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UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
FONDATION CARDINAL JOSEPH ALBERT MALULA
2021-2022
Introduction générale
Ces différentes mutations et tant d’autres enjeux liés aux relations économiques
internationales ont entraîné une nécessité de reforme du cadre institutionnel de l’organisation
du commerce international ainsi que le développement des techniques de financement
international lié au progrès technologique.
L’objectif principal de ce cours est de faire saisir les enjeux des relations commerciales
internationales ainsi que l’importance du rôle que le commerce extérieur, entendu dans son
sens large, joue dans le développement économique et social des pays, des régions et du
monde tout entier. C’est cette importance qui est à la base des efforts déployés à l’échelle
internationale pour tenter d’organiser les échanges qui s’opèrent dans divers secteurs entre les
nations et qui étaient fortement handicapés pendant la période de l’entre-deux-guerres suite à
la montée du protectionnisme.
La nécessité de retrouver l’ordre commercial libéral, qui était construit tout au long du
19esiècle, face à la propagation de l’autarcie et des désordres monétaires créés par la guerre
mondiale (la première et la deuxième) et exacerbés par la crise économique de 1929, a fait
que les négociations se sont engagées au niveau des Etats pour arrêter la dégradation des
échanges et favoriser leur libéralisation.
Le cours vise également à montrer l’interdépendance du commerce extérieure avec les autres
secteurs particulièrement les questions monétaires et financières. En effet, les exportations et
importations des biens et services ne peuvent pas se réaliser aujourd’hui dans le contexte
d’une économie monétisée et mondialisé sans qu’il y ait octroi des crédits, sans qu’il y ait
gestion des garanties bancaires et sans qu’il y ait mouvement des capitaux. Le commerce
entre les nations ne peut pas se développer sans la mobilisation des financements dont il a
besoin et sans la volonté des Etats à coopérer sur tous les plans. C’est la raison pour laquelle,
il doit demeurer en symbiose avec les différents facteurs dont il dépend et qui font sa
complexité. Tous les pays du monde, grands et petits, riches et pauvres doivent participer au
commerce international qui est le rendez-vous du donner et du recevoir de toutes les
économies et qui constituent un enjeu important pour la paix internationale.
Dans la partie consacrée à l’organisation, l’on passera en revue toutes les conférences qui ont
eu lieu avant la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’à l’institution de l’Organisation
Mondiale du Commerce « OMS », en passant par le GATT « General Agreement on Tariffs
and Trade » tout en relevant des décisions importantes qui ont marqué l’évolution de l’histoire
des relations économiques internationales.
Toutes les nations ont grandement besoin d’un système de sécurité à l’échelle planétaire, cela
grâce à l’élimination des conflits et à l’amélioration notamment de leur situation économique
et commerciale. C’est cette sécurité qui est recherché à travers la globalisation de l’économie
durant le troisième millénaire. Il faut lever tous les obstacles et supprimer toutes les frontières
qui empêchent les pays en voie de développement d’exporter vers les pays riches de sorte que
la croissance caractérise toutes les économies nationales et régionales en tant que source du
bien-être.
Dans sa deuxième partie, le cours sera consacré aux techniques de financement des
opérations d’importations et d’exportations, mais aussi des investissements liés au commerce
extérieur. Il s’agit des techniques assez spéciales dont chaque pays doit assurer la promotion
en vue de contribuer à l’expansion des échanges mondiaux et par là à la réduction de la
pauvreté. La connaissance des techniques, qui connaissent continuellement l’influence de
l’évolution technologique notamment en matières en communication et en informatique, est
très nécessaire surtout dans nos pays qui sont dépourvus des ressources financières. Cet autre
objectif du cours contribuera aux renforcements des capacités humaines en tant que facteur
stratégique de développement.
2.1. Définition
Au sens restreint et classique, c’est l’ensemble des importations et des exportations d’un pays
ou en d’autres termes le commerce des marchandises importées et exportées. Dans le langage
courant, on dirait l’ensemble des achats et des ventes d’un pays à l’étranger.
Au sens large et moderne, un pays qui pratique le commerce extérieur participe aux échanges
internationaux lesquels comprennent, outre le commerce des marchandises importées et
exportées, les transactions invisibles (transports, assurances, tourisme, revenus du capital ou
des salariés,…) et les mouvements des capitaux (dons, capitaux à court terme ou à long terme
d’origine privée ou publique).
Les échanges internationaux sont comptabilisés dans la balance des paiements, compte qui
enregistre toutes les transactions donnant lieu à des règlements monétaires entre les unités
résidentes et le reste du monde ; ceci pendant une période donnée.
L’organisation et le financement du commerce extérieur dont il sera question plus loin et qui
constituent l’objet de ce cours porteront sur le commerce international dans sa conception
moderne élargie telle que définie par les accords de l’Uruguay Round.
La réalisation des échanges internationaux n’est pas aisée comme on peut le penser ; elle est
assez complexe en raison de certains facteurs dont les uns sont plus déterminants que les
autres. Il s’agit de :
- facteur humain
- facteur prix
- facteur temps
- facteur transport
- facteur économique
- facteur politique
- facteur financier
- facteur administratif
- facteur risque
- facteur concurrence internationale.
Dans la pratique, tous ces facteurs agissent conjointement pour donner la physionomie exacte
du commerce international. L’échec de certaines opérations commerciales peut provenir de la
non-prise en compte de l’un ou de l’autre de ces facteurs.
Pour l’essentiel, les pays développés sont ceux qui ont connu la révolution industrielle et dont
l’opulence se manifeste par une multitude de biens matériels, de réalisations technologiques.
Dans son livre « L’essentiel du 20e siècle », François Perroux définit le développement
comme combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population, qui la rendent
apte à faire croître cumulativement et durablement, son produit réel global.
Pour le FMI, le développement économique est une entreprise multiforme qui consiste en un
processus très vaste, entre autres objectifs nombreux, à mieux exploiter les ressources
économiques, à adapter en faveur de la croissance les institutions et les structures sociales, à
modifier les mentalités et à fournir des incitations. Il ne se borne donc pas à la préparation de
plans, à la conception des « stratégies », à la construction de barrages ou à l’implantation
d’usines.
Le développement est donc un phénomène d’accumulation, un mouvement de croissance de
l’économie, accompagné de transformations sociales qui en découlent et aboutissent au bien-
être. Le développement est global et irréversible ; il se fait par spirale et comporte des étapes
(économie traditionnelle, décollage, maturité et consommation de masse).
Les économistes classiques et néo-classiques (19e et 20e siècles) ont toujours été optimistes
quant au rôle que le commerce extérieur est appelé à jouer dans le processus de
développement des nations. Cet optimisme part du principe de libéralisme économique basé
lui-même sur la division internationale du travail et sur les avantages comparatifs devant
résulter de la division du travail.
Le principe des avantages comparatifs est le suivant : « un pays qui se spécialise dans une
activité de production où il a l’avantage absolu ou relatif le plus marqué exportera ses produits
au meilleur compte et importera ceux des autres pays au plus bas prix ».
Les classiques considèrent dans tous les cas le commerce international libre comme un
« propagateur » du progrès économique dans le monde. Ils prônent Le «laisser-faire,
laissez-passer» : la liberté d'entreprendre et la propriété privée des moyens de production
sont à même d'assurer la meilleure efficacité économique. Il faut en quelque sorte laisser faire
les individus à l'intérieur d'un pays et laisser passer les marchandises entre les nations. Le
«laisser passer» correspond au libre-échange. Les biens, les services, et les hommes doivent
pouvoir librement circuler entre les nations. Sur le plan des relations entre états, chaque fois
qu'il existe un avantage absolu (théorie des avantages absolus) pour la production d'un
produit, le commerce international est souhaitable.
Dans cette même conception, d’autres avantages suivants sont attribués au commerce
extérieur, à savoir que grâce aux échanges, il y a :
- Apport sur le marché des moyens de développement que certains pays ne pouvaient se
procurer autrement ;
- Diffusion des idées et des techniques nouvelles, ce qu’on appelle aujourd’hui la
mondialisation ;
- Offre d’un support aux mouvements internationaux de capitaux.
L’optimisme des classiques qui est en soi une théorie favorable au développement du
commerce extérieur en tant que source du progrès manque de réalisme à plusieurs égards du
fait qu’il suppose l’absence de toute entrave aux échanges et est fondé sur la concurrence
parfaite et le non-interventionnisme étatique dans la vie socio-économique. En effet la vie
économique contemporaine est caractérisée notamment par l’intervention de l’Etat dans les
décisions économiques (cf. protectionnisme) et par la non-existence de la concurrence
parfaite.
Pour les marxistes, l’échange international tel qu’il est pratiqué en régime capitaliste ne peut
aboutir qu’à l’appauvrissement des pays pauvres au profit des pays riches et cela, à cause des
inégalités.
Ce pessimisme des marxistes est basé sur leur prédiction de la « paupérisation croissance »
des pays pauvres.
TP : Que penser aujourd’hui de cette conception des choses ? Marx a-t-il eu une vision
correcte ou pas ?
3.2.3. Le point de vue moderne
Aucun pays ne peut de nos jours se passer des échanges commerciaux avec d’autres en raison
du fait que l’autosuffisance n’est plus possible.
Le commerce extérieur permet essentiellement et ceci est très important pour les pays sous-
développés, d’acquérir des moyens de paiement extérieur grâce à l’exportation des biens et
services locaux. Par une politique judicieuse des importations, ces moyens de paiement c.à.d.
les devises, peuvent être utilisés au financement du développement.
Si les revenus d’exportation sont diffusés largement dans la société nationale, cela constitue
une preuve d’intégration des exportations à l’économie nationale.
Ce mécanisme de diffusion des revenus d’exportation est connu sous le nom de
« multiplicateur » du commerce extérieur c’est-à-dire que les revenus obtenus dans le secteur
d’exportation tendent à se diffuser dans l’ensemble de l’économie et à provoquer un
accroissement plus que proportionnel du revenu global.
En cas de déficit de la balance des paiements et surtout de la balance commerciale d’un pays,
les exportations constituent le moteur principal d’équilibre de cette balance en ce sens que les
recettes d’exportation compensent les dépenses extérieures et permettent de combler le déficit
éventuel. Pour cela, les recettes d’exportation doivent augmenter et dépasser les dépenses
d’importation.
Quant aux importations, elles permettent d’identifier pour les produits importés dans les pays
l’existence des marchés c.à.d. des demandes locales correspondant à des besoins non
satisfaits. Le pays peut décider de mener la politique d’import-substitution en réalisant des
investissements permettant de disposer localement de ces produits, ce qui contribuera à
l’augmentation de la croissance.
Pour son meilleur fonctionnement, le commerce international doit être organisé. Quels sont
les piliers de cette organisation tant au niveau institutionnel que doctrinal et en quoi consiste-
t-elle pour que le fonctionnement du système commercial mondial se fasse sans heurts ?
L’organisation concernée ou les tentatives d’organisation rencontrent-elles des obstacles ?
Dans l’affirmative, quels sont ces obstacles et quelle est leur importance ? Quelles sont les
règles du jeu ? Autant de questions que nous allons examiner dans cette 1 ère partie du cours
qui va passer en revue sous six chapitres, l’essentiel de l’histoire de la coopération dans le
domaine du commerce international.
Ces mutations qui se sont déroulées en étapes ont marqué profondément la configuration
économique de la planète, laquelle a enregistré ainsi des changements qui peuvent être
regroupés sous deux ordres :
- l’ancien système commercial international (1929-1993)
- le nouvel ordre commercial mondial (de 1994 à nos jours).
D’ores et déjà, il convient de relever que le 19 e siècle a connu plusieurs vagues de libre-
échangisme de sorte qu’aux Etats-Unis, dans les années 1840 et 1850, les tarifs douaniers
avaient été réduits sur les céréales (corn laws) et ce démantèlement des droits de douane
permit à son tour la hausse des profits industriels et les salaires réels de la main-d’œuvre.
Les efforts d’organisation des échanges internationaux ont fait l’objet de plusieurs
négociations visant l’arrêt de l’escalade protectionniste. Ces efforts ont été initiés à plusieurs
niveaux :
Les Etats-Unis, en tant que puissance économique, ont mené des actions en faveur de la
conclusion des accords de désarmement tarifaire et non tarifaire (1934).
Les Etats-Unis demandèrent que les Accords de Bretton Woods de juillet 1944 créant le FMI
et la BIRD soient complétés d’une grande institution axée sur la libéralisation des échanges
internationaux et avancèrent en 1945 des propositions pour l’expansion du commerce et de
l’emploi. Suite à cette demande américaine, le conseil économique et social des Nations-
Unies convoqua en février 1946, une conférence mondiale sur le commerce et l’emploi
appelée conférence de la Havane dont le résultat fut deux ans plus tard (mars 1948)
l’élaboration de la Charte de la Havane instituant une Organisation Internationale du
Commerce. « OIC ».
La charte de la Havane fut un projet mort-né du fait qu’aussitôt élaborée elle a été rejetée par
le Congrès Américain qui refusa de la ratifier. La raison de ce rejet réside dans le fait qu’elle
avait l’ambition d’aller au-delà d’un simple abaissement des barrières protectionnistes en
voulant organiser les relations commerciales internationales sur des bases nouvelles. Cette
philosophie volontariste n’a pas arrangé les américains.
Les grandes orientations ou objectifs de la charte de la havane sont jugés toujours d’actualité à
l’heure d’aujourd’hui. Ils peuvent être résumés comme suit :
- assurer une ampleur toujours croissante du revenu réel et de la demande effective ;
- développer la production, la consommation et les échanges de marchandises ;
- contribuer à l’équilibre et à l’expansion de l’économie mondiale ;
- stimuler le développement industriel ;
- encourager le mouvement internationaux des capitaux destinés à la production ;
Section 5. : Le GATT
Sous l’instigation américaine, 23 Etats signèrent le 30 octobre 1947 un accord sur les tarifs
douaniers et le commerce « General Agreement on Tariffs and Trade » ou GATT » qui régira
le système commercial international jusqu’en janvier 1995 et qui avait comme toile de fond la
politique commerciale définie dans le projet de la Charte de la Havane.
Les 23 pays signataires du GATT sont : Afrique du Sud, Australie, Canada, Ceylan, Chili,
Cuba, Liban, Luxembourg, Pakistan, Pays-Bas, Syrie, Tchécoslovaquie, Belgique, Brésil,
Birmanie, Etats-Unis, France, Inde, Norvège, Nouvelle-Zélande, Rhodésie du Sud
(actuellement Zimbabwe et Malawi), Royaume-Uni.
Le cadre institutionnel mis sur pied pour organiser les échanges internationaux qui couvre la
période allant des années 30 jusqu’au 15 avril 1994 date de la signature de l’accord de
l’Uruguay Round et de naissance de l’OMC, constitue l’ancien système commercial
international qui a tenté par des improvisations à résoudre une série de problèmes à la fois
nombreux et complexes, de nature politique et économique, qui ont provoqué l’effondrement
des échanges mondiaux. Ces problèmes sont notamment les suivants :
L’accord instituant l’Organisation Mondiale du Commerce est conclu par 125 pays. C’est un
vaste accord de libéralisation qui a donné naissance à l’OMC.
Par rapport au GATT, l’OMC se distingue, comme on le verra, par une structure plus étoffée,
une composition universelle et un champ d’action beaucoup plus vaste. L’OMC en tant
qu’institution constitue le nouvel ordre commercial
Chapitre 2 : Le GATT
L’objectif essentiel poursuivi était la promotion du commerce mondial par suppression des
entraves. En réalité, cet objectif est double : assurer le respect des règles régissant la loyauté
des pratiques commerciales et poursuivre la libéralisation des échanges. Mais cet objectif
s’était butté à un accroc de taille, à savoir le clivage entre les partisans du libéralisme (les
libéraux) et ceux du protectionnisme. C’est ce qu’on a appelé le commerce mondial à deux
vitesses. Les américains voulaient que les objectifs à poursuivre à travers la promotion
recherchée soient plus modestes et donc moins ambitieux que ceux de la Charte de la Havane.
Ils appuyèrent la naissance du GATT dans cet esprit, en soutenant la négociation parallèle ad
hoc qui se tenait pendant l’élaboration de la Charte. Cette négociation menée d’avril à octobre
1947 portait uniquement sur des questions d’ordre tarifaire. Les matières concernées faisaient
l’objet du chapitre du projet de la Charte de la Havane, consacré à la politique commerciale.
Une centaine (123) d’accords bilatéraux furent signés et regroupés en un seul document
unique. Ce fut la naissance du GATT le 30 Octobre 1947.
Remarque : L’application sur le terrain de ces principes se fait avec une certaine souplesse
tolérant exceptions et dérogations pour certains produits (textiles), certaines catégories de
pays (PV) et certains groupements régionaux (zones de libre-échange) sous réserve que cela
n’entraîne pas un relèvement des barrières douanières à l’encontre des pays tiers.
Le GATT pose les fondements d’un code de conduite visant à créer dans les relations
commerciales internationales, les conditions suivantes d’une concurrence loyale :
a) Assurer l’égalité de traitement pour les produits importés et les produits d’origine
nationale ;
b) Lutter contre le dumping (vendre un produit exporté à un prix inférieur à celui
pratiqué sur le marché national) en engageant les parties contractantes à s’abstenir de
le pratiquer ou de mettre en place des restrictions quantitatives ;
c) Réglementer les subventions à l’exportation.
En résumé, les règles du GATT reposent sur le principe de la clause de la nation la plus
favorisée et interdisent les pratiques discriminatoires et le recours à des quotas à
l’importation, hormis le cas de pays présentant des problèmes de balance de paiements ou
imposant eux-mêmes des quotas à leurs propres producteurs (plafonds sur les céréales par
exemple).
3.2. Conseil
Créé en 1960, il est ouvert aux représentants de toutes les parties contractantes. Organe pivot
du GATT, il se réunit chaque mois et statue sur les affaires courantes et sur les problèmes
urgents.
Le GATT a souvent joué le rôle de tribunal en réglant des litiges et cela constitua une partie
fondamentale de ses activités en effet, toute partie contractante peut faire appel au GATT
lorsqu’elle considère que les mesures prises par une autre partie contractante vont à l’encontre
des principes de l’Accord Général.
Qui se sont déroulés entre 1947 et 1967 ont porté essentiellement, voire exclusivement sur des
allégements ou abaissement des droits de douane produit par produit (taxes appliquées aux
importations qui atteignaient des niveaux particulièrement élevés). Cet abaissement se faisait
par des concessions d’ordre tarifaire entre deux (carde bilatéral) ou plusieurs parties
contractantes.
Les concessions s’étendaient à tous par le jeu de la clause de la nation la plus favorisée. Il en
est résulté une baisse substantielle des tarifs, passant d’un niveau moyen de 40% à la fin de la
guerre à environ trois fois moins à l’issue du Dillon Round.
En 1962, le Congrès américain adopta une nouvelle législation sous le nom de Trade
Expansion Act qui conféra au Président un pouvoir élargi de réduction tarifaire. Dans le cadre
du Kennedy Round, ce pouvoir lui permit de réduire les droits de moitié avec la Communauté
Européenne ainsi qu’avec d’autres pays pour autant que ceux-ci procèdent de même. Les
critères d’appréciation relatifs à la concurrence déloyale furent modifiés par le Trade
Expansion Act.
Les objectifs ambitieux poursuivis par la Conférence de Tokyo étaient en rapport avec le
souhait du Congrès américain d’établir des quotas sur certains produits (aciers, textiles,…).
Quelques restrictions volontaires d’exportation furent ainsi négociées notamment avec Japon
en attendant l’adoption par le Président Nixon d’une nouvelle stratégie qui, par le Trade Act
de 1974 conduisit le Congrès à lui donner un pouvoir accru en matière de négociations
commerciales.
Les objectifs détaillés de Tokyo Round étaient les suivants :
- Poursuivre les allégement tarifaires ;
- Libéraliser le commerce des produits agricoles ;
- Abaisser les barrières non tarifaires ;
Il fut inauguré en septembre 1986 par la déclaration de Punta del Este. Il se caractérise par
l’approche globalisante des problèmes du commerce mondial négociation et fut la plus vaste
et la plus complexe jamais menée dans le cadre de GATT.
Elle englobe non seulement les problèmes traditionnels d’ordre tarifaire, mais aussi la réforme
des règles de l’Accord Général (par exemple les sauvegardes) et la réinsertion dans le système
multilatéral des secteurs de textiles et agriculture qui bénéficiaient des exceptions dans le
système GATT. De nouveaux thèmes sont introduits élargissant ainsi le champ d’application
du système multilatéral. Il s’agit des services, investissements et propriétés intellectuelles. La
négociation d’Uruguay a regroupé 115 pays dont un grand nombre de PV. Elle a duré 7 ans en
raison de l’importance des objectifs. Elle a été un immense cadre de marchandage entre les
« géants » de l’économie internationale ; mais aussi entre le Nord et le Sud. L’accord de
Marrakech a abouti à une baisse de 38% de l’ensemble des tarifs appliqués aux produits
industriels. L’Asie est la zone la moins engagée dans les processus de réduction et de
consolidation des tarifs.
Pays
Rounds Durée Principaux résultats
participants
Négociations de
1947 23 45000 réductions tarifaires
Genève
Négociations
1949 13 5000 réductions tarifaires
d’Annecy
Négociations de
1951 38 8700 réductions tarifaires
Torquay
Négociations de Nouvelles baisses tarifaires d’une valeur de
1956 26
Genève 2,5 MIA de $
Dillon Round 1960-61 26 4400 réductions tarifaires
Réduction des droits de douane de 35% sur
Kennedy Round 1964-67 62 les produits industriels + accords sur les
pratiques antidumping.
Accords sur les barrières non tarifaires ; le
Tokyo Round 1973-79 102 niveau moyen des droits de douane appliqué
par les pays industriels est ramené à 6,3%.
Accord instituant l’OMC ;
Accord sur l’agriculture, les textiles, les
investissements, les droits de propriété
Uruguay Round 1986-93 115
intellectuelle, le règlement des différends,
les services, la réduction des droits de
douane.
Si les accords de Marrakech (texte final de 450 pages + 20.000 pages listes d’engagements)
constituent un progrès substantiel dans la libéralisation des échanges internationaux par
rapport au bilan du GATT, le processus reste inachevé.
L’accord instituant l’OMC jette les bases d’un système multilatéral intégré, plus viable et
durable, englobant le GATT, les résultats des efforts de libéralisation du commerce entrepris
dans le passé et tous les résultats des négociations commerciales multilatérales de l’Uruguay
Round.
L’OMC est une institution dotée de pouvoirs réels pour faire respecter les engagements
multilatéraux relatifs à l’accès aux marchés. Ainsi est née la Troïka institutionnelle
initialement prévue par la conférence de Bretton Woods de juillet 1944.
Il est en effet prévu que l’OMC coopérera avec le FMI et la Banque Mondiale en vue de
rendre plus cohérente l’élaboration des politiques économiques à l’échelle mondiale.
L’Uruguay Round a abouti à l’adoption de 28 accords créant une vingtaine d’organes chargés
de les administrer. Tous ces organes fonctionnent sous la tutelle de l’OMC. Pour ce, l’MOC
dispose d’une structure renforcée qui comprend 3 organes principaux :
La conférence ministérielle, organe plénier, se réunit au moins une fois tous les deux ans. Elle
définit la politique générale de l’OMC et prend des décisions sur toutes les questions liées aux
accords commerciaux multilatéraux.
Le conseil Général, organe permanent constitué de délégations des Etats exerce les pouvoirs
qui sont de la compétence de la conférence ministérielle lorsque celle-ci n’est pas réunie. Il
supervise les affaires courantes et se fait assister par des conseils spécialisés.
Ainsi, l’ORD comprend tous les Etats membres. Plus rapide et surtout plus contraignant que
le GATT, il met théoriquement tous les pays membres sur un pied d’égalité.
L’OMC a une composition universelle en ce sens qu’elle comprend en plus des pays riches,
un grand nombre de PED et aussi des pays en transition. Il faut rappeler que les pays en
développement bénéficiaient auparavant d’un traitement préférentiel et d’importantes
dérogations dans l’application et disciplines. Sous l’OMC, ils sont obligés de mieux respecter
ces règles et disciplines, notamment en matière de subventions et protection de la propriété
intellectuelle. Ils perdent ainsi les avantages du système des préférences généralisées.
L’OMC englobe la quasi-totalité des Etats. Jusqu’au début des années 80, le GATT était
considéré comme une organisation créée par des riches et pour les riches.
L’OMC a un champ d’intervention très étendu qui va au-delà du simple cadre d’échange des
marchandises.
L’OMC, en plus des dispositifs de gestion des barrières tarifaires et non tarifaires, chapeaute
un système englobant également certains aspects des politiques économiques nationales tels
que subventions, investissements et propriété intellectuelle (copyrights, brevets, droits
d’auteur, marque de fabrique ou de commerce, secrets commerciaux, indications
géographiques, appellations d’origine et l’obligation d’assurer aux étrangers un recours légal
contre les infractions). Les pays s’étaient engagés en termes de délais pour mettre leur
législation en conformité (5 ans pour les pays en développement et en transition et 11 ans
pour les pays moins avancés), mais ils ne semblent plus disposés à respecter ces délais. Il en
résulte des protestations de toutes sortes contre la mondialisation. L’accord a prévu en outre la
création d’un conseil chargé de contrôler si les gouvernements s’acquittent de leurs
obligations. Il en est de même de certaines politiques micro-économiques qui ont des effets
sur les échanges internationaux. L’OMC a l’ambition d’étendre son règne sur la souveraineté
économique des Etats comme le font le FMI et la Banque Mondiale. Elle contrôle les secteurs
de services, de l’agriculture et des échanges liés à la culture et à l’environnement.
Toutefois, l’accord de Marrakech stipule en ces domaines une libéralisation programmée et
prévoit néanmoins un mécanisme de sauvegarde transitoire qui permet aux importateurs de se
protéger sélectivement en cas de « menace de préjudice grave à l’industrie nationale ». Une
Le succès que nous souhaitons à l’OMC ne se réalisera pas sans difficultés sur le chemin de
son évolution. Les difficultés sont dues essentiellement à l’existence de l’unilatéralisme et du
protectionnisme en dépit des progrès réalisés depuis le GATT.
Les conflits commerciaux bilatéraux continuent d’exister entre les nations malgré la signature
des accords de l’Uruguay Round. Les Etats-Unis, par exemple, continuent à penser que rien
ne devaient les empêcher de prendre des mesures de rétorsion commerciales unilatérales
contre leurs partenaires.
Alors que les pays en développement sont en train d’abandonner le protectionnisme en faveur
du libre-échangisme, c’est paradoxal que ce sont les pays industrialisés (USA, Japon,
Europe), qui, aujourd’hui, cèdent le plus aux tentations protectionnistes et ce, dans des
secteurs aussi divers que la sidérurgie, l’automobile, le textile, l’électronique ou encore
l’agro-alimentaire. Il y a donc une inversion des tendances qui est préoccupante et qui crée
des incertitudes. Ce regain d’intérêt pour le protectionnisme qualifié de pragmatique est fondé
sur certains arguments subtiles tels que :
En effet, à mesure que l’importance des droits de douane diminuait, l’on a constaté que les
barrières non tarifaires devenaient le principal obstacle à la libre circulation des biens.
Les raisons à la base de la marginalisation du droit de douane en tant qu’obstacle tarifaire sont
multiples et variées. L’on peut à ce sujet retenir principalement ce qui suit :
- Le flottement généralisé des taux de change a fortement réduit le rôle des obstacles
d’ordre tarifaire. L’abandon au début des années 70 du système des changes fixes au
profit de changes flexibles des monnaies fortes a eu un impact considérable sur le
mode de régulation de l’économie mondiale.
Il convient de rappeler que l’objectif principal d’un système monétaire interétatique est de
créer la stabilité nécessaire à la circulation des marchandises, des services et des capitaux
entre les espaces économiques nationaux. Or, si un pays déclenchait une forte dépréciation de
sa monnaie, la baisse des importations et l’accroissement de ses exportations pourraient avoir
des conséquences importantes sur la croissance des autres nations. D’où, l’importance d’une
Les défenseurs de cette thèse (dont les Français) soutiennent que le passage au flottement
généralisé, permettant aux Etats de manipuler les taux de change, constitue une source
majeure de tensions protectionnistes.
Les fluctuations monétaires constituent en outre une incertitude permanente pour les
entreprises dépendantes des échanges internationaux. Le camp favorable au flottement (dont
font partie les américains) rétorque que contrairement à certaines prévisions pessimistes,
l’abandon des parités fixes n’a pas empêché la croissance des échanges internationaux et les
entreprises ont la possibilité de recouvrir aux techniques de couverture afin de se prémunir
contre les risques de fluctuations des cours ;
- La persistance de la crise économique : la décélération de la croissance dans certains
pays industriels a créé un contexte favorable à la recrudescence du protectionnisme
non tarifaire ;
- L’exacerbation de la concurrence : l’apparition de nouvelles économiques
concurrentielles (Japon + autres pays dynamiques d’Asie) a déclenché dans les vieux
pays industriels le recours à des mesures de sauvegarde ponctuelles en faveur des
secteurs menacés (textiles, jouets, chaussures, construction navale,…)
Les obstacles non tarifaires les plus représentatifs peuvent être regroupés en trois principales
catégories, à savoir :
- Les restrictions quantitatives unilatérales visant la protection de la production
nationale par la limitation ou la prohibition des importations dans certains secteurs
sensibles. Ces restrictions sont interdites par le GATT sauf dans 4 cas exceptionnels
ci-après :
o Situation critique du secteur agricole national ;
o Déséquilibre de la balance des paiements ;
o Fragilité des PVD ;
o Désorganisation du marché due à un accroissement massif des importations.
- Les restrictions volontaires d’exportations ;
- Autres mesures néo-protectionnistes : exigence des normes pour protéger les
consommateurs et l’environnement ; accès aux marchés publics rendu difficile par les
législations nationales ;
Il convient de faire remarquer que la libéralisation des échanges se heurte toujours à de fortes
résistances. Néanmoins, on peut retenir que la stratégie d’industrialisation par substitution
d’importation (théorie de l’argentin Paul robisch) n’a plus de succès comme dans le temps et
que les PVD adhèrent de plus en plus aux thèses favorables à la libéralisation des échanges
(=libre échangisme).
Ces sujets tabous portent sur le commerce des sociétés multinationales et le protectionnisme
monétaire. Ce sont là deux réalités importantes des échanges internationaux qui ont été
ignorées dans toutes les négociations commerciales multilatérales, y compris l’Uruguay
Round.
a. Influence des entreprises transnationales
Les firmes transnationales (ou internationales, ou multinationales) exercent une influence très
importante sur l’économie mondiale à travers les activités qu’elles ont dans plusieurs pays par
l’intermédiaire des succursales ou de filiales.
Le processus d’internationalisation s’est accéléré grâce aux investissements faits à l’étranger
par ces firmes dont les avoirs se comptent pour des dizaines de milliards de dollars. En voici
quelques-unes : Shell, Ford, General Motors, Exxon, IBM, Nestlé, Philips, Mobil, Unilever,
Fiat, Siemens, Sony, Volkswagen, Elf Aquitaine, Mitsubishi. Elles étaient au nombre de
37 000 au début des années 90.
Ce qui est important à noter c’est que ces entreprises échappent aux règles du système
commercial international. Elles commercialisent beaucoup entre elles c.à.d. entre la maison
mère et les filiales ou entre celles-ci : elles sont spécialistes des sous-facturations et des
surfacturations (= commerce international fermé). Elles ne se facturent pas selon les règles de
marché et les flux intra-firmes sont difficiles à quantifier. Elles échappent non seulement au
droit économique international, mais aussi au droit de leurs Etats d’origine.
b. Le protectionnisme monétaire
L’influence des politiques monétaires nationales sur les croissances des économies des pays
partenaires a été déjà signalée plus haut lorsqu’on a évoqué l’impact du système de changes
flottants sur le rôle des obstacles tarifaires.
Comme solution au problème du protectionnisme monétaire, d’aucuns pensent qu’il faudrait
créer une super-institution fondée sur la fusion du GATT et du FMI. Quant à l’OMC, la
solution demeure dans une élaboration plus cohérente des politiques économiques au niveau
mondial et pour cela, l’OMC devra coopérer avec le FMI, la BIRD et les institutions affiliées
à la Banque Mondiale.
Dans le monde de l’après-guerre froide, le commerce des armes ne doit plus échapper aux
statistiques mondiales. Le système commercial international ne devrait plus rester à l’écart des
Mais en attendant d’être fixé par l’avenir, pourquoi le processus de libéralisation reste-t-il
inachevé et quel bilan peut-on tirer aujourd’hui de l’action propre de l’OMC ?
Une trentaine de pays ont le statut d'observateur, étape obligée avant l'accession.
23 pays sont en cours de négociation pour l'adhésion (listés par ordre de demande) : Algerie,
Russie, Biélorussie, Ukraine, Soudan, Ouzbekistan, Seychelles, Kazakhstan, Azerbaidjan,
Andorre, Laos, Samoa, Liban, Bosnie-Herzegovine, Bhoutan, Cap Vert, Yemen, Serbie,
Montenegro, Bahamas, Tadjikistan, Ethiopie et Libye.
Sept organisations, dont six appartenant au système des Nations unies, sont également
observateurs :
2° En second lieu, l’OMC a servi d cadre de négociation d’accords très importants dans le
domaine des services. Cela a permis la libéralisation des télécommunications de base, des
technologies de l’information et des services financiers.
L’OMC se heurte aussi au manque de transparence des Etats quant aux mesures de protection
qu’ils appliquent. La plupart de pays considèrent encore l’OMC plus comme un lieu où il est
possible de faire entendre sa voix et de défendre ses intérêts que comme l’organe de mise en
œuvre rapide des engagements pris. Elle n’est donc pas encore une institution tout à fait
adaptée à la réalité des échanges internationaux bien qu’elle constitue un indéniable et
substantiel progrès par rapport au GATT. C’est d’ailleurs un des enjeux du « cycle du
millénaire » que de lui donner les moyens d’être l’égale d’autres organisations comme le FMI
ou la banque Mondiale. Son renforcement est nécessaire compte tenu de l’imbrication
croissance entre le commerce et finance comme l’a montré la crise asiatique. Il faudra, au
minimum, développer un dialogue plus nourri entre ces différentes instances.
"La réforme est indispensable. Les négociations multilatérales doivent répondre au double
principe d'égalité entre les Etats membres et de transparence. Par ailleurs, il est essentiel
d'améliorer la transparence dite «externe» de l'organisation, c'est–à–dire son ouverture aux
parlements et aux ONG, d'accroître les moyens de l'assistance technique aux pays en
développement et de renforcer le rôle du Secrétariat et du Directeur général de l’OMC.
L'Organe de règlement des différends est sans doute à l'origine des critiques les plus sévères
essuyées par l'OMC. Cependant, ce mécanisme est utile. Son caractère quasi-juridictionnel
accroît l'égalité entre les Etats et renforce l'assise du droit international, même si les pays en
développement y ont encore insuffisamment accès. Des réformes du mécanisme de règlement
des différends pourraient être mises en œuvre dans le respect des principes généraux établis
D'autre part, les activités des institutions spécialisées de l'ONU ne sont pas réellement
coordonnées alors que des habitudes de travail en commun se sont peu à peu nouées. En
particulier, le FMI et la Banque mondiale restent à l’écart tandis que l’OIT et l’OMS ont des
relations insuffisantes avec l’OMC.
Il convient de renforcer cette cohérence à deux niveaux : Les institutions spécialisées doivent
surmonter les obstacles politiques et sociologiques qui s'opposent à leur coopération
mutuelle ; il appartient surtout à chaque Etat de veiller à ce que ses prises de positions dans
les différentes organisations ne soient pas contradictoires.
Il s'agit de faire progressivement émerger une instance décisionnelle mondiale, un ordre
juridique international cohérent et un contrôle démocratique accepté de tous."
Ainsi, le Conseil économique et social français proposait, dans un avis de 1999, la distinction
suivante :
Pour les pays en développement, l'articulation entre l'ouverture commerciale et les différents
niveaux de développement doit être prise en compte, afin de compenser les lourdes
obligations qui leur sont imposées, sans véritables contreparties.
Ils demandent, et plus particulièrement les pays les moins avancés (PMA), la pleine
application du "traitement spécial et différencié" tant lors de leur adhésion à l'OMC, que
pour l'application des accords commerciaux, avec l'octroi notamment de périodes de transition
et la prise en compte de leurs besoins spécifiques.
A Doha, lors de la quatrième Conférence ministérielle de l'OMC qui a lancé un nouveau cycle
de négociations, le programme de Doha pour le développement, les pays du Sud ont obtenu
partiellement gain de cause :
"Nous réaffirmons que les dispositions relatives au traitement spécial et différencié font
partie intégrante des Accords de l'OMC. Nous notons les préoccupations exprimées au sujet
de leur fonctionnement pour ce qui est de remédier aux contraintes spécifiques auxquelles se
heurtent les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés. À ce sujet,
nous notons aussi que certains Membres ont proposé un Accord-cadre sur le traitement spécial
et différencié (WT/GC/W/442). Nous convenons donc que toutes les dispositions relatives au
traitement spécial et différencié seront réexaminées en vue de les renforcer et de les rendre
plus précises, plus effectives et plus opérationnelles. À ce sujet, nous entérinons le
programme de travail sur le traitement spécial et différencié énoncé dans la Décision sur les
questions et préoccupations liées à la mise en œuvre."
• d'autre part, sur l'article 31 de l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle
qui touchent au commerce qui garantit notamment les approvisionnements alimentaires de
base et l'accès aux médicaments essentiels.
L'ONG Médecins du monde affirmait, en mai 2001 : "Un membre pourra déroger à cette
prescription [le respect des brevets] dans des situations d'urgence nationale ou d'autres
circonstances d'extrême urgence.
L'article 31 des accords sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce (ADPIC, ou TRIPS en anglais), dans le cadre de l'OMC, prévoit explicitement des
exceptions à la propriété intellectuelle.
Mais la mise en œuvre de ces textes est discutée. Elle est à l'origine de procès brésiliens et
sud-africains. Les accords ADPIC reposent sur le modèle occidental et reconnaissent un
monopole de vingt ans aux détenteurs de brevets.
Mais deux exceptions ont été prévues. La première est appelée licence obligatoire. Dans ces
"cas d'extrême urgence", un pays peut s'octroyer une licence, c'est-à-dire le droit à produire la
molécule, y compris contre la volonté du détenteur du brevet. C'est ce qu'a fait le Brésil. Il
faut toutefois respecter une procédure et des conditions précises, ce sur quoi le pays est
attaqué actuellement. La seconde exception est l'importation parallèle. Elle autorise un pays
à importer une molécule brevetée, même sans l'accord du propriétaire. Cela afin de profiter
d'un prix plus intéressant. C'est l'objet du procès en Afrique du Sud."
2.1. La conférence
La conférence, organe plénier, tient session tous les 4 ans au niveau ministériel pour formuler
les grandes orientations et décider du programme de travail de l’organisation. Organe
suprême, la conférence a tous les pouvoirs. Ses décisions et recommandations sont adoptées
par consensus.
Organe permanent, il exerce les pouvoirs qui sont de la compétence de la conférence lorsque
celle-ci n’est pas réunie. Il possède en outre des fonctions exécutives et prépare les travaux de
la conférence. Il est aidé par diverses commissions et groupes de travail spéciaux.
Voici quelques commissions et groupes de travail dont il est question :
- Commission pour les produits de base ;
- Commission l’atténuation de la pauvreté ;
- Commission pour la coopération économique entre pays en développement ;
- Commission pour le développement des secteurs de services ;
Parmi les résultats concrets du travail fait par la CNUCED, il faut compter un certain nombre
d’accords internationaux sur les produits de base regroupant des pays producteurs et des pays
consommateurs.
On peut citer à l’actif de la CNUCED :
a. L’adoption du système généralisé des préférences « SGP », consistant en concessions
tarifaires accordées par les pays développés aux pays en développement et qui
fonctionne depuis 1971. Ce dispositif commercial est destiné à promouvoir les
exportations industrielles des pays en développement en facilitant leur accès aux
marchés des pays développés ;
b. L’adoption en 1980 des principes directeurs en vue d’une action internationale en
matière de rééchelonnement de la dette ;
c. L’adoption de principes et de règles pour le contrôle des pratiques commerciales
restrictives ;
d. La fixation de l’aide publique au développement « APD » à 0,7% du PNB des pays
donateurs ;
e. La création des droits de tirage spéciaux du FMI ;
f. L’amélioration de la facilité de financement compensatoire des félicités de recettes
d’exploration de sprays en développement, instaurée par la FMI.
Afin de créer les conditions d’une croissance durable, il existe une étroite collaboration entre
les organismes internationaux avec les structures chargées de gérer le commerce international.
L’objectif ultime poursuivi à travers cette coopération est la lutte contre la pauvreté. Les
organismes les plus concernés sont :
- Le Fonds Monétaire international « FMI »
- Le Groupe de la Banque Mondiale :
o La Banque internationale de Reconstruction et du Développement « BIRD »
o L’Association Internationale du Développement « AID »
o La société financière internationale « SFI »
o L’agence Multilatérale de Garantie des investissements « AMGI »
- Les banques agricoles
La globalisation des marchés est désormais une réalité après la forte évolution connue par le
développement des échanges internationaux. Plusieurs facteurs expliquent ce constat, à
savoir :
- L’ouverture du commerce international à de nouvelles zones d’influence ;
- L’évolution des techniques logistiques et financières du commerce international.
Il a été constaté durant les deux dernières décennies le développement du libre échangisme et
de la déréglementation des marchés, parallèlement à l’émergence de nouveaux pôles de
croissance en Asie et en Amérique du Sud. Ce qui caractérise en effet ces nouveaux pôles qui
connaissent à répétition des crises de croissance, c’est qu’ils restent des zones dynamiques
avec une réelle capacité nouvelle à la fois de production, mais aussi de consommation. Les
multinationales ont beaucoup investi dans les pays appartenant à ces zones en délocalisant une
production destinée bien souvent à l’exportation.
De leur rôle, les organismes supranationaux et les gouvernements ont continué à lutter contre
le protectionnisme en renforçant le libre-échange. C’est ainsi que l’OMC a vu le jour pour
surveiller l’évolution et la cohésion des pratiques du commerce international à l’échelle de la
planète. Enfin, l’évènement de l’euro va bouleverser la donne au sein des pays de l’Union
Européenne en permettant la comparaison facile des prix entre les producteurs. L’Euro va
avoir dans l’espace européen un impact double qui va influencer fortement le développement
du commerce mondial. D’un côté, il y aura une grande distribution avec la suppression des
frontières qui va faire jouer très fortement la concurrence et induire une baisse inéluctable des
prix. De l’autre côté, les producteurs se verront contraints de se regrouper pour rester
compétitifs. Les autres fabricants seront marginalisés et en tout cas perdront une bonne part
du marché. Les entreprises qui auront à affronter la mondialisation, bien que bénéficiant des
effets de l’euro, auront avantage à se rapprocher pour constituer une force permettant
d’accéder à de nouveaux débouchés grâce à des spécificités et des atouts mais surtout grâce à
la qualité des produits.
Le commerce international a réellement besoin d’un « gendarme » pour veiller à ce qu’il y ait
un ordre commercial mondial profitable à tous et pour réussir cet objectif, la collaboration de
toutes les nations est indispensable. Il faut favoriser l’ouverture, régler des conflits, réduire les
blocs, obliger tous les participants au commerce international à jouer le jeu, bref il faut
privilégier la concertation internationale.
Toute activité implique un minimum de risques pour sa réalisation ; il est de même pour le
commerce extérieur dont les opérations d’exportations d’importation et de transit sont
exposées à des risques divers. Il faut se couvrir contre ces risques et en tous cas les gérer.
Les risques les plus importants liés au financement des importations et des exportations sont
les risques de crédit et les risques de fabrication. Il y a également une catégorie d’autres
risques qui ne doivent pas être négligés pour qu’ils affectent aussi l’activité du commerce
extérieur. Il s’agit des risques-foires et des risques-prospections.
Nous examinons d’abord les risques de crédit avant de traiter de crédit proprement dits en ce
compris les garanties bancaires.
Ce sont des risques inhérents aux crédits consentis ay cas où l’exportateur se trouve dans
l’impossibilité de recouvrer sa créance : ils sont de quatre ordres :
Ce sont autant de causes d’insécurité naissant pouvant naître d’évènements extérieurs aux
partenaires commerciaux. C’est la cas des décisions gouvernementales ou administratives
prises par les pouvoirs publics et interdisant par exemple l’entrée ou la sortie des certaines
marchandises ayant fait l’objet d’un contrat commercial (décision d’embargo frappant un bien
ou le pays du partenaire). A la base des risques politiques, il peut s’agir aussi d’évènements
découlant d’une guerre civile ou étrangère d’une révolution, d’meuble survenant dans le pays
de l’acheteur ou du vendeur et empêchant ce dernier d’exécuter le contrat.
Dû aux phénomènes naturels tels que les cyclones, les tremblements de terre, les éruptions
volcaniques et autres cataclysmes naturels susceptibles d’appauvrir ou de ruiner le débiteur.
Il est dû à l’insolvabilité du débiteur constatée par une procédure de faillite ou son équivalent.
Il s’agit pour un exportateur des risques encourus du fait de l’exécution des commandes qui
nécessitent des délais de fabrication relativement longs alors même que la créance de
l’exportateur n’est pas encore née. Le marché peut se retrouver interrompu avant livraison,
laissant à la charge de l’exportateur tous les frais engagés pour préparer la commande.
Il peut aussi arriver qu’au cours de la période de fabrication, il se produise une augmentation
des coûts de production résultant d’une hausse anormale des prix intérieurs.
Le risque ainsi encouru est appelé risque économique ; il est lié au risque de fabrication
proprement dit.
L’exportateur court encore des risques de pertes résultant par exemple d’un amortissement
insuffisant des frais engagés soit lors de la participation à une manifestation commerciale à
l’étranger (foires) un risque-foire et un risque-prospection.
D’autres risques sont liés aux investissements réalisés dans un pays étranger dans le secteur
industriel ou commercial. Il s’agit là des risques industriels ou des risques commerciaux qui
doivent être bien distingués.
Afin de permettre la réalisation des exportations en dépit des risques qu’elles génèrent, il est
important de couvrir la plupart de risques ou les principaux risques.
Sans cette possibilité de couverture, il aurait été inutile d’organiser des crédits, l’exportation.
Généralement ce sont des institutions d’Etat qui couvrent les risques. En effet, l’on doit
s’imaginer qu’une compagnie privée ne couvre pas facilement des risques politiques ! En
outre, il faut savoir que c’est l’existence d’un crédit qui est le support d’une opération
d’assurance.
L’assurance-crédit ou Ducroire apparaît ainsi comme une condition de financement des
exportations. Toutefois, il faut noter que l’assurance-crédit et le financement sont des
techniques distinctes mais complémentaires.
Dans l’économie priée, le crédit consiste en un prêt accordé généralement par une institution
bancaire. Il est tout d’abord « ouvert » avant d’être « utilisé ». il peut être à court, à moyen et
à long terme. L’expansion ou la restriction des crédits constitue un des moyens de régulariser
l’économie. La politique du crédit est du domaine de compétence de la Banque Centrale qui
est élabore la règlementation.
Les crédits les plus importants dont bénéficient les opérations du commerce extérieur et qui
seront traités dans ce chapitre concernent :
- Le crédit-fournisseur ;
- Le crédit acheteur ;
- Les autres crédits et financements en faveur de l’exportation.
-
Section 8.1. : Le crédit-fournisseur
Il permet à l’exportateur de faire escompter les créances qu’il détient sur un acheteur étranger
sous certaines conditions et suivant des modalités déterminées. La durée du crédit est calculée
à compter de chaque livraison.
Les banques accordent à court (<18 mois), moyen (entre 18 mois et 7 ans) ou long terme (au-
delà de 7 ans) de tels crédits pour permettre aux entreprises exportatrices de financer les délais
de paiement accordés par ces dernières à leurs acheteurs étrangers, à compter de la date de
livraison de marchandises ou de réalisation des travaux.
C’est la longueur des délais d paiement à financer qui commande la procédure de mobilisation
de la créance détenue sur l’acheteur étranger. Le crédit-fournisseur peut aussi consister en un
préfinancement des exportations c.à.d. un paiement avancé à l’exportateur pour lui permettre
de réaliser l’exportation.
Ils ont pour objet la mobilisation des créances sur des acheteurs de marchandises ou sur les
bénéficiaires des services. Les crédits de mobilisation sont généralement refinançables auprès
de la Banque Centrale et ils se rapprochent beaucoup des crédits intérieurs. Le crédit de
mobilisation peut porter sur 100% du montant de la créance, en général, il est limité à 80 ou
85% du marché. Ce type de crédit s’applique surtout aux exportations de biens d’équipements
et prestations de services liées généralement à la livraison ou l’installation de ces
équipements. La créance financée doit être une créance commerciale résultant d’un contrat
S’il n’y a pas escompte d’effet accepté par l’acheteur tout simplement à l’exportateur une
lettre par laquelle il promet d’affecter au banquier les sommes provenant de l’encaissement
des montants mobilisés. De son côté, le banquier s’efforcera de recouvrer la créance soit en
acceptant les effets tirés sur l’acheteur, soit en se faisant désigner banquier domiciliataire d’un
règlement par virement. Une plus grande sécurité serait réalisée si l’acheteur s’engage de
manière ferme à régler sa dette entre les mains du banquier.
Il peut arriver le risque de voir les fonds être envoyés et réceptionnés par un autre banquier en
lieu et place du banquier mobilisateur. Pareille erreur, source de conflits possibles, doit
absolument être réparée parle versement des fonds au banquier domiciliaire quelle que soit la
situation ou la nature des apports entre l’exportateur et le banquier réceptionnaire. L’octroi de
crédit de mobilisation est en règle générale subordonné à l’obtention d’une garantie de
l’organisme d’assurance-crédit portant pour le moins sur les risques politiques et de non-
transfert et applicable à la créance dont le financement est demandé.
c. Mobilisation
Les crédits de mobilisation des créances nées sur l’étranger sont des crédits d’escompte. La
mobilisation se réalise par aval ou par acceptation.
En cas d’aval, le bénéficiaire du crédit souscrit à l’ordre de son banquier un billet que celle-ci
escompte après l’avoir fait avaliser par une autre banque. En cas d’acceptation, l’exportateur
tire une traite sur son banquier qui l’accepte et l’escompte. La durée des effets peut aller
jusque 3 mois, voire plus et cela dépend de la nature de marchandises.
Le montant du crédit octroyé doit être déterminé avec une grande prudence, en fonction du
volume des exportations et des délais de paiement. Mais cela dépend des politiques du crédit
qui ne sont pas les mêmes dans tous les pays. La banque qui a accordé le crédit de
mobilisation peut se refinancer sur le marché monétaire.
d. Taux
Le taux de crédits de mobilisation des créances nées est articulé sur le taux de base bancaire
auquel s’ajoutent des commissions.
Les financements à court terme utilisés pour les opérations d'exportation servent à rééquilibrer
la trésorerie des exportateurs soit : en cours de fabrication ou de livraison ; après l'expédition
1. Définition
2. Caractéristiques
3. Avantages et inconvénients
Ce type de crédit connaît cependant des limites. Le montant est souvent plafonné ; Il n'est
pas accessible à toutes les entreprises.
La mobilisation de créances nées sur l'étranger est un crédit permettant aux exportateurs
ayant accordé à leurs acheteurs étrangers des délais de paiement à court terme, d'obtenir le
financement du montant total des créances qu'ils détiennent, à partir du moment où celles-ci
existent juridiquement. Ce financement est généralement assuré par les banques moyennant
la négociation de lettres de change.
2. Caractéristiques
La mobilisation peut porter sur l'intégralité des créances. Le crédit peut être accordé pour une
durée limitée de 18 mois à compter de la naissance de la créance. Le taux d'intérêt accordé à
ce type de crédit est lié au taux de base bancaire auquel s'ajoutent les commissions bancaires.
Afin de se prémunir contre les risques (commercial et politique), les créances à mobiliser
peuvent être garanties par un organisme d'assurance. La police d'assurance souscrite par
l'exportateur est subrogée au profit de la banque mobilisatrice.
3. Procédure
Une fois que cette créance arrive à échéance (délai convenu), la banque de l'exportateur
recevra la contrepartie de son paiement par l'intermédiaire de la banque de l'acheteur.
4. Avantages et inconvénients
Toutefois, l'exportateur qui choisit cette formule n'est pas à l'abri des risques suivants : risque
de non-paiement ; risque de change (si la facturation est faite dans une monnaie autre que
celle du pays).
1. Définition
L'avance en devises est un crédit qui permet aux exportateurs de disposer des montants de
leurs créances libellés en la devise de facturation, dans le but d'éliminer le risque de change.
Cette avance peut être consentie dans une devise autre que celle du contrat commercial.
2. Caractéristiques
Une avance peut être consentie dans toute monnaie convertible et peut porter sur 100% de la
créance. La durée de l'avance correspond à la durée de la créance majorée du délai
d'encaissement. Le coût de l'avance englobe le taux d'intérêt sur le marché et les frais
constituant les commissions de la banque.
3. Déroulement de l'opération
4. Avantages et inconvénients
8.1.2.4 L’affacturage
1. Définition
" Le factoring est un acte au terme duquel une société spécialisée appelée "factor" devient
subrogée au droit de son client appelé "adhérent" en payant ferme à ce dernier le montant
intégral d'une facture à échéance fixe, résultant d'un contrat et en prenant à sa charge,
moyennant une rémunération, les risques de non-remboursement"
C'est une opération par laquelle un exportateur "adhérent" cède ses créances, détenues sur
des acheteurs étrangers, à une société d'affacturage "factor", contre le paiement d'une
commission.
Selon cette formule, le factor règle l'adhérent du montant des créances diminué des frais et
commissions puis se charge du recouvrement de ces créances en assumant le risque de non-
paiement.
2. Caractéristiques
L'affacturage ne peut être utilisé que si les délais de paiement sont inférieurs à un an. Cette
technique est à la fois un moyen de financement à court terme, un procédé de recouvrement
des créances et une technique de garantie des risques (risque client et risque de change).
Le contrat d'affacturage consiste généralement en une convention cadre qui porte sur
plusieurs créances permettant ainsi au factor de minimiser l'impact des risques provenant des
clients douteux.
Généralement le premier factor (factor export) fait appel à un second factor (factor import)
pour bien évaluer le risque de solvabilité du débiteur et s'engager à gérer le recouvrement à
l'échéance.
4. Avantages et inconvénients
Néanmoins:
Les financements à moyen et long terme permettent aux exportateurs de bien d'équipement,
généralement coûteux, d'accorder à leurs clients un étalement des paiements qui ne peuvent
être supportés par leur trésorerie.
Créé par la pratique bancaire et les industriels des pays développés, le crédit fournisseur a
pour objectif d'améliorer la capacité de vente des exportateurs face à une concurrence vive
sur les marchés internationaux.
Ces crédits sont nécessaires s’il faut soutenir et surtout développer les exportations. Ce
sont des crédits d’investissements dont le financement ne saurait se faire par la création
monétaire. Les pouvoirs publics devraient mobiliser des ressources publiques émanant
soit d’une épargne volontaire par l’mission des emprunts obligatoires ou autres titres
(renonciation à la consommation), soit d’une épargne forcée (ressources budgétaires) pour
financer les crédits à moyen et long terme.
Le moyen terme se définit entre 18 mis et 7 ans tandis que le long terme va au-delà de
7 ans. Les risques liés à ces crédits sont généralement assurés auprès des ducroires (surtout les
risques politiques et les risques de non transfert).
Les taux des crédits à moyen et long terme sont souvent fixes et cela est important compte
tenu des fluctuations du loyer de l’argent et de la durée des crédits consentis. Tous ces
avantages constituent l’aide à l’exportateur, mais l’assurance-crédit ne couvre jamais
l’intégralité du risque. Au moins 10% des risques sont laissés à charge de l’exportateur.
Les banques n’escomptent ces créances que sous réserve de bonne fin c.à.d. sauf recours
contre l’exportateur et elles n’admettent au financement que des créances nées, sûres et
irrévocables, découlant de la réalisation parfaite des prestations commandées.
Dans la pratique, les crédits fournisseurs à moyen et long terme ne sont pas accordés par une
banque seule, mais par un pool bancaire avec une banque chef de file.
Les biens concernés par les crédits à moyen et long terme sont les biens d’investissements
(ensembles industriels, biens d’équipement lourds, installation des équipements, grands
travaux,…).
Il peut arriver que le taux appliqué à la partie refinançable (généralement moins élevé) soit
diffèrent du taux appliqué à la partie non-refinançable (généralement plus élevé), mais ce qui
importe pour l’exportateur c’est le taux de sorte du financement lui accordé c.à.d. le taux
pondéré qui est effectivement supporté.
Les taux de financement des exportations des biens d’investissements sont généralement des
taux privilégiés c.à.d. inférieures aux des concours habituels. Ils constituent une subvention
déguisée à l’exportation sous forme de bonification d’intérêts prise en compte par le budget
de l’Etat. Ils sont faibles et fixés défensivement.
Les charges d’un crédit d’exportation sont incluses soit dans le prix de vente soit dans le taux
d’intérêt.
L’explorateur endosse à son banquier les effets de commerce (lettres de change, billets à
ordre) représentant sa créance sur l’acheteur étranger. Le banquier escompte ces effets et
crédite son compte.
Si le crédit accordé par la banque est refinançable, celle-ci met les effets à la disposition de
l’organisme de refinancement qui peut être une banque d’Etat spécialisée dans le financement
du commerce extérieur ou une Banque Centrale.
L’organisme de refinançable, à son tour, donne sa garanti de bonne fin à la Banque qui avait
escompté les effets. Si à l’échéance, l’exportateur n’est pas payé, la garantie de bonne fin joue
et la banque peut utiliser ses droits de mobilisation de la partie refinançable. Le risque final de
non-remboursement est assumé par l’organisme de refinancement et celui-ci peut faire recours
contre l’exportateur.
En France, le crédit-fournisseur est couvert par une assurance-crédit de la COFACE pour ce
qui concerne le risque politique tandis que le risque technique (vice caché) est couvert par la
Banque Française du commerce extérieur « BFCE ».
La banque peut utiliser ses droits de mobilisation soit par voie d’escompte soit par voie de
pension. Les fonds qui permettent l’octroi des crédits à long terme sont mobilisés sur le
marché financier.
Il se peut que le contrat commercial prévoie le paiement progressif par fractions échelonnés
au fur et à mesure de l’exécution du contrat par l’exportateur. En pareil cas, les banques
intervenantes tiendront compte de cette modalité de paiement et mettront en place un crédit su
le paiement progressif.
En concussion, le crédit-fournisseur, le vendeur est véritablement au centre de l’opération
aussi bien commerciale que financière. C’est lui qui fabrique, vend et accepte un paiement à
terme. C’est lui contracte l’assurance. C’est lui aussi qui a la charge d’obtenir les crédits
bancaires et de les rembourser si l’acheteur ne paie pas ou si l’assureur refuse le paiement de
l’indemnité. Compte tenu de ces risques, il est souhaitable que l’exportateur ait une surface
financière solide. Cela a l’avantage de ne pas déséquilibrer fortement la structure de son bilan
(créances vis-à-vis des acheteurs et dettes à l’égard des banques).
8.1.3.1. : Le crédit-acheteur
Contrat commercial
Modalités de paiement
Les paiements que doit recevoir l’exportateur sont stipulés au comptant et le moment du
paiement doit être précisé pour éviter toute équivoque et toute incertitude.
Il y a trois formules possibles de modalités de paiement le paiement peut être prévu :
- Soit en fin de prestation ;
- Soit au fur et à mesure des expéditions et de la réalisation des prestations de services.
C’est le cas de paiement progressif sur prestations externes ;
- Soit enfin au fur et à mesure des dépenses engagées par l’exportateur.
C’est le paiement progressif sur plusieurs prestations internes. Cette formule assure à
l’exportateur un paiement au moins partiel, le plus rapide.
Délais d’exécution
Les délais d’exécution présentent une importance juridique et financière considérable car c’est
en fonction de ces délais qu’est déterminé le point de départ de la période de remboursement
du crédit. Ce point de départ coïncide en principe avec la fin des prestations du fournisseur.
En tout état de cause, il est fixé une date-butoir au-delà de laquelle le point de départ de la
période de remboursement ne peut se situer.
Dépenses finançables
Les dépenses finançables sont souvent celles d’origine du pays de l’exportateur, mais les
dépenses ne peuvent dans tous les cas excéder le montant des acomptes à payer comptant par
l’acheteur.
Juridiquement, la convention de crédit n’est rien d’autre qu’une ouverture de crédit par
laquelle la banque promet, sous certaines conditions, à l’acheteur, qui devient emprunteur, la
mise à disposition en temps utile des sommes nécessaires au respect de ses engagements de
paiement au comptant envers le vendeur, déduction faite des acomptes à régler directement
par l’acheteur. Le banquier de l’exportateur propose donc, sous certaines conditions, à
l’acheteur de le financer pour lui permettre de payer comptant le fournisseur.
Le contrat d’ouverture de crédit arrête l’ensemble des dispositions relatives à son bon
fonctionnement, notamment :
- Les conditions de mise à disposition des fonds destinés au paiement du fournisseur ;
- Les conditions de remboursement ;
- Le taux d’intérêt qui est généralement fixe ;
- Les commissions annexes ;
- Les sanctions de tout manquement ;
- Et les moyens de règlement des litiges éventuels.
Une fois la convention de crédit conclue avec l’acheteur, les banques informent le fournisseur,
qui n’a pas été partie, des instructions irrévocables de paiement reçues de l’acheteur sans
toutefois les « confirmer » c.à.d. que les banques ne prennent pas ces instructions à leur
propre compte et elles ne s’engagent pas envers le fournisseur à la réaliser quoi qu’il arrive.
Les banques ne veulent donc assurer aucune responsabilité industrielle. L’exécution du
contrat de crédit au profit du fournisseur est un peu conditionnelle et comporte le risque de
non-paiement par l’acheteur. Mais le fournisseur peut se faire délivrer une police d’assurance
pour couvrir ce risque de non-utilisation du crédit-acheteur que court l’exportateur et pour
lequel il doit se couvrir.
Les banques doivent aussi se faire délivrer une police d’assurance contre le risque politique et
le risque commercial.
Il convient cependant de noter qu’en attendant de recevoir les acomptes ou les premiers
utilisations de crédit-acheteur, ile s prudent pour l’exportateur de prévoir dans tous les cas, le
coût financier d’un minimum de découvert dont il pourrait avoir besoin comme crédit de
préfinancement.
Quant aux remboursements du crédit-acheteur, il fait souvent l’objet de semestrialités égales
matérialisées par des billets à ordre émis par l’emprunteur à l’ordre de la banque ou de
l’organisme de refinancement si ce dernier intervient. En cas de refinancement, le coût de
celui-ci ne devrait dépasser le taux du crédit facturé à l’acheteur. Dans ce cas aussi, il y a
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 51
souvent bonification des intérêts (différence entre le taux du marché monétaire et le taux de
refinancement, qui doit être supportée par l’Administration Publique).
Le crédit-acheteur, de par ses avantages, devrait intéresser les PME exportatrices.
Dans certains pays, l’accès au crédit-fournisseur/acheteur est conditionné à l’engagement que
doit prendre l’entreprise bénéficiaire du financement d’augmenter d’un certain nombre de
points la par d son chiffre d’affaire à l’exportation.
Si un pays veut favoriser les exportations de ses produits, il est recommandé de créer une
banque d’exportation. L’Europe a le projet de se doter d’une banque européenne
d’exportation pour concurrencer les américains qui disposent d’EXIMBANK. Les Japonais
ont aussi leur EXIMBANK.
Bref, une telle banque spécialisée dans le financement du commerce extérieur pourrait
octroyer des crédits fournisseurs et des crédits-acheteur, octroyer des prêts et facilités de
refinancement à des banques ou autres institutions financières dans les cas des contrats
d’exportation.
Les protocoles intergouvernementaux : il s'agit des accords conclus entre les gouvernements
afin de promouvoir les échanges commerciaux entre leurs pays ;
Les protocoles bancaires : appelés également " accords cadres " : ils sont souvent des
applications des protocoles financiers intergouvernementaux. Il s'agit des lignes de crédit
accordées par des banques étrangères ;
Les accords multilatéraux : lignes de crédit mises en place par les institutions financières
internationales (BIRD, BAD, BM...)
Les conventions spécifiques : lignes de crédits acheteur octroyés par une banque étrangère
Parmi les anciennes techniques de financement des équipements industriels, figure «le crédit-
bail » appelé aussi «location financière » ou plus couramment «leasing ».
Cette technique est apparue en Grande Bretagne au siècle dernier et s'est développée aux
Etats Unis dans les années 60, pour s'étendre par la suite à plusieurs autres pays.
Définition
Le choix du matériel se fait par le preneur qui convient avec son fournisseur des
caractéristiques techniques, de la date de livraison et du prix de l'équipement.
Caractéristiques
Le crédit-bail concerne généralement des contrats assez importants tels que les :
- équipements pétroliers.
1. Financier (finance lease) : la location est conclue par des établissements de financement
spécialisés, pour la durée de l'exploitation économique de l'actif. Le montant des loyers
correspond sensiblement à la valeur de l'actif (>90%).
Dans ce cas, tous les droits, obligations et risques liés à la propriété du bien financé sont
transférés au locataire (preneur).
2. Opérationnel (operating lease) : la location est conclue par des fabricants d'équipements,
à la fois fournisseurs et bailleurs.
Dans ce cas la location est conclue pour une durée inférieure à la période d'exploitation
économique de l'actif, ce qui fait que les biens en question peuvent être revendus ou loués à
nouveau. Les droits, obligations et risques ne sont pas transférés en totalité au locataire.
1. Version française : le contrat de leasing est obligatoirement assorti d'une option d'achat à
prix fixe, en tenant compte des loyers versés.
Les divergences entre les droits applicables dans les différents pays ont conduit UNIDROIT
à élaborer une convention internationale ayant pour but d'uniformiser le droit relatif au
crédit-bail (clarification et uniformisation des droits et obligations des parties impliquées
dans l'opération), il s'agit de la convention d'OTTAWA du 28/05/88 sur le crédit-bail. Cette
convention doit être respectée par tous les pays qui l'ont ratifiée.
Fournisseur
(Exportateur)
Preneur
(Importateur)
Bailleur
(Société de Leasing)
(1)
(4)
le prix de vente ;
(3) Le contrat de crédit-bail est conclu entre le bailleur et le preneur. Dans ce contrat sont
fixées les modalités de la location (du leasing), la durée irrévocable du leasing, le loyer, les
modalités de paiement et le montant de l'option d'achat
(5) Le bailleur règle le prix des équipements au fournisseur sur la base des documents
attestant la bonne exécution de l'opération d'expédition.
(6) Le preneur paye régulièrement les loyers dus. Au terme de la période de location il a la
faculté d'opter pour l'achat en réglant le montant résiduel correspondant.
Avantages et inconvénients
d'obtenir le financement des actifs dont il a besoin sans avoir à puiser dans ses capitaux
propres ;
de bénéficier de la location des actifs pour une durée fixée en fonction de la durée de vie
économique, c'est à dire obtenir de nouveaux outils de production sans avoir à mobiliser les
fonds nécessaires à l'investissement ;
d'avoir la possibilité d'échanger, à la fin ou au cours du bail, les équipements loués contre
d'autres plus modernes ou plus adaptés à son besoin ;
de bénéficier d'avantages fiscaux (droits de douanes appliqués, TVA appliquée ...), par
rapport à un crédit de financement classique,
d'être réglé au comptant sans être exposé aux risques d'impayé et de change.
De son coté le bailleur bénéficie : d'une garantie sur le bien loué dont il garde la propriété
jusqu'à la vente ; d'avantages fiscaux : "certaines juridictions permettent, parfois, au
bailleur d'amortir, de manière accélérée, le coût d'acquisition du bien"
Le coût du crédit-bail est très élevé; en effet les loyers à verser et le prix résiduel devant être
payé dans le cas de l'option d'achat sont importants.
Lorsque l’un des risques garantis par l’assurance-crédit vient à se produire (interruption de
marché, défaillance de l’acheteur, non-transfert de paiement) l’exportateur, surtout dans le cas
de crédit-fournisseur, doit attendre l’expiration d’un certain délai avant que l’indemnité lui
soit versée. Ce délai varie selon la nature du risque assuré et le type de police. L’existence de
ce délai d’indemnisation fait supporter à l’exportateur des charges de trésorerie qui sont
lourdes tant en montant qu’en durée.
Pour lui permettre d’y faire face, la banque peut lui accorder un crédit de trésorerie
correspondant à l’indemnité due et cela pour une durée qui est calquée sur le délai de
règlement de cette indemnité. Ce crédit est réescomptable auprès de la Banque Centrale au
moyen d’un billet souscrit par m’exportateur à l’ordre de la banque.
Crédits en devises
Nous passerons en revue :
Ils sont régis par la réglementation des changes du pays de l’exportateur. Pour que
les intermédiaires agrées accordent ces crédits, ils doivent en être autorisés par l’Autorité
Monétaire Nationale qui règlemente les conditions de leur trésorerie en monnaie nationale
peuvent demander et obtenir des avances en devises sans attendre l’encaissement du produit
du rapatriement des devises provenant des ventes à l’étranger. Il peut être exigé comme
condition que l’exportation ait été libellé en devises et qu’il s’engage à ne pas procéder à une
vente à terme de ces devises. L’exportateur peut aussi être obligé de rapatrier dans un délai
déterminé à compter de l’expédition des marchandises.
Des avances endevises peuvent aussi être accordées à l’exportateur pour assurer le
financement des dépenses locales engagées à l’occasion de l’exécution de marchés conclus à
l’étranger. De même, la Banque Centrale peut autoriser l’octroi de telles avances en diverses
pour financer des stocks de produits finis de biens de consommation ou de biens
d’équipement légers constitués à l’étranger ou encore pour garantir les risques de change liés
aux opérations d’exportation libellés en diverses.
L’avance peut être faite soit dans la monnaie étrangère de facturation soit dans une monnaie
tierce. Dans ce dernier cas, la banque devra, lors de l’échéance de l’avance, procéder à un
arbitrage car l’avance doit toujours être dans la devise dans laquelle elle a été consentie.
Mais le plus courant est le cas où l’avance est effectué dans la devise de facturation sinon
l’exportateur court le risque de change entre la monnaie de facturation et la monnaie de
l’avance.
Crédits–acheteur en devises
Souvent, il correspond à des financements à moyen ou long terme d’exportation de biens
d’équipement. Ils ne sont pas très accordés. L’offre d’un crédits–acheteur en une devise forte
permet à l’acheteur espérer bénéficier du plus bas taux d’intérêt qui prévaut sur cette devise. Il
peut être un argument commercial lorsqu’il évite à un pays débiteur un risque de change dans
la mesure où il dispose de la ressource dans la mesure du crédit.
Le banquier qui accorde un crédits–acheteur en devises court le risque de change, il peut
couvrir en se faisant consentir une avance en devises.
Remarque : crédit documentaire «document contre acceptation» peut être à l’exportateur.
Dans ce cas, le contrat commercial ayant prévu pour l’acheteur étranger un paiement en
devises, l’exportateur peut tirer une traite à l’échéance en devises sur la banque intermédiaire
et le faire escompter en devises. En agissant ainsi, l’exportateur se fait couvrir contre le risque
de change.
Crédits à l’importation
Ils peuvent être accordés sous trois formes :
- crédit de trésorerie ;
- financement en devises ;
- crédit documentaire.
Remarque : compte tenu de l’importance du crédit documentaire, nous avons décidé d’y
consacrer toute une section pour une meilleure présentation. Il en est à la section 5.
Crédit de trésorerie
Il couvre la période comprise entre l’embarquement de la marchandise et son arrivée
en usine ou au magasin.
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 60
Financement en devises
L’on sait qu’une grande partie des importations, voir toutes les importations, sont réglées en
monnaie étrangères. Il peut arriver que l'importateur souhaite différer la charge de ce
paiement dans l’attente de la revente de la marchandise en l’état ou après transformation.
Il va solliciter son banquier une avance en devises, en d’autres termes, il va devise sur l’euro–
marché. Le banquier va lui prêter ses devises qui seront affectées au paiement du vendeur
étranger. Il restera à l’importateur de rembourser à la date convenue le prêt en devises qui lui
est ainsi consenti et pour ce faire, il devra acheter de devises sur le marché des changes au
comptant avant l’arrivé à terme de l’avance. Ce cette manière, l’importateur aura retardé la
charge de paiement de l’importation qu’il avait réalisée.
Les conditions d’obtention d’une telle avance sont déterminées par la réglementation des
changes qui va définir le type de document à présenter au banquier pour que celui–ci accorde
l’avance.
Les organismes financiers internationaux exercent sur les échanges extérieurs une influence
qu’il convient de mentionner bien que leur vocation n’est pas à titre principal de promouvoir
ces échanges. L’on sait que le rôle de ces organismes est plutôt d’apporter une contribution
active au développement économique des pays membres par des prêts à long termes.
Cependant, ils ne favorisent pas moins l’essor des échéances internationaux en
mettant à la disposition de leurs client des moyens de paiement en monnaie convertible,
utilisables en dehors du pays emprunteur, pour l’achat d’équipements non fabriqués par ce
dernier, en règle générale, après adjudication internationale ou pour l’acquisition des services.
Les organismes les plus importants qui participent à ce financement sont les suivant :
- la Banque Mondiale «BIRD» et ses filiales : Association Internationale pour le
Développement « AID » et Société Financière « SFI » ;
- les régionales telles que :
- la Banque Interafricaine de Développement ;
- la Banque Africaine de Développement « BAD»;
- la Banque Asiatique de Développement ;
- la Banque Européenne d’Investissement « BEI».
Ces organismes ont tous été fondé après la deuxième guerre mondiale. Ils ont comme
actionnaires des Etats. Leur compétence est soit universelle soit régionale.
D’une manière générale, les secteurs bénéficiaires de financements de ces
organismes sont ceux d’intérêt étatique et qui sont indispensable pour le fonctionnement du
commerce international. Il s’agit des domaines suivants : infrastructures, moyen de transport,
production d’énergie, production de l’agriculture, banques de développement, voies de
communication, recherche et exploitation des gisements de pétrole, de gaz et de minerais
diverses, projets de développements économiques.
Les règlements de changes de certains pays autorisent que de prêts en divers puissent être
accordés à des non–résidents. Cette pratique tire son origine dans le développement des
crédits en devises en général et surtout des crédits–acheteurs en devises.
Cette progression des prêts en devises traduit l’internationalisation croissante des opérations
des banques, dans un régime des changes qui autorise l’utilisation libre des devises étrangères
ainsi que les opérations de déplacement ou de financements au profit de non–résidents.
Au par avant, les réseaux de télécommunication utilises par les banques pour le transport des
messages tel que le courrier, câble ou télex n'étaient pas rapide dans la réalisation des
règlements financiers internationaux à travers le monde entier.
Pour cela, il y a eu fondation d'une nouvelle société qui à pour objectifs l'amélioration des
paiements financiers Internationaux en introduisant une plus grande normalisation dans les
relations Bancaires et en permettent le mécanisme et le traitement des opérations par des
systèmes informatiques, ce réseau et nomme « Société for World inter financial
transmission » S.W.I.F.T, dont le siège social est à Bruxelles.
Le procédé SWIFT
SWIFT et le siège de la société coopérative a but non lucratif, fonde le 03 mai 1973 par 239
banques appartenant à 15 pays. Elle à pour mission d'élaborer un outil moderne de
communication via l'outil informatique.
Il est largement utilise aujourd'hui par les banques pour effectuer des paiements
internationaux, il n'est qu'un moyen de paiement, c'est un réseau de télétransmission prive,
loue aux administrations qui ont le monopole de télécommunication, gère par ordinateur et
dont l'usage est réserve aux banques membre de la société qui en assure la gestion.
Règle de fonctionnement :
Les ordres SWIFT font l'objet d'une normalisation poussée afin d'automatiser au maximum
leur traitement, et ainsi les exécuter dans les meilleurs délais. Les données classiques
d'un virement bancaire : coordonnées bancaires de l'émetteur et du récepteur, un libellé de
motif et des zones de service (commission, type de message, etc.), sont rigoureusement
codifiées.
Par exemple, les banques y sont identifiées par leur code BIC. La Society for Worldwide
Interbank Financial Télécommunication gère l'enregistrement de ces codes. Pour cette raison,
le BIC est aussi souvent appelé code SWIFT.
Banque tierce
Les messages échangent entre les concentrateurs et les centres de traitements sont cryptes par
ordinateurs, le réseau est ainsi protége contre les écoutes pirates.
Une clé permet de vérifier l'identité de l'émetteur du message. La normalisation des messages
supprime les risques non négociables de mauvaise compréhension
Et si les communications par télex sont parfois plus rapides, elles sont onerences et réservées
aux affaires urgentes ou d'un montant important.
En raison de sa vocation, les utilisateurs doivent en avoir des positions 24 heures sur 24
heures et 7 jours sur 7
Cet objectif est largement réalise, puisque le taux de disponibilité effective est sensiblement
égal a 99,5 %
Mais il existe un inconvénient du procède SWIFT, c'est les non délivrance d'aucun accuse de
réception, ceci implique que le contrôle de la bonne transmission ne peut se faire qu'a travers
le contrôle de l'opération elle-même
Le forfaitage (forfaiting)
Définition
Il remplace peu à peu la confirmation de commande que nous allons voir par la suite.
Il consiste pour un exportateur, ayant accordé des délais de paiement à son client, de
céder les créances détenues sur ce dernier à un organisme qui peut être sa banque ou une
société de forfaiting en contrepartie du paiement immédiat des valeurs nominales de ces
créances diminuées des commissions d'escompte.
Cette cession est un escompte "à forfait" car elle représente une opération de vente
définitive sans recours contre le cédant en cas de défaillance du débiteur (acheteur).
Caractéristiques
Cette technique est adaptée généralement aux exportateurs de biens d'équipements. Elle
Les créances doivent être libellées dans les monnaies pour lesquelles le refinancement est
immédiat et sans problème, sinon elles risquent d'être refusées par le forfaiteur.
Après le rachat de la créance, le forfaiteur n'a droit à aucun recours contre l'exportateur en
cas de défaillance du débiteur.
Généralement, le forfaiteur ne garde pas la créance dans ses livres jusqu'à échéance, il la
cède à son tour, totalement ou partiellement si elle est divisible, à d'autres forfaiteur sur
un marché secondaire très actif. Les forfaiteur achètent la créance sans recours contre le
forfaitaire originel ou l'exportateur cédant.
Cette technique est à ne pas confondre avec l'affacturage qui s'applique à l'ensemble des
commandes à l'exportation et qui prévoit la reprise et la gestion d'une série de créances
futures et non encore déterminées. En revanche, le forfaitage s'applique à des opérations
individualisées, les créances sont spécifiques et déjà nées.
Il contient :
- une commission (rémunération du forfaiteur) qui varie selon l'appréciation par celui-ci
du risque pays, risque commercial ou risque de non-paiement ...
La négociation
Après conclusion du contrat commercial avec son client, l'exportateur adresse une
demande de cotation au forfaiteur sur laquelle il mentionne le pays de l'importateur, le
nom de la banque de l'acheteur, le montant et la monnaie du contrat, les délais et les
modalités de paiement, les types de garanties offertes ainsi que les modalités d'exécution
du contrat.
Sur la base de ces informations, le forfaiteur fixe le taux du crédit à donner au fournisseur
et le montant net à encaisser. Si l'acheteur accepte le financement proposé, la cotation
devient définitive, l'exportateur procède à la confirmation des conditions proposées, un
contrat de rachat de créance est donc signé.
La réalisation
Figure n°5
Vendeur
(Exportateur)
Acheteur
(Importateur)
Banque garante
(Banque de
L'importateur)
(3)
(4)
(11)
(6)
(7)
(9)
(7) Aval.
Pour l'exportateur
t Obtention plus facile d'autres financements car l'escompte est sans recours.
Pour l'acheteur
Pour le forfaiteur
t L'opération peut être ralentie ou retardée du fait que l'accord préalable du forfaiteur est
indispensable.
- un coût du refinancement ;
Par ailleurs, le forfaiteur assume une étendue de risques importante due à "l'endossement"
des créances. Ces risques peuvent être réduits par une préparation méthodique du
forfaitage. Il peut exiger, entre autres, que les créances cédées soient matérialisées par des
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 69
effets de commerce avalisés.
Parmi les techniques de financement les plus adaptées aux exportations de biens
d'équipements nous retrouvons la confirmation de commande.
Définition
Caractéristiques
Ce financement concerne une seule créance relative à une opération et non pas à un
ensemble de créances sur une période déterminée correspondant à des ventes répétitives.
Par ailleurs elle doit contracter une assurance crédit auprès d'un organisme d'assurance
pour se prémunir des risques. Cette société doit régler ensuite l'exportateur ayant livré la
marchandise contre remise des documents originaux d'expédition et des traites tirées sur
l'acheteur.
Avantages et inconvénients
Les avantages les plus importants que présente cette technique sont :
Le coût est parfois très élevé du fait qu'il prend en compte le risque pays.
Ces coûts sont parfois impossibles à identifier au préalable comme pour le crédit
fournisseur.
Organisme d'assurance
Acheteur
(Importateur)
Fournisseur
(Exportateur)
(1)
(4)
(3)
L’origine du crédit documentaire remonte à la fin du 19è siècle, lors que les
banques ont mis en œuvre une technique pour suivre le fort accroissement des opérations de
commerce internationale. L’objectif était d’accompagner le développement de sécuriser le
volet financier de l’opération, en raison de l’éloignement.
Le crédit documentaire ou crédoc en abrégé est par excellence le moyen de paiement
et de financement du commerce international et il demeurera même au-delà de l’an 2.000.
Cela à cause ses avantages tant pour l’exportateur que pour l’importateur des biens et
services. Les crédits documentaires font l’objet des règles internationales qui sont consignées
dans un texte appelé « Règles et Usances Uniformes». Ils sont aujourd’hui utilisés dans le
monde entier par l’ensemble des opérateurs de commerce international.
Les règles et usances uniformes relatives aux crédits documentaires ont adopté pour
la première fois en 1943 à Vienne par le 7 è Congrès de la Chambre de Commerce
Internationale. Depuis cette première édition, elles ont connu quelques révisions (1962, 1974,
1983) vu l’évolution enregistrée par les pratiques, document et procédure du commerce
international, dont les clauses sont utilisées quotidiennement par les banques et les
entreprises.
La différente adaptation des règles et Usances Uniformes sont assurées par une
équipe composée des représentants du commerce et de l’industrie, d’assureurs, de transitaires,
de transporteurs, de banquiers et certains organes des Nations Unies. C'est-à-dire que c’est un
texte vivant des professionnels !il est très recommandé de le lire et d’en savoir le contenu.
- Suivant les règles et usances uniformes en matière de crédit documentaire, celui–ci est
défini comme étant un arrangement par lequel une banque ( banque émettrice )
agissant à la demande et conformément aux instructions d’un client (donneur d’ordre )
est chargé d’ effectuer un paiement à un tiers (bénéficiaire ) ou de payer, d’accepter,
ou de négocier des effets de commerce ( traite ) tirés par le bénéficiaire ou d’autoriser
que de tels paiement soient effectués ou que de telles traites soient payées, d’accepter
par une autre banque ( correspondant ) contre des documents prescrits et pour autant
que les conditions stipulées soient respectées.
Cette double garantie se donne par la signature d’une ou des plusieurs banques qui
agissent en lieu et place de leurs clients. En d’autres termes, la garantie s’octroie par la
substitution de la signature d’un banquier à celle de l’importateur.
En fonction de cet objectif, un crédit documentaire est d’abord un crédit
d’engagement au lieu d’être un prêt financier. En effet, lorsqu’une banque accepte d’ouvrir un
crédit documentaire en faveur d’un tiers, elle s’engage à garantir d’une part le paiement du
bénéficiaire du crédit et d’autre part de l’expédition des marchandises au profit de
l’importateur.
Cela signifie que la banque intervenante qui ouvre le crédit s’engage à payer à la
place de l’importateur si celui–ci ne s’exécute pas. En s’engageant ainsi, la banque
intervenante ne met pas à la disposition de son client le montant à concurrence duquel il
s’engage pour que ce dernier puisse le décaisser éventuellement comme il veut. C’est une
ligne de crédit en faveur du fournisseur des marchandises et qui n’est mobilisée que lorsque
le donneur d’ordre devient incapable d’honorer ses engagements envers l’étranger.
- Ce type de crédit est une simple promesse de paiement donnée par le banquier si les
circonstances ne s’y opposent pas.
- Le crédit est révocable par la banque émettrice et est sans engagement sûr ni ferme
dans le chef de cette banque. Le bénéficiaire du crédit n’est donc pas lié juridiquement
au banquier. Il est sans garantie réelle de paiement.
- La révocation peut être démarrée aussi par le donneur d’ordre.
- L’ouverture d’un produit documentaire révocable dénote l’absence d’un degré de
confiance suffisant de la part du banquier (soupçon de faillite, de déconfiture,
changement de situation, etc.).
- Un tel crédit peut être modifié ou révoqué par le banquier sans notification ou donneur
de l’ordre.
Il s’agit ici d’une opération qui consiste pour le banquier de l’acheteur à verser ou à
faire verser par son correspondant les fonds au fournisseur contre remise des documents
exigés. Cette opération correspond pour le vendeur à une vente au comptant réglée par le
banquier de l’acheteur pour le compte de son client.
Remarque
Un chèque diffère d’une traite par ce fait que le chèque est un instrument de
paiement tandis que la traite est un instrument de crédit.
8.5.2.8. Documents
Les documents contre lesquels, le paiement, l’acceptation ou l’association ont lieu
doivent être spécifiés clairement et de manière complète à parvenir des litiges.
Les documents les plus importants sont :
Le problème des responsabilités est réglé par les articles 15 à 21 des règles et
Usances Uniformes. L’essentiel à noter à ce sujet est que les responsabilités des banques
portent sur l’examen des documents afin de s’assurer qu’ils présentent l’apparence de
conformité avec les conditions du crédit. La banque émettrice du crédit a un délai raisonnable
pour examiner les documents, s’assurer qu’ils sont complets et décider si oui ou non elle les
accepte. Elle a des obligations envers la banque qui paie le crédit. Elle a aussi obligation, par
exemple rembourser la banque qui paie le crédit. Elle a aussi de lever les documents après
paiement par le correspondant échangé.
Les banques par contre n’assument aucune responsabilité quant à la forme, la
suffisance, l’exactitude est également dégagée au regard de tant autres situations qui ne
dépendent pas d’elles ou qui peuvent provoquer l’interruption de leurs activités. Il s’agit
notamment de :
- Retards dans la transmission des messages ;
- Perte des documents ;
- Erreurs diverses commises en dehors d’elles ;
- Conséquences des émeutes, troubles, guerres, insurrections, grèves pouvant
affecter l’exécution du crédit dans les délais ;
- Non suivi des instructions données par les banques.
Le donneur d’ordre devra assumer de son côté toutes les obligations et
responsabilités découlant des lois et usages dans les pays étrangers et indemniser les banques
de toutes conséquences pouvant en résulter.
Quant à la banque correspondante, son rôle peut être triple :
- Soit de transmettre purement et simplement au bénéficiaire sa lettre de crédit.
Cela revient donc à notifier tout court ;
- Soit de notifier l’ouverture du crédoc en assumant sa domiciliation à ses caisses
et sa réalisation pour le compte de la banque émettrice sans s’engager
personnellement. Ici, la notification s’accompagne de la négociation ;
- Soit de notifier le crédoc ouvert en y apposant sa propre confirmation.
La confirmation est le plus souvent exigée par les fournisseurs car elle leur offre une
garantie supplémentaire en matière de paiement. En effet, dans l’hypothèse de rupture des
relations ou de coupure de communications entre son pays et l’étranger ou encore an cas de
difficultés de transfert, le paiement des fournitures sera malgré tout assuré.
Il s’agit d’un moyen de paiement simple qui est de moins en moins utilisé par les
acteurs, dans la mesure où il n’apporte aucune sécurité de paiement et est relativement lourd à
gérer. L’exportateur (le tireur) va émettre une lettre de change qui matérialise sa créance vis-
à-vis du débiteur (le tiré). Il donne l’instruction à l’importateur de le régler à vue ou bien à
une date différée.
Dans le cas de remises simples, les traites sur les clients étrangers ne sont
accompagnéesd’aucun document de quelque nature que ce soit. Elles doivent être payées ou
acceptées par l’acheteur, à première présentation, sans condition particulière.
L’emploi de ces traites ne comporte, pour le vendeur, aucune garantie de paiement
ou d’acceptation. C’est un moyen depaiement qui suppose que l’acheteur étranger présente
desgaranties d’honorabilité et de solvabilité jugées suffisantes par l’exportateur. Par rapport
au règlement sur simple facture, le principal avantage de la traite est de permettre de
matérialiser la créance et donc, en cas de non-paiement ou de refus d’acceptation de donner la
possibilité de faire dresser protêt (acte établit par un huissier en cas de non-paiement ou de
refus d’acceptation).
a) Cas de non-paiement
Lorsque l’effet n’est payé à l’échéance, l’huissier se présente à la banque sur
demande du porteur dans les 10 jours ouvrables qui suivent l’échéance, afin de demander le
paiement de l’effet. Si le paiement ne peut être effectué, il constate le refus de paiement en
dressant protêt pour défaut de paiement.
Lorsque l’exportateur connaît assez mal son client étranger ou souhaite de toute
façon éviter certains risques, inhérents au règlement sur simple facture u par remise simple, il
lui est possible de demander un règlement contre documents. Dans ce cas, les remises
comprennent certains documents (notamment titres de transport, factures douanières ou
consulaires, certificats d’origine, police d’assurance,…), accompagné ou non de traites à vue
ou à usages tirées sur les clients étrangers.
Ces documents sont remis aux tirés :
- Soit contre paiement « D/P » (cas de vente conclue au comptant) ;
- Soit contre acceptation « D/A » (cas de vente conclue avec règlement différé) ;
- Soit contre acceptation et engagement de paiement à l’échéance (aval bancaire).
L’usage de la remise documentaire confère au vendeur une certaine sécurité en ce
sens que si l’acheteur refuse le paiement ou l’acceptation ; il ne peut prendre possession des
documents et n’a dès lors, aucun pouvoir pour prendre livraison des marchandises à l’arrivée,
il ne pourra les dédouaner. Car, très souvent, les expéditions sont faites sous connaissement
maritime ou fluvial.
En cas des envois par chemin de fer, par voie aérienne ou par colis postaux, la
pratique de la remise documentaire n’est pas aisée, mais il est possible d’exiger la remise des
documents contre paiement ou acceptation en mentionnant sur le duplicata de la lettre de
voiture ferroviaire, sur la lettre de transport aérien (LTA ou Air Way Bill) ou sur le bulletin
d’expédition postale, comme consignataire de la marchandise, une banque étrangère ou un
transitoire. Suivant les instructions de l’expéditeur, les documents ne seront remis à l’acheteur
par le banquier (ou le transitaire) qui contre paiement du prix convenu ou acceptation d’une
traite.
L’emploi de la remise documentaire ne met cependant pas l’exportateur à l’abri du
risque de refus, par le client étranger, de lever les documents devant lui permettre de prendre
livraison des marchandises à l’arrivée. D’autre part, lorsqu’une traite documentaire à X jours
de vue a été acceptée par le client étranger, contre remise des documents, il est évident qu’il
subsiste le risque de non-paiement de la traite à l’échéance. Pour se couvrir contre ce dernier
risque, l’exportateur peut stimuler sans son contrat que le paiement de la traite devra être
garanti par l’aval d’une banque établie dans le pays étranger considéré.
Il peut aussi arriver que l’acheteur refuse ou conteste les documents. Dans ce cas, il
seul recours du vendeur sera d’utiliser son contrat pour trouver une solution.
Quel est le risque de la banque de l’importateur ? Il est faible dans la mesure où sa
mission est seulement d’exécuter son mandat qui consiste à ne remettre où sa mission est
Dès l’expédition des marchandises, l’exportateur tire une traite sur son client
étranger et le remet à l’encaissement, accompagnée du jeu complet des documents (s’il s’agit
d’une remise documentaire), auprès de son banquier habituel, en même temps que des
instructions précises et complètes. Ce banquier transmet la remise à son correspondant, sur la
place étrangère où elle doit être payée, qui remettra la traite et les documents contre paiement
ou qui, s’il s’agit d’une traite à échéance, la présentera à l’acceptation du tiré avant la remise
des documents. La banque de l’exportateur se charge, après recouvrement auprès du client
étranger, du rapatriement du montant dû qui peut être cédé au marché des échanges ou versé
en compte en devise de l’exportateur s’il y a libéralisation du contrôle des changes. En cas de
contrôle de change dans les pays de l’importateur, le paiement en devises par ce dernier peut
être retardé pour cause des formalités d’autorisation de transfert.
Lorsque l’exportateur, ayant tiré sur son client étranger une traite simple de
documentaire, sollicite et obtient de son banquier, soit l’escompte de cette traite, soit des
avances, c’est le banquier intervenant qui se charge de l’encaissement de la traite à
l’échéance.
Définition
C’est la possibilité qui est donnée au créancier de retenir un bien corporel du débiteur
tant qu’il n’a pas été payé.
ADPIC (Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui
touchent au commerce / TRIPS, Agreement on Trade Related Aspects of
Intellectual Property Right)
Accord signé en 1994 dans le cadre de la négociation de l'Uruguay Round, qui traite des
droits d'auteur et de la propriété industrielle. A la différence des autres accords
commerciaux internationaux, il statue sur des normes et non sur la réduction des droits de
douane.
Accord signé en 1994 dans le cadre de la négociation de l'Uruguay Round, qui libéralise le
commerce des services.
Accord de 1974 constituant une exception aux règles du GATT, dans le cadre duquel les
pays industrialisés peuvent négocier des restrictions quantitatives en provenance des PED.
L'AMF a été prorogé jusqu'au 31 décembre 1994 et les contingents établis dans le cadre
du dernier AMF doivent être éliminés en dix ans (1994-2004).
Accord sur l'investissement direct étranger négocié à partir de 1995 au sein de l'OCDE - et
donc en absence des pays en développement - et abandonné en décembre 1998, du fait de
nombreuses oppositions (notamment celle du gouvernement français) portant sur
l'importance de la place accordée aux multinationales au détriment des gouvernements.
ONG d'origine française, qui préconise notamment la mise en place d'une taxe sur les
mouvements de capitaux (dite "taxe Tobin").
ATV (Accord sur les textiles et les vêtements / ATC, Agreement on Textiles
and Clothing)
Principe de commerce international qui fait obligation aux Etats membres du GATT puis
de l'OMC d'étendre à tous les autres membres un avantage consenti à l'un des membres.
L'OMC a généralisé la clause de la nation la plus favorisée aux services, mais avec des
possibilités d'exemption (par exemple des services culturels).
Consensus
Méthode de décision en vigueur au GATT puis à l’OMC. Les membres n’ont jamais eu
recours aux procédures de vote.
Dérogation / Waiver
Accord signé en octobre 1947 par vingt-trois pays pour relancer le commerce en limitant
les droits de douane. Toutes les négociations commerciales internationales se feront dans
le cadre de cet accord de 1947 à 1994.
Investissement d'une entreprise dans une entreprise résidente d'une économie étrangère.
Accord signé dans le cadre de l'Uruguay Round, qui a un champ d'application et une
portée limitée, car il ne concerne que les investissements liés aux marchandises, à
l'exclusion des services.
Organe de l'OMC chargé d'arbitrer les conflits commerciaux entre les Etats membres et de
décider des sanctions financières à l'encontre des contrevenants.
QUAD (Quadrilatérale)
Réexamen / Review
Clause souvent introduite dans certains accords lors de leur conclusion et prévoyant le
réexamen de l’accord ou d’un article ou de paragraphes, au terme d’un certain délai.
Accord international négocié dans le cadre de la CNUCED, par lequel les pays développés
accordent des préférences tarifaires temporaires et non réciproques aux importations en
provenance des pays en développement.
Accord signé en 1994 dans le cadre de l'Uruguay Round qui porte sur les réglementations
et contrôles dans le domaine de la santé des animaux, des végétaux et des hommes.
Accord signé en 1979 et complété dans le cadre de l'Uruguay Round, qui réglemente les
normes techniques en matière d'emballage, d'étiquetage ou de labellisation et les
procédures qui contrôlent la conformité des produits avec ces normes.
Traitement tenant compte des écarts de développement pour favoriser les pays en
développement, des mesures spécifiques plus favorables aux PED étant prévues dans
certains accords.
Huitième cycle des négociations commerciales multilatérales du GATT, c'est le plus long
des cycles du GATT et le plus novateur. Lancé à Punta del Este (Uruguay), en présence de
125 pays en septembre 1986, il s'achèvera par la signature à Marrakech en avril 1994 de
l'Acte final de l'Uruguay Round instituant l'Organisation mondiale du commerce, ainsi
que par celle de nombreux accords sectoriels, notamment dans les domaines qui
échappaient jusque là à la libéralisation des droits de douane : agriculture, services,
textiles et vêtements, mesures sur les produits sanitaires et phytosanitaires et protection de
la propriété intellectuelle.
I Période 1944-1956
22 juillet 1944
Les délégations de 44 pays réunies à la Conférence internationale de Bretton Woods
(États-Unis) établissent un système multilatéral de taux de change stable et jettent les
bases de ce qui va devenir le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et
l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce.
24 mars 1948
Parallèlement à l'accord du GATT, 53 pays membres des Nations unies signent la Charte
de La Havane (PDF, 312 Ko) relative à la création d’une Organisation internationale du
commerce, institution spécialisée des Nations unies. Non ratifiée par le Congrès
américain, la charte n'entrera jamais en vigueur.
Période de 1960-1973
Le septième cycle du GATT, négocié à Genève et dit Tokyo Round (ou Nixon Round), se
traduit par d’autres réductions importantes des droits de douane. C’est aussi la première
fois que le GATT s’attaque au dossier des obstacles non tarifaires, qu’il établit des codes
de conduite en la matière et qu’il commence à réduire les obstacles au commerce des
produits agricoles. Le Tokyo Round accorde un traitement préférentiel aux pays en
développement.
Période de 1986-1994
20 décembre 1991
Nouvel échec des négociations finales de l'Uruguay Round, avec le rejet du compromis
agricole proposé par le Directeur général du GATT, Arthur Dunkel.
20 novembre 1992
Pré-accord agricole de Blair House (États-Unis) entre le gouvernement américain et la
Commission européenne, qui prévoit une baisse de 21% des exportations agricoles
subventionnées de la CEE (Communauté économique européenne) et un plafonnement
des surfaces européennes cultivées en oléagineux.
15 avril 1994
Adopté le 15 décembre 1993, l'Acte final de l'Uruguay Round sera signé à Marrakech par
112 pays. Il institue l'Organisation mondiale du commerce ainsi que de nombreux accords
sectoriels, notamment dans les domaines qui échappaient jusque là à la libéralisation des
droits de douane : agriculture, services, textiles et vêtements, mesures sur les produits
sanitaires et phytosanitaires et protection de la propriété intellectuelle.
Période de 1995-1997
21 mars 1995
Juillet 1995
La Chine obtient le statut d'observateur à l'OMC.
15 février 1997
Accord sur l'ouverture du marché mondial des télécommunications, signé dans le cadre de
l'OMC à Genève. Les 69 pays signataires représentent 93% du marché mondial des
télécommunications.
27 mars 1997
L'accord sur le commerce des technologies de l'information dans le cadre de l'OMC signé
à Genève par 39 pays, qui représentent 92,5% du marché, vise à éliminer les droits de
douane d'ici à l'an 2000.
13 décembre 1997
Accord sur la libéralisation des services financiers, conclu au sein de l'OMC, à Genève. 72
pays signent cet accord qui libéralise à compter du 1er mars 1999 les activités
internationales des banques, assurances et sociétés de courtage.
1998-2000
18 - 20 mai 1998
2ème conférence ministérielle de l'OMC à Genève. Désaccord entre les États-Unis, qui
souhaitent accélérer la libéralisation des échanges par des négociations sectorielles et les
Européens qui veulent des négociations globales. Un accord provisoire sur le commerce
électronique est signé, continuant à l'exonérer de droits de douane.
12 juillet 1999
22 juillet 1999
Après un an de controverses, l'ancien Premier ministre zélandais Mike Moore est désigné
Directeur général de l'OMC. Il obtient un mandat de trois ans, à compter du 1er septembre
1999, qui sera suivi d'un mandat de même durée à partir du 1er septembre 2002 pour
l'ancien ministre du commerce thaïlandais Supachai Panitchpakdi.
15 novembre 1999
Signature, à Pékin, d'un accord entre la Chine et les États-Unis préparant l'entrée de la
Chine à l'OMC.
3ème conférence ministérielle de l'OMC à Seattle (États-Unis) : les 135 pays participants
ne parviennent pas à lancer un nouveau cycle de négociations commerciales
internationales, dit "cycle du millénaire". D'importantes manifestations d'opposants venus
de nombreux pays, marquent la conférence. L'échec de Seattle est dû notamment aux
dissensions entre les États-Unis et l'Union européenne sur l'agriculture, à l'opposition des
pays du Sud insatisfaits de la mise en oeuvre des accords de l'Uruguay Round, et à la
mobilisation des ONG et de la société civile. Les discussions concernant la libéralisation
des services et de l'agriculture redémarrent cependant à Genève en février 2000.
9 mai 2000
A Pékin, un accord signé par la Chine et l'Union européenne et portant sur l'ouverture du
marché chinois aux produits européens, doit permettre à la Chine d'adhérer à l'OMC.
2001-2002
11 avril 2001
Dans le contentieux de la banane qui oppose les États-Unis et l'Union européenne depuis
1993, un règlement sur la banane est signé par les protagonistes : après une condamnation
par l'OMC en septembre 1997 confirmée en avril 1999, l'UE se conforme aux exigences
de l'ORD et supprime à terme (en 2006) les quotas européens réservés aux pays ACP
(Afrique, Caraïbes, Pacifique).
20 août 2001
Après une première condamnation en septembre 1999 confirmée par l'organe d'appel en
mars 2000, l'OMC donne une nouvelle fois raison à l'Union européenne dans le différend
Un accord sur l'entrée de la Chine à l'OMC est finalisé par le groupe de travail de l'OMC
sur l'accession de la Chine, puis un accord est conclu sur l'entrée de Taïwan le 18
septembre. Ces deux accords doivent être approuvés par les ministres du commerce des
142 pays membres.
La quatrième conférence ministérielle réunit à Doha, au Qatar, les 142 pays membres et
approuve l'adhésion de la Chine et de Taïwan. Le lancement d'un nouveau cycle de
négociations commerciales multilatérales baptisé «Agenda du développement», est
finalement entériné; il débutera le 1er janvier 2002 pour une durée de trois ans maximum.
Sur l’agriculture, le compromis entre l’Union européenne et les pays du Groupe de Cairns
rejoints par les pays en développement, prévoit le «retrait progressif des subventions à
l’exportation». Une déclaration concernant l’accord sur la propriété intellectuelle et la
santé publique donne partiellement satisfaction aux pays pauvres conduits par le Brésil et
l’Inde en reconnaissant "l’accès de tous aux médicaments" -qui pourra conduire les pays
pauvres à suspendre un brevet sur un médicament générique en cas d'urgence sanitaire-, et
en reportant à 2016 l’application de l’accord ADPIC pour les pays les moins avancés
(PMA). Concernant l’environnement, des négociations seront ouvertes, mais ne
concerneront que les pays signataires des accords multilatéraux sur l‘environnement.
L'ouverture de la négociation sur les investissements est, elle, reportée à la prochaine
conférence ministérielle, en 2003, et la question des droits sociaux est éludée.
11 décembre 2001
Entrée effective de la Chine à l'OMC, suivie le 1er janvier 2002 de celle de Taïwan,
respectivement 143ème et 144ème membres de l'organisation.
30 août 2002
20 décembre 2002
Echec du projet d'accord à l'OMC sur l'accès aux médicaments. Le projet d'accord, élaboré
lors d'une réunion restreinte de l'OMC le 15 novembre à Sydney (Australie) en application
de l'Agenda de Doha, qui doit permettre à certains pays de fabriquer des médicaments
actuellement protégés par un brevet et de les exporter au cas par cas dans les pays qui en
ont besoin pour un certain nombre de maladies, est rejeté le 20 décembre par les Etats-
Unis.
2003-2004
4 avril 2003
13 mai 2003
30 août 2003
4 décembre 2003
Après la condamnation des Etats-Unis par l'Organe d'appel de l'OMC [.pdf, 1,21 Mo] le
10 novembre 2003, le président américain George W. Bush annonce la levée des surtaxes
sur les importations d'acier instaurées en mars 2002. L'administration américaine
24 février 2004
L'OMC autorise l'Union européenne à prendre des sanctions contre les Etats-Unis pour
n'avoir pas aboli une loi anti-dumping de 1916. Cette loi a déjà été condamnée en
décembre 2001 par l'organe d'appel de l'OMC, mais le Congrès américain ne l'a toujours
pas abolie.
23 avril 2004
8 septembre 2004
Condamnation des Etats-Unis à l'OMC pour les subventions aux producteurs de coton.
Suite à la plainte déposée en septembre 2002 par le Brésil contre les subventions
américaines aux producteurs de coton, l'Organe de règlement des différends
(ORD) déclare illégales les subventions américaines d'environ 3,2 milliards de dollars par
an. Lors de la conférence de l'OMC à Cancun en septembre 2003, quatre pays africains,
Bénin, Burkina-Faso, Mali et Tchad, avaient déposé, de leur côté, une initiative en faveur
du coton. Les Etats-Unis font appel de ce jugement le 18 octobre.
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 99
6 octobre 2004
L'OMC est saisi sur les subventions européennes à Airbus et américaines à Boeing
simultanément par l'UE et les Etats-Unis.
Les Etats-Unis introduisent une requête à l'OMC sur les subventions accordées à Airbus
par les gouvernements européens et annoncent qu'ils mettent fin à l'accord bilatéral UE -
Etats-Unis de 1992 qui régissait les subventions accordées par chaque partie à son
industrie aéronautique. L'Union européenne riposte en introduisant le même jour, son
propre dossier auprès de l'OMC à propos des subventions accordées à Boeing, concurrent
américain d'Airbus.
13 octobre 2004
15 octobre 2004
26 novembre 2004
2005
28 avril 2005
26 mai 2005
Pascal Lamy est nommé directeur général de l'OMC. L'ancien commissaire européen au
commerce (socialiste français) succèdera le 1er septembre 2005 au Thaïlandais Supachai
Panitchpakdi, pour un mandat de quatre ans.
6 décembre 2005
Les membres de l'OMC s’accordent sur une modification de l'Accord sur la propriété
intellectuelle (ADPIC) en donnant un caractère permanent à la décision sur les brevets et
la santé publique adoptée le 30 août 2003 qui autorisait les pays pauvres non producteurs
de médicaments touchés par le sida, la tuberculose ou la malaria à importer des
génériques. L'accord est critiqué par différentes ONG (organisations non
gouvernementales), MSF (Médecins sans frontières) notamment, qui juge le dispositif de
l'OMC compliqué et inefficace, et rappelle qu’aucun malade n'a bénéficié du mécanisme
autorisé depuis deux ans. L'accord entrera en vigueur le 1er décembre 2007 au plus tard,
une fois ratifié par les deux tiers des 148 pays membres.
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 101
11 décembre 2005
24 juillet 2006
11 janvier 2007
Le Vietnam devient le 150ème Etat membre. Après douze années de négociations, l'OMC
s'élargit à l'un des derniers pays communistes de la planète.
17 juillet 2007
Le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, présente deux projets d’accord destinées à
relancer la négociation commerciale internationale, bloquée depuis juillet 2006.
19 juillet 2007
27 juillet 2007
16 mai 2008
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 102
reprises en 2007, les négociations achoppent notamment sur les divergences entre pays
développés et pays émergents concernant les subventions agricoles. La réunion s'achève
sur un échec faute d'accord sur ce volet.
26 novembre 2008
L 'organe d'appel de l'OMC, estimant que le régime d'importation de bananes de l'Union
européenne "contrevient" aux règles du commerce international, confirme une première
décision prononcée en avril 2008 en faveur de l'Equateur et en mai 2008 en faveur des
Etats-Unis [.pdf, 22 ko], et dont l'Union européenne avait fait appel le 28 août. Les Etats-
Unis et l'Equateur critiquent le régime d'importation européen de bananes entré en vigueur
en janvier 2006, qui impose un droit de douane par tonne sur les bananes non originaires
de la zone ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique).
Alors que le commerce mondial connaît une année noire avec une chute attendue de plus
de 10% du volume des échanges, la septième conférence ministérielle se tient à Genève.
La réunion est précédée de manifestations anti-OMC à Genève le 28 novembre.
15 décembre 2009
Un accord à Genève met fin à la "guerre de la banane". La négociation, à laquelle ont
participé tous les pays latino-américains fournisseurs de bananes à l'Union européenne,
aboutit à un accord sur la baisse progressive des droits de douane imposés par Bruxelles
sur la banane hors pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), de 176 euros la tonne
actuellement à 114 euros en 2017 avec une première coupe à 148 euros à la signature de
l'accord. En contrepartie, les producteurs latino-américains et les Etats-Unis acceptent
d'abandonner leurs recours devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
2005
28 avril 2005
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 103
leur régime sucrier "conforme à leurs obligations". Les pays ACP (Afrique, Caraïbes,
Pacifique), gros producteurs sucriers et bénéficiant d'un accès préférentiel aux marchés de
l'UE sont également concernés par ce jugement.
26 mai 2005
Pascal Lamy est nommé directeur général de l'OMC. L'ancien commissaire européen au
commerce (socialiste français) succèdera le 1er septembre 2005 au Thaïlandais Supachai
Panitchpakdi, pour un mandat de quatre ans.
6 décembre 2005
Les membres de l'OMC s’accordent sur une modification de l'Accord sur la propriété
intellectuelle (ADPIC) en donnant un caractère permanent à la décision sur les brevets et
la santé publique adoptée le 30 août 2003 qui autorisait les pays pauvres non producteurs
de médicaments touchés par le sida, la tuberculose ou la malaria à importer des
génériques. L'accord est critiqué par différentes ONG (organisations non
gouvernementales), MSF (Médecins sans frontières) notamment, qui juge le dispositif de
l'OMC compliqué et inefficace, et rappelle qu’aucun malade n'a bénéficié du mécanisme
autorisé depuis deux ans. L'accord entrera en vigueur le 1er décembre 2007 au plus tard,
une fois ratifié par les deux tiers des 148 pays membres.
11 décembre 2005
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 104
L’accord prévoit l'élimination fin 2013 des subventions à l'exportation des produits
agricoles des pays riches, en réponse à une revendication de longue date des pays en
développement..
24 juillet 2006
11 janvier 2007
Le Vietnam devient le 150ème Etat membre. Après douze années de négociations, l'OMC
s'élargit à l'un des derniers pays communistes de la planète.
17 juillet 2007
Le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, présente deux projets d’accord destinées à
relancer la négociation commerciale internationale, bloquée depuis juillet 2006.
19 juillet 2007
27 juillet 2007
16 mai 2008
26 novembre 2008
L 'organe d'appel de l'OMC, estimant que le régime d'importation de bananes de l'Union
européenne "contrevient" aux règles du commerce international, confirme une première
décision prononcée en avril 2008 en faveur de l'Equateur et en mai 2008 en faveur des
Etats-Unis [.pdf, 22 ko], et dont l'Union européenne avait fait appel le 28 août. Les Etats-
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 105
Unis et l'Equateur critiquent le régime d'importation européen de bananes entré en vigueur
en janvier 2006, qui impose un droit de douane par tonne sur les bananes non originaires
de la zone ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique).
Alors que le commerce mondial connaît une année noire avec une chute attendue de plus
de 10% du volume des échanges, la septième conférence ministerielle se tient à Genève.
La réunion est précédée de manifestations anti-OMC à Genève le 28 novembre.
15 décembre 2009
Un accord à Genève met fin à la "guerre de la banane". La négociation, à laquelle ont
participé tous les pays latino-américains fournisseurs de bananes à l'Union européenne,
aboutit à un accord sur la baisse progressive des droits de douane imposés par Bruxelles
sur la banane hors pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), de 176 euros la tonne
actuellement à 114 euros en 2017 avec une première coupe à 148 euros à la signature de
l'accord. En contrepartie, les producteurs latino-américains et les Etats-Unis acceptent
d'abandonner leurs recours devant l'Organisation mondiale du commerce.
30 juin 2010
Dans un rapport de plus de 1 000 pages, le groupe spécial de l’OMC, établi en 2005 pour
étudier la plainte déposée en 2004 par les États-Unis à l'encontre de l'Union européenne
sur des subventions illégales à Airbus, lui donne en partie raison. Les deux constructeurs,
Airbus et Boeing, s'accusent mutuellement d'avoir reçu des aides publiques interdites dans
un marché estimé à 3 000 milliards de dollars sur 20 ans. Le groupe spécial estime
notamment que les aides britanniques, allemandes et espagnoles à Airbus pour l'A380, son
très gros porteur de 525 places, équivalent à des subventions illégales à l'exportation,
système inéquitable face à Boeing. Il estime toutefois que le soutien n'a abouti à aucune
perte d'emploi aux États-Unis ni à une perte de bénéfices pour l'industrie aéronautique
américaine. Le 21 juillet, Bruxelles décide de faire appel de ce verdict. Par ailleurs, la
décision de l’Organe de règlement des différends de l’OMC sur une plainte européenne
contre les mécanismes d'aides américains en faveur de Boeing qui devait être tranchée le
16 juillet est reportée à la mi-septembre.
Cours d’organisation et financement du commerce extérieur. Théodore Kazadi Mbuyi Page 107