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Introduction :

L'émergence et l'évolution du rôle des femmes au sein de la société marocaine constituent


aujourd'hui une réalité indéniable. Les dynamiques de l'urbanisation accélérée, l'essor de l'éducation,
l'engagement professionnel des femmes, ainsi que l'ouverture croissante sur l'économie mondiale
ont contribué à une transformation significative de la condition féminine. Ces deux dernières
décennies ont témoigné des succès remarquables des femmes marocaines, qui ont démontré leur
compétence et leur mérite à occuper des postes à responsabilités dans divers domaines tels que
l'économie, la santé, le sport, la politique, et la culture.

Développement :

Les femmes exercent aujourd'hui des rôles étendus et positifs dans l'économie marocaine, que ce
soit en tant qu'entrepreneures, agricultrices, ou travailleuses migrantes. Nombre d'entre elles optent
pour l'entreprenariat afin de concilier les impératifs professionnels avec les responsabilités familiales.
L'autonomie par rapport au conjoint ou à la famille s'avère être une motivation cruciale, tout comme
la nécessité de survie, particulièrement pour celles ayant quitté précocement l'école ou confrontées
à des situations difficiles telles que le veuvage ou le divorce.

Cependant, malgré les contributions significatives des femmes entrepreneures au développement


économique, des obstacles structurels persistent, comme l'a souligné l'Association des femmes-chefs
d'entreprises du Maroc (AFEM). Des contraintes socioculturelles limitent le champ d'action des
femmes dans l'entrepreneuriat, souvent confiné à la sphère familiale et associé à des rôles
traditionnels. De plus, le faible niveau de socialisation des filles peut entraver le développement de
compétences entrepreneuriales cruciales telles que l'innovation et la prise de risque.

Malgré ces défis, une étude de l'OMTPME indique des avancées encourageantes, avec 14,6% des
entreprises morales actives, 16,3% des entreprises physiques actives, et 25,5% des auto-
entrepreneurs actifs dirigés par des femmes.

Conclusion :

La femme-entrepreneure, actrice majeure sur le plan économique, nécessite un soutien accru pour le
développement de ses activités. Le succès de son entreprise repose sur sa capacité à s'adapter au
changement et à adopter de nouvelles approches, notamment l'intégration des technologies les plus
récentes. Encourager et soutenir les femmes dans le monde des affaires ne représente pas
seulement une démarche d'équité, mais également une opportunité de stimuler l'innovation et la
prospérité économique au Maroc.
L’innovation sociale :

Les facteurs qui influencent l’innovation sociale

• Politico-juridique : Souplesse et clarté de la procédure de création, Subventions, foires et


expositions, rayonnement médiatique, visites d’échange entre coopératives
• Economique : Ressources insuffisantes / Difficulté d’accès au financement
• Socioculturel : Peur de changement / Valeurs (ex femmes rurales) Ancrage territorial,
savoire-faire hérité (ex vinaigre beldi)
• Technologique : Utilisation des NTIC, réseaux sociaux, e-commerce ; INDH finance
l’acquisition d’équipements
• Organisationnel : Culture (problème de mobilité des femmes rurales, changement progressif)
Connaissances, compétences, niveau de risque

Quelques innovations sociales au Maroc :

• Association Solidarité Féminine : Association de prise en charge des mères célibataires et


leurs enfants. Elle œuvre pour les protéger et permettre aux mamans de vivre en dignité et
assurer des conditions convenables pour élever leurs enfants et leur garantir une bonne
éducation.
• Accompagnement et financement : - ODCO -INDH -ADS -ANAPEC
• Programme Mourafaka : Diagnostic des besoins, coaching, accompagnement et suivi, appui
financier
• Développement d’un écosystème : Réseaux, foires, ateliers, médias, échange, B to B
• Coopératives de jeunes diplômés : Prêts de soutien, mesures d’encouragement à l’auto-
emploi, nombre minimum de coopérateurs par coopérative de 3 personnes au lieu de 7

Les obstacles de l innovation sociale :

Parfois, l’idée est innovante mais difficile à réaliser au niveau technique par manque de moyens
financiers

Le manque de formation des femmes, la difficulté de commercialisation des produits , la culture et le


leadership masculin bloquent parfois l’épanouissement des initiatives féminines. L’analphabétisme

AVANTAGES DU RÉSEAU DE FEMMES ENTREPRENEURES :

➢Pérennité de l’entreprise / Saisir les opportunités ➢Trouver des clients, fournisseurs,


collaborateurs ➢Synergies entre les acteurs de l’écosystème ➢Aide administrative ➢Facilités pour
le financement ➢Aider les femmes à être autonomes et créer des activités génératrices de revenus
(AGR)

➢Le programme Min Ajliki est un dispositif d’accompagnement de l’idée du projet à sa réussite. Il
offre gratuitement aux femmes : des séances de sensibilisation à l’entrepreneuriat, des ateliers de
formation,

La théorie de la régulation sociale :

Vivre en société et transformer les organisations repose sur des interactions qui créent des règles :
ces règles permettent la communication et l’échange social, la collaboration et le conflit, l’arbitrage
et le compromis. Selon Jean-Daniel Reynaud, la vie des règles, leur élaboration et leur
renouvellement constituent une régulation sociale qui est l’objet même de la Théorie de la
Régulation Sociale qu’il élabore tout au long de son parcours ; cette théorie permet de comprendre
les modalités de construction d’obligations sociales auxquelles les individus se soumettent, du fait
que ces règles sociales sont le produit endogène de leurs relations. Si elle a pour point de départ le
domaine des relations professionnelles, elle s’en éloigne ensuite pour devenir une théorie générale
de l’échange social.

Les types de régulation

• La régulation du contrôle : Elle émane de l’ensemble des règles émises par la direction
• La régulation autonome : Elle vient du jeu des acteurs avec les règles émises par la direction
afin de recréer un ensemble conforme à leurs objectifs et stratégies.

Le conflit est un mode de fonctionnement de la coordination, entre les acteurs ou entre les règles :

• D’un côté, les dirigeants mettent en œuvre des régulations de contrôle, des règles de travail
le plus souvent formelles et qui sont le plus souvent produites en dehors des groupes
professionnels ;

• Le conflit est donc la source normale de production de règles : c’est un processus de


recadrage des différents intérêts.

La négociation : Le processus de stabilisation provisoire : Il doit passer par deux phases :

• Une première phase de négociation qui nécessite l’échange, l’effort, les concessions et le
compromis… elle permet aussi de créer le lien social ;

• Une deuxième phase de légitimation suit cette négociation. La règle est alors légitimée (elle
peut être tacite ou explicite, pratique ou symbolique, formelle ou informelle).

La règle : L’empilement des différentes règles : Ce processus continu de régulation


conflit/négociation/légitimation conduit à un empilement ou une combinaison de pratiques et de
règles plus ou moins équivoques (ou même le plus souvent en concurrence) car elles sont de nature
et d’inspirations différentes.

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