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Problématique de l'éxécution du budget de

l'assemblée provinciale du nord-Kivu de 2007-


2009
sommaire suivant
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par Patrick KAMBALE VANGI
Université de Goma - Diplôme de Licence en Science de Gestion 2010

VWIVERSITE DE G0514./4
BP : 204 GOMA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

PROBLEMATIQUE DE L'E XECUTION DU BUDGET DE


L'ASSEMBLEE PROVINCIALE DU NORD-KIVU DE
2007-2009

Par : Patrick KAMBALE VANGI

Wemoire presente et d~~endu en vue de l~obtention du Diplome de Licence


en Sciences de Gestion

Option : Gestion Einanciere

Directeur : Prof. GAKURU SEMACUMU Co-Directeur : Paul SENZIRA


NAHAYO

Chef de Travaux

Année Académique 2009 - 2010

tP~orAPgeE

« Autant l~experience est indispensable pour comprendre

le budget, autant la connaissance de cette matière est

irremplacable par la routine ».

De XIBVIE 1M-F.

Patrick XA1MBALE (A9 r'

II

DEDICACE

A mes parents MBWA 7(~LE Char~es et 7(AVVO Adrianne et a toutes mes


connaissances a Goma et en dehors de Ca vi~~e.
A Ca grande fami~~e VALIMVLI.

le d~die ce travai~ :

Tatrick 7(AMBALE VA9VgI


III
UMERCIEMENTS

IC apparaft opportun, avant d'entamer tout deveCoppement sur cette ceuvre


scientue, d'adresser nos sinceres remerciements 7 tous Ces intewenants
qui, dune maniere ou d'une autre, ont contribui 7 Ca reussite de ce modeste
travaiC

Auparavant, nous remercions rEterne` Maitre des temps et des


circonstances qui nous a permis d'en arriver au bout.

Nous adressons nos remerciements de facon particuaere 7 C5-fonora6&


KATISAVEM MBAKE WWong dont Ce sens de responsabiate parentale nous
a prete mains fortes au cours de nos etudes.

Nbs remerciements s'adressent au Trofesseur gA7CVKI) SEWACIM1) pour


Ca direction de ce memoire.

Nous remercions vivement Ce Ccr Taut- SENZIWA WANATO pour avoir


consenti de co-diriger ce memoire.

Nous tenons 7 remercier toutes Ces autorites academiques de PUN-I-GM

Nous portons egaCement nos remerciements 7 tous Ces compagnons de


awe en general-, et en particuaer aux nommes KANTAYITA .%1V9VETO,
%WTI-SA ISEMISINGI et MAgYYTAKY:

Nous serions ingrat de finir cette aste sans pour autant remercier tous Ces
Deputes, cadres et agents de rAssembae Trovincia du Nord Kivu qui ont pu
coltaborer au cours de nos recherches.

Que tous trouvent ici ('expression de notre profonde gratitude.

IV

sIgEcEs cEcrJ4cBqcE1IJ4crIo~s

1. Art : Article

2. BDE : Bon des Dépenses

3. BDEGL : Banque de Développement des Etats des Grands Lacs

4. CCR : Caisse de Crédit pour la Reconstruction

5. CEI : Commission Electorale Indépendante

6. Const. : Constitution
7. CT : Chef des Travaux

8. E.P. : Etat de Paie

9. ECOFIN : Economie Financière

10. FC : Francs Congolais

11. PAJ : Politique, Administrative et Judiciaire

12. Prof. : Professeur

13. PV : Procès Verbal

14. R.I : Règlement Intérieur

15. RDC : République Démocratique du Congo

16. UNIGOM : Université de Goma

17. % : Pourcentage

• I.1. DEFINITION DU BUDGET


• I.4.1.2. La liquidation des dépenses
• I.4.2. Les Opérations comptables du budget
• I.5.2. Le Système de Gestion
• II.1.1 .Historique de l'actuelle Assemblée Provinciale du Nord Kivu

• Chapitre Troisième :
o III.1.2. Exercice budgétaire 2008
o III.3.2. Analyse sur l'équilibre budgétaire
• CONCLUSION
• BIBLIOGRAPHIE
o A. OUVRAGES
o II.1.BREVE PRESENTATION DE L'ASSEMBLEE
PROVINCIALE

V
)3 P1OPOS

L'étude sur l'exécution du budget de l'Assemblée Provinciale est d'un intérêt


certain. Il n'est pratiquement pas d'année où le budget ne soit pas prétexté pour
justifier l'alternative des outrances qu'offre l'absence de cet outil de gestion. Son
intérêt tient sans doute, au fait qu'il est le noeud de toute activité de l'Etat.

Néanmoins si sa conception et son exécution sont particulièrement difficiles à


assurer, elles sont aussi particulièrement nécessaires à réaliser. Les
responsables en ont généralement conscience.

A première vue, nous pouvons dire que le budget est l'ensemble des revenus et
des dépenses.

Comparativement au budget privé, il présente des différences importantes tant du


point de vue des objectifs que des moyens, des techniques et des méthodes.

S'il faut s'en tenir aux objectifs, le budget privé a pour but la recherche d'un profit
maximum, alors que celui de l'Etat vise, avant tout, la satisfaction de l'intérêt
général pour le bien être social.

En considération des moyens, l'Etat se trouve dans l'obligation de mobiliser


beaucoup plus des moyens que les privés pour bien assurer son intervention ou
sa mission.

Quant aux méthodes et techniques, il est admis que les notions déterminantes
pour le budget privé notamment les notions de coûts, de rentabilité et de
rendement, ne sont pas toujours prédominantes pour l'Etat dans la mesure où
l'intérêt général commande de ne pas les respecter ou de ne les respecter
seules1.
1 KIBUEY M-F, Le budget de l'Etat, règles et techniques de gestion, Kinshasa, 1987, p.9

VI

Le problème budgétaire se pose toujours et pour toutes les collectivités publiques


qui existent au sein de l'Etat. Dans un pays où le fonctionnement de certaines
Institutions est tributaire de l'exécution du budget de l'Etat central, il s'observe des
problèmes qu'on peut qualifier de non contrôlables par ces Institutions. Il convient
par ailleurs de souligner qu'il est nécessaire de s'imprégner quelques règles de
bonne gestion ou celles qui suivent ses orientations dérogatoires pour gérer dans
l'efficacité et l'efficience au-delà des problèmes non contrôlables.

L'analyse du budget de l'Etat ou d'une Institution au sein de l'Etat est donc


délicate mais nécessaire en raison de sa place pour la réalisation des devoirs
publics.

Eu égard de ce qui vient d'être énoncé ci-haut, il sied de relever l'importance du


budget de l'Etat dans le cadre précis de l'Assemblée Provinciale.

Les experts ne se sont pas trompés sur le caractère dépensier du budget de


l'Organe délibérant et sur ses performances quant à l'accomplissement des
activités parlementaires, comme l'observerait avec pertinence et finesse
beaucoup d'autres poseurs des diagnostics.

A partir de sa mission, entre autres légiférer par voie d'édit, contrôler le


Gouvernement provincial ainsi que les services publics provinciaux et locaux, ... il
apparaît bien clairement qu'il faut des moyens conséquents afin de permettre la
bonne gouvernance et/ou asseoir les pratiques démocratiques.

La finalité de ce travail est de vouloir palper du doigt les problèmes liés à


l'exécution du budget. Il s'efforce de démontrer qu'il existe des grandes règles et
des principes définis qui soutiennent l'exécution du budget de l'Assemblée
Provinciale et même son élaboration.

O. INTRODUCTION O.1.ETAT DE LA QUESTION

Ce travail n'est pas le seul qui se soit penché au budget de l'Etat. En plus,
osonsnous croire qu'il n'en est pas le dernier. Plusieurs de nos prédécesseurs s'y
sont déjà intéressés. A titre illustratif, nous pouvons citer les travaux ci-après :
dont

- Le Travail de Fin de Cycle de BAVUKURE NDIANABO, intitulé : « Le budget de


la

Province du Nord-Kivu : analyse du contenu et perspective de 1998 à 2002 ».

- Le Mémoire de KUZINGE NDAGIJIMANA portant le titre de la « Problématique


de

l'exécution budgétaire de la Province du Nord Kivu ».

- Le Mémoire de BALUME KATENDE, titré : « Politique Budgétaire et effets


d'entrainement dans le développement socio-économique en RDC

Le premier s'est focalisé sur le niveau des dépenses qui attireraient l'attention des
autorités du Nord Kivu dans l'élaboration du budget de la Province ; de principaux
postes budgétaires qui offrent d'importantes ressources et de principales
dépenses et recettes retenues au budget du Nord Kivu qui stimulent le
développement économique de la Province.

Le deuxième a analysé les problèmes relatifs à la mobilisation des recettes et à la


réalisation des dépenses, ainsi qu'au mécanisme d'ajustement de l'équilibre
budgétaire de toute la Province du Nord Kivu endéans une période où les
Assemblées n'avaient pas encore existé.

Le troisième travail traitera sur la manière avec laquelle les ressources de l'Etat
sont allouées entre les dépenses fonctionnelles et d'investissements ou
d'équipement de la RDC et les effets de cette allocation au sein de différents
secteurs de la vie sociale, entre autres l'éducation, la santé, l'agriculture et les
infrastructures.
L'objet de cette étude se démarque des autres par le fait qu'il veut justement
présenter le budget de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, une des Institutions
nouvellement créées par les processus démocratiques. Ce présent travail est plus
précisément axé sur les problèmes d'exécution de son budget.

O.2. PROBLEMATIQUE

Pour adopter une démarche de gestion rationnelle afin d'assurer efficacement ses
activités d'intérêt public, toute collectivité ou entité administrative, toute Institution
de l'Etat a l'obligation d'établir chaque année un budget. Ce dernier est l'acte par
lequel l'Organe délibérant de l'Etat prévoit et autorise les recettes et dépenses
pour une périodicité annuelle. A cet effet, il suffit pour chaque Entité ou Institution
administrative d'évaluer directement le coût des services ou activités publiques qui
dépendent de lui, compte tenu de leur extension possible, en terme des dépenses
et/ou des ressources y afférentes.

C'est ainsi que le budget, comme outil de gestion, permet à l'Institution qui l'a
établi d'avoir une vue d'ensemble sur la provenance de ses ressources et sur la
façon dont elle doit procéder pour leur allocation.

Cependant, il faut souligner que l'environnement général dans lequel évolue la


République Démocratique du Congo tant sur le plan politique qu'économique n'est
pas encore stable. En effet, dans un contexte où toutes les artères financières ne
sont pas bien contrôlées, où l'Administration n'est pas non plus bien assise et
surtout où le processus démocratique n'est pas achevé (parlons ici de la
décentralisation effective), il s'observe une crise au niveau national qui affecte les
Provinces.

L'Assemblée Provinciale du Nord Kivu, faisant partie du système, ne se trouve


pas en marge de cet état de choses désastreux. Il sied de souligner que cette
jeune Assemblée est une institution dépensière, c'est-à-dire qu'elle ne produit pas
directement des recettes ; son fonctionnement est tributaire des dotations.

Par ailleurs, bien que l'on constate l'existence d'un système budgétaire bien conçu
et clairement défini, son exécution comporte un certain nombre des problèmes,
notamment ceux liés au taux de change flexible, à la modicité des dotations, etc. Il
est donc concevable d'asseoir un certain nombre de questions relatives à
l'exécution du budget au sein de cette Institution politique, résumées en quatre :

> Quel est le rythme de perception des dotations allouées à l'Assemblée


Provinciale du Nord Kivu pour son fonctionnement ?

> Quelle relation y a-t-il entre les dotations et les dépenses de fonctionnement de
l'Assemblée Provinciale du Nord Kivu ?

> Peut-on affirmer qu'il s'observe l'équilibre budgétaire au sein de cette Institution
politique ?

> Quel peut être en moyenne le niveau de dotation face aux dépenses
contraignantes de l'Organe légiférant de la Province du Nord-Kivu ?

O.3. HYPOTHÈSE

Dans le cadre de la présente étude, les hypothèses ci-après ont été avancées
pour permettre une bonne analyse des questions ci-dessus.

La République Démocratique du Congo se trouve dans un contexte


socioéconomique, politique et administratif qui ne lui permettrait pas d'assurer la
régularité des rétrocessions budgétaires. Cela étant, il s'observerait des difficultés
énormes quant à honorer différents engagements pris au niveau de cette
Institution pour son fonctionnement.

Les différentes dépenses budgétaires ne seraient pas d'abord toutes couvertes.


Cependant pouvons-nous croire que cesdites dépenses s'élèveraient supérieures
aux dotations réelles. C'est dans cet état des choses qu'il est possible d'admettre
le fait que même les dépenses dites contraignantes seraient mal absorbées par
les dotations. Il s'observerait enfin un déséquilibre budgétaire général.

O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet est dicté par le souci de vouloir soulever quelques


problèmes majeurs auxquels se heurte le Parlement provincial du Nord-
Kivu dans l'accomplissement des activités parlementaires conditionnées
par l'exécution de son budget.

Il va sans dire qu'une telle analyse, permet aux cadres politiques et


administratifs, aux étudiants et spécialistes des finances publiques d'élargir
dans le cas où ils le souhaitent leurs connaissances des mécanismes et
articulations d'exécutions budgétaires.

Cet intérêt scientifique se double d'un intérêt pratique. Il apporte, en effet,


les informations pratiques afin de bien décider ou de bien appréhender la
situation économico-financière de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu.

O.5. DELIMITATION DU SUJET

Pour bien saisir un travail scientifique, il est requis une délimitation dans le
temps et dans l'espace. Ce travail se limite à la Province du Nord-Kivu qui
constitue la sphère d'intervention de l'Assemblée Provinciale.

Temporellement, cette recherche s'étend sur une période allant de 2007 à


2009.

O.6. MÉTHODES ET TECHNIQUES APPROPRIÉES

Aux fins de collecter, analyser et interpréter les données, il est exigé au chercheur
de recourir à l'usage des méthodes et techniques appropriées.
Les observations contenues dans ce travail, tirées de la problématique
d'exécution du budget au sein de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu pourront
aussi être généralisées à toutes les Assemblées Provinciales présentant des
caractéristiques similaires. D'où la méthode déductive a été d'usage dans ce
travail.

La technique documentaire nous a permis de procéder à l'exploitation des


différentes données issues des documents et rapports contenant d'une part les
instructions relatives à l'élaboration du budget de l'Etat et d'autre part les éléments
liés à son exécution. Le programme Excel a été un atout dans la trace des
graphiques, la détermination des écarts et le calcul des paramètres statistiques et
taux d'exécution budgétaires.

La technique d'interview a permis d'avoir des données relatives aux différents


autres problèmes liés à l'exécution du budget de l'Assemblée Provinciale.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Ce travail portant sur la problématique d'exécution du budget de l'Assemblée


Provinciale du Nord-Kivu est subdivisé en trois chapitres. A part l'introduction et la
conclusion, le premier chapitre présente les généralités sur le budget de l'Etat.
Ceci permettra de bien stimuler la matière du budget. Le deuxième sera consacré
à la présentation de l'Institution d'étude. Le troisième, enfin, portera sur les
dotations et dépenses de l'Assemblée Provinciale du Nord Kivu.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

Pour élaborer ce travail portant sur la problématique de l'exécution du budget de


l'Assemblée Provinciale du Nord Kivu, nous nous sommes heurté à bien des
difficultés :

> L'accessibilité à un certain nombre des données aussi cruciales pouvant


permettre une analyse beaucoup plus approfondie a été handicapée par la
réticence de certains services ;

> Le problème de la documentation nécessaire n'a pas été en reste.

Néanmoins, les quelques données et documents trouvés ont permis d'aborder ce


modeste travail dont la conclusion est fiable.

Chapitre Premier :
GÉNÉRALITÉS SUR LE BUDGET DE L'ETAT

Il est question, dans le présent chapitre, de passer en revue différentes notions


relatives au budget de l'Etat. Il sera abordé, à cet effet, cinq sections qui seront
beaucoup plus détaillées afin d'élucider la matière du budget.

I.1. DEFINITION DU BUDGET


Etant donné ses incidences sur le plan politique, administratif, économique, social,
culturel et scientifique, plusieurs propositions sont formulées par les auteurs pour
expliquer le concept du budget de l'Etat. En R D Congo, par la note circulaire
n°003/CAB/MIN/BUDGET/2008 du 12/06/2008, le budget est entendu comme une
loi qui prévoit et autorise les recettes et dépenses annuelles de l'Etat 2. Il est
l'expression chiffrée du programme d'actions du Gouvernement et l'instrument de
gestion par excellence.

Selon Grand LAROUSSE, Le budget est l'ensemble des comptes qui décrivent
pour une année civile, toutes les ressources et toutes les charges de l'Etat, des
autres collectivités publiques et des établissements publics3.

D'après M. BASLE, le budget de l'Etat est compris selon trois approches, à savoir
l'approche juridique, l'approche économique et financière et l'approche plus
politique4 :

? Dans l'approche juridique, le budget de l'Etat est une loi de finances, c'est-à-dire
« un acte par lequel sont prévues et autorisées par le Parlement les recettes et les
dépenses annuelles de l'Etat ».

? Dans l'approche économique et financière, la loi de finances traduit les objectifs


économiques et financiers du Gouvernement. C'est l'un des instruments de la
politique économique nationale.
2Ministère du Budget, Les instructions relatives à l'élaboration du budget de l'Etat pour l'exercice 2009,
Kinshasa, 2008, p.1

3 Grand LAROUSSE en 5 Volume, Ed. Paris, 1987, p. 455

4 BASLÉ M., Le budget de l'Etat, Ed. La Découverte, Paris, 1993 p.3

? Dans l'approche politique, les Parlementaires et les Gouvernements doivent


opérer des choix collectifs et ceux-ci interviennent sous la contrainte de réélection
par les « électeurs-votants-contribuables-usagers » dans les sociétés
démocratiques.

Depuis ses évolutions récentes, le budget de l'Etat reste marqué par quelques
traits révélateurs de son importance. Tout essai de définition du budget doit donc
tenir compte de plusieurs éléments 5:

> Il y a d'abord l'aspect formel, celui du rassemblement des données chiffrées et


de leur présentation en vue de leur appréciation, de leur utilisation et de leur
contrôle ;

> Il y a ensuite l'idée de programmation d'action, ce qui présume des choix clairs.
La lecture du budget permet, en effet, de déceler les intensions, les orientations et
des formes même d'action ;
> Il y a enfin la notion de prévision. Le budget détermine à l'avance ce que
pourront être les ressources et surtout le niveau des dépenses, leur nature et
leurs limites.

Ainsi perçu, le budget de l'Etat est un dispositif légal annuel constitué d'un budget
général et des budgets annexes qui reprend les ressources attendues, d'une part,
et les dépenses, d'autre part, déterminant les attitudes politiques et la dynamique
de l'action étatique pour l'intérêt général. Il est donc un programme d'actions de
l'Etat, des autres collectivités publiques et des institutions étatiques dans lequel
toutes les recettes et toutes les dépenses à exécuter sont prévues et autorisées
sans restriction. On peut relever une différenciation qu'il y a entre le budget
général et le budget annexe.

Le budget général est apparenté à un schéma financier de l'Etat présentant, d'une


part, l'ensemble des ressources dont disposent l'Etat et, d'autre part, l'utilisation
que l'Etat donne à ces diverses ressources. Il est l'ensemble des recettes et des
dépenses des services administratifs de l'Etat.
5 KIBUEY M-F, Op. Cit, p14-15

Les budgets annexes sont signifiés par des services spécifiques de l'Etat tendant
essentiellement à produire des biens ou à rendre des services donnant lieux au
paiement d'un prix, comme une Imprimerie Provinciale, production et vente des
documents parlementaires, ... alors que la règle habituelle est plutôt la gratuité.
Ce sont des budgets des organismes auxiliaires de l'Etat et des entreprises
publiques à caractère administratif, social ou culturel, scientifique et technique
dont l'équilibre est assuré soit par un versement au budget général en cas
d'excédent, soit par une subvention en cas de déficit6. Il y a, de cela, certains
services qui peuvent être isolés afin de mieux suivre leur fonctionnement. Ces
services, étant la propriété de l'Etat, produisent un budget différent de celui de
l'Etat, mais qui est approuvé par l'Organe délibérant avant d'être exécuté.

Le budget de l'Etat peut interpréter deux sections, notamment la section d'un


budget ordinaire ou section de fonctionnement et d'un budget extraordinaire ou
section d'investissement. Le budget ordinaire ou de fonctionnement comprend
toutes les ressources et dépenses ordinaires ; par ailleurs celui d'investissement,
jadis dénommé budget extraordinaire, prévoit d'un côté les recettes ayant une
origine dans l'emprunt ou provenant du bonus du budget ordinaire et de l'autre,
toutes les dépenses qui, en principe, ont pour effet d'augmenter la valeur du
patrimoine.

I.2. LES PRINCIPES BUDGETAIRES

Les règles qui sont au nombre de cinq, tournent autour soit de la périodicité
budgétaire (annualité), soit de l'équilibre entre les ressources et les dépenses
(équilibre budgétaire), soit des simples mesures de bonne gestion (universalité et
spécialité), soit des affectations comptables des ressources (unité).

Bien d'autres principes peuvent être évoqués, comme celui de l'antériorité qui
stipule que l'autorisation du budget doit être préalable ; le principe de la non
affectation des recettes et de l'unicité de caisse qui, d'une manière ou d'une autre,
sont compris dans les règles précitées.
6 Loi financière, n°83-003 du 23/02/1983, article 5 p.3

Beaucoup de ces règles ont subi des retouches qui sont intervenues au cours de

temps.

I.2.1 L'annualité budgétaire

Ce principe budgétaire conservé depuis bien longtemps a une portée très


étendue. Il signifie que le budget est établi chaque année, pour un an. L'année
budgétaire commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de la même
année. En R. D. Congo, la journée du 31 décembre se poursuit jusqu'au 28 février
de l'année suivante, en ce qui concerne les paiements, les mandatements et les
recettes de l'exercice. C'est la journée supplémentaire. La vie financière de l'Etat
se développe donc par tranches annuelles.

Ce principe revêt cependant trois aspects importants :

· Le budget doit être présenté par le Pouvoir Exécutif et voté ou adopté par
l'Assemblée ou le Pouvoir législatif avant l'ouverture de l'année budgétaire ;

· L'état prévisionnel doit concerner toutes les dépenses et toutes les


recettes de l'Etat pour l'année a priori et exclusivement pour elle.

· Le budget doit intégralement être exécuté par l'Exécutif dans l'année


même pour laquelle il est prévu.

Le principe d'annualité a comme alternative la gestion ou l'exercice. En fait, si l'on


rattache à un budget donné toutes les réalisations relatives à des droits
simplement nés, on dit que le budget est exécuté par exercice. Dans le cas
contraire, il est évoqué l'exécution par gestion lorsqu'on retient les recettes et
dépenses respectivement encaissées et payées au cours de l'année en question.

Cependant, ce principe connaît depuis un certain temps quelques


aménagements. Aujourd'hui, l'annualité correspond seulement à un rythme de
base dans l'élaboration du budget. Les possibilités de rectifier ces prévisions
initiales sont nombreuses et presque institutionnelles.

Ce principe d'annualité est limité par l'organisation presque systématique des


procédures législatives et réglementaires dérogatoires. Il s'agit notamment des
reports des crédits, des transferts et virements des crédits, d'un côté, et la prise
en ligne des comptes des aménagements et modifications intervenues en cours
d'exercice, lesquelles sont régularisées postérieurement par le Pouvoir Législatif.

Plus encore, l'utilisation des crédits provisoires au début de l'année, découlant du


retard éventuel de vote du budget, affecte quelque peu cette règle.
« La règle d'annualité est particulièrement gênante pour les dépenses en capital
ou dépenses d'investissement pour lesquelles le financement est réparti sur
plusieurs années. En effet, les dépenses en capital bénéficient d'un mécanisme
particulier de pluri annualité »7. Les aspects pluri-annuels du plan sont, depuis un
certain nombre d'années, admis. De ce fait, on n'autorise plus les dépenses pour
un an, mais en partie pour une période plus longue. Ce genre de crédits sont
prévus dans le cadre du budget d'investissement.

I.2.2 L'équilibre budgétaire

Le principe d'équilibre repose sur un certain nombre de règles :

> La règle de la hiérarchie qui impose de distinguer les dépenses obligatoires et


des dépenses facultatives ;

> La règle de la priorité aux recettes qui impose de fixer les recettes avant de
déterminer les dépenses ;

> La règle de la sincérité de l'équilibre où l'équilibre ne doit pas être obtenu de


façon fictive (mauvaise foi) en augmentant par exemple de façon exagérée les
recettes sans tenir compte de la capacité réelle de recouvrement dans le but de
couvrir certaines dépenses.

Le principe d'équilibre budgétaire, un principe cher aux classiques, a


profondément été aménagé à tel point que plusieurs auteurs ne le considèrent
plus aujourd'hui. Toutefois quelques unes de ses règles sont pertinentes pour
assurer une certaine conformité.

I.2.2.1. La notion d'équilibre

1) L'équilibre budgétaire, un signe de bonne gestion

Le respect du principe d'équilibre budgétaire a longtemps dominé les


finances publiques. Pourtant, même au XIXème siècle, l'équilibre a
rarement été respecté. Aujourd'hui, son maintien n'est plus une priorité
absolue, même si tous les gouvernements s'efforcent d'y parvenir. Par
ailleurs, si l'on y réfléchit bien, un budget est toujours en équilibre sinon
cela signifierait que certaines dépenses ne seront pas payées, ce qui
entamerait la confiance de l'Etat vis-à-vis de ses créanciers.

Lorsque le budget est en déficit, cela veut signifier que le recours à d'autres
ressources que les ressources ordinaires pour financer le déficit est
nécessaire. En d'autres termes, cela signifie qu'il faudra recourir
notamment à l'emprunt parce que les ressources fiscales ne suffisent pas.
Le problème du déficit ne s'analyse pas comme une absence de
financement, mais comme un problème de modalité de financement.

2) Les justifications de l'équilibre budgétaire


Les raisons de recherche de l'équilibre sont diverses, on en retiendra deux. La
première est politique : le terme déficit est également mal perçu par l'opinion
publique. Pour beaucoup, un budget en déséquilibre est signe de mauvaise
gestion. C'est loin d'être une vérité. Le budget peut être un outil de relance, c'est-
à-dire l'économie d'un pays peut être relancée à partir du déficit budgétaire. Même
les particuliers ont recours à l'emprunt. Cela dit, les gouvernements successifs
doivent toujours se soucier de ménager l'opinion publique.

La seconde raison est financière. Le recours à l'emprunt coûte cher puisque qu'il
faut payer des intérêts, ce qui n'est pas le cas pour l'impôt. Par ailleurs, un taux
élevé d'endettement est facteur de hausse des taux d'intérêt. Une ponction trop
importante sur les ressources disponibles, renchérit le coût du crédit. Plus les
ressources sont rares, plus elles sont chères.

Le recours à l'emprunt conduit à reporter sur les générations futures le poids du


déficit. Il est en revanche tout à fait justifié pour les dépenses d'investissement qui
serviront à plusieurs générations. Il permet d'étaler dans le temps le financement
des investissements conçus pour le long terme.

Le problème de l'équilibre budgétaire ne se pose cependant pas dans les mêmes


termes selon qu'il s'agit du budget de l'Etat ou du budget d'un autre organisme
public. L'équilibre entre les dépenses et les recettes s'impose pour les collectivités
territoriales et les établissements publics. Leurs budgets doivent être présentés et
votés en équilibre, c'est à dire ils doivent être équilibrés en recettes et en
dépenses, aussi bien pour la section de fonctionnement que pour la section
d'investissement. Il s'agit là d'une obligation juridique. Pour l'Etat, l'équilibre n'est
pas une nécessité juridique quand bien même la tendance actuelle est à la
présentation d'un budget en équilibre.

I.2.2.2. Différents types d'équilibre

1) L'équilibre prévisionnel

L'équilibre prévisionnel (ou solde de prévision) correspond à l'équilibre ou


au déficit présenté dans la loi de finances. Ce n'est qu'une prévision et elle
n'est d'ailleurs pas toujours proche de la réalité. Il existe une tendance à la
sous estimation soit pour faciliter le vote du budget, soit en raison d'une
imprécision dans l'évaluation.

2) L'équilibre d'exécution

L'équilibre d'exécution(ou solde d'exécution) est l'équilibre qui apparaît à la clôture


de l'exercice. C'est l'équilibre d'exécution qui est plus important et non l'équilibre
prévisionnel en fonction de la réalité évaluée.

3) L'équilibre réel et l'équilibre comptable

Pour pouvoir porter un jugement sur son budget et en particulier sur son équilibre,
il est nécessaire de s'assurer que les budgets que l'on compare ont le même
contenu. En effet, les pouvoirs publics sont souvent tentés de masquer la réalité
des déficits par manipulation comptable. La pratique la plus courante et la plus
inquiétante est la débudgétisation.

La débudgétisation consiste non pas à supprimer réellement une dépense mais à


en modifier le mode de financement. Cette dépense, au lieu d'être inscrite au
budget général, est prise en charge par d'autres organismes. Cette
débudgétisation est particulièrement gênante lorsqu'elle ne se fait au profit d'un
désengagement de l'Etat mais tout simplement d'une manipulation comptable.

I.2.2.3. Les finances modernes et l'équilibre économique

On revient une fois de plus à la différence de base entre les finances classiques et
les finances modernes. Les financiers classiques considéraient les problèmes de
finances isolément, et l'équilibre financier était un sacro-saint ; alors que les
modernistes remplacent les finances au milieu de la vie économique et sociale de
la nation. Au lieu de s'attaquer par conséquent à l'équilibre comptable entre les
dépenses et les recettes du budget, c'est à l'équilibre général de la vie
économique et sociale que s'attachent les modernistes. Cette conception est
consacrée par la loi financière qui reprend la formule suivante : la loi financière
définit « un équilibre économique et financier », c'est pour dire que l'équilibre
économique a priorité sur l'équilibre comptable.

Il est admis aujourd'hui que l'équilibre financier est un élément de l'équilibre


économique : les deux se complètent. Mais, exceptionnellement, il peut en être
autrement : il arrive parfois un déséquilibre financier temporaire soit un moyen
d'assurer l'équilibre économique. Telle est la base de la théorie du « déficit
systématique », dont la portée ne doit pas être exagérée.

I.2.2.4. Notion sur le déficit systématique

Sous l'influence des théories économiques, notamment celles de Keynes, le


principe de l'équilibre budgétaire est précarisé. Selon la théorie keynésienne, il est
possible, lors des périodes de dépression économique, de laisser s'aggraver le
déficit budgétaire afin de relancer l'activité économique. Les investissements
réalisés à ce moment induisant de nouvelles richesses, les recettes fiscales de
l'Etat pourront s'accroître et l'équilibre budgétaire retrouvé. Cette théorie n'est
valable que si la politique du déficit budgétaire est provisoire, faute de quoi
l'endettement deviendrait excessif et avec lui, l'inflation galopante. Le déficit
budgétaire est conçu comme un moyen d'assurer une expansion de l'économie en
période de chômage et d'atteindre le « plein emploi ». Il sert ainsi à relancer une
économie en stagnation.

I.2.3 L'universalité budgétaire

Ce principe dispose que pour chaque année budgétaire, l'ensemble des recettes
et l'ensemble des dépenses doivent être inscrites au budget, c'est-à-dire leur
montant intégral doit figurer au budget. C'est la règle du produit brut. Les
omissions, les dissimulations et contradictions sont prohibées.
Il est interdit de procéder à la compensation entre les recettes et les dépenses de
façon à ne figurer au budget que le solde.

Il découle du principe de l'universalité budgétaire, une autre règle de la non


affectation des recettes qui interdit de :

1. subordonner certaines dépenses à la réalisation de certaines recettes


correspondantes ;

2. affecter certaines recettes déterminées à la couverture de certaines


dépenses spécifiques (sauf cas particulier des financements extérieurs
affectés).

Toutes les recettes sont à considérer comme une masse unique et doivent
couvrir, sans distinction de provenance ou d'origine, toutes les dépenses de l'Etat.

L'effet comptable de la règle de non affectation des recettes est la règle


de l'unicité de caisse qui prône l'institutionnalisation d'une caisse commune de
l'Etat. Le comptable public est tenu de n'avoir qu'une seule caisse dans laquelle
sont réunis tous les fonds appartenant aux différents services.

Aujourd'hui ce principe a perdu sa valeur politique de l'époque pour ne conserver


qu'une valeur technique et économique. De ce fait, la non contraction des recettes
est maintenue à la fois par les exigences techniques de l'efficacité et, peut être,
de la planification financière ainsi que par les nécessités du contrôle technique et
politique.

I.2.4 L'unité budgétaire

Sur le plan juridique, l'unité budgétaire précise que le budget doit contenir toutes
les prévisions de dépenses ainsi que toutes les prévisions de recettes de l'Etat ; et
sur le plan matériel que toutes ces prévisions de dépenses et prévisions de
recettes doivent, en principe du moins, figurer dans un document unique.

Il permet de constater facilement l'équilibre du budget en comparant la somme


des dépenses et la somme des ressources se retrouvant dans un même
document. En plus, il permet d'apprécier l'ampleur de déficit ou d'excédent
budgétaire prévu et approuvé par le Parlement. Il permet encore de connaître le
volume du budget et de comparer de façon rationnelle l'utilité relative des
dépenses par rapport aux besoins.

De même pour ce principe, il est remarqué un certain dépassement depuis fort


longtemps. Quelques exceptions au principe peuvent être évoquées à titre
d'illustration. Généralement, le choix tripartite du budget, à savoir le budget
général, le budget annexe et le budget pour ordre constitue déjà une. Il est aussi
distingué le budget ordinaire de celui extraordinaire qui, en principe, doivent être
adoptés séparément.
En plus, la multiplicité des documents budgétaires autres que les précités limite
l'acception de document unique.

Présentement, le principe de l'unicité ne revêt plus qu'une valeur résiduelle. Le


budget de l'Etat concerne seulement des activités financières que celui-ci
n'effectue pas par le biais de gestion autonome8.

I.2.5 La spécialité budgétaire

Tout crédit ouvert à une imputation déterminée ne peut être employé que pour la
nature de dépense correspondante et ne peut être dépassé.

Ce principe oblige au respect de la présentation du budget par chapitres et par


article et sa division par sections (fonctionnement et investissement). Il signifie
que l'autorisation des dépenses du budget n'est pas de façon globale. Elle se
trouve détaillée par services ou par catégorie de dépenses. La règle de spécialité
a l'avantage de contrer certaines tendances déviationnistes des gestionnaires du
budget. Elle veut que les dépenses autorisées par la loi de finance ne puissent
pas être utilisées par les gestionnaires de crédit, pour n'importe quel objet.

Cependant les assouplissements de cette règle se révèlent à nos jours. La


tendance est même de renforcer ces dérogations. Il est le plus souvent remarqué
que la pratique de transferts, de virements des crédits est utilisée dans l'exécution
du budget. Ce qui retourne ce que renferme la règle de la spécialité.

I.3. DEPENSES ET RECETTES PUBLIQUES

Les dépenses publiques sont l'ensemble des dépenses réalisées par les
administrations publiques. Leur financement est assuré par les recettes publiques
(impôts, taxes, et cotisations sociales) et par le déficit public.

La dépense publique concerne le fonctionnement, les investissements et les


redistributions. La loi budgétaire ou les décisions budgétaires en R D C
comportent deux sortes de crédits : les crédits pour les dépenses courantes et les
crédits pour les dépenses en capital.

8 KIBUEY M-F, Op. Cit., p.25

La liberté de choisir les dépenses est un élément du pouvoir financier. Les


dépenses publiques sont les dépenses réalisées par les institutions publiques en
vue de la satisfaction de l'intérêt général pour répondre à la demande sociale,
c'est à dire les besoins exprimés pour le développement harmonieux de l'Etat.

L'analyse des dépenses nécessite :

> Une approche plus précise qui permet d'apprécier les conséquences
économiques, sociales ou politiques que peuvent avoir ces dépenses ;

> De s'interroger sur la masse que représentent les dépenses en question.


Pour apprécier les effets des dépenses, on a choisi de classer les dépenses
suivant différentes approches aux fins d'analyser les conséquences qu'elles
peuvent avoir sur le plan économique, social ou politique.

I.3.1. Théorie notionnelle des dépenses publiques

I.3.1.1. Classification des dépenses 1. Classification économique On


distingue les dépenses en fonction de leur rôle économique :

- Dépenses de fonctionnement ; - Dépenses d'investissement ;

- dépenses de transfert ;

a) Dépenses de fonctionnement

Elles permettent d'assurer l'exploitation courante des services publics :

- Dépenses de personnel

- Dépenses de petit matériel (fonctionnement courant de l'administration)

Les dépenses dites de fonctionnement ont un poids important puisqu'elles


représentent un pourcentage significatif des dépenses de l'Etat, ce qui est
souvent critiqué. Mais l'évidence c'est que cesdites dépenses ont une
conséquence positive du fait que l'Etat, dans le cadre de celles liées au
personnel, verse des salaires représentant un pouvoir d'achat pour les salariés
consommateurs et épargnants. Il en résulte un effet d'entrainement pour la bonne
marche de l'économie.

b) Dépenses d'investissement (ou dépenses en capitaux)

Les dépenses en capitaux augmentent le patrimoine et créent donc une


richesse nouvelle.

Elles peuvent aussi favoriser l'activité économique générale (les


collectivités ou les institutions publiques passent des marchés avec des
entreprises privées)

L'Etat effectue des dépenses d'investissement dans le domaine des : -


dépenses civiles (infrastructures, social)

- dépenses militaires (exigences de la défense pour la sécurité)

Les dépenses d'investissement de l'Etat sont réalisées soit directement par


l'Etat (dépenses directes) soit indirectement. Dans ce second cas, l'Etat
participe aux financements des dépenses d'investissement par le biais de
subventions (dépenses indirectes).

c) Dépenses de transfert
Elles correspondent au rôle de redistribution que l'Etat doit jouer au titre de la
solidarité nationale. Le but poursuivi dans la réalisation des dépenses s'expose
tant sur le plan social qu'économique.

Les transferts peuvent concerner soit l'investissement, soit le fonctionnement et


peuvent être à destination :

> Des particuliers ;

> Des entreprises (même si aujourd'hui l'Union européenne contrôle les aides
dans le cadre du principe de libre concurrence) ;

> Des institutions publiques (qui ont elles-mêmes des dépenses de transfert au
niveau local).

Les dépenses de transfert et intervention de l'Etat ne représentent grand chose


dans le budget de l'Etat au niveau de l'Assemblée Provinciale du Nord Kivu et ne
sont presque pas exécutée faute du niveau faible des dotations.

Cette classification économique permet d'apprécier l'impact que doivent avoir ces
dépenses sur l'activité économique générale.

2. Classifications politiques

a) Classification fonctionnelle

Elle consiste à regrouper les dépenses sur la base des secteurs d'intervention de
l'action publique. La classification fonctionnelle est une des modernités des
finances publiques où les deniers publics ne sont plus seulement envisagés
comme un moyen de s'acquitter des dépenses nécessaires au bon
fonctionnement de l'administration, mais comme un dispositif de la réalisation de
la politique du Gouvernement.

Les dépenses sont ici regroupées suivant les grandes fonctions de l'Etat. Elle
repose sur l'identification d'un certain nombre de fonctions assumées par l'Etat :
Pouvoir public et administration générale, éducation et culture social, logement et
urbanisme, industrie et services, santé et emploi, défense extérieure, transport et
communication, etc.

b) Classification administrative et politique

Chaque ministre gère les crédits de son ministère. Les dépenses sont donc
classées d'après les autorités qui en ont la disposition. Cette méthode ne peut
être valablement d'application au niveau de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu.
Elle présente en effet un inconvénient :

> L'organisation est contingente. On ne peut pas analyser l'évolution des budgets
dans le temps d'autant plus qu'il y a création, fusion, disparition,...des services.
Sous l'angle politique, on retrouve les dépenses neutres qui n'interagissent pas
directement le milieu économico-social, et les dépenses actives qui investissent
ce milieu, c'est-à-dire tend à transformer.

Les dépenses neutres relèvent des finances publiques classiques où l'Etat


s'interdit toute intervention dans la vie économique. Les dépenses sont donc
limitées au paiement des fonctionnaires et des services administratifs.

Par ailleurs, dans la conception moderne des finances publiques, il est


généralement admis que l'Etat a l'obligation d'intervenir dans l'économie, le social
et la politique. Les dépenses ne doivent plus se révéler neutres, mais doivent
devenir actives. Pour en arriver là, il existe un certain nombre d'objectifs
poursuivis ou à poursuivre.

3. Classification en fonction des objectifs

En France, la loi organique sur les lois de finances est fondée sur le principe
d'une budgétisation non plus par nature de dépenses, mais orientée vers les
résultats à partir d'objectifs9. Le programme regroupe les crédits destinés à mettre
en oeuvre une action ou un ensemble cohérent d'actions relevant d'un même
ministère et auquel sont associés des objectifs précis, définis en fonction de
finalités d'intérêt général, ainsi que des résultats attendus et faisant l'objet d'une
évaluation.

a. Les objectifs politiques

Les dépenses actives peuvent directement poursuivre un objectif politique, c'est le


cas de « fonds spéciaux » dits « fonds secrets ». Le recours aux fonds spéciaux
est une pratique courante dans la plupart des pays. Ces fonds permettent aux
gouvernements, confrontés à des problèmes urgents, d'agir rapidement. Ainsi, le
Parlement vote le montant des fonds secrets sans en connaître la destination.

9 CARL C., Economie politique de la LOLF, La Documentation française, Paris


2007, p. 15

Ces crédits mis à la disposition de l'utilisateur sont employés suivant la nécessité


sans contrôle du Parlement. Tel est le cas pour certaines opérations relevant de la
sécurité nationale et de la défense du territoire. Exemple Recherche de
renseignement.

Les dépenses actives peuvent indirectement poursuivre un objectif politique. C'est


le cas par exemple d'une aide à une entreprise en difficulté ou d'incitation à
l'implantation d'une entreprise nouvelle sur le territoire d'une Province.

Pour les Assemblées, en principe chaque Parlement jouit d'une autonomie


financière qui se traduit par l'application du budget du Parlement des dispositions
de la loi financière notamment. A titre indicatif, la Constitution prévoit en son
article 100, alinéa 3 que « chaque Chambre jouit d'une autonomie administrative
et financière et dispose d'une dotation propre » et les articles 117 à 121 du
Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale prévoit que cette dernière vote son
budget, en assure l'exécution et le contrôle grâce à une commission de
comptabilité et de contrôle. Les crédits nécessaires à chaque Assemblée sont
préparés par les questeurs de chaque Chambre, puis arrêtés par la plénière. Les
crédits sont automatiquement et globalement inscrits dans la loi de finances.

b. Les objectifs sociaux

On peut classer les dépenses publiques actives poursuivant des objectifs


sociaux, les dépenses d'assistance, les allocations sociales diverses, les
dépenses de santé publique et plus généralement toutes celles qui tendent
à améliorer le niveau de vie de la population et remédier aux irrégularités
sociales.

c. Les objectifs économiques

La dépense publique est devenue un des éléments de la direction de l'économie.


Elle est plus appréciée, en raison de la souplesse de son action. Ainsi, à côté de
procédés d'intervention autoritaire (prix imposés, taxations, rationnements) ou de
procédés de gestion directe (nationalisation du secteur économique), il est
possible d'utiliser l'intervention financière ou, à côté de l'action fiscale, et à côté de
l'action par le crédit, l'action par la dépense publique joue un rôle de premier plan
(subventions, etc.).

d. Les objectifs divers

Les dépenses actives peuvent viser des buts divers qui ne se ramènent pas aux
objectifs politiques, économiques ou aux objectifs sociaux envisagés séparément.
A titre d'exemple, nous pouvons citer les dépenses de coopération internationale.
Ainsi, la dépense active est susceptible de viser les objectifs variés, mais elle peut
prendre aussi des formes multiples.

I.3.2. Recettes publiques

L'exécution du budget des recettes passe par deux phases, à savoir la phase
administrative et la phase comptable.

I.4. LES OPERATIONS D'EXECUTION DES DEPENSES

Il convient avant tout de préciser que la classification des dépenses adoptée par
le budget du Congo est simple. Il peut généralement être remarqué les dépenses
obligatoires et les dépenses facultatives. Les premières peuvent être subdivisées
en deux groupes : les dépenses proprement dites obligatoires et les dépenses
assimilées aux dépenses obligatoires. Sont qualifiées des dépenses proprement
dites obligatoires, celles qui concernent :

- les marchés conclus ;

- les conventions en vigueur signées par l'Etat ; - les baux et loyers à payer ;
- les abonnements, fournitures d'eau et d'électricité ; - les rémunérations ;

- les fonds secrets.

Les dépenses assimilées aux dépenses obligatoires sont notamment les crédits
de paiement de la tranche annuelle d'une autorisation d'engagement sur le budget
d'investissement, les restitutions des consignations diverses. Le rythme de
consommation des crédits ne se répercute pas sur l'engagement d'une dépense

obligatoire. Pour que l'engagement soit effectué il faut au préalable l'existence des
crédits suffisants. Cependant, la rémunération comporte un caractère particulier.
En ce sens qu'elle est une dépense obligatoire par nature mais non conditionnée,
dans sa liquidation, par l'existence de crédits suffisants.

Les deuxièmes sont constituées des autres dépenses non énumérées


précédemment. Il en est ainsi de :

- fournitures diverses ;

- créances sur les services rendus à l'Etat ; - matériels ;

- voyages, dépenses centralisées.

En principe, chacune de ces catégories de dépenses adopte une démarche


d'exécution qui varie suivant sa spécificité.

D'une manière plus détaillée, il existe cinq opérations chronologiques. Les quatre
autres premières sont des opérations administratives, tandis que la cinquième est
une opération comptable. Une telle distinction rigoureuse en phase est justifiée
par plusieurs raisons fondamentales : financière, juridique et administrative.

Financièrement, cette distinction permet de suivre le développement de


l'opération de dépenses dans les services. La raison juridique a son
soubassement dans le fait que cette dévolution amène à préciser l'instant où peut
s'élaborer les divers rapports de droit entre le débiteur et l'Etat.
Administrativement cela découle de ce qu'on est conduit à séparer clairement les
fonctions des Agents de l'Etat et à permettre le contrôle des responsabilités ainsi
que celui de la régularité des opérations budgétaires.

La pratique actuelle dans l'exécution de la dépense publique distingue quatre


phases dont les trois premières sont administratives et la quatrième, comptable.
La constatation du service fait, relevant à quatre les opérations administratives, se
trouve confondue avec la liquidation.

Cela étant, il est bon de survoler chacune des opérations administratives et


comptables.

I.4.1. Les opérations administratives du budget


Comme articulé auparavant, les opérations administratives sont au nombre de
trois. Il s'agit de l'engagement des dépenses, de la liquidation de la somme due et
de l'ordonnancement. Le schéma ci-après en donne la configuration.

Schéma N°1 : Phases des opérations d'exécution des dépenses

Engagement Liquidation Ordonnancement Paiement

Phase comptable

Phase administrative

Exécutée par les gestionnaires des crédits et ordonnateurs habiletés à prendre


des décisions

Assurée par les comptables publics dotés d'un pouvoir exécutif

I.4.1.1. L'engagement des dépenses

L'engagement est « un acte par lequel un organisme public crée ou constate à


son encontre une obligation de laquelle il résulte une charge »10. C'est donc un
fait générateur de la dépense. Il doit être effectué dans la limite des crédits
budgétaires et soumis au visa du contrôleur financier placé auprès des services
du Budget.
10 BIGAUT C., Finances Publiques, Droit budgétaire, Ed. Marketing, Paris, 1995, p. 165

Dans la pratique administrative, il y a deux sortes d'engagement :

- l'engagement juridique qui correspond à la création de l'obligation qui

engage juridiquement l'Etat et se traduit par une charge budgétaire

- L'engagement comptable qui est la traduction comptable d'engagement


juridique. C'est l'évaluation de l'obligation constatée et son imputation

sur un chapitre déterminé.

Pour bon nombre de cas, l'engagement n'est pas la genèse d'une opération de
dépenses mais plutôt le terminus d'une série de décisions prises antérieurement
et pour lesquelles il n'est finalement que la mesure d'application.

Il se réalise, en pratique, par l'établissement et le visa d'une fiche d'engagement


de dépenses. Cette fiche ou support est appelé « B.D.E.». Il est fourni, dans ce
document, toutes les informations exigées par la situation de la créance.

Le visa du contrôleur financier permet d'apprécier la régularité de la proposition


d'engagement (exactitudes du champ d'imputation, existence des crédits
disponibles).

I.4.1.2. La liquidation des dépenses

Il existe une opération préalable à la liquidation, laquelle opération permet


de relever qu'une dette est née vis-à-vis du trésor public. La constatation du
service fait et la liquidation interviennent tantôt simultanément tantôt
séparément. Il sied cependant de souligner, avec insistance, que la
constatation du service fait constitue une des grandes lacunes de la
pratique budgétaire congolaise. Cette exigence fondamentale de la bonne
gestion n'est pas respectée.

La liquidation détermine, par calcul, le montant de la dette du Trésor public


vis-à-vis du créancier. Contrairement à celui de l'engagement, l'objet de la
liquidation est d'ordre purement financier dont la consistance est de vérifier
la réalité de la dette et d'arrêter le montant final de dépense occasionné par
la décision où l'engagement a été l'expression comptable.

Elle doit, en principe, être faite au vu des titres et documents justificatifs qui
établissent les droits acquis par les créanciers de l'Etat.

La liquidation est soumise, en principe, à la règle du service fait. Celle-ci


veut que l'Etat ne paie ses débiteurs que lorsqu'ils ont réalisé un travail réel
ou effectué les prestations dues conformément à l'engagement ou au
contrat souscrit par la partie bénéficiaire des deniers publics.

Après ces trois étapes, il doit être donné l'ordre de payer c'est-à-dire
l'ordonnancement.

I.4.1.3. L'ordonnancement des dépenses


L'Ordonnancement est l'acte administratif qui donne, conformément aux
résultats de la liquidation, l'ordre de payer les documents comptables qui
rendent débiteur l'Organisme public.

La règle générale à cet effet est tel que toute dépense régulièrement
engagée et liquidée, conformément au budget, ne peut être payée que si
elle a fait l'objet d'un ordonnancement.

L'ordonnancement se matérialise par un titre remis au créancier lui


permettant d'obtenir le paiement de sa créance auprès de la caisse du
comptable assignataire. Il revient à l'Ordonnateur de fixer les modalités du
paiement et de s'assurer de la présence, chez le comptable, des liquidités
monétaires suffisantes. Parfois, l'Ordonnancement est effectué en même
temps que la liquidation et est soumis au visa du contrôleur financier.

L'ordonnancement est soumis à trois règles 11:

- Il doit comporter toutes les pièces permettant au comptable de vérifier la


régularité de la dépense lors du paiement ;

- Il doit énoncer l'exercice, le chapitre, et s'il y a lieu, l'article auquel se


rattache la dépense ;
11 BIGAUT C., Op. Cit, p. 166

- Il doit être soumis, avant signature, au visa du contrôleur financier qui


veille à ce que l'ordonnance soit émise dans la limite des crédits
régulièrement engagés.

Il y a lieu de noter qu'il peut être remarqué des dépenses payables sans
ordonnancement préalable, qui constituent en fait les exceptions à la règle
générale. C'est là un détournement de la procédure normale de l'exécution
du Budget. Toutefois, l'ordonnancement consiste, après engagement de la
dépense et liquidation de la créance, à donner l'ordre, par le canal de
l'Ordonnateur, au comptable de payer le créancier de l'Etat ou de
l'organisme budgétisé.
1. GESTIONNAIRES DES CREDITS

Notes d'Ordonnancements

ENGAGEMENT
REFUS DE VISA D'ENGAGEMENT

3. ORDONNATEUR

2. CONTROLEUR

Engagement

Visa, Observations

Refus de Visa

Envoi, après visa,

D'ordonnances ou de mandats :

- de délégation

-de virement

Schéma n°2: Déroulement des opérations de dépenses 12

Rejet
4. COMPTABLE DU TRESOR OU BANQUE DU CONGO

Généralement, le bon de caisse est confectionné par tous ceux qui portent
la qualité d'Ordonnateur.

Après bon nombre des constats, cette opération d'ordonnancement fait


actuellement l'objet de nombreuses critiques. On lui reproche notamment
de :

> ne pas prendre en compte les priorités fixées ;

> s'effectuer au gré des événements sans suivre le plan de trésorerie tel
que établi ;

> céder facilement aux pressions suivant la nature du créancier et les


intérêts privés en présence.

Il est donc nécessaire de veiller à corriger ces déviations qui déséquilibrent


les programmes d'exécution du budget.

I.4.2. Les Opérations comptables du budget

Les opérations comptables se résument en un agrégat appelé : Paiement


des dépenses. Celui-ci se définit comme étant l'acte par lequel l'Organisme
public se libère de sa dette. C'est l'acte qui effectue le transfert des crédits
des comptes de l'Etat sur ceux de la personne à l'égard de laquelle l'Etat
est débiteur. Le paiement est de la responsabilité exclusive du Comptable.

Le comptable est tenu de vérifier la régularité de l'ordonnance ou du


mandat de payement sur différents points, avant d'exécuter l'injonction ou
l'ordre. Une fois que le titre de paiement émis parvient au comptable, ce
dernier a pour mission de payer la dépense. Mais pratiquement, il va au-
delà de la simple manipulation des espèces.

Ce rôle supplémentaire est d'autant plus important qu'il revêt un double


aspect.

D'une part, il lui appartient, avant de payer, d'exercer un type de contrôle


sur les opérations administratives précédentes. Il veillera donc à :

- la qualité de l'Ordonnateur ;
- la disponibilité des crédits ;

- l'exacte imputation de la dépense aux chapitres budgétaires ;

- l'exactitude des calculs de liquidation ;

- l'exactitude du visa du contrôleur financier sur les opérations


d'engagement et d'ordonnancement ;

- l'application des règles de prescription et de déchéance ;

- la caractéristique libératoire du règlement ;

- la valeur des justifications.

D'autre part, il doit, après s'être assuré que la dépense est normale,
désintéresser effectivement le créancier de l'Etat en vérifiant l'identité du
bénéficiaire et en obtenant de lui une décharge ou une quittance qui libère
définitivement l'Etat. Cette deuxième opération est directement liée à la
caisse. D'où l'appellation d' « opération de caisse ».

Si le Comptable constate, sur un des points énumérés, une irrégularité, il


est obligé de refuser d'effectuer le paiement. Contrairement à ça, sa
responsabilité serait mise en jeu. Signalons toutefois que l'Ordonnateur
peut passer outre le refus du Comptable. Dans ce cas précis, la
responsabilité est alors transférée à l'Ordonnateur.

Cependant, le comptable doit refuser d'obtempérer aux ordres de


réquisition si son refus initial était motivé par une des raisons suivantes :

> Indisponibilité des crédits ;

> Absence des justifications du service fait ; > Caractère non libératoire du
règlement ; > Absence de visa du contrôleur financier.

I.5. LA COMPTABILITE DES DEPENSES ET DES RECETTES

L'autorisation parlementaire est accordée annuellement. Or, il existe des


dépenses dont l'exécution se déroule en plusieurs phases pouvant
dépasser le cadre annuel. Lorsque par exemple une dépense engagée au
cours d'une année peut être soldée au cours de l'année suivante, le
principe d'annualité se trouve limité. Alors, l'on peut se demander sur quelle
année imputer les dépenses ?

Ainsi se dégagent deux systèmes qui ont été successivement


retenus. I.5.1. Le système d'exercice
Ce système était en vigueur sous l'ancien régime sous lequel les exercices
restaient indéfiniment ouverts. Il consiste à imputer les dépenses et les
recettes sous l'année au cours de laquelle elles ont pris naissance quelle
que soit la date à laquelle elles sont effectuées. A titre d'exemple, un
paiement effectué le 26 Février 2010, peut être imputé aux dépenses de
l'année 2009.

Par ailleurs, avec les pratiques modernes, certaines dépenses peuvent


avoir été engagées à l'année n qui, faute de moyens, se retrouvent payées
au courant de l'année n+1. Dans le respect du principe d'indépendance
d'exercice, les documents comptables de l'année n+1 doivent changer
d'imputation.

À la fin de l'année, il est renvoyé dans un compte unique tous les arriérés.
Ceuxci, lors de l'élaboration du budget de l'année suivante, auront une
imputation à part. Exemple de l'Article littera 11-20 : Arriérés sur
fournisseurs des biens et prestations dans le budget de l'Assemblée. Dans
ce cas, la dépense en question doit subir un réengagement dans sa
nouvelle imputation si et seulement si elle est payée au cours de l'année
suivante, soit l'année n+1 tel qu'illustré.

I.5.2. Le Système de Gestion

Dans ce système, il est pris en compte, au titre d'une année financière


donnée, les seules recettes encaissées et les dépenses réglées entre le
mois de janvier et le mois de décembre.

Avec la gestion étendue, il est retenu le système de gestion avec une


période complémentaire.

Chapitre Deuxième :
PRESENTATION DE L'INSTITUTION D'ETUDE

Il est question dans ce chapitre de présenter l'Assemblée Provinciale du


Nord Kivu et réunir quelques notions relatives à son organisation et
fonctionnement. Il est, pour ce faire, subdivisé en quatre sections.

II.1.BREVE PRESENTATION DE L'ASSEMBLEE PROVINCIALE DU


NORD KIVU

II.1.1 .Historique de l'actuelle Assemblée Provinciale du Nord


Kivu
L'Assemblée provinciale du Nord Kivu est une émanation de la constitution
de la 3ème République en RDC ; en son article 195 il est stipulé deux
Institutions provinciales qui sont :

1. l'Assemblée Provinciale ;

2. Le Gouvernement Provincial.

A l'article 197 de la même constitution, il est précisé la mission de cet


organe délibérant. Etant l'organe délibérant de la Province, l'Assemblée
Provinciale délibère dans le domaine des compétences réservées à la
province et assume le rôle ou la mission de contrôle du Gouvernement
Provincial ainsi que des services publics provinciaux et locaux.

Elle (l'Assemblée Provinciale) légifère par voie d'Edit.

Les activités parlementaires dans la Province du Nord Kivu ont commencé


le 18 décembre 2006. C'est précisément à cette date qu'il y a eu installation
d'un Bureau dit provisoire. Animé par un député (Président) le plus âgé ou
doyen d'âge et deux députés (secrétaires) les moins âgés, en l'occurrence
les honorables SIMISI NZALA Zabulon, MUHINDO NZANGI BUTONDO et
MUTEULE MOROMORO Mutuel. Ce Bureau provisoire a pour mission de
faire procéder :

1. à la vérification des pouvoirs et à la validation des mandats des membres


de l'Assemblée provinciale ;

2. à la cooptation des chefs coutumiers désignés par leurs pairs sous la


supervision du Bureau de représentation provinciale de la Commission
Electorale Indépendante (art 152 de la loi électorale) ;

3. à l'adoption du Règlement Intérieur et à sa transmission à la Cour


Constitutionnelle (art 112 Const.)

4. à l'élection et à l'installation du Bureau définitif de l'Assemblée


Provinciale (art. 114 Const. ainsi que 224 loi électorale).

C'est dans ce cadre qu'en date du 21 décembre 2006, il y a eu validation


de mandat de 38 députés élus et présentés par la CEI. Au cours d'une
série de trois plénières marathons, l'Assemblée Provinciale, sous la
direction du Bureau provisoire, a procédé à l'adoption article par article du
projet de Règlement Intérieur qui était un préalable nécessaire pour
l'élection et l'installation du Bureau définitif de l'Assemblée Provinciale du
Nord Kivu.
Le 5 janvier 2007, la liste des chefs coutumiers désignés sous la
supervision du Bureau de Représentation Provinciale de la CEI parvient au
Bureau provisoire de l'Assemblée Provinciale. Ce qui a permis aux
Honorables Députés de procéder à la cooptation de 4 chefs coutumiers
dans la plénière du 8 janvier 2007 comme députés provinciaux.

Du 10 au 12 janvier 2007, c'est fut l'examen et l'adoption du projet du


Règlement Intérieur de l'Assemblée Provinciale du Nord Kivu.

Le dimanche 14 janvier 2007, il a été convoqué une session dont la matière


consistait à l'élection et l'installation du Bureau définitif qui, à l'issue des
résultats du vote, s'est composé de la manière suivante :

1. Président : BARIYANGA RUTUYE Léon

2. Vice Président : MUKINTI BAUMBILIA KISOLOMI Jean

3. Rapporteur : KALINDA KAHOMBO Gilbert

4. Rapporteur Adjoint : MUTEULE MOROMORO Mutuel

5. Questeur : KAVIRA KANANGA Felly

En date du 19 janvier 2007, l'Assemblée Provinciale du Nord Kivu vote les


sénateurs. Il s'en suivra l'élection des Gouverneur et vice Gouverneur de la
Province à la date du 27 janvier 2007.

Après ces différentes sessions d'élections, les députés provinciaux

participeront à quelques séminaires permettant le renforcement des


capacités. A cet effet on peut citer :

· Du 13 au 16 février 2007 : il a été organisé un séminaire de formation et


d'information des nouvelles autorités et leurs administrations, organisé par
PNUD/UNOPS ;

· Du 8 au 10 mai 2007 : séminaire sur le renforcement des capacités


organisé par l'E.C.C/Nord Kivu.

Le 26 mars 2007 : l'Assemblée Provinciale procédera à la mise en place


des commissions permanentes qui seraient orientées par les groupes
parlementaires dont l'identification venait d'être donnée à la plénière du 21
mars 2007. C'est ainsi qu'au cours de la séance plénière du 6 avril 2007,
les commissions seront mises en place.
Dans la plénière du 21 mai 2007, les Bureaux des commissions seront à
leur tour institués par la plénière.

La séance plénière du 12 juin 2007 est consacrée à la mise en place d'un


comité des sages qui a pour rôle de conseiller et de concilier les parties en
litiges.

Au cours de la plénière du 15 octobre 2007, le Rapporteur Adjoint et le


Questeur initialement élus seront remplacés pour des raisons de
malversations financières et cela suite à un audit financier. Après un
nouveau vote, quelques mois plus tard (Octobre 2007), les deux postes
vacants vont respectivement être occupées par :

1 Hon. HAKIZUMWAMI Jules : Rapporteur Adjoint

2 Hon. KAYISAVERA MBAKE: Questeur.

II.1.2. Situation Géographique

L'Assemblée Provinciale du Nord Kivu a son siège à Goma, chef-lieu de la


Province du Nord Kivu.

Ne disposant pas d'une construction appropriée, l'organe délibérant de la


Province du Nord Kivu se trouve locataire auprès de deux bailleurs
différents dont les bâtiments constituent son adresse :

> dans l'enceinte du bâtiment de la Banque de Développement des Etats


des Grands Lacs, BDEGL en sigle situé en plein centre ville, au rond point
des banques dans la commune de Goma et

> à l'Hôtel « Fleurs de Lys », situé sur l'avenue de la Paix No 223, Quartier
HIMBI dans la commune de Goma, à sept Kilomètres de la BDEGL.

Secrétariat de cabinet

II.1.3. Structure ou Organigramme Opérationnel13

PLENIERE
Bureau

Secrétariat de Direction

Direction Administrative

Bureau d'Etudes

Division Greffe

Division Questure

Ier Bureau Personnel


IIème

Bureau Finance

IIIème Bureau Protocole et politique

IVème Bureau

Intendance

1er Bureau Séance Plénière

2ème Bureau

Commission

3ème Doc. et Archive


4ème Bureau

Comm. et Presse

II.1.4. La nature, la mission, la composition et du siège

L'Assemblée Provinciale est bien l'organe délibérant de la Province. Elle


jouit de l'autonomie administrative et financière et dispose d'une dotation
propre; cela conformément à l'article 197 de la Constitution.

Sa mission est bel et bien précisée dans son Règlement Intérieur qui
stipule expressément que sans préjudice des autres prérogatives qui lui
sont reconnues par la Constitution, l'Assemblée Provinciale est appelée à :

> légiférer par voie d'édit dans le domaine des compétences réservées à
l'Assemblée provinciale ;

> contrôler le Gouvernement provincial ainsi que les services publics


provinciaux et locaux ;

> procéder à la cooptation des chefs coutumiers désignés, appelés à siéger

au sein de l'Assemblée provinciale ; (art. 152 de la loi électorale) ;

> élire les sénateurs. (art.104 Constitution et art.130 loi électorale)

> élire le Gouverneur et le Vice Gouverneur de la Province (art 198

Constitution et art 158 loi électorale).

L'organe délibérant de la Province du Nord Kivu est composé de 42


membres dont 38 députés élus au suffrage universel direct et secret ainsi
que 4 députés cooptés parmi les Chefs Coutumiers de la Province comme
précisé ci haut. (art.237 loi électorale et annexe II- répartition des sièges
des députés provinciaux par province).

II.1.5. Difficultés de l'Assemblée Provinciale

La plus grande difficulté à laquelle se heurte le Parlement Provincial est liée


aux irrégularités et à l'insuffisance des dotations qui devraient permettre le
bon fonctionnement de celui-ci. Beaucoup d'autres difficultés restent
inhérentes au fonctionnement de l'Institution en question.

II. 2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L'ASSEMBLEE


PROVINCIALE DU NORD KIVU
Les organes de l'Assemblée Provinciale sont :

1. l'Assemblée plénière ;

2. le Bureau (art. 234 de la loi électorale) ;

3. les Commissions ;

4. les Groupes parlementaires ;

5. la Conférence des Présidents.

II.2.1. De l'assemblée plénière

L'Assemblée Plénière se révèle l'organe suprême de l'Assemblée


Provinciale. Elle comprend l'ensemble des députés provinciaux qui
composent l'Assemblée Provinciale.

Elle est compétente pour délibérer sur toutes les matières relevant des
pouvoirs et attributions de l'Assemblée Provinciale, notamment :

1. adopter l'ordre du jour ;

2. valider les mandats des députés provinciaux ;

3. coopter les chefs coutumiers appelés à siéger au sein de l'Assemblée


provinciale ;

4. adopter et, le cas échéant, modifier le Règlement Intérieur de


l'Assemblée provinciale ;

5. élire les membres du Bureau de l'Assemblée provinciale ;

6. élire les Sénateurs;

7. élire les Gouverneur et Vice Gouverneur de la Province ;

8. adopter le calendrier des travaux ;

9. créer des Commissions ;

10. adopter les procès-verbaux des séances plénières ;

11. adopter les rapports des Commissions ;

12. entériner les désignations faites par les Groupes Parlementaires ;


13. voter les édits ;

14. contrôler le Gouvernement Provincial et les services publics provinciaux


et locaux ;

15. adopter des résolutions et des recommandations dans les matières non
législatives ;

16. examiner et voter le budget de la Province ;

17. examiner et voter le Budget de l'Assemblée Provinciale ;

18. examiner trimestriellement la situation des finances de la Province ;

19. investir les Ministres Provinciaux en cas d'approbation du programme


du Gouvernement Provincial (art. 198 Const.)

20. mettre en cause la responsabilité du Gouvernement Provincial ou d'un


de ses membres par le vote d'une motion de censure ou de défiance ;
(article 146 Const.) ;

21. habiliter, par un édit, l'Assemblée Nationale et le Sénat à légiférer sur


des matières exclusives de la Province ; (art. 205 al 3 Const.) ;

22. statuer sur les demandes de levée d'immunité des Députés


Provinciaux.

L'article 10 de son Règlement Intérieur précise que dans les matières non
législatives, l'Assemblée Plénière statue par voie de résolution,
recommandation, de motion de censure ou de défiance et de motion
d'approbation.

II.2.2. Du bureau

Cet organe est prévu par la Constitution, la loi électorale et le Règlement


Intérieur de chaque Assemblée Provinciale. Il assure la direction et le
fonctionnement de l'Assemblée Provinciale.

Il se réunit, à la majorité absolue de ses membres, au moins une fois par


semaine et chaque fois que besoin, sous la direction de son Président. Le
Bureau statue par voie de décision. Il décide valablement à la majorité
absolue des membres présents.

Le Directeur administratif de l'Assemblée Provinciale et le Coordonnateur


du Bureau d'Etudes peuvent être invités à assister aux réunions du Bureau
sans voix délibérative.
II.2.3. Des commissions

Les Commissions sont des groupes techniques de travail de l'Assemblée


Provinciale chargées d'examiner les questions soumises à leur délibération
par la plénière ou par le Bureau.

Elles peuvent être soit permanentes, soit spéciales et temporaires. II.2.4.


Des groupes parlementaires

Au sens du R I, le groupe parlementaire est défini comme tout groupe


politique formé des membres de l'Assemblée Provinciale partageant les
mêmes opinions politiques. Ils sont des organes consultatifs au sein de
l'Assemblée provinciale dans les matières déterminées par le Règlement
Intérieur et dans celles pour lesquelles la plénière ou le Bureau de
l'Assemblée Provinciale décide de requérir leurs avis et considérations.

Selon les ressources de l'Assemblée Provinciale, les groupes


parlementaires peuvent bénéficier d'une allocation financière. Ils bénéficient
de l'assistance administrative qui convient pour assurer leur
fonctionnement.

Il est tenu une comptabilité de la gestion des allocations reçues de


l'Assemblée Provinciale qui peut à tout moment en demander la
justification.

II.2.5. De la conférence des présidents et du calendrier des travaux

La Conférence des Présidents est, au sein du Parlement Provincial, une


instance de concertation entre ses différents responsables politiques. Elle
est constituée des Membres du Bureau de l'Assemblée Provinciale, des
Présidents des Commissions, du Président du Comité des sages, des
Présidents des Groupes parlementaires.

II.2.6. De la direction administrative

L'Administration de l'Assemblée Provinciale est placée sous l'autorité du


président de l'Assemblée Provinciale et est dirigée par le Directeur
Administratif. Ce dernier assure l'exécution de toutes les tâches de
l'Administration de l'Assemblée Provinciale.

Le Directeur de l'Administration a en principe la gestion d'au moins 150


agents. Les experts du bureau d'études y compris.

II.3. FINANCES DE L'ASSEMBLEE PROVINCIALE II.3.1. Le budget de


l'Assemblée Provinciale
Le budget de l'Assemblée Provinciale est un budget de dépense qui
comprend en son sein différents articles classifiés selon la nature de la
dépense publique. Il comprend trois grandes parties : Budget de
rémunération, budget de fonctionnement et budget en capital ou
d'investissement. A ces trois, il faut ajouter les dettes intérieures et les frais
financiers. Ses articles sont :

II.3.1.1. Les dettes publiques intérieures (11-00)

L'engagement des dépenses se rapportant à cette rubrique est fait


conformément aux articles et littera budgétaires suivants :

+ Arriérés sur les dépenses de personnel (11-10)

+ Fournisseurs de biens et prestations (11-20)

II.3.1.2. Les frais financiers (20-00)

Les frais financiers comprennent les intérêts sur l'emprunt et les autres
frais, y compris les commissions bancaires.

II.3.1.3. Dépenses de personnel (30-00)

Les dépenses du personnel comprennent essentiellement la rémunération


du personnel actif et autre frais divers.

II.3.1.4. Biens et matériels (40-00)

Dans le budget de l'Assemblée Provinciale du Nord Kivu, les dépenses des


biens et matériels comprennent:

+ Fournitures et petit matériel de bureau (41-10)

+ Livres, abonnement et bibliothèque (41-20)

+ Articles et produits d'entretien divers (41-50)

+ Pièces de rechange pour matériels roulants (42-10)


+ Etc.

L'acquisition de ces articles doit en principe être soumise à la procédure de


passation de marchés, du bon de dépense à encager (BDE).

II.3.1.5. Dépenses de prestations (50-00)

Sont dans cette catégorie, les dépenses telles que:


+ Communication et télécommunication (51-10)
+ Poste et correspondance (51-20)
+ Eau (51-30)
+ Electricité (51-40)
+ Publicité et communiqué (52-10)

+ Impression, Reproduction, Reluire conservation (52-20)

II.3.1.6. Transfert et innervations de l'Etat (60-00)

A titre d'exemple, figurent dans cette rubrique les dépenses ci-après :

+ Intervention sociale (63-20)

+ Aide et secours (66-20)

II.3.1.7. Equipements (70-00)

Dans cette rubrique, il y a :

+ Acquisition d'équipements du bureau (71-10)

+ Acquisition d'équipements informatiques (71-20)

+ Etc.

II.3.1.8. Construction, réfection, réhabilitation, addition d'ouvrage et


d'édifice, acquisition immobilière (80.000)

Par exemple, la construction d'édifices, d'immeubles, etc. II.3.2.


Intervenants en matière budgétaire

En matière d'exécution du budget, l'Ordonnateur du Budget et le

Gestionnaire des Crédits sont assistés par les agents de l'Administration


publique des finances et budget (Mandataire, Ordonnateur Délégué, Sous-
Gestionnaire, Comptable et 2 vérificateurs).

Le Règlement Intérieur, à ses articles 117 et 118, réglemente les


intervenants.
Suivant la loi et les principes généraux de la comptabilité publique, les
attributions et compétences en matière de gestion et des finances sont
fixées de la manière suivante :

1° L'Ordonnateur du Budget (Président de l'Assemblé e Provinciale)

C'est le président qui autorise toute sortie de fonds. Autrement dit, il prend
la dernière décision sur l'affection des fonds mais au strict respect des
crédits alloués à chaque rubrique budgétaire. Il s'engage par :

- La signature du plan de trésorerie,

- La signature avec Questeur du chèque de retrait des fonds.

NB. Il peut déléguer tout ou en partie de ses attributions conformément à


l'article 37 alinéa 3 de la loi financière.

2° Le Gestionnaire des crédits (Questeur)

Le Questeur est le gestionnaire des crédits. Il est tenu de respecter et de


faire respecter scrupuleusement les affectations des crédits, telles que
prévues et autorisées par décision budgétaire (art.38 de la loi financière).

Pour ce faire :

- il gère les crédits mis à sa disposition;

- il tient la comptabilité des dépenses engagées sur fiche ouverte pour


chaque rubrique budgétaire des dépenses et assure le suivi de l'exécution
du budget de dépenses ;

-il engage la responsabilité de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu (Etat)


par sa signature sur diverses créances (factures, états de paie,
réquisition,..).

NB. Le Gestionnaire des Crédits peut déléguer tout ou partie de ses


attributions conformément à l'article 37 alinéa 3 de la loi financière.

3° Le sous gestionnaire

- il est le secrétaire du gestionnaire des crédits en matière des finances ;

- il prépare les divers documents d'engagement à la signature du


gestionnaire des crédits (ou Questeur) ; tels que : les bons de commandes,
les réquisitions ; bon de transport ; bon de carburant, bordereaux
d'expédition ; bons de logement, lettres de commande, contrats
d'entreprise, contrats de location, bons de soins médicaux, etc.

- il engage les créances de l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu sur fiche


intercalaire, remplit les formalités d'imputation et les soumet à la signature
du gestionnaire des crédits (Questeur).

- Il est tenu à rassembler tous les documents précités dûment enregistrés


dans le carnet de transmission et les dirige auprès du mandataire pour visa.

- Etc.

4° Le Mandataire

- Il veille, à l'exactitude de l'exécution du budget. Il est chargé d'exécuter la


2ème phase de la dépense publique. A cet effet, toutes les propositions
d'engagement des dépenses, résultant des contrats, bon ou lettre de
commande, P.V d'adjudication, décision et autres documents, doivent être
soumises préalablement au visa du Mandataire ;

- Il doit participer à l'établissement et à la signature du procès-verbal de


réception des fournitures et de l'exécution des travaux ;

- Il dresse les statistiques des dépenses engagées à transmettre à la


hiérarchie ; - Etc.

5° L'Ordonnateur Délégué

- Il est le secrétaire financier de l'ordonnateur du budget (Président de


l'Assemblée); - Il procède à la contre-vérification arithmétique des dépenses
;

- Il communique à la hiérarchie le mouvement de la trésorerie, étant ainsi le


trait d'union entre l'Ordonnateur du Budget et le comptable public ;

- Il établit le plan de trésorerie ou plan de paiement à soumettre à


l'approbation préalable de l'Ordonnateur du Budget (Président de
l'Assemblée Provinciale du Nord-Kivu) et établit le mandat de paiement ;

- Il surveille quotidiennement la trésorerie et la gestion de la trésorerie,


entre autre la caisse et les comptes bancaires ;

- Il élabore les statistiques de dépenses ordonnancés d'un livre appelé «


grandlivre » ou relevé des dépenses ordonnancées (RDO) plus les
statistiques des recettes ;
- Etc.

6° Le Comptable Public Principal

Il accomplit toutes les taches révolues au Comptable, entre autre : - Il veille


à la qualité de l'Ordonnateur ;

- Il veille aussi à la disponibilité des crédits ;

- Il veille encore à l'exactitude des calculs de liquidation ;

- Il supervise et assure les opérations de paiement des créances ;

- Il centralise les opérations de décaissements de fonds logés dans le


compte de l'Assemblée Provinciale ;

- Il tient le livre de caisse dans lequel il enregistre les dépenses payées,


établit les statistiques des dépenses payées et transmet à la hiérarchie
avec copies réservées à l'Ordonnateur Délégué et au Mandataire du
Budget du bureau de l'Assemblée Provinciale.

- Etc.

NB : Il peut aussi déléguer une partie de ses attributions à son subordonné.

7° Le vérificateur au service du Budget

- Il vérifie la véracité des documents en tenant compte des éléments tels


que : le visa l'imputation budgétaire, l'arithmétique, la nature de dépenses,
le numéro d'ordre du document, etc. ;

- Il vérifie les renseignements sur le fournisseur, la raison sociale, la


situation fiscale ; - Il vérifie les prix pratiqués en comparant avec les
informations données par la liste des prix indicatifs ;

- Etc.

Il vérifie avant la signature du Gestionnaire des Crédit. Il est donc en amont


de la phase d'engagement de la dépense publique.

8° Le vérificateur aux finances

Celui-ci est le trait d'union entre le service du budget (mandataire) et


l'ordonnateur. C'est ainsi que :

- Il réceptionne et enregistre les documents venant du mandataire ;


- Il contrôle rapidement la régularité de l'ensemble du dossier avant

l'ordonnancement. Il faut préciser que le contrôle à ce niveau porte


essentiellement sur la phase de liquidation effective.

- Il enregistre les informations complémentaires en particulier :

· Le champ date de liquidation et autorité ayant liquidé ;

· Le champ numéro et date de la facture définitive ;

- Il vérifie le nombre des pièces afférentes au BDE par rapport à ce qui a


été saisi initialement, et saisit complémentairement les nouvelles pièces
à l'appui de la liquidation ;

- Etc.

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