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Faculté de Droit d’Economie de Gestion et de Sociologie
Département Economie –MASTER
Membres du jury
Nous tenons à remercier très chaleureusement à travers les présentes lignes, tous ceux qui ont, de près
ou de loin, contribué à la réalisation de ce travail. Nos plus vifs remerciements vont particulièrement à :
Dans la communauté humaine, les priorités, les objectifs et les enjeux dans le
concept de comportement social pour la survie diffèrent selon les préjugés culturels établis
aussi bien au sein des familles qu’à l’intérieur des régions, voire même au sein de la
population d’une nation ; certains groupes sociaux sont victimes de discrimination,
d’inégalités de traitement fondées sur des critères illégitimes à savoir le sexe, la race,
l’origine, la santé et le handicap. La gestion des risques et de catastrophes incluant la
participation des Personnes en Situation de Handicap (PSH) pourrait-elle inverser cette
situation ?
La question du handicap est abordée dans cette étude non pas comme une
simple question de santé, mais sous l’angle des facteurs sociaux, culturels et politiques
qui les sous-tendent. L’ignorance et la négligence des besoins spécifiques liés à la
situation de handicap, notamment durant une période de crise, renforcent l’état
d’exclusion des personnes handicapées
1
Rapport de l’OMS sur le handicap 2011.
1|P a g e
Une contribution à l’amélioration des conditions de vie des groupes de personnes
frappées de handicap peut se faire en tentant d’élaborer un outil de plaidoyer dans le but de
promouvoir la participation active des personnes en situation de handicap dans tous les
processus de GRC, et de vérifier le fondement des hypothèses suivantes :
La prise en compte de la dimension handicap dans tous les processus de GRC est
bénéfique pour la résilience de toute la population face à une catastrophe.
2|P a g e
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ce thème mérite d’être étudié suivant une approche basée sur le droit de l’homme,
cadre conceptuel pour le processus de Développement humain se basant au plan normatif,
sur les normes internationales. En termes opérationnels, l’étude sera orientée vers la
promotion et la protection des droits de l’homme dans toutes les politiques. L’ABDH
(Approche basé sur le droit humain) a été adoptée avec le but principal de cette étude qui
est la promotion de l’égalité dans la différence en respectant les principes des droits
humains.
- Les personnes non et malvoyantes, les sourds et les malentendants, les handicapés
moteur, les familles ou parents notamment pour les personnes en situation de
handicap mental constituent la première cible ;
- D’autres sources d’informations avec lesquelles s’avèrent être les acteurs dans le
secteur handicap : acteurs étatiques, acteurs non gouvernementaux, etc.
Enfin, la lecture critique de littérature existant sur le handicap est nécessaire afin de
compléter les informations produites par les entretiens.
Les limites de cette étude sont liées à la qualité et la disponibilité des données
relatives sur les PSH.
3|P a g e
PARTIE I : CADRE CONCEPTUEL
1.1. Définitions
En 1963 3, le mot handicap est un mot anglais signifiant «compétition où sont admis
des concurrents de valeur différente, mais où les chances sont égalisées par un jeu
d'avantages ou de désavantages imposés à des concurrents». Puis, la définition change
progressivement.
En 1975 4, le handicap était définit dans un premier lieu comme «une épreuve
sportive» puis dans un second lieu comme «un désavantage quelconque».
2
L’intégration scolaire et socioprofessionnelle, un enjeu de société pour les PH – Marie-Laure
Souplet, p.25.
3
Le Petit Larousse de 1963.
4
Le Petit Larousse de 1975.
4|P a g e
En 1988 5, le terme handicap est défini «comme un désavantage, une infériorité
qu'on doit supporter» et est utilisé pour les humains.
En 2005 6, le terme handicap est défini comme un désavantage quelconque tel que
l'infirmité ou déficience congénitale ou acquise.
La Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes en situation
de handicap (CDPH)7, en 2007, définit les personnes en situation de handicap comme
suit : «les personnes en situation de handicap sont celles qui ont des déficiences
physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec
diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société
sur la base de l’égalité avec les autres».
5
Le Petit Robert 1988.
6
Le Petit Larousse illustré 2005.
7
Convention relative au droit des PSH art.1.
5|P a g e
choix de vie et d’être en état de participation sociale. Un environnement présentant des
obstacles limitera la réalisation des choix de vie et contribuera à générer une situation de
handicap 8.
8
- http://www.exaequo.net/Processus-de-production-du-handicap/ consultée le
21/05/2017
9
Patrick FOUGEYROLLAS, 2010, Le funambule, le fil et la toile.
6|P a g e
(Source : RIPPH/SCCIDIH, 1998)
Une aptitude est la possibilité pour une personne d’accomplir une activité physique
ou mentale (la capacité correspond à l’expression positive d’une aptitude ; l’incapacité
correspond au degré de réduction d’une aptitude).
Une habitude de vie est une activité courante ou un rôle social valorisé par la
personne ou son contexte socioculturel selon ses caractéristiques personnelles (l’âge, le
sexe, l’identité socioculturelle). Elle assure la survie et l’épanouissement d’une personne
dans une société tout au long de son existence (une situation de participation sociale
correspond à la pleine réalisation des habitudes de vie ; une situation de handicap
correspond à la réduction de réalisation des habitudes de vie).
7|P a g e
1.1.2. La Classification Internationale du Fonctionnement (CIF)
10
Jean François, Patrick Fougeyrollas, 2016 ; La convergence progressive des positions franco-
québécoises :
8|P a g e
Figure 2 : Modèle CIF
(Source : OMS 2001)
La CIF ne classifie pas les individus mais bien le fonctionnement des individus.
Elle est structurée en plusieurs classifications hiérarchiques constituées de catégories.
Chaque catégorie étant formulée de manière neutre, il est nécessaire de recourir à des
codes qualificatifs pour décrire, selon les cas, les déficiences, les limitations d’activité, les
restrictions de participation, les obstacles ou les facilitateurs environnementaux observés.
Handicap auditif
Handicap visuel
Handicap physique
Handicap mental
9|P a g e
1.2.1. La déficience auditive 11
11
http://www.onisep.fr/Formation-et-handicap/Mieux-vivre-sa-scolarite/Par-type-de-
handicap/Scolarite-et-troubles-auditifs/Definition-du-handicap-auditif consultée le
20/06/2017
12
Dr Albert MUDRY (2001), Otologie.
10 | P a g e
Déficience auditive sévère (perte auditive moyenne comprise entre 70 et 90 dB). La
personne entend des sons et des bruits mais "ne peut pas toujours faire le tri". Dans ce cas,
la prothèse auditive améliore l'isolation du message sonore, mais n’est pas suffisante pour
en restituer l’intégralité, et la personne devra compenser en utilisant la lecture labiale.
L'appareil auditif assure deux fonctions : la transmission des ondes sonores grâce
aux oreilles externe et moyenne et la transformation des ondes sonores en un message vers
l'oreille interne et les structures cérébrales.
On distingue donc :
11 | P a g e
1.2.2. La déficience visuelle 13 ou cécité
13
L’intégration scolaire et socioprofessionnelle, un enjeu de société pour les PH – Marie-
Laure Souplet p.30.
12 | P a g e
LES COMPORTEMENTS TYPIQUES
Statique, il a souvent le visage orienté vers le sol, les épaules basses et le dos rond.
Enfin il n’est pas rare d’observer des tics ou des blindismes : grimaces,
balancement du tronc, balancement de la tête ou mouvements brusques des bras.
Le plus souvent on observera une hésitation dans les déplacements surtout dans des
lieux inconnus. Un guide peut être indispensable. Il aura des difficultés à repérer un
projectile, à se situer dans une équipe…
Pour le mal voyant léger son comportement est proche de celui des valides mais il
est difficile de le repérer dans une classe. Le seul signe qui peut le différencier est
le port de lunettes épaisses.
13 | P a g e
Une personne aveugle ne voit pas toujours tout noir ; elle peut percevoir, les
ombres, les masses, les couleurs,…
La peur de se lancer d’un point à un autre, qui est commune avec les personnes
voyantes, se double chez lui de l’angoisse causée par une distance qu’il ne peut évaluer. La
peur de l’obstacle se développe. Avec beaucoup d’aide, il apprendra à marcher mais pas
avec aisance.
14 | P a g e
1.2.3. Le handicap moteur 14
C'est pourquoi l'on retrouve sous le terme de « handicap moteur » des affections ou
altérations très diverses, qu'elles soient en lien direct avec la déficience ou qu'elles
constituent des difficultés associées : paraplégie ou tétraplégie, infirmité motrice cérébrale,
scléroses, amputations, mais aussi scolioses, polyarthrites, nanisme.
Une déficience motrice est une atteinte de la capacité du corps ou d'une partie du
corps à se mouvoir. Cette capacité peut concerner, entre autres :
14
L’intégration scolaire et socioprofessionnelle, un enjeu de société pour les PH – Marie-Laure
Souplet p.32.
15 | P a g e
- la perception du monde extérieur, comme le mouvement des yeux et de la tête ;
La déficience peut avoir des répercussions sur tout ou partie de ces activités, et dans
des proportions plus ou moins grandes.
Dans tous les cas, la déficience motrice ne doit pas être confondue avec une
déficience intellectuelle. Certaines personnes ont des difficultés d'élocution, par exemple,
mais leurs capacités intellectuelles ne sont absolument pas affectées.
16 | P a g e
1.2.4. Le handicap intellectuel 15
Figure 7:Photo d'une fille trisomie adaptatives conceptuelles, sociales et pratiques. Ces
Source : Auteur, 2017 limitations doivent être constatées avant l'âge de dix-huit
ans.
15
Juhel, Jean-Charles. 1997, La Déficience intellectuelle, Éditions de la Chronique
sociale.
- 16
https://www.ccah.fr/CCAH/Articles/Les-differents-types-de-handicap consulté
le 20 juin 2017
17 | P a g e
– après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications,
traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades,
asphyxies…).
- l’élaboration d’une liste des besoins nécessaires est l’objectif important dans la
description des limitations ;
18 | P a g e
1.2.5. Plurihandicap et Polyhandicap
17
https://www.ccah.fr/CCAH/Articles/Les-differents-types-de-handicap consulté le 20 juin 2017
19 | P a g e
1.3. Inclusion et Intégration
1.3.1 Intégration
1.3.2. Inclusion
Le concept d’inclusion vient du monde anglo-saxon, il est lié aux mouvements des
droits humains concernant les personnes porteuses de handicaps. Ces mouvements ont vu
le jour et se sont développés dans les années 1960 -1970 et ont trouvé des échos,
notamment auprès de l’ONU dans plusieurs déclarations entre 1983 et 1992. Le concept
d’inclusion met en lumière la place de « plein droit » de toutes les personnes dans la
société, quelles que soient leurs caractéristiques 18.
Le plus souvent, on entend par « inclusion » une vision vers laquelle la société doit
évoluer. L’égalité des chances et le respect de la différence y trouvent leur place, la
diversité y est la norme.
18
https://www.bloghoptoys.fr/inclusion. Consultée le 28/06/2017
20 | P a g e
L’inclusion scolaire est réalisée lorsque tous les élèves suivent une scolarisation
ordinaire à plein temps à proximité de leur lieu de domicile. L’école doit s’adapter aux
enfants et aux jeunes.
L’inclusion sociale consiste à faire en sorte que tous les enfants et adultes aient les
moyens de participer, de manière égal, en tant que membres valorisés, respectés et
contribuant à leur communauté et à la société. 19
Comme une image vaut mille mot, voici un schéma appuyant les définitions ci-
dessous. Cette image (cf. figure 08) nous montre explicitement la différence entre inclusion
et intégration.
Autre définition de l’inclusion sociale 20, c’est une société organisée pour répondre
aux besoins de tous, y compris les personnes ayant des limitations fonctionnelles.
19
https://www.bloghoptoys.fr/inclusion. Consultée le 28/06/2017
20
http://www.exaequo.net/Definition-de-l-accessibilite consultée le 30/06/2017
21 | P a g e
1.4. Accessibilité
– numérique, adaptation des systèmes numériques dont les sites web, aux différents
types de handicap, développement d'outils spécifiques tels loupe ou clavier visuel;
21
http://www.linteraute.com/dictionaire/fr/definition/accessibilite consultée le 30/06/2017
22
PLURIHANDICAP ET POLYHANDICAP ; 50% DE CAUSE PRENATALE
https://www.ccah.fr/CCAH/Articles/Les-differents-types-de-handicap consultée le 20 juin 2017 .
22 | P a g e
L’accessibilité requiert la mise en œuvre des éléments complémentaires,
nécessaires à toute personne en incapacité permanente ou temporaire pour se déplacer et
accéder librement et en sécurité au cadre de vie ainsi qu’à tous les lieux, services, produits
et activités. La société, en s’inscrivant dans cette démarche d’accessibilité, fait progresser
également la qualité de vie de tous ses membres. »
Elle encourage la normalisation des lieux et des bâtiments 23 ; elle offre un lieu
performant, esthétique, durable et flexible, et facilite l’intégration sociale des personnes
ayant une limitation fonctionnelle.
23
http://www.exaequo.net/Les-7-principes-generaux-de-l consulté le 15/07/2017
24
https://www.ccah.fr/CCAH/Articles/Les-differents-types-de-handicap consulté le 20 juin
2017
23 | P a g e
Utilisation et espaces accessibles
Utilisation flexible
Prévoir des parcours courts et des aires de repos pour tous, notamment pour les
personnes ayant de la difficulté à se déplacer sur de longues distances. De plus, prévoir des
espaces de manœuvre et de travail adéquats pour les personnes se déplaçant en fauteuil
roulant.
Utilisation sécuritaire
24 | P a g e
Accès à l’information
25 | P a g e
CHAPITRE II : CONCEPT DE GESTION DES RISQUES ET
CATASTROPHES
Catastrophe 25 :
Les catastrophes sont des types d’évènements dangereux dans lesquels se manifeste
une importante perturbation des fonctions de l’ensemble ou d’une partie de la société. Une
catastrophe résulte de la combinaison de l’exposition à un aléa, des conditions de
vulnérabilité existantes, et de l’insuffisance de capacité ou mesures pour réduire ou faire
face aux conséquences négatives potentielles.
Risque de catastrophe 26
Aléa 27
Les aléas peuvent inclure des conditions latentes qui peuvent représenter des
menaces futures. Les aléas peuvent avoir différentes origines : naturelle ou induite par des
processus humains /des actions humaines. Par rapport à leurs origines et effets, les aléas
peuvent être seuls/uniques, séquentiels et combinés.
25
UNISDR 2015 – Traduction libre de la version anglaise.
26
«Gestion des risques de catastrophes et de phénomènes extrêmes pour les besoins
de l’adaptation au changement climatique : résumé à l’intention des décideurs»–
Rapport spécial du GIEC 2012.
27
UNISDR 2015 – Traduction libre de la version anglaise.
26 | P a g e
Vulnérabilité 28
La vulnérabilité est le degré auquel une communauté, une structure, un service ou
une région géographique sont exposés à vraisemblablement subir des dommages ou de
graves perturbations sous l’impact d’une catastrophe menaçante particulière, dommages
dus à leur nature, à leur type de construction, et à leur proximité d’une zone dangereuse ou
d’une région sujette aux catastrophes.
Résilience 29
C’est la capacité d’un système social ou écologique d’absorber des perturbations
tout en conservant sa structure de base et ses modes de fonctionnement, la capacité de
s’organiser et la capacité de s’adapter au stress et aux changements
Capacité 30
28
Mitigation des catastrophes,UNDMTP).
29
GIEC. 2007. Bilan 2007 des changements climatiques : Rapport de synthèse GIEC.
30
UNISDR 2009.
27 | P a g e
2.2. Concept de la gestion des risques et des catastrophes
La prévention 31
Préparation 32
Mesures qui assurent qu’une société est préparée, et capable de:
La préparation contre les catastrophes minimise les effets négatifs d’un aléa grâce à
des mesures de précaution efficaces, permettant de conduire avec succès les actions de
secours d’urgence, la réhabilitation et la reconstruction. Elle assure, en temps voulu,
l’organisation et l’apport appropriés et efficaces des secours et d’une assistance après la
catastrophe.
Planification de contingence 33
31
UNISDR 2015.
32
Catastrophe et Développement, UNDMTP.
33
UNISDR 2009.
28 | P a g e
Réponse 34
Des actions entreprises durant ou immédiatement après une catastrophe dans le but
de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public et
d’assurer les besoins de subsistance basiques des populations affectées. La fourniture de
services d’urgence et d’assistance publique durant ou immédiatement après une
catastrophe dans le but de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d’assurer la
sécurité du public et de couvrir les besoins basiques de subsistance des populations
affectées.
Relèvement 35
Ce sont les décisions et actions visant à restaurer et améliorer aussi bien les moyens de
subsistance et la santé que les biens, activités et systèmes économiques, physiques,
sociaux, culturels et environnementaux, d’une communauté ou une société affectée par une
catastrophe, en conformité avec les principes du développement durable, incluant la
“reconstruction en mieux” afin d’éviter les futurs risques de catastrophes ou de les réduire.
34
UNISDR 2015.
35
UNISDR 2015.
36
UNISDR 2015.
37
UNISDR 2015.
29 | P a g e
Gestion des catastrophes 38
Mesures à long terme destinées à réduire l’amplitude ou la durée des effets négatifs
éventuels sur une société menacée par des risques de catastrophes inévitables ou
impossibles à prévenir ;
38
UNISDR 2015.
39
Mitigation des catastrophes UNDMTP.
30 | P a g e
CHAPITRE III : CADRE STRATEGIQUE ET LEGAL RELATIF
POUR LA GESTION INCLUSE DES RISQUES ET
DES CATASTROPHES
Le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe en tant que premier
accord majeur autour du programme de développement post-2015, avec quatre actions
prioritaires, sept objectifs et treize principes directeurs d'action, prône une approche
centrée sur les personnes et la reconnaissance de l'inclusion du handicap.
31 | P a g e
besoins des personnes en situation de handicap fassent partie des processus continus de
réduction des risques de catastrophe.
La Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées,
adoptée en décembre 2006, marque un véritable changement dans la représentation des
personnes handicapées auparavant « bénéficiaires » de la charité, des soins médicaux ou de
la protection sociale et désormais « acteurs » possédant des droits, capables de revendiquer
ces droits et de faire des choix de vie libres et éclairés et d’être des membres actifs de la
société. L’Etat malgache a ratifié cette Convention le 29 avril 2015.
40
Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, 13 déc. 2006.
32 | P a g e
parties s’engagent à garantir et à promouvoir le plein exercice de tous les droits de
l’homme et de toutes les libertés fondamentales de toutes les personnes handicapées sans
discrimination d’aucune sorte fondée sur le handicap.
33 | P a g e
3.3. Objectif de Développement Durable :
Personnes handicapées ont des contributions uniques, souvent négligé, pour aider à
réduire les risques de catastrophes et de construire des sociétés et des communautés
résilientes à une catastrophe.
Son principe d'universalité signifie que tous les États s'engagent à mettre en œuvre
l'Agenda, y compris dans leur contexte national et leur coopération internationale.
Le principe «ne laisse personne de côté», qui a été inventé au cours des
négociations, est crucial dans toute la période de mise en œuvre. Cela signifie que les ODD
doivent inclure tous les groupes de la société et doivent assurer la participation de toutes
les personnes 42.
41
Agenda pour le développement durable 2015-2030, document de travail, 23 sept 2015.
42
Idem.
34 | P a g e
Les personnes en situation de handicap ont été complètement exclues du cadre
prédécesseur des ODD, les objectifs du Millénaire pour le développement, qui ont renforcé
leur marginalisation et leur discrimination 43.
Dans le cadre de la mise en œuvre, les gouvernements et toutes les autres parties
prenantes doivent respecter et promouvoir l'inclusion du handicap dans la conception, la
mise en œuvre et l'examen de tous les programmes ODD.
Les objectifs de développement durable ne peuvent être atteints si tous les membres
de la société n’y sont pas associés, y compris les personnes handicapées.
Trois éléments à ne pas négliger ont été abordés dans cette partie, à savoir la notion
de handicap, le concept de GRC ainsi que les documents instituant la nécessité de
promouvoir l’inclusion des PSH dans le processus de GRC.
43
SDG-disability-indicators-march-2016
35 | P a g e
PARTIE II : GESTION DES RISQUES ET DES CATASTROPHES
INCLUANT LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
36 | P a g e
CHAPITRE IV : VULNERABILITE AGGRAVEE A UNE
CATASTROPHE ET SITUATION DE
HANDICAP :
Les PSH courent un risque plus élevé en raison d'une combinaison de facteurs. Les
environnements physiques et d'information ne sont généralement pas conçus pour répondre
aux besoins d'accessibilité. De tels environnements inaccessibles exercent des effets
indésirables sur la mobilité, l'accès à la connaissance et à la compréhension. Ainsi, les PSH
sont plus susceptibles d'avoir un accès plus faible aux services, à la connaissance, aux
réseaux communautaires et à d'autres ressources. En ce qui concerne les catastrophes, les
implications mettent l'accent sur la vie : l'inaccessibilité rend difficile ou impossible la prise
de décisions éclairées et la prise de mesures rapides dans la préparation et la réponse
appropriée face aux catastrophes. C'est un exemple clair d'une simple « omission » qui a des
conséquences désastreuses.
Le premier sondage mondial des Nations Unies sur la manière dont les personnes
handicapées font face aux catastrophes 44 a révélé que seulement 20% pourraient évacuer
immédiatement sans difficulté en cas de catastrophe immédiate. Cependant, avec un temps
relativement suffisant, ce pourcentage pourrait être multiplié par deux. L'enquête a révélé
que les annonces de service public d'alerte sont souvent émises dans des formats et des
langues qui ne sont pas accessibles.
44
UNISDR 2013.
37 | P a g e
Dans la plupart des cas, les voies d'évacuation, les sorties / entrées d'urgence, les
abris et les installations de secours ne peuvent pas être facilement utilisés par les PSH,
même si elles peuvent immédiatement quitter le lieu du danger. Les dangers deviennent
rapidement des catastrophes lorsque la vulnérabilité face à un aléa quelconque est plus
élevée et il n'existe aucun mécanisme pour en renforcer la résilience.
Même s’il existe une corrélation entre situation d’handicap et désavantage social,
toutes les personnes handicapées ne sont pas défavorisées de manière égale. Les personnes
atteintes de déficiences plus graves subissent souvent davantage de graves préjudices. Dans
certains contextes, les femmes handicapées, les enfants, les personnes âgées et les personnes
ayant des problèmes de santé mentale et des déficiences intellectuelles subissent plus de
discrimination et d’exclusion que d’autres personnes handicapées. Les situations d’urgence
peuvent notamment accroître la vulnérabilité des personnes en situation de handicap.
38 | P a g e
Figure 11: Modéle communauté inclusive
4.2. Les difficultés vécues par les PSH lors d’une catastrophe
39 | P a g e
Les personnes à mobilité réduite dont les groupes des personnes en situation de
handicap visuel, les personnes en situation de handicap physique ainsi que les personnes
âgées s'inquiètent de la façon dont elles pourront éviter une éventuelle situation
dangereuse lors de la survenue des aléas.
Pour ce qui est des personnes en situation de handicap visuel, elles peuvent
généralement se déplacer seules dans un environnement familier, lorsqu'il s'agit d'une
catastrophe ou d'une situation d'urgence, elles auront besoin d'aide pour se mouvoir dans
un environnement nouveau et inconnu qui pourrait être dangereux.
Les personnes non et malvoyantes sont préoccupées par leur incapacité à détecter le
danger et à se déplacer en toute sécurité.
Elles craignent peut-être que la voie piétonne peut être bloquée par des obstacles
quelconques ; et, avec les vacarmes, leur capacité à utiliser leur audience diminue. Elles
peuvent également s'inquiéter de ne pas recevoir d'informations importantes sur l’évolution
de la situation de crise du fait de l’utilisation de système d’alerte handicapant comme
l’utilisation de code visuel par exemple.
Les personnes malentendantes sont limitées dans leur incapacité à entendre ce qui
se dit en conversation avec une ou plusieurs personnes, même si elles ont la chance de
40 | P a g e
porter un appareil auditif. Elles peuvent ou ne peuvent pas entendre des annonces
provenant d'un mégaphone ou d'un haut-parleur.
La plupart des besoins des personnes handicapées sont identiques aux besoins des
personnes non handicapées. Cependant, la mobilité, la communication et d'autres aspects
peuvent restreindre ou entraver leur accès à une nourriture, un abri, des vêtements, des
médicaments et un environnement sûr, augmenter les effets de la déficience ou peut même
entraîner des déficiences supplémentaires.
41 | P a g e
Les personnes handicapées ont des besoins spécifiques tels que des aides à la
mobilité et d'autres dispositifs d'assistance, un environnement physique modifié ou un
traitement médical, qui ne sont souvent pas traités pendant les situations d'urgence. Elles
sont également confrontées à la perte de ces dispositifs spécifiques ou des médicaments
pendant les catastrophes. Le manque de réponses appropriées à ces besoins spécifiques
pendant et après les catastrophes explique leur sensibilité à une crise.
Les PSH courent un risque plus élevé en raison d'une combinaison de facteurs. Les
environnements physiques et d'information ne sont généralement pas conçus pour répondre
aux besoins d'accessibilité. De tels environnements inaccessibles exercent des effets
indésirables sur la mobilité, l'accès à la connaissance et à la compréhension. Ainsi, les PSH
sont plus susceptibles d'avoir un accès très réduit aux services sociaux de base, à la
connaissance, aux réseaux communautaires et à d'autres ressources. L'inaccessibilité rend
difficile ou impossible la prise de décisions éclairées et la prise de mesures rapides dans la
préparation et la réponse appropriée avant, pendant, et après une catastrophe. C'est un
exemple clair d'une simple «omission» qui a des conséquences désastreuses.
42 | P a g e
CHAPITRE V : LES MECANISMES DE LA GESTION DES RISQUES
ET DES CATASTROPHES INCLUANT LES PSH
5.1. Les principes clés de la gestion inclusive des risques et des catastrophes
43 | P a g e
La gestion des risques et des catastrophes incluant les PSH peut être exercée en
faisant tomber les barrières à la participation, en assurant des installations accessibles, en
adoptant la conception universelle et en mettant en place des services spécifiques aux PSH.
Et surtout, les actions dans ces domaines doivent être précédées de la connaissance du
handicap et faire le lien entre vulnérabilité aggravée à une catastrophe et situation de
handicap.
Le manque de considération des facteurs sociaux et culturels tels que le genre, l'âge,
le handicap et les autres éléments marquant la différence sociale, pourrait compromettre
l'efficacité et la durabilité de la GRC.
Les compétences et l'expérience des PSH pour négocier les limitations physiques et
environnementales altérées et difficiles dans leur vie quotidienne sont cruciales et
devraient être prises en compte et utilisées par d'autres acteurs impliquées dans la GRC et
les réactions en cas de catastrophe.
Les personnes handicapées sont bien parmi les groupes considérés comme étant
plus à risque d’être impactés négativement par les catastrophes. En effet, les personnes
handicapées ne sont souvent pas jointes en temps voulu par les systèmes d’alerte qui
permettent d’alerter les populations, ce qui contribue à leur vulnérabilité.
44 | P a g e
Pour cela, une double approche est nécessaire. D’une part, il faut soutenir la
capacité des acteurs locaux, nationaux et internationaux à inclure les plus vulnérables dans
l’atténuation, la prévention, la préparation et la programmation des secours. Concrètement,
cela passe par exemple par la mise en place de systèmes d’alerte accessible pour tous, la
création d’abris communautaires sans barrières, l’élaboration des plans de contingence qui
prennent en compte les besoins de tous.
D’autre part, il faut soutenir les groupes vulnérables afin d’accroître leurs
résiliences aux risques de catastrophes pour les responsabiliser et faciliter leurs
participations actives tout au long du processus de Réduction des Risques de Catastrophe.
Cela passe par exemple par des formations et sensibilisations spécifiques aux risques
naturels et aux mesures à prendre pour être mieux préparé, avant, pendant et après la
catastrophe ou encore par la construction de plans de contingence au niveau individuel et
familial.
Il est à noter que lorsque tous les membres de la communauté se retrouvent dans
une situation de crise, les PSH peuvent faire face à des défis encore plus importants. Pour
cette raison, une préparation adéquate et rapide est nécessaire, préparation qui fournit des
réponses à toute situation qui peut se présenter ; ce qui justifie la nécessité absolue de la
participation active des PSH dans le processus de GRC afin qu’elles obtiennent une
assurance de la satisfaction de leurs besoins spécifiques.
45 | P a g e
Des questions supplémentaires sont indispensable pour reconnaître les "déficiences
cachées" et les comportements spécifiques y afférents.
L’implication des organisations des PSH locales qui peuvent fournir un soutien
pour identifier et travailler avec les personnes handicapées est nécessaire.
Dans la mesure du possible, il est conseillé de contacter directement les PSH à
enquêter.
Formation
Les formations doivent être adaptées afin qu'elles soient accessibles à tous. La
méthodologie doit nécessairement s’ajuster aux différents types de handicaps, tels que
l'accessibilité des messages et l'accessibilité physique, entre autres.
46 | P a g e
Systèmes d'alerte
A titre de rappel, peu importe les types d'alarme utilisés, les PSH, devant une
situation de catastrophe imminente devraient comprendre leur signification à l'avance.
Elles doivent être formées et informées !
Exercices de simulation
Les exercices et les simulations sont utilisés pour tester la performance des plans de
préparation et d'intervention. Au cours de ces exercices, la participation active des
personnes qui représentent différents types de handicap doit être obligatoirement
obligatoire.
Il faut évacuer les PSH en fonction de leur type d'incapacité. Assurer l'assistance
technique en fonction du handicap (cannes, béquilles, fauteuils roulants, entre autres).
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Tableau 1 : Caractéristiques spécifiques pour les déficients physiques
DEFICIENCE PHYSIQUE
DIFFICULTES SOLUTIONS
DEFICIENCE VISUELLE
DIFFICULTES SOLUTIONS
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Tableau 3: Caractéristiques spécifiques pour les déficients auditifs
DEFICIENCE AUDITIVE
DIFFICULTES SOLUTIONS
49 | P a g e
Tableau 4: Caractéristiques spécifiques pour les déficients mentaux
DEFICIENCE INTELLECTUELLE
DIFFICULTES SOLUTIONS
50 | P a g e
5.2.2 Quelques exemples des normes d’accessibilité
Ce cheminement doit avoir un sol non meuble, non glissant et ne présentant aucun
obstacle à la roue. Il doit également répondre aux caractéristiques décrites dans les
schémas suivants :
Figure 14: plan d’un cheminement extérieur et des dimensions à respecter accessible
Pour les aveugles et mal voyants, ce cheminement doit comporter le moins possible
de grilles, trous ou fentes qui sont des obstacles aux cannes. Les barrières doivent avoir
une partie basse (d’une hauteur minimale de 0,40 cm).
51 | P a g e
Les personnes non voyantes ou malvoyantes qui se déplacent doivent pouvoir
détecter, avec leur canne, les différents obstacles. Ces derniers seront de couleur contrastée
par rapport à l’environnement immédiat, pour les personnes malvoyantes. De plus, il est
conseillé d’utiliser judicieusement des revêtements de sol différents et des tons de couleur
en opposition pour servir de repères.
b) doivent être tels que toute ouverture allongée soit à peu près perpendiculaire à la
direction de la circulation ;
Signalisation :
52 | P a g e
2) Les salles de toilettes, les douches conçus pour être sans obstacles doivent être
signalés au moyen du pictogramme international d’accessibilité aux personnes ayant une
incapacité physique et, au besoin, d’autres instructions graphiques ou écrites précisant le
type d’aménagement.
3) Si une salle de toilettes n’est pas conçue pour les personnes ayant une incapacité
physique, des indications doivent signaler l’emplacement des salles de toilettes sans
obstacles.
Les allées extérieures : dont la pente est supérieure à 1/20 doivent être conçues
comme des rampes. Le palier adjacent à l’entrée doit avoir une surface de 1.500 mm sur
1.500 mm. Ces sections plus larges permettent la rencontre de deux fauteuils roulants. Les
usagers peuvent aussi faire une pause sans entraver la circulation outre mesure ou faire
demi-tour. Elles doivent aussi avoir une surface antidérapante, continue et unie, et une
largeur d’au moins 1 100 mm.
Porte : Chaque baie de porte d’un parcours sans obstacles doit offrir une largeur
libre d’au moins 800 mm lorsque la porte est ouverte. L’ouverture des portes doit être
possible sans exiger un effort spécial de préhension ni une rotation du poignet.
53 | P a g e
Caractéristiques : pour une salle accueillant plus de 100 personnes, porte > 1,40m et
passage utile > 0,77 m. Pour une salle accueillant moins de 100 personnes, porte > 0,90 m
et passage utile > 0,83 m. Enfin, pour les locaux de moins de 30 m2, porte > 0,80 m et
passage utile > 0,77 m. Toutes les portes des espaces accessibles sont concernées par ces
normes (portes de WC ...) Les commandes de manœuvre des portes doivent être conçues et
réglées pour garantir une ouverture facile.
Les rampes doivent avoir une largeur libre d’au moins 870 mm entre deux mains
courantes et d’au plus 920 mm, lorsque la rampe ne diminue pas la largeur requise d’un
moyen d’évacuation. Elles peuvent être fabriquées avec des bois. La surface des rampes
doit être stable, ferme et antidérapante.
Les rampes offrent une solution de rechange aux escaliers pour relier deux niveaux
différents. Cependant, elles ne doivent pas avoir une longueur exagérée. Si la rampe est
trop longue, elle devient difficile à utiliser.
300mm
Source : CETE 26 mm
Normandie Centre ,
25 mm
2008 13 m m
55 | P a g e
Un WC accessible donc doit avoir :
iv) pouvant résister à une charge d’au moins 1,3 kN appliquée verticalement ou
horizontalement ;
Figure 21: Schéma des dimensions des toilettes avec barre d’appui
56 | P a g e
Les barres d’appui horizontales aident les personnes à passer du fauteuil roulant à la
toilette en s’appuyant sur leurs avant-bras. Une barre d’appui verticale peut également être
installée en plus des barres horizontales requises pour aider les personnes à s’asseoir, à se
relever ou à garder leur équilibre.
Lavabos et douche :
Caractéristiques : le lavabo est sans colonne, avec un bord inférieur à plus de 0,70
m du sol, et le miroir a une base inférieure à 1,05 m du sol. Tous les accessoires du
sanitaire (porte-savon, séchoir...) doivent être disposés à moins de 1,30 m du sol.
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Figure 23: Schéma : dimensions des douches
58 | P a g e
5.2.3 Les prises en charges des PSH dans les sites d’hébergements
Tableau 5: Comment prendre soin des personnes ayant des incapacités dans les sites
d’hébergements
59 | P a g e
-Aides visuelles.
Auditive
Communication à travers des
Difficulté d'être servi par images (photos) et des signes
d'autres. communs.
Difficultés à accéder à
S'appuyer sur les gens qui les
l'information sur les activités
connaissent (parents, voisins).
de l'abri.
Discrimination. Séparez les lignes pour accéder
aux aliments, à l'eau, aux
toilettes.
- Personnel de soutien
formé
Intellectuelle - Fourniture de
Pression due à une situation
médicaments, s'ils sont
inconnue et à l'accumulation
de personnes, ce qui peut utilisés de manière
causer plus de stress. cohérente.
Discrimination - Un environnement
calme
- Soutien familial.
Pour abriter les personnes évacuées lors d'une catastrophe, une communauté doit se
préparer adéquatement pour abriter des espaces de cette population particulière. Les
personnes handicapées devraient être incluses dans les plans généraux d'hébergement de la
population pour assurer l'indépendance et l'inclusion. Les communautés locales doivent
identifier quels types de modifications peuvent être apportées à un espace en fonction des
types de handicaps présents dans la communauté. Ces actions et travaux nécessitent la
familiarisation avec les espaces d'hébergement potentiels et la connaissance sur les
différents types de handicaps et les modifications connexes qui peuvent être nécessaires
dans un environnement d'hébergement.
60 | P a g e
Les sites d’hébergements peuvent être accessibles ou inaccessibles aux personnes
handicapées, en fonction du type et de la gravité du handicap. Accessible "se réfère à un
site, une installation, un service ou un programme facile à aborder, à entrer, à exploiter, à
participer et / ou à utiliser de manière sécuritaire et avec dignité par une personne
handicapée"
La mise en place de la gestion inclusive des risques et des catastrophes peut être
effectivement réalisée si toutes les politiques de développement tiendraient en compte
inclusivement les différents besoins de chaque groupe.
La priorité dans cette partie concerne surtout aussi bien la synthèse des entretiens
réalisés avec les acteurs réels de la gestion des risques et des catastrophes que les résultats
de l’atelier du focus groupe organisé avec les organisations œuvrant le secteur handicap
dans le but d’établir les bonnes pratiques requises pour arriver à une société
acceptablement inclusive qui fonctionne suivant les normes et les valeurs de la non
discrimination et du respect des droits humains.
De remarquables efforts ont été réalisés dans les textes, les écrits et les discours,
mais dans la réalité, il reste encore beaucoup de travail à réaliser pour parvenir à une vraie
gestion inclusive des risques et des catastrophes.
61 | P a g e
CONCLUSION
Une réduction durable du risque de catastrophe n’est réalisable qu’à condition que
toutes les actions menées soient axées sur le renforcement de la capacité de la
communauté. Les PSH sont parmi les membres de la communauté qui ne devraient pas
seulement être considérées comme les victimes d’une éventuelle catastrophe, mais aussi les
premiers préparés à l’affronter. Puisque la survie de la communauté étant en jeu en cas
d’apparition éventuelle de catastrophe, toute communauté locale devrait avoir en soi les
prédispositions et la volonté d’apporter le soutien nécessaire et indispensable aux
initiatives et actions visant à favoriser la réduction des risques de catastrophe.
Les PSH ne devraient plus être considérées comme objets de charité, mais plutôt
comme des sujets de droit, aussi est-il indispensable de promouvoir la mise en place d’un
mécanisme favorisant la participation pleine et effective des PSH, notamment dans le
processus de GRC qui manifesterait le dynamisme de la collectivité s’impliquant dans
plusieurs secteurs.
La gestion inclusive des risques et des catastrophes peut se traduire par la mise en
place d’un système d’alerte accessible pour tous, la création d’abris communautaires sans
barrières et l’élaboration d’un plan de contingence qui prend en compte les besoins de tout
un chacun sans discrimination.
Ainsi, tous les acteurs dans le processus de la GRC, les pouvoirs publics, les
partenaires techniques et financiers ainsi que la société civile, et surtout les organisations
s’occupant des PSH sont appelés sans aucune distinction à être disponibles et prêts afin
d’atteindre et réaliser cet objectif.
62 | P a g e
Toutefois, il faudra certainement encore s’atteler à mener des actions de plaidoyer
auprès des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers dans le but
d’éliminer les pratiques discriminatoires manifestement encore ancrées jusqu’à maintenant,
mais aussi au renforcement de capacité des organisations s’occupant des PSH, et enfin sans
aucun doute à la sensibilisation de la société civile.
Un des phénomènes les plus inquiétants s’avère être les écarts observés entre les
stratégies et politiques définies dans le Cadre de Sendai ratifié par l’Etat malgache et leurs
réalisations dans la pratique.
Le bon vouloir de tous dans un esprit de solidarité est indispensable pour y réussir ;
il n’y aura plus alors de raisons valables de discriminer les PSH car tout individu peut
abriter une déficience cachée qui pourrait se manifester à un moment inattendu, le mettant
en situation de handicap.
63 | P a g e
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ................................................................................................................. 1
CATASTROPHES........................................................................................................... 26
64 | P a g e
4.1. Catastrophe et situation de handicap ......................................................... 37
4.2. Les difficultés vécues par les PSH lors d’une catastrophe ........................ 39
5.1. Les principes clés de la gestion inclusive des risques et des catastrophes 43
CONCLUSION ................................................................................................................... 62
65 | P a g e
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Modèle PPH .............................................................................................. 7
Figure 2 : Modèle CIF ............................................................................................... 9
Figure 3 : Personne sourde ..................................................................................... 10
Figure 4 : Personne aveugle ..................................................................................... 12
Figure 5: Photo des personnes en situation de handicap visuelle ............................ 14
Figure 6: Photo des PSH physique .......................................................................... 16
Figure 7:Photo d'une fille trisomie .......................................................................... 17
Figure 8 : Différence entre inclusion et intégration ................................................. 21
Figure 9: Une personne sourd lors d'une inondation ............................................... 30
Figure 10: Caricature des PSH qui veulent s'informer ............................................ 33
Figure 11: Modéle communauté inclusive .............................................................. 39
Figure 12: Route accessible ..................................................................................... 42
Figure 13: Un aveugle lors d'une évacuation ........................................................... 47
Figure 14: Plan d’un cheminement extérieur et des dimensions à respecter
accessible ............................................................................................................................. 51
Figure 15: Symbole des types de handicap.............................................................. 52
Figure 16:Schéma dimensions d'ouverture d'une porte à respecter ......................... 53
Rampe et pente : Figure 17: Schéma d’une rampe et d’une pente .......................... 54
Figure 18: Schéma d’une rampe et d’une pente ...................................................... 54
Figure 19: Schéma des dimensions du WC ............................................................. 55
Figure 20: Schéma des dimensions du WC ............................................................. 55
Figure 21: Schéma des dimensions des toilettes avec barre d’appui ....................... 56
Figure 22: Schéma : Hauteur des lavabos ................................................................ 57
Figure 23: Schéma : Dimensions des douches ........................................................ 58
66 | P a g e
LISTE DES TABLEAUX
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BIBLIOGRAPHIE
II. DICTIONNAIRES
- UNISDR 2015
- Catastrophe et Développement, UNDMTP
- Convention relative aux droits des PSH. Genève, Nation Unies, 2006
- SFDRR 2015-2030
- ODD
IV. MEMOIRES
- Disability and disaster: Exploring the potential of self-help groups and social capital
for increased disaster preparedness and disability rights in Satkhira, Bangladesh,
Alfred Smith, 2014
i
WEBOGRAPHIES
- http://www.onisep.fr/Formation-et-handicap/Mieux-vivre-sa-scolarite/Par-type-de-
handicap/Scolarite-et-troubles-auditifs/Definition-du-handicap-auditif consulté le
20/06/2017
- http://www.linteraute.com/dictionaire/fr/definition/accessibiliteconsulté le 30/06/2017
- http://luniversaldesign.fr/la-conception-universelle-definitions-et-principes-10
consulté le 15/07/2017
- https://www.ccah.fr/CCAH/Articles/Les-differents-types-de-handicap consulté le 20
juin 2017
ii
LA GESTION DES RISQUES ET DES CATASTROPHES ET LA SITUATION DE HANDICAP
Cette recherche contribue à l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de
handicap par le biais de leur inclusion dans le processus de la gestion des risques et des catastrophes.
Ceci dans le but de mener une action de plaidoyer devant les décideurs politiques, et de sensibiliser la
société civile afin qu’il y ait comportement social favorable pour la non-discrimination, l’accessibilité
et la participation de chacun, situation qui correspond aux exigences de la Convention internationale
relative aux droits des personnes handicapées que l’Etat malgache a ratifiée le 29 avril 2015.
Mots-clés :
Non-discrimination, participation sociale, inclusion, situation de handicap, accessibilité
SUMMARY
This research contributes to improving the living conditions of people with disabilities through
their inclusion in the risk and disaster management process. In order to carry out advocacy with policy
makers, and to sensitize civil society so that there is social behavior conducive to non-discrimination,
accessibility and participation, a situation which corresponds to the requirements of the International
Convention on the Rights of Persons with Disabilities that the Malagasy State ratified on 29 April
2015.
The problem of the study concerns the mechanisms to be put in place to ensure the inclusion
of people with disabilities in the process of risk and disaster management.
These mechanisms presuppose that there will no longer be individuals considered as objects of
charity to await the generosity of any philanthropists.
Everyone must be responsible and must contribute to the achievement of sustainable
development goals that can not be achieved without the inclusion of people with disabilities.
All that remains is to verify that the investments allocated to the inclusion of persons with disabilities
in the development process can significantly compensate for the related costs.