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ECONOMIE INTERNATIONALE

CHAPITRE 1 : Economie internationale : Institutions et


acteurs
SECTION1 : La première section porte sur l'Organisation des Nations unies (ONU),
créée en 1945 pour résoudre les problèmes internationaux. Succédant à la Société
des Nations, l'ONU, qui ne possède pas de force militaire propre, peut demander aux
États-membres de contribuer à des forces de maintien de la paix. Avec 192 États
membres depuis l'adhésion du Monténégro en 2006, le Vatican a un statut
d'observateur, tandis que les îles Cook et Nioué ne sont pas membres. Certaines
entités, comme l'Autorité palestinienne, ne sont pas encore représentées.

La section souligne également les liens économiques de l'ONU, avec des organismes
spécialisés tels que l'OMC, le FMI et la Banque mondiale, considérés comme des
Institutions Spécialisées de l'ONU. D'autres organismes ont été créés ultérieurement,
tels que la CNUCED, le PNUD, le PNUE, et le CCI, affilié à la fois à la CNUCED et à
l'OMC.

SECTION2 : La section II traite du Fonds monétaire international (FMI), créé en juillet


1944 lors de la Conférence de Bretton Woods aux États-Unis, dans le but d'établir un
cadre de coopération économique pour éviter le retour aux politiques désastreuses
de la Grande Dépression des années 30.

Les objectifs du FMI comprennent l'assurance de la stabilité du système monétaire et


financier international, la promotion de la stabilité économique mondiale, la
prévention des crises économiques, la contribution à leur résolution, et la promotion
de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté.

Pour atteindre ces objectifs, le FMI exerce trois fonctions essentielles :

1. Surveillance et information : Il dialogue régulièrement avec chaque État


membre, fournit des conseils de politique économique, et évalue
annuellement la situation économique des pays, publiant des rapports de
synthèse sur l'économie mondiale.
2. Assistance technique : Le FMI offre aux pays membres une assistance
technique et une formation, notamment en matière de finances publiques, de
politique monétaire, de change, de contrôle bancaire, et de production de
statistiques.
3. Prêts financiers : En cas de difficultés de balance des paiements, le FMI
intervient en tant que recours ultime, fournissant des prêts conditionnels à la
mise en œuvre d'une politique conjointement conçue par le pays et les experts
du FMI.

Le FMI s'engage également à réduire la pauvreté dans le monde, collaborant avec la


Banque mondiale et d'autres institutions. Il dispose de fonds spécifiques distribués
sous certaines conditions pour atteindre cet objectif.

SECTION3 : La section III traite de la Banque Mondiale, composée de deux


organismes distincts : la Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD) et l'Association internationale de développement (IDA). Ces
entités travaillent conjointement pour réduire la pauvreté et améliorer le niveau de
vie mondial.

La BIRD se concentre sur les pays à revenu intermédiaire et les pays pauvres
solvables, tandis que l'IDA se consacre aux nations les plus démunies de la planète.
Ces deux organismes fournissent des prêts à faible intérêt (BIRD) et des crédits
gratuits ainsi que des dons (IDA) dans divers domaines tels que l'éducation, la santé,
les infrastructures et les communications, visant à stimuler le développement
économique.

La Banque Mondiale publie également des rapports et des statistiques, dont le


Rapport sur le Développement dans le Monde et le rapport Doing Business. Ce
dernier classe les pays selon divers critères d'attractivité pour les investisseurs privés
et étrangers, contribuant ainsi à évaluer le climat des affaires mondial. En résumé, la
Banque Mondiale joue un rôle essentiel en offrant des financements et des
ressources pour soutenir le développement économique et social à l'échelle
mondiale.

SECTION4 :La section IV aborde la Conférence des Nations-Unies pour le Commerce


et le Développement (CNUCED), créée en 1964 sous l'égide de l'ONU dans le but
d'intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale. La CNUCED agit en
tant que forum de débats intergouvernementaux, alimenté par des rapports
d'experts, et réalise un travail significatif d'analyse et de recherche en matière de
développement.

Les principales fonctions de la CNUCED comprennent le suivi des investissements


internationaux, l'observation de l'activité des multinationales, et la fourniture d'une
assistance technique adaptée aux besoins des pays en développement. Une attention
particulière est accordée aux pays les moins avancés et aux pays en transition. En
résumé, la CNUCED joue un rôle crucial en facilitant les échanges d'informations, les
débats et la recherche pour favoriser le développement économique des pays en
développement et leur intégration dans l'économie mondiale.
SECTION 5 ET 6 : La section V traite de l'Organisation de Coopération et de
Développement Économiques (OCDE), une organisation internationale composée
principalement de pays développés. Succédant à l'Organisation européenne de
coopération économique (OECE), qui a joué un rôle clé dans l'exécution du plan
Marshall de 1948 à 1960, l'OCDE publie des statistiques sur le commerce international
et joue un rôle actif dans l'élaboration de directives régulant l'activité des entreprises
multinationales. Des négociations ont été ouvertes en 2007 avec cinq autres pays, et
l'OCDE envisage à plus long terme son élargissement vers les pays de l'Asie du Sud-
est.

La section VI aborde l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la seule


organisation internationale qui établit les règles régissant le commerce entre ses 153
pays membres. Succédant au GATT en 1995 à la suite des Accords négociés et signés
à Marrakech, l'OMC a pour objectif de faciliter le libre-échange en réduisant les
obstacles pour les producteurs, exportateurs et importateurs de marchandises et de
services. En résumé, l'OCDE et l'OMC jouent des rôles cruciaux dans la coopération
économique internationale, notamment en fournissant des directives et en établissant
des règles pour le commerce mondial.

CHAPITRE 2 : Pourquoi s’internationaliser ?


Le commerce international englobe toutes les activités commerciales nécessaires à la
production, l'expédition et la vente de biens et de services à l'échelle mondiale,
depuis la production jusqu'à la consommation. Les raisons de s'internationaliser
comprennent la diversification des marchés, l'augmentation des ventes et des profits,
l'ajout de valeur aux produits traditionnels, le développement de nouvelles
compétences, la promotion de la recherche et du développement, l'amélioration des
performances, et la gestion des risques.

Le succès de la stratégie d'internationalisation dépend de plusieurs facteurs,


notamment les caractéristiques de l'entreprise et du produit, les particularités du
marché ciblé, le soutien disponible, le coût et la qualité des prestations d'autres
intervenants dans la transaction internationale, les objectifs à long terme, les
compétences disponibles, et la maîtrise de l'environnement international, y compris
les accords et organismes internationaux, l'intégration économique régionale et
internationale, ainsi que les principes de l'Organisation mondiale du commerce
(OMC).
CHAPITRE 3 : La nouvelle architecture de l’économie
internationale
SECTION1 : I.1. Le Commerce Mondial: Quelques données

a) La bonne situation de l'économie mondiale

 La croissance mondiale vigoureuse atteignant en moyenne 4% par an depuis la


fin des années 90.
 Origines de la croissance : reprise dans les pays industriels et de l'Est,
croissance soutenue dans les pays en développement (Chine, Inde, Brésil, etc.).

b) L'accroissement des importations des pays en développement

 Moteur principal de l'expansion du commerce mondial : l'augmentation des


achats des pays en développement.
 La Chine et d'autres pays en développement sont leaders dans cette tendance.
 Les importations de ces pays ont progressé de 76% en six ans.

c) L'expansion de la sous-traitance

 La sous-traitance devient mondiale, avec la délocalisation de la production et


des services vers les régions les plus attractives pour les investisseurs
étrangers.

I.2. La Structure des Échanges

a) Une concentration des échanges dans 3 zones économiques

 90% des échanges se concentrent dans trois zones : l'Union européenne,


l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) et les pays du Sud-Est
asiatique.

b) Une avancée spectaculaire des pays asiatiques

 L'Asie suscite à la fois crainte et fascination en raison de son hyperproductivité,


de sa capacité d'épargne et d'investissement, de ses performances
technologiques, mais aussi de son agressivité commerciale et de son ascension
économique.

c) La marginalisation d'un grand nombre de pays en développement


 Le libéralisme pose un défi pour les pays en développement, qui ont du mal à
résister à la pression exercée par les pays développés.
 L'ouverture peut être favorable, mais des règles doivent être fixées pour
protéger les plus faibles, selon Amartya Sen. L'abaissement des tarifs douaniers
doit être équitable pour tous les pays, évitant le dumping.

En résumé, le commerce mondial est marqué par une croissance vigoureuse, une
concentration des échanges dans certaines zones, notamment en Asie, et des défis
pour les pays en développement qui doivent faire face à la pression exercée par les
pays développés.

SECTION2 : I.1. Les Modifications de l'Environnement des Échanges

a) La Généralisation de la Déréglementation

 La déréglementation, initiée aux États-Unis à la fin des années 70, s'est


étendue à l'Europe dans les années 80 et a été généralisée à l'échelle mondiale
dans les années 90.
 Objectif initial : Retour aux valeurs traditionnelles de liberté d'entreprendre.
 Exemple au Maroc : Ouverture de l'économie, libéralisation des échanges,
abandon de l'encadrement du crédit, etc.

b) Le Progrès Technologique

 La révolution technologique est un atout majeur pour la compétitivité


internationale, principalement dans les secteurs du transport et des
télécommunications.
 Résultat : Bouleversement de l'organisation de l'économie mondiale, avec des
exemples tels que le transport de marchandises périssables sur de longues
distances et la généralisation des outils de communication.
 Point fort : La révolution technologique stimule l'expansion mondiale.
 Point faible : Elle transcende la souveraineté des États-nations à travers
l'activité des entreprises multinationales (FMN). Deux tiers du commerce
mondial sont attribués aux FMN selon la CNUCED.

I.2. La Montée des Espaces Économiques Régionaux

 Objectifs : Promotion des échanges mondiaux, accélération du processus de


déréglementation, suppression des obstacles tarifaires.
 Principaux groupements régionaux : Union Européenne, ALENA, ANSEA.

a) L'Union Européenne
 Fondée sur 4 principes : libre circulation des marchandises, liberté de
prestation de services, libre circulation des personnes, libre circulation des
capitaux.
 Depuis 1993, l'UE constitue un espace unique.
 Adoption d'une monnaie unique renforçant cette tendance (espace euro).

b) L'ALENA

 Fondée en 1994, constituée de 3 pays (USA, Canada, Mexique).


 Marché de plus de 370 millions de consommateurs, représentant plus d'un
quart de l'économie mondiale.

c) L'ANSEA

 Constituée pour contrebalancer la domination chinoise.


 Englobe Malaisie, Singapour, Thaïlande, Indonésie, Philippines, Brunei et
Vietnam.

CHAPITRE 4 : Poids des PED au sein de l’économie


mondiale
Le 21e siècle a été marqué par l'émergence des pays BRICS (Brésil, Russie,
Inde, Chine, Afrique du Sud), des pays émergents et des pays rentiers, qui
ont significativement impacté l'économie mondiale et le commerce
international.

Section I. Les BRICS Les BRICS, regroupant la Chine, le Brésil, la Russie,


l'Inde et l'Afrique du Sud, représentent environ 42% de la population
mondiale. Bien que leur part dans le PIB mondial soit encore limitée, elle a
considérablement augmenté au cours des 30 dernières années. Ces pays
représentent désormais près de 20% du commerce mondial.

Section II. Les Pays Émergents Au nombre de 25, les pays émergents
totalisent plus de 45% du PIB mondial en 2017. Ces nations, caractérisées
par un revenu par habitant inférieur au seuil défini par la Banque mondiale,
ont augmenté leur part dans les exportations mondiales entre 1995 et 2005.
Les pays émergents comprennent des pays européens, asiatiques,
américains et africains.
Section III. Les Pays Rentiers Au nombre de 23, les pays rentiers, dont les
exportations sont constituées à plus de 40% de produits primaires, ont
accru leur part dans le commerce mondial de produits primaires entre 1995
et 2005. Ces pays comprennent des nations européennes, africaines,
asiatiques et américaines.

Section IV. L’Importance des Pays Émergents et Rentiers dans le


Commerce Mondial Entre 1995 et 2007, le volume du commerce mondial a
progressé de plus de 6% en moyenne annuelle. Deux catégories de pays ont
augmenté leur part dans les exportations mondiales : les émergents
exportateurs de produits manufacturés et de services (27% en 2007) et les
rentiers exportateurs de produits primaires (13% en 2007). La forte
croissance des émergents a stimulé la demande mondiale, influençant les
prix des produits primaires et accélérant les exportations des pays rentiers.

En conclusion, les BRICS, les pays émergents et les pays rentiers jouent un
rôle croissant dans l'économie mondiale, avec des impacts significatifs sur le
commerce international.

CHAPITRE 5 : Les fondements des échanges


internationaux
Théorie de l'avantage absolu (Adam Smith) : Adam Smith, dans sa théorie de
l'avantage absolu, soutient que dans un échange, les deux parties en bénéficient,
justifiant ainsi le libre-échange. Selon lui, chaque nation devrait se spécialiser dans la
production des biens pour lesquels elle a un avantage absolu, c'est-à-dire un coût de
production relativement plus bas. Cela implique que les nations devraient importer
des biens pour lesquels elles ont des coûts élevés.

Théorie de l'avantage comparatif (David Ricardo) : David Ricardo, poursuivant la


théorie du libre-échange, introduit l'avantage comparatif. Il souligne que même si un
pays a un avantage absolu sur tous les produits, il devrait toujours se spécialiser dans
ceux où son avantage comparatif est le plus élevé. Ricardo argue que cela profitera à
tous les pays et justifie ainsi le libre-échange. La théorie des avantages comparatifs
corrige celle des avantages absolus, offrant un argument en faveur du libre-échange.

Application de la théorie : L'exemple de la Chine et du Maroc illustre l'avantage


comparatif. La Chine, spécialisée dans la fabrication de tissus, devrait les exporter vers
le Maroc, spécialisé dans la production d'engrais phosphatés. Selon Ricardo, cela
stimulerait la richesse nationale de chaque pays.
Critiques de la théorie de l'avantage comparatif : Bien que la théorie de l'avantage
comparatif soit fondamentale pour le libre-échange, elle fait face à des critiques. Elle
ne prend pas en compte les rapports de force entre partenaires, les gains peuvent
disparaître en cas de déclin d'un secteur, et la répartition de la richesse peut évoluer
au détriment de certains groupes.

Conclusion : David Ricardo, défenseur du libre-échange, a contribué à la théorie des


avantages comparatifs. Chaque pays possède un avantage comparatif, justifiant la
spécialisation et le libre-échange. La loi des avantages comparatifs, selon Ricardo,
permet d'accroître la richesse nationale de chaque pays.

CHAPITRE 6 : Libre échange et protectionnisme


L'OMC (Organisation mondiale du commerce) a été établie après la Seconde Guerre
mondiale pour réguler les relations commerciales internationales. Elle a succédé au
GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) et a été créée lors
d'une réunion au Maroc. Les accords principaux signés comprennent la création de
l'OMC, l'accord sur les services (GATS), et un accord sur les obstacles non tarifaires.

Les principales règles de l'OMC comprennent : a) Clause de la nation la plus


favorisée : Les avantages accordés à un pays membre doivent être automatiquement
accordés à tous les membres de l'OMC. b) Clause de traitement national : Les
produits étrangers doivent être traités sur le marché local de la même manière que
les produits nationaux. c) Prohibition des restrictions quantitatives : Les membres de
l'OMC ne doivent pas interdire ou limiter les importations ou les exportations. d)
Réduction progressive des droits de douane : Les membres s'engagent à réduire
progressivement leurs droits de douane à partir d'un taux plafond fixé par accord. e)
Clause d'intégration régionale : Les pays membres peuvent former des zones de
libre-échange ou des unions douanières, mais doivent respecter certaines règles.

Le protectionnisme, qui peut prendre différentes formes, consiste à protéger


l'économie nationale contre la concurrence étrangère. Cela peut se manifester par
des mesures législatives, des droits de douane accrus ou des obstacles non tarifaires.
Les unions douanières, comme l'Union européenne, sont des exemples de
coopération régionale qui nécessitent une politique commerciale commune envers
les pays non membres de l'OMC.

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