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REMERCIMENTS

Avant de commencer j'ai l'énorme plaisir de présenter mes sincères remerciements et mes
expressions de respect au les membres de jury Mme Saadia Chabil et Mme Siham Bghdadi.
Et particulièrement notre encadrent madame Sihame Bghdadi, qui a joué un rôle majeur dans
la réalisation de ce rapport.
Je tiens à remercier tous les femmes entrepreneurs qui nous ont donné de leur temps précieux
et partagé quelques informations avec nous
Et nous n'oublierons pas ceux qui ont le mérite d'exister, notre parents un grand
remerciement.
Et aussi les membres de l'ESTG (enseignants, administration et tous ceux qui y travaillent)
qui ont fait preuve de gentillesse et de serviabilité.
DÉDICACES

Nous dédions ce modeste travail à :


Nos parents : Pour leurs sacrifices et leurs encouragements. Pour leur amour et leur soutien
indéfectibles tout au long de mon parcours académique.
Notre professeur : Mme Sihame Bghdadi pour ses conseils les plus avisés et son
professionnalisme.
À nos professeurs : pour leurs précieux enseignements et leur accompagnement tout au long
de mes études.

Nos amis : Pour leur soutien infini et pour leur soutien moral et leur encouragement durant les
moments difficiles.
Enfin, je dédie ce travail à toutes les personnes qui m'ont aidé et soutenu de près ou de loin
dans la réalisation de mon PFE.
INTRODUCTION GENERALE

De manière générale, il a été démontré par plusieurs auteurs que l'économie et


l'esprit d'entreprise ont une relation profonde avec la productivité et le développement.
L'entrepreneur peut être considéré aujourd’hui comme le coordinateur de la production et
l'agent du changement (Schumpeter, 1961) ; celui qui repère les opportunités (Kirzner, 1973) ;
les exploite (Knight, 1921) ; adopte la fonction de production (Kanbur, 1979) ; lance et
continue à développer de nouvelles entreprises (Hart, 2003) ; recherche des solutions créatives
ou nouvelles (Antoncic & Hisrich, 2001).

De nombreux auteurs ont également mis en avant le rôle de l'entrepreneur dans le


développement et la croissance économique (Lewis, 1954).

Les activités entrepreneuriales féminines quant à elles se sont multipliées dans le


monde entier, contribuant de manière significative à la croissance économique et au bien-être
de la société (Kelley, et al., 2017). Certes les femmes représentent plus de la moitié de la
population dans le monde, cependant les contraintes à leur participation à l’activité
économique et à la croissance constituent un réel frein à la prospérité commune et à la
croissance. Le manque à gagner économique qui en découle est variable selon les pays et peut
atteindre jusqu’à 27% du PIB, selon les estimations du FMI.

Néanmoins, l'entrepreneuriat reste fortement dominé par les hommes (Brush, et


al., 2009) ; Sánchez Escobedo et al. 2014 ; Dileo et Pereiro 2018), et la pleine participation
des femmes aux activités entrepreneuriales reste entravée par une série d'obstacles et de
contraintes (Naidu & Chand 2017 ; Tur-Porcar, et al., 2017).

Au Maroc, le principe d’égalité entre hommes et femmes a été institué dans


l’article 19 de la constitution de 2011; “L'homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et
libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés
dans le présent titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que dans les
conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume et ce, dans le respect des
dispositions de la Constitution, des constantes et- des lois du Royaume. L'Etat marocain
œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes. Il est créé, à cet effet, une
Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination”.
Cependant, malgré les multiples efforts fournis par les instances marocaines tout
au long des années, plusieurs aspects restent tachés d'ambiguïté, à savoir : les difficultés
rencontrées par les femmes entrepreneurs à différents niveaux, en passant par l’intention
d’entreprendre, aulancement, en période de croissance, en arrivant à maturité ou au déclin.
Selon un rapport de l’Association des Femmes Entrepreneurs du Maroc, peu de femmes,
même les diplômées, sont tentées par la création d’entreprises (Afem, 2005). Les obstacles
rencontrés par les femmes entrepreneurs ont toujours été un sujet brûlant dans la recherche sur
l'entrepreneuriat féminin (Naidu & Chand, 2017).

Le présent travail s’inscrit donc dans le cadre des travaux de recherches que nous
menons actuellement sur l’entrepreneuriat féminin au Maroc. La problématique à laquelle on
essayera d’apporter des éclaircissements est la suivante :

“ Quelles sont les obstacles qui font face aux femmes qui veulent se diriger vers
l’entrepreneuriat, et Quelles son sont les caractéristiques et les motivations qui ont fait ce petit
pourcentage (12,8 %) des femmes entrepreneures au Maroc ??”

Selon ce problème, nous avons posé la question principale suivante :

Quelles sont les motivations qui ont fait ce petit pourcentage (12,8 %) des femmes
entrepreneures au Maroc et quelles sont les obstacles qui elles confronter dans ce domaine ?

Avec des sous questionne comme suite :

1. Quels sont les obstacles qui ont entraîné le chemin de ces femmes vers
l'excellence ?
2. Devenir entrepreneur marocain requiert-il certaines qualités et caractéristiques
chez la femme ?
3. Quelles sont les motivations de ce pourcentage de femmes entrepreneures ?
Afin de répondre à ces questions, nous avons formulé de nombreuses hypothèses
qui nous aideront à mettre en œuvre notre projet de fin d'études, qui est organisé comme suit :

1. Grandir dans un environnement entrepreneurial offre aux femmes un opportunité de


devenir entrepreneure
2. Un pourcentage des femmes refus de travail sous l’autorité des autres tendances à être
dans le domaine d’entrepreneuriat.
3. Les raisons socioculturelles : dans la tradition nationale la femme doit assurer d’abord
ses obligations familiales.
4. Les femmes peuvent avoir plus de difficultés à obtenir des financements pour leurs
projets d'entreprise
5. Les femmes qui cherchent l’indépendance matérielle se tournent souvent vers le
monde des affaires.
6. Certains femmes entrepreneurs elles sont dans le domaine d’entrepreneuriat car elles
l’aiment de prendre le risque
7. La barrière de la peur d’échec des femmes dans le monde des affaires
8. Les étudiantes entrepreneuses sont confrontées à l'obstacle de l'équilibre entre leurs
études et leur travail.
9. La volonté de devenir entrepreneure est une source de motivation pour les femmes au
Maroc.
 Le choix de notre projet
En qualité d'étudiants de deuxième année au sein de l'Ecole Supérieure de
Technologie, inscrits dans la filière Management des entreprises, nous avons été confrontés à
un désaccord quant à la sélection du thème le plus adéquat pour notre rapport de projet de fin
d'études. Après avoir examiné un grand nombre de propositions, notre attention s'est
finalement portée sur un sujet traitant d'un enjeu crucial, préalablement évoqué.

 L’objectif de notre projet


L'objectif premier de ce sujet est d'explorer les facteurs de motivation qui incitent
les femmes à embrasser cette profession, ainsi que d'identifier les obstacles auxquels elles ont
été confrontées dans leur parcours.

 Structure de mémoire
Dans cette section consacrée à l'entrepreneuriat féminin, nous débutons par
présenter le cadre théorique. Nous abordons d'abord les concepts fondamentaux de
l'entrepreneuriat féminin, puis nous nous concentrons sur l'entrepreneuriat féminin au Maroc.
Nous passons ensuite au cadre pratique en discutant de notre méthodologie. Nous analysons
ensuite notre échantillon et discutons de nos résultats. Enfin, nous résumons l'ensemble de
notre travail dans ce projet dans nos conclusions.
PARTIE I  : CADRE THEORIQU

CHAPITRE I : l’entrepreneuriat féminin


CHAPITRE II : l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Chapitre 1 : L’entrepreneuriat Féminin

Les Trois E (3E) : entreprises, entrepreneur, entreprenariat

Entreprises

Le monde de l’entreprise est au cœur de l’actualité et du débat public. Pourtant,


nous avons souvent du mal à en prendre la mesure, voire à le définir.

D’après l’INSEE, l’entreprise est une « unité économique, juridiquement


autonome dont la fonction principale est de produire des biens ou des services pour le marché
».

Autrement dit, il y a entreprise dès que des personnes mobilisent leur talent et leur
énergie, rassemblent des moyens matériels et de l’argent pour apporter un produit ou un
service à des clients.

- Les entreprises sont au cœur de nos vies, il est donc essentiel de mieux les
connaître.

- Les entreprises rythment la vie économique et sociale et animent notre


quotidien.

En tant que consommateurs, nous nous appuyons à chaque pas sur ces
organisations qui nous nourrissent, nous vêtissent, nous transportent, nous divertissent, nous
maintiennent en bonne santé, nous fournissent les moyens de communication, les équipements
et l’énergie dont nous avons besoin.
En tant qu’employés ou entrepreneurs, nous trouvons dans l’entreprise l’un de nos
principaux champs d’expression. Nous y investissons une grande part de notre temps, de notre
énergie et de notre créativité. Nous y développons nos compétences et y affirmons notre
personnalité

Entrepreneurs

Un entrepreneur est avant tout un porteur de projet économique, prêt à prendre des
risques pour développer l’idée ou le savoir-faire auquel il croit. L’entrepreneuriat concerne à
la fois la création d’entreprise mais aussi la reprise d’entreprise ou d’activité déjà existantes.

Totalement indépendant, l’entrepreneur prend des risques financiers : il investit


ainsi à titre personnel des capitaux dans son affaire. Il est personnellement et indéfiniment
responsable des dettes de sa société. Seul maître à bord, il détermine la politique commerciale,
le financement, les actions marketing et publicitaires, le budget de fonctionnement, la
stratégie de l’entreprise et sa mise en œuvre, les prestations, services ou produits proposés,
leurs canaux de distribution ainsi que leurs tarifs. Il doit donc rassembler les moyens humains,
financiers et matériels nécessaires au développement de son exploitation.

Avant de se lancer, il effectue une étude de marché afin de s’assurer que l’idée est
réalisable et correspond à un réel besoin. Ensuite, il formalise et traduit son projet en
rédigeant un business plan ou plan d’affaires.

L’entrepreneur démontre la viabilité de son plan d’affaires et en assure la


promotion, par exemple auprès d’investisseurs potentiels, de banques ou de futurs partenaires
d’affaires. La période de démarrage est particulièrement difficile, avec la possibilité de
refus/échecs/faillites, les investissements nécessaires (en temps et en argent), les rentrées
d’argent qui peuvent commencer faiblement, etc.

Quand l’entreprise prend un certain essor, il délègue certaines responsabilités et


encadre du personnel qu’il a lui-même sélectionné. Sa fonction prend alors une nouvelle
envergure, il passe de créateur à directeur d’entreprise. Certains se retrouvent à la tête d’un
véritable empire !

o Personnalité de l'entrepreneur
L'identification de l'entrepreneur à son projet d'entreprise ou à une entreprise
établie explique le degré fort de son implication.
À la différence de l'homme d'affaires, l'entrepreneur est fortement investi
matériellement ou moralement dans le développement et le déploiement de son projet. Sa
mission est la réunion et la mobilisation de ressources pertinentes, ainsi que la volonté de
pérennisation de celles-ci dans le cadre durable d'une organisation voire d'une institution.

Pourtant, les exemples abondent (voir le destin d'André Citroën en particulier) qui
montrent que les qualités indéniables chez un « entrepreneur » ne coïncident pas toujours avec
celles du « gestionnaire » :

-Le premier est doté en principe du leadership et la vision adaptés aux enjeux et
aux risques ;

-Le second dispose normalement des vertus hautement nécessaires pour assurer
la gestion au quotidien des revenus et des charges.

La forte personnalité de l'entrepreneur, souvent inséparable de l'entreprise qu'il a


fondée ou relancée et pratiquant un leadership souvent sans partage, fait que sa disparition -
lorsque la prise de relais n'est pas suffisamment préparée - entraîne fréquemment une crise de
succession dont les effets à terme peuvent être dévastateurs, surtout au moment où l'entreprise
se sent « orpheline ». Il est donc utile de prendre en compte l'influence que la personnalité de
l'entrepreneur exerce sur son entreprise1,2,3.

Selon une étude d'Ernst & Young, « on ne naît pas entrepreneur, on le devient »4.
Mais d'autres études soulignent que « les 3/4 des entrepreneurs sont issus d'une famille
d'entrepreneurs ». Pour Saras Sarasvathy [archive] tout le monde peut devenir entrepreneur,
pour cela elle propose la théorie de l’effectuation5 qui qualifie la posture entrepreneuriale des
individus. L'approche effectuelle6 est opposée à l'approche causale7 mais dans la pratique ces
deux phénomènes se complètent dans la vision entrepreneuriale.

En France, l’âge moyen de l’entrepreneur est de 41 ans. Parmi ce groupe, 2 % ont


moins de 25 ans8. Une faible proportion d’individus estime avoir les compétences nécessaires
au démarrage d’une activité entrepreneuriale : 38 % contre 43 % au Royaume-Uni et 56 %
aux États-Unis9. Pour la figure de l'entrepreneur propre à l'entreprise voire l'article :
Entreprise.
Entrepreneuriat

Durant ces dernières années, il est argué que l'entrepreneuriat et l'entreprise sont
devenus des facteurs importants et critiques de la compétitivité et de la croissance à long
terme des économies des pays. Tous les pays se sont penchés à la recherche des façons de
promouvoir et faciliter une dynamique d'entrepreneuriat et une culture entrepreneuriale
vibrante et éveilleuse de potentialités pour stimuler plus d'activités entrepreneuriales.
Ainsi, augmenter les niveaux et les taux d'activités entrepreneuriales nécessite des
entrepreneurs, hommes ou femmes preneur (se) s de décisions pour créer et développer leurs
entreprises.

Nul ne saurait aujourd'hui mettre en doute le rôle primordial que jouent les
entrepreneurs et entreprises (petites, PME et grandes) dans le système économique mondial.
Ces entrepreneurs sont aujourd’hui perçus comme étant les piliers de l’économie de marché et
leurs activités, comme créatrices de valeur, d'emplois et d'avantages pour les consommateurs.

L’entrepreneuriat est un terme à l'origine issu du terme d’entrepreneur qui est


passé à la langue anglaise : entrepreneurship.

En tant que phénomène économique et social, les apports de l'entrepreneuriat à


l'économie et à la société sont considérables et ils concernent : - la création d'entreprises et le
renouvellement du parc dans les différents domaines d'activités, - la création d'emploi comme
une réponse aux problèmes, L’innovation et les opportunités innovantes. - le développement
de l'esprit d'entreprendre dans les entreprises et les organisations (prise d’initiative, prise de
risque, orientation vers les opportunités, réactivité ou flexibilité.) - et l’accompagnement de
changements structurels au niveau de l'environnement politique, technologique, social ou
organisationnel (exemple du secteur tertiaire, l'internet, les TIC.).

Désormais, il s'agit plus généralement de reconnaître l'entrepreneuriat comme une


aptitude de base qui peut être acquise dans le cadre de l'apprentissage tout au long de la vie.

o Enjeux
Beaucoup de créations d’entreprises « à haut potentiel » font appel au capital
risque ou à des Business Angels pour développer leur activité. De nombreuses structures
existent aujourd’hui pour conseiller les entrepreneurs potentiels telles que les cabinets de
conseil en création d'entreprise, des agences gouvernementales (comme Bpifrance en France),
des incubateurs, des pépinières d'entreprise, des organisations non gouvernementales.
La compréhension que nous avons de l’entrepreneuriat doit beaucoup à
l’économiste Joseph Schumpeter ainsi qu’à l’école autrichienne. Pour Schumpeter, un
entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée ou une
invention en une innovation réussie. L’entrepreneuriat conduit à une « destruction créatrice »
dans les marchés et les secteurs de l’économie parce que de nouveaux produits et modèles
économiques arrivent et remplacent les anciens. Ainsi, la destruction créatrice est à l’origine
du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.

Pour Frank Knight (1967) et Peter Drucker (1970), l’entrepreneuriat consiste à


prendre des risques. L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et
sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans
une entreprise risquée.

Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte,


d’évaluation et d’exploitation d’occasions. Ainsi, Jeffry Timmons définit l'entrepreneur
comme « quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il contrôle actuellement, mais
qui poursuit inlassablement une occasion » [réf. nécessaire].

En 1985, Peter Drucker révise sa position, l'entrepreneuriat intelligent consiste à


ne pas prendre de risques [réf. nécessaire].

Gifford Pinchot III (en) (1985) introduit le terme d'Intrapreneuring (transposé en «


intrapreneuriat » en français) pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même d’une
grande organisation4,5.

Pour Verstraet et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent de cerner le


domaine de recherche en entrepreneuriat : la création d'une organisation (non réduite à la
seule création d'entreprise, les expressions « émergence organisationnelle » ou « impulsion
d'une organisation » étant plus appropriées), la détection-construction- exploitation d'une
occasion d'affaires, la création de valeur, l'innovation. Ces paradigmes peuvent se combiner,
plutôt que s'opposer.

Ces deux auteurs proposent les définitions suivantes :

« Entrepreneuriat : Initiative portée par un individu (ou plusieurs individus


s’associant pour l’occasion) construisant ou saisissant une occasion d’affaires (du moins ce
qui est apprécié ou évalué comme tel), dont le profit n’est pas forcément d’ordre pécuniaire,
par l’impulsion d’une organisation pouvant faire naître une ou plusieurs entités, et créant de la
valeur nouvelle (plus forte dans le cas d’une innovation) pour des parties prenantes auxquelles
le projet s’adresse. » (p.44).

Paturel (2007) propose une définition syncrétique de l’entrepreneuriat : Celui-ci «


est, à partir d’une idée, l’exploitation d’une opportunité dans le cadre d’une organisation
impulsée, créée de toutes pièces ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite,
par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie,
selon un processus qui aboutit à la création d’une valeur nouvelle ou à l’économie de
gaspillage de valeur existante ».

Dans cette perspective, l’entrepreneuriat est indissociable de l’approche projet.

Les Trois C (3C) : culture, culture d’entreprises, culture entrepreneuriat


Culture :

La culture est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des
coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation. Elle se transmet socialement, de
génération en génération et non par l'héritage génétique, et conditionne en grande partie les
comportements individuels.

La culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques utilisées,


mœurs, morale, mode de vie, système de valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la
famille et des communautés villageoises, habillement, etc.

Exemples : culture occidentale, culture d'entreprise.

On distingue généralement trois grandes formes de manifestation de la culture :


l'art, le langage et la technique.

Dans un sens plus large, le mot culture peut s'appliquer aux animaux sociaux et
correspond aux savoirs et pratiques qui se transmettent et se partagent.

Au niveau individuel, la culture est l'ensemble des connaissances acquises par un


être humain, son instruction, son savoir.

Est définie aussi comme étant un ensemble d’informations partagé et transmis


entre des individus et des générations d’individus. C’est un socle de références porte sur des
valeurs, des aspirations, des croyances, des modes de comportement et des relations
interpersonnelles.

o Les croyances, valeurs et normes :


Ils définissent un certain nombre de règles de comportement auxquelles les
membres du groupe doivent se soumettre sous peine de sanctions, voire d’exclusion.

o Les mythes et histoires :


Ils font référence au passé de l’entreprise et se transmettent sous la forme de
récits idéalisés basés sur des faits réels. Le mythe joue un rôle sécurisant. Il est le reflet d’un
passé, mais aussi le garant d’un avenir.

o Les rites collectifs :


Il s’agit d’actes qui se répètent permettant de manifester un consensus. Le
respect du rite correspond à une volonté de se rassurer, en manifestant son appartenance à
un groupe.

Toute technique de gestion est susceptible de devenir rituelle dès le moment où


les détenteurs du pouvoir la singularisent, voire la théâtralisent.

o Les tabous :

Ce sont des sujets qui constituent les manifestations d’une peur collective. Les
tabous peuvent se matérialiser sous la forme « d’événements-catastrophes pouvant affecter
les produits de l’entreprise et que les dirigeants sont incapables de prévoir parce qu’un tel
exercice est pour eux trop anxiogène ».

o Comment définir la culture d'entreprise ?


La culture d’entreprise, c’est ce qui la caractérise en tant que groupe humain. La
notion de culture est large. Elle comprend tout ce qui peut traduire l’individualité de
l’entreprise pour les salariés, les partenaires ou les clients.

1.1 La culture de entreprises :


Une culture d’entreprise peut en effet s’exprimer de bien des manières :
croyances, normes, idéaux, valeurs morales, fonctionnement en interne… Elle définit le
caractère et la personnalité de l’entreprise, et impacte sa notoriété comme son efficacité.

Bon à savoir : le choix d’une culture d’entreprise peut avoir de nombreuses


conséquences. S’afficher par exemple comme entreprise responsable, c’est améliorer la
fabrication et la commercialisation des produits ou de services proposés aux clients, mais
aussi le management du personnel…

o Les composantes de la culture d'entreprise :

La culture d’entreprise est insufflée par ses dirigeants et se fonde sur 4


composantes principales interdépendantes les unes des autres. Chacune de ces
composantes peut prendre plus ou moins d’importance pour définir la culture d’une
entreprise.

o Les valeurs :

Les valeurs sont certainement la composante la plus déterminante d’une culture


d’entreprise. Généralement, il s’agit de principes généraux d’ordre moral (bienveillance,
collaboration) ou éthiques (développement durable, redistribution des richesses). Définir
des valeurs d’entreprise permet de donner sens au travail mené et aux objectifs recherchés.
Affichées et partagées par les salariés, les valeurs guident le travail et le comportement des
équipes.

o L'objectif d'une culture d'entreprise :

Pourquoi s’intéresser à la culture d’entreprise ? Parce que son impact peut rejaillir sur le personnel,
mais aussi sur sa réputation. La culture d’une entreprise, c’est ce qui fait sa force.

Culture entrepreneuriat :

La culture entrepreneuriale englobe l’ensemble des valeurs et des convictions


partagées ainsi que des savoir-faire qui orientent le comportement des individus, des
organismes et de la population en général à l’égard de l’entrepreneuriat et à l’égard de l’esprit
d’entreprise.
La présence de la culture entrepreneuriale dans une population quelconque ou
dans un environnement quelconque implique l’existence d’un environnement propice à la
naissance d’initiatives entrepreneuriales, à travers des valeurs entrepreneuriales concrètes,
notamment l’innovation, l’engagement, la créativité, la responsabilité et autres. Dans ce
contexte, la culture entrepreneuriale nécessite des efforts entre les différents acteurs
concernés.

o L’importance de la culture entrepreneuriale


La culture entrepreneuriale représente la base pour pouvoir générer des entreprises
et des entrepreneurs au sein des collectivités. Cela permet notamment d’améliorer la légitimité
sociale du métier d’entrepreneur ainsi qu’à donner à ce dernier une image plus crédible. Ainsi,
grâce à la culture entrepreneuriale, la carrière entrepreneuriale sera valorisée davantage, ce
qui pousse les individus à prendre ce métier en considération.

Ainsi, la culture entrepreneuriale est une garantie pour la venue et le


développement d’entrepreneurs dans tous les milieux.

o Les niveaux d’une culture entrepreneuriale


La culture entrepreneuriale est classée comme ayant trois niveaux différents qui
permettent sa création. Le premier niveau est le niveau invisible qui se compose des attributs
et des valeurs. En effet, les attributs entrepreneuriaux sont des indicateurs clés qui montrent
que les individus peuvent devenirs des entrepreneurs. Ces différentes caractéristiques ont été
reconnues comme un moteur efficace pour comprendre et encourager l’esprit d’entreprise.
Quant aux valeurs entrepreneuriales, elles sont propres aux entrepreneurs et elles peuvent être
implicites ou explicites. Ces valeurs montrent le désir de choisir parmi différentes lignes
d’action et elles représentent ainsi, des moteurs de prise de décision.

Le deuxième niveau est le niveau semi-visible, ou semi-conscient, et il représente


l’esprit d’entreprise. En d’autres termes, il détaille l’attitude d’un entrepreneur qui réagit, de
manière favorable ou défavorable, à un certain objet sur la base d’une prédisposition acquise
au préalable. Dans ce sens, il est important de savoir que les attitudes entrepreneuriales ont été
influencées et qu’elles influencent les expériences que chaque individu a vécu et la façon dont
il pense.

Le dernier niveau de la culture entrepreneuriale montre le comportement


entrepreneurial. Ce dernier reflète l’acte direct d’un individu quelconque pour créer une
nouvelle entreprise. Principalement, le comportement entrepreneurial consiste aux
combinaisons des actions réalisées par l’entrepreneur, et qui sont ajustées et définies de
manière constante afin de fixer l’opportunité jusqu’au moment où elle soit bien positionnée et
acceptée sur le marché.

La Promotion de la Culture Entrepreneuriale et sa Valeur :

Le développement de la culture entrepreneuriale passe par un effort de


sensibilisation et de promotion.

Les raisons :

Parmi les raisons de promouvoir la culture entrepreneuriale dans un pays :

– Stimuler la compétitivité, l’innovation, la productivité et la croissance


économique ;

– Faire de l’entrepreneuriat un choix de carrière désirable ;

– Améliorer la capacité des individus à vivre avec l’incertitude et à répondre


positivement au changement.

– Rattraper un retard par rapport à d’autres pays au chapitre de la création


d’entreprises.

– Contrebalancer l’information déjà abondante en matière d’employabilité.

– Valoriser la richesse et son rôle dans le développement économique et social.

– Prendre en charge des initiatives de promotion à moyen et long terme, car le


secteur privé est peu enclin à le faire.

Les fondements :

Pour pouvoir engager un processus de changement, il faut mobiliser différentes de


ressources personnelles, à savoir : les ressources émotives ; les ressources cognitives et les
ressources interactionnelles.

Les ressources émotives sont le moteur de l’action. L’esprit d’entreprise trouve en


elles sa motivation première et son déclenchement. Les ressources cognitives servent à penser
l’action, à donner forme à l’avenir par l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet. Elles
donnent sens au projet entrepreneurial. Le passage à l’acte nécessite une action concrète et la
mobilisation des ressources des différents milieux (Ressources interactionnelles). En effet, on
ne peut pas entreprendre seul, avec uniquement l’énergie tirée de la motivation, avec
uniquement l’intelligence de sa vision et de projet. Ce dernier fait appel à la capacité de
l’entrepreneur de tisser des liens avec son environnement.

Les moyens

Les moyens sont multiples allant de l’éducation ; à l’apprentissage par projet, à la


sensibilisation et à l’information.

– Repères

• Identification des opportunités d’affaires ;

• Définition des visions ;

• Expression de différenciations ;

• Évaluation des risques ;

• Gestion de relations.

Les valeurs entrepreneuriales

La culture entrepreneuriale se compose de caractéristiques qui ont le pouvoir de


favoriser une action efficace et qui contribuent à l’actualisation du potentiel. Ces
caractéristiques sont la confiance en soi, le leadership, l’esprit d’équipe, la motivation, le sens
des responsabilités, la solidarité, la débrouillardise, l’effort, l’initiative, le sens de
l’organisation, la créativité, la détermination et la persévérance.

Ces valeurs sont définissables par les attitudes et les comportements qui les
expriment.  la confiance en soi ;

 Se sentir capable de faire quelque chose, d’entreprendre et de mener à terme un


projet, grâce à ses connaissances et à ses compétences.
 Le leadership ;
 Proposer des actions, des idées.
 Influencer « positivement » les autres dans la réalisation de la tâche.
 Prendre les décisions nécessaires et passer à l’action.
 L’esprit d’équipe ;
 Travailler et coopérer avec les autres tout en étant respectueux. C’est créer avec
d’autres en synergie d’action.  la motivation ; Avoir des raisons d’apprendre et de relever un
défi.
 Le sens de la responsabilité ;
 Respecter ses engagements en faisant ce qui doit être fait et ce qui a été
convenu par le groupe.
 La solidarité ;
 Se sentir responsable des choix et des décisions du groupe dans l’atteinte d’un
but commun.
 La débrouillardise ;
 Mettre en action ses ressources internes (compétences, connaissances et
habiletés) et ses ressources externes (outils, personnes-ressources, organismes, entreprises,
etc.) lorsque surgissent des difficultés et des embûches. C’est recourir à ses connaissances et à
ses habiletés pour faire face à l’imprévu  l’effort ;
 Avoir la volonté de travailler fort.
 L’initiative ;
 Faire des choix, devenir autonome et prendre des décisions sans avoir besoin
de supervision. C’est passer à l’action  le sens de l’organisation ;
 Choisir de bonnes méthodes pour être efficace dans la réalisation du travail. la
créativité ;
 Exprimer des idées, proposer des solutions novatrices, des pistes de recherche,
etc.
 La détermination ;
 Se concentrer sur ce qu’il y a à faire, sur l’atteinte d’un objectif.  la
persévérance ;
 Continuer/terminer ce qui a été commencé jusqu’à l’obtention d’un résultat
satisfaisant.
 Faire preuve de constance et de ténacité afin de mener à terme un projet et
d’atteindre l’objectif fixé.
La culture entrepreneuriale se décline en trois éléments :

– des connaissances partagées par des individus d’une même société qui veulent
relever des défis ;
– des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la responsabilité, autonomie,
confiance en soi, solidarité, leadership, tolérance à l’échec, etc.) ;

– des compétences de savoir-faire, savoir être et savoir agir.

Les avantages pour l'économie mondiale de soutenir l'entrepreneuriat féminin

L'entrepreneuriat féminin est un domaine en plein essor à travers le monde. Les


femmes entrepreneurs jouent un rôle clé dans le développement économique en créant des
entreprises qui non seulement stimulent la croissance économique, mais également apportent
une contribution significative à la création d'emplois. Cependant, malgré les progrès réalisés
dans la promotion de l'entrepreneuriat féminin, les femmes entrepreneurs continuent de
rencontrer des obstacles importants, notamment en termes d'accès aux financements et de
ressources.

Pourtant, soutenir l'entrepreneuriat féminin présente de nombreux avantages pour


l'économie mondiale, notamment :

La création d'emplois et la stimulation de la croissance économique :

Les femmes entrepreneurs contribuent de manière significative à la création


d'emplois et à la stimulation de la croissance économique. Selon le rapport du Global
Entrepreneurship Monitor, les femmes entrepreneurs représentent environ 42% de la main-
d'œuvre entrepreneuriale mondiale, ce qui montre l'importance de l'entrepreneuriat féminin
pour la création d'emplois. Les femmes entrepreneurs sont également plus susceptibles
d'embaucher d'autres femmes, créant ainsi des opportunités pour les femmes qui cherchent à
entrer sur le marché du travail. En outre, les femmes entrepreneurs sont souvent plus
disposées à investir dans des entreprises sociales et des entreprises qui ont un impact positif
sur leur communauté, ce qui peut aider à réduire la pauvreté et à améliorer la qualité de vie
dans les zones défavorisées En effet, les entreprises dirigées par des femmes sont susceptibles
de créer plus d'emplois que les entreprises dirigées par des hommes, ce qui a un impact positif
sur l'économie. Selon une étude de McKinsey, si les femmes jouaient un rôle égal à celui des
hommes en matière d'entrepreneuriat, cela pourrait ajouter 28 billions de dollars à l'économie
mondiale d'ici 2025.
L'innovation et croissance économique :

L'entrepreneuriat féminin peut également stimuler l'innovation et la croissance


économique. Les femmes entrepreneurs ont tendance à être plus innovantes que leurs
homologues masculins, apportant de nouvelles idées et de nouvelles perspectives sur les défis
économiques et sociaux. Les entreprises dirigées par des femmes sont également plus
susceptibles de développer des produits et des services qui répondent aux besoins des femmes
et des groupes marginalisés, créant ainsi de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités
économiques. Les femmes entrepreneurs apportent une contribution importante à l'innovation.

L'autonomisation économique des femmes :

L'entrepreneuriat féminin peut aider à autonomiser économiquement les femmes.


Les femmes entrepreneurs peuvent acquérir des compétences en leadership et en gestion, et
améliorer leur statut économique et social. Les femmes qui travaillent à leur propre compte
ont également plus de flexibilité pour équilibrer leur vie professionnelle et leur vie privée, ce
qui peut avoir un impact positif sur leur qualité de vie En outre, les femmes entrepreneurs sont
souvent plus enclines à utiliser les nouvelles technologies pour améliorer leurs entreprises et à
adopter des pratiques commerciales durables qui peuvent aider à réduire l'impact
environnemental de leurs activités. En favorisant l'innovation et la durabilité, l'entrepreneuriat
féminin peut contribuer à la croissance économique à long terme et à la création de nouvelles
industries.

La diversification de l'économie :

Les femmes entrepreneurs peuvent contribuer à la diversification de l'économie.


Les femmes peuvent être plus susceptibles de créer des entreprises dans des secteurs
traditionnellement dominés par les hommes, ce qui peut aider à élargir la base économique et
à réduire la dépendance à certains secteurs clés. L’entrepreneuriat féminin peut également
aider à promouvoir la diversité et l'inclusion dans l'économie mondiale. Les femmes
entrepreneurs représentent un groupe diversifié en termes de race, de culture, de religion et
d'orientation sexuelle, et elles apportent une perspective unique à l'économie mondiale. En
encourageant la diversité dans l'entrepreneuriat, nous pouvons favoriser une économie plus
inclusive et équitable, où chacun a la possibilité de réussir, quelle que soit sa situation.
En outre, les femmes entrepreneures peuvent également jouer un rôle important
dans la promotion de l'égalité des sexes

L'amélioration de la gouvernance d'entreprise :

Les femmes entrepreneurs peuvent contribuer à améliorer la gouvernance


d'entreprise. Les entreprises dirigées par des femmes ont tendance à être plus responsables sur
le plan environnemental et social, et ont également tendance à avoir une meilleure
performance financière à long terme.

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