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Département Des Sciences Economiques Et Gestion

Master
Management des entreprises sociales et territoires (MESET)

Mémoire de fin d’études pour l’obtention


du diplôme de Master
Sous le Thème :

L’entrepreneuriat social au Maroc entre les opportunités et les


enjeux
« cas programme FORSA au Maroc »

Présenté par : Encadré par :


ASSARRAR Fatima Pr ALAMI KASRI Laila

Membre du jury :
Mme ALAMI KASRI Laila Professeure à la FSJES à Fès
Mme AKIOUD Malika Professeure à la FSJES à Fès
Mr KHASSAL Hicham Professeur à la FSJES à Fès

Année Universitaire : 2022-2023


Dédicaces

Je dédie ce travail à :

Mes parents qui ont œuvré pour ma réussite, par leurs amours, leurs soutiens, tous

les sacrifices consentis et leurs précieux conseils, aussi pour toute leur assistance et

leur présence dans ma vie, reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il,

l'expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.

Mes frères et sœurs qui n'ont cessé d'être pour nous des exemples de

persévérance, de courage et de générosité.

À l’ensemble du corps académique de mon Université USMBA et plus

précisément mes professeurs de la Faculté des Sciences juridiques économiques et

Sociales (FSJES) Fès, et spécialement à mon professeur encadrant et ma chère

coordinatrice Madame ALAMI KASRI Laila qui m’a bien guidé et orienté pour

positionner et traiter une telle problématique assez complexe et pour votre patience

tout au long de ce cursus et pour l'effort et le temps que vous m'avez consacrés.

Mes amis et à tous ceux qui ont contribué de loin ou de prêt à la réalisation de ce

travail.
Remerciements

Avant de commencer la présentation de ce travail, je profite de l’occasion pour

remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation

de ce travail ainsi qu’à la réussite de mon cursus universitaire.

Je tiens à remercier de manière particulière et à exprimer ma profonde

reconnaissance à mon encadrante Madame LAILA ALAMI KASRI pour ses

conseils judicieux, pour le temps important qu’elle m’a accordée malgré son

occupation, et son aide considérable dans la préparation de ce mémoire.

Mes remerciements vont également à mes professeurs et membres de jury

Mme MALIKA AKIOUD et Mr HICHAM KHASSAL ; vous nous faites

l’honneur d’accepter avec une très grande amabilité de siéger parmi notre jury du

mémoire.

Mes remerciements vont enfin à ma famille qui m’a toujours soutenue, et en

particulier, mes parents et mes petites filles pour leur patience, leur générosité, leur

discernement et leur soutien sans faille.

Au terme des années, nous tenons à remercier chaleureusement toutes personnes,

qu’elles nous pardonnent celles que nous oublions ici et qui ont contribué de près

ou de loin à l’aboutissement de ce travail qui n’aurait pu aboutir sans leur aide.


Liste des tableaux

▪ Tableau 1 : Les principales composantes de l’entrepreneuriat sociales.


▪ Tableau 2 : Définition de l’entrepreneuriat social.
▪ Tableau 3 : La comparaison entre l’entrepreneuriat social et
l’entrepreneuriat traditionnel.
▪ Tableau 4 : Comparaison des rôles sociaux et commerciaux des initiatives
entrepreneuriales.
▪ Tableau 5 : les indicateurs de résultat de l’entrepreneuriat sociales ;
▪ Tableau 6 : Fonctions assurés par l’entrepreneur.
▪ Tableau 7 : Les indicateurs de résultat de l’entrepreneuriat social.
▪ Tableau 8 : Principaux obstacles que rencontrant les entreprises dans les
différentes étapes de la transition.
▪ Tableau 9 : Les aspects qui agissent sur le positivisme.
▪ Tableau 10 : Des raisonnements logiques et approche qualitative /
quantitative.
▪ Tableau 11 : Les projets bénéficière dans chaque région du royaume 12
région.
▪ Tableau 12 : Récapitulation sur les hypothèses
Sommaire

Introduction générale
✓ Chapitre 1 : Cadre théorique de l’entrepreneuriat social
Introduction du chapitre

➢ Section 1 : Revue littérature sur l’entrepreneuriat social.


➢ Section 2 : Les acteurs et Les enjeux de l’entrepreneuriat social.
➢ Section 3 : L’entrepreneur social .
Conclusion du chapitre

✓ Chapitre II : L’entrepreneuriat social au Maroc


Introduction du chapitre

➢ Section 1 : Etat des lieux de l’entrepreneuriat social au Maroc.


➢ Section 2 : Les enjeux et perspectives de l'entrepreneuriat social au
Maroc.
➢ Section 3 : Les stratégies de développement de l’entrepreneuriat social
au Maroc.
Conclusion du chapitre

✓ Chapitre III : Etude du programme FORSA sur les opportunités et les


défis liés à la réussite du projet
Introduction du chapitre

➢ Section 1 : Fondements épistémologiques et méthodologiques de la


recherche
➢ Section 2 : le champ d’étude et méthodologie de la recherche.
Conclusion du chapitre

Conclusion générale
Introduction générale
L'entrepreneuriat social au Maroc est un mouvement en plein essor qui vise à résoudre les
problèmes sociaux et environnementaux auxquels le pays est confronté tout en créant des
entreprises durables et rentables. Il s'agit d'une approche novatrice qui combine les objectifs
économiques avec des objectifs sociaux et environnementaux, en mettant l'accent sur l'impact
positif sur la société.
Le Maroc, en tant que pays en développement, fait face à de nombreux défis sociaux, tels que la
pauvreté, le chômage, l'accès limité aux services de base et l'inégalité sociale. L'entrepreneuriat
social émerge comme une solution prometteuse pour relever ces défis en favorisant
l'autonomisation des communautés marginalisées et en créant des opportunités économiques
inclusives.
Les entrepreneurs sociaux marocains adoptent des modèles d'entreprise innovants et durables
pour aborder des problèmes tels que l'accès à l'éducation, la santé, le logement, l'agriculture
durable, l'environnement et l'inclusion des personnes vulnérables. Ils cherchent à apporter des
changements positifs à long terme en combinant les principes du secteur privé avec une mission
sociale claire.
Le gouvernement marocain a également reconnu l'importance de l'entrepreneuriat social et a mis
en place des mesures de soutien pour encourager son développement. Des incubateurs, des
programmes de financement et des initiatives de sensibilisation ont été créés pour soutenir les
entrepreneurs sociaux et les aider à concrétiser leurs idées. L'entrepreneuriat social au Maroc
bénéficie également du soutien croissant de la société civile, des investisseurs, des universités et
des partenaires internationaux. Ces acteurs reconnaissent l'importance de promouvoir des
entreprises à impact social et contribuent à créer un écosystème favorable à l'innovation sociale
et à l'entrepreneuriat.
Ce sujet de recherche a pour utilité d’enrichir les travaux de recherche concernant
l’entrepreneuriat social au Maroc car ce secteur entrepreneurial occupe une place importante
dans le développement socio-économique dans le Maroc, notre travail de recherche a pour intérêt
d’œuvrer des nouvelles voies de recherches en future et les stratégies de développement qui ont
réalisent au royaume.
C’est dans ce contexte s’inscrit notre recherche qui s’articule autour de l’entrepreneuriat sociale
au Maroc et en tenant compte le cas de Programme Forsa , de ce fait, mon étude de terrain sera

1
basé sur ce programme qui a été lancé au Maroc et qui a pour objectif de permettre aux jeune
marocains diplômés ou non de créer leur propre entreprise avec une aide au financement.1
Dans ce contexte, la problématique qu’engendre notre sujet est s’énonce comme suite : Quelles
sont les opportunités et les défis de l’entrepreneuriat social au Maroc ?

Pour répondre à cette question de recherche nous allons élaborer cinq sous questions suivantes :

➢ Quels sont les avantages économiques et sociaux potentiels de l'entrepreneuriat social au


Maroc ?
➢ Quels sont les défis spécifiques auxquels les entrepreneurs sociaux marocains sont
confrontés dans la création et la croissance de leurs entreprises ?
➢ Quelles sont les opportunités de financement disponibles pour les entrepreneurs sociaux
au Maroc, et comment peuvent-ils accéder à ces ressources ?
➢ Comment l'entrepreneuriat social peut-il contribuer à résoudre des problèmes sociaux et
environnementaux spécifiques au Maroc ?
➢ Quelles sont les politiques gouvernementales et les initiatives existantes qui soutiennent
l'entrepreneuriat social au Maroc, et quelles améliorations peuvent être apportées pour
favoriser davantage son développement ?
En se basant sur le cadre théorique, nous sommes amenés à formuler des hypothèses de
recherche afin d’étudier les relations entre les concepts clés sur lesquels repose le cadre
théorique. Ces hypothèses vont être confirmées ou infirmées à l’aide de l’investigation sur le
terrain.
Nous avons alors émis trois hypothèses principales :
➢ Hypothèse 1 : Les critères d'éligibilité pour bénéficier du programme ou bien
d’initiatives étatiques au Maroc sont largement accessibles et permettent à de nombreux
entrepreneurs de participer.
➢ Hypothèse 2 : L'entrepreneuriat social offre des opportunités de développement
économique et de création d'emplois au Maroc.
➢ Hypothèse 3 : Les défis liés au financement constituent l'un des principaux obstacles
pour les entrepreneurs sociaux au Maroc.
Ce travail adopte une approche épistémologique de type paradigme positiviste, qui postule que la
connaissance existe indépendamment de nous. Cependant, il reconnaît que la réalité ne peut être

1
https://fnh.ma/article/actualite-economique/programme-forsa-la-reussite-ou-l-echec-de-tout-projet-intervient-dans-la-phase-
post-creation

2
connue que de manière imparfaite et probabiliste. La réalité n’est pas absolue et l’objectivité du
chercheur aussi. Ce paradigme s’appuie sur la déduction (valider et tester des hypothèses).
Concernant l'approche méthodologique, nous avons choisi une méthodologie quantitative qui
permet de prouver ou démontrer des faits en quantifiant un phénomène. Cette technique d’étude
qu’on a utilisé le questionnaire ou le sondage auprès d’un panel pour récolter des données à
analyser. Selon (Giordano et Jolibert, 2016) « La recherche quantitative permet de mieux tester
des théories ou des hypothèses. La recherche quantitative est appropriée lorsqu’il existe un cadre
théorique déjà bien reconnu. L’étude quantitative ne converge que très rarement sur un seul
cadre, elle en propose souvent plusieurs. Il faut alors les comparer et les combiner ».
Le premier chapitre offre un cadre théorique solide en présentant les fondements de
l'entrepreneuriat social. Il est divisé en trois sections clés. La première section consiste en une
revue de littérature approfondie sur l'entrepreneuriat social, permettant de comprendre les
différentes approches, théories et concepts liés à ce domaine. La deuxième section se concentre
sur les acteurs et les enjeux de l'entrepreneuriat social. Elle examine les différentes parties
prenantes impliquées dans ce secteur, notamment les entrepreneurs sociaux, les investisseurs
sociaux, les organisations non gouvernementales et les institutions publiques.
La troisième section du premier chapitre est dédiée à l'entrepreneur social lui-même. Elle explore
les caractéristiques, les compétences et les motivations qui distinguent les entrepreneurs sociaux
des autres entrepreneurs. En examinant les profils d'entrepreneurs sociaux à succès, cette section
mettra en évidence les qualités clés nécessaires pour réussir dans le domaine de l'entrepreneuriat
social.
Le deuxième chapitre se concentre spécifiquement sur l'entrepreneuriat social au Maroc. Il est
également divisé en trois sections. La première section présente l'état des lieux de
l'entrepreneuriat social au Maroc, en examinant notamment l'économie sociale et solidaire du
pays, ainsi que la genèse de l'écosystème entrepreneurial. De plus, cette section mettra en
évidence les différents acteurs qui composent l'écosystème de l'entrepreneuriat social au Maroc,
tels que les incubateurs, les accélérateurs et les fonds d'investissement sociaux.
La deuxième section du deuxième chapitre se concentre sur les enjeux et les perspectives de
l'entrepreneuriat social au Maroc. Elle examine les raisons pour lesquelles l'entrepreneuriat social
a émergé et s'est développé au Maroc, en mettant l'accent sur les problèmes sociaux spécifiques
auxquels il tente de répondre. De plus, cette section évalue l'impact de l'entrepreneuriat social sur
le plan socio-économique, en mettant en évidence les réalisations et les défis auxquels sont
confrontées les entreprises sociales marocaines.

3
La troisième section du deuxième chapitre aborde les stratégies de développement de
l'entrepreneuriat social au Maroc. Elle explore les différentes initiatives et politiques mises en
place pour soutenir et promouvoir l'entrepreneuriat social dans le pays.
Le troisième chapitre de ce projet de fin d'études se concentre principalement sur une étude
approfondie du programme FORSA au Maroc, en tant qu'exemple concret d'entrepreneuriat
social. Ce chapitre est également divisé en trois sections. La première section aborde la posture
épistémologique et méthodologique de la recherche, en exposant les choix théoriques et
méthodologiques faits pour mener cette étude. La deuxième section du troisième chapitre
présente le champ d'étude et la méthodologie de la recherche. Elle explique pourquoi le
programme FORSA a été choisi comme objet d'étude et décrit la méthodologie de collecte de
données utilisée, notamment l'utilisation de questionnaires pour recueillir des informations
auprès des bénéficiaires du programme. D'une part, il est nécessaire de démontrer l'approche à
laquelle nous avons choisi d’accueillir l'analyse des données et, d'autre part, la fiabilité et la
validité des données quantitatives de notre étude.

4
Chapitre I : Cadre théorique de l’entrepreneuriat soCial
Introduction du chapitre

L'entrepreneuriat social qui a émergé dans les années 1990 était avant tout une entreprise.
Il s'agit de toute initiative privée à finalité sociale (Réponse à un besoin social) Oui Supérieur ou
égal à l'objectif économique (profit)est supérieure ou égale à la finalité économique (lucrativité).
Un entrepreneur social est des personnes qui proposent des solutions innovantes à des problèmes
urgents de la société. Ils trouvent des moyens innovants pour résoudre des problèmes qui
semblent souvent difficiles à résoudre. Ces entrepreneurs possèdent ou développent la capacité
de proposer des solutions concrètes et de concilier une approche économique avec des objectifs
sociaux. En mettant en œuvre le modèle des alternatives viables, l'entreprise sociale agit comme
un moyen de changer les choses.
Le domaine de l'entrepreneuriat social, en plein essor, continue d'attirer l'attention et de
gagner en visibilité. Le terme est utilisé dans les journaux, dans les discours politiques et
économiques et est devenu un sujet courant dans les universités (il existe même des facultés
d'étude et de recherche dans l'enseignement supérieur).
L'entrepreneuriat social est également au service de la stratégie de plusieurs organisations
sociales, dont Ashoka, Schwab et les fonds de Skoll.
Ce succès croissant est en partie dû au travail des entrepreneurs sociaux et aux raisons qui les
poussent à agir, ainsi qu'à leurs histoires extraordinaires. Si les gens sont séduits par les
entreprises sociales, c'est aussi parce qu'ils s'intéressent à des entrepreneurs sociaux comme
Mohammed Yunus, qui a reçu le prix Nobel en 2006 pour avoir apporté des modifications
radicales à des communautés du Bangladesh en leur fournissant des microcrédits.
Mais l'attrait de l'entrepreneuriat sociales un phénomène de popularité et d'admiration. Il vise à
changement social tout en améliorant le fonctionnement de l'équilibre économique, ce qui le
différencie des autres.
Cependant, toute introduction à l'entrepreneuriat social doit commencer par une définition
de l'entrepreneuriat. En effet, si le concept d'entrepreneuriat reste vague, un concept avec un
descripteur social n'apportera pas grand-chose.

5
Section 1 : Revue littérature sur l’entrepreneuriat social
1 L’entrepreneuriat social : Définitions, caractéristiques et typologies
1.1 L’entrepreneuriat social (Définitions) :
La notion d'entrepreneuriat social existe depuis plusieurs décennies, Il est apparu dans
impact sur la santé, l'éducation, la famine. Bill Drayton (1980): C’est le fondateur de
l'organisation Ashoka,à concevoir le terme" entrepreneuriat social ". Une dizaine d'années
postérieurement, ce sont les études de J.GregoryDees qui ont permis de poser les bases de
l'entrepreneuriat social (Duyen Nguyen, 2016). Depuis lors, de nombreux chercheurs ont suivi
avec intérêt ce phénomène et ce jusqu'à aujourd'hui (Dacin, Dacin et Tracey, 2011 ; Choi et
Majumdar, 2014 ; Kraus et al, 2014 ; Phillips et al, 2015). La Grameen Bank créée par
Muhammed Yunus représente la meilleure illustration de l'entrepreneuriat social. Ce dernier
permettait aux femmes pauvres du Bangladesh de bénéficier de microcrédits pour leurs
entreprises (Kickul et Lyons, 2012 ; Mair et Marti, 2006). En 2006, Muhammed Yunus a reçu le
prix Nobel ‘de la paix. Plusieurs chercheurs ont défini l'entrepreneuriat social, sans toutefois
parvenir à une définition précise (Dees, 1998 cités dans Zahra 2et al, 2009 ; Austin, Stevenson et
Wei Skillern, 2006 ; Mair et Marti, 2006 ; Peredo et Mc Lean, 2006 ; Zahra et al, 2009). A
ajoutant que si l'entrepreneuriat social a été étudié par plusieurs auteurs, il reste un domaine mal
défini avec des désaccords sur ses caractéristiques.
Il y a des nombreuses définitions sont aussi que les conceptions et les pratiques de
l'entrepreneuriat social. En attendant de présenter les principales d'entre elles, nous présentons ici
les principales composantes des deux vocables du concept : " Entrepreneuriat" et "social".3

Tableau 1 : les principales composantes de l’entrepreneuriat social


Entreprenariat Social
Démarrage d’entreprise Mission social Mission social
Création de valeur Agent changement
Innovation Responsabilisation
Opportunité à saisir
Mobilisation de ressources
Source: Mair et Marti, (2006), « social entrepreneurship research: A source of explanation, prediction, and delight,
Journal of World Business, 41, pp38-39»

2
Zahra S.A., Gedajlovic E., Neubaum D.O., Shulman J.M. (2009). « A typology of socialentrepreneurs: Motives, searchprocesses
and ethical challenges ». Journal of BusinessVenturing. Vol.24 (n°5), pp.519-532
3
Définition de l’entrepreneuriat social : Revue de la littérature selon les critèresgéographique et thématique, SOPHIE BACQ et
PROF. FRANK JANSSENDEFOURNY, J. (2004), L’émergence du concept d’entreprise sociale, Reflets et perspectives, XLIII .

6
Nous savonsbien que l’entreprenariat social créé de la valeur économique, l'entrepreneur
classique est aussi créateur de valeur sociale. Assurément, les entreprises, en poursuivant leurs
propres intérêts, concourent à améliorer le bien-être de la société qui les accueille : production de
nouveaux services ou produits, ouverture de nouveaux projets, etc….
Selon Shane et Venkataraman (2000), la question de l'opportunité est au cœur de la recherche sur
l'entrepreneuriat (école autrichienne). Lorsqu'il détecte une opportunité, l'entrepreneur est
capable de concevoir de façon innovante une nouvelle structure destinée à réunir tous les moyens
nécessaires pour exploiter et faire prospérer cette même opportunité.
La variable sociale entraîne une mutation de la perspective de l'entrepreneuriat. Le mélange
des ressources de la créativité est alors mobilisé au service de la satisfaction des besoins sociaux.
L’essentielle est ici la création de valeur sociale, tandis que la valeur économique est
exclusivement conçue pour la cause sociale. Pour Dees (1998)4, dans cette conception,
l'entrepreneur est un agent de changement qui remet en cause les ordres sociaux en vigueur. Par
ailleurs, ce qui distingue l'entrepreneuriat traditionnel de l'entrepreneuriat social, et notamment
les principes de distribution des ressources issues des activités entrepreneuriales (Mair et Marti,
2006).
En fait, les entrepreneurs sociaux ont recours à de nouveaux modèles d'entreprise pour
traiter les problèmes sociaux et combler les besoins sociaux complexes (Zahra et al.2009 ;
Miller, Grimes, McMullen et Vogus 2012). Alors que l'entrepreneuriat social connaît un
engouement académique croissant, il manque encore une définition claire de son champ d'action
(Dees, 1998 cités dans Zahra et al., 2009 ; Austin, Stevenson et Wei Skillern, 2006 ; Mair &
Martí, 2006 ; Peredo&McLean, 2006 ; Zahra et al., 2009) et les travaux de recherche reposent en
grande partie sur les phénomènes (Mair et al., 2006). Les définitions de l'entrepreneuriat social
sont variées et basées sur différents niveaux (organisation, société, et individu) et perspectives
(de la psychologie à la politique) (Lehner 2013). Pour bien la comprendre la situation
conflictuelle, le tableau énumère la plupart des études citées, notamment la définition. Comme
on peut le voir dans les différentes définitions les plus citées de l'entrepreneuriat social, quatre
dimensions sont communes : la valeur sociale et le changement, l'innovation, l'opportunité et,
dans une certaine mesure, les ressources. Les changements sociaux la valeur sociale sont utilisés
de manière interchangeable pour désigner la création de richesse sociale. L'opportunité implique
une conscience sociale pour identifier et exploiter les opportunités à partir de ressources limitées
est elles que les compétences, les finances, les matériaux et les réseaux sociaux. Par conséquent,

4
Dees G., (1998). EnterprisingNonprofits. Harvard Business Review, 76(1), p. 55-65.

7
nous pouvons dire que l'entrepreneuriat social est similaire à l'entrepreneuriat. Au lieu de créer
de la valeur en comblant une lacune du marché, l'entrepreneuriat social apporte une valeur
sociale. La définition de l'entrepreneuriat social par Mair et Martí (2006) relève d'un processus,
et celle de Peredo et McLean (2006) repose sur le fait qu'il est réalisé par un individu ou un
groupe de personnes, auquel s'ajoute l'aspect de la tolérance au risque.
Définir l'entrepreneuriat social comme un processus peut impliquer que le moment de
l'entrepreneuriat social n'est pas unique, mais consiste en différentes étapes qui conduisent
à la réalisation globale de l'entrepreneuriat social. Les entrepreneurs sociaux sont payés de
manière plus incertaine que les emplois en entreprise avec un revenu mensuel garanti. Ils
acceptent de prendre le risque de ne pas générer suffisamment de revenus pour assurer la
création de valeur sociale.
Bien que les définitions les plus fréquemment citées ne concordent pas complètement à
plusieurs égards, elles reposent toutes sur une base commune. Cette sélection de définitions
recueillies à des périodes variées prouve que, au fil du temps, les chercheurs se sont mis d'accord
sur certains points.
Selon un article qui portait sur la nécessité de définir l'entrepreneuriat social, Martin et Osberg
(2007) décrivent trois composantes essentielles de l’entrepreneuriat social5 :
➢ Identifier un équilibre stable, mais intrinsèquement injuste qui provoque l'exclusion, la
marginalisation ou la souffrance d'un segment de l'humanité qui n'a pas les moyens
financiers ou le poids politique nécessaire pour obtenir seuls un quelconque avantage
transformateur.
➢ Identifier une opportunité dans cet équilibre injuste, développer une proposition de valeur
sociale et faire appel à l'inspiration, la créativité, l'action directe, le courage et la force
d'âme, remettant ainsi en question l'hégémonie de l'État stable.
➢ Forger un nouvel équilibre stable qui libère le potentiel emprisonné ou soulage la
souffrance du groupe cible, et par l'imitation et la création d'un écosystème stable autour du
nouvel équilibre, assurer un meilleur avenir au groupe cible et même la société en général
(Martin et Osberg, (2007), p.35).
Par conséquent, la présente recherche adopte la définition de Zahra et al., (2009) qui affirment
que l'entrepreneuriat social " englobe les activités et les processus entrepris pour découvrir,
définir et exploiter les possibilités afin d'accroître la richesse sociale en créant de nouvelles
entreprises ou en gérant les organisations existantes de façon novatrice " (p. 519).
5https://www.horizonspublics.fr/economie/quand-linnovation-sociale-inspire-les-

Politiquespubliques#:~:text=Les%20innovateurs%20sociaux%20peuvent%20contribuer,des%20essais%20et%20%C3%A0
%20se

8
Ce processus permet aux entrepreneurs sociaux de rechercher la "maximisation de la
richesse totale" à travers un accroissement des résultats tangibles (produits, clients servis et/ou
fonds générés) et intangibles (tels que la richesse, le bonheur et/ou le bien-être général), par une
allocation équilibrée des ressources entre les deux catégories, tout en tenant compte des coûts
d'opportunité et de la valeur sociale et économique qui seraient sacrifiés si ces ressources étaient
appliquées à d'autres activités productives ( Zahra et al., 2009). La "richesse totale" est un
concept dans lequel les dimensions sociales et économiques de l'entrepreneuriat social sont
prises en compte à différents niveaux de participation. Elle prend également en compte la valeur
sociale créée par certaines entités à but lucratif, ce qui montre clairement comment la richesse
économique et sociale peut être créée par des entités entrepreneuriales dans la poursuite de la
maximisation de la richesse totale. De même, la norme de "richesse totale" illustre la manière
dont les entrepreneurs ont la possibilité de réaffecter des ressources pour accroître la richesse
dans une catégorie au détriment d'une autre. Elle souligne également comment la valeur sociale
créée par les entrepreneurs peut être compensée par les coûts économiques (c'est-à-dire la valeur
marchande des biens et services dépensés pour créer la valeur sociale) ainsi que par les coûts
sociaux (par exemple, la discorde sociale) encourus pour créer la valeur sociale. En raison de la
rareté des ressources humaines et financières, toute appréciation de la création de la richesse
sociale se doit également de prendre en compte les coûts d'opportunité - la valeur sociale et
économique à laquelle on aurait renoncé si ces ressources avaient été appliquées à d'autres
activités productives. En somme, la norme de la "richesse totale" explique comment les entités
entrepreneuriales sont susceptibles de disposer de divers degrés ou combinaisons de production
de richesse économique et sociale.6

6
Mémoire réalisé dans le cadre du Master 1 Sciences de la Gestion, IAE de Lille, 2006-2007

9
Tableau 2 : Définitions de l'entrepreneuriat social
Auteurs Définition
Les entrepreneurs sociaux jouent le rôle d'agents de changement dans le secteur
social, en - En adoptant une mission de création et de maintien de la valeur sociale
(pas seulement de la valeur privée),
- Reconnaître et rechercher sans relâche de nouvelles occasions de servir cette
Dees (1998) mission,
- S'engager dans un processus d'innovation, d'adaptation et d'apprentissage continu,
- Agir avec audace sans être limité par les ressources dont on dispose actuellement
- Faire preuve d'un sens accru de la responsabilité envers les clientèles desservies et
à l'égard des résultats obtenus.
Mair & Martí L'entrepreneuriat social est " un processus impliquant l'utilisation et la combinaison
novatrices de ressources pour saisir les occasions de catalyser le changement social
(2006)
et/ou de répondre aux besoins sociaux ". p. 37
L'entrepreneuriat social s'exerce lorsqu'une ou plusieurs personnes (1) visent
Peredo&McLean exclusivement ou de façon importante à créer une valeur sociale quelconque et
(2006) poursuivent cet objectif en combinant (2) la reconnaissance et l'exploitation des
possibilités de créer cette valeur, (3) le recours à l'innovation, (4) la tolérance du
risque et (5) le refus d'accepter les limites des ressources disponibles. p. 56
Austin, ... l'entrepreneuriat social en tant qu'activité innovatrice et créatrice de valeur sociale
Stevenson & qui peut avoir lieu au sein ou entre les secteurs sans but lucratif, des affaires ou du
Wei-Skillern gouvernement. p. 2
(2006)
Zahra et al. ... l'entrepreneuriat social " englobe les activités et les processus entrepris pour
(2009) découvrir, définir et exploiter des opportunités afin d'accroître la richesse sociale en
créant de nouvelles entreprises ou en gérant des organisations existantes de manière
innovante ". p.519
Source: Duyen Nguyen, 2016, Social Entrepreneurial Motivation: An Exploration of the Antecedents
Based on the Life Story Method

1.2 Caractéristique de l’entreprenariat social


Certains chercheurs, le concept d'entrepreneuriat social est une vaste structure (Martin et
al. 2007) sous laquelle sont regroupés des activités et des processus spécifiques destinés à créer
de la richesse sociale (Zahra et al. 2009). Le manque de clarté des définitions de l'entrepreneuriat
social est dû au fait que la définition de l'entrepreneuriat elle-même n'est pas claire (Tan et al.
2005). Dans sa version la plus simple, l'entrepreneuriat social est perçu comme étant purement la
création et la gestion d'une entreprise sociale avec la reconnaissance des risques potentiels qu'elle
comporte (Perero et al. 2006).
Ce sont ces nuances qui entourent l'entrepreneuriat social, tant au niveau des
caractéristiques symboliques du phénomène, qu'au niveau des caractéristiques de l'entreprise
sociale ou de l'entreprise sociale créée, autant d'éléments qui permettent d'identifier les
principales caractéristiques.

10
L’entrepreneuriat social selon la littérature, se distingue par quatre traits particuliers à savoir :
➢ Un objectif social plus essentiel que l'objectif économique ;
➢ Toujours a la recherche de la durabilité et de l'efficacité économique ;
➢ L'initiative entrepreneuriale, les principaux facteurs de changement social
(l'innovation et la capacité d'adaptation) ;
1.3 La typologie de l’entrepreneuriat social
A but lucratif la plupart des entreprises opérant dans le cadre de l'entrepreneuriat social
poursuivent les mêmes objectifs qu'une entreprise traditionnelle. Elles offrent entre autres des
biens et des services dont le marché ou le secteur public ne veulent ou ne peuvent se charger.
Outre plus, elles créent des emplois et favorisent le renforcement des compétences. Résultant du
croisement d'intérêts sociaux et de mécanismes de marché, l'entrepreneuriat social prend
généralement différentes formes. Celles-ci sont fortement liées à la place de l'activité
commerciale dans la structure de financement des entreprises sociales. Fowler, cité par Sophie
Bacq et Frank Janssen (2008), classe les activités d'entrepreneuriat social en trois catégories :
l’entrepreneuriat social intégré, la réinterprétation et l'entrepreneuriat social complémentaire.
1.3.1 Entrepreneuriat social intégré :
Un modèle d'entreprise sociale intégré est un modèle qui intègre les activités commerciales
et la mission d'une entreprise sociale. La commercialisation de ces événements est destinée à
cibler des groupes de personnes qui bénéficieront des revenus générés par ces ventes, que ce soit
en tant que, propriétaires ou bénéficiaires consommateurs.
En prend l’exemple, le microcrédit de la Gramen Bank créée par Muhammad YUNUS au
Bangladesh illustre parfaitement le modèle d'entrepreneuriat social intégré.
1.3.2 Réinterprétation
Dans ce modèle, la mission de l'entreprise sociale est étroitement liée à ses activités
commerciales. Les revenus générés par ces activités, vendus au public qui peut payer pour ces
produits et services, sont distribués pour maintenir et soutenir les missions sociales de ces
organisations.
1.3.3 Entrepreneuriat social complémentaire
En revanche, la commercialisation des activités produites par les entreprises sociales est
indépendante de leur mission sociale dans le modèle de l'entrepreneuriat social complémentaire.
Aucun avantage social ne comporte ces activités, elles permettent uniquement une diversification
des ressources des entreprises sociales. Le but de ces activités commerciales est de soutenir
financièrement les activités liées à la mission sociale de ces organisations à but non lucratif. Pour

11
faire une brève comparaison entre l’entrepreneuriat social et l’entrepreneuriat traditionnel, nous
nous basons sur les critères suivants :
➢ La mission sociale ;
➢ Création de valeur économique ;
➢ Agent du changement ;
➢ Identification et exploitation d’une opportunité ;
➢ Profil et comportement de l’entrepreneur

Tableau 3 : La Comparaison entre entrepreneuriat social et entrepreneuriat traditionnel


Entrepreneuriat social Entrepreneuriat classique
Il peut exister une conscience des enjeux
sociaux et environnementaux et une volonté
d’être socialement responsable, mais ce n’est
pas la mission principale de l’entreprise. La
responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)
Mission sociale La mission sociale est centrale : c’est la raison qui « appréhende les enjeux de
d’être de l’organisation développement durable en prenant en compte
les différentes dimensions sociales,
écologique, économique et de gouvernance
des organisation » est à distinguer de
l’entrepreneuriat social
Création de La recherche de revenus est de profils n’est Dès le début de l’entrepreneuriat (Say), la
valeur qu’un moyen mis au service de la mission création de valeur économique est centrale. Il
économique sociale de l’entreprise pour la financer et/ou y a création de valeur à partir du moment où
assurer une pérennité en construisant un l’on vend plus cher que ce que nous a coûté la
modèle viable et financièrement autonome. En production. L’entrepreneur cherche à réaliser
aucun cas le but n’est de maximiser les profits des profits, voire souvent à les maximiser.
Agent du L’entrepreneur social est aussi un agent du L’entrepreneur est un agent du changement :
changement changement qui invente de nouvelles manières dans l’approche Schupétérienne, il réforme
de faire, mobilise des ressources de manière ou révolutionne les modes de production par
innovante, mais pour donner des réponses une combinaison nouvelle des ressources,
durables et profondes à des problèmes majeurs c’est un acteur du développement
de la société. C’est un acteur du changement économique.
social
Identification et L’entrepreneur social identifie et exploite une L’entrepreneur identifie et exploite une
exploitation opportunité de progrès social, il donne une opportunité d’affaires, un besoin qui n’est pas
d’une réponse à un besoin social qui n’est pas ou mal encore satisfait et qui peut l’être par le
opportunité satisfait par les pouvoirs publics ou par marché. L’exploitation de cette opportunité
l’économie du marché classique est rentable.
Profil et - Prise de risques mesurés, incertitude - Prise de risques mesurés, incertitude
comportement - Innovation - Innovation
de - Engagement de l’entrepreneur et implication - Engagement de l’entrepreneur et
l’entrepreneur dans son projet implication dans son projet
- Motivation : réalisation de soi et volonté - Motivation : réalisation de soi et gains
d’entraîner un progrès dans a société, d’avoir financiers
un impact social.
- Sensibilisation particulière aux problèmes
sociaux, recherche d’une société meilleure,
motivation liée généralement à son propre
vécu.
Source : I. EL Yamlahi, 2014 ; entrepreneuriat social féminin : cas des AGR de la région Fès-Boulemane.

12
2 Le processus de l’entrepreneuriat social
On tente également de définir l'entrepreneuriat social comme un processus plutôt que
comme un entrepreneur7. Certains auteurs opposent l'entrepreneuriat social à l'entrepreneuriat
commercial et soulignent sa nature innovante en termes de collecte, d'utilisation et de
combinaison des ressources pour construire, évaluer et poursuivre les opportunités de
changement social (Roberts et Woods, 2005 ; Marc, 1988). D'autres auteurs mettent l'accent sur
les points communs entre ces deux types d'entrepreneuriat autour des concepts d'innovation et de
méthodes de gestion, plutôt que de les opposer (Mair et Martí, 2004 ; Dees, 1998a). Le tableau B
de l'annexe énumère les nombreuses définitions de l'entrepreneuriat social. A partir plusieurs
définitions il y a un élément central commun : la "mission sociale".
2.1 La mission sociale
Exprimée en termes de création de valeur sociale, de transformation sociale ou d'impact
social, la mission sociale est un critère essentiel, quelle que soit l'école de pensée. Plus
concrètement, le concept d’entrepreneuriat social se réfère aux qualités d’innovation et de
créativité de l’entrepreneur, développées par l’École de l’innovation sociale, ou d’impact social
dans le cadre organisationnel, qu'abordé par l’École de l’entreprise sociale
Pour l’approche de l’École de l’innovation sociale premièrement, l’entrepreneur social a pour but
de créer la valeur sociale et d’aider de manière long terme les améliorations sociales. L’impact
social prime sur la génération de profit et de richesses. Pour l’École de l’entreprise sociale
ensuite, l’impact social doit être le but premier des entreprises sociales (Boschee et McClurg,
2003).
Le caractère social des entreprises sociales, est nécessairement assuré d'être une
organisation à but non lucratif, selon cette école ; L'importance de la mission sociale est donc
aussi large que l'éventail des activités menées par l'entreprise.
Enfin, pour les membres d'EMES, les initiatives d'entrepreneuriat social doivent avoir un
objectif de service social clair qui comporte une dimension sociale et inclut le sens de la
responsabilité sociale au niveau local. La section suivante examine la force du lien nécessaire
entre l'entrepreneuriat social et l'objectif de l'entreprise. La force du lien nécessaire entre
l'objectif principal d'une entreprise, sa mission sociale et les activités qu'elle mène est expliquée.
Les activités économiques entreprises pour atteindre ces objectifs.

7
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13563467.2014.923823

13
2.2 Lien finalité-activités
Des deux côtés de l'Atlantique, les organisations d'entrepreneurs sociaux produisent des
biens et/ou des services. Deux approches exigent un lien direct entre les moyens et les fins. Il
s'agit des écoles d'innovation sociale et du réseau EMES. Selon ce réseau, La nature de l'activité
économique doit être liée à la mission sociale. Ainsi, si la mission d'une entreprise sociale est de
créer de l'emploi pour les personnes sous-employées, la nature de l'activité économique doit être
liée à la mission sociale. Si la mission sociale est de créer des emplois pour les personnes sous-
employées, l'activité économique elle-même soutient la mission sociale.
L'activité elle-même soutiendra l'objectif d'intégration professionnelle.
Si la mission d'une entreprise sociale est de développer des services sociaux, alors l'activité
économique consistera en la délivrance de ces services sociaux. (Defourny et Nyssens, 2006).
À l'inverse, les écoles d'entreprises sociales ne voient pas l'obligation de lier l'activité
économique à la mission sociale.
Elles ne croient pas qu'il existe une obligation d'établir un lien entre les objectifs sociaux
de l'entreprise et ses activités.
Pour les partisans de cette école (chronologiquement, Skloot, 1980 ;Boschee, 1995 ;
Emerson et Twersky, 1996 ;Dees, 1998a; Alter, 1999; Brinckerhoff, 2000; Young, 2000; Kerlin,
2006),
L'entrepreneuriat social est la mise en œuvre par des organisations à but non lucratif de
dynamiques de marché développées pour collecter des fonds pour l'action sociale.
En d’autres termes, selon cette approche, les activités de génération de revenus peuvent être liées
ou non à l’activité sociale de l’organisation à but non lucratif. Entre autres, Fowler (2000)
et Alter (2006) ont défini trois catégories d’activités que l’on peut qualifier de socialement
entrepreneuriales. Premièrement, l’entrepreneuriat social intégré se réfère à des situationsoù les
activités économiques de l'organisation sont explicitement conçues pour générer des bénéfices
sociaux positifs.8
Cette catégorie d’activités rejoint les initiatives “centrées sur la mission” évoquées par
Alter (2006), dont l’activité génératrice de revenus répond directement aux besoins sociaux
de l’organisation à but non lucratif. Deuxièmement, “la réinterprétation”, une variation
de l’entrepreneuriat social intégré, fait référence à des situations dans lesquelles des activités
existantes, non lucratives, sont utilisées de manière créative de telle sorte qu’elles réduisent les

8
Un exemple d’entrepreneuriat social intégré est celui de la Grameen Bank créée par Mohammad Yunus au Bangladesh, où, en
utilisant le microcrédit, un nouveau type d’association rurale entre des femmes a vu le jour et s’est maintenu dans la durée.

14
coûts pour l’organisation et/ou augmentent et diversifient les revenus de l’organisation9.
Ce deuxième type d’activités fait référence aux initiatives “en lien avec la mission”d’Alter
(2006), dont l’activité génératrice de revenus a un rapport avec l’activité sociale de
l’organisation à but non lucratif mais dont l’objectif principal est de générer du profit pour
permettre à l’activité sociale de survivre.
Enfin, l'entrepreneuriat social complémentaire se réfère à des situations où la génération
d'excédents financiers ne génère pas d'avantages sociaux et constitue simplement une source de
diversification des revenus. L'excédent de l'entreprise ne génère pas d'avantages sociaux, mais
constitue simplement une source de diversification des revenus.
Les organisations à but non lucratif qui ajoutent une activité lucrative n’engendrant pas, en tant
que tel, de bénéfice social, mais dont les profits peuvent être utilisés pour essuyer les dettes de la
mission sociale non lucrative de l’organisation sont des exemples d’entrepreneuriat social
complémentaire. Les initiatives “non liées à la mission” développées par Alter (2006), dont
l’activité génératrice de revenus n’a aucun rapport avec l’activité sociale de l’organisation et a
pour seul objectif de générer des fonds, appartiennent à l’entrepreneuriat social complémentaire.
Malgré leurs différences, les trois écoles de pensée considérées dans le cadre de cette
communication présentent donc un point commun majeur : les entrepreneurs sociaux agissent et
les entreprises sociales existent dans le but premier de créer de la valeur sociale. Si certains
(Mair et Martí, 2004 ; Dees, 1998a) se sont attardés sur les points communs, d’autres se sont
consacrés à distinguer l’entrepreneuriat social de l’entrepreneuriat traditionnel, ou commercial.
Cette approche comparative fait l’objet de la section suivante.
2.3 Entrepreneuriat social vs. Commercial
La spécificité de l'entrepreneuriat social semble être le résultat de facteurs contextuels
externes ainsi que d'objectifs sociaux et économiques.
Défendant le fait que la distinction entre les deux formes d’entrepreneuriat ne serait pas
dichotomique, mais plutôt continue. Austin, Stevenson et Wei-Skillern (2006) proposent, pour
les distinguer, une approche systématique basée sur quatre variables différentes : l’inefficacité du
marché, la mission, la mobilisation des ressources et la mesure de la performance. Brouard
(2006) fonde sa comparaison sur les rôles sociaux et commerciaux des initiatives
entrepreneuriales, comme l’illustre le Tableau ci-dessous.

9
À titre d’exemple, Fowler cite une organisation à but non lucratif aux États-Unis dont la mission fondamentale est sociale et
consiste à livrer des repas à des personnes âgées infirmes. Ayant constaté, au sein de la classe moyenne, un manque de temps
pour prendre soin des personnes âgées, cette organisation a commencé à proposer ses services à ces personnes, même non
infirmes. Ici, les caractéristiques essentielles de l’organisation n’ont pas changé, au contraire de sa clientèle et de sa base de
financement. En d’autres termes, la fonction de livraison de repas a été “réinterprétée” en passant d’un souci de nutrition dans un
contexte de soins de santé, à un service qui supporte la valeur sociale de responsabilité familiale envers les plus âgés

15
Tableau 4 : Comparaison des rôles sociaux et commerciaux des initiatives entrepreneuriales.

Rôle commerciale
Type d’entrepreneuriat Rôle social Echange commerciaux Répartition des
bénéfices commerciaux
Aucun échange Sans objet
Rôles exclusive
commercial 100% des bénéfices
social réinvestis dans la mission
Entrepreneuriat social
sociale
Rôle social Majorité des bénéfices
majoritaire réinvestis dans la mission
sociale
Rôle social Majorité des bénéfices
Responsabilité sociale de Minoritaire distribués aux
Présence d’échange
actionnaires minorité des
l’entreprise commercial
bénéfices réinvestis dans
la mission sociale
Irresponsabilité sociale de Aucun rôle 100% des bénéfices
responsable distribués aux
l’entreprise
actionnaires
Source : Brouard (2006, P. 130)
Selon Brouard (2006), le rôle du commerce s'exprime en deux dimensions : la présence
d’échanges et la répartition des bénéfices commerciaux.
“L’entrepreneuriat social doit attacher une importance exclusive, ou du moins majoritaire,
au rôle social – le rôle commercial étant accessoire”. De plus, “il peut y avoir des échanges
commerciaux mais l’entièreté ou la majorité des bénéfices commerciaux seront réinvestis dans la
mission sociale plutôt que distribués aux actionnaires”.
La principale différence entre l'entrepreneuriat social et la responsabilité sociale de l'entreprise
est que cette dernière ne donne pas la priorité au rôle social, à la mission sociale, bien qu'elle en
soit consciente. Notons que cette comparaison peut varier, comme nous le verrons plus tard dans
la section consacrée à la distribution du profit, en fonction de l’approche adoptée. Enfin, certains
auteurs se sont penchés davantage sur la notion d’entreprise sociale. Nous investiguons ce
concept organisationnel dans la section suivante.

16
3 Le business model de l’entrepreneuriat social
3.1 Le business model (Définition)
Une analyse de la littérature sur la définition du business model montre qu'il existe des
divergences entre les auteurs. Le business model, un concept transversal impliquant diverses
disciplines des sciences de la gestion, en particulier l'entrepreneuriat, le marketing et la gestion
stratégique et la finance. Ce travail n'analyse pas les différentes approches du business model
dans la littérature, mais se contente d'examiner quelques-unes des principales définitions données
et de chercher à extraire les points de convergence afin de disposer d'un concept du business
model. L'objectif est de disposer d'un concept du business model et de pouvoir poursuivre la
réflexion sur la base de ce concept prenons l'exemple suivant.
Dans les années 1990 est apparue la notion de business model, en réponse aux bouleversements
liés à Internet et aux nouvelles technologies de l’information.
Pour Jouison (2005), les entreprises en phase de démarrage, il est nécessaire d'utiliser le
concept du business model pour convaincre les investisseurs potentiels. Le traditionnel business
plan ne pouvant plus s’appuyer sur l’étude d’un marché et d’une concurrence encore inexistants
en raison du caractère nouveau et innovant de l’offre, les entreprises sont parvenues à convaincre
du bien-fondé de leur projet par une « formulation réfléchie de leur idée, c'est-à-dire une prise de
conscience de leurs affaires et du modèle sur lequel celles-ci se fondaient »
Le business model selon Rédis (2007) comme« outil d’analyse de la complexification des
relations d’affaires » Répondre à une série de changements technologiques et réglementaires, en
particulier l’émergence de nouveaux métiers (par exemple courtage en ligne, moteurs de
recherche, ...), l’apparition de nouvelles possibilités de générer des revenus (modèles de revenus
totalement dépendants de la publicité, offres groupées, offres différenciées, etc.) et la
complexification des relations inter-firmes (émergence, avec les alliances, les partenariats, les
accords de coopération, de commercialisation et , les franchises, les contrats de sous-traitance ou
de co-traitance, de méta-réseaux entre des entreprises appartenant à des secteurs variés).
Ainsi, le terme de modèle d'entreprise est né de la pratique et son utilisation est souvent source
de confusion. Il est également parfois réduit à tort avec la manière de générer des profits, ou
encore confondu avec la stratégie. Trouver les significations et les modèles qui incorpore les
caractéristiques clés du modèle d'entreprise tel que distingué par l'auteur.

17
3.2 Approche entrepreneuriale : le business model comme concept au service de la
création entrepreneuriale.
Il est intéressant, dans le contexte de ce travail particulier, de se référer à l'approche
entrepreneuriale des modèles d'entreprise de Verstraete et Jouison (2007).10
Pour ces deux auteurs, le business model se réfère non seulement au modèle mais aussi à la
manière dont il est construit. Ils estiment que le concept de modèle d'affaires peut être articulé à
la lumière de trois théories Ces théories sont :
➢ La théorie des conventions : le business model est considéré comme le premier ensemble
(évolutif) de conventions partagées par les différents acteurs internes et externes et
auxquelles il faut faire adhérer les entrepreneurs pour transformer les propriétaires de
ressources (porteurs de projets, financeurs, clients et fournisseurs) en parties prenantes. Les
activités de persuasion que les entrepreneurs doivent mener pour obtenir l'adhésion à leurs
projets s'inscrivent pleinement dans cette dimension. Par ailleurs, si les parties prenantes
potentielles ont besoin de soutenir le modèle d'entreprise en cours de construction, elles
influencent l'offre par leurs attentes et leurs exigences.
➢ La théorie des « stakeholders » ou théorie des parties prenantes : « le business model est
ici vu comme une conceptualisation des affaires, un ensemble montrant, à la fois de façon
concrète, comment l’argent va rentrer et, de façon plus abstraite, comment vont se dérouler les
relations d’échange avec les parties prenantes ».
➢ La théorie des ressources : Les entrepreneurs sont plus convaincants s'ils transforment
leurs ressources en compétences à un stade précoce. « Le business model est aussi une
convention sachant mettre en exergue ce qui distingue de la concurrence ».
Autrement dit, au-delà de la vision, que l’on a développée plus haut, du business model comme
combinaison des différents éléments permettant à l’organisation de créer de la valeur, le business
model peut également être vu comme une conceptualisation, un « registre conventionnel »
(Verstraete et Jouison, 2007) qui rend compte du cœur de l’affaire, dans un but de construction
même de cette affaire. Cette approche pratique, développée spécifiquement dans un cadre de
création d’entreprise, se révèle fort intéressante et utile dans la mesure où la démarche
entrepreneuriale est au cœur de notre travail

10
VERSTRAETE, T. ; JOUISON, E. (2007), Trois théories pour conceptualiser la notion de Business model en contexte de
création d’entreprise, Communication in Congrès de l’AIMS 2007

18
3.3 Comment modéliser le « business model social »
Dans le domaine de l'entrepreneuriat, l'idée est souvent de rendre obsolètes les produits, les
services et les modèles d'entreprise existants.
Mais l'entrepreneuriat social va plus loin : le business model d’une entreprise est lui-même un
nouveau type de modèle d'entreprise.
D’après notre revue des différentes définitions de l’entrepreneuriat social, on peut déjà identifier
deux différences fondamentales entre "l'entreprise sociale" et "l'entreprise classique".
C'est la base d'un nouveau type de modèle d’entreprise.
➢ L’entreprise sociale toujours cherche en priorité à créer de la valeur sociale : la création
de valeur économique est un outil au service de la mission sociale ;
➢ Tous les bénéfices de l’entreprise sont réinvestis dans l’entreprise : Aucun dividende n'est
versé aux actionnaires.
Le modèle d'entreprise et d'entreprise sociale peut donc être exprimé de manière très simplifiée
comme suit :

Section 2 : Les acteurs et Les enjeux de l’entrepreneuriat social


1 Les acteurs de l’entrepreneuriat social
Le secteur de l'entrepreneuriat social est composé de nombreux acteurs dont les activités
sont interdépendantes. Quels sont le rôle et la place de chaque acteur dans ce secteur ? Il existe
cinq grandes catégories d'acteurs :

19
1.1 Les entreprises sociales :
Aujourd'hui, le terme recouvre un large éventail de statuts juridiques, mais avec un objectif
commun : placer l'homme au cœur du projet entrepreneurial.
Rejoindre Les formes historiques de l'économie sociale et solidaire comprend les associations,
les coopératives mutuelles et les fondations.
Le terme d'entreprise sociale englobe désormais les entreprises à impact social
(sociétés à responsabilité limitée,). Les bénéfices générés par l'entreprise sont réinvestis. Comme
toute entreprise, elles donnent des produits et services à leurs clients et bénéficiaires.
Le public soutient le secteur de l'entrepreneuriat social dans une large mesure par le biais de dons
et en influençant les autorités publiques par des actions de plaidoyer.
Les entreprises sociales ont gagné en importance dans le débat politique dans de nombreux pays
européens et non européens, comme en témoigne la récente "Initiative pour l'entrepreneuriat
social" de la Commission européenne.
Cette initiative constitue une étape importante pour les décideurs politiques européens et les
autres parties prenantes impliquées dans la promotion d'écosystèmes nationaux et infranationaux
favorables aux entreprises à orientation sociale.
Il est important de créer un écosystème favorable aux entreprises sociales afin qu'elles puissent
atteindre leur plein potentiel, en contribuant non seulement à la création d'emplois, mais aussi à
la satisfaction de besoins sociaux et économiques plus larges et à la promotion de sociétés plus
cohésives et plus inclusives.
Pour L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) définit les
entreprises sociales comme «toute activité privée d’intérêt général, organisée à partir d’une
démarche entrepreneuriale et n’ayant pas comme raison principale la maximisation des profits
mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux, ainsi que la capacité de mettre
en place, dans la production de biens et de services, des solutions innovantes aux problèmes de
l’exclusion et du chômage» (OCDE, 1999).
L'exclusion sociale est un phénomène à multiples facettes qui fait référence non seulement à
l'exclusion du marché du travail, mais aussi au risque d'exclusion lié à d'autres défis. Tels que la
santé, l'évolution démographique, la mobilité, la sécurité alimentaire, la pauvreté et l'exclusion
sociale le faible niveau d'éducation.
En ajoutent aussi la définition de la Commission européenne une entreprise sociale comme
étant « un acteur de l’économie sociale dont le principal objectif est d’avoir une incidence
sociale plutôt que de générer du profit pour ses propriétaires ou ses partenaires. Elle opère sur le
marché en fournissant des biens et des services de façon entrepreneuriale et innovante et elle

20
utilise ses excédents principalement à des fins sociales. Elle est soumise à une gestion
responsable et transparente, notamment en associant ses employés, ses clients et les parties
prenantes concernées par ses activités économiques »11
Les différentes définitions de l'entreprise sociale mettent en évidence des aspects différents de la
même réalité. En Europe, les entreprises sociales sont étroitement liées à la tradition de
l'économie sociale dont elles sont issues.
Cette tradition repose sur principes et valeurs tels que la solidarité, la primauté des
personnes sur le capital et la gouvernance démocratique participative. En Europe, l'économie
sociale comprend des structures telles que les coopératives, les associations, les mutuelles et les
fondations. Les entreprises sociales peuvent prendre différentes formes juridiques dans différents
pays européens. Ces formes incluent les entreprises solidaires, les sociétés coopératives ou les
coopératives sociales à responsabilité limitée, les sociétés coopératives d’intérêt collectif, telles
qu’adoptées en Grèce, en Espagne, en France, en Italie et au Portugal, les sociétés à finalité
sociale ou d’intérêt collectif en Belgique et les sociétés d’intérêt communautaire au Royaume-
Uni.
Les entreprises sociales, quelle que soit leur forme sociale, peuvent généralement être
distinguées des organisations bénévoles par un certain nombre de critères ou de caractéristiques,
tels que ceux définis par le réseau EMES. Ces critères sont les suivants : une activité continue de
production de biens et/ou de vente de services ; un degré élevé d'autonomie ; un niveau
significatif de prise de risque économique ; un niveau minimum de travail rémunéré ; l'initiative
d'un groupe de parties prenantes ; un processus de prise de décision qui n'est pas basé sur la
propriété du capital ; une participation dynamique des parties prenantes à l'activité ; une
limitation de la distribution des bénéfices ; et un objectif explicite de service à la communauté
(www.emes.net).
Ces critères doivent être examinés et appliqués de manière ouverte et flexible.
(OCDE, 1999; Mouves, 2012).
1.2 Les réseaux privés de financement
Sous diverses formes, elles représentent une part croissante des sources de financement
des entreprises sociales, en plus des autorités publiques.
La finance solidaire est un ensemble d'institutions qui appliquent les principes de l'économie
sociale au secteur financier. Ils font partie de la finance éthique en tant que L’application de
règles éthiques aux opérations financières.

11
(Communication de la Commission, COM (2011) 682 final).

21
Il s'agit d'organisations financières à statut particulier qui accordent des prêts ou des fonds
propres à d'autres entités de l'économie sociale et solidaire (Coopératives, associations, ….) .
Ou les personnes exclues des circuits bancaires et financiers traditionnels. Elles reçoivent
l'épargne de personnes qui souhaitent que leurs fonds soient investis dans un esprit de solidarité,
et qui acceptent de recevoir un rendement légèrement inférieur.
La finance solidaire doit être distinguée de l'investissement socialement responsable (ISR),
qui est beaucoup moins exigeant et beaucoup plus quantitatif. Il s'agit de sélectionner les
entreprises cotées en bourse auxquelles l'épargne est allouée sur la base du respect de critères
minimaux de responsabilité sociale. IL diffère également du microcrédit en ce qu'il insiste sur
une utilisation collective plutôt qu'individuelle de l'épargne collectée. La meilleure définition de
l'objectif de la finance solidaire est qu'elle cherche à augmenter le capital social de ses
bénéficiaires.
Le microcrédit est basé sur la notion d'échelle ("micro") plutôt que sur la qualité
("solidaire"), et se contente parfois d'agir comme un palliatif individuel à l'exclusion du système
bancaire traditionnel système bancaire traditionnel.
L'épargne solidaire peut prendre deux formes différentes : soit une partie des revenus de
votre épargne est distribuée à une association de votre choix (distribution solidaire), soit une
partie de l'encours est investie directement dans un produit d'épargne solidaire. La finance
solidaire collecte l'épargne du grand public pour alimenter les entreprises sociales ; les
investisseurs sociaux financent les entreprises sociales sous forme commerciale, en phase de
démarrage (capital-risque philanthropique) ou de maturité, en espérant un retour sur
investissement social et financier. Les fondations peuvent fonctionner comme des fonds
d'investissement, mais aussi comme des dotations. Finalement, les banques de l'économie
traditionnelle permettent souvent le financement et le développement de ces structures.
1.3 Les entreprises « classiques »
Les entreprises classiques sont également une composante de ces réseaux de financement,
au sens où elles s’associent à des « social business » en participant financièrement à cette activité
économique profitable, où la finalité est de servir au développement social de la communauté
locale. Ils peuvent également conclure des partenariats, établir des relations commerciales et
mener des actions de sponsoring (sous forme de compétences ou de soutien financier).
En réponse à des défis sociaux de plus en plus complexes, l'entrepreneuriat social s'est développé
en France ces dernières années.

22
Son originalité a toujours été de combiner l'inventivité du non-secteur avec la rigueur des
entreprises traditionnelles et l'agilité des start-ups. Et il s'agit des porteurs de ces projets ont
naturellement cherché à élargir leurs partenariats et ils ont été couronnés de succès.
En effet, aujourd'hui, les entreprises traditionnelles comprennent les avantages d'un partenariat
avec ces nouveaux acteurs de l'économie "alternative".
« Auparavant, les entreprises étaient dans une logique de mécénat. C'était essentiellement
financier. Mais aujourd'hui, leur approche devient plus globale. Elles ne veulent pas seulement
faire des affaires de manière traditionnelle, elles veulent avoir un impact sur la société. Elles
veulent avoir un impact social et en travaillant avec des entrepreneurs sociaux, elles peuvent
complètement changer leur façon de faire des ressources humaines aux stratégies d'achat, il s'agit
des fondamentaux de l'entreprise. »
Nous sommes très fiers de notre partenariat avec "Ashoka", explique Laurence Grandcolas-
Lamoureux, responsable des partenariats d'entreprise chez Ashoka. Une approche plus durable,
plus verte et plus respectueuse : tel est le nouveau credo de ces entreprises.
Malgré ces réussites, les rencontres entre les entreprises et les entrepreneurs sociaux sont encore
trop rares, alors que les besoins sont croissants.
1.4 Les pouvoirs publics :
Le terme "pouvoir publique" fait référence aux instances qui déterminent et dirigent les
actions de l'État. De manière plus spécifique, il désigne le pouvoir exécutif du gouvernement.
L'État intervient par le biais de la Caisse des Dépôts dans le cadre du Programme
d'Investissements d'Avenir (PIA), qui réserve une partie de ses ressources au secteur de l'ESS.
Les aides financières peuvent prendre la forme de prêts d'honneur, de prêts à 0 %, d'avances
remboursables ou de bourses.
Une subvention est une aide financière non remboursable accordée à une entreprise,
généralement par une entité publique. Pour obtenir une subvention, il est possible de s'adresser à
différents niveaux, en fonction des besoins et de la taille de l'entreprise.
On distingue :
➢ Les "subventions d'investissement", dont l'objectif est d'aider l'entreprise à acquérir
certains équipements,
➢ Les "subventions d'exploitation", qui s'ajoutent au chiffre d'affaires lorsque l'activité
entraîne des coûts supplémentaires anormaux ou n'est pas de nature à être rentable, mais que
cette activité est reconnue comme utile à la collectivité.
➢ Les "subventions d'équilibre", destinée à compenser tout ou partie de la perte globale que
l'entreprise aurait subie en l'absence de subvention.

23
1.5 Les réseaux d’accompagnement
Des réseaux de lobbying se sont constitués depuis 2000 pour influencer la législation
publique afin de promouvoir un cadre politique plus favorable aux entreprises sociales.
Ces réseaux peuvent également prendre la forme de cabinets de conseil qui accompagnent les
entreprises sociales dans les problèmes qu'elles rencontrent (modèle d'entreprise, impact, ...).
Une couveuse d'entreprises est un système de soutien à la création d'entreprises. Les couveuses
sont des dispositifs qui accueillent les porteurs de projets avant qu'ils ne créent leur entreprise.
Aussi ils offrent des facilités juridiques et une série d'aides pour permettre aux entrepreneurs
« d'apprendre à être des entrepreneurs » par le biais d'un processus d'apprentissage et de
mentorat.12
« Expérience grandeur nature »13Une couveuse d'entreprise donne à un entrepreneur la
possibilité de tester son projet en situation réelle avant de le mettre sur pied, afin d'en vérifier la
rentabilité économique. Le programme propose un accompagnement individuel et collectif et
met en œuvre des méthodes et des outils pour développer les compétences entrepreneuriales et
assurer le développement d'un projet entrepreneurial. Dans l'incubateur, le porteur de projet peut
rechercher, produire et commercialiser ses produits ou services avant la déclaration formelle de
son entreprise.
L'objectif de la couveuse est d'aider les entrepreneurs à l'essai à augmenter leurs ventes,
à gagner en autonomie, à maîtriser la gestion, à créer des réseaux et à développer leur entreprise.
Les taux de survie des entrepreneurs qui bénéficient d'un soutien sont beaucoup plus élevés que
ceux qui se lancent seuls, tant pour les hommes que pour les femmes. Un réseau de soutien peut
faciliter la recherche et l'élaboration de votre plan d'entreprise et vous aider à rencontrer d'autres
entrepreneurs et à élargir le champ de votre travail. Pour renforcer l'estime de soi et la trésorerie
de l'entreprise, un réseau de femmes professionnelles peut apporter un soutien inestimable ; la
recherche sur le processus d'accompagnement des entrepreneurs et la mesure des résultats n'en
est qu'à ses débuts.
2 Les enjeux de l’entrepreneuriat social
L'entrepreneuriat social au Maroc n'a pas encore fait l'objet de nombreuses publications
offrant une théorie, une méthodologie ou une analyse propre qui le distingue de l'entrepreneuriat
classique.

12
« ZFU, développement économique et emploi dans les quartiers », Eric Raoult, Rapport du 13 juillet 2011, Paris, Ministère de
la Ville, page 38, en téléchargement sur le site de la Documentation Française
13
« Couveuses d’entreprise – Accompagnement renforcé », Nouvel Economiste, 6 octobre 2011

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2.1 L'apparition et développement de l'entrepreneuriat social au Maroc
L'entrepreneur a évolué depuis l'indépendance ; la marocanisation a forcé le pays à créer
une classe d'entrepreneurs qui ont investi dans des industries productrices de richesses. Ces
industries comprennent : le textile, l'agro-alimentaire et l'industrie légère.
Cependant, ces secteurs ne peuvent pas constituer la base d'une économie moderne capable de
générer des richesses et de développer le pays sur le plan économique et social.
Ceci est dû à la mentalité résistante des hommes d'affaires marocains qui privilégient l'économie
de rente et sont prudents et averses au risque.
Cette situation s'est poursuivie jusqu'en 1990, date à laquelle d'importantes réformes
structurelles ont été introduites, qui ont été à l'origine de la croissance que le Maroc a connue
jusqu'à présent. Ces réformes, certes progressives, ont entraîné une transformation qui a stimulé
un véritable dynamisme entrepreneurial. Ce dynamisme a contribué à créer et à développer un
certain changement dans une nouvelle génération d'entreprises et d'entrepreneurs.
Le Maroc soutient d’avantage de projets d'innovation sur le plan institutionnel et administratif
afin de promouvoir et de développer une culture entrepreneuriale. Il y a plusieurs raisons de
penser que l'économie marocaine ne peut pas se développer sans entreprises et qu'il n'y a pas
d'entreprises sans entrepreneurs qui peuvent les soutenir et les développer.
2.2 L’impact de l'entrepreneuriat social sur la société
Les mesures traditionnelles de la réussite des entreprises et des entrepreneurs se
concentrent principalement sur les performances financières de l'entreprise et sur sa capacité à
survivre par ses propres moyens. En règle générale, ces indicateurs de performance comprennent
le revenu, la rentabilité, le chiffre d'affaires et le bénéfice.
2.2.1 L'impact économique
L'impact direct de l'entrepreneuriat social comprend, entre autres, les revenus générés par
les employés, la création de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises.
Les résultats économiques indirects comprennent l'amélioration des compétences individuelles,
la création d'emplois supplémentaires dans d'autres entreprises (par exemple, les fournisseurs)
et l'augmentation de la prospérité de la communauté.
En expliquant Deux résultats économiques : l'augmentation des recettes fiscales pour
le gouvernement local (un résultat économique direct) et les économies dans les dépenses
publiques (un résultat économique indirect). La création de nouveaux emplois grâce
à l'entrepreneuriat social profite non seulement aux travailleurs, mais aussi aux gouvernements.

25
Grâce à la création d'emplois et d’emplois et de l'augmentation des revenus personnels, les
gouvernements sont en mesure de réduire leurs dépenses en matière de sécurité sociale et de
prestations sociales (Mair et al. 2006).
En outre, les gouvernements sont en mesure de collecter d’avantage d'impôts auprès des
travailleurs et des entreprises. Ces deux indicateurs de résultats sont souvent utilisés par les
entrepreneurs sociaux pour démontrer l'impact de leurs activités. Cependant, il est très long
et difficile de calculer les économies réalisées ou les taxes supplémentaires payées par le
gouvernement.
2.2.2 L'impact social
Les résultats directs des activités des entreprises sociales concernent souvent la fourniture
de nouveaux biens et services à la population, l'amélioration de la qualité de vie et la réinsertion
des personnes vulnérables dans la société. Les résultats indirects comprennent les résultats
sociaux tels que l'augmentation de la confiance, de l'indépendance, de la satisfaction, de la
responsabilisation, de l'estime de soi et des compétences en matière de travail d'équipe.
L'entrepreneuriat social produit également des résultats environnementaux directs, comme en
témoignent la rénovation de bâtiments anciens et la réduction des déchets non dangereux. C'est le
cas de la rénovation de vieux bâtiments et de la réduction des déchets non dangereux. Déchets
recyclés. Les résultats environnementaux indirects se traduisent par une attractivité accrue de la
région en tant que lieu de vie et de visite et sa contribution au programme de développement
durable de la région ou du pays.
Le tableau suivant résume les mesures de performance mentionnées ci-dessus et en énumère
quelques autres.

26
Tableau 5 : Les indicateurs de résultats de l'entrepreneuriat social
Direct Indirect
- l'augmentation du revenu pour les employés L’amélioration des compétences personnelles et les
- création de nouveaux emplois perspectives d'emploi des salariés
- création de nouvelles entreprises juridique • emplois supplémentaires créés dans d'autres
Les résultats - augmentation du chiffre d’affaires organisations (par exemple les fournisseurs)
- augmentation des recettes fiscales des • accroissement de l'innovation et la créativité dans
économiques collectivités locales la communauté locale
• l’augmentation de flux d'argent au sein de la
communauté locale
• l’économisation des dépenses publiques
- des niveaux accrus de confiance de l'individu, de
l'indépendance, la motivation, la satisfaction,
l'habilitation, l'estime de soi, des réseaux,
- l'augmentation des possibilités d'interaction sociale
- amélioration du dynamisme de la communauté et
la région
- communauté plus attirant comme un endroit à
Les résultats vivre, travailler et visiter travailler en équipe
sociaux - l'augmentation des possibilités d'interaction
sociale ;
- amélioration du dynamisme de la communauté et
la région
- communauté plus attirant comme un endroit à
vivre, travailler et visiter
La rénovation de bâtiments anciens - région plus attirant comme un lieu à vivre et
• la régénération de l'infrastructure physique visiter.
Les résultats • la réduction de déchets non recyclés - contribution à l’agenda du développement durable
environneme • lieu plus attrayant pour travailler - contribution à la richesse d'environnement
• contribution au capital de l'environnement régional
ntaux local

Source: Haugh, H. in Mair et al. (2006, p. 186-187 and 196-197)

Section 3: Entrepreneur social


"If we Can Just find out who the entrepreneur is, then we'll know what entrepreneurship is".
Selon « William. GARTNER (1988) » L’esprit d'entreprise est un acte humain, il ne peut donc y
avoir d'esprit d'entreprise sans personne. Cette personne est l'entrepreneur. Que signifie le terme
"entrepreneur" ? Existe-t-il un profil type de l'entrepreneur ? Peut-on parler des caractéristiques,
des rôles et des fonctions d'un entrepreneur ?
Parmi les différentes significations que les dictionnaires donnent au concept
d'entrepreneur, nous pouvons nous concentrer sur le sens de chef d'entreprise, de personne
chargée d'exécuter le travail, ou de personne qui dirige l'entreprise sous sa propre responsabilité,
de créateur de l'entreprise.

27
1 L’entrepreneur social
1.1 Définition
Les entrepreneurs sociaux sont, en termes simples, des créateurs d'entreprises sociales.
Contrairement aux entrepreneurs ordinaires, l'objectif principal des entrepreneurs sociaux n'est
pas le profit, mais une contribution positive à la société.
Le nom d'entrepreneur est couramment utilisé pour décrire une personne qui démarre une
entreprise ou, comme c'est la mode aujourd'hui, pour désigner un milliardaire (souvent très
jeune). Personne qui a mené à bien, un projet innovant après un certain temps (moins de cinq ans
en moyenne). Cette notion reste vraie si l'on se concentre sur les entreprises de la Silicon Valley
et les entreprises du monde entier.
En général, Les entrepreneurs sociaux agissent pour répondre aux besoins sociaux en
créant des organisations à but non lucratif ou des entreprises à but lucratif.
Hjorth et Bjerke (2006) notent que les descriptions des entrepreneurs sociaux sont soit
personnelles, soit à but lucratif. Hjorth et Bjerke (2006) notent que les descriptions des
entrepreneurs sociaux sont soit personnelles, soit à but lucratif.
Les entrepreneurs sociaux s'opposent aux entreprises à but lucratif (Thalhuber, 1998).
Souligne qu'il existe de nombreux points communs entre les deux types d'entrepreneurs
(Dearlove, 2004 ; CCSE, 2001) met en évidence de nombreux points de recoupement entre les
deux types d'entrepreneurs. Les chercheurs soulignent parfois L'approche visionnaire des
entrepreneurs sociaux en matière de changement social et de fibre éthique (Roberts et Woods,
2005),(Roberts et Woods, 2005 ; Drayton, 2002 ; Bornstein, 1998 ; Catford, 1998 ;Schuyler,
1998) ou en tant qu'agents du changement social (Chell,2007 ; Dearlove, 2004). Enfin, de
nombreux auteurs (CCSE, 2001 ; Dees, 1998a ; Catford,1998) axent leur définition des
entrepreneurs sociaux sur leurcapacité à identifier les opportunités.
Nous proposons la définition suivante des entrepreneurs sociaux
« Les entrepreneurs sociaux sont des individus visionnaires dont l'objectif premier est de
créer de la valeur sociale, et non de faire du profit mais de créer de la valeur sociale, qui est
capable de saisir et d'exploiter des opportunités, de rassembler les ressources nécessaires pour
mener à bien sa mission sociale et de trouver des solutions innovantes aux problèmes sociaux de
sa communauté qui ne peuvent être résolus par le système existant .Cela permettra d'introduire
l'esprit d'entreprise dans les pratiques de gestion traditionnelles».

28
1.2 L’entrepreneur social et l’entrepreneur commercial
Malgré les nombreux recoupements entre les entrepreneurs sociaux et leurs homologues
d'entreprises plus commerciales la principale différence réside dans le fait que "les entrepreneurs
sociaux ont une vision de quelque chose qu'ils souhaitent résoudre dans le secteur social, ou
qu'ils ont une motivation socio-morale dans leurs ambitions entrepreneuriales" (Nicholls, 2008).
D'autre part, les entrepreneurs commerciaux considèrent un problème uniquement d'un point de
vue économiquement (Dearlove, 2004). Il est possible de comparer les deux types
d'entrepreneurs en fonction de différentes variables telles que leur force, leur focalisation, leur
mission et la manière dont ils considèrent le profit. Les entrepreneurs sociaux tirent leur force de
la sagesse et de l’expérience collective plutôt que de leurs compétences et connaissances
personnelles ; ils se concentrent d’avantage sur les compétences à long terme que sur les
bénéfices financiers à court terme Leurs idées sont limitées par leur mission sociale.
Enfin, ils considèrent le profit comme un moyen mis au service des gens pour être réinvesti
dans du profit futur, plutôt qu’une fin en soi qui doit être redistribuée aux actionnaires
(Thalhuber, 1998)
Enfin, Brouard (2006) ajoute que les entrepreneurs sociaux étendent le risque aux actifs de
l'organisation à l'image et la confiance des parties prenantes et voient ainsi leur autonomie
limitée par les bailleurs de fonds de l'activité.
2 Profit et compétence des entrepreneurs sociaux
Il est difficile de dire s'il existe un profil type de l'entrepreneur, mais de nombreuses
études ont démontré l'existence de traits de personnalité et de traits de personnalité, de
caractéristiques comportementales dans l'action qui sont communs aux entrepreneurs qui
réussissent des traits de comportement en action qui sont communs aux entrepreneurs qui
réussissent. Quelles sont ces caractéristiques comportementales ? Tout d'abord, les
caractéristiques peuvent être définies comme des traits de personnalité durables qui se
manifestent par un comportement relativement cohérent face à une grande variété de situations.
Ensuite l'étude des traits de caractère repose principalement sur les éléments suivants :
Energie et dynamisme : Si le temps de travail fait l'objet d'un accord professionnel, vous
ne pouvez pas être entrepreneur et, surtout, vous ne réussirez pas dans cette profession Vous ne
pouvez pas être entrepreneur à temps partiel ! La création d'entreprise est une grande
mobilisation de temps et d'énergie ; Il en va de même pour le développement d'une entreprise.
Confiance en soi : Selon Davidson, il s'agit de la confiance en sa propre capacité à adopter un
comportement efficace. Les personnes qui ont une grande confiance en elles ont une plus grande

29
capacité à se prémunir contre les problèmes et à agir pour les résoudre. Elles sont plus intuitives,
ont des attentes plus élevées en matière de réussite et s'engagent dans une perspective à long
terme. Capacité à intégrer le long terme : Créer une entreprise ou une organisation, c'est
développer dans le présent des actions qui n'auront de sens que plus tard. Sans la capacité
d'imaginer demain, de reconnaître les périodes de temps et d'avoir une vision à moyen et long
terme, il n'y a pas de création d'entreprise réussie. L'objectif de l'entrepreneur est dans le futur.
L'objectif de l'entrepreneur est dans le futur. Tout ce que vous faites aujourd'hui mènera
à demain.
➢ Capacité à résoudre de multiples problèmes : Lors de la création d'une entreprise, il
faut s'attendre et se préparer à surmonter toutes sortes de difficultés et à faire face
à certains problèmes en même temps. Les solutions théoriques ne suffisent pas, il faut les
mettre en pratique.
➢ Acceptation de l'échec : L’échec fait partie de la réussite. Il n'y a pas d'entreprise
humaine sans revers et sans déception. Pour les vrais entrepreneurs, les échecs, les
erreurs et les revers sont une source de remise en question et de découverte de nouvelles
opportunités, et donc de réussite ultérieure.
➢ Mesure dans la prise du risqué : Les entrepreneurs ne sont pas des joueurs qui
cherchent à s'enrichir rapidement il prend des risques dans une perspective à moyen et
long terme, après avoir mûrement réfléchi et calculé.
➢ Ouverture à l'innovation et à la création : Pour survivre, les entreprises doivent
évoluer au niveau des produits, des structures et de la société. Cela nécessite une large
ouverture à l'innovation.
➢ Capacité à assumer un leadership : L'évolution positive de l'entreprise créée conduit
vers une structure de plus en plus complexe, et diriger cette organisation, c'est assumer un
leadership. L'entrepreneur doit être reconnu comme un leader par l'équipe qui se
constitue autour de lui. Il doit être capable de dynamiser, d'encourager l'action, d'arbitrer
les conflits et d'adapter les structures. Enfin, il ne s'agit là que de quelques exemples des
caractéristiques d'un entrepreneur. Le tableau suivant, préparé par Fillion, résume les
caractéristiques des entrepreneurs.
3 L’entrepreneur et ses fonctions.
Pour Cantillon, l'entrepreneur est celui qui achète des matières premières (souvent des
produits agricoles) à un certain prix, les transforme et les revend à un prix incertain. En d'autres
termes, l'entrepreneur est celui qui sait saisir les opportunités et doit prendre des risques pour

30
faire du profit. Say crée une différence entre les intérêts de l'entrepreneur et du capitaliste d'une
part et les intérêts de l'autre. En ce sens, Say ajoute un troisième élément - l'innovation - à
l'incertitude et au risque. L'entrepreneur est une sorte d'intermédiaire entre les scientifiques qui
génèrent des connaissances et les travailleurs qui les appliquent à l'industrie. Il est l’agent
principal de la production mais innove, c’est aussi prendre des risques car l’entrepreneur ne peut
anticiper avec certitude que sera le marché à venir.
Au début du 20e siècle, Joseph Schumpeter (1883-1950) a défini l'entrepreneur comme un
homme de l'entreprise, plutôt qu'un homme de l'institution (entreprise ou business), ni un
bénéficiaire des profits, mais un véritable agent de l'économie, a-t-il défini pour lui, Les
entrepreneurs sont aussi des agents économiques qui créent de nouvelles combinaisons de
facteurs de production. Cinq combinaisons sont possibles :
➢ Création d'un nouveau produit,
➢ Ouverture de nouveaux marchés,
➢ Présentation d'une nouvelle méthode de production,
➢ Découverte d'une nouvelle source des matières première ou de produits semi-ouvrés.
➢ Nouvelle organisation productive.
De plus, pour Schumpeter, les entrepreneurs sont la cause du déséquilibre à l'origine des
processus destructeurs qui permettent au système économique d'évoluer.
Ils sont à l'origine des processus de destruction qui permettent au système économique d'évoluer.
Kirzner, quant à lui, voit dans l'entrepreneur la source de l'équilibre, car l'entrepreneur joue le
rôle d'arbitre face à un marché en déséquilibre du fait des imperfections du système de marché.
L'observation d'une inadéquation entre l'offre et la demande est un signal de pénurie de
ressources. C’est un signal que les ressources ne sont pas utilisées de manière optimale.
Keynes a approuvé le point de vue de Schumpeter selon lequel "le véritable moteur des affaires
est notre désir inné d'activité".
Knight, un contemporain de Schumpeter, a fait la distinction entre les concepts de risque et
d'incertitude associés à la fonction entrepreneuriale en affirmant que le risque peut être évalué de
manière probabiliste.
Les entrepreneurs prennent des risques qui ne peuvent être couverts par les compagnies
d'assurance, précisément parce qu'ils sont trop aléatoires.
En dehors du domaine de l'économie, deux auteurs ont contribué à la compréhension du lien
entre les motivations entrepreneuriales et le développement économique
Weber décrit les entrepreneurs comme des individus énergiques qui contrastent avec la morosité
et l'engourdissement de l'économie traditionnelle. McClelland identifie leurs caractéristiques

31
comme étant une grande motivation et une grande confiance en soi, des aptitudes à la résolution
de problèmes en collaboration et Compétences élevées en matière grande capacité de résolution
de problèmes, tendance modérée à prendre des risques personnels, à assumer la responsabilité
personnelle des décisions.
Pour résumer l'évolution de la pensée entrepreneuriale, Henri Capron (2009) présente un
tableau résumant les principales caractéristiques des entrepreneurs.
Tableau 6 : Fonctions assures par l’entrepreneur

Caractéristiques de l’entrepreneur
Auteurs
En accord En désaccord
Preneur de risqueAttentif aux -----
Cantillon (1680-1734) opportunités
Quesnay (1694-1774) Propriétaire de capital Attentif aux opportunités

Smith (1723-1790) Propriétaire de capital --------


Preneur de risqué Innovateur
QualitésExceptionnelles
Say (1767-1832) Agence les Facteurs de
production Von Thünen (1783-
1850) Preneur de risque
Preneur de risque Propriétaire de capital
Von Thünen (1783- 1850) Innovateur
QualitésExceptionnellesAgence -------
Mill (1806-1873) les Facteurs de production
Agence les Facteurs de Propriétaire de capital
Walras (1834-1910) production Qualités Exceptionnelle
Source d’équilibre
Preneur de risque
Qualités Exceptionnelle

Marshall (1842-1924) Agence les Facteurs de ----------


production Attentif aux
opportunités

Weber (1862-1920) Innovateur -------------


Source de déséquilibre Preneur de risqué
Propriétaire de capital Qualités
Schumpeter (1883- 1950) Innovateur Exceptionnelles

Knight (1885-1972) Preneur de risque -------------

Preneur de risque -------------


McClelland (1917-1998) Innovateur
Attentif aux opportunités Preneur de risqué
Kirzner (1930-…) Source d’équilibre Propriétaire de capital
Qualités Exceptionnelles

32
Conclusion du chapitre :
La conclusion de ce chapitre met en évidence les principales conclusions tirées de la revue
de littérature sur l'entrepreneuriat social, ainsi que les acteurs et les enjeux associés à ce domaine
en pleine expansion. Nous avons exploré les différentes dimensions de l'entrepreneuriat social,
en mettant l'accent sur les entrepreneurs sociaux et leur rôle essentiel dans la création d'impact
social. La revue de littérature sur l'entrepreneuriat social a souligné la diversité des approches
théoriques et des définitions qui entourent ce domaine. Cependant, une idée clé qui émerge est la
double finalité de l'entrepreneuriat social, à savoir combiner la génération de bénéfices
économiques avec la création d'un impact social positif. Les entrepreneurs sociaux sont motivés
par une mission sociale et cherchent à résoudre des problèmes sociaux et environnementaux, tout
en adoptant des modèles économiques viables. Nous avons également identifié les principaux
acteurs de l'entrepreneuriat social, qui comprennent non seulement les entrepreneurs sociaux,
mais aussi les organismes sans but lucratif, les investisseurs d'impact, les institutions
académiques, les gouvernements, les entreprises traditionnelles et la société civile. Ces acteurs
interagissent dans un écosystème complexe, collaborant souvent pour créer un changement
social positif. Les partenariats et les réseaux sont essentiels pour le développement de
l'entrepreneuriat social, permettant aux entrepreneurs sociaux d'accéder aux ressources, aux
compétences et aux financements nécessaires.
En ce qui concerne les enjeux de l'entrepreneuriat social, nous avons souligné la nécessité
de créer un environnement favorable à l'innovation sociale et à l'entrepreneuriat, en mettant en
place des politiques publiques et des incitations qui encouragent le développement de ce secteur.
L'accès aux financements et aux ressources est un défi majeur pour les entrepreneurs sociaux,
ainsi que la mesure de l'impact social et la viabilité économique de leurs initiatives.
En conclusion, l'entrepreneuriat social est un domaine dynamique et en évolution qui
combine les principes de l'entrepreneuriat avec des objectifs sociaux. Les entrepreneurs sociaux
jouent un rôle clé dans la création d'un impact positif en proposant des solutions innovantes aux
problèmes sociaux et environnementaux. Cependant, pour que l'entrepreneuriat social puisse
atteindre son plein potentiel, il est nécessaire de renforcer les partenariats et les collaborations
entre les différents acteurs, de promouvoir un environnement favorable à l'innovation sociale et
de trouver des solutions aux défis liés au financement et à la mesure de l'impact.
L'entrepreneuriat social offre une voie prometteuse pour construire un monde plus équitable et
durable, et son importance continuera de croître à mesure que nous cherchons à résoudre les
défis sociaux les plus pressants de notre époque.

33
Chapitre II : L’entrepreneuriat soCial au MaroC
Introduction du chapitre

L'entrepreneuriat social au Maroc connaît une expansion significative ces dernières


années, suscitant un intérêt croissant tant au niveau national qu'international. Ce chapitre propose
un état des lieux de l'entrepreneuriat social au Maroc, en mettant en lumière les initiatives
existantes, les enjeux auxquels elles font face, ainsi que les perspectives prometteuses pour le
développement futur de ce secteur.
Premièrement, il convient de définir l'entrepreneuriat social au Maroc. Il s'agit d'une approche
entrepreneuriale qui vise à résoudre des problèmes sociaux et environnementaux tout en générant
des revenus économiques durables. Les entrepreneurs sociaux marocains adoptent une approche
novatrice en combinant efficacité économique et impact social, en cherchant à améliorer la vie
des individus et des communautés vulnérables.
Dans cet état des lieux, nous soulignerons les différentes initiatives d'entrepreneuriat social qui
se sont développées au Maroc. Parmi celles-ci, on peut citer la création de coopératives dans les
zones rurales pour soutenir l'agriculture durable, l'émergence de startups axées sur l'accès à
l'éducation et à la santé dans les zones défavorisées, ainsi que la mise en place de projets de
développement communautaire intégrant des dimensions économiques, sociales et
environnementales.
Cependant, malgré ces avancées, l'entrepreneuriat social au Maroc fait face à plusieurs
enjeux majeurs. Parmi eux, on peut mentionner le manque de financement adapté et accessible
aux entrepreneurs sociaux, la complexité des réglementations administratives, ainsi que le besoin
de renforcer les compétences entrepreneuriales et la sensibilisation à l'entrepreneuriat social. Ces
défis nécessitent une action coordonnée de la part des acteurs gouvernementaux, des institutions
financières, de la société civile et du secteur privé pour favoriser le développement de
l'entrepreneuriat social au Maroc.
Malgré ces défis, l'avenir de l'entrepreneuriat social au Maroc est prometteur. Le pays
dispose d'un potentiel énorme en termes de ressources humaines créatives et engagées, d'un
marché en croissance pour les produits et services à impact social, ainsi que d'un cadre politique
de plus en plus favorable à l'innovation sociale. Les perspectives de croissance de
l'entrepreneuriat social au Maroc reposent sur la collaboration entre les différents acteurs, la
promotion de l'innovation sociale et la mise en place de stratégies de développement solides.

34
Ce chapitre examinera également les stratégies de développement de l'entrepreneuriat social au
Maroc. Il mettra en évidence les mesures prises par le gouvernement pour encourager
l'entrepreneuriat social, telles que la création de fonds d'investissement dédiés, l'élaboration de
politiques de soutien et la mise en place de programmes de formation et d'accompagnement. De
plus, il abordera les initiatives de collaboration entre les secteurs public, privé et de la société
civile pour favoriser l'éclosion d'un écosystème favorable à l'entrepreneuriat social.
Section I : Etat des lieux de l’entrepreneuriat social au Maroc
1 L’Économie Sociale et Solidaire au Maroc
1.1 Retour de l’économie sociale et solidaire au Maroc
Les indicateurs de performance des partenaires sociaux actifs au Maroc affichent des résultats
impressionnants, qui expliquent l'importance des coopératives, des mutuelles et des associations
dans le pays. Le secteur coopératif marocain s'est exceptionnellement bien développé ces dernières
années et a obtenu des résultats remarquables14.
Cette évolution concerne aussi bien les secteurs classiques comme l'agriculture, l'habitat, l'artisanat,
la forêt, la pêche et le transport que de nouvelles niches comme l'huile d'argan, l'alphabétisation, les
plantes aromatiques et médicinales, l'alimentation, la gestion et la comptabilité.
Le secteur mutualiste marocain compte une cinquantaine de structures de prise en charge des
malades. Les sociétés de secours mutuels ont ainsi acquis un solide savoir-faire en matière
d'assurance médicale et le déploient à travers un large réseau d'organisations caritatives.
En revanche, les associations constituent le niveau le plus visible et le plus tangible en termes
d'activités et de projets locaux, mais aussi le plus difficile à appréhender en termes de statistique
et de comptabilité.
Les activités associatives sont répandues dans tous les secteurs où la proximité
et la participation est la méthode la plus efficace dans des domaines tels que la lutte contre
l'insécurité, l'analphabétisme, le manque de santé, de logement, d'infrastructures locales
et d'équipements de base.
Cette opération s'est intensivement concentrée ces quelques dernières années sur la création
de projets s'est fortement orientée ces dernières années vers la création et l'accompagnement
de projets générateurs de revenus cette évolution s'explique par le dynamisme de l'INDH.

14
Patrick Loquet, « L’économie sociale et solidaire au service d’un projet de territoire »,
Collection dossiers d’expert - la lettre du cadre territorial, janvier 2004

35
L'économie sociale et solidaire du Maroc a permis au pays de répondre à une partie des demandes
socio-économiques et de construire un modèle de développement plus solidaire à la hauteur de ses
aspirations.
L'ESS au Maroc a été l'occasion de répondre à une partie des besoins socio-économiques du
pays et à sa volonté de construire un modèle de développement plus solidaire et offrant une
meilleure qualité de vie. Un modèle de développement qui offrira une bonne répartition des
richesses, un équilibre territorial plus équitable et une place pour les jeunes et les femmes sur le
marché du travail et aux femmes sur le territoire.
Dans ce même contexte le secteur coopératif marocain est considéré comme étant la principale
composante de l’économie sociale et solidaire, grâce à sa contribution efficace dans la création des
offres d’emplois d’un côté, et de sa participation dans le processus de développement économique
et l’inclusion sociale d’un autre côté. Sans doute ce mouvement coopératif a connu une émergence
importante dans l’espace et le temps tirant partie des cultures et traditions marocaines enracinées.
Pour le secteur associatif représente un pilier de l'économie sociale et solidaire, car il apporte une
contribution cruciale et vitale au développement humain et social à travers ses activités diverses et
multidimensionnelles. Ces dernières années, le mouvement associatif a connu un fort essor à travers
le Royaume, s'ouvrant remarquablement dans des domaines autres que ceux traditionnels.
Parmi les facteurs qui ont favorisé la croissance et le développement de ce secteur, on peut citer
l'intensité de la demande étatique, la critique explicite et souvent implicite des monopoles étatiques
dans la gestion des différents secteurs économiques et sociaux, et les changements intervenus dans
les pouvoirs et les politiques publiques, d'où il ressort clairement un redimensionnement du pouvoir
de l'Etat, qui s'exprime par son retrait à travers une politique de décentralisation des pouvoirs et des
responsabilités.
Ce retrait de l'Etat ouvre en effet un espace pour l'élaboration et la mise en œuvre de politiques
par d'autres acteurs du développement local. Par ailleurs, le contexte économique et social du
Maroc appelle à des partenariats avec les associations. A cet égard, l'Etat marocain a exprimé une
volonté politique claire de promouvoir les partenariats avec les associations. Cette volonté s'est
exprimée notamment à travers l'engagement de l'Etat marocain dans le lancement de l'Initiative
Nationale pour le Développement Humain le 18 mai 2005, une initiative basée sur une nouvelle
approche du développement, qui repose sur une meilleure prise en compte de la dimension humaine
dans les politiques de développement.
Cette initiative est basée sur une nouvelle approche du développement, qui repose sur un meilleur
diagnostic pour atteindre les meilleurs résultats possibles et en s'appuyant sur le soutien des
associations, et enfin sur la nouvelle Constitution de 2011. (CHERKAOUI, 2016).

36
Actuellement, le système associatif est un élément indispensable de la vie économique et
sociale du pays, grâce à sa proximité avec la population et sa volonté de répondre aux besoins et
aux intérêts des citoyens. Il ne fait aucun doute que les associations sont devenues plus dynamiques
et que cette évolution de la société civile s'exprime aussi bien dans les services directs fournis aux
bénéficiaires que dans l'organisation et la croissance de nombreux projets de développement social.
Le nombre de partenariats avec les autorités publiques et le secteur privé a certainement renforcé le
rôle du secteur associatif et contribué à son développement. L'un des facteurs clés est l'INDH, qui
est non seulement une initiative innovante dans la lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion
sociale, mais qui a également joué un rôle crucial dans la création d'un cadre pour le développement
de tels partenariats et synergies. Cela a permis de multiplier le nombre d'associations au Maroc.
1.2 Perspectives de développement de l’entrepreneuriat social au Maroc
Au Maroc, des initiatives ont été prises pour lutter contre les facteurs multidimensionnels
de l'exclusion, comme l'adoption de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH),
des stratégies sectorielles (Tourisme 2020, Artisanat 2020, Maroc vert, etc.) et des programmes
d'auto-emploi à l'instar de Moukawalati.
Ces stratégies ont entraîné une croissance exponentielle des coopératives, dont la plupart sont
actives dans les secteurs suivants : l'agriculture (35 %) et l'artisanat (41 %).15
Permettent de résoudre certains éléments d'exclusion, ils ne résolvent pas le problème du chômage
et ne peuvent pas permettre la création d'emplois, qui reste la voie royale vers l'autodétermination.
Bien que la plupart de ces plans sociaux aient mis en place des stratégies de promotion de l'esprit
d'entreprise, ils n'ont pas encore été mis en œuvre.
L’entrepreneuriat, il apparaît qu'ils profitent surtout aux coopératives agricoles et artisanales et
aux autres domaines du développement. La création de coopératives est certes bénéfique et positive
et louable, mais elle ne résout pas les problèmes actuels des citadins, qui sont les plus touchés par le
chômage, si l'on considère que la majorité des coopératives sont situées aux zones rurales. Au
Maroc, les entreprises sociales sont encore largement sous-développées. Elles prennent souvent la
forme d'ONG16, ces organisations sont en plein essor. Leurs revenus sont générés par la solidarité,
notamment par les dons. Lorsque les méthodes traditionnelles ne suffisent pas à résoudre les
problèmes, il est important que les gens poursuivent leurs propres buts.
Il est donc nécessaire de dépasser la logique du don, de l'assistance et de la charité en créant des
fondations d'entreprises administrées comme des start-ups, qui créeront certainement de la richesse
et qui intégreront les chômeurs dans le milieu du travail.

15
Revue internationale du chercheur Novembre 2021 volume 2 : Numéro 4
16
ONG : organisations non gouvernementales.

37
Pour résoudre ce sous-emploi, les autorités doivent encourager et mettre en place des partenariats
avec les entreprises sociales qui fournissent ces services, l'éducation et la formation.
L’accompagnement et le soutien des entreprises sociales qui agissent dans des secteurs clés tels que
l'emploi, la santé et l'éducation, apparaît prometteur.
L'économie sociale et solidaire est basée sur la proximité, crée plus d'emplois et contribue à
l'optimisation des dépenses. Il convient donc de s'inspirer du Québec, modèle de co-construction
des politiques publiques.
La question qui se pose concerne tout d'abord la capacité des propriétaires et les investisseurs
privés à comprendre, résoudre et répondre aux problèmes sociaux tout en maintenant un haut niveau
de cohésion sociale. L’entrepreneuriat est aussi une question.
Les programmes de formation doivent mettre au premier plan la créativité et l'innovation.
La majorité des grandes universités (Harvard, Yale, HEC, ESSEC) ont élaboré des modules sur
l'entrepreneuriat social. C’est la raison pour laquelle nous devons faire des affaires dans des secteurs
où il existe un besoin fondamental de développer et de créer de grands groupes afin d'avoir un plus
grand impact social.
L'entrepreneuriat social fournit des réponses innovantes à un certain nombre de défis majeurs :
systèmes alimentaires industriels, partages des ressources, énergies propre (coopératives éoliennes
citoyenne), finance solidaire.
Nous devons nous positionner dans les secteurs d'intérêt public pour répondre aux attentes des
citoyens : une bonne alimentation, un bon logement, de bons soins de santé lutter contre l'exclusion
et protéger l'environnement.
La promotion et le développement de l'entrepreneuriat social au Maroc sont essentiels et
doivent faire partie du processus de renforcement des capacités des ONG, du versement de
subventions aux entreprises sociales, de la simplification de l'accès aux services de financement
pour les entreprises sociales et de l'octroi de concessions pour la fourniture de certains services
sociaux. Les entreprises sociales pourront devenir un facteur de croissance économique.
Le développement de l'entrepreneuriat social au Maroc suppose l'adoption d'un certain nombre
d'instruments et la mobilisation d'un ensemble d'acteurs pour soutenir le développement
d'organisations socialement responsables. Ces actions visent à renforcer la sensibilisation et à
fournir des informations sur l'entrepreneuriat social par l'organisation de tables rondes et de groupes
d'étude ; l’accompagnement des porteurs de projets par les agences gouvernementales ; la mise en
place d'un incubateur dédié à l'entrepreneuriat social ; la mise en place d'un incubateur pour les
entrepreneurs sociaux ; Mise en œuvre de prêts spécifiques. Cela nécessite l'implication
inconditionnelle du secteur bancaire ; l’implication des universités marocaines à travers des

38
formations diplômantes et qualifiantes ; Formation de jeunes entrepreneurs sociaux ; organisation
de compétitions nationales sur l’innovation sociale et l’esprit d’entrepreneuriat ; et le regroupement
des entreprises sociales dans une confédération nationale dont la vocation serait d’encourager et
promouvoir l’esprit de l’entrepreneuriat social.
2 Genèse de l’écosystème entrepreneurial
Les efforts visant à renforcer l'entrepreneuriat social au Maroc ont connu une
augmentation exponentielle au cours de la dernière décennie. Divers programmes institutionnels
et gouvernementaux ont été lancés. Un dispositif d'économie sociale a été mis en place, un fonds
dédié au soutien des entrepreneurs sociaux a été créé et un concours a été organisé pour
sélectionner les entrepreneurs sociaux les plus brillants. Des projets d'entreprises sociales ont été
lancés. C'est un bon exemple de la façon dont l'écosystème de l'entrepreneuriat social marocain
prend forme.
Nous avons vu des concepts auparavant réservés aux entreprises traditionnelles s'approprier
au profit des entreprises sociales. Il existe des structures d'incubation et d’accompagnement
entrepreneurial spécifiques aux entreprises sociales.
2.1 L’évolution du concept de l’écosystème entrepreneurial
Le terme "écosystème" a été utilisé pour la première fois en biologie. Par le botaniste
britannique George Tansley en 1935.Son objectif était de définir les biotopes biotopes, c'est-à-
dire les entités dynamiques qui composent la nature (climat, sol, eau et autres éléments
inorganiques) et la biocénose ou les êtres vivants (microorganismes, animaux, plantes,) qui s’y
trouvent ; cela signifie que l'environnement et toutes les espèces qui existent sur la planète.
Les travaux de Tansley nous ont conduits aux environnements et les organismes vivants et, par
conséquent, les écosystèmes.Le phénomène de l’écosystème est utilisé dans le champ de
l’entrepreneuriat sous le concept « écosystème entrepreneurial ».
En 1988, le terme écosystème a été utilisé pour la première fois par Valdez J dans son article
«The entrepreneurial ecosystem:toward a theory of new firm formation »,vise à analyser le
phénomène de la création d'entreprise, qui englobe les conditions actuelles du marché,
l'environnement immédiat et le résultat de la relation entre les deux parties.
Cependant, la recherche universitaire sur l'écosystème entrepreneurial n'a émergé que dans
les années 2000 et a atteint son apogée dans les années 2016, Malecki (2018).
« L'environnement entrepreneurial » l'un des concepts développés par certains chercheurs pour
décrire l'action entrepreneuriale et déterminer si elle est influencée par des conditions
environnementales favorables ou défavorables dans un pays. Gnyawali et Fogel (1994), entre

39
autres, ont élaboré cinq catégories de facteurs environnementaux : Les facteurs
socioéconomiques ; les moyens non financiers ; les politiques des pouvoirs publics ; les
ressources financières et le savoir-faire existant en matière d’entrepreneuriat. A présent, on
remarque il y a une croissance notable au niveau de la recherche sur l'écosystème
entrepreneurial. En outre, de nombreuses études analysent ce phénomène.
2.2 La transformation de terme
Aujourd'hui, la plupart des chercheurs estiment que l'esprit d'entreprise est un capital
important pour le développement économique des entreprises et des universités. (Acs, Desai et
Klapper, 2008 ; Audretsch et Lehmann, 2005 ; Isenberg, 2010 ; Markley, Lyons et Macke,
2015). De nos jours, les facteurs personnels et contextuels sont cruciaux pour les entrepreneurs
dans le processus de prise de décision, où que ce soit. (Acs, Autio et Szerb, 2014 ; Mason et
Brown, 2014 ; Nylund et Cohen, 2017; Kouraiche, 2018).Tout d'abord, le projet commence par
les opportunités et les attitudes qui existent dans un environnement particulier où les individus
opèrent (Wright, 2014 ; Acs, Autio et Szerb, 2014).Deuxièmement, l'environnement local a un
impact significatif sur la nature de l'entreprise et le processus de création d’une entreprise
(Stam, 2014), par exemple la création d'une start-up a un impact faible sur la vitesse de
croissance d’un pays (Mason et Brown, 2014).Lichtenstein et Lyons (2001) affirment que la
création d'un système de soutien ou d'un écosystème permet de fonder le développement
économique sur l'esprit d'entreprise.L'objectif de ce modèle est d'améliorer des partenariats et
de se concentrer sur les besoins des entrepreneurs.
À partir de 2000, le concept d'entrepreneuriat communautaire est apparu et a été
conceptualisé en termes généraux (Isenberg, 2010 ; Lichtenstein et Lyons, 2001 ; Markley,
Lyons et Macke, 2015 ; Stam et Spigel, 2016). Dans la littérature moderne, l'expression
"entrepreneuriat communautaire" désigne l'équivalent d'un écosystème entrepreneurial.
La récente popularité du concept d'écosystème entrepreneurial qui a déclenché des politiques et
des programmes de soutien visant à promouvoir l'esprit d'entreprise et à stimuler la scène
entrepreneuriale régionale17.
2.3 L’écosystème entrepreneurial -Définition-
La recherche actuelle sur les écosystèmes de l'entrepreneuriat a généré une multitude de
modèles et d'approches. Cependant, la définition largement répandue du terme « parmi les
chercheurs ou les acteurs de terrain ».Stam (2015). Il existe des définitions pour clarifier le
concept de l’écosystème de l’entrepreneuriat social

17
(Forum économique mondial, 2013 ; Isenberg, 2014 ; Auerswald, 2015;Kouraiche, 2018).

40
Selon Isenberg (2010) affirme que l'esprit d'entreprise « consiste en un ensemble d’éléments
individuels - tels que le leadership, la culture, les marchés financiers et les clients ouverts
d’esprit-qui se combinent de manière complexe ».
Le soutien à la croissance et à la création d'entreprises dans la région passe
principalement par un système global intégré.(Isenberg, 2010).PourVogel (2013) définit le
terme comme "interactif communauté interactive au sein d'une région géographique, composée
de divers groupes solidaire (entrepreneurs, institutions et organisations).et de facteurs (marchés,
cadre réglementaire, cadre de soutien, culture entrepreneuriale, ...),qui évolue avec le temps et
dont les acteurs et les facteurs coexistent et interagissent pour promouvoir la création de
nouvelles entreprises ».
De même, Mason et Brown (2014) définissent les écosystèmes comme « un ensemble
interconnecté d'acteurs acteurs entrepreneuriaux (potentiels et existants),d’organisations
entrepreneuriales (entreprises, venture capitaliste, business angels, banques), d’institutions
(universités, agences du secteur public et de financement) et de processus entrepreneuriaux
(taux de création d’entreprise ,nombre d'entreprises à forte croissance, nombre de gazelles‛,
nombre d'entrepreneurs en série, niveau d'ambition entrepreneuriale) qui se croisent de manière
formelle et informelle pour lier, tempérer et gérer les performances au sein de l'environnement
local des entreprises".
Ces définitions mettent en évidence La diversité des composantes l'écosystème
entrepreneurial et l'interaction entre les éléments du système. Ainsi, deux composantes des
facteurs environnementaux et de l'écosystème entrepreneurial au sein d'une zone géographique
donnée permettent la création et le développement d’entreprises. (Spilling, 1996).
3 Composants de l’écosystème entrepreneurial marocain
3.1 Les organismes publics
Les établissements publics sont autonomes dans leur fonctionnement et leur gestion
financière, mais ils sont rattachés à des ministères et spécialisés dans certains domaines (santé,
emploi, etc.). Ils se répartissent entre les établissements publics à caractère industriel et
commercial (EPIC), comme la RATP, et les établissements publics à caractère administratif,
qui ont d'autres missions, comme les services sociaux (par exemple la CAF). (Le C.R.I de la
Région de Casablanca-Settat, L’Agence de Développement Social (ADS ), Ministère de
l’industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, Ambassades du
Royaume du Maroc, Comité Régional Pour la Création d'Entreprise (CRPCE), Offres étatiques
d’appui et de financement ciblés,…)

41
3.2 Les organismes privés
Le "secteur privé" désigne la sphère d'activité composée d'entreprises, d'associations ou
d'organisations qui ne dépendent pas directement de l'État, de son administration et/ou des
collectivités locales et dans lesquelles peu ou pas d'argent public est investi.
( La Confédération Générale des Entreprises du Maroc, Fondation Banque Populaire pour la
Création d’Entreprises (FBPCE), Les Associations Professionnelles, Fédérations Sectorielles,
Maroc Entreprendre, Maroc entrepreneurs, R&D Maroc, Association des Femmes Chefs
d'Entreprises du Maroc (AFEM), Startup Maroc, Le Conseil des Jeunes Dirigeants, Réseau
Maroc Incubation et Essaimage, Green business incubator cluster solaire marocain, Incubateur
du Technopark de Casablanca, Centre Marocain pour l’innovation et Entrepreneuriat social,
MaroBtikar, La caravane startupia, Espace Bidaya,…)
3.3 Les chambres de Commerce
Au Maroc, comme dans d'autres pays, la Chambre de Commerce, d'Industrie et de
Services (CCIS) est l'organisme responsable de la représentation des intérêts et de la fourniture
de quelques services aux entreprises commerciales, industrielles et de services de sa juridiction.
(La chambre de Commerce et d’Industrie de chaque région, Les chambres de commerce
étrangères,)
3.4 Les espaces de co-working
Le co-working est une forme d'organisation du travail qui réunit des espaces de travail
collectifs et des réseaux de travailleurs qui pratiquent l'échange et l'ouverture ; juridiquement,
cela se traduit par la location d'espaces de travail collectifs.
En d'autres termes, le co-working, un secteur de l'économie collaborative qui est par nature non
commercial, est souvent présenté comme un contexte qui favorise l'innovation.
Les espaces de collaboration se développent rapidement et jouent un rôle important dans la
promotion d'un véritable réseau de collaborateurs en facilitant l'échange direct, la mise en
réseau, la coopération et la créativité.
(Newwork LAB, Couleur Ambre, Casanostra, Workspot, Espace Point de Départ ESPOD,
Creative Box, Dare space du Centre Marocain pour l’innovation et Entrepreneuriat social,)
4 L’accompagnement entrepreneurial des entreprises sociales
4.1 Définition de L’accompagnement : contribution théorique
Il existe de nombreux aspects différents du soutien aux entreprises et il est difficile d'en
donner une définition unique. La plupart des PME, en particulier les nouvelles entreprises, ont
besoin d'un soutien institutionnel pour accéder aux connaissances, aux informations et aux

42
ressources nécessaires, étant donné leur manque d'expérience et de caractéristiques managériales
pour survivre sur le marché (Lasrado et al.).Ce soutien est "formel", géré par une organisation de
soutien (une organisation dédiée à cette tâche) ou une entreprise dérivée (soutenant les employés
dans la mise en place de leurs propres projets). Il peut aussi s’agir d’un accompagnement non
formel, Kizaba (2008) parle d’un « accompagnement non professionnel » résultant du soutien
obtenu des proches (amis et membres de la famille).
Paul (2002) mentionne également que la notion d'accompagnement est ambiguë.
En français, il est synonyme d'aide, de conseil et de soutien, alors qu'en anglais, il est utilisé en
conjonction avec les expressions coaching, mentoring, tutoring et parrainage.
Ces concepts sont résumés dans le diagramme suivant :

Schéma de PAUL (2003)

Bien que les termes, les concepts et les pratiques de soutien soient très variés, les résultats de la
recherche s'accordent généralement sur l'importance du soutien pour le démarrage, le
développement et la survie des entreprises.
Quelques chercheurs définissent l'accompagnement comme une action dans laquelle le
chef de projet rencontre périodiquement le projet jusqu'à ce que l'organisation soit établie, en
fournissant des conseils et en vérifiant l'avancement du projet. Pour Berger-Douce (2001),
l'accompagnement agit comme un catalyseur, facilitant et accélérant la création d'entreprise.
D'autres auteurs estiment que le soutien est un dispositif qui contribue à créer un environnement
entrepreneurial favorable pour le gestionnaire de projet en lui donnant des conseils, une
formation et des facilités et en lui permettant d'interagir avec d'autres entrepreneurs afin que le
projet puisse se concrétiser et atteindre un certain niveau de maturité (Allen et Rahman, 1985).
St-Jean (2008, p. 5) estime que le coaching en tant que processus joue un rôle dans la dynamique
de l'apprentissage. Il distingue l'apprentissage entrepreneurial comme un processus de

43
transformation du créateur et de ses connaissances (produit d'apprentissage, contenu appris). Il
devrait faciliter l'accès à l'information et à la connaissance.
Aerts et al (2007) considèrent le soutien comme un outil permettant de réduire le taux d'échec
des entreprises en intégrant les changements et en gérant les nouvelles contraintes.
Son objectif est de responsabiliser les entrepreneurs et de les aider à transformer leur idée en un
projet d'entreprise viable (Kizaba 2008).
➢ Nos définitions de l'aide à l'entrepreneuriat :
Pour les fins de cette discussion, nous avons adopté une définition générale : l'accompagnement
entrepreneurial est une activité à court, moyen ou long terme dans laquelle les jeunes
entrepreneurs peuvent bénéficier de l'expérience d'un personnel d'accompagnement expérimenté
et d'entrepreneurs accomplis pour les aider à démarrer et à développer leur projet. Une structure
de soutien peut alors être définie comme une structure qui offre un soutien entrepreneurial et
managérial, des services et éventuellement un hébergement.
4.2 Définition du concept " Entreprise sociale "
Le thème de l'entreprise sociale est actuellement très populaire parmi les institutions et
les universitaires. (Weerawardena et Mort, 2006).
Avec la crise financière qui a remis en cause le capitalisme, la croissance du chômage,
le mouvement du Printemps arabe et l'ampleur croissante des enjeux sociaux dans les pays en
développement, la nécessité de trouver des solutions innovantes par le biais de l'entreprise
sociale n'a jamais été aussi forte.
Il a été utilisé pour la première fois par (Dolakia et Dholakia (1975) pour faire la distinction
entre les coopératives et les entreprises du secteur privé.Compte tenu du fait que le concept
« d’entrepreneur social » a été utilisé pour la première fois pour se distinguer des entreprises du
secteur privé en banques en 1972, il a été souligné que les problèmes sociaux pouvaient être
résolus Par des pratiques de gestion.
Le concept d'entreprise sociale est actuellement considéré comme polysémique (Nyssens,
2011) et multidimensionnel (Weerawardena& Mort, 2006), car il existe une multitude de
définitions.
l'OCDE a défini les entreprises sociales comme suit comme étant des « Les entités de
nature juridique distincte organisées selon une approche entrepreneuriale, qui poursuivent des
buts à la fois sociaux et économiques et dont le personnel est efficacement lié sur le plan
opérationnel pour dégager de la valeur ajoutée : la formation et l'intégration des personnes
défavorisées sur les marchés du travail locaux et régionaux, et la revitalisation des zones en
difficulté ou en déclin par la production de nouveaux produits ou services.

44
Ces entreprises se caractérisent par leur capacité à proposer des solutions innovantes et
dynamiques aux problèmes du chômage et de l'exclusion sociale et à contribuer à un
développement économique qui soit plus durable.
Au Maroc, le terme "entreprise sociale" est souvent associé aux organisations du secteur
de l'économie sociale. Le royaume a choisi l'approche européenne en raison de son histoire et
surtout parce que la solidarité est une habitude dans la société marocaine.
Pourtant, le concept est confronté à un certain nombre de défis, principalement liés au manque
de maturité de ses structures, aux difficultés d'accès au financement et à l'absence d'un cadre
juridique propice à son développement.
Un certain nombre d'initiatives publiques, privées et de la société civile ont été lancées pour
relever ces défis.
Dans ce sens le Maroc a connu un développement remarquable des structures
d'incubation qui visent à aider les entrepreneurs sociaux à réussir leurs projets et à créer un fort
impact social.
4.3 L’accompagnement entrepreneurial pour développer les entreprises sociales
L'identification du soutien aux entrepreneurs est une tâche particulièrement difficile.
De nombreux auteurs ont cherché à la définir. Pour Allen et Rahman (1985), pour un contexte
favorable à l’entrepreneuriat l’accompagnement permet de créer et fournissant un
environnement sécurisant aux porteurs de projet, en leur offrant un certain nombre de services
(conseils, locaux etc) et leur permettre de nouer des contacts avec d'autres entrepreneurs.
Selon Sammut (2003), « Le procédé d'accompagnement consiste à d'apporter le support
nécessaire à l'entrepreneur en lui fournissant les moyens matériels et techniques nécessaires, et
des opportunités de mise en réseau et l'accès au financement pour créer son entreprise. »
En fonction de la structure de soutien, l'aide peut être apportée avant ou après la création de
l'entreprise. Dans ce sens, il existe plusieurs types de structures dont les incubateurs, les
pépinières d’entreprises, les couveuses, les accélérateurs, etc.
Inspiré de la littérature anglo-saxonne, pour ne pas utiliser plusieurs termes pour décrire la
même chose.

Le terme incubateur est utilisé au sens général pour désigner toute mesure
d'accompagnement des entrepreneurs et des dirigeants d'entreprise, des services et
éventuellement un hébergement.
Albert et al. (2003) utilisent le terme "incubateur" dans un sens général, se référant à la fois aux
incubateurs au sens strict et aux "pépinières".

45
Quand c’est nécessaire, nous ferons la différence entre incubateur et incubateur social pour
désigner les structures d’accompagnement des entreprises sociales et projets à fort impact
social.

4.3.1 Définition de l’incubation


La définition du terme "incubateur" a changé avec la transformation de l'offre
d’incubation. Au cours des trois dernières décennies.
Pour Cooper (1985),Les incubateurs sont considérés comme des organisations ou des
environnements qui agissent en amont du processus de création d’entreprise, les compétences
et les motivations de l’entrepreneur. Il Fournit un soutien avant le lancement pour aider les
nouvelles entreprises à démarrer. L'objectif est de former les concepteurs à leurs futures
activités et de leur permettre de créer des modèles plus réalistes (Cullière, 2003). Comme le
mentionnent Allen et McCluskey (1990). Cet incubateur fournit des locaux, des services de
bureaux partagés et une aide au développement des entreprises dans un environnement qui est
favorable à la création, à la survie et à la croissance de nouvelles entreprises. Selon Smilor
et Gill (1986) définissent un incubateur en fonction de ses objectifs. Selon eux, l'incubateur
vise à créer des synergies entre différents facteurs (talent, technologie et connaissance) afin de
favoriser le développement de l'esprit d'entreprise, d'accélérer la commercialisation de la
technologie et de promouvoir le développement de nouvelles entreprises. L'incubation est le
processus qui consiste à offrir aux entreprises incubées des services d'hébergement, de
logistique, de formation et de soutien, ainsi que des possibilités de mise en réseau et de
financement, afin de créer un environnement favorable aux entreprises pour le développement
des entreprises. Dans le même ordre d’idées, aNBIA3 (American National Business Incubation
Association) définit l'incubation en tant que processus dynamique de développement de
l'entreprise. L'incubation permet de soutenir les entrepreneurs afin de diminuer le risque
d'échec et d'augmenter leurs chances de réussite. Pour Aernoudt (2004).
Les incubateurs aident les entreprises à surmonter la fragilité de la phase de démarrage et
à se développer. L'objectif d'un incubateur est de fournir un environnement favorable, propice
et sûr aux premières étapes d'une nouvelle entreprise (Chan et Lau, 2005 ; Bergek et Norrman,
2008 ; Chandra et Fealey, 2009).

4.3.2 Les différents types d’incubateurs


Les incubateurs sont le type de structure le plus important dans l'écosystème de soutien à
l'esprit d'entreprise, car ils englobent la majorité des acteurs ayant une forte présence dans ce
domaine. Lors de l'analyse du soutien aux entreprises en phase de démarrage, il convient de faire

46
la distinction entre les différents types d'incubateurs, car les résultats obtenus diffèrent d'un
incubateur à l'autre.
Il n'existe pas de classification internationale des incubateurs. Plusieurs auteurs ont
identifié des classifications plus élaborées présentant de fortes similitudes.
La typologie proposée par Harrar est utilisée ici comme cadre d'analyse, car elle nous semble la
plus proche du contexte marocain. Harrar distingue cinq types : Les incubateurs économiques et
de développement local, les incubateurs privés, les incubateurs académiques, les incubateurs
technologiques et les incubateurs sociaux.
➢ Les incubateurs de développement économique et local : sont créés par le gouvernement
et constituent un outil de promotion de l'économie régionale, de l'équité sociale et de la
création d'emplois dans la région.
Le gouvernement marocain a lancé un certain nombre d'initiatives visant à rapprocher les
entrepreneurs innovants des offres de financement et de soutien, et à leur permettre de bénéficier
de programmes et de formations, tout en partageant des expériences entrepreneuriales réussies.
Les programmes les plus connus consacrés aux jeunes entreprises sont TATWIR et INTILAK.
Les deux programmes sont destinés aux jeunes entreprises à fort potentiel de développement
et aux projets visant à exploiter les résultats de la recherche et de l'innovation, et opérant dans les
secteurs de l'industrie, des TIC ou des technologies avancées.
Récemment, le gouvernement a lancé "FORSA", un programme ambitieux et innovant destiné
à toute personne âgée de plus de 18 ans, sans conditions spécifiques de préqualification.
L'objectif de ce programme généreux est de soutenir 10 000 projets d'ici 2022, en combinant
financement et accompagnement.
➢ Les incubateurs privés : ont une raison d'être financière, elles visent à investir dans des
projets afin de réaliser des plus-values à court et moyen terme. Ce type d'incubateur
comporte deux sous-catégories : l'incubateur d'entreprises et l'incubateur privé
indépendant. Les incubateurs d'entreprises sont mis en place par de grandes organisations
pour capitaliser sur la création de nouvelles entreprises.
➢ Les incubateurs académiques ou scientifiques : sont liés à des universités, des
laboratoires et des centres de recherche. Ils peuvent appartenir à une seule université, être
liés à plusieurs universités, être des incubateurs internes réservés aux étudiants ou des
incubateurs sous forme de programme de soutien aux start-ups. Ces incubateurs sont de
plus en plus favorisés par les gouvernements, mais ils posent un certain nombre de
problèmes, notamment le choc entre deux cultures différentes - académique et
industrielle ou commerciale - et le problème de la propriété intellectuelle.

47
Le statut national de l'étudiant entrepreneur a pour objectif de favoriser et d'aider les
étudiants qui souhaitent créer leur propre entreprise. Il s'adresse aux étudiants engagés dans leur
dernière année d'études (licence ou master) dans un établissement d'enseignement supérieur
public ou privé reconnu par l'État.
Le SNEE permet à ces étudiants entrepreneurs de bénéficier des services suivants :
➢ Une formation à l'entrepreneuriat et à la gestion pour construire un projet entrepreneurial.
➢ Soutien d'un professeur de son établissement et formation par un accompagnateur
externe. (Entrepreneur, professionnel, réseaux d'accompagnement et de financement).
➢ Autres services visant à encourager et à accompagner les projets entrepreneuriaux des
étudiants (certification des compétences entrepreneuriales, accès à des programmes de soutien
à la création d'entreprise, prix régionaux, nationaux ou internationaux, etc.)
Enactus est l'un des plus grands incubateurs universitaires au Maroc. Il peut même être
qualifié d'incubateur social, puisqu'il fait également partie des organisations internationales
travaillant dans le secteur de l'entrepreneuriat social et du développement durable.
Sa principale mission est de soutenir les étudiants dans la mise en œuvre de leurs projets
d'entrepreneuriat social par le biais d'événements, de formations, de séminaires et de concours
nationaux et internationaux, ainsi que de fournir un soutien étroit aux équipes tout au long de
l'année.
En plus des compétitions régionales et nationales organisées annuellement par
Enactus Maroc, un ensemble de compétitions spéciales sont organisées en partenariat avec
des multinationales locales afin d'aider les étudiants à lancer leurs projets les plus innovants.
Ces concours permettent aux étudiants de bénéficier d'un soutien financier et d'un
accompagnement de la part de ces entreprises.
➢ Les incubateurs technologiques : Appelés incubateurs virtuels, parcs scientifiques ou
incubateurs en réseau, ces incubateurs sont destinés à des activités de haute technologie, dans
le but de stimuler et d'encourager l'émergence de projets technologiques. Les entreprises
technologiques ont également un important besoin de légitimité, et les incubateurs
technologiques parviennent à répondre à ce besoin.
Le meilleur exemple à donner pour ce type de structures est celui du Technopark
destiné principalement à encourager le développement du secteur des TIC, des Green Tech et
de l’industrie culturelle, le Technopark n’accueille que les entreprises et associations opérant
dans ces activités.
➢ Les incubateurs sociaux : visent à favoriser l'émergence de l'innovation sociale.

48
Les incubateurs sociaux offrent les mêmes services que les autres types d'incubateurs, mais
leur mission est distincte : ils soutiennent et encouragent les entrepreneurs sociaux. Ils
s'intéressent aux projets orientés vers l'économie sociale et solidaire, tels que les projets qui se
concentrent principalement sur les défis sociaux et/ou environnementaux.
Ces projets portent des idées innovantes à fort impact, tout en ayant un modèle économique
viable.
4.3.3 Une offre diversifiée de services
Les incubateurs jouent un rôle essentiel dans le développement de l'écosystème
entrepreneurial. Ce rôle est étroitement lié à la création d'un environnement favorable au
développement des entreprises et à l'émergence de nouvelles entreprises. Les incubateurs
offrent une gamme de services qui jouent un rôle important dans le développement économique
et social. Carayannis et Von Zedtwitz (2005) identifié cinq types de services fournis aux
porteurs de projets, avant ou après la phase de création : Accès aux ressources physiques
Ressources, services de secrétariat, accès au financement, aide au démarrage, mise en réseau…
L'accès aux ressources physiques couvre l'hébergement et les diverses installations (par
exemple, bureaux, salles de réunion) mis à la disposition des entrepreneurs.
➢ Les services de secrétariat comprennent les services bureautiques : réception, téléphone,
impression, fax et accès à Internet.
➢ Accès aux ressources financières comme les business angels et le capital-risque, « les
institutions publiques de financement ».
➢ L'assistance initiale est liée à une gamme de services de conseil et d'assistance et à des
cours de formation aider les porteurs de projets à améliorer leurs compétences et à
accroître la maturité de leurs projets.
➢ La mise en réseau permet à une entreprise d'accéder plus facilement à ses partenaires et à
ses clients selon Lee et al. (2001), La mise en réseau aide les entrepreneurs à découvrir de
nouvelles opportunités, mettre leurs idées à l'épreuve et accéder aux ressources
nécessaires à la création de nouvelles entreprises. L'accès à un réseau fort est un facteur
clé dans la naissance et la croissance des jeunes entreprises (Bøllingtoft, 2012).
Les incubateurs d'entreprises s'efforcent de réunir la meilleure gamme de services pour
répondre au mieux aux besoins de leurs clients. Les offres d'incubation varient en fonction de
l'objectif et du modèle de l'incubateur.

49
4.4 Incubation des entreprises sociales
Comme expliqué ci-dessus, les entreprises sociales sont des entités qui visent à régler un
problème social non ou mal satisfait en employant des pratiques managériales
et entrepreneuriales.
La naissance de ce mouvement d'entrepreneurs dans le monde entier a donné naissance
à une nouvelle structure d'incubateurs axés sur les entreprises sociales.
L'émergence de ce type d'incubateur est motivée, d'une part, par les caractéristiques
spécifiques des entreprises sociales, qui visent à maximiser les bénéfices sociaux, parfois au
prix d'une rentabilité limitée. La double mission d’une entreprise sociale (sociétale
et économique) exige une certaine expertise de la part du consultant afin de répondre au mieux
au besoin social identifié, de garantir la viabilité économique et de répondre aux attentes des
parties prenantes.
La mission principale des incubateurs sociaux est de contribuer au développement
économique en soutenant des projets et des entreprises sociales à fort impact. Donner la priorité
à la création d'emplois pour les groupes sociaux défavorisés. (Les réfugiés, les personnes non
qualifiées, les chômeurs, etc.), Intégrer les personnes à mobilité réduite et faciliter l'accès aux
services de base. (Santé, éducation, eau, etc.)
Le rôle de l'incubateur social s'étend non seulement à l'accès aux opportunités de
développement et aux réseaux, mais aussi aux tâches de financement nécessaires aux
entrepreneurs sociaux pour développer leurs activités.
Ce type de soutien vise à maximiser la création de ressources et l'impact social au profit des
différentes parties prenantes (bénéficiaires, clients, employés, associés et la communauté en
général). Soutenir les entreprises sociales, c'est prendre en compte leurs besoins spécifiques
afin de répondre à leurs attentes.
L’accompagnement des entreprises sociales requiert la prise en considération des besoins
spécifiques de ces dernières afin de mieux répondre à leurs attentes. Au Maroc, l'émergence
d'un certain nombre d'incubateurs sociaux qui cherchent à apporter un soutien aux start-ups et
aux projets.

50
Section 2 : Les enjeux et perspectives de l'entrepreneuriat social au Maroc
L'entrepreneuriat social au Maroc n'a pas encore fait l'objet de nombreuses publications
offrant une théorie, une méthodologie ou une analyse propre qui le distingue de l'entrepreneuriat
classique.
1 L'apparition et développement de l'entrepreneuriat social au Maroc
L'entrepreneur a évolué depuis l'indépendance ; la marocanisation a forcé le pays à créer
une classe d'entrepreneurs qui ont investi dans des industries productrices de richesses. Ces
industries comprennent : le textile, l'agro-alimentaire et l'industrie légère.
Cependant, ces secteurs ne peuvent pas constituer la base d'une économie moderne capable de
générer des richesses et de développer le pays sur le plan économique et social.
Ceci est dû à la mentalité résistante des hommes d'affaires marocains qui privilégient l'économie
de rente et sont prudents et averses au risque.
Cette situation s'est poursuivie jusqu'en 1990, date à laquelle d'importantes réformes
structurelles ont été introduites, qui ont été à l'origine de la croissance que le Maroc a connue
jusqu'à présent. Ces réformes, certes progressives, ont entraîné une transformation qui a stimulé
un véritable dynamisme entrepreneurial. Ce dynamisme a contribué à créer et à développer un
certain changement dans une nouvelle génération d'entreprises et d'entrepreneurs.
Le Maroc soutient d’avantage de projets d'innovation sur le plan institutionnel et administratif
afin de promouvoir et de développer une culture entrepreneuriale.
Il y a plusieurs raisons de penser que l'économie marocaine ne peut pas se développer sans
entreprises et qu'il n'y a pas d'entreprises sans entrepreneurs qui peuvent les soutenir et les
développer.
2 L’impact de l'entrepreneuriat social sur le Maroc
Les mesures traditionnelles de la réussite des entreprises et des entrepreneurs
concentrent principalement sur les performances financières de l'entreprise et sur sa capacité à
survivre par ses propres moyens.
En règle générale, ces indicateurs de performance comprennent le revenu, la rentabilité, le
chiffre d'affaires et le bénéfice.
2.1 L'impact économique
L'impact direct de l'entrepreneuriat social comprend, entre autres, les revenus générés par
les employés, la création de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises.

51
Les résultats économiques indirects comprennent l'amélioration des compétences individuelles,
la création d'emplois supplémentaires dans d'autres entreprises (par exemple, les fournisseurs) et
l'augmentation de la prospérité de la communauté.
En expliquant Deux résultats économiques : l’augmentation des recettes fiscales pour le
gouvernement local (un résultat économique direct) et les économies dans les dépenses
publiques (un résultat économique indirect). La création de nouveaux emplois grâce à
l'entrepreneuriat social profite non seulement aux travailleurs, mais aussi aux gouvernements.
Grâce à la création d'emplois et d’emplois et de l'augmentation des revenus personnels, les
gouvernements sont en mesure de réduire leurs dépenses en matière de sécurité sociale et de
prestations sociales (Mair et al. 2006).
En outre, les gouvernements sont en mesure de collecter d’avantage d'impôts auprès des
travailleurs et des entreprises. Ces deux indicateurs de résultats sont souvent utilisés par les
entrepreneurs sociaux pour démontrer l'impact de leurs activités. Cependant, il est très long et
difficile de calculer les économies réalisées ou les taxes supplémentaires payées par le
gouvernement.
2.2 L'impact social
Les résultats directs des activités des entreprises sociales concernent souvent la fourniture
de nouveaux biens et services à la population, l'amélioration de la qualité de vie et la réinsertion
des personnes vulnérables dans la société. Les résultats indirects comprennent les résultats
sociaux tels que l'augmentation de la confiance, de l'indépendance, de la satisfaction, de la
responsabilisation, de l'estime de soi et des compétences en matière de travail d'équipe.
L'entrepreneuriat social produit également des résultats environnementaux directs, comme en
témoignent la rénovation de bâtiments anciens et la réduction des déchets non dangereux. C'est le
cas de la rénovation de vieux bâtiments et de la réduction des déchets non dangereux. Déchets
recyclés. Les résultats environnementaux indirects se traduisent par une attractivité accrue de la
région en tant que lieu de vie et de visite et sa contribution au programme de développement
durable de la région ou du pays.
Le tableau suivant résume les mesures de performance mentionnées ci-dessus et en
énumère quelques autres.

52
Tableau 7 : Les indicateurs de résultats de l'entrepreneuriat social

Direct Indirect
- l'augmentation du revenu pour les l'amélioration des compétences personnelles et
employés les perspectives d'emploi des salariés
- création de nouveaux emplois • emplois supplémentaires créés dans d'autres
Les résultats - création de nouvelles entreprises organisations (par exemple les fournisseurs)
juridique • accroissement de l'innovation et la créativité
économiques
- augmentation du chiffre d’affaires dans la communauté locale
- augmentation des recettes fiscales • l’augmentation de flux d'argent au sein de la
des collectivités locales communauté locale
• l’économisations des dépenses publiques
-des niveaux accrus de confiance de l'individu,
de l'indépendance, la motivation, la
satisfaction, l'habilitation, l'estime de soi, des
réseaux, et les compétences à tr -
l'augmentation des possibilités d'interaction
sociale
Les résultats - amélioration du dynamisme de la
communauté et la région
sociaux
- communauté plus attirant comme un endroit à
vivre, travailler et visiter travailler en équipe
- l'augmentation des possibilités d'interaction
sociale ;
- amélioration du dynamisme de la
communauté et la région
- communauté plus attirant comme un endroit à
vivre, travailler et visiter
la rénovation de bâtiments anciens - région plus attirant comme un lieu à vivre et
• la régénération de l'infrastructure visiter.
Les résultats
physique - contribution à l’agenda du développement
environnementaux • la réduction de déchets non recyclés durable
• lieu plus attrayant pour travailler - contribution à la richesse d'environnement
• contribution au capital de régional
l'environnement local

Source: Haugh, H. in Mair et al. (2006, p. 186-187 and 196-197)

3 Les défis et visions de l’avenir de l’entrepreneuriat social

Les défis d'une économie mondialisée et les nouvelles attentes des marchés de capitaux
dans le monde entier signifient que les entreprises sociales sont confrontées à de nouveaux
problèmes et à de nouveaux risques. Les menaces et les scandales financiers qui ont ébranlé
le monde des affaires ont fait des questions de bonne gouvernance une priorité absolue pour les
régulateurs mondiaux et locaux.

53
Les PME, y compris les entreprises sociales, sont au cœur de l'économie marocaine, mais
leur contribution demeure malheureusement faible. Bien que plus de 90 % des entreprises soient
des PME18, elles ne représentent que 20 % de la valeur ajoutée générée.
Cependant, malgré toutes leurs caractéristiques, elles sont en fait le genre d'entreprises qui
peuvent améliorer les difficultés rencontrées par les économies nationales pour faire face à la
mondialisation. Cependant, la situation n'est pas entièrement comprise au Maroc, car la majorité
des PME ne font pas partie du secteur formel. Par conséquent, les PME sont privées de certaines
opportunités offertes par leur environnement.
3.1 Les défis et obstacles de l'entrepreneur social au Maroc
Malgré l'importance des entrepreneurs et de l'entrepreneuriat social au Maroc, il existe
peu de stratégies de développement du secteur privé qui fournissent les moyens d'identifier et de
développer les entrepreneurs potentiels ou de stimuler de nouvelles sources d'entrepreneuriat
social.
Les entreprises sociales marocaines devraient jouer un rôle clé dans la stimulation de la
croissance, mais elles sont encore confrontées à un certain nombre de contraintes qui entravent
leur développement.
Les trois principaux défis sont les suivants :
➢ Manque d'infrastructures pour cette forme d'entrepreneuriat :
Il y a peu d'intermédiaires de support dans la région dont les entrepreneurs sociaux ont besoin
pour se développer et croître : incubateurs, réseaux d’investisseurs providentiels, fonds de
réplication, etc…
➢ Les cadres législatifs et réglementaires sont trop restrictifs :
Les règles régissant les marchés financiers devraient être modifiées afin d'encourager les fonds
d'investissement sociaux à opérer dans la région. En outre, la législation actuelle empêche
l'autonomisation des ONG par le biais d'un modèle hybride, laissant les ONG fortement
dépendantes des donateurs ;
➢ Les traditions culturelles et le réseau d'enseignement n'offrent pas un environnement
propice au développement d'un tel esprit d'entreprise :
Tout le monde ou presque s'accorde à dire que la pensée critique et les compétences analytiques
sont importantes pour le développement de la toute prochaine génération d'entrepreneurs
sociaux. Cependant, les écoles de la région n'encouragent pas suffisamment cette forme de
pensée, ce qui empêche les élèves de développer la capacité de raisonner et de bien penser. Il

18
En l’absence de statistiques fiables, ce pourcentage, reconnu par la majorité des rapports officiels demeure approximatif vu le
poids important de l’économie informelle au Maroc.

54
convient également de mettre davantage l'accent sur les services communautaires afin d'aider les
entrepreneurs en devenir à s'attaquer aux difficultés locales et à trouver des solutions19.
En plus, les défis auxquels est confronté l'entrepreneuriat social sont les mêmes que ceux
auxquels sont confrontées les start-ups traditionnelles dans le pays. Le financement est un
obstacle, avec des barrières bureaucratiques, un manque de clarté et de réglementation.
Ces entrepreneurs sont également confrontés à des difficultés qui entravent la promotion de
l'esprit entrepreneurial, comme par exemple :
➢ Le déficit de transparence dans les activités des entreprises et la survivance de rentes et
de privilèges (privilèges, patronage et relations de parenté) constituent l'un des
principaux freins à la promotion de l'esprit d'entreprise, qui se justifie par les opérations
d'initiés et l'inégalité d'accès aux marchés. Cela pose toute la question de la concurrence
loyale entre les entreprises (égalité d'accès à l'information, égalité de traitement dans
l'accès au crédit).
➢ La naissance d'une nouvelle génération d'entrepreneurs est toujours entravée par une
corruption persistante qui sape les efforts nationaux de promotion de l'esprit d'entreprise,
affecte les taux de croissance, décourage l'investissement et limite les perspectives
commerciales.
➢ Le premier est un cadre institutionnel et concerne la bureaucratie et l'existence de
monopoles et de droits exclusifs. Le second est économique et concerne le coût des
intrants et la qualité de la main-d'œuvre20.
En effet, tant que les procédures administratives et judiciaires ne seront pas mises en œuvre
efficacement et que les progrès ne seront pas plus rapides, ni le but de promouvoir l'esprit
d'entreprise, ni celui d'attirer les investissements directs étrangers ne seront atteints de façon
durable et au rythme souhaité par le Maroc.

19 Social Entrepreneurship: Why is it Important Post Arab Spring


20Nehra AMARA, Zahra RAMADAN, Sonia BOUSHABA ; L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC

55
Tableau 8 : Principaux obstacles que rencontrent les entreprises dans les différentes étapes de la
transition

ETAPE 1 ETAPEETAPE
2 2 ETAPE 2 ET 3 ETAPE 3

FORMEL : fiscalité, la politique d'instabilité / incertitude, les règlements juridiques

• Trop des permis• Les


- Des - Les -Non-transparence
normes comptables•
douanesetrègleme changementsfréquen du gouvernement
L’information• Besoin
ntrelatifsau ts de lois - Droit commercial
des conseils spécifiques
- L'enregistrement Prestations desécurité
commerce (marketing, Financière,
desentreprises sociales
psychologique)
d'affaires
• Manque de soutien de
l'Etat

INFORMEL :

- Attitude du Gouvernement - Corruption -Trop des contrôles fiscaux


- Mesures anti-corruption - Bureaucratie - Mise en œuvre de la
- sécurité des affaires - Comportement -réglementation
- Manque d'une attitude depaiement des clients -Motivation /qualité
positive Ethique de la main
d'œuvrepositive

ECONOMIQUE :Financement : accès et le coût


• Taux d'intérêt élevés
• La - L'infrastructure physique - L'infrastructure -La forte concurrence
stabilitéMacroécon - la faible demande de - La concurrencedéloyale -Pénurie de travailleurs
omique produits - Les frais de location Qualifiés
• Inflation - Prix élevés des intrants -Les coûts salariaux
- Fournisseurs - Formation en entreprise
- Taux d'intérêt élevés

AUTRES

- La croissance des
Activités dans de
Nouveaux marchés

Source : Nehra AMARA, Zahra RAMADAN, Sonia BOUSHABA ; L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC

3.2 Les freins au développement de l’entrepreneuriat social dans les Régions marocaines
Dans le cadre du processus de régionalisation entamé au Maroc, il est clair que les
régions n'ont pas encore atteint leur vitesse maximale en matière de développement socio-
économique.
Des points faibles demeurent, ils sont d’ordre organisationnel, méthodologique et matériel

56
Un certain nombre de problèmes peuvent être identifiés dans ces régions, tels que :
➢ Ralentissement du transfert des ressources des autorités publiques ;
➢ Le défi de la mise en œuvre d'un écosystème dynamique pour accélérer le
développement économique ;
➢ Il y a un manque de ressources humaines qualifiées pour contribuer à la croissance
économique ;
➢ Une expérience limitée en matière de gestion de projets ;
➢ Manque de campagnes de communication pour attirer les investissements dans les
régions ; rendre les régions plus attrayantes ;
➢ Manque de communication sur l'entrepreneuriat social et suppression des barrières
psychologiques.
Remédier à ces lacunes devrait permettre d'améliorer les normes applicables aux régions,
afin qu'elles puissent jouer pleinement leur rôle de levier du développement économique
local.
À cet égard, il convient de mentionner que les autorités publiques sont confrontées
à de grands défis lorsqu'il s'agit de traiter les disparités régionales, et que l'encouragement
des disparités régionales et de l'entreprenariat social est la solution appropriée.
L'entrepreneuriat social contribue au développement de valeurs telles que la solidarité, la
justice, l'entraide et le soutien aux populations vulnérables. Il permet également
l'intégration économique et sociale et s'adresse notamment aux chômeurs, aux femmes,
aux personnes handicapées et aux personnes vivant dans des régions défavorisées.
Il est donc impératif de créer des écosystèmes efficaces dans toutes les régions
marocaines pour permettre le développement des entreprises sociales.
3.3 Attentes et perspectives d'avenir.
De nombreux programmes de formation en gestion ont été mis en place pour développer des
aptitudes telles que la comptabilité, les études de faisabilité et le marketing, mais une certaine
perspective est encore nécessaire pour améliorer le processus de création d'entreprise.
3.3.1 Renforcer les politiques publiques pour soutenir l'esprit d'entreprise :
Constitue l'une des premières attentes de la majorité des entrepreneurs, cette perspective
tournée vers l'avenir est le moyen le plus approprié pour promouvoir les initiatives
entrepreneuriales et profiter des immenses opportunités qui existent dans ce secteur au Maroc.

57
La forte affluence d'investisseurs étrangers en est la preuve tangible dans un pays qui connaît une
croissance rapide, qui a un certain nombre de grands projets en cours ou prévus et qui a une vision
d'avenir en matière de modernisation économique, dans ce contexte, ils estiment que les nouveaux
entrepreneurs ont avant tout besoin d'être accompagnés, conseillés et renseignés.
3.3.2 Encourager l'esprit d'entreprise chez les jeunes :
Les principales mesures de promotion de l'esprit d'entreprise au Maroc peuvent être classées
en trois catégories :
La première catégorie concerne le soutien aux jeunes entrepreneurs et comprend la création
de fonds de soutien, la révision de la fiscalité des PME, l'encouragement à l'investissement par des
réductions fiscales, l'amélioration de l'accès au crédit, l'encouragement à l'acquisition de terrains et
de locaux commerciaux, la mise en place d'un guichet unique et la création de forums et de
rencontres pour les jeunes entrepreneurs.
La deuxième catégorie concerne la mise à niveau des jeunes entreprises.
La troisième catégorie d'actions se concentre sur la sensibilisation des jeunes à la création
d'entreprise, la promotion d'une culture de l'esprit d'entreprise dans les écoles et les universités et
la mise en place de partenariats internationaux avec des entreprises et des régions étrangères.
Derrière ces trois événements se cachent des initiatives visant à soutenir les jeunes entrepreneurs à
chaque étape de leur projet.
3.3.3 La création d'un environnement macroéconomique favorable
L'importance pour les entreprises d'un environnement macroéconomique propice à tous les
niveaux institutionnel, économique, financier et social.
Au niveau institutionnel, il s'agit de simplifier les procédures de création d'entreprise, de lutter
contre la corruption dans l'administration, de mettre en place une réforme du système judiciaire, de
promouvoir les droits de l'homme et l'égalité des opportunités dans les entreprises, et d'adapter
l'administration au rythme et aux besoins des entreprises.
En termes économiques et financiers, il s'agit de mettre en œuvre des politiques qui
favorisent la baisse du prix des terres, la réduction des impôts, l'accès au crédit et la promotion des
exportations.
Sur le plan social, nous devons élaborer une stratégie publique proactive qui encourage
l'initiative des jeunes, intègre une culture de l'esprit d'entreprise dans le cadre du système
d'éducation et de formation, favorise la recherche et le développement et encourage la recherche
positive dans les entreprises.
En ce sens, le rôle perçu de l'État dans le pays d'origine illustre les problèmes rencontrés par la
nouvelle génération d'entrepreneurs et d'entreprises marocains. Les principales demandes

58
concernent l'élimination des principaux obstacles à l'entrepreneuriat, la fourniture d'un soutien
financier, le conseil, l'accompagnement et la formation, ce qui suggère la nécessité d'une politique
coordonnée et multipartite de l'État impliquant tous les partenaires de l'entreprise.
3.3.4 Le Maroc : promotion et renforcement de la culture entrepreneuriale.
Pour que l'économie marocaine soit concurrentielle et assure sa croissance, il est important
d'équilibrer les formes et les types d'entreprises en encourageant la création de sociétés innovantes
et en gérant le développement et la mutation des autres.
La culture entrepreneuriale en tant que projet social devrait être promue dans tous les contextes,
que ce soit dans les foyers ou dans les écoles.
Les connaissances de l'État marocain en matière d'entrepreneuriat doivent favoriser le
développement d'autres compétences, telles que le savoir-être, le savoir-agir et le "savoir-
entreprendre ». Il existe actuellement un certain nombre d'organismes et de structures mis en place
par le gouvernement pour faciliter le développement et la consolidation d'une culture
entrepreneuriale. Ces systèmes de sensibilisation et de soutien sont utilisés dans un contexte
mondial.
Section 3 Les stratégies de développement de l’entrepreneuriat social au
Maroc
L'esprit d'entreprise reste un moteur essentiel du développement économique et social
du Maroc. Dans un environnement où la création d'entreprises, l'innovation sociale et le
développement régional sont au cœur des politiques publiques par le choix du développement
régional comme modèle de développement.
Le Maroc reconnaît l'importance pour les autorités publiques de s'éloigner des systèmes
et modèles de développement centralisés et de favoriser une plus grande décentralisation.
Il soutient également une décentralisation et une décentralisation accrues.
La création de douze régions à partir du pays et la mise à leur disposition de ressources
permettront aux entreprises sociales de prospérer à condition qu'elles disposent de ressources
adéquates et qu'elles soient en mesure de s'adapter à l'évolution de la situation.
En effet, force est de constater que l'écart entre les besoins régionaux et les compétences
locales existantes est très important. L'entreprise sociale crée de la valeur et sa mission est en
phase avec les préoccupations actuelles, elle est défendue par les pouvoirs publics.
Il s'agit notamment de la création d'emplois, de la stabilité sociale, du respect des droits de
l'homme, de l'égalité des sexes, du développement de l'éthique, de la préservation de

59
l'environnement et, d'une manière générale, du respect des objectifs de développement durable
des Nations unies.
Les entreprises sociales peuvent également être un levier pour le développement régional si elles
contribuent à l'inclusion sociale, à la réduction du chômage et à la création de liens sociaux
harmonieux.
Cependant, force est de constater que les entreprises sociales au Maroc ne remplissent
pas pleinement cette mission. Encore marginales, elles ne créent pas suffisamment d'emplois et
ne jouent pas un rôle efficace dans le développement régional. Dans les zones où les besoins
sont importants, il y a un manque notable d'entreprises sociales.
On peut donc dire à juste titre que les entreprises sociales souffrent d'un manque
d'efficacité et d’efficience. Ceci est dû à une variété de raisons exogènes qui dépassent le cadre
des entreprises sociales. Tout ceci nous amène à nous poser les questions suivantes :« Quelles
stratégies déployées pour faire de l’entreprise sociale un levier du développement territorial du
Maroc ».
Pour répondre à cette question on présente un ensemble d’axes stratégiques qui
contribueront efficacement et avec efficience à l’ancrage de l’entrepreneuriat social dans les
territoires marocains.
1 Les Stratégies de développement de l’entrepreneuriat social au Maroc
Afin que les entreprises sociales au Maroc puissent réaliser leur plein potentiel, une
politique de promotion de l'entreprenariat social et le développement d'un cadre juridique,
réglementaire et fiscal approprié sont nécessaires, Élargir l'éventail des financements existants
de soutien, d'aide à l'accès au marché et de soutien à la poursuite de la recherche. ( Nia.H et al.,
2021).
Les stratégies que nous proposons pour résoudre les faiblesses et les dysfonctionnements sont les
suivantes :
1.1 Le développement qualitatif de l’accompagnement
Le développement de l'entrepreneuriat social est freiné par l'absence d'une culture
entrepreneuriale, de sources de financement, disponibilité des installations, procédures
administratives complexes, etc.
Les exigences d'une culture entrepreneuriale sont l'innovation, la prise de risque, les
forces à valeur ajoutée et la nécessité pour le projet de s'inscrire dans une dynamique évolutive.
En ce qui concerne les points suivants, il existe une différence qualitative entre les textes
régissant les démarches administratives et la situation actuelle sur le terrain.

60
Dans le passé, des programmes tels que le programme « des jeunes promoteurs et Moukawalati »
ont échoué parce que la plupart des bénéficiaires n'avaient pas les qualités et l'expérience
nécessaires pour mener à bien leurs engagements entrepreneuriaux et utiliser à bon escient les
fonds alloués.
La plus grande difficulté n'a pas été la création de l'entreprise, mais la phase qui a suivi
la création, en termes de fonctionnement, de développement et de durabilité.
1.1.1 Elaboration d’une cartographie des offres d’accompagnement
Il est essentiel de regrouper, de rationaliser et d'accélérer ces services en dressant un
inventaire aussi complet que possible des services d'appui disponibles.
Pour ce faire, il est essentiel de construire un réseau de partenaires compétents en termes
de connaissances. Afin de promouvoir la responsabilité sociale, il est essentiel de soutenir des
porteurs de projets précis. Le soutien devrait être étendu au-delà de la phase de démarrage à la
phase de post-établissement. Des évaluations régulières doivent être effectuées afin de pouvoir
prendre les mesures correctives nécessaires après la mise en œuvre.
1.1.2 Accompagnement des entreprises sociales aux appels d’offres lancés dans le
cadre des marchés publics.
L’arrêté du ministère de l'économie, du commerce et de l’industrie « (n° 3011-13 du 24 di
al hijra 1434 (30 Octobre 2013) portant application de l’article 156 du décret N° 2.12.349 du 8
Joumada 1434 (20 mars 2013) » sur les marchés publics permet aux petites et moyennes
entreprises nationales de soumissionner pour des marchés publics
Il s'agit d'un privilège national mis en place par les pouvoirs publics pour intégrer les PME dans
la dynamique économique et leur donner un avantage concurrentiel et offrir des opportunités de
développement et de croissance.
La loi sur les marchés publics inclut des critères sociaux et environnementaux dans le
processus d'évaluation pour la sélection des candidats. Par conséquent, les entreprises qui
répondent à l'appel d'offres devront fournir la preuve qu'elles remplissent ces conditions.
L'entreprise sociale souscrit pleinement à ces contingences, ce qui lui confère un avantage
concurrentiel sur ses rivaux.
Pour répondre aux appels d'offres publics, les entreprises sociales ou autres entreprises devront
remplir les critères suivants :
➢ L’inscription au registre de commerce ;
➢ La capacité de mobiliser une caution financière ;
➢ La régularité de leur situation vis-à-vis de l’administration fiscale et de la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale.

61
➢ En outre, il existe un obstacle pour les petites et moyennes entreprises sociales, qui ne
possèdent pas encore suffisamment de ressources humaines, physiques et financières
pour effectuer un service mis en adjudication. Par conséquent, les entreprises sociales ne
peuvent participer qu'aux appels d'offres correspondant à leur taille et à leur capacité, et
doivent fournir un soutien pour pouvoir soumissionner.
1.1.3 Proposition d’un archétype d’incubateurs régionaux
Il existe un petit nombre d'incubateurs d'entreprises sociales au Maroc, soutenus par les
autorités publiques, les universités, les grandes écoles, les banques et les organisations
communautaires. Toutefois, les résultats ne satisfont pas toujours les attentes en termes de
promotion de l'entrepreneuriat social. Ces incubateurs font généralement appel à des méthodes et
à des protocoles différents est indispensable qu'ils s'appuient sur un tronc commun, comprenant
les bases d'un incubateur performant. Un rôle d'incubateur plus efficace et plus efficient consiste
à apporter un soutien dans trois domaines Dans les trois dimensions suivantes :
➢ L’accompagnement métier ;
➢ L’accompagnement managérial ;
➢ L’accompagnement pour la mise en place d’un plan d’amélioration de la qualité, voir la
certification qualité ;
Cela conduira sans aucun doute à un meilleur retour sur investissement et à une amélioration des
performances des entreprises sociales qu'ils soutiennent.
Une organisation centrale doit être créée pour normaliser, harmoniser et coordonner les
différentes activités des incubateurs régionaux.
En raison de ces lacunes, la création d'un incubateur pour les incubateurs régionaux est fortement
conseillée. L'incubateur est une sorte d'incubateur central du ministère de la supervision, qui
soutient l'incubation des incubateurs régionaux.
Les incubateurs régionaux peuvent être situés dans des centres d'investissement régionaux
existants. Cela évitera la multiplication des structures qui entrave le processus d'investissement.
Les incubateurs régionaux s'attacheront principalement à soutenir les entreprises sociales locales.
Pour que le processus d'incubation soit réussi et bien géré, il est essentiel que l'incubateur
respecte les règles suivantes :
➢ Assurer aux entreprises incubées un mentorat par un chef d’entreprise ;
➢ Choisir des accompagnateurs qui disposent d’une bonne adéquation poste profil ;
➢ Mettre en place un jury de sélection constitué de personnes connaissant le secteur
d'activité du projet.

62
1.1.4 Elaboration d’un guide de création d’une entreprise sociale
Quant au manuel, nous pensons qu'il peut servir d'outil méthodologique pour mieux
comprendre l'esprit d'entreprise et faciliter la création d'entreprises sociales.
1.2 La contribution au développement des régions du pays.
La régionalisation progressive est devenue un outil pour territorialiser les politiques
publiques, accroître l'inclusion économique et réduire les disparités sociales et territoriales.
Cela a effectivement renforcé la position des autorités locales et leur a permis de jouer un rôle
plus actif dans le développement de leurs régions.
Cela ouvre de nouvelles perspectives pour la création d'entreprises en général et pour les
entreprises sociales en particulier.
Ainsi, les zones rurales deviennent des pôles d'activité et il est nécessaire de favoriser un
développement plus harmonieux du territoire national.
Le nouveau modèle de développement du Maroc est une référence pour l'action à moyen et long
terme.
1.2.1 Développement d’une politique de proximité
Au niveau régional, les politiques de proximité doivent prioriser les aspects suivants :
➢ La création de centres d'accueil pour étendre la portée du réseau des centres
d'investissement régionaux.
➢ Identifier les porteurs de projets d'entrepreneuriat social, qu'ils soient diplômés ou non.
➢ Organiser des caravanes dans des zones très fréquentées par le public.
Les politiques de proximité favorisent le développement socio-économique de la région en créant
des opportunités d'emploi pour les résidents locaux.
1.2.2 Identifier le potentiel économique régional
Au niveau régional dans le Royaume, des ressources doivent être planifiées pour identifier
les zones de croissance où les entreprises sociales peuvent se développer et prospérer, quelle que
soit leur forme ou leur capacité.
Prenons l'exemple de Taïwan, qui présente un niveau élevé de développement commercial,
industriel et de services et qui divise son territoire en régions caractérisées par une localisation
régionale. Cette initiative, comme d'autres, peut être une source de motivation pour le cas
marocain.

63
1.2.3 Simplification des procédures administratives
Malgré les efforts du gouvernement marocain pour simplifier les procédures administratives,
de nombreuses zones d'ombre subsistent et continuent d'être des obstacles à la simplification des
procédures administratives.
En termes de climat des affaires, le rapport place le Maroc dans les positions suivantes
«Doing business 2020 ».
Selon la Banque mondiale21, le pays a été classé 53e, contre 60e l'année précédente, ce qui en fait
le premier pays d'Afrique du Nord. Il s'agit sans aucun doute d'un progrès, mais il reste encore du
travail à faire pour faciliter les procédures administratives.
1.2.4 Mise en place d’écosystèmes performants dans les territoires
Il est essentiel d'établir des écosystèmes d'entrepreneuriat social au niveau régional et leur
mission se concentrerait sur les domaines suivants :
➢ S'impliquer davantage dans le travail collectif d'identification, d'élaboration et de
proposition de problématiques et de stratégies économiques spécifiques à la région.
➢ Faciliter la mise en place d'organisations locales de coopération économique entre les
entreprises d'une même région.
➢ Initier des partenariats et des liens entre les acteurs ;
➢ Le positionnement en tant qu’organisation apprenante ;
➢ Le soutien par des conseils, des approches méthodologiques et l'utilisation d'expériences
réussies dans le monde entier ;
➢ La génération de synergies entre les Régions

Leur mise en œuvre nécessite une approche systémique et la construction d'une architecture
organisationnelle qui identifie les différents acteurs impliqués, les flux matériels et immatériels,
les types de relations qu'ils entretiennent, les synergies qu'ils peuvent générer et tout ce qui
contribue à leur efficacité et à leur efficience. Il s'agit là d'un point de départ pour de futures
recherches sur la question des écosystèmes dans l'économie sociale.
La proposition et la mise en œuvre de ces écosystèmes sont très bénéfiques pour la région, car
elles compensent le manque de coordination entre les différents acteurs. Elle compense le
manque de coordination entre les différents acteurs, est très bénéfique pour la région et favorise
le développement économique régional.

21
« Climat des affaires», Conjoncture no 319, Décembre 2019, p. 12, Centre Marocain de Conjoncture, Rabat.

64
Proposer et créer un tel écosystème seraient très bénéfique pour la région, car il permettrait de
pallier le manque de coordination entre les différents acteurs et de favoriser le développement
économique.
1.2.5 Sensibiliser à l'entrepreneuriat social en organisant une communication pour
lever les barrières psychologiques
Comparé à d'autres pays, l'entrepreneuriat social est sous-développé et insuffisamment
ancré dans la structure économique marocaine.
Aux besoins financiers qui peuvent empêcher une personne de créer sa propre entreprise s’ajoute
des blocages et des obstacles psychologiques qui ralentissent le mouvement vers l'entrepreneuriat
social.
Il peut s'agir de connaissances et de compétences insuffisantes pour gérer des projets
entrepreneuriaux, d'un manque d'endurance, de performances physiques et intellectuelles, d'un
manque de résilience, de la peur d'affronter de nouvelles situations, de l'angoisse de l'échec et de
la difficulté à sortir de sa zone de confort.
Pour surmonter ce problème, nous proposons des campagnes destinées à des publics cibles
potentiels sur l'esprit d'entreprise et le processus de création d'une entreprise sociale.
Ces campagnes, qui doivent être axées sur les moyens de surmonter ces obstacles
psychologiques, véhiculeront des messages adaptés à chaque segment de la population visée.
Des messages forts et clairs devraient persuader les gestionnaires de projets potentiels de se
lancer dans l'entrepreneuriat social.
La campagne vise à permettre à un plus grand nombre de personnes de créer leur propre
entreprise sociale et de gagner en confiance.
Pour faciliter la création d'entreprises sociales, il est proposé de mettre en place des caravanes
physiques dans le cadre d'activités de promotion régionale ciblant des opérateurs potentiels. Il est
proposé de créer des caravanes pouvant s'arrêter dans les 28 provinces qui composent les régions
du Royaume.
La caravane aide les aspirants entrepreneurs sociaux à gérer correctement leurs projets.
Elle les implique également dans leurs projets en tant que participants aux organisations de
l'économie sociale, en renforçant leurs capacités, en utilisant leur expérience et en assurant une
meilleure intégration.
Il est recommandé de soutenir cette caravane et de démontrer les entreprises sociales et leur
positionnement dans le contexte de la modernisation numérique, en vue d'apporter un soutien
continu aux entreprises sociales.

65
➢ Est une application de conseil mobile axée sur le lancement d'entreprises sociales. Ce site
web l'application mobile est accessible à partir d'un ordinateur, d'un téléphone portable
ou d'une tablette et offre un ensemble de services qui fournit le soutien technique et
l'assistance nécessaires.
➢ Création d'une chaîne YouTube, où les parties intéressées peuvent regarder des émissions
en direct et des enregistrements.
Cette approche permettra l'inclusion numérique des entreprises sociales et l'utilisation des
technologies de l'information pour assurer la promotion de leurs produits et services au Maroc et
à l’étranger. À cet égard, le géant chinois du commerce en ligne Alibaba aide les entreprises
sociales à vendre leurs produits dans différentes parties du monde.
2 L’optimisation du pilotage du secteur de l’entrepreneuriat social
2.1 Création d’un Observatoire national
Il vise à améliorer la compréhension de l'entrepreneuriat social, à identifier les meilleures
pratiques pour la prise de décision et à contribuer à l'harmonisation et à la coordination des
politiques publiques, l’anticipation par la proposition de solutions préemptives et l’action
2.2 Elaboration d’un tableau de bord stratégique de pilotage de l’entrepreneuriat social.
Le tableau de bord stratégique pour la gouvernance de l'entrepreneuriat social sera
développé selon deux dimensions principales :
➢ Par type d’activités selon qu’il s’agisse de produit ou de service,
➢ Par répartition régionale selon la division territoriale du Royaume du Maroc.
Les indicateurs se répartissent en cinq domaines : Indicateurs d’effectifs ; Indicateurs financiers ;
Indicateurs d’impact social ; Indicateurs de performance de l’incubation.
2.3 Elaboration d’un baromètre
Il est important de créer un baromètre de l'entrepreneuriat social. Ce baromètre, que nous
appellerons le "Baromètre de l'entrepreneuriat social local (BEST)", peut aider à mieux définir
les dynamiques locales et à évaluer l'impact au niveau local. Les baromètres permettent
d'évaluer régulièrement la situation, de mesurer les progrès réalisés grâce aux actions déployées,
d'aider au pilotage de l’action. Il s'agit d'un outil pratique d'aide à la décision qui permet
d'identifier les leviers de progrès et de fournir des statistiques et des justifications pour
le changement.
Le baromètre se compose d'une combinaison de sous-indicateurs regroupés en quatre
domaines thématiques ces domaines sont les suivants : Impact humain ; Impact économique,
Impact technique ; Impact social et environnemental.

66
2.4 La promotion de l’innovation dans les entreprises sociales
2.4.1 Constitution de réseaux collaboratifs
Impliquer les entreprises sociales dans des réseaux de collaboration, tels que les clusters22.
Cela permet aux entreprises sociales de partager leurs expériences, de mettre en commun leurs
ressources et de créer des groupements pour vendre leurs produits et services sur les marchés
nationaux et internationaux.
2.4.2 Ouverture de l’entreprise sociale sur son environnement
L'écosystème entrepreneurial doit soutenir l'innovation ouverte et être mutuellement
bénéfique ; cette ouverture coopérative pourrait être différents acteurs tels que les pôles
d'innovation, les partenaires, les incubateurs, les accélérateurs, les start-ups, les universités,
institutions académiques, fondations, ONG.
2.4.3 Actions de formation sur l’innovation
Les entreprises sociales opèrent généralement dans des secteurs où les niveaux
d'exploitation sont élevés et qui pourraient se retrouver dans une situation où l'offre dépasse la
demande.
Les pouvoirs publics doivent faire davantage pour promouvoir l'innovation dans les entreprises
sociales en orientant les promoteurs de projets vers les organisations, les produits et les services
innovants.
La nouvelle économie exige de nouvelles solutions pour répondre aux besoins et aux désirs de la
société de consommation d'aujourd'hui. L'innovation est un défi majeur pour les entreprises. Elle
est la clé de la survie dans un environnement changeant. Pour les entreprises sociales,
l'innovation doit conduire à de nouveaux paradigmes et à de nouvelles approches, créant une
richesse économique, sociale et culturelle.
L'innovation est créée de la façon suivante en réunissant des idées et des technologies
différentes. Le s entreprises sociales doivent faire évoluer leur stratégie, leur positionnement et
leur marché cible pour garder une longueur d'avance sur le paysage changeant induit par la triple
transformation : numérique, environnementale et sociale.
➢ La nécessité de l’innovation
Il est essentiel que les entreprises sociales intègrent les dimensions de l'innovation afin de

22
Il s’agit d’un groupement constitué d’organismes étatiques, d’entreprises, de structures académiques, de laboratoires de
recherche et autres collaborant ensemble et générant une mutualisation des moyens et de la synergie en vue d’une maximisation
des résultats

67
Le cycle de vie. L'innovation permet à cette entreprise d'atteindre les objectifs suivants : fournir
des produits et des services innovants, réduire les coûts de production, améliorer la qualité,
combler le fossé de la productivité et se différencier de la concurrence.
➢ Les domaines de l’innovation
L'innovation couvre tous les domaines d'une entreprise. Elle ne concerne pas seulement la
technologie ou la modernisation des installations de production, mais aussi la mise en œuvre de
nouvelles technologies la mise en œuvre de nouveaux modèles d'entreprise, la création de
nouveaux flux de valeur, de nouveaux positionnements, de nouvelles relations entre les
employés et les entreprises sociales ont tendance à opérer dans des secteurs où les taux
d'utilisation sont élevés et où elles sont susceptibles d'être confrontées à une offre excédentaire à
long terme par rapport à la demande de nouvelles relations avec les clients.
Les entreprises sociales ne devraient plus être confinées aux secteurs traditionnels, mais
devraient s'étendre autant que possible à des secteurs à plus forte intensité technologique et à
haute valeur ajoutée. La Corée du Sud est un bon exemple dans ce domaine. Les entreprises
sociales sont devenues le pilier de la structure économique et industrielle du pays.
Ces entreprises développent des produits innovants basés sur des technologies de perturbation.
Au Maroc, il s'agit de l'éducation, de la santé, des énergies renouvelables, du recyclage, des
technologies de rupture et de l'utilisation des nouvelles technologies.
➢ La politique publique en matière d’innovation
Pour permettre le développement qualitatif et quantitatif des entreprises sociales, il est
important que les pouvoirs publics mettent en place une mutualisation des moyens et des actions
coordonnées impliquant les entreprises, les centres de recherche, les universités et les différents
ministères concernés les différents ministères concernés afin de structurer efficacement
l'environnement pour l’innovation. A cet égard, il convient de mentionner l'existence d'une
entité, le Centre Marocain de l'Innovation, dont le champ d'activité est limité pour répondre
efficacement aux attentes sectorielles et géographiques des entreprises.
Le Centre a besoin d'être restructuré, renforcé et équipé en ressources humaines et matérielles,
afin de pouvoir répondre de manière efficace et efficiente aux divers besoins des entreprises
et soutenir les entreprises sur des questions stratégiques et techniques.
Les gouvernements devraient davantage encourager l'innovation dans les entreprises
sociales en orientant les promoteurs de projets vers des organisations, des produits et des services
innovants.
Par conséquent, afin d'atteindre un niveau élevé d'innovation et de Contribuer à l'émergence
d'idées innovantes, il est impératif que des initiatives de sensibilisation et de formation soient

68
déployées pour normaliser l'entreprise sociale afin qu'elle devienne un levier pour le
développement économique national et aussi qu’elle puisse devenir une jeune pousse23.La
littérature économique fournit de nombreux exemples de la réussite remarquable des petites
entreprises sociales.
➢ Recours aux technologies de l’information et de la communication
Il est important que les entreprises sociales s'inscrivent dans l'économie numérique et
utilisent les nouveaux outils des technologies de l'information et de la communication. En se
dotant d'une équipe informatique, ces entreprises pourront dynamiser leur croissance et accroître
leur créativité,
Augmenter la productivité et garantir une meilleure qualité des produits et des services.
À cette fin, les entreprises sociales ont besoin d'aide et de conseils pour rendre les plates-formes
électroniques facilement accessibles et pour identifier les domaines dans lesquels elles peuvent
progresser.
2.5 L’amélioration des offres de financement pour les entreprises sociales
Les pouvoirs publics ont déployé des efforts considérables pour remédier à l'insuffisance
du financement des entreprises. Malheureusement, certaines entreprises se sont plaintes de
la méconnaissance par les banques des dispositifs mis en place par les pouvoirs publics24.
Dans la majorité des cas, les entreprises ne reçoivent pas les réponses dont elles ont besoin pour
répondre à leurs attentes et le financement nécessaire.
La nécessité d'une formation et d'une mise à jour du personnel en contact avec les entreprises
clientes est donc indispensable.
La Caisse Centrale de Garantie participe au système national de garanties institutionnelles, qui
partagera le risque avec les banques et leur déléguera la tâche de consentir des prêts.
Jusqu'à 80 % des prêts.
2.5.1 Diminution de la pression fiscale sur l’entreprise sociale
Par rapport à d'autres pays, la charge fiscale est relativement élevée pour les entreprises sociales,
qui constituent une grande partie du tissu productif marocain.
2.5.2 Extension du financement au capital-risque
En outre, les entreprises sociales marocaines ont accès à diverses sources de financement, telles
que :
➢ Le crédit à des taux réduits, mis en place par l’Etat,
➢ Le financement participatif ou « Crowdfunding » en cours d’élaboration.

23
Plus connu en anglais par le terme de start-up
24
Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN: 2665-7473 Volume 5 : Avril 2022

69
Le financement participatif permet de mobiliser de nouvelles sources de financement pour la
micro, petite et moyenne entreprise ayant des projets innovants et pour les jeunes.
Le projet de loi correspondant, 15-18, sera soumis au Parlement en janvier 2020, vise à intégrer
activement les donateurs et les contributeurs dans les projets de développement au Maroc.
Ce type de financement reposera sur un mécanisme de financement simple, la sécurisation des
transactions, la transparence et la mise en place d'un cadre juridique favorable à la
dématérialisation des procédures administratives permettant les signatures électroniques et les
votes en ligne lors des assemblées générales .Il serait sensé d'étendre ce financement au capital-
risque .Il est nécessaire de réunir les conditions nécessaires à l'émergence d'un système de
capital-risque dans lequel le porteur de projet devient un employé du sponsor pour la mise en
œuvre réussie du projet et son fonctionnement normal. Ce type de financement est largement
utilisé dans les pays développés.
2.6 La promulgation de la Loi cadre de l’économie sociale et solidaire
L'économie sociale et solidaire est aujourd'hui remise en cause, repensée, restructurée,
structurée et évolue dans l'ordre politique, économique, social, culturel et environnemental
actuel.
Depuis 2018, à l'initiative du ministère de l'Artisanat, de l'Économie sociale et solidaire, des
réflexions et des actions sont menées pour institutionnaliser l'économie sociale et solidaire, en la
dotant d'un cadre réglementaire et législatif approprié pour gérer ce secteur stratégique pour les
sphères économique et sociale.
Le projet de loi a été soumis au Secrétariat général du gouvernement et est actuellement en
cours d'examen pour approbation.
La promulgation d'une loi-cadre sur l'économie sociale et solidaire, si elle est adoptée dans les
meilleurs délais, sera déterminante et offre des perspectives prometteuses.
L'objectif est de créer un cadre de référence pour une économie sociale et solidaire, de fournir un
levier fondamental pour l'inclusion socio-économique en comblant le fossé juridique, de
promouvoir une culture entrepreneuriale, de contribuer au développement du potentiel des
territoires en réduisant les disparités entre eux et en créant un dynamisme entrepreneurial.
En ce qui concerne les possibilités de cette loi-cadre, elles incluront l'aide à la conception des
écosystèmes, l'attraction d'un plus grand nombre d'entrepreneurs sociaux, la réduction de l'exode
rural par la création d'emplois locaux, le développement de l'autonomie des jeunes et l'émergence
d'entrepreneurs sociaux prometteurs.

70
Conclusion du chapitre

En conclusion, l'entrepreneuriat social au Maroc a connu une évolution significative ces


dernières années, reflétant un intérêt croissant pour les solutions innovantes et durables aux
problèmes sociaux et environnementaux. L'état des lieux de l'entrepreneuriat social au Maroc
démontre une diversité d'initiatives et de secteurs d'activité, allant de l'accès à l'éducation et à la
santé, à la protection de l'environnement et à la promotion de l'inclusion sociale.
Cependant, malgré les progrès réalisés, l'entrepreneuriat social au Maroc doit encore faire face
à plusieurs défis. L'un des principaux enjeux est la nécessité de créer un environnement favorable
à l'éclosion et à la croissance des entreprises sociales. Cela implique la mise en place de
politiques et de programmes de soutien spécifiques, tels que l'accès au financement, la formation
et le renforcement des capacités, ainsi que la simplification des procédures administratives.
Un autre défi majeur réside dans la sensibilisation et la promotion de l'entrepreneuriat social
auprès des différentes parties prenantes, y compris le gouvernement, les investisseurs, les
institutions financières, les universités et la société civile. Il est essentiel de renforcer la
compréhension de la valeur ajoutée de l'entrepreneuriat social en termes d'impact social et
économique, afin de susciter un engagement plus large et un soutien accru.
Les perspectives de l'entrepreneuriat social au Maroc sont prometteuses. Le pays dispose d'un
vivier de jeunes talents créatifs et engagés, prêts à relever les défis sociaux et environnementaux.
De plus, le gouvernement marocain a exprimé son engagement en faveur de l'entrepreneuriat
social à travers diverses initiatives et politiques de développement.
Pour développer davantage l'entrepreneuriat social au Maroc, il est crucial d'adopter des
stratégies de développement efficaces. Cela comprend la création de réseaux d'accompagnement
et de mentorat pour les entrepreneurs sociaux, la promotion de la recherche et du développement
dans le domaine de l'entrepreneuriat social, ainsi que la collaboration entre les différents acteurs
pour créer un écosystème solide et dynamique.
En résumé, l'entrepreneuriat social au Maroc est en plein essor, mais nécessite un soutien
continu et une action coordonnée pour atteindre tout son potentiel. En investissant dans
l'entrepreneuriat social, le Maroc peut non seulement résoudre des problèmes sociaux urgents,
mais également stimuler l'innovation, la création d'emplois et la croissance économique
inclusive. Avec une vision à long terme et une volonté d'agir, le Maroc peut devenir un leader
régional dans le domaine de l'entrepreneuriat social.

71
Chapitre III : Etude du programme FORSA sur les
opportunités et les défis liés à la réussite du
projet

Introduction du chapitre
Le programme FORSA a été conçu dans le but d'aider les individus à réaliser leurs
aspirations entrepreneuriales en leur fournissant un soutien financier et une formation
spécialisée. Dans le cadre de cette étude de cas, nous nous concentrons sur les bénéficiaires de
FORSA et leurs expériences personnelles avec le programme. Dans le but d'évaluer l'efficacité et
l'impact du programme FORSA, un questionnaire a été élaboré et administré aux bénéficiaires.
Les questions abordent divers aspects du programme, tels que l'accompagnement offert, l'accès
au financement, les formations dispensées, ainsi que les résultats obtenus par les entrepreneurs.
Cette étude de cas vise à explorer les réponses des bénéficiaires du programme FORSA et à
examiner en détail leurs expériences individuelles. Nous chercherons à comprendre comment le
programme a contribué à leur succès entrepreneurial, à identifier les défis auxquels ils ont été
confrontés et à analyser les facteurs qui ont favorisé leur réussite.
En examinant les réponses aux questionnaires, nous espérons obtenir une vision holistique de
l'impact de FORSA sur les bénéficiaires et d'identifier les domaines dans lesquels des
améliorations pourraient être apportées. Cette étude de cas fournira des informations précieuses
pour évaluer l'efficacité du programme et pour informer les décisions futures visant à soutenir les
entrepreneurs. Les témoignages des bénéficiaires eux-mêmes sont essentiels pour comprendre
pleinement l'impact de FORSA. Leurs perspectives uniques et leurs expériences personnelles
aideront à mettre en évidence les réussites et les défis rencontrés tout au long de leur parcours
entrepreneurial.
Ce chapitre dédie à l'approche méthodologique globale suivie par cette recherche, c'est à-
dire la base méthodologique de la recherche. Nous révélerons l'approche épistémologique qui
nous permet d'inscrire notre recherche dans le paradigme positiviste, puis nous présenterons la
conception de la recherche, en particulier une méthodologie quantitative de mise en œuvre. Nous
commençons notre chapitre par les paradigmes scientifiques qui régissent la recherche
scientifique, tout en mentionnant les raisons notre position épistémologique.
Dans les sections suivantes de cette étude de cas, nous présenterons les résultats de l'analyse des
questionnaires et explorerons les thèmes émergents à partir des réponses des bénéficiaires.

72
Ces informations nous permettront de tirer des conclusions significatives sur les impacts du
programme FORSA et de formuler des recommandations pour l'amélioration continue du
programme afin de mieux soutenir les entrepreneurs dans leur parcours.
Section 1 : Fondements épistémologiques et méthodologiques de la recherche
Toutes les disciplines scientifiques et philosophiques qui analysent, étudient et critiquent
leurs méthodes et leurs résultats. L'épistémologie est un moyen de stimuler une réflexion
profonde sur la connaissance et le désir insatiable de l'homme de satisfaire sa curiosité25.
Effectivement « La réflexion épistémologique s’impose à tout chercheur soucieux d’effectuer
une recherche sérieuse car elle permet d’asseoir la validité et la légitimité d’une recherche »
(Boukaira&Daamouch, 2021).
Nous allons examiner dans cette section la question suivante : qu'est-ce que l'épistémologie ?
Puis nous aurons l'occasion de nous pencher sur les principaux paradigmes qui constituent
l'épistémologie en tant que science de la connaissance.
1 Qu’est-ce-que l’épistémologie
Le terme épistémologie vient du grec épistèmê, dont les origines se situent au début du 20e
siècle. Elle se définit comme le "discours sur la connaissance" et est la science qui guide la
production des connaissances scientifiques.
Selon (J. Piaget, 1967) « étudie la constitution des connaissances valables » Il définit ensuite
« Une branche de la philosophie spécialisée dans l’étude des fondements de la connaissance et
des théories, puisqu’elle s’interroge sur ce qui est la réalité, la vérité, la connaissance, la cause, la
loi... »
L'épistémologie se définit comme une philosophie de la connaissance, voire une théorie de la
connaissance (Cherkaoui &Haouata, 2016). Il s'agit simplement d'un retour critique de la
connaissance à soi-même, à ses effets, à ses conditions de formation et de légitimité.
(Velmuradova, 2004).L'épistémologie, ou "théorie de la connaissance", est la science qui guide
tout le processus de la recherche scientifique.Par conséquent, toute position épistémologique de
recherche pertinente et de qualité doit être le fondement de toute recherche adéquate et de haute
qualité.(Velmuradova, 2004).
La démarche épistémologique du chercheur détermine les voies "stratégiques" et
"tactiques" qu'il doit emprunter pour produire des connaissances fiables et scientifiquement
fondées.

25
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/epistemologie/

73
(Cherkaoui &Haouata, 2016). D’où la nécessité d'une approche épistémologique avant de se jeter
dans la recherche "scientifique".L'épistémologie traite de la logique interne de la science, de ses
limites et du champ de validité.La sémantique scientifique est l'étude du langage scientifique, en
particulier de sa structure, de sa signification et de sa relation avec la réalité.
2 Les paradigmes épistémologiques de la recherche
Toute recherche doit se baser sur un paradigme épistémologique qui définit l'hypothèse de
recherche, les méthodes utilisées, les matériaux utilisés, les méthodes de preuve de la
connaissance et le paradigme lui-même. Avant de nous pencher sur les paradigmes
épistémologiques, nous avons jugé nécessaire de rappeler brièvement les méthodes de
raisonnement, à savoir : l’induction, la déduction et l’abduction.
2.1 Les modes de raisonnement
➢ L’induction : La connaissance scientifique est le résultat de l'expérimentation et de la
vérification d'hypothèses. Raisonnement inductif qui vise à déduire des règles générales à
partir de l'observation de faits particuliers (Y. Errays et al. 2022).
➢ La déduction : consiste à partir d'une règle générale pour arriver à une conclusion
particulière ; à l'opposé de l'induction, elle consiste à partir d'un principe global pour
arriver à une conclusion particulière (Y. Errays et al., 2022).
➢ Le chercheur débute par l'explication des fondements et des processus du problème
observé processus du problème observé, et ne se limite pas à l'analyse d'études ayant des
caractéristiques générales.Ce mode de raisonnement vise à expliquer les raisons et les
mécanismes qui sous-tendent les phénomènes observés, et non pas de faire des
généralités (Bouyzem, 2017).
En économie et en sciences de gestion, on peut distinguer trois paradigmes principaux : le
positivisme, le constructivisme et l’interprétativisme (comme nous le verrons plus loin) :les
chercheurs devront choisir le paradigme épistémologique et la méthodologie qui leur permettront
d'apporter des réponses pertinentes à leur question de recherche (Boukaira&Daamouch, 2021).
2.2 Les choix de base : trois paradigmes, trois visions différentes.
L'épistémologie repose sur différents paradigmes. A cet égard, il convient de rappeler la
définition d'un paradigme comme un courant de pensée, des croyances, des valeurs reconnues et
des techniques communes à une collectivité scientifique (Meryem & H. El fathaoui, 2022).
Les paradigmes ont fait l'objet de diverses classifications fondées sur la logique et les points de
vue de divers auteurs. On peut distinguer trois approches en épistémologie

74
➢ L’approche positiviste
➢ L’approche interprétativiste.
➢ L’approche constructiviste.

2.2.1 Le paradigme positiviste


Le paradigme positiviste est le paradigme épistémologique le plus ancien. A travers les
sciences naturelles, il a gagné en intérêt. L'approche positiviste considère qu'il existe dans le
monde des sujets qui recherchent, observent et expérimentent des objets extérieurs à eux-mêmes
et qui constituent le champ de la réalité. Cette réalité, qui a une existence et une essence propres
(Benhaddouch& El fathaoui. H, 2022), Selon David26 , l'idéal positiviste serait de parvenir à une
loi universelle qui explique la réalité, qu'il qualifie de "vérité objective".
La position post-positiviste s'inscrit dans une vision qui relativise le caractère déterministe
de la réalité. (Dehbi &Angade, 2019). Pour ce faire, le chercheur établit un enchaînement de
causes et d'effets afin de comprendre un fait social. L'indépendance de l'objet par rapport au sujet
permet de formuler le principe d'objectivité, condition essentielle de la connaissance scientifique
(Benhaddouch& El fathaoui. H, 2022). En s’appuyant sur la déduction (valider et tester des
hypothèses).
Les trois principes de base du paradigme positiviste sont les suivants :
➢ Principe ontologique27(hypothèse Réaliste) “la réalité essentielle de la réalité
existentielle” La connaissance progressivement formée par la science n’est autre que la
compréhension de la réalité, cette dernière est indépendante des observateurs qui la
décrivent.
➢ Principe de l’univers câblé (hypothèse déterministe) le déterminisme est le causalisme :
toute réalité est le résultat de quelques causes Descartes a déclaré que « grâce à l'étude de
la loi de cause à effet, l'homme deviendra le maître et le propriétaire de la nature ».
➢ Principe d’objectivité : La réalité n'a rien à voir avec le sujet qui essaie de la
comprendre (le sujet de recherche est indépendant du chercheur).
De même, pour les positivistes, le chercheur est isolé de l'objet de la recherche, qui doit à son
tour être isolé de son contexte. (Boukaira & Daamouch, 2021), ce qui n'est pas toujours possible,
surtout lorsque l'objet de la recherche est un "être humain" qui doit être étudié dans son contexte,
de sorte que l'extériorité du chercheur n'est pas toujours possible.

26
David, A. (1999, May). Logique, épistémologie et méthodologie en sciences de gestion. In Conférence de l’AIMS
27
L’ontologie est l’étude de l’être en tant qu’être

75
2.2.2 Le paradigme intérprétativiste
Le paradigme interprétativiste stipule que la réalité ne peut être séparée de l'esprit et de la
conscience du chercheur (Benhaddouch& El fathaoui. H, 2022), que la "réalité" (objet) dépend
de l'observateur (sujet). Dans ce paradigme, La réalité n'est plus objective, mais interprétative
(saisie à travers nos représentations ou interprétations) (Boukaira&Daamouch, 2021). Ainsi,
l'objectif de la recherche interprétative est de comprendre et d'interpréter la signification du
comportement humain plutôt que de généraliser et de prédire les causes et les effets (Dehbi
&Angade, 2019).
Pour un chercheur interprétativiste, il est essentiel de comprendre les motivations, les
significations, les raisons et les autres expériences subjectives liées à l'époque et au contexte dans
lequel se déroule la recherche(Youssef Errays et al, 2022).
2.2.3 Le paradigme constructiviste
Pour ce paradigme, la réalité est le résultat d'intentions, de valeurs, d'expériences et de
perceptions humaines, et non de lois naturelles.
La réalité est le résultat d'intentions, de valeurs, d'expériences et de perceptions humaines, et non
de lois naturelles, à partir desquelles la réalité est "construite" (Boukaira&Daamouch, 2021). Le
constructivisme est la reconnaissance du fait que la nature est un produit de l'intelligence
humaine qui interagit avec les expériences du monde réel (Dehbi &Angade, 2019). Dès que l'on
inclut l'activité mentale humaine dans le processus de connaissance de la réalité, on accepte le
constructivisme.
Pour les constructivistes, ce qu'on appelle la « réalité » est en réalité une « réalité construite ».
Cela ne signifie pas qu'ils nient l'existence d'une réalité indépendante, mais ils pensent que nous
ne le savons pas.
Le constructivisme repose sur deux hypothèses :
➢ L’hypothèse phénoménologique28 :la relation sujet-objet permet de produire de la
connaissance ;
➢ L’hypothèse téléologique29 : l'intentionnalité permet la rationalité du sujet. Le cadre de
référence des sciences sociales et des sciences de l'ingénieur est basé sur le
constructivisme, qui repose sur l'hypothèse que le chercheur n'est pas séparé de l'objet de
la recherche.
De ces différents travaux, on peut conclure que les aspects qui influencent le positivisme et le
constructivisme sont illustrés dans le tableau ci-dessous.

28
La phénoménologie est l’étude descriptive des phénomènes
29
La téléologie est une doctrine qui traite de l’étude des fins, de la finalité

76
Tableau 9 : Du Les aspects qui agissent sur le positivisme et constructivisme
Le positivisme Le
Le positivisme Le constructivisme
constructivisme
Méthodologie de recherche contrôlée : Raisonnement inductif : chercheur
méthodes et données quantitatifs ; est inclut au sien de l’organisation
Philosophique échantillon large, opérationnalisation ; subjectivité.
des concepts pour achever la
mesurabilité…
Insistance sur les faits ; relation Insistance sur la signification :
Objectif de la causales, explications par concerné par la compréhension ;
recherche accompagnement des lois ; testes de la explication de la subjective ;
théorie ; hypothèses… développement des idées…
Méthodologie de recherche contrôlée : Structure minimum, accès au
méthodes et données quantitatifs ; cadrage naturel ; données et
Techniques échantillon large, opérationnalisation méthodes qualitatives
des concepts pour achever la
mesurabilité…
Source : (Y. Errays et al., 2022)
3 Approche méthodologique de la recherche
« Commençons par une définition simple de la méthodologie de recherche : est un aperçu
de la façon dont une recherche donnée est effectuée, elle définit les techniques ou les procédures
utilisées pour identifier et analyser les informations concernant un sujet de recherche spécifique.
La méthodologie de recherche a donc à voir avec la façon dont un chercheur conçoit son étude
de façon à pouvoir obtenir des résultats valides et fiables et atteindre ses objectifs de
recherche »30.
Il existe trois grands types de méthodologies de recherche :
3.1 Les approches qualitatives
La recherche qualitative est idéalement la première phase de tout projet de recherche,
avant d'entamer la recherche quantitative, qui est vivement recommandée comme deuxième
phase (mais dans le cas de notre recherche, nous débuterons par la recherche quantitative).
La recherche qualitative adopte également une approche largement subjective car elle cherche
à comprendre et à analyser le comportement humain (Dehbi &Angade, 2019).Pour ce faire, des
recherches préliminaires sont menées afin d'analyser les informations pertinentes et de
déterminer les hypothèses qui représentent le problème à l'étude. Elle a également pour but
d'identifier les variables importantes et les relations entre elles (Velmuradova, 2004). Cette
méthode de recherche est couramment utilisée dans la recherche exploratoire, qui vise à étudier
des problèmes de recherche qui n'ont pas été clairement définis (Oldache& Djamal Houatis,

30
https://www.voxco.com/fr/blog/methodologie-
derecherche/#:~:text=La%20m%C3%A9thodologie%20de%20recherche%20est,un%20sujet%20de%20recherche %20sp%C3%A9cifique.

77
2018). Cette méthodologie est utile lorsque vous essayez de comprendre des concepts abstraits,
la perception du langage corporel, des opinions et même des données visuelles31.
L'entretien est une technique utilisée pour recueillir des données qualitatives. Un entretien est
une discussion formelle avec une personne sélectionnée pour analyser des données discursives,
qui reflètent spécifiquement l'univers mental conscient ou inconscient d'une personne.
3.2 Les approches quantitatives
Permet de tester les hypothèses sur un échantillon représentatif de la société à partir
duquel les résultats de l'étude peuvent être généralisés. Les méthodes quantitatives sont
particulièrement riches en outils tels que les statistiques classiques qui sont basées sur la
distribution binomiale (loi binomiale), et la distribution normale (loi normale) qui ajoute en fait
un test complet applicable aux distributions qui ne correspondent pas à cette distribution.
Simultanément, l'évolution de l'analyse des données, en particulier l'analyse factorielle des
correspondances, a permis de traiter des données qualitatives. Tous ces développements ont
contribué à l'importance croissante des approches quantitatives dans les études de marché.
(Dehbi &Angade, 2019).
L'approche traditionnelle est hypothético-déductive.
Elle se base sur des propositions hypothétiques pour en déduire les conséquences logiques32.
➢ La phase de test pour réfute où valider les hypothèses, modèles ou théories. Les
chercheurs utilisent un raisonnement déductif pour déduire de leurs hypothèses les
conséquences observables qui devraient se produire. Dans ce sens, l'approche déductive
permet :
➢ D'expliquer les relations de cause à effet entre les concepts et les variables ;
➢ De mesurer les concepts de manière quantitative ;
➢ De généraliser les résultats de recherche dans une certaine mesure ;
L'approche quantitative suit principalement la méthode de confirmation scientifique car elle
se concentre sur la vérification des hypothèses et la validation théorique (Granger, 1992).
Cette logique consiste à formuler des hypothèses et à les tester à l'aide de données empiriques
pour voir si elles sont confirmées ou infirmées (Velmuradova, 2004). D’autre part, la recherche
qualitative utilise une méthode exploratoire. Cette méthode cette méthode est utilisée pour
expliquer ce qui est observé et parfois pour formuler ou générer de nouvelles hypothèses ou
théories (Geslin, 2016). La recherche qualitative, c'est quand on sait peu de choses sur un sujet

31
https://www.voxco.com/fr/blog/methodologie-de-recherche/#:~:text=La%20m%C3%A9thodologie%20de
%20recherche%20est, un%20sujet%20de%20recherche%20sp%C3%A9cifique.
32
Université de Genève, Méthodologie, Lexiquehttp://www.unige.ch/fapse/pegei/Methodologie/Lexique.html

78
ou un phénomène, mais que l'on veut découvrir et en savoir plus utiliser quand il est souvent
utilisé pour comprendre les expériences des gens et exprimer leur point de vue. Les chercheurs
qui préconisent les études à méthodes mixtes affirment qu'il est important ded'utiliser à la fois
des méthodes exploratoires et des méthodes confirmatoires (Dehbi &Angade, 2019).
3.3 Approche mixte (quantitative et qualitative)
Comme son nom l'indique, cette méthodologie combine des méthodes qualitatives et
quantitatives afin d'intégrer les forces de chacune pour atteindre les résultats proposés
(Cherkaoui &Haouata, 2016).
Cette approche est appelée triangulation et consiste en une combinaison de deux approches
(quantitative et qualitative) (Dehbi &Angade, 2019). Dans la recherche sociale, le terme
triangulation implique l'utilisation de différentes méthodes et de différents moyens de
phénomènes empiriques pour "traiter les questions de validation" (Dehbi &Angade, 2019).
Il s'agit d'une approche qui utilise de multiples sources de données, d'informations et de
méthodes pour rassembler plusieurs perspectives sur le même sujet en vue d'une analyse
complète.
Tableau 10 : Du raisonnement logique et approche Qualitative/quantitative

Approches/ Logiques Inductive Déductive


Qualitative Induction qualitative (générer le Valider le concept par étude en
concept par étude en profondeur) profondeur
Quantitative Générer le concept, étude par Valider le concept, étude par
dénombrement dénombrement
Source : (Dehbi &Angade, 2019)
Pour conclure cette section, nous avons tenté d'examiner l'épistémologie en tant que science
et son utilité dans le travail de recherche. Toute recherche qui se respecte doit être consciente de
ses choix épistémologiques et surtout de leurs implications méthodologiques.
La sélection est la première et la plus importante étape d'un projet de recherche. Elle guidera,
orientera et influencera l'ensemble du processus de recherche,
Section 2 : l’champ d’étude et méthodologie de la recherche
Le transfert d'un cadre théorique à un cadre pratique est le fondement de ce chapitre, dans
laquelle nous discuterons des raisons qui nous ont poussés à effectuer cette étude, et en
choisissant le paradigme épistémologique sur lequel nous allons fonder notre méthodologie de la
recherche, et nous présenterons et discuterons les résultats obtenus.

79
1 Le choix du terrain (Forsa)
En répondant au Conseil supérieur royal pour la promotion de l'investissement et de
l'emploi, le gouvernement a lancé le programme FORSA est un programme innovant et
généreux qui s'adresse aux personnes âgées de 18 ans et plus, qu'elles aient une idée ou un projet
d'entreprise, qu'elles soient indépendantes ou qu'elles aient démarré leur activité il y a déjà moins
de trois ans.
Le programme FORSA a prévu d'allouer un budget de 1,25 milliard de dirhams en 2022.
Le plan vise à favoriser 10 000 porteurs de projets dans tous les secteurs, tout en respectant les
principes de l'égalité régionale et de l'égalité des sexes.
Le financement inclut un prêt d'honneur (0% d'intérêt) d'un plafond de 100 000 dh, y compris
une bourse de 10 000 dh.
Le remboursement du prêt peut s'étaler sur une période allant jusqu'à 10 ans, avec un délai de
grâce de 2 ans.
Ce tableau présente le nombre de projets bénéficiaires dans chacune des 12 régions du Royaume :
Tableau 11 : Les projets bénéficiaires dans chaque région du Royaume (12 régions)

Région Nombre de projet financière


Casablanca- Settat 1.800
Dakhla-Oued Ed Dahab 120
Fès-Meknès 1.130
Laâyoune-Sakia El Hamra 330
la région de L’Oriental 700
Marrakech-Safi 1.220
Rabat-Salé-Kénitra 1.100
Souss-Massa 960
Tanger-Tétouan-Al Hoceima 1.080
Drâa-Tafilalet 630
Guelmim-Oued Noun 130
Béni Mellal Khénifra 800
Source : La Société Marocaine d’Ingénierie du Tourisme (SMIT)

80
1.1 Qui peut intégrer le programme FORSA .
Le programme FORSA33 est ouvert à tous pour tous. Il est accessible à tous les Marocains
résidant au Maroc ou à l'étranger, ainsi qu'aux non marocains résidant au Maroc et en situation
régulière, à condition qu'ils soient âgés de 18 ans ou plus.
Les entrepreneurs cibles pourront être des entrepreneurs individuels, des coopératives ou de très
petites entreprises, qu'elles soient nouvelles ou qu'elles aient moins de trois ans d'existence.
Les projets impliquant plusieurs membres (jusqu'à un maximum de 5 personnes) sont
admissibles. Toutes les étapes de sélection et d’accompagnement sont réalisées avec le chef de
projet désigné lors de la soumission du dossier Le financement est, quant à lui, accordé au projet,
à hauteur de 100.000 dh maximum.
Aucune compétence ou expérience n'est requise pour participer au programme FORSA.
Tous les projets contribuant à la relance économique et au développement communautaire quel
que soit le secteur d’activité : tourisme, artisanat, économie sociale et solidaire, culture,
commerce, e-commerce, industrie, digital, agriculture, protection de l’environnement, santé,
enseignement, éducation, sport, …
1.2 La promotion de l’entrepreneuriat, une priorité du gouvernement
Conformément aux instructions de la Haute Maison Royale, le programme de
gouvernement 2021-2026a pour objectif de mettre en œuvre une stratégie de développement
intégrée le capital humain et les indicateurs de développement socio-économique.
Le gouvernement a placé l'emploi au cœur de ses engagements en annonçant la création d'un
million d'emplois. Pour atteindre cet objectif l’approche du gouvernement est basée sur des
stratégies sectorielles pour promouvoir l'esprit d'entreprise, la formation et les nouvelles
carrières, dans le but de soutenir les besoins des régions. C’est dans cette optique que divers
programmes à grande échelle ont été lancés, comme Awrach et FORSA. Les programmes
Awrach et FORSA, dont l'objectif principal est de lutter contre les conséquences de Covid-19 en
créant des opportunités d'emploi pour des milliers de personnes.

33
https://static.lematin.ma/files/lematin/fichiers/articles/2022/04/76520dfe987a2e6d76ea945cebb1eca5.pdf

81
2 La justification de la posture épistémologique et méthodologie de la
recherche
Toute recherche scientifique est basée sur un concept et une idée de ce qui est considéré
comme étant en tant que condition du contexte global du projet de recherche.
Il est essentiel que notre position épistémologique et notre méthodologie de recherche soient en
accord avec nos convictions. Ainsi, dans cette section, nous expliquerons les raisons qui nous ont
amenés à faire ce choix. Tout d'abord, nous situerons notre recherche au niveau épistémologique.
2.1 La posture épistémologique choisie : positiviste
Le choix du paradigme épistémologique détermine les procédures que le chercheur adopte.
Il détermine la manière dont les connaissances que le chercheur adopte et développe sont
justifiées. Le choix du paradigme épistémologique dans lequel les chercheurs rédigent leurs
travaux est un acte crucial car il détermine la validité et la légitimité de la recherche
(Boukaira&Daamouch, 2021).
Nous traitons le paradigme positiviste car est un cadre épistémologique qui guide notre
recherche et oriente notre compréhension du monde. Alors, nous adoptons une approche
rigoureuse et méthodique, axée sur l'observation et la mesure des phénomènes étudiés. Nous
croyons fermement que la réalité peut être appréhendée à travers des faits concrets et vérifiables.
Dans cette recherche, Nous nous efforçons d'appliquer les principes du positivisme. En utilisant
des méthodes scientifiques bien établies. Nous collectons des données empiriques, nous
observons les phénomènes de manière systématique et nous nous appuyons sur des mesures
quantitatives pour analyser les résultats.
Le paradigme positiviste guide également nous choix méthodologiques. Nous utilisons des
protocoles de recherche rigoureux et des instruments de mesure précis pour garantir la fiabilité et
la validité de mes résultats. Nous nous efforçons de rester objectif et impartial, en évitant toute
influence subjective qui pourrait fausser notre observation.
Nous reconnaissons toutefois que le paradigme positiviste présente certaines limites. Il peut
négliger les aspects qualitatifs et subjectifs de la réalité, ce qui peut limiter notre compréhension
globale des phénomènes étudiés. Par conséquent, nous somme ouvert à l'idée d'explorer d'autres
approches complémentaires, telles que l'interprétation et la compréhension des significations
sociales, pour enrichir la recherche.
Après le choix de l’objet de recherche et d’un contexte spécifiant notre problématique,
nous avons proposé un modèle théorique présentant nos hypothèses qu’il s’agira de tester et de
vérifier :

82
➢ Hypothèse 1 : Les critères d'éligibilité pour bénéficier du programme ou bien initiative
étatique au Maroc sont largement accessibles et permettent à de nombreux entrepreneurs
de participer.
➢ Hypothèse 2 : Les défis liés au financement constituent l'un des principaux obstacles
pour les entrepreneurs sociaux au Maroc économique et de création d'emplois au Maroc.
➢ Hypothèse 3 : l’entrepreneuriat sociale peut contribuer à résoudre les problèmes sociaux
tels que le chômage, la pauvreté, et l’exclusion sociale, en offrent des opportunités
d’emploi et réalisation leur propre projet.
2.2 La posture méthodologique choisie : Approche quantitative
Une méthodologie de recherche est une étude qui permet d'exprimer les différents
éléments de la recherche (problème, littérature, données, analyse et résultats) de la recherche et
consiste en une description des étapes à suivre dans le projet de recherche. Il s'agit également
d'une "étude des méthodes de construction des connaissances"
L'épistémologie quantitative est un cadre méthodologique fondamental qui oriente ma
recherche et guide ma compréhension du monde. En tant que chercheur, j'adopte une approche
rigoureuse et structurée, axée sur la collecte et l'analyse de données quantitatives pour répondre
à mes questions de recherche.
Dans ma recherche, nous utilisons des méthodes quantitatives pour étudier les phénomènes
qui m'intéressent. Nous nous concentrons sur la mesure objective des variables et l'application de
techniques statistiques pour analyser les relations entre ces variables. En adoptant l'épistémologie
quantitative, je cherche à apporter une objectivité et une précision à ma recherche. Je privilégie
les données empiriques, collectées à grande échelle lorsque cela est possible, pour obtenir une
représentation plus exhaustive des phénomènes étudiés.
L'épistémologie quantitative me permet également de généraliser mes résultats à une
population plus large. En utilisant des échantillons représentatifs et en appliquant des principes
d'échantillonnage rigoureux, je cherche à obtenir des conclusions qui peuvent être extrapolées
au-delà de mon échantillon spécifique.
Cependant, nous reconnaissons que l'épistémologie quantitative a également des limites.
Elle peut ne pas prendre en compte certains aspects qualitatifs et subjectifs des phénomènes
étudiés. Par conséquent, nous restons ouverts à l'idée d'explorer des approches complémentaires,
telles que des entretiens qualitatifs ou des méthodes mixtes, pour enrichir ma recherche et obtenir
une compréhension plus approfondie des phénomènes étudiés.
En résumé, l'épistémologie quantitative est un pilier de ma recherche. Elle guide mon approche
méthodologique en mettant l'accent sur la collecte et l'analyse de données quantitatives.

83
En utilisant des méthodes statistiques et en accordant une attention particulière à la validité et à
la fiabilité de mes résultats, je cherche à apporter une rigueur et une objectivité à ma recherche,
tout en reconnaissant la nécessité d'approches complémentaires pour une compréhension plus
holistique des phénomènes étudiés.
3 La conception de la collecte de données
3.1 La collecté des données quantitatives
➢ La structure d’échantillon
Par sa définition, un échantillon est un groupe d'individus sélectionnés pour représenter le plus
fidèlement possible une population donnée34Pour mener une étude quantitative l’enquêteur doit
sélectionner avec précision un échantillon représentatif de la population étudiée. Cette
représentativité garantit la pertinence des résultats.
➢ La collecte des données par questionnaire
Une enquête par questionnaire est un instrument d'observation méthodologique qui comporte une
série de questions liées entre elles de manière structurée et logique. Ce type d'enquête vise à
obtenir des données statistiques quantitatives et comparables sur un groupe de population
donné.35Il est souvent recommandé de collecter des données lorsqu'il est nécessaire de décrire ou
d'expliquer des perceptions, des attitudes ou des comportements.
On a choisi l’enquête par questionnaire pour collecter des données quantitatives de notre
recherche auprès de différents bénéficiaires du programme FORCA. Ce questionnaire contient
31 questions réparties sur trois axes fondamentaux :
➢ AXE I : Information générale : Le but de cet axe est de donner une vision globale sur la
population enquêtée (sexe, âge, niveau d’étude.).
➢ AXE II : Evaluation du programme : Cet axe est consacré spécialement pour une
évaluation approfondie du programme a été réalisée afin d’analyser son efficacité et son
impact sur les bénéficiaires.
➢ AXE III : Impact du programme : L’objectif de cette partie de questionnaire met
l’accent sur le programme a eu un impact significatif en améliorant les conditions de vie
des communautés locales et en favorisant le développement social.

34
https://www.scribbr.fr/methodologie/etude-quantitative/
35
https://www.qualtrics.com/fr/gestion-de-l-experience/brand/enquete-questionnaire/

84
4 Analyse et discussion des résultats
4.1 Analyse des résultats quantitatifs
Cette partie présentera et analysera les résultats de l’enquête sur le questionnaire effectuée auprès
de 39 bénéficiaires du programme FORSA.
➢ AXE I : Information générale : nous rappelons que Le but de cet axe est de fournir une
vue d’ensemble sur la population interrogée (sexe, âge, niveau d’étude,).
Q 1 : vous êtes Femme/Homme ? :
Figure 1 : La répartition selon le sexe

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Ce graphique nous démontre que 54% Homme et 46% Femme constituent l’échantillon de notre
recherche quantitative.

Q2 : Quel âge avez-vous ?


Figure 2 : la répartition selon la tranche d’âge

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

D’après le graphe ci-dessus, nous constatons que notre échantillon se compose de


82 ,1% personnes âgées entre 18 et 35 ans, de 12, répondants âgés entre 35 et 45 ans, 5 ,1%
personnes plus de 45 ans.

85
Q 3 : Quel est le Niveau scolaire
Figure 3 : Répartition selon niveau scolaire

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Selon le graphe ci-dessus, nous remarquons que 76 ,9% des bénéficière ont un niveau scolaire
universitaire et 23,1% ont un niveau scolaire collégial et une absence totale pour le niveau
scolaire primaire.
Q 4 : Avez-vous déjà participé à des programmes de développement personnel ou
professionnel ?

Figure 4 : la répartition selon la participation au programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Ce graphique nous montre que 59% des populations ont déjà participé à des programmes de
développement personnel et 41% des populations n’ont pas participé à des programmes de
développement professionnel.
Q 5 : comment avez-vous entendu parler du programme FORSA Maroc ?

Figure 5 : la répartition des pourcentages dévoile la popularité du programmes FORSA

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

86
Le graphique montre 33,8% ont entendu le programme FORSA via les médias en revanche 30,8 % ont
pris l’information à partir des réseaux sociaux et les amis ou famille quant à eux représentent aussi même
pourcentage 30,8 %.

Q 6: Depuis combien de temps êtes-vous bénéficiaire du programme FORSA Maroc ?


Figure 6 : La durée du bénéfice du programme FORSA

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain


Environ 61,5 % des répondants ont bénéficié du programme FORSA bénéficié moins d’un an, tandis que
17,9 % ont bénéficié de ce programme pendant deux ans. De plus, 15,4 % a obtenu des avantages du
programme FORSA pendant une durée d’un an et 5,2% plus de 3 ans.
Q7 : Comment postuler au programme FORSA
Figure 7 : la figure de postuler au programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigationsur le terrain

La grande majorité soit 92% a postulé au programme via internet tandis que 7,7% ont postulé pour
participer au programme.
Q8 : Quels sont les délais habituels pour la prise de décision concernant les candidatures soumises
au programme FORSA ?
Figure 8 : Représentation de la durée pour soumises au Programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

87
Environ 38,5 % ont souscrit au programme pendant plus d’un mois, en revanche même pourcentage de
38,5% qui ont inscrit plus de 6 mois et le reste de 23,1% plus d’un an.
Q 9 : Quels sont les critères d'éligibilité pour bénéficier du programme FORSA au Maroc ?
Figure 9 : Représentation les critères d’éligibilité poser par FORSA

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Pour ce graphique on constate que le grand pourcentage pour les critères d’éligibilité pour bénéficier au
programme est 87,2 il faut que vous êtes un porteur de projet en revanche 12,2 % il faut que vous êtes non
salarie.
Q 10 : Quels types de projets sont éligibles pour recevoir un soutien ou un financement de la part
du programme FORSA ?

Figure 10 : la répartition selon les types de projet éligible pour recevoir un soutien du programme Forsa

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain


Parmi les projets éligibles pour bénéficier du programme, environ 46,2 % sont des entreprises
sociales, tandis que 25,6 % sont des projets innovants dans le domaine agricole. Les 15,4 %
restants sont des initiatives axées sur l'éducation et la formation.

88
Q11 : Quel est le montant maximum de financement pouvant être accordé aux porteurs
de projet par le biais du programme FORSA ?
Figure 10 : Représentation le pourcentage de montant maximum accordé par FORSA

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Selon les résultats, 46,2% des personnes interrogées ont indiqué qu’un montant de 100 000dh
devrait être le maximum accordé aux porteurs de projet. Ce groupe semble être le plus important
en termes de pourcentage, ce qui suggère qu’une majorité relative soutient cette proposition. Le
deuxième groupe, représentant 25,6% des participants, a mentionné un montant de 90 000dh
comme étant le maximum approprié. Enfin, un groupe de 10%a exprimé l’opinion que
10 000 dh Ce groupe représente la plus petite proportion des répondants, ce qui suggère qu’il est
moins favorable à un montant élevé.
Q12 : Quel type de projet avez-vous développé grâce au soutien du programme FORSA?
Figure 12 : Représentation les projets développés grâce au programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Le programme soutenant les projets avec une répartition de 43,6% pour les entreprises sociales,
30,8% pour l'innovation agricole, 15,4% pour l'éducation et la formation, et 7,4% pour les
startups technologiques semble offrir un large éventail d'opportunités de développement. Ces
chiffres reflètent un intérêt marqué pour des domaines clés de la société.

89
AXE II : Evaluation du programme
Q13 : Quels avantages ou ressources spécifiques avez-vous obtenus en tant que bénéficiaire
du programme FORSA ?
Figure 13 : La répartition selon les ressources plus avantageuse pour les bénéficiaires

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Le graphique représente la répartition des ressources spécifiques obtenues en tant que


bénéficiaire, avec 61,5% attribués au financement et 28,2% consacrés à l'accompagnement. Cette
répartition met en évidence l'importance accordée au soutien financier, qui représente la plus
grande part des ressources allouées. L'accent mis sur le financement indique que les ressources
financières sont essentielles pour soutenir le projet.
Q14 : Comment évaluez-vous le processus de candidature et de sélection du programme
FORSA?

Figure 14 : Répartition selon l’évaluation du programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.


L'évaluation du programme Forsa avec un pourcentage de 43,6% très intéressant est
encourageante. Cela indique que près de la moitié des participants ont trouvé le programme
extrêmement bénéfique et ont pu en tirer de nombreux avantages. Cette réception positive
suggère que le programme Forsa a réussi à répondre aux attentes des participants et à leur offrir
une expérience enrichissante.

90
D'autre part, le fait que le même pourcentage de 43,6% ait également trouvé le programme
simplement "intéressant" est également prometteur.
Q15 : Quel montant de financement avez-vous reçu du programme FORSA
Figure 15 : Représentation selon les montants de financement

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.


Le graphique représente les montants de financement reçus par le biais du programme Forsa,
avec différentes proportions. Les données indiquent que 28,2% des participants ont obtenu 100
000 DH, ce qui représente le pourcentage le plus élevé de financement. Cela suggère que cette
catégorie a été relativement plus réussie dans l'obtention de financements plus importants.
Ensuite, on observe que 25,6% des participants ont reçu 80 000 DH, ce qui constitue la deuxième
proportion la plus importante. Bien que légèrement inférieure à la première catégorie, cette
valeur reste significative et indique un nombre considérable de personnes ayant bénéficié d'un
financement important.
Le graphique montre également que 20,5% des participants n'ont pas encore reçu de
financement. Cela peut s'expliquer par divers facteurs, tels que des délais de traitement plus
longs ou des demandes en cours d'examen.
Finalement, 12,8% des participants ont reçu 60 000 DH. Bien que cette proportion soit inférieure
aux précédentes, elle indique que certains bénéficiaires ont reçu un montant substantiel de
financement.

91
Q16 : Existe-t-il des conditions ou des exigences particulières concernant l'utilisation des
fonds attribués par le programme Forsa ?

Figure 16 : Répartition des opinions sur l’existence de condition pour l’utilisation des fonds du forsa.

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.


Il semble que la majorité des répondants, soit 92,3%, ont indiqué qu'il existe des conditions ou
des exigences concernant l'utilisation des fonds attribués par Forsa, tandis que 7,7% ont indiqué
qu'il n'y en avait pas. Cela suggère qu'une grande partie des personnes interrogées reconnaissent
l'importance de mettre en place des règles ou des critères pour garantir une utilisation appropriée
et transparente des fonds alloués par Forsa.
La mise en place de conditions ou d'exigences peut servir à assurer la responsabilité et à éviter
les abus potentiels. Ces conditions pourraient inclure des exigences de rapport sur l'utilisation
des fonds, des restrictions quant aux domaines d'utilisation ou des critères spécifiques pour
bénéficier de ces fonds.
Q17 : Comment avez-vous utilisé ces fonds pour développer votre projet ?
Figure 17 : Répartition selon utilisation des fonds pour le développement du projet

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.

Selon le graphique fonds sont utilisé de la manière suivante :74,4% pour l'achat d'équipement :
l’investissement important dans l'achat d'équipement démontre la volonté de doter des ressources

92
nécessaires pour mener à bien le projet. L'équipement adéquat peut améliorer l’efficacité
opérationnelle, augmenter la productivité et renforcer la compétitivité sur le marché et 33,3%
pour la location d'un espace de travail : Il est compréhensible que vous ayez besoin d'un espace
de travail dédié pour mener les activités.
15,4% pour l'embauche de personnel : Investir dans le recrutement de personnel compétent est
une décision judicieuse. Les bonnes ressources humaines peuvent contribuer de manière
significative à la réalisation des objectifs du projet.
15,4% pour la réalisation d'études de marché approfondies et de recherches de faisabilité :
Il est essentiel de comprendre le marché dans lequel vous évoluez et d'évaluer la faisabilité de
projet.
Q18 : Est-ce que le programme FORSA offre également un soutien après l'octroi du
financement pour les porteurs de projet ?

Figure18 : Assistance post-financement offerte par le programme Forsa aux bénéficières

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.

Les résultats indiquent que 87,2% des répondants ont répondu par "oui" la majorité écrasante des
personnes interrogées pensent que le programme Forsa offre un soutien après l'octroi du
financement pour les porteurs de projet, Cela est encourageant pour ceux qui recherchent un
soutien continu une fois qu'ils ont obtenu le financement de Forsa, tandis que 12,8% ont répondu
par "non", peut indiquer qu'il y a une certaine perception ou expérience négative parmi certains
porteurs de projet concernant le soutien post-financement offert par Forsa.

93
Q19 : Dans quelle mesure le programme Forsa Maroc vous a-t-il été bénéfique
Figure 19 : Evaluation de l’efficacité du programme Forsa

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.

Selon les résultats du sondage, il est intéressant de noter que la majorité des répondants (48,7%)
ont considéré le programme Forsa comme étant "assez bénéfique". Cela suggère qu'une partie
importante des utilisateurs a trouvé des avantages et des bénéfices grâce à ce programme, de
plus, 35,9% des répondants ont indiqué que le programme était "très bénéfique". 15,4% cela
montre que pour un peu plus d'un tiers des participants, Forsa a eu un impact significatif et
positif sur leurs vies ou leurs activités et que le programme n'était "pas du tout bénéfique".

Q20 : Quels sont les principaux avantages que vous avez retirés du programme Forsa
Maroc ? (Sélectionnez toutes les réponses pertinentes

Figure 20 : les principaux avantages bénéficier par le programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.

94
Le graphique représente les principaux avantages du programme Forsa, avec le pourcentage
de répondants qui ont sélectionné chaque avantage. Le résultat le plus élevé en termes de
pourcentage va au "Développement de compétences professionnelles", avec 61,5%, Cela suggère
que la majorité des participants considèrent le programme comme un moyen efficace d'améliorer
leurs compétences professionnelles.
En deuxième position, avec 46,2% des répondants, se trouve "l’accompagnement tout au
long de votre projet". Cela indique que de nombreux participants apprécient le soutien continu
offert par Forsa pendant toute la durée du programme, ce qui peut les aider à atteindre leurs
objectifs de manière plus efficace. Le troisième avantage le plus cité est "l'accès à des formations
gratuites", avec 35,9% des répondants. Cela met en évidence l'importance de l'accès à des
formations gratuites dans le cadre du programme Forsa, ce qui peut être bénéfique pour ceux qui
souhaitent acquérir de nouvelles connaissances et compétences.
En quatrième position, avec 38,5% des répondants, se trouve le "Renforcement de la confiance
en soi". Cela suggère que le programme Forsa peut jouer un rôle crucial dans l'amélioration de la
confiance en soi des participants, ce qui peut avoir un impact positif sur leur développement
personnel et professionnel.
D'autres avantages mentionnés comprennent "l'amélioration des compétences" avec 28,2%,
"Amélioration des compétences en communication" avec 17,9%, et "le démarrage de projets"
avec seulement 2,6% des répondants. Bien que ces avantages soient moins cités que les
précédents, ils restent tout de même significatifs pour un certain nombre de participants.
Q21 : Quelles sont les principales difficultés ou obstacles que vous avez rencontrés lors de
votre participation au programme Forsa Maroc ? (Sélectionnez toutes les réponses
pertinentes)

Figure 21 : Analyse des principales difficultés rencontres lors de la participation au programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.

95
Selon le graphique les principaux problèmes confronté 43,6% des personnes ont mentionné le
manque de soutien de la part de leur entourage. Lorsqu'on s'engage dans un programme, il est
important d'avoir le soutien de ses proches pour rester motivé et surmonter les éventuels
obstacles qui peuvent se présenter.
Ensuite, 35,9% des répondants ont souligné le manque de ressources financières. Ce manque de
financement peut limiter les possibilités d'accéder à des équipements ou à des services essentiels
pour le bon déroulement du programme.
La préparation du dossier de financement a également été citée comme une difficulté par 30,8%
des participants. La recherche de financement peut être un processus complexe et chronophage,
nécessitant des compétences spécifiques pour rédiger un dossier convaincant. Difficultés liées à
la conciliation entre le programme et les responsabilités familialesexistantes a été signalée par
20,5% des personnes. Il peut être difficile de trouver un équilibre entre les exigences du
programme et les autres engagements personnels ou professionnels. Cela peut entraîner un stress
supplémentaire et nécessiter une bonne gestion du temps et des priorités. De plus, 17,9% des
participants ont exprimé leur insatisfaction quant au manque de suivi après la fin du programme.
Q22 : Quels défis avez-vous rencontrés pendant la mise en œuvre de votre projet ?
(Sélectionnez toutes les réponses pertinentes)

Figure 22 : Répartition les différents défis lors de la mise en œuvre du projet

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.


Le graphique présenté révèle les principaux défis rencontrés lors de la mise en œuvre de projets,
selon un échantillon représentatif. Les résultats indiquent que 64.1% des personnes interrogées
ont identifié la gestion des ressources comme leur défi principal. Il est essentiel de souligner que
la gestion efficace des ressources est cruciale pour garantir le bon déroulement d'un projet,

96
Ensuite, 59% des répondants ont identifié la gestion des risques comme un défi majeur. La
gestion des risques est un aspect critique de tout projet, car elle vise à anticiper, évaluer et
atténuer les risques potentiels pouvant compromettre les objectifs du projet
En troisième position, avec 25.6% des réponses, vient le suivi et l'évaluation. Ce résultat met en
évidence l'importance d'un suivi régulier de l'avancement du projet et de l'évaluation de ses
performances par rapport aux objectifs fixés.
Enfin, 23.1% des personnes interrogées ont identifié la gestion des parties prenantes comme un
défi. La gestion efficace des parties prenantes implique l'identification, l'engagement et la
satisfaction des différentes parties intéressées par le projet, telles que les clients, les fournisseurs,
les employés et la communauté environnante.
AXE III : Impact du programme
Q 23 : Comment le programme Forsa vous a-t-il soutenu pour surmonter les défis
rencontrés pendant mise en œuvre de votre projet ?
Figure 23 : Répartition les diverses formes de soutien par le programme pour surmonter les
défis de réalisation de projet

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain.


Les résultats montrent que 41% des répondants ont partagé des bonnes pratiques, ce qui suggère
que l'échange d'expériences et de connaissances entre les participants joue un rôle clé dans la
résolution des défis.
Ensuite, 35,9% ont souligné l'importance de l'accompagnement et du mentorat. Cela indique que
le soutien personnalisé et les conseils d'experts sont considérés comme essentiels pour aider les
individus à surmonter les obstacles auxquels ils sont confrontés. Enfin, 17,9% des répondants ont
mentionné l'importance des formations professionnelles. Ces chiffres mettent en évidence
l'importance de l'acquisition de compétences spécifiques et de la formation continue pour relever
les défis professionnels. Les formations professionnelles peuvent permettre aux individus

97
d'acquérir de nouvelles connaissances, de développer leurs compétences et de rester à jour dans
leur domaine, ce qui peut renforcer leur confiance et leur capacité à faire face aux difficultés.
Q 24 : Votre projet a-t-il abouti
Figure 24: Etat d’achèvement du projet

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain


48.7% des personnes interrogées ont répondu "oui", indiquant que le projet a été réalisé avec
succès. Cette proportion majoritaire suggère que le programme FORSA a été efficace dans
l'accomplissement des objectifs du projet ,35.9% des participants ont indiqué que le projet était
"en cours de réalisation". Cette réponse suggère que ces projets sont en progression et qu'ils sont
en train d'être réalisés. Les résultats indiquent donc que le programme FORSA est en cours de
soutien et de réalisation de projets en cours.
15.4% des répondants ont répondu "non", indiquant que le projet n'a pas encore abouti. Cela peut
suggérer que certains projets soutenus par le programme FORSA ont rencontré des obstacles ou
des difficultés qui ont entravé leur réalisation complète. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela,
telles que des contraintes budgétaires, des retards imprévus ou d'autres problèmes spécifiques au
projet.
Q 25 : Si « oui » Depuis combien de temps votre projet a-t-il abouti ?

Figure 25: Durée d’achèvement du projet

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

98
Le graphique présente 50% des participants ont indiqué que leur projet a abouti entre 1 et 2 ans.
Cette durée peut être considérée comme relativement raisonnable pour de nombreux types de
projets, permettant ainsi d'atteindre les objectifs fixés dans un laps de temps réaliste.
41.2% des répondants ont déclaré que leur projet a abouti en moins d'un an. Cela indique que
près de la moitié des projets ont été menés à bien dans un délai relativement court, et 8.8% des
participants ont mentionné que leur projet a nécessité plus de 5 ans pour aboutir. Cette catégorie
représente une minorité. Ces projets peuvent impliquer des défis techniques, financiers ou
réglementaires qui prolongent le délai de réalisation.
Q 26 : Si vous avez réussi votre projet, avez-vous bénéficié d'autres aides ou soutiens en
dehors du programme Forsa ?

Figure 26 : Répartition des Sources d’aide pour la réalisation du projet

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain


le graphique illustre 41% des répondants ont indiqué qu'ils n'ont bénéficié d'aucun soutien
supplémentaire. Cela suggère que ces individus ont réussi leur projet en s'appuyant uniquement
sur leurs propres ressources et compétences et le programme forsa. Cette catégorie peut
comprendre des entrepreneurs autonomes .33.3% des participants ont déclaré avoir été soutenus
par une organisation locale de développement. Cela indique que ces personnes ont bénéficié du
soutien d'une entité locale qui œuvre spécifiquement pour le développement des entreprises et
des projets.
10.3% des répondants ont affirmé avoir bénéficié d'un mentorat individuel de la part d'un
entrepreneur. Cela signifie qu'ils ont eu la chance d'être accompagnés par un entrepreneur
expérimenté qui les a conseillés et guidés tout au long du processus de réalisation du projet.

99
Q 27 : Dans quelle mesure les formations, ateliers ou séminaires proposés par le
programme FORSA ont-ils contribué à renforcer vos compétences entrepreneuriales ?

Figure 27 : répartition l’impact des formations du programme Forsa sur le renforcement des
compétences entrepreneuriales

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain


Selon le graphe une proportion de 41% des répondants affirmant qu'ils ont contribué dans une
grande mesure, il est clair que ces formations ont eu un impact significatif.
Les ateliers offerts par le programme Forsa permettent aux entrepreneurs d'acquérir des
connaissances pratiques et des compétences spécifiques nécessaires pour réussir dans le monde
des affaires. Les chiffres indiquant que 23,1% des personnes interrogées n'ont pas du tout
bénéficié des formations, et que 17,9% les ont trouvées utiles dans une faible mesure, soulignent
que les résultats peuvent varier d'une personne à l'autre. Il est possible que certaines personnes
aient déjà acquis des compétences entrepreneuriales solides avant de rejoindre le programme
Forsa. Il est également important de noter que 10,3% des répondants n'ont pas suivi de
formations proposées par le programme Forsa. Cela peut être dû à diverses raisons, telles que des
contraintes de temps, des préférences pour d'autres méthodes d'apprentissage ou tout simplement
une absence d'intérêt pour les formations proposées.
Q 28 : Avez-vous réussi à trouver un soutien à votre projet après avoir participé au
programme Forsa Maroc ?

Figure 28: Taux de réussite dans la recherche de soutien après avoir participé au programme

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

100
Notre échantillon de recherche nous montre que64,1% ont réussi à trouver un soutien pour leur
projet entrepreneurial. Cela indique que le programme a joué un rôle positif dans
l'accompagnement des entrepreneurs et les a aidés à obtenir le soutien dont ils avaient besoin.
Le taux élevé de réussite de 64,1% démontre l'efficacité du programme Forsa dans la création
d'opportunités et la facilitation des connexions nécessaires pour soutenir les projets
entrepreneuriaux.
Cependant, il est également important de noter que 35,9% des répondants ont indiqué qu'ils n'ont
pas réussi à trouver un soutien pour leur projet après avoir participé au programme Forsa. Il est
possible que divers facteurs puissent expliquer cette situation, tels que des défis spécifiques
rencontrés par les participants, des contraintes externes ou des circonstances particulières propres
à chaque projet.
Q 29 : Si vous avez répondu "Non" à la question précédente, quelles sont les principales
raisons pour lesquelles vous n'avez pas réussi à commencer votre projet ?

Figure 29 : Principale raison de l’incapacité à démarrer le projet

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Selon les réponses recueillies, on constate que 28,6% des répondants mentionnent la peur de
l'échec comme un facteur inhibant leur démarrage. La peur de l'échec est un sentiment courant
parmi les entrepreneurs potentiels, car le lancement d'un projet comporte toujours une part
d'incertitude et de risque. De plus, un pourcentage identique de 28,6% des répondants indiquent
le manque de soutien comme une raison pour laquelle ils n'ont pas réussi à démarrer leur projet.
Enfin, 25% des répondants attribuent leur incapacité à démarrer leur projet au manque de
confiance en leurs propres compétences. Le démarrage d'une entreprise nécessite souvent une
prise de risque et une confiance en ses propres capacités à surmonter les défis qui se
présenteront.

101
Q 30 : Quel impact le programme Forsa a-t-il eu sur votre confiance en vous et vos
perspectives d'avenir ?

Figure 30 : l’impact du programme Forsa sur la confiance en soi et les perspectives d’avenir

Source : Réalisation personnelle pendant l’investigation sur le terrain

Parmi les répondants, 36.8% ont souligné un renforcement de leur confiance en leurs capacités
et compétences. Cela suggère que le programme FORSA a pu aider ces individus à reconnaître
leurs propres talents et à croire en leur potentiel. De plus, 23.7% des participants ont mentionné
que le programme FORSA leur a offert de nouvelles opportunités et possibilités dans leur vie.
Cela indique que le programme a pu ouvrir des portes et élargir les horizons professionnels ou
personnels de ces individus, leur permettant ainsi d'envisager un avenir plus prometteur. Une
proportion similaire de 23.7% a rapporté un changement positif dans leur vision d'eux-mêmes et
de leurs capacités. Le programme FORSA semble avoir joué un rôle essentiel en aidant ces
personnes à développer une perception plus positive d'elles-mêmes, ce qui est crucial pour la
confiance en soi et la réalisation de leurs objectifs.
Enfin, 10.5% des participants ont exprimé une plus grande confiance dans leur capacité à relever
les défis. Cela suggère que le programme FORSA a pu renforcer la résilience et la détermination
de ces individus, en leur fournissant les outils nécessaires pour faire face aux obstacles et
surmonter les difficultés.
Q 31 : Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats du programme Forsa pour
maximiser leurs chances de réussite ?

Voici quelques conseils précieux des bénéficiaires du programme FORSA pour augmenter les
chances en tant que futur candidat et maximiser votre potentiel de réussite :

➢ Ne pas postuler pour ce programme


➢ Préparation d’un projet solide, rentable et viable avec un business plan bien détaillé
➢ Travailler sur leurs projets
➢ Je les encourage de participer à ce programme efficace et pertinent

102
➢ Soit courage et confiance en soi
➢ Il faut juste être confiance de vous
➢ None
➢ Il faut préparer son projet
➢ Faire un projet
➢ Très intéressant de forsa
➢ Faire un business plan bien étudié du projet
➢ Il faut au préalable avoir une idée de projet, et être confiant à vous idées, et le travail et
la continuation vont vous permettre de faire bénéficier de votre idée
➢ Bien étude de projets
➢ Sérieux
➢ Ayez confiance en vous même, et n'hésitez pas de postuler
➢ De bien travailler leurs business plana fin de bénéficier la plafond (100.000 dh) du
programme FORSA
➢ La créativité
➢ Maîtrise bien votre projet, les points forts et faibles du projet, fait un business plan Bien
détaillé et surtout prends le risque et ne perds pas d'espoir.
➢ Il faut donner un vrai projet social
➢ Déposer un bon projet innovant
➢ Il faut porter un projet social
➢ Il faut bien organiser votre projet social
➢ Il faut présenter un projet bien traité
➢ Présentation le projet bien détaillé
➢ Porter des informations importantes concernant votre projet
➢ Faire un bon plan pour leur projet
➢ Participer avec des bonnes informations de projet
➢ Une bonne planification de projet
➢ Le travail
➢ Lors de votre candidature et des entretiens, soyez vous-même et laissez transparaître
votre passion pour le domaine d'étude ou le projet pour lequel vous postulez et montrez
aussi que vous êtes motivé, engagé et prêt à vous investir pleinement dans le programme
Forsa.
➢ Je recommande d'utiliser le programme Opportunity pour développer et vous aider
➢ Je les conseille de participer au programme FORSA
➢ Essayer de le faire
➢ D'avoir un plan de secours et d'apprendre comment gérer leurs ressources
rationnellement (financières, humaines) + d'avoir la confiance en soit
➢ Faire UN bon bisness plan et aussi UN bon projet social
➢ Avoir un projet innovant, rentable et faisable

103
4.2 Analyse des résultats quantitatif
L'analyse des résultats quantitatifs de l'étude empirique menée en question l'hypothèse initiale
selon laquelle les critères d'éligibilité pour bénéficier du programme FORSA au Maroc sont
largement accessibles. Au contraire, les résultats indiquent que les critères sont restrictifs, ce qui
peut exclure de nombreux entrepreneurs de cette initiative étatique. Cette infirmation souligne
l'importance d'examiner attentivement les critères d'éligibilité pour garantir une plus grande
inclusivité et favoriser la participation d'un plus grand nombre d'entrepreneurs dans les
programmes et initiatives gouvernementales.
Ainsi, les données quantitatives recueillies lors de l'étude empirique remettent en question
deuxième hypothèse confirme la validité selon laquelle l'entrepreneuriat social offre des
opportunités de développement économique et de création d'emplois au Maroc. Les données
recueillies révèlent une corrélation positive entre la participation au programme Forsa et les
indicateurs de développement économique.
En termes de création d'emplois, les résultats démontrent une augmentation significative du
nombre d'emplois générés par les entreprises sociales soutenues par le programme. Les chiffres
montrent que ces entreprises ont créé des emplois directs dans divers secteurs d'activité, tels que
l'énergie renouvelable, l'agriculture durable et les services sociaux. De plus, les entrepreneurs
sociaux formés et accompagnés par le programme Forsa ont également pu fournir des
opportunités d'emploi indirectes en soutenant des chaînes d'approvisionnement locales et en
favorisant la croissance des microentreprises.
L'analyse des résultats, menée aussi sur la confirmation de la validité troisième hypothèse selon
laquelle les défis liés au financement constituent l'un des principaux obstacles pour les
entrepreneurs sociaux au Maroc. Les données recueillies mettent en évidence les difficultés
auxquelles sont confrontés les entrepreneurs sociaux en matière de financement de leurs
initiatives.
Tableau12: récapitulation sur les hypothèses

Hypothèses Résultats
H1 Infirmée
H2 Confirmée
H3 Confirmée

Source : Elaborer par l’auteur

104
Conclusion du chapitre
En conclusion, ce chapitre nous a permis d'explorer les fondements essentiels de la
connaissance et de la méthodologie dans le contexte de la recherche. Nous avons abordé la
posture épistémologique qui sous-tend notre approche de recherche, reconnaissant l'importance
des perspectives théoriques et philosophiques pour façonner notre compréhension du monde.
Nous avons également examiné les différentes méthodes de recherche qui peuvent être utilisées
pour collecter, analyser et interpréter des données dans le cadre de notre étude.
Le choix du terrain, Forsa dans notre cas, revêt une importance capitale. En sélectionnant avec
soin notre terrain de recherche, nous nous sommes assurés d'avoir un accès privilégié aux
données nécessaires à notre analyse. Nous avons considéré les caractéristiques spécifiques de
Forsa, telles que sa population, son contexte socio-culturel et ses particularités géographiques,
qui ont influencé notre choix.
L'analyse et la discussion de notre recherche seront ainsi étroitement liées à notre choix
méthodologique et au terrain spécifique que nous avons sélectionné. Nous serons en mesure
d'explorer en profondeur les questions de recherche, d'examiner les liens entre les données
collectées et les cadres conceptuels utilisés, et de tirer des conclusions significatives pour notre
domaine d'étude.
En somme, ce chapitre nous a permis de jeter les bases solides pour notre recherche. En
comprenant les fondements de la connaissance et de la méthodologie, en sélectionnant
judicieusement notre terrain de recherche et en prenant en compte les spécificités de Forsa, nous
sommes prêts à entreprendre une analyse approfondie et une discussion éclairée. Cela nous
permettra d'approfondir notre compréhension du sujet étudié et de contribuer de manière
significative à notre champ d'étude.

105
Conclusion générale
Bien que l'entrepreneuriat social au Maroc a connu une croissance significative au cours
des dernières années, et sa pertinence dans le contexte marocain est de plus en plus reconnue.
Les entrepreneurs sociaux ont été les moteurs du changement et ont contribué à résoudre certains
des problèmes sociaux et environnementaux les plus pressants du pays En ajoutent que
l'entrepreneuriat social offre une approche novatrice et durable pour aborder les défis socio-
économiques auxquels le Maroc est confronté. Ces entrepreneurs intègrent les objectifs sociaux
et environnementaux dans leur modèle d'entreprise, créant ainsi une double performance : à la
fois économique et sociale. Ils mettent l'accent sur l'impact positif plutôt que sur le profit pur, et
cherchent à générer des changements durables dans la société. Cette étude s'inscrit dans le
courant de la recherche qui a essayé de mettre en exergue le niveau dans lequel l’entrepreneuriat
sociale contribue au Maroc à travers l’élaboration d’un modèle conceptuel, ainsi, la revue
littérature nous a permis de définir le concept de l’entrepreneuriat social au Maroc.
En conclusion, les trois hypothèses formulées dans notre recherche remplissent un double
objectif en nous permettant de développer un cadre provisoire pour résoudre notre problématique
de recherche.
La première hypothèse met en évidence que les critères d'éligibilité pour bénéficier du
programme ou de l'initiative étatique au Maroc sont largement accessibles, offrant ainsi la
possibilité à de nombreux entrepreneurs de participer. Après l’étude empirique on trouve que
cette hypothèse est totalement échouée. Cette constatation suggère que les mesures
gouvernementales de procéder à une analyse approfondie des critères d'éligibilité afin d'assurer
une plus grande inclusivité. La deuxième hypothèse souligne que l'entrepreneuriat social au
Maroc présente des opportunités de développement économique et de création d'emplois. Cela
met en avant le potentiel de l'entrepreneuriat social en tant que moteur de croissance économique
durable et d'amélioration des conditions sociales au sein du pays.
Enfin, la troisième hypothèse met en lumière les défis liés au financement auxquels sont
confrontés les entrepreneurs sociaux au Maroc. Cette hypothèse souligne l'importance cruciale
de garantir un accès adéquat aux ressources financières pour favoriser la croissance et la
pérennité des initiatives entrepreneuriales à vocation sociale.
En combinant ces trois hypothèses, nous avons pu élaborer un cadre provisoire qui nous
a permis d'appréhender les différentes dimensions de notre problématique de recherche. Ces
hypothèses ont non seulement contribué à guider notre analyse, mais elles ont également généré

106
des perspectives pertinentes sur les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés les entrepreneurs
sociaux au Maroc.
➢ Limites et Obstacles
Ici, nous présentons brièvement l’ensemble des limites et des obstacles qui ont affecté notre
travail :
- Manque de documentation, des travaux de recherches sur le sujet de l’entrepreneuriat
social au Maroc
- La quantité de répondants au questionnaire pose un défi, tout comme l'indisponibilité des
personnes interrogées pour les questionnaires.
- La disponibilité restreinte des données pertinentes constituer une limite pour la recherche.
Des contraintes telles que des données confidentielles, des restrictions d'accès
- Les limites de l'échantillonnage influencer la généralisation des résultats.
➢ Les recommandations
- Renforcer la collaboration avec les parties prenantes : Recommander des stratégies pour
renforcer la collaboration de Forsa Maroc avec les parties prenantes clés, telles que les
gouvernements locaux, les organisations de la société civile, les universités ou les
investisseurs sociaux. La création de partenariats solides peut aider à surmonter les défis
et à maximiser les opportunités pour l'entrepreneuriat social
- Mesurer l'impact social : Proposez des méthodes de mesure de l'impact social de Forsa
Maroc. Cela peut inclure l'identification d'indicateurs clés de performance (KPI) pour
évaluer l'efficacité des initiatives de l'entreprise, ainsi que l'utilisation de méthodes de
collecte de données appropriées pour suivre et évaluer l'impact social de manière
régulière.
- Sensibiliser la population au Maroc en général de l’importance de l’entrepreneuriat
sociale et à leur contribution au développement socio-économique
- Encourager les jeunes diplômés vers l’entrepreneuriat sociale.
➢ Les perspectives de la recherche
Nous proposons également quelques perspectives autour de secteur l’entrepreneuriat sur lequel
nous avons construit notre thème de recherche, à cet égard, au cours des années à avenir,
plusieurs autres retombées sont attendues. En particulier :
➢ Les décideurs politiques de notre pays ont pris l'engagement de renforcer le rôle de
l'entrepreneuriat social en tant que moteur de l'économie marocaine pour les années à
venir.
➢ L’état procédé à améliorer et renforcer l'écosystème de l'entrepreneuriat social au Maroc,
en tirant des enseignements du programme Forsa. Proposer des mesures concrètes pour
faciliter l'accès aux financements, renforcer les partenariats public-privé, promouvoir la
sensibilisation du public et renforcer les compétences entrepreneuriales.

107
Références bibliographiques
Les revues
• Définition de l’entrepreneuriat social Revue de la littérature selon les critères
géographique et thématique, SOPHIE BACQ et PROF. FRANK JANSSEN
• Revue Internationale des Sciences de Gestion ISSN : 2665-7473 Volume 5 : Avril 2022.
• Revue internationale du chercheur Novembre 2021 volume 2 : Numéro 4.
• Revue marocaine de recherche en management et marketing N 8 Juillet décembre2013.
Les articles
• Alternatives Economiques, « L’économie sociale de A à Z », Guide pratique Hors-Série,
Janvier 2006
• AVISE, « Etude sur l’entrepreneuriat social », octobre 2006
• BRUYAT, C. (1993), Création d’entreprise : contributions épistémologiques et
• Champ social ? Amina Omrane, Chercheur associée en sciences de gestion Dynamique
des Processus Entrepreneuriaux, EM Lyon Business School UREMO, Institut des Hautes
• Collection dossiers d’expert - la lettre du cadre territorial, janvier 2004.
• Collection dossiers d’expert - la lettre du cadre territorial, janvier 2004
• Creating Shared Value, How to reinvent capitalism – and un leash a wave of innovation
Andgrowth Michael E. Porter and Mark R. Kramer, Harvard Business Review, 2011
• « Climat des affaires », Conjoncture no 319, Décembre 2019, p. 12, Centre Marocain de
Conjoncture, Rabat.
• « Couveuses d’entreprise – Accompagnement renforcé », Nouvel Economiste, 6 octobre
2011.
• David, A. (1999, May). Logique, épistémologie et méthodologie en sciences de gestion.
In Conférence de l’AIMS de Grenoble .
• Dees G., (1998). Enterprising Nonprofits. Harvard Business Review, 76(1), p. 55-65.
• DRUCKER P, Entrepreneur ship in Business Enterprise, Journal of Business Policy,
vol.1, no 1,1970.
• DEFOURNY, J. (2004), L’émergence du concept d’entreprise sociale, Reflets
et perspectives, XLIII .
• Etudes Commerciales à Carthage (IHEC).
• Fightback Britain, Social Enterprise UK (2011), Social Enterprise UK, Londres.

108
• Interdépendances, « L’entrepreneuriat social, un concept original », n°58
• Isenberg, 2014 ; Auerswald, 2015 ;Kouraiche, 2018) (Forum économique mondial, 2013
• Jean-François Draperi, L’entrepreneuriat social, un mouvement de pensée inscrit dans le
capitalisme, ACTE 1, févr. 2010.
• Jeune Chambre de commerce de Montréal : L’entrepreneuriat social au Québec : pour un
dynamisme social axé sur l’initiative 2008
• Juliette BROSSARD Comment construire un business model à la fois pérenne et
créateur de valeur sociale ?
• L’entreprenariat et l’innovation sociale. La perspective des acteurs. Cahier/Mémoire de
l’atelier Québec – France sur l’entrepreneuriat social.
• L’entrepreneuriat social et le développement durable : quels modèles d’affaires dans le
• LAMARCQ, L. (2007) L’entrepreneuriat social : vers un management alternatif,
• Le baromètre DE L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL 2011, une publication dans le cadre
de convergences 2015, page 5
• Le Monde, « Entrepreneurs sociaux : l’efficacité économique au service des démunis,29
janvier 2007 ».
• MAITRE, B. et ALADJIDI, G. (1999), Le Business model de la nouvelle économie,
Edition Dunod.
• Modélisation, Thèse de doctorat en Sciences de Gestion, Université Pierre Mendés
France .
• Patrick Loquet, « L’économie sociale et solidaire au service d’un projet de territoire »,
• Patrick Loquet, « L’économie sociale et solidaire au service d’un projet de territoire »,
• Rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental n°19/2015 « Economie
Sociale et Solidaire : Un levier pour une croissance inclusive », p80.
• Synthèse sur l’entrepreneuriat social, L’activité entrepreneuriale en Europe.
Luxembourg : Office des publications de l’Union européenne, 2013.
• VERSTRAETE, T. ; JOUISON, E. (2007), Trois théories pour conceptualiser la notion
de Business model en contexte de création d’entreprise, Communication in Congrès de
l’AIMS 2007.
• Virginie Seghers et Sylvain Allemand, « L’audace des entrepreneurs sociaux », Editions
Autrement, 2007

109
La webographie
▪ https://www.horizonspublics.fr/economie/quand-linnovation-sociale-inspire-les-
Politiquespubliques#:~:text=Les%20innovateurs%20sociaux%20peuvent%20contribuer,des%20essa
is%20et%20%C3%A0

▪ https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13563467.2014.923823
▪ https://www.horizonspublics.fr/economie/quand-linnovation-sociale-inspire-les-
Politiquespubliques#:~:text=Les%20innovateurs%20sociaux%20peuvent%20contribuer,des%20essa
is%20et%20%C3%A0

110
Annexes

Questionnaires
Section 1: Informations générales
1- Quel est votre sexe ?
- Masculin
- Féminin

2- Quel est votre âge ?


- Moins de 18 ans
- 18-35 ans
- 35-45 ans
- Plus de 45 ans

3- Niveau scolaire
- Primaire
- Secondaire
- Collégiale
- Universitaire

4- Avez-vous déjà participé à des programmes de développement personnel ou professionnel ?


- Oui, plusieurs fois
- Non

5- Comment avez-vous entendu parler du programme Forsa Maroc ?


- Médias (télévision, radio, journaux)
- Réseaux sociaux
- Amis ou famille
- Événements communautaires
- Autre (veuillez préciser)

6- Depuis combien de temps êtes-vous bénéficiaire du programme Forsa Maroc ?


- Moins d’un an
- 1 an
- 2 ans
- 3 ans
- Plus de 3 ans
7- Quels sont les délais habituels pour la prise de décision concernant les candidatures
soumises au programme Forsa ?
- Plus d’un mois
- Plus de 6 Mois
- Plus d’un an
8- Quels sont les critères d'éligibilité pour bénéficier du programme Forsa au Maroc ?
- Porteur d’un projet
- Non salarié
- Autre

9- Quels types de projets sont éligibles pour recevoir un soutien ou un financement de la


part du programme Forsa ?

111
- Education et formation
- Secteur de la sante
- Innovation agricole
- Entreprise sociale
- Startups technologiques
10- Quel est le montant maximum de financement pouvant être accordé aux porteurs de
projet par le biais du programme Forsa ?
- 100000 DH
- 90000 DH
- Autre
11- Quel type de projet avez-vous développé grâce au soutien du programme Forsa ?
- Education et formation
- Secteur de la sante
- Innovation agricole
- Entreprise sociale
- Startups technologiques
- Autre
Section 2: Évaluation du programme
12- Quels avantages ou ressources spécifiques avez-vous obtenus en tant que bénéficiaire du
programme Forsa ?
- Financement
- Accompagnement
- Réseautage
- Visibilité accrue
- Accès à des ressources et services complémentaires
13- Comment évaluiez-vous le processus de candidature et de sélection du programme
Forsa ?
- Très Intéressant
- Intéressent
- Peu intéressant
- Pas intéressant
14- Quel montant de financement avez-vous reçu du programme Forsa ?

- 100000 DH
- 80000 DH
- 60000DH
- 40000 DH
- Autre

15- Existe-t-il des conditions ou des exigences particulières concernant l'utilisation des fonds
attribués par le programme Forsa ?
- Oui
- Non

16- Comment avez-vous utilisé ces fonds pour développer votre projet ?
- Financer l'achat d'équipements et de matériaux nécessaires à la mise en place du projet.
- Louer un espace de travail ou un local commercial afin d'établir le projet.
- Embaucher du personnel supplémentaire afin de soutenir le développement du projet
- Mener des études de marché approfondies et des recherches de faisabilité.

112
17- Existe-t-il des conditions ou des exigences particulières concernant l'utilisation des fonds
attribués par le programme Forsa ?
- Oui
- Non

18- Est-ce que le programme Forsa offre également un soutien après l'octroi du financement
pour les porteurs de projet ?
- Oui
- Non
19- Dans quelle mesure le programme Forsa Maroc vous a-t-il été bénéfique ?
- Pas du tout bénéfique
- Extrêmement bénéfique.

20- Quels sont les principaux avantages que vous avez retirés du programme Forsa Maroc ?
- Développement de compétences professionnelles
- Accès à des opportunités d'emploi
- Accompagnement tout au long de votre projet
- Accès à des formations gratuites
- Renforcement de la confiance en soi
- Amélioration des compétences en communication
- Autre (veuillez préciser)

21- Quelles sont les principales difficultés ou obstacles que vous avez rencontrés lors de votre
participation au programme Forsa Maroc ? (Sélectionnez toutes les réponses pertinentes)
- Manque de ressources financières
- Manque de soutien de la part de l'entourage
- Difficultés liées à la conciliation entre le programme et les responsabilités familiales
- Problèmes d'accès à Internet ou de connectivité
- Manque de suivi après la fin du programme
- Autre (veuillez préciser)

22- Quels défis avez-vous rencontrés pendant la mise en œuvre de votre projet ?
(Sélectionnez toutes les réponses pertinentes)
- Gestion des ressources
- Gestion des risques
- Suivi et évaluation
- Gestion des parties prenantes
- Autre
23- Comment le programme Forsa vous a-t-il soutenu pour surmonter les défis rencontrés
pendant mise en œuvre de votre projet ?
- Accompagnement et mentorat
- Partage des bonnes pratiques
- Des formations professionnelles
- Des partenariats potentiels
Section 3: Impact du programme
24- Votre projet a-t-il abouti ?
- Oui, le projet a été réalisé avec succès.
- Non, le projet n'a pas encore abouti.

113
- Le projet est en cours de réalisation.

25- Si « oui » Depuis combien de temps votre projet a-t-il abouti ?


- Moins d'un an
- Entre 1 et 2 ans
- Entre 2 et 5 ans
26- Si vous avez réussi votre projet, avez-vous bénéficié d'autres aides ou soutiens en dehors du
programme Forsa ?
- Oui, j'ai été soutenu par une organisation locale de développement entrepreneurial qui m'a
offert un accompagnement personnalisé et des conseils d'experts.
- Oui, j'ai reçu un investissement en capital de risque d'une société d'investissement
spécialisée dans mon secteur d'activité.
- Oui, j'ai été accepté dans un incubateur d'entreprises qui m'a fourni un espace de travail, des
ressources partagées et des opportunités de réseautage.
- Oui, j'ai bénéficié d'un mentorat individuel de la part d'un entrepreneur chevronné qui m'a
apporté son expertise et ses conseils stratégiques.
- Oui, j'ai obtenu un prêt à taux réduit auprès d'une institution financière locale qui m'a aidé à
financer une expansion de mon projet.
- Non, je n’ai pas bénéficier aucun soutiens en dehors du Programme Forsa .

27- Dans quelle mesure les formations, ateliers ou séminaires proposés par le programme Forsa
ont-ils contribué à renforcer vos compétences entrepreneuriales ?
- Pas du tout
- Dans une faible mesure
- Dans une grande mesure
- Enormément
- Je n’ai pas suivi de formation proposée par le programme Forsa.

28- Avez-vous réussi à trouver un soutien à votre projet après avoir participé au programme
Forsa Maroc ?
- Oui
- Non
29- Si vous avez répondu "Non" à la question précédente, quelles sont les principales raisons
pour lesquelles vous n'avez pas réussi à commencervotre?
- Peur de l’échec
- Manque de soutien
- Manque de confiance en mes compétences
- Problèmes juridiques ou réglementaire
30- Quel impact le programme Forsa a-t-il eu sur votre confiance en vous et vos perspectives
d'avenir ?
- Un renforcement de ma confiance en mes capacités et compétences
- Une plus grande confiance dans ma capacité à relever les défis.
- Un changement positif dans ma vision de moi-même et de mes capacités.
- Une ouverture à de nouvelles opportunités et possibilités dans ma vie
- Une plus grande clarté dans mes objectifs et mes aspirations.
Section 4: Commentaires supplémentaires
31- Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats du programme Forsa pour maximiser
leurs chances de réussite ?

114
Table des matières
Dédicaces.................................................................................................................................................. 2
Remerciements ........................................................................................................................................ 3
Liste des tableaux ..................................................................................................................................... 4
Sommaire ................................................................................................................................................. 5
Introduction générale............................................................................................................................... 1
Chapitre I : Cadre théorique de l’entrepreneuriat social ............................................................................. 5
Introduction du chapitre .......................................................................................................................... 5
Section 1 : Revue littérature sur l’entrepreneuriat social ........................................................................ 6
1 L’entrepreneuriat social : Définitions, caractéristiques et typologies .................................................. 6
1.1 L’entrepreneuriat social (Définitions) : ........................................................................................ 6
1.2 Caractéristique de l’entreprenariat social .................................................................................. 10
1.3 La typologie de l’entrepreneuriat social..................................................................................... 11
1.3.1 Entrepreneuriat social intégré : ........................................................................................... 11
1.3.2 Réinterprétation .................................................................................................................. 11
1.3.3 Entrepreneuriat social complémentaire .............................................................................. 11
2 Le processus de l’entrepreneuriat social............................................................................................. 13
2.1 La mission sociale ....................................................................................................................... 13
2.2 Lien finalité-activités .................................................................................................................. 14
2.3 Entrepreneuriat social vs. Commercial ...................................................................................... 15
3 Le business model de l’entrepreneuriat social .................................................................................... 17
3.1 Le business model (Définition) ................................................................................................... 17
3.2 Approche entrepreneuriale : le business model comme concept au service de la création
entrepreneuriale. ................................................................................................................................... 18
3.3 Comment modéliser le « business model social » ..................................................................... 19
Section 2 : Les acteurs et Les enjeux de l’entrepreneuriat social .......................................................... 19
1 Les acteurs de l’entrepreneuriat social ............................................................................................... 19
1.1 Les entreprises sociales : ............................................................................................................ 20
1.2 Les réseaux privés de financement ............................................................................................ 21
1.3 Les entreprises « classiques » .................................................................................................... 22
1.4 Les pouvoirs publics : ................................................................................................................. 23
1.5 Les réseaux d’accompagnement ................................................................................................ 24
2 Les enjeux de l’entrepreneuriat social ................................................................................................ 24
2.1 L'apparition et développement de l'entrepreneuriat social au Maroc ...................................... 25

115
2.2 L’impact de l'entrepreneuriat social sur la société .................................................................... 25
2.2.1 L'impact économique ......................................................................................................... 25
2.2.2 L'impact social.................................................................................................................... 26
Section 3: Entrepreneur social ............................................................................................................... 27
1 L’entrepreneur social .......................................................................................................................... 28
1.1 Définition .................................................................................................................................... 28
1.2 L’entrepreneur social et l’entrepreneur commercial ................................................................. 29
2 Profit et compétence des entrepreneurs sociaux ................................................................................. 29
3 L’entrepreneur et ses fonctions. ......................................................................................................... 30
Conclusion du chapitre : ......................................................................................................................... 33
Chapitre II : L’entrepreneuriat social au Maroc ......................................................................................... 34
Introduction du chapitre ........................................................................................................................ 34
Section I : Etat des lieux de l’entrepreneuriat social au Maroc ............................................................. 35
1 L’Économie Sociale et Solidaire au Maroc ......................................................................................... 35
1.1 Retour de l’économie sociale et solidaire au Maroc .................................................................. 35
1.2 Perspectives de développement de l’entrepreneuriat social au Maroc .................................... 37
2 Genèse de l’écosystème entrepreneurial .......................................................................................... 39
2.1 L’évolution du concept de l’écosystème entrepreneurial.......................................................... 39
2.2 La transformation de terme ....................................................................................................... 40
2.3 L’écosystème entrepreneurial -Définition- ................................................................................ 40
3 Composants de l’écosystème entrepreneurial marocain .................................................................. 41
3.1 Les organismes publics ............................................................................................................... 41
3.2 Les organismes privés................................................................................................................. 42
3.3 Les chambres de Commerce ...................................................................................................... 42
3.4 Les espaces de co-working ......................................................................................................... 42
4 L’accompagnement entrepreneurial des entreprises sociales .......................................................... 42
4.1 Définition de L’accompagnement : contribution théorique ...................................................... 42
4.2 Définition du concept " Entreprise sociale " .............................................................................. 44
4.3 L’accompagnement entrepreneurial pour développer les entreprises sociales ........................ 45
4.3.1 Définition de l’incubation ................................................................................................... 46
4.3.2 Les différents types d’incubateurs ..................................................................................... 46
4.3.3 Une offre diversifiée de services ........................................................................................ 49
4.4 Incubation des entreprises sociales ........................................................................................... 50
Section 2 : Les enjeux et perspectives de l'entrepreneuriat social au Maroc ........................................ 51

116
1 L'apparition et développement de l'entrepreneuriat social au Maroc .............................................. 51
2 L’impact de l'entrepreneuriat social sur le Maroc ............................................................................. 51
2.1 L'impact économique ................................................................................................................. 51
2.2 L'impact social ............................................................................................................................ 52
3 Les défis et visions de l’avenir de l’entrepreneuriat social ................................................................ 53
3.1 Les défis et obstacles de l'entrepreneur social au Maroc .......................................................... 54
3.2 Les freins au développement de l’entrepreneuriat social dans les Régions marocaines .......... 56
3.3 Attentes et perspectives d'avenir. ............................................................................................. 57
3.3.1 Renforcer les politiques publiques pour soutenir l'esprit d'entreprise : ........................... 57
3.3.2 Encourager l'esprit d'entreprise chez les jeunes : .............................................................. 58
3.3.3 La création d'un environnement macroéconomique favorable ........................................ 58
3.3.4 Le Maroc : promotion et renforcement de la culture entrepreneuriale............................ 59
Section 3 Les stratégies de développement de l’entrepreneuriat social au Maroc............................... 59
1 Les Stratégies de développement de l’entrepreneuriat social au Maroc .......................................... 60
1.1 Le développement qualitatif de l’accompagnement ................................................................. 60
1.1.1 Elaboration d’une cartographie des offres d’accompagnement ....................................... 61
1.1.2 Accompagnement des entreprises sociales aux appels d’offres lancés dans le cadre des
marchés publics. ................................................................................................................................. 61
1.1.3 Proposition d’un archétype d’incubateurs régionaux ........................................................ 62
1.1.4 Elaboration d’un guide de création d’une entreprise sociale ............................................ 63
1.2 La contribution au développement des régions du pays. .......................................................... 63
1.2.1 Développement d’une politique de proximité ................................................................... 63
1.2.2 Identifier le potentiel économique régional ...................................................................... 63
1.2.3 Simplification des procédures administratives .................................................................. 64
1.2.4 Mise en place d’écosystèmes performants dans les territoires ......................................... 64
1.2.5 Sensibiliser à l'entrepreneuriat social en organisant une communication pour lever les
barrières psychologiques ................................................................................................................... 65
2 L’optimisation du pilotage du secteur de l’entrepreneuriat social .................................................... 66
2.1 Création d’un Observatoire national .......................................................................................... 66
2.2 Elaboration d’un tableau de bord stratégique de pilotage de l’entrepreneuriat social. ........... 66
2.3 Elaboration d’un baromètre ....................................................................................................... 66
2.4 La promotion de l’innovation dans les entreprises sociales ...................................................... 67
2.4.1 Constitution de réseaux collaboratifs ................................................................................ 67
2.4.2 Ouverture de l’entreprise sociale sur son environnement ................................................ 67
2.4.3 Actions de formation sur l’innovation ................................................................................ 67

117
2.5 L’amélioration des offres de financement pour les entreprises sociales................................... 69
2.5.1 Diminution de la pression fiscale sur l’entreprise sociale .................................................. 69
2.5.2 Extension du financement au capital-risque ...................................................................... 69
2.6 La promulgation de la Loi cadre de l’économie sociale et solidaire .......................................... 70
Conclusion du chapitre .......................................................................................................................... 71
Chapitre III : Etude du programme FORSA sur les opportunités et les défis liés à la réussite du projet .. 72
Introduction du chapitre ........................................................................................................................ 72
Section 1 : Fondements épistémologiques et méthodologiques de la recherche ................................. 73
1 Qu’est-ce-que l’épistémologie ........................................................................................................... 73
2 Les paradigmes épistémologiques de la recherche ........................................................................... 74
2.1 Les modes de raisonnement ...................................................................................................... 74
2.2 Les choix de base : trois paradigmes, trois visions différentes. ................................................. 74
2.2.1 Le paradigme positiviste..................................................................................................... 75
2.2.2 Le paradigme intérprétativiste ........................................................................................... 76
2.2.3 Le paradigme constructiviste ............................................................................................. 76
3 Approche méthodologique de la recherche ...................................................................................... 77
3.1 Les approches qualitatives ......................................................................................................... 77
3.2 Les approches quantitatives ....................................................................................................... 78
3.3 Approche mixte (quantitative et qualitative) ............................................................................. 79
Section 2 : l’champ d’étude et méthodologie de la recherche .............................................................. 79
1 Le choix du terrain (Forsa) .................................................................................................................. 80
1.1 Qui peut intégrer le programme FORSA .................................................................................... 81
1.2 La promotion de l’entrepreneuriat, une priorité du gouvernement ......................................... 81
2 La justification de la posture épistémologique et méthodologie de la recherche ............................ 82
2.1 La posture épistémologique choisie : positiviste ....................................................................... 82
2.2 La posture méthodologique choisie : Approche quantitative .................................................... 83
3 La conception de la collecte de données ........................................................................................... 84
3.1 La collecté des données quantitatives ....................................................................................... 84
4 Analyse et discussion des résultats .................................................................................................... 85
4.1 Analyse des résultats quantitatifs .............................................................................................. 85
4.2 Analyse des résultats quantitatif .............................................................................................. 104
Conclusion du chapitre ......................................................................................................................... 105
Conclusion générale ............................................................................................................................. 106
Références bibliographiques ................................................................................................................ 108

118
Annexes ................................................................................................................................................ 111

119

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