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Dédicace………………………………………………………………………………………..2
Remerciement………………………………………………………………………………….3
Conclusion générale………………………………………………………….……………….72
Bibliographie………………………………………………………………………………….74
Webographie………………………………………………………………………………….76
Cours et Livres…………………………….………………………………………………….79
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Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à celle qui m'a donné la vie, le symbole de tendresse,
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A mon père Mohamed Hedi, école de mon enfance, qui a été mon ombre durant
toutes les années des études, et qui a veillé tout au long de ma vie à
A mon cher frère Ghailen le leader de ma vie pour son soutien et amour
ET A TOUTE MA FAMILLE
Remerciements
3
«Mr. TOUMI SOFIANE».
Je veux également lui témoigner ma gratitude pour sa patience et son soutien qui
Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt
Enfin, je tiens également à remercier toutes les personnes qui ont participé de
Introduction générale
Le transport maritime joue un rôle important dans le développement économique des nations
grâce à la contribution de ce secteur aux échanges internationaux. La disparité entre les
régions et les nations influence sa qualité et la densité de la structure de ses réseaux, ceci
confirme sa considération comme un secteur stratégique susceptible de subir des contraintes.
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En effet, un système de transport maritime performant reflète le degré de développement
d’une nation.
Au cours des dernières années, les échanges avec l’extérieur ont connu un accroissement
remarquable dû à l’évolution technique des navires qui s’adaptent continuellement à la
demande du marché international, la spécialisation, la conteneurisation, …
Le nombre de navires spécialisés est de plus en plus important. Le but de cette spécialisation
est de répondre le mieux possible aux besoins spécifiques de la clientèle qui est de plus en
plus diversifiée. Même le domaine de manutention, qui constitue une phase essentielle de la
fonction portuaire, a suivi l’évolution technologique.
Toutes ces évolutions et innovations ont en commun le double objectif d’optimiser la qualité
de service offert et de réduire le temps de la durée d’escales afin de minimiser les coûts de
manutention, de transport, de stockage, …
En dépit de ces avantages et les progrès techniques réalisés, le transport maritime est affronté
à un certain nombre d’obstacles qui le pénalise. Ces obstacles sont relatifs aux contraintes
administratives, à l’insuffisance des infrastructures portuaires et à l’accroissement des coûts
de transport et des droits du port par rapport à la qualité des prestations proposées.
Il est nécessaire de mettre l’accent sur l’importance de ce secteur dans le processus de
développement national, de détailler les insuffisances et de proposer des solutions pour en
faire face.
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croissance du secteur et sa contribution dans la croissance des échanges commerciaux
internationaux. Ensuite, on va analyser un modèle économétrique pour expliquer le tonnage
traité par les ports tunisiens en fonction de plusieurs facteurs.
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Chapitre 1: Evolution et fondements du commerce
international
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Introduction
Le commerce international est apparu depuis l'Antiquité chez les Romains, les Phéniciens, les
Carthaginois, …
Ensuite, le commerce international s’est développé au Moyen-âge avec l'apparition du
commerce de la Soie entre l'Asie et l'Europe et l'apparition des comptoirs africains et
asiatiques et du commerce maritime entre la Chine et le Proche-Orient dans l’époque d’Ibn
Batouta, Marco Polo, …
Puis, la découverte des Amériques, le développement des techniques de navigation et des
constructions marines, ainsi que le développement des outils financiers ont amené à la
renaissance d'une nouvelle forme de commerce surtout au 19e siècle. Cette nouvelle forme est
aussi la conséquence de la révolution dans le domaine de transport (introduction de la
machine à vapeur et l'apparition et développement des chemins de fer), la spécialisation
industrielle surtout en Angleterre et l’ouverture des pays fermés (Japon, Canada, Australie,
Suède, Argentine, …). (Cohen ; 1998)
Plusieurs théoriciens ont expliqué les effets du commerce international sur la croissance
économique. Chacun d'eux a constitué un cadre d'analyse du phénomène de l'échange
international en expliquant les situations qui permettent à un pays d'avoir un maximum
d'avantages de son intégration dans le commerce international.
La première explication est avancée par Adam Smith dans son livre « recherche sur la nature
et les causes de la richesse des nations » en 1777 et donc la fondation de la théorie
traditionnelle, celle de Ricardo et de John Stuart Mill.
Ensuite, l'apparition de la théorie néoclassique de Heckcher, Ohlin et Samuelson (HOS).
Ces théories traditionnelles ont fait l'objet de diverses critiques sur de nombreux points
engendrant l'apparition d'une nouvelle théorie du commerce international où l'un des
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chercheurs les plus connus est Paul Krugman qui a expliqué le fondement de sa démarche.
(Blanc, G ; 2008)
Ce chapitre présente le commerce international en tant que source de prospérité pour les
nations, son évolution à travers les années, ainsi que ses avantages pour ceux qui y
participent.
Il inclut une partie historique sur le commerce international et son évolution. Enfin, on va
détecter les changements de l'environnement économique international et analyser ses
conséquences sur ce commerce. Les évolutions effectuées dans l'économie internationale ont
amélioré les relations économiques entre les pays en passant des simples opérations
d’exportation et importation à des relations plus étendues et compliquées d'investissement
directs étrangers et de création des marchés unifiés à dimension mondiale. L’ouverture
commerciale, la libéralisation des échanges au sens large et finalement la participation à la
vague de mondialisation constitueraient pour beaucoup un puissant vecteur de
développement.
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Il faut noter que les deux premiers grands courants économiques sont les courants
Mercantilistes et les courants physiocrates. Ce sont des pensées totalement différentes.
Dans notre travail, on va passer directement à la théorie classique puisque le protectionnisme
et le mercantilisme ont des effets négatifs pour l'économie nationale et les consommateurs car
ces théories encouragent l'échange via un seul sens.
Ainsi, le mercantilisme n’est pas une théorie unifiée. On peut dire donc, que ce n'est pas un
courant de pensée à proprement parler. Personne n'a proposé un système présentant le
fonctionnement idéal d'une économie dans cette école, tel qu'Adam Smith le fera par la suite
dans le cadre de l'économie classique. (Deplace, Ch. et al ; 2008)
Ces deux mécanismes d'allocation des ressources peuvent aider les nations à répartir les
forces de travail disponible dans un pays d'une manière performante dans le sens d'absence de
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gaspillage et de production au coût le plus faible et d'affecter ces forces dans un usage
spécialisé puisqu’il dispose de certains avantages par rapport aux autres pays.
Selon l'économiste Adam Smith: « la division du travail pousse chacun à se spécialiser dans
l'activité pour laquelle il est le plus efficace. La productivité globale du travail s'accroît et
avec elle la richesse créée. » (Bailly, P ; 2001)
Selon lui, la spécialisation réside dans la différence au niveau des coûts absolus de production
entre les pays. D'où la naissance de la théorie des avantages absolus qui prouve que lorsqu'une
nation produit la même quantité à un coût de production inférieur à celui des entreprises
étrangères, il possède un avantage absolu et aura intérêt à se spécialiser dans la production
de ce bien. (Vekamenako Vengo, E ; 2013)
L'avantage absolu est une position d'avantage qui permet à une nation ou une entreprise de
produire un bien en utilisant moins de ressources d'un autre pays. Une nation gagne à se
spécialiser dans les conditions de production meilleures que celle des autres nations.
(Harbaoui, M ; 2013)
Cependant, selon ce principe, un pays qui est capable de produire tous les biens dont il a
besoin au moindre coût que les autres, se trouve exclu de l'échange.
La théorie d'Adam Smith a laissé une trace dans les annales de l'histoire économique, et ses
apports étaient majeurs dans l'école classique, mais les autres économistes classiques ont
modifié son analyse du commerce international. Ces nouvelles approches sont illustrées par
les idées de David Ricardo et John Stuart Mill.
Selon "l'artisan du libre-échange" Ricardo: « l'échange international est toujours
mutuellement bénéfique (même en l’absence de l'avantage absolu) lorsque deux pays se
spécialisent dans la production du bien qu'ils produisent avec une technologie relativement
plus efficace. » (Corcos, G ; 2015)
En effet, un pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle son avantage est
plus marqué et abandonner les autres, la production des biens pour laquelle son avantage
comparé est moins fort. Ricardo: « le commerce international permet d'accroître la richesse de
l'ensemble des échangismes par rapport à l'autarcie, il se présente donc comme à un jeu à
source positive »1
Pour conclure, Ricardo a amélioré l'analyse d'Adam Smith de la spécialisation internationale
par la théorie des avantages comparatifs relatifs. On peut dire que cette approche est plus
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Cours d'économie internationale chapitre 1: spécialisation et avantages comparatifs www.cours-univ.fr
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riche que celle de Smith car elle affirme que toute nation a toujours intérêt à se spécialiser et
gagner toujours en situation d'échange qu'en situation d'autarcie.
L'analyse de Ricardo a été complétée par John Stuart Mill, à mi-chemin entre les classiques et
les néoclassiques. Selon lui dans sa théorie des valeurs internationales (1848), il exprime les
mécanismes de fixation des termes des échanges: « les produits d'un pays s'échangent contre
les produits des autres pays à des valeurs telles que la totalité de ses exportations puisse payer
la totalité de ses importations... les pays qui bénéficient le plus du commerce extérieur sont
ceux dont les produits sont les plus demandés à l'étranger et qui demandent le moins de
produits étrangers... les valeurs auxquelles un pays échange son produit avec les pays
étrangers dépendent de l'ampleur et de l'extensibilité de la demande pour ses marchandises
comparativement à sa demande pour les leurs ». (M. Hausman, D ; 2008)
Selon cette théorie les prix des produits échangés ne proviennent pas seulement du travail
incorporé mais aussi de la loi de l'offre et de la demande. Dans la théorie des avantages
comparés, J.S.Mill a introduit la demande des pays échangistes et son élasticité, ce qui ont été
négligé par Ricardo.
La théorie classique a traité les principes généraux qui expliquent le commerce. Maintenant,
il est utile de considérer quels pays échangent quels produits. L'école néoclassique était une
sorte de prolongement de l'école classique avec quelques distinctions; les divergences
majeures résident dans les ressources à la disposition de chaque pays, la loi de la valeur et la
technologie.
La théorie néoclassique développée par Heckscher et Ohlin donne une autre justification de la
spécialisation et du commerce international.
Ces théoriciens constatent que les nations ont des dotations différentes en facteur de
production. Certains pays ont plus de travailleurs, d'autre ont plus de capital. L'Inde par
exemple est mieux dotée en travailleurs qu'en capital, tandis que l'Amérique (USA) est mieux
dotée en capital qu'en travailleurs.
La théorie HOS explique comment les pays mieux dotés en capital ont intérêt à se spécialiser
dans les productions à forte intensité capitalistique (automobile, machine...) tandis que les
nations mieux dotés en facteur travail ont intérêt à se spécialiser dans la production qui
réclame de la main-d’œuvre. Ce modèle indique que l'avantage comparatif d'un pays est
déterminé par la rareté relative des facteurs de production et que cette Rareté se mesure
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d'après les prix relatifs des facteurs ou les dotations relatives. La rémunération des facteurs de
production s'ajusterait donc à un même niveau mondial, comme si les frontières n'existaient
pas. (Malrieu, JP ; 2008)
Heckscher et Ohlin considèrent que le commerce international est porteur de développement
et d'une grande équité entre les pays. Mais l'égalisation des rémunérations ne sera jamais
complète dans la mesure où les marchés des facteurs et des produits ne sont pas mobiles, et
dans la mesure où il faut tenir compte des coûts de transport.
Pourtant, ce point faible de la théorie d'Heckscher et Ohlin a été relevé par Samuleson. La
contribution de Samuleson consiste à démontrer, sur le plan formel, que légalisation des prix
de facteurs peut-être absolue. Il a négligé donc les coûts de transport mais en supposant
l'existence d'une concurrence internationale parfaite.
Le modèle de Ricardo est resté très proche de sa formulation originale, il n'est pas évolutif
tandis que la théorie HOS a complètement dominé les recherches dans la théorie pure du
commerce international pendant plus d'un quart de siècle. Mais dans cette dernière Théorie,
les rendements d'échelles croissantes sont totalement absents.
Le rendement d'échelle croissant a été évoqué par Alfred Marshall (1842-1924), qui est selon
lui; s'il y a des rendements d'échelles croissants, la taille respective des nations entrant des
échanges devient une variable importante qui explique la spécialisation internationale.
(Rainelli, M ; 2003)
Les limites de la théorie traditionnelle ont provoqué la naissance de nouvelles théories
modernes de commencer international.
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On va s'intéresser maintenant aux différentes analyses:
Paul Krugman qui met en avant l'absence des rendements d'échelle croissants et la
concurrence imparfaite dans la théorie de l'avantage comparatif. Selon lui l'avantage
compétitif est déterminé par la connaissance engendrée par les firmes à travers la
recherche et développement et l'expérience. (COISSARD, S ; 2005)
kelvin Lancaster qui a développé la nouvelle théorie du consommateur dans un article
écrit en 1966 où il modifie la théorie microéconomique de la demande du courant
néoclassique en stipulant que la satisfaction du consommateur ne provient pas de
produit, mais des attributs qui le caractérisent (Lehu, JM ; 2004)
R. Vernon qui a mis les phases du cycle de vie et le niveau d'exportation de produit
(lancement, croissance au développement, la maturité, le déclin), cette théorie permet
de comprendre pourquoi le commerce international se met en place; en phase de déclin
il faut chercher d'autres marchés dans lesquels le produit est encore nouveau. Donc
Vernon a mis l'accent sur le rôle de l'innovation dans le commerce international.
(Ekeland, I et al ; 2011)
a) le commerce intra-branche:
Les théories précédentes étaient fondées sur les différences entre les nations (combinaison
des différents facteurs ou techniques de production). En revanche, l'analyse des flux des
échanges commerciaux montre une intensification de ces échanges entre des partenaires
semblables. Autrement dit, la similitude des économies des pays partenaires n'est plus une
contrainte au commerce international.
Les échanges intra-branche désignent l'existence de flux d'exportations et importations
simultanés de biens qui appartiennent à la même branche. Ces produits peuvent apparaître
comme substituables dans la consommation ou identiques par leurs caractéristiques de
production. Ce sont des biens principalement échangés entre des pays industrialisés qui sont
semblables en ce qui concerne les dotations factorielles et le développement technologique
mais chacun se base sur une spécialisation fine à l'intérieur de la même branche. (Mardas, D ;
1985)
On va se baser sur un exemple du commerce intra branche: la France et l'Allemagne sont deux
pays industrialisés, ils sont connus à l'échelle mondiale par leur avancée dans le domaine de
l'industrie automobile. Tous les deux ont le même niveau de développement et sont
spécialisés dans la production et l'exportation des voitures à travers le monde.
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Il s'agit d'un échange bilatéral entre pays qui ont le même niveau de développement et portant
sur des produits appartenant à la même branche.
De point de vue producteur, ce sont des produits qui ont les mêmes caractéristiques de
production (ils peuvent être substituables dans leur processus de production).
Les voitures françaises et allemandes sont des produits similaires (il s'agit de même type de
produit) mais elles sont différenciés (chaque type de voiture a des caractéristiques propres à
lui par les options, le design de modèle...).
De point de vue consommateur, les produits similaires peuvent être définis comme les
produits qui sont substituables entre eux, notamment, ils satisfont le même besoin; ils peuvent
être identiques ou simplement différenciés par leurs caractéristiques de consommation.
(Meaihi, A ; 2011)
Après avoir expliqué le commerce intra branche, on va analyser ce type de commerce pour
justifier son développement.
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conséquence de l'émergence des nouvelles politiques du commerce international et la
progression accélérée des divers secteurs comme le secteur maritime.
Pour cela, on va étudier dans cette section les principales mutations qui ont marqué l'évolution
du système d'échange en provoquant des changements qualitatifs et quantitatifs du commerce
international.
Au cours de ces trois dernières décennies, les flux commerciaux internationaux ont connu une
progression régulière et continue, soit une croissance moyenne de 7,3% par an en dollars
courants. Selon l'OMC, la valeur des exportations des marchandises à travers le monde est
passée deux 2030 milliards de dollars en 1980 à 18260 en 2011. Cette croissance est la
conséquence de l'évolution du transport et surtout le commerce maritime et de l'effort
concerté pour réduire les obstacles aux échanges. (OMC ; 2013)
En 2013, le volume des exportations de marchandise est resté modéré à 2,2%. Il a maintenu
presque le même niveau par rapport à l'année précédente (2,3%).
Les valeurs enregistrées en 2012 et 2013 étaient inférieures à la moyenne des 20 années
précédentes (5,3%) et beaucoup plus bas de la moyenne des deux décennies qui précèdent la
crise de 2008-2009. (OMC ; 2013)
Le graphique suivant montre l'évolution du volume des exportations mondiales sur une très
longue période entre 1950 et 2013 :
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Graphique 1 : Volume des exportations mondiales des marchandises et PIB, 1950-
2003 (variation annuelle en pourcentage)
On remarque une décélération considérable entre 1973 et 1990 ; cette baisse est due aux chocs
pétroliers des années 70 (1973-1979).
Une deuxième chute est constatée en 2009 à cause de la crise financière de 2008-2009.
Mais l'année suivante en 2010, les chiffres affirment que le commerce a aidé le monde à
échapper à la récession.
La croissance du commerce international est revenu à un niveau modéré de 6,5% en 2011
après une augmentation inédite de 14,5% du volume des échanges en 2010. Cette forte hausse
du volume des exportations a permis au commerce mondial de reprendre son niveau d'avant la
crise. En plus, cette intensification est considérée comme la plus forte augmentation annuelle
enregistrée depuis le lancement des séries statistiques en 1950. Elle a été soutenue par la
hausse de 3,6% de la production mondiale. (Lamy, P ; 2011)
Parmi les facteurs qui expliquent l'ampleur de la reprise en 2010 on peut citer ; l'extension
des chaînes d'approvisionnement mondiale et la composition des échanges par produit par
rapport à la production grâce aux marchandises qui passent par plusieurs frontières pendant le
processus de production, ce qui multiplie la mesure des échanges par rapport aux précédentes
années.
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De multiples causes se sont conjuguées pour freiner la croissance de la production et du
commerce.
D'abord, le prix du baril de pétrole est resté élevé ce qui augmente le coût de l'énergie pour
les entreprises et les ménages.
« Ensuite, la persistance du chômage a empêché une reprise plus vigoureuse de la
consommation intérieure dans les pays développés, et a limité la croissance des revenus et la
demande d'importation ». (OMC ; 2011)
Enfin, les changements structurels de l'économie chinoise représentent l’une de ces causes car
avant 2010, la Chine importe massivement des composants pour les assembler et les
réexporter. Mais maintenant, les entreprises chinoises utilisent des composants fabriqués sur
place. (Hiault, R ; 2014)
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Le tableau ci-dessous représente la valeur des exportations mondiales des différents grands
groupes de produit ainsi que la variation de la croissance et le part des expéditions pour
chaque groupe :
Valeur en 2013 Part dans les Variation (en %)
(en MD) exportations 2005-2013
mondiales de
marchandises
Total de 18301 100% 8,4
marchandises
Produits 11848 64,7% 6
manufacturés
Produits agricoles 1745 9,5% 9
L’exportation des produits manufacturés est évaluée à 11848 milliards de dollars en 2013. On
trouve en deuxième rang, les combustibles et les produits des industries extractives avec une
participation de 3997 milliards de dollars alors que les produits agricoles prennent une part de
9,5% avec une valeur de 1745 milliards de dollars. (Tableau ci-dessus)
Il faut noter que les échanges des produits agricoles ont augmenté de 6% soit la plus forte
croissance en 2013 par rapport aux produits manufacturés (3%) et les produits des industries
(- 3%).
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Conclusion :
Après avoir clarifié les mutations et la progression remarquable du commerce international, il
est évident de mettre l'accent sur la relation indispensable entre le développement des
relations économiques mondiales et le progrès du transport maritime international. Toute
opération d'échange international s'effectue par l'intermédiaire des transports qui permettent la
satisfaction des besoins d’acheminement des marchandises d'un pays à un autre.
Dans le chapitre suivant, on va présenter l'importance du transport maritime dans l'évolution
du commerce international.
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Chapitre 2 : La relation entre transport maritime et commerce
international
21
Introduction
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I. les caractéristiques générales du secteur transport maritime
international
Pour renforcer leurs compétitivités, les entreprises doivent effectuer un choix judicieux du
mode de transport.
Avantage écologique : le transport par voie d'eau est le mode de transport le plus
respectueux de l'environnement et le moins polluant. Il est adapté aux contraintes de
développement durable et notamment de diminution des rejets de gaz à effet de serre
dans le CO2. Ainsi, il est tout à fait le moins énergique. Il consomme 7 fois moins
d'énergie que le transport routier.
Economique : le transport maritime est le secteur du transport le moins coûteux. En
effet, il est un mode de transport très concurrentiel par rapport aux autres moyens de
transport
Sûreté : la voie d'eau a le niveau de sécurité le plus haut au regard des accidents des
personnes. Ainsi, il offre des garanties de sécurité maximale pour les marchandises.
Pour cela, il est le plus utilisé pour l'acheminement des hydrocarbures et des produits
toxiques en général. Il est soumis à des règles internationales très strictes les mêmes
pour tous les pays.
Ponctuel : bien que la voie d'eau soit un mode de transport plus lent que la route, il est
très ponctuel car il est peu enclin à subir des perturbations que pourraient subir les
autres modes de transport comme les embouteillages, les accidents, les grèves, …
Capacité de chargement importante : comme l'indique l’exemple ci-dessous, la voie
d'eau permet d'acheminer de très lourdes charges. Pour cela, il est le mode de
transport préféré pour l'acheminement du charbon, des céréales, des produits
pétroliers et des matériaux de construction. Ce sont les marchandises difficilement
conteneurisables.
Fiabilité : ce mode de transport offre des garanties de régularité
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Multimodal et Intermodal : aujourd'hui, la voie d’eau ne transporte plus seulement du
vrac, mais aussi des camions avec les remorques et des conteneurs capables d'être
réaffectés à d'autres modes de transport.
Diversité des marchandises transportées : Le transport maritime s'adapte à toutes les
catégories de marchandises et à toutes les tailles et poids. Il est capable de transporter
simultanément ou séparément des vrac et des marchandises diverses à travers
plusieurs modalités (conteneurs, remorques, palettes, …).
Elles sont regroupées en deux types de produits ; les marchandises conteneurisées et celles
transportées de façon conventionnelle. Le premier type occupe plus que la moitié des
marchandises diverses et ce taux est de plus en plus croissant grâce aux avantages de la
conteneurisation (la sécurité, l'acheminement de bout en bout, …).
Le trafic Roulier, comme le cas de notre entreprise GENMAR département LKW Walter, est
l'un des deux types cités ci-dessus. C'est le transport des ensembles routiers (camion +
remorque) ou de remorques non accompagnées.
Puisque le secteur du transport maritime est adapté à tous types de marchandises, on trouve
des navires particuliers à chaque catégorie de produits , et même, il existe des navires de ligne
gréés (qui sont équipés des grues) pour permettre la manutention adaptée à la marchandise
sans avoir recours à des équipements portuaires. (CGEM ; 2012)
Comme tout mode et malgré ses avantages et son attractivité, le transport maritime présente
des limites et des inconvénients :
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I. 2 Le marché de transport maritime : offre et demande
Le transport maritime peut être définit comme la clé qui permet de s'ouvrir sur un monde
extérieur, il contribue à l'intégration de l'économie du pays dans l'économie mondiale. Depuis
longtemps, le transport maritime était l'outil le plus pertinent au déplacement des personnes et
à l'acheminement des biens d'une cote à une autre. Il a joué un rôle fondamental dans
l'évolution historique des pays, dans la modernité des populations et par conséquence dans le
développement économique et social des nations.
On peut conclure alors que le transport maritime est l'un des facteur majeurs qui explique la
civilisation des pays tout en offrant un système de communication efficace entre les
différentes parties impliquées dans un rapport économique tout en limitant la distance.
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Un marché en déséquilibre permanent : sur le marché maritime, il est rare d'avoir une
situation d'équilibre entre l'offre et la demande à cause des caractéristiques technico-
économique spécifiques à ce secteur. Parmi ces causes on peut citer :
• Fluctuation aléatoire de la demande de transport maritime : La demande représente les
besoins de transport maritime et dont sa satisfaction reflète l'efficacité du système de
transport. Si le système de transport maritime n'arrive pas à satisfaire quantitativement et
qualitativement cette demande, il sera conçu comme défaillant.
L'évolution de la demande se détermine en dehors du secteur de transport maritime. Elle
dépend de plusieurs facteurs relatifs au volume de l'articulation du commerce extérieur, à la
structure de la production nationale, à la consommation des biens et aux politiques
commerciales nationales et internationales.
La croissance économique nationale engendre nécessairement une croissance des transports
et les développe au même rythme de valeur de la production, puisque toute addition à la
transformation et aux conditionnements des produits demande des transports supplémentaires
des produits et des personnes. La croissance économique a ainsi un effet multiplicateur en
stimulant de la demande nationale en transport maritime.
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Cependant, il est très difficile d'évaluer cette demande car : D'une part, elle est hétérogène et
qui peut s'exprimer à un niveau mondial, national, sectoriel ou selon la nature du produit à
transporter et de ligne à emprunter. La demande exprimée sur une même ligne se distincte
même selon le sens du trafic (aller ou retour).
D'autre part, cette demande dépend d'une multitude de facteurs difficile à prendre en compte
dans une étude et à intégrer dans un modèle économétrique ou même technique.
Enfin, ces facteurs évoluent d'une manière aléatoire et imprévisible ce qui limite l'envergure
de tout étude de prévision de la demande. (Boutros-Ghali, B ; 2006)
• Les caractéristiques techniques de l'offre : L'offre est une conséquente de l'état des moyens
techniques utilisés et de la capacité des infrastructures portuaires. Elle est déterminée selon la
progression du matériel exploité et les services secondaires effectués lors de
l'accomplissement d'une opération de transport maritime.
L’offre est définie à la fois par les caractéristiques physiques et techniques de l'exploitation
des infrastructures portuaires, par la mise en service des matériels de navigation et par l'usage
des services annexes nécessaires A l'accomplissement d'une opération de transport. Ces
différentes composantes de l'offre situées en amont (infrastructures) et en aval (services
maritimes) fournissent des services différents et complémentaires et exercent une influence
réciproque. Chaque composante constitue ainsi un marché séparé ayant ses propres
spécificités et ses propres modes de fonctionnement et dont l'efficacité dépend du degré
d'interconnexion qui le relie avec le système de l'offre.
L’offre du transport maritime doit satisfaire la demande. Cependant, il est rare qu'une
situation d'équilibre entre l'offre et la demande soit réalisée. La quantité du service de
transport maritime réellement consommée à un moment donné (évaluée généralement en
terme de tonnes milles transportées) s'écarte notablement de la quantité offerte du service
(produit potentiel évalué en tonnes-milles offertes) A cause de l'indivisibilité ; la non
stockabilité et la non transportabilité de ses services.
La production et la consommation du service de transport maritime s'effectuent
nécessairement au même lieu et au même moment. Il est impossible de séparer les dates
respectives de la production et de la consommation de ce service. Ce service est demandé,
offert et consommé dans l'instant sans aucune possibilité de le stocker soit en prévision d'une
hausse future soit pour ajuster les écarts temporaires entre la production et la consommation.
Sur les lignes régulières, l'armateur doit respecter ses engagements en termes de fréquence,
d'horaire, d'itinéraire, etc. indépendamment de la cargaison disponible à transporter. Même à
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un taux de remplissage faible, il doit assurer le voyage. Puisque la demande est difficile à
prévoir, l'armateur va déterminer son offre en référence à une demande moyenne
approximativement estimée. L’offre de transport maritime ne constitue ainsi qu'un produit
potentiel. Cependant, c'est très rare d'avoir une correspondance entre l'offre et la demande et
même impossible d'ajuster la capacité de l'offre avec la demande disponible.
Ces écarts entre l’offre et la demande ont créé des phénomènes de creux ou de points, c'est-à-
dire de sur ou de sous capacités des équipements installés selon les différentes liaisons
maritimes, voire sur une même ligne selon le sens du trafic. Cette situation s'est traduite d'une
part, par une disparité des coûts selon l'intensité de la demande et de l’autre part, par une
variation dans la rentabilité des investissements et une instabilité du fonctionnement du
marché de transport maritime international.
En 2000, la capacité excédentaire de la flotte marchande mondiale est accrue à 2,3% de la
flotte mondiale totale soit l'équivalent de 18,4 millions de TPL 2 (la floue en service est égale à
790 millions TPL. Ce taux a baissé depuis 1993 où l'excédent total a atteint 72 millions de
TPI soit l'équivalent de 7,3% de la flotte mondiale. (Netter, M ; 1974)
Cette surcapacité réside dans le fait que la flotte mondiale est déterminée selon des prévisions
erronées de la demande et sans aucune harmonisation entre les compagnies maritimes
nationales. Par ailleurs, si un système de transport doit effectivement être adapté à la demande
réelle et prévisible, il doit offrir des potentialités de transport même si ces potentialités ne sont
pas toujours pleinement utilisées. De ce fait, toute période de hausse de la demande
s'accompagne d'une multiplication des investissements et des commandes des navires (la
flotte mondiale est donc destinée à satisfaire une demande de pointe ou de haute saison). En
dehors de cette période, les navires se trouvent désarmés. (Ibidem)
Cette situation de surcapacité aura comme conséquence une instabilité du marché où les
opérateurs se livrent une guerre de prix et de quantité engendrant des grandes fluctuations des
tarifs et des taux de frets. Des niveaux élevés d'instabilité peinent aussi entraîner un
renchérissement du coût du capital du secteur. Une manière de lutter contre cette instabilité
serait soit la collusion entre des compagnies maritimes soit la réglementation nationale ou
internationale de ce secteur.
Le marché de transport est spécifié ainsi par une liste de réglementations gouvernementales
portant sur la quantité, la qualité de service offert, sur le prix, l'accès sur le marché et sur les
2
Le port en lourd d'un navire représente le chargement maximum qu'il peut emporter ; il est égal
au déplacement en charge (poids total du navire chargé au maximum - tirant d'eau milieu) moins
son déplacement lège (poids total navire lège c'est-à-dire sans cargaison).
28
normes et conditionnement d'utilisation des navires et des ports. Cependant, cette
réglementation a empêché les entreprises maritimes de se développer et de limiter l'ouverture
des nations sur le monde extérieur.
Des efforts intenses sont fournis pour améliorer la pertinence du secteur maritime pour arriver
à un stade d'efficacité et être un facteur déterminant dans la diffusion de la productivité et la
croissance des échanges commerciaux internationaux.
Au cours de ces dernières décennies, des changements remarquables ont été marqués dans le
domaine maritime et qui ont concerné la production, la structure du marché el les mécanismes
organisationnels.
Le transport maritime a connu une forte progression surtout après les évolutions techniques en
matière de transport. L’accroissement des échanges entre les nations a entraîné des restrictions
et des changements dans ce secteur. La hausse des capacités des navires et la diminution des
coûts de transport ont incité la marine marchande à massifier les infrastructures. Les ports
sont désormais obligés à admettre des bateaux de plus en plus énormes avec une fréquence
élevée et de les traiter dans les meilleures conditions.
Suite au développement du commerce international, le secteur maritime a connu des
bouleversements et des mutations économiques, techniques et technologiques. On ne peut pas
dire que le transport maritime a été développé sous l'effet de la progression du commerce
international car ce dernier était une cause et un effet à la fois pour l'extension du secteur
maritime. Autrement dit, les services maritimes sont à la fois le résultat et la condition de
l'expansion du commerce. L'accroissement simultané de la production et des échanges
mondiaux et les changements de leurs contenus ont permis la restriction du marché de
transport maritime et l'évolution de ses mécanismes de fonctionnement.
On va essayer dans cette section d'illustrer l'importance du rôle du secteur maritime dans
l'évolution du commerce international et les profondes mutations et changements subis par ce
secteur suite à la mondialisation et l’amplification du commerce international.
Le transport maritime domine ainsi d'une manière remarquable la plupart des échanges
commerciaux mondiaux ; et c’est lui le moteur de la réussite d'un commerce extérieur. Il
devient la clé qui permet l'ouverture des économies à la mondialisation et à la libéralisation
des échanges.
Le transport maritime est un moyen indispensable à la participation au commerce
international, il a permis surtout aux pays en développement d'accéder au marché mondial
avec leur propre pavillon, afin de progresser leur transport international qui constitue un
facteur primordial pour le développement de leurs échanges extérieur et leur évolution
économique.
Le trafic maritime international de marchandises n'a pas cessé de croître depuis 1970 à un
taux annuel moyen de 5.9% supérieur à celui de la production mondial qui a cru de 3% au
cours de la même période. Cet accroissement du trafic maritime est le résultat de la croissance
du commerce international. Donc, la croissance des échanges commerciaux a entraîné une
évolution au même rythme du trafic maritime international.
En 1990, le volume du commerce mondial maritime totalisait 4000 millions de tonnes, soit 12
fois le volume de 1950. Un fort taux de croissance s'est maintenu jusqu'en 1973, lorsque les
volumes de trafic ont atteint 3 300 millions de tonnes. La croissance de l'économie mondiale
s'est alors arrêtée, causant la chute du trafic maritime à 3 000 millions de tonnes en 1974-
30
1975. Depuis le milieu des années 1980, le commerce maritime a connu une croissance stable.
En 2010, 8,4 milliards de tonnes de marchandises ont traversé les océans. (Vallat, F ; 2012)
En 2013 les exportations des marchandises solides ont augmenté de 5,5% pour atteindre 3,87
milliards de tonnes. Pour répondre à cette évolution de la demande, la flotte mondiale s'est
accrue pour atteindre une capacité de 1,69 milliards de TPL en janvier 2014 après une
progression de 4,1% en 2013 dont les vraquiers, les pétroliers et les portes conteneurs
représentent respectivement 42,9 , 28,5 et 12,8 pourcent du tonnage total. En effet, il faut
noter qu'en 2013, le carnet des commandes des futures livraisons s'est légèrement étoffé pour
la plupart des catégories des navires et ceci est pour la première fois depuis la crise 2008.
(CNUCED ; 2014)
31
Graphique 3 : Evolution de la flotte marchande mondiale de 1980 à 2013
L’augmentation de la productivité mesurée en tonnes transportés par TPL reflète le fait que
l'augmentation du volume de marchandises transportées a été plus rapide que le
développement de la flotte.
32
monétaire, les frais de manutention au terminal, les primes d’assurance contre les risques de
guerre, des suppléments liés aux risques de piraterie ». (OMI ; 2011)
Outre son rôle dans l'établissement d'une opération d'échange avec l'extérieur, le transport
maritime est devenu un élément déterminant de la compétitivité économique des nations et
une partie intégrante et essentielle dans les opérations d'échanges des entreprises. Le coût de
transport maritime constitue une partie considérable de la valeur de la marchandise
transportée. Sa part varie entre 10% pour les marchandises générales à 50% pour les vrac.
Sur une facture de 7053 milliards de dollars comptabilisant la valeur totale des marchandises
impliquées dans le commerce international, les frais de transport représentent 5,4% soit
environ 379 milliards de dollars.
En 2007, la valeur totale des importations CAF au niveau mondial a augmenté de 5.0%, tandis
que le montant total du fret payé pour les services de transport a diminué de 0,4%. La part du
coût global du fret dans la valeur des importations est tombée à 5.4%, alors qu'elle était de
5,7% en 2006. En 1980, elle était de 6,6%, c'est-à-dire supérieure de près de 30% au ratio
moyen des années 90. La comparaison par régions des coûts du fret à payer pour les
importations montre que ceux-ci sont présentés pratiquement deux fois plus élevés dans les
pays en développement que dans les pays développés à économie de marché, l'écart entre les
deux groupes est étroit.
Pour 2012, la valeur totale des importations dans les pays développés à économie de marché a
augmenté de 2.5 %, tandis que le coût total du fret augmentait de 5,5 %, s'établissant ainsi, en
pourcentage de la valeur des importations, à 5.8% (5,1 % en 2011) contre 8.8 % (8,7 % en
2011) dans les pays en développement. Cette différence tient principalement à la structure
globale des échanges, aux infrastructures régionales, aux systèmes logistiques ainsi qu'aux
stratégies de distribution plus efficaces des chargeurs des pays développés à économie de
marché. (Chanteguet, J.P ; 2013)
Ces coûts de transport conditionnent la réalisabilité d'une opération d'échange et exercent des
effets directs sur les quantités échangées et les prix des inputs et des outputs. Pour qu'une
firme ou une nation puisse exporter un bien, il faut que son prix, y compris le prix de transport
(prix CAF) soit inférieur au prix d'usine du pays destinataire et même au prix CAF d'un pays
tiers concurrent. Si le prix FOB entre ces trois acteurs (exportateurs. importateurs et
concurrent tiers) est identique, la différence des coûts de transport est la seule qui permet de
juger la compétitivité des marchandises à échanger. Donc pour qu'une nation puisse exporter,
33
elle doit agir sur ses coûts de transport maritime afin de rendre ses produits plus compétitifs
en termes de prix.
Par ailleurs, toute variation des coûts de transport maritime aura des effets incontestables
aussi bien sur les quantités échangées que sur le prix. En effet, une baisse des coûts de
transport se traduira par une réduction des prix relatifs des facteurs de production et des
produits fabriqués. Alors que la hausse des coûts supportés par l'exportateur ou l'importateur
aura pour effet l'augmentation des coûts pour le consommateur mais aussi elle pourra
influencer la concurrence internationale dans le commerce mondial.
Le transport maritime ne se limite pas à assurer l'acheminement des marchandises d'un lieu à
un autre mais il est devenu une partie constitutive du processus de la production. C’est un
facteur déterminant dans la stratégie commerciale de la firme. Le trafic maritime international
permet d'assurer le fonctionnement de certains services notamment aux différents stades de la
chaîne de transport, de l'approvisionnement, de la production, de la commercialisation et des
transactions, avec le flux d'informations correspondant.
La fonction de transport est désormais considérée par la plupart des entreprises surtout
exportatrices comme une partie intégrante et essentielle dans les opérations d'exportations et
d'importations. En effet, en assurant la maîtrise de la logistique de transport, les chargeurs
auront la possibilité de contrôler l'ensemble de leur coût et de proposer des prix CAF qui
constituent souvent un argument commercial de grande importance. Claque entreprise cherche
à rendre son offre plus attractive et pourra proposer à l'acheteur extérieur de lui expédier la
commende après avoir tout pris en charge. Il est ainsi préférable de se charger de l'opération
de transport de façon à retenir le mode de transport le plus approprié el le moins coûteux sous
réserve d'une bonne connaissance des maillons de la chaîne logistique dans les pays d'arrivés.
L'exportateur doit confier l'opération de transport à l’importateur lorsqu'il est conscient que ce
dernier maitrise mieux que lui la logistique. Indépendamment de qui assume la responsabilité
de l'opération de transport et paye le fret. C'est seulement le coût complet qui compte pour
l'importateur. Ce coût est composé du prix d'usine du bien et de toutes les charges supportées
par cette marchandise jusqu'à son arrivé à sa destination finale (fret, frais d'assurance, de
manutention et d'administration, droit de douanes, etc.).
34
Le changement technologique bouleversant la manière de transporter les biens, la qualité
transportée et la façon de communiquer entre personnes est toujours constitué le début à des
modifications majeures dans la spécialisation des nations et dans les flux commerciaux.
A chaque progrès dans les moyens de transport et dans la technologie utilisée correspond de
nouveaux marchés accessibles aux biens et services ainsi que de nouvelles possibilités d’accès
aux matières premières et autres inputs intermédiaires.
II. 4. Les effets de la conteneurisation sur le commerce international
Né en 1960, le conteneur est une boite conçue pour le transport de marchandises, renforcée,
empilable et pouvant être transbordée horizontalement ou verticalement.
35
- conçu de manière à faciliter le transport des biens par un ou plusieurs modes de transport
sans rupture de charge,
- Equipé d'accessoires permettant une manutention simple et tout particulièrement le transfert
d’un mode de transport à un autre,
- Conçu de manière à être rempli et déchargé. (Logistique conseil ; 2014)
Presque toutes les marchandises peuvent faire l'objet d'un transport par conteneur. Ce sont
essentiellement les marchandises conditionnées en caisses, cartons, balles, palettes, (biens
d'équipements et de consommation plus ou moins élaborés) qui peuvent être empotées dans
des conteneurs. Mais le conteneur s'ouvre également aux produits vrac. Il existe des
conteneurs plus spécifiques comme les conteneurs citernes, les conteneurs frigorifiques, les
conteneurs iso thermiques, etc.
Entre 1996 et 2013, les échanges mondiaux de marchandises conteneurisées 350% (de 50 à
175 millions d’EVP) alors que le trafic mondial des marchandises croit de 110%. Cet
accroissement de trafic conteneurisé a stimulé un accroissent plus proportionnel de la flotte
des porte-conteneurs. (Calcul personnel estimé du graphique ci-dessous)
Graphique 4 : échanges mondiaux de marchandises conteneurisées, 1996-2013 (en millions
d’EVP et variation annuelle en pourcentage)
36
Etude sur le transport maritime 2013, CNUCED, P27
Au cours des trois dernières années, la production de conteneurs a connu une tendance
ascendante allant de pair avec le développement de la flotte mondiale et, pour la première
fois, la production mondiale a dépassé 2 millions d’EVP en 2013. Les conteneurs de fret
standard ont constitué environ 90% de la production mondiale.
La réussite de la conteneurisation n'est plus à démontrer : 80% des marchandises divers sont
conteneurisés aux Etats-Unis, environ 75% en Europe de l’Ouest, mais seulement 50% en
Chine et même moins en Inde. IL existe donc encore une marge de croissance (Lacoste, R ;
2006).
Ce succès de cette technique commerciale s'explique d'une part par ses avantages multiples et
d'autres parts, par l'accroissement des échanges internationaux des produits manufacturiers
mieux adaptés au trafic conteneurisé.
Les avantages du conteneur peuvent être résumés par les points suivants: (Ibidem)
- Sécuriser l'expédition avec une marchandise sous scellée jusqu'au destinataire final. Le
conteneur offre une protection plus sûre des marchandises pendant le transport contre les
pertes, vols et les avaries.
37
- Meilleur suivi et plus grande traçabilité par la segmentation des lots.
- Ecouler rapidement et régulièrement des quantités moyennes de marchandises. Il réduit le
temps d'immobilisation des navires dans les ports et augmente la vitesse commerciale.
- Résoudre des problèmes de stockage.
- Eviter les ruptures de charge entre les points d'origine et ceux de destination en assurant une
continuité de la chaîne transport.
- Rapidité des opérations de manutention. Le conteneur facilite les opérations de chargement
et de déchargement et de transfert de la marchandise d'un mode à un autre.
- Profiter d'un service porte à porte avec un système de guichet unique.
- Il réduire les coûts d'exploitation des navires et les frets.
- Il améliore l'efficacité de la gestion logistique à travers une affectation informatisée des
conteneurs selon leurs destinations finales.
- II ne nécessite pas des hangars couverts, ce qui entraîne des gains de productivité très
important, car un quai conteneurisé petit traiter en moyenne dix fois de plus de marchandises
par an qu'un quai classique.
La révolution du conteneur consiste avant tout à faire parvenir les marchandises à destination
le plus rapidement possible et à moindre frais.
Cette méthode réduit au minimum le nombre de manipulations que subit chaque unité de
marchandises.
Pour ce faire, dans leur point d'origine, les marchandises sont emballées dans un cadre
normalisé, qui est chargé sur un moyen de transport spécialement aménagé pour son portage.
Ce cadre est affiché directement sur un navire. Il est évident qu'avec ce système de transport,
le travail de manutention à accomplir dans les ports est effectivement très réduit par rapport
aux méthodes classiques de manutention.
Toutefois, cette utilisation croissante du conteneur pour les exportateurs/importateurs n'a pas
été sans conséquence sur l'organisation de la chaîne de transport. Celle-ci présente, pour les
exportateurs, l'avantage d'une grande souplesse alliée à la capacité d'une continuité de
38
transport. Les armateurs, qui avaient développé la technique du conteneur pour des raisons
purement modales, ont dû offrir à leurs clients une garantie de continuité de circulation de la
marchandise. Afin d'assurer une telle qualité de service et obtenir un meilleur coefficient de
remplissage de leurs navires.
Le développement du conteneur a contribué à un abaissement des coûts de transport, grâce à
la réduction et à la simplification des manutentions, mais aussi grâce aux économies d'échelle
qu'il a permis de réaliser. Un navire porte-conteneurs de 2500 EVP est plus économique 3 à la
tonne/mile transportée qu'un cargo conventionnel. Cet abaissement, même si dans certains cas
il n'est que relatif, a permis l'ouverture de nouveaux marchés.
La croissance du volume de conteneurs transportés chaque année dépend plus de l'ouverture
de nouveaux marchés que de la croissance des marchés existants. L'abaissement des coûts de
transport évoqué plus haut rend accessible la technique du conteneur à des transports autrefois
réservés au tramping. Le passage d’un technique tramping au technique conteneur/ligne
régulier favorise considérablement plusieurs solutions. Sans ce phénomène de
conteneurisation cette souplesse d'adaptation ne serait pas permise.
Depuis plusieurs décennies, la conteneurisation a prouvé son efficacité pour les relations
intercontinentales et dans des organisations multimodales.
39
A titre d'exemple, les firmes industrielles exportatrices ont adapté la dimension de
l'emballage de leur produit à la dimension du conteneur afin d'empoter un nombre plus grand
de produits tout en payant un même prix de transport par conteneur. Elles prennent ainsi en
compte ces dimensions lors de conception et d'emballage de leur produit afin que ceux-ci
soient conteneurisés sans perte de place.
Le développement de la conteneurisation dépend ainsi non seulement de l'existence
d'infrastructures et d'équipements dans les ports, mais aussi de la bonne organisation
logistique tout au long de la chaîne de transport.
40
localisation industrielle. Ils ont des effets considérables sur l'implantation des entreprises.
Pour une entreprise implantée dans un endroit donné, la modification de l’offre de transport se
traduira par une variation de ses coûts de production imputables aux transports. Cette
variation de coûts se traduira par un changement dans les prix des facteurs de production et
des produits fabriqués. Cela peut entraîner aussi un changement dans les lieux
d'approvisionnement et par conséquent une modification des aires de marchés des entreprises
fournisseuses.
Donc, les coûts de transport maritime ont contribué à côté d'autres facteurs, à l'élargissement
de la division spatiale de la production et à l'approfondissement de la division internationale
de travail.
Afin de répondre aux exigences du commerce international et des chargeurs qui sont devenus
de plus en plus exigeants surtout en terme qualité (vitesse, sécurité, ponctualité, sureté, etc.),
le secteur transport offre des navires spécialisés pour le transport des vrac et des marchandises
divers.
Le nombre des navires s’est multiplié et s’est bien diversifié.
41
Remarques : il existe d’autres types de navires. Parmi eux on peut citer : les navires
polyvalents, les réfrigérés, les chimiques spécialisés ou polyvalents, les bitumiers
(transport des cargaisons à température élevée), etc. (MMF ; 2015)
Chaque type de navire est spécialisé au transport d'un bien spécifique. Cette spécialisation
est dictée par l'évolution de trafic et l'accroissement des échanges commerciaux portant sur
des produits spécifiques. Elle vise la satisfaction de la diversification des contenues de
l'échange international et les exigences des demandes en terme de sûreté et de fiabilité, des
navires spécialisés ont été conçu.
Dans nos jours, il faut suivre une stratégie de massification pour être de plus en plus
compétitif dans le domaine du transport maritime. On remarque une multiplication de la taille
des portes conteneurs et des aires de stockage, des pétroliers géants et une infrastructure
portuaire lourde.
La spécialisation des navires et les améliorations technologiques vont de pair avec
l'accroissement de la taille des navires. En se référant aux statistiques des transports maritimes
publiées par la CNUCED, on remarque que les grands armateurs préfèrent utiliser des navires
de grande capacité que des petits navires. En fait, la taille des pétroliers a passé de 50.000
TPL à 550.000 TPL. Les porte-conteneurs ont connu au bout de moins de 50 ans 7
générations allant d'une capacité de 1000 EVP à 19000 EVP et les projets en cours tablent sur
22 à 26 mille EVP.
Mais, pour rentabiliser ces projets et pour optimiser le service maritime, des nouvelles lignes
maritime régulières sont mises entre l’Est et l’Ouest (les pays de sud-est de l’Asie et les autres
européens). Ainsi, une architecture portuaire est toujours d’actualité pour pouvoir accueillir
ces énormes structures mobiles.
Cette tendance est justifiée particulièrement par la baisse des coûts moyens (coût par TPL ou
EVP offerte) lorsque la taille du navire croit. En fait les coûts fixes qui sont très importants
dans l'exploitation des navires seront nécessairement répartis sur un plus grand nombre d'unité
de production. Plusieurs études ont même démontré que la grande taille est une source des
économies d'échelle dans le transport maritime. En 1960, la rotation d'un cargo classique de
10.000 TPL exploité sur le trajet Europe-japon passe 5 mois. Prés de la moitié du temps était
passé au port avec des escales atteignant parfois 4 à 5 jouis. Ce cargo fonctionne avec un
équipage de 35 hommes. En 2000, un porte-conteneurs de 2500 EVP offrant une capacité plus
importante boucle le même trajet en deux mois avec des escales qui durent 24 à 36 heures. Il
n'a besoin que d'une quinzaine de marins pour naviguer. (Tourret Paul ; 2002).
42
« L'acquisition de grands navires peut aboutir ainsi à des économies d'échelle en réduisant
certains coûts fixes par cellule : frais de ports, coûts d'exploitation et de capital. Cependant
ces réductions ne portent pas sur les coûts liés à la marchandise (manutention et assurances),
le repositionnement des conteneurs vides et les frais administratifs. Ces derniers sont
proportionnels au volume transporté et donc ne permettent pas de réaliser des économies
d'échelle. De même, le temps de déchargement dans les ports, la congestion, le
transbordement, ou encore les systèmes de gestion des conteneurs et de leur acheminement
terrestre, met en question les économies liées à la taille du navire ». (Lopez Ponton Erika ;
2003).
43
Conclusion :
Les services maritimes internationaux sont très étroitement liés au commerce international. Le
développement intense du commerce maritime, l'augmentation du trafic, la multiplication des
lignes maritimes, la rapidité des navires ont formé un réseau maritime complexe et
performant. Tous ces facteurs ont facilité la liaison entre les régions, augmenter la
communication et l'échange entre les nations.
L'ouverture croissante de l'économie et la progression de la structure des échanges, a
provoqué un développement intense du commerce extérieur. Cette croissance économique
internationale a provoqué une demande additionnelle de transport faisant appel à une offre
correspondante. En effet, on ne peut pas avoir des échanges internationaux sans
l'établissement d'un système de transport maritime international fiable et efficace.
L'internalisation de l'économie et l'apparition des zones de libre-échange ont participé aux
mutations solides qu'a connu le secteur de transport maritime tant au niveau du trafic qui se
développe proportionnellement à la croissance du commerce international, qu'au niveau de sa
structure organisationnelle qui tend vers une libéralisation parfaite.
De nouvelles tendances ont causé des changements dans la situation actuelle du transport
maritime international et du commerce mondial. Parmi ces tendances, on trouve l’apparition
de nouvelles technologies dans les domaines de transport et de communication, la
mondialisation de la production des biens et des services, etc. Ce qui a causé des mutations
sur la concurrence, les prix, les coûts des fournitures et donc sur la qualité de service.
Tous ces effets ont induit à l’apparition des nouvelles offres du secteur de transport maritime
comme par exemple : l’externalisation de la production, la spécialisation des types des
navires et de conteneurisation qui répond aux caractéristiques des produits afin d’assurer un
44
acheminement sûr et fiable, la flexibilité accrue des services pour satisfaire les besoins des
clients, la nouvelle stratégie d’exploitation des lignes régulières sous forme des accords de
coopération et l’émergence du service de transport de porte à porte contribue à la
simplification des échanges internationaux.
Ainsi, des nouvelles demandes de biens et services ont conduit à une
harmonisation/connectivité accrue des réseaux de transport, ainsi que des pratiques
modernes du transport maritime et du commerce international. Ces demandes ont aussi
amené à améliorer le rapport qualité/prix offert, la qualité se traduit par l’amélioration de la
productivité des navires, la vitesse, l’augmentation de la capacité des navires c'est-à-dire
transporter plus avec le moindre prix.
Une organisation des services de transport en étoile adapté aux besoins du moment a
trainé la « disparition » des frontières entre les nations et la diversification et amélioration
de l’offre.
En effet, le commerce international repose sur l’utilisation d’un meilleur mode de transport,
le franchissement de frontières des biens échangés, de multiples et différentes pratiques
commerciales aux deux extrémités de l’échange international. (UNCTAD ; 2014).
45
Chapitre 3 : cas pratique : Importance du transport maritime dans
l’intensification des échanges internationaux en TUNISIE
46
Introduction :
L'importance du secteur du transport maritime en Tunisie n'est pas à prouver. C'est un service
essentiel pour le commerce tunisien, car il assure près de 98% des échanges extérieurs de la
Tunisie (TAP ; 2015). Les effets de transport maritime sur le commerce tunisien sont
multiples. En effet, toute variation des coûts de transport, due à une amélioration de la
productivité du secteur ou suite une politique de subvention, aura nécessairement des effets
positifs sur les échanges.
La maîtrise de la chaîne transport, aussi bien au niveau de l’Etat qu'a celui des entreprises,
peut constituer un élément de compétitivité des produits sur les marchés étrangers. Par
conséquent, la maîtrise des coûts de transport maritime soit au niveau de prestation des
services ou des passages portuaires est un élément de la compétitivité de l'économie nationale.
Le transport maritime tunisien est soumis à des nouvelles exigences de maîtrise des coûts et
d'amélioration de sa qualité de service pour affronter les mutations économiques et maritime
international. Il doit s'adapter à son environnement externe caractérisé par la modernisation,
l'efficacité et la compétitivité. Récemment, plusieurs actions ont été entreprises au niveau
national pour moderniser le secteur de transport maritime, renforcer ces potentielles de
productions, améliorer les rendements et la productivité des ports.
Le secteur des transports a fait et continue de faire l'objet d'un vaste programme de réformes
visant sa restructuration et sa modernisation, pour répondre aux exigences d'une économie
concurrentielle. Ces réformes ont porté, principalement, sur la libéralisation du transport
maritime, l'amélioration de la qualité des prestations.
Dans ce chapitre on va présenter dans une première section l’entreprise GENMAR. Dans la
deuxième, on va mettre en œuvre l'importance du transport maritime au niveau des échanges
commerciaux nationaux ainsi que sur la compétitivité extérieure de notre économie. Dans la
47
troisième section, on va préciser les déterminants du commerce maritime national en
présentant les variables qui seront traitées économétriquement dans la section suivante. La
dernière section présentera le modèle d'estimation, les résultats de l'analyse et quelques
recommandations.
L’agent maritime est l’un des principaux intervenants dans le transport international que nous
pouvons définir comme le représentant de l'armateur qui remplit les formalités administratives
et s'occupe de tous les besoins d'un navire avant son arrivée et lors de son séjour en port
(remorqueurs, pilote, réparations, relations avec l'administration maritime, etc). Il se charge
également des besoins de l'équipage (relève, visite médicale, etc) et de la gestion de la
« cargaison ».
I. 1 Présentation
En Tunisie, la société maritime Genmar représente l'agent maritime du 5 éme armateur
mondial Hapag-Lloyd.
Créée en 1995, la société maritime «Genmar» (Genmar, Tuniship, Grimaldi) est le premier
groupe maritime tunisien certifié ISO 9001. Genmar est une société anonyme (SA) implantée
dans la zone portuaire de Rades.
Cette société a pour objectif la satisfaction des exigences des clients à travers les différents
services qu’elle offre au niveau de transport maritime, aérien, transport routier, groupage,
magasinage, transit et consignation des navires.
Genmar dispose de deux magasins cale sous douane d’une superficie de 1500 m² chacune et
de deux parcs de conteneurs et remorques d’une superficie de 10 000 m².
Elle est dotée d’un logiciel de gestion très performant, de 4 appareils de levage modernes
(chariots élévateurs) et des engins élévateurs.
En termes géographiques, la société est présente au niveau de tous les ports tunisiens.
48
Il faut noter aussi que cette compagnie maritime bénéficie d’une bonne image de marque et
qu’elle est considérée parmi les meilleures en Tunisie grâce à sa collaboration avec son
principal armateur allemand qu’elle représente (Hapag-Lloyd depuis 2000) qui est l'un des
leaders dans le domaine maritime, ce qui l’amène à s’engager dans une politique de
perfectionnement permanent en cherchant à offrir des taux de fret compétitifs pour toutes les
provenances et toutes les destinations.
I. 2 Organigramme de la Société
I. 2. 1 Direction générale
La direction générale de la société Genmar est chargée principalement de la planification et
du développement de l'entreprise à moyen et à long terme. Nous pouvons présenter cette
direction par le schéma suivant:
Responsable Responsable
Juridique Management de la
Qualité
Directeur Général
Responsable Assistante de
Informatique direction
49
I. 2. 2 Direction Administrative
Cette direction est chargée de l'assistance et de l'appui des autres services qui sont liés
directement à l'activité principale de l'entreprise. Elle fournit les moyens nécessaires au bon
fonctionnement de celle-ci. Nous pouvons présenter l’organigramme comme suit :
Directeur Administratif
Responsable Contrôleur de
Informatique Gestion
Chef Parc
Conteneurs
Chauffeurs
Coursier
50
I. 2. 3 Direction Financière
Directeur Financier
Agent
Agents de
Timbrage
Facturation Agent de
Facturation
Responsable Responsable
Comptable Recouvrement
51
I. 2. 4 Direction Commerciale
Dans toute société maritime, le service commercial est considéré comme le principal service
puisqu'il est chargé du développement du portefeuille clients, la satisfaction de leurs besoins
et le renforcement de leurs relations avec l'entreprise. Au niveau de Genmar, nous pouvons
présenter ce service comme suit :
Directeur Commercial
Agents de
Transit
Responsable Responsable
Opérationnel Compte Agents Responsable
Navire d’Escale Commercial Logistique
Agents Responsable
Chef Département Commercial Logistique
IFS
52
Chef du Responsable Responsable
Magasin Cale Logistique Logistique
Groupage Aérien
Pointeur du Agents du
Magasin Magasin
I. 3 Les Différents services de Genmar
La gamme complète de services qu’elle offre a fait de Genmar l’une des agences les plus
performantes dans le secteur maritime en Tunisie. Cette société est dotée d’infrastructures
modernes, animées par des équipes dynamiques et expérimentées et reliée à l’étranger par des
correspondants hautement qualifiés. Nous pouvons présenter principalement huit services :
I. 3. 2. Service Commercial
Il apporte un certain dynamisme pour toute la société de transport maritime par la mise en
place d’une bonne gestion des opérations commerciales et une attention continue à la
satisfaction de besoins des clients (rapidité, efficacité et prix plus compétitifs).
53
Au sein de ce service, les principales tâches réalisées sont:
-La prospection de nouveaux clients à travers les pages jaunes, l’API, l'annuaire économique
et l’organisation des réunions avec ces clients afin de les convaincre de collaborer avec
Genmar.
-La réception de la demande de cotation du client
-La négociation avec l’expéditeur afin de fixer le montant du tarif tout en respectant le
minimum de « Guide line » de l’armateur.
-La transmission de l’offre de prix au client.
I. 3. 3. Service facturation
Les tâches réalisées par l’agent de facturation sont décrites par l’enchaînement suivant :
-L’établissement des avis d’embarquement en cas d’export et des avis d’arrivée en cas
d’import et l’envoi de ses avis aux clients pour leurs informer du débarquement et de
l’embarquement de leurs conteneurs,
-Suivre les conteneurs sur le système et informer le client de la position de son conteneur
-Suivre les conteneurs endommagés et établir les factures surestaries selon la franchise
donnée de la part de l’armateur.
54
-Informer l’armateur des détails concernant la marchandise.
I. 3. 5. Service groupage
- Le poids de marchandises,
- La destination,
- La nature d’emballage.
I. 3. 6. Service transit
Transit navire
- Enregistrer les détails de transit (destinataire, marchandises, nombre de colis et poids…) sur
le système SINDA.
-Déposer les manifestes imports aux bureaux de la douane avec copie de connaissement.
Transit groupage
55
Le responsable transit groupage doit effectuer les opérations suivantes :
Il est à signaler que l’équipe chargée du shipping est tenue d’effectuer un ensemble de tâches
importantes et indispensables. Il s’agit de :
-Assister aux réunions de la douane du port (deux réunions par jour à 11h et à 16h).
I. 3. 8. Service timbrage
En cas d’une opération d’import, l’expéditeur envoie le connaissement original à son client.
Celui-ci présente ce document et le chèque de caution des conteneurs avec l’endossement de
la banque s’il y a lieu à la compagnie maritime (représentant de l’armateur) contre un bon de
livraison lui permettant de récupérer sa marchandise du port.
- la facture de timbrage
- le reçu de caution
- le bon de déchargement
56
A la fin de la journée, l’agent de timbrage établie un rapport journalier de timbrage et l’envoie
par la suite au département commercial.
Remarque : au cours de mon stage, j’ai occupé la palace d’un agent commercial attaché au
chef du département LKW Walter dans laquelle j’ai effectué toutes les tâches liées à ce poste
citées dans la page 51.
La Tunisie se situe dans un accroissement de routes entre l'Europe et l'Afrique et entre les
pays du Maghreb Arabe et les autres pays Arabes du Moyen Orient. Cette position centrale de
la Tunisie lui a permis d'être depuis l'antiquité un pays civilisé, ouvert sur l'extérieur et un
centre commercial. Ce qui explique que l'histoire de la Tunisie a toujours été liée à la mer.
L'évolution de l'histoire de la Tunisie est marquée par l'importance de l'activité de transport
maritime dans la vie socio-économique du pays depuis les temps les plus éloignés jusqu'à nos
jours.
Conscient de son rôle fondamental dans le développement économique, le gouvernement
tunisien a accordé au transport maritime une place prioritaire dans sa stratégie de
développement économique. Cette importance se manifeste par la vague des réformes
institutionnelles et des efforts d'investissements entamés durant les différents plans de
développement économique et social du pays.
Ce secteur n'a cessé depuis 1994 de subir des transformations structurelles porté surtout sur sa
restructuration et sa libéralisation progressive dans le but de renforcer ses capacités
concurrentielles et de mieux soutenir les exportations nationales. Parallèlement et en vue
d'une adaptation au développement économique que connait le pays, un programme de mise à
niveau de ce secteur est poursuivi afin d'améliorer les prestations des services offerts aux
différents usagers.
Le secteur de transport maritime en Tunisie s'est orienté vers une nouvelle stratégie basée sur
la libéralisation et la privatisation. Afin d’améliorer la compétitivité et répondre aux exigences
techniques et institutionnelles de ce secteur sur le plan international.
Dans ce contexte de réformes et d'efforts d'adaptation aux conditions de la concurrence, le
secteur de transport maritime a connu une croissance soutenue de sa valeur ajoutée et de ses
57
investissements et une augmentation de sa productivité. Cependant, il reste encore moins
compétitif et souffre de plusieurs lacunes principalement d'ordre organisationnel qui entravent
son fonctionnement et limitent ses capacités concurrentielles.
Le commerce maritime tunisien est assuré par 7 ports commerciaux : (OMMP, 2011)
Bizerte-Menzel Bourguiba : dominé par le trafic pétrolier surtout avec la localisation
du centre de raffinage du pétrole
Radés : caractériser notamment par le trafic des conteneurs et des unités roulantes
La Goulette : spécialisé dans le trafic des passagers, des unités roulantes, des voitures
et des croisiéristes
Sousse : traite le trafic des marchandises diverses
Sfax-Sidi Youssef : port polyvalent (divers, céréales, …)
Gabès : port industriel, traite le trafic des produits chimiques
Skhira : port pétro-chimique
Zarzis : trafic pétrolier et sel marin
Tous ces ports sont gérés par l'office national de la marine marchande et des ports (OMMP)
sauf que le port de Skhira est géré par une société pétrolière.
58
répartition de tonnage par type de trafic indique une supériorité relative du tonnage embarqué
(46% du trafic total) par rapport à celui débarqué (45,5%).
Le tonnage des marchandises débarquées a évolué d'un rythme plus rapide que celui des
marchandises embarquées, soit d'une moyenne annuelle de 4,65%, contre 2,3% pour les
marchandises embarquées. Cela traduit l'évolution plus proportionnelle des importations par
rapport aux exportations nationales. L'augmentation du trafic à l'import est due principalement
au développement du trafic de céréales, de produits chimiques et de biens d'équipements.
Malgré la reprise des exportations amorcée en 1992, son rythme de croissance est déstabilisé
suite à des évènements politico-économiques nationaux et internationaux et à la complexité
des procédures commerciales. (OMMP ; 2014).
Les statistiques du trafic global par catégorie de marchandises illustrent l'importance du trafic
des hydrocarbures dans le transport maritime national qui représente presque 36,04% du trafic
total maritime. Les vracs solides occupent la deuxième place dans le classement du tonnage
des marchandises traitées dans les ports commerciaux tunisiens. Ils totalisent 9,38 millions de
tonnes soit environ 32% du trafic global. Le trafic des marchandises générales vient en
troisième lieu avec 8,12 millions de tonnes soit environ 27,95% du tonnage total contre 11%
en 1992. Ce type de trafic a connu un taux de croissance le plus important qui peut s'expliquer
par le changement de la structure des échanges commerciaux de la Tunisie particulièrement
en matière des exportations. Les exportations nationales se diversifient en réponse aux
nouvelles stratégies et politiques économiques du pays. Elles ne concernent pas seulement
comme auparavant, les produits agricoles, de phosphates et de produits miniers, mais aussi les
produits manufacturiers dont la part a augmenté d'un taux de 79% entre 1992 et 2014.
(OMMP ; 2014)
Malgré sa part faible (13%) dans le tonnage global, le trafic conteneurisé a connu ces
dernières années des taux de croissance importants, soit d'une moyenne annuelle de 22% pour
atteindre en 2014, 466738 EVP. Le port de Radés assure plus de 73% de ce trafic. Le taux de
conteneurisation s'est élevé pour l'ensemble des ports à prés de 4% en 2014. (OMMP ; 2014).
Le trafic des passagers a porté en 2014 sur 723832 passagers contre 380633 passagers en
2002. Ce trafic a connu entre 1993 et 1995, des régressions sensibles affectant principalement
le trafic de la gare maritime de la Goulette, ainsi que des perturbations après la révolution.
Le nombre de voiture accompagnée a également augmenté de 2.8% passant de 288531 en
2011 à 296961 en 2014 et se maintiendra probablement au même niveau en 2015. (OMMP ;
2014). Cette évolution s'explique notamment par l'augmentation de la capacité de l'offre : une
59
dimension plus grande des navires et l'ouverture de nouvelles lignes telles que la ligne de «
Salerno- Civitavecchia-Palerme ».
60
marché et de montrer certaines performances participant à la réduction des déficits du trafic
des marchandises. L'armement privé Tunisien est apparue à partir de 1992 après
l'apportassions de quelques réformes institutionnels sur le secteur diminuant toutes les
barrières qui empêchent l'entré des privés nationaux dans l'exploitation des lignes maritimes.
L'idée dominante sur le marché au départ c'est que les sociétés privés n'ont le droit que
d'exploité le trafic de type tramping en gardant à la CTN l'exclusivité de desservir les lignes
régulières. Alors qu'ils n'ont le droit qu'en 1995 en raison d'améliorer la rentabilité de leur
société niais pour certaines lignes maritimes à condition qu'ils ne seront pas desservis par la
CTN. Cette condition a été annulée en 2008 pour des conditions spécifiques.
Sur le marché maritime national, le secteur privé cherche à prendre sa place en raison d'être
un vrai concurrent à la société publique et de créer un dynamisme permettant d'améliorer
l'efficacité et la compétitivité du secteur. D'où il doit renforcer sa flotte et investir dans
l'information qui représente un atout pour les transporteurs maritimes afin d'atteindre ces
objectifs.
Cependant, malgré cette baisse du nombre des navires, le tonnage total transporté par le
pavillon tunisien a connu une évolution annuelle moyenne de 3 à 4 % entre 1980 et 2008 qui
restent toujours inférieure au taux de croissance du commerce extérieur de la Tunisie (8%) au
cours de la même période. Cette évolution réside d'une part, dans les effets de rajeunissement
du parc de la compagnie nationale de navigation (CTN) et d'autre part, dans les
encouragements des pouvoirs publics aux initiatives privées. Les unités anciennes de faible
61
tonnage sont remplacées par des navires modernes de plus grande capacité. L'âge moyen de la
flotte tend ainsi à baisser en passant de 17,4 ans en 1994 à 7 ans en 2015.
62
étrangers ayant une demande rigide, les exportations tunisiennes peuvent bénéficier
d'éventuelle baisse des coûts de transports.
Au niveau de passage portuaire, l'un des obstacles est l'accessibilité des ports. Les
caractéristiques des ports (les tirants d'eau et les linéaires de quai, les profondeurs de terre-
pleins et les enclavements) ne suivent pas la croissance des capacités des transports unitaire
que l'on observe aujourd'hui. En outre, les équipements portuaires sont insuffisants
traditionnels. Les espaces portuaires sont exigus engendrant une mauvaise organisation de
l'entreposage, notamment le traitement des conteneurs, l'encombrement des ports et leur
inadaptation au trafic continu.
La STAM représente une situation de monopole et c'est une société de manutention publique
au port de Tunis-Goulette-Radés pour toutes les opérations de manutention et de consignation
de cargaison, engendrant des coûts élevé par rapport aux autres ports ou la concurrence existe
et où on arrive à obtenir des tarifs inférieurs.
La complexité de ces procédures, surtout en ce qui concerne l'importation affectée aux délais
de séjour des marchandises et les opérations d'enlèvement générant donc des coûts
supplémentaires supportés par la marchandise. On peut citer d'autres obstacles qui sont :
La transmission tardive se manifeste aux organismes concernés comme la douane,
l'autorité portuaire, l'acconier qui se répercute également sur les délais et les coûts de
transit de la marchandise
Les délais d'attente pour l'accomplissement des formalités de contrôle technique et de
visite douanière qui se répercute également sur les délais et les coûts de transit
L'absence d'installation terminales terrestres ou ce que l'on appelle plates-formes
logistique ou port sec dans l'hinterland des ports
63
Les insuffisances des accès et des dessertes terrestres et ferroviaires.
La Tunisie doit dépenser de devises pour assurer le transport de ses exportations et ses
importations : Il s'agit d'une situation évidente dans la mesure où 84% de nos échanges avec
l'extérieur sont transportés par des armateurs étrangers qui seront payés en contre partie du
service rendu, en devises. Au lieu d'être une source additionnelle de devises, comme c'est le
cas pour le transport aérien, le transport maritime tunisien participe à côté de plusieurs autres
défaillances économiques, à la sortie de devises et à l'aggravation du déficit de la balance de
paiement. Cette perte de devises pourrait être épargnée si les chargeurs tunisiens trouvent
chez les compagnies nationales de navigation un service qui répond à leurs besoins en termes
de prix et de qualité de service. Dans d'autres pays, même en voie de développement, le
transport maritime représente une source de devises plus importante que les exportations ou le
tourisme et contribue à combler une partie de leur déficit.
Enfin, pour diminuer les faiblesses de transport maritime national, l'Etat doit réduire les coûts
et améliorer la fluidité de passage et des réformes maritimes pour la mise en place d'une
complémentarité et d'une spécialisation de l'armement nationale, afin de renforcer son taux de
participation.
Dans cette section nous allons essayer d’établir une relation statistique entre le commerce
maritime et un certain nombre de variables explicatives de son évolution. Après avoir
identifié et analysé ces différents facteurs qui contribuent à l'évolution du commerce
international, on va mener une étude économétrique pour estimer la relation entre le
commerce et environnement économique. Comme c'est démontré déjà dans la partie
théorique, le transport maritime joue un rôle fondamental dans le développement des nations
et du commerce maritime international. Cette conclusion sera ainsi testée pour justifier
empiriquement sa validation.
64
maritime afin de démontrer la contribution du transport maritime au développement des
échanges extérieures entre la Tunisie et le reste du monde.
On a choisi les indicateurs suivants qui sont les plus proches à justifier la relation du transport
maritime et les relations économiques, sont :
XI : nombre de navires
X2 : le produit intérieur brut aux prix constants
X3 : le taux de couverture
X4 : taux d'ouverture
X5: fret : coût de transport maritime
Le nombre des navires : le nombre des navires entrés dans les ports nationaux de commerce a
diminué de 10,15% en 2014, après une augmentation de 14,15% l’année précédente pour
atteindre 6221 unités contre 6924 une année auparavant. (OMMP ; 2014).
Le produis intérieur brut : « le produit intérieur brut [PIB] est une évaluation monétaire de la
somme des valeurs ajoutées Créées en une année par toutes les entreprises nationales et
étrangères, implantées sur le territoire d'un pays. Le PIB est égal à la somme en valeur de la
consommation privée, de l'investissement, des dépenses de l'État, des variations des stocks et
des exportations, moins celle des importations. Les différents secteurs de l’économie
(l’agriculture, ou secteur primaire, l’industrie ou secteur secondaire, et les services, ou secteur
tertiaire) contribuent au PIB à des degrés divers.
Le PIB est généralement calculé à partir des prix du marché, mais on peut également le
calculer à partir des coûts de production, en y soustrayant les impôts indirects et en y ajoutant
les subventions, ce qui donne une idée plus précise du revenu attribuable aux facteurs de
production.
Le PIB peut être exprimé en valeur constante Ou en valeur courante, qui tient compte de
l’inflation. On peut mesurer le PIB de trois façons différentes : en faisant le total de la valeur
de tous les biens et services produits, en faisant le total des dépenses en biens et en services au
65
moment de leur vente, ou enfin en faisant le total des recettes des producteurs tirées de la
vente des biens et services.
La plupart des pays considèrent le PIB comme le meilleur indicateur de l'activité
économique ». (Encarta ; 2002).
Le Produit Intérieur Brut a enregistré au dernier trimestre de l’année 2014 une évolution
de 2.3 % par rapport au même trimestre de l’année précédente et de 0.8 % par rapport au
3ème trimestre de l’année 2014. En moyenne annuelle, la croissance en 2014 atteint 2.3%
contre 2,4% en 2013. (INS ; 2015).
4
Calcul personnel basé sur des données de l’institut national de statistique et la banque centrale de la Tunisie
66
Tableau 4 : évolution de principales valeurs et ratios du commerce extérieur (INS ; 2015)
Les résultats du commerce extérieur de la Tunisie font apparaitre une croissance encore plus
soutenue des exportations durant ces cinq dernières années. En effet, les exportations ont
augmenté à un taux moyen annuel de 8,01%, soit à un taux supérieur au PIB au prix courant
enregistré au cours de la même période (7,83%). En 2014, les exportations sont évaluées à
28406,7 MDT soit 36,4% de PIB au prix courant. Cependant, les importations ont évolué à un
taux plus proportionnel que celui des exportations (10,39%), cela est dû essentiellement à
l’accroissement de la demande intérieure en biens d’équipements, matières premières et
produits semi-finis, nécessaire pour relancer les investissements et dynamiser l’activité
industrielle locale.
Cet accroissement inégal entre les exportations et les importations a engendré une légère
augmentation du déficit de la balance des transactions courantes qui s’est établi à 13635,9
MDT5.
En Tunisie, le total de fret du transport maritime a diminué pour la première fois d’une valeur
de 689,2 MDT pour atteindre 5222 MDT en 2014. (OMMP ; 2015).
5
Ibidem
67
variables intégrées dans le modèle d'expliquer entièrement l’évolution du trafic portuaire. Il
existe plusieurs autres facteurs qui influencent ce trafic mais ne se manifestent pas dans le
modèle car ils ne peuvent pas être quantifiés ou dont les données ne sont pas disponibles.
Donc, l'effet de la partie non expliquée par les variables exogènes sur l'évolution du trafic
portuaire sera illustré par le terme d’erreur.
68
III.3 Interprétation du modèle
Dans le but de valider notre approche théorique, nous avons eu recours à l’estimation par la
méthode des Moindre Carrée Ordinaire (MCO). Pour ce faire, nous avons eu recours à un test
d’hypothèse à savoir le test de Fisher.
Modèle 1 :
La régression par MCO donne le modèle suivant :
Modèle 2 :
Dans ce modèle, nous avons éliminé la variable X2 car elle n’est pas significative en terme de
probabilité (Pr=0,78762 >>0,05).
69
La régression par MCO donne le modèle suivant :
Y=cst + a1*X1 + a3*X3 + a4*X4 + a5*X5
70
Interprétation économique du modèle choisi :
• D'après le modèle estimé, on remarque que X1 (nombre des navires) est significatif et de
signe positif. Ce paramètre indique l'élasticité du tonnage traité par rapport au nombre des
navires accostant dans les ports tunisiens.
Cela explique que la demande de transport maritime augmente avec l'amélioration de la
capacité d'accueille des ports. D'ou toute insuffisance de la capacité offerte équivalente à cette
demande peut affecter négativement la compétitivité de système de transport ainsi que le
système économique.
En effet, la disponibilité des moyens de transport maritime présente une opportunité aux
chargeurs nationaux de conquérir des marchés internationaux que ce soit dans les opérations
d'importations ou d'exportations dans les meilleures conditions du rapport coût/qualité de
service.
Si le tonnage traité par les ports tunisiens augmente, alors le nombre des navires doit
systématiquement augmenter pour répondre à cette demande portuaire.
• Selon le modèle estimé le PIB a montré lors de l’estimation du modèle qu’il n’est pas
significatif. Cela peut être dû à la grande partie de la production nationale est destiné
particulièrement à la consommation locale.
• Le problème rencontré lors de notre estimation c'est la signification des variables correspond
aux taux de couverture malgré sa significativité statistique. Son signe pose certains nombres
d'interrogations. Normalement le taux de couverture correspond au rapport entre les
exportations et les importations.
Donc si les exportations augmentent, le taux de couverture augmente et donc le taux de
tonnage traité dans nos ports augmente. Cependant, son signe négatif dégagé implique le
contraire.
71
ça, cela est toute à fait normal du faite normal du fait que 98% du commerce extérieur
national passe par la voie maritime.
• Finalement, le taux de fret qui correspond aux prix de Transport Maritime à montré lors de
l'estimation du modèle qu'il est significatif, cependant son signe négatif implique bien la loi
de la demande c'est-à-dire que lorsque le taux de fret augmente, la demande de trafic maritime
diminue d'où la nécessité d'agir et de maîtriser les coûts de transport que ce soit au niveau de
fret ou au droit portuaire pour améliorer la compétitivité de nos produits.
Recommandations :
Il faut signaler tout d'abord que la Tunisie a fourni plusieurs efforts pour améliorer la
compétitivité du secteur maritime nationale. Ceci se manifeste à travers quelques
recommandations signalant la privatisation, l'augmentation de la participation du pavillon
national, l'adaptation d'une politique globale, diminution du taux de fret, modernisation de la
flotte nationale, et la complexité entre les modes de transport.
De même, on vise l'amélioration de la compétitivité du secteur maritime tunisien surtout à
travers le programme de mise à niveau qui a permis la mise en place d'un nouveau cadre
institutionnel, à savoir la promulgation d'un nouveau code de commerce, la réforme du régime
du travail portuaire, les nouvelles lois organisant les professions maritimes et commerciales et
transitaires des entreprises de manutention, etc. Malgré ces initiatives courageuses de l'Etat, le
secteur maritime tunisien souffre de plusieurs problèmes tel que : la faible participation du
pavillon national dans le commerce extérieur, l'inadaptation de notre flotte et son
obsolescence avec le temps, les procédures administratives qui manquent de la simplification
et de la simplicité, etc.
Compte tenu des obstacles dégages et afin d'améliorer la compétitivité des prestations
portuaires et maritimes et de donner une impulsion nouvelle au secteur dont l'efficacité
conditionne directement le commerce extérieur; il faut élaborer clairement une stratégie
cohérente compatible avec les possibilités réelles du pays et tendant à redresser la situation et
relever les défis qui pèsent sur le secteur.
Plusieurs solutions doivent être envisagées: comme : Réduire les coûts, améliorer la fluidité
de passage, une complémentarité et une spécialisation de l'armement national, la suppression
réelle du monopole (STAM), la privatisation de la STAM, l'informatisation du système de
traitement, et la facilitation des procédures douanières.
72
Toutes ces initiatives confèrent à notre future flotte une souplesse et une compétitivité ainsi
que un meilleur résultat d'une complémentarité volontaire des transporteurs publics et privés
pour montrer avec plus d'assurance et de soin la concurrence étrangère.
Conclusion générale
Le transport maritime joue un rôle déterminant dans la croissance des échanges commerciaux
internationaux et par conséquent dans le renforcement des relations économiques
internationales. Ce secteur a connu plusieurs mutations économiques, institutionnelles et
techniques qui ont affecté la structure du marché de transport maritime international et les
politiques maritimes des nations. Le marché maritime est devenu de plus en plus ouvert à la
concurrence mondiale et dominé par des mega-carriers.
Le transport maritime en Tunisie comme ailleurs, est considéré comme secteur stratégique
contribuant fortement au développement économique national et à la promotion de nos
exportations. En faite, plus de 98% des échanges de la Tunisie passe par voie maritime.
Pour cette raison que l'Etat accorde une importance primordiale au secteur maritime pour
renforcer sa compétitivité et ses capacités concurrentielles afin de s'adapter à l'évolution
technique et institutionnelle qu'a connu ce secteur sur le plan international. Le secteur de
transport maritime national s'est orienté vers la libéralisation et la privatisation du secteur.
Les résultats du modèle confirment bien l'apport théorique relatif à la forte corrélation entre le
transport maritime et le commerce extérieur. En fait, le taux d’ouverture, le taux de couverture
affectent positivement l'évolution du trafic portuaire. Ce qui implique que la croissance
73
économique nationale définie par l'accroissement continue des principaux ratios économiques,
crée une demande supplémentaire de trafic maritime.
Donc, ce travail présente une tentative de modélisation simple qui peut être approfondie dans
des travaux ultérieurs en essayant d'intégrer d'autres paramètres et formaliser des modèles
plus sophistiqués.
74
Bibliographie
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2011
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OMMP : rapport annuel de 2007, 2010 et 2014, activité portuaire de l’OMMP, page9, 9 et 7
75
OMMP : rapport annuel de 2014, Analyse du trafic des principales marchandises débarquées
et analyse du trafic des principales marchandises embarquées, pages 9 et 13
OMMP : rapport annuel de 2014, calcul illustré du tableau « activité portuaire de l’OMMP,
page 7
OMMP: information fournie par le responsable des statistique : Mme Chrifa Ben Salem ;
2015
UNCTAD : Synthèse du matériel pédagogique préparé aux fins d'un atelier de sensibilisation
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MULTIMODAL ET LOGISTIQUE" ; 2004)
76
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OMC, communiqué de presse 2011, « le commerce mondial en 2010, les perspectives pour
2011 » www.wto.org
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http://www.isemar.asso.fr
79
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Sousse ; 2013
Cohen Daniel, Richesse du monde, pauvretés des nations, Champs-Flammarion, 1998 (1997)
p52-53
Lehu Jean Marc , l'encyclopédie du marketing, 2ème édition, , théorie de Lancaster 2004
80
Table des matières
Sommaire………………………………………………………………………………………1
Dédicace………………………………………………………………………………………..2
Remerciement………………………………………………………………………………….3
81
II. Relation transport maritime et commerce international…………………………..28
II. 1. Transport maritime et évolution du commerce international…………………………28
II. 2. Le coût de fret dans le commerce mondial…………………………………………...31
II. 3. Le transport maritime est un instrument de la stratégie commerciale de l’entreprise..33
II. 4. Les effets de la conteneurisation sur le commerce international……………………..34
II. 5. Contribution du transport maritime à la mondialisation……………………………...39
II. 6. La spécialisation et l’augmentation de la taille des navires…………………………..40
82
III. 1 Présentation du modèle…………………………………….….63
III. 2 Estimation des modèles………………………………………..66
III. 3 Interprétation du modèle………………………………………67
Conclusion générale………………………………………………………….……………….72
Bibliographie………………………………………………………………………………….74
Webographie………………………………………………………………………………….76
Cours et Livres…………………………….………………………………………………….79
83