situations entrepreneuriales.

Les objectifs peuvent tourner également autour du transfert et du développement des


connaissances, compétences et techniques spécifiques destinées à accroître le potentiel
entrepreneurial des étudiants. A ce niveau, il s'agit de mieux les préparer à penser, analyser et
agir dans des situations particulières et des milieux différents (petites et moyennes
entreprises) en tant qu'entrepreneurs.

L'entrepreneuriat est un processus où certaines aptitudes et attitudes sont hautement


exigées. Bon nombre d'entre elles peuvent s'acquérir en suivant des enseignements, des
programmes ou des formations. Si l'acte d'entreprendre dépend du contexte, il n'en est pas
moins de la formation des hommes, insiste (Birley, 1998).

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B. Enseignement de l’entrepreneuriat : contenu et approches pédagogiques


Des travaux américains récents tendent à montrer que la variété constatée dans les cours
d’entrepreneuriat ne provient pas seulement d’une large ouverture résultante des différentes
approches possibles pour enseigner cette matière, ni uniquement d’un processus de liberté
académique. Elle peut être expliquée par une insuffisance de rigueur théorique de nature à
permettre un consensus autour des questions fondamentales (Fiet, 2000).

On peut certes se contenter d’une conception de l’entrepreneuriat limité au savoir être et


au savoir-faire. On peut aller plus loin en ajoutant le savoir devenir. Mais on voit bien qu’on
change de registre et que, selon le registre choisi, le statut de l’entrepreneuriat est différent.

Dans un programme de formation à l’entrepreneuriat qui aurait une orientation


«humaniste», il faudrait de toute évidence compléter les capacités entrepreneuriales à
promouvoir par des "capacités sociales". Il s’agit pour l’entrepreneur de son aptitude à se
regarder dans ses relations avec la société dans son ensemble (ou de sa communauté dans les
cultures de groupe) et à agir en considération de tous les facteurs qui la structurent et lui
donnent son identité. Quant à l’enseignement de l’entrepreneuriat fondé sur un "modèle
trialectique" (être, faire et devenir), celui-ci ne sera véritablement transversal et complet que
lorsque, au-delà des techniques du management, on fera appel par exemple à l’histoire, la
philosophie et la sociologie, afin de lui donner de la hauteur (Lemelin et al., 2001).

Par ailleurs, l’analyse de la littérature met en évidence au moins trois regards différents
portés sur l’entrepreneuriat en tant qu’objet d’enseignement. L’enseignement de
l’entrepreneuriat est ainsi vu à la fois comme (Fayolle et Senicour, 2005) :

- Une approche contingente : Selon cette approche, du moment que, l’entrepreneuriat


peut être considérée comme une discipline à géométrie variable, son enseignement doit aussi
prendre des formes différentes selon les buts que l’on se fixe et le public visé. Les chercheurs
partisans de cette approche considèrent que les apports de l’enseignement sont mélangés et
comportent une partie “ classique ”, alimentée par des disciplines “ traditionnelles ”, et une
partie spécifique, alimentée par la recherche et les pratiques professionnelles et/ou
pédagogiques.

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- Une pédagogie active par projet : Les enseignements de l’entrepreneuriat, selon


cette approche, doivent être liés à la conduite d’un projet dans toutes ses étapes. Ainsi,
l’enseignement peut se dérouler sur toute l’année scolaire pour permettre aux étudiants une
mise en pratique immédiate et dans la durée. En effet, le temps est un facteur important de
cette pédagogie, car il permet au fur et à mesure de l’année de faire évoluer le projet, de
prendre du recul et bien entendu de réaliser des études qui s’imposent au niveau du terrain.
Selon (Fayolle, 2009), l’un des partisans de cette approche, il faut laisser les étudiants
sélectionner des sujets puis formuler et choisir les problèmes à investiguer théoriquement et
pratiquement, puis à produire un rapport avec une auto-évaluation puis un examen final.

- Un assemblage particulier de disciplines : Vu sous cet angle, l’entrepreneuriat


constituerait une synthèse de tout un ensemble de connaissances antérieures, mais pas encore
combinées, utilisées avec le fil conducteur de la création d’activités ou d’entreprises.
L’entrepreneuriat étant une discipline émergente, il est donc normal que l’objet de
l’enseignement ait encore des frontières mal définies. Les apports disciplinaires peuvent
concerner une étape particulière du processus. Pour la construction du business plan par
exemple, il y a lieu de faire appel à des notions issues d’autres champs disciplinaires comme
la stratégie, le marketing, la finance et la comptabilité. A l’évidence, tout comme en sciences
de gestion, l’entrepreneuriat emprunte à différentes disciplines.

C. Enjeux de la formation à l’entrepreneuriat :


L'accroissement de la demande de formation en entrepreneuriat est multi-sources. Nous
décrivons, simplement, les trois plus importantes. La première source est gouvernementale.
La croissance économique, la création d'emplois, le renouvellement des entreprises, les
changements technologiques et politiques, l'innovation dépendent très largement, dans le
paradigme post-industriel, des créateurs d'entreprises et d'activités. D'où l'intérêt croissant
pour les entrepreneurs et des questions du type : "Comment et où susciter des vocations
entrepreneuriales ?", Comment former les futurs entrepreneurs ?" (Fayolle, 1999).

La seconde source vient des étudiants. Ceux, tout d'abord, qui envisagent à très court
terme ou à plus longue échéance de créer leur entreprise ; ceux, ensuite, qui souhaitent
acquérir des connaissances indispensables, selon eux, au bon déroulement de leur carrière
dans des entreprises quelle qu'en soit la taille. Ces dernières, en effet, s'intéressent de plus en

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plus à l'entrepreneuriat et orientent progressivement leurs approches de recrutement de jeunes


cadres vers des individus dotés des connaissances, attributs et parfois expériences utiles à
l'acte entrepreneurial. (Chaix, 2015) observe que l’innovation n’existe et ne se matérialise
qu’au travers de projets entrepreneuriaux qui transforment l’invention ou l’idée en réalité
industrielle et commerciale. L’innovation et l’entrepreneuriat sont intimement liés et
interdépendants.

Les entreprises petites, moyennes ou grandes constituent donc la troisième et dernière


source. Elles semblent privilégier, aujourd'hui, d'autres compétences et comportements
managériaux au niveau de leurs cadres, qui induisent une évolution des processus et méthodes
d'apprentissage, lesquels passent du mode didactique au mode entrepreneurial (Gibb, 1996).

Les principaux enjeux se situent, donc, autour de quatre axes : culturel, personnel,
socio-économique et éducatif. L’enseignement de l’entrepreneuriat est alimenté par une très
forte demande sociale qui s’appuie sur de solides arguments justifiant l’acte entrepreneurial.
Ce dernier rend possible, en effet, des changements économiques, politiques, technologiques
et sociaux d’envergure (Fayolle, 2001).

En synthèse, enseigner l’entrepreneuriat, c’est une autre façon de mettre en phase des
savoirs éparpillés, de leur donner un but à la fois concret (créer de la valeur) et spirituel
(accomplir un être).

I.3. L’impact de l’enseignement de l’entrepreneuriat sur l’intention entrepreneuriale des


étudiants
Pour certains auteurs, s’intéresser à l’impact de l’enseignement de l’entrepreneuriat sur
les étudiants passe par une appréciation de la qualité des cours et des programmes, sans
négliger pour autant l’importance du contexte institutionnel et des conditions
d’environnement nécessaires, comme le soulignent (Gibb, 1993), (Lapointe et al., 2010), ou
(Von Graevenitz et al., 2010).

La mesure de la qualité et l’évaluation des cours et programmes d’enseignement de


l’entrepreneuriat posent la question de la nature et du choix des critères d’évaluation.
(Bechard, 2000) en propose 51 qu’il regroupe en trois familles de critères : ceux qui mesurent
la satisfaction du participant au programme, ceux qui mesurent l’impact du programme sur les

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projets et enfin ceux (les plus nombreux) qui se concentrent sur la qualité de la gestion du
programme.

Par ailleurs, des recherches ont déjà montré l'importance de la formation à


l'entrepreneuriat pour le développement d'une conscience entrepreneuriale mais peu se sont
intéressées à diverses variables éducatives et à leurs effets précis sur les croyances des
étudiants et sur les diverses variables éducatives. Or de telles études permettraient de savoir
quelles variables éducatives sont les plus efficaces et d’avancer des explications. Selon la
vision de (Tounes, 2003), l’enseignement de l’entrepreneuriat est destiné à préparer et à
développer les perceptions, les attitudes et les aptitudes entrepreneuriales, il faudrait évaluer
non pas le nombre d’entreprises et d’emplois créés mais les changements d’attitudes, de
sentiment de capacité, de croyances, d’intention suite à une formation.

Pour évaluer l’impact de l’enseignement de l’entrepreneuriat sur l’intention


entrepreneuriale, nous allons nous référer aux modèles psychosociaux d’intention telle que la
théorie du comportement planifié de (Ajzen, 1991) en psychologie sociale et le modèle de
l'événement entrepreneurial de (Shapero et Sokol, 1982) en entrepreneuriat. Selon ces
modèles, l’intention de créer une entreprise est d'autant plus forte que la création de celle-ci.
L’intention est perçue comme une action désirable et faisable. Désirabilité et faisabilité
s’expliquant toutes deux par les croyances que la personne a sur le monde qui l’entoure.

La théorie du comportement planifié postule que l’intention est déterminée par les
attitudes de l’individu et le contrôle qu’il pense avoir sur la situation. Les attitudes
représentent l’attractivité du comportement, qui peut être rapprochée de la notion de
désirabilité utilisée par (Shapero et Sokol, 1982) en entrepreneuriat. Elles intègrent, d’une
part, une attitude personnelle de l’individu à l’égard du comportement concerné et, d’autre
part, une attitude que l’on peut qualifier de sociale, issue de la pression à se comporter d’une
certaine façon, telle qu’elle est perçue dans l’entourage proche. Le contrôle traduit, quant à
lui, la perception qu’une personne a de la faisabilité personnelle du comportement en
question.

La création d’entreprise est clairement un processus dans lequel l’intentionnalité est


centrale (Bird, 1988); (Katz et Gartner, 1988); (Krueger et Brazeal, 1994); (Krueger et al.,
2000). Les modèles d’intention comme celui de la théorie du comportement panifié (Ajzen,

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1987), (Ajzen, 1991) semblent donc offrir un cadre cohérent, simple et robuste pour atteindre
une meilleure compréhension des processus de création d’entreprise (Krueger, 1993).
L’entrepreneuriat, dans cette perspective, serait donc sans conteste représentatif d’un
comportement intentionnel ou planifié.

Ces modèles de l’action raisonnée et du comportement planifié ont été appliqués, en


psychologie sociale, à la prédiction de nombreux comportements tels que la perte de poids,
l’arrêt de la cigarette, les choix électoraux, de loisir, etc., mais aussi les choix de carrière
(intentions des femmes de poursuivre une carrière versus devenir femme au foyer). Ils ont, par
ailleurs, été utilisés dans d’autres disciplines et, notamment en gestion (par exemple, dans les
cas d’adoption de nouvelles technologies, du comportement du consommateur et de la
création d’entreprise).

Les résultats de ces études mettent en évidence que ces théories sont utiles pour
expliquer la plupart des comportements sociaux et qu’elles s’appliquent avec succès à la
plupart des individus (Ajzen et Fishbein, 1980); (Sheppard et al., 1988). Les différentes
recherches menées en entrepreneuriat ont assuré la validité de ces modèles pour l’acte de
création d’entreprise (Krueger et Carsrud, 1993); (Davidsson, 1995); (Reitan, 1996);
(Kolvereid, 1996), (Autio et al., 1997); (Begley et al., 1997); (Tkachev et Kolvereid, 1999);
(Krueger et al., 2000); (Kennedy et al., 2003); (Tounes, 2003); (Audet, 2004); (Emin, 2003).

Ainsi, selon les modèles d’intention présentés précédemment et l’analyse de la


littérature, nous nous proposons d’étudier les croyances des étudiants de l’université
Abdelmalek Essaadi en mettant en évidence ce qui fonde leur désir de créer une entreprise et
leur faisabilité entrepreneuriale perçue, et par la même leur intention de créer une entreprise.

II. Méthodologie et résultats de l’étude empirique

L’hypothèse principale que nous nous suggérons de valider au niveau de cette étude
propose que tout effort universitaire ayant pour objectif d’instaurer des programmes ou des
cours concernant l’entrepreneuriat ne peut que provoquer "un éveil entrepreneurial" chez les
étudiants.

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Ainsi, cette étude peut être considérée comme exploratoire du moment qu’elle traite un
axe original et qu’elle vise à définir un premier constat sur l’intention entrepreneuriale pour
des étudiants marocains.

II.1. Méthodologie de recherche


L’étude empirique a été réalisée sur la base d’un questionnaire comportant 41 questions
fermées de type unique, choix multiple et fréquence. Les axes de ce questionnaire portent sur
les différents aspects relatifs à l’enseignement de l’entrepreneuriat et aux intentions
entrepreneuriales des étudiants.

La préparation du questionnaire définitif de notre étude a été réalisée en deux étapes :

- Une enquête initiale, sous forme d'entretiens avec une dizaine d’étudiants
d’établissements universitaires ou d’écoles, nous a permis d'isoler un certain nombre de
questions et de faire une synthèse des divers renseignements recueillis pour l’élaboration d’un
premier questionnaire.

- Le questionnaire conduisant à des données quantifiables a été ensuite proposé à un


groupe d'analyse (avec l'appui des experts, des chefs d'entreprises, des économistes, etc.) pour
mieux choisir les critères devant servir de base au questionnaire final.

L’échantillon est constitué d’étudiants appartenant à l’université Abdelmalek Essaadi.


Les questionnaires étant auto-administrés, aucun contrôle sur l’identité des étudiants n’a pu
être effectué. Il s’agit d’un échantillon aléatoire simple de la clientèle étudiante. Reste à
signaler que 230 questionnaires valides ont été collectés durant l’année universitaire 2014-
2015.

II.2. Résultats de l’Etude empirique


L’analyse minutieuse de l’ensemble des réponses tirées des questionnaires remplis par
les étudiants constituant notre échantillon de l’étude empirique nous révèle des résultats très
intéressants.

A. Présentation des résultats :

Ainsi, les résultats de notre recherche empirique seront présentés sous plusieurs axes :

- Les types de formation entrepreneuriale dispensés aux étudiants :

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Les types de formation en entrepreneuriat dispensés au niveau de l’université se


présentent comme suit :
Figure 1 : Formation entrepreneuriale dispensée
Témoignages de créateurs d’entreprises 1,94%

Cours de création d’entreprise 45,81%

Enseignement de spécialisation 10,32%

Enseignement diplômant 16,77%

Enseignement de sensibilisation 25,16%

Nous remarquons donc que le cours de création d’entreprise constitue le contenu le plus
important de la formation en entrepreneuriat dispensée au niveau de l’université.

- Les intentions entrepreneuriales des étudiants :


Plusieurs résultats peuvent être présentés à ce niveau :

 67,6% des étudiants préfèrent être des entrepreneurs que des salariés ;
 31,7% des étudiants de notre échantillon pensent qu’ils créeront certainement une
entreprise, 47,2% trouvent l’idée attirante alors que le reste des répondants n’a pas
d’intentions entrepreneuriales ;
 67,3% des répondants déclarent que la formation à l’entrepreneuriat a eu un effet
positif sur leurs intentions entrepreneuriales ;
 69% des étudiants croient qu’ils ont besoin de plus de cinq ans d’expérience pour
créer leur entreprise, 24% pensent avoir besoin d’au moins de deux ans alors que les
7% restant estiment qu’ils peuvent la créer directement après la fin de leurs études.

- Les capacités entrepreneuriales des étudiants :


La majorité des répondants (75,1%) pensent que la formation en entrepreneuriat qu’ils
ont reçue leur a permis d’avoir les aptitudes nécessaires pour créer une entreprise. Cependant,
le pourcentage des capacités entrepreneuriales acquises diffère selon le type des compétences.
La figure ci-dessous le présente très clairement :

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Figure 2 : Compétences Entrepreneuriales des Etudiants

Compétences organisationnelles 71,8% 28,2%

Compétences communicationnelles 70,5% 29,5% Suffisantes


Pas Suffisantes
Compétences managériales 73,0% 27,0%

Compétences techniques 59,5% 40,5%

Ainsi, nous constatons que les étudiants sont en majorité satisfaits des différentes
compétences exigées pour se lancer dans l’entrepreneuriat.

- Les motivations des étudiants pour entreprendre :


Il nous semble nécessaire d’analyser les motivations qui poussent les étudiants de
l’université Abdelmalek Essaadi à entreprendre. Le tableau suivant nous montre les résultats
obtenus :

Tableau 1 : Analyse de la corrélation des motivations avec la force entrepreneuriale des


étudiants
Corrélation avec l’activité de création
Motivations des étudiants
d’entreprise
d’être indépendant 0,279
d’améliorer son revenu 0,123
de se réaliser 0,209
d’être considéré et reconnu 0,071
d’être créatif 0,231

On remarque donc que la valeur la plus forte se trouve au niveau de la volonté


d’indépendance, suivie par la créativité et enfin par l’aspiration des étudiants à se réaliser. Par
contre, la motivation du revenu et de considération montrent une faible signification. En fait,
plus la corrélation est forte plus la tendance à entreprendre sera importante.

- Les obstacles à la création d’entreprise :


Les obstacles perçus par les étudiants concernant la création d’entreprise se présentent
comme suit :

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Tableau 2 : Analyse de la corrélation des obstacles avec la force


entrepreneuriale des étudiants
Corrélation avec l’activité de
Obstacles perçus par les étudiants
création d’entreprise
le manque d’expérience professionnelle - 0,163
la peur de prendre des risques - 0,133
l’insuffisance des ressources financières - 0,161
la lourdeur des formalités administratives - 0,138

On constate ici que le manque d’expérience professionnelle et l’insuffisance des


ressources financières constituent l’obstacle le plus important aux étudiants. Alors que la peur
de prise de risque corresponde à la corrélation négative la plus faible par rapport à la force
entrepreneuriale.

- Autres résultats :
Les résultats pour certains d’autres aspects de notre étude empirique peuvent être
présentés comme suit :

 Le pourcentage des étudiantes (sexe féminin) souhaitant entreprendre est supérieur à


celui des étudiants (sexe masculin) ;
 Les étudiants ayant une formation en gestion ont plus tendance à vouloir entreprendre
que les étudiants des autres disciplines ;
 Les étudiants désirant entreprendre estiment que les formations en entrepreneuriat
doivent contenir plus de cours sur la réalisation de projet de création d’entreprise
même s’il est fictif.

B. Analyse et recommandations :
Ainsi, les résultats extraits de l’analyse empirique sont nombreuses et montrent bien la
situation de l’entrepreneuriat au niveau de l’université Abdelmalek Essaadi. Cependant, il est
essentiel de tirer quelques grandes conclusions sur les formations et les intentions
entrepreneuriales des étudiants :

- Il est très claire que l’enseignement de l’entrepreneuriat a un effet positif sur les
intentions des étudiants à vouloir entreprendre, illustrant la présence de l’entrepreneuriat dans

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les choix de carrière potentiels des étudiants. Par conséquent, notre université doit développer
ses approches éducatives afin de garantir à nos étudiants la possibilité d’améliorer leurs
aptitudes entrepreneuriales et de contribuer ainsi à leurs offrir plus de chance d’intégrer le
marché de travail.

- Les résultats soulignent également que les étudiants sont dans leur majorité satisfaits
des compétences acquises durant ces formations en entrepreneuriat. A ce niveau, il faut que
l’université engage un effort supplémentaire dans ce domaine en organisant des colloques
et/ou des séminaires centrés sur la question de l’entrepreneuriat. Ceci, portera aux étudiants de
nouvelles compétences personnelles et professionnelles comme l’esprit d’innovation, la prise
de risque et la possibilité de s’adapter à des situations différentes.

- Les résultats relatifs aux motivations à entreprendre montrent clairement que les
formations assurées au niveau de l’université doivent être axées sur la créativité et l’aspiration
à l’indépendance. Ainsi, les méthodes classiques basées sur un savoir théorique et général ne
permettent pas une vraie poussée dans les capacités des étudiants. En fait, il est indispensable
de garantir à ces dernies un savoir qui leurs permettent de concrétiser leurs idées et d’agir tout
en calculant les risques.

- Concernant les résultats relatifs aux obstacles perçus par les étudiants, il nous parait
nécessaire de signaler ici que l’université doit s’engager dans des actions visant le
renforcement des expériences professionnelles des étudiants en dispensant par exemple des
formations de création d’entreprises se basant sur des études de cas concrets ainsi que sur des
témoignages d’entrepreneurs et de managers. De plus, il serait très important, à nos yeux,
d’ajouter à ce niveau que les acteurs concernés doivent veiller à multiplier les occasions de
soutien financier au projets réels et ayant un vrai potentiel de réussite à condition
d’accompagner nos jeunes entrepreneurs dans les différentes étapes de leurs projets.
Conclusion

Il est clair que favoriser la culture entrepreneuriale constitue un facteur déterminant à


l’essor socioéconomique d’une nation. En effet, ceux qui disposent de cette culture auront une
longueur d’avance sur ceux qui commencent à la développer. La culture entrepreneuriale
favorise le développement d’habiletés et de valeurs qui permettent d’acquérir des savoir-faire,
des savoir-être et des savoir-agir qui ne peuvent être que bénéfiques aux futurs entrepreneurs.

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En plus, il faut reconnaître que l’efficacité des actions de renforcement de


l’entrepreneuriat peut-être améliorée si, à coté du savoir spécifique, les capacités essentielles à
l’entrepreneuriat sont élevées chez les étudiants (Laukkanen, 2000).

Par ailleurs, il est évident que l’encouragement de l’entrepreneuriat doit être mis en
place dès le jeune âge. En effet, l’enseignement scolaire doit permettre, très tôt, de
promouvoir un esprit entrepreneurial chez les élèves. Les établissements d’enseignement
supérieur prendront ensuite le relais pour approfondir leur compétences et pour instaurer un
système éducatif considérant l’entrepreneuriat comme un composant majeur du cycle de
formation.

Il convient de souligner à ce niveau que le fait de doter les étudiants de compétences et


de capacités entrepreneuriales ne suffit plus mais qu’il faut les intégrés dans le milieu
scientifique et professionnel en leur offrant par exemple des financements dédiés à ce sujet.

Rappelons également que les résultats de l’étude menée auprès des étudiants de
l’université Abdelmalek Essaadi sont multiples et reflètent bien la situation des intentions
entrepreneuriales au niveau de celle-ci.

Aussi, est-il vrai que les programmes et les cours relatifs à l’entrepreneuriat au niveau
des différentes composantes de l’université sont en constante amélioration, mais les
perspectives de développement à engager dans ce domaine restent énormes et les efforts à
entreprendre par les responsables de l’université doivent être multipliés.

Ce qui ressort aussi de cette étude, c’est que les étudiants de l’Université Abdelmalek
Essaadi préconisent un style d’enseignement de l’entrepreneuriat axé sur l’expérimentation.
Ils espèrent aussi que leur université s’engage davantage et de façon plus concrète dans le
soutien des étudiants porteurs de projets de création d’entreprise.

Le parrainage et l’accompagnement des porteurs de projets par des spécialistes


(enseignants, professionnels,…), l’accès au financement et aux réseaux d’affaires de même
que l’accès aux espaces d’incubation sont des mesures et des méthodes qui semblent
répondent aux besoins des étudiants.

Enfin, il nous semble nécessaire d’insister sur l’importance du développement des


valeurs entrepreneuriales chez les étudiants et en particulier sur la création d’entreprises. Mais

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la question centrale qui reste posée à ce niveau est la suivante : est-il nécessaire pour les
formateurs de modifier ce système de valeurs afin de doter les étudiants d’un envie
d’entreprendre ou bien de se contenter de leur offrir les compétences et les habilités
essentielles pour agir ?

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