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Membres du jury :
Section1 : .. 33
Section 2 : Présentation des contextes spécifiques des 4 fokontany au bord de Sisaony.. 35
Chapitre 7.
participative 40
Section1: Etude des comportements des agriculteurs dans les 4 fokontany au bord de
Sisaony face aux risques de catastrophes 40
Section 2 : Evaluation à base communautaire des risques affectant
des 4 fokontany au bord de Sisaony (a .......... 48
CONCLUSION . 55
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 57
58
75
GLOSSAIRE
Approche participative : méthode du courant de pensée « structuro-fonctionnalisme » pour
étudier le fonctionnement de la communauté, pour concevoir la société comme un système
un ensemble de rôles où les
interactionnistes insistent au contraire sur la complexité de ces rôles. (Erving Goffman, 1974)
Dynamique sociale : selon Auguste Comte, partie de la sociologie qui étudie les
Dynamisme : ; qualité de
leurs actions ; activité, énergie (Le Larousse Expression, Version 1.0, www.larousse.fr)
Pluriactif agricole
agricole. (La pluriactivité en agriculture Madame Elisabeth Reignier page 17)
Réduction des Risques de Catastrophes : cadre conceptuel des éléments susceptibles d'aider
une société à réduire au minimum ses vulnérabilités aux catastrophes, ainsi que les risques de
catastrophe auxquels elle est confrontée. Cela, pour éviter (prévention) et/ou pour limiter
(atténuation et préparation) l'impact négatif des aléas, ainsi que pour faciliter le
développement durable : relèvement, redressement pérenne. [SIPC (2007) : « Principes
directeurs (pour) les Plates formes nationales pour la réduction des risques de catastrophes »]
Risque de Catastrophe : préjudice potentiel causé par une catastrophe (décès, conséquence
sur la santé, perte de moyens de subsistance, de biens et services) qui pourrait survenir au sein
Vulnérabilité : ; comme
tous les évènements naturels graves ne
non plus de façon égale toutes les personnes qui vivent dans une zone concernée, la
vulnérabilité est donc fonction de la nature, de l'ampleur, et du taux de variation climatique
auxquels un système est exposé, de sa sensibilité et de sa capacité d'adaptation (FAO, 2008)
LISTE DES ACRONYMES
ET DES ABREVIATIONS
Madagascar est un pays à vocation agricole où le secteur primaire tient une place
prépondérante dans les activités de développement en occupant plus 80% de la population
active et contribuant à la formation de près de 30% du PIB 1. e secteur agricole a
été choisi pour mieux illustrer les diverses constatations et analyses de la situation actuelle et
à venir
www.matin.mg/?p=52293
SNGRC , page XIV, 2016-2020
La commune rurale de Tsiafahy a été choisie comme zone d car elle correspond
aux profils demandés dans notre recherche non seulement en raison de sa proximité (21km de
la capitale)5 mais aussi ses potentialités en agriculture sont très reconnues dans tout
le pays. Notre attention des pratiques culturales des quatre (04)
fokontany bordant la rivière Sisaony.
dans les zones inondables qui risquent
Note exposé comportera deux parties, dont : la première partie porte sur le cadre
conceptuel de la recherche ; la deuxième partie de la dynamique
sociale et de au niveau des 04 fokontany à partir de la
conception et compréhension des risques.
PARTIE I
CADRE CONCEPTUEL
DE LA RECHERCHE
PARTIE I- CADRE CONCEPTUEL
DE LA RECHERCHE
Cette première partie rappelle les concepts de la GRC liées à la dynamique sociale et
la démarche participative des parties prenantes dans les communautés villageoises.
menaçant culture dans les
hautes terres centrales. Puis, le deuxième chapitre montre que la dynamique sociale des
communautés villageoises est axée sur les activités de préparation aux risques de catastrophe.
Ensuite, le troisième chapitre est consacré à la participation de toutes les parties prenantes
dans le fondement des stratégies de prévention aux risques de catastrophes.
participative et dynamique sociale en tant que principaux facteurs de résilience
communautaire.
Section 1 : Description des aléas menaçant dans les hautes terres centrales
1. Aléas naturels menaçant
6
Pr Emilienne RAPARSON, 2016
7
RSMC : Regional Specialized Meteorological Center
8
-
-
-
-
-
-
-
13
Marcel MAZOYER,Laurence ROUDART
Section 2
Système de Riziculture intensive inventé à Antsirabe en 1983 par le père jésuite Henri de Laulanie. Cette technique
15
Madame Elisabeth Reignier, Janvier 1985, La pluriactivité en agriculture (page 17)
3. Prédominance des agricultures de subsistance
très variable, car le facteur principal est lié aux contraintes de surface et de système cultural
citées précédemment. Les agriculteurs enquêté évoquent aussi les méfaits directs de
internes auxquelles ils sont confrontés et
contribuent à la détérioration de la production rizicole. Partant de ces méfaits, ils citent en
La culture maraichère fait actuellement partie des éléments du paysage agraire des
communes périphériques on permanente se trouve
sur la bordure des rivières, des plaines et des vallées : les « tanimboly »16. Après la récolte du
riz, les rizières sont également aménagées en casiers longiformes pour recevoir la culture de
besoins élémentaires du ménage. Plus précisément, ces revenus sont destinés à la satisfaction
des besoins quotidiens tels que la scolarisation des enfants, les frais de médicaments en cas de
maladie et les frais du transport.
Pour bien comprendre les effets négatifs des aléas milieu rural,
il importe de déterminer en premier lieu les impacts directs et en deuxième lieu les autres
phénomènes entrainés par ces aléas.
16
Espace agricole destiné aux plantes maraichères
17
Espace agricole destiné à la riziculture
Pendant la saison cyclonique, la pratique de la spéculation est monnaie courante
surtout en milieu rural
des ménages.
Au cours ,
indésirables peuvent r à savoir :
Dans ce chapitre, nous insisterons sur les connaissances et capacités développées par
les communautés cibles.
-La pratique des cultures de contre saison : ce type de culture est favorable pour
de développement
-Le Stockage des vivres consiste à se préparer et faire face aux aléas en vue de la
résilience
La maî
2.
et de coordination, des
avancé. »20
Il permet aux individus du système es informations au moment opportun
et de les transférer facilement information, les agriculteurs
peuvent répliquer.
20
4. Stockage des vivres
une organisation pour gérer et réduire les risques et renforcer la résilience. »23
De ce fait, le renforcement des capacités des agriculteurs repose sur les 03 aspects
suivants à savoir :
- les biens matériels ;
- les moyens techniques et
- le cadre institutionnel.
1. Biens matériels
21
Cooperative for American Remittances to Europe
22
Food Agricultural Organization
23
UNISDR, 2015
De ce fait, pour que les activités de préparation soient efficaces pour la réduction
des vulnérabilités des agriculteurs par rapport à un aléa menaçant le secteur agricole, il faut
que les matériels et les équipements nécessaires soient disponibles, accessibles et
opérationnels.
Grâce aux associations paysannes, les agriculteurs peuvent profiter des avantages
2. Moyens techniques
production agricole.
A cet effet, les agriculteurs pour faire face aux risques de catastrophes développent
leurs connaissances et leurs savoir-faire au cours de la formation organisée par les
associations paysannes, les O
communautés
seront actualisées grâce aux apports de ces institutions.
Les organisations institutionnelles jouent des rôles très importants dans le cadre du
renforcement de capacités des communautés villageoises car elles constituent les
promoteurs de certains moyens et ressources indispensables au moment de la phase de
préparation aux risques de catastrophes.
e générale, ces institutions peuvent être publiques ou privées. Parmi ces
institutions on peut citer, entre autres, les organes étatiques (le gouvernement, les
ministères, les collectivités territoriales décentralisées), les ONG et les associations.
En outre, ces institutions sont censées prendre en charge :
des matériels de secours en cas de catastrophes. Cette institution est en synergie avec tous
Basée sur l'instauration d'un dialogue services techniques populations et fondée sur le
concept de participation et de partenariat, la méthodologie d'approche participative est
novatrice à plus d'un titre. Elle a pour objectif principal d'associer étroitement les populations
dans la conception et la gestion de toutes les activités de développement de leur milieu et de
leur terroir.
24
http://www.approche participative en Afrique.com, consulté le 15 juin 2017
d'autres termes, il s'agit d'associer et d'impliquer étroitement les populations aux différents
niveaux et étapes du processus, à savoir:
diagnostic de leur terroir, notamment du point de vue gestion des ressources
analyse des diverses contraintes et priorités;
conception et programmation des actions à entreprendre;
réalisation, gestion et suivi/évaluation de l'ensemble du programme.
Ces différentes étapes de diagnostic, de sensibilisation prise de conscience des enjeux et
responsabilités permettent aux différents partenaires (populations, services techniques, ONG,
projets) de situer les enjeux, d'identifier les problèmes et priorités et de réfléchir aux solutions
possibles. Cette étape d'identification des problèmes et de recherche de solutions est basée sur
une connaissance précise du terroir, de son potentiel réel, des pratiques traditionnelles de
gestion des ressources naturelles, des contraintes, etc. La réalisation de cette étape introduit
l'étape et permet à
son tour de programmer et de planifier les actions à entreprendre.25
existantes. Ces dernières constituent les bases de toutes les activités que les acteurs veulent
entreprendre.
n'est pas une fin en soi, mais un ensemble
méthodologique utilisant une série d'outils qui vise à assurer les conditions nécessaires à la
sauvegarde des ressources naturelles. Elle contribue de ce fait au développement socio-
économique du terroir.
Le coût de la réduction des risques de catastrophe peut souvent être radicalement
réduit grâce à la mobilisation des ressources, des potentialités et des connaissances locales.
25
The UN Refugee
Souvent, ces atouts ne sont pas exploités par les organisations nationales ou internationales
décréter
ressources qui a cours sur certains espaces du territoire villageois peut connaître une
éventuelle limitation, voire une disparition complète. Plusieurs cas illustrent ce propos et
Chaque partie prenante investit ses atouts dans l laboration des stratégies afin de
résoudre la réalité problématique locale. Le fait de collaborer et de coopérer se manifeste par
Le milieu rural est donc un territoire à la fois complexe et vulnérable par rapport aux
aléas agriculture. Pour ne pas compromettre son fonctionnement, elle doit prendre en
compte les risques divers auxquels elle est exposée. Acquérir ou construire la résilience
semble être une piste favorable pour que ces risques ne portent trop de préjudice au territoire.
Comment peut-on alors démontrer la réalité de la résilience dans les communautés
villageoises ?
Pour rappel, « l
Une communauté est résiliente si elle possède la capacité de faire face, de résister et de
rebondir efficacement après
une circonstance
urquoi, si elle est une propriété, elle peut
«
infrastructure de même nature régirait de manière différente selon le lieu où elle est implantée,
en fonction du périmètre du système considéré et de la perturbation étudiée. »27
26
www .unisdr.org /we/inform/terminology, consultée le 15 juin 2017
27
Toubin, 2004
1. Variation temporelle
Dans toutes les définitions de la résilience issues de toutes les disciplines au sein
desquelles elle a émergé, on observe plusieurs temporalités : en amont de la perturbation ou
du choc, pendant le choc ou pendant la crise (accueillir, absorber, résister, préserver), et après
le choc (restaurer, revenir, rebondir). Le point de repère est donc le choc, ou la perturbation
ou la crise.
s humaines »29
sollicitée notamment en géographie des risques. Une des illustrations les plus usitée est la
réalisation des cartographies des risques Au début, ce fut la cartographie des aléas surtout
origine naturelle (localisation des zones traversées par les cyclones, les zones sismiques,
spatiale de crise.30
UNISDR, 2009
Pumain, 1997.
exemple la modélisation et de son niveau de destruction face à un
aléa donné). Pour cette recherche, seule la cartographie du risque est réalisée, à partir de
laquelle les analyses de
traitées. La diversité des combinés avec les multitudes de facettes
ents selon le
contexte spatial.
3. Dimension à la fois technico fonctionnelle et sociale de la résilience rurale
rurale
se portera plus sur la dimension matérielle de la communauté rurale ou sur la dimension plutôt
sociale.
dommages et pré
UNISDR, 2005
La dernière investigation dans cette approche théorique de la résilience amène à rassembler
les indicateurs ainsi que les facteurs de résilience.
Section 2 : Impacts
le partage des informations et des expériences, l'échange des savoirs et des techniques pour
grer dans une mise en confiance collective ou une emprise de décision.
En effet, a
:
-Accès et circulation de l'information
-Instauration du dialogue et du débat
-Echanges des connaissances, des savoirs et des techniques pour meilleure
préparation
que
les membres de la communauté, leur confiance mutuelle et leur dialogue interculturel en vue
.
Asie et en Amérique latine, qui ont reconnu que les politiques, stratégies et programmes de
confrontaient les populations pauvres urbaines et rurales, étaient peu rentables et souvent
inefficaces.
Dans la pratique, les initiatives de GRC-C et de GRC-L se développent souvent dans
32
Gestion des Risques de Catastrophe Locale
33
Gestion des Risque de Catastrophe Communautaire
34
Risques et pauvreté dans un climat en évolution, Réduction des risques de catastrophe : bilan mondial 2009,
page167
Après avoir achevé la première partie sur les différents concepts et points de vue sur
approche participative, la dynamique sociale et la GRC, la deuxième partie est consacrée à
une étude marquant de la présente recherche. Ainsi, il nous permet de
faire la différence entre l et la réalité
dynamisme de la population des quatre Fokontany aux abords de la rivière Sisaony tout en
tenant compte volution de la participation des membres des communautés villageoises
PARTIE II
Cette démarche est très importante dans une recherche scientifique. Elle nous permet
herche.
Tout au long de notre recherche, nous avons exploité divers ouvrages tels que des
documents de référence dans le domaine de la GRC, , des
analyser et de constater des situations, de confirmer ou
nous a
-les documents généraux : ceux qui ont trait aux concepts de RRC, de GRC, de
;
La descente sur terrain est une étape primordiale dans une recherche scientifique. Elle
estigation. Le fait de conduire les enquêtes au
niveau des quatres fokontany dans une commune a permis de disposer suffisamment de temps
tion,
avant la collecte de données proprement dite. La partie « intégration » exige surtout un temps
suffisant et une bonne stratégie, en tenant compte de la méfiance de certaines communautés
locales vis-à-vis des personnes étrangères.
existante au sein de la commune rurale de Tsiafahy et plus précisément les cas des 4
fokontany aux abords de la rivière Sisaony.
Par ailleurs, 15 jours ont été consacrés à collecter les données nécessaires et utiles pour
la confection de cet ouvrage.
Pour parvenir à notre fin, il y a des étapes à suivre et épreuves à réaliser à savoir :
- Marche communautaire
sans enquêter, ensuite de
comprendre le fonctionnement du territoire. (1er jour)
-Réalisation des enquêtes auprès des ménages au niveau des 04 Fokontany en 10 jours : soit
100 individus enquêtés et répartis en lot de 25 personnes par fokontany. Nous avons
également utilisé des techniques vivantes telles que entretien libre, les
questions à choix multiple pour mieux fiabiliser les données.
-Focus group
approche participative (Avant le dernier jour)
-Evaluation des données obtenues : Analyser les risques par approche participative ,
identifier les indicateurs de résilience, identifier les facteurs de résilience Focus group dans
4 fokontany choisis selon des critères préétablis (Dernier jour)
1. Dynamique sociale
Pour comprendre ce phénomène dans une communauté, il importe de faire une étude
ver dans
une situation sociale, la société, les relations sociales vont se structurer par un principe
35
Il y a 4 prin dont :
-les unités qui interagissent les unes vis-à-vis des autres : cela se fait à titre individuel
ou collectif
-les : elles peuvent être explicites
ensemble de rôles, les interactionnistes insistent au contraire sur la complexité de ces rôles, en
étudiant la distance que « -ci et le caractère dynamique et
». 36
Section 4 : Limites
1. Au moment de la documentation
Pendant la descente sur terrain, nous avons été confrontés au problème de temps et
ur personnel, nous avons utilisé nos propres moyens pour les
diverses dépenses. Il est important de préciser que malgré la proximité du te
nous ressentons les charges au niveau de frais de déplacement et des besoins en nourriture
.De ce fait, nous étions après-midi.
Malgré les efforts que nous avons fournis, certains individus enquêtés se sont montrés
des rép
même pas accordé du temps car ils nous.
Chapitre 6-
traversée sur 3,81 km par la Route Nationale n°7 et sur 2,4 km par le chemin de fer menant
vers Antsirabe, actuellement non fonctionnel.38
début de la saison. En début de 2015, la Sisaony apporte des dégâts pour la population à cause
ent car sa pente est très faible.39
- Est et constitue la délimitation géographique avec le
continue.
Quelques ruisseaux qui prennent leurs sources dans les vallées aident aussi les
agriculteurs dans la pratique des cultures de contre- saison. Parmi eux, on peut citer :
-
;
40
3. Les conditions climatiques
39
Plan Communale de Développement,2016
Idem
Section 2 : Présentation des contextes spécifiques des quatre fokontany
bordant la rivière Sisaony
Cette carte nous aide à mieux voir la position des 04 fokontany par rapport à la rivière
Sisaony. Vu sous cet angle, les degrés de vulnérabilités de ces fokontany par rapport à une
inondation sont élevés vis-à-vis des autres fokontany voisins surtout au niveau de leur
activité génératrice de revenu. Antérieurement, nous avons déjà vu onstitue
la principale activité économique des habitants de la Commune. Ce fait est très remarquable
milieux.
La Sisaony est une rivière des hautes terres de Madagascar. Elle se jette dans le fleuve
que via le fleuve de
Betsiboka.
premier affluent
est un bassin versant de 740 km dont la majeure partie est dans la
41
Plan Communale de Développement de Tsiafahy
Les effets récents dus aux changements climatiques peuvent engendrer une
cesse de se multiplier.
sur brûlis.
PIPA42. Trois
stations sont implantées pour le suivi des débits43.
:
- - 70 m),
- -
- - 47°28'44.12"E, altitude : 1255 m)
considérée comme exutoire qui contrôle le bassin versant de 740 km2
Figure 4: Les 3 Stations hydrométriques du Bassin versant de Sisaony
espaces planes aménageables dans la plaine a été envisagée comme étant une opportunité pour
3. Contexte économique
4. Contexte démographique
Pour en savoi
ressources humaines de chaque Fokontany. Voilà pourquoi, nous avons emprunté le tableau
ci-dessous à titre de renseignement a
de la Commune rurale de Tsiafahy.
Tableau 1 : Répartition des habitants des 04 Fokontany au bord de la rivière Sisaony
Nombre de la population
Fokontany Nombre des secteurs
Homme Femme Total Population active
Ce tableau indique la répartition des habitants suivant leur sexe. Ces habitants
constituent des ressources humaines et occupent des rôles très importants dans le domaine du
développement de la commune rurale de Tsiafahy. Il est à remarquer que la population active
représente 52,09% de la population totale. Il faut noter que la population active de la
pour les collecteurs de sable. Ils en transportent des sables dans les camions. Il existe une
carrière de rocher à Ambohaja, à peu près 124 personnes44 bénéficient de exploitation de
cette ressource.
Ce chapitre est destiné à faire apparaitre les diverses perceptions des agriculteurs de
leur milieu. Ainsi, nous avons apporté divers points de vue
partic la réalité existante dans les fokontany
au voisinage de la rivière Sisaony.
Section 1 : Etude des comportements des individus dans les fokontany bordant la rivière
de Sisaony
45
qui
se manifeste travers le monde.
a ses propres identités culturelles. De ce fait, le
«Fihavanana » est reconnu comme la base de toute forme de cultures, vient ensuite « le
Firaisankina » et le respect des aînés.
Cette section comportera une analyse des comportements des agriculteurs dans les fokontany
bordant la rivière Sisaony tout en tenant compte des valeurs culturelles malgaches.
1. Structuration sociale
Un autre aspect de la culture malgache, dérivé mais universel, est celui que l'on
pourrait appeler l' « aspect normatif »46. L'homme parvient à dominer son environnement et
ses rivaux par la coopération. Coopération signifie vie en commun. La coopération et la vie en
commun impliquent des sacrifices et des efforts conjoints, la soumission des intérêts privés
aux intérêts communs. Bref, l'existence de lois, d'autorité et de contrainte.
Grâce à cette coopération, les malgaches respectent leurs ainés afin de veiller à
45
Acculturation
46
En outre, les normes peuvent être classées en articles de lois, en coutumes, en morale
vidus enquêtés nous ont affirmé
sein de leur communauté. Il se manifes s activités ou
Tout en étant des animaux, les êtres humains sont des animaux qui ne vivent pas que
par des pulsions physiologiques, mais par des pulsions physiologiques modérées et modifiées
par les conditions de la culture. De ce point de vue, la culture apparaît comme un vaste
appareil de conditionnement qui, par la formation, la transmission des compétences,
l'enseignement des normes et le développement des goûts, unit éducation et nature et produit
des êtres dont le comportement ne peut être déterminé par la seule étude de l'anatomie et de la
physiologie.47
Dans notre étude de la société malgache, le culte du « Fihavanana » est ancré dans
des malgaches. Ce dernier influence leurs comportements et leurs conduites dans ses
pratiques quotidiennes.
A Madagascar, ce phénomène est très répandu dans le milieu rural tel que notre zone
u milieu urbain. Pour les malgaches, vaut mieux perdre de
gent que de perdre le « fihavanana » et ce fait est renforcé par le proverbe familier qui dit
que « aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavananana ».48
Par ailleurs, ce phénomène est reconnu au sein des fokontany que nous avons
consultés pendant notre descente.
africain et malgache resté proche de la ruralité, milieu de vie où la solidarité est indispensable.
Ce soit disant « solidarité collective »49constitue un des facteurs qui renforce le lien
social . Elle joue un rôle de contrôle social pour chaque individu.
47
48
Proverbe malgache
49
Peter Kneitz,Fihavanana
valeurs traditionnelles qui peuvent être à la fois source de contrainte et pour
chacun.
Les « Ntaolo »50 malgaches traitent avec la nature et ses semblables par un traitement
constructif et imaginatif de chaque situation telle qu'elle naît. Mais cette action préméditée est
toujours fondée sur l'expérience d'un succès ou d'un échec antérieur. Les pratiques malgaches
sont fondées à partir des expériences réelles et sur des raisonnements logiques.
discussion concernant ce sujet, affirment tous la même chose en disant le vieux proverbe
«Ny firaisankina no hery » . Ce fait est inhérent à la vie
quotidienne des habitants
culturelle malgache, nous pouvons le considérer comme une valeur importante aux yeux de la
communauté.
s ie, les
fokontany se réunissent pour faire preuve de solidarité en apportant des aides
supplémentaires (financières, matérielles, alimentaires).
que
50
Concept qui traduit les ancêtres malgaches
51
52
unauté
Les gens f
propriétaire. Vers dix heures du matin, en conduisant leurs zébus, ils se rassemblent devant la
rizière. A la suite du discours que prononce le propriétaire ou un notable du village,
opération commence. Les jeunes gens et les garçons portant un bâton à la main poussent les
zébus de la voix et du geste. On met une journée à achever le piétinage. Celle-ci continue
les mêmes travaux sont
Un même type de coopération agricole se
trouve communém
t le repiquage. On peut prendre aussi
Divers objectifs à atteindre et stratégies ont été élaborés par les Etats membres pour renforcer
la gouvernance des risques de catastrophes.
sur
stratégies est établi principe directeur du cadre de Sendai.
Par ailleurs, la commune en tant que collectivité territoriale décentralisée joue un rôle
très important dans l accomplissement des tâches inscrites dans SNGRC55. Le ministère de la
décentralisation a instauré le « SLC » 56 dans toutes les communes à Madagascar. La
commune rurale de Tsiafahy bénéficie d
structure. De plus, la « SLC
de la localité.
les enquêtes menées auprès des responsables de la « SLC », ils prévoient de redynamiser les
15 fokontany de la Commune rurale de Tsiafahy à travers les objectifs suivants :
De ce fait, chaque individu dans un fokontany est encouragé à adhérer dans une
association (association des jeunes, handicapés, politiques, entreprenariat, société civile.)qui
lui correspond a
communautaire.
Lors de notre descente sur terrain, on a recensé les associations paysannes ci-dessous
suivant leur catégorie socioprofessionnelle :
53
Bureau National de la Gestion des Risques de Catastrophe
54
BNGRC, 2015
55
Stratégie Nationale pour la Gestion des Risques de Catastrophe
56
Structure Locale de Concertation
Tableau 2: Répartition des AGR par associations intervenant au sein de Tsiafahy
Productions variées
FAVEMATA
MANATENASOA
MAMONJISOA
FIRAISANTSOA 13
FIVOARANA
MANDROSOA
FITAMI
MIHARISOA
FITSIMBINANA
FARIHY VONJY
UNION EZAKA
UNION FANAVOTANA
Pêche ZANADRANO 01
TOTAL 20
la production
est plus importante dans la commune rurales (13 parmi les 20 associations). Ce chiffre nous
En tant que partie prenante dans le processus du développement local, desormais les
ONG se sont implantés dans la commune rurale de Tsiafahy. Les actions menées es par ces
organismes les
secteurs .
En fait, les 4 fokontany aux abords de la rivière de Sisaony bénéficient également des
avantages apportés par ces organisations surt
En outre, il est remarquable que le fokontany
est le point stratégique pour le développement de la commune.
De plus, tous les bureaux de ces organismes siègent soit dans le fokontany
Ambatofotsy soit dans le fokontany de Tsiafahy qui est parmi les fokontany au voisinage de
la rivière Sisaony.
Figure 5 : Diagramme de Venn portant sur les intervenants aux risques de catastrophes
affectant
Nous avons trouvé huit parties prenantes qui jouent des rôles très importants dans le
développement du secteur agricole dans la Commune Rurale de Tsiafahy. Ces huits
intervenants sont repartis en deux catégories, celle qui a
(ONG, agriculteur, Collectivité territoriale décentralisé et association paysanne) et celle qui a
une relation avec le secteur agricole mais de façon indirecte et nécessaire pour le bon
ence
Micro-finance)
Section 2 : au sein des
4 fokontany bordant la rivière de Sisaony (approche participative)
1. Gestion du sol
1.1. Cas général
vulnérables est primordiale et le soutien des moins vulnérables est nécessaire. Dans cette
section, nous essayerons de démontrer les degrés de vulnérabilités des propriétaires et les
locataires des terres.
partie pour la production agricole, et qui, soumise à une direction unique, est exploitée par
personnes, indépendamment du titre de
possession, du statut juridique, d
Elle comprend :
-la terre exploitée en propriété,
-la terre exploitée à bail,
-ainsi que la terre effectivement exploitée par la direction en vertu de tout autre type
La direction unique peut être exercée par un particulier, par un ménage, conjointement
par deux ou plusieurs particuliers ou ménages, par un clan ou une tribu, par une personne
morale telle que société, insti
signaler que dans certains cas, une exploitation ne dispose pas de terrains exploités, par
pour la
57
Voici quelques notions à retenir :
-Une parcelle est une étendue
une seule association de cultures semées ou plantées à la même date. Dans le cas de cultures
arbustives, une parcelle est une partie de la plantation portant des arbres de la même tranche
57
Direction du Marketing et des Etudes Economiques Service des Statistiques Agricoles, RECENSEMENT DE
-2005, TOME I GENERALITES, METHODOLOGIES ET
PRINCIPAUX RESULTATS, Octobre 2007
-Un champ
les limites sont bien déterminé par des bords naturels ou physiques et toujours visibles.
-Mode de faire-valoir
faire-valoir :
«
vers une codification récente, en 1962, fixant le statut du métayage du fermage. Les causes
profondes de ces pratiques relèvent autant de liens contractuels créés par des nécessités
recherchée »58
58
Etude de droit africain et de droit malgache, les baux ruraux coutumiers à Madagascar, J. Dez page 73,Editions
Cujas, Paris, 1965
tayage (moitié, tiers, ou quart) et des usages
ses caractéristiques de proximité, les chefs-lieux de fokontany tels que le fokontany Tsiafahy
et Ambatofotsy connaissent une forte accélération en terme de développement. De ce fait,
depuis ces dernières années, des habitants étrangers
er des terres pour construire un local (hôtel, maison,.. ;.) ou créer des activités
économiques
bâtir des habitations et les plaines
sont destinées pour les activités économiques. Le maire de la Commune parle de
des locataires de terre dans le fokontany Ambatofotsy et Tsiafahy. Ces locataires venant des
15 fokontany qui constituent la Commune pratiquent diverses activités agricoles sur les
plaines.
A cet eff , les individus habitants dans les zones
terres. En outre, la plupart de gens qui occupent des terrains sur les zones inondables sont des
indigènes
Par ailleurs, les zones fertiles sont surtout aux alentours de la rivière de Sisaony( qui
est un zone à risques aux catastrophes) sont occupés par les activités agricoles des locataires
impacts seront fatals et désastreux car ces locataires vont perdre à la fois leurs habitats et leurs
récoltes. Toutefois, les propriétaires des champs ne peuvent que perdre les loyers annuels ou
mensuels du terrain en cas de catastrophe.
2. des activités économiques des 4 Fokontany aux abords de la
rivière Sisaony
Superficie Production
Spéculation Rendement (ha)
cultivée (ha) (tonnes)
Maïs 60 2 120
Patate douce 12 8 96
Tomates 3,50 20 70
Fraise 48 6 288
Source :
En ce qui concerne les cultures de contre- saison, on peut citer parmi les plus
pratiquées : la fraise, les petits pois, les pommes de terre, les tomates, les carottes, les haricots,
les brèdes et les choux. Ces cultures légumières sont en général destinées à la
commercialisation.
La culture de fraise fait la renommée de la Commune de Tsiafahy. En effet, elle est
Les cultures vivrières se situent sur les champs de culture baiboho et/ou sur tanety. A
part les maïs et les arachides, existent les cultures de types racines et tubercules comme les
patates douces, le Saonjo et le manioc. Ce dernier est la spéculation la plus pratiquée par bon
griculteurs et la plus répandue sur la majorité des tanety.
humaine pendant la période de soudure. Une infime partie de la production seulement est
ence de patate douce à chaire orange riche en vitamine A qui
commence à se développer à Madagascar va changer aussi bien la qualité de vie des ménages
au niveau de la nutrition et du revenu.
autour des villages, sur les bas de pente et au niveau des vergers mais leur pratique reste
t de Vatovaky. Les fleurs dans la plupart des cas sont vendues à Anosy et
constituent une part de revenu non négligeable pour la population de ces zones.
les rats et les insectes terricoles. Tandis que la piriculariose, la fusariose, la bactériose et les
champignons en constituent les principales maladies.
une
commune rurale de Tsiafahy. Voilà pourquoi, on a tout simplement mentionné en tant que
Par ailleurs, pour le cas des quatres fokontany aux abords de la rivière Sisaony, les
, ce qui implique une augmentation de la vulnérabilité de la
riziculture dans ce milieu.
En outre, la pratique des cultures de contre saison est idéale par rapport aux facteurs
sur les dimensions stratégiques de prévention menées par les parties prenantes (ONG,
autorités locales, les associations paysannes, et surtout les agriculteurs). Ce qui nous amène à
dire que la dynamique soci la résilience
des communautés villageoises.
secundo, par la force des circonstances dont, par exemple, la structuration sociale en
succès de la GRC par
la valorisation permanente de la dynamique sociale au sein des
communautés villageoises.
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
Fainula, K., 2001, Stratégie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes à Madagascar,
PNUD - Conseil National de Secours
International Strategy for Disaster Reduction, 2009, Terminologie pour la prévention des risques de
catastrophes. Nations Unies
Pataire, C., Septembre 2006, Les démarches participatives : enjeux et limites, laboratoire de
méthodologie de la géographie. Région Wallonne.
Randrianasolo, H., 2014, Les Concepts de base de la Gestion des Risques et/de Catastrophes (GRC) et
de la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC)
United Nations for Disaster Management and Training Program, Building Capacities for Risk
Reduction
WEBOGRAPHIE
www.unisdr.org/we/inform/terminology, 2017
http://www.agriculture.gov.mg/wp-content/uploads/2014/pdf/PptDec%202013.pdf
http://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1985_num_173_1_4931?q=agriculture
LISTE DES ANNEXES
Annexe N° 1 : Canevas
Annexe N° 2 : Arbre à problèmes liés aux risques de catastrophes
Annexe N° 3 : Cycle et phases de la Gestion des Risques de Catastrophes
Annexe N° 4 :
Annexe N° 5 :
Annexe N° 6 : e la Commune Rurale de Tsiafahy
Annexe N° 7 : Attributions du Comité Local de Gestion des Risques de Catastrophes
Annexe N° 8 : -économique de Tsiafahy
Annexe N° 1 : CANEVAS DU GUIDE
de revenu de la population)
2- En quoi consiste le ?
8- Quels sont les fokontany les plus vulnérables par rapport à un aléa ?
11- ?
e
Catastrophe est chargée de :
la situation réelle
Annexe N° 8 : DE LA SITUATION
SOCIO-ECONOMIQUE DE TSIAFAHY
-Population jeune constituant une grande -Population jeune mais affectée par la
force de production paresse (population active est 60% de la
population totale)62
-Population généralement en bonne santé
-Exode rural (à cause de la proximité de la
-Disponibilité des bacheliers et des structures
Population
distractions
-
CSB II
potable
-Transfert des gestions des ressources en eau
par des associations locales (TARI-DRANO, -
ZAFIMBAZAHA) est payant
- 13 EPP et 2 CEG publics pour 15 -Mauvais état de presque tous les
établissements scolaires publics
privés
Education Enseignement
-
personnel enseignant des EPP
-
technique
-Inexistence de Lycée
- -
Gendarmerie niveau de la gendarmerie
non-
-Existence des quartiers mobiles, comités de
comme auparavant
vigilance et de DINA
-Non application du « dina »
vétérinaire
-
nombreux
-Programme non-exécuté
Infrastructures Routières -Passage du réseau ferroviaire - Transport local insuffisant pour les
habitants des fokontany isolés
-Existence des liaisons routières inter et intra
communales -Mauvais état de la majorité des routes
et transport
communales et interprovinciales
reboisement titrés
-
Madagascar (CECAM) au sein de la commune
-Diminution de la production
-
-Délinquance juvénile
Population
-
- Motivation des parents à la scolarisation de -Réussite scolaire décevante (lors de
leurs enfants
Education Enseignement
-Niveau
-
-Prolifération des maladies et des ennemis
Culture diversifiées des cultures
-Rivière de Sisaony et Ikopa : ressource -Mauvaise états des pistes rurales (route
importante secondaire)
-La plupart des fokontany sont accessibles aux -Restreint à la méthode et technique
moyens de transport moderne(attitude conservateur et
passéiste)
Agriculture
-Baisse de la productivité et de la
-Coopération avec les associations paysannes production agricole
-
- des producteurs-éleveurs améliorant leurs -Elevage extensif
revenus et fertilité du sol
-
Elevage
ii
iv
vi
vii
Chapitre 1.
Madagascar. 4
1. Aléas naturels 4
2. Aléas anthropiques 8
Section1 : 14
16
1. Biens matériels 16
2. Moyens techniques 17
3. Cadre institutionnel 18
Chapitre 3. Participation de toutes les parties prenantes dans le fondement des stratégies
de prévention aux risques de catastrophes 19
Section 1
de
19
Section 2 19
Section 3 20
Section 1: 22
1. Variation temporelle 23
2. variation spatiale 23
Section 2 25
Section 3 26
1. Dynamique sociale 30
2. Approche participative 31
Section 31
1. Au moment de la documentation 31
Chapitre 6. 33
34
34
35
36
3. Contexte économique 38
4. Contexte démographique 38
Chapitre 7.
participative 40
Section 1 : Etude des comportements des individus dans les fokontany bordant la rivière
40
1. Structuration sociale 40
Section 2 :
48
1. Gestion du sol 48
1.1.Cas général 48
CONCLUSION 55
. 57
58
. 59
Annexe 5 : Photographie 63
de la dynamique
sociale
et le renforcement de la
dynamique sociale s
GRC
ensuite le processus participatif pour consolider la dynamique sociale à fin de répondre les
besoins essentiels des communautés face aux risques de catastrophes.
This memory is consecrated to the participatory approach and the social dynamics in
sight of improving the quality of DRR on a local level.
About the promotion of the participative approach and the social dynamics through
proves to be an inescapable condition about the DRR effectiveness.
Indeed, the valorization of social dynamics those village communities form a main
step to inhabitant's implication about participative process of the DRR come after wards
participative process for strengthening this social dynamics in order to answer for
fundamental needs in front of risks and disasters.
Keywords: DRR, community, participatory approach, social dynamics