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UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO


FACULTE D’ECONOMIE ET
DEVELOPPEMENT
B.P : 1534
KINSHASA/LIMETE

ANALYSES ET PERSPECTIVES DE LA
BANCARISATION DE LA PAIE DES
FONCTIONNAIRES ET AGENTS DE
L’ETAT.

Par :
KASONGA KABENGELE GAEL

Travail présenté en vue d’obtention du grade de gradué en Economie


et Développement.

Directeur : Professeur Claudine TSHIMANGA MBUYI KASEKA

Année académique 2022-2023


1

REMERCIEMENT

La réalisation de ce travail scientifique n'est pas l'œuvre d'un seul effort, c'est pour
cette raison que nous tenons à remercier le Dieu éternel tout-puissant pour le
souffle de vie et de santé.

Nos plus sincères remerciements vont à la Professeure Claudine


TSHIMANGA MBUYI KASEKA qui, malgré un important travail professionnel
et académique, a accepté de diriger ces recherches. Merci également à monsieur
Dénis KAMAYI pour son aide, sa volonté d'aider et ses précieux conseils.

Merci beaucoup à nos très chers parents, Sylvain MAKANGU KABENGELE et


Agnès TSHIALALA KASONGA, qui nous ont soutenu par leurs conseils,
mentalement, financièrement, et qui se sont consacrés corps et âme à soutenir nos
études et toutes autres dépenses jusqu’à l’aboutissement de ce premier cycle ;
puissent-ils trouver ici notre expression de notre profonde gratitude.

A nos collègues qui nous ont accompagnés lors de nos études à l'Université
Catholique du Congo, particulièrement à WENGA BOLAMBA Armelle et à tous
ceux qui ne sont pas nommés ici, mais qui nous ont été d'une grande aide, qu'ils
trouvent ici notre expression de profonde gratitude.
2

0. INTRODUCTION

0.1. Etat de la question

Puisqu'il n'est pas de l'apanage d'un individu de traiter une quelconque


question de recherche, nous devons nous référer à certains travaux scientifiques
liés à notre thématique que nous jugeons pertinents. Soit :

- HOCINE Sam1, a réalisé un ouvrage intitulé "Essai sur l'analyse


bancaire en Algérie", dans lequel il a souligné le fait que l'activité bancaire,
qui reflète la pénétration des services bancaires au sein de la population,
constitue un réel problème pour les pays en développement et pauvres. En
Algérie, le rythme d'évolution du secteur bancaire a traversé deux phases
importantes. En fait, la première est que le système bancaire est régulé par
les programmes de planification de l'État, les intermédiaires bancaires sont
encore sous-développés en raison de la régulation des taux d'intérêt, le
réseau bancaire est rétréci, et surtout le manque de culture bancaire. Au
cours de la deuxième phase, qui a débuté dans les années 1990, certains
progrès ont été réalisés dans le niveau de l'activité bancaire grâce à
l'ouverture du marché bancaire aux banques privées et à la nette
déréglementation des conditions bancaires. Sur la base d'un certain nombre
d'indicateurs, il a été prouvé que le niveau de bancarisation s'est amélioré,
mais que le niveau d'accès aux services bancaires reste insuffisant. Dans sa
conclusion, il démontre que le rôle des pouvoirs publics est nécessaire dans
la construction d'un système bancaire et financier fiable et sécurisé car ils
disposent de moyens suffisants pour fournir des services bancaires de

1
HOCINE Sam, « Essai d’analyse de la bancarisation en Algérie », Université Mouloud Mammeri, 2016 consulté
https://scholar.google.com/scholar?start=10&q=article+sur+l%E2%80%99apport++bancarisation+&hl=fr&as_s
dt=0,5#d=gs_qabs&t=1660035742466&u=%23p%3DcBFEygg809kJ
3

meilleure qualité afin d'augmenter la demande de capacité bancaire parmi


les populations.

- La particularité de notre travail réside dans l'approche qui s'articule


autour des principaux objectifs de la banque, à savoir la bonne gestion des
finances publiques en RDC. En effet, la situation des finances publiques en
RDC est caractérisée par des déficits budgétaires fréquents, dont la cause
serait, entre autres, la croissance exponentielle des dépenses de
rémunération. Il faut donc analyser l'évolution de la masse salariale de
l'administration publique avant et après la banque.

0.2. Problématique

La République démocratique du Congo (RDC) est fermement engagée


dans la promotion de l'inclusion financière. En effet, le 31 octobre de chaque
année, dans le cadre de la Journée mondiale de l'épargne, la Banque centrale du
Congo organise des activités visant spécifiquement à promouvoir l'épargne,
notamment auprès des plus pauvres. Par ailleurs, le Gouvernement de la
République Démocratique du Congo n’est pas fermement engagé à promouvoir
l’inclusion financière, notamment à travers le paiement des salaires des agents et
fonctionnaires du secteur bancaire. D'après les estimations de la Banque centrale
du Congo, le taux d'épargne n'est que de 10 % et les taux d'intérêt bancaires pour
l'ensemble des Congolais restent bas.2.

La performance bancaire de tous les secteurs de l’économie nationale,


même aussi progressiste qu’elle ait commencé, est très importante et donne de
l’espoir à un pays qui s’est depuis engagé dans le processus d’abolition de la
corruption, du consumérisme et de réduction de la taille du secteur informel. Il
promeut également la bonne gouvernance, améliore l'environnement des affaires

2
Banque Centrale du Congo, Rapport annuel de 2020.
4

et modernise l'économie, comme le stipule le plan d'action « révolution moderne


». Le gouvernement devrait donc s'appuyer sur les banques pour se doter de
moyens de contrôle efficaces et doter la justice d'un outil d'enquête fiable afin que
rien n'échappe aux caisses et aux salariés publics. L'administration publique est
sous contrôle particulier grâce à la masse salariale des fonctionnaires, agents et
fonctionnaires de la banque3.

Notre travail s’articule autour des questions fondamentales suivantes :

• L’opération de bancarisation aurait-elle atteint l’objectif de contrôler les


dépenses relatives à la rémunération des agents de l’Administration
Publique ?

0.3. Hypothèse de l’étude

La problématique susmentionnée nous pousse à avancer l’hypothèse ci-


après :

- L’opération de bancarisation aurait atteint l’objectif de contrôle des dépenses


publiques relatives à la rémunération des agents de l’Administration publique.

0.4. Méthode et techniques

Une méthode est essentiellement une démarche intellectuelle qui vise,


d’un côté, à établir rigoureusement un objet de science, et de l’autre, à mener le
raisonnement portant sur cet objet de la manière la plus rigoureuse possible4.

Dans le cadre de ce travail, nous allons faire recours aux méthodes et


techniques suivantes :

0.4.1. Méthodes

3
GSMA (2020). State of the Industry Report 2019., https://www.gsma.com/r/wp-
content/uploads/2019/05/GSMA-State-of-the-Industry-Report-on-Mobile-Money-2018-1.pdf
4 ALBERTINI J.M., Op. Cit. p.28
5

0.4.1.1. La méthode quantitative

La méthode quantitative nous a permis de traiter les données statistiques


recueillies dans les différents rapports annuels de la Banque Centrale du Congo
de 2004 à 2020. Cette méthode nous a aussi servi dans la présentation des
différents résultats par des tableaux statistiques et des graphiques.

0.4.1.2. La méthode analytique

La méthode analytique nous a aidé à analyser et traiter les données


récoltées, afin d’examiner l’impact de la bancarisation sur la masse salariale des
agents de l’Administration publique.

0.4.1.3. La méthode comparative

La méthode comparative nous a aidé à comparer les données récoltées


de la période d’avant bancarisation, soit de 2004-2011 à celle d’après la
bancarisation, soit de 2012-2020, afin de déceler cet impact.

0.4.2. Techniques

0.4.2.1. La technique documentaire

La technique documentaire nous a permis de consulter des ouvrages,


des textes officiels, des notes de cours et d’autres documents se rapportant à notre
thème de recherche.

0.4.2.2. Les techniques d’observation directe et d’interview

Les techniques d’observation directe et d’interview nous ont aidés à


recueillir les informations nécessaires et complémentaires pour le bon
déroulement de notre étude afin d’écarter d’éventuelles zones d’ombres.

0.5. Choix et intérêt du sujet


6

0.5.1. Choix du sujet

Le choix porté sur ce sujet vise à vérifier le taux de réussite de la


bancarisation du système administratif congolais et à démontrer que cette
opération ne devrait pas se limiter à profiter des services de la banque pour des
raisons de transites de salaires et de thésaurisation, mais qu’elle devrait permettre
une vraie croissance économique parce qu’elle est une opportunité
d’augmentation du taux d’investissement

0.5.2. Intérêt du sujet

Sur le plan personnel

Depuis plusieurs années, au sein de l’Administration Publique, on


entend parler des cas des agents fictifs et des doublons dont leurs rémunérations
augmenteraient de manière exponentielle et exagérée le poids de la masse
salariale. La bancarisation devra permettre au Gouvernement d’éradiquer ce
système de fraude dans lequel était plongé notre pays. Ce sujet nous permet ainsi
d’approfondir nos connaissances dans le domaine de la gestion des finances
publiques.

Sur le plan pratique

Ce travail pourrait servir d’aide à la prise de décision aux autorités


politico-économiques en matière de gestion de la masse salariale de
l’Administration Publique d’une part, et d’autre part de référence pour tout
chercheur qui s’intéresserait à ce thème de recherche. Enfin, ce sujet a une portée
pratique dans la mesure où les résultats de notre travail permettra de résoudre tant
soit peu le problème que rencontre notre pays, la RDC, dans la gestion des deniers
publics qui sont affectés en rémunérations du personnel.
7

0.6. Délimitation spatio-temporelle

Pour des raisons de concision et de précision, tout travail scientifique


doit être délimité dans le temps et dans l’espace. Dans l’espace, notre champ
d’investigation est l’Administration publique de la RDC, notre étude couvre la
période de 2004 à 2020, soit la période avant et après la bancarisation.

0.7. Objectifs du travail

0.7.1 Objectif principal

L’objectif principal de cette étude est de dégager l’impact de la


bancarisation sur la masse salariale des agents de l’Administration publique.

0.7.2 Objectifs spécifiques

Dans le cadre de notre travail, nous poursuivons les objectifs


spécifiques suivants :

- Comparer l’évolution de la masse salariale de l’Administration publique


avant et après la bancarisation ;
- Donner quelques pistes pour améliorer la portée des activités bancaires
dans le paiement des salaires des agents et employés de l'État.

0.7.2. Subdivision du travail

Outre l’introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en 3


chapitres, à savoir :

• Le chapitre premier : Cadre conceptuel et théorique ;


• Le chapitre deuxième : Présentation de l’Administration publique
• Le chapitre troisième : Analyse de la bancarisation en RDC.
8

CHAPITRE 1. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Essentiellement théorique, ce chapitre donne une lumière sur les


concepts et notions de base utilisés dans ce travail en les situant dans un contexte
plus global des études déjà réalisées sur ce thème. Dans le langage courant, les
concepts sont généralement polysémiques et leur usage est souvent équivoque.
D’où la nécessité de préciser le sens qu’on donne à chaque concept dans un
contexte donné. Ainsi, nous aborderons les notions : d’Administration
publique ainsi que de la bancarisation et l’inclusion financière.

SECTION 1. NOTIONS D’ADMINISTRATION PUBLIQUE

L'administration publique est l'organe clé et structuré dans lequel le rôle


central de l'État dans la société est recentré et consolidé.

I.1.1. Définitions

Dans la langue courante, le mot administration désigne tantôt une


activité tantôt l’organe ou les organes qui exercent cette activité. Il en ressort deux
sens : un sens matériel, celui qui tient à l’aspect activité et un sens organique
découlant de l’aspect des structures ou organes.

L’Administration publique constitue l’un des précieux supports des


pouvoirs (des gouvernements) et cela à plusieurs titres. Elle est un des moyens de
communication politique entre les gouvernements et les gouvernés. Par son canal,
les gouvernés transmettent un certain nombre des problèmes et des besoins qu’ils
ressentent dans la vie quotidienne aux gouvernants afin qu’ils y trouvent des
solutions adéquates.5 Elle joue aussi un rôle important dans la prise des décisions

5 MULUMBATI NGASHA, Introduction à la sociologie politique, éd. Africa, Lubumbashi, 1977, p. 32.
9

et mesures que les gouvernants prennent pour résoudre les problèmes des
gouvernés ou pour satisfaire leurs besoins.6

I.1.2. Tâches de l’administration

Elle a pour tâches principales7 :

- La détermination des effectifs et recrutement des agents ou usagers ;


- La classification des emplois ;
- L’établissement des notes de rémunérations et de paie, des notes de sanctions,
de promotions et de mutation des agents du service public etc.

I.1.3. Instruments de l’administration

Pour une meilleure exécution de ses tâches ou attributions,


l’Administration se sert de différents instruments ci-après :

- Le code de travail ;
- La constitution ;
- Les textes ayant trait à la législation sociale ;
- Les manuels de procédure et d’appréciation des agents de l’Etat, les enquêtes
statistiques etc.

I.1.4. Les fonctionnaires de l’Etat ou agents publics de l’Etat

Dans le langage courant, ce mot désigne l’ensemble du personnel de


l’Administration Publique et cela sans distinction.

6 MULUMBATI NGASHA, Op.cit., p.37.


7 CHEVALIER J., Administration de l’entreprise, éd. Dunod, Paris, 1990, p. 22.
10

La réalité est que cet ensemble renferme plusieurs catégories, à savoir :


les agents de l’Etat, les fonctionnaires de l’Etat, les agents temporaires, les agents
du secteur privé exerçant les activités publiques, les journaliers, etc.

Nous disons que les agents et fonctionnaires de l’Etat sont des


personnes physiques employées et nommées par une personne publique dans un
emploi temporaire et/ou permanent.

SECTION 2. NOTIONS SUR LA BANCARISATION ET L’INCLUSION


FINANCIERE

Dans cette section nous allons développer les notions sur la


bancarisation en passant par les banques qui sous-tendent même cette action ou
ce processus de bancarisation. Ce dernier sera développé selon les différents
points de vue des auteurs.

I.2.1. Notions des banques

Il sied d’éclairer les différentes notions stratégiques liées à la banque en vue de


permettre une compréhension peaufinée de la présente étude.

I.2.1.1. Définitions

Il existe une multitude de définitions du concept « banque ». Ne


pouvant pas les exposer toutes dans ce travail particulier, nous en retenons
quelques-unes.

Selon Georges PETIT-DU TALLIS « Une banque est une entreprise


qui gère les dépôts, collecte l’épargne des clients, accorde des prêts et fournit des
services financiers »8. Jacques SILVANI, quant à lui, définit une banque comme
étant « une entreprise qui fait le commerce de l’argent, reçoit des capitaux, placés

8 PETIT-DU TAILLIS, G., Le crédit et les banques, éd. Sirey, Paris, 1964, p.56
11

sur des comptes (épargne ou non), échange de la monnaie, prête de l’argent ».9
« Une banque est une entreprise qui gère les dépôts, collecte l’épargne des clients,
accorde des prêts et fournit des services financiers ».10

I.2.1.2. Rôles des banques

Le rôle des banques consiste d’une manière générale à faire fructifier


les capitaux qui leur sont confiés, comme les capitaux propres et qu’au surplus,
elles rendent des services à leurs clients en intervenant comme intermédiaires
dans des nombreuses opérations et qu’elle peut octroyer des crédits.

I.2.2. Bancarisation

Selon le Petit Robert illustré, le secteur bancaire fait référence à la


pénétration des services bancaires au sein de la population. La tendance des
banques est d’influencer la vie des ménages en leur permettant d’ouvrir des
comptes, épuisant ainsi de nombreuses ressources au profit de la vie
économique.11 Il s’agit d’un processus que d’une situation de fait.

Un pays avec un contexte bancaire faible est un pays où les services


bancaires n’ont pas encore atteint un certain seuil de pénétration auprès de la
population. Évidemment, un pays est considéré comme doté d’une banque s’il
possède au moins une agence pour 5 000 habitants12.

9 JACQUES S., Vocabulaire Economique, éd. INEP/CONTINENT, Kinshasa, 2003, p.12


10 http://www.encyclopedie.fer-forge-art.com
11 Petit Rober, Dictionnaire illustré, 2010, p. 96
12 www.algeried.com/article 7643, Norme citée notamment par Karim NDJONDI, Ministre algérien, délégué en charge de la

réforme financière.
12

I.2.2.1. Le taux de bancarisation

L'évolution des taux d'intérêt bancaires s'explique par l'augmentation


des avoirs en comptes bancaires dans les pays en développement. On ne peut pas
parler de taux d’intérêt bancaires sans évoquer la densité du réseau bancaire.

I.2.2.2. Densité du réseau bancaire

La densité du réseau bancaire renseigne sur l’extension des


établissements financiers bancaires dans une économie. C’est donc le nombre
d’agences pour 100 000 habitants ; la densité du réseau bancaire traduit la force
du secteur bancaire et son niveau d’intégration.

I.2.2.3. Le système de paiement

La littérature économique postule qu’une économie qui fonctionne bien


à besoin d’un système financier qui mouvemente les fonds des agents à capacité
de financement aux agents a besoin de financement, c’est-à-dire des personnes
qui épargnent vers les personnes qui ont des possibilités d’investissement
productif. Un système financier solide agit comme un canal de transmission pour
une croissance économique durable. Levine (1997)13 fournit une revue de la
littérature qui montre clairement que le développement des marchés financiers et
des institutions joue un rôle important dans le processus de croissance d’un pays
et de prédire les futurs taux de croissance économique, l’accumulation du capital,
le progrès technologique et le développement économique.

Même si le développement financier favorise la croissance


économique, il n’en demeure pas moins que les défaillances inhérentes au

13Levine R. (1997), Financial Development and Economic Growth : Views and Agenda, Journal of Economic Literature, vol.
35, p. 688-726.
13

fonctionnement des systèmes financiers empêchent une allocation optimale des


ressources dans une économie.

I.2.2.4. L’inclusion financière

Pour la Banque Mondiale, l’inclusion financière donne aux pauvres les


moyens d’agir grâce aux nouvelles technologies (World Bank, 2014)14. Ainsi, les
services fournis par l’inclusion financière permettent aux consommateurs finaux
d’accéder et d’utiliser des produits et services financiers formels (transfert,
paiement, épargne, crédit, assurance, etc.), via des canaux plus développés. Le
développement de l'inclusion financière est vu comme une alternative pour
contribuer à assurer la continuité des services pour les particuliers et les
entreprises, voire pour l'ensemble de l'économie en temps de crise sanitaire.
L'inclusion financière améliore le niveau bancaire avec un certain nombre
d'avantages tels que la réduction des coûts financiers pour les organisations et les
acteurs Fintech ; des services financiers appropriés et sécurisés pour les ménages
et les entreprises, ce qui améliore en fin de compte le PIB et a un impact positif à
long terme sur les performances bancaires (Scott et al, 2017)15.

I.2.2.5. L’inclusion financière et les fonctionnaires de l’Etat

Selon le rapport de Bank Al Maghrib (2017)16 L'inclusion financière


est définie comme le processus qui permet aux individus et aux entreprises
d'accéder à des services financiers à moindre coût (épargne, paiements, crédit,
envois de fonds, etc.) de manière efficace et totalement transparente.
Par ailleurs, l’inclusion financière est devenue depuis le début des
années 2000, l’un des piliers de l’agenda international pour le développement. Le

14 World Bank. (2014). A survey on access to and use of financial services in 152 countries around the world. The 2014 Global
Financial (Global Findex) Database. Washington, DC: Author.
15 Scott, S. V., Van Reenen, J. and Zachariadis, M. (2017). The long-term effect of digital innovation on bank performance: an

empirical study of SWIFT adoption in financial services. Research Policy, 46 (5), 984-1004.
16 BAM (2017). Rapport annuel sur les infrastructures des marches financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et

les initiatives d’inclusion financière.


14

sujet est aujourd’hui au centre des préoccupations des Banques Centrales à qui il
incombe d’une part, de contribuer à la mise en place des règles, mécanismes et
outils appropriés en vue d’améliorer l’accès aux services financiers et d’autre part,
à la création d’un environnement sain et propice au développement de la
bancarisation. Pour tenir compte de ce défi majeur, les pays ont élaboré une
stratégie visant à rendre accessible les produits bancaires à l’ensemble de la
population.

Conclusion du premier chapitre

Le chapitre que nous venons d’aborder a porté sur le cadre conceptuel


et théorique de notre travail. Nous y avons développé les notions relatives à
l’Administration publique ainsi qu’à la bancarisation et l’inclusion. Il sied de
relever que l’administration publique doit être appréhendée comme étant un
ensemble des structures étatiques visant le bon fonctionnement de la nation
représentant donc l’autorité de l’Etat. Quant à la bancarisation, elle est un
processus qui permet de faire accéder un grand nombre de personnes aux services
bancaires. Cependant, elle peut aussi être une mesure de politique budgétaire,
comme le cas en RDC, de canaliser la paie des agents publics de l’Etat dans le
circuit bancaire.
15

CHAPITRE II. PRESENTATION DU MINISTERE DE LA FONCTION


PUBLIQUE EN RDC

L’objet de ce chapitre est de présenter notre cadre d’investigation qui


est le Ministère de la Fonction Publique, à qui la charge de la gestion des
ressources humaines de l’Etat, dont notamment les agents publics, est dévolue.
C’est au sein de ce ministère qu’est répertorié tout agent public de l’Etat quel que
soit son ministère d’attache ou son affectation, au travers d’un numéro appelé «
numéro matricule ».

SECTION 1. REFORME DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE


CONGOLAISE17

Stratégiquement configurationnelle, la présente section fera un état des lieux des


différentes réformes engagées dans l’administration publique en RDC.

II.1.1. Analyse des principales limites des réformes engagées par le passé

Pour inverser la tendance et relever le triple défi auquel


l’Administration publique fait encore face et qui lui empêche d’assurer
effectivement et efficacement ses missions, des tentatives des réformes ont été
déjà initié par le passé (1972, 1981 et 2003). Ces différentes tentatives n’ont
produit en réalité que très peu des résultats comparativement aux attentes.

II.1.2. Vision, politique, objectif et stratégie de la Réforme de


l’Administration publique18

La nouvelle vision du Gouvernement dans le domaine de la


gouvernance administrative et institutionnelle repose sur la double obligation à
laquelle la république Démocratique du Congo est soumise. Celle de mobilisation

17
Ministère de la Fonction Publique, Op. Cit, p. 8
18
Ministère de la Fonction Publique, Op. Cit, 10
16

rationnelle des moyens pour produire des résultats tangibles en vue d’atteindre
l’émergence d’ici 2030. Pour y arriver il est donc important de replacer
l’Administration publique au cœur de l’action publique en vue de soutenir et
renforcer l’efficacité de l’Etat, restaurer son autorité et reconstruire sa confiance
vis-à-vis des citoyens.

Cette nouvelle vision considère l’Administration Publique comme un


outil que l’État utilise pour orienter stratégiquement les choix, décisions et
politiques publiques, et pour faciliter non seulement leur formulation mais aussi
créer des conditions favorables à la mise en œuvre, à la gestion, au suivi-
évaluation et au contrôle public de la qualité-action au niveau de l'activité.

A cette fin, la recherche des voies et moyens pour améliorer les


indicateurs qui composent la matrice de gouvernance institutionnelle et
administrative, est le fondement de la politique du Gouvernement en la matière et
placée sous la responsabilité du Ministère en charge de la Fonction publique.

Cela étant, la politique du Ministère de la Fonction publique tire son


fondement sur les attributions dudit Ministère qui reconnait à ce dernier la
responsabilité politique et technique de la gestion des ressources humaines de
l’Administration publique. Elle vise à relever le triple défi auquel fait face
l’Administration publique (défi de normalisation et de modernisation et de
capacité de mise en œuvre effective de la reforme sous-jacente) pour promouvoir
et renforcer l’efficacité et la performance dans la prestation des services publics
en faveur des citoyens et soutenir techniquement le programme de réforme de
l’Etat, en mobilisant les moyens et les ressources nécessaires (ressources
humaines, financières, matérielles et techniques) et contribuer substantiellement
au renforcement de l’efficacité de l’Etat ainsi que de ses capacités dans la mise
en œuvre des politiques publiques idoines et de qualité capables de soutenir la
17

reconstruction du pays, son redressement économique et le progrès social des


populations.

C’est ici l’occasion de souligner que le premier objectif retenu par le


Gouvernement dans le PAG (2012-2016) tel qu’approuvé par l’Assemblée
nationale à l’occasion de l’investiture du Gouvernement MATATA est : la
poursuite et la finalisation des réformes institutionnelles en vue de renforcer
l’efficacité de l’Etat, à travers son bras séculier que constitue l’Administration
publique.

Cette efficacité recherchée doit permettre à l’Etat via le Gouvernement


de porter l’ambition légitime du Président de la République, pour cette mandature
et qui vise à : hisser la République Démocratique du Congo au rang des pays à
revenu intermédiaire d’ici 2016, préparer et créer les conditions favorables pour
atteindre l’émergence du pays à l’horizon de 2030.

II.1.3. Les textes juridiques instituant le Ministère de la fonction publique

La Fonction Publique a toujours été réglementée autant selon les


époques, le régime politique considéré conformément aux prescriptions
constitutionnelles.

Les différents textes juridiques qui ont été pris se calquent sur cette
évolution, dont les principaux sont :

- L’article royal du 13 janvier 1959 portant statut des agents de l’administration


d’Afrique ;
- L’ordonnance-loi n°273 du 14 novembre 1963 régissant les personnels des
services publics provinciaux ;
- Le décret-loi du 30 mars 1965 portant statut du personnel administratif des
services publics nationaux et provinciaux ;
18

- L’ordonnance-loi n°73/023 du 4 juillet 1973 portant la création d’une


administration publique engagée dans la décentralisation de la gestion du
personnel ;
- L’ordonnance-loi n°80-215 du 28 août 1980 portant création du Ministère de
la fonction publique ;
- Ordonnance-Loi n°81-003 du 17 juillet 1981 portant régime des agents
publics dans les organismes publics.
- La loi 16/013 du 15/07/2016 portant statut de l’agent public de l’Etat qui a
abrogé le précédent.

Les innovations du nouveau statut par rapport à l’ancien rapporté sont


les suivantes19 :

✓ Motivation : La Loi 81-003 du 17 juillet 1981 a été élaborée dans le cadre de


l’Etat Unitaire Centralisé. Tout en réaffirmant les principes fondamentaux
contenus dans la loi du 17 juillet 1981, la loi apporte les innovations majeures
suivantes :

- Affirmer le principe apolitique, neutralité, impartialité du représentant ;


- L'organisation du principe d'autonomie administrative des chambres de
l'Assemblée nationale est prévue à l'article 100, alinéa 3 de la Constitution
;
- Organiser des syndicats pluralistes dans les services publics de l'Etat ;
- Augmentation de l'âge minimum de 18 ans et de l'âge maximum de 35 ans
pour être employé dans la fonction publique nationale sans affecter les
emplois spéciaux ; avec possibilité de report jusqu'à 40 ans pour le
recrutement de certains emplois particuliers.

19
ENA-RDC, Initiation à la réforme de l’Administration publique, inédit, Kinshasa, 2019
19

- Règlement : avoir 35 ans révolus selon la carrière et 65 ans révolus pour


prendre sa retraite ;
- Enrichir la liste des droits spécifiques reconnus par l'administration
publique ;
- Restructuration des emplois, des catégories et des grades au sein de la
Fonction Publique ;
- Déterminer la liste des agents qualifiés « hauts fonctionnaires » ;
- Réinitialiser les classements dans les rangs de certains types de
concessionnaires ;
- Introduction de nouveaux avantages comme l'argent des vacances et
d'autres récompenses ;
- Créer des organes consultatifs à composition égale entre les agences de
l'administration publique et les représentants des agences ;
- Exclusion du champ d’application des agents des pouvoirs publics
provinciaux et locaux soumis aux ordonnances provinciales ;
- La caisse de sécurité sociale ;
- Régime contributif ;
- Autorisation maritale ;
- Suspension 5 jours.

Encadré 3. Similitude des deux statuts (ancien et nouveau)

Actes juridiques et Loi 81-003 du 17/07/1981 Loi n°16/013 du 15/07/2016


titres Ancien Nouveau

I Disposition Générales De l’objet, du champ


d’application et des définitions
II Recrutement Du recrutement
III Carrière De la carrière
IV Cessation définitive des Droits, obligations et
services et réintégration incompatibilités
20

V Avantages accordés après la Avantages accordés après


cessation définitive des cessation définitive
services Service
VI Des organes consultatifs
VII Des dispositions transitoires et
finales
Cinq titres Sept titres
Source : ENA-RDC, Initiation à la réforme de l’Administration publique, inédit, Kinshasa, 2019.

SECTION 2. BREF APERÇU DE LA BANCARISATION EN RDC

II.2.1. Historique

L'Etat, qui constitue la principale dépense du Budget, ne peut être


affecté qu'en allongeant le délai allant du recrutement au paiement effectif des
salaires des agents ou des fonctionnaires. Cela a entraîné une accumulation de
dettes salariales pour le personnel de l'administration publique en général, qui
échappe au contrôle de l'Administration nationale20.

Encadré 5. Paie des fonctionnaires à la SOFIBANQUE

Source : www.google.com
Encadré 6. Paie des fonctionnaires à l’ECOBANK

20 Idem
21

Source : www.google.com
II.2.2. Présentation sur la réforme de la banque des salaires.

La section statue sur la politique de bancarisation de la paie en prenant une


direction beaucoup plus historique qu’analytique.

II.2.2.1. Bancarisation comme processus

D’après ALAIN Rey21, Un processus est un ensemble de phénomènes


convergents et successifs, correspondant à un changement, ayant une unité, ayant
un but, c'est à dire tendant vers une évolution. C'est aussi une séquence
d'opérations conduisant à un résultat.

- Né très loin en 2003 du Programme Economique du Gouvernement (PEG I),


l'un des critères quantitatifs appliqués est de ne pas accumuler d'arriérés pour
les agents publics. Cette absence d'arriérés de salaires implique
l'harmonisation préalable du système de rémunération des agents de l’Etat.
- En 2005, l'enquête biométrique sur les agents et fonctionnaires de l'Etat,
soutenue notamment par l'Afrique du Sud et la Belgique, reste à ce jour
inachevée. Les ministres des Affaires publiques successifs n’ont jamais été en

21 ALAIN Rey, Le Robert Micro Dictionnaire de la langue française, 2012, p.1059


22

mesure de dénombrer avec précision le nombre d’employés de l’État. Huit ans


après, l'enquête biométrique est toujours en cours, …
- En 2010, le Programme Economique du Gouvernement (PEG II) a intégré des
critères quantitatifs de non accumulation d'arriérés de salaires. Selon le PEG
II, ce critère a finalement été rempli par le gouvernement de Matata, même si
le programme lui-même a été suspendu en décembre 2012 en raison d'une
mauvaise gestion dans le secteur minier.

II.2.2.2. Bancarisation comme système

La banque est entrée en vigueur en août 2011 :

Au départ, il y avait six banques. À ce jour, plus de 15 personnes ont


participé. Après avoir lancé la réforme de Kinshasa avec des paiements bancaires
aux membres du cabinet et au secrétaire général de l'administration publique pour
un effectif de 2 444 personnes22.

Mis en œuvre en 2011, la banque des salaires des agents et


fonctionnaires est un projet majeur dans le cadre des réformes institutionnelles
prônées par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo pour
renforcer l'efficacité du gouvernement.

C'est-à-dire qu'en plus d'assurer une rémunération régulière aux agents


de l'État, les avantages attendus peuvent être regroupés selon qu'ils concernent
principalement l'État ou ses agents et fonctionnaires de l'État :

- Pour le Gouvernement, (i) une visibilité opérationnelle pour soutenir le


suivi en temps réel ; (ii) augmenter les taux d’intérêt bancaires ; (iii) la
promotion du crédit ; (iv) le contrôle des effectifs ; (v) réduire le temps

22MAPENZI KONGOLO Namikombe, La problématique de bancarisation des salaires des agents et fonctionnaires de l’Etats
en RDC : Cas des enseignants des écoles publiques de la cité de Kagando/Kiliba dans le territoire d’UVIRA de 2012 à 2014 »,
Mémoire inédit, L2 SCA, ISP-BUKAVU, 2015.
23

requis pour les activités de paie ; (vi) réduction des coûts salariaux y
afférents.
- Pour les agents et employés de l'État, (i) l'ouverture de compte et l'accès
aux différents services bancaires ; (ii) une réduction significative du
nombre d’intermédiaires dans le circuit ; (iii) s'assurer que l'intégralité du
salaire est reçue.

II.2.3. Implémenter une nouvelle méthode de calcul des salaires

Après adoption de la bancarisation de la paie des fonctionnaires, la politique s’est


caractérisée par des nouveaux modes de paiement, c’est dans cela même que cette
sous-section trouve son sens.

II.2.3.1. Pilotage de la réforme

Au niveau de la gestion, la stratégie d'exécution des projets adoptée par le DSP


s'inspire de la gestion axée sur les résultats. Il permet au CSP 23 :

- Clarifier les priorités du plan d'action annuel et concentrer les dépenses


sur les urgences ; suivre et évaluer l’efficacité et l’efficience de l’action
globale par rapport à l’obtention des résultats. Même s'il n'existe pas de
définition préalable d'indicateurs spécifiques, le CSP organise
systématiquement chaque année, depuis le début de la réforme, des
journées consacrées à l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme. A
l'issue des travaux dans lesquels toutes les parties prenantes sont
activement impliquées, une liste de recommandations sera formulée pour
évaluer les décideurs politiques. ;
- Améliorer la transparence et la responsabilité des gestionnaires envers les
citoyens et les parlementaires. Au cours des cinq dernières années, les
ministres en charge des Finances et du Budget ont été appelés à répondre

23 Idem
24

à leurs préoccupations sur un certain nombre de questions liées au projet


pilote de réforme. De son côté, le CSP a été invité à plusieurs reprises à
clarifier les membres de la Commission économique et financière de
l'Assemblée nationale sur la mise en œuvre du projet, notamment en ce
qui concerne les coûts liés à la rémunération des opérateurs de
l'Assemblée nationale ;
- Ajuster les politiques, les programmes et les systèmes de gestion interne en
fonction des résultats obtenus (sur les sites pilotes). À cet égard, le CSP a
retenu le principe de vérifier l’adaptabilité, entre autres en supprimant
certaines mesures jugées inefficaces par rapport à l’espace et au temps. Il
s'agit d'un cas de report de salaire par les opérateurs de télécommunications
dans des territoires difficiles d'accès en raison des limites auxquelles ce
mode de paiement se heurte dans des unités où les infrastructures de base
sont encore insuffisantes (manque d'électricité, routes impraticables...) et
où l'activité économique prend du retard le lieu n’a pas encore permis une
circulation fiduciaire significative pouvant répondre aux besoins de
liquidité exprimés en points de trésorerie ;
- Classer les champs de paiement en 2 groupes. Ceux qui sont mis à jour
mensuellement et ceux qui sont mis à jour trimestriellement. La première
préoccupation concerne les Forces armées (FARDC), la Police nationale
(PNC) et l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP).
Ces trois domaines sont considérés comme prioritaires en termes de
rémunération en raison de la sensibilité de leur travail24.

Encadré 7. Pilotage de la réforme et ajustement

24 MAPENZI KONGOLO Namikombe, Op. Cit


25

Avec :
- PNC : Police Nationale Congolaise
- FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo

Source : Cartographie de personnalisation basée sur l’analyse des décisions du


DSP au cours des six premières années de réforme.

II.2.3.2. Défis liés à l’inventaire et à l’évaluation de l’impact des réformes

Du point de vue du calcul économique public (notamment la méthode


coût/bénéfice), il est important de souligner d'emblée que tous les bénéfices
obtenus jusqu'à présent et encore attendus de la réforme ne peuvent pas être
évalués en argent (l'avantage de gagner de l’argent n’est pas toujours facile)25.

II.2.4. Avantages et inconvénients de la bancarisation

Nous ne pouvons aborder ces notions sans évoquer les avantages ainsi que les
inconvénients liés à ces pratiques.

25 MAPENZI KONGOLO Namikombe, Op. Cit


26

II.2.4.1. Avantage

Pour le gouvernement (l’Etat) : Les déterminants de la banque de matières


premières jouent un rôle clé dans la réalisation de cet objectif ; Entre autres
facteurs, nous pouvons citer, stabilité de l’économie nationale et renforcement des
finances publiques (maîtrise de la masse salariale).

II.2.4.2. Inconvénients

Du côté du Gouvernement, ce système semble plus efficace ; Mais du


côté des bénéficiaires, de nombreux problèmes subsistent26 :

❖ Déplacements longue distance pour les fonctionnaires (enseignants) qui


sont et travaillent dans des zones reculées, sans banques, sans réseau de
communication ; où trouver le salaire lui fait mal à la tête. Les transports et
autres choses dépassent une partie substantielle de leur salaire.
❖ Une autre chose est que ces agents ont peur d'être attaqués par des voleurs,
alors que tout le monde sait qu'ils sont sur le point de toucher.
❖ Pour les professeurs de Kagando, ils doivent parcourir au moins 40 km.
❖ Contacté un enseignant qui prétend prendre trop de risques sur la route
(accidents et autres).
❖ Certains fonctionnaires sont omis de leur masse salariale et parfois leurs
comptes ne sont pas crédités. Ils passent des heures à attendre.
❖ Aux problèmes mentionnés ci-dessus s'ajoute également un retard qui fait
regretter les bénéficiaires. Certaines banques ne respectent pas les jours de
paie et ne disposent pas de système de rémunération. Ce manque de
planification conduit à une scène bondée devant les guichets des banques
bondés.

26
MAPENZI KONGOLO Namikombe, Op. Cit
27

Après avoir brossé cette section sur la bancarisation en RDC, nous nous
permettons de passer à l’analyse des données quantitatives.

Conclusion du deuxième chapitre

Ce chapitre a été axé à la présentation de notre cadre d’investigation


dont notamment l’Administration publique au travers du Ministère de la Fonction
Publique, qui a la charge de gestionnaire des ressources humaines de
l’Administration. Nous y avons brossé l’aperçu général de l’Administration
publique au travers de ses missions, la situation géographique et historique de la
Fonction publique. Nous avons aussi examiné à la lumière de la littérature,
l’inefficacité de l’Etat congolais et rôle de l’Administration publique. Nous avons
ainsi chuté par les réformes entreprises au sein de l’administration publique
congolaise et organisation administrative de la fonction publique.
28

CHAPITRE 3. ANALYSE DE LA RÉMUNÉRATION DES AGENTS DE


L'ÉTAT ET OFFICIERS OFFICIELS EN RDC

L’objectif poursuivi dans ce troisième chapitre est de porter un


jugement analytique et de donner quelques perspectives sur la bancarisation de la
paie des agents de l’Administration publique. Notre démarche consiste à analyser
les évolutions respectives de la masse salariale des agents de l’Administration
publique aussi bien en montant qu’en allure avant et après la mise en place de la
bancarisation ; une comparaison entre ces deux époques pourrait vérifier ou
pourrait confirmer nos hypothèses de départ.

SECTION 1. ANALYSE DES DONNEES QUANTITATIVES

Pour procéder à nos analyses, nous avons opté pour une méthode
comparative entre la période avant et après bancarisation. Il sied de rappeler que
la bancarisation a été implémentée en 2011. Ainsi, nous avons divisé notre champ
temporel en deux parties : la première période qui se situe entre 2004-2011 et la
seconde période qui se situe entre 2012-2020, 2004 étant l’année à partir de
laquelle la réforme fiscale a été mise en application et l’année 2012 étant celle à
partir de laquelle les mesures de la bancarisation sont devenues opérationnelles.

III.1.1. Evolution de la masse salariale de l’Administration Publique

Nos analyses partent des données que nous avons obtenues de la BCC
(Banque de données) qui portent sur les rémunérations de l’Administration
Publique et les dépenses publiques exprimées en million de CDF courant. Nous
avons repris aussi le taux de change CDF/USD pendant la période considérée. Ces
données sont consignées dans le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1. Données statistiques en million de CDF courant

Rémunérations des
Année AP Dépenses publiques Taux de change/$US
29

2004 96 165,70 314 512,10 398,30


2005 142 242,10 497 641,80 473,80
2006 195 339,50 670 950,60 468,00
2007 300 986,00 826 675,70 516,70
2008 461 300,30 1 126 956,00 561,10
2009 541 423,70 1 579 472,80 806,50
2010 604 270,10 1 542 773,40 905,90
2011 1 061 170,00 2 619 250,00 919,40
2012 1 256 135,00 2 838 100,00 919,40
2013 1 409 746,40 3 680 442,10 919,70
2014 1 577 880,80 4 009 101,10 925,20
2015 1 802 647,60 3 999 050,10 926,00
2016 1 957 119,00 3 545 495,00 1 010,30
2017 2 083 863,00 4 231 261,30 1 465,90
2018 2 694 080,00 6 402 127,50 1 622,50
2019 3 616 181,70 7 079 257,90 1 647,80
2020 4 758 328,00 7 232 848,90 1 971,00
Source : Rapport annuel BCC, 2013, pp 109 et 172 et 2019, pp 104 et 148

Le taux de change du CDF par rapport au dollar américain au cours de


la période étudiée s'est fortement déprécié, passant de 398,30 CDF/US$ en 2004
à 1971 CDF/US$ en 2020 comme l'illustre le graphique 1 ci-dessus.

Graphique 1. Evolution du taux de change en RDC de 2004 à 2020


2 500,00
1 971,00
2 000,00
1 622,50
1 647,80
1 010,30
1 500,00 1 465,90
919,70 926,00
806,50 919,40
1 000,00 905,90 925,20
516,70 919,40
473,80
468,00 561,10
500,00
398,30

-
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
30

Source : A été établi sur la base des données du tableau 1.

Au regard de la dépréciation du CDF par rapport au dollar USD pendant


la période sous étude, nous avons jugé nécessaire de convertir nos données de
départ en dollar Américain qui a l’avantage d’être relativement stable et surtout,
cette devise est devenue en RDC, une monnaie de référence et de transaction.
C’est ainsi que nous avons élaboré le tableau 2 ci-dessous qui est exprimé en
million de $US, illustré par le graphique 2.

Tableau 2. Evolution de la rémunération de l’Administration Publique en


millions USD courant

Année Rémunérations des AP Taux de variation/an


2004 241,44 *
2005 300,22 24
2006 417,39 39
2007 582,52 40
2008 822,14 41
2009 671,33 - 18
2010 667,04 -1
2011 1 154,20 73
2012 1 366,26 18
2013 1 532,83 12
2014 1 705,45 11
2015 1 946,70 14
2016 1 937,17 - 0
2017 1 421,56 - 27
2018 1 660,45 17
2019 2 194,55 32
2020 2 414,17 10
Total 21 035,40 285,97
Moyenne 1 237,38 17,87
Source : établi sur la base des données du tableau 1 et de nos calculs
31

Nous avons aussi calculé la vitesse ou l’allure de la masse salariale de


l’Administration Publique suivant la formule des différences premières exprimées
en pourcentage c’est-à-dire : Δt =
32

Graphique 2. Evolution des Rémunérations des AP en RDC

2 414,17
2 194,55
1 937,17
1 946,70
1 705,45 1 660,45
1 532,83
1 366,26 1 421,56
1 154,20
822,14
582,52 671,33
667,04
417,39
300,22
241,44

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Source : élaboré sur base des données du tableau 2

Nous constatons que la masse salariale de l’Administration Publique est


en augmentation passant de 241,44 millions de $US en 2004 à 2 414,17 millions
de $US en 2020 avec un total périodique de 21 035,40 millions de $US, avec une
augmentation périodique de 285,97%, soit en moyenne annuelle 17,87%. Des tels
chiffres nous montrent à quel point cette masse salariale augmente vite et qu’il
fallait donc trouver des moyens de la contrôler et une des voies choisies était bel
et bien la bancarisation.

Il y a lieu donc pour nous de bien spécifier ici que l’opération de


bancarisation en RDC est d’abord un instrument de politique de gestion publique
et puis dans le sens de l’inclusion financière.

Il nous revient maintenant d’analyser et de comparer le comportement


de la masse salariale avant et après la bancarisation.

III.1.1.1. Evolution de la masse salariale avant la bancarisation

Nous rappelons que nous avons retenu la période de 2004 à 2011. Ainsi,
nous avons dressé le tableau 3.

Tableau 3. Evolution de la masse salariale avant la bancarisation


33

Année Rémunérations des AP Taux de variation/an


2004 241,44 *
2005 300,22 24
2006 417,39 39
2007 582,52 40
2008 822,14 41
2009 671,33 - 18
2010 667,04 -1
2011 1 154,20 73
Total 4 856,26 198
Moyenne 607,03 28
Source : établi sur la base des données du tableau 1 et de nos calculs

Graphique 3. Evolution de la masse salariale de 2004 à 2011

1 154,20

822,14
671,33 667,04
582,52
417,39
300,22
241,44

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Source : élaboré sur base des données du tableau 3

Il s’observe que la masse salariale de l’Administration Publique est en


augmentation de 241,44 $US en 2004 à 1154,20 $US en 2011 avec un total de
4856,26 millions de $US, un taux d’augmentation périodique de 198 %, soit 28
% en moyenne par an.

III.1.1.2. Evolution de la masse salariale après la bancarisation

Ici nous avons retenu la période allant de 2012 à 2020, ce qui nous a
permis d’élaborer le tableau 4 ci-dessous.
34

Tableau 4. Evolution de la masse salariale après la bancarisation

Année Rémunérations des AP Taux de variation/an


2012 1 366,26 18
2013 1 532,83 12
2014 1 705,45 11
2015 1 946,70 14
2016 1 937,17 - 0
2017 1 421,56 - 27
2018 1 660,45 17
2019 2 194,55 32
2020 2 414,17 10
Total 16 179,14 87,84
Moyenne 1 797,68 9,76
Source : établi sur la base des données du tableau 1 et de nos calculs

Graphique 4. Evolution de la masse salariale de 2012 à 2020

2 414,17
2 194,55
1 946,70 1 937,17
1 705,45 1 660,45
1 532,83
1 366,26 1 421,56

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Source : élaboré sur base des données du tableau 4

Après bancarisation, cette masse salariale est toujours en augmentation


passant de 1366,26 millions de $US en 2012 à 2414,17 millions de $US en 2020
avec un total de 16 179,14 millions de $US soit une augmentation périodique de
87,84%, soit en moyenne seulement 9,76% par an.
35

Les résultats auxquels nous avons abouti nous montrent à souhait que
les mesures de la bancarisation ont permis de contrôler l’évolution de la masse
salariale de l’Administration Publique de 28% par an à seulement 9,76% par an,
en d’autres termes, cette masse salariale continue à augmenter mais à une vitesse
moindre, ce que nous pouvons attribuer à l’opération de bancarisation.

Nous avons approfondi nos analyses en calculant la part de la masse


salariale du personnel de l’Administration publique dans les dépenses publiques
courantes avant et après bancarisation.

III.1.2. Part de la masse salariale dans les dépenses publiques courantes


avant bancarisation

A cet effet nous avons dressé le tableau 5 assorti du graphique 5.

Tableau 5. Evolution de la part de la masse salariale dans les dépenses


publiques courantes

Rémunérations Dépenses Part des rémunérations dans les


Année des AP publiques dépenses publiques courantes
2004 241,44 789,64 31
2005 300,22 1 050,32 29
2006 417,39 1 433,66 29
2007 582,52 1 599,91 36
2008 822,14 2 008,48 41
2009 671,33 1 958,43 34
2010 667,04 1 703,03 39
2011 1 154,20 2 848,87 41
Total 4 856,26 13 392,33 280
Moyenne 607,03 1 674,04 35
Source : établi sur la base des données du tableau 1 et de nos calculs
36

Dans ce tableau, nous avons juxtaposé la masse salariale de chaque année avec le
total des dépenses publiques correspondantes et nous avons dégagé cette
𝐑é𝐦𝐮𝐧é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐀𝐏
contribution en faisant : Contribution = x 100
𝐃é𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐬 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬

241,44
Ainsi par exemple pour l’année 2004, nous avons : x 100 = 31%
789,64

Il s’observe que cette contribution a augmenté passant de 31% en 2004 et 41% en


2011 en d’autres termes avant la bancarisation, le poids de la masse salariale dans
les dépenses publiques était croissant. Ce qui justifie la préoccupation des
autorités budgétaires en RDC quant à l’augmentation de la masse salariale de
l’Administration Publique dans les Dépenses Publiques en RDC

III.1.3. Part de la masse salariale dans les dépenses publiques courantes après
bancarisation

De la même manière que nous avons procédé ci-haut, nous avons dressé
le tableau 6 et dégagé la part de la masse salariale dans le total des Dépenses
Publiques après bancarisation.

Tableau 6. Evolution de la part de la masse salariale dans les dépenses


publiques courantes

Rémunérations Dépenses Part de la masse salariale AP dans


Année des AP publiques les Dépenses Publiques
2012 1 366,26 3 086,90 44
2013 1 532,83 4 001,79 38
2014 1 705,45 4 333,23 39
2015 1 946,70 4 318,63 45
2016 1 937,17 3 509,35 55
2017 1 421,56 2 886,46 49
2018 1 660,45 3 945,84 42
2019 2 194,55 4 296,19 51
2020 2 414,17 3 669,63 66
37

Total 16 179,14 34 048,02 430,40


Moyenne 1 797,68 3 783,11 47,82
Source : établi sur la base des données du tableau 1 et de nos calculs

Graphique 5. Part de la masse salariale dans les dépenses publiques


courantes
66
55
49 51
44 45
42
38 39

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Source : élaboré sur base des données du tableau 6

Nous constatons que cette contribution est toujours en augmentation


passant de 41 pourcents en 2012 à 66% en 2020. Nous aurions tendance à penser
que les mesures de bancarisation auront été inefficaces et cette manière de voir
serait inappropriée dans la mesure où la gestion des rémunérations n’est pas
statique. Mais au contraire, cette gestion obéie d’une manière ou d’une autre au
coût de la vie qui, en RDC, un pays très extraverti, dépend du taux de change
CDF/USD. Ce dernier influe sur les prix des biens de première consommation, en
d’autres termes, l‘Autorité budgétaire procède à une indexation de la
rémunération au taux de change des prévisions budgétaires au travers de la loi de
Finance Public « LOFIP ».
38

SECTION 2. PERSPECTIVES

La banque elle-même est bonne mais les mesures de supervision,


d’accompagnement ou de mise en œuvre en RDC sont médiocres et posent encore
des problèmes.

Aujourd’hui, parmi les nombreux obstacles auxquels sont confrontés


les intermédiaires bancaires, il y a en premier lieu le faible niveau de bancarisation
dans les économies des pays les moins développés. Pour la RDC, plusieurs
facteurs expliquent les freins à ce processus de banque de paie, entre autres :

- Réseau bancaire (couverture) insuffisant sur le territoire national ;


- Les défectuosités des infrastructures ;
- Le manque de fichier de référence du personnel de l’Administration
publique.

Conclusion du troisième chapitre

Ce chapitre a porté sur l’analyse de la bancarisation en RDC. Nous y


avons brossé, dans un premier temps, bref aperçu de la bancarisation en RDC au
travers de la présentation de cette réforme, de sa mise en œuvre en passant par son
pilotage, le répertoire des retombées de la réforme et défis d’évaluation, ainsi que
les avantages et inconvénients de cette opération. En dernier lieu, nous avons
analysé les données quantitatives, recueillies dans les différents rapports de la
BCC, portant sur la masse salariale de l’Administration publique, les dépenses
publiques courantes et le taux de change CDF/USD. Au terme de l’opération de
bancarisation, d’après les résultats de notre recherche, il s’est donc observé de
manière globale, une gestion suivie et contrôlée des finances publiques destinées
à la rémunération de l’Administration publique.
39

CONCLUSION GENERALE

Nous avons maintenant terminé notre travail appelé : « Analyse et


perspectives de la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de
l’Etat ». L'objectif principal de notre travail est de fournir une évaluation de
l'impact de la banque sur les masses salariales de l'Administration Publique en
RDC.

Avant de formuler nos hypothèses, nous avons d’abord rappelé que la


bancarisation en RDC est plus une mesure de gestion des finances publiques dans
le but de contrôler la masse salariale de l’Administration Publique qui tendait à
augmenter de manière exponentielle par rapport aux recettes publiques et ainsi
contribuait au déficit budgétaire.

Nous sommes parties de l’hypothèse selon laquelle :

- L’opération de bancarisation aurait atteint l’objectif de contrôler les dépenses


publiques relatives à la rémunération des agents de l’Administration publique.

Nous avons donc divisé notre travail en trois chapitres. Le premier


chapitre aborde le cadre conceptuel et théorique à travers les concepts de banque,
d'administration publique et de politique budgétaire. Dans le deuxième chapitre,
nous avons présenté notre domaine de recherche comme l'Administration
Publique à travers le Ministère de la Fonction Publique. Nous avons décrit sa
mission, sa structure et son fonctionnement, en mettant particulièrement l'accent
sur les différentes réformes mises en œuvre.

C’est dans le troisième chapitre que nous avons vérifié nos hypothèses
de départ à partir des données statistiques que nous avons obtenus de la BCC
portant sur la masse salariale des agents de l’Administration Publique, les
Dépenses Publiques courantes et le Taux de change.
40

Après analyse et observation, nous avons aboutis aux résultats


suivants :

• La bancarisation mis en place en 2011, a permis d’augmenter


progressivement les salaires des agents publics tout en épongeant une
bonne partie des nouvelles unités et non mécanisés. Cependant, la masse
salariale en valeur monétaire a continué de croitre. Cette amélioration est
due aux ajustements des salaires des agents publics de l’Etat.
• La part de la masse salariale dans les dépenses publiques courantes en RDC
est significative passant de 31% en 2004 à 41% en 2011, période avant
bancarisation, et de 44% en 2012 à 66% en 2020. Cette croissance
substantielle de la masse salariale du personnel public est attribuée aux
variations du taux de change, lequel est pris en compte lors des élaborations
budgétaires, et à l’augmentation des effectifs d’agents due notamment aux
nouveaux recrus.

Au regard de ces résultats, nos hypothèses se confirment.

Seule, l’opération d’identification biométrique de la Fonction publique


permettra de détecter des doublons en vue de leur suppression et, assainir
définitivement l’effectif du personnel de l’Administration publique.

Notre travail ouvre une synthèse pour des recherches futures qui
pourront être orientées sur la gestion des ressources humaines dans
l'Administration Publique, la politique salariale dans l'Administration Publique,
….
41

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

- ALAIN Rey, Le Robert Micro Dictionnaire de la langue française, 2012


- ALBERTINI J.M., Méthodes et techniques de recherche scientifique, éd. Dalloz, Paris,
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II. ARTICLES PUBLIES

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- GSMA (2020). State of the Industry Report 2019., https://www.gsma.com/r/wp-


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- HOCINE Sam, « Essai d’analyse de la bancarisation en Algérie », Université Mouloud
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III. NOTES DE COURS INEDITES

- EKINA BONGONGO J., Notes du cours de théorie monétaire, inédites, L1 SCA,


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- YAMVU MAKASU, Notes du cours de l’Introduction à la Science Administrative, inédites,
G1 SPA, UNIKIN, Kinshasa 2000 – 2001.

IV. MEMOIRES INEDITES

- BODI Merveille, La bancarisation de la paie des fonctionnaires, atouts et contraintes en


milieu rural et dans la ville province de Kinshasa, Mémoire inédit, L2 FBA, Université
Protestante au Congo, 2016
- KAMBA NGUDI A., Bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'état et opportunités
de la croissance économique pour la RDC, Mémoire inédit, Licence en sciences
économiques, UNILU, Lubumbashi, 2014
- MAPENZI KONGOLO Namikombe, La problématique de bancarisation des salaires des
agents et fonctionnaires de l’Etats en RDC : Cas des enseignants des écoles publiques de la
cité de Kagando/Kiliba dans le territoire d’UVIRA de 2012 à 2014 », Mémoire inédit, L2
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V. WEBOGRAPHIE ET AUTRES

- http://www.encyclopedie.fer-forge-art.com
- www.algeried.com/article 7643, Norme citée notamment par Karim NDJONDI,
43

- www.lematin.ma, Edition du 15 juillet 2022


- Ministère de la Fonction Publique, Vision, politique et stratégie de la réforme de
l’administration publique en République Démocratique du Congo : les modalités de mise en
œuvre, Note de cadrage, Inédit, Novembre 2013, p. 4
- Journal officiel de la RDC portant « Statut du personnel de carrière des services publics de
l’Etat », Kinshasa, 2004.
- Petit Rober, Dictionnaire illustré, 2010
- BCC, Rapports annuels 2004 - 2020

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