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1 - INTRODUCTION
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4 - QUID DE CUF
CONCLUSION........................................................................................................................... 60
ANNEXE..................................................................................................................................... 63
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1 - INTRODUCTION
Cités Unies France s'est donné pour objectif de renouveler, intensifier, diversifier les
activités de jumelage et de coopération décentralisée, tant au sein de l'Europe
Communautaire que dans des actions avec des villes de l'Est ou du Sud.
Parmi les thèmes qui émergent dans les activités internationales des collectivités locales,
celui de l'économique est présent de manière implicite ou explicite dans un certain nombre
de projets ou de lancements d'activité.
A la suite d'une enquête, effectuée par C.U.F en 1991, auprès de 46 villes françaises de
plus de 20 000 habitants (une exception : une ville de 9.000 habitants), 36 estimaient la
coopération économique et technique comme un domaine souhaitable de l'action
internationale des villes, 27 la mettaient en tête de leurs projets immédiats au sein de leurs
partenariats avec des villes étrangères mais dans le recensement des actions engagées le
rapport soulignait "la motivation économique, apparue trés forte au cours des entretiens,
n'a pas encore trouvé ses points d'application".
L'analyse des "activités internationales des villes en matière économique" s'appuie sur :
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1.3 - PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
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TABLEAU RECAPITULATIF DES VILLES
CONTACTEES
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2 - PLUSIEURS TYPES DE COOPÉRATION
DÉCENTRALISÉE EN MATIÈRE ÉCONOMIQUE
TANT SUR LES THÈMES QUE SUR LES FORMES
ADOPTÉES
Nancy entretient des relations avec sa ville jumelle, Karlsruhe (Allemagne). Ainsi, lors du
40 ième anniversaire du jumelage entre Nancy et Karlsruhe, une semaine commerciale sera
organisée en automne prochain. Il s'agira d'animations commerciales avec la collaboration
des restaurateurs de ces deux villes.
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2.2.2 E c h a n g e s d e s t a g i a i r e s , d e l y c é e s p r o f e s s i o n n e l s o u
d'étudiants
Nancy / New Castle (Angleterre), Karlsruhe (Allemagne), Padoue (Italie)
Rennes / Hué (Vietnam)
Le Bourget / Cullera (Espagne)
Argenteuil / Clydebank (Ecosse), Dessau (Ex-RDA), Hunedoara (Roumanie), Alessandria
(Italie), Hagunia (Sahara Occidental)
Chantelle / Montes de Oca (Espagne)
- La ville de Nancy organise chaque année des stages étudiants, avec ses villes jumelles
New Castle (Angleterre), Karlsruhe (Allemagne) et Padoue (Italie). Il s'agit d'échanges
réciproques de stagiaires âgés de 18 à 25 ans, 30 seront accueillis cette année à Nancy.
Les stages sont effectués dans les services municipaux de chacune des villes afin de faire
connaître le fonctionnement d'une collectivité locale, excepté à New Castle où ils sont
accueillis dans une université de la ville. Cette coopération se situe plus dans un cadre
culturel qu'économique, même si Nancy peut servir d'intermédiaire pour des échanges
entre entreprises notamment.
- Un accord de coopération a été signé entre les villes de Rennes et de Hué (Vietnam). La
coopération touche au domaine de la formation. Deux stagiaires vietnamiens ont été
accueillis pendant quatre mois, à Rennes, entre 1992 et 1994, dans les secteurs de
l'urbanisme et assainissement des eaux et du tourisme, ceci en association avec d'autres
partenaires locaux (OTSI, agence de voyage). Une convention a été signée en 1992, entre
la Faculté de Médecine de Rennes et celle de Hué, elle a permis la formation de médecins
vietnamiens pendant un an, au CHU de Rennes (huit médecins entre 1992 et 1994). Un
accord de coopération universitaire entre l'Institut de Gestion de Rennes (I.G.R),
l'Université de Hué et l'Ecole de gestion des cadres, a également été signé en mars 1993.
Pour 1995, Rennes a le souhait de mettre sur pied une formation universitaire et continue
en marketing et en initiation à l'économie de marché pour des étudiants vietnamiens, des
responsables de PMI-PME et la population vivant sur les sampans.
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de réparation automobile. Des échanges d'étudiants se font actuellement entre les
entreprises des trois villes jumelées, Argenteuil , Clydebank, Dessau (Ex-RDA) : un
étudiant d'Argenteuil en architecture part en septembre faire un stage de deux mois près de
Dessau et un étudiant est actuellement en stage à la mairie de Clydebank, au bureau
européen.
Dans le cadre des échanges engagés avec Hunedoara (ville jumelle roumaine), le
directeur et le directeur adjoint de l'hôpital de Hunedoara, médecins spécialisés en
orthopédie et en cardiologie ont effectué un stage de deux semaines au centre hospitalier
d'Argenteuil en juin 1994. Ils se sont familiarisés avec le mode de gestion hospitalière et le
fonctionnement des services. La venue de deux ingénieurs roumains dans les domaines de
l'urbanisme et de la voirie, attendus en septembre, a été reportée à une période ultérieure
suite à des problèmes administratifs internes à la Municipalité de Hunedoara.
Entre Alessandria (ville jumelle italienne) et Argenteuil, le programme d'échange de
séjours est toujours d'actualité mais pas encore concrétisé.
Enfin, Argenteuil a accueilli un jeune homme d'Hagunia (ville jumelle du Sahara
Occidental), et lui a permis de reprendre ses études en suivant un cycle de mise à niveau
en français à l'université de Paris III.
2.2.3 E c h a n g e s d e s a v o i r f a i r e
Vert Saint Denis / Keur Macene (Mauritanie)
Saint Benoit du Sault / Aere m'Bar (Mauritanie)
Chantelle / Montes de Oca (Espagne)
Bordeaux / Casablanca (Maroc), Porto (Portugal)
Juvisy / Tilaberi (Niger)
Brest / Constantza (Roumanie)
Hérouville Saint Clair / Tikhvine (Russie)
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ateliers de couture ... Il contribue aussi, au financement du budget communal par la
perception des droits de place.
Actuellement, quarante à cinquante femmes travaillent, par roulement, dans chacun des
trois nouveaux ateliers de couture prévus comme dans les deux ateliers déjà réalisés. Les
couturières travaillent surtout pour leur famille et pour elles-mêmes. Elles souhaitent
vendre une partie de leur production.
Les deux ateliers de fabrication de nattes prévues en dernière phase du projet ont
également pour objectif de développer une activité rémunératrice, en remplacement ou
complément du maraîchage que les deux groupes de femmes pratiquent actuellement sans
grand succès.
La ville de Saint Benoit du Sault est jumelée avec Aere M'Bar (Mauritanie) pour un
projet de contruction d'un centre de promotion féminine. La construction d'un local
d'activités artisanales a pour but de regrouper et d'utiliser dans de meilleures conditions les
quelques machines à coudre. Cet aménagement permettra de développer l'activité de
l'atelier en vue d'une commercialisation plus importante des travaux effectués. Le bénéfice
obtenu servira à l'achat de matières premières (tissus, fils, teintures, gants).
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remarquable témoigne de l'intérêt que l'Union Européenne porte aux initiatives locales de
coopération.
Les perspectives à moyen terme visent à élargir le partenariat à l'Irlande (région de
Donnegal) grâce au programme européen PACTE, pour creuser les échanges et trouver
des solutions en matière surtout, d'insertion, de formation professionnelle et de tourisme.
En matière économique la volonté est de se cantonner à l'Artisanat d'art.
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• aménager des casiers irriguables pour la culture du riz et le maraîchage
• participer au financement du matériel de pompage pour les paysans.
Un volet correspondant au développement des services urbains concernant la
commune de Tilabéri. Les objectifs visent à :
• la réalisation d'un premier bloc de toilettes publiques
• la poursuite des actions de sensibilisation et des actions de formation
• un appui aux services municipaux de la ville
• une contribution à l'amélioration de la distribution d'eau potable dans la partie non
agglomérée de la ville.
- Brest entretient des relations avec la ville de Constantza (Roumanie) depuis 1990. Au
départ, il s'agissait d'actions humanitaires menées, en particulier, par les partenaires de
l'Association Amitiés Brest - Constantza en lien avec les collectivités locales.
Durant les années 1991-92-93, la Faculté de Médecine de Brest, l'Université de Cadiz et la
Faculté de Médecine de Constantza ont mené des actions dans le cadre du programme
européen Tempus. En 1992, la ville de Brest avec la ville jumelle de Tarente déposait une
proposition de programme européen ECOS qui fut retenue par la Commission
Européenne.
Une nouvelle dimension était donnée, en plus de l'action humanitaire, les échanges allaient
s'intensifier et s'orienter vers la gestion urbaine, les échanges d'expériences et l'ouverture
du réseau de contacts sur place : collectivités territoriales, préfecture, université, port,
régions, régies autonomes de services publics.
Les principales actions et enseignements issus de ce programme peuvent être résumés
ainsi :
• mission, expertise à Constantza, et prises de contacts,
• accueil à Brest de fonctionnaires municipaux et de régies autonomes : accueil dans les
services Villes et CUB, les Sociétés d'Economie Mixtes locales, les entreprises de services
publics urbains : information, documentation sur les méthodes de gestion technique,
juridique, financière.
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- fabrication de vêtements de travail, récupération de métaux.
- contrôle de la qualité des constructions où une délégation de l'Inspection Départementale
de Constanza a été accueillie à Brest.
- aide à la structuration et à la mise en place d'entreprises du bâtiment suite à une mission
d'entreprises et d'artisans de Brest.
- la Confédération syndicale roumaine Fraternité a établi des contacts avec la C.F.D.T
Brest et Finistère.
Outre le développement d'actions économiques, Brest entretient avec la ville de Constanza
des coopérations dans les domaines de l'enseignement et de la recherche, de la promotion
de la langue et de la culture française et des actions liées à l'enfance.
Le réseau de relations sur place, le jumelage entre les deux municipalités a donc un effet
de levier et est le support officiel pour que les autres partenaires locaux, les entreprises,
entrent dans ce réseau. La présence française dans cette ville importante de Roumanie,
encouragée par Brest doit permettre à terme d'être concrétisée par des coopérations
économiques, l'introduction de nouvelles technologies, des experts et des systèmes
juridiques et de gestion brestois réadaptés au contexte local (concessions et poursuite de
l'enseignement du français ...)
- En 1987, des relations de jumelages naissent entre les villes d'Hérouville Saint Clair et
Tikhvine (Russie). Au-delà du succès de nombreux échanges scolaires, sportifs et
culturels, la coopération s'est accentuée en 1990 et 1991, et s'est orientée de façon plus
étroite dans les domaines économiques et commerciaux.
La coopération économique touche quatre domaines :
• le domaine de l'informatique. Des échanges mutuels de savoir faire ont été réalisés dans
le domaine informatique pour aboutir ensuite à une diversification de l'activité de
l'entreprise informatique puisque une joint-venture s'est créé pour l'implantation d'une
usine de fabrication de chemises qui emploie actuellement 60 salariés : les machines et les
fournitures sont achetées en France, la fabrication se fait en Russie et la vente
essentiellement en France. A la demande des responsables russes, des stages de formation
vont être organisés à l'initiative de la ville d'Hérouville Saint Clair.
• dans le domaine industriel. Des contacts sont pris par la ville d'Hérouville Saint Clair
avec les professionnels de la métallurgie ou d'autres branches industrielles afin d'envisager
une reconversion des salariés de ces entreprises, suite à leur licenciement.
• dans le domaine commercial. Des stages en matière commerciale (notion de rentabilité,
gestion des stocks ...) ont été organisés à Hérouville Saint Clair pour des acteurs
économiques russes afin de parvenir à une réelle mise en place d'une économie de marché
à Tikhvine.
• dans le domaine des services publics.
2.2.4 E c h a n g e s a g r o - a l i m e n t a i r e s
Conseil général des Côtes d'Armor / Province de Nghe-An et Ha-Tinh (Vietnam)
Région Bretagne / Région Catalogne (Espagne)
Evry / Esteli (Nicaragua)
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Conseil Général de Loire-Atlantique / Gouvernorat de Madhia (Tunisie)
Conseil Général de Loire-Atlantique / Kindia (Guinée)
Conseil Général du Finistère / Région de Szeged (Hongrie)
- En janvier 1993, le Conseil Général des Côtes d'Armor confirme son soutien à la
coopération soutenue depuis deux ans, avec le Viet Nam et s'engage officiellement avec
les provinces de Nghe-An et Ha-Tinh, par la signature d'un protocole de coopération.
Une "Coordination Bretagne-Centre Vietnam" est alors créée.
L'objectif pour les Côtes d'Armor est de tisser des liens économiques et culturels avec
le Viet Nam, de développer à terme des échanges et de trouver des débouchés pour les
entreprises et industriels des Côtes d'Armor.
Après plusieurs missions conduites dans un premier temps par des acteurs privés,
différentes actions peuvent être recensées depuis 1993 :
- création à Tam Dao d'un Centre de préservation et de diffusion du patrimoine génétique
et d'un Institut de formation,
- envoi d'équipements pour une chaîne de salaison (premier contrat pour une entreprise
des côtes d'Armor),
Les projets multisectoriels soutenus en 1995, par le Conseil Général concernent pour
la ville de Nghe An des projets de soutien à la coopération inter-écoles, l'accueil de
stagiaires vietnamiens ... Pour la ville de Ha Tinh, les projets portent sur l'aide à l'achat de
vaches laitières (mise en place d'un prêt coopératif), formation à la gestion, soutien aux
hôpitaux de Huong Khe et Cho Truc, soutien à la création d'une production industrielle de
briques compactées.
- La région Bretagne souhaite développer des relations avec la région Catalogne dans
les domaines de l'agro-alimentaire, de la promotion touristique et du multimedia
notamment. Lors du cinquième Forum International de Trévarez en juillet 1994, plusieurs
chefs d'entreprises bretons ont insisté sur la nécessité de développer les échanges
Bretagne-Catalogne. Monsieur Garcia, responsable export du Groupe Bourgoin, leader
européen de la production avicole, exprimait cette volonté en expliquant que "la Bretagne
pour la France et la Catalogne pour l'Espagne constituent les premières régions d'élevage
tant par la qualité que par la quantité de production".
-Evry, dans le cadre de son jumelage avec Esteli (Nicaragua) a débuté en 1992, un
projet de développement productif de la micro-région agricole de Miraflor. Ce projet,
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élaboré en étroite collaboration avec des Coopératives et petits propriétaires regroupés
dans l'Union des Coopératives (UCA), a fait appel à plusieurs ONG, notamment
l'ACSUR, ONG espagnole chargée de la partie technique. L'objectif de ce projet est
d'harmoniser l'exploitation agricole de la région avec l'amélioration du milieu tout en
recherchant l'efficacité du modèle de développement. Cela implique :
• une amélioration du milieu (eau, sol, reboisement) et des conditions de vie
• une diversification des productions agricoles (café, semences de pommes de terre) en
diversifiant les activités agricoles (pisciculture, élevage, arboriculture), et une augmentation
des rendements
• la formation agricole et économique des participants sur 4 ans (formation à la gestion,
l'administration et la commercialisation) de manière à assurer la prise en charge ultérieure
par les participants.
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envoyé son Conseil d'administration en Tunisie dans la perspective d'un projet industriel
de transformation de lait.
• Des échanges inter-entreprises et la signature de contrats dans le domaine du froid, de
l'aviculture et de la transformation laitière. En mai 1994, deux délégations tunisiennes ont
été accueillies à la CCI de Nantes et une délégation tunisienne de six personnes au "Salon
Professionnel de la Mer". En 1995, dix entreprises tunisiennes ont exposé au "Carrefour
d'Affaires et Technologies" à Nantes. Enfin, par l'intermédiaire du réseau "Entreprises et
Développement" auquel appartient le Conseil Général de Loire Atlantique, est prévu le
développement dans les mois prochains, de cinq dossiers de compagnonage industriel.
- Les échanges d'agriculteurs se poursuivent en matière de formation autonome continue,
de contrôle laitier, de qualité et d'insémination artificielle. Des envois de matériel laitier se
poursuivent et un nouveau programme pluri-annuel a été redéfini.
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relations économiques avec la Hongrie du Sud, elle travaille en collaboration avec le
Conseil général du Finistère.
• accompagnement du développement économique, par la promotion d'accords entre
acteurs économiques,
• développement de relations scientifiques et technologiques.
Des contacts ont été pris par les entreprises bretonnes lors du salon agro-alimentaire de
Budapest organisé en 1994. De ces rencontres, aucune concrétisation n'a encore été faite.
Une des contraintes importantes liée à cette coopération, a été de gérer les problèmes
de concurrence entre les producteurs agricoles hongrois et les producteurs bretons. La
spécialisation des deux zones est, en effet, très proche. La coopération s'est développée
dans le domaine des normes de production et de l'organisation des marchés.
2.2.5 L e s r e n c o n t r e s , a u s e i n d e v i l l e s j u m e l é e s , entre
entreprises et élus locaux
Montreuil (AMDCEI)
Argenteuil / Clydebank (Irlande), Dessau (Ex-RDA)
Arcueil / Premier arrondissement de Ho Chi Minh Ville (Vietnam)
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Parallèlement à cette coopération économique, un accord de coopération a été signé entre
les villes de Montreuil et de Hanoi (Vietnam).
Le projet de coopération touche à la formation globale, c'est-à-dire au mode de gestion,
de fonctionnement des différents services d'une ville française. Les responsables des
services (personnel, développement économique, finances, formation, urbanisme,
environnement, voirie, habitat) dispensent un programme d'exposés sur l'administration
locale et la gestion de la ville aux vietnamiens. Des cadres de Montreuil se sont eux-aussi
déplacés à Hanoi pour intervenir sur le fonctionnement global d'une ville. Cette
coopération globale trés liée à la coopération économique a débouché sur les contacts et
contrats entre les entreprises. Ce sont les projets de formation globale qui ont permis et
aider la préparation des missions économiques à Hanoi.
-La ville d'Argenteuil a organisé en octobre 1994, avec deux de ses quatre villes jumelles
européennes, Clydebank (Irlande) et Dessau (Ex-RDA), un Forum Economique pour
explorer les possibilités de partenariat économique. Les débats ont porté sur la création
d'entreprises et l'emploi, l'environnement et le cadre de vie, l'enseignement et la formation.
A la suite de ce Forum, des échanges de correspondance ont eu lieu entre ces trois villes
jumelles pour nouer des contacts inter-entreprises et faciliter l'implantation d'entreprises.
Les potentialités à Dessau sont importantes, quatre zones industrielles sont en effet prêtes
à être aménagées. Dans l'objectif de concrétiser les contacts pris entre les villes
d'Argenteuil et de Dessau, une exposition aura lieu à Dessau en septembre 1995, avec la
venue du MIDEC (Mission Intercommunale de Développement Economique du bassin
d'Argenteuil).
Les villes d'Argenteuil, de Clydebank et de Dessau souhaitent développer dans l'avenir des
relations économiques, sous la forme d'échanges triangulaires.
2.2.6 E c h a n g e s t o u r i s t i q u e s
Sivom Cap Corse (réseau Coast Map)
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- Le Sivom Cap Corse est associé au réseau Coast Map avec Lancashire county
council (Angleterre), Limassol (Chypre), Regione Campania (Italie) et le Conseil
Régional de Mate-Asher (Israel), dans le cadre du programme Med Urbs.
Ce réseau cherche à promouvoir la coopération entre municipalités et acteurs locaux pour
le développement économique et touristique des zones côtières.
Les objectifs de ce réseau sont le transfert de connaissance et d'expériences, le
développement de nouvelles idées, la réalisation de projets pratiques et l'établissement de
relations durables. Ce réseau a vocation :
• de développer de nouveaux marchés
• de mettre en place une stratégie de développement économique
• de promouvoir des services de qualité dans le secteur touristique.
Les actions déjà entreprises ont permis une première rencontre du réseau à Mate-Ascher
(mars 1994), l'organisation de séminaires et de réunions dans les différentes villes du
réseau, selon les 3 thèmes du projet, de mars à octobre 1994 et la réalisation d'une
conférence finale à Limassol (octobre 1994).
Les pespectives pour 1995 sont :
• le développement stratégique de nouveaux marchés dans le secteur touristique à
Limassol et Mate Asher.
• la création de nouvelles structures au niveau local à Chypre et en Israel, par exemple des
"Agences locales pour le développement touristique".
• la formation de représentants pour le développement touristique local.
-En 1989, les initiatives à but humanitaire entre le Département d'Ille et Vilaine et la
Pologne évoluent vers une coopération entre le Conseil Général d'Ille et Vilaine et la
VoÏvodie de Poznan (Pologne).
L'Association Ille et Vilaine Pologne créée en 1989, par le Conseil Général d'Ille et Vilaine,
le journal de Ouest-France et la ville de Rennes a ainsi pour mission d'assurer la
promotion et le développement des échanges entre l'Ille et Vilaine et la VoÏvodie de
Poznan.
L'année 1990 voit la naissance du jumelage des CCI de Rennes, Saint-Malo et Poznan et
de la création de la Fondation Poznan-Ille et Vilaine, chargée de développer la coopération
entre la VoÏvodie de Poznan et l'Ille et Vilaine. Cela favorise la première participation de
chefs d'entreprises bretons à la Foire Internationale de Poznan, cette même année. En
1991, les contacts entre entreprises se précisent, grâce à l'organisation d'une quinzaine
commerciale à Poznan.
En mai 1993, cette coopération s'intensifie avec l'ouverture de "la Maison de la
Bretagne" à Poznan. Elle constitue un lieu d'accueil, d'information et d'animation destiné
entre autres, à développer les échanges économiques (stimulation et accompagnement des
relations entre les entreprises françaises et polonaises). "La maison de Rennes et d'Ille et
Vilaine" est ainsi le symbole et le lieu privilégié des contacts franco-polonais.
L'accord de coopération entre l'Ille et Vilaine et la VoÏvodie de Poznan, signée en 1994, et
la prospection à Poznan d'industriels du "Club des 30" en 1994 a permis ainsi de nouer
des contacts positifs entre entreprises. Une délégation de chefs d'entreprises bretons s'est
rendue à Poznan en avril 1995, pour intensifier ces relations avec les industriels de la
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région de Poznan. Ces échanges d'informations qui se déroulent depuis 1989 entre les
deux régions, ont permis à environ dix entreprises françaises de s'implanter dans la région
de Poznan. Filiale du Cabinet rennais Doriès Consultants, la société Aria s'est installée
depuis 1989 à Varsovie et à Poznan. La société Nar et Nar a créé à Varsovie une unité de
transformation de produits alimentaires et la coopérative bretonne Laurens a fait
récemment l'acquisition à Poznan d'un entrepôt de distribution de robinetterie.
Trente communes d'Ille et Vilaine sont aujourd'hui en contact avec des communes
polonaises ; échanges d'informations, aide technique et matérielle, transfert de savoir-faire,
notamment en matière de communication.
En matière d'échanges universitaires, les Universités de Rennes se sont jumelées en
1991, l'Université de Mickiewicz à Poznan. En 1992, un programme Tempus a débuté en
1992, coordonné par l'Université de Rennes. Ce programme a pour but de valoriser à
Poznan les enseignements de droit, économie, gestion, sciences sociales et politiques. Les
résultats sont encourageants, puisqu'en cinq ans (1989-1994) :
- à Rennes, ont été formés 68 étudiants polonais, 47 professeurs polonais sont venus en
stage et 125 français ont été initiés à la langue polonaise,
- à Poznan, 32 étudiants rennais sont partis en stage et 67 missions d'enseignants français
se sont déroulés.
De plus, l'"Association Ille et Vilaine / Pologne" a créé un centre de formation des cadres
de l'administration locale avec l'aide de la fondation "France Pologne" et du Centre
National de la Fonction Publique Territoriale. Ce club de formation favorise encore les
échanges d'expériences entre chefs d'entreprise des deux régions.
L'initiative du Conseil Général permet en autre :
- la formation des cadres polonais (Télécom, secteur hospitalier, école de commerce,
agriculture). Une école d'assistantes de direction et de formation au métier de chef
d'entreprise a été créée en 1991, à Rennes. Au total, 450 polonaises ont appris le métier
d'assistante de direction et 30 managers polonais se sont perfectionnés à la gestion. Cette
formation de chefs d'entreprises se poursuit actuellement à Rennes, avec des cadres
polonais.
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2.3.2 L a c r é a t i o n d ' o r g a n i s m e s
Montvalezan-La Rozière / La Thuile (Italie)
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2.4 - LES PROJETS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
2.4.2 L a m i s e e n c o m m u n e n v u e d ' u n e p r o d u c t i o n
22
Lutterbach / Dario (Nicaragua)
23
2.4.3 L ' a s s i s t a n c e t e c h n i q u e
Niort / Atakpamé (Bénin)
Toulouse / Hanoi (Vietnam)
Mérignac et Pessac (réseau Aphrodite)
Toulon (réseau Intelligo)
Orsay / Dogondoutchi (Niger)
Conseil Régional du Nord-Pas de Calais / provinces de Thua Thien Hué et Quang Nam
DaNang (Vietnam)
- La ville de Niort aide sa ville jumelle Atakpamé (Bénin) à créer des groupements de
production. Il s'agit des Groupement Interprofessionnel des Artisans du Togo (GIPATO),
et Groupement des Jardiniers, exemples significatifs en faveur du regroupement des
artisans en corporations pour assurer une plus grande maîtrise du marché et éviter la
concurrence néfaste à leur bon fonctionnement. C'est dans cet ordre d'idées, que s'inscrit
dans le volet "Production Locale", initié dans le cadre du jumelage-coopération Niort-
Atakpamé, la mise en place d'une structure organisée de jeunes désoeuvrés mais ayant une
qualification professionnelle. Ce projet s'inscrit dans la suite de ceux entrepris en 1992
avec Fortunia, Batabali, Granu et Fnak. Avec ces groupements, la ville d'Atakpamé et
l'Adjan, Niort a créé la Cadjan : Caisse d'Action pour le développement du Jumelage
Atakpamé-Niort. Ce projet vise à résoudre partiellement les problèmes d'emploi des jeunes
togolais en menant une action collective en faveur de l'initiative privée.
Granu en particulier a fait toutes ses preuves dans des activités de pêche, de dessin
technique et surtout de travaux publics.
Ainsi, depuis deux ans, GRANU est formé de jeunes gens désireux de fournir leur main-
d'oeuvre à l'exploitation du sable et gravier dans les rivières. Certains problèmes
handicapent la bonne marche des activités du groupement car les clients ont besoin d'être
rapidement servi (manque de matériels nécessaires pour l'exploitation de cette carrière).
Les objectifs de Niort sont d'arriver à doter le groupement de structures viables c'est-à-dire
de matériels modernes.
Le nouveau projet R.V.I porte sur le reboisement de la vallée Iké, il s'agit de canaliser ce
ruisseau et d'agir pour la réinsertion de jeunes sans emploi : culture maraîchère à court
terme, reboisement de la vallée Ikée ensuite en culture de teck.
Les objectifs sont la réduction du chômage au sein de la ville d'Atakpamé, la réinsertion
des jeunes désoeuvrés à Niort, l'encouragement à l'activité productrice et la canalisation du
ruiseau.
- Le réseau Aphrodite regroupe les villes de Mérignac et Pessac (France), associées avec
les villes de Kalithéa (Grèce) et les 7 municipalités de l'agglomération de Nicosie
(Chypre), dans le cadre du programme Med-Urbs.
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Les objectifs de ce réseau sont la mise en place d'une politique intercommunale de
développement local et de gestion coordonnée de l'agglomération de Nicosie en favorisant
un travail concerté en coopération, parrainée par les deux villes européennes qui apportent
leur expertise et leur expérience en la matière. Prévu pour se dérouler sur trois années
consécutives, le principe d'action est d'associer les sept municipalités chypriotes sur des
thèmes communs permettant de traiter des thèmes intercommunaux, puis progressivement,
d'aborder la gestion de l'agglomération avec l'appui des collectivités partenaires du réseau.
En terme de résultats, des projets communs d'aménagement, d'échelle intercommunale,
voire supracommunale, ont permis de fédérer les municipalités du "grand Nicosie" et
d'entamer une réflexion sur la mise en commun d'outils et de services municipaux. A
travers un partenariat étroit avec le programme Med Campus Venus, des actions de
formation ont été réalisées par la ville de Pessac au niveau des ressources humaines des
collectivités territoriales chypriotes dans les domaines de l'aménagement, de l'urbanisme
(organisation d'un schéma intercommunal à Nicosie) et de la communication.
Aphrodite entre dans sa seconde année de fonctionnement du programme avec un temps
de retard par rapport aux objectifs 1995. Les retombées ont été depuis ces deux ans
uniquement sur l'agglomération de Nicosie. Un dossier est en cours de préparation en vue
d'être déposé à Bruxelles. Il concerne le domaine environnemental et la ville de Pessac.
Les activités du réseau vont se concentrer pour l'avenir, sur les activités économiques, les
outils opérationnels intercommunaux et les moyens d'action institutionnels sur le
développement des activités économiques. Hors programme, les actions permettant la
concrétisation des projets étudiés en première année (1993-94) seront poursuivies après
recherche de financements. Le réseau s'ouvre à l'agglomération de Haifa avec la venue de
la ville de Haifa qui rejoint Aphrodite et de l'université et du Technion de Haifa qui
intègrent Vénus.
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L'objectif global de ce projet est d'améliorer le niveau de vie et l'environnement sanitaire
des habitants. La collectivité locale s'est fixée quatre priorités :
• la lutte contre le déficit alimentaire d'où la nécessité d'une aide au développement
d'actions économiques complémentaires ainsi qu'une amélioration des aires économiques,
• un développement de l'hygiène publique par l'amélioration de l'assainissement,
• une lutte contre les inondations catastrophiques,
• une amélioration des rentrées fiscales consécutives à l'amélioration des revenus et à la
participation de la population aux efforts municipaux.
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2.4.4 L a f o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Lyon / Santiago (Chili)
Lille / Saint Louis (Sénégal), Kharkov (Ukraine)
Romans sur Isère / Zlin (Tchécoslovaquie)
La Valette / Pikine (Sénégal)
Genevilliers (réseau Civic Agora)
Région Champagne-Ardenne / Togo
Meaux / Campina Grande (Brésil)
Romans sur Isère (réseau Insermed)
- Une mission s'est déroulée à Santiago (Chili), du 7 au 16 décembre 1994, dans le cadre
du programme de coopération mis en oeuvre par Lyon, depuis 1992, et suite à de
multiples échanges sur les thèmes du développement urbain. La mise en oeuvre de cette
coopération a été coordonnée par le Département Développement Urbain de la
Communauté urbaine de Lyon, sur les deux thèmes du développement social urbain et de
la planification et gestion urbaine et s'appuie sur le service DSU et sur l'agence
d'urbanisme.
A partir du travail et des analyses produits au cours de la mission, quatre sujets
prioritaires sont proposés pour 1995. Il s'agit de projets concernant :
- le micro-développement engagé à partir d'une expérimentation sur la commune de El
Bosque.
- la planification urbaine engagée à partir des enjeux de requalification et de croissance
urbaine sur la commune de La Florida.
- la mobilisation des ressources communales et de la reproductibilité des expérimentations
à partir de la problématique de La Pintana.`
- la participation des habitants à partir des expériences développées sur les trois
communes.
Concernant l'appui aux entreprises, l'idée centrale est de construire le développement
de la commune par le développement économique. Dans la mesure où il n'y a pas de
grande entreprise, il faut s'appuyer sur les quelques PME-PMI et les micro-entreprises.
Cela concerne les secteurs de l'ameublement, du cuir, de la confection, du petit commerce.
Les difficultés rencontrées sont la constitution du capital, les difficultés de
commercialisation, les difficultés administratives, le problème de la législation. Sur El
Bosque, il existe plusieurs milliers de micro-entreprises. Le but est de développer ce
secteur au travers des politiques publiques nationales par :
- la formation notamment par rapport à l'administration, la gestion, la commercialisation,
- l'accès au crédit : la commune n'a pas de fonds mais elle peut être l'intermédiaire entre
l'entreprise et l'établissement de crédit,
- l'appui à la commercialisation hors de la commune,
- l'appui à la formalisation des micro-entreprises,
- études sur l'économie locale.
A terme, la commune envisage de développer des entreprises de quartier pour la réparation
des écoles et la réalisation du centre de santé ou la construction de logements d'urgence. Il
existe un groupe de femmes en formation pour la création de jardins. Ce groupe pourrait
participer à la construction d'un jardin de la mairie. Il existe également des groupes de
bénévoles qui travaillent à l'amélioration du quartier le week-end. De plus, un plan
régulateur proposé par la commune va permettre la création d'ateliers de production.
Les objectifs opérationnels, en matière de micro-développement sont :
- l'aide au montage d'une régie de quartier, entreprise d'insertion,
- repérage des modes de financements (passation de marchés "captifs", fonds de garantie,
postes de travail aidés ...)
Concernant le développement urbain, les objectifs opérationnels sont :
- la définition de plans programmes sur les quartiers en difficultés,
- le projet urbain du centre ville dans le contexte de l'arrivée du métro,
27
- les outils de maîtrise communale dans le développement urbain de la zone de piemont.
Lille est jumelée avec Saint Louis du Sénégal depuis 1978. D'abord orientée vers une
action éducative au niveau de la jeunesse, humanitaire et médicale, l'Association Partenariat
Lille/Saint Louis du Sénégal créée en 1981, s'est tournée vers un rôle de coordination des
multiples actions engagées par les institutions publiques, associatives et organismes.
En 1990, les partenariats du Nord proposent la mise en place d'un plan pluri-annuel de
coopération intercommunale établi avec eux.
Une seconde mission organisée en 1993 a permis d'entériner ce programme et de définir
les priorités :
- le traitement des ordures ménagères,
- la restructuration du marché de Sor,
- la formation professionnelle des agents, cadres municipaux et élus.
Au niveau de la formation professionnelle, le Service Organisation et Technique de
Gestion de la ville de Lille a mis en place en novembre 1994, le premier module de
formation en "bureautique-secrétariat-classement" en partenaire avec la société Bull.
- Lille est jumelée avec Kharkov (Ukraine) depuis 1978. Depuis les bouleversements
politiques et la déclaration de l'indépendance des ex-républiques soviètiques, les échanges
se sont orientés vers une coopération intercommunale basée sur un transfert d'expériences
et de savoir-faire et une aide à la formation. Plusieurs missions d'études accueillies à
Kharkov en novembre 91 et septembre 1994 comme à Lille en avril 1992 et dernièrement
en février 1995, ont permis de définir ensemble la nature des besoins en formation et de
commencer modestement mais de manière fructueuse la mise en place de stages ponctuels
en formation.
Ainsi, de mars 1990 à mars 1994, l'effort a été essentiellement concentré sur les problèmes
d'urbanisme, de restructuration et de restauration immobilière, d'environnement et de
traitement des déchets en collaboration avec l'ordre des architectes, l'Ecole d'Architecture
de Lille, l'Office Public d'HLM et la CUDL.
Actuellement, l'orientation des actions se porte sur un programme plus vaste de formation
professionnelle axé sur :
• la communication audiovisuelle et écrite avec le concours de l'ESJ,
28
• la formation hospitalière avec le concours du CHRU,
• la formation en économie de marché et commerce avec le concours de l'Institut
d'Administration des Entreprises et de l'Ecole Supérieure de Commerce,
• la formation des agents et cadres municipaux avec le concours de la ville de Lille et de la
CUDL.
Ce projet doit être présenté dans le cadre d'un programme européen avec l'aide financière
du Ministère des Affaires Etrangères.
- Les villes de Romans sur Isère et de Zlin (Tchécoslovaquie) ont mis en oeuvre, en
1992, dans le cadre de la coopération décentralisée, un projet de coopération pour le
développement du design en Tchécoslovaquie. Le projet avait pour but de contribuer à
accroître la compétitivité des produits issus de l'industrie tchèque en favorisant l'intégration
des politiques Design cohérentes dans la stratégie de développement économique de ses
entreprises.
Il s'agissait alors de former au design des cadres déjà intégrés (formation professionnelle
continue) ou semi-intégrés (formation professionnelle alternée) à l'entreprise.
Le dispositif reposait sur un partenariat entre trois acteurs : une entreprise ou groupe
d'entreprises tchèques (elle apportait un projet Design à développer), un centre de
formation technique ou école de design tchèque (il fournissait un stagiaire en fin d'études)
et un centre de promotion du Design Industriel français (il mettait en relation l'entreprise
avec un designer français).
A l'issue de l'opération, l'entreprise réalisait son projet design. En embauchant le stagiaire,
elle s'assurait l'appropriation de la démarche Design et des savoirs faire européens dans ce
domaine. Le stagiaire était formé et recruté au sein de l'entreprise tchèque et le designer
français s'était ouvert un nouveau contact à l'exportation.
Les résultats en terme économique se sont avérés en définitive infructueux. Une
mission de prospection avait été envoyée à Zlin pour obtenir des contacts et échanges
inter-entreprises. Un contact avait été pris par une entreprise de Romans mais motivée plus
par ses intérêts financiers que par la volonté de Romans de transférer du savoir-faire et
réaliser des joint-venture, le contact n'a pas abouti. Concernant le projet design, Romans a
souhaité asseoir tout d'abord ce service design à Romans avant de le développer à
l'extérieur.
Pour l'année 1995, la volonté des deux villes est de dynamiser les projets mis entre
parenthèses depuis six mois, du fait des élections en France et en Tchécoslovaquie en
octobre dernier (élection d'un nouveau maire à Zlin).
Les projets concernent la poursuite d'échanges de jeunes, un projet d'informatisation d'une
médiathèque, de modernisation d'une station d'épuration et une coopération dans le
domaine de l'environnement (collecte sélective). Il est à noter que la coopération entre
Romans et Zlin est assez vite limitée dans la mesure où les tchèques ont déjà le savoir-faire
et la technique, leur problème est lié plutôt à l'absence de moyens financiers. Les échanges
ont donc des difficultés à trouver un point d'ancrage en terme économique surtout.
29
• ouvrir en parallèle des cursus de formation de formateurs et de formation pour les
jeunes.
• travailler avec le comité de pilotage et le Gouvernement à un système officiel de
reconnaissances et de validation des acquis.
• développer le champ des propositions de formations.
Les résultats attendus sont pour le nord :
développer une activité économique, une activité d'ingénierie de formation en travaillant de
part et d'autre à la transférabilité de systèmes, se donner la possibilité d'ancrer des
échanges réguliers, créer des emplois et/ou former des gens à de futurs emplois.
Les résultats attendus pour le sud sont :
développer l'employabilité, créer des emplois, contribuer au développement économique
local et à l'insertion professionnelle de nombreux jeunes, développer et enrichir l'appareil
de formation.
Les actions en cours touchent à des actions de formation :
formation de cadres de centres de vacances (12 stagiaires de Pikine ont obtenu leur
BAFA), formation au métier de directeur de centre de vacances (3 stagiaires), formation
aux métiers de cadres bibliotécaires (2 stagiaires) et formation aux métiers de la
communication. Un autre projet concerne la formation aux métiers du bâtiment.
De plus, ce partenariat a permis de développer des contacts entre entreprises de La Valette
et de Pikine, en favorisant l'introduction des chefs d'entreprise auprès des acteurs locaux
de Pikine.
30
(artisans, femmes, agriculteurs, éleveurs). Les relations entre ces deux régions datent de
1987, la plupart de ces programmes sont établis sur cinq ans.
L'objectif global visé est l'augmentation du revenu des familles avec pour incidence
évidente une amélioration de l'accès à l'alphabétisation, à la santé et à la vie culturelle.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
• appropriation par les artisans d'outils de production, de techniques de commercialisation
et de gestion,
• mise en lisibilité des entreprises pour partenariats industriels et artisanaux,
• autonomisation des caisses mutuelles d'épargne et de crédit des femmes,
• diversification des activités et émergence de petits ateliers individuels ou communautaires
de transformation agro-alimentaires.
31
Dans l'avenir, il est souhaité
- une automatisation des programmes engagés pour pouvoir en engager d'autres.
- un glissement vers la diversification des activités notamment la petite transformation
agro-alimentaire pour lutter contre les pertes après récolte.
- Les villes de Meaux en Seine et Marne et de Campina Grande (Brésil) sont liées par
un projet de coopération depuis 1992. L'objectif de ce partenariat est d'échanger à travers
leurs acteurs du développement local, des compétences techniques, des savoir-faire, des
expériences profitables.
Ces deux villes ont décidé d'échanger leurs expériences autour de trois axes :
• l'économique (insertion par l'économique avec la mise en place d'une coopérative de
services à Campina),
• le technique (eau, formation, emploi, santé, organisation municipale),
• le culturel (enseignement français, bibliotèque, politique de l'enfance, échanges de
jeunes).
Pour l'avenir, la volonté des deux municipalités est de s'ouvrir vers un nouveau projet
pour 1995-97. Concernant la Coopérative de services de Campina Grande, la poursuite du
soutien technique se veut de cinq manières :
• détacher les jeunes du contingent pour un service civil technique : maçon, peintre,
électricien, jardinier ... Chaque jeune français parrainera un salarié brésilien et lui
apportera ses compétences techniques.
• accueil à la Régie de Meaux pendant des périodes courtes pour des stages techniques,
des salariés de la Coopérative de Services de Campina.
• apporter une assistance technique en terme de gestion avec un jeune Globus, ou un
retraité.
• promouvoir des échanges entre les comités de quartier ou les administrateurs ou
communautés gestionnaires des projets de développement communautaire.
• intégration de la coopérative de services de Campina dans le réseau international des
Régies de quartier.
- La ville de Romans sur Isère a mis en place le réseau Insermed, avec les villes de Huy
(Belgique), El Jem, Tunis (Tunisie), Beit-Saour (Palestine) et Taroudant (Maroc),
dans le cadre du programme communautaire Med-Urbs. Ce réseau a pour objectif de
favoriser l'insertion socio-économique et le maintien en emploi des populations par la
création ou le maintien d'activités et d'échanges d'initiatives locales de développement qui
32
associent étroitement les municipalités et les acteurs concernés (associations, entreprises,
administrations publiques et population).
Cette coopération a débouché depuis 1993 sur différentes actions d'insertion
économique :
• audits et actions de valorisation/développement sur le tissu économique artisanal et
industriel à El Jem,
• formations au niveau gestion et administration territoriale en Tunisie (étendue à des
cadres algériens et marocains) et production artisanale à El Jem,
• chantiers d'insertion pour les jeunes à Romans et El Jem,
• coopérations pilotes de conciliation à Huy et Tunis-Zouhour.
33
été organisés. Par ailleurs, les deux municipalités se sont engagées, avec l'appui du
Programme Solidarité Habitat dans la réalisation d'un projet pilote de densification de
l'habitat.
34
2.5 - UNE FORME PARTICULIERE D'ORGANISATION : LES RÉSEAUX DE
VILLES
POITIERS
35
VENDÔME
L'objectif du réseau est de préparer les entreprises de chacune de ces dix villes, à
l'Europe en conduisant une politique concertée de développement ou de relance
économique, à travers des actions de partenariat national et européen.
Les initiatives lancées en avril 1992 sont au nombre de six :
• le Centre International de Formation Supérieur aux institutions, aux cultures, à la
géopolitique pour permettre aux entreprises de développer leurs actions dans d'autres pays
européens;
• le projet "Interprise" visant à favoriser la coopération entre les PMI-PME de la ville
française, belge et italienne du réseau;
• le projet "Euroform" dans le domaine de la formation professionnelle;
• le projet de "Village européen" pour développer l'attrait touristique en Irlande;
• l'adaptation de la ville aux handicapés, aux personnes âgées et aux enfants visant à créer
des séminaires de formation destinés aux architectes et urbaniste du réseau;
• le Centre de formation sur les langues européennes visant à organiser des séjours
linguistiques.
Les résultats de ce réseau sont trés mitigés. Les initiatives loin de s'être concrétisées,
en sont restées au niveau des échanges d'expériences, de contacts, de mises en relation
entre acteurs économiques (associations, entreprises des villes du réseau) et n'ont pas
abouti à la mise sur pied de projets.
- Concernant le projet "Interprise", les attentes des villes n'ont pas pu correspondre car les
tissus économiques et industriels se sont révélé trop dissemblables. Les villes en ont
conclu à l'impossibilité de coopérer ensemble sur ce projet.
- Concernant le projet "Euroform", Vendôme souhaite l'élargir sur un territoire plus vaste.
Ainsi, plusieurs villes de la région Centre pourraient être impliquées avec d'autres villes
européennes sur un projet "Youth Start", portant sur la formation professionnelle.
Actuellement, le dossier a été construit à l'initiative des villes de Vendôme et de Mons
(Belgique), mais rien n'a encore été concrétisé.
- Le projet de "Village européen" n'a pu aboutir du fait d'un manque de clarté des objectifs
et de la définition floue du cadre, de la part des irlandais.
- "Le Centre International de Formation Supérieure" n'a pas pu être construit, du fait des
difficultés liées à la crise immobilière.
MASSY
BELFORT
37
- d'identifier les blocages, en vue d'améliorer les processus publics de décision et d'action
locale,
- d'élaborer les méthodologies de réponses adaptées aux problèmes propres à chaque
catégorie de collectivités, sachant qu'il y a un besoin extrèmement important en la matière,
de la part des partenaires PTM (Pays Tiers Méditéranéens),
- de constituer des équipes locales d'expertises au service des collectivités PTM.
Trois types d'action sont actuellement mises sur pied, en matière économique :
- la création de pépinières d'entreprises dans les villes d'Algérie et du Maroc ; En 1994,
une étude de faisabilité a été réalisée par une université d'Algérie et un Cabinet d'expertise
français. Cette étude a débouché sur un accord de financement.
- la mise en place de dispositifs d'insertion ( action plus sociale), par le montage d'un
projet de garage automobile, à Tunis. Ce projet n'a pas encore de plan de financement.
- le projet de création de micro-entreprises soutenu par la ville de Barcelone et bénéficiant
exclusivement à Tunis.
Les perspectives sont pour 1995 la recherche de financements pour la création des
pépinières d'entreprises (une partie des financements est apportée par les bénéficiaires du
projet), la création des projets de micro-entreprises, des dispositifs d'insertion, le
développement urbain, l'informatisation des services des collectivités territoriales et la
formation des acteurs locaux.
BREST
En 1991, quatre villes portuaires Brest, Cadix (Espagne), Tarente (Italie) et Plymouth
(Angleterre) décident d'aller au-delà de leurs traditionnelles relations de jumelages pour
comparer et développer des coopérations économiques.
Leurs défis tant au niveau économique, formation, recherche, transferts de technologies,
qu'au niveau de leurs stratégies de développement et objectifs à court et moyen terme sont
en effet très proches. Ces similitudes de situation légitiment ainsi la création le 13 juillet
1992 d'une "Conférence permanente de coopération européenne des villes
portuaires périphériques".
En plus de ces quatre villes, la Conférence accueille la ville de Den Helder (Pays Bas) au
titre de membre associé.
Dans le cadre de la Conférence Permanente des Villes Portuaires ont été développés
plusieurs programmes :
• La coopération avec l'Europe centrale : programme ECOS Brest Tarente-Constantza qui
a permis, au-delà du programme de formation de fonctionnaires municipaux, d'intégrer le
port de la Mer Noire, dans les réflexions sur l'environnement, la sécurité maritime,
l'enseignement supérieur et le tourisme ...
• La coopération interrégionale : initiative INTERREG II et son ouverture ou non à des
zones maritimes, Tarente, Cadix et Kiel sont éligibles. Brest et Plymouth avec le Finistère,
le Devon et la Cornouailles n'ont pas été retenus mais sollicitent la Commision pour
développeer un programme de coopération interrégional.
38
• La démarche Arc Atlantique et le développement de l'action pilote ATLANTIS I et
bientôt ATLANTIS II où se retrouvent Plymouth, Brest, Cadix et Porto.
• EUROFORM pour la formation professionnelle : programmes menés par Brest-Cadix-
Porto (programme d'échanges de cadres de l'agro-alimentaire en partenariat avec Cadix et
Porto) et Cadix-Den Helder
• INTERPRISE avec l'organisation des manifestations OCEANS-OSATES et
TECHNOMER à Brest et une autre manifestation à Den Helder.
Expertise SPRINT sur la constitution d'un pôle de sécurité maritime.
• Appels d'offre tourisme et environnement.
• Echanges sur les initiatives communautaires et les projets proposés par chaque ville dans
le cadre de KONVER, URBAN et les projets pilotes urbains. Ce réseau de villes a permi
en effet, de décrocher en 1992 des fonds du programme "KONVER" (conversion) qui
s'est traduit notamment par l'attribution d'une subvention européenne de 1,5 MF au
hameau d'entreprises du Technopôle.
• Echanges sur les programmes opérationnels en particulier des objectifs 2 et 3.
L'action de cette Conférence permanente n'a pas été non plus sans jouer un rôle dans
l'attribution à la région de Brest en 1993, de "fonds structurels européens". Il s'agit de
crédits destinés aux régions nécessitant un appui. Ces fonds répartis en Objectifs (de 1 à 5
selon l'objectif) participent au financement d'équipements ou de programmes
économiques, sociaux, culturels ... Sur la base de solides dossiers élaborés par les élus de
la CUB et la Délégation au Développement de l'Agglomération Brestoise (DDAB), la zone
de Brest est éligible à l'objectif 2, au titre de la diversification industrielle, pour la période
1994-99 (en deux phases de 3 ans). Les crédits ainsi obtenus viendront amplifier et
accompagner les actions des collectivités et des différents partenaires locaux :
développement portuaire équipements touristiques structurants (Océanopolis ...) formation
recherche et innovation, développement des entreprises ...
Pour la zone de Brest, l'apport des fonds structurels européens s'élève à 181 millions de
francs pour la période 1994-96.
39
MONTPELLIER et TOULOUSE
40
3 - DIAGNOSTIC DE "LA COOPÉRATION
DÉCENTRALISEE EN MATIÈRE ÉCONOMIQUE"
La motivation économique n'est pour ainsi dire jamais la première des intentions dans
l'action internationale des collectivités locales, elle n'existait pratiquement pas jusqu'à une
époque récente dans les jumelages. Leur contenu était plutôt d'ordre culturel, sportif ou
convivial. Progressivement, les nouveaux jumelages intègrent cette dimension économique,
dès leur création. Les échanges économiques deviennent un thème important dans la
coopération décentralisée, que ce soit au niveau des communes, des départements ou des
régions, car elle est porteuse de développement et non plus de la seule solidarité. La prise
en compte explicite du développement économique dans le cadre des politiques de
coopération décentralisée apparaît en outre, comme un facteur évident de pérennisation des
échanges.
Au sein de l'Union européenne, la coopération décentralisée est définie par les articles
20 et 22 de la Convention de Lomé qui ouvrent la possibilité de présenter des projets de
développement et de recevoir un appui financier à toute une gamme d'acteurs locaux
distincts de l'Etat central. La notion de décentralisation s'étend donc à l'ensemble de la
société civile (ONG, établissements publics, entreprises privées ...) au niveau des pays du
sud comme au niveau des pays du nord.
Le Ministère des Affaires Etrangères finance sur les mêmes principes, les actions de
coopération de façon déconcentrée, dans la mesure où les projets sont gérés au niveau
régional par le Préfet de la région. Les projets concernés appartiennent au pays hors
champ c'est-à-dire l'Amérique Latine, l'Asie et l'Europe.
42
"...Il est très positif que les municipalités cherchent à établir entre elles des
liens pour échanger leurs expériences et mettre sur pied des projets communs.Nous avons
depuis plusieurs années la possibilité de cofinancer des projets pilotes qui favorisent
l'échange et la coopération entre les villes, tant au niveau de l'Europe communautaire que
des villes d'Europe Centrale et Orientale que pour des villes du Sud de la Méditerannée,
grâce au programme Medurbs.... Le programme URBAN permettra de financer des
projets destinés à remédier aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux
des zones urbaines en difficulté. " (interview FMCU Juin 1994).
Les monographies de villes recensées font apparaître souvent des objectifs à court terme
d'ordre culturel, social et à long terme une orientation vers des actions économiques.
Deux aspects contradictoires ou complémentaires, selon le regard porté, peuvent sous-
tendre la volonté de coopération ou de partenariat économique :
* soit promouvoir l'activité économique de sa collectivité à l'étranger,
* soit aider au développement économique de sa partenaire étrangère.
Ces deux notions ne peuvent être séparées et encore moins opposées. En effet, l'accès des
entreprises françaises et européennes à de nouveaux marchés et partenariats dans ces pays
ne peut se concevoir en dehors d'un soutien à la restructuration de leur tissu économique.
Pourtant les exemples cités dans ce document ne démontrent pas majoritairement la
complémentarité de ces deux notions.
43
3.2 ESQUISSE D'UN BILAN
44
régionales. C'est le cas notamment, de Chambéry, et Annecy qui ont élargi leur association
à Aix-les-Bains et Annemasse pour contrer l'influence de Genève, Lyon et Grenoble.
* De plus, la volonté d'intégration des personnes immigrés, une des revendications
actuelles des villes dynamise des actions de coopération avec des communautés de pays
africains. Dans le rapport sur "les jumelages-coopération" édité par la Fédération des
Villes Jumelées, en juin 1988 cette idée est présente : « pour beaucoup de mairies, la
présence forte des immigrés dans les communes est une incitation à l'action internationale.
Cette présence constitue pour beaucoup un problème, le jumelage est perçu comme un
moyen d'action positive vis-à-vis de ce problème ».
A titre d'exemples :
- Massy dans le cadre du réseau CINTE, collabore avec cinq villes européennes dont Faro
au Portugal. Ce n'est pas un hasard quand on sait que Massy a une forte communauté de
portugais.
- Une importante population immigrée dans le Département des Hauts-de-Seine a initié
et favorisé des actions d'aide au développement vers les populations du Sud en Afrique
particulièrement. Des actions humanitaires, le Conseil Général des Hauts-de-Seine s'est
engagé depuis, vers une politique de coopération décentralisée, avec des actions d'échanges
et d'investissement en partenariat avec les collectivités locales bénéficiaires.
Il s'agit donc, dans ces deux cas d'aider les populations du Sud à s'auto-développer et à
juguler l'immigration en France, par le biais de la coopération économique décentralisée.
- Les relations de plus en plus étroites qui s'effectuent dans certaines villes, entre
entreprises, citoyens et élus locaux.
- L'Association Montreuilloise pour le Développement de la Coopération Economique
Internationale (AMDCEI) créée à l'initiative de la municipalité de Montreuil et de
plusieurs chefs d'entreprises, est un exemple concret du partenariat entre élus locaux et
entreprises. Cette association vise à établir des relations solides entre entreprises locales et
acteurs économiques d'autres pays. Elle bénéficie du soutien logistique, économique et
financier de la ville de Montreuil qui lui accorde une subvention chaque année. Les statuts
de l'AMDCEI donnent la majorité des sièges au sein du Conseil d'Administration, aux
chefs d'entreprise. Sur ces 15 membres, 11 représentent les sociétés membres et 4 la
mairie.
- La ville de Massy souhaite renforcer à travers le réseau CINTE une approche globale du
développement des relations internationales. Pour cela, la ville mise sur un fort partenariat
entre les associations, les entreprises et les élus locaux, sans la présence par défaut du
politique dans le processus de soutien aux entreprises.
45
Dans le même esprit, le rapport "des actes de la journée de restitution de bilan et
perspectives du réseau solidarité entreprises" datée du 8 décembre 1994, soulignait l'intérêt
de plus en plus mûri des entreprises, à collaborer avec les associations de développement
et les collectivités territoriales.
Les villes sont conscientes des freins liés à ce type de structure et certaines d'entre elles
s'orientent vers une structure mixte c'est-à-dire une structure faisant coexister une
collectivité locale et une association.
C'est le cas du Conseil Général d'Ille et Vilaine et de la région de Poznan (Pologne). Le
Conseil Général de Bretagne a en effet institué l'Association France-Pologne et créé la
maison de Rennes et d'Ille et Vilaine à Poznan. Le but de ces deux structures est
d'encourager et de développer de nombreux domaines tant culturels que scolaires,
formation professionnelle ou échanges économiques. Le comité de jumelage détient une
plus grande marge de manoeuvre et peut piloter des actions de façon autonome sans que
des changements politiques ne viennent perturber les différentes initiatives.
A titre d'exemples :
L'action du Conseil Régional de Bretagne au Vietnam (coopération avec Ho Chi Minh
Ville) est assistée par la Mission Régionale de Coordination du Commerce Extérieur
Breton (MIRCEB), association créé par le Conseil Régional qui a un relai à Ho Chi Minh
Ville.
46
- Les différences de structures et de compétences juridiques et économiques des
collectivités locales entre les pays.
* La ville de Lille est confrontée à ce type de difficultés. Dans le cadre de sa coopération
transfrontalière, Lille mesure les limites du droit international et les contraintes des
législations internationales dans la mise en place de structures communes de gestion ou de
maîtrises d'ouvrage communes. Le rapport issu de la Conférence internationale organisée
par la FMCU et la ville de Poitiers en juin 1994 soulignait ces contraintes dans le cas de la
ville de Lille : « les formes de coopération existantes dans un pays se heurtent à des
impossibilités de transposition (illégalités, incompatibilités avec les règles de comptabilité
publique, inadéquation juridique ou complexité de fonctionnement pour une efficacité
limitée). Sur le terrain subsistent des incohérences, des situations irrationnelles dans les
services, dans les schémas de fonctionnement des administrations ».
* La ville de Poitiers pose aussi ce problème des différences structurelles au niveau des
institutions locales, dans un réseau de neuf villes tel que Sésame. Le réseau Sésame
compte avec Poitiers huit villes d'Europe et d'Amérique du Nord. Le problème posé par
Poitiers est celui de mise en adéquation des actions individuelles des villes et de l'action
collective du réseau. Les difficultés sont engendrées, selon notre interlocuteur, par des
domaines de compétences trés différents selon les institutions locales concernées. Les
villes sont obligées d'identifier clairement le partage opéré dans chaque institution locale.
47
de l'outil juridique immédiatement opérationnel" et de donner du poids à ces deux villes
relativement isolées des centres de décision.
48
Ainsi, certaines ONG voient dans la coopération décentralisée une forme de concurrence :
pouvant se vanter de leur légitimité et de leurs résultats, elles ont tout d'abord vu dans cette
forme de coopération, une possibilité de financement. Mais lorsqu'elles se sont heurtées à
la volonté des collectivités locales de s'impliquer dans les actions de développement et de
maîtriser l'action des fonds, elles ont exprimé leurs doutes quand à la légitimité de leurs
actions vis-à-vis des pays en développement. Elles se sont mises alors à critiquer l'action
des collectivités locales. En effet, la place et l'antériorité de l'action des O.N.G et le poids
qu'elles peuvent prendre par rapport à des équipes communales qui s'installent avec des
budgets parfois nettement inférieurs à ceux mobilisés par les ONG, soulèvent ce problème
de légitimité des collectivités locales.
* Les communes rencontrent des difficultés lorsqu'elles accordent des subventions à des
comités de jumelage ou autres associations prenant en charge des actions de coopération
décentralisée. La comptabilité publique suppose une annualité du budget souvent
incompatible avec l'investissement pluri-annuel des associations. Elles n'ont donc aucune
garantie du suivi de l'action entreprise et de la pérennité de l'engagement des communes.
Il existe également un vide juridique qui subsiste en ce qui concerne les montages
financiers associant diverses collectivités locales, l'Etat et des financements privés. Le seul
recours est la création d'associations.
49
- Le partenariat économique s'avère être au seul bénéfice de la collectivité la plus
développée.
Quelques exemples vont dans ce sens :
* Dans le cadre des relations de la région Bretagne avec la Catalogne, la Bretagne
soutient la région Catalogne mais le résultat semble unilatéral. Un responsable export du
groupe Bourgoin, annonçait lors du Forum de Trévarez, que son groupe venait de prendre
le contrôle de la société Callis, la première entreprise catalagne de production avicole.
- A travers les différentes monographies de villes, on constate que les réseaux de villes
oeuvrent peut-être plus, en faveur du développement de chacune des villes.
Les réseaux C6 et CINTE (Massy) permettent à chaque ville de travailler dans un
secteur de compétences. Cela ouvre ainsi une collaboration étroite et une émulation entre
les villes. La réussite de ce partenariat entre villes implique une complémentarité des
caractères et une volonté commune des villes.
La Conférence des villes portuaires initié par la ville de Brest souligne la clé essentielle du
succès d'un réseau : des forces et des faiblesses comparables en terme de défis, aux plans
de l'économie, de la formation, de la recherche, des transferts de technologie, en terme de
stratégie de développement et en terme d'objectifs à court terme et à moyen terme.
50
d'organisation des marché, spécialisations pour lesquelles les producteurs agricoles des
deux régions étaient trés proches.
51
4 - QUID DE CUF
Les collectivités locales ne sont pas des partenaires économiques en tant que tels, mais des
agents de liaison et de mise en relation ou en réseau. La dimension politique de la
collectivité locale dans ce domaine est, en fonction de son propre projet, d'ccompagner, de
susciter, de coordonner l'action des acteurs économiques mais non de gérer.
52
C'est dans ce même esprit que la présence d'un système mixte de jumelage (coexistance
d'une Mairie et d'une association dénommée Comité de jumelage - Cf &3.2.2) apparaît
plus efficace qu'un jumelage piloté exclusivement par la Mairie. Dans le cas de la ville de
Beauvais jumelée avec Maidstone (Angleterre), ce Comité composé notamment de l'Union
des commerçants et du groupement des industriels constitue un effet de levier trés
favorable au développement des échanges économiques.
Il est à noter des associations thématiques tels que le G.A.R.T (Groupement des Autorités
Responsables des Transports) ou l'Association Européenne des villes TGV.
Le G.A.R.T, association regroupant 180 collectivités locales, représente l'ensemble des
Autorités Organisatrices de Transport auprès des pouvoirs publics, des professionnels et
des organismes responsables. Le G.A.R.T, lieu d'échange et de concertation, est un des
principaux vecteurs de diffusion du savoir et de la "culture transport" : organisation de
Journées Annuelles, de voyages d'études, de journées d'information ou de formation
continue, publication de la lettre du G.A.R.T;, de livres, de dossiers ... Les interventions
des élus visent par des actions de lobbying à promouvoir les transports auprès des
pouvoirs publics.
L'Association Européenne des villes TGV est un réseau de plus de 50 collectivités
territoriales. L'objectif de cette association est d'engager des actions concertées sur une
problématique complexe dont les enjeux d'avenir sont réels et communs : la Grande
Vitesse ferroviaire. Depuis la création de l'association en 1991, plusieurs colloques se sont
tenus dans cet objectif.
53
économiques. La ville expose ses forces et potentialités à des degrés économiques
différents selon le type de manifestation.
* Nancy organise avec Karlsruhe en automne prochain, une semaine commerciale pour
présenter à sa vile jumelle des produits phares qu'il s'agisse de produits industriels ou
artisanaux. Il s'agit en l'occurence d'animations commerciales en matière de
gastronomie de la région de Nancy.
* La région Bretagne a organisé une rencontre entre industriels bretons et européens
lors du Forum international de Trévarez en octobre 1994. Ce forum visait à renforcer les
réseaux déjà avancés en matière d'agro-alimentaire, de tourisme, de multimédia notamment.
Cette manifestation a accéléré les échanges inter-entreprises et investissements entre les
régions Bretagne et Catalogne.
M. Plunier, Président du Club de Bretagne, concluait au terme de ce forum :
« les relations inter-régions vont devenir de plus en plus fortes. Il va falloir faire vivre nos
régions, les faire vivre et travailler ensemble ».
La politique de marketing territorial des collectivités territoriales passe aussi par la mise en
oeuvre d'action de marketing tous azimuts par le biais notamment :
de plaquettes sur les activités de la ville en matière de coopération décentralisée, de
rapports réalisés suite à des conférences, de journeaux d'informations municipales,
d'annuaires économiques et industriels édités par les CCI, associations, structures
spécifiques (SEM, GEIE ...)
Ainsi, outre les entretiens téléphoniques obtenus avec les différentes collectivités
territoriales recensées, l'information nous est parvenu par des plaquettes (La Rozière,
Conseil Général d'Ille et Vilaine ...), articles de journeaux (Chantelle, Réseau C6, Conseil
Régional de Bretagne, Vendôme ...), dossiers de presse (Brest) ou rapports de synthèse
des activités (Rennes, Lille, Massy, Argenteuil ...)
@ la gestion de leur espace: pour répondre aux porteurs de projets elles doivent avoir
une politique en matière foncière tout autant en bâti (structures d'accompagnements) que
de non bâti (disponibilité des terrains).
Trois priorités :
4.2.1 La constitution de partenariats
54
- Les villes, départements et régions ont vocation à fédérer les initiatives multiples des
organismes consulaires, des entreprises, des ONG, des universités et des écoles ... De part
leur fonction et leur place dans la vie sociale, elles peuvent mettre en contact et même les
soutenir par un appui technique et financier (trés souvent modeste). Elles peuvent ainsi
dégager des complémentarités d'actions en se caractérisant par une capacité nouvelle à
réunir des acteurs de tous horizons pour l'éxécution d'un programme.
La conception du développement des actions extérieures des collectivités territoriales
renvoie à l'idée que le développement ne peut être à sens unique mais doit laisser la place à
un réel partenariat aboutissant à la satisfaction d'intérêts communs. A ce titre, les
collectivités locales peuvent favoriser cette relation dans la mesure où elles sont
indépendantes des professionnels de la coopération. Les collectivités locales répondent à
la fois à un effort de solidarité légitime et à un objectif de retombées économiques
(contrats pour les entreprises locales, ouverture de marchés), culturelles (échanges de
personnes, expositions, projets culturels ...) ou médiatiques (en terme de communication
pour les responsables des collectivités locales).
55
Le contact entre les deux villes, bâti autour du monde entreprenarial, souligne donc la
vocation des relations partenariales à initier une coopération économique entre collectivités
locales.
La concertation doit se faire avec les agences étatiques qui travaillent dans le pays, pour
connaître les programmes déjà en cours dans le pays.
Parmi les villes citées, Massy et Chantelle soulignaient les chasses gardées des CCI et les
difficultés à faire circuler l'information.
Suite à une journée de réflexion sur les échanges triangulaires de jeunes, en novembre
1994, des relations se sont nouées entre Cités Unies France et le Ministère de la Jeunesse
et des Sports. Ce rapprochement a pour ambition de donner une impulsion et
d'accompagner des projets jeunesse de coopération décentralisée. Cités Unies France a été
mandatée en 1995, par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, pour réaliser un "rapport
sur les projets jeunesse menées par les collectivités territoriales au niveau international :
état des lieux, recommandations".
Cette étude permettra d'actualiser l'inventaire des projets jeunesse menées par les
collectivités locales, de centraliser l'information en développant le réseau de partenaires et
de formuler des recommandations sur les axes de travail à développer en 1996.
Parmi les objectifs, l'insertion des jeunes dans la ville (chantiers d'insertion de jeunes,
formation professionnelle notamment) s'inscrit dans le plan de développement du projet
jeunesse. La ville donne ainsi aux jeunes, les moyens de s'investir dans un projet de qualité
en collaboration avec des partenaires reconnus.
56
supérieur et entreprises, en aidant financièrement les acteurs de la formation pour des
actions transnationales et novatrices. Les actions de ce programme sont financées dans
différents domaines : l'amélioration des structures et de la pratique des acteurs en
formation professionnelle initiale et continue, le développement des connaissances
linguistiques et la diffusion des innovations de formation professionnelle.
Un autre programme initié par le Ministère de la Coopération, OPE-SI permet à des
jeunes de 17 à 25 ans inscrits dans des dispositifs d'insertion sociale et professionnelle, de
participer à des actions de solidarité internationale en Afrique.
- d'économies d'échelle dans l'accès à l'information et dans la mise en oeuvre des actions
; l'organisation en réseau facilite les échanges d'informations techniques et concrètes
relatives à la gestion municipale et au développement local : il permet aux collectivités
locales d'échanger leurs expériences et d'organiser, entre elles, le transfert de leurs savoir-
faire.
Le réseau Med Urbs se propose d'aider au développement socio-économique local des
Pays Tiers Méditerranéens *, en suscitant ou en renforçant des opérations de coopération
entre les collectivités locales de l'Union Européenne et celles des pays tiers.
Le rapport concernant "l'évaluation à mi-parcours du programme Med-Urbs", réalisé en
octobre 1994 par la Commission des Communautés Eurpéennes, dégage différentes
conclusions quant à l'activité des réseaux par rapport aux objectifs.
A été constaté :
- une amélioration de la gestion des collectivités locales
l'engagement accru des fonctionnaires concernés par la gestion des collectivités locales a
permis de débloquer des projets qui traînaient dans les municipalités (Aedificare),
d'entamer des actions nouvelles dans les domaines des infrastructures et des équipements
(Med-Develop), de stimuler des activités économiques et l'emploi (Insermed).
- la renforcement des liens de coopération entre les villes du sud
- l'encouragement à la création d'emploi et d'entreprise. Plusieurs réseaux ont en effet, su
mobiliser des ressources locales de façon exemplaire ; par exemple, Insermed a fait
participer à ses activités artisans et commerçants belges et chercheurs tunisiens.
* Les Pays Tiers Méditerranéens (PTM) éligibles au programme MED-URBS sont l'Algérie, Chypre,
l'Egypte, Israel, la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et les Territoires
occupés.
57
intéressées à préparer le montage des dossiers. Ils proposent aussi des formations et
conçoivent des documents adaptés.
- La mise en réseau permet aussi de freiner l'attraction exercée par les métropoles
régionales. L'exemple de Perpignan qui tente de mettre en place un réseau franco-
espagnol de villes moyennes similaires à celui de C6, mais en s'appuyant beaucoup plus
sur les chefs d'entreprises est à cet égard probant.
Ainsi, le travail en réseau permet aux collectivités territoriales de situer leur initiative
dans une vision globale. L'organisme animateur du réseau pourra contribuer à la recherche
de partenariats adéquats et veiller à favoriser un équilibre géographique et à assurer une
durée suffisante de l'action. La collectivité territoriale pourra, avec profit de tous, inscrire
son projet dans le cadre d'un programme multipartenarial et de longue durée. Les
organisations en réseau peuvent donc accroître l'efficacité des actions économiques et
sociales en surmontant les clivages géographiques et leurs différences.
Le Ministère des affaires étrangères encourage la constitution de réseaux en particulier à
l'organisation de rencontres entre collectivités locales françaises et étrangères s'intéressant
à un même pays. Il soutient au niveau national un certain nombre de réseaux thématiques
ou géographiques.
- le problème de communication.
Dans le cas de Vendôme, il existe huit langues étrangères différentes parmi les dix villes
du réseau. Montpellier pose aussi ce problème linguistique en terme plus politique, dans
le cadre du réseau C6 composé de quatre villes espagnoles. Deux d'entre elles, Barcelone
et Valence se disputent la langue de travail, le Catellan pour Barcelone et le Valencien pour
Valence.
- la difficulté à faire coincider les actions des villes avec l'action individuelle de
chaque ville du réseau. Massy (réseau Cinte) pose en effet, le problème de coordination
58
des actions des villes et de leur partenaire dans un réseau. Par exemple, sur un projet
d'insertion social, à l'Hospitalet ou à Huelva, ce sont les municipalités qui agissent, en
France et à Ascoli, c'est du ressort des missions et associations locales, à Faro il y a des
initiatives privées et publiques.
59
CONCLUSION
60
Difficultés qui freinent cette expansion
61
Comment les collectivités territoriales peuvent-elles agir sur les facteurs
négatifs ?
62
ANNEXE
Lors de la publication de son livre blanc en mai 1994, ce réseau retenait neuf
recommendations :
• concilier les lois du marché et l'aide au développement,
• privilégier les entreprises de production existantes au Sud,
• reconnaître les savoirs faire industriels,
• valoriser la capacité d'expertise des PMI du nord,
• innover pour rapprocher offre et demande,
• adapter les procédures financières à la réalité des PMI,
• inscrire le partenariat industriel dans une politique de coopération, développer la
coopération décentralisée,
• encourager le compagnonnage industriel.
Ces recommendations peuvent être utilement prises en charge dans les actions initiées par
les collectivités.
L'un des programmes proposés dans le livre blanc "100 projets pour l'Afrique et la
Méditeranée visait à être opérationnel début 1995.
63
3. Le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI) -anciennement
CFCF- a pour rôle d'inciter et de faciliter le dialogue et les échanges entre les différents
acteurs de la coopération Nord/Sud. Pour cette raison, il accueille et soutient un
programme d'actions "Réseau Solidarité Entreprises" (RSE).
Crée en octobre 1993, ce réseau a pour objet d'accompagner la mise en place d'actions de
développement communes entre les entreprises et l'espace non gouvernemental
(associations, collectivités locales, syndicats, instituts de recherche ...)
Le programme et les modalités de travail comportent deux volets :
• une réflexion autour d'axes thématiques,
• un travail d'analyse et d'intensification de l'intérêt des salariés pour des projets de
solidarité qui impliquent leur entreprise.
Le RSE envisage pour 1995 de mettre en place deux nouveaux groupes de travail dont les
thèmes sont les systèmes de production d'énergie décentralisés et les systèmes de
protection sociale.
La journée de décembre 1994 a permis de développer les résultats acquis par le RSE
concernant les points de collaboration associations/entreprises.
- Nécessité d'une contractualisation formelle pour toute action commune / association /
entreprise.
- La relation association/entreprise, si elle constitue un couple de base, ne peut être
productive de résultats si elle se limite à ces seuls partenaires. Trés rapidement, il faut y
associer une variété/complexité de partenaires. Chacun des partenaires a son métier et sa
spécificité. Cependant, chaque acteur doit élargir son champ d'action habituel pour
travailler avec l'autre.
- Nécessité d'une bonne compréhension réciproque des contraintes de chacun des
partenaires (monde industriel, monde associatif, monde de la recherche, partenaires locaux
...)
- Nécessité de bien identifier les niveaux et les types de responsabilité et d'intervention
dans un partenariat association/entreprise/bénéficiaire/structure locale.
Suite au Conseil de Direction du 5 mai dernier, le Comité du Réseau a indiqué que des
négociations étaient en cours avec le CIAN, le CNPF International, la Chambre de
Commerce et d'Industrie de Paris, la Maison de l'Afrique et la Conférence Permanente des
Compagnies Consulaires Africaines et Françaises (CPCCAF) pour créer une cellule
d'appui au secteur privé en Afrique, dispositif appelé à pallier l'incapacité du CEPIA à
assumer ce rôle.
64
entreprises" à Angoulême et en Corrèze, "Salon du commerçant" à Mont de Marsan,
accompagnement d'une classe de lycée professionnel vers le premier emploi avec "Trait
d'Union" à Olivet, "Recap Export" en pays Niçois ...
Deux grands axes ont été retenus pour l'exercice 1994/95 basés sur la communication et
les actions. Des commissions à thème prioritaire ont été mises en place. Parmi ces
commissions, une concerne la ville de Kobe (Japon). Les objectifs sont d'une part de
recenser les différentes actions en cours, d'élaborer des documents de promotion
communs et d'autre part de regrouper des renseignements pratiques, pouvant être utilisés
pour les différentes missions économiques PME/PMI.
De plus, s'est déroulée à Strasbourg, l'Euroconférence. L'objectif était d'assurer une
promotion de la France au travers de ses régions par la réalisation d'une "vitrine" de la
France.
- la ville d'Hérouville Saint Clair travaille avec la ville d'Agnam (Sénégal) sur un projet
de chantier d'insertion, dans le cadre de son jumelage. L'association Hérouville Jeunes
(AHJ) a mis en place une formation professionnelle. L'opération associe 15 jeunes
français en difficulté d'insertion et 18 jeunes d'Agnam, elle a permis la mise en place d'un
outil de formation, "le centre communautaire d'appui technique au développement",
constituant le support du stage : construction d'un bâtiment, implantation d'un jardin ...
L'opération a permis une revalorisation personnelle des jeunes et une prise de conscience
de leur faculté à être acteur.
- La Roche Sur Yon a mis en place un réseau appelé "Rêve", avec ses six villes
européennes jumelées (Gummersbach et Burg en Allemagne, Coleraine en Irlande du
Nord, Cacares en Espagne, Assen aux Pays-Bas, Horsholm au Danemark et Afandu en
Grèce), sur le thème de la jeunesse .
Chaque ville s'engage à favoriser la mobilité de ses jeunes de 18 à 25 ans, en prenant en
charge chaque jeune durant un mois dans le cadre d'un stage. La ville de la Roche Sur Yon
a signé une convention avec un organisme de formation professionnelle qui accueille les
stagiaires et fait le lien entre l'entreprise dans laquelle ils effectuent leur stage. Un double
fichier a été mis en place depuis avril 1995, recensant l'état des offres et demandes de
stages et des fiches "stagiaires" et "entreprises". Le rôle des entreprises, des instituts de
formation et des collectivités locales dans ce réseau permet de favoriser l'insertion des
jeunes en perfectionnant leur acquis professionnel, dans le monde européen du travail.
Les perspectives sont à terme :
- de créer un réseau regroupant des villes des douze pays de la Communauté.
- les relations européennes établies avec des villes européennes, n'ont pas de vocation à se
développer dans d'autres secteurs d'échange et à déboucher sur de nouveaux jumelages.
Cependant, ce réseau peut servir d'informateur sur les activités des partenaires et favoriser
le rapprochement des structures et populations.
66
RECENSEMENT DES CONTACTS AVEC LES
COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
67
COLLECTIVITÉ TERRITORIALE CONTACT
68
Nancy Florence Vanin - 83.85.33.10
Niort André Pineau - 49.09.07.12
Pessac Stéphane Saurel - 56.55.49.49
Poitiers Jean-Jacques Dumiot - 49.88.82.07
Région Bretagne / Région Catalogne M. Le Guyader - 97.02.40.00
CCI Lorient
Région Champagne Ardenne Daniel Meyer - 26.70.31.63
Reims M. Renard - 26.50.62.50
Rennes / Hué Marie-Françoise Kerroc'h - 99.28.55.55
Rezé François Bourges - 40.84.43.00
Roche-Sur-Yon Catherine Le Guen - 51.46.28.00
Romans Sur Isère(réseau Insermed) Frédéric Deshayes - 75.05.81.45
Romans Sur Isère / Zlin Mme Durant - 72.02.13.55
Saint Benoît du Sault Rolande Gerbaud - 54.47.53.26
Saint Herblain Odette Gouraud - 40.38.10.08
SIAD de Chantelle Solange Leclercq - 70.90.78.30
Syndicat Mixte d'Aménagement du
Territoire
Sivom Cap Corse Marie-José Luciani - 95.31.75.85
Toulouse (Vietnam) Vincent Vidal - 61.22.29.42
Vendôme Alain Dedours - 54.77.25.33
Vert Saint Denis Raymond Pinard - 64.41.61.71
69