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0.

INTRODUCTIONGÉNÉRALE

0.1. PROBLEMATIQUE

Depuis plusieurs années, le fonctionnement d’octroi et de risque de crédit sont


l’une des raisons majeures pour lesquelles certains résultats (chiffré) des
entreprises (surtout institution financière) sont volatile. Comme toute
d’entreprise, une institution de crédit est exposée à une variété de risque qui
peuvent ruiner l’existence même de celle-ci ; et l’environnement bancaire est
devenue très instable face aux différentes fluctuations de la sphère monétaire.
Les banques sont des plus en plus menacées par une diversité de risque
nuisant à son activité et à sa position sur le marché financier. Etant donné que
le risque est une exposition à un danger potentiel et inhérent à une situation
ou à une activité, il apparait en plus il apparait comme l’un des défis actuels
des dirigeants pour le définir, le mesurer et le gérer pour améliorer la
performance.
Ainsi donc, l’évaluation et la gestion de risque de crédit est les facteurs
déterminants de toute prise de décision étant donné qu’il englobe ou désigne
en outre un danger bien identifié d’autant plus pour les banques que pour les
emprunteurs. En terme claire, les risques de insolvabilité est donc une
première importance car il expose les banques a une multitude de péril
possible qui peut entrainer celle-ci à sa défaillance et à sa faillite éternelle.

Le secteur bancaire de la République Démocratique du Congo, suite à


des situations particulièrement difficiles qu’avait connues le pays, tant au
niveau privé que public vers les années 1980-90, avait subi un recul de ses
activités, occasionnant ainsi une crise d’intermédiation financière et de son
système bancaire tout entier.1
Les banques congolaises à l’époque souffraient d’une détérioration de leurs
bilans et subissaient par conséquent une contraction importante de leur
capital, il y avait moins de ressources à prêter et les crédits bancaires

1
F. KABUYA KALALA, Economie bancaire, inédit, 2009, p. 21.
1
diminuaient. La contraction du crédit provoquait alors une baisse de la
dépense d’investissement ; ce qui ralentissait l’activité économique.

Cette détérioration des bilans des banques était suffisamment grave et


les banques connaissaient de plus en plus des défaillances, de sorte que la
contagion s’étendait d’une banque à une autre, jusqu’au point où même des
banques saines et solides rencontraient des difficultés.

Cette situation de crise a démontré que l'environnement bancaire est très


instable et très vulnérable face aux différentes fluctuations de la sphère
monétaire.

Ainsi, face à ces différentes perturbations, les banques sont de plus en


plus menacées par une diversité de risques nuisant à leurs activités et à leur
position sur le marché financier.

Dès lors, l'évaluation des risques est le facteur déterminant de toute


prise de décision. Le risque apparaît comme l'un des défis actuels des
dirigeants des banques pour le définir, le mesurer et le gérer afin d’améliorer
la performance.

Aussi, face à la concurrence qui sévit le secteur, l'analyse du risque de


crédit bancaire revêt, plus que jamais, une importance stratégique pour les
banques cherchant à se démarquer et à acquérir un avantage concurrentiel par
rapport à leurs confrères.

Impliquant la mobilisation de montants importants, et exposés à un


nombre important d'aléas, les crédits attribués aux entreprises nécessitent une
attention particulière de la part des banques congolaises, surtout que le comité
de Bâle II a introduit une proportionnalité positive entre la gestion saine des
risques et la compétitivité de la banque face à ses concurrents. 2
Le risque est donc inhérent aux activités opérationnelles de toutes les
banques. Une banque devra donc élaborer un cadre de gestion des risques et

2
F. DESMICHT, Pratique de l’activité bancaire, Paris, DUNOD, 2007, p. 25.
2
une structure de gouvernance afin d’atteindre un équilibre satisfaisant entre
risque et rentabilité.3

C’est par le souci d’apporter un compliment scientifique à


de notre choix qu’est la banque commerciale du Congo (BCDC, en sigle) nous
nous sommes vus curieuse de savoir comment apprécier la capacité d’un
emprunteur à rembourser un crédit ? Et comment apprécier les risques
d’insolvabilité lorsque l’emprunteur est un simple particulier et ne peut
fournir aucun bilan ou compte de résultat ?
Face à cela, nous nous proposons d’analyser la politique d’octroi et de
gestion de risque de crédit d’une banque commerciale, en prenant le cas
d’une banque commerciale privée de droit congolais, à savoir la banque
commerciale du Congo(BCDC, en sigle).
Concrètement, nous chercherons à répondre aux questions suivantes :

Concrètement, nous cherchons à répondre aux questions suivantes :


Quels sont les différents types de risques de crédit bancaire auxquels la
BCDC est confrontée ?
Comment cette banque identifie, mesure, contrôle et attenue les risques
de crédit bancaire ?
La gestion des risques de crédit bancaire a-t-elle permis à la BCDC
d’atteindre un équilibre satisfaisant entre risque et rentabilité ?

Voilà autant des questions auxquelles nous allons tenter de répondre


tout au long du corps de cette réflexion.

0.2. HYPOTHÈSES DE L’ÉTUDE

3
G. Le Petit DUTAILLIS, Le crédit et les banques, éd. Sirey, Paris, 1964, p. 15.
3
L’hypothèse étant une réponse provisoire ou anticipative donnée à des
questions posées au niveau de la problématique.4

Au regard de notre problématique, nous partons des hypothèses selon


lesquelles :
La BCDC serait confrontée à plusieurs types de risque dont les plus
importants sont les risques de crédit, de marché, opérationnel, de
souveraineté, lié à l’information, de non-conformité, etc. ;
Elle disposerait d’un cadre de gestion des risques de crédit qui tient
compte des normes internes et externes sur les normes prudentielles ;
La gestion des risques de crédit bancaire aurait permis à la BCDC
d’atteindre l’équilibre satisfaisant entre risque et rentabilité.

Telles sont nos hypothèses que nous aurons à infirmer ou à confirmer à


l’issue de cette analyse.

0.3. CHOIX ET INTÉRET DU SUJET

En tant que financier de formation, le choix a été opéré en tenant compte


de l’importance et de l’opportunité que revêt l’analyse économique de la
nation en général et l’intérêt qu’ont les banques commerciales congolaises en
gérant d’une manière efficiente les risques de crédit bancaire en particulier.
Car, le financement des entreprises dépendent de l’existence des banques,
dont les fonds exigent l’atténuation des risques.

L’intérêt porté sur ce thème est de nous permettre de concilier la théorie


apprise à l’Université en matière de finances et développement, à la pratique
ainsi que d’apporter notre modeste contribution dans ce domaine. Nous
pensons que cette étude servira de guide auquel d’une part les étudiants et
chercheurs en sciences économiques et développement pourront s’y référer et
trouver des éléments indispensables pour la réalisation de leurs recherches à
venir, et d’autre part, les gestionnaires des banques pourront s’y référer pour
améliorer leur système de gestion de risque de crédit.

4
M. GRAWTZ, Méthodes des sciences sociales, 8e éd. Dalloz, Paris, 1991, p. 43.
4
0.4. DÉLIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Pour des raisons de clarté et précision, ce travail est limité dans le temps
et dans l’espace : Dans l’espace, cette étude a comme champ d’investigation la
de la BCDC. Tandis que dans le temps, elle porte sur la période allant de 2011
à 2015 ; c'est-à-dire une période de cinq ans prise compte tenu de la
disponibilité des données et de l’abondance des matières contenues dans la
gestion de risque de crédit.

0.5. MÉTHODES ET TECHNIQUES UTILISÉES

Comme toute étude scientifique, nous avons également recouru à des


méthodes et techniques, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes
assignés.

0.5.1. Méthodes

La méthode est un ensemble des approches permettant au chercheur de


traiter les données récoltées.5
Dans le souci de nous conformer aux normes scientifiques, nous avons choisi
les méthodes ci-après :
- la méthode statistique : elle nous a permis de collecter les données, de
les traiter et de les interpréter ;
- la méthode descriptive : elle nous a permis de décrire les phénomènes
observés au niveau de la banque analysée et l’évolution de ses
techniques de gestion de risque de crédit tout au long de la période
d’analyse.
- la méthode analytique : elle nous a servi à l’analyse des données mises
à notre disposition et à les mesurer suivant les normes admises.

0.5.2. Techniques

5
R. QUIVY et L. VAN CAMPENHOUDT, Manuel de recherche en
sciences sociales, éd. Dunod, Paris, 1995, p. 32.
5
La technique est un ensemble des procédés permettant aux chercheurs
de récolter et rassembler les données.6
Nous avons utilisé les techniques suivantes :
la technique documentaire : elle nous a amené à recueillir des
renseignements à l’aide des différents ouvrages et documents ayant
trait à ce sujet.
la technique de l’interview libre : elle nous a conduits à aborder les
différents responsables de la banque analysée et les experts analystes
économiques en vue de recueillir des informations nécessaires à notre
analyse.

0.6. CANEVAS DU TRAVAIL

Hormis l’introduction et la conclusion, le présent travail comprend trois


chapitres : le premier est axé aux fondements théoriques ; le second traite des
notions sur le risque de crédit et le dernier analyse la politique de gestion du
risque de crédit de la BCDC.

6
R. QUIVY et L. VAN CAMPENHOUDT, Op. cit.¸ p. 48.
6
CHAPITRE I : FONDEMENTS THÉORIQUES

Ce chapitre est essentiellement théorique, il élucide les concepts


fondamentaux employés dans cette étude à savoir : les notions sur les
banques, le risques bancaires et le système bancaire en République
Démocratique du Congo et la réglementation prudentielle.

SECTION 1
NOTIONS SUR LES BANQUES

1.1. Notions sur l’intermédiation bancaire

La fonction de l’intermédiation financière est l’opération qui consiste à


assurer la liaison entre des agents non financiers ayant une capacité de
financement avec d’autres agents non financiers ayant un besoin de
financement.7

Les intermédiaires financiers cherchent à collecter sous forme de dépôts


les capacités de financement pour accorder des crédits aux agents à besoins de
financement. Dans le bilan des banques l’intermédiation se lit a priori en
repérant les dépôts des clients au passif et les crédits à la clientèle à l’actif. 
C’est pour cette raison qu’on parle dans ce cas d’intermédiation de bilan.
Parce qu’elle implique les deux parties du bilan de l’établissement de crédit
(actif et passif) elle décrit une transformation des risques et/ou des
échéances, rendue possible grâce au regroupement des capitaux permettant
de réaliser des économies d’échelle et de faire jouer des phénomènes de
compensation.

Mais les banques pratiquent une autre forme d’intermédiation :


l’intermédiation de marché qui répond à une logique de négociation. Les
banques en intervenant lors de l’émission d’un actif financier (marché
primaire) ou lors de la négociation (marché secondaire), sans avoir à faire
entrer le titre dans son bilan pour le transformer.8 
7
J. L. BAILLY, Economie monétaire et financière, éd. Bréal, Paris, 2006, p. 142.
8
Idem, p. 143.
7
Par exemple, lorsqu’une entreprise émet des billets de trésorerie, elle a
recours à la finance directe, mais son banquier peut placer ces billets de
trésorerie auprès de la clientèle. C’est cela l’intermédiation de marché.

Pour les ménages et les entreprises qui n’ont pas accès aux marchés
financiers (la très grande majorité des entreprises) il n’y a pas d’autre source
de financement que le recours à l’emprunt bancaire, c’est-à-dire à
l’intermédiation de bilan.

1.2. Définitions de la banque

Les banques sont des entreprises ou des établissements qui ont pour
profession habituelle de recevoir sous forme de dépôt, des fonds du public
qu'elles emploient sur leur propre compte en opérations de crédits ou en
opérations financières.9

La banque peut être définie comme toute institution financière qui


assure l’émission de la monnaie fiduciaire ou qui reçoit du public des fonds
qu’elle utilise en opérations d’escompte, de crédits, de change ou en
opérations financières. Généralement, la fonction relative à l’émission de la
monnaie fiduciaire est assurée par la Banque Centrale. 10

Juridiquement, ce sont des personnes morales qui effectuent à titre de


progression habituelle et principalement les opérations décrites à l’article 1
alinéa 2 de la loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à l’activité et au
contrôle des établissements de crédit. Il s’agit des opérations de 11 :
 la réception et la collecte des fonds du public ;
 les opérations de crédits ;
 les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement.

9
P. GARSNAULT et S. PRIANI, La banque fonctionnement et stratégie, Ed.
Economica, Paris, 1997, p. 28.
10
J. W. CROW, Les banques centrales, la politique monétaire et le système financier, Ed.
Deshmukh, Bombay, 1993, p. 24.
11
Art. 1, al. 2, Loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit.
8
1.3. Rôle et fonction de la banque

1.3.1. Rôle économique de la banque

Dans la période contemporaine, la production de marchandises et de


service exige des capitaux. Les entreprises peuvent se les procurer par apports
à leurs associés. Cependant, le capital réuni de cette façon ne suffit
généralement que pour la constitution de l’entreprise. L’entreprise doit
pouvoir disposer en outre un fonds de roulement pour assurer l’exploitation
tel que l’achat de matière première, paiement des salaires, constitution de
stocks, etc. Ce fonds de roulement peut être formé en partie par
l’autofinancement et il est aussi nécessaire de faire recours à des moyens
extérieurs qui sont les crédits.

De ce qui précède, il résulte que la fonction économique de la banque


consiste principalement à procurer à l’économie les capitaux ou fonds dont
elle a besoin.

Pour pouvoir exercer cette fonction, la banque rassemble les capitaux


disséminés et sans emploi détenus par les particuliers. Après les avoir
collectés, la banque en assure la redistribution parmi ceux qui en ont besoin.

1.3.2. Fonctions de la banque 12

1. La collecte des dépôts

La collecte des dépôts est une mission essentielle des banques elle
représente un enjeu considérable pour chaque établissement, car elle
détermine pour chaque banque sa part de marché, sa capacité à distribuer des
crédits, sa trésorerie, son rôle sur le marché en tant que préteur ou
emprunteur.

12
P. NARASSIGUIN, Monnaie, banques et banque centrales dans la zone EURO, Ed. De
Boeck, Bruxelles, 2004, pp. 85-88.
9
2. La gestion des moyens de paiement 

Afin de faciliter les transactions, les banques ont mis à la disposition de


leur clientèle, différents moyens de paiement, efficaces et sécurisés. Pour la
réalisation de différentes opérations, la banque met à la disposition de sa
clientèle des instruments de paiement classique (cheque, lettre de change,
ordre de virement,…) d’une part et d’autres supports électroniques pour
faciliter et surtout sécuriser les recouvrements des appoints et cela par la mise
en place d’un système de paiement électronique.

3. L’octroi des crédits

La distribution des crédits est l’activité principale d’une banque.

On se disposant de ressources suffisantes, la banque met à la disposition


de sa clientèle une variété de concours. Cette activité est liée à la
réglementation prudentielle. La banque peut faire appel au marché
interbancaire, ou à la banque centrale pour se refinancer. En Algérie,
actuellement les banques sont en sur liquidités.

4. L’activité financière des banques

Les banques développent de multiples activités financières, soit pour


leur compte, soit pour le compte de leur client en intervenant sur le marché
financier et monétaire. Elles assistent et conseillent les sociétés lors d’émission
d’actions et lors de leur introduction en bourse.

1.4. Principales opérations de la banque

Les opérations de banque comprennent :


- la réception et la collecte des fonds du public ;
- Les opérations de crédit ; et

10
- Les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement.13

Ces opérations sont développées aux points précédents relatifs aux


fonctions de la banque.

1.5. Classification des banques

Les banques peuvent être classées du point de vue provenance des


capitaux ou du point de vue de leurs opérations.14

1.5.1. Du point de vue de la provenance des capitaux dont elles disposent

On distingue la Banque d’émission et les Banques de dépôts.

1.5.1.1. La banque d’émission

Généralement, la fonction relative à l’émission de la monnaie fiduciaire


est assurée par la Banque Centrale. 15 En République Démocratique du Congo,
la banque d’émission est la Banque Centrale du Congo.

Elle est une propriété exclusive de l’Etat. Elle est la banque des
banquiers parce qu’elle reçoit des effets commerciaux présentés par les
banques de dépôts. Voici quelques missions de la Banque Centrale 16 :
- Elle émet en actif monétaire particulier, les billets de banque. Cet actif
acquiert dès lors une valeur « universelle» c'est-à-dire qu’il est accepté
par tous les agents économiques, à la différence des comptes en banque
dont le caractère est nominatif. On parle dans ce sens de «  l’institution
d’émission ».

13
Article 1 de la loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des établissements de
crédit.
14
MABI MULUMBA, Cours de Théories Monétaires (Matière spéciale de l’inflation),
L2 EMI, FASE/UPC, 2011-2012, p. 102.
15
F. KABUYA KALALA, Cours d’économie bancaire, L2 EMI, FASEG, UNIKIN, 2010-2011, p. 21.
16
MUBAKE MUMENE, Structures économique, comportements sociaux et formation
des prix, essai d’explication de l’inflation, éd. Academia Bruyland, Bruxelles, 1996, p.
215.
11
- Elle est le banquier privilégié de l’état auquel elle accorde des avances et
pour lequel elle tient gratuitement certains comptes.
- Elle est la « banque des banques ; le caractère universel de son mode
monétaire entraîne l’utilisation de ce dernier comme monnaie de
refinancement. Elle est le prêteur en dernier ressort qui permet
l’ajustement des trésoreries des banques.
- Elle possède un pouvoir d’autorité sur le système bancaire en contrôlant
les opérations de création, de fusion, ainsi que des ratios prudentiels
imposés aux banques.
- Elle met en œuvre la politique monétaire et est dans ce sens garanti de la
valeur de la monnaie. Notamment vis-à-vis de l’extérieur en gérant les
réserves de change.

1.5.1.2. Banques de dépôt

Les banques de dépôt ont pour fonction essentielle la collecte de


l’épargne et l’octroi de crédit à court terme à l’économie privée et aux pouvoirs
publics. Leurs moyens d’actions sont principalement constitués par les dépôts
et la monnaie scripturale qu’elle crée.17

1.5.2. Du point de vue de leurs opérations

Bien que celles-ci soient loin d’être nettement délimitées et présentent


beaucoup d’analogie pour toutes les banques, on peut distinguer les banques
de crédits agricoles, des affaires extérieures, d’affaires et à domicile. 18

1. Banques de crédits agricoles

Ces institutions ont pour mission essentielle d’apporter à l’agriculture,


les concours financiers dont elles ont besoin pour financer les fonds de

17
H. VERBRUGGE, Traité de la comptabilité bancaire, éd. Comptable commerciale et
Financière, Bruxelles, 1998, p. 19.
18
J. LECAILLON, L’inflation, pourquoi ?, comment ?, éd. Le centurion Sciences Humaines,
Paris, 1974, p. 24.
12
roulement, les crédits de campagne, l’acquisition des matériels agricoles, des
engrais des semences, des stockages19.

2. Banques des affaires extérieures

- Elles s’occupent spécialement des financements du commerce extérieur ;


- Elles participent à la relance économique de la République
Démocratique du Congo ;
- Elles octroient des crédits documentaires à l’import et à l’export, et
facilitent les transferts en monnaie étrangère (RME), et aussi font les
systèmes des messageries (tel que : Western Union, Money gram, etc…).

3. Banques d’affaires

Elles ont pour activité principale l’octroi de crédit à moyen terme et long
terme à des entreprises privées ainsi que la prise de participation en actions
dans le capital de ces entreprises lors de leur création.

Lorsqu’une société financière a pour objet principal, la prise de


participations financière dans d’autres sociétés, anonymes aux moyens des
capitaux propres, elle est appelée société à portefeuille ou holding.

4. Banques à domicile

C’est un ensemble de services bancaires destinés aux particuliers et


accessibles à domicile.

1.5.3. Institutions financières non bancaire

Par opposition au système bancaire, les institutions financières non


bancaires sont des intermédiaires financiers dont la fonction principale n’est
pas de créer de la monnaie, mais de faire circuler celle qui est déjà créée,

19
ILUNGA KATSHIMANGA, Journal d’information commerciale et financière
n°1, Kinshasa, 2004, p. 12.
13
consentant des crédits à moyen et à long terme, et de financer les
investissements.20

Parmi les institutions financières non bancaires de la République


Démocratique du Congo, il y a lieu de distinguer trois catégories, à savoir 21 :
- les organismes de crédit : ce sont des institutions octroyant des crédits à
moyen et à long terme ; en d’autres termes, ils sont chargés de
financement et de développement de la République Démocratique du
Congo. Exemple : SOFIDE, BCA, FPI, …
- les placeurs ou investisseurs institutionnels : qui ont pour vocation
première de recueillir et de gérer les épargnes volontaires ou
obligatoires. Exemple : SONAS, INSS, ….
- Les mobilisateurs d’épargne. Exemple : CADECO, Union des
coopératives centrales d’épargne et de crédit au Congo « UCCEC »,
SCPT, etc.

SECTION 2
LES RISQUES BANCAIRES

2.1. Définition du risque en général

Le risque désigne un danger bien identifié, associé à l'occurrence à un


événement ou une série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne
sait pas s'ils se produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se
produire dans une situation exposante.

Le petit Robert définit le risque comme un « Danger éventuel


prévisible », « Eventualité d'un événement ne dépendant pas exclusivement de
la volonté des parties et pouvant causer la perte d'un objet ou tout autre
dommage ».22

20
ITIMELONGO TITI, Cours de Politique Economique, L1 Economie Monétaire
International, FASE, l’Université Protestante au Congo, 2010-2011.
21
Rapport de la Banque Centrale du Congo, 2009.
22
Le Petit Robert, Dictionnaire de langue française, Paris, 2010, p. 1302.
14
Il est aisé de comprendre pourquoi la notion de risque, ainsi définie, ne
permet pas de décrire les situations d'incertitude et de rendre compte des
modalités de la prise de décision dans de tels contextes. On sait ce qu'on ne
sait pas mais c'est à peu près tout ce que l'on sait : il n'y a pas de meilleure
définition de l'incertitude.
Savoir anticiper, traquer les débordements potentiels, mettre en place un
système de surveillance et de collecte systématique des données pour
déclencher les alertes dès que des événements inhabituelles se produisent : la
liste des mesures à prendre est longue, qui suggère que l'ignorance n'est pas
une fatalité et que raisonner en terme d'incertitude, c'est déjà se donner les
moyens d'en prendre la mesure.

2.2. Définition du risque bancaire

Qu'il soit de crédit, de change ou du taux d'intérêt, la problématique du


risque bancaire fait partie des thèmes récurrents de l'actualité. Le risque
bancaire est, à tort, considéré comme bien identifié. En réalité, le risque
bancaire connaît une explosion "démographique".

Un risque bancaire est un risque auquel s'expose un établissement


bancaire lors d'une activité bancaire. L'activité bancaire, par son rôle
d'intermédiation financière et ses services connexes, expose les établissements
bancaires à de nombreux risques.23

2.3. Typologie des risques bancaires

Les risques bancaires sont nombreux et divers. Nous allons nous


intéresser à l'énumération des risques suivants24 :

2.3.1. Risque de taux

23
M.-H. BOUCHET, Intelligence économique et gestion des risques, éd. Pearson Education, Paris, 2007, p. 95.
24
MONDHER BELLALAH, Gestion des risques des taux d’intérêt et de change, éd.
De BOECK, Bruxelles, 2005, p 156
15
Les activités bancaires de dépôt et de crédit impliquent un risque
significatif en cas de variation importante des taux d'intérêt. Ses effets peuvent
se révéler être une bombe à retardement.

L’approche actuarielle donne le prix d’un actif financier. Elle montre que
le prix est fonction de la fréquence et des montants de flux sécrétés par l’actif
et du taux d’actualisation. Ce taux dépend de l’évolution des taux d’intérêts.
Lorsque le taux se modifie, le prix d’actif s’apprécie ou se déprécie.

Le prix d’une obligation diminue lorsque le taux d’intérêt augmente.


Alors que ce risque est insignifiant lorsque l’investisseur décide de conserver
son obligation jusqu’à l’échéance, il peut être favorable au cas où l’investisseur
désire vendre son investissement avant cette date. Ce risque se traduit par un
gain ou une perte de capital, c'est-à-dire une plus ou moins-value en capital
lors de la revente de l’actif financier. Ce risque de taux d’intérêt n’affecte pas
uniquement les obligations mais aussi d’une façon général, les actifs
d’engagement de la société.

2.3.2. Risque de solvabilité

Dans leur activité classique d’octroi de crédit, les banques sont amenées
à transformer des ressources à court terme (les dépôts) en emploi à terme plus
long (les crédits). Elles sont ainsi soumises au risque de transformation qui a
deux composantes : le risque de liquidité.

Une banque est illiquide lorsqu’elle est dans l’impossibilité, à une date
donnée, de faire face à ses échéances et de procéder au remboursement des
dépôts qui sont l’objet de retraits, et que cette impossibilité ne provient pas
d’une insuffisance d’actif mais de l’illiquidité d’une partie importante de celui-
ci.25

2.3.3. Risque de marché

25
C. De BOISSIEU, « Les causes des défaillances bancaires », Revue de droit bancaire et de
la bourse, n°57, 1996, pp. 182-183.
16
Le risque de marché est le risque pour une banque de subir une perte
par suite de variations défavorables des cours sur un marché. L'exposition à ce
type de risque peut résulter de positions délibérément spéculatives prises par
la banque (les activités pour compte propre) ou de ses activités de teneur de
marché (d'intermédiaire).Il résulte des variations des cours des instruments
financiers, des marchandises, de la monnaie et des devises étrangères. 26

Ses principales composantes sont le risque de position sur les valeurs


mobilières, le risque de taux d'intérêt et le risque de change.
o Le risque de taux d'intérêt : il désigne le risque de voir les résultats de la
banque affectés à la baisse suite à une évolution défavorable du taux
d'intérêt.
o Le risque de change : il se traduit par une modification de la valeur d'un
actif ou d'un flux monétaire suite au changement du taux de change.
o Le risque de position sur actions et produits de base : qui se traduit par
une évolution défavorable des prix de certains produits spécifiques (les
actions, matières premières et certains titres de créances).

Chaque composante du risque comprend un aspect général lié au


marché et un aspect spécifique lié à la structure de portefeuille propre à la
banque.
Le risque de marché s'applique aux instruments financiers standards mais
aussi aux divers instruments dérivés : options, produits dérivés des valeurs
mobilières et produits dérivés des devises et des taux d'intérêt.

L'évaluation du risque se fait globalement, en tenant compte des liens


entre les marchés et du fait qu'un mouvement sur un marché peut avoir un
impact sur d'autres marchés.

Ainsi, par exemple, une fluctuation du taux de change peut aussi


affecter les cours des obligations émises dans une devise particulière.

26
L. SCIALOM, Economie bancaire, Collection Repères, La Découverte, Paris, 1999, p. 62.
17
2.3.4. Risque de liquidité

Le risque de liquidité, ou plus précisément d'absence de liquidité donc


d'illiquidité, est le fait pour une banque de ne pouvoir faire face à ses
engagements par l'impossibilité de se procurer les fonds dont elle a besoin.

La défaillance due à l'illiquidité, plus qu'une cause, est un effet. Elle est
souvent la conséquence de l'appréciation que portent le marché et les
déposants sur la capacité de l'établissement à rembourser les dépôts qui lui ont
été confiés. Cette appréciation peut être objective mais aussi parfois subjective.

Un autre aspect du risque de liquidité est celui de ne pas pouvoir


trouver, à un instant donné, des instruments financiers destinés à couvrir une
position, ou de devoir les acheter ou les vendre à un prix anormal, du fait de
l'insuffisance ou de l'absence de liquidité sur le marché.

2.3.5. Risque de contrepartie

C’est le risque que la partie avec laquelle un contrat a été conclu ne


tienne pas ses engagements.
SECTION 3 :
LE CRÉDIT BANCAIRE
Un crédit est la mise à disposition d'une somme d'argent, contre engagement
de remboursement avec intérêts.
La banque propose à ses clients de pouvoir emprunter et épargner de l'argent.
Pour cela, elle met à leur disposition des offres de crédit et d'épargne qui
s'accompagnent de garanties spécifiques et proposées à des taux variables.
Le crédit bancaire est avec les produits d'épargne et les moyens de paiement
l'une des offres de la banque.
3.1. DÉFINITION DU CRÉDIT BANCAIRE
Un crédit bancaire est une somme d'argent avancée par une banque. En
contrepartie, vous vous engagez à la rembourser sur une période déterminée
et à lui payer des intérêts. Il vous permet donc de réaliser des projets sans
attendre d'avoir l'argent nécessaire, mais vous engage contractuellement avec
une banque.

18
Le montant que vous prête la banque est déterminé à l'avance. Si vous avez
ensuite besoin de plus d'argent, vous devrez négocier avec votre banque pour
augmenter le capital emprunté ou souscrire un nouveau prêt.
Le crédit s'accompagne :
 de frais ;
 d'intérêts ;
 et éventuellement d'une durée.
Le crédit peut prendre la forme de :
 prêt d'argent ;
 délai de paiement ;
 garantie bancaire ;
 crédit de caisse (ouverture de crédit, crédit revolving ou autorisation de
découvert).
Les banques sont les principaux organismes qui délivrent des crédits.
Comparez les banques et trouvez celle correspondant à vos attentes.
Comparer les banques
3.2. DURÉE DES CRÉDITS BANCAIRES
La durée du crédit bancaire peut être :
 à très court terme (quelques jours à quelques mois) ;
 à court terme (quelques mois à 2 ans) ;
 à moyen terme (de 2 à 7 ans) ;
 à long terme (jusqu'à 20 ans) ;
 à très long terme (au-delà de 20 ans) ;
 indéterminée (dans le cadre du crédit de caisse).
3.3. LES TYPES D'AMORTISSEMENT D'UN CRÉDIT BANCAIRE
L'amortissement, ou remboursement, d'un crédit bancaire peut prendre
plusieurs formes. En général, les échéances de paiement sont mensuelles. Les
différents types d'amortissement sont :
 le remboursement à mensualités constantes, ou remboursement
progressif du capital : les mensualités sont toujours les mêmes, mais au
début elles comportent une part majoritaire d'intérêts, et à la fin une
part majoritaire de capital ;
 le remboursement à mensualités dégressives, ou remboursement
constant du capital : tous les mois, le même montant de capital est
remboursé, ce qui fait que le montant mensuel des intérêts associés
décroît dans le temps ;
 le remboursement in fine : on ne paye tous les mois que les intérêts, et
on rembourse la totalité du capital au terme du crédit.
Il est possible de mixer les solutions, et en particulier d'avoir un différé de
remboursement : pendant un premier temps, on ne paye que les intérêts et le

19
capital reste entièrement dû, puis dans un deuxième temps on rembourse
progressivement le capital, avec toujours des intérêts mais dégressifs.
Bon à savoir : le remboursement in fine est à proscrire en général pour les
particuliers. Il ne peut être utilisé que dans de rares cas (crédit ballon si on
change de voiture très régulièrement, crédit immobilier uniquement dans le
cas d'un placement locatif à caractère spéculatif), si l'on possède assez de
réserves financières pour pouvoir financer la décote de bien acheté à crédit.
3.4. L'ACCORD DE CRÉDIT
Tout crédit est soumis avant tout à un accord de la part de la structure
prêteuse.
Le crédit est basé sur un rapport de confiance néanmoins évalué selon des
méthodes comptables. Plus le prêteur fera confiance à l'emprunteur, plus la
somme prêtée sera importante et le taux d'intérêt faible. Cela est valable pour
la situation inverse.
L'accord de crédit repose sur des méthodes d'évaluation des risques. Il s'agit
de donner une note à la capacité de remboursement de l'emprunteur. Sont pris
en compte dans ce calcul : les revenus, le taux d'endettement, l'âge...
3.5. CRÉDIT BANCAIRE : LES INTÉRÊTS
Tous les crédits s'accompagnent d'intérêts à payer : c'est-à-dire que
l'emprunteur rembourse une somme d'argent qui s'ajoute au montant initial
emprunté. Les intérêts sont justifiés par :
 le risque pris par l'organisme prêteur : en cas de défaillance, les intérêts
servent à couvrir les pertes ;
 l'inflation qui cause une dévaluation de la monnaie : les intérêts servent
à récupérer la somme d'argent initialement prêtée ;
 le fait que l'activité bancaire a besoin de se rémunérer pour pratiquer
son activité de prêt.
Le taux d'intérêt est toujours compris entre deux taux : un minimal, le taux de
référence de la banque centrale, et un taux maximal, le taux d'usure, fixé
légalement par la Banque de France.
Le taux d'intérêt d'un crédit bancaire peut être :
 un taux fixe : décidé au début du contrat et valable pour toute la durée
du prêt ;
 un taux variable : indexé à un taux de référence, en général l'Euribor,
Euro Interbank Offered Rate, qui est le taux de l'argent pratiqué entre
les banques de la zone euro, à 3 ou à 12 mois ;
 un taux révisable : c'est en général un taux variable mais avec des
limitations (taux capé, c'est-à-dire avec un plafond et un plancher), pour
éviter que le taux d'intérêt dérive vers des niveaux où l'emprunteur ne
serait plus solvable.

20
Quand le crédit est à taux variable ou révisable, la répercussion du
changement de taux se fait en modifiant le montant de la mensualité ou la
durée de remboursement. Dans le cas d'un taux variable ou révisable, il est
très important de bien comprendre :
 comment le taux est révisé (et notamment si le taux de base est très
inférieur à l'Euribor, auquel cas il sera systématiquement révisé après la
souscription du crédit) ;
 comment cette révision se répercute ;
 et si les mécanismes de limitation sont réels et non illusoires (par
exemple, sur la durée avec une durée maximale, mais qui autorise la
révision des mensualités si la durée maximale est atteinte...).
Bon à savoir : il est déconseillé pour un particulier de souscrire un crédit à
taux variable. Un crédit à taux révisable capé est envisageable, mais il reste à
éviter pour les crédits à moyen terme, et à bannir pour les crédits à très long
terme, car nul ne peut prévoir l'évolution des taux au-delà de quelques années.
3.6. LE TEG : TAUX EFFECTIF GLOBAL
Le TEG est le taux définissant le coût total du crédit bancaire pour
l'emprunteur. Il comprend :
 les frais de dossiers ;
 les diverses commissions ;
 la ou les assurance(s) ;
 le montant des garanties particulières. 
Le TEG est le vrai taux du crédit. C'est uniquement sur cette base que l'on
peut comparer deux crédits bancaires.
Attention : pour comparer les prêts bancaires immobiliers, le TEG ne suffit
pas. Il important de prendre aussi en compte les modalités des pénalités de
remboursement anticipé, l'obligation de domicilier son salaire dans la banque
prêteuse (et donc le coût du compte courant), etc.
3.7. LES TYPES DE CRÉDIT BANCAIRE
Le crédit-bail
Crédit pour lequel une partie donne jouissance d'un bien à une autre qui paie
ce bien périodiquement. Le crédit-bail comporte une option d'achat au terme
du contrat. Il s'agit :
 du leasing ;
 de la location-vente.
Le crédit à la consommation
Le crédit à la consommation est un crédit servant à acquérir un bien de
consommation par paiement régulier, avec un minimum de 3 paiements et qui

21
exige le versement d'un acompte de 15 % au moins lors de la signature contrat.

Crédit consommation et Crédit auto


Le crédit immobilier
Le crédit immobilier sert à financier un bien immobilier et prend la forme :
 du prêt épargne logement (PEL) ;
 du prêt habitat ;
 de l'ouverture de crédit immobilier (généralement hypothécaire).
Crédit immobilier et Rachat de crédit
La garantie bancaire
La garantie bancaire prend la forme de :
 caution de loyer ;
 caution fiscale.
3.8. CRÉDIT BANCAIRE : LEQUEL CHOISIR ?
Il existe différents types de prêts bancaires. Vous devez donc bien choisir votre
prêt en fonction de vos projets.
Tableau N°1 : types de prêts bancaires
Type de crédits bancaires Différentes déclinaisons Pour quoi ?
Tous les projets compris entre
crédit affecté ; 300 et 75 000 € :
prêt personnel ;  
crédit revolving ; achat de véhicule ;
rachat de crédit, etc. achat de mobilier ;
  loisirs ;
Crédit à la consommation   projets de la vie courante, etc.
prêt immobilier classique ; achat d'un logement ;
prêt épargne logement ; construction d'un logement ;
prêt à taux 0 ; rénovation d'un logement ;
Prêt bancaire immobilier prêt conventionné. travaux d'agrandissement, etc.

Conclusion Premier chapitre

Au cours de ce premier chapitre, a porté sur deux sections. La première


section a traité des notions sur les banques. Dans cette section, il a été question
de passer en revue les définitions de la banque, le rôle et fonction de la
banque, les principales opérations de la banque ainsi que la classification des
banques.
22
Ensuite, il a été présenté le fonctionnement et organisation du système
bancaire congolais et passer en revue les notions essentielles sur la
réglementation prudentielle à savoir la définition de ce concept et son objectif.

La section suivante a parlé du dispositif prudentiel des opérations de


banques en République Démocratique du Congo précisément en ce qui
concerne le capital minimum, les fonds propres, les normes de la solvabilité, le
ratio de liquidité, la division des risques et la surveillance des positions de
change.

CHAPITRE 2
SYSTÈME BANCAIRE EN RDC ET LA REGLEMENTATION
PRUDENTIELLE

Dans ce chapitre nous allons passer en revue la notion sur la réglementation


prudentielle et d’approfondir une étude sur le système bancaire en RDC.

SECTION 1
SYSTÈME BANCAIRE EN RD CONGO

2.1.1. Historique du système bancaire en RDC

Le système bancaire congolais vient d’une crise bancaire aiguë des


années 80 et 90. La crise bancaire peut être définie comme une rupture dans le
processus d’intermédiation bancaire, rupture provoquée soit par des retraits
massifs des dépôts (cours eaux guichets), soit par l’insolvabilité d’une ou de

23
plusieurs établissements suite à l’excès de risque. 27 Cette rupture peut être
interceptée par des indicateurs micro et macro-économiques de la crise
bancaire.

A propos de l’insolvabilité des banques congolaises, les causes ne se


situaient pas uniquement au niveau de la mauvaise gestion des banques mais
également au niveau des distorsions affectant le cadre dans lequel les banques
exercent leurs activités.

Ainsi, la récurrence et l’approfondissement des déséquilibres


macroéconomiques enclenchaient un processus de désintermédiation durable
conduisant à une cessation partielle et même totale des activités bancaires en
République Démocratique du Congo dans les années 80 et 90.

Le système bancaire Congolais est actuellement en pleine


restructuration. Cette restructuration se manifeste et accompagnée le pouvoir
public afin de permettre au système bancaire congolais d'améliorer sa
27
grandeur, de diversifié et rendre ses produits de bonne qualité, d’attirer un
éventail de clientèle et de gérer et réguler les marges de manœuvre des acteurs
bancaires.

En effet, le secteur qui compte depuis 2010 vingts banques, a réalisé une
croissance en termes de total actif, passant de 2,5 milliard d’USD en fin 2011 à
3,2 milliard d’USD en juin 2012, soit une évolution de 28%.

2.1.2. Composition du système bancaire

Le système bancaire congolais est organisé selon un système pyramidal


comprenant un institut d'émission (la Banque Centrale du Congo), les banques
créatrices de monnaie (banques commerciales), les institutions financières non
bancaires, les institutions de micro-finance, les bureaux de change et les
messageries financières.

2727
F. KABUYA KALALA, Op. cit., p. 34.
24
2.1.2.1. La Banque Centrale du Congo (BCC)

La BCC a été créée par le décret-loi du 23 février 1961 mais n'entra en


activité que le 22 juin 1964.28 Le décret-loi n°005/2002 du 7 mai 2002 relative à
la constitution, à l'organisation et au financement de la BCC reconnaît, en son
article 1er, l'indépendance de celle-ci29 dans l'élaboration et la mise en œuvre de
la politique monétaire visant à stabiliser le niveau général des prix intérieurs.
28

La BCC est donc indépendante et jouit de l'autonomie de gestion dans la


réalisation de ses missions et attributions 30. Elle est responsable des
interventions sur le marché des changes en opérant l'achat de devises
étrangères et leurs ventes lorsque le franc congolais s'apprécie ou déprécie.
Outre cela, elle est chargée de maintenir la valeur externe de la monnaie de
l'Etat (le Franc Congolais) et c'est dans cette optique qu'elle règlemente
l'activité des établissements de crédit. Elle veille au bon fonctionnement du
système bancaire et financier, établit et impose à toute banque de respecter un
ensemble des règles prudentielles d'activités.

Le gouverneur de la BCC (actuellement Déogracias MUTOMBO), dans


une autorisation appelée « acte d'agrément », promulgue la liste des banques
et fixe les modalités requises pour l'exercice de l'activité bancaire. La qualité de
« Banque » est sollicitée par écrit auprès de la BCC et ainsi donc, toute les
banques opérant à travers l'étendue de la RDC, fonctionnent avec les
imprimées de la Banque Centrale (feuille de liquidation, avis de débit et de
crédit, feuilles des états financiers, etc.).

La BCC dispose d'une direction - HOTEL DE MONNAIE - pour


l'imprimerie de documents de sécurité et la fabrication, outre des billets de
banque, des passeports, des vignettes, des diplômes, des chèques, des timbres,
etc. 31 Bref, des documents infalsifiables.

2828
MABI MULUMBA, Les banques commerciales face aux mutations structurelles de l'économie Zaïroise,
éd. CRP et IRES, Kinshasa, 1983, p. 19.
29
Journal officiel de la République Démocratique du Congo, Mai 2002, p. 56.
30
Article 176 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, dans Journal Officiel, Numéro
spécial, 5 février 2011.
25
2.1.2.2. Les banques commerciales

1) Missions

Les Banques Commerciales sont en quelques sortes, la plaque tournante


qui assure la redistribution de l’épargne dans le circuit économique aux
particuliers, entreprises et pouvoirs publics. Elles doivent dans cette mission
importante tenir compte de la disponibilité des fonds qui leur sont confiés. 292

Elles peuvent évidemment engager à long terme des sommes qu’elles


sont amenées à restituer à brève échéance. C’est la raison pour laquelle la
rémunération des placements varie notamment selon leur durée.

Il y a plus d'une génération, la RDC (Zaïre à l'époque), comptait


quatorze banques commerciales et cela jusqu'en 1998, hormis la banque
centrale. Actuellement, elle en compte vingt-deux (22) en activité contre 10 en
2001. Ces banques sont les suivantes33 :

1. Banque Commerciale du Congo (B.C.D.C.)


2. Afriland First Bank Congo Démocratique (First Bank CD)
3. Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (B.I.A.C.)
4. Citi Group (C.B.)
5. Stanbic Bank Congo (S.B.C.)
6. Access Bank (A.B.)
7. Banque Internationale de Crédit (B.I.C.)
8. Procredit Bank Congo
9. Rawbank
10. Trust Merchant Bank (T.M.B.)
11. Solidaire Banque Internationale (SBI)
12. Ecobank (EC)
13. Mining Bank Congo (MBC)
291
F. BAKU et Al., Le défi démocratique. Bilans et perspectives, éd. Promotion Afrique, 2004, pages annexes
2
F. BAKU et Al., Op. cit., p. 28.
26
14. First International Bank (FIBank)
15. Invest Bank Congo
16. Société Financière de Banque
17. La Cruche Banque
18. Advans Banque Congo
19. Bank Of Africa (BOA)
20. BGFI Bank
21. Byblos Bank
22. United Bank for Africa (UBA)
30

Toutes ces banques sont constituées sous forme de Société par Action à
Responsabilité limitée (SARL) et leurs sièges sont situés à Kinshasa. 34

2) Organisation, fonctionnement et ressources des banques


commerciales d’une manière générale

a) Organisation et fonctionnement

En vue d’accomplir leurs missions, les banques disposent d’une


structure organisationnelle, au sommet de laquelle se trouve l’assemblée
générale, le conseil d’administration, le comité de direction et d’administration
centrale qui comprend 6 à 12 directions ayant chacune une attribution
spécifique.

b) Structure générale des banques commerciales

1. Assemblée générale des banques commerciales


L’assemblée générale est constituée de tous les actionnaires, ces
actionnaires se répartissent en actionnaires actifs, c'est-à-dire ceux qui suivent
l’évolution des activités de la banque sur place et en actionnaires non actifs,

3033
Rapport de la Banque Centrale du Congo, 2012
27
c'est-à-dire ceux qui font d’autres activités ailleurs. L’assemblée générale a le
pouvoir le plus étendu pour faire marcher la banque.

2. Conseil d’administration
Le Conseil d’Administration comprend un Président et des
administrateurs. Le conseil a pour fonction la fixation de grandes orientations
de la politique générale de la banque. Il a le pouvoir le plus étendu pour poser
les actes administratifs qui concernent l’administration même de la banque et
les actes des dispositions qui tournent autour de l’argent, c'est-à-dire la
politique d’encadrement de l’argent. 31

3. Comité de Direction
Le Comité de Direction est composé des administrateurs délégués, des
administrateurs des directions opérationnelles, et des administrateurs
généraux chargés de l’administration centrale. Le comité de direction est
chargé de l’organisation de la gestion courante et s’occupe de la direction
effective de la banque.

4. Administration centrale
Elle assiste le comité de direction dans l’accomplissement de sa tâche.
Elle exécute les décisions du Conseil d’administration et du comité de
direction. Elle supervise les activités de la direction opérationnelle.
L’Administration centrale est composée de 6 à 12 directions ayant chacune une
attribution spécifique.

3) Ressources des banques commerciales

Les ressources des Banques commerciales au Congo proviennent de


quatre sources :
1. Intérêts et commissions perçus sur les comptes débiteurs des clients ;
2. Dépôt et compte qui sont réalisés par le versement en numéraires,
remises chèque et caisse ;
3134
Rapport de la Banque Centrale du Congo, 2012.
28
3. Le portefeuille titre comprenant :
- Les effets pris à l’encaissement ;
- Les effets pris à l’escompte.
4. Les encaisses des banques.

SECTION 2
RÉGLEMENTATION PRUDENTIELLE

2.2.1. Définition

La réglementation prudentielle est un ensemble des règles spécifiques


qui permettent de surveiller la solvabilité financière des Institutions agréées et
d’assurer la protection de l’ensemble du système financier ainsi que celle des
déposants.35

2.2.2. L’objectif

Les normes prudentielles ont été instaurées en réaction aux erreurs de


gestion, sous l'impulsion d'autorités supranationale (comité de bale, CEE,...).

Ce dispositif fixe un certain nombre de contraintes aux établissements


de crédit dans le but d'assurer leur solvabilité et leur liquidité. Ces réglés, qui
sont devenues de plus en plus contraignant, devraient permettre aux
établissements de crédit de mieux connaitre et gérer les risques qu'ils
assument.

Cette présentation de normes est de donner un aperçu suffisamment


complet, les définitions de ces règles sont données avant tout pour rendre
compte des contraintes qu'elles imposent à la gestion de bilan.

2.3. Dispositif prudentiel des opérations de banques en R.D.C.

29
2.3.1. Le capital minimum

Tous les établissements assujettis sont tenus d'avoir un capital. Cette


obligation est bien sûr moins contraignante que celle du ratio de solvabilité,
qui tient compte des risques pondérés. Le capital minimum représente une
forme de garantie pour les déposants. C'est la première condition de
solvabilité de l'établissement.
En République Démocratique du Congo, les banques sont tenues, au
moment de leur inscription sur la liste des banques agréées, de disposer d'un 32
capital libéré à concurrence d'un montant minimum de USD 10 million fixé
par la banque centrale du Congo (BCC). Le montant constitue un plancher et
l'institut d'émission, au moment de l'agrément d'une banque, se réserve le
droit d'exiger plus en fonction des prévisions d'activités lui soumises.

2.3.2. Les fonds propres

Les fonds propres constituent un élément essentiel de la solvabilité d'un


établissement financier. Ils sont le dernier recours en cas de difficultés dues à
des pertes qui ne pourraient être absorbées par les bénéfices courants ou les
provisions. Ils sont donc à ce titre le gage ultime des créanciers. 36
Au sens de la présente instruction n°14 en annexe, les fonds propres des
banques sont constitués par la somme des fonds propres de base (noyau dues)
et des fonds propres complémentaires.

2.3.3. Les normes de la solvabilité

Il a pour objectif d'assurer la solvabilité des établissements de crédits et,


via le ratio COOKE des établissements du monde entier, en réalisant une
adéquation des fonds propres par rapport aux risque. Le ratio est un rapport
entre un numérateur représentatif des fonds propres et un dénominateur

3235
BRADEY X. et DESCOMPS., Monnaie, banque et financement, Ed. DALLOZ, 2005, p. 290.

30
représentatif des engagements de risques comptabilisés au bilan et ou hors
bilan. 33

Il remplace l'ancien dispositif de contrôle des risques. Le taux minimum


à atteindre pour ce nouveau ratio est de 8%.

En République Démocratique du Congo, au sens de l'instruction n°14,


les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources, de respecter un
rapport de 25% minimum entre les fonds propres et le total des risques
bancaires repris à l'article 6.
Le ratio de solvabilité impose une couverture en fonds propres des
risques de marché. Les risques de marché découlent pour un établissement de
crédit, de l'évolution défavorable du prix d'actifs négociables qu'il détient dans
sa porte feuille de négociation, sans que cette évolution soit due à la
dégradation de la solvabilité de l'émetteur de l'actif.
Dans la pratique congolaise cependant, on utilise généralement le ratio de
liquidité et celui de trésorerie.

2.3.4. Le ratio de liquidité

Le ratio de liquidité, l'une des normes de gestion les plus anciennes, a


pour objectif d'assurer que les établissements de crédit peuvent faire face aux
demandes de remboursement des dépassants. Cette norme est satisfaire
lorsque le ratio de liquidité est supérieur ou égal à 100%.c'est à dire lorsque les
disponibilités remboursables à vue ou dans un délai d'un mois.

La définition des liquidités et des exigibilités retenue pour le calcul du


ratio de liquidité obéit à des règles strictes clairement précisées par la
réglementation bancaire. Les autorités de tutelles jugeant insuffisant le ratio de
liquidités concernant le mois à venir, ont ajouté des ratios prévisionnels sur
l'année à venir. Construits sur le même principe, que le ratio de liquidité, ils
concernent les périodes suivantes :
- les deux mois suivant le mois à venir
3336
De BANDT, O et PFISTEN, C. « Politique monétaire, capital bancaire et liquidité des marchés », Revue
d'économie financière, 73,4é trimestre, 2003.
31
- le trimestre suivant les trois mois à venir
- le semestre suivant le semestre à venir.
Ainsi, les banques doivent s'assurer qu'en respect au premier ratio, les
liquidités des deux mois suivant le mois à venir est supérieurs ou égales aux
exigibilités concernant ces deux mois.

En République Démocratique du Congo, en fonction de l'instruction


n°14, les banques sont tenues, dans la gestion de leurs ressources et emplois en
monnaie nationale, de respecter un rapport minimum de 80% entre le total aux
disponibilités et le total des ressources a vue tels que repris à l'article n°14.

Ce ratio a pour but d'obliger les banques à conservent suffisamment


d'actifs liquides ou immédiatement en vue, en vue de faire face à d'éventuelles
retraits de fonds des déposants. Cela signifie que les emplois à moins d'un
mais doivent être égaux aux ressources à moins d'un mois.
En outre, les établissements doivent établir des ratios prévisionnels à 3 mois, 6
mois et son communiquer à l'organe de contrôle ou de surveillance.

2.3.5. La division des risques

La règle de divisions des risques vise à éviter une trop forte


concentration des risques sur un seul bénéficiaire, ou sur un seul groupe de
bénéficiaires, qui en cas de défaillance, risquerait d'entrainer l'établissement
dans leur sillage. La règle est basée sur une double contrainte :

L'ensemble des risques (clientèle et interbancaire) sur un même


bénéficiaire ou sur même groupe, ne doit pas excéder 25 % des fonds propres
de l'établissement. L'ensemble des risques pris sur les bénéficiaires qui
dépassent individuellement 10% des FP de l'établissement.
Ce ratio a deux risques associés à cette transformation :
La première est le risque d'illiquidité, c'est-à-dire l'éventuelle impossibilité
pour la banque de rembourser les dépôts à court terme immobilisés dans des
prêts à long terme. Le second est le risque de taux, c'est - à - dire l'éventuelle

32
augmentation du prix -des dépôts alors que le taux de prêts à long terme
resterait inchangé.

En corollaire à l'instruction n°14, les banques doivent justifier à tout


moment que :
Le montant total des risques en courus sur un même bénéficiaire n'excède pas
30 % ou leurs fonds propres.
Le montant total des risques en courus sur les bénéficiaires dont les risque
dépassent pour chacun d'entre eux 15 % des fonds propres des titre banque
n'excède pas le double de ces fonds propres.

2.3.6. La surveillance des positions de change

Chaque banque doit disposer d'un système de mesurer de surveillance


et de contrôle des opérations de change. Elle doit dégager, dans chaque
devise :
- la position structurelle, avec les éléments stables : dotation des
succursale, immobilisations, titres d'investissement
- la position opérationnelle, avec des autres éléments actifs et passifs
circulants, hors-bilan,

L'ensemble de position structurelle et position opérationnelle donne la


position globale. Cette position est qualifiée courte lorsque les dettes
extérieures excèdent les avoirs de longue dans la situation inverse.

Les ratios suivants sont à respecter (en fin de journée) :


Position longue courte par devise
≥ 15 %
Fonds Propres
Total positionscourtes
≥ 40 %
Fonds Propres

33
34
35

Conclusion du deuxième chapitre

Au cours de ce deuxième chapitre, a porté sur deux sections. La première


section a présentée le fonctionnement et organisation du système bancaire
congolais et passer en revue les notions essentielles sur la réglementation
prudentielle à savoir la définition de ce concept et son objectif.

La section suivante a parlé du dispositif prudentiel des opérations de banques


en République Démocratique du Congo précisément en ce qui concerne le capital
minimum, les fonds propres, les normes de la solvabilité, le ratio de liquidité, la
division des risques et la surveillance des positions de change.

CHAPITRE 3 

35
36

POLITIQUE D’OCTROI ET LA GESTION DE RISQUE DU CREDIT AU


SEIN D’UNE INSTITUTION BANCAIRE CAS DE LA BCDC

L’octroi et le risque sont des éléments très important à prendre en


compte dans la gestion d’une banque. Ainsi pour démontrer son impact, nous allons
analyser au fil des pages la portée des activités de la BCDC.
Les banques commerciales du Congo offrent à leurs clients des
produits financiers à même de satisfaire leurs besoins. L’offre de tels services est
accompagnée de risques inhérents à la réalisation de ces activités. Face à cette
situation les banques mettent en place de mécanismes pour la couverture du risque
d’où la politique de garantie efficace.
Le présent chapitre comporte quatre sections. La première se propose
la présentation de la banque, la deuxième est donc l’analyse proprement dite c'est-à-
dire la présentation des données et interprétations de résultat, la troisième est intitulé la
gestion des risques de crédit à la BCDC et la quatrième section analyse les forces,
faiblesses, opportunités et menace de crédit offert par la BCDC.

SECTION 1
PRESENTATION DE LA BANQUE COMMERCIALE DU CONGO (B.C.D.C,
en sigle)
Notre stage académique s'est effectué au sein de la Banque Commerciale du
Congo, précisément à son siège social de Kinshasa. Ce chapitre, comme nous l'avons
précédemment annoncé, sera consacré à la présentation de la B.C.D.C. De ce fait, nous
parlerons de sa situation géographique, de son histoire, de ses objectifs et de son organisation.

3.1. Situation géographique


La Banque Commerciale du Congo (B.C.D.C, en sigle) est située sur le
Boulevard du 30 Juin, dans la Commune de la Gombe, au sein de la ville-province et capitale
de la République Démocratique du Congo, KINSHASA.

3.2. Historique

Dans ce point, nous ferons un coup de projecteur sur les plus de 100 ans
d'existence de la Banque Commerciale du Congo en parcourant ses moments forts.

36
37

1909 : Naissance de la Banque du Congo Belge. Société anonyme, elle exerce la majeure
partie de ses activités en Afrique centrale.

En 1911 : Elle obtient pour le Congo belge le privilège d'émission qu'elle conservera plus de
40 ans.

1960 : Le Congo devient un état souverain. La Banque du Congo Belge fait apport de ses
activités européennes à la Banque Belgo-Congolaise constituée le 14 avril à
Bruxelles. Cette dernière est connue depuis 1965 sous la dénomination de Banque
Belgo Congolaise, actionnaire, aux côtés de l'Etat congolais et de partenaires
privés, de la banque congolaise qui porte le nom de la Banque Commerciale du
Congo.

Pendant quelques années elle portera le nom de Banque Commerciale Zaïroise.

De 1997 à 2003 : L'effondrement de l'économie du pays et la longue guerre civile ont imposé
à la banque de réduire sa taille à un niveau compatible avec ses activités.

De 2004 à nos jours : Profitant de l'amélioration du climat sociopolitique et de l'embellie


économique consécutive, la B.C.D.C redéploye son réseau sur
l'ensemble du territoire et adapte son organisation commerciale aux
nouveaux besoins de sa clientèle de particuliers, de PME/PMI, de
grandes entreprises et d'institutionnels.

La B.C.D.C est aujourd'hui la banque de référence en RDC, active sur


l'ensemble du territoire du pays.

Réseau Kinshasa

- Agence de KINTAMBO
- Agence PLAZA VILLAGE
- Agence de LIMETE
- Agence ROYAL/GOMBE
- Agence de l’UNIKIN
- Agence de KINSUKA
Réseau Intérieur
- Agence de BENI
- Agence de BUTEMBO
- Agence de BUKAVU
37
38

- Agence de GOMA
- Agence de KISANGANI
- Agence de KANA NGA
- Agence de MATADI
- Agence de MBUJIMAYI
- Agence de KIMPESE
- Agence de BOMA
- Agence de DURBA
- Agence de BUNIA
Réseau sud

- Succursale de Lubumbashi
- Agence de KOLWEZI
- Agence de FUNGURUME
- Agence de LIKASI I
La BCDC occupe une place prépondérante sur son marché et offre un éventail
complet de services financiers pour les particuliers, les entreprises, les investisseurs
institutionnels et le secteur public. Pour continuer d’affirmer son rôle de banque de référence
en RDC, La BCDC vise à offrir à la fois stabilité et flexibilité, solidité et innovation.

La démarche éthique de la BCDC recouvre un ensemble de valeurs essentielles


: intégrité, loyauté, objectivité, confidentialité, franchise, honnêteté et transparence

La situation des chiffres à fin 2015 se présente comme suit :

o Correspondants internationaux : 18
o Nombre d’agences : 23
o Nombre de personnel salarié : 531
o Total du Bilan : 685,2 millions d’USD
o Fonds propres : 56,5 millions d’USD
o Dépôts: 531,5 millions d’USD
o Crédit à décaissement : 253,6 millions d’USD
o Produit net bancaire : 80,1 millions d’USD
o Résultat net : 7,1 millions d’USD
o ROE (Return on Equity) : 12,6%

38
39

o ROA (Return on Assets):1%


o Ratio de solvabilité (ROS) : 22%

3.2. Objectifs
La Banque Commerciale du Congo poursuit les objectifs suivants :

- Elle vise à répondre aux besoins de conseils et de produits financiers à haute valeur
ajoutée à partir de son siège de Kinshasa, de sa succursale de Lubumbashi, de son
réseau d'agences actif dans l'ensemble du pays, de ses relations internationales
privilégiées et de ses canaux e-business.
- Elle s'emploie à mettre en œuvre les principes de bonne gouvernance qui visent à
garantir sa réputation comme partenaire commercial et opérateur financier fiable et
fidèle à ses valeurs essentielles.
- Elle se veut être une banque jeune, dynamique, créative, tournée vers l'avenir, capable
de jouer son rôle d'opérateur économique et financier de premier plan, de satisfaire ses
actionnaires et de permettre à son personnel de s'épanouir avec fierté au sein de son
entreprise.

4. Missions et Structure organisationnelle de la BCDC34 .


4.1. Missions de la BCDC
Forte d'une expérience remontant à 1909, la BCDC se donne pour mission de
se concentrer sur des métiers spécialisés qui s'adressent à une clientèle sélectionnée
d'entreprise, d'institutionnels de banques et de particuliers.

La Banque vise à répondre à leurs besoins de conseils et de produits financiers


à haute valeur ajoutée à partir de son siège de Kinshasa, de sa succursale de Lubumbashi, de
son réseau d'agences actif dans l'ensemble du pays, de ses relations internationales
privilégiées et de ses canaux e-business.

La Banque Commerciale du Congo s'emploie à mettre en oeuvre les principes


de bonne gouvernance qui visent à garantir sa réputation comme partenaire commercial et
opérateur financier fiable et fidèle à ses valeurs essentielles

La BCDC veut être une banque jeune, dynamique, créative, tournée vers
l'avenir, capable de jouer son rôle d'opérateur économique et financier de premier plan, de

Banque Commerciale du Congo, Rapport annuel 2009, Kinshasa, p.10


34

39
40

satisfaire ses actionnaires et de permettre à son personnel de s'épanouir avec fierté au sein de
son entreprise.

4.2.Actionnariat, champs d’action et compétitivité


La banque commerciale est représentée dans la quasi-totalité des secteurs de
l’activité économique congolaise avec ses portes ouvertes sur tout le Congo comme le
démontre la répartition des crédits de décaissement suivante 1 :

Tableau N°2 : Répartition de crédits de décaissement par secteur d’activité

Secteurs d’activités 31/12/2014 31/12/2015


Commerce et distribution 21.52% 26.58%
Production minière 19.31% 17.46%
Production et distribution d’eau 0.00% 0.53%
Production et distribution de gaz et électricité 5.75% 9.25%
Construction bâtiment et travaux publics 3.26% 6.20%
Commerce de gros, détail et réparation des véhicules et 1.36% 1.60%
biens
Sylviculture 2.01 % 1.87%
Elevage et pêche 0.00% 0.53%
Production industrielle 5.91% 8.69%
Hébergement et restauration 0.05% 0.06%
Transport et entreposage 5.05% 6.18%
Information et communication 2.74% 3.23%
Activités financière et assurances 0.92% 0.56%
Entreprises immobilières, locations et activités de service 1.63% 1.66%
aux entreprises
Administration publique 2.08% 0.03%
Santé et actions sociales 0.40% 0.16%
Enseignements 0.04% 0.16%
Arts, spectacles et activités récréatives 0.00% 0.00%
Non-résidents 0.09% 0.13%
Autres activités non sectorielles 20.35% 17.95%
TOTAL 100.00% 100.00%
Source : Rapport annuel de la BCDC

Actionnariat

Les actions sont reparties comme suit en date du 2mars 2011

40
41

Tableau N°3 : répartition des actions de la BCDC au 31 décembre

ACTIONNAIRES PARTS
Etat congolais 25.53%
George Arthur FORREST 19.18%
Malta David FORREST 9.65%
George Andrew FORREST 9.65%
Michael Igor FORREST 9.65%
RowenaGlulia FORREST 9.65%
Lydia Verardo FORREST 4.52%
Trust Marchant Bank 4.02%
Autres actionnaires 8.15%
TOTAL 100%

4.3. Organisation interne et structure de fonctionnement


4.3.1. Organisation interne
Le comité de direction de la banque commerciale du Congo a décidé de
modifier la structure opérationnelle de la banque en sa séance du jeudi 06 septembre 2007. La
nouvelle organisation, sans se répartir de la stratégie mise en place depuis bientôt quelques
années, prend en compte les évolutions récentes déjà décidées en comité de direction. Le
nouvel organigramme résume cette évolution.

C’est une structure qui, désormais repose sur sept directions au lieu de quatre.
Le comité de direction se voit ainsi attribué de nouvelles fonctions : il couvrait déjà
l’exploitation, la direction financière, la direction commerciale et la supervision des risques.il
se voit également chargé de superviser la banque de détail retail et le personalbanking) et la
gestion de l’assemblé du réseau.

Le Comité de Direction est composé de 7 Directions. Il s'agit de :

1. la Direction des Risques.


2. la Direction Exploitation.
3. la Direction Commerciale.
4. la Direction Retail et PersonalBanking
5. la Direction des Agences.
6. la Direction du Sud.
7. la Direction Finance et Comptabilité.

41
42

Les entités Audits, Juridiques, prolongées par le département Ressources


humaines, Organisation et Etudes ; et par le service Business Development restent rattachées
au président de comité de direction.

Cette organisation est bien démontrée par l'organigramme ci-dessous pour


lequel nous dégagerons les attributions des principaux organes dans les lignes qui suivent.

4.4. ORGANIGRAMME
A. Le conseil d'administration

Il est le responsable en dernier ressort de la direction stratégique de la Banque,


sauf dans les matières que le droit des sociétés ou les statuts réservent aux actionnaires. Dans
son processus décisionnel, le Conseil d'Administration de la B.C.D.C vise à la pérennité et au
succès de ses activités de services financiers en restant attentif aux intérêts de ses clients, de
se actionnaires, de son personnel et des communautés au sein desquelles il évolue.

B. Le comité d'audit et compliance

Le Comité d'Audit et Compliance a pour mission d'assister le Conseil


d'Administration dans l'exercice de ses fonctions de surveillance et de suivi du contrôle
interne au sens le plus large, notamment du contrôle interne en matière de reporting financier.

Ce Comité contrôle :

 L’intégrité des états financiers et des communiqués de presse relatifs à la performance


financière de la BCDC ;
 La qualité du processus d'audit externe ;
 La qualité du processus d'audit interne (tous les cinq ans au moins, le comité d'audit et
compliance organise une évaluation externe de qualité et participe à la nomination ou
la révocation de l'inspecteur général) ;
 la qualité du système de contrôle interne en général, et en particulier du système de
gestion des risques et des procédures de contrôle de conformité aux lois, aux
règlements et aux principes de bonne conduite des affaires à la BCDC. (Chaque année,
le comité d'audit et compliance passe en revue les évaluations de la qualité du contrôle
interne réalisées par le management, le « rapport Compliance » soumis par le
Complianceofficer, ainsi que les rapports sur les pratiques potentiellement douteuses
signalées au système d'alerte interne de la BCDC. Le comité d'audit et Compliance
participe à la nomination ou à la révocation du Complianceofficer.) Avec pour
président M. Daniel CUYLITS.

42
43

C. Le comité de direction

Le rôle du Comité de Direction consiste à gérer la B.C.D.C dans le respect des


valeurs, des stratégies, des politiques, des plans et des budgets arrêtés par le conseil
d'administration. Dans l'exercice de ce rôle, le comité de direction est responsable du respect
de toute législation et réglementation en vigueur, et en particulier du respect du cadre
juridique et réglementaire qui s'applique à la B.C.D.C.

Dans son règlement, et conformément aux dispositions statutaires, le Conseil


d'Administration a déterminé les responsabilités et les pouvoirs de l'Administrateur délégué
ainsi que, sur proposition de l'administrateur délégué, ceux du comité de direction. Sous la
supervision de M. Yves CUYPERS secondé par M. Thierry LOLIVIER

Dans la composition actuelle du comité de direction, seul l'Administrateur


délégué est membre du Conseil d'Administration. Il préside, organise et dirige le Comité de
Direction. Il soumet au Conseil d'Administration les propositions relatives à la composition et
aux pouvoirs du comité de direction. Il assume vis-à-vis du Conseil d'Administration la
responsabilité de l'exercice par le Comité de Direction de pouvoir

D. La direction des risques

Dans le cadre d’une gestion indépendante et optimale de l’ensemble des


risques auxquels est exposée la banque, il a été décidé de mettre en place une direction des
risques.

Cette Direction est chargée :

- d'élaborer et de mettre en œuvre la structure des risques,


- d'apporter un soutien aux travaux des comités de risque,
- d'assurer le reporting en matière de risques,
- de formuler des recommandations de perfectionnement des méthodologies liées aux
risques,
- d'encourager l'optimisation du ratio risque/rendement.

43
44

 Crédits
- La mission e la fonction crédit consiste à assurer la maitrise de tous les risques
de crédits inhérents aux activités de sa mission :
- Est le partenaire de la fonction commerciale
- Est responsable de la définition du politique crédit de la banque et du contrôle
de son application
- Définit les principes d’organisation de la fonction
- Etablit les critères de la gestion des risques de crédits
- Veille à préciser les principes d’éthique professionnelle propres à l’activité
crédit et s’assure de leur respect.

La gestion des risques effectuée par cette Direction se fait suivant une
taxonomie standardisée des risques. C'est ainsi que l'on regroupe les risques suivants dans le
domaine bancaire :

a) Le risque opérationnel

Ce risque englobe tous les risques qui ne sont pas spécifiquement liés à
l'exercice des activités bancaires. Ils sont regroupés en deux catégories.

La première catégorie comprend le risque business qui implique le risque de


perte due à des événements qui pourraient affecter le potentiel d'exploitation de l'entreprise,
comme une modification de l'environnement concurrentiel, législatif ou fiscal.

La deuxième catégorie comprend le risque événementiel, qui, quant à lui,


regroupe les risques de perte induite par un événement ponctuel comme une faute ou une
négligence, une erreur de système, une fraude, un délit, une affaire judiciaire ou des
dommages à des bâtiments ou à des équipements.

b) Le risque de non-conformité

Le risque de non-conformité est défini comme le risque de sanction judiciaire,


administrative ou disciplinaire, de perte financière significative, qui naît du non-respect de
dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu'elles soient de nature législative
ou réglementaire, ou qu'il s'agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou

44
45

d'instructions du comité de direction prises, notamment, en application des orientations du


conseil d'administration.

Par définition, ce risque est une sous-catégorie du risque opérationnel.


Cependant, certaines de ses conséquences peuvent aller au-delà des pertes financières et
notamment porter atteinte à la réputation de l'établissement, justifiant ainsi un traitement tout
particulier.

Par risque de réputation, on entend le risque d'atteinte à la confiance dans


l'entreprise portée par ses clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses
actionnaires, ses régulateurs ou tous autres tiers, dont la confiance, à quelque titre que ce soit,
est une condition nécessaire à la poursuite normale de l'activité.

c) Le risque de marché

Le risque de marché est le risque de pertes de valeur économique induit par de


fortes fluctuations sur les marchés financiers (les taux d'intérêt, les taux de change ou les prix
des matières premières). Ces fluctuations génèrent en outre des risques exerçant un impact
tant sur la position structurelle de la banque que sur les positions de négociation prises par la
banque (risque de trading). L'absence de liquidité est aussi un facteur important de risque de
marché.

d) Le risque de crédit

Le risque de crédit est le risque qu'un preneur de crédit ou une contrepartie ne


soit plus en position d'honorer ses dettes, par suite d'insolvabilité ou en raison de limitations
de transferts de capitaux imposées par les pouvoirs publics. La banque dispose d'instruments
nécessaires pour évaluer et suivre correctement ce type de risque.

Le risque de crédit se résume principalement à trois causes potentielles: le


risque de contrepartie, le risque de transfert et le risque de liquidation. Pour contrer ces
risques, la BCDC applique des procédures de contrôle très strictes dans le cadre de sa
procédure d'approbation des crédits tout à fait indépendante. La politique de crédit vise
essentiellement à répartir le risque entre différents secteurs.

Cette compréhension des risques gérés par la Direction des risques nous donne
une idée claire sur le travail accompli par ladite Direction.

45
46

 Analyse

L’analyse de risque de crédit a pour but de vérifier le caractère acceptable ou


non du crédit proposé dans le cadre politique des risques définis par la banque, de juger son
caractère adapté ou non au besoin du client, et de se prononcer sur la capacité de
remboursement du débiteur, sur base des critères d’appréciation définis à cet effet.

 Réalisation

La fonction de réalisation est la gardienne de l’exécution et du suivi correct des


conditions et modalités des décisions prises par les organes compétents.

Elle s’occupe de l’administration et du suivi des dossiers crédits et des


garanties bancaires.

 Risk surveillance unit &reportings

Cette unité s’occupe du suivi des risques crédits et de leur contrôle et est
responsable de la production de tous les reportings destinés à la banque centrale du Congo.

 Intensive care

Toute la problématique de la récupération des encours crédits « no


performing »que ce soit dans un stade contentieux ou précontentieux est centralisée.

Ainsi donc, pour mener à bien toutes ses attributions, cette Direction est subdivisée en 4
Départements :

1) Département Compliance and Risk Management

i) Risk management

Est le garant du bon fonctionnement de la gestion des risques et opérationnels


de la banque.

Il comporte 5 taches principales :

46
47

 S’assure de la mise à jour de la cartographie globale des risques de la banque en


collaboration avec les responsables de département.
 Surveille les zones des risques de la banque et l’implantation des acteurs dans leur
gestion
 S’assure de la coordination de la gestion des risques
 Veille à ce que le management dispose des informations afin de piloter la gestion des
risques à tout niveau
 Gérer le plan de continuité des affaires

ii) Compliance

Cette fonction est indépendante au sein de la banque, axée sur l’examen et


l’amélioration du respect par la banque des règles relatives à l’intégrité du métier de banquier
et sur l’application effective des lois, réglementation et principes édictés par les diverses
autorités de tutelle

2) Département de Contrôle Interne

La fonction du contrôle interne met en œuvre, pilote et coordonne le dispositif


de « contrôle interne » au sein de la banque.

Sa mission principale consiste à la réalisation, a priori, des contrôles de second


niveau sur les activités bancaires, comptables et administratives pour l’ensemble des
départements de la banque après réalisation du premier niveau de contrôle au sein même et
sous la responsabilité de chaque entité.

3) Département Crédits
4) Département Product management

E. La direction exploitation

Les tâches dévolues à cette Direction sont réparties dans deux Départements. Il
s'agit de :

- Département Opérations
- Département Informatique et Supports

47
48

A. Département Opérations

En bref, ce Département s'occupe à travers ses deux sous-départements, à


savoir OPI et SCOL, respectivement de toutes les opérations bancaires s'effectuant à l'échelle
internationale et à l'échelle nationale.

Et, pour ce qui est du Département Informatique et Supports, il s'occupe de tout


ce qui a trait à l'Informatique au sein de la B.C.D.C : réseau, maintenance, bases de données,
etc.

F. La direction commerciale

C'est une Direction d'une importance capitale au sein de la B.C.D.C, car c'est
elle qui constitue l'essence même de la Banque.

Elle est subdivisée en deux Départements, à savoir :

- Department Corporate and Investment Banking


- Department Financial Institutions and Banks

A. Department Corporate and Investment Banking

A travers ce Département, la banque Commerciale du Congo propose un


accompagnement bancaire et des solutions financières sur mesure adaptées aux besoins bien
identifiés des groupes congolais et des grandes entreprises internationales actives en
République Démocratique du Congo (R.D.C, en sigle). Et ce, dans tous les secteurs bien
identifiés de l'activité économique congolaise dont les mines, le pétrole, l'agroalimentaire, le
diamantaire, les entreprises de transformation, les télécoms, la distribution automobile, les
infrastructures, les entreprises publiques, les services,...

B. Département Financial Institutions and Banks (F.I.B, en sigle)

Ce Département prend en charge deux activités: la gestion de la trésorerie de la


banque et celle du portefeuille clients institutionnels, à savoir les banques, la Banque Centrale
du Congo, les régies financières, les Organisations Non-Gouvernementales internationales, les
structures d'aide au développement, divers organismes internationaux et les ambassades.
48
49

G. La direction retail et personalbanking

Cette Direction est celle qui s'occupe des particuliers ainsi que des Petites et
Moyennes Entreprises. Et, pour bien remplir son rôle, la B.C.D.C mise sur une stratégie basée
sur le renforcement des équipes commerciales, des actions marketing de grande envergure, le
lancement de nouveaux produits et services ainsi que l'amélioration des conditions tarifaires.

H. La direction des agences

C'est la Direction de la B.C.D.C qui a dans sa charge la gestion des différentes


agences de la Banque déployées sur toute l'étendue du territoire de la République
Démocratique du Congo à l'exception des agences se trouvant au Sud de la R.D.C.

Actuellement, la B.C.D.C a un réseau d'agences très performant institué dans le


seul et unique souci de combler les besoins de la clientèle et de participer au développement
économique du pays ainsi qu'à l'évolution des marchés locaux.

I. La direction du sud

La Direction du Sud s'occupe de toutes les agences de la B.C.D.C déployées


dans la partie Sud de la R.D.C. Il s'agit, notamment, de la succursale de LUBUMBASHI, des
agences de KOLWEZI, LIKASI et de FUNGURUME.

J. La direction finance et comptabilité

A travers ses 3 Départements, à savoir : Comptabilité générale, Contrôle de


Gestion et budget et Gestion immobilière, support logistique et Economat, cette direction se
charge de tout ce qui a trait à la Finance et à la Comptabilité au sein de la Banque
Commerciale du Congo.

La B.C.D.C. est une entreprise qui vise à offrir à la fois stabilité et flexibilité,
solidité et innovation.

 Être solide : c'est-à-dire être fiable et durable.


 Être à l'écoute : cela revient à écouter, comprendre et réagir.
 Être novateur : cela veut clairement dire s'améliorer et se différencier sans cesse.

49
50

 Être direct : cela tient au fait de tenir un discours limpide et mener une action nette.
La démarche éthique de la B.C.D.C. recouvre un ensemble de valeurs
essentielles : Intégrité - Loyauté - Objectivité - Confidentialité - Franchise - Honnêteté -
Transparence.

I.5.2. structure du fonctionnement de la banque commerciale du Congo


Hormis le sept directions, nous avons d’abord le comité de direction en charge
de la banque direction, de l’organisation et du suivi de la gestion courante de la banque. Le
comité de direction pour rappel présente au conseil d’administration les grands axes
stratégiques de développement de la banque.

 Impact socio-économique de l’entreprise (banque)

A travers ses diverses succursales et agences à travers tout le Congo, la banque


déploie un grand nombre de personnel et participe à la réduction du taux de chômage.

Compte tenu de sa présence sur tout le territoire national la banque


commerciale du Congo développe un concept des services financiers professionnels et sur
mesure, adaptés aux besoins des investisseurs congolais ou internationaux, des chefs
d’entreprises, importateurs, industriels et internationaux.

La banque assure a tous les congolais vivant au pays comme à l’étranger un


service financier de qualité par le transfert et les virements de fonds rapides, sures et fiable et
recrée la confiance tout en redonnant l’image ternit de la banque au Congo.

S’agissant de l’impact économique, la banque commerciale du Congo joue un


rôle capital sur l’économie congolaise à travers ses opérations des banques qu’elle effectue.

Ainsi parce que toute opération s’effectuant dans la banque est rémunératrice
de taxe, nous pouvons dire que la banque commerciale du Congo contribue aussi à
l’élargissement de l’assiette fiscale congolaise.

 Relation de la banque avec les autres organisations

Etant donné que la banque commerciale du Congo est une banque qui
entretient des relations étroites avec plusieurs organisations et institutions nationales comme
étrangers (internationales)

50
51

La plupart d’entre elles disposent des comptes dans le livre de la banque


commerciale du Congo. Ces comptes leurs permettent d’effectuer des virements et des retraits
sans aucun problème.

Elle est considérée comme en étant la première banque commerciale forte de la


république démocratique du Congo à cause de la rapidité, la sureté et la fiabilité dans les
différentes opérations lui donnant une crédibilité avec forte clientèle.

La banque a encore crée une grande ouverture de ses relations avec les autres
organisations existant au Congo, par sa politique d’octroi de crédit aux agents des grande
entreprises et organismes internationaux

Ainsi, les relations de la banque commerciales du Congo et les autres


organismes sont vraiment excellentes, il serait important de porter une attention spéciale pour
lui éviter tous dégâts dommageables.

Organigramme de la BCDC

51
52

SECTION 2
POLITIQUE D’OCTROI DES CREDITS A LA BCDC

II.1 Procédure d’octroi de crédit à la BCDC

Une des caractéristiques de crédit est le délai entre son obtention et le terme de son
remboursement.
Le crédit devient alors pour l’emprunteur un moyen de financement ou un fond de
démarrage pour ces activités financières.
Le crédit provient essentiellement des banques, des caisses et compagnies des
finances, des fournisseurs, des sociétés d’affacturage du marché local du papier
commercial et, à un degré moyen du marché commercial.
Les étapes à suivre pour accéder au crédit bancaire à la BCDC sont constituées
essentiellement des vastes réseaux, des succursales, des services de crédit couvrant
presque toute l’étendue de notre pays, son portefeuille de prêt s’en trouve plus
diversifier ce qui atténue l’effet de risque de crédit.
Cette politique de grande diversification d’effectue au niveau du réseau, c’est ainsi que
ces succursales peuvent donc concentrées leur prêts selon les besoins locaux.

II. 2 Système d’octroi de crédit à la BCDC

La BCDC est surtout source de crédit à court terme en accord avec la nature de son
passif, elle prête à court terme parce qu’elle emprunte à court terme. Un principe
généralement respecté qui veut que dans le portefeuille, les échéances de passif et de
l’actif concordent le plus possible35.
La BCDC donne carte blanche aux succursales pour tout prêt ne dépassant pas un
montant limité donné, environ 90% de leur prêt sont consentis. Pour un prêt supérieur
à ce montant la décision peut se prendre à l’échelon de la division, s’il s’agit de
montant considérable, elle est prise par le responsable de crédit au siège social voir
même par le conseil d’administration qui ne se prononce en définitif que sur un
montant de prêt limité estimer à un pourcentage.
Le prêt bancaire à court terme ou à moyen terme accorder par la BCDC sont
généralement accordés à un taux de base préférentiel au client de premier ordre et à un
taux excédent de x pourcentage au taux préférentiel aux autres emprunteurs.
35
CHAREST, LUSZTIG, SCHWAB, gestion financière, éd.2 du renouveau pédagogique Saint Laurent,
Monreale, 1992
52
53

Le taux préférentiel publié par la BCDC s’ajuste aux conditions économiques, et


notamment au taux officiel d’escompte de la Banque Centrale du Congo.
Une bonne proposition de prêt bancaire est garantie par certain actif de l’emprunteur.
Les actifs engageables à cet effet sont de toute nature, ils peuvent même comprendre
des stocks.
L’article 178 de la loi sur les banques défini les biens qui peuvent servir de garanties,
la loi permet aux banques de prêter sur connaissement.36

II.3 Conditions d’octroi de crédit à la BCDC


Les conditions pour les banques commerciales d'octroyer de crédit sont soumis à une
conditionnalité édictée par la nouvelle loi bancaire du Congo37.
La BCDC étant une institution financière et de crédit en RDC, est régi comme toutes
les autres institutions financières par la nouvelle loi bancaire du Congo. Celle - ci fixe
les conditions d'octroi de crédits par les banques commerciales. Ainsi les entreprises
bénéficiaires, à leur tour, sont tenues de présenter des garanties qui doivent amortir les
crédits demandés.
Pour la BCDC :
1. La PME doit avoir d'abord un compte courant et devra présenter une demande.
2. La PME doit avoir la capacité de pouvoir rembourser le crédit. Pour cela il faut :
- Déposer les états financiers de la PME (bilan et TFR) ;
- Faire connaitre le flux c'est-à- dire tous ces mouvements à la banque, nous
Voyons entre autre les dépôts, entrées et sorties).
3. La PME doit donner une garantie qui sera soit :
- Une garantie financière (dépôt à terme nantie, épargne nantie) ;
- Une garantie immobilière (hypothèque) ;
- Un gage sur le fonds de commerce ;
- Caution (honorabilité d'une personne ou d'une institution bancaire).
La BCDC a mis une politique d'octroi de crédit ouverte à toutes les PME qui en font la
demande en se basant sur le principe de la confiance.
Il n’y a pas que les PME qui ont accès au crédit à la BCDC, les
bénéficiaires peuvent être n’importe quel agent économique bien identifié capable
d’honorer ses engagements à l’échéance, être par exemple un salarier, un commerçant,
etc.
II.4 Méthodes de gestion de risque crédit

II.4.1 L’étude de garantie


36
BCDC : service de crédit
37
Kabuya, K., op cit.p.29

53
54

L’analyse des comptes annuels est bien insuffisante dans certains cas
pour avoir une idée du devenir d’une société ou d’un dossier. Après une étude
financière et comptable, il s’avère que les comptes d’une société n’offrent pas
suffisamment de garanties dans l’octroi d’un crédit et la capacité de l’entreprise à le
rembourser.
La banque cherche alors des garanties lui permettant, si le risque se
concrétise, de pouvoir sortir de l’affaire à tout moment sans trop de pertes. Les
banquiers ont donc l’habitude de demander alors des garanties ou des gages à leurs
clients les plus difficiles. Ces demandes sont toutefois commercialement délicates car
certaines sociétés ou dirigeants sont parfois réticents.
Nous distinguons différentes types des garanties et techniques
permettant de gérer le risque, notamment :
 Les garanties personnelles ;
 Les garanties réelles ;
 La technique de curation.

a)Les garanties personnelles

Nous en distinguons ici deux catégories :


 Le cautionnement simple ou solidaire : c’est un engagement pris par un tiers, la
caution de s’exécuter en cas de défaillance du débiteur. Il ne peut excéder ce qui
est dû par le débiteur.
 L’aval : est un engagement apporté par un tiers appelé « donneur d’ordre » ou
avaliste sur un effet de commerce pour en garantir le paiement. L’avaliste est
donc solidaire du débiteur principal.

b) Les garanties réelles


Nous en distinguons également deux types
 Le nantissement : c’est l’acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien
en garantie de sa créance. Si le bien remis en garantie est un meuble, on parle
de gage. Il existe plusieurs types de garanties : le nantissement du fonds de
commerce, le nantissement du matériel et véhicule, le gage sur véhicule et le
nantissement de parts sociales.

 L’hypothèque : c’est l’acte par lequel le débiteur accorde au créancier un droit


sur un immeuble sans dessaisissement.

54
55

Elle peut être légale, conventionnelle (à la suite d’un contrat) ou judiciaire


(résultant d’un jugement). En cas de non-paiement et de poursuites, le créancier
procède à la réalisation du bien par vente forcée de l’immeuble saisi, aux
enchères publiques.
La technique de curation : est un instrument de mesure de durée de vie moyenne des
obligations restant à rembourser. C’est la date d’échéance de paiement des titres.

SECTION 3 : PRESENTATION DES DONNEES SUR LE CREDIT


OCTROYER PAR LA BCDC ET INTERPRETATION DE RESULTAT

La banque dispose d’instruments nécessaires pour évaluer et suivre correctement ce


type de risque. Pour circonscrire ce risque, la BCDC applique des procédures de
contrôle très strictes dans le cadre de sa procédure d’approbation des crédits tout à fait
indépendante.
La politique de crédit vise notamment à repartir le risque entre différents secteurs. En
complément pour gérer l’exposition au risque crédit, la BCDC pratique un système de
notation interne sur la totalité du portefeuille38. Pour analyser la gestion du risque
crédit à la BCDC nous nous servirons des :
 Données sur la répartition du portefeuille des crédits de décaissement ;
 Les données relatives aux provisions sur les crédits octroyés qui couvrent le
risque du non remboursement.
Ces données sont tirées des états financiers de la BCDC durant la période sous
examen, celles permettant de gérer et de contrôler le risque de crédit à travers :
 L’évolution du taux de change ;
 Les données sur les montants de crédits octroyés ;
 Données sur les provisions des crédits octroyés ;
 Ainsi que l’évolution du taux d’intérêt de prêts et de remboursement.

III.1.Gestion des crédits à la BCDC


III.1.1. Crédits octroyés par la BCDC de 2011 à 2015
Les crédits que la banque Commerciale du Congo accorde sont composés de plusieurs
rubriques qui sont : le portefeuille-effets commerciaux, portefeuille-effets publics et
semi publics, débiteurs divers, ces composantes constituent le groupe de crédits
qu’octroi la BCDC à ses clients et à partir de ces composantes la banque suit et évalue
le risque de crédit. Voici quelques données présentées dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°4 : L'évolution des crédits accordés par la BCDC en francs courant de
2011 à 2015

38
Rapport annuel de la BCDC 2015, P.16
55
56

Années 2011 2012 2013 2014 2015


Portefeuille 3 607 034 17 499 741 4 259 594 3 344 481 2 673 831
effets
commerciaux
Portefeuille 14 000 000 9 162 000 15 000 000 36 130 000 10 000 000
effets publics
Débiteurs 138 862 623 186 122 530 210 827 390 235 477 552 232 648 194
divers
Total 156 469 657 212 784 271 230 086 984 274 952 033 245 322 025

Source : Etats financiers de la BCDC 2015


Ce tableau révèle que les crédits accordés par la BCDC à ses clients en francs courants
à travers ces différentes rubriques ont évolué d’une croissance continue durant la
période sous examen. Sauf en 2015 où nous constatons une baisse de portefeuille
effets commerciaux et effets publics.
L’année 2011 étant considéré comme année de base, ainsi de 2011 à 2015, les crédits
ont évolués à la hausse suite à l’effort économique par l’augmentation des
investissements dus à la baisse du taux d’intérêt et à la stabilité monétaire.
Ainsi de ce tableau peut découler deux autres tableau plus large :

Tableau n° 5 : Répartition du portefeuille des crédits de décaissement


Secteur d’activités 2011 2012 2013 2014 2015
Montant Total du 188 167 202 265 302
portefeuille des crédits
(en millions $us)
Commerce et distribution 19,50% 21,52% 26,58% 25,11% 25,05%
Mines 13,10% 10,04% 10,91% 10,94% 13,20%
Services 14 ,50% 11,56% 10,36% 8,72% 9,12%
Transport 5,90% 5,87% 7,29% 6,88% 5,28%
Immobilier 6,40% 6,37% 6,20% 5,99% 6,30%
Agriculture 7,60% 6,71% 5,70% 6,26% 5,12%
Industries 6,60% 5,15% 5,45% 5,28% 5,40%
manufacturières
Pétrole 8,00% 6,43% 4,24% 2,90% 3,10%
BTP (constructions) 4,10% 5,19% 3,75% 4,48% 4,25%
Alimentation et boissons 1,90% 2,35% 2,35% 2,76% 3,05%
Textile 0,80% 0,25% 1,47% 0,79% 0,82%

56
57

Energie 0,20% 3,54% 0,71% 3,08% 3,13%


Autres 11,4% 15,02% 14,97% 16,80% 16,18%
Total 100% 100% 100% 100% 100%

Source : Etats financiers de la BCDC 2015.


L’examen de ce tableau nous montre l’inexistence du marché financier, nous sommes
en présence d’un marché monétaire qui est plus lié à la notion du court terme. Ainsi, ce
tableau démontre que la banque accorde plus de crédit aux commerçants, car ils sont
capable de rembourser au plus vite grâce à leurs activités ; c’est ainsi que nous
sommes passé de 19,50% en 2011 à 25,05% en 2015 une croissance continue dans le
secteur de commerce et distribution.
Nous constatons également que le secteur agricole n’est pas prôné par la banque et
une baisse significative dans le secteur de pétrole en 2014 et 2015.
Il convient de signaler que les P.M.E ne sont pas négligées dans cette démarche
commerciale proactive39. La plupart du temps fournisseurs des grandes entreprises, ces
P.M.E tirent profit de la croissance de leurs clients, au bénéfice du développement du
tissu entrepreneurial congolais. La banque est très attentive à cette évolution
caractérisée entre autres par l'apparition de petites entreprises à haut potentiel de
croissance.
La BCDC recherche sans cesse les solutions les mieux adaptées à leurs besoins de
financement et développe une démarche marketing axée sur l'innovation. La BCDC
entretien également un rôle de conseil en gestion de croissance auprès de P.M.E qui
profite de l'occasion d'une demande de financement pour recadrer leurs activités,
redéfinir leur propre organisation, adapter la structure financière de leur bilan et
redéployer leurs organes de gestion.
La banque veut accompagner la clientèle là où elle se développe et a besoin d'un
service bancaire de qualité.
Tableau n°6 : ventilation de crédit par catégorie
Catégories des crédits Evolution au cours des années en millions de dollar.

2011 2012 2013 2014 2015

Crédit net par termes 188 167 202 265 302


Crédits à long terme 1,5 2,3 5,7 12,3 10,3
Crédits à moyen terme 44,3 46,6 38,9 56,4 80,2
Crédits à court terme 40,3 46,0 36,9 65,8 65,1
Découvert bancaire 72,5 80,6 74,4 113,8 128,3
Crédit en souffrance 8,2 5,6 3,8 6,6 7,8
Provisions 5,8 6,9 7,4 10,0 10,3
Source : Etat financier de la BCDC.

39
L.C. AMEYE, Quelques réflexions sur le projet de réforme bancaire au Congo Belge. Revue de la banque,
1951, p. 357

57
58

De la lecture de ce tableau, il ressort que qu’il y a une augmentation significative de


découvert bancaire, nous sommes passé de 72,5 million de dollars à 128,3 en 2015 ; la
banque prône les découverts bancaires car ce type de crédit est remboursable dans une
échéance plus courte c'est-à-dire de quelques semaines à quelques mois ainsi la banque
peut continuer son activité. Dans l’ensemble, nous constatons une augmentation de
crédit net par termes durant ces 5 années, sauf en 2012. En 2011 le crédit net par
termes était de 188 ; 167 en 2012,202 en 2013 ; 265 en 2014 et 302 en 2015 une
augmentation significative.

III.1.2 Evolution des provisions pour risques, charges et pertes à la BCDC


La BCDC constitue des provisions sur les crédits accordés à ses clients car ceux-ci
présente un certain nombre de probabilité de non remboursement, ces provisions sont
constituées par la BCDC et ont pour rôle de la partager contre le risque de crédit.
Les provisions pour risque crédit constituées par la BCDC pendant notre période
d’étude sont reprise dans le tableau ci-dessous.

Tableau n°7 : Les provisions pour risques, charges et pertes à la BCDC

Années provisions pour risques,


charges et pertes
2011 18 716 557
2012 19 381 577
2013 19 504 504
2014 17 942 864
2015 15 520 048
Source : Elaboré sur base des états financiers de la BCDC
Il ressort de ce tableau que le montant de provisions de crédits constitué par la BCDC
pour faire face au risque crédit en cas de non remboursement des certains clients ont
évolué de manière croissante durant la période sous examen. Mais, nous avons
constaté une baisse en 2014 et 2015.
III.1.3 Evolution du taux de change de dollar par rapport au franc
congolais à la BCDC de 2011 à 2012
Le taux de change est le rapport entre la monnaie nationale et la devise étrangère, la
banque consiste à faire fructifier les capitaux qui lui sont confiés, par leurs clients et
intervient comme un intermédiaire dans de nombreuses opérations financières.
Ces opérations ont une caractéristique commune d’être des prestations des services, la
rémunération prend le plus souvent la forme de commission.
58
59

Pendant la période de notre étude sur la gestion et le contrôle du risque crédit, le taux
de change du dollar américains par rapport au franc congolais a évolué de la manière
ci-après :

Tableau n°8 : Evolution du taux de change de dollar américains


par rapport au franc congolais
Années 2011 2012 2013 2014 2015
Taux 910,82 915,17 925,50 924,51 927,92
Source : Rapport annuel 2015 de la BCC

GRAPHIQUE 1 : Evolution du taux de change de dollars américain par rapport


au franc congolais

Coefficient déflateur
1.005

0.995

0.99 Coefficient déflateur

0.985

0.98

0.975

0.97
1 2 3 4 5

59
60

Ce graphique nous renseigne que durant la période de notre étude, le franc congolais a
dégagé un taux de change plus au moins stable proportionnellement au dollar
américain.
II.2. Analyse du risque de crédit à la BCDC
La gestion du risque crédit consiste à une affectation judicieuse et rationnelle des
ressources dont la banque dispose ; celles-ci vont permettre aux gestionnaires de crédit
de la banque de suivre l’évolution des provisions constituées sur les crédits en tenant
compte de la survenance de la probabilité de non remboursement en passant dans les
états financiers les écritures des créances douteuse.
Pour mener à bien notre analyse, nous commençons par la déflation des données qui
vont nous servir de décomposer élément par élément la gestion du risque crédit à la
BCDC.
III.2.1 Déflateurs des données d’analyses
Il est question ici d’analyser la gestion de risque de crédit à la BCDC à travers les
informations financières émanant de ses états financiers par la détermination des
coefficients déflateurs et la présentation des données déflatées.

III.2.1.1 Détermination des coefficients déflateurs

Généralement, le calcul du coefficient de déflation s’effectue en prenant en compte


l’année de base qui est considéré comme la première année de l’étude ou bien l’année
de référence.
Le coefficient de déflateur signifie le rapport entre le taux de change
de l’année de base par rapport à l’année considérée.
Ainsi, après avoir déterminé les coefficients déflateurs de toutes les
années durant la période sous examen, nous pouvons procéder à la déflation des
données des francs courant en francs constants de la manière suivante :
Montant en francs constant= montant en francs courant x coefficient déflateur de
l’année concernée
Ce calcul nous conduit à la présentation des tableaux suivants :
Tableau n°9 : Présentation des coefficients déflateurs

Années 2011 2012 2013 2014 2015


Coefficient déflateur 1 0,99 0,98 0,98 0,98
Source : élaboré sur base des données du tableau n°7

60
61

GRAPHIQUE 2 : Evolution du taux de change de dollars américain par rapport


au franc congolais

Coefficient déflateur
1.005
1
0.995
0.99 Coefficient déflateur

0.985
0.98
0.975
0.97
1 2 3 4 5

Les coefficients déflateurs contenus dans le tableau ci-dessus


proviennent de calcul préalablement établi. Il se rapporte au niveau de taux de change,
si le taux de change est proche de l’année de base, le coefficient déflateur sera proche
de 1 dans le cas contraire il est éloigné de l’unité.

Tableau n°10 : Crédits octroyés par la BCDC en francs constant

Années 2011 2012 2013 2014 2015


Portefeuille 3 607 034 17 324 743,59 4 174 402,12 3 277 591,38 2 620 354,38
effets
commerciaux
Portefeuille 14 000 000 9 070 380 14 700 000 35 407 400 9 900 000
effets publics
Débiteurs 138 862 623 184 261 304,7 206 610 842,2 230 768 001 227 995 230,1
divers
Total 156 469 657 210 656 428,3 225 485 244,3 269 452 992,4 240 515 584,5
Source : élaboré sur base des tableaux n° 3 et 8
Tableau n°11 : Les provisions pour risques, charges et pertes en francs constants

Années 2011 2012 2013 2014 2015


Provisions pour risques, 18 716 557 19 187 761,23 19 114 413,92 17 584 006,72 15 209 647,04
charges et pertes
Source : élaboré sur base des tableaux n°6 et 8

61
62

Cette façon de présenter les données financières à partir des états financiers permet de
juger le niveau du risque de crédit que court la BCDC à travers le niveau de provision
qu’elle constitue pour se munir contre le risque de non remboursement.
Tableau n°12 : Evolution des crédits accordés par la BCDC en
francs courants (en millier de CDF de 2011 à 2015)
Année Montant Variation en valeur par Variation en % par
rapport à l’année de base rapport à l’année de base
2011 156 469 657 - -
2012 212 784 271 0,359 907 569 35,99
2013 230 086 984 0,081 315 751 8,13
2014 274 952 033 0,194 991 686 19,50
2015 245 322 025 -0,107 764 28 -10,78
Source : élaboré à partir du tableau n°3
Au regard des informations présentées dans le tableau ci-dessus, les crédits octroyés
par la BCDC à ces clients ont évolué de manière croissant sauf en 2015 ou nous avons
un chiffre négatif.

Tableau n° 13 : Evolution des provisions accordés par la BCDC en francs


courants (en millier de CDF de 2011 à 2015)
Année Montant Variation en valeur par Variation en pourcentage
rapport à l’année de par rapport à l’année de
base base
2011 18 716 557 - -
2012 19 381 577 0,035 530 038 3,55
2013 19 504 504 0,006 342 466 0,63
2014 17 942 864 -0,080 065 609 -8,006
2015 15 520 048 -0,135 029 502 -13,503
Source : élaboré sur base du tableau n° 6
Au regard de résultat obtenu dans ce tableau, nous constatons une baisse significative
de provision soit 8,006% en 2014 et 13,503% en 2015.

Tableau n°14 : Rapprochement entre crédits octroyés et provisions constituées


par la BCDC en variation ou %

Années 2011 2012 2013 2014 2015


Crédits - 35,99 8,13 19,50 -10,78
octroyés
Provisions - 3,55 0,63 -8,006 -13,503

62
63

constituées
Source : élaboré sur base du tableau n° 11 et 12

Il ressort de ce tableau que, l’évolution des crédits octroyés et celle des provisions
constituées sont divergentes.
En effet, les crédits ont un taux d’évolution positif pour toute la période d’étude sauf
en 2015 où une baisse significative a été observée. Quant aux provisions constituées
leur taux d’évolution ont été négatif en 2014 et 2015.
Au regard de cette réalité observée dans les différents tableaux, il se dégage que les
crédits octroyés ont présenté une évolution plus importante que celle des provisions
constituées.
Etant donné que les provisions constituées ont évolué en baisse en lieu et place de
l’être dans le sens inverse, il se pourrait que la BCDC ne redoute pas un risque de non
remboursement des crédits octroyés à ses clients.
Ce qui fait qu’elle peut être immunisée contre le risque de non remboursement des
crédits octroyés et que ses clients honoreraient leurs engagements face aux crédits
contracté auprès de leur banque.
Ce qui nous ramène à confirmer notre hypothèse de travail ; nous confirmons que :
 La BCDC maitrise la gestion du risque de crédit ;
 La BCDC est jusque-là à l’abri du risque de crédit ;
 La politique de gestion de risque est assez efficace à la BCDC, nous lui avons
proposé quelques suggestions dans la section 4 de ce chapitre.

SECTION 4 : GESTION DU RISQUE DES CREDITS DURANT 2011 A 2015

1. Gestion du risque crédit pour l’année 2011

La banque dispose d’un portefeuille crédits sain, avec un cout du risque


relativement bas, bien en deçà des niveaux budgétés. Dans un environnement
toujours difficile ou la prudence demeure la règle, la banque a, cette année encore,
constitué les provisions jugées nécessaires pour faire face à des risques généraux
tout en se conformant strictement aux critères de provisionnement des risques
crédits exigés par la banque centrale du Congo.
A. Progression des dépôts et des crédits

63
64

L’augmentation des ressources (dépôts) s’est traduite cette année encore par un
accroissement des crédits sur les meilleures signatures.
Au 31/12/2011, le portefeuille des crédits commerciaux composé à décaissements
et des crédits à signature s’élève à USD 265 millions, en augmentation de 31% par
rapport au 31/12/2010. La part de crédit à décaissements dans le portefeuille des
crédits commerciaux octroyés par la BCDC est de 66% au 31/12/2011 contre 67%
au 31/12/2010.

B. La diversification par contrepartie

La BCDC reste très en deçà des seuils de concentration des risques nets pondérés
encourus sur un même bénéficiaire ou sur les grands risques cumulés fixes dans
l’instruction n°14 de la banque centrale du Congo.
La concentration des grands risques cumulés est en dessous de 40% de la limite
autorisée (800% des fonds propres règlementations).

C. La diversification sectorielle

Le portefeuille des crédits à décaissements se repartit comme suit par secteur 

Tableau N°15 : La diversification sectorielle

Secteurs d’activités 31/12/2010 31/12/2011


Commerce et distribution 26,58% 25,11%
Mines 10,91% 10,94%
Services 10,36% 8,72%
Transports 7,29% 6,88%
Immobilier 6,20% 5,99%
Agriculture 5,70% 6,26%
Industries manufacturières 5,47% 5,28%
Pétrole 4,24% 2,90%
BTP 3,75% 4,48%
Alimentation et boissons 2,35% 2,76%
Textile 1,47 0,79%
Energie 0,71% 3,08%

64
65

Autres 14,97% 16,80%


TOTAL 100,00% 100,00%
Source : Rapport annuel de la BCDC 2011

Comme l’indique le tableau ci-dessus, la diversification sectorielle des


engagements commerciaux demeure également de bon niveau.
A. La qualité du portefeuille crédits

La politique de notation couvre l’ensemble des activités crédits et la qualité du


portefeuille est évaluée mensuellement. Le rating moyen du portefeuille de la
banque s’est amélioré cette année encore.

B. L’exposition aux contreparties bancaires

La politique de risques de la BCDC sur les établissements de crédits a été adaptée


et les profonds de concentration mis à jour. La banque ne prend aucun risque sur
des établissements dont la notation est exigée « spéculative grade », c.-à-d. des
établissements dont les notations sont inferieures à BBB – (S&P) et Baa3
(Moody’s).

2. Gestion du risque crédit pour l’année 2012

Dans un environnement en croissance mais ou la prudence demeure la règle, la


banque a constitué des provisions jugée nécessaires, cette année encore, pour faire
face à des risques généraux, en même temps qu’elle s’est conformée strictement
aux critères de provisionnement des risques crédits exigés par la banque centrale du
Congo.

A. Progression des dépôts et des crédits

L’augmentation des ressources (dépôts) de l’ordre globalement de 28% s’est


traduite par un accroissement des crédits sur les meilleures signatures.
Au 31/12/2012, le portefeuille des crédits commerciaux composé à décaissements
et des crédits à signature s’élève à USD 333 millions, en augmentation de 25% par

65
66

rapport au 31/12/2011. La part de crédit à décaissements dans le portefeuille des


crédits commerciaux octroyés par la BCDC est de 67% au 31/12/2012 contre 66%
au 31/12/2011.

B. La diversification par contrepartie


La BCDC reste en deçà des seuils de concentration des risques nets pondérés
encourus sur un même bénéficiaire ou sur les grands risques cumulés fixés par la
banque centrale du Congo dans son instruction n°14.
La concentration des grands risques cumulés est en dessous de 40% de la limite
autorisée (800% des fonds propres règlementations).

C. La diversification sectorielle
Le portefeuille des crédits à décaissements se repartit comme suit par secteur :

Tableau N°16 : La diversification sectorielle

Secteurs d’activités 31/12/2011 31/12/2012


Commerce et distribution 25,11% 24,06%
Mines 10,94% 17,84%
Services 8,72% 11,70%
Transports 6,88% 8,34%
Immobilier 6,20% 3,60%
Agriculture 5,70% 3,11%
Industries manufacturières 5,47% 6,42%
Pétrole 4,24% 4,84%
BTP 3,75% 3,62%
Alimentation et boissons 2,35% 0,28%
Textile 1,47 0,02%
Energie 0,71% 1,66%
Autres 14,97% 14,51%
TOTAL 100,00% 100,00%
Source : Rapport annuel de la BCDC 2012

66
67

Comme l’indique le tableau ci-dessus, l’exposition sectorielle n’a pas enregistré de


forte modification en 2012, les secteurs de la distribution et des secteurs de mines
restant des secteurs importants.la diversification sectorielle des engagements
commerciaux demeurent également de bon niveau.

D. La qualité du portefeuille

La banque dispose d’un portefeuille crédits sain, avec un cout du risque


relativement bas, en deca des niveaux budgétés. La politique de notation couvre
l’ensemble des activités crédits et la qualité du portefeuille est évaluée
mensuellement. Le rating moyen du portefeuille de la banque est de bon niveau et
s’est amélioré cette année encore.

E. L’exposition aux contreparties bancaires

Dans un souci de diversification visant entre autres l’accompagnement des clients


sur les marchés internationaux, la banque a étoffé, depuis 2010 et 2011, son réseau
de banquiers correspondants dans le monde.
Dans le même temps, la BCDC a accordé une attention particulière à l’évolution
des ratings des Banques internationales et a la bonne application de sa politique de
risque sur ces établissements en mettant sous étroite surveillance l’évolution des
plafonds de concentration.
Par ailleurs, la banque ne prend aucun risque sur des établissements dont la notation
est jugée « spéculative grade », c’est-à-dire des établissements dont les notations
sont inferieur à BBB – (S&P) et Baa3 (Moody’s).

3. Gestion du risque crédit pour l’année 2013

Dans un contexte ou la prudence demeure la règle, la banque a constitué les


provisions jugée nécessaire pour faire face à des risques généraux et pour couvrir.
Comme l’exige la banque centrale du Congo, les risques crédits.

67
68

A. Progression des dépôts et des crédits

L’augmentation des ressources (dépôts) de l’ordre globalement de 20% s’est


traduite par un accroissement des crédits sur les meilleures signatures.
Au 31/12/2013, le portefeuille des crédits commerciaux composé à décaissements
et des crédits à signature s’élève à USD 411 millions, en augmentation de 22% par
rapport au 31/12/2012. La part de crédit à décaissements dans le portefeuille des
crédits commerciaux octroyés par la BCDC est de 62% au 31/12/2013 contre 67%
au 31/12/2012.

B. La diversification par contrepartie

La BCDC reste en deçà des seuils de concentration des risques nets pondérés
encourus sur un même bénéficiaire, en ce compris le ratio de concentration sur les
sociétés apparentées ou sur les grands risques cumulés fixés par la banque centrale
du Congo.
La concentration des grands risques cumulés est restée en dessous de 40% de la
limite autorisée (800% des fonds propres règlementations).

C. La diversification sectorielle

Le portefeuille des crédits à décaissements se repartit comme suit par secteur 

Tableau N°17 : La diversification sectorielle

Secteurs d’activités 31/12/2012 31/12/2013


Commerce et distribution 24,06% 24,96%
Mines 17,84% 10,87%
Services 11,70% 8,67%
Transports 8,34% 6,84%
Immobilier 3,60% 5,96%
Agriculture 3,11% 6,23%
Industries manufacturières 6,42% 5,25%
Pétrole 4,84% 2,88%
BTP 3,62% 4,45%
68
69

Alimentation et boissons 0,28% 2,74%


Textile 0,02% 0,79%
Energie 1,66% 4,80%
Autres 14,51% 15,56%
TOTAL 100,00% 100,00%
Source : Rapport annuel de la BCDC 2013

Comme l’indique le tableau ci-dessus, l’exposition sectorielle n’a pas enregistré de


forte modification en 2013, les secteurs de la distribution et de mines restant des
secteurs importants.la diversification sectorielle des engagements commerciaux
demeurent également de bon niveau.

D. La qualité du portefeuille

La banque dispose d’un portefeuille crédits sain, avec un cout du risque


relativement bas, en deca des niveaux budgétés. La politique de notation couvre
l’ensemble des activités crédits et la qualité du portefeuille est évaluée
mensuellement. Le rating moyen du portefeuille de la banque est de bon niveau et
s’est amélioré cette année encore.

E. L’exposition aux contreparties bancaires


Dans un souci de diversification visant entre autres l’accompagnement des clients
sur les marchés internationaux et de manière prévenir tout excès de concentration,
la banque a continué à étoffer son réseau de banquiers correspondants dans le
monde.
Dans le même temps, la BCDC accorde une attention particulière à l’évolution des
ratings des Banques internationales et à la bonne application de sa politique de
risque sur ces établissements en mettant sous étroite surveillance l’évolution des
plafonds de concentration.
Par ailleurs, la banque ne prend aucun risque sur des établissements dont la notation
est jugée « spéculative grade », c.-à-d. des établissements dont les notations sont
inferieures à BBB – (S&P) et Baa3 (Moody’s).

69
70

4. Gestion du risque crédit pour l’année 2014

Dans un contexte ou la prudence demeure la règle, la banque a continué au bilan


2014 les provisions jugées nécessaires découlant de l’examen du portefeuille crédit
au regard des nouvelles normes prudentielles fixées par la banque centrale du
Congo dans la modification n°2 de l’instruction n°16, bien que ces nouvelles
normes n’entrent en vigueur qu’au 1er février 2015.

A. Progression des crédits à décaissements

Au 31/12/2014, le portefeuille des crédits commerciaux composé des crédits à


décaissements et des crédits par signature s’élève à USD 410 millions, se
maintenant quasiment au même niveau qu’au 31/12/2013.
L’encours fin période des crédits à décaissements s’élève à USD 285 millions en
2014 contre USD 250 millions en 2013, soit une augmentation de 14%. La part des
crédits à décaissements dans le portefeuille des crédits commerciaux octroyés par la
BCDC est de 70% au 31/12/2014 contre 62% au 31/12/2013.

B. La diversification par contrepartie

La BCDC reste en deçà des seuils de concentration des risques nets pondérés
encourus sur un même bénéficiaire. La concentration des grands risques cumulés
est restée en dessous de 40% de la limite autorisée (800% des fonds propres
règlementations).

C. La diversification sectorielle

Le portefeuille des crédits à décaissements se repartit comme suit par secteur 

Tableau N°18 : La diversification sectorielle

Secteurs d’activités 31/12/2013 31/12/2014


Agriculture 1,77% 1,36%

70
71

Sylviculture et exploitation 0,91% 2,01%


forestière
Elevage et pèche 0,00% 0,00%
Production minière 14,06% 19,31%
Production industrielle 7,46% 5,91%
Production et distribution d’eau 0,00% 0,00%
Production et distribution de 8,10% 5,75%
gaz et électricité
Construction bâtiment et 4,29% 3,26%
travaux publics
Commerce de gros, de détail et 26,60% 29,05%
réparation de véhicules et biens
Hébergement et restauration 0,14% 0,05%
Transport et entreposage 6,08% 5,05%
Information et communication 2,10% 2,74%
Activités financière et assurance 1,43% 0,92%
Entreprise immobilière, location 2,94% 1,63%
et activités de service aux
entreprises
Administration publique 2,49% 2,08%
Santé et actions sociales 0,32% 0,40%
Enseignements 0,05% 0,04%
Arts, spectacles et activités 0,00% 0,00%
récréatives
Non-résidents 0,02% 0,09%
Autres activités non sectorielles 21,23% 20,35%
TOTAL 100,00% 100,00%
Source : Rapport annuel de la BCDC 2014

Comme l’indique le tableau, l’exposition sectorielle n’a pas enregistré de forte


modification en 2014, les secteurs de la distribution et de mines restant des secteurs
importants.la diversification sectorielle des engagements commerciaux demeure
également de bon niveau.

D. L’exposition aux contreparties bancaires


Dans un souci de diversification visant entre autres l’accompagnement des clients
sur les marchés internationaux et de manière prévenir tout excès de concentration,

71
72

la banque a continué à étoffer son réseau de banquiers correspondants dans le


monde.
Dans le même temps, la BCDC accorde une attention particulière à l’évolution des
ratings des Banques internationales et à la bonne application de sa politique de
risque sur ces établissements en mettant sous étroite surveillance l’évolution des
plafonds de concentration.
Par ailleurs, la banque ne prend aucun risque sur des établissements dont la notation
est jugée « spéculative grade », c.-à-d. des établissements dont les notations sont
inferieures à BBB – (S&P) et Baa3 (Moody’s).

5. Gestion du risque crédit pour l’année 2015

Dans un contexte ou la prudence demeure la règle et dans un souci d’une gestion


rigoureuse des risques, la banque a constitué au bilan 2015 les provisions jugée
nécessaires découlant de l’examen du portefeuille crédit au regard, en particulier,
des nouvelles normes prudentielles fixées par la banque centrale du Congo dans la
modification n°2 de l’instruction n°16, entrées en application depuis le 1 er février
2015.
Néanmoins, grâce aux travaux préparatoires réalisés durant l’exercice précédent et
aux provisions déjà constituées dans le bilan 2014, l’impact des nouvelles normes
prudentielles sur le niveau des provisions à constituer en 2015 a été peu significatif.

A. Evolution du portefeuille crédit

Au 31/12/2015, le portefeuille des crédits commerciaux composé des crédits à


décaissements et des crédits par signature s’élève à USD 382 millions contre USD
410 millions en 2014, en diminution de 6,8%.
Le recul de l’encours global du portefeuille crédit trouve en réalité son explication
dans la baisse de l’encours des crédits par signature qui passent de USD 125
millions en 2014 à USD 99,6 millions en 2015, alors que l’encours fin de période
des crédits à décaissements qui s’élève à l’USD 282,4 millions en 2015 contre 285
millions en 2014 se maintient quasiment au même niveau que celui de l’exercice
précédent.

72
73

La part des crédits à décaissements dans le portefeuille des crédits commerciaux


octroyés par la BCDC est de 73,9% au 31/12/2015 contre 70% au 31/12/2014.

B. La diversification par contrepartie

La BCDC reste en deçà des seuils de concentration des risques nets pondérés
encourus sur un même bénéficiaire, en ce compris le ratio de concentration sur les
sociétés apparentées ou sur les grands risques cumulés fixés par la banque centrale
du Congo.
La concentration des grands risques cumulés est restée en dessous de 40% de la
limite autorisée (800% des fonds propres règlementations).

C. La diversification sectorielle
Le portefeuille des crédits à décaissements se repartit comme suit par secteur 

Tableau N°18 : La diversification sectorielle

Secteurs d’activités 31/12/2014 31/12/2015


agriculture 1,36% 2,40%
Sylviculture et exploitation 2,01% 1,87%
forestière
Elevage et pèche 0,00% 0,52%
Production minière 19,31% 17,46%
Production industrielle 5,91% 8,69%
Production et distribution d’eau 0,00% 0,53%
Production et distribution de 5,75% 9,25%
gaz et électricité
Construction bâtiment et 3,26% 1,60%
travaux publics
Commerce de gros, de détail et 29,05% 27,56%
réparation de véhicules et biens
Hébergement et restauration 0,05% 0,06%
Transport et entreposage 5,05% 6,18%
Information et communication 2,74% 3,23%
Activités financière et assurance 0,92% 0,56%
Entreprise immobilière, location 1,63% 1,66%
et activités de service aux

73
74

entreprises
Administration publique 2,08% 0,03%
Santé et actions sociales 0,40% 0,16%
Enseignements 0,04% 0,16%
Arts, spectacles et activités 0,00% 0,00%
récréatives
Non-résidents 0,09% 0,13%
Autres activités non sectorielles 20,35% 17,95%
TOTAL 100,00% 100,00%
Source : Rapport annuel de la BCDC 2013

Comme l’indique le tableau ci-dessus, l’exposition sectorielle n’a pas enregistré de


forte modification en 2015, les secteurs de la distribution et de mines restant des
secteurs importants.la diversification sectorielle des engagements commerciaux
demeurent également de bon niveau.

D. L’exposition aux contreparties bancaires

Dans un souci de diversification visant entre autres l’accompagnement des clients


sur les marchés internationaux et de manière prévenir tout excès de concentration,
la banque a continué à étoffer son réseau de banquiers correspondants dans le
monde.

Dans le même temps, la BCDC accorde une attention particulière à l’évolution des
ratings des Banques internationales et à la bonne application de sa politique de
risque sur ces établissements en mettant sous étroite surveillance l’évolution des
plafonds de concentration.

Par ailleurs, la banque ne prend aucun risque sur des établissements dont la notation
est jugée « spéculative grade », c.-à-d. des établissements dont les notations sont
inferieures à BBB – (S&P) et Baa3 (Moody’s).

SECTION 5: L'ANALYSE DE LA MATRICE SWOT


74
75

IV.1 ANALYSE DES FORCES, FAIBLESSES, MENACES ET


OPPORTUNITES A LA BCDC
La méthode FFOM, que certains assimilent au procédé SEPO (succès,
échec, potentialités et opportunités), renforce les moyens voulus pour analyser
l’environnement extérieur et intérieur d’un projet: forces et faiblesses d’une part,
opportunités et menaces d’autre part.

En anglais, SWOT est un acronyme signifiant Strengths, Weaknesses,


Opportunity, Threats. C`est une technique d`analyse aujourd`hui très répandue et
appliquée à plusieurs types d`organismes, des institutions aux entreprises. Elle est
généralement utilisée en gestion et marketing comme outils d`audit et d`étude de
l`environnement de l`entreprise. Dans le cadre de ce travail, nous l`avons utilisée pour
faire l`analyse du secteur bancaire en RDC.

Cette analyse permet de mettre en évidence les atouts et les faiblesses du


secteur étudié et d’identifier les opportunités et les menaces présentées à l’extérieur
dans le contexte où l’on opère.
L'analyse de la SWOT adoptée par la BCDC depuis sa naissance dans les années, vise
surtout à renforcer sa position au niveau de la banque de détail, et être au plus près des
clients. C'est ainsi, qu'elle a cherché à ouvrir plusieurs agences tant à Kinshasa la
Capitale qu'à l'intérieur du pays où la rareté des agences bancaires fait défaut dans les
zones les plus enclavées.
Par cette politique de décentralisation, elle a adaptée ses produits en fonction du besoin
de la clientèle.
Cependant, la BCDC est en plein essor compte tenu des nombreuses réformes
entreprises par la Direction Générale, pour cibler une population plus pointue pour
vendre au mieux les produits de la banque, tout en répondant de manière efficace aux
attentes des clients.
Tout d'abord, l'entreprise doit identifier en amont les opportunités c'est-à-dire à
comprendre son environnement tant indirect (qui compose tous les facteurs qui
s'imposent à l'entreprise), que direct ou spécifique : c'est-à-dire les facteurs sur lesquels
l'entreprise peut exercer une influence direct plus ou moins forte (son secteur
d'activité, les forces de la concurrence).40
Ensuite, en aval, l'entreprise doit anticiper les variations futures du marché à la hausse
ou à la baisse en utilisant tous les moyens en sa possession pour orienter cette variation
en sa faveur. Toujours selon Jean Louis LEVET, nous pouvons distinguer 3 types
d'opportunité qui s'offrent à l'entreprise :
 Les opportunités relatives à l'acquisition de nouveaux savoirs, de nouvelles
technologies de production ;
40
Jean louis LEVET, de l’intelligence économique à l’économie de la connaissance, 2001, P.66
75
76

 Les opportunités à des nouveaux partenaires susceptibles d'accroitre la


performance de l'entreprise : clients, fournisseurs, organismes de recherche,
concurrents, collectivités territoriales, centre de formation ;

Les opportunités relatives à des nouveaux marchés, qui peuvent être émergents
ou potentiels.
La maîtrise de ces trois opportunités constituent une véritable force pour l'entreprise,
ce qui lui permet de rentrer dans la mondialisation sans subir des coûts majeurs, qui lui
faciliteront de se maintenir et de résister aux aléas de la mondialisation.
Ce qui nous permet ainsi d’analyser les forces, faiblesses, opportunités et menaces à la
BCDC :
a. Forces

 La BCC étant la première banque privée en RDC, elle a plusieurs atouts à son
actif plus demandés que les produits des autres banques conventionnelles ;
 En plus elle à une longue expérience bancaire qui constitue une véritable force
pour elle ;
 La BCDC est à l'écoute des attentes formulées par les clients, en matière des
produits et des services ;
 Il y a une dynamique locale importante, qui s’appuie sur une longue tradition
bancaire malgré les crises récentes ;
 Une volonté politique affirmée de soutenir le secteur bancaire et de mettre fin
aux pratiques qui entravent sa croissance ;
 La mise en place d’une sous-direction de la micro-finance au sein de la Banque
Centrale traduit la propriété accordée au secteur par les autorités politiques ;
 Une ébauche du cadre légal et réglementaire propice à l’éclosion d’institution
diverse. Les dispositions inclues dans l’institution financière constitue un cadre
assez flexible et restrictif ;
 Les banques de la place collaborent ensembles pour définir des stratégies
communes envie de renforcer leurs liens pour accorder des crédits aux
particuliers et aux entreprises.
b. Faiblesses

 La nécessité de réviser en permanence les politiques et les procédures d'octroi


de crédits bancaires ;
 L'insuffisance des moyens financiers mises à la disposition des entrepreneurs
pour mener à bien leurs activités ;
 l’absence des données chiffrées et de statistique fiables sur les conditions de vie
de la population Congolaise et sur l’offre des services financiers à travers le
pays. Cette absence de renseignement limite la capacité des intervenants à

76
77

identifier les besoins, repérer les zones d’exploitation ; et développer les


produits adaptés ;
 Le manque de confiance dans le secteur financier et de la part de la population,
ce manque de confiance rend difficile les tentatives d’établir de nouvelles
structures et de mobiliser l’épargne auprès des populations ;
 Les difficultés du secteur bancaire classique. La couverture territoriale des
Banques Commerciales étant extrêmement réduite. La conséquence en est une
réduction de l’offre ;
 La faiblesse des capacités. Cette faiblesse, qui se situe à tous les niveaux
(institutions de micro-finance, autorités publiques, bailleurs), empêche la
professionnalisation du secteur et ainsi la pérennisation de l’offre des services
financiers ;
 Les séquelles de la guerre, la destruction des infrastructures, de tissu
économique a un impact négatif sur les capacités de recensement et
d’identification des besoins, la transmission de l’information et la diffusion des
secteurs techniques et/ou financiers.

c. Opportunités

 Une stabilisation politique et économique offrant des conditions générales


propices au développement du secteur ;
 La reconnaissance de la banque comme un secteur prioritaire. Les autorités
publiques semblent vouloir promouvoir le système bancaire comme secteur
prioritaire en l’inscrivant dans le cadre du développement ;
 Une demande inépuisable de par la taille de sa population et son potentiel
économique, la RDC présente un marché potentiel énorme pour les structures
intermédiaires qui voudront s’implanter et demander leurs activités ;
 Le cadre légal et réglementaire qui dans sa forme actuelle et étant donné l’état
du secteur, constitue une force devra être complète dans un souci de favoriser le
développement du secteur ;
 Une ébauche de concentration entre les différents acteurs autours de l’idée de
l’observatoire et de DSRP. Ces discussions marquent un effort de coordination
et de développement d’une vision commune pour le développement du secteur
et posent ainsi les bases, si elles sont contenues d’initiatives plus ambitieuses à
terme.

d. Menaces

77
78

 La menace de nouveaux entrants dans le secteur bancaire congolais : Les taux


d'intérêts doivent être revus à la baisse ;
 Le manque des ressources financières pour répondre à l’intensité de la
demande. La demande des produits financiers de la part des populations et des
dons et crédits de la part des opérateurs excède largement l’offre actuelle de la
part des bailleurs et autorités publiques, qui doivent remédier à de nombreuses
autres propriétés ;
 Les pratiques de certains bailleurs de fonds, en contradiction avec certains
principes fondamentaux. Les pratiques (fixation d’un taux d’intérêt
subventionné, sélection des clients à la place des opérateurs) renforcent
également les problèmes de non remboursement et la culture de dépendance des
populations visées ;
 Le cadre légal et réglementaire, qui peut constituer, selon la direction qu’il
prend, soit une opportunité soit un risque ;
 Les soubresauts politiques et le risque de reprise des hostilités sont susceptibles
de retarder si non interrompre, les effets de renforcement des capacités et de
pérennisation de l’offre des services financiers ;
 La rivalité et la tension entre différents acteurs due en partie à une volonté de
préserver des avantages acquis ou de gagner la faveur des autorités ou des
bailleurs.
IV. 2. CONSTATS ET SUGGESTIONS
IV.2.1. CONSTATS
Au niveau des constats nous allons retenir quelques points saillants :
 Nous constatons une faible coopération entre les banques pour améliorer le
service bancaire en RDC ;
 Toutes les banques de la place n'ont pas mis en circulation des cartes bancaires
pour faciliter aux clients d'accéder à leurs patrimoines ;
 Absence de coordination entre les banques et notamment l'accès au service
bancaire ;
 Il ya une concurrence féroce entre les banques, chacune d'elles veulent attirer le
maximum des clients ;
 Manque de transparence entre les banques en matière d'octroi de crédit
bancaires, chaque banque garde le maximum de silence sur la stratégie qu'elle
procède pour octroyer des crédits à ses clients ;
 La rareté des salons, forums ou des séminaires bancaires pour échanger des
informations liées aux activités bancaires. Ces lieux de rencontre constituent
une bonne occasion pour les banques de s'échanger des informations utiles et
stratégiques ;
 Faire le marketing de la rue pour vendre les produits bancaire par exemple
distribué des dépliants aux citoyens et autres usagers de la route ;

78
79

 Toutes les recommandations de la BCDC ne sont pas prises en comptes par


exemple la télécompense tarde à être appliquée par la BCDC et les autres
banques.
 Assurer une formation ponctuelle du personnel pour une bonne utilisation des
outils informatiques, c'est-à-dire des logiciels de veille, pour mieux gérer les
risques de crédits bancaires.
IV.2.1.SUGGESTIONS
 Une exigence du port du badge à tout le personnel (employés et stagiaires) de la
BCDC est souhaité, afin de se différencier aux clients ou simple visiteurs ;
 A l'image des autres institutions bancaires de la place (comme Ecobank,
RAWBANK etc.), il est nécessaire de procéder à l'extension de la banque pour
faire connaitre les produits de la BCDC aux populations et autres institutions de
la place ;
 Faire des publicités médiatiques et mettre des panneaux de publicités dans les
grands carrefours, à la télévision, dans les radios publiques et privées et sur
internet;
 A l'image de certaines sociétés de la place comme pricewaterhousecoopers, il
est recommandé d'instaurer un système de pointage automatique à tout le
personnel afin de faciliter et rendre plus fiable le contrôle de présence des
heures d'arrivées et de départs des employés ;
 Une couverture de l'ensemble du territoire des agences de la BCDC est le
bienvenue, pour répondre aux exigences de la clientèle ;
 La BCDC peut mettre sur pied des stratégies marketing pour stimuler les
ménages qui bénéficient des transferts de devises provenant des congolais de la
diaspora d’épargner d’avantage pour faire renaitre au Congo la bancarisation
car cela permettrait à la banque d’avoir des recettes suffisantes pour constituer
les provisions en vue de se prémunir contre les risques de crédit.

79
80

CONCLUSION DU CHAPITRE 3

Après étude de ces cas pratiques, en l’occurrence BCDC, une analyse mesurant la politique
de gestion de risque de crédit a été faite.

Nous avons procédé à une étude des cas sur la répartition du portefeuille des crédits de
décaissement ; les données relatives aux provisions sur les crédits octroyés qui
couvrent le risque du non remboursement ; l’évolution du taux de change. Partant de ces
cas, nous avons exploré la gestion de risque de crédit à la BCDC.

L’évolution des crédits et des provisions BCDC nous a révélé une augmentation significative
du portefeuille de crédits, sauf en 2015 où il y a eu une baisse importante.

Les résultats de notre travail montrent que la BCDC se veut une promotion des investisseurs
à travers son portefeuille de crédit.

80
81

CONCLUSION GENERALE
Ce travail a porté sur la politique d’octroi et la gestion de risque de
crédit dans une institution bancaire. Il a eu comme objet d’étude des actions menées
par la Banque Commerciale du Congo en matière d’octroi et la gestion des crédits.
Dans cette étude, notre souci a été d’une part de savoir comment la
BCDC gère ses clients avec le risque que présente l’octroi du crédit, d’autre part
comment elle mesure et minimise ces risques.
Nous sommes parties de l’hypothèse selon laquelle la BCDC est une
institution financière qui maitriserait au mieux la gestion du risque de crédit et elle
serait à l’abri de ce risque grâce à sa bonne politique de gestion de risque de crédit.
L’objet de notre étude était de démontrer l’importance de la gestion de
risque à la BCDC ,montrer que sans cette gestion, la BCDC compromettrait sa
crédibilité auprès de ses clients, montrer également qu’une bonne politique de gestion
de risque est un facteur important pour la compétitivité d’une banque commerciale.
Pour mener à bien nos investigations, nous avons emprunté la
méthode descriptive, comparative et analytique et les techniques documentaires et
statistiques ; en nous basant sur cette démarche, nous avons structuré notre travail
autour de trois chapitres.
Le premier chapitre s’est appesanti sur le cadre conceptuel de
référence notamment la notion sur la banque, les risques bancaires et le crédit bancaire.
Le deuxième chapitre s’est ainsi attelé sur la réglementation
prudentielle et le système bancaire en République Démocratique du Congo.
Le troisième chapitre qui se veut l’épine dorsale de notre travail, à
porter sur l’analyse de la gestion de risque de crédit à la BCDC. Une base de données
sur les crédits et les provisions de 2011 à 2015 a été prélevé afin de mesurer cet
impact.
Nos investigations ont conduits aux principaux résultats ci -après :

81
82

 La diversification du portefeuille de risque de crédit a permis à la BCDC de


minimiser les risques de crédit en lui procurant des liquidités à travers la
rentabilité réalisée pour constituer les provisions afin de faire face aux risques
des crédits ;
 La surveillance et le contrôle des risques de crédit sont renforcés chaque année
avec une meilleure appréhension des situations de lourdeur des comptes et des
incidents de paiement ;
 La meilleure efficacité de la structure de recouvrement a permis à cette entité
d’améliorer le taux de recouvrement des créances litigieuses et amorties ;
 Pour appréhender les risques, la banque organise son offre de manière à pouvoir
traiter toutes les questions financières de ses clients et s’engager avec eux dans
une véritable relation à long terme, ainsi nos hypothèses émises ont été
confirmées.

En définitive, ce travail n’a fait que prolonger l’étude déjà entreprise


par plusieurs chercheurs sur la connaissance de la politique de gestion de risque de
crédit.
Il est à espérer qu’à partir de ce travail de nouvelles recherches
pourront être menées.

82
83

BIBLIOGRAPHIE

A. OUVRAGES

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B. ARTICLES

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