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PRÉFACE
Afin de concrétiser la vision de Madagascar de devenir « Une nation forte, prospère et
solidaire pour la fierté et le bien-être des Malgaches », la lutte contre la malnutrition prend
actuellement un nouvel itinéraire. La nouvelle Politique Nationale de Nutrition (PNN) 2022-
2030 vise à tracer ensemble des voies plus sûres pour mobiliser la population et les décideurs
à s’engager entièrement dans la réduction durable du fléau de la malnutrition.
Une bonne nutrition est le fondement d’une vie saine, qui se traduit par des communautés
prospères et une stabilité économique. Un dollar investi dans les interventions nutritionnelles
à base communautaire engendre 16 dollars de gain selon le « Rapport sur la nutrition
mondiale » de 2015. Une nutrition adéquate est associée à une forte potentialité physique
et mentale et à une augmentation des revenus de la population. Une bonne nutrition au
cours des 1000 premiers jours de la vie d’un enfant contribue de façon déterminante à la
pleine réalisation du potentiel physique, intellectuel et humain de cette personne pendant
l’adolescence et à l’âge adulte.
Des efforts ont été déployés pour diminuer le taux de malnutrition chronique de 56,4% en
1992 à 39,8% en 2021, mais les progrès accomplis restent insuffisants et lents. A Madagascar
en 2021, plus de 1,6 millions d’enfants ne correspondent pas à la taille idéale pour leur âge.
Environ 7,7%, soit 310 000 enfants malgaches souffrent de malnutrition aigüe, c’est-à-dire
qu’ils sont trop maigres pour leur taille. Selon la FAO, la sous-alimentation touche 44,4% de
la population malagasy entre 2016 et 2018. Madagascar est classé, en 2020, parmi les pays
ayant un niveau de faim alarmant : 36 points sur 100, et 105ème pays sur 107. Par ailleurs, les
perturbations causées par la pandémie à COVID-19 menacent d’annuler les progrès réalisés
au cours de la dernière décennie, soulignant le besoin d’accélérer les investissements dans
la nutrition.
Cette nouvelle politique utilise l’approche systémique issue du Lancet 2021, en considérant
les réalités à Madagascar. Elle a été élaborée de façon participative avec une série de
consultations régionales et nationales, y compris l’écoute des besoins dans les régions et les
points de vue des décideurs et des partenaires. Nous remercions toutes les personnes qui
ont participé directement ou indirectement à la formulation de cette Politique Nationale de
Nutrition.
Ainsi, investissons dans le Capital Humain pour l’avenir de nos enfants. Investir dans les
infrastructures physiques ne suffit plus pour enclencher l’émergence. Aucun pays ne pourra
sortir de la pauvreté ni développer durablement leur économie tant qu’ils ne veilleront
pas à ce que leur population soit correctement nourrie, que la nutrition soit au cœur du
développement.
3
SIGLES ET ABREVIATIONS
AMIO Agences de Mise en Œuvre
AMS Assemblée Mondiale de la Santé
BNGRC Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes
BPCNN Bureau Permanent du Conseil National de Nutrition
CIN Conférence Internationale sur la Nutrition
CNN Conseil National de Nutrition
CNSE Comité National de Suivi et Evaluation
CRN Conseil Régional de Nutrition
COVID-19 Pandémie à coronavirus 2019
EAH Eau Assainissement Hygiène
EDSMD Enquête Démographique et de Santé à Madagascar
ENISM Enquête National sur l’Iode et le Sel à Madagascar
FAF Fer Acide Folique
FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
GRC Gestion des Risques et des Catastrophes
GRSE Groupe régional de suivi évaluation
IDH Indice de Développement Humain
INSTAT Institut National de la Statistique
MEAH Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène
MPPSPF Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion
de la Femme
MICS Multiple Indicators Cluster Survey (Enquête par grappes à indicateurs
multiples)
N4G Nutrition For Growth
ODD Objectifs de Développement Durable
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONN Office National de Nutrition
ORN Office Régional de Nutrition
OSC Organisation de la Société Civile
SIGLES ET ABREVIATIONS 5
TABLE DES MATIÈRES
1. INTRODUCTION 7
2. CONTEXTE 9
2.1 Géographique et démographique 9
2.2 Socio-économique et politique 10
2.3 Culturelle et Genre 10
3. SITUATION NUTRITIONNELLE 12
3.1 État nutritionnel de la population 12
3.2 Causes de la malnutrition à Madagascar 14
3.3 Conséquences de la malnutrition à Madagascar 16
4. LES ENGAGEMENTS DU PAYS 17
5. VISION, BUT, OBJECTIFS ET PRINCIPES DIRECTEURS 19
5.1Vision 19
5.2 But 19
5.3 Objectif général 19
5.4 Cibles Nutritionnels 19
5.5 Objectifs stratégiques 20
5.6 Principes directeurs 21
6. ORIENTATIONS ET RÉSULTATS STRATÉGIQUES 23
6.1 Approche systémique et dimension multisectorielle 23
6.2 Système de santé pour la nutrition 25
6.3 Systèmes alimentaires pour la nutrition 26
6.4 Système Eau, Assainissement et Hygiène pour la nutrition 27
6.5 Système éducation pour la nutrition 28
6.6 Système de protection sociale pour la nutrition 28
6.7 Axe transversal : coordination, gouvernance et communication pour la nutrition
29
7.2 Cadre institutionnel de coordination 32
7.2 Dispositifs au niveau régional et local 33
7.3 Conditions de réussite 33
7.4 Mécanismes de financement 35
7.5 Suivi et évaluation 35
REFERENCES 36
Annexe 1 Processus de développement de la PNN 38
Annexe 2 : Détails des engagements du Pays 42
Annexe 3 : Cartographies des politiques, stratégies et programmes à Madagascar 45
1. INTRODUCTION 7
Une première PNN a été adoptée par le gouvernement en 2004 et traduite en actions
concrètes dans un premier Plan National d’Actions pour la Nutrition (PNAN I) allant de
2005 à 2011. Une deuxième version du PNAN a été élaborée pour la période allant de 2012
à 2015, alors que le PNAN III couvre la période de 2017 à 2021. Cette nouvelle PNN sera
accompagnée par une quatrième itération du plan national, le Plan National d’Actions
Multisectorielles pour la Nutrition (PNAMN) qui couvrira la période de 2022 à 2026 avec
plus de focus sur la collaboration multisectorielle.
◼ Fixe les objectifs à atteindre et crée un cadre référentiel de toutes les actions à
entreprendre en matière de nutrition ;
2. CONTEXTE
2.1 Géographique et démographique
Située dans la zone Sud-Ouest de l’océan Indien, l’île de Madagascar est bordée de 5 603 km
de côtes et dotée d’une superficie de 587 041 km². Le pays occupe une place stratégique
parmi les îles de l’océan Indien du fait, entre autres, de la richesse de son potentiel agricole
diversifié (agriculture, élevage, pêche, foresterie, foncier), de sa taille et sa population. Il
possède un fort potentiel humain et naturel avec une population jeune et dynamique, une
beauté des ressources naturelles et de la biodiversité, des ressources du sous-sol et de la
mer. Malheureusement, ces potentiels ne sont pas encore pleinement exploités.
Madagascar compte 23 régions divisées en 119 districts (2). Les régions et les communes
représentent les collectivités territoriales décentralisées.
Madagascar se trouve parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique au
niveau mondial. Plusieurs Régions de Madagascar subissent aujourd’hui les conséquences
2. CONTEXTE 9
du changement climatique, à des degrés et des vulnérabilités divers. Connu pour ses
impacts sur la biodiversité, le changement climatique entraîne aussi des conséquences
extrêmement lourdes sur le développement et les conditions de vie des populations.
En effet, d’une part, les précipitations deviennent très irrégulières, plus intensives et
provoquent ainsi une recrudescence des inondations et plus d’érosion dans certaines
régions du pays détruisant les cultures. On note aussi un retard des précipitations qui
bouleverse les calendriers agricoles avec des conséquences sur le rendement1 . Dans le
Grand Sud, la très faible pluviométrie et de longues sécheresses récurrentes, aggravé par le
phénomène El-Nino en 2016, entraine une dégradation soutenue de la sécurité alimentaire
des populations2 .
Le niveau de vie des Malagasy n’a cessé de régresser depuis l’indépendance alors que
le pays n’a pas connu de conflits majeurs. Le contexte politique fragile a contribué à la
détérioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations pauvres et
vulnérables. La mauvaise gouvernance et toutes les crises politiques répétitives (1972,
1991–1992, 2001–2002 et 2009–2013) ont eu des impacts importants sur les performances
économiques et sociales et le niveau de vie de la population. Cependant, avant la pandémie
de la COVID-19, l’économie malgache se trouvait sur une trajectoire ascendante depuis
cinq ans atteignant, en 2019, un taux de croissance estimé à 4,8%. On estime que l’impact
combiné des perturbations du commerce mondial et des mesures de confinement à
Madagascar a entraîné une contraction du PIB de 4,2 % en 2020, semblable à celle observée
lors de la crise politique de 20093 .
En 2021, l’Indice de développement humain (IDH) a une valeur de 0,528. Madagascar est
classé au 167ème rang sur 189 pays.
Les filles ont généralement de meilleures ressources biologiques que les garçons pour
leur survie jusqu’à l’âge de cinq ans, ce qui leur donne de meilleures chances de survie
dans des circonstances naturelles. Cependant, la discrimination fondée sur le sexe à
l’égard des filles peut affecter la survie, entraînant une mortalité féminine plus élevée que
prévue. A Madagascar, la prévalence de la malnutrition chronique est généralement plus
faible chez les filles que chez les garçons, probablement en raison du risque plus élevé
d’accouchement prématuré chez les garçons, qui est inextricablement lié à un plus faible
poids à la naissance. Par ailleurs, les parents, en particulier les pères, peuvent réagir et
interagir différemment avec les fils et les filles. (MICS, 2018)
1 USAID, Madagascar - Environnement et Changement Climatique, dernière mise à jour le 01/02/2022, disponible sur
https://www.usaid.gov/fr/madagascar/environment
2 Madagascar, Analyse IPC de l’insécurité alimentaire aigüe, Avril-Décembre 2021, Publié en mai 2021. Disponible sur
https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/IPC_Madagascar_Acute_Food_Insecurity_2021AprDec_Report_
French.pdf
3 .https://www.banquemondiale.org/fr/country/madagascar/publication/madagascar-economic-update-
covid-19-increases-poverty-a-new-reform-momentum-is-needed-to-build-back-stronger
2. CONTEXTE 11
3. SITUATION NUTRITIONNELLE
3.1 État nutritionnel de la population
Madagascar est en 10ème position mondiale des pays les plus affectés par la malnutrition
chronique en 2020, et en 7ème position en Afrique4(5). Malgré une amélioration apparente
depuis les années 1990 (diminution de la prévalence de 56,4% en 1992 à 39,8% en 2021),
la prévalence de la malnutrition chronique à Madagascar reste supérieure au seuil très
élevé de 30% (6) avec une disparité importante par région, notamment dans les Hautes
Terres Centrales (7), ainsi que par sexe (les garçons sont plus touchés par la malnutrition
chronique que les filles : 43,6% des garçons comparés à 36,1 % des filles) voir Figure 1. De
plus, le nombre total d’enfants malnutris a en réalité continué d’augmenter d’année en
année du fait de la croissance démographique (de 1,2 million 1992 à plus de 1,6 million en
2021).
Depuis 2013, la prévalence de malnutrition aiguë suit une tendance dégressive (de 8,2% à
7,7% en 2021), touchant 310 000 enfants de moins de 5 ans, mais dépasse encore les 5 %, et
elle est considérée comme « moyen » par l’OMS/UNICEF (6). Les garçons plus touchés par
la malnutrition aiguë que les filles (8,7 % et 6,6 % respectivement). De plus, cette moyenne
nationale cache de grandes disparités selon les régions (Figure 1), qui peuvent dépasser le
seuil très élevée (> 15%), notamment dans les régions du Grand Sud.
4 Burundi, Eritrea, Niger, Libya, Democratic Republic of the Congo et Central African Republic)
Figure 2 Distribution de la malnutrition aiguë à Madagascar par région – et les cibles du PNN
2026 et 2030
7.8 3.55 1
9.5 5.3 2.78
9.8 7.55 5.75
3. SITUATION NUTRITIONNELLE 13
Quant à l’insuffisance pondérale, 23,4% des enfants de moins de cinq ans en souffrent et
12,6% des enfants ont un faible poids à la naissance en 2021 (7).
En ce qui concerne le surpoids en 2021, 1,8% des enfants de moins de 5 ans sont en surpoids,
et les régions les plus touchées sont Ihorombe (4,4%), Vatovavy Fitovinany (3,2%), Amoron
i mania (3,1%) et Melaky (3,1%) (6).
Pour les femmes en âge de procréer, la proportion en sous-nutrition s’est réduite de 19%
en 2003-2004 à 14,8% en 2020, mais pendant la même période, la proportion de femmes
obèses a triplé de 1% à 2,9% (5).
Une enquête nationale sur l’Iode et le Sel à Madagascar (ENISM) menée en 2015-2016 a
montré une insuffisance en iode chez les femmes en âge de procréer avec une médiane
de la concentration urinaire en iode de 46 μg/L, indiquant une carence modéré basé sur
les seuil internationaux (9,10).
Pour le statut en fer et en vitamine A chez les femmes et les enfants, ainsi que pour d’autres
micronutriments, les données sont manquantes, ou trop anciennes (7). Néanmoins,
les données disponibles décrivent une situation de forte prévalence des carences en
micronutriments avec 42% des enfants moins de 5 ans et 35% des femmes en âge de
procréer carencés en vitamine A (8,9). Selon l’EDSMD-V 2021, près d’un enfant de 6 à 59
mois sur deux (46%) souffre d’anémie (26% sous une forme légère, 20% sous une forme
modérée et moins d’un pour cent sous une forme sévère), la prévalence de l’anémie est un
peu plus élevée parmi les garçons que les filles (48% contre 44%). La proportion de femmes
de 15 à 49 ans anémiques est de 26% dont 14% présentent une forme légère, 11% sous forme
modérée et une proportion très faible souffre d’anémie sous forme sévère (moins de 1%).
La prévalence de l’anémie est particulièrement élevée parmi les femmes enceintes (34%)
et celles ayant 6 enfants et plus (29%)(7).
La malnutrition résulte en général des causes pouvant être classées en causes immédiates,
causes sous-jacentes et causes fondamentales. Ses manifestations se répercutent au
niveau individuel, des ménages et de la communauté comme illustrée dans le cadre
conceptuel de la malnutrition (figure 3).
Il est donc important de cibler les interventions clés pour rompre les effets néfastes de la
transmission intergénérationnelle de la malnutrition chronique et mieux assurer l’avenir
des futures générations.
Résultats pour
les enfants et NUTRITION MATERNELLE ET INFANTILE
les femmes Amélioration de la survie, de la santé, du développement physique et cognitif, de la
préparation à l’école, et des résultats scolaires des enfants et des adolescents;
amélioration de la survie et de la santé, et augmentation de la productivité et des
revenus des femmes et des adultes; renforcement de la prospérité et de la cohésion
sociales
Facteurs
REGIMES ALIMENTAIRES SOINS
immédiats
Des régimes alimentaires sains, Des soins de qualité, favorisés par des
favorisés par des aliments et des services et des pratiques adéquats à
pratiques alimentaires adéquats chez destination des enfants et des femmes
les enfants et les femmes
Facteurs
sous-jacents NOURRITURE PRATIQUES SERVICES
Aliments riches en Pratiques alimentaires Services de nutrition, de
nutriments et adaptés à adaptées à l’âge, et ce santé et
l’âge (lait maternel dès la petite enfance, et d’assainissement
durant la petite enfance, bonnes pratiques adéquats, dans le cadre
notamment), eau d’hygiène et de d’environnements
potable et agréable au préparation/ alimentaires sains
goût, et sécurité consommation des favorisant une
alimentaire des aliments alimentation de qualité
ménages
Facteurs
RESSOURCES NORMES
favorables
Ressources (notamment humaines, Normes et mesures socioculturelles
sociales, financières etn positives visant à promouvoir le droit à
environnementales) suffisantes pour la nutrition des enfants et des femmes
permettre aux femmes et aux enfants
d’exercer leur droit à la nutrition
GOUVERNANCE
Bonne gouvernance (s’agissant notamment des mesures politiques, financières et
sociales des secteurs public et privé) permettant de garantir le droit des enfants et des
femmes à la nutrition
3. SITUATION NUTRITIONNELLE 15
Parmi les enfants de 6-23 mois, 20% ont été nourris suivant le régime alimentaire minimum
acceptable pour leur groupe d’âges. Seulement 17% des enfants de 6-8 mois ont reçu
l’apport alimentaire minimum et 22% pour les enfants de 12-17 mois (7). Pour les maladies,
la diarrhée, la pneumonie et le paludisme sont encore parmi les principales causes de
mortalité chez les enfants de moins de 5 ans (13).
Les causes sous-jacentes sont l’insécurité alimentaire des ménages, le manque d’accès
aux services de santé de base, le manque d’accès à l’eau potable et les conditions de vie
peu hygiéniques : la sous-alimentation (14) touche 44,4 % de la population malagasy et
les Malgaches continuent d’avoir un régime alimentaire insuffisant, presque monotone
et peu varié. Ceci est dû à l’insuffisance de production diversifiée, la faible disponibilité et
l’accès insuffisant à des aliments nutritifs, une méthode d’agriculture dépassée, le faible
pouvoir d’achat des ménages, un manque de connaissance sur les bonnes habitudes
nutritionnelles. Les pratiques de soins inadéquats, l’accès insuffisant aux services de
santé de qualité et l’environnement malsain s’ajoutent aux causes sous-jacentes de la
malnutrition à Madagascar.
Les causes profondes sont influencées par l’accès aux terres arables adaptées aux besoins
des familles et à l’insécurité grandissante. Ce manque de sécurité foncière entraîne
aussi des difficultés d’aménagement, pénalise les processus d’intensification agricole et
contrarie les investissements sectoriels.
Les effets des aléas climatiques fréquents, les impacts sociaux et économiques de la
pandémie de la COVID-19, la vulnérabilité des exploitations familiales, y compris le statut
défavorable des femmes, les couvertures géographiques encore très limitées des actions
en nutrition et de la protection sociale et les lacunes dans la coordination et gouvernance
multisectorielle (15) s’ajoutent aux causes profondes. Les perspectives économiques à
court terme restent subordonnées à la capacité des pouvoirs publics de maintenir un
environnement politique et sécuritaire apaisé.
La sous-nutrition chez les femmes et les enfants n’est pas seulement un problème de santé
publique mais aussi un problème social et économique, puisque les pertes économiques
annuelles dues à la sous-nutrition sont considérables. Par ailleurs, la malnutrition a des
conséquences irréversibles qui se font sentir tout au long de la vie d’une personne. Ci-dessous
les incidences économiques, sur la santé, sur l’éducation et la productivité.
◼ Incidence sur la santé : presque la moitié des mortalités infantiles (44%) est associée à
la sous-nutrition (21).
5 https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/hunger/
6 https://www.who.int/fr/publications-detail/WHO-NMH-NHD-14.2
7 https://www.un.org/fr/food-systems-summit
8 https://www.fao.org/about/meetings/icn2/background/fr/
9 https://au.int/pt/node/29004
10 https://scalingupnutrition.org/
11 https://nutritionforgrowth.org/
5.2 But
Rendre effectif le droit à une nutrition adéquate à la population malagasy.
La présente PNN est un document de référence auquel tout acteur impliqué dans la
lutte contre la malnutrition doit se conformer et qui sert à structurer l’ensemble des
interventions liées à la nutrition autour d’un cadre commun. Ce document permet d’avoir
une compréhension partagée du contexte national et résume les principes d’intervention
favorables à la nutrition pour tous les secteurs impliqués.
Équité
Toutes les interventions doivent couvrir l’ensemble de la population, surtout les plus
vulnérables (enfants, adolescentes, femmes, personnes âgées, handicapées, malades,
victimes de catastrophes…), pour que tous puissent en bénéficier selon leur besoin et sans
discrimination.
Collaboration et partenariat
En partenariat avec les ministères sectoriels, les différentes plateformes existantes (la
société civile, les chercheurs, le secteur privé, les parlementaires, les partenaires techniques
et financiers) et les médias conjuguent leurs efforts pour l’application effective de la
politique nationale de nutrition.
Décentralisation
Une décentralisation effective des interventions et des moyens est une exigence pour
atteindre les populations mêmes les plus isolées. Celle-ci requiert une implication effective
des autorités nationales, régionales, locales et traditionnelles.
Pérennisation
Afin de garantir une lutte efficace contre la malnutrition et une réduction durable de la
malnutrition, la PNN recommande vivement que la dimension de pérennisation soit prise
en compte dans toutes les interventions en favorisant celles ayant la preuve d’un impact
au long terme.
Une gestion axée sur les résultats et le suivi du financement de la nutrition au niveau
national sont nécessaires pour tous les investissements en nutrition destinés à produire des
résultats concrets au niveau de la communauté, et ils sont primordiaux pour les décideurs
politiques autant que pour les citoyens, la société civile, le secteur privé et les donateurs.
La causalité complexe des problèmes nutritionnels et leurs liens très étroits avec les
facteurs politiques, socio-économiques, environnementaux et/ou changement climatique
et la gestion des ressources, poussent actuellement à dépasser l’approche biomédicale
classique et les solutions isolées.
Il est de plus en plus évident que la résolution du problème de la malnutrition passe par une
approche systémique de la collaboration multisectorielle, qui engage plusieurs secteurs
dans le renforcement des systèmes entiers ou de l’ensemble des systèmes (25–28).
Une coordination, une gouvernance et un plaidoyer solides sont nécessaires pour garantir
une approche systémique de la nutrition. De plus, tenant compte des aléas naturels et le
changement climatique que subit Madagascar, la gestion des risques et des catastrophes
fait partie intégrante des systèmes et interventions pour lutter contre la malnutrition.
De ce fait, la PNN s’appuie de plus sur deux orientations stratégiques transversales liées
à la coordination, la gouvernance et le plaidoyer pour la nutrition ainsi qu’à la gestion des
risques et des catastrophes pour la nutrition.
COO
TION RD
A I
IN EAH
N
RD
AT
COO
ION
ALIMENTAIRE SANTE
Figure 4 : Les systèmes de la Politique
Nationale de Nutrition - alimentaires,
santé, eau assainissement et hygiène,
éducation et protection sociale
ION
COO
PROTECTION
T
EDUCATION
R
SOCIALE
A
D
N
N
I
I AT
RD
ION
COO
Aussi, afin de continuer les mesures sociales et de santé publique sur les impacts de la
pandémie de COVID-19, les actions de prévention seront intensifiées. La Politique Nationale
de Santé (PNS) garantit l’offre de services de santé et de nutrition de qualité à tous, sans
distinction de genre. Par ailleurs, la promotion de l’autonomie décisionnaire des femmes
en termes d’accès à la santé, pour elles comme pour leurs enfants, est une nécessité. En
outre, la promotion de la participation et l’implication des hommes aux soins de santé
et nutritionnels des femmes et des enfants est indispensable pour améliorer l’accès et
l’utilisation des services de santé et de nutrition de tous les membres du ménage.
Interventions stratégiques
◼Intervention 1 : Améliorer l’apport alimentaire et
nutritionnel de toute la population
◼Intervention 2 : Améliorer l’apport alimentaire et
nutritionnel des femmes enceintes
◼Intervention 3 : Améliorer l’apport alimentaire et
nutritionnel des enfants de moins de 5 ans
◼Intervention 4 : Améliorer l’apport alimentaire et
nutritionnel des adolescentes non-scolarisé
◼Intervention 5 : Renforcer la prise en charge de la
malnutrition aiguë
◼Intervention 6 : Renforcer la prévention et la prise
en charge des maladies liées à la nutrition chez
les enfants et les femmes
◼Intervention 7 : Prévenir les grossesse précoce et
réduire la taille des ménages
Les actions des systèmes alimentaires visent à assurer que les projets agricoles ont un
impact positif et mesurable sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages
vulnérables. Cela suppose une mise à l’échelle des projets ayant un impact reconnu
sur la nutrition des populations grâce à un meilleur accès (physique et financier) à une
alimentation adéquate (en quantité et qualité), aux ressources productives (sécurisation
foncière, services financiers, marchés) et à l’emploi. D’autre part, l’efficacité de la lutte
contre la malnutrition passe par le soutien apporté au développement de l’agriculture
familiale et paysanne, à la transformation, la conservation et la fortification alimentaire
ainsi qu’aux pratiques d’agroécologiques en s’assurant que la priorité soit accordée à la
promotion des acteurs et des marchés locaux.
© UNICEF/0294299
Interventions stratégiques
◼ Intervention 1 : Améliorer l’accès l’eau potable
surtout des ménages avec enfants en bas âge
◼ Intervention 2 : Améliorer l’accès à l’hygiène au
niveau des ménages et des institutions publiques
◼ Intervention 3 : Améliorer l’accès à
l’assainissement au niveau des ménages et
communautaires
◼ Intervention 4 : Améliorer la promotion des
services et pratiques clés EAH dans les sites
communautaires de nutrition
◼ Intervention 5 : Améliorer la pratique du MUS/
MUSE au niveau des zones bénéficiant des
adductions d’eau
Interventions stratégiques
◼ Intervention 1 : Renforcer le paquet de la nutrition en milieu scolaire
Interventions stratégiques
◼ Intervention 1 : Assurer la protection sociale des groupes vulnérables en matière de
nutrition
◼ Les dispositifs nationaux et régionaux (CNN, CRN, CNSE, GRSE…) sont en place et
fonctionnels.
Interventions stratégiques
◼ Intervention 1 : Renforcer le cadre juridique pour la nutrition
© UNICEF/UN0508140
Résultats attendus de l’axe transversal : gestion des risques et des catastrophes pour la
nutrition
D’ici 2030, l’axe transversal de la gestion des risques et des catastrophes pour la nutrition
renforce la résilience et attenue les impacts des aléas et des catastrophes sur la sécurité
nutritionnelle.
Interventions stratégiques
◼ Intervention 1 : Préparation, prévention et mitigation des risques humanitaires
12 Décret N 2004-1072 portant création de l’Office National de Nutrition et décret N 2007-394 fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Office
National de Nutrition.
À l’échelle régionale, les structures régionales de l’ONN, à savoir les Offices Régionaux de
Nutrition (ORN), se chargent d’assurer la coordination et le suivi. Les dispositifs d’exécution
de cette coordination et de ce suivi sont développés dans le PNSE du PNAMN. Les AMIO
sont les organes d’exécution. Elles comprennent les services déconcentrés des ministères,
les programmes et projets, la société civile, le secteur privé, les ONG nationales ou
internationales, ainsi que les PTF et jouent un rôle prépondérant dans la concrétisation
de la PNN au niveau opérationnel. Les acteurs en communication ont également un rôle
important à jouer dans l’accompagnement de la mise en œuvre des activités.
Engagement politique
Cet engagement est nécessaire au plus haut niveau de l’État (pouvoir exécutif et législatif)
en raison de l’ampleur du défi de la lutte contre la malnutrition à Madagascar. Ceci se
traduit par un engagement à tous les niveaux, des financements conséquents et des
actions concertées à tous les niveaux, en accord avec les besoins de la population.
La redevabilité inclut le suivi du niveau d’adoption des engagements pris par les
gouvernements, les systèmes et les parties prenantes pour la nutrition. Par ailleurs,
elle veille à ce que des ressources suffisantes soient allouées aux actions de nutrition,
plaide pour une augmentation des investissements et une meilleure gouvernance de la
nutrition, améliore la transparence dans les dépenses liées à la nutrition et assure la mise
en place de mécanismes appropriés pour mesurer les résultats, l’effectivité et l’efficacité
en coût des différentes interventions. Dans la pratique, les principes d’efficacité de cette
redevabilité reposent sur -le fait que les communautés et les populations bénéficiaires ont
accès à l’information, impliqués dans les décisions qui les concernent et bénéficient des
mécanismes sûrs et réactifs pour traiter leurs plaintes ou leurs insatisfactions. Elles sont en
droit d’attendre que les organisations ou projets qui les assistent sont efficaces et que les
ressources sont gérées et utilisées de façon correcte et pour l’usage prévu.
Priorisation
Les interventions prioritaires devraient être orientées sur les groupes à haut risque,
identifiés en considérant des critères nutritionnels, géographiques, socio-économiques et
sanitaires, en se basant sur les données de base.
Le CNN assurera le suivi de la PNN dans son ensemble, en se référant à l’article 2 du décret
2004-1071. Au niveau décentralisé, les Comités régionaux de nutrition (CRN) assurent le
suivi participatif et l’évaluation locale de la mise en œuvre de la PNN. Les indicateurs de
suivi et la périodicité de la collecte des données nécessaires seront consignés dans le
PNAMN et, de façon plus détaillée, dans le Plan national de suivi et évaluation (PNSE) y
afférents.
Les revues de la mise en œuvre de la PNN se feront tous les cinq ans, après des revues à mi-
parcours préparées par le CNN et CRN. Les revues quinquennales sont à la fois internes et
externes et prendront en compte aussi bien des indicateurs de résultats que les indicateurs
d’impact en rapport avec les interventions programmées dans les plans.
Une évaluation externe à la fin de chaque plan d’action est également envisagée
afin d’apprécier l’impact de la mise en œuvre de la PNN sur l’atteinte des objectifs et,
éventuellement, réorienter les stratégies.
3. Urfer S, editor. Histoire de Madagascar: la construction d’une nation. Paris: Maisonneuve et Larose;
2021. 288 p.
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REFERENCES 37
Annexe 1 Processus de développement de la PNN
La PNN a été réalisée d’une façon multisectorielle et pluridisciplinaire démontrant ainsi
la complexité des problèmes liés à la nutrition et à l’alimentation et des facteurs qui les
déterminent. Cette approche innovante d’approche systémique pour la nutrition nécessite
la participation active des acteurs des cinq systèmes/secteurs clés à savoir les systèmes
alimentaires, la santé, l’eau assainissement et hygiène, l’éducation et la protection sociale,
et des acteurs des interventions transversale de la coordination, la gouvernance et la
communication ainsi que de la gestion des risques et des catastrophes.
Dès le lancement officiel de l’élaboration de la PNN en juillet 2021, une équipe de travail
technique, conduite par l’ONN et incluant les équipes d’appui TASC et REACH, a été mise
en place pour assurer la conception technique et mener le processus de rédaction. Une
équipe de travail technique étendue a été aussi mise en place incluant les points focaux
des plateformes SUN et les points focaux ministériels pour la nutrition avec des réunions
hebdomadaires. Pendant le mois de juillet aussi se déroulait la mise à jour de l’analyse
situationnelle pour la nutrition à Madagascar.
Au mois d’Août 2021 s’est effectué la cartographie et l’analyse des politiques de nutrition,
y compris les plans, politiques et stratégies sectorielles. Ce qui a permis d’identifier les
interventions liées à la nutrition dans les plans, politiques et stratégies sectorielles et de
les croiser avec les preuves internationales des meilleures pratiques et des interventions à
fort impact sur la nutrition.
Des ateliers de consultations régionaux et interview des personnes-clés ont été menés
pour assurer l’implication des acteurs régionaux et locaux dans le processus. Ces ateliers
ont pour objectifs d’impliquer tous les acteurs régionaux et des communautés dans le
développement du PNN et de renforcer la collecte des informations au niveau régional.
Les ateliers régionaux se sont déroulés dans 22 régions vers la fin Aout – début septembre
2021 avec la participation de 170 entités. Les résultats de ces ateliers régionaux ont été
consolidés pour être utilisé comme base de travail pour l’atelier de consultation nationale.
Le deuxième atelier national a été mené les 27 et 28 octobre 2021 au Live Hôtel Antananarivo
avec la participation de 46 personnes/17 entités. Cet atelier s’appuie sur un processus inclusif,
itératif, multisectoriel, regroupant les personnes issues des parties prenantes au niveau
national. Pendant l’atelier, les participants ont été divisés en groupes toujours en fonction
des 5 systèmes et des deux interventions transversales. Pendant cet atelier, les logiques
d’intervention ont été complétées et les indicateurs ont été identifiés.
Gouvernement
1 VOLOLONTIANA Hanta Marie ONN CN
Danielle
2 RAZAFIMAHATRATRA ONN CSSE p.i.
Fanjanomenjanahary Marie
Aimé
3 ANDRIANJAKANIRINA ONN RRP
Henintsoa
4 RAHARIJAONA Andriamihaja ONN RSE
5 RAZAFINDRASATA Fidy ONN UPNNC DN
6 RAKOTOMALALA Norotiana ONN UPNNC RP
7 RAFALIMANANTSOA Jules ONN RUCT
8 ANDRIANIRINA Armand ONN RSAM
9 RAVELONARIVO Harijaona ONN RNU/PSN
10 RANIVOARIVAO F. Hasiniaina ONN RAI
11 RAKOTOMALALA Felana ONN AI
12 RABEMANANTSOA Andry ONN CBD
Tsirofo
13 HENRI Niella ONN RCI
Parlement
30 RANDRIAMAMAFANJARY Assemblée SG
Calvin Nationale
31 RAKOTOBE Luc Assemblée Assistant Parlémentaire
Nationale
Nations Unies
32 RAOBELINA Holy FAO Nutrition Officer
33 DIAW Marieme PAM Cheffe Nutriiton
34 JOYEUX Mathieu UNICEF Chef de Section Nutrition
De plus, le PEM se fixe comme défi une croissance économique accélérée du monde rural à un
rythme de près de 5% pour le secteur primaire. La production Agricole doit être compétitive et
durable, intégrant des exploitations familiales et des unités de transformation modernisées pour
assurer la sécurité alimentaire et conquérir les marches d’exportation.
◼ Augmenter les revenus des producteurs agricoles et des pêcheurs, et procurer des
emplois décents à la population rurale ;
◼ 2.1 D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et
les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de
l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante.
◼ 2.2 D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici
à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à
l’émaciation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels
des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées.
Par ailleurs, les autres ODD ont une interdépendance démontrée par rapport à la nutrition
(18).
◼ Porter les taux d’allaitement maternel exclusif au cours des 6 premiers mois de la vie à au
moins 50% ;
◼ Augmenter la contribution des partenaires (dont le secteur privé, incluant les financements
innovants) et l’efficacité de l’utilisation de l’aide
Financement :
1. Le gouvernement malgache engage 398 millions de dollars US sur 10 ans.
2. L’Etat malgache augmentera son allocation pour le secteur de la nutrition de 50%, chaque
année, de 2022 à 2026 lors de la mise en œuvre du Plan National d’Actions Multisectorielles
en Nutrition (2022 à 2026) pour la mise en œuvre du paquet essentiel en nutrition au
niveau national.
Régimes alimentaires :
3. Réduire la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans de 41,6% en 2021 à
32,1% en 2026 sous la coordination de l’Office national de la nutrition.
5. Atteindre au moins 50% des enfants de 6 à 23 mois qui ont accès au régime alimentaire
minimum.
Résilience :
6. De 2022 à 2026, le gouvernement malgache s’engage à développer un programme pour
répondre à l’insécurité alimentaire de la population vulnérable, à plaider pour plus de
ressources et à coordonner les parties prenantes pour mettre en œuvre le programme
pour une meilleure focalisation sur la résilience et la durabilité des effets sur l’état
nutritionnel.
Données :
7. Jusqu’en 2026, le gouvernement malgache et ses partenaires s’engagent à disposer
d’un système national d’information numérique fonctionnel pour accéder à des données
nutritionnelles de qualité provenant du terrain en temps réel pour la prise de décision