Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les marchés
des titres de la dette
publique dans
les pays de l’OCDE
TENDANCES
ET CHANGEMENTS
STRUCTURELS RÉCENTS
Les marchés des titres
de la dette publique
dans les pays de l’OCDE
TENDANCES ET CHANGEMENTS
STRUCTURELS RÉCENTS
© OCDE 2002
Les permissions de reproduction partielle à usage non commercial ou destinée à une
formation doivent être adressées au Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC),
20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris, France, tél. (33-1) 44 07 47 70, fax (33-1) 46 34 67 19,
pour tous les pays à l’exception des États-Unis. Aux États-Unis, l’autorisation doit être
obtenue du Copyright Clearance Center, Service Client, (508)750-8400, 222 Rosewood Drive,
Danvers, MA 01923 USA, ou CCC Online : www.copyright.com. Toute autre demande d’autorisation
de reproduction ou de traduction totale ou partielle de cette publication doit être adressée
aux Éditions de l’OCDE, 2, rue André-Pascal, 75775 Paris Cedex 16, France.
AVANT-PROPOS
3
TABLE DES MATIÈRES
5
TROISIÈME PARTIE LES MARCHÉS EUROPÉENS
6
QUATRIÈME PARTIE MARCHÉS DE LA RÉGION ASIE-PACIFIQUE
7
Chapitre 16 Le marche obligataire turc ..................................................... 257
I. Introduction : état actuel et structure du marché .......................257
II. Les grandes tendances des années 90 ........................................269
Chapitre 17 Le marche obligataire mexicain ............................................. 273
I. Introduction : état actuel et structure du marché .......................273
II. Le rôle de la dette publique .......................................................278
III. Les grandes tendances et des années 90 ....................................279
IV. Déficits budgétaires : effets sur le marché et problèmes
pour les autorités ....................................................................280
IV. Aperçu des changements à venir ...............................................285
Chapitre 18 Le marché obligataire coréen ................................................. 287
I. Introduction : état actuel et structure du marché .......................287
II. Le rôle de la dette publique .......................................................293
III. Les grandes tendances des années 90 ........................................297
IV. Déficits budgétaires : effets sur le marché et problèmes
pour les autorités ....................................................................301
V. Mesures à envisager pour améliorer le marché obligataire .......307
8
PREMIÈRE PARTIE
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
9
Chapitre 1
I. Contexte général
11
II. Le développement de marchés liquides de la dette publique dans les
pays de l’OCDE
Jusqu’à la seconde moitié des années 90, les déficits publics des pays de
l’OCDE se sont considérablement accrus. Après cette phase, de nombreux
gouvernements de pays membres de l’OCDE (à l’exception notable du Japon)
ont commencé à enregistrer des excédents budgétaires ou devraient en afficher
dans un proche avenir. Tout récemment, cependant, certains pays de l’OCDE
ayant présenté des excédents sont entrés dans une période où l’on devrait voir
réapparaître des déficits budgétaires susceptibles de durer pendant plusieurs
années, sous l’effet de la récession et des conséquences budgétaires des attentats
terroristes du 11 septembre 2001. La présente contribution donne un bref aperçu
des tendances et des changements structurels observés récemment sur les
principaux marchés de la dette publique des pays de l’OCDE. Pour ce faire, une
nouvelle base de données unique en son genre sur la dette publique des pays de
l’OCDE a été utilisée.1
Une part substantielle des marchés financiers de l’OCDE est constituée par les
segments des valeurs mobilières à revenu fixe, qui dans la plupart des pays sont
dominés par les marchés de la dette publique. La liquidité de ces marchés s’est
révélée indispensable au développement des marchés des obligations de
12
sociétés, car la courbe des rendements associée aux marchés des titres de la
dette publique joue un rôle important pour la détermination du juste prix des
obligations de sociétés. Pratiquement tous les pays de l’OCDE ont développé
leurs marchés d’instruments publics à revenu fixe car ils cherchaient un moyen
de financer leur déficit budgétaire. L’encours total de la dette des
administrations centrales des pays de l’OCDE s’élevait à environ
1 2860 milliards de dollars des États-Unis à la fin 2000 (voir Tableau 1). On a
pu constater durant les années 80 que les pays de l’OCDE continuaient
d’améliorer la profondeur et la liquidité des instruments de leur dette, tendance
qui s’est poursuivie pendant les années 90, durant lesquelles les besoins
d’emprunt public étaient couverts, en moyenne, à 84 % par des instruments
négociables (Graphique 1).
Dette non
négociable
16 %
Instruments du
marché
monétaire
14 %
Titres
d’emprunt
d’État
70 %
Cette tendance s’explique en grande partie par les initiatives prises pour renforcer
le rôle des mécanismes de marché dans la gestion de la dette publique en
améliorant les modalités de fonctionnement des marchés primaires et secondaires.
Un des objectifs communs des gestionnaires de la dette des pays de l’OCDE est
de favoriser la liquidité des marchés. Au fil des années, ils ont mis au point des
pratiques exemplaires pour contracter, gérer et amortir la dette au prix le plus
avantageux moyennant un risque acceptable. On peut résumer quelques-unes des
13
principales conclusions tirées, en termes de politiques à adopter, des réunions
précédentes sur la gestion de la dette à l’OCDE2 en présentant les pratiques
exemplaires suivantes pour les marchés primaires et secondaires de la dette
publique :
Marchés primaires
Les marchés primaires efficients des titres d’emprunt d’État se caractérisent par
les pratiques exemplaires suivantes :
− une stratégie d’émission fondée sur des adjudications régulières ;
− l’émission d’instruments de référence ;
− l’abolition de l’accès privilégié au marché pour les administrations
publiques ;
− un système de gestion de la dette transparent ;
− un système de spécialistes en valeurs d’État capable de développer
les marchés.
Marchés secondaires
Les marchés secondaires efficients des titres d’emprunt d’État présentent les
caractéristiques suivantes :
− des marchés liquides avec un stock important de titres de référence
en circulation et la possibilité de se financer sur le marché des prises
en pension ;
− des systèmes de compensation et de règlement sains et sûrs ;
− des dispositifs de réglementation et de contrôle transparents et
équitables ;
− une structure de tenue de marché reposant sur les spécialistes en
valeurs d’État ;
− des marchés d’instruments à terme liquides ;
− un accès facile des investisseurs étrangers aux marchés intérieurs de
la dette.
14
L’internationalisation des marchés intérieurs et de la population d’investisseurs
a aussi fortement contribué à améliorer l’efficience, la liquidité et la
transparence de ces marchés de la dette. En tant que catégorie d’actifs, les titres
d’État passent pour ne présenter pratiquement aucun risque de crédit. Ces
caractéristiques distinguent la plupart des marchés de la dette publique des pays
de l’OCDE des marchés de titres d’emprunt du secteur privé. Les obligations
d’État ont donc servi de plus en plus à déterminer le prix des titres d’emprunt
des sociétés. Les intervenants sur les marchés ont aussi commencé à les utiliser
pour des opérations de couverture et pour se positionner à la fois sur le plan de
la duration et de la volatilité, s’en servant comme vecteurs de gestion de la
liquidité, instruments de placement, nantissements pour des emprunts garantis,
supports pour des contrats sur le marché des instruments à terme et refuges
pendant les périodes de tempête sur les marchés.3
Même si l’on considère que les marchés de la dette publique des pays de
l’OCDE présentent une assez grande liquidité, cette dernière est très variable
selon les pays.4 De plus, elle se concentre sur des instruments (ou des
compartiments) spécifiques, souvent au détriment de la liquidité de marchés
étroitement liés. En particulier, sur des marchés d’actifs pouvant se substituer
les uns aux autres, la liquidité ne concerne souvent que quelques émissions
spécifiques. Sur les marchés de la dette publique, par exemple, les écarts entre
prix vendeur et acheteur pour les émissions les plus activement négociées sont
généralement bien plus réduits que ceux des émissions n’intéressant plus les
investisseurs.5
Vers la fin des années 90, les instruments à long terme représentaient une part
importante de la dette publique (voir graphiques 1 et 2) car les gestionnaires de
la dette cherchaient à minimiser le risque de refinancement de même que le
risque de taux d’intérêt. Bien que la plupart des instruments soient assortis de
taux fixe (nominal), on a assisté ces dernières années à une évolution
intéressante : quelques gouvernements (les États-Unis, la France) ont rejoint un
certain nombre de pays de l’OCDE qui émettaient déjà des obligations à taux
indexé (Australie, Canada, Islande, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et Suède).
Le Mexique émet lui aussi des obligations indexées sur le taux d’inflation.
L’émission de titres d’emprunt indexés participe de l’objectif général de gestion
de la dette qui consiste à l‘augmenter, à la gérer et à l’amortir au meilleur prix
possible et moyennant un risque acceptable. La dette indexée offre plus
spécifiquement une possibilité de diversification et un taux réel qui est utile aux
pouvoirs publics et aux intervenants sur les marchés. Les marchés des produits
indexés ont cependant tendance à être moins liquides, comptent moins
d’intervenants et attirent une population d’investisseurs plus restreinte que les
marchés des produits nominaux.
15
III. Tendances des marchés obligataires en Amérique du Nord
Dans cette étude, cette région englobe les États-Unis et le Canada. Ces deux
pays présentent en effet des similitudes, notamment des infrastructures de
marchés de capitaux efficientes. En outre, les administrations centrales de ces
deux pays ont connu ces dernières années une période d’excédent budgétaire
qui a entraîné un recul du volume des émissions de titres d’emprunt d’État.
Récemment, cependant, les États-Unis sont entrés dans une période de déficits
budgétaires qui résulte d’une récession ainsi que des mesures budgétaires prises
en réaction aux attentats terroristes du 11 septembre et qui devrait persister
pendant les 2 à 3 prochaines années.
16
demandés car il s’agit des seuls actifs libellés en dollar qui ne présentent aucun
risque de solvabilité pour les investisseurs. Ils sont souvent utilisés à des fins de
couverture par les assureurs, les gestionnaires de portefeuille, les arbitragistes,
les services d’opérations d’échange financier et les banques centrales
étrangères, ainsi que par d’autres investisseurs et opérateurs. Pour l’instant, les
États-Unis sont dotés du marché d’obligations de sociétés le plus étoffé et le
plus liquide du monde. Ce marché est à lui seul plus grand que tous les autres
marchés d’obligations de sociétés réunis.7
La taille des marchés de la dette des pays de l’Union européenne (UE) varie
considérablement, en termes à la fois absolus et relatifs. C’est l’Italie qui est
dotée du plus grand marché avec un encours de 1 200 milliards d’euros à la fin
17
de 1999, suivie par l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France, dont la dette se
situe aux alentours de 650 milliards d’euros. La dette publique de l’Espagne, de
la Belgique, des Pays-Bas et de la Suède est de l’ordre de 150-300 milliards
d’euros, tandis que celle des autres pays membres de l’UE est inférieure à
130 milliards d’euros. Ce tableau change, bien évidemment, lorsque l’on classe
les pays en termes d’endettement rapporté au PIB. En effet, alors que la
Belgique, la Grèce et l’Italie présentent un ratio d’endettement au PIB de plus
de 100 %, l’Allemagne affiche l’un des plus faibles, à savoir 35 %.8
Ces dernières années, les besoins d’emprunt des administrations centrales des
pays de l’UE ont eu tendance à diminuer. Cette baisse des besoins d’emprunt et
l’intensification de la concurrence ont encouragé les pays de l’UE à recourir à des
opérations de rachat et d’échange de titres pour concentrer leur dette sur des
séries plus importantes, mais moins nombreuses. Les petits pays de la zone euro
ont restructuré leur dette autour d’un choix limité de titres de référence qui
fournissent la liquidité souhaitée aux grands investisseurs internationaux. Dans la
18
plupart des États membres de l’UE, on accorde une priorité particulière au
segment des échéances à 10 ans, dont l’encours s’établit entre 5 milliards d’euros
et 24 milliards d’euros, selon les besoins d’emprunt de l’émetteur. L’encours plus
faible de 5 milliards d’euros correspond d’ailleurs à un des critères de
participation au système de négociation électronique EuroMTS. On constate une
tendance au développement de la négociation électronique, tant au niveau
national qu’européen. Cela permet de réduire les coûts de négociation de certaines
obligations d’État et, dans le même temps, d’en augmenter la liquidité.
19
Comme il est prévu que le déficit budgétaire restera élevé en proportion du PIB,
les émissions d’obligations japonaises devraient représenter, dans les prochaines
années, l’essentiel des émissions nettes d’obligations d’État réalisées dans
l’ensemble des pays de l’OCDE.
La dette publique joue un rôle analogue dans les trois pays. Elle sert en effet
d’instrument à faible risque pour les investisseurs et elle est utilisée à des fins de
couverture. Les courbes des rendements font office de référence lors de la
détermination des prix. La dette publique joue également un rôle important dans
la mise en œuvre de la politique monétaire.
20
Certains changements ont d’ores et déjà été apportés pour accroître la liquidité,
diminuer la charge de la dette et lisser la structure des échéances. Par exemple,
plusieurs initiatives ont été prises dernièrement pour améliorer encore le
fonctionnement des marchés primaire et secondaire, en créant notamment des
titres de référence à 30 ans, 5 ans et 1 an.
Alors qu’en Amérique latine et en Europe de l’Est, les obligations d’État ont été
le fer de lance de la création des marchés, dans certains pays d’Asie, c’est le
secteur des entreprises qui a ouvert la voie. C’est ainsi que l’on a assisté à une
décrue et une disparition des obligations d’État en Malaisie et en Thaïlande
avant la crise financière asiatique parallèlement à un gonflement des émissions
21
obligataires de la Cagamas (société de refinancement hypothécaire) de Malaisie
et des entreprises publiques thaïlandaises. Une autre caractéristique intéressante
qui distingue les économies émergentes d’Asie de l’Est de celles de l’Amérique
latine réside dans la plus forte propension à l’épargne dans la première de ces
deux régions.
22
rachat, des adjudications à l’envers ainsi que des conversions de titres (y
compris des opérations d’abondement d’émissions existantes ou émissions de
nouvelles tranches d’obligations). La plupart de ces programmes visent des
titres faiblement liquides, de façon à stimuler la liquidité globale des marchés de
la dette ; par exemple, les opérations de rachat sont utilisées pour restructurer
l’encours de la dette (principalement pour lisser le profil de remboursement de
la dette et tempérer l’augmentation du volume des émissions). À titre de
solution de rechange aux rachats massifs, certains gouvernements pourraient
utiliser leurs excédents budgétaires à venir pour acquérir des actifs financiers,
par exemple des devises ou des effets publics. La plupart des émetteurs n’ont
toutefois pas encore déterminé avec précision le volume ou le type d’actifs à
acquérir.
23
segments de référence et de soutenir des marchés de titres privés qui s’appuient
sur le compartiment de la dette publique, comme les marchés dérivés.
D’autres gestionnaires de la dette publique ont affirmé que, malgré les éventuels
coûts initiaux d’un retour des pouvoirs publics sur les marchés des capitaux, ces
coûts pourraient être compensés par les nombreux avantages suscités pour
l’économie dans son ensemble par la suppression de la dette détenue par le
public. La suppression de la dette publique permettrait d’accroître l’épargne
nationale et de dégager des fonds pour des utilisations privées. Les particuliers
devraient assister à un recul des coûts relatifs des prêts hypothécaires, des prêts
automobiles et autres prêts à la consommation à long terme grâce au
relâchement de la pression exercée sur les taux d’intérêt. Pour les entreprises,
dans la mesure où la diminution des emprunts de l’État libère plus de fonds pour
le secteur privé, le coût du capital devrait diminuer en termes relatifs. Les
ressources supplémentaires qui en découleront devraient permettre un
accroissement de la productivité et une progression de la production, donc une
augmentation des bénéfices. Et bien entendu, le gouvernement économisera
également sur les coûts que représente le versement des taux d’intérêt.
Ensuite, les opinions sont partagées sur la question de savoir si la dette privée
peut remplir toutes les fonctions utiles de la dette publique. Certains
gestionnaires de la dette et d’autres analystes affirment que les titres des
sociétés très bien notées ou les instruments d’organismes d’intérêt public à
capitaux privés ne peuvent pas acquérir le même statut que la dette publique et
ne peuvent donc pas constituer de nouvelles références satisfaisantes
susceptibles de remplacer ce taux sans risque. Cela peut alors entraver la
détermination des prix des actifs privés et peser sur l’évolution des marchés des
titres de sociétés (produits dérivés inclus).
24
d’intérêt public comme Fannie Mae et Freddie Mac bénéficient d’un avantage
en termes de financement du fait de la garantie apparente de l’État fédéral,
tandis que les émetteurs de Pfandbriefe allemands et d’obligations foncières
françaises semblent avoir principalement bénéficié de la sévérité de leur
réglementation, du caractère strict des normes régissant leur nantissement et de
leur excellente rémunération passée. Les émetteurs sur ces marchés reprennent
de plus en plus à leur compte les bonnes pratiques des marchés primaire et
secondaire des titres de la dette publique. Ils émettent à intervalles réguliers un
volume assez important d’obligations assorties d’un nombre restreint
d’échéances, de façon à créer des marchés liquides : autrement dit, ils mettent
en place des obligations de référence, en utilisant parfois des techniques de
vente telles que les adjudications.
On distingue différents types de SNE, dont les systèmes régis par les
intermédiaires, les systèmes de rapprochement des ordres, les systèmes de
soumission et d’enchères concurrentes. Le choix d’un système nécessite la prise
en compte, entre autre, de la participation, des obligations de tenue de marché,
des diffuseurs d’informations financières, des alliances internationales, ainsi que
la consultation des spécialistes en valeurs du trésor. On distingue habituellement
trois types de systèmes destinés au marché primaire : les systèmes de
soumission d’enchères concurrentes (l’émetteur s’adressant à l’opérateur), les
25
systèmes de commercialisation en ligne (les opérateurs sollicitant les clients) et
les systèmes d’émission primaire directe (l’émetteur s’adressant aux clients).
Quant aux systèmes de négociation du marché secondaire, on en distingue
généralement deux : des systèmes à opérateur(s) unique ou multiples
(composite) tournés vers le client et des systèmes de rapprochement croisé des
ordres (entre opérateurs et entre clients).
Les SNE s’adressent essentiellement aux opérateurs. Dans la plupart des cas, les
investisseurs institutionnels n’y ont pas directement accès. Cette lacune devrait
être comblée par des systèmes de courtage électronique ou par des systèmes
reliant le client à l’opérateur. L’intermédiation devrait garder une place
importante, dans la mesure où les SNE ne se substituent par aux intermédiaires
spécialisés.
26
tandis que dans d’autres, ils sont assimilés à des intermédiaires. Ces divergences
posent le problème de la nécessaire égalité des chances. Même si la
transparence est essentielle et si elle devrait naturellement aller en s’améliorant,
son renforcement pourrait néanmoins nécessiter l’intervention des pouvoirs
publics. Autres problèmes d’ordre réglementaire, l’établissement de normes
d’accès, de participation et de fonctionnement du marché, ainsi que la question
de la solidité du marché, c’est-à-dire la réduction des risques systémiques et des
risques de crédit.
27
mettre en œuvre les mesures de gestion de la dette de façon plus autonome par
le biais d’offices de gestion de la dette. Il ne s’agit donc pas de la même
indépendance que celle dont jouissent les banques centrales, qui sont habilitées
à définir et mettre en œuvre la politique monétaire. Cette autonomisation se
traduit quelquefois par la séparation de l’Office et du ministère des Finances
(ainsi que de la banque centrale). Certains pays optent pour la création d’une
entité séparée au sein du ministère des Finances ou de la banque centrale (sans
nécessairement en partager les locaux).
Ces dernières années notamment ont été marquées par la création d’un nombre
croissant d’offices de gestion de la dette indépendants dans les pays de
l’OCDE. En dehors de la Suède (qui s’est dotée d’un office de gestion de la
dette dès le 18e siècle) et de la Finlande (où sa création remonte au 19e siècle),
de tels bureaux ont fait leur apparition en Allemagne, en Australie, en Autriche,
en Belgique, en France, en Grèce, en Hongrie, en Irlande, en Islande, en
Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas, au Portugal et au Royaume-Uni.
Ces offices peuvent avoir d’autres fonctions que la gestion de la dette, comme la
gestion de trésorerie (fonction importante de l’office britannique) et la gestion
des dettes éventuelles (mission traditionnelle de l’office suédois). En fait,
28
l’expérience des différents pays montre qu’un grand nombre d’activités gagnent
à être mises en œuvre conjointement à la gestion de la dette.
Cela étant, tous les gestionnaires de la dette des pays de l’OCDE ne participent
pas activement ou directement aux opérations sur le marché des produits
dérivés. Les États-Unis par exemple ont lancé en 1985 le marché des Separate
Trading of Registered Interest and Principal of Securities (STRIPS – titres
démembrés). Les STRIPS sont des titres sans coupon dérivés d’instruments du
Trésor. Mais le Trésor des États-Unis n’émet ni ne vend directement de STRIPS
aux investisseurs. Bien que les contrats de produits dérivés de titres du Trésor
s’échangent activement de gré à gré et sur des marchés organisés, ce sont les
bourses de valeurs, les opérateurs sur obligations et les investisseurs qui
s’occupent directement de leur émission, de leur acquisition ou de leur cession.
29
aménageant de nouveaux modes de distribution avant adjudication et en
encourageant le processus de détermination anticipée des prix dans la
perspective des adjudications.
30
de Tokyo, les transactions au comptant sur le titre de référence à 10 ans se sont
reportées sur le marché à terme correspondant.
31
Tableau 1. Dette de l’administration centrale
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
PAYS
Allemagne 366789 388925 386730 407525 470424 531341 539968 507045 598625 688772 655264
Australie 19718 21768 27930 44104 54675 74752 77733 65153 61812 52041 46488
Autriche 80675 87222 87400 91335 110664 133831 129418 118423 133863 123377 118142
Belgique 233203 247876 249813 251260 293237 323965 300133 265603 282240 247887 233628
Canada 254612 272807 280282 278355 299626 329406 346177 342764 317093 326838 301058
Corée 19239 22379 25334 25823 27915 30051 30532 16847 38718 57909 60297
Danemark 90738 93570 98336 107293 122900 137635 131066 113877 116629 99860 88429
Espagne 198588 216205 205819 217367 257465 314454 330354 296812 326717 296202 283960
États-Unis 2426100 2760200 3064200 3297400 3483700 3636300 3778400 3814800 3760400 3665600 3395500
32
Finlande 14887 20434 31570 44230 64834 82014 84658 76529 81432 68364 59024
France (1) .. .. 370646 401832 523018 636327 643689 598029 682841 656559 631489
Grèce .. .. .. 93957 117148 134966 146797 138201 147094 134243 129951
Hongrie 22553 24457 27454 31252 33877 33939 29890 26370 28178 27269 25364
Irlande 41544 40868 44824 41871 43712 48433 47857 46524 42065 40036 33829
Islande 2152 2481 2526 2723 3235 3634 3613 3383 3450 3082 2727
Italie 1114993 1226958 1084605 1036292 1186087 1308695 1441972 1279748 1388961 1199947 1133376
Japon 1536695 1686229 2057222 2597086 3264943 3070656 2863017 2939429 3313603 4623079 4320918
(1) 1990 -1991, dette négociable uniquement.
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Luxembourg 249 192 227 291 352 541 680 668 824 701 649
Mexique 116321 117628 101546 102344 94193 98172 100110 100569 108460 123560 133381
Norvège 27909 29802 31341 39419 42923 46027 44215 37759 33575 32447 32468
Nouvelle-Zélande .. .. 26664 27100 28288 30414 28238 25243 19710 20033 17158
Pays-Bas 185612 195863 196304 189890 211969 247060 232975 201452 219981 190545 169248
Pologne .. .. 63170 64716 62464 67777 64553 63015 67753 63739 64449
Portugal 42862 49880 49249 48017 59881 70687 71064 62167 68080 63251 61558
33
République tchèque .. .. .. 5301 5606 5803 5680 4827 6480 6346 7652
Royaume-Uni 240710 273144 291998 397187 490645 554355 631642 703600 728664 686752 593714
Suède 94438 125702 114293 147241 177514 204516 210331 186006 183790 164950 137223
Suisse 31207 33555 37978 46926 59302 71406 67210 66683 79637 63929 65920
Turquie 19535 19241 22702 24716 20661 22874 29292 30688 37135 42437 54216
Total OCDE 7181329 7957386 8980163 10062853 11611258 12250031 12411263 12132214 12877810 13769755 12857080
20%
40%
60%
80%
0%
Australie
Autriche
Belgique
Canada
Rép. tchèque
Danemark
Finlande
France
négociable
Allemagne
Grèce
Hongrie
Islande
Irlande
Italie
Japon
Corée
Luxembourg
Pays-Bas
Nle-Zélande
Norvège
Pologne
Portugal
non négociable
Espagne
Suède
Suisse
Turquie
Royaume Uni
Graphique 2 – Répartition de la dette de l’administration centrale en 2000
Etats-Unis
Graphique 3 – Dette de l’administration centrale des pays
de l’OCDE
encours à la fin de
1995 2000
États-Unis
États-Unis
30 %
26 %
1995 2000
Autres pays
de l’OCDE Autres pays
États-Unis de l’OCDE États-Unis
6%
31 % 6% 28 %
UE 15
Japon UE 15
40 % Japon
35 %
23 % 31 %
35
DEUXIÈME PARTIE
37
Chapitre 2
39
Les marchés primaires de la dette publique au Canada et aux États-Unis
présentent un certain nombre de ressemblances. On y émet des titres de
référence sous forme de bons du Trésor à 3 et 6 mois et de titres d’emprunt à 2,
5 et 10 ans. Le Canada conserve en outre des titres de référence à 30 ans et à
1 an, deux échéances que les États-Unis ont récemment supprimées. De plus, les
deux gouvernements émettent des titres indexés sur l’inflation : les États-Unis
des obligations à 10 ans, le Canada des Obligations à rendement réel assorties
d’une échéance de 30 ans. Différence importante entre les deux pays, le Canada
émet des titres libellés en monnaies étrangères, destinés uniquement à financer
ses réserves de change.
Au Canada comme aux États-Unis, les bons du Trésor sont vendus par
adjudication à taux précomptés. La dette publique négociable est placée sur le
marché à l’occasion d’adjudications à enchères multiples, pour lesquelles les
soumissions sont formulées en termes de rendement, à l’exception des
Obligations à rendement réel, vendues par adjudication à prix uniforme. Aux
États-Unis, les adjudications s’effectuent toutes en termes de taux (à intérêt
précompté pour les adjudications de bons) et à prix uniforme.
40
les titres de la dette des secteurs public aussi bien que privé. Étant donné
l’amélioration de sa situation budgétaire, le Canada a modifié son programme
de gestion de la dette publique de façon à organiser une réduction continue des
émissions.
41
également contribué à l’augmentation du besoin de financement à court terme.
Au Canada, les prévisions d’excédents ont été revues à la baisse. Le
gouvernement des États-Unis connaît une période de déficit budgétaire qui
devrait durer 2 ou 3 ans, avant qu’on ne puisse de nouveau prévoir des
excédents budgétaires. La situation budgétaire à court terme s’est trouvée
affectée par le récent ralentissement économique et les répercussions des
événements du 11 septembre, ce qui a abouti à une augmentation du volume des
émissions de bons du Trésor et par là-même à une diminution de l’échéance
moyenne de la dette négociable détenue par le secteur privé.
42
Chapitre 3
* Ce chapitre a été rédigé par le ministère des Finances du Canada, sur la base
des informations disponibles au 31 mars 2001.
43
Pendant la période comprise entre mars 1997 et mars 2001, la dette contractée
sur les marchés a reculé de 31.2 milliards. Au 31 mars 2001, l’encours de la
dette contractée sur les marchés s’établissait à 445.7 milliards, dont
294.6 milliards en obligations négociables, 88.7 milliards en bons du Trésor,
25.8 milliards en titres vendus aux particuliers, 3.5 milliards en obligations en
faveur du RPC et 33.1 milliards en titres libellés en devises.
Titres vendus
Bons du Oblig. aux Rachats Bons du Oblig. Titres vendus
Trésor négociables** particuliers d'obliga-tions Total* Trésor négociables** aux particuliers
(CAN$ millions) (CAN$ millions)
Exercice se terminant au 31 mars
1990-91 139,150 143,601 33,782 -- 323,903 20,600 15,920 -6,425
1991-92 152,300 158,059 35,031 -- 351,885 13,150 14,458 1,249
1992-93 162,050 178,436 33,884 -- 382,741 9,750 20,377 -1,147
1993-94 166,000 203,373 30,866 -- 413,975 3,950 24,937 -3,018
1994-95 164,450 225,513 30,756 -- 440,998 -1,550 22,140 -110
1995-96 166,100 252,411 30,801 -- 469,547 1,650 26,898 45
1996-97 135,400 282,059 32,911 -- 476,852 -30,700 29,648 2,110
1997-98 112,300 293,987 30,302 -- 467,291 -23,100 11,928 -2,609
1998-99 96,950 294,914 28,810 1,000 460,427 -15,350 927 -1,492
1999-00 99,850 293,927 26,489 3,263 456,406 2,900 -987 -2,321
2000-01 88,700 294,627 25,753 2,832 445,724 -11,150 700 -736
Source : Rapport sur la gestion de la dette1999-2000, La revue financière, mars 2001
* Dont Comprennent les obligations émises en faveur du Régime de pensions du Canada et la dette en
devises (non incluses dans le tableau).
Marché primaire
44
22 distributeurs de titres du gouvernement du Canada qui prennent part à la
distribution initiale des obligations et des bons du Trésor. Le statut de négociant
principal est accordé aux distributeurs de titres ayant le plus gros volume
d’opérations sur le marché des obligations et des bons du Trésor. On dénombre
neuf négociants principaux de bons du Trésor et dix négociants principaux
d’obligations à taux nominal et d’obligations à rendement réel.
Les obligations à rendement réel à 30 ans sont émises tous les 3 mois.
Contrairement aux obligations négociables à taux d’intérêt nominal fixe, elles
sont assorties d’un intérêt nominal réel payable chaque semestre et rajusté pour
tenir compte des variations cumulatives de l’indice des prix à la consommation. À
l’échéance, les obligataires reçoivent un dernier versement égal à la somme du
principal et de l’indemnité pour l’inflation accumulée depuis la date d’émission
initiale. Comme pour les obligations à taux nominal, les émissions font l’objet de
plusieurs abondements de façon à établir une obligation de référence liquide. Les
obligations à rendement réel sont vendues dans le cadre d’adjudications à prix
uniforme et attribuées à un prix équivalant au rendement réel le plus élevé des
offres concurrentielles acceptées, augmenté d’un ajustement au titre des intérêts
courus et de l’inflation.
45
Les bons du Trésor sont vendus par adjudication, à taux précomptés. Les bons
du Trésor à approximativement 3, 6 et 12 mois sont vendus par adjudication
toutes les 2 semaines. Dans le cadre du cycle de 2 semaines, de nouveaux bons
du Trésor à 3 mois sont émis lors de chaque adjudication, assortis d’une
échéance correspondant à celle des bons déjà émis à 6 ou 12 mois. Les
nouveaux bons du Trésor à 6 et 12 mois font l’objet d’une émission initiale la
même semaine, puis d’une nouvelle tranche au cours de l’adjudication régulière
suivante, deux semaines plus tard. Le gouvernement du Canada émet également
de façon périodique des bons de gestion de trésorerie qui constituent une source
de financement à court terme. Les bons de gestion de trésorerie sont des bons du
Trésor dont l’échéance s’échelonne de quelques jours à plusieurs semaines.
Marché secondaire
46
Graphique 1. Volume des transactions et coefficient de rotation des
bons du Trésor du Canada
9 1400
8
1200
7
1000
6
Coefficient de rotation (volume
5 800 des transactions/encours)
4 600 Volume des transactions en
milliards de dollars canadiens
3
400
2
200
1
0 0
94
95
96
97
98
99
00
19
19
19
19
19
19
20
T1
T1
T1
T1
T1
T1
T1
6 1600
1400
5
1200
4
1000
Coefficient de rotation (volume des
transactions/encours)
3 800
Volume des transactions en milliards
de dollars canadiens
600
2
400
1
200
0 0
94
95
96
97
98
99
00
01
19
19
19
19
19
19
20
20
T1
T1
T1
T1
T1
T1
T1
T1
47
Répartition par catégories de détenteurs
Caractéristiques de risque
48
moyenne des titres d’emprunt négociables (hors titres vendus aux particuliers),
qui est passée de 4.1 ans en mars 1990 à 6.5 ans en mars 2001.
Le recours aux produits dérivés est essentiellement lié à la gestion des réserves
de change du Canada. En raison de leur rentabilité relative, les échanges de
devises portant sur des titres émis sur le marché national servent régulièrement
au financement des réserves. Le 31 mars 2001, l’encours des opérations
d’échange de conditions d’intérêt et celui des échanges de devises pour le
compte du gouvernement du Canada s’établissaient à 2.5 milliards et 22.5
milliards respectivement.
Fonctions du marché
La liquidité et l’activité sont perçues par les intervenants comme les fondement
essentiels du bon fonctionnement du marché des titres du gouvernement du
Canada. Comme elles ne présentent pas de risque, les obligations du
gouvernement du Canada servent de références pour la détermination des prix et
d’instruments de couverture pour d’autres valeurs à revenu fixe. Les obligations
et les bons du Trésor sont très largement utilisés comme bases des portefeuilles
de produits de taux ou d’instruments de gestion de trésorerie. Les obligations à
rendement réel sont de très loin les principales valeurs de cette catégorie de
titres de créances. Les titres émis par le gouvernement du Canada sont
également utilisés comme principale forme de nantissement par les
intermédiaires financiers pour financer leurs opérations.
49
Fonctions de la Banque du Canada
Le marché obligataire canadien pris dans son ensemble est de taille modeste
comparativement aux autres pays, puisqu’il représente quelque 2 % du marché
mondial des valeurs à revenu fixe. En raison principalement des niveaux élevés
des emprunts contractés par l’État pendant les années 80 et au début des années
90, les titres libellés en dollars canadiens sont maintenant détenus par des
investisseurs nationaux et internationaux des plus divers. L’activité des
investisseurs nationaux sur les marchés est dominée par un relativement petit
nombre de grandes institutions, tandis que la participation directe sur le marché
des titres destinés aux petits investisseurs est très faible.
50
monétaire. D’après les données de la Banque du Canada, la part des bons du
Trésor dans les opérations réalisées sur le marché monétaire s’est repliée de
37 % à la fin de 1997 à 16 % à la fin de 2000. Le processus d’ajustement du
marché, qui s’est plutôt déroulé en douceur, a été facilité par une forte
expansion des autres instruments titres à court terme, et notamment des titres
adossés à des actifs.
51
banques et les sociétés de courtage et de contrepartie et autres investisseurs
institutionnels. Au Canada, cinq des six principales sociétés de courtage et de
contrepartie appartiennent désormais à des banques. À la fin des années 90, ces
différentes institutions ont fusionné des activités qui relevaient autrefois
séparément des banques et des maisons de titres.
52
privée, car le développement et le maintien d’un marché de capitaux diversifié,
liquide et efficient est essentiel pour la croissance de l’économie en général.
Marché primaire
53
Les tailles cibles des obligations de référence ont été relevées périodiquement
pour conserver un rythme de progression comparable à celui du marché des
emprunts souverains. Pendant l’exercice budgétaire 2001-02, les tailles cibles
des titres à 10 et 30 ans ont été augmentées, passant d’une fourchette de 9 à
12 milliards à une fourchette de 12 à 15 milliards. L’augmentation de la taille de
référence est limitée par la taille de chaque offre et le nombre de tranches
d’émission possibles. Les consultations effectuées auprès des opérateurs ont fait
ressortir leur préférence pour le maintien des tailles et de la fréquence des
adjudications, ce qui a pour effet de limiter la taille de référence des échéances
plus courtes, étant donné qu’il faut augmenter une de ces variables pour établir
des obligations de référence à 2 ans plus importantes dans les délais disponibles.
54
Marché secondaire
Ces dernières années, un certain nombre d’initiatives ont été prises de concert
avec les opérateurs pour promouvoir l’efficience et le bon fonctionnement du
marché secondaire des titres du gouvernement du Canada.
55
gouvernement canadien), leurs opérations sur ces titres n’ont pas une très
grande ampleur et leurs émissions n’ont pas la même liquidité que les
obligations du gouvernement du Canada. De même, le marché intérieur des
échanges financiers, même s’il est actif, n’apporte pas (encore) des formules de
rechange étoffées et liquides ni une référence en terme de détermination des
prix comme c’est devenu le cas dans d’autres pays.
Comme on l’a vu, les investisseurs participent de plus en plus aux activités sur
les marchés des titres d’emprunt dans la mesure où l’offre d’obligations du
gouvernement prend du retard sur les besoins des investisseurs. Au Canada,
l’adaptation à une situation d’accroissement des risques de crédit est graduelle
et elle a été freinée par un certain nombre de facteurs. Jusqu’à présent, la mise
au point d’un éventail de produits d’emprunt diversifiés a été limitée par la
nature prudente des pratiques de placement et la rareté des émissions dans de
nombreux compartiments, comme en témoigne la préférence manifestée par des
émetteurs de titres à haut rendement pour le marché américain. Le marché se
développant, les opérateurs doivent se doter d’infrastructures (par exemple, en
matière d’analyse de la qualité des signatures) à l’appui de leurs opérations de
vente d’obligations de sociétés et il faut que les investisseurs acquièrent les
compétences et les outils nécessaires à la gestion de ces placements ; enfin, il
conviendra d’adapter les principes directeurs et les mandats en matière
d’investissement.
Dans cette optique, les questions posées aux autorités (au niveau tant fédéral
que provincial) portent essentiellement sur la préservation d’un régime fiscal et
d’une réglementation favorables au développement du marché. C’est ainsi que
les autorités ont supprimé la retenue à la source fédérale sur les accords
transnationaux de prise en pension spéciale dans le milieu des années 90 et
qu’elles ont poursuivi leurs efforts pour simplifier et harmoniser la
réglementation sur les valeurs mobilières dans les provinces.
56
On s’attend que le marché des obligations de sociétés continuera de se
développer, tout comme celui des produits dérivés, même si le niveau de leur
liquidité et leur intégration aux marchés internationaux de capitaux, et en
particulier ceux des Etats-Unis, soulèvent des questions qui restent à trancher.
On ne sait pas non plus ce qu’il adviendra du secteur de l’intermédiation
financière, dont la concentration pourrait se poursuivre.
57
Chapitre 4
Marché primaire
Titres négociables
59
Tableau 1 – Dette publique par grandes catégories
Au 31octobre 2001
non négociable :
Séries destinées aux 16.0
gouvernements étrangers
Séries des États et des 148.6
collectivités publiques
Bons d’épargne des États-Unis 188.4
Autres titres non négociables 2/ 74.2
Sous-total 427.3
Total 5816.0
1/ Hors dette fédérale plafonnée. La dette fédérale soumise à une limitation est exprimée
en valeur courante, coupon couru, ce qui diminue la dette déclarée de quelque
60 milliards de dollars et exclut 15 milliards de dollars de dette de la Federal Financing
Bank (organisme de financement du Trésor), qui sont inclus dans ce tableau.
2/ Comprend les émissions spéciales d’emprunts non négociables détenus par le Thrift
Savings Fund (Compte d’épargne des salariés de l’État fédéral).
3/ Inclut 15 milliards de dollars émis par la Federal Financing Bank.
Les bons du Trésor sont des titres à court terme assortis d’une échéance initiale de
4, 13 ou 26 semaines. Les bons à 4 et à 13 semaines correspondent à l’émission
de nouvelles tranches de bons à 26 semaines. Jusqu’en mars 2000, le Trésor a
émis des bons dotés d’une échéance initiale de 52 semaines selon un rythme
mensuel (4 semaines) ; par la suite, il a émis des bons à 52 semaines tous les
60
trimestres (13 semaines). Toutefois, l’émission de bons à 52 semaines a été
interrompue récemment, la dernière émission ayant eu lieu le 1er mars 2001.
L’introduction des bons à 4 semaines a été annoncée le 23 juillet 2001 et la
première adjudication s’est tenue le 31 juillet de la même année. Le Trésor a créé
les bons à 4 semaines pour pouvoir gérer ses besoins de liquidités avec davantage
de souplesse, couvrir les fluctuations saisonnières de sa trésorerie et limiter sa
dépendance envers les cash management bills (bons de gestion de trésorerie).
Les bons du Trésor sont vendus au-dessous de la valeur nominale (le pair) et
remboursés au pair à l’échéance. Les bons du Trésor classiques sont adjugés
une fois par semaine, le lundi, pour être émis le jeudi suivant. Le Trésor émet
également des cash management bills à échéances variables, pour couvrir des
besoins ponctuels de trésorerie.
Le Trésor propose actuellement des titres à moyen terme dotés d’une échéance
initiale de 2, 5 ou 10 ans. Ces titres sont assortis d’un taux d’intérêt prédéfini, ils
donnent lieu au versement d’un coupon semestriel et ils sont remboursés au pair
à l’échéance. Les titres à 2 ans sont adjugés une fois par mois, avec une
échéance en fin de mois. Les titres à 5 et à 10 ans sont adjugés une fois par
trimestre, avec une échéance et des dates de règlement en milieu de mois. Les
émissions initiales des titres à 5 ans ont lieu en mai et en novembre et font
l’objet d’un abondement plus restreint en février et en août. Les émissions
initiales des titres à 10 ans ont lieu en février et en août avec un abondement
plus restreint en mai et en novembre.
Le Trésor a émis ses premiers titres indexés sur l’inflation en janvier 1997, par
voie d’adjudication. Il propose actuellement des titres à 10 ans. Chaque jour, le
capital de ce type d’instrument est corrigé de l’inflation. Les sommes versées au
titre de l’indexation sont assujetties à l’impôt fédéral sur le revenu l’année où
elles sont perçues et le capital corrigé de l’inflation est payé à l’échéance. Les
intérêts versés tous les six mois correspondent à un pourcentage fixe du capital
corrigé de l’inflation. C’est l’IPC moyen dans l’ensemble des zones urbaines
(IPC-U), non corrigé des variations saisonnières, qui sert d’indice représentatif
de l’inflation. Les titres du Trésor indexés sur l’inflation sont assortis
d’échéances et de dates de règlement en milieu de mois. Les émissions initiales
des titres à 10 ans indexés sur l’inflation ont lieu en janvier et font l’objet d’un
abondement plus restreint en juillet.
61
d’emprunt non négociables émis par le Trésor auprès du public ne peuvent être
cédés à un tiers. Ils peuvent être achetés et remboursés par l’intermédiaire d’une
Banque de réserve fédérale ou, dans le cas des obligations d’épargne du Trésor
américain, par l’intermédiaire de guichets émetteurs et payeurs (principalement
des banques commerciales et des institutions d’épargne). Le Trésor des États-
Unis est un émetteur passif au regard de ce type de titres ; autrement dit, c’est la
demande qui détermine le volume des bons d’épargne effectivement émis.
Jusqu’à la fin 1998, les titres du Trésor négociables étaient généralement vendus
par adjudication à prix multiples. Lors d’une adjudication à prix multiples, les
offres en concurrence étaient retenues en partant du rendement (du taux
précompté dans le cas des bons du Trésor) le plus bas et jusqu’au plus haut
rendement nécessaire pour vendre le volume proposé au public. Les
soumissionnaires en concurrence dont les offres étaient retenues payaient le prix
équivalant au rendement (ou au taux précompté) qu’ils avaient offert. Les
soumissionnaires hors concurrence payaient le prix moyen pondéré des offres
concurrentes retenues.
62
Pour l’exercice budgétaire 2001, les émissions brutes de titres du Trésor
négociables se sont élevées, au total, à près de 2 500 milliards de dollars. La
majorité de ces émissions, soit 87 %, était composée de bons du Trésor (bons à 4,
13, 26 et 52 semaines et bons de gestion de trésorerie). Les émissions brutes de
bons à 13 et à 26 semaines ont représenté à elles seules 68 % du total des
volumes bruts. Les émissions d’obligations à moyen terme assorties de coupons
(titres à 2 et à 5 ans) ont constitué à peine 10 % du total des volumes bruts et la
part des émissions à long terme (titres à 10 ans et obligations à 30 ans) s’est
établie à 3 %. Les titres indexés sur l’inflation (à échéances de 10 ans et de 30
ans) ont représenté moins de 1 % des émissions brutes de l’exercice 2001.
3 000
2 000
1 500
1 000
500
0
1996 199 7 19 98 1999 200 0 20 01
E xercices b u d g étaire s
63
Marché secondaire
C’est la dette du Trésor négociable détenue par le secteur privé (par opposition
à l’encours total de la dette du Trésor détenue par le public, qui regroupe la
dette non négociable et le portefeuille de la Réserve fédérale) qui a le plus
d’impact sur les marchés des capitaux. Or, la dette détenue par le secteur privé a
diminué, revenant de quelque 3 100 milliards de dollars en mars 1997 à
2 300 milliards de dollars environ au 31 octobre 2001.
64
établissements de dépôts, pour 4 % à des sociétés d’assurance et 6 % étaient
détenus sous forme de bons d’épargne. Les investisseurs étrangers comptaient
pour environ 41% de la dette détenue par le secteur privé.
Au 31 août 2001, les titres du Trésor américain détenus par des non résidents
représentaient quelque 1 200 milliards de dollars, selon les estimations, soit
42 % environ de la dette détenue par le secteur privé. Le Japon était le principal
détenteur étranger de titres américains aux mains du secteur privé, avec quelque
312 milliards de dollars de valeurs du Trésor, soit 11.2 % du total de la dette
détenue par le secteur privé. Venaient ensuite le Royaume-Uni, avec 7.1 %, puis
l’Allemagne (3.1 %), la Chine (2.2 %), l’OPEP (1.8 %), Hong Kong (1.7 %), la
Corée (1.1 %) et le Mexique (1.1 %). Les autres détenteurs étrangers
représentaient moins de 1 % de la dette détenue par le secteur privé.
Caractéristiques de risque
65
et en rachetant des titres à long terme en circulation. De plus, le Trésor a
suspendu récemment les émissions d’obligations à 30 ans. Et à partir du milieu
de l’été 2001, les émissions de bons du Trésor ont augmenté, en partie pour
financer les réductions d’impôt. La persistance du marasme économique et les
réponses budgétaires apportées aux conséquences des événements tragiques du
11 septembre ont également joué un rôle dans l’accroissement des besoins de
financement à court terme du Trésor, d’où une augmentation des émissions de
bons, qui ont elles-mêmes permis de raccourcir la durée de vie moyenne de la
dette négociable détenue par le secteur privé.
Le Trésor des États-Unis n’intervient pas de façon active sur le marché des
produits dérivés. En 1985, toutefois, il a introduit un programme de Separate
Trading of Registered Interest and Principal of Securities (STRIPS), qui permet
aux détenteurs de titres du Trésor à moyen ou long terme négociables non
démembrés de dissocier les coupons du capital et de les négocier séparément
dans le cadre du système de gestion dématérialisée des opérations sur titres avec
les institutions financières. Le Trésor n’émet et ne vend aucun STRIPS
directement aux investisseurs. Les achats et la conservation de ces titres se font
exclusivement au sein de ce système de gestion dématérialisée par
l’intermédiaire d’institutions financières, de courtiers en titres d’État et
d’opérateurs sur titres d’État. L’encours net des STRIPS, qui avait atteint
quelque 100 milliards de dollars en 1990, a doublé en 1993 et atteint un sommet
en 1998, soit 230 milliards de dollars environ. Il a diminué depuis lors et à la fin
octobre 2001, il s’établissait aux alentours de 171 milliards de dollars.
66
II. Le rôle de la dette publique
Actuellement, les titres du Trésor des États-Unis jouent un rôle important sur les
marchés financiers internationaux. Souscripteurs, gestionnaires de portefeuilles,
arbitragistes, opérateurs du marché des échanges financiers, souscripteurs de
TACH et autres investisseurs et opérateurs les utilisent activement à des fins de
couverture. De plus, la Réserve fédérale effectue des transactions sur des titres
du Trésor pour agir l’offre de réserves dans le système bancaire. En outre, les
banques centrales étrangères placent en titres du Trésor américain les dollars
qu’elles retirent de leurs opérations de change. Ces titres du Trésor constituent
également, lors de la détermination des prix, des valeurs de référence sans
risque. Le rôle central qu’ils jouent contribue à accroître l’efficience du marché
et à abaisser le coût global du capital aux États-Unis. Enfin et peut-être surtout,
les titres du Trésor sont le seul instrument dépourvu de risque de crédit et libellé
en dollars qui soit à la disposition des investisseurs, fonds de pension inclus.
67
cours de l’exercice 1997, avant de diminuer pendant le reste de la décennie et de
revenir à 3 400 milliards de dollars environ pour l’exercice 2000. En proportion
du PIB, la dette détenue par le public s’élevait à 43 % en 1990, et elle a atteint
un plafond légèrement supérieur à 50 % du PIB en 1993 ; pendant le reste de la
décennie, elle a reculé pour s’inscrire à 35 % du PIB à la fin de l’exercice
budgétaire 2000. À la fin de l’exercice suivant, la dette détenue par le public
était encore plus faible, en proportion du PIB, et ressortait à 33 % environ (voir
tableau 2).
Tableau 2
68
dette du Trésor négociable détenue par le secteur privé descendait à 25 %. En juin
2001, la part du Trésor était tombée 14 %, tandis que celle des entreprises était
remontée à 32 %. En proportion de l’ensemble des marchés de la dette aux États-
Unis, à l’exception une fois encore de la dette des collectivités locales, dont la
part a diminué durant la décennie, la plupart des autres secteurs ont progressé. En
1990, par exemple, la dette des organismes fédéraux représentait moins de 7 % du
total de la dette alors qu’au 30 juin 2001, elle s’inscrivait à un peu plus de 12 %
des marchés obligataires (voir graphique 2).
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001:Q2
69
facteur de diminution de la part de la dette du Trésor détenue par le secteur
privé dans l’ensemble des marchés des valeurs à revenu fixe est l’augmentation
des titres d’emprunt qui ne sont pas émis par le Trésor, mais notamment par les
organismes fédéraux d’intérêt public et les entreprises.
Alors que les titres du Trésor cédaient du terrain, les produits dérivés prenaient
de l’importance. De nombreux facteurs ont influé sur la multiplication des
opérations sur instruments dérivés. Le développement général des marchés des
capitaux, et notamment l’arrivée de nouveau produits, conjugué au recul des
émissions nettes de certains gouvernements, qui a influé sur la liquidité des
marchés des obligations d’État, a porté préjudice à l’efficacité des instruments
de couverture traditionnels, contribué à l’accroissement des besoins en
instruments de couverture et alimenté l’activité des marchés des produits
dérivés. Cette évolution a favorisé la mise en place de nouvelles plates-formes
de négociation, notamment des réseaux de communication électroniques, qui
ont facilité les opérations sur produits dérivés. De plus, la normalisation des
contrats sur produits dérivés réalisée par l’International Swaps and Derivatives
Association (ISDA – organisme international de normalisation des contrats
d'échanges financiers et des produits dérivés) a également contribué au rôle
croissant joué par les marchés de produits dérivés.
De l’exercice 1992 à celui de 2000, le Trésor des États-Unis est passé d’une
situation où il lui fallait financer un déficit de 290 milliards de dollars et à une
position dans laquelle il a enregistré un excédent de 236 milliards de dollars, ce
qui correspond à une amélioration du solde budgétaire annuel de plus de
500 milliards de dollars. C’est par suite de cet excédent budgétaire que le Trésor
a commencé à rembourser une part importante de la dette.
70
des titres moins recherchés, le Trésor est en mesure d’émettre des titres dans des
volumes plus importants. Les rachats renforcent également la liquidité des titres
plus anciens en circulation, qui sont susceptibles de donner lieu à de telles
opérations de rachat.
71
D’autres sont en cours d’élaboration ou seront conçus pour répondre aux
besoins spécifiques des marchés. Néanmoins, une importante réduction de cette
offre de placements sans risque entraînera une augmentation du risque pour tous
les portefeuilles qui contiennent aujourd’hui des titres du Trésor.
72
Nombre des caractéristiques qui font d’instruments financiers des références
intéressantes au regard de la détermination des prix les rendent également aptes
à servir d’instruments de couverture. Déjà, les contrats d’échange de conditions
d’intérêt sont largement utilisés à des fins de couverture en raison de leur
facilité d’accès et de leur grande liquidité et les contrats à terme euro/dollar sont
le premier instrument de couverture sur la partie courte de la courbe des
rendements. De plus, d’autres instruments à revenu fixe comme les obligations
de sociétés ou d’organismes fédéraux et les créances hypothécaires permettent
de couvrir les risques avec une grande souplesse.
Cela étant, certains intervenants sur les marchés de capitaux font valoir que le
Trésor des États-Unis devrait maintenir sa présence sur les marchés aussi
longtemps que possible. L’une des raisons avancées à cet égard est l’incertitude
concernant la précision des projections actuelles concernant l’excédent
budgétaire et la capacité du gouvernement à maintenir le cap de sa récente
discipline financière. En restant présent sur les marchés des capitaux, le Trésor
conserverait le maximum de souplesse pour la gestion de la dette dans son
ensemble. Ce qui est également important, c’est le fait que la dette du Trésor
américain soit un placement « sans risque ». Rares sont en effet les instruments
fiables à la disposition des investisseurs peu enclins à prendre des risques.
Enfin, le Trésor joue un rôle important sur les marchés financiers internationaux
– en période de crise économique, on assiste généralement à un « repli sur les
titres de qualité », à savoir les titres du Trésor des États-Unis. De plus, si les
investisseurs devaient s’habituer à utiliser d’autres instruments financiers dans
leur stratégie de placement, la période d’adaptation pourrait s’avérer coûteuse.
73
IV. Aperçu des changements à venir
74
TROISIÈME PARTIE
75
Chapitre 5
I. Introduction
Ce chapitre présente un aperçu des tendances et des grands problèmes posés aux
pouvoirs publics sur les marchés obligataires européens, en s’attachant plus
particulièrement au besoin d’emprunt des administrations publiques, aux
procédures d’émission, aux opérations de rachat et d’échanges de titres ainsi
qu’à la négociation électronique. Cet aperçu sera suivi par des présentations par
pays consacrées à l’Allemagne, au Danemark, au Royaume-Uni et à la Suède.
77
de titres afin de concentrer la dette des pays de l’UE sur des lignes de titres
moins nombreuses mais plus importantes. Cela s’est traduit par une réduction
du nombre d’obligations en circulation et une concentration des émissions sur
un nombre plus restreint d’échéances de référence. Plus particulièrement, la
création d’un grand marché des obligations libellées en euro a encouragé les
petits pays de la zone euro à arrêter d’émettre des instruments financiers
couvrant toute la gamme des échéances pour recentrer leur politique d’émission
sur un nombre restreint d’échéances de référence représentant un volume de
titres en circulation correspondant aux normes de liquidité des grands
investisseurs internationaux. Pour leur part, les grands pays de la zone euro
n’ont pas éprouvé ce besoin de restructurer l’encours de leur dette ; ils ont
même pu lancer de nouveaux instruments. Dans les pays de la zone euro, on a
en outre pu observer le remplacement des marchés des contrats à terme et des
contrats d’option sur des titres d’État nationaux ainsi que des contrats d’échange
nationaux par les marchés très liquides de produits dérivés libellés en euro.
78
II. La taille des marchés européens des titres de la dette publique
Ce tableau change, bien évidemment, lorsque l’on classe les pays en termes
d’endettement rapporté au PIB. En effet, alors que la Belgique, la Grèce et
l’Italie présentent un ratio d’endettement au PIB de plus de 100 %, l’Allemagne
affiche l’un des plus faibles, à savoir 35 %.19
EUR milliards
1,200
1,000
800
600
400
200
0
RU
Danemark
Italie
Allemagne
France
Espagne
Belgique
Grèce
Autriche
Finlande
Irlande
Pays-Bas
Suède
Portugal
79
III. Évolution du besoin d’emprunt de l’administration centrale
EUR milliards
250
200
150
100
50
0
Suède
Italie
Allemagne
Grèce
Belgique
Finlande
Irlande
Portugal
R-U
France
Autriche
Danemark
Espagne
Pays-Bas
80
V. Liquidité
81
− Deuxièmement, les contrats d’échange de conditions d’intérêt
interviennent plus largement dans la gestion des risques de taux
d’intérêt. De cette façon, la stratégie d’émission peut s’attacher aux
questions de liquidité indépendamment de la gestion du risque de
taux d’intérêt.
− Troisièmement, un certain nombre de pays, comme la Suède et le
Royaume-Uni, ont accru leurs emprunts sur le marché national en les
associant à des opérations d’échanges en devises, ce qui favorise la
liquidité de leurs émissions nationales.22
82
VI. Diversification des investisseurs
Les gestionnaires de la dette des pays de l’UE ont accordé un caractère plus
prioritaire qu’auparavant à la diversification de la population d’investisseurs,
notamment en accroissant la part des émissions destinées aux investisseurs
étrangers. L’augmentation de la demande des investisseurs internationaux
(notamment les grands investisseurs institutionnels) contribue en effet à réduire
les coûts d’emprunt et à faciliter le placement des futures émissions.
50
40
30
20
10
0
Finl . Autr . Ir lande Ital. DK Fr ance Es p.
Fin 1998 F in 1999
83
(Euroclear et Clearstream). On peut aussi observer un recours croissant à des
mécanismes de compensation proposés par des institutions comme la London
Clearing House ou Clearnet. On peut penser que ces phénomènes aboutiront à une
accentuation de la concentration des systèmes de règlement des opérations sur
valeurs mobilières au sein de la zone euro.
Hormis l’Allemagne et le Danemark, tous les pays de l’UE sont dotés d’un système de
spécialistes en valeurs d’État (voir tableau ci-après). L’intégration croissante des
marchés de capitaux a amené de nombreux pays à intégrer de nouvelles banques
étrangères dans leur système de spécialistes en valeurs d’État.
84
LES SPÉCIALISTES EN VALEURS D’ÉTAT DANS L’UNION EUROPÉENNE
85
répartition de l’émission entre les divers groupes de soumissionnaires après
avoir fixé le prix de l’émission ainsi que la détermination des prix d’émission.
Ces dernières années, les États membres de l’UE ont eu de plus en plus recours
à des opérations de rachat ou d’échange de titres. Ce phénomène peut être
attribué au souci de privilégier plus nettement la liquidité, ainsi qu’à la
réduction du besoin d’emprunt des États. En rachetant des émissions
remboursables dans des années ultérieures, le besoin d’emprunt de l’année du
rachat se trouve accru. La principale raison des opérations de rachat dans les
pays de l’UE est de constituer au moindre coût des lignes importantes
d’emprunts phares présentant une grande liquidité. Les petits pays de la zone
euro en particulier ont interrompu, faute de pouvoir en maintenir la liquidité,
leurs émissions de divers instruments financiers couvrant tout l’éventail des
échéances pour simplifier la structure de leur portefeuille d’emprunts.
Parmi les autres motifs de ces opérations on retiendra les raisons suivantes :
86
profil des remboursements au cours d’une même année ou entre
plusieurs années, ce qui réduit le risque de refinancement.
Le Tableau 4 fait apparaître les pays qui font appel à des opérations de rachat ou
d’échange de titres ainsi que les méthodes utilisées à cet effet. On peut en
conclure que les adjudications servent à des grandes opérations, lorsque le souci
premier est de constituer de grandes lignes de titres liquides, alors que les
opérations en continu sont employées pour les rachats ou les échanges de
moindre ampleur.
87
La négociation électronique a aussi gagné en importance sur les marchés
nationaux. Ces dernières années, plusieurs pays de la zone euro (Italie, Belgique,
France, Pays-Bas, Portugal, Grèce, Allemagne et, très prochainement, Espagne)
se sont dotés de systèmes MTS nationaux reposant sur la même technologie que
EuroMTS. Normalement, toutes les obligations sont négociées sur ces systèmes
nationaux, y compris celles qui ne sont pas traitées sur EuroMTS.
88
Encadré 2 : Quelques exemples de systèmes de négociation électronique
EuroMTS s’appuie sur la plate-forme électronique Telematico mise au point par la société
italienne MTS (Mercato dei Titoli Stato). MTS a été fondée en 1988 et privatisée en 1997 et elle a
créé le premier marché électronique européen traitant des obligations d’État. En 1998, une société
distincte, EuroMTS, a été constituée. Elle a entrepris de bâtir un système de négociation des
obligations de référence de la zone euro, en utilisant la même technologie. La négociation sur
EuroMTS a commencé le 9 avril 1999.
Dans un premier temps, seuls les titres d’État allemands, français et italiens ont été négociés.
Depuis lors, des obligations émises par la Belgique, la Finlande, la Grèce, les Pays-Bas, le
Portugal, l’Espagne et l’Autriche sont venues s’y ajouter.
Il faut un encours minimum de 5 milliards d’euros pour admettre une obligation à la négociation
sur EuroMTS. La liquidité du système est confortée par des obligations de tenue de marché.
Brokertec
Brokertec Global a été fondée en 1999. Brokertec réunit une société européenne et une société
américaine constituant une seule plate-forme commune. La négociation sur Brokertec a débuté en
juin 2000.
Brokertec fait appel à une technologie mise au point par le groupe suédois OM. Ce dernier est
également propriétaire de la Bourse suédoise et a mis au point le système de négociation
SAXESS, sur lequel repose l’alliance des bourses de valeurs nordiques NOREX.
Des titres d’État américains et européens (belges, néerlandais, français, allemand, espagnols et
autrichiens) sont négociés sur Brokertec.
X. Conclusion
89
La politique de la dette publique est en cours d’adaptation à une situation de
diminution du besoin d’emprunt des administrations publiques et de mise en
place d’un marché unique des obligations d’État libellées en euro. Ces deux
phénomènes ont encouragé les pays de l’UE à recourir à des opérations de
rachat et d’échange de titres afin de concentrer leur endettement sur un
nombre plus restreint de grandes lignes de titres. Cela s’est traduit par une
réduction du nombre d’obligations en circulation et par une concentration des
émissions sur un plus petit nombre d’échéances phares. Les plus petits pays de
la zone euro ont restructuré leur portefeuille de dette autour de quelques
échéances phares avec des encours correspondant aux normes de liquidité des
grands investisseurs internationaux. Les grands pays de la zone euro n’ont pas
éprouvé ce besoin de restructurer l’encours de leur dette et ils ont même pu
lancer de nouveaux instruments. Dans les pays de la zone euro, on a aussi pu
assister au remplacement des marchés des contrats à terme et des options sur
titres d’État nationaux ainsi que des marchés nationaux des échanges financiers
par les marchés très liquides de produits dérivés libellés en euro.
Les adjudications sont les procédures d’émission les plus couramment utilisées
dans les États membres de l’UE. Les plus petits pays notamment associent les
adjudications aux émissions consortiales d’obligations de référence pour
parvenir rapidement à la mise en circulation d’un volume convenable de titres et
conférer plus de certitude à leurs émissions.
90
Chapitre 6
DKK milliards
150
100
50
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
-50
-100
91
En raison de la diminution du besoin de financement, les gestionnaires de la
dette publique ont pris plusieurs mesures afin de soutenir leur stratégie de base
visant à établir de grosses émissions de titres nationaux liquides sur les
échéances de 2, 5 et 10 ans.
92
l’euro sont convertis en euro, qui présente le moins de risque compte tenu de la
politique danoise de change fixe vis-à-vis de la monnaie européenne.
Pour bien situer le marché obligataire danois dans son contexte international, il est
essentiel de prendre en compte le compartiment important et efficient des titres
hypothécaires. Pour que ce marché conserve ses qualités et son dynamisme, il ne
faut pas que la diminution de l’offre d’émissions publiques suscite d’inquiétudes
fondamentales quant à l’offre et à la liquidité du marché obligataire danois en
général. Les obligations d’État servent actuellement de référence sur les marchés.
Les titres hypothécaires pourraient toutefois les remplacer à cet égard, comme
c’était le cas jusqu’en 1991. Le marché des échanges de conditions d’intérêt
pourrait également remplir ce rôle. Les titres hypothécaires peuvent en outre servir
de garanties dans le cadre des opérations de politique monétaire.
93
Graphique 2. Obligations nationales libellées en couronnes cotées
à la Bourse et en circulation
(valeurs nominales) – de 1990 à 2000
DKK milliards
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Titres d’Etat à court, moyen et long terme Obligations hypothécaires Autres obligations
En %
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Titres d’Etat à court, moyen et long terme Obligations hypothécaires Autres obligations
94
Marché primaire
Les obligations du Trésor à moyen et long terme sont des emprunts à taux fixe
et remboursement in fine, formule la plus courante pour les opérations
d’emprunts des administrations publiques. On compte actuellement
13 émissions du secteur public à taux fixe et remboursement in fine.23 Trois
d’entre elles constituent les émissions les plus en vue actuellement ouvertes à la
vente. La stratégie de l’État sur le marché national vise à constituer des grandes
lignes d’obligations liquides dans les tranches de durée de 2, 5 et 10 ans, et
notamment dans le segment important sur le plan international des titres à
10 ans. L’émission la plus en vue de chacune de ces échéances est offerte à la
vente en continu pendant la période voulue pour atteindre graduellement
l’encours souhaité.
95
Graphique 4. Offre brute d’obligations nationales libellées en
couronnes cotées à la Bourse
(valeurs nominales), de 1990 à 2000
DKK milliards
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
96
d’intermédiaires entre les emprunteurs et les investisseurs et il n’y a pas de
rapport direct entre l’emprunteur individuel et l’investisseur obligataire.
Plusieurs types d’obligations hypothécaires sont émises, les plus courantes étant
les titres de rente à taux fixe, mais on trouve également des obligations à séries
échelonnées à taux fixe et des obligations indexées. En 1995, les prêts à taux
révisable, c’est-à-dire des prêts à long terme dont les conditions sont révisées
périodiquement, ont été introduits. Ces prêts, qui ont pris ces dernières années un
essor notable, reposent sur l’émission, par l’établissement de crédit hypothécaire,
de titres représentatifs d’un ensemble de prêts remboursables in fine (non
remboursables par anticipation) d’échéances différentes. À la fin de 2000,
l’encours des créances des établissements de crédit hypothécaire était constitué à
80 % de prêts à taux fixe, à 10 % de prêts indexés et à 10 % de prêts à taux
révisable.
97
Les établissements de prêts hypothécaires qui émettent des obligations doivent
s’assurer que chaque année, le total des paiements que leur versent les emprunteurs
et le total des paiements qu’ils versent aux détenteurs d’obligations obéissent à un
principe d’équilibre. Cette règle élimine le risque de taux d’intérêt lié aux dates
d’échéance différentes des actifs et des passifs.
Marché secondaire
Il existe deux conventions de tenue de marché pour les titres publics et ils sont
respectivement placés sous les auspices de la Bourse de Copenhague et de
l’Association danoise des courtiers en valeurs mobilières. Les participants à ces
conventions sont tenus de fournir à tout moment une cotation à la vente et à
l’achat pour une certaine quantité des obligations concernées. Ces conventions
de tenue de marché permettent d’assurer la liquidité des titres de l’État. En vertu
de la convention régie par la Bourse, les prix sont fixés seulement pour
l’obligation de référence à 10 ans, alors que celle de l’Association danoise des
courtiers en valeurs mobilières vise également les autres titres liquides émis par
l’État. Chaque convention de tenue de marché s’applique à une dizaine de
participants, ces derniers étant à peu près les mêmes dans les deux cas.
98
Tableau 1. Volume des transactions sur obligations nationales et des
opérations de pension libellées en couronnes danoises
(valeurs nominales), en milliards de couronnes
Ces dernières années, la répartition des titres de l’État entre les différentes
catégories d’investisseurs est restée stable. À la fin de l’exercice 2000, la part
des non-résidents s’établissait à 33 % (voir le tableau 2 et le graphique 5). Si
l’on tient compte du fait que le Fonds de pension social,25 dont le capital est un
actif de l’administration centrale, détient des obligations d’État d’une valeur
nominale d’environ 100 milliards de couronnes, la proportion de titres d’État
détenus par des non-résidents est de 40 %.
Obligations
Titres d’État hypothécaires
Montant, en Montant, en
milliards de Part, en milliards de Part, en
couronnes % couronnes %
Sociétés non financières ………………. 34 5 72 6
Institutions financières, y compris la Banque
nationale du Danemark…………. 140 21 368 31
Sociétés d’assurance et caisses de retraite 67 10 362 31
Secteur des administrations publiques….. 161 24 116 10
Ménages ………………………………… 19 3 96 8
Établissements privés ne versant pas de 9 1 20 2
dividendes.........................................
Non-résidents .………………………… 221 33 111 9
Non précisés ….………………………. 13 2 35 3
Total………………….……………….. 663 100 1181 100
99
Graphique 5. Part des titres de l’État danois détenue par des
non-résidents en fin d’exercice, de 1993 à 2000
%
50
40
30
20
10
0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Les investisseurs des autres pays de l’UE sont les principaux non-résidents
détenteurs de titres de l’État danois. Dans l’Union européenne, les investisseurs
de la zone euro sont les principaux détenteurs des titres de l’État danois.
Caractéristiques de risque
100
du risque de taux d’intérêt inhérent à la dette intérieure est complétée par
l’analyse des charges maximales d’intérêt attendues de la dette. Ces indicateurs
sont également affectés par la diminution de la dette publique. Le lissage du
profil de remboursement est d’autant moins urgent que le niveau de la dette
publique – et partant, celui du volume de remboursement – est faible. Le coût
anticipé de la dette publique tend aussi à diminuer lorsque des excédents
budgétaires sont attendus.
Duration
101
Graphique 6. Duration de la dette de l’administration centrale en fin
d’exercice, de 1995 à 2000
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000
Dette intérieure Dette extérieure Fonds de pension social TDette publique totale
Profil de remboursement
102
L’estimation centrale de cet indicateur correspond aux prévisions du ministère des
Finances fondées sur l’hypothèse d’un excédent budgétaire moyen de
l’administration centrale après charges d’intérêt de 23 milliards de couronnes
pour la période 2001-05. Les calculs effectués selon ces hypothèses montrent que
les charges d’intérêt prévues reviendront d’environ 41 milliards de couronnes en
2001 à 35 milliards de couronnes en 2005. En 2005, selon une probabilité de
95 %, les charges d’intérêt ne dépasseront pas 43 milliards de couronnes (charges
d’intérêt maximales absolues). Exprimée en charges d’intérêt maximales
relatives, l’incertitude quant aux charges d’intérêt en 2005 porte sur 8 milliards de
couronnes, soit plus de 20 % des charges d’intérêt prévues.
%
35
30
25
20
15
10
0
14 17 20 23 26 29 32 35 38 41 44 47 50 53 56 59 62
en milliard de couronnes
2001 2002 2003 2005 2007 2010
Par ailleurs, le graphique indique que la valeur moyenne (les charges prévues)
diminue dans le temps. Comme on l’a vu, cela tient aux excédents budgétaires
prévus pour la période considérée. Un excédent fait diminuer le besoin de
financement, ce qui entraîne une réduction des emprunts et, partant, des charges
d’intérêt dans le temps.
103
Opérations sur instruments dérivés
104
II. Le rôle de la dette publique
Le volume des transactions sur les obligations d’État dépasse celui des
transactions sur les obligations hypothécaires pour les émissions à échéances
résiduelles pouvant aller jusqu’à environ 10 ans.
Instruments de couverture
105
Il y a quelques années, on a tenté de créer un marché intérieur des contrats à
terme d’obligations à la Bourse de Copenhague. Ce marché présentait
cependant une liquidité très limitée, et en 2001, le programme de contrats à
terme de taux d’intérêt et d’obligations de la Bourse de Copenhague a été
supprimé. La politique danoise de taux de change fixe vis-à-vis de l’euro permet
aux investisseurs d’utiliser des instruments de couverture en devises, comme les
obligations et les contrats à terme d’obligations de l’Allemagne.
Politique monétaire
Réserves de change
Comme la couronne danoise est une petite devise, son utilisation à des fins de
réserve est limitée. Cependant, certaines banques centrales détiennent des
couronnes danoises pour diversifier leurs réserves de change.
Dans les années 90, les marchés des titres de la dette publique et du crédit
hypothécaire ont connu à peu près le même rythme de croissance. Par
conséquent, en 2000, la part des émissions souveraines nationales sur le marché
total des obligations libellées en couronnes se situait au même niveau environ
qu’en 1990. Au milieu des années 90, cette part a cependant été supérieure en
106
raison des déficits budgétaires enregistrés par l’administration centrale (voir les
graphiques 2 et 3.)
%
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
800
700
600
500
400
300
200
100
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
107
Compte tenu de la politique danoise de change fixe vis-à-vis de l’euro, il
convient de mesurer les rendements des obligations à long terme de l’État
danois par rapport à ceux des obligations à long terme des pays de la zone euro,
et notamment des rendements des obligations d’État allemandes.
Le marché des obligations de l’État danois est donc sensible aux anticipations
concernant l’évolution de la couronne danoise. Dans le passé, les pressions sur
la couronne danoise sur les marchés des changes ont creusé temporairement
l’écart de rendement vis-à-vis de l’Allemagne. (Voir le graphique 10.)
12
Rendement des obligations à 10 ans de l’État danois
10
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
108
Réduction du nombre d’émissions ouvertes à la vente
On a noté une tendance à laisser les émissions ouvertes plus longtemps jusqu’à
ce qu’elles atteignent la taille voulue.
109
Extension du programme de rachat
110
budgétaires, mais d’autres aménagements seront envisagés afin d’assurer la
liquidité des émissions nationales. Dans l’immédiat, on pourrait avoir plus
fréquemment recours aux rachats et aux opérations d’échange. Par ailleurs, il
n’existe pas de projets visant par exemple à créer des portefeuilles d’actifs
publics afin de gonfler le volume des nouvelles émissions pour tenir compte des
excédents budgétaires dégagés par l’État. Par son importance et sa liquidité, le
marché des obligations hypothécaires pourvoit à l’offre d’obligations
nationales.
Les moyens et la méthodologie mis en œuvre pour évaluer les charges d’intérêt
maximales seront perfectionnés. En 2001, il est prévu d’ajouter une autre
variable alternative de taux d’intérêt au modèle des charges d’intérêt maximales
et d’étendre le modèle pour tenir compte des rachats. Il est aussi prévu d’élargir
le modèle de façon à couvrir d’autres aspects de la dette publique que la seule
dette intérieure. Le développement des outils du modèle des charges d’intérêt
maximales se poursuivra dans les services de gestion de la dette publique
danoise.
111
Chapitre 7
Marché primaire
Les ventes nettes des titres émanant des émetteurs allemands ont subi de fortes
fluctuations dans les années 90. De 1992 à 1994, la part du gouvernement
fédéral dans le total des émissions a été supérieure à 50 %, en raison des
dépenses exceptionnelles liées à la réunification. Mais depuis 1995, les titres
d’emprunt émis par les banques ont détrôné les obligations d’État en devenant
la principale catégorie de titres vendus sur le marché obligataire allemand.
Au cours des années 90, les marchés des obligations d’État se sont très
nettement ralliés aux procédures d’adjudication sur offres concurrentes.
Jusqu’en 1990, en effet, les obligations d’État faisaient uniquement l’objet
d’émissions consortiales ; jusqu’en 1997, elles ont été émises à la fois selon le
mode consortial et par adjudication sur offres concurrentes et, depuis 1998, elles
sont intégralement vendues par voie d’adjudication.
Marché secondaire
* Cette partie a été rédigée par Guenter Mueller et Axel Schaller (Deutsche
Bundesbank), sur la base des informations disponibles en février 2002.
113
font de gré à gré (par téléphone et de plus en plus, ces deux dernières années,
via des systèmes de négociation informatisés).
114
Répartition par catégories de détenteurs
Caractéristiques de risque
115
Importance internationale du marché obligataire allemand
Évolution générale
116
diversifiant de plus en plus leurs actifs au détriment des instruments de la dette
publique à faible rendement. Du côté de l’offre, en dehors des crédits bancaires,
les sociétés se financent de plus en plus en empruntant sur les marchés
financiers. Cette tendance à la diversification, à la désintermédiation et à la
mobiliérisation a incité les investisseurs à recourir de plus en plus aux marchés
des obligations hypothécaires et des obligations de sociétés. Ces facteurs se sont
traduits par une croissance exponentielle de ces segments des valeurs à revenu
fixe, ainsi que par un repli provisoire de la demande en titres publics à faible
risque. À plusieurs occasions, ce tableau a été bouleversé par un afflux massif
de capitaux vers les valeurs refuges qu’incarnent ces titres dans des phases de
crise des marchés internationaux de capitaux.
D’un point de vue historique, les marchés des obligations d’État sont nés dans
les économies industrialisées de la nécessité d’optimiser le financement de la
dette publique. Avec l’émergence de marchés liquides, les obligations d’État
sont devenues des références en matière de détermination des prix pour les
autres titres et ont permis de réaliser des opérations de couverture et de prendre
des positions en termes à la fois de duration et de volatilité, en servant de
support aux contrats à terme et de garantie pour la titrisation de créances.
117
Politique monétaire
Il ne faut pas exclure la possibilité que la contraction de l’offre de titres d’État ait
quelques répercussions sur la conduite de la politique monétaire. Parallèlement à
la modification de la composition du pool des actifs éligibles, cette contraction
pourrait avoir un impact sur le mécanisme de transmission de la politique
monétaire. Pour évaluer cet impact, il faut tenir compte de plusieurs facteurs :
En Allemagne, cependant, les titres d’État jouent un rôle bien moins important
dans les opérations de politique monétaire en raison de la prééminence des titres
de créance garantis des banques (obligations hypothécaires). En 1999, par
exemple, les titres d’État représentaient à peine 30 % des actifs remis en
nantissement à la Bundesbank, contre quelque 55 % pour les obligations
hypothécaires émises par les établissements de crédit. Venaient ensuite les titres
de créance non garantis des banques (environ 10 %), les 5 % restants recouvrant
d’autres actifs négociables et les crédits accordés au secteur privé. Ces chiffres
ont peu évolué en 2000. Le pourcentage des obligations d’État a diminué d’un
peu moins de 5 points pour s’établir à 25 %, tandis que les titres de créance
bancaires non garantis augmentaient dans les mêmes proportions, pour atteindre
118
quelque 15 %. Cette situation n’a cependant eu aucune conséquence sur la
conduite de la politique monétaire.
Monnaie de réserve
119
dernier, l’endettement des administrations publiques avoisinait les 1 200 milliards
d’euros, soit environ 60 % du PIB.
Ratio de déficit
Cette détérioration des finances publiques s’est également reflétée dans les
chiffres du déficit : en 1993, le ratio de déficit atteignait 4 % du PIB, chiffre
record de la décennie. Il aura fallu la mise en œuvre de mesures
d’assainissement au milieu des années 90 pour que le ratio de déficit diminue.
En 2000, le déficit total s’est creusé de 4.5 milliards d’euros par rapport à
l’année précédente, pour atteindre près de 34.5 milliards d’euros, soit 1.7 %
du PIB (contre 1.3 % en 1999). Malgré cette augmentation du déficit
budgétaire, de timides progrès ont néanmoins été réalisés sur la voie de
l’assainissement des finances publiques. La détermination du gouvernement
fédéral à maintenir le cap sur cet assainissement a également été soulignée par
le fait que les produits de la vente des licences UMTS ont été intégralement
utilisés pour rembourser la dette.
120
Jusqu’en 1997, environ, il n’existait quasiment pas de marché des obligations de
sociétés en Europe. Depuis, ce compartiment a suscité un intérêt croissant chez
les émetteurs et les investisseurs. Il a connu une forte croissance pour la
première fois en 2000, principalement grâce aux émissions des opérateurs de
télécommunication. La même année, un nouveau record a été établi sur les
marchés internationaux des capitaux, les nouvelles émissions d’obligations de
sociétés ayant atteint 380 milliards d’euros. Comme en 1999, les entreprises
européennes ont réalisé la majeure partie des émissions, pour un montant total
de 220 milliards d’euros. À en juger d’après les normes internationales, le
marché allemand des obligations de sociétés reste sous-développé, malgré une
accélération de sa croissance depuis 1997, notamment sur le segment des
obligations de sociétés industrielles ; l’encours total a atteint 13.6 milliards
d’euros environ à la fin de l’an 2000, soit le double du chiffre de la fin 1999.
L’unification allemande
À partir de la fin de l’été 1998, ce sont les ondes de choc émise par les marchés
internationaux de capitaux qui ont déterminé les rendements du marché
obligataire allemand. L’annonce du moratoire sur la dette russe en août 1998 a
entraîné une réévaluation fondamentale des risques sur les marchés du crédit et
généré des déplacements de fonds de grande ampleur assimilables à une fuite
des capitaux. En outre, le quasi effondrement du fonds d’arbitrage américain
LTCM au deuxième semestre de cette même année a fortement influé sur les
opinions et les préférences des investisseurs.
121
En conséquence, le rendement des obligations en circulation a atteint un
nouveau plancher de 3.5 % à la fin du mois de janvier 1999. Dans un contexte
de « repli sur les titres de qualité », les écarts de rendement entre les obligations
de l’État fédéral et les titres des autres émetteurs allemands se sont fortement
creusés ; les obligations bancaires à 10 ans, par exemple, présentaient un
rendement supérieur de plus d’un demi-point à celui des obligations similaires
de l’État fédéral. Contrairement à d’autres pays, cependant, l’Allemagne n’a
manifesté aucun signe de pénurie de crédit. Les événements de septembre 2001
ont entraîné une hausse des rendements sur les marchés obligataires, mais dès le
début de 2002, ils étaient revenus à leur niveau d’avant les attentats.
La forte croissance enregistrée sur les marchés dérivés depuis le début des
années 90 s’explique par une tendance générale à la mondialisation des
investissements financiers, par la multiplication de nouveaux marchés et
produits, par une augmentation du nombre d’utilisateurs de produits dérivés et
par le développement de la titrisation et des émissions de titres structurés. Outre
ces facteurs structurels, des considérations à plus court terme, comme l’envolée
des marchés d’actions et d’obligations à taux fixe, la forte instabilité des cours
de change ainsi que les crises des marchés de capitaux jouent également sur
l’utilisation des produits dérivés. Les enquêtes de la BRI indiquent que les
produits dérivés de taux d’intérêt dominent à la fois le marché organisé et le
marché de gré à gré.
122
négociation et l’extension des heures de négociation. La concurrence a été vive
sur le marché allemand des produits dérivés de taux d’intérêt et plusieurs
contrats sur taux d’intérêt ont été introduits à cette époque.
Forte croissance des échanges financiers dans le cadre des contrats sur taux
d’intérêt
Ces dix dernières années, la croissance des contrats d’échange financier a été
plus forte que celle des autres instruments de taux d’intérêt. À la fin du mois de
juin 2000, la valeur nominale des contrats sur taux d’intérêt en circulation
s’élevait à 64 100 milliards de dollars des États-Unis, dont un peu plus de 75%
sous forme de contrats d’échange de conditions d’intérêt. On peut expliquer
cette situation par plusieurs facteurs :
123
− La plus grande diversité des structures proposées a permis au marché
des contrats d’échange de réagir aux besoins exprimés en termes de
gestion du risque avec plus de souplesse que les marchés boursiers
n’ont pu le faire ;
− L’introduction de l’euro a provoqué un gonflement rapide de
l’activité sur les marchés financiers européens et certaines
transactions en euro ont été couvertes sur le marché des contrats
d’échange de conditions d’intérêt ;
− En 2000, les rachats ou la diminution des ventes nettes d’effets
publics dans certains grands pays ont eu un impact sur la liquidité de
certains effets publics et sur l’efficacité des instruments traditionnels
de couverture ; les intervenants ont ainsi dû recourir à des
instruments de couverture plus efficients, comme les contrats
d’échange de conditions d’intérêt.
L’un des principaux objectifs de la gestion de la dette est de garantir une forte
liquidité du marché des instruments de la dette publique. L’Allemagne atteint
cet objectif grâce à des volumes d’émissions importants (jusqu’à 20 milliards
d’euros actuellement, et notamment par l’émission de tranches de titres
assimilables), à l’obligation d’obtenir un agrément pour intervenir sur les places
boursières allemandes et à la gestion des prix opérée, sur les marchés boursiers,
par la Bundesbank, qui tient compte de la situation prévalant sur le marché
financier. Les investisseurs peuvent donc estimer qu’ils auront la possibilité
d’acheter et de vendre à tout moment des titres cotés aux prix du marché.
Le marché des titres de l’État fédéral est en outre transparent, avec des
échéances fixes. Les retraits de capitaux sont donc prévisibles. De plus, la
gestion de la dette publique vise en permanence à adapter ses instruments à
l’évolution des conditions structurelles et à améliorer l’infrastructure de
négociation des titres de l’État fédéral.
Le rôle clé joué par les obligations de l’État fédéral sur les places financières
allemandes, mais aussi européennes, est dû à l’importance du volume de chaque
émission, ainsi qu’au rôle des contrats à terme sur Bund, qui sont le principal
124
instrument de couverture contre les risques de taux d’intérêt. À cet égard,
l’Eurex (le marché à terme germano-suisse) a indéniablement des effets positifs,
étant donné que le contrat à terme sur Bund est le contrat le plus échangé à
l’échelle internationale et qu’il existe une interaction positive entre les marchés
au comptant, les marchés à terme et les marchés des pensions.
Effets macro-économiques
125
En Europe, les effets macro-économiques n’ont pas tant été dus à une évolution
de l’éventail des obligations d’État disponibles qu’à l’introduction de l’euro.
Les ventes d’obligations libellées en euro sont montées en flèche en 1999 et le
volume total des emprunts a atteint plusieurs fois la moyenne enregistrée avant
le lancement de l’Union économique et monétaire. Même si la monnaie
européenne était intéressante pour les emprunteurs des secteurs aussi bien
public que privé, l’augmentation des émissions du secteur privé – notamment
des entreprises européennes – en aura été le signe le plus frappant.
126
IV. Aperçu des changements à venir
Investissements technologiques
Les premières transactions sur titres de l’État fédéral ont débuté à l’automne
2000 sur Eurex, le marché allemand des contrats à terme et des options, par
l’intermédiaire d’un nouveau système de négociation électronique de gré à gré
réservé aux institutionnels, baptisé « Eurex Bonds ». Les 12 membres
actionnaires y interviennent en tant que teneurs de marché pour assurer la
liquidité nécessaire. Eurex Bonds compte à l’heure actuelle 20 opérateurs, dont
la Bundesbank. Certains participants ont le statut de teneurs de marché, tandis
que d’autres sont uniquement autorisés à prendre des ordres (« preneurs de
liquidité »). L’avantage spécifique à ce système de négociation de gré à gré (ou
réseau de télécommunication électronique) est qu’il existe un lien entre les
marchés au comptant et les marchés à terme, ce qui signifie qu’outre les
opérations d’achat et de vente au comptant sur obligations, il est également
possible de réaliser, sur un carnet de cotation distinct, des opérations d’échange
de base (achat de titres au comptant et vente de contrats à terme). Les opérations
de pension via Eurex Bonds constitueront probablement la prochaine étape. Une
contrepartie centrale pour les obligations « au comptant » (déjà en place pour le
volet à terme des opérations d'échange de base) a été introduite en octobre 2000.
127
ANNEXE
− 1997
Exemption du régime des réserves obligatoires pour les engagements des
établissements de crédit nés des opérations de pension
− 1998
Les émissions d’effets publics se font désormais uniquement par voie
d’adjudication
− 1999
EuroMTS fait son entrée sur le marché en tant que plate-forme de négociation
électronique de gré à gré pour les obligations européennes de référence
− 2000
Lancement d’Eurex Bonds, premier marché de gré à gré de négociation
d’obligations en Allemagne
− 2001
MTS German market fait son entrée sur le marché en tant que plate-forme de
négociation électronique de gré à gré pour les obligations allemandes de
référence
128
Chapitre 8
I. Introduction
Au cours des dernières années, le budget de l’État est passé d’une situation de
déficit à une position excédentaire dans de nombreux pays de l’OCDE, ce qui
pose un certain nombre de questions quant à la stratégie à tenir en matière
d’emprunt et de gestion de la dette.
129
À cet égard, on citera par exemple les produits de la vente d’actions détenues
par l’État dans des entreprises lui appartenant et les transferts entre les caisses
nationales de retraite (« AP fonden ») et l’administration centrale. En effet, pour
compenser un transfert de certains engagements à long terme au titre des
retraites vers le budget de l’État par suite de la réforme de la fin des années 90,
il a été décidé de procéder à un transfert en trois temps entre ces caisses et
l’administration centrale. Cette opération a représenté au total une valeur de
marché de 245 milliards de couronnes suédoises. En 1999 comme en 2000, ce
sont 45 milliards de couronnes suédoises par année qui ont ainsi été transférées
en espèces au budget de l’État. En janvier 2001 enfin, l’équivalent de
155 milliards de couronnes suédoises, sous forme d’obligations du Trésor et
d’obligations hypothécaires, a été transféré à l’administration centrale. La partie
de cette dernière transaction composée d’obligations du Trésor a permis de
réduire l’encours de la dette publique de près de 70 milliards de couronnes
suédoises, même si le besoin d’emprunt de l’État n’a pas changé. Les
obligations hypothécaires, par contre, ont une incidence sur le besoin d’emprunt
du fait des paiements de coupons et au moment de leur remboursement. Depuis
lors, l’Office de la dette publique gère ces obligations hypothécaires de manière
passive.
1 600 90 %
1 400 80 %
70 %
1 200
60 %
1 000
En pourcentage du PIB
50 %
Milliards SEK
800
40 %
600
30 %
400
20 %
200 10 %
0 0%
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
130
Graphique 2. Besoin d’emprunt nets
250
200
150
100
Milliards de SEK
50
0
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
-50
-100
-150
-200
131
Une grande partie de la dette de l’État suédois est financée sur le marché
intérieur par l’émission d’obligations nominales et de bons du Trésor, ainsi que
d’obligations indexées sur l’inflation. Les produits d’épargne destinés aux
investisseurs individuels représentent une autre source de financement
importante, les obligations à lots étant le produit le plus populaire. Une part
relativement importante de la dette est financée en devises, situation qui
remonte essentiellement au début des années 90, période au cours de laquelle le
budget était fortement déficitaire et où les emprunts en devises constituaient une
source de financement nécessaire. Étant donné par ailleurs l’impératif de
défendre le taux de change alors fixe de la couronne suédoise, l’État devait alors
emprunter en devises pour le compte de la Riksbank (banque centrale suédoise).
Alors qu’auparavant les emprunts en devises étaient effectués exclusivement sur
les marchés financiers internationaux, l’Office de la dette a commencé, depuis
quelques années, à s’endetter en devises sur le marché des contrats d’échange.
À la fin de l’année 2000, un tiers environ des engagements en devises avait été
contracté par l’intermédiaire de ce marché. Les titres d’emprunt émis sur le
marché obligataire intérieur sont ensuite convertis en devises.
Marché primaire
132
étant donné l’existence d’une prime positive de risque d’inflation, l’émission
d’obligations indexées sur l’inflation est censée, à long terme, venir compléter
de façon économique les obligations nominales. Elles constituent non seulement
un instrument de diversification des investisseurs, mais également un moyen
pour l’Office de la dette de diversifier l’ensemble de son financement. Enfin,
l’émission d’instruments de la dette indexés sur l’inflation confère davantage de
crédibilité à la politique de maîtrise de l’inflation de l’État suédois.
L’Office de la dette publie tous les six mois son calendrier d’adjudications, où
figurent les dates des prochaines opérations. Le détail des conditions est
annoncé une semaine avant l’adjudication.
Marché secondaire
On retrouve sur le marché secondaire les mêmes opérateurs agréés que sur le
marché primaire. Ces spécialistes fournissent aux investisseurs des prix
indicatifs pour les instruments de la dette et entre eux, des prix fermes à la vente
et à l’achat. Un investisseur n’obtient de prix définitif qu’une fois la transaction
conclue avec un opérateur agréé. Un système électronique administré par le
Groupe OM a été lancé en 2001. Les prix cotés sont des prix interbancaires sur
trois emprunts de référence. Le système SAXESS du Groupe présente pour
l’essentiel les mêmes caractéristiques que les systèmes utilisés ailleurs en
Europe, comme le MTS. On peut d’ores et déjà indiquer que le lancement du
système a été couronné de succès. La quasi-totalité des transactions
interbancaires sur ces trois emprunts se fait par voie électronique, leur part dans
l’ensemble des transactions interbancaires étant de plus de 50 %.
133
10 milliards pour les bons du Trésor et de moins de 0,5 milliard pour les
obligations indexées sur l’inflation.
Le marché suédois des titres d’emprunt est dominé par l’administration centrale,
qui arrive au premier rang des emprunteurs par le volume des ses émissions.
Viennent ensuite les établissements de crédit hypothécaire, suivis du secteur
bancaire et des entreprises, qui représentent une part moins importante du
marché des titres d’emprunt. Le marché des obligations de sociétés est plutôt
moins développé que dans d’autres pays.
134
Graphique 5. Les porteurs d’instruments de la dette de
l’administration centrale suédoise
100%
90%
Dette en devises, hors
échanges financiers
80%
Investisseurs étrangers
70% Autres
60% Ménages
20%
10%
0%
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
De nouvelles règles applicables aux AP fonden ont été adoptées dans le cadre de
la réforme du régime des retraites. Ont notamment été modifiées les règles
relatives à la part du portefeuille des caisses de retraite susceptible d’être
détenue en devises, portée de 10 à 40 %. Toutefois, cette proportion ne devra
être augmentée que progressivement et au maximum de 5 points par an. En
revanche, la part des actifs étrangers peut être supérieure, tant que le risque de
change est couvert. Les AP fonden seront également autorisés à diversifier leur
portefeuille pour faire une plus grande place aux actions. Seuls 30 % de leurs
portefeuilles doivent être composés de valeurs à revenu fixe assorties d’un
faible risque de crédit.
Les AP fonden se sont constitué des portefeuilles dits de référence, qui visent un
objectif d’environ 40 % de valeurs à revenu fixe. Le reste est investi en actions,
136
sauf pour une petite partie du portefeuille, placée dans l’immobilier. Les
AP fonden ont fait état de vastes remaniements en faveur des portefeuilles de
référence au cours du premier semestre 2001 ; en d’autres termes, ils ont vendu
des obligations et acheté des actions et des devises.
2,000 100%
1,800 90%
1,200 60%
Autres obligations nationales
Actions suédoises
400 20%
Part du portefeuille investie en obligations
200 10%
Part du total des obligations investie en
obligations d’État
0 0%
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
137
À ce jour, la nouvelle répartition d’actifs à laquelle ont procédé les sociétés
d’assurance n’a pas eu de retentissement sensible sur le marché des titres
d’emprunt publics. Le niveau des investissements en obligations d’État reste
élevé, malgré une diminution de leur part relative dans le portefeuille obligataire
total.
138
liquidité. L’argument ayant motivé la mise en place du système des emprunts de
référence – des émissions de taille suffisante pour favoriser la liquidité tout en
étant assorties d’un risque de refinancement gérable – est valable quelle que soit
l’ampleur du besoin de financement. Il signifie simplement que le nombre des
emprunts doit être adapté à l’ampleur de la dette, et non pas que l’on a modifié
la stratégie dans ce domaine.
Si les emprunts sont trop nombreux pour qu’on puisse conserver à chacun
d’entre eux une liquidité suffisante, on peut toujours recourir aux rachats ou aux
échanges afin de concentrer la liquidité sur un nombre moins élevé d’emprunts.
Par exemple, en janvier 2001, après le transfert effectué par les AP fonden et
compte tenu de la situation d’excédent net, l’encours de certaines obligations de
référence aurait été trop faible pour permettre à l’Office de la dette d’en garantir
la liquidité. C’est la raison pour laquelle l’Office a proposé aux investisseurs
d’échanger deux emprunts à échéances respectives de cinq et huit ans contre des
émissions plus liquides dans la même tranche de durée. Par conséquent, il est
toujours possible d’ajuster le calendrier des échéances (nombre d’emprunts) à
l’ampleur de la dette et au besoin de financement. Nous reviendrons plus en
détail sur les échanges et les rachats.
139
segment sans qu’il soit nécessaire de procéder à d’importantes opérations
d’échanges. Les emprunts dans la tranche des échéances à 10 ans peuvent être
réalisés par l’introduction de nouvelles références à 10 ans tous les deux ans. Un
emprunt de référence doit avoir un encours d’au moins 20 milliards de
couronnes suédoises. Compte tenu de la réduction prévue du nombre
d’emprunts, il faudrait augmenter le recours aux échanges pour assurer la
liquidité dans les segments de référence.
Dans la situation actuelle, cela ne signifie pas que toutes les émissions porteront
sur les seules échéances à 2, 5 et 10 ans. L’Office de la dette veillera à ce que
ces segments disposent d’une liquidité suffisante pour garantir un processus
efficace de fixation des prix en fonction du marché. Mais les autres objectifs de
son mandat de gestion de la dette – instauration d’un profil d’échéances
uniforme, objectifs de duration, etc. – seront également pris en compte. Dans
ces conditions, il faudra normalement répartir les émissions sur plus de trois
emprunts.
Échanges et rachats
Comme on l’a vu, il est possible de procéder à des échanges entre petites
obligations de référence afin de concentrer la dette sur un nombre d’emprunts
réduit. Les échanges constituent une autre méthode susceptible d’être utilisée à
l’avenir pour garantir des volumes suffisants dans les segments essentiels des
échéances à 2, 5 et 10 ans.
Les rachats n’ont pas été utilisés aussi fréquemment que les échanges, exception
faite du programme mené par l’État dans le cadre de la vente de ses actions dans
Telia. Les rachats permettent d’éponger ponctuellement d’importants excédents
de trésorerie et donnent à l’Office de la dette la possibilité de continuer ses
adjudications tout en stabilisant le niveau de ses émissions d’obligations et de
bons du Trésor.
140
Fréquence des adjudications
141
L’Office de la dette emprunte en émettant des obligations en couronnes
suédoises (risque de taux d’intérêt à long terme), pour conclure ensuite un
contrat d’échange financier à taux d’intérêt révisable. Les contrats d’échange
couronnes suédoises/devises sont des montages composés d’une part de
l’échange de taux à long terme contre taux révisable en couronnes suédoises et
d’autre part, d’un échange entre taux révisable en couronnes suédoises contre
taux révisable en euros ou en dollars des Etats-Unis (« échange de taux de
référence »). En procédant à des échanges couronnes suédoises/devises, l’Office
de la dette peut atteindre ses objectifs en matière de position de change, alors
que le financement s’effectue en réalité sur le marché intérieur.
90 90%
80 80%
70 70%
60 60%
Milliards SEK
50 50%
40 40%
30 30%
20 20%
10 10%
0 0%
1996 1997 1998 1999 2000
Obligations Contrats d’échange Échanges (% d’émissions obligataires), échelle de droite
142
Opérations de pension et gestion de la liquidité
L’Office de la dette peut procéder à des opérations de pension sur toutes les
obligations de référence nominales, bons du Trésor et obligations indexées sur
l’inflation. Afin de ne pas occuper de position dominante sur ce marché,
l’Office de la dette a fixé une limite aux pensions sur titres publics. La limite
applicable à l’offre de valeurs du Trésor dans le cadre des opérations de pension
est de 10 milliards de couronnes suédoises par jour en valeur nominale, avec un
plafond de 2 milliards de couronnes suédoises par titre. Toutefois, c’est
l’ampleur du besoin de financement qui détermine la borne supérieure des
montants susceptibles de faire l’objet de pensions au cours d’une même journée.
Le taux applicable aux pensions commerciales n’est pas fixe, mais dépend de la
demande dont fait l’objet chaque titre public.
Pensions garanties
Pour toutes les obligations de référence nominales et tous les bons du Trésor,
l’Office de la dette dispose d’une facilité de pension de 500 millions de
couronnes suédoises par opérateur et par titre. Le taux applicable à ces pensions
est inférieur de 60 points de base à celui de la Riksbank pour les obligations de
référence et de 25 points de base à celui des bons du Trésor. Un mécanisme de
pension est également proposé pour toutes les obligations indexées sur
l’inflation, d’un montant fixé à 200 millions de couronnes suédoises par
opérateur et par prêt et à un taux inférieur de 15 points au taux des prises en
pension de la Riksbank.
143
opérateurs agréés. Il s’agit ainsi d’améliorer la liquidité des emprunts dont
l’encours est relativement restreint.
Il est peu probable que l’on assiste, du moins dans un avenir prévisible, à un
effacement total de la dette de l’État suédois. Les facteurs susceptibles de
contribuer à l’accroissement des excédents et à une réduction sensible de la
dette tiennent essentiellement à des paiements exceptionnels. La dette de
l’administration centrale suédoise devrait, d’après les prévisions budgétaires du
gouvernement, redescendre aux alentours de 1 120 milliards de couronnes
suédoises en 2001, pour remonter ensuite légèrement en valeur nominale entre
2002 et 2004. En pourcentage du PIB, la réduction de la dette devrait être
encore plus sensible, puisqu’elle passera de 52 % du PIB en 2001 à 45 % en
2004. À long terme, la dette de l’administration centrale devrait continuer
d’augmenter en valeur nominale mais diminuer en pourcentage du PIB.
144
VII. Aperçu des changements à venir
145
Chapitre 9
Le marché des obligations du secteur public britannique est régi par un système
de spécialistes en valeurs d’État. Au 31 décembre 2001, on comptait 16 firmes
147
admises comme Gilt-edged Market Makers par le DMO. Chacun de ces
spécialistes doit être adhérent de la Bourse de Londres et se soumettre à un
certain nombre d’obligations en matière de tenue de marché en contrepartie de
certains privilèges.
Dix des seize GEMM agréés étaient également inscrits en tant que Index-linked
Gilt-edged Market Makers (IG GEMM – Spécialistes du marché des fonds
d’État indexés) au 31 décembre 2001. Leurs obligations en matière de tenue de
marché concernent également les titres d’État indexés.
Les privilèges attachés au statut de GEMM sont les suivants : droits exclusifs de
participer aux appels d’offres concurrentes par téléphone lors des adjudications
de fonds d’État et des émissions en continu, que ce soit pour leur compte propre
ou pour celui de leurs clients ; exclusivité de l’accès aux mécanismes de
soumissions non concurrentes lors des adjudications directes ; faculté exclusive
de négocier des obligations ou de procéder à des arbitrages à partir des écrans
de négociation du DMO ; facilité exclusive de procéder au démembrement de
fonds d’État ; invitation à participer à une réunion de consultation trimestrielle
avec le DMO26 (qui permet aux GEMM de donner des conseils sur le(s) titre(s)
dont l’adjudication est à prévoir pour le trimestre suivant et de débattre des
problèmes touchant au marché) ; exclusivité de l’accès aux écrans des Inter-
Dealer Brokers (IDB – intermédiaires en fonds d’État) (voir plus loin). En
outre, toute transaction entreprise à son compte par le DMO à des fins de
gestion du marché est uniquement réalisée par les GEMM ou par leur
intermédiaire, les GEMM étant les contreparties du DMO dans les opérations
sur fonds d’État.
148
Intermédiaires en fonds d’État (IDB)
Chaque IDB est inscrit auprès de la Bourse de Londres (LSE) et agréé par le
DMO. Cet organisme assure le suivi permanent de ce compartiment du marché de
façon à veiller à ce que les services d’un IDB soient disponibles de façon
équitable et à ce que le régime de tenue de marché soit efficacement soutenu par
le système des IDB.
Bons du Trésor
Les bons du Trésor sont des instruments négociables à court terme émis par le
gouvernement. Ils sont émis à taux précomptés, en d’autres termes, en dessous
de leur valeur nominale, les investisseurs étant remboursés à la valeur nominale
(le pair) à l’échéance. Bien que les bons à échéance de 28 jours (1 mois) et de
91 jours (3 mois) soient actuellement la norme, ils peuvent être émis à des
échéances d’un à 364 jours. Il s’agit d’instruments au porteur ou d’instruments
négociables et leur détenteur n’est généralement pas enregistré.
149
première émission du fonds d’État. Les fonds d’État classiques sont assortis
d’une date d’échéance spécifique. Ces dernières années, le gouvernement a
concentré les émissions de fonds d’État classiques autour des échéances
de 5, 10 et 30 ans, bien qu’au cours de l’exercice budgétaire 2000-01, les
émissions aient été exclusivement axées sur l’échéance de 30 ans. Pour
l’exercice budgétaire 2001-02 en revanche, les émissions de fonds classiques
sont largement réparties entre échéances à moyen et à long terme.
Par le passé, le gouvernement a émis des fonds d’État à échéance double pour
lesquels il existe un créneau d’échéances. Il peut choisir de racheter ces fonds
d’État un jour quelconque entre la première et la dernière date d’échéance,
moyennant un préavis d’au moins 3 mois. Les fonds d’État à échéance double
sont généralement moins liquides que les autres fonds d’État classiques, compte
tenu de la plus grande incertitude concernant la date de remboursement. Vu leur
ancienneté, ils sont en outre souvent assortis de coupons plus élevés. Ces titres
ont intéressé les investisseurs ces dernières années en tant que valeurs initiales
pour les offres de conversion en nouveaux titres de référence au taux de coupon
courant, et ils ne représentent aujourd’hui qu’une part infime du portefeuille des
fonds d’État – soit moins de 2 %.
Il existe huit fonds d’État sans échéance fixe encore en circulation (soit 1 % du
portefeuille). Il s’agit des plus anciens fonds d’État qui restent dans le
portefeuille, certains datant du 19e siècle. Le rachat de ces obligations se fait à la
discrétion du gouvernement mais, compte tenu de leur grande ancienneté, elles
sont toutes assorties de coupons faibles. Le gouvernement a par conséquent peu
d’intérêt à les racheter. Pour la plupart des fonds d’État à durée indéterminée, le
paiement de l’intérêt s’effectue deux fois l’an ; cependant, pour certains, le
paiement a lieu quatre fois l’an.
150
présentera sept flux de trésorerie distincts : six paiements de coupon (semi-
annuels) et un paiement du principal. Les fonds d’État peuvent être reconstitués
à partir de tous les titres distincts issus du démembrement. Tous les fonds d’État
ne peuvent pas être démembrés (voir ci-après). Des produits démembrés
officiels sont disponibles aux États-Unis depuis 1985 et en France depuis 1991.
Des marchés de fonds d’État démembrés existent désormais également en
Allemagne, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique et au Canada. Ce
marché s’est ouvert au Royaume-Uni le 8 décembre 1997.
Les fonds d’État indexés diffèrent des fonds d’État classiques sur un aspect
fondamental, à savoir que les paiements semi-annuels du coupon et le principal
sont ajustés en fonction de l’indice britannique des prix de détail (Retail Prices
Index - RPI). Par conséquent, les coupons et le principal qui sont versés pour
ces fonds d’État au moment du rachat sont ajustés en fonction de l’inflation
cumulée depuis l’émission du fonds d’État. Autrement dit (si l’on suppose une
inflation positive), le montant nominal en circulation d’un fonds d’État indexé
est inférieur à la valeur de rachat que le gouvernement devra verser à
l’échéance.
Chaque coupon payable pour les fonds d’État indexés se compose de deux
éléments :
151
2. un coefficient d’ajustement appliqué au paiement du coupon réel pour
prendre en compte la hausse du RPI depuis l’émission du fonds d’État.
National Savings
Techniques de vente
Bons du Trésor
Les bons du Trésor sont émis selon un mécanisme d’appel d’offres. Les appels
d’offres ont lieu actuellement le dernier jour ouvré de chaque semaine pour un
règlement au jour ouvré suivant. Après le dernier appel d’offres à la fin de
chaque trimestre civil, le DMO émet un bulletin indiquant dans les grandes
152
lignes les échéances des bons du Trésor disponibles chaque semaine du
trimestre suivant. Les quantités exactes de bons du Trésor proposés chaque
semaine et leurs échéances sont annoncées une semaine avant l’appel d’offres
en question.
Le DMO peut émettre des bons du Trésor dont l’échéance est inférieure à
364 jours. Le DMO cherche à accroître la liquidité des bons du Trésor à
échéances plus courtes, un et trois mois, avant d’introduire des échéances à plus
long terme. Les bons émis par appels d’offres arriveront à échéance le premier
jour ouvré de la semaine, 4 semaines, 13 semaines, 26 semaines ou 51 semaines
respectivement après la date d’émission, qui interviendra au premier jour ouvré
de la semaine suivant l’appel d’offres. Si les bons du Trésor doivent faire l’objet
d’une émission ou d’un règlement durant des semaines comportant des jours
fériés, l’échéance exacte des bons mis en circulation peut être ajustée pour
garantir un remboursement le premier jour ouvré de la semaine correspondante.
Les bons dont l’échéance est inférieure à 28 jours seront proposés dans le cadre
d’appels d’offres occasionnels (voir ci-après).
Le DMO s’attend à ce que les bons du Trésor jouent à l’avenir un rôle croissant
dans ses opérations de gestion de trésorerie et représentent une part plus
importante de l’encours de la dette négociable du gouvernement britannique.
Pour favoriser cette évolution, le DMO a modifié les dispositions afférentes à
l’émission de bons du Trésor par appels d’offres. Ces changements sont entrés
en vigueur le 5 octobre 2001.
Les appels d’offres pour des bons du Trésor se dérouleront selon un mécanisme
d’enchères concurrentes. Toutes les offres doivent comporter la date d’échéance
des bons qui font l’objet de la soumission, la proposition, qui doit être chiffrée
sous forme de rendement en pourcentage sur le marché monétaire à trois
décimales et le montant nominal demandé pour chaque rendement. Les
153
soumissions peuvent être effectuées par écrit ou par téléphone. Les offres par
écrit ne peuvent être formulées que par une entité agissant dans le cadre d’une
activité régie par une autorité de tutelle financière au Royaume-Uni. ou par une
autorité de tutelle financière étrangère située dans un pays membre du Groupe
d’action financière sur le blanchiment des capitaux (ou accrédité par lui) et qui,
si elle agit pour l’un ou plusieurs de ses clients, devra avoir donné au DMO une
assurance écrite dont les détails sont donnés ci-après.
Nul ne pourra faire d’offres par téléphone ou par écrit pour le compte de l’un ou de
plusieurs de ses clients sans avoir au préalable adressé au DMO, avant la première
de ces soumissions, une assurance écrite en vertu de laquelle cette entité atteste que,
lorsqu’elle soumet une offre quelconque, s’est intégralement conformée à toutes les
dispositions législatives et réglementaires en vigueur au titre de la lutte contre le
blanchiment de capitaux (y compris la nécessité d’obtenir et de consigner l’identité
de tout mandant pour le compte duquel elle est susceptible d’agir).
Le DMO peut aussi émettre des bons du Trésor à échéances plus courtes
(jusqu’à 28 jours) lors d’appels d’offres occasionnels dans le cadre des
nouvelles opérations de gestion de trésorerie du Trésor. L’objectif des appels
d’offres occasionnels sera d’élargir la marge de manœuvre du DMO pour lisser
les flux de trésorerie du Trésor, faculté que le programme d’appels d’offres
structurés ne peut fournir. Les bons du Trésor émis dans le cadre d’appels
d’offres occasionnels seront identiques à tous points de vue à ceux proposés par
appels d’offres réguliers.
154
Fonds d’État
Adjudications
Un calendrier des adjudications annuelles pour l’exercice est publié en mars par
le Trésor dans le Debt Management Report (Rapport sur la gestion de la dette
publique). Puis, juste avant le début de chaque trimestre, le DMO annonce les
fonds d’État qui feront l’objet d’une adjudication au trimestre suivant et
confirme les dates des adjudications. Habituellement, huit jours francs avant une
adjudication, le montant des titres qui seront proposés est annoncé (et s’il s’agit
d’un nouveau titre, le coupon), et le document descriptif et le formulaire de
demande concernant la vente sont rendus publics. À ce stade, le titre est coté à
la LES et la négociation sous réserve d’émission commence. (Il s’agit de la
négociation à terme du titre qui doit être vendu dans le cadre d’une adjudication.
Les négociations sous réserve d’émission se règlent à la date de règlement de
l’adjudication, ce procédé servant à diffuser des informations sur les prix dans
les derniers jours précédant l’adjudication).
1. Les fonds d’État classiques sont émis selon une adjudication à prix
multiples ;
2. Les fonds d’État indexés font l’objet d’une adjudication à prix unique.
Ces deux différentes méthodes sont utilisées compte tenu de la nature différente
des risques encourus par le soumissionnaire pour les différents titres.
155
On considère que les fonds d’État classiques présentent un moins grand risque à
l’émission initiale. En effet, des fonds d’État comparables existent souvent sur
le marché pour que la détermination des prix en soit facilitée (ou encore, si une
tranche supplémentaire d’un fonds d’État existant est émise, on dispose
d’informations en matière de prix sur le titre souche) ; les positions prises à
l’occasion des adjudications peuvent être couvertes par le biais de contrats sur
fonds d’État ; et le marché secondaire est relativement liquide. Cette situation
donne à penser que la participation n’est pas découragée par la présence de
soumissionnaires ignorant la valorisation sur le marché des fonds d’État
proposés. Une adjudication à prix multiples limite aussi pour le gouvernement
le risque de collusion implicite liée à la mise en œuvre d’une stratégie de
soumissions lors des adjudications.
En revanche, les positions sur les fonds d’État indexés ne peuvent pas être
couvertes aussi facilement que sur les fonds d’État classiques. En outre, le
marché secondaire des fonds d’État indexés n’est pas aussi liquide que celui des
fonds d’État classiques. Ces deux facteurs augmentent les incertitudes liées aux
adjudications de produits indexés et amplifient ce que l’on appelle la
« malédiction du gagnant » pour les offres retenues – autrement dit le coût
d’une offre élevée quand le reste du marché a fait des offres basses. Les
adjudications à prix unique réduisent par conséquent les incertitudes pour les
participants aux adjudications et encouragent la participation. En outre, les
produits indexés en circulation sont moins nombreux que les produits
classiques ; la détermination du prix d’une nouvelle émission indexée peut donc
s’avérer plus difficile que pour un nouveau titre classique.
Les GEMM ont accès à un mécanisme d’offres non concurrentes pour les deux
types de valeurs. Ils peuvent soumettre une offre hors concurrence à hauteur de
0,5 % du montant des titres proposés lors d’une adjudication de fonds d’État
classiques. La proportion de titres indexés disponibles pour chaque GEMM
dans une adjudication de produits indexés dépend des résultats qu’ils ont
obtenus à l’occasion d’adjudications antérieures.
Émissions en continu
156
d’adjudication (et à ne pas effectuer d’échanges en rapport avec le titre faisant
l’objet d’une adjudication pendant cette période).
Les émissions en continu ont lieu sur la base d’un prix unique. Aucun
mécanisme de soumission hors concurrence n’est proposé. Les émissions en
continu ne sont pas souvent utilisées. La dernière remonte au mois d’août 1998.
157
Les titres susceptibles d’être convertis ne seront pas assortis d’une échéance
inférieure à environ cinq ans ou leur encours nominal ne dépassera pas
5,5 milliards de livres sterling. De plus, les offres de conversion ne pourront
porter sur un titre qui est le moins cher à livrer, ou qui a toutes les chances de le
devenir pour un quelconque contrat à terme sur fonds d’État (présentant une
quelconque position de place en cours). Par ailleurs, une offre ne pourra
concerner un titre admis à la livraison entre la date à laquelle le marché des
instruments à terme publie la liste officielle de fonds d’État admis à la livraison
et la période même de livraison.
Les offres de conversion restent ouvertes pendant une période de trois semaines
à compter de la date de l’annonce initiale du ratio fixe du prix coupon couru. Le
montant correspondant aux intérêts cumulés pour les deux fonds d’État est
inclus dans le calcul du ratio du prix coupon couru, pour un règlement différé.
La conversion en elle-même ne fait intervenir aucun échange de flux de
trésorerie.
Ces offres doivent être acceptées de plein gré, les détenteurs des titres étant
libres de conserver leurs titres existants même si ceux-ci risquent fort de devenir
moins liquides (autrement dit de faire l’objet de moins d’opérations de
négociation, avec d’éventuelles répercussions négatives sur leur prix) dès lors
que les autres détenteurs du fonds d’État décident majoritairement de convertir
les titres de leur portefeuille. Si le montant en circulation d’un fonds d’État est
trop faible pour que l’on puisse espérer un marché fonctionnant dans les deux
sens, le DMO est prêt, lorsqu’un GEMM le lui demande, à proposer un prix de
son choix pour le fonds d’État. En outre, le DMO doit libérer les GEMM de
leurs obligations de teneurs de marché pour ce fonds d’État marginal. Le DMO
annonce lorsqu’un fonds d’État va bénéficier de ce statut.
158
2. faciliter les échanges contre des titres à plus longue échéance par des
fonds indiciels lorsqu’un titre donné est sur le point de sortir d’une
tranche importante d’échéances, ces échanges contribuant à la stabilité
du marché.
159
nominal). Troisièmement, les adjudications se déroulent sur la base d’un prix
unique, tous les adjudicataires recevant le titre au même prix.
Tous les détails concrets concernant ces opérations figurent dans le Guide
pratique des opérations officielles sur le marché des fonds d’État du DMO,
publié en novembre 2001. Au début de 2002, le DMO compte publier un guide
réunissant toutes les informations pertinentes sur ses opérations de gestion de
trésorerie.
Caractéristiques de risque
160
Statistiques synthétiques concernant le portefeuille de fonds d’État
Valeur nominale du portefeuille des fonds d’État 274 92 milliards de livres
Valeur de marché du portefeuille des fonds 302.76 milliards de livres
d’État
Rendements du marché, moyenne pondérée :
Fonds d’État classiques 4.90 %
Fonds d’État indexés 2.44 %
Échéance moyenne du portefeuille 11.28 ans
Duration modifiée du portefeuille 7.83 ans
Convexité moyenne du portefeuille 115.35
Encours moyen des 20 premiers fonds d’État 9.80 milliards de livres
161
II. Le rôle de la dette publique
Les fonds d’État sont largement utilisés par le marché des obligations en livres
sterling en tant que références pour la fixation du prix et la négociation de ces
valeurs. Les émissions nouvelles de titres d’emprunt par les entreprises sont
presque toujours lancées avec un placement des titres à un prix fixe
correspondant à un certain écart de rémunération par rapport à un fonds d’État
de référence, voire une interpolation entre deux titres, en fonction de l’échéance
de l’émission nouvelle. La négociation sur le marché secondaire en eurosterling
se fait également sur la base d’un écart de rémunération, le fonds d’État de
référence correspondant étant par convention : i) le fonds d’État de référence
vis-à-vis duquel l’obligation a été lancée ; ii) la référence courante pour l’année
d’échéance concernée. [Dans la plupart des cas, cela revient au même]. Les prix
du marché interbancaire sont cotés selon la formule G+x points de base et les
fonds d’État font normalement l’objet d’ordres croisés entre parties exécutant
les transactions. Toutefois, l’évaluation par le marché des obligations de
sociétés étant habituellement basée sur leur écart de rémunération par rapport
aux échanges financiers/LIBOR, l’écart de rémunération par rapport aux fonds
d’État cotés peut donc varier selon les fluctuations enregistrées sur le marché
des contrats d’échange financier.
162
portefeuille obligataire de l’État britannique et les besoins de la majorité des
investisseurs. La généralisation de tels indices en tant qu’instruments de mesure
des performances amène un nombre croissant d’investisseurs à privilégier la
« gestion indicielle » et le DMO doit garder à l’esprit l’influence potentielle de
ces fonds indiciels lorsqu’il prend ses décisions en matière d’émissions.
Instruments de couverture
Comme pour d’autres monnaies, le marché des titres d’emprunt en livres sterling a
vu augmenter ces temps derniers son volume annuel d’émissions, alors que les
finances publiques britanniques affichaient un excédent budgétaire. Ainsi, la part
de l’État dans l’encours global du marché de la dette n’a cessé de diminuer, et ce
pour un certain nombre de raisons. La réduction du besoin de financement des
pouvoirs publics a conféré aux fonds d’État une prime de rareté, en particulier pour
les titres à plus longue échéance, d’où une baisse des rendements. En même temps,
163
le Royaume-Uni a bénéficié récemment d’une faible inflation et d’une phase de
faiblesse des taux d’intérêt (par rapport aux années 1970 et 1980) ; la volonté
d’accroître les rendements a donc stimulé le goût du risque des investisseurs.
Révision de la MFR
164
Lors de son discours de présentation du budget 2001, le 7 mars 2001, le
Chancelier de l’Échiquier a annoncé son intention d’abolir la MFR. La
suppression de cette règle suppose bien entendu l’adoption d’un nouveau texte
par le Parlement ; il faudra donc attendre encore 1 ou 2 ans avant que l’on
constate un éventuel changement dans les dispositions régissant actuellement
l’administration des fonds de pension.
165
Compte tenu des contraintes ayant pesé sur l’émission de fonds d’État ces
dernières années, le DMO a adopté un certain nombre de stratégies pour se
doter de nouveaux titres de référence. Il a ainsi procédé à un certain nombre de
conversions depuis 1998. En 1999, le DMO a tenu sa première adjudication
d’échange et, en 2000, il a réintroduit les adjudications « à l’envers ». De plus,
le DMO s’est déclaré disposé à acheter, directement sur le marché secondaire,
des obligations indexées à courte échéance (juin 2001) et des fonds d’État à
double échéance n’ayant pas le statut d’émissions marginales ; toutefois, il a
annoncé le 13 décembre 2001 que la possibilité de racheter ces titres serait
supprimée une fois atteint l’objectif fixé pour l’année en matière de rachats. Le
DMO achète également des fonds d’État proches de l’échéance (moins de six
mois restant à courir) dans le cadre des opérations auxquelles il procède
régulièrement pour lisser l’impact sur la trésorerie de ses remboursements.
166
QUATRIÈME PARTIE
167
Chapitre 10
169
de la décennie avant de réapparaître en 1995, le yen s’étant rapidement
apprécié. La fragilité de l’économie et l’accumulation de créances
irrécouvrables ont contribué à la faillite de certaines institutions financières de
premier plan. À la fin de la décennie, l’économie montrant des signes de
déflation, la Banque du Japon a progressivement revu à la baisse ses objectifs en
matière de taux d’intérêt.
Le marché primaire de la dette de chacun des pays de cette région présente des
caractéristiques propres. Le Japon propose la plupart de ses titres publics au
moyen d'adjudications, le coupon, l’échéance et le montant nominal étant
prédéterminés. En Nouvelle-Zélande, les titres sont vendus par voie
d’adjudication au prix demandé et en l’absence de spécialistes en valeurs du
Trésor ou de teneurs de marchés officiellement désignés. En Australie, les dates
et les montants des offres compétitives ne sont pas annoncés à l’avance comme
il est d’usage pour d’autres émetteurs publics.
La dette publique joue un rôle analogue dans les trois pays. Elle représente un
instrument à faible risque pour les investisseurs et est utilisée à des fins de
couverture. Les courbes de rendement fournissent une référence pour la fixation
des prix. En outre, la dette publique joue un rôle important dans la mise en
œuvre de la politique monétaire.
170
de la nécessité de maintenir une courbe de rendement des titres souverains en
l’absence de besoin de financement immédiat.
171
Chapitre 11
Les émissions portent sur le segment le plus long de la courbe des taux de
rendement de manière à disposer de titres supports pour le contrat à terme à 10 ans.
173
Pour l’exercice en cours, toutes les émissions sont faites sur le titre de plus longue
échéance, à savoir mai 2013.
$ milliards $ milliards
7 7
6 6
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
12% Nov 01
9.5% Aug 03
10% Feb 06
6.75% Nov 06
8.75% Aug 08
6.5% May 13
10% Oct 02
9% Sep 04
7.5% Jul 05
10% Oct 07
7.5% Sep 09
9.75% Mar 02
5.75% Jun 11
174
Le marché secondaire des obligations publiques est étendu et très actif.
Actuellement, un groupe d’intermédiaires de marchés choisis par cooptation
(une dizaine) se concertent pour se proposer mutuellement en continu – et d’une
manière générale proposer à leurs clients – un double cours acheteur/vendeur
sur les titres publics moyennant un écart de rendement de deux points de base
entre cours acheteur et cours vendeur. Le nombre de ces teneurs de marché a
reculé du fait du regroupement des intermédiaires et de la baisse des volumes
émis.
1 2 0 .0
1 0 0 .0
F é d é r a t io n
8 0 .0
6 0 .0
E ta ts
4 0 .0
2 0 .0 S o c ié t é s
0 .0
Jan-90
Jan-91
Jan-92
Jan-93
Jan-94
Jan-95
Jan-96
Jan-97
Jan-98
Jan-99
Jan-00
175
Graphique 3: Encours des obligations/moyenne quotidienne des
transactions
0 $ milliards $ milliards7
00 6
5
0
4
0
3
40
2
0 1
0 0
90/1 91/2 92/3 93/4 94/5 95/6 96/7 97/8 98/9 99/00
Encours des obligations (éch. de g.) Volume quotidien moyen de transactions (éch. de dr.)
Note : Le volume des transactions n’inclut pas les accords de prise en pension
Les CGS sont un produit de placement très prisé par un large éventail de gros
investisseurs et d’institutionnels, notamment les banques, les gestionnaires de
fonds et les intermédiaires, tant nationaux qu’étrangers (Graphique 4).28
40 10
20 5
0 0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
176
Caractéristiques de risque
Le portefeuille de référence s’inscrit dans une analyse à long terme fondée sur
des hypothèses relatives aux facteurs structurels des marchés financiers qui
influent sur les coûts et les risques attendus des différentes positions prises sur
le marché. On a en effet considéré que cet horizon temporel convenait à un
émetteur souverain qui a recours à des instruments et à des techniques
d’endettement susceptibles d’avoir des répercussions économiques pendant de
nombreuses années à venir. En particulier, la Fédération s’est abstenue de toute
hypothèse sur l’évolution à court terme des taux d’intérêt visant à « devancer le
marché ». Il s’ensuit qu’avec le recul, de nombreuses autres structures de
portefeuille pourraient, à certaines périodes, donner de meilleurs résultats que le
portefeuille de référence et que l’on pourrait assister à d’importantes variations
de la valeur de marché à court terme.
177
Dans la plupart des opérations de gestion de la dette qui suivent une approche
de la gestion du risque fondée sur un portefeuille de référence, la pratique veut
que cette référence fasse l’objet d’un examen périodique pour vérifier si elle
correspond toujours aux objectifs de gestion du portefeuille. La référence
actuelle a été établie en 1996 et complètement revue pour la dernière fois en
juin 1998, les hypothèses clés ayant toutefois été réexaminées à plusieurs
reprises en cours d’utilisation. En 2000-01, l’AOFM a entrepris un examen
complet du portefeuille de référence qui devait être achevé en 2001-02.29
En 1999-2000, tous les échanges réalisés ont porté sur des taux d’intérêt sur
dollars australiens. Les transactions ont consisté à échanger des risques à taux
fixe contre des risques à taux variable. Le principal notionnel des échanges
réalisés au cours de cette période était de 7.8 milliards de dollars. Au
30 juin 2000, le principal notionnel de tous les échanges de taux d’intérêt sur
dollars australiens en cours était de 24 milliards de dollars.
178
autour de la nécessité de maintenir une courbe de rendement des titres souverains
en l’absence de besoin de financement immédiat, notamment sur la possibilité de
définir des références pour la détermination des prix à partir d’instruments du
secteur privé et des instruments de couverture.
100
18
15
80
12
60
40
20
3
0 0
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Total des émissions obligations émises ($ milliards) dette totale/PIB (%) obligations/PIB (%)
179
Les émissions nouvelles d’obligations par des emprunteurs privés nationaux ont
atteint des niveaux record en 2000. La croissance rapide de ce marché au cours
de ces dernières années résulte de divers facteurs, tant conjoncturels que
structurels, et les perspectives de poursuite de la croissance dans ce secteur sont
solides. Les principaux émetteurs sur ce marché ont été les émetteurs de titres
adossés à des actifs, les institutions financières, les entreprises et les non-
résidents. Bien que les encours d’obligations privées dépassent aujourd’hui
l’encours total des obligations publiques australiennes, comme le montre le
Graphique 2, les transactions sur titres privés sur le marché secondaire
continuent d’être éclipsées par l’activité du secteur public sur ce même marché.
Ces dernières années, deux grands chocs ont suscité une évolution du marché de
la dette. Premièrement, d’importants excédents budgétaires au niveau de la
Fédération ont considérablement réduit le stock des émissions de la dette
publique. Deuxièmement, les actifs des fonds de gestion collective ont
considérablement augmenté, ces fonds ayant presque doublé par rapport aux
niveaux constatés il y a seulement cinq ans.
À ce jour, les petits investisseurs ne sont pas des acteurs importants du marché
obligataire australien, la vente de produits de placement à leur intention étant
coûteuse. L’Internet pourrait toutefois changer cet état de fait grâce à son
potentiel de réduction radicale des coûts.
180
premier temps entraîner un certain nombre d’effets négatifs sur la négociation
des titres publics, notamment en ce qui concerne:
181
règlement et d’enregistrement des CGS. Ces activités sont actuellement du
ressort exclusif de la Banque de Réserve fédérale australienne.
182
Chapitre 12
Marché primaire
− Bons du Trésor
Les bons du Trésor à six mois et à 1 an sont émis par voie d’adjudication sur
appel d’offres.
Les obligations à moyen terme sont de trois types :: deux types d’obligations
assorties d’un coupon, à échéance de 2 et 5 ans, et des obligations à intérêts
précomptés à 3 ans, tous ces titres étant proposés au moyen d’adjudications. Les
lignes d’obligations assorties d’un coupon à 4 et 6 ans ont été interrompues et
fusionnées en obligations à 5 ans au début de l’exercice budgétaire 2001. (à savoir
en avril 2001).
Les obligations à 10 ans assorties d’un coupon sont émises par l’intermédiaire
d’un syndicat de prise ferme. Un volume de titres représentant 60 % des
montants émis tous les mois est réparti entre les membres du syndicat par voie
d’adjudication avec appel d’offres, les 40 % restants étant alloués aux membres
*
Ce chapitre a été rédigé par le ministère japonais des Finances, Bureau
financier, Division de la Dette Publique, sur la base des informations
disponibles en juin 2001.
183
du syndicat au prix moyen pondéré des offres acceptées et dans une proportion
fixée à l’avance.
Technique d’adjudication
Avant de proposer les titres publics par la voie des adjudications classiques, le
ministère des Finances fixe d’abord le taux du coupon, l’échéance et le montant
de l’émission (pour toutes les obligations assorties d’un coupon, à l’exception
des deux catégories citées ci-après) ou uniquement le montant de l’émission
(pour les obligations à intérêts précomptés).
En ce qui concerne les obligations à taux variable à 15 ans, l’écart par rapport
au taux de référence (à savoir le rendement des obligations à 10 ans lors de
l’appel d’offres le plus récent) est calculé en fonction des offres présentées.
184
pour que les obligations à 20 ans assorties d’un coupon deviennent l’élément
central du segment à très long terme, ces titres représentent 3.7 % du montant
total des émissions, alors que les obligations à 30 ans restent à 0.7 %. (Voir
Tableau 1.)
Montant émis
Catégories d’obligations Pourcentage
(en millions de yen)
Obligations à 30 ans
600 000 0.7 %
assorties d’un coupon
Obligations à 20 ans
3 000 000 3.7 %
assorties d’un coupon
Obligations à taux révisable
3 200 000 3.9 %
à 15 ans
Obligations à 10 ans
20 400 000 25.1 %
assorties d’un coupon
Obligations à 5 ans assorties
18 900 000 23.3 %
d’un coupon
Obligations à intérêts
600 000 0.7 %
précomptés à 3 ans
Obligations à 2 ans assorties
16 800 000 20.7 %
d’un coupon
Bons du Trésor (BT) 26 418 400 32.6 %
TOTAL 89 918 400 100.0 %
Marché secondaire
En 2000, le montant total brut des transactions sur le marché des obligations en
yen s’est établi à 4 088 900 milliards de yen (soit une augmentation de
241 000 milliards de yen par rapport à 1999). Le volume des transactions sur
obligations publiques a atteint 3 919 300 milliards de yen (soit une
augmentation de 185 000 milliards de yen par rapport à 1999), représentant
95.9 % du nombre total des transactions sur le marché obligataire, un recul de
1.1 % par rapport à 1999. Au nombre des transactions sur les titres publics,
celles portant sur les bons du Trésor (BT) et les bons de financement (BF) se
sont inscrites à 2 643 800 milliards de yen (une augmentation de
37 000 milliards par rapport à 1999), soit 67.5 % du montant total des
transactions sur les titres d’emprunt émis par le gouvernement japonais.
185
transactions de gré à gré sur les obligations libellées en yen ont atteint un
montant de 4 082 400 milliards de yen, soit une progression de
348 000 milliards de yen par rapport à l’année précédente, pour représenter
99.8 % du montant total des transactions sur le marché obligataire. Les
transactions en bourse ont quant à elles atteint un montant de 6 500 milliards de
yen (une augmentation de 4 600 milliards de yen par rapport à 1999). (Voir
Tableau 2)
186
Tableau 3. Japan Securities Dealer Association :
état au 31 décembre 2000
1
1. Membres
2
Nombre de membres 297 (+9)
3
Nombre de bureaux 2 300 (+9)
4
2. Membres spéciaux
187
Nombres d’opérateurs
Montant détenu
Détenteurs
(100 millions de yen) Part ( %)
Établissements financiers privés 1 608 817 41.8 %
État et administrations publiques 1 410 707 36.7 %
Banque du Japon 431 216 11.2 %
Ménages 81 868 2.1 %
Étranger 248 373 6.5 %
Autres 67 385 1.8 %
Total 3 848 363 100.0 %
Source : Tableau des opérations financières en flux établi par la Banque du Japon.
Caractéristiques de risque
188
échéances, tout en contribuant à éviter une hausse des taux d’intérêt du fait de la
concentration de certaines émissions sur des échéances spécifiques.
L’échéance résiduelle moyenne des titres d’État destinés au secteur privé pour
l’exercice 2001 sera ainsi rallongée de cinq mois, passant de 4 ans et 11 mois
pour l’exercice 2000 à 5 ans et 4 mois.
Comportant peu de risques de défaillance ou de crédit, les titres émis par l’État
japonais constituent un instrument très sûr. Si la combinaison entre rendement
et cote de crédit souhaitée par les investisseurs varie, ils sont nombreux à
rechercher fortement les titres publics japonais qui présentent un risque peu
élevé, en particulier les banques, les sociétés d’assurances vie et autres
établissements financiers.
Instruments de couverture
Parmi les différents types de risques assumés par les investisseurs qui se
tournent vers les obligations privées, il convient d’en examiner deux en
particulier : les risques de crédit et les risques de taux d’intérêt. Si les
investisseurs souhaitent éviter les risques de taux d’intérêt en général, ils
doivent se couvrir contre leurs éventuelles fluctuations.
189
utilisées comme instruments de couverture efficace contre les fluctuations de
taux d’intérêt.
Politique monétaire
Monnaie de réserve
Encours de la dette
190
pourcentage du PIB, pour s’établir à environ 449 000 milliards de yen (87.2 %
du PIB) à la fin 1996 et près de 608 000 milliards de yen (118.3 % du PIB) à la
fin de 1999. Le volume de la dette devrait atteindre 666 000 milliards de yen
(128.5 % du PIB) fin 2001. (Voir Tableau 5.)
1999
e 2000 2001
1991 1996 [2 Loi de
[Loi de finance [Loi de finance
[Effectif] [Effectif] finance
rectificative] initiale]
rectificative]
État ≈ 209 ≈ 325 ≈ 451 ≈ 484 ≈ 506
Obligations
1 ≈ 172 ≈ 245 ≈ 335 ≈ 365 ≈ 389
classiques
Admin. locales ≈ 70 ≈139 ≈ 179 ≈ 184 ≈ 188
Chevauchement
≈ –1 ≈ –14 ≈ –22 ≈ –26 ≈ –28
État/admin. locales
Total État + admin.
2 ≈ 278 ≈ 449 ≈ 608 ≈ 642 ≈ 666
locales
3
Par rapport au PIB 58.6 % 87.2 % 118.3 % 125.0 % 128.5 %
Notes :
1. L’encours des dettes à long terme et des obligations classiques était d’environ
449 000 milliards de yen et de 332 000 milliards de yen, respectivement, sur une base
réelle, à la fin de l’exercice 1999.
2. Le solde en cours pour le budget des comptes spéciaux du Programme budgétaire de
prêt et d’investissement (Fiscal Investment and Loan Program) à la fin de l’exercice 2001
était d’environ 44 000 milliards de yen.
3. Le PIB pour l’exercice 2000 est une estimation du chiffre réel alors qu’il s’agit d’une
prévision du gouvernement pour 2001.
191
Tableau 6 : Évolution du montant des émissions d’obligations en yen
o b lig a tio n s
o b lig a tio n s d e o b lig a tio n s d e s o b lig a tio n s o b lig a tio n s
g a ra n tie s p a r a u tre s
l ’E t a t a d m in . lo c a le s c la s s iq u e s b a n c a ir e s
l ’E t a t
m o n ta n t m o n ta n t m o n ta n t m o n ta n t m o n ta n t m o n ta n t
p a rt p a rt p a rt p a rt p a rt p a rt
é m is é m is é m is é m is é m is é m is
1990 3 9 0 ,3 2 6 3 8 .6 % 9 ,4 1 9 0 .9 % 1 9 ,0 8 4 1 .9 % 2 0 ,6 6 0 2 .0 % 4 6 9 ,0 7 8 4 6 .3 % 1 0 3 ,5 7 2 1 0 .2 %
1991 3 7 2 ,9 6 1 3 7 .5 % 9 ,1 3 9 0 .9 % 1 9 ,0 7 3 1 .9 % 2 4 ,2 6 7 2 .4 % 4 5 4 ,1 6 7 4 5 .7 % 1 1 4 ,3 2 5 1 1 .5 %
1992 4 6 1 ,4 6 2 4 0 .2 % 1 1 ,1 3 5 1 .0 % 1 8 ,0 7 7 1 .6 % 3 8 ,2 0 0 3 .3 % 4 8 7 ,8 6 6 4 2 .5 % 1 3 1 ,3 1 0 1 1 .4 %
1993 5 4 8 ,0 1 7 4 6 .7 % 1 3 ,7 1 0 1 .2 % 2 3 ,5 7 1 2 .0 % 2 9 ,7 9 0 2 .5 % 3 9 9 ,8 2 7 3 4 .1 % 1 5 8 ,0 6 9 1 3 .5 %
1994 5 4 7 ,2 4 6 4 7 .0 % 1 5 ,8 4 0 1 .4 % 2 6 ,1 7 9 2 .2 % 3 2 ,6 5 0 2 .8 % 3 7 8 ,8 0 0 3 2 .5 % 1 6 4 ,1 8 0 1 4 .1 %
192
1995 6 8 4 ,3 0 4 4 9 .6 % 1 9 ,7 4 0 1 .4 % 3 2 ,3 7 1 2 .3 % 5 7 ,1 9 2 4 .1 % 4 3 3 ,6 4 3 3 1 .4 % 1 5 2 ,2 6 1 1 1 .0 %
1996 7 0 6 ,3 8 5 5 0 .1 % 1 9 ,2 2 2 1 .4 % 2 9 ,8 8 8 2 .1 % 5 6 ,3 6 0 4 .0 % 4 2 1 ,5 5 1 2 9 .9 % 1 7 6 ,0 4 0 1 2 .5 %
1997 7 1 0 ,8 3 9 5 6 .7 % 1 8 ,5 1 0 1 .5 % 2 8 ,7 0 5 2 .3 % 8 7 ,9 9 5 7 .0 % 2 8 2 ,6 0 9 2 2 .5 % 1 2 4 ,7 0 2 9 .9 %
1998 9 5 8 ,4 2 9 6 5 .0 % 1 7 ,5 4 0 1 .2 % 2 6 ,1 0 0 1 .8 % 1 0 4 ,5 3 4 7 .1 % 2 4 4 ,7 4 0 1 6 .6 % 1 2 3 ,5 3 9 8 .4 %
1999 9 9 8 ,0 6 5 6 8 .2 % 2 0 ,6 1 0 1 .4 % 3 3 ,2 4 6 2 .3 % 7 7 ,8 7 5 5 .3 % 2 3 3 ,0 4 3 1 5 .9 % 1 0 0 ,0 7 4 6 .8 %
1 9 9 0 1 ,6 6 3 ,3 8 0 4 8 .5 % 7 2 ,7 2 2 2 .1 % 195,944 5 .7 % 9 9 ,0 0 1 2 .9 % 6 7 6 ,6 2 7 1 9 .7 % 7 2 0 ,1 7 1 2 1 .0 %
1 9 9 1 1 ,7 1 6 ,4 7 4 4 7 .3 % 7 4 ,4 7 0 2 .1 % 197,343 5 .4 % 1 1 2 ,4 6 4 3 .1 % 7 4 3 ,6 0 0 2 0 .5 % 7 8 3 ,4 5 3 2 1 .6 %
1 9 9 2 1 ,7 8 3 ,6 8 2 4 6 .7 % 7 8 ,7 0 2 2 .1 % 195,376 5 .1 % 1 4 2 ,9 6 8 3 .7 % 7 6 6 ,3 4 1 2 0 .1 % 8 5 2 ,3 1 8 2 2 .3 %
1 9 9 3 1 ,9 2 5 ,3 9 5 4 7 .0 % 8 4 ,2 8 6 2 .1 % 197,192 4 .8 % 1 6 2 ,9 2 7 4 .0 % 7 7 7 ,5 9 2 1 9 .0 % 9 4 6 ,8 5 1 2 3 .1 %
193
1 9 9 4 2 ,0 6 6 ,0 4 7 4 7 .2 % 9 1 ,5 7 2 2 .1 % 204,294 4 .7 % 1 8 7 ,1 0 2 4 .3 % 7 8 6 ,9 8 0 1 8 .0 % 1 ,0 4 1 ,9 5 3 2 3 .8 %
1 9 9 5 2 ,2 5 1 ,8 4 8 4 7 .9 % 1 0 2 ,9 6 5 2 .2 % 218,375 4 .6 % 2 3 1 ,4 5 6 4 .9 % 7 6 0 ,8 0 7 1 6 .2 % 1 ,1 3 2 ,0 7 4 2 4 .1 %
1 9 9 6 2 ,4 4 6 ,5 8 2 4 9 .0 % 1 1 3 ,9 8 2 2 .3 % 231,330 4 .6 % 2 7 1 ,7 3 7 5 .4 % 7 4 4 ,1 1 1 1 4 .9 % 1 ,1 8 5 ,9 8 3 2 3 .7 %
1 9 9 7 2 ,5 7 9 ,8 7 6 5 0 .7 % 1 2 4 ,2 7 1 2 .4 % 237,722 4 .7 % 3 4 2 ,0 8 0 6 .7 % 6 4 5 ,9 7 1 1 2 .7 % 1 ,1 5 6 ,9 6 8 2 2 .7 %
1 9 9 8 2 ,9 5 2 ,4 9 2 5 4 .9 % 1 3 5 ,0 7 4 2 .5 % 211,570 3 .9 % 4 2 3 ,4 8 0 7 .9 % 5 7 2 ,4 3 1 1 0 .6 % 1 ,0 8 6 ,6 8 2 2 0 .2 %
1 9 9 9 3 ,3 1 7 ,0 5 4 5 7 .4 % 1 4 8 ,3 2 8 2 .6 % 228,207 3 .9 % 4 6 7 ,4 9 9 8 .1 % 5 5 2 ,1 6 5 9 .5 % 1 ,0 6 9 ,8 8 9 1 8 .5 %
Source : Securities Dealer News (Japan Securities Dealer Association)
Le marché des obligations bancaires a quant à lui continué de se contracter.
Même si la Loi sur les banques de crédit à long terme et d’autres lois
spécifiques permettent l’émission d’obligations bancaires par un nombre limité
d’établissements financiers agréés, la Banque de Tokyo-Mitsubishi a cessé
d’émettre des obligations bancaires assorties d’un coupon et les a remplacées en
octobre 1999 par des obligations de sociétés. Par ailleurs, deux autres
établissements financiers agréés, la Long-Term Credit Bank of Japan (Banque
de crédit à long terme du Japon) et la Nippon Credit Bank, ont été placées sous
tutelle publique en application de la Loi sur la restructuration financière. Aussi
le montant total des émissions de ces deux établissements a-t-il
considérablement diminué. (Pour l’évolution annuelle du montant des émissions
d’obligations publiques et privées, voir Tableau 6. Pour l’évolution annuelle des
encours d’obligations publiques et privées, voir Tableau 7.)
194
cours de la période allant de l’été à l’automne 1998, en particulier, suite à la
crise financière en Russie et à la chute des cours sur les bourses mondiales, la
ruée sur les titres sûrs s’est accélérée. L’économie japonaise montrant des
signes de déflation, la Banque du Japon a alors ramené son objectif de taux
d’intérêt à court terme à 0.25 % et le taux d’intérêt à long terme est ainsi revenu
en dessous de 1 %.
195
Par ailleurs, la BRI ayant en 1993 commencé à durcir ses normes pour mettre
davantage l’accent sur le risque de crédit, les établissements financiers criblés
de dettes ont fait faillite l’un après l’autre. C’est alors qu’est intervenu
l’effondrement de la banque Barings en 1995. Tous ces événements ont fait
prendre davantage conscience du risque de crédit aux investisseurs et aux
établissements financiers : ils ont donc commencé à recourir à d’autres types
d’instruments dérivés, comme les produits dérivés de crédit, pour se couvrir
contre de tels risques.
Plus récemment, la levée totale de l’interdiction des transactions de gré à gré sur
les instruments dérivés en décembre 1998 a ouvert la voie aux instruments
dérivés sur actions. Les transactions de gré à gré sur options et sur obligations
structurées assorties d’échanges financiers ont ainsi été de plus en plus prisées.
Les obligations échangeables et les obligations à bons de souscription d’actions
en sont des exemples. Aujourd’hui, les marchés des instruments dérivés, qui se
sont constitués autour des transactions de gré à gré, jouent un rôle de plus en
plus important.
S’il est vrai que les obligations à 10 ans continueront à jouer un rôle central
dans le financement de la dette publique de ce pays, le ministère des Finances
japonais s’emploie actuellement à introduire un équilibre convenable entre les
différentes tranches de durée. Pour l’exercice budgétaire 2001, il s’agit
d’accroître et de stabiliser le montant des émissions pour l’obligation de
référence de chaque tranche en fonction de la tendance et des besoins du
marché, tout en tenant compte de l’avis des intervenants du marché. Ces titres
de référence sont plus précisément l’obligation à 2 ans pour le court terme,
l’obligation à 5 ans pour le moyen terme et l’obligation à 10 ans pour le long
terme. L’obligation à 20 ans devrait constituer l’élément clé du très long terme.
En vertu de cette nouvelle règle, déjà mise en application depuis les émissions
de mars 2001, toute nouvelle obligation émise par le gouvernement japonais par
abondement des lignes existantes sera considérée, à l’émission, comme faisant
196
partie de l’émission originale. Cette règle devrait améliorer la liquidité des
obligations publiques japonaises.
Réforme de la fiscalité
Pour ce qui est du marché des pensions, les transactions qui prévalaient
jusqu’alors, à savoir le prêt d’obligations contre versement de sûretés liquides
197
(version japonaise des opérations de pension) sont concurrencées par un type
d’opérations de pensions classé dans la catégorie des transactions sur titres
conditionnels (nouvelles transactions assorties d’accords de mise en pension)
depuis avril 2001. De même, dans le cadre du système de règlement brut en
temps réel des obligations d’État, la règle de la bonne foi est désormais de mise.
Titres de référence
Pour établir des titres de référence, le gouvernement japonais estime qu’il est
essentiel de concentrer les émissions, dans une certaine mesure tout au moins,
sur des tranches de durée précises afin de garantir un certain volume à ces
émissions.
Dans le programme d’émission des obligations pour 2001, par exemple, les
lignes à 4 et 6 ans sont interrompues et fusionnées en obligations à 5 ans sur le
segment à moyen terme.
198
Constitution de références pour la détermination du prix des autres produits
Les conditions d’émission des obligations garanties par l’État ou des emprunts
obligataires émis dans le public, par exemple, sont décidées en tenant compte de
la position, sur le marché secondaire, des obligations d’État nouvellement
émises. Les conditions d’émission des obligations privées sont quant à elles
établies sur la base des écarts constatés sur le marché secondaire du fait des
différences de notation. Toutefois, pour prévoir la demande, on tient
généralement compte de la différence de rendement par rapport aux titres
obligataires publics.
Pour ce qui est des transactions sur les contrats à terme sur obligations à long
terme, les titres notionnels sont échangés en supposant que leur échéance est de 10
ans et que leur coupon est de 6 %. Au moment du règlement des différences de
prix par la livraison d’obligations négociées sur le marché au comptant, les
obligations assorties d’un coupon restant à courir pour une durée de 7 à moins de
11 ans à l’échéance sont utilisées comme titres à livrer. Compte tenu du niveau
actuel des taux d’intérêt, on a utilisé ces derniers temps des obligations à 7 ans de
l’échéance, soit l’échéance résiduelle minimale. Ainsi l’arbitrage intervient sur la
différence de prix entre les contrats à terme et les titres à échéance résiduelle de 7
ans.
La structure des échéances doit être établie en partant du principe qu’il est essentiel
de garantir une bonne absorption des titres publics, tout en réduisant autant que
faire se peut les coûts de financement à long terme. À cet effet, on maintient un
équilibre adéquat entre les différentes tranches de durée, tout en tenant compte des
tendances et des besoins du marché. Il s’agit ainsi non seulement de réduire le plus
possible les risques de refinancement dus à un raccourcissement excessif des
échéances mais d’éviter également un relèvement des taux d’intérêt du fait de la
concentration de certaines émissions sur une échéance donnée.
Pour rendre les procédures plus efficaces et éliminer les écritures, la Banque du
Japon a entrepris de se doter d’un Système de réseau financier en mai 1990, ce
qui a marqué le début des appels d’offres en ligne sur les titres publics. Ce
système permet non seulement aux soumissionnaires et aux membres du syndicat
de placement de pouvoir observer les mouvements du marché littéralement
199
jusqu’à la dernière minute avant de présenter leur offre, mais aussi aux autorités
d’annoncer le jour même des résultats des adjudications. Ce dispositif a en outre
contribué à réduire les risques de variation des prix au jour le jour.
Sur le marché secondaire des obligations d’État, les transactions croisées par
téléphone étaient auparavant la pratique courante. Ces dernières années, la
négociation en ligne sur l’Internet a connu un développement rapide. Avec la
négociation en ligne, les opérateurs peuvent même négocier pour compte propre
les titres les moins traités et la réalisation d’un faible volume de transactions est
également possible. En bref, la négociation sur l’Internet permet des transactions
rapides et une plus grande transparence des informations en matière de prix.
Les titres souverains, et les titres d’État en particulier, représentent une part
considérable du marché obligataire japonais en yen. Par ailleurs, compte tenu du
200
volume des émissions de titres d’État au cours de ces dernières années, leur part
de marché ne diminuera probablement pas sensiblement dans un proche avenir.
Repères
201
Chapitre 13
Marché primaire
Les trois principes clés qui guident l’action du NZDMO sont la transparence, la
prévisibilité et l’impartialité. Le NZDMO estime en effet que le respect de ces
principes abaissera les coûts d’emprunt de l’administration en réduisant
l’incertitude des prix et en encourageant les soumissions concurrentes lors des
adjudications.
203
Le Tableau 1 donne le détail du portefeuille actuel des obligations de référence
en circulation. Ce tableau ne tient pas compte des quelque 6 100 millions de
dollars néo-zélandais d’obligations « hors marché » détenues par la Banque de
réserve de Nouvelle-Zélande (RBNZ) et par la Earthquake Commission.
Bien que cela ne soit pas l’objet du présent document, il faut préciser que, au
sein du portefeuille global de la dette publique, on trouve également
7 600 millions de dollars de titres d’emprunt libellés en devises. Cette dette
permet de financer les réserves de change du gouvernement et assure un
« matelas » de liquidité en devises. Depuis la fin de l’année 1996, l’endettement
net en devises de l’État néo-zélandais est nul.
204
Modalités techniques des adjudications
Une semaine avant la date prévue pour une adjudication, la RBNZ divulgue le
détail des échéances obligataires et le volume d’obligations proposées lors de
cette adjudication. Les détails concernant les bons du Trésor sont annoncés la
veille de leur adjudication.
Les obligations nominales et les bons du Trésor sont mis en vente par voie
d’enchères à prix multiples, les obligations indexées sur l’inflation faisant
l’objet d’adjudications à prix unique.30
Marché secondaire
205
Répartition par catégories de détenteurs
Au cours des années 90, l’intérêt des investisseurs pour les obligations de l’État
néo-zélandais a été caractérisé notamment par la part relativement importante de
titres détenus par des investisseurs étrangers. Après la suppression effective de la
retenue à la source pour les non-résidents, le nombre d’obligations détenues par des
étrangers a commencé à progresser régulièrement, pour atteindre 70 % en 1997. Ce
chiffre n’a cessé de diminuer depuis, s’établissant à 39 % en décembre 2001.
90,000
80,000
70,000
60,000
50,000
. . . . Hors pensions
40,000
––– Pensions
30,000 - - - - Total
20,000
10,000
0
Jan-96
Jan-97
Jan-98
Jan-99
Jan-00
Jan-01
70.0
En % du total en circulation sur le marché
60.0
50.0
40.0
30.0
20.0
10.0
0.0
Dec-90
Dec-91
Dec-92
Dec-93
Dec-94
Dec-95
Dec-96
Dec-97
Dec-98
Dec-99
Dec-00
Dec-01
Jun-90
Jun-91
Jun-92
Jun-93
Jun-94
Jun-95
Jun-96
Jun-97
Jun-98
Jun-99
Jun-00
Jun-01
206
Opérations sur produits dérivés
Les titres de la dette publique néo-zélandaise tiennent par ailleurs une place
importante dans la gestion que fait la RBNZ des liquidités intérieures et dans
ses opérations de marché. Outre des montants limités de titres bancaires et semi-
207
publics, la RBNZ demande aux banques de remettre des titres publics de l’État
néo-zélandais en nantissement pour ses injections de liquidités dans le système
bancaire dans le cadre de ses opérations de marché.
25,000 25%
20,000 20%
15,000 15%
10,000 10%
5,000 5%
- 0%
Jun-91
Jun-92
Jun-93
Jun-94
Jun-95
Jun-96
Jun-97
Jun-98
Jun-99
Jun-00
Jun-01
2. Des titres indexés sur l’inflation ont été émis pour assurer la
congruence entre la duration du portefeuille de titres de dette et celle
des actifs en valeur réelle de l’État ;
208
3. La dette nette en devises a été ramenée à zéro, étant donné que les prix
des actifs publics ne sont pas très sensibles aux fluctuations de change.
Avant qu’il soit décidé de concentrer les émissions sur les références, le
calendrier d’échéances de la dette publique néo-zélandaise comportait de
multiples tranches, chacune étant caractérisée par des encours relativement
réduits.
Graphique 4
Structure des échéances
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
Jun-90
Jun-91
Jun-92
Jun-93
Jun-94
Jun-95
Jun-97
Jun-98
Jun-99
Jun-00
Jun-01
Jun-96
209
Graphique 5
Structure des échéances
3,000
NZ$ millions
2,500
2,000
1,500
1,000
500
0
Jun-95
Jun-96
Jun-97
Jun-98
Jun-99
Jun-00
Jun-01
Jun-02
Jun-03
Jun-04
Jun-05
Jun-06
La structure des échéances des obligations de l’État néo-zélandais a désormais
atteint une relative maturité. Elle comporte huit obligations nominales, dont sept
ont été portées au statut de références et une tranche d’obligations indexées.
L’obligation à échéance 2013 introduite récemment est suffisamment liquide
pour être négociée sur le marché secondaire.
Graphique 6
Structure des échéances
Encours des obligations de l'État néo-zélandais au
31décembre 2001
3,000
2,500
NZ$million
2,000
1,500
1,000
500
0
Jun-01
Jun-02
Jun-03
Jun-04
Jun-05
Jun-06
Jun-07
Jun-08
Jun-09
Jun-10
Jun-11
Jun-12
Jun-13
Jun-14
Jun-15
Jun-16
210
à cet outil de gestion du risque. Les banques se sont mises à offrir un éventail
plus large de produits hypothécaires, en particulier des crédits hypothécaires à
taux fixe. Cette évolution du profil traditionnel des banques en matière de risque
de taux d’intérêt s’est traduite par un recours accru aux contrats d’échanges
financiers pour couvrir de tels engagements.
Graphique 7
Composition des émissions obligataires néo-zélandaises par types d’émetteur
1995 - 2000
100%
75%
50%
25%
0%
1995 1996 1997 1998 1999 2000
Etrangers 50 5,537 8,125 8,291 3,350 2,525
Sociétés 1,187 884 895 960 1,008 1,033
Etat 3 075 2 098 1 700 2,498 2,800 2,450
Ces emprunts en dollars néo-zélandais par des non-résidents vers le milieu des
années 1990 s’expliquent par le fait que les investisseurs trouvaient en
Nouvelle-Zélande des rendements plus élevés que dans les autres grandes
économies et que la monnaie nationale inspirait confiance.
211
Bien que cela ne ressorte pas clairement du graphique, les emprunts étrangers
en dollars néo-zélandais ont nettement diminué depuis le milieu de l’an 2000,
sous l’effet de la baisse continue du dollar néo-zélandais et de l’instauration par
là-même d’un climat moins favorable aux transactions. Il y a également eu une
réduction de l’écart des taux d’intérêt néo-zélandais par rapport à ceux des
autres grandes économies.
À cette époque, le NZDMO a engagé une analyse et cerné une série de problèmes
que pose une réduction importante de la dette publique :
− il pourrait se produire un certain nombre d’incohérences dans le
comportement de la prime de risque attachée aux taux d’intérêt –
cette prime pourrait augmenter en cas de contraction de la liquidité,
tout en pouvant décroître à mesure que les niveaux d’endettement de
la Nouvelle-Zélande diminueront ;
− l’attachement des intermédiaires à l’égard du marché pourrait
diminuer ;
− le marché risque de perdre une référence importante en matière de
fixation des prix ;
− les investisseurs risquent de perdre un actif exempt de risque de
crédit, même s’il est possible de lui substituer des émissions d’autres
entités bien notées ;
− il serait difficile d’estimer les avantages ou les coûts d’une réduction
de la dette puisque aucun pays de l’OCDE n’a connu de réduction
importante de son endettement brut.
Comme le montrent les graphiques figurant dans la publication Changes in New
Zealand Government Bond Levels (Évolution de l’encours des obligations de
l’État néo-zélandais), les fortes baisses de l’encours des obligations d’État qui
avaient été prévues ne se sont pas produites. Les prévisions actuelles concernant
l’évolution de la position budgétaire des pouvoirs publics laissent entrevoir une
augmentation de l’encours des obligations d’État en termes nominaux, malgré
une part relativement stable en pourcentage du PIB.
212
CINQUIÈME PARTIE
213
Chapitre 14
I. Introduction
Cette partie de l’étude présente une vue d’ensemble des principaux problèmes
rencontrés sur les marchés obligataires émergents, en s’attachant au rôle des
pouvoirs publics dans le développement des marchés obligataires et en abordant
des questions comme le traitement du risque de liquidité, l’absence de demande
institutionnelle, l’instabilité financière, ainsi que la contribution des marchés
des titres d’État et de la gestion de la dette publique au développement des
marchés des titres de sociétés. Cette présentation générale est suivie d’études
portant spécifiquement sur la Pologne, la Turquie et le Mexique.
215
L’expérience des marchés obligataires de la zone de l’OCDE montre que les
pouvoirs publics ont un rôle déterminant à jouer dans le développement des
marchés des valeurs à revenu fixe par leur action de réglementation et de
contrôle et, du fait même de leur statut de principal émetteur, en tant
qu’intervenant essentiel du marché. C’est particulièrement vrai des phases
initiales de développement du marché des titres d’État. Par son rôle en matière
de réglementation et de contrôle, les pouvoirs publics apportent des éléments
essentiels au système de paiement, en supprimant des dysfonctionnements et en
prenant les des mesures visant à étoffer les marchés monétaires et obligataires.
Les pouvoirs publics peuvent aussi contribuer à l’instauration de la confiance
dans les marchés de capitaux en faisant prévaloir des normes de communication
financières exigeantes propres à favoriser la transparence, des mécanismes de
respect de la réglementation prévenant l’utilisation abusive d’informations
privées sur le marché, ainsi qu’en appliquant, en contrôlant et en faisant
respecter d’autres normes du marché des capitaux.
216
possibilités d’investissements financiers au secteur privé, enfin de promouvoir
la liquidité du marché en évitant toute mesure susceptible de le segmenter. La
réalisation de l’objectif de développement des marchés des obligations à moyen
et long terme peut s’avérer difficile dans un contexte de forte instabilité ou de
forte inflation. Les obligations indexées constituent une solution en pareille
situation ; par exemple, le Chili ou Israël qui enregistrent traditionnellement une
inflation de plus de 10 %, proposent actuellement des obligations d’État à taux
révisable à 20 ans. Plus récemment, l’inflation étant revenue sous la barre des
10 %, Israël a commencé à émettre des titres d’État à taux fixe. Il convient
néanmoins de rester conscient des répercussions négatives d’un recours excessif
aux instruments indexés, comme l’indexation de l’ensemble de l’économie.32
L’expérience de la gestion de la dette publique et du développement des
marchés des obligations d’État sur les marchés plus avancés de l’OCDE donne
aux gestionnaires de la dette souveraine sur les marchés émergents des clés sur
les pratiques exemplaires pour l’action des pouvoirs publics dans ce domaine.
Comme on l’a vu au Chapitre 1, les gestionnaires de la dette publique des pays
de l’OCDE ont réalisé des avancées considérables vers la mise en place de
procédures et techniques de gestion de la dette plus perfectionnées et reposant
plus sur les mécanismes de marché. Ce faisant, ils ont aussi contribué au
développement et au renforcement de leurs marchés financiers nationaux.
II. Aperçu des problèmes rencontrés sur les marchés émergents des
valeurs à revenu fixe
217
pouvoirs publics sont les émetteurs dominants sur tous les marchés obligataires
locaux [Tableau 1]. En Asie, les échéances des instruments activement
négociées se concentrent sur la tranche de durée d’un an, hormis dans le cas de
certains titres de sociétés en Corée et en Malaisie. Les bons du Trésor occupent
une place dominante en Europe centrale. En Amérique latine, seuls le Chili et le
Mexique présentent des titres à plus longue échéance. En Asie, les instruments à
taux fixe sont les plus couramment émis, tandis que les instruments à taux
révisable prolifèrent en Europe centrale et en Amérique latine.
Alors qu’en Amérique latine et en Europe de l’Est, les obligations d’État ont été
à la pointe de la création des marchés, dans certains pays d’Asie, c’est le secteur
privé qui a ouvert la voie (par exemple, on a assisté à une décrue et une
disparition des obligations d’État en Malaisie et en Thaïlande avant la crise
financière asiatique parallèlement à un gonflement des émissions obligataires de
la Cagamas de Malaisie et des entreprises publiques thaïlandaises). Une autre
caractéristique intéressante qui différencie les économies de marché émergentes
d’Asie de l’Est par rapport à celles d’Amérique latine réside dans la plus forte
propension à l’épargne dans la première de ces deux régions.
218
Les obligations indexées sur l’inflation ont parfois été présentées comme un
instrument de rechange pour les économies en proie à une forte inflation, même
s’il ne s’agit pas nécessairement de la meilleure solution. De plus, il ne suffit
pas d’introduire cet instrument, encore faut-il susciter la demande des
investisseurs institutionnels, notamment des fonds de pension. Certains pays ont
introduit des obligations indexées sur des devises afin de favoriser les
opérations de couverture de leur secteur privé. On admet généralement que c’est
un pari particulièrement risqué pour les pouvoirs publics et que l’encours total
de ces instruments doit être limité.
219
émergents, non seulement les écarts à l’achat et à la vente ont triplé à la fin du mois
d’octobre 1998 par rapport au mois de juillet de la même année sur la plupart des
marchés émergents, mais encore le volume de transactions était pratiquement
inexistants dans plusieurs compartiments du marché obligataire. Le volume
quotidien de transactions sur les obligations de capitalisation brésiliennes, qui
constituent l’emprunt de référence du secteur des administrations publiques, est
revenu de $315 millions au début de 1998 à environ $80 millions au début
novembre 1998. Cet épisode illustre de façon très vivante l’importance de la
liquidité pour le bon fonctionnement des marchés financiers.37
Graphique 1
Asie émergente, taille des marchés obligataires locaux (en % du
PIB)
70
60 1990
50 1991
1992
40
1993
30 1994
1995
20
10
0
e
ée
e
de
e
es
nd
n
n
si
si
n
or
In
Ko
hi
né
ai
pi
ïla
C
C
al
ilip
do
g
a
M
on
Th
In
Ph
Sur les marchés émergents présentant un risque de liquidité élevé, les autorités
financières peuvent apporter un soutien temporaire au marché. Pour encourager
la mise en place d’une structure de marché reposant sur la concurrence entre
opérateurs en l’absence de structure de financement développée (marché des
opérations de pension ou marché de l’argent au jour le jour), les banques
centrales peuvent envisager de proposer des lignes de crédit aux opérateurs
(principaux). On trouve des exemples de tels dispositifs transitoires à travers
l’intervention de maisons d’escompte (Inde, Malaisie), de guichets du marché
secondaire (Jamaïque, Thaïlande, Malaisie et Népal), ou encore de systèmes de
courtage (Pologne).38
220
opérations des investisseurs institutionnels et l’existence d’une réglementation
inadaptée ont entravé l’expansion de cette demande institutionnelle. Or,
l’existence d’une population dynamique d’investisseurs institutionnels
nationaux est importante pour le bon fonctionnement du marché secondaire. Par
exemple, le développement du secteur des fonds communs de placement a joué
un rôle important dans l’amélioration de la liquidité des marchés obligataires
mexicains. L’élargissement de la population nationale d’investisseurs
institutionnels constitue donc une pièce maîtresse du développement d’un
marché obligataire florissant. À cet égard, la réforme de l’épargne contractuelle
doit jouer un rôle déterminant. Son importance a été démontrée en Amérique
latine, au Chili en particulier, mais aussi au Mexique, en Argentine et au
Brésil. Les fonds de pension privés ont été introduits dans les pays d’Amérique
latine, en Europe de l’Est et ailleurs – en s’inspirant dans un premier temps du
modèle chilien. Les sociétés d’assurance vie, les fonds communs de placement
et autres sociétés de gestion d’actifs tirent généralement parti de l’expansion des
fonds de pension, en raison du rôle que ces institutions jouent dans la gestion et
l’assurance des prestations des régimes de retraite. Ainsi en Europe de l’Est et
en Amérique latine, la réforme des retraites a donné un élan considérable au
développement des sociétés d’assurance dans la mesure où les régimes de
retraite prévoit la fourniture d’une assurance vie temporaire, d’une assurance
invalidité pour les participants au régime et l’achat de polices d’assurance
d’annuité. Le réforme du secteur de l’épargne contractuelle (en particulier avec
le passage des régimes de retraite par répartition à des régimes de retraite par
capitalisation) a donc servi de catalyseur au développement de marchés plus
liquides et plus étoffés des obligations et des actions.
La demande des petits investisseurs peut aussi jouer un rôle non négligeable de
en stimulant les marchés obligataires nationaux pour peu que les pouvoirs
publics réussissent à mettre en place des mécanismes de distribution efficients
(c'est-à-dire économiquement efficaces). Malheureusement, dans bien des
marchés émergents, ces mécanismes sont embryonnaires. Néanmoins,
l’intervention des investisseurs institutionnels est tout de même beaucoup plus
importante. Les investisseurs institutionnels sont en effet des éléments moteurs
pouvant susciter l’amélioration de l’infrastructure des marchés obligataires et
des marchés financiers en général.40
221
La bonne santé du système bancaire est également déterminante pour le
développement du marché des titres d’État. Les préoccupations des
investisseurs concernant la santé du système bancaire auront en effet des
répercussions négatives sur la capacité des émetteurs publics à refinancer leurs
émissions ou à en placer de nouvelles. Une crise bancaire est de nature à se
propager à d’autres marchés, comme le marché interbancaire ou celui des
opérations de pension, ce qui peut aboutir à des pénuries aiguës de liquidité.
Plus généralement, l’absence d’intermédiaires financiers en bonne santé
produira des effets négatifs sur la liquidité du marché secondaire et sur
l’efficience des marchés des titres publics.
La mise en place d’un marché des obligations d’État qui fonctionne bien va donc
souvent précéder et faciliter considérablement le développement du marché des
obligations émises par des sociétés du secteur privé. L’accent mis sur la gestion
de la dette et la modernisation des capacités de gestion de la dette, la définition de
222
références en matière de taux d’intérêt, de liquidité et de cours de change ont
contribué à améliorer la transparence, la prévisibilité et la liquidité des marchés
des valeurs à revenu fixe dans les pays de l’OCDE. L’affirmation de la
prééminence de l’office de la dette publique a révolutionné, vers 1985, la façon
dont les gouvernements des pays de l’OCDE se financent et la place qu’occupent
les marchés des valeurs à revenu fixe dans le secteur financier.
223
La gestion de la dette publique et les opérations sur le marché des titres d’État
produisent un effet direct sur l’ensemble des marchés des valeurs mobilières.
Les pouvoirs publics sont des fournisseurs d’instruments financiers tout en
exerçant la tutelle du marché. Les fournisseurs d’instruments à taux fixe
comprennent l’administration centrale, les collectivités locales, les
établissements de financement du logement, les institutions de financement des
projets d’infrastructures et le secteur des sociétés (principalement industrielles).
De l’autre côté, on trouve les investisseurs qui interviennent sur le marché de
grande clientèle comme les investisseurs institutionnels (banques, fonds de
pension, sociétés d’assurance, fonds communs de placement et fonds
d’arbitrage) ainsi que les grandes sociétés non financières disposant d’excédents
financiers, ainsi que les petits investisseurs comme les petites entreprises, les
coopératives et les particuliers. Comme on l’a vu, le développement d’une forte
demande institutionnelle est un facteur déterminant pour la bonne santé du
marché des valeurs à revenu fixe émises par l’État et les sociétés et il convient
d’étudier cette demande sous l’angle des dimensions fiscales et réglementaires
d’une politique d’encouragement aux placements des institutions sous forme de
valeurs à revenu fixe.
224
Plus généralement, l’existence de marchés nationaux développés des valeurs à
revenu fixe dotés de systèmes convenables d’évaluation des risques est important
pour la réduction des risques associés aux déplacements rapides des capitaux à
court terme ou des « capitaux fébriles ». De plus, il est possible de se procurer
plus de moyens de financement à partir de ces marchés nationaux, ce qui limite la
dépendance à l’égard des sources de financement extérieures. On s’accorde de
plus en plus à penser que la libéralisation des mouvements transnationaux de
capitaux est essentielle si l’on veut étoffer les marchés locaux.
Il existe bien des obstacles réglementaires sur les marchés émergents de valeurs
à revenu fixe. Par exemple, les restrictions sur les placements, la répartition des
portefeuilles et la négociation d’obligations pour les établissements d’épargne
contractuelle, les règles comptables pour la comptabilisation aux prix du
marché, la constatation des plus-values et moins-values, la retenue à la source
sur les intérêts, l’imposition des plus-values et le report en avant des pertes, la
comptabilisation des opérations de pension et de prêts de titres, ainsi que
l’existence de règles non standardisées en matière de calcul de rendements et
d’intérêts courus. Dans de nombreux pays, il existe des restrictions
considérables sur la répartition des investissements des fonds de pension et des
sociétés d’assurance. La plupart des pays d’Asie, d’Europe de l’Est et
d’Amérique latine imposent des retenues à la source relativement élevées. Ces
règlements découragent souvent les placements en obligations et limitent la
capacité de l’investisseur à assumer les risques. Dans de nombreux pays, les
conflits d’intérêts découlent des structures de contrôle, par exemple, lorsqu’une
banque possède un fonds de placement, ce qui aboutit à des incitations
perverses pour la direction.
225
Enfin, les marchés ont été perturbés par les préoccupations relatives à la
stabilité macro-économique et à la cohérence de l’action des pouvoirs publics
dans les pays émergents. Les règles ont en effet été trop fréquemment modifiées
par les pouvoirs publics, par exemple, en ce qui concerne les adjudications,
souvent en fonction de considérations de marché opportunistes et immédiates
qui ont empêché les investisseurs de se faire une opinion sur l’évolution à
moyen et long terme de leurs placements. Au lieu de cela, ils ont dû se
concentrer sur le court terme.
Même lorsque les marchés obligataires nationaux sont de grande taille, ils
peuvent ne pas être étoffés et liquides ou dotés d’une courbe complète des
rendements allant d’un mois à plusieurs années. Un autre grand problème réside
dans la détermination des prix en dehors des mécanismes de marché qui
résultent de l’obligation faite aux banques par les pouvoirs publics de détenir
des titres d’État dans le cadre de leurs réserves obligatoires. Cela crée un
marché captif et contraint les banques à détenir des titres jusqu’à l’échéance,
dans la mesure où les marchés secondaires sont illiquides et ne peuvent garantir
que les titres seront disponibles à un prix concurrentiel. Les rendements sont
encore comprimés par le fait que les pouvoirs publics contraignent les banques à
acquérir les titres d’État moyennant des taux inférieurs à ceux du marché. Enfin,
seuls quelques marchés ont introduit une panoplie (limitée) d’instruments
dérivés.
Compte tenu de ces obstacles et points faibles, on peut résumer les défis lancés
aux marchés obligataires émergents de la façon suivante :
226
des adjudications suppose en effet que les pouvoirs publics connaissent bien les
caractéristiques de chaque type d’enchère, comme leur potentiel de collecte de
ressources et leur sensibilité à des comportements anticoncurrentiels
(manipulation) de la part des soumissionnaires, lorsqu’ils choisissent une
procédure d’adjudication.
227
dette publique. L’utilisation de ces instruments permet elle-même d’accroître la
liquidité des marchés secondaires des titres d’État.
228
Dans de nombreux pays, les systèmes de compensation et de règlement des
opérations de paiement et des transactions sur titres sont inadaptés. C’est un
dossier prioritaire pour les pouvoirs publics car la qualité du système de
compensation et de règlement (y compris les mécanismes de conservation de
titres) déterminent pour une part importante la confiance des investisseurs dans
l’efficience et la fiabilité de l’infrastructure du marché. C’est donc un élément
décisif pour le fonctionnement sans heurt des marchés obligataires primaire et
secondaire. C’est à travers le système de paiements de gros montant que se
propagent les perturbations financières. Les responsables de la politique
monétaire doivent donc accorder un caractère très prioritaire à l’état des
mécanismes de règlement et de conservation de titres ainsi qu’aux
considérations de stabilité financière (notamment en raison du risque
systémique).
229
Il faut établir un régime fiscal simplifié pour les valeurs mobilières. Un code
des impôts par trop complexe entrave en effet le développement des marchés de
capitaux. Les droits de timbre et les retenues à la source et les frais connexes
d’enregistrement peuvent décourager les nouvelles émissions et la négociation
sur le marché secondaire. Les disparités de traitement fiscal entre les résidents
et les non-résidents, les institutions et les particuliers, les titres du Trésor et des
sociétés, ainsi que les revenus d’intérêt et les plus-values peuvent freiner le
développement du marché. Une imposition trop lourde des sociétés peut aussi
décourager la négociation et des possibilités trop restrictives de déductibilité
peuvent renchérir la détention de portefeuilles obligataires.
La concurrence sur les marchés nationaux de capitaux peut être faible. On peut
instaurer la concurrence en élargissant la participation des banques de dépôts,
des maisons de titres, des sociétés de gestion de fonds communs de placement,
des organismes de capital-risque, des sociétés d’assurance, des fonds de pension
et des banques d’investissement. Cela crée des incitations au développement
d’un dispositif présentant de faibles coûts unitaires dont la gestion est assurée
par des professionnels. L’un des objectifs essentiels des pouvoirs publics dans
le choix d’une technique d’émission de titres est de maximiser la concurrence
potentielle sur le marché primaire. L’élargissement de la participation aux
adjudications est un facteur de renforcement de la concurrence et permet
d’obtenir de meilleurs résultats en matière de prix et de répartition des titres
pour l’émetteur. Il convient de même d’encourager le renforcement de la
concurrence entre les intermédiaires sur le marché secondaire.
230
reconnues sont déterminantes pour obtenir une diffusion à la fois
large et rapide de l’information.
− Tous les intervenants du marché des capitaux doivent avoir le
sentiment que l’infrastructure de ce marché est sûre et fiable.
− L’amélioration de l’accès au marché pour les investisseurs étrangers
et la constitution d’une population d’investisseurs institutionnels sont
deux mesures de première importance pour le renforcement des
marchés nationaux des valeurs à revenu fixe.
− La mise en œuvre de mécanismes institutionnels convenables
permettant une coordination efficiente entre la banque centrale et
l’office de gestion de la dette publique fait partie intégrante de
l’infrastructure à la base du développement des marchés des valeurs
à revenu fixe.
− Le bon fonctionnement des marchés des titres d’État et l’adoption de
pratiques de gestion de la dette publique s’appuyant sur les
mécanismes de marché peuvent apporter des contributions
essentielles à l’épanouissement des marchés des titres de sociétés.
− L’efficience des marchés primaires des titres d’État va de pair avec
les pratiques exemplaires suivantes :
− une stratégie d’émission reposant sur des adjudications
régulières ;
231
− un dispositif de réglementation et de contrôle transparent et
équitable ;
232
confiée au secteur privé. Premièrement, les intérêts particuliers des
intermédiaires peuvent aboutir à des structures d’une efficience insuffisante.
Deuxièmement, le coût de certaines composantes de l’infrastructure du marché,
comme les réseaux de négociation électronique, les systèmes de compensation
et de règlement, ainsi que les systèmes d’information peuvent s’avérer trop
élevés pour que les intervenants du marché les mettent au point spontanément.
233
Chapitre 15
À la fin des années 80, la Pologne a connu une crise économique et une
hyperinflation alors que le marché des capitaux était en fait inexistant. Les
changements politiques et économiques mis en œuvre depuis le début des
années 90 ont permis au pays d’atteindre une croissance économique rapide et
de faire des progrès impressionnants dans la maîtrise de l’inflation. La création
du marché des capitaux a contribué de façon déterminante à la croissance
économique polonaise. En dépit de faiblesses structurelles, le marché polonais
des capitaux s’avère être l’un des plus stables dans le groupe des économies
émergentes.
235
Vue d’ensemble sur les instruments de la dette
Les obligations et les bons du Trésor occupent une place prépondérante sur le
marché polonais des titres d’emprunt et représentent environ 88.7 % de
l’encours total de la dette. Les autres titres négociés sur le marché sont des
billets de trésorerie ou des obligations à moyen terme de sociétés ou de
collectivités locales. On notera que le rythme de croissance du marché des titres
d’emprunt hors valeurs d’État a été beaucoup plus rapide ces dernières années
que celui du marché de la dette publique.
L’an dernier, le marché des titres d’emprunt hors valeurs d’État s’est en effet
accru de 22 %, passant de 14,3 milliards à 17,4 milliards de zlotys. Les billets
de trésorerie, 73 %, sont la principale composante de ce segment du marché.
Cela étant, c’est le marché des titres d’emprunt des collectivités locales, en
progression de presque 90 % sur l’année, qui a été la composante du marché la
plus dynamique en 2001. Les bons du Trésor à 52 semaines sont la principale
référence utilisée pour déterminer le prix des titres sur ce marché.
236
Marché de la dette intérieure (à la fin de 2001)
237
Le ministre des Finances en tant qu’émetteur des titres d’État décide d’adapter
au fur et à mesure les modalités d’émission des titres d’emprunt et les modes de
distribution, notamment en fonction des conditions du marché.
Les principaux modes de distribution des titres d’État sur le marché intérieur ont
été adoptés dès les premières émissions lancées par le Trésor, à savoir en 1991
pour les bons du Trésor et en 1992 pour les obligations du Trésor.
Les obligations du Trésor ont été émises sous la forme de titres dématérialisés
dès la première émission en juin 1992. Les premières obligations à un et trois
ans ont été placés par l’intermédiaire du réseau national de guichets de l’agent
de placement (il comprenait à l’origine environ 230 guichets et en compte
aujourd’hui presque 550). Actuellement, les titres d’État sont vendus aux
particuliers sur le marché primaire par l’intermédiaire du réseau de guichets de
l’agent de placement et sur l’Internet. Cette forme de souscription constitue une
possibilité supplémentaire offerte au grand public pour acheter des obligations à
trois ans par l’intermédiaire du réseau de l’agent émetteur.
Les adjudications sont organisées par la Banque nationale de Pologne alors que
la conservation des titres ainsi que la compensation sont des fonctions assurées
par le Dépositaire des titres de la Nation (Krajowy Depozyt Papierów
:DUWR FLRZ\FK±.'3:
Depuis juin 1992, les adjudications des emprunts d’État portent sur des titres
dématérialisés. Depuis 1994, les entités agréées en tant qu’intervenants directs
auprès du KDPW sont habilitées à participer aux adjudications et servent
d’intermédiaires aux autres institutions financières. Les adjudications sont
organisées par la Banque nationale de Pologne tandis que le KDPW est chargé
de la tenue de la comptabilité et de la conservation des titres. Les obligations
émises ont une valeur nominale de 1 000 zlotys. Seuls les intervenants agréés
auprès du KDPW participent directement aux adjudications.
238
Les offres sont déposées à 11 heures le jour de l’adjudication à la Banque
nationale de Pologne. Le montant minimum de l’offre est de 100 000 zlotys
pour les bons du Trésor et de 1 000 000 zlotys pour les emprunts d’État. Après
réception des offres, le ministre des Finances fixe le prix minimum des titres
pour une échéance donnée. Les soumissions dont le prix est supérieur ou égal au
prix plancher sont acceptées en totalité. Celles qui proposent le prix plancher
peuvent être acceptées en totalité ou en partie, l’adjudicataire achetant les titres
au prix de soumission.
L’annonce des adjudications à venir est publiée par le service Reuter et le site
Internet du ministère des Finances. Elle précise la nature et la durée des titres,
donne une brève description des modalités d’émission et indique la valeur
nominale des obligations ainsi que la date, l’heure et le lieu où les offres doivent
être déposées. Les participants aux adjudications sont informés de l’acceptation
ou du refus de leur offre au plus tard le lendemain du jour de l’adjudication. Le
règlement des valeurs adjugées est effectué en espèces ou en titres auprès du
KDPW qui transfère directement de son compte auprès de la Banque nationale
de Pologne le paiement comptant des valeurs adjugées.
En 2001, le produit total des ventes par adjudication de valeurs du Trésor (bons
et obligations) s’est élevé à 75 497 millions de zlotys. Le montant nominal total
de ces titres a avoisiné 85 986 millions de zlotys.
239
Les obligations à trois ans à taux révisable sont vendues au prix d’émission
(annoncé avant la distribution). Chaque année, quatre tranches d’obligations
sont émises et distribuées dans les trois mois qui suivent l’émission. Un
emprunt à taux fixe d’une durée de 5 ans lancé en décembre 2001 est
actuellement placé par le réseau de guichets au prix d’émission comme cela
avait été annoncé avant la mise en vente.
Les obligations d’épargne (titres à deux ans et à taux d’intérêt fixe ou titres
indexés à quatre ans) sont vendues tous les jours ouvrables du mois à leur
valeur nominale. Chaque mois, l’émetteur lance une nouvelle tranche de chaque
catégorie d’obligations d’épargne.
240
Marché obligataire, hors valeurs d’État
En 2001, le marché obligataire, hors valeurs d’État, a été affecté par deux
facteurs externes majeurs : la dégradation de l’environnement économique et la
baisse importante des taux d’intérêt sur le marché. Le volume des emprunts
émis par des sociétés, des banques et des collectivités locales est passé en 2001
de 14,3 milliards à 17,4 milliards de zlotys ce qui représente une augmentation
de 22 %. En 2001, la progression du marché a été de 56 %.
En 2001, les émetteurs ont continué à privilégier les titres d’emprunt à court
terme au détriment des valeurs à long terme. Le volume des émissions de titres
à court terme a été ainsi presque trois fois plus élevé que celui des emprunts à
long terme.
Plus d’une vingtaine d’obligations ont été émises sur le marché en 2001 par des
sociétés ou des banques. Le programme d’emprunts le plus important a été
lancé par la Banque européenne d’investissement (BEI), la Bank Handlowy
étant chef de file et le montant de l’opération s’élevant à 3 milliards de zlotys. À
la fin de l’année passée, la BEI avait émis un volume d’obligations à 10 ans de
500 millions de zlotys. Les emprunts émis par la BEI sont négociés en Bourse.
D’autres grandes émissions obligataires ont été réalisées par IKEA (obligations
à 5 et 10 ans pour un montant de 250 millions de zlotys) et Prokom Software
(émission d’obligations convertibles à 3 ans d’un montant de 200 millions de
zlotys). Les émissions lancées par Prokom Investments, Telewizja Familijna,
Invest Rem et ComputerLand ont également compté parmi les grandes
opérations de l’année 2001. Les principaux chefs de file des émissions de
sociétés ou de banques ont été Bank Handlowy, BRE Bank, Bank Pekao S.A. et
ING Bank
Le marché des obligations émises par des sociétés et des banques a atteint
3,1 milliards de zlotys à la fin de 2001, soit une progression de 22,4 % par
rapport à 2000. Toutefois si on exclut les émissions de sociétés affiliées à des
groupes bancaires la croissance du marché est très limitée.
Deux nouvelles obligations hypothécaires ont également été émises (la première
émission avait été lancée en 2000). RHEINHYP-BRE Bank Hipoteczny a émis
des obligations hypothécaires à 3 et 4 ans pour un montant de 20 millions de
dollars US et des obligations hypothécaires à 3 ans pour un montant de 5 millions
241
d’euros. BRE Bank a été le chef de file de ces opérations. Ces emprunts
hypothécaires sont classés par Fitch Polska S.A.44
En 2001, les émetteurs polonais ont été très dynamiques sur le marché
international. Le volume total des émissions à l’étranger des sociétés ou des
banques, soit 2 milliards de zlotys, a triplé par rapport à l’année précédente. À
titre de comparaison, l’État polonais a émis des euro-obligations à 10 ans en
février et en décembre pour un montant total de 1 milliard d’euros. L’euro-
émission la plus importante a été réalisée par PGNiG (800 millions d’euros à
5 ans). D’autres euro-émissions ont été réalisées en 2001 par Telekomunikacja
Polska S.A. (500 millions d’euros), Elektrownia Turow (270 millions d’euros),
Kredyt Bank (150 millions d’euros), BRE Bank (124.7 millions d’euros) et BIG
%DQN*GD VNL PLOOLRQVG¶HXURV 7RXWHVFHVpPLVVLRQVRQWVXVFLWpXQJUDQG
intérêt parmi les investisseurs. Ces émissions, qui ne concernaient pourtant pas
des entités publiques, ont été largement sur-souscrites.
242
− Telefonai Lokalna (915 millions de zlotys) organisée par Pekao
S.A./PKO BP
− Elektrim (800 millions de zlotys) organisée par Pekao S.A.
− AIG Bank Polska (700 millions de zlotys) organisée par ABN
AMRO
− PKN Orlen (700 millions de zlotys) organisée par Bank Handlowy
Une analyse sectorielle des émetteurs de billets de trésorerie met en évidence la
prédominance de cinq secteurs d’activité sur ce marché en 2001 : le bâtiment, le
crédit-bail, les technologies de l’information, les télécommunications et le
secteur de l’énergie. Les plus gros volumes d’émissions ont été imputables au
secteur bancaire, au bâtiment et à la chimie. La progression la plus forte a été
enregistrée dans les secteurs des technologies de l’information, des
télécommunications et de l’énergie.
Les billets de trésorerie émis par les sociétés et les banques reposent sur des
bases juridiques différentes. Depuis l’entrée en vigueur en août 2000 d’une
nouvelle loi qui a libéralisé les emprunts obligataires, le nombre de nouvelles
émissions effectuées sous la forme d’obligations a progressivement augmenté.
Les obligations à court terme représentent ainsi une part croissante du volume
total du marché des billets de trésorerie qui est passée de 18 % à 56 %.
Parallèlement, la part des billets de trésorerie émis sous la forme de billets à
ordre a reculé de 42 % à 26 %.
En 2001, les collectivités locales ont été très actives sur le marché obligataire.
Le volume total de leurs émissions a presque doublé, porté de 860 millions de
zlotys à la fin de 2000 à 1 629 millions de zlotys à la fin de 2001. Sur la même
période, le nombre d’émetteurs est passé en 2001 de 89 à 149, dont 120
communes, 24 districts et deux voïvodies.
243
Dans de nombreux cas, le montant des emprunts n’excède pas 5 millions de zlotys.
À la fin de l’année, 69 émissions de ce type avaient été lancées, dont 5 seulement
d’un montant supérieur à 50 millions de zlotys. En effet, les émetteurs sont en
majeure part des petites collectivités locales qui ont des budgets limités. Le fait que
les collectivités locales émettent des emprunts d’un montant réduit est également
une conséquence de la Loi sur les finances publiques qui fixe un plafond
d’endettement aux collectivités locales. Toutefois, l’amendement de la Loi sur les
emprunts obligataires concernant les opérations à long terme destinées à financer
des projets spécifiques des collectivités locales devrait avoir pour effet de relever le
montant des émissions puisque ces emprunts ne sont pas soumis à ce plafond.
Marché secondaire
Étant donné que la plupart des titres d’emprunt, hors valeurs d’État, ne sont pas
émis en souscription publique il n’existe pas de marché secondaire. Il s’agit en
général d’un marché privé organisé par les plus grandes banques polonaises.
Le marché secondaire des valeurs du Trésor est pour sa part composé de trois
segments distincts : les bons du Trésor et les obligations du Trésor placées sur
le marché intérieur et les obligations du Trésor émises sur des marchés
étrangers. Tous les intervenants nationaux ou étrangers ont un accès illimité au
marché secondaire intérieur des valeurs du Trésor.
Les transactions sur bons du Trésor ont lieu sur le marché de gré à gré non
réglementé. Ces opérations ne font l’objet d’aucune restriction et ne nécessitent
aucune autorisation. Elles sont inscrites et comptabilisées sur le Registre central
des bons du Trésor de la Banque nationale de Pologne ce qui garantit le bon
fonctionnement du marché secondaire des bons du Trésor ; ce segment du
marché polonais des capitaux est liquide et s’est bien développé.
Un élément marquant sur le marché secondaire des bons du Trésor aura été le
désengagement sensible des investisseurs étrangers, qui s’est reflété dans une
244
diminution de la dette publique détenue par les non-résidents d’environ
0.932 milliard de zlotys à la fin de 2001.
Les transactions sur obligations du Trésor ont lieu sur le marché de gré à gré
non réglementé et sur le marché réglementé (Bourse de Varsovie). En 2000, le
volume des transactions sur le marché secondaire des obligations du Trésor
s’est élevé à 306 815 milliards de zlotys, soit une progression de 137.9 % par
rapport à l’année précédente. Cet accroissement est lié principalement à
l’augmentation des ventes de titres sur le marché primaire, l’intérêt marqué des
investisseurs étrangers pour ces valeurs et l’apparition de fonds de pension sur
le marché. Les opérations obligations du Trésor, représentant un volume de
304 588 milliards de zlotys, se déroulent principalement sur le marché non
réglementé, soit 99,27 % des volumes traités en 1999. La progression des
volumes traités sur ce marché a été de 140,6 % par rapport à l’exercice
précédent.
245
Marché secondaire des obligations du Trésor émises sur les marchés
internationaux
Les obligations du Trésor émises à l’étranger en 1995 et 1996 ainsi que les
emprunts Brady sont inscrits à la cote des bourses étrangères mais les
transactions n’interviennent en général pas sur ces marchés. Elles sont
effectuées sur les marchés de gré à gré non réglementés. Le marché des
obligations émises par la Pologne à l’étranger et négociés sur le marché de gré à
gré se caractérise par une réglementation peu contraignante et un grand nombre
d’intervenants. Il est donc très difficile de suivre ce marché et l’écart de
rémunération par rapport aux obligations considérées comme les plus sûres est
quasiment le seul paramètre du marché qui permette de rendre compte de
l’évolution de ces valeurs.
À la fin de 2001, les mouvements concernaient essentiellement six des huit titres
disponibles sur le marché (3 emprunts Brady, 2 euro-émissions et une tranche
d’obligations émises sur le marché américain). Les transactions sur les obligations
de conversion de la dette et les obligations de la tranche de 100 millions de dollars
émise sur le marché des obligations “Yankee” sont peu nombreuses en raison du
montant initial trop faible des émissions. Cela étant, l’opération d’abondement de
l’emprunt 2011 en euro réalisée à la fin de l’année est susceptible d’en améliorer la
liquidité.
246
diminution progressive. L’encours des obligations négociables était pour sa part
de 122 297 millions de zlotys, soit 74.8 % du marché des valeurs d’État.
L’échéance moyenne des valeurs non négociables a été ramenée de 3.23 ans en
2000 à 2.95 ans en 2001. Cette évolution s’explique par la diminution de la
période de remboursement de tous les titres non négociables, amplifiée par une
augmentation de la dette sur la même période. L’échéance moyenne de ces
valeurs devrait continuer à diminuer à l’avenir.
247
année donnée qui doivent s’inscrire dans le cadre des axes de la Stratégie
monétaire à moyen terme.
Le Sejm (parlement polonais) a adopté une nouvelle loi sur les changes,
conformément à l’accord conclu en novembre 1998 avec l’OCDE, lui
permettant d’exécuter toutes les opérations en capital ayant une échéance
supérieure à un an avec des pays de l’OCDE et de facturer des opérations
courantes en monnaie nationale.
248
en Pologne et l’émission de valeurs étrangères sur le marché financier polonais
a été libéralisée.
Système de règlement
Depuis 1999, le marché des valeurs d’État s’est développé à un rythme accéléré.
Toutefois, il manque à ce marché une courbe de rémunération définie dans des
conditions de concurrence sur l’ensemble des échéances et servant de référence
pour les émissions d’obligations de sociétés. La liquidité du marché s’est
considérablement améliorée. L’écart de prix des obligations du Trésor polonais
à l’achat et à la vente demeure en revanche relativement élevé par rapport aux
marchés les plus développés.
Le marché des valeurs du Trésor est le segment le plus développé du marché des
titres d’emprunt polonais. Comme on l’a vu précédemment, les titres émis par le
ministre des Finances au cours des dix dernières années représentent plus de 90 %
de l’ensemble de la dette polonaise. Conformément à la loi de 1998, seul le
ministre des Finances est habilité à émettre des titres d’emprunt du Trésor.
Les valeurs du Trésor sont vendues sur le marché primaire contre paiement du
prix de vente unitaire fixé multiplié par le nombre de titres achetés. Les titres sont
émis à la date de paiement des titres. Avant le 1er janvier 1999, cette règle ne
concernait que les bons du Trésor tandis que les obligations étaient émises à la
date d’entrée en vigueur de l’ordonnance correspondante (ou antérieurement du
249
décret du ministre des Finances) ce qui supposait l’annulation des titres invendus
conservés par le KDPW. Aujourd’hui, le nombre de titres d’État émis correspond
au nombre de titres vendus.
Le segment des titres d’emprunt, hors valeurs d’État, reste peu développé.
Toutefois ses perspectives sont favorables pour 2001 et les années suivantes.
L’amendement de la Loi sur les emprunts obligataires et l’adoption de la Loi
sur la négociation publique de valeurs mobilières ont créé des conditions
favorables à une expansion du marché grâce à la libéralisation des émissions et
l’assouplissement des procédures d’émission publique. Ces mesures devraient
stimuler la croissance du marché des obligations émises par des entreprises ou
des collectivités locales (à travers les obligations auto-amortissables, par
exemple).
À la fin de l’année 2000, le volume total des titres d’emprunt, hors valeurs
d’État, s’élevait à 14.3 milliards de zlotys, la part des obligations de sociétés
représentant 17 %. Les émissions de billets de trésorerie constituent le segment
le plus important du marché des titres d’emprunt, hors valeurs d’État. La
progression en 2000 du volume des émissions obligataires (d’une durée
supérieure à un an) est principalement imputable à des sociétés contrôlées par
des banques qui ont procédé à des émissions importantes. En 2000, 37 villes et
collectivités locales et 4 powiats (districts) ont émis des obligations. Les
statistiques de la Banque nationale de Pologne montrent que les principaux
investisseurs qui acquièrent ces titres d’emprunt sont des entreprises (pour près
de 39 % de l’ensemble des émissions). Les banques dont la part est de 36 %
250
arrivent en deuxième position, suivies par les sociétés d’assurance qui ont
acheté 10 % de ces titres. Il est rare que des fonds de pension se portent sur ces
titres (leur part de marché est de 0.3 %).
251
du commerce extérieur devraient rester négatifs. Toutefois, les entrées de
capitaux étrangers devraient largement couvrir le déficit de la balance courante.
Ce document comprend :
1. la présentation des principaux objectifs de gestion à long terme
(horizon à dix ans) et à court terme (horizon à trois ans) ;
252
Dans les circonstances actuelles, il est possible d’identifier les risques suivants
découlant de l’application de la Stratégie de la gestion de la dette :
Les objectifs définis dans la Stratégie sont considérés comme réalistes. Leur
mise en œuvre permettra, entre autres, de réduire le poids du service de la dette,
d’optimiser sa structure ainsi que de minimiser son incidence négative sur les
finances publiques et le marché polonais des capitaux.
Pour atteindre les objectifs définis dans la Stratégie, les conditions préalables
suivantes devront être remplies :
− un taux de croissance économique moyen de 5 % ;
− de nouvelles améliorations des méthodes et instruments de gestion de
la dette. En particulier, l’émission de titres d’emprunt correspondant
aux exigences d’une large communauté d’investisseurs, le
perfectionnement des techniques et modes de gestion de la dette
(essentiellement les systèmes informatiques et méthodes d’aide à la
décision), la promotion du développement du marché secondaire des
titres d’emprunt (en termes d’efficacité, de liquidité et de transparence,
en particulier) et la minimisation des coûts de transaction.
− la nécessité pour la gestion de la dette de prendre en compte les
effets de la mise en œuvre de l’Union économique et monétaire dans
les États Membres de l’UE et les perspectives de l’adhésion de la
Pologne à l’UE.
253
Les prévisions d’évolution de la dette publique qui font partie intégrante de la
Stratégie peuvent être résumées comme suit :
1. Le ratio de la dette de l’administration centrale au PIB et
l’endettement du secteur public par rapport au PIB vont diminuer
considérablement. Parallèlement à la réduction de la dette publique
par rapport au PIB, le ratio du service de la dette de l’État par rapport
au PIB va également diminuer. Le poids de la dette et du service de la
dette ne devrait plus influer de manière significative sur les finances
publiques et l’économie polonaise.
254
Le but est que le volume des emprunts à taux révisable soit inférieur
à celui des emprunts à taux fixe.
− des obligations d’épargne (obligations à taux fixe d’une durée de
deux ans et obligations indexées sur l’inflation d’une durée de quatre
ans). Elles sont destinées exclusivement aux particuliers et peuvent
être remboursées par anticipation.
− des bons du Trésor (d’une durée maximale de 52 semaines). Leur
principale fonction est de financer le déficit budgétaire courant. Le
volume des émissions de bons du Trésor dépend des besoins de
l’État au niveau de sa gestion de trésorerie.
255
Chapitre 16
Marché primaire
Le Trésor annonce chaque trimestre les catégories de titres qui feront l’objet
d’émissions. Les montants des émissions sont annoncés chaque mois.
Les méthodes d’émission des titres de dette nationaux sont les suivantes :
adjudications, émissions en continu et ventes publiques. Le système
d’adjudication à prix multiples est le plus couramment utilisé. Les autres
méthodes de vente sont utilisées moins fréquemment et de façon plus
irrégulière. Au cours d’un trimestre donné, le nombre d’adjudications est en
général de 8 à 10, en fonction du calendrier de remboursement et de la stratégie
d’emprunt.
* Ce chapitre a été rédigé par Mlle Nilgun Pehlivan, Chef de Division Chief,
Direction générale des finances publiques, Trésor de Turquie, sur la base des
informations disponibles à la fin de 2000.
257
Le jour de l’adjudication, avant l’annonce des résultats, les soumissions non
concurrentes du grand public sont communiquées au Trésor. Le Trésor décide
ensuite dans quelle mesure il va les satisfaire, et le montant émis est annoncé en
même temps que les résultats de l’adjudication. En outre, chaque spécialiste en
valeurs du Trésor peut acheter davantage de titres sur la base du prix moyen de
l’adjudication. Cette option d’achat est limitée au montant de chaque offre
acceptée. Ainsi, le plafond applicable aux achats dans le cadre de cette option
est égal au montant total obtenu par les spécialistes en valeurs du Trésor lors de
l’adjudication.
Institutions
Institutions
privées
publiques
4%
20%
Ménages
0%
Banques
76%
Ce sont les banques qui ont la plus forte part du marché primaire des bons et des
obligations du Trésor. Fin 2000, la part des banques dans le total des titres
d’emprunt était de 76 %. La part de marché des autres investisseurs
institutionnels n’était que de 4 %. En raison de la position dominante des
banques et de l’insuffisance de la demande d’investisseurs institutionnels
comme les sociétés d’assurance et les fonds de pension, la demande de titres de
dette souveraine est relativement monopsomique. Cette situation a plusieurs
effets préjudiciables sur la stratégie d’emprunt du Trésor.
258
Premièrement, le développement insuffisant du secteur des assurances et des
fonds de pension réduit la demande d’obligations à long terme. De ce fait, il est
très difficile d’allonger les échéances des emprunts. Les conditions de l’emprunt
dépendent donc étroitement des préférences du secteur bancaire. Deuxièmement,
du fait de la forte participation du secteur bancaire aux emprunts nationaux, le
coût de l’emprunt est lié à la stabilité du secteur bancaire.
121
5(6,'(176
5(6,'(176
Nouveaux instruments
Fin 1999, l’échéance moyenne des emprunts a atteint 15.9 mois, ce qui
représente une progression par rapport à la moyenne de 7.7 mois enregistrée fin
1998 (graphique 3). En allongeant l’échéance moyenne de l’emprunt, le Trésor
cherchait à réduire le risque de refinancement en 2000.
259
En 2000, le Trésor a utilisé davantage d’obligations sans coupon qu’au
deuxième semestre de 1999 et la forte baisse des taux d’intérêt lui a permis
d’emprunter à des taux fixes nominaux. Parallèlement, l’échéance des
obligations à taux révisable a été ramenée à deux ans afin de faire baisser la
forte prime de risque exigée par les investisseurs pour les échéances de trois
ans. En outre, les emprunts ont essentiellement pris la forme d’obligations sans
coupon portant échéance de 12 à 18 mois, d’obligations à taux révisable à deux
ans et de bons du Trésor à trois mois. Fin 2000, l’échéance moyenne des
emprunts était de 14 mois et leur coût moyen était de 38 % (graphique 3).
LVR p
P VR
H S
QQ P
RF H
H\ O QQ
R HX H
P
H QQ \R
FQ DW P
Dp rU
KF pW
( Q,
20.5 %
Bons du Trésor en devises
1.3 %
260
En 2000, les titres à taux fixe émis au dessous du pair ont représenté près de
77 % du total des emprunts d’État en 2000, les obligations à taux révisable ont
représenté 19 %, et les obligations indexées sur le taux de change 2.6 %
(graphique 4).
%RQVGX7UpVRUj %RQVGX7UpVRUj
PRLV pFKpDQFHVLUUpJXOLqUHV
%RQVGX7UpVRU
2EOLJDWLRQVLQGH[pHV LQGH[pVVXUOHWDX[GH
VXUOHWDX[GHFKDQJH FKDQJH
jpFKpDQFH
GHDQV
2EOLJDWLRQVpPLVHVDX
GHVVRXVGXSDLU
jpFKpDQFH
GHDQV
2EOLJDWLRQVjFRXSRQ
IL[HHWjDQV
2EOLJDWLRQVjWDX[
UpYLVDEOHHWj
pFKpDQFHGH
DQV
Le Trésor paie des taux d’intérêt réels élevés en raison de la forte prime de
risque attachée aux valeurs du Trésor. Jusqu’en 2000, le Trésor était « payeur
net » au titre de sa dette extérieure, le coût de l’emprunt sur les marchés
261
étrangers étant élevé. Grâce au plan de stabilisation mis en place en 1999, cette
situation a évolué. Les anticipations de recul de l’inflation ont entraîné une
baisse des taux d’intérêt réels et nominaux. La possibilité d’emprunter à
l’extérieur dans des conditions plus favorables a réduit les besoins d’emprunt
sur les marchés nationaux.
Graphique 6
(FKpDQFHUpVLGXHOOHPR\HQQH
GXVWRFNGHODGHWWH
(FKpDQFHPR\HQQHGHV
HPSUXQWV
120%
100%
taux d’intérêt nominaux simples
80%
60%
20%
0%
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
262
Marché secondaire
Les participants sont la Banque centrale de Turquie ainsi que les banques et
maisons de titres membres de la Bourse. Ces institutions financières doivent
également déposer un certain montant à titre de nantissement pour couvrir tous
les risques de fluctuation de prix si les transactions ne sont pas compensées à la
date de valeur. À l’heure actuelle, on compte environ 174 opérateurs sur titre
agréés à la Bourse.
263
ordres » (les ordres ayant une valeur nominale plus importante sont traités sur le
marché des « ordres normaux »).
Tous les titres traités dans le compartiment des obligations et des bons du
Trésor à la Bourse d’Istanbul (à l’exception des titres émis par le gouvernement
ou par l’Agence de privatisation) doivent satisfaire aux critères d’admission à la
cote fixés par la Bourse.
6 mois
Total
3 mois
1 mois
1996 1997 1998 1999 2000
264
Graphique 9 : Indice des performances des titres d’emprunt d’État
(en livres turques, base 100 = période du 25-29 décembre 1995)
3,000.00
2,500.00
2,000.00
1,500.00 1 mois
3 mois
6 mois
1,000.00
500.00
0.00
1996 1997 1998 1999 2000
Liquidité
265
Graphique 10 : Volume des transactions et coefficient de rotation
des bons du Trésor et des obligations d’État à la Bourse
volume de transaction (USD millions)
coefficient de rotation
91
93
95
2
2
19 4
4
Q
Q
Q
19
19
19
97
96
96
97
98
98
99
99
00
00
19
19
19
19
19
19
19
20
20
Q = trimestre
140,000
120,000
coefficient de rotation
100,000
USD millions
80,000
60,000
40,000
20,000
-
2
91
93
95
19 4
4
Q
Q
Q
19
19
19
97
96
96
97
98
98
99
99
00
00
19
19
19
19
19
19
19
20
20
Q = trimestre
266
Le nombre total d’ordres d’achat et de vente, ainsi que le volume d’opérations
sur le marché des achats et des ventes fermes en bourse s’est accru avec le
démarrage du système des SVT. En effet, les investisseurs peuvent désormais
effectuer leurs transactions plus rapidement, ce qui diminue le risque de
fluctuation des prix en attendant l’exécution de la transaction. Les transactions
sont certes encore concentrées sur un petit nombre de valeurs, mais l’on
constate une tendance à utiliser une gamme plus importante de titres de
référence (graphique 12).
MXLQ MXLOOHW DRW VHSWHPEUH RFWREUH QRYHPEUH GpFHPEUH
6HULHV
267
Graphique 13 : Volume des transactions et coefficient de rotation
des titres d’emprunt d’État sur le marché de gré à gré
500,000
450,000
400,000
coefficient de rotation
350,000
USD millions
300,000
250,000
200,000
150,000
100,000
50,000
-
91
93
95
2
2
4
Q
Q
Q
19
19
19
97
96
96
97
98
98
99
99
00
00
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
Q = trimestre
Graphique 14 : Volume des transactions et coefficient de rotation
des opérations de pension sur titres d’emprunt d’État sur le
marché de gré à gré
500,000
450,000
400,000
coefficient de rotation
350,000
USD millions
300,000
250,000
200,000
150,000
100,000
50,000
---
1
19 4
19 Q2
19 Q 4
19 Q 2
19 Q 4
19 Q2
20 Q4
20 Q 2
4
9
9
Q
Q
19
19
19
97
96
96
97
98
98
99
99
00
00
19
19
Q = trimestre
268
opérations de pension sur le marché obligataire de la Bourse était d’environ
900 milliards de dollars et le coefficient de rotation moyen était de 2.5, alors
que sur le marché de gré à gré, le volume total des opérations s’élevait à
1 621 milliards de dollars et le coefficient de rotation moyen était de 8.
Bien que le coût des transactions sur le marché de gré soit plus élevé, une fois et
demie environ, que sur le marché organisé, le volume des transactions est bien
supérieur sur le marché de gré à gré. Ce dernier est en effet plus souple que le
marché organisé. Il permet de connaître les contreparties et offre un choix
d’opérateurs plus large que les seuls opérateurs agréés. Par ailleurs il n’y a pas
de règles relatives aux délais de règlement, comme il en existe à la Bourse.
Les titres de dette souveraine sont prédominants sur le marché obligataire turc.
Du fait du creusement des déficits budgétaires, le besoin de financement de
l’État s’est accru (graphique 15). De ce fait, l’État a absorbé progressivement
une plus grande partie des fonds mobilisables sur les marchés de capitaux.
269
Graphique 15 : Encours total de la dette nationale de 1990 à 2000
60,00 %35
50,00 %30
10,00
%5
0,00 %0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Depuis 1990, les graves crises internes qui ont profondément affecté les
marchés nationaux de la dette ont été liées au secteur bancaire. En outre, la
liquidité étant faible sur le marché, les crises internationales, comme celle
d’Asie en 1997, la crise russe en 1998 et la crise d’Amérique latine à la fin des
années 90, ont également eu des effets préjudiciables sur les marchés nationaux
en accentuant la volatilité. Toutefois, ces effets d’origine externe n’ont pas été
aussi destructeurs que les chocs internes. En 1994, la première grosse crise du
secteur financier a éclaté, conduisant à une situation où il était à peu près
impossible au Trésor d’emprunter sur les marchés nationaux, les taux d’intérêt
cumulés en termes annuels atteignant 400%. Fin 2000, et à nouveau en
février 2001, le secteur financier a connu de nouvelles crises, obligeant le
Trésor à émettre des titres avec des échéances plus courtes et des taux d’intérêt
plus élevés.
270
Tableau 1
Milliards de livres turques
TOTAL 295 725 585 622 1 252 121 2 849 188 6 112 497 11 802 004 23 305 393 36 803 376
Total secteur 40 731 21 627 71 634 13 938 19 270 12 827 2 541 1 163
privé
Obligations de 1 668 1 412 2 354 2 719 3 897 5 494 2 533 1 163
sociétés
Billets de 1 198 213 1 533 2 880 2 200 - - -
trésorerie
Titres adossés 36 583 19 950 66 785 8 011 13 150 7 305
à des actifs
Obligations de 1 283 53 961 328 22 29 8
banques/
Obligations
garanties par
des banques
Total secteur 254 993 563 994 1 180 486 2 835 251 6 093 228 11 789 177 23 302 853 36 802 213
public
Obligations et 254 993 543 614 1 143 068 2 777 992 5 945 801 11 612 885 22 920 145 36 420 620
bons du Trésor
Titres - 20 380 12 419 4 457 - - - -
participatifs
Obligations de - - 25 000 52 802 147 426 176 292 382 708 381 593
privatisation
PART DANS
LE TOTAL DU
MARCHE
Total secteur 0.14 0.04 0.06 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
privé
Obligations de 0.01 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
sociétés
Billets de 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 - - -
trésorerie
Titres adossés 0.12 0.03 0.05 0.00 0.00 0.00 - -
à des actifs
Obligations de 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 -
banques/Obliga
tions garanties
par des
banques
Total secteur 0.86 0.96 0.94 1.00 1.00 1.00 1.00 1.00
public
Obligations et 0.86 0.93 0.91 0.98 0.97 0.98 0.98 0.99
bons du Trésor
Titres - 0.03 0.01 0.00 - - - -
participatifs
Obligations de - - 0.02 0.02 0.02 0.01 0.02 0.01
privatisation
271
Tableau 2. Volume des transactions et coefficient de rotation des
obligations de sociétés à la Bourse d’Istanbul entre 1991 et 2000
1991 - - -
1992 22 1 670 0.01
1993 120 1 668 0.07
1994 52 1 412 0.03
1995 - 2 354 -
1996 - 2 719 -
1997 - 3 897 -
1998 - 5 494 -
1999 - 2 533 -
2000 - 1 163 -
%100
%80
%60
%40
%20
%0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
272
Chapitre 17
Marché primaire
* Ce chapitre a été rédigé par Gerardo Rodríguez, SHCP, sur la base des
informations disponibles en juillet 2001.
273
− Instruments à court terme sans coupon à 1, 3, 6 et 12 mois
(Cetes).
− Obligations à taux fixe à long terme à coupons semestriels
assorties d’échéances de 3, 5 et 10 ans (Bonos).
− Titres à taux révisable (Bondes) : instruments à trois et cinq ans à
coupons révisés tous les 3 et 6 mois respectivement.
− Obligations à taux fixe indexées sur l’inflation (Udibonos) :
instruments à dix ans à coupon semestriel dont le principal est libellé
en unités indexées sur l’inflation (UDI).45
Tableau 2
Dette intérieure de l’administration fédérale
Encours des titres d’État
(en millions de pesos)
274
Nombre d’adjudications
Soumissionnaires
Sont admis à soumissionner les firmes de courtage, les banques, les OPCVM et
les caisses de retraite. D’autres entités peuvent participer avec l’autorisation
préalable de la Banque du Mexique.
Types d’adjudications
Adjudications à prix ou à taux uniforme : tous les titres sont attribués au prix de
l’offre la moins disante (taux maximum) qui a été acceptée. Toutes les obligations
à taux fixe à long terme sont généralement adjugées selon cette méthode.
275
Tableau 3 Calendrier des adjudications de juillet à septembre 2001
Titres
Date Taux fixe, Taux
Taux fixe, court terme Taux réel
long terme révisable
3 juillet Cetes à 1 et 3 mois Bonos à 5 ans Bondes Udibonos
10 juillet Cetes à 1, 3, 6 et 12 mois Bondes
17 juillet Cetes à 1 et 3 mois Bonos à 3 ans Bondes
24 juillet Cetes à 1, 3 et 6 mois Bonos 10 ans Bondes
31 juillet Cetes à 1 et 3 mois Bonos 5 ans Bondes
7août Cetes à 1, 3, 6 et 12 mois Bondes
14 août Cetes à 1 et 3 mois Bonos à 3 ans Bondes Udibonos
21 août Cetes à 1, 3 et 6 mois Bondes
28 août Cetes à 1 et 3 mois Bonos à 5 ans Bondes
4 septembre Cetes à 1, 3, 6 et 12 mois Bondes
11 septembre Cetes à 1 et 3 mois Bonos 3 ans Bondes
Bonos à 10
18 septembre Cetes à 1, 3 et 6 mois Bondes
ans
25 septembre Cetes à 1 et 3 mois Bonos à 5 ans Bondes Udibonos
276
Répartition par catégories de détenteurs
277
Marché secondaire
Les autres efforts de l’administration ont porté sur l’accroissement des recettes
publiques.
Stratégie d’émission
278
− Améliorer le profil des échéances et allonger la durée de vie
moyenne des émissions.
− Accroître la taille et la liquidité des émissions sur l’ensemble de la
courbe des rendements.
− Promouvoir le développement d’un marché dérivé pour ces titres.
45
19.5 6.1
10.8 10.1
30 8.6
6.2 4.1 4.1
8.2
7.3
9.0
10.6 10.3
32.4
15 26.8
24.9 24.3
18.1 19.3
15.8 13.7
12.8
0
1990 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Mar-01
279
Graphique 2. Dette publique brute
(en pourcentage du PIB)
120
100
80
60 Dette de l’ IPAB
40
20
0
Italy Canada Spain Germany France U.S.A. U.K. Mexico
Nota : Les chiffres étaient valables au 31 décembre 2000 pour le Mexique et pour 2000 pour les
autres pays.
Sources : Perspectives économiques de l’OCDE, décembre 2000, et SHCP.
Depuis la crise de 1994-95, alors que la dette intérieure était pour l’essentiel à
court terme, les autorités se sont efforcées d’allonger son échéance et sa
duration moyennes. D’autres dispositions ont également été prises pour
améliorer la liquidité du marché (voir plus loin.)
280
− Ils doivent soumissionner aux adjudications sur le marché primaire
pour chaque type d’instrument à taux fixe à hauteur de 20 % au
moins du montant attribué lors de l’adjudication.
− Ils doivent également fournir une cotation en continu à l’achat et à la
vente des instruments à taux fixe aux courtiers agréés, pour un
montant minimum de 20 millions de pesos et un écart maximum de
125 points de base.
− Ils doivent communiquer aux autorités toutes les informations
demandées quant à leurs activités.
Les teneurs de marché ont le droit d’acheter des titres jusqu’à trois heures après
l’adjudication tenue sur le marché primaire. Cette option (rallonge d’émission)
présente les caractéristiques suivantes :
281
Comme les nouveaux titres à long terme suscitent la confiance des
investisseurs, l’administration fédérale augmente lentement les montants des
adjudications. Le tableau suivant donne une vue d’ensemble des titres assortis
d’une échéance d’un an au moins actuellement vendus par adjudication.
Millions de pesos
40,000
Début Changement de règles Changement de règles
Annonce 2 octobre 2000 8 janvier 2001 7 mai 2001
35,000
30,000
25,000
20,000
15,000
10,000
5,000
0
23-06-00
21-10-00
18-06-01
25-01-00
24-02-00
10-03-00
25-03-00
24-04-00
22-08-00
21-09-00
20-11-00
19-01-01
18-02-01
20-03-01
19-04-01
9-04-00
24-05-00
23-07-00
7-08-00
6-09-00
5-11-00
20-12-00
4-01-01
5-03-01
4-04-01
19-05-01
18-07-01
8-06-00
8-07-00
6-10-00
5-12-00
3-06-01
3-07-01
9-02-00
9-05-00
3-02-01
4-05-01
Tableau 7
Titre Milliards Fréquence Indice moyen de la
de pesos demande
Cetes à 1 an 4 600 Toutes les 4 semaines 2.47
Bonos à 3 ans 2 800 Toutes les 4 semaines 2.59
Bonos à 5 ans 2 400 Toutes les 4 semaines 2.70
Bonos à 10 ans 1 000 Toutes les 8 semaines 2.85
Bondes à 3 ans 3 800 Toutes les 2 semaines 2.62
Bondes à 5 ans 2 300 Toutes les 2 semaines 3.31
Udibonos à 10 ans 899 Toutes les 6 semaines 3.46
282
retraite et des sociétés d’assurance. Ces institutions sont devenues d’importants
détenteurs de titres publics à long terme.
Toutes ces mesures ont permis d’améliorer le profil des échéances (voir le
graphique 4.)
Graphique 4
Profil d’amortissement de la dette intérieure au 19 juillet 2001
(En milliards de pesos, juin 2001)
300
250
200
150
100
50
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
*Hors Cetes à 28, 91 et 182 jours.
Jours
600
80%
500
70%
400 60%
50%
300
40%
200 30%
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Mar-01
Durée moy. Échéances
283
En 2001, près de la moitié du besoin net de financement a été couverte grâce à
la vente de titres à taux fixe à long terme, qui a eu pour effet de diminuer la
vulnérabilité des finances publiques en cas d’augmentation des taux d’intérêt.
Cela marque un changement important par rapport au passé (voir le tableau 8.)
Tableau 8
Emprunts intérieurs nets par types de titres
(en pourcentage du total)
19.0
18.0
17.0
16.0
15.0
14.0
13.0
12.0
11.0
284
Abondement des émissions existantes
285
Chapitre 18
Marché primaire
Les titres obligataires coréens sont classés en cinq grandes catégories selon le
type d’émetteur : obligations d’État, obligations municipales, effets financiers,
obligations spéciales et obligations de sociétés. Au 31 octobre 2001, on recense
7 750 émissions. Les valeurs à revenu fixe sont émises par le biais d’offre
publiques de vente, de placement privés ou, dans le cas des obligations d’État,
par voie d’adjudication.
Obligations d’État
∗
Ce chapitre a été rédigé par P. H.Shin, chargé d’études, Département du
marché obligataire, Bourse de Corée, sur la base des informations disponibles
au 31 octobre 2001.
287
d’obligations du Trésor se situe entre 5 000 et 8 000 milliards de won. Les
adjudications sont réservées à 23 spécialistes en valeurs du Trésor et à
4 intermédiaires en valeurs du Trésor (IVT).
État
iB Coll.
o locales
16.3 %
SXPUG 2.0 %
État TPRG
iB oColl.
locales
SXPUG
16.3 % 2.0 % u
TPRG spéciales
Oblig.
URPXG%
30.6
e
Sociétés
u
TYPYG
27.7 % Oblig. spéciales
URPXG
e
Sociétés 30.6 %
TYPYG
27.7 % h
Sect.B
financier
oud
Oblig. de YPXG 7.6 %
SWP[G
stabilisation h B
oud
monétaire Sect. financier
YPXG
SWP[G
15.9 % 7.6 %
Les OSM sont considérées comme des obligations spéciales et c’est la Banque
de Corée qui les émet pour contrôler la masse monétaire. L’émission d’OSM
s’est considérablement accrue en 2000, portant sur un volume de
99 800 milliards de won, soit une augmentation de 44 % par rapport 1999,
année durant laquelle 69 100 milliards avaient été émis.
288
Graphique 2 : obligations d’État émises
(en milliers de milliards de won)
UW
UR
TW
TR
SW
SR
W
R
I[W I[X I[Y I[Z I[[ IRR IRS
Autres
Obligations nationales pour le financement de la construction de logement
Obligations du Fonds de stabilisation des changes
Obligations du Trésor de Corée
Obligations municipales
Obligations spéciales
Une loi spéciale autorise diverses entreprises publiques à lever des fonds pour
leurs projets et leurs activités en émettant des obligations de sociétés. La plupart
des titres émis sont achetés par des institutions financières directement (ou par
l’intermédiaire de maisons de titres).
Effets financiers
289
Tableau 1 : Nouvelles émissions de valeurs à revenu fixe, par
catégories, 1996-2000 (en milliers de milliards de won)
Obligations de sociétés
290
Marché secondaire
291
Tableau 2 : Volume des transactions en Bourse, par catégories,
1996-2000 (en milliers de milliards de won)
96 97 98 99 00
Le marché des obligations de sociétés est resté peu animé en 2001, surtout après
juillet. À la fin du mois du septembre 2001, cette activité représentait environ
7 % de l’ensemble du marché obligataire, soit une chute vertigineuse par
rapport aux 15 % enregistrés à la fin du mois de juin 2000. Cette forte réduction
des transactions est liée à l’augmentation du risque de crédit, alors que les
investisseurs préfèrent les liquidités et les actifs moins risqués. Les banques et
les fonds communs de placement dominent le marché secondaire, avec environ
66 % du volume total des transactions.
Trillions de KRW
150.0
100.0 1998
2001
50.0
0.0
292
Graphique 4 : Activité des institutions financières sur le marché
secondaire
Sociétés de
gestion de F CP Maisons de titres
32% 16%
R égimes de
retraite
2%
Autres
Sociétés
11%
d'assurance
5%
Banques
34%
Demande du marché
Ce « repli vers la qualité » a entraîné une baisse générale des taux d’intérêt
calculés sur la base du rendement des obligations d’État et des obligations de
sociétés notées AA. Malgré l’augmentation considérable de l’offre d’obligations
d’État, la demande a suffisamment progressé pour l’absorber. Comme les
investisseurs accordent plus d’importance à la qualité de la signature, l’écart de
rémunération entre les obligations émises par les entreprises notées AA et celles
des sociétés notées BBB s’est creusé. Qui plus est, le volume des transactions
sur les titres notés BBB a été très réduit.
293
Tableau 3 : Montant des émissions d’obligations de sociétés non
garanties, par notations (en milliards de won)
T1 T2 T3 oct-nov
L’écart entre les titres d’État sans risque et les obligations de sociétés notées
AA s’établissait à 0.92 point en 1998. Cet écart a dépassé 1 point en juin 1999,
puis 1.48 point en décembre 2000 pour culminer à 1.6 point au premier
semestre 2001, avant de revenir à 1.12 point en juillet 2001. Cependant, à la
suite des événements du 11 septembre aux États-Unis et du repli vers la qualité
qui s’en est suivi, il s’est de nouveau creusé.
294
Références pour la détermination des prix et les performances
Les obligations de sociétés ont perdu leur statut de référence et depuis 1998, ce
sont les obligations d’État qui sont devenues l’instrument de référence
privilégié. C’est le fruit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour
restructurer le marché des obligations d’État. Les autorités ont en effet simplifié
les catégories de titres et augmenté l’encours des émissions. Elles ont également
adopté une méthode d’adjudication à prix uniforme de manière à favoriser la
participation des opérateurs au marché primaire.
Grâce à cette série de mesures, les obligations d’État sont désormais bien plus
facilement négociables et leur liquidité s’est beaucoup améliorée. Le volume
quotidien des transactions est passé de 40 milliards de won à peine en 1997 à 120
milliards de won en 1998, 2 170 milliards de won en 1999 et 1 900 milliards de
won en 2001. C’est ainsi que les obligations d’État représentent actuellement
32 % du marché obligataire intérieur, contre 7 % en 1998.
295
Graphique 5 : Volume quotidien des transactions sur obligations
d’État
Volume quotidien de
40 2.5
transactions
30 2
1.5
20
1
10 0.5
0 0
’97 ’98 ’99 ’00 ’01
Politique monétaire
296
Dans les années 90, la croissance de M2 servait fréquemment d’objectif de
contrôle de la masse monétaire.49 Cet objectif monétaire fait l’objet de révisions
régulières afin de prendre en compte l’évolution de la situation macro-
économique. La Banque de Corée utilise l’objectif annuel de croissance de M3
comme indicateur de surveillance plutôt que comme objectif intermédiaire. Le
niveau des taux d’intérêt à court terme, comme le taux de l’argent au jour le
jour, restent l’objectif opérationnel de la politique monétaire. La banque
centrale confirme chaque mois le bien-fondé du taux de l’argent au jour le jour
et elle ajuste son objectif en conséquence afin de déterminer un taux d’intérêt à
court terme qui soit conforme à l’objectif d’inflation.
297
l’économie.) En octobre 2001, l’encours des obligations cotées s’est établi à
490 000 milliards de won, soit environ 94 % du PIB, ce qui est supérieur au
marché des actions. Les obligations d’État représentaient 16.3 % de ce total.
Leur encours a augmenté de 18 100 milliards de won en octobre 2001 par
rapport à 1999. L’encours des obligations de sociétés s’est élevé à 135 100
milliards de won, soit 27.6 % du total des obligations. Et parmi ces obligations
de sociétés, la part des valeurs non garanties en circulation est passée à 68 % en
2000 contre 15 % en 1997.
Comme on l’a vu, par le passé, les obligations de société se taillaient la part du
lion sur le marché obligataire coréen. Entre 1981 et 1993, le rapport entre le
déficit budgétaire et le PNB aux prix courants n’était que de 1.2 %. En
conséquence, l’offre d’obligations d’État restait relativement modeste. Le ratio
de l’encours des obligations d’État au PNB était d’environ 6.7 % en 1996.
298
Graphique 6 : Dette publique brute (en % du PIB)
Dette publique brute (en milliers
150 25
de milliards de won)
20
en % du PIB
100
15
10
50
5
0 0
’96 ’97 ’98 ’99 ’00
Dette publique brute en % du PIB
299
Pénurie de crédit pour les entreprises en 2000
La pénurie de crédit pour les entreprises a été amplifiée par une très forte
contraction des prêts bancaires. Comme dans le cas des placements en
obligations de sociétés, les prêts aux entreprises, notamment lorsqu’elles sont
mal notées, réduisent le ratio de fonds propres des banques tel qu’il a été défini
par la BRI. Les banques coréennes n’étaient donc disposées à octroyer des prêts
qu’à quelques grands conglomérats qui jouissent d’une excellente notation
grâce à la mise en œuvre de programmes de restructuration sérieux ou à
l’assainissement de leurs conditions d’activité. Qui plus est, il n’existait alors
guère d’autres sources extérieures de financement pour les entreprises en dehors
des prêts ou des obligations. Par exemple, il leur est extrêmement difficile
d’obtenir un financement à court terme au travers d’instruments du marché
monétaire comme les billets de trésorerie, en raison du quasi effondrement du
secteur des banques d’affaires qui était le principal intermédiaire pour ce type
de produit. Le financement en fonds propres s’avérait également difficile en
raison de l’orientation désespérément baissière du marché des actions. Bien que
la Banque de Corée ait tenté d’atténuer la pénurie de crédit en assouplissant sa
politique monétaire, les injections de liquidités dans le système bancaire n’ont
pas profité aux entreprises.
300
émissions obligataires, le nantissement étant apporté par ce nouveau fonds.
Enfin, le FSMO a acheté une grande partie de ces obligations structurées dites
« primaires ». Ces mesures ont permis d’atténuer les problèmes de liquidités de
nombreuses entreprises.
301
attribuaient ainsi aux obligations d’État des noms différents, selon leur besoin
de financement propre. En conséquence, l’encours des différentes émissions et
des différents instruments était trop faible pour maintenir une liquidité
suffisante sur le marché secondaire.
302
Les spécialistes en valeurs du Trésor doivent observer un cahier des charges.
Sur le marché primaire, ils doivent prendre ferme au moins 2 % de l’émission.
Sur le marché secondaire, ils doivent surtout permettre une cotation dans les
deux sens des titres d’État, normalement pour un volume minimum précis et
moyennant un écart maximum entre prix acheteur et vendeur. Les prix fermes
vendeur et acheteur sont déterminés sur le système électronique de négociation
de la Bourse de Corée, où ils sont annoncés en temps réel. En outre, les
spécialistes en valeurs du Trésor doivent participer à la négociation sur le
marché secondaire selon des normes minimales similaires à celles du marché
primaire.
303
faussait le taux de prise en pension comparé à d’autres taux du marché
monétaire. Avec la nouvelle disposition fiscale, les intervenants sur le marché
des opérations de pension n’ont pas à s’acquitter de la retenue à la source à
chaque étape d’un accord de prise en pension. Par ailleurs, la Bourse prépare
actuellement une plate-forme de négociation automatisée pour les opérations de
pension, dont le lancement est prévu pour février 2002.
304
Tableau 9 : Marché des opérations de pension de Corée en 2000
(en milliers de milliards de won)
Jusqu’à une date récente, il manquait une courbe des rendements significative
pouvant servir à déterminer les prix des obligations d’État. L’échéance de la
plupart des titres coréens est trop courte, à moins de trois ans en moyenne.
L’explication tient au fait que la Corée a connu une demande excédentaire
chronique de capitaux d’investissement. De plus, les investisseurs se
préoccupaient plus de l’inflation, ce qui a entraîné une forte demande de
capitaux à court terme. Aussi, la prédominance des titres à court terme
empêchait l’établissement d’une courbe des rendements significative. Le
gouvernement prévoit donc d’accroître la part des obligations du Trésor à long
terme.
Afin d’élargir la gamme des échéances et de créer des émissions à long terme de
référence, les obligations du Trésor à dix ans ont vu le jour depuis octobre 2000.
Jusqu’ici, cependant, elles n’ont pas joué le rôle de référence. Les volumes sont
trop faibles et les émissions manquent de continuité. Leur échéance devrait
s’allonger à l’avenir.
305
Effets sur le marché des capitaux d’une baisse des rendements des obligations
du Trésor
Bien que les émissions d’obligations d’État aient augmenté depuis la crise
financière de 1997, les rendements des titres du Trésor à 3 ans ont fortement
baissé. Cela s’explique principalement par le repli vers la qualité et les
perspectives d’un ralentissement économique. L’écart de rémunération entre le
obligations les mieux et les moins bien notées s’est creusé.52
Pour faire jouer un rôle plus important aux agences de notation financière, le
gouvernement encourage l’arrivée des agences étrangères (ou la création de
sociétés communes avec elles) sur le marché intérieur. Les institutions
financières qui gèrent les portefeuilles d’obligations évaluent et diffusent les
notations des agences.
306
gré à gré. Cela se fera par une interconnexion entre le système de règlement des
titres du Korea Securities Depository (KSD - Dépositaire des valeurs mobilières
de Corée) et celui de la Banque de Corée. Le système de règlement brut en
temps réel (RBTR) permettra de minimiser les risques et de s’assurer du
caractère définitif des opérations de règlement .
307
NOTES
2 Ces travaux ont commencé lors d’un forum spécialisé à l’OCDE en 1979.
Cette année-là, le Groupe de travail de l’OCDE sur la gestion de la dette a
été créé pour constituer un groupe spécial du Comité des marchés financiers
de l’OCDE. Depuis sa création, le Groupe de travail est une instance de
discussion sur les politiques à suivre unique en son genre où les gestionnaires
et les spécialistes de la dette publique des pays Membres de l’OCDE
échangent leurs points de vue et leurs expériences dans les domaines de la
gestion de la dette publique et des marchés de valeurs d’État. Au fil des ans,
le Groupe de travail a fait l’inventaire des informations détaillées qu’il a pu
accumuler sur les pratiques exemplaires dans ces domaines spécifiques
d’intervention et de décision des pouvoirs publics. Ces informations
concernant les pratiques exemplaires sur les marchés primaires et secondaires
ont été également partagées avec les gestionnaires de la dette des économies
de marché émergentes. À cette fin, le Groupe de travail a engagé en 1990 un
dialogue sur les politiques à suivre avec les pays en transition et, par la suite,
avec les marchés émergents dans le cadre de plusieurs instances régionales ou
mondiales, notamment l’Atelier OCDE/Banque mondiale sur le
développement de marchés de valeurs mobilières à revenu fixe dans les
économies de marchés émergentes, le Forum pays baltes-pays nordiques sur
309
la gestion de la dette publique et l’Atelier sur les marchés de titres d’emprunt
d’État et la gestion de la dette publique dans les marchés émergents.
3 À une époque récente, pendant les périodes de graves perturbations sur les
marchés de capitaux mondiaux (ou régionaux), les investisseurs ont
généralement cherché refuge sur le marché des titres du Trésor américain.
L’apparition d’un marché de la dette publique paneuropéen a fait naître la
possibilité d’autres valeurs refuges mondiales.
15 Voir FMI, International Capital Markets, 2001, pour plus de précisions sur le
mécanisme de cette contraction
310
16 Tous les montants cités dans le présent chapitre sont exprimés en dollars
canadiens.
17 La part cible des émissions à taux fixe concerne la dette totale portant intérêt,
y compris la dette non contractée sur les marchés, et elle est définie comme la
part de la dette qui vient à échéance ou dont la nouvelle échéance est fixée à
plus d’un an.
24 Les chiffres concernant les volumes sont fondés sur les transactions déclarées
à la Bourse de Copenhague. Des titres publics danois sont cependant, dans
une certaine mesure, également négociés hors du Danemark, surtout à
Londres. Les transactions entre non-résidents en dehors du Danemark ne sont
pas notifiées à la Bourse de Copenhague.
25 Le Fonds de pension social a été créé par la Loi relative au Fonds de pension
social de 1970. Une cotisation spéciale au titre de la pension de retraite de
l’État a été créée. Le produit a été attribué au Fonds de pension social et
311
devait être investi en obligations. Depuis 1982, la loi a été amendée et les
versements au Fonds ont cessé.
31. Rhee, Ghon, 1993, Émergence des marchés obligataires dans les économies
dynamiques d'Asie, OCDE Publications, Paris ; V. Sundararajan, P. Dattels et
H.J. Blommestein, éd.., 1997 Co-ordinating Public Debt and Monetary
Management: Institutional and Operational Arrangements, FMI, Washington
DC ; G. Bröker, 1993, Les titres publics et la gestion de la dette dans les
années 90, OCDE, Paris.
312
34 Capacité de convertir des titres en espèces et vice versa, dans des délais
réduits et à un coût raisonnable.
35 Voir OCDE Tendances des marchés des capitaux, n°71, novembre 1998.
36 L’écart est défini ici comme la différence entre les prix du titre à l’achat et à
la vente.
37 Voir OCDE Tendances des marchés des capitaux, n°71, novembre 1998.
43 Par exemple, cela a été le cas en Afrique du Sud jusqu’à la fin des années 80,
lorsque le ratio de placement prescrit imposé aux fonds de pension et aux
sociétés d’assurance a été aboli. [Banque mondiale, Developing Government
Bond Markets – A Handbook, 2001.]
45 Les UDI sont des unités monétaires non négociées utilisées pour exprimer en
pesos le prix, ainsi que les versements d’intérêts et de principal des titres
libellés en UDI. Leur valeur est calculée à partir du taux d’inflation et suit
l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC).
46 Les titres d’État et les effets publics comprennent les obligations de l’État
proprement dit, les obligations spéciales et les obligations des collectivités
locales.
313
47 En octobre 1998, le gouvernement a de nouveau confié aux banques les opérations
sur obligations d’État. En outre, il a désigné 13 banques comme opérateurs sur
obligations spéciales. Depuis la crise financière (avec de grosses faillites
d’entreprises), les banques ont vu s’accroître leur rôle sur les marchés de valeurs à
revenu fixe.
51 Avant cette révision, les institutions financières étaient autorisées à échanger des
obligations entre les différents fonds gérés par elles afin de garantir une plus ou
moins grande stabilité des rendements actuariels à leurs clients.
52 Par exemple, l’écart entre les rendements d’obligations notées AA et BBB est passé
de 1.87 point au début de l’année à 3.69 points à la fin de 2001.
314
LES ÉDITIONS DE L'OCDE, 2, rue André-Pascal, 75775 PARIS CEDEX 16
IMPRIMÉ EN FRANCE
(21 2002 08 2 P) ISBN 92-64-29761-8 – n° 52728 2002