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C’est ainsi que l’octroi de crédit revêt un enjeu central pour la banque car si le risque
est maitrisé, la banque peut facilement booster son résultat, l’inverse peut conduire la banque
à une perte de ressource ou de faillite. C’est ainsi que la décision d’accorder ou pas un crédit
à quelqu’un revient aux dirigeants de la banque en fonction l’importance du risque. En
parallèle, les banques réfléchissent en permanence des mesures à adopter pour réduire les
risques liés processus d’octroi de crédit aux entreprises et surtout aux particuliers car ces
derniers obtiennent leurs crédits sur la base du revenu.
I. PROBLEMATIQUE
Difficile de nos jours de réaliser un projet sans concours bancaire, le travailleur
burkinabè vit de crédits », selon un adage populaire. L'une des finalités d'un crédit est son
remboursement. Dans l'exercice de notre fonction de contrôleur financier, nous avions
constaté que certains remboursements de prêt ne s'effectuent pas à l'échéance prévue. Des
fois, ils se trouvent même définitivement compromis. Dans cette situation, la banque voit se
matérialiser un risque de contrepartie et doit procéder, le plus rapidement possible au
recouvrement de sa créance, bien la BSICBURKINA SA applique les normes de Bâle II.
L’opération de prêt présente un certain nombre de risque. En plus le risque afférent à
la solvabilité de l’emprunter, d’autres sont liés au financement, au taux d’intérêt, à la
compensation et au cours de change. Les pertes importantes ou les faillites sont parfois dues à
une combinaison de la survenance du risque lié au processus de prêt et du risque opérationnel
et sont parfois la conséquence d’une insuffisance du système de contrôle interne.
Selon le comité de Bale II, le risque opérationnel est « le risque de perte provenant du
processus internes inadéquats ou défaillants, de personne et système ou d’évènements
internes ».
Du fait que les risques sont difficilement identifiables et gérables par la complexité
de l’environnement bancaire, les régulateurs et les banques elles même ont mis en place des
moyens pour identifier, mesurer et contrôler les risques opérationnels liés au prêt.
Ces moyens doivent être mis en place par les banques de l’UMOA d’autant que le
rapport annuel de la Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africain affichaient
en décembre 2018, le taux brut de dégradation du portefeuille établie à 12,3%, l’encours des
créances en souffrance brute a augmenté de 121,3 milliards (+4,6%) pour se fixer à 2 781,6.
Les provisions constituées à 1 787,6 milliards, en progression de 149,2 milliards (9,1%), soit
une créance en souffrance nette du système bancaire à 994,0 milliards à l’échelle de l’union.
Au plan national, la détérioration de la qualité du portefeuille s’est généralisée. Ainsi,
on est tenté de s’interroger sur la pertinence des études préalables à l’octroi d’un crédit
bancaire. Cette interrogation est primordiale en ce sens que les impayés sont principalement
le fruit d’une mauvaise appréciation du client ainsi que des risques de crédit.
Si cette situation perdure, certaines banques de la place pourraient difficilement
financer leurs clients, grevant ainsi leurs rentabilités. En effet, leurs taux de refinancement sur
le marché interbancaire pourraient être revu à la baisse.
Mais quand le risque fait le noyau d’un métier en étant la principale source de grain
comme il est le cas pour les banques, il devient crucial de vivre le risque tout en étudiant les
sources, les composantes, et les formes afin d’entirer le maximum de profit.
L’importance incontestable du risque ainsi identifié, et qui découle de l’importance de
l’activité de crédit tant par son poids économique que par la part qu’elle représente au niveau
de l’exploitation bancaire, nous ramène inévitablement à la question fondamentale
suivante : « par quels moyens pourrait-on minimiser les risques opérationnels liés au
processus d’octroi de crédit et de recouvrement des particuliers ? »
Au regard de cette situation, la question de recherche que nous nous posons est « quel
est le processus d’octroi de crédit et de recouvrement qui minimise les risques opérationnels »
De manière spécifique, il s’agira de répondre aux questions ci-après :
- Quels sont les types prêts accorder aux particuliers et le processus y
afférents ?
- Quels sont les dispositifs mise en place pour maitriser les risques liés
au processus d’octroi de prêt ?
- Quelle est la démarche à adopter pour l’identification et l’évaluation
des risques opérationnels liés aux processus d’octroi de prêt au particulier ?
- Quelle appréciation faisons-nous de la politique de crédit en vigueur ?
La réponse à toutes ses questions motive le choix de notre thème : Evaluation du
processus d’octroi de crédit au particulier et leur système de recouvrement à BSIC
BURKINA S.A.
III. HYPOTHESES
En vue d’atteindre les objectifs, nous avons émis les hypothèses suivantes :
- La consultation au Bureau d’Information sur le crédit (B.I.C) de tout
dossier de crédit avant son traitement de sorte à collecter le maximum d’information ;
- Le renforcement de la formation des agents intervenant dans le
processus de crédit ;
- L’évaluation des processus d’octroi de crédit et de recouvrement mise
en place.
Comme solution, nous optons pour l’évaluation des procédures d’octroi de crédit aux
particuliers et leur recouvrement, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, l’évaluation en elle-
même permet de déceler les failles du processus, générant un effet d’expérience qui pourrait
perfectionner la procédure en place. Ensuite, une évaluation du processus en aval et en amont
permettra d’appréhender le risque tout au long du processus. Enfin, cette solution prend en
compte les deux premières solutions en ce sens qu’ils établi au sortir de l’évaluation que c’est
la collecte d’information ou la compétence des agents qui est la base du problème, une
recommandation pourrait être faite en ce sens.
L’approche d’évaluation sur lequel nous allons nous appuyer tout au long de ce travail
est celle basée sur les risques car elle permettra à la banque d’être plus prévenante en matière
de contrôle interne.
IV. LES RESULTATS ATTENDUS
De façon plus générale, à la fin de notre étude, nous espérons atteindre les résultats
suivants :
- les failles et les insuffisances du processus d’octroi de crédit et
recouvrement seront détectés;
- les risques liés aux processus d’octroi de crédit bancaire seront
identifiés ;
- les outils de gestion et prévention des risques opérationnels seront
connus ;
- les failles ou les insuffisances du contrôle interne seront détectés.
Aussi, nous espérons que notre travail profitera aux parties. Pour l’entreprise BSIC
BF, la révision des procédures permettra de réduire le risque opérationnel, d’améliorer la
qualité de son portefeuille, et booster son résultat tout en restant à l’écoute de ses clients.
Pour nous même, et sur le plan professionnel, ce travail nous permettra de renforcer nos
connaissances théoriques acquises et de mieux cerner la notion du processus d’octroi de
crédit aux particulier et recouvrement, de connaitre mieux le secteur bancaire et les difficultés
liées à l’octroi de crédit.
Pour les particuliers, ces crédits correspondent à une mise à la disposition d’argent
sous forme de prêt leurs permettant de réaliser leurs projets qui leur tienne à cœur.
C’est projet sont entre autres la construction de maison pour habitation, d’acquérir
un moyen de déplacement, de s’équiper, de régler les frais de scolarité de leurs
enfants etc.
Tandis que pour la banque, ils représentent des emplois qui génèrent des revenus.
En outre, la banque utilise le crédit comme produit d’appel des particuliers afin de
capter les flux et services qui y sont associés ; entre autres les avances sur salaire,
les abonnements aux services de consultation par messagerie ou par internet, les
souscriptions de carte bancaire, virement, la vente des produits bancassurance etc.
Les agents économiques éprouvent des besoins financiers : les ménages consomment des
biens courants, s’équipent ou investissent dans l’immobilier et les entreprises éprouvent des
besoins de trésorerie pour leurs dépenses d’exploitation et d’investissement.
Cependant, les acteurs de la vie économiques ne disposent pas toujours des fonds nécessaires
pour faire face à leurs besoins de financement d’où le crédit.
En effet, ils peuvent utiliser un financement bancaire ou faire appel au marché des capitaux.
Etant donné que nous nous trouvons dans une économie d’endettement, le financement
bancaire est celle qui prédomine.
C’est dans ce contexte que nous allons étudier les différentes formes de crédit que les
banques proposent aux particuliers et le processus y affèrent.
Cette section nous permettra de passer en revue les différents types de crédit aux
particuliers.
Selon le journal Actu Finance « Les crédits bancaires » sont des financements accordés aux
différents agents économiques (personnes morales ou personnes physiques) par les
établissements de crédit. Ils impliquent avant leur octroi, une analyse de risque, et aussi des
prises de garanties. Ils peuvent être consentis pour des durées courtes (découvert) ou peuvent
tout au contraire, être remboursés à long terme.
PRUCHAUD (1960 :50) poursuit dans ce sens en disant que « le crédit bancaire est en
l’opération par laquelle la banque met une somme déterminée à la disposition d’un tiers
appelé emprunteur moyennant l’engagement pris par ce dernier de payer au banquier les
intérêts convenus et de lui restituer à l’époque fixée pour le remboursement, une somme
équivalente à celle qui lui a été fournie »
- Une première estimation : le banquier est amené à porter ses premières appréciations
concernant l’entreprise ou le particulier à partir de l’étude du dossier de prêt.
- L’analyse de l’emprunteur : elle s’efforce d’expliquer et apprécier l’ensemble des
spécificités de l’emprunteur (opportunité, menace, force et faiblesse de l’emprunteur)
afin de minimiser le risque de non remboursement.
- Les relations bancaires : l’établissement de crédit détermine également sa décision
en fonction de l’historique de ses relations avec l’emprunteur qui a démontré ou non
sa capacité à mener à bien ses projets.
- La décision : la décision implique le gestionnaire de compte de l’emprunteur et le
comité de crédit ou le comité d’engagement de l’établissement de crédit. Une
synthèse du dossier est communiquée à ce comité de crédit, à qui, il revient la
responsabilité d’accorder ou non le crédit.
1.1.2 Les caractéristiques du crédit
Le niveau des taux de crédit, dans la limite des taux usuraires (la loi a prévu des taux
maximums qui est de 15% les établissements bancaires et 24% pour les systèmes financiers
décentralisés dans les pays de l’UEMOA, applicables par le prêteur, appelés taux de l’usure),
sont fixés librement par les banques. Ces dernières sont tenues de communiquer dans leurs
offres de crédit le Taux Effectif Global qui est calculé manière identique par toutes les
banques. Le TEG permet
Les conditions financières du crédit à court terme varient selon le niveau des taux d’intérêts
sur le marché de l’argent entre banques qui correspond à leur coût de refinancement. Les taux
interbancaires évoluent en fonction des niveaux des taux directeurs de la BCEAO.A long
terme, le cout du refinancement des banques est directement sous l’influence du niveau des
taux du marché obligataire. Le taux du crédit est donc fonction du cout de l’argent pour la
banque, du risque de l’opération financé et de la qualité de l’emprunteur.
De la même manière qu’une industrie étudie son marché, produit des biens et services
destinés à la vente en vue de dégager une marge sur la base de normes préalablement
définies, l’institution de crédit doit mettre sur place une méthodologie de crédit
appropriée et l’appliquer scrupuleusement pour atteindre les résultats escomptés.
1.2.1 Les facteurs pris en compte dans la décision d’accord de crédit aux particuliers
Pour ne pas se trouver dans une situation de non payement, la banque étudiera
minutieusement le dossier prêt pour prendre la bonne décision. Les éléments qui entrent en
compte sont :
Le taux d’endettement ou quotité cessible est le rapport entre les revenus nets du foyer et le
total des mensualités de crédits. Il se calcule de la manière suivante : Taux d’endettement =
(Total des mensualités X 100) / salaire net Exemple pour une personne avec un salaire net à
200 000 F CFA et 58 000 F CFA de prêt mensuel : (58 000 x100)/200 000 =29%. Sur le plan
juridique, cette notion s’inscrit dans les procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution. Au vu des articles 205 à 212 de l’AHODA et du décret n°2008-741 du 17
novembre 2008 au Burkina Faso fixant les quotités cessibles comme suite :
-33,33% pour les salaires compris entre le SMIG (30 684 FCFA) et 75 000 ;
-40% pour les salaires de 75 001 à 100 000 ;
-45% pour les salaires de 100 001 à 200 000 ;
-50% pour les salaires de 200 001 à 300 000 ;
-55% pour les salaires de plus de 300 000.
1.2.1.3 L’âge
Il est aujourd’hui possible d’emprunter au-delà de 75 ans mais les conditions sont
draconiennes. Le coût de l’assurance est alors très élevé, et entraîne parfois un dépassement
du taux d’usure en vigueur, avec pour conséquence le refus de financement bancaire. De
même, avant 18 ans, il est très compliqué d’obtenir un crédit, même pour un crédit à la
consommation.
Beaucoup des questions résident lorsque l'on parle de gestion des crédits. Et puisqu'il s'agit
d'une matière sensible dans le cadre des banques, inspirons-nous des analyses de Bernard
TAILLEFER sur « le guide de la banque pour tous ».
De la qualité du processus de décision, du respect des procédures régissant l’octroi des prêt,
mais aussi du niveau de formation des décideurs dépendra le bon dénouement du crédit. Pour
mieux appréhender cela, voyons-le dans ces cinq (05) étapes essentielles de la vie d'un
crédit : le dépôt et l’enregistrement de la demande de prêt, l’entretien avec le client, la
décision, et la mise en place déblocage du prêt.
Une fois que le client est bien informé, il formule sa demande qui se sera enregistré et
archivée pour favoriser la traçabilité. Toute demande de crédit est matérialisée par un
document dument signé par le titulaire du compte et accompagnée des pièces justicières.
Selon HUTIN (2008 :440), la présentation d’une demande de crédit constitue un élément
essentiel de la négociation bancaire. Cette demande est formulée sous forme de dossier dans
lequel toutes les informations nécessaires sur l’emprunteur doivent être reportées, et cela en
fonction de la qualité de l’emprunteur, particulier ou entreprise et de la nature du crédit.
Tableau 2 : Synthèse sur les risques liés à l’étape d’entretien avec le client
En effet dans certains cas une descente sur le terrain est effectuée par l’agent de crédit qui
collecte le maximum d’information sur le client.
Cette étape est une des plus importantes du processus de crédit car elle permet d’éviter toute
asymétrie d’information. Le risque de contrepartie découle généralement de la négligence de
cette phase du crédit.
L'analyse des dossiers de crédit sera faite par le comité de crédit ou comité d’engagement qui
examinera les dossiers. Le comité de crédit réunit outre l’agent de crédit, des responsables de
la banque. Son rôle est de statuer sur chaque dossier et de décider de la mise en place du
crédit. Tout comme l’état de la collecte d’information, l’examen d’un dossier par le comité
est une occasion pour s’assurer de l’exhaustivité des informations collectées et d’apprécier le
risque.
Le déblocage est la dernière étape du processus de crédit sur le dossier de crédit est
mentionné de l’avis donné par le comité de crédit. Un avis favorable permet la mise en place
du crédit. L’agent de crédit avant de mettre en place le crédit, s’assurera que tous les
documents y figurent.
Après le déblocage du crédit, l’étape suivante est le remboursement des échéances telles que
prévues dans le contrat. Il peut arriver que pour une raison ou pour une autre que le
remboursement ne se fasse pas à la date prévue ou ne se fasse pas du tout. Dès lors le
processus de recouvrement est enclenché.
Les impayés constituent l’une des principales causes de défaillance des entreprises. L’impayé
n’est pas pour autant une fatalité. En effet, de nombreux moyens existent pour obtenir le
paiement des créances. Les démarches et voies d’actions choisies doivent correspondre à la
spécificité de chaque situation. Les critères à prendre en comptes pour choisir une démarche
de recouvrement concernent tout à la fois le statut du débiteur, son patrimoine et le montant
de la créance. La finalité de l’action en recouvrement est d’aboutir dans l’idéal a un paiement
dans les meilleurs délais, au moindre coût.
• Les impayés
L’impayé désigne une créance qui n’a pas été honorée par un débiteur de un à six mois et
n’ayant pas l’objet de prorogation de terme.
Sont les créances échues ou non, présentant un risque de non recouvrement partiel ou total.
Il s’agit des créances dont le non recouvrement est estimé certain après épuisement de tous
les moyens amiables ou judiciaires ou pour toute autre considération pertinente. Elles être
passées en perte pour l’intégralité de leur montant avec une reprise des éventuelles provisions
antérieurement constituées.
1.2.3.1 Le processus de recouvrement
Le recouvrement est une procédure réglementée qui vise à utiliser des moyens
légaux pour obtenir d’un débiteur le paiement d’une créance. Selon MATHIEU
(1995 : 159 :285) la réactivité, la continuité et la progressivité sont trois notions
fondamentales dans le processus de recouvrement.
Légalement, tout client possède une obligation de régler une créance avant la date d’échéance
mentionnée sur le tableau d’amortissement. Toutefois, si malgré plusieurs rappels et des
échanges en vue de régulariser la situation, la somme reste impayée, il est possible de lancer
un processus complet de recouvrement. Le recouvrement de créances peut prendre plusieurs
formes.
Le recouvrement amiable désigne toutes les actions qui peuvent être mises en place de
manière libre par la banque elle-même afin de récupérer les sommes qui lui sont dues. À cette
étape, sans intervention de la justice, la banque n’a pas d’obligation de passer par une société
spécialisée en recouvrement. Le recouvrement amiable prend alors la forme d’une simple
lettre, qui doit respecter toutefois un certain formalisme avec notamment l’identification des
parties, le montant de la somme réclamée ou encore le délai pour honorer la dette.
La mise en demeure est l’acte qui vous demande de rembourser votre dette. C’est la première
étape vers la judiciarisation. Des dommages et intérêts peuvent être comptés dès la réception
écrite confirmant la mise en demeure, soit par courrier recommandé venant de votre banque
ou par sommation d’un huissier de justice.
Si la procédure amiable n’aboutit pas, il est possible de faire une requête auprès de l’instance
judiciaire compétente la plus proche. On distingue plusieurs niveaux de pression que peut
exercer la justice afin d’obtenir le paiement d’une dette qui n’est pas honorée. L’injonction de
payer, le référé provision ou encore l’assignation au fond (assignation à toutes fins) sont ces
différentes procédures :
- L’injonction de payer est une procédure assez rapide, dont la durée totale est
généralement de deux mois, et possède un coût modeste, sans aucune représentation
par un avocat obligatoire.
- Le référé provision est encore plus court, avec une durée comprise entre 15 jours et
un mois, toujours sans avocat.
- Enfin, l’assignation au fond désigne la procédure la plus longue, souvent utilisée
pour les dossiers les plus complexes, avec des montants élevés.
1.3 Les risques liés à l’activité bancaire
Avant de déterminer les risques inhérents à l’activité bancaire, il nous parait nécessaire de
définir le risque.
Selon le lexique des termes économiques et financiers de la BCEAO, le risque « est l’effet de
l'incertitude sur l'atteinte des objectifs. Il est inhérent aux résultats d'une action ou d'un
événement, qu'ils soient positifs ou négatifs, ou les deux, pouvant influer sur la réalisation des
objectifs. Possibilité que se produise un événement qui aura un impact sur la réalisation des
objectifs. Le risque se mesure donc en termes de conséquences et de probabilité ». Cette
définition est complétée par celle de Dominique Vincent qui définit le risque comme une
menace qu’un évènement ou une action ait un impact défavorable sur la capacité de
l’entreprise à réaliser ses objectifs avec succès.
Pour Chiappori & Yanelle (1996 :37) ; le risque peut se définir comme un danger éventuel
plus ou moins prévisible. La caractéristique propre des risques est donc l’incertitude
temporelle d’un évènement ayant une certaine probabilité de survenir et de mettre en
difficulté la banque.
La raison d’être d’une banque, son métier, est de prendre des risques de plusieurs natures.
Cette prise de risques se caractérise par un rapport cout/opportunité. C’est-à-dire, l’espérance
de gains rapportée au niveau de risques pris. La banque est donc rémunérée pour cette prise
de risques.
Ce sont des risques de pertes financières consécutives à l’incapacité des clients ou autres
contre parties à honorer leurs engagements financiers.
• Le risque de crédit : est donc le risque de perdre tout ou une partie du montant du
crédit accordé si l’emprunteur ne rembourse pas cette dette à l’échéance fixée.
Autrement dit, c’est le risque de défaut de remboursement.
• Le risque de contrepartie : représente la perte potentielle que pourrait subir la banque
si la personne avec qui elle à réaliser une opération de gré à gré, venait à faire défaut.
Elle ne sera alors pas en mesure d’honorer ses engagements.
• Le risque de règlement/livraison : se rapporte également aux activités de marchés
(échanges de titres, de devises au comptant ou à terme) des banques. Le risque de
livraison correspond soit au non règlement de la transaction par la contrepartie, soit à
la non livraison due par contrepartie. C’est le cas par exemple de l’achat d’un stock
actions qui ne sera pas livré dans les délais règlementairement impartis.
- Le risque de marché
Les banques qui interviennent sur les marchés financiers (action, obligation, monétaire,
change) font obligatoirement face à la fluctuation des cours de marché qui peuvent leur être
favorable mais également défavorable, et engendrer des moins-values qui, ne sont ni plus ni
moins que les partes financières.
Le risque marché est donc le risque pour la banque de subir des pertes financières
consécutives aux variations des prix des instruments financiers (actions, obligations etc.), des
taux de change, des taux d’intérêt, etc. Il est à noter que le terme « risque de marché » est un
terme qui englobe les risques suivants :
• Le risque de taux : c’est le risque pour la banque de subir une évolution défavorable
des taux, que ce soit à la baisse ou à la hausse, selon que la banque emprunte ou prête.
En effet, si la banque emprunte à taux variable pour financer des crédits à court terme
à taux fixe, et que les taux variables viennent à devenir supérieur aux taux fixe, la
banque subira des pertes financières. Ce risque impacte donc les activités d’octroi de
crédit, de gestion des dépôts rémunérés et également les activités de marché.
• Le risque de change : correspond pour la banque au risque de pertes liées aux
fluctuations des taux de change. Toute fluctuation défavorable des taux de change se
répercutera négativement sur les flux futurs espérés par la banque dans le cadre de son
activité financière exercée sur les devises. Le risque de change peut également
impacter les activités de crédit de la banque. C’est le cas lorsqu’une banque prête de
l’argent à son en devise étrangères. La banque prend le risque de voir le capital qui lui
sera remboursé diminué.
• Le risque de liquidité : peut provenir d’une impossible de refinancement pour une
banque alors, parallèlement, elle aura réalisé une forte transformation de ses dépôts à
court terme. La banque se retrouve dans une situation de ressources financières
(liquidité) insuffisantes pour faire face à ses échéances à court terme (par exemple,
des retraits importants de dépôt à court terme). Ce sera le cas suite à une crise de
confiance qui freinera le marché interbancaire et empêchera la banque de trouver des
liquidités (Bale III à chercher à couvrir ce risque qui s’est particulièrement manifesté
lors de la crise des subprimes en 2008).
1.3.2.2 Les risque subis
A l’inverse des risques volontairement pris par la banque sur lesquels elle se rémunère,
certaines activités peuvent l’exposer à des risques qu’elle ne souhaite pas. Il s’agit néanmoins
de risque (à priori) inévitables car ils sont inhérents à son activité. Il s’agit ici des risques
subis.
Ce sont les risques liés aux prises de décision des organes décisionnels de la banque pouvant
générer une perte économique imprévue. Ces décisions stratégiques peuvent être de diverses
natures : des décisions de restructuration, de réduction d’effectif, d’embauche, d’implantation
régionale, d’internationalisation, d’alliances ou partenariats, de fusion et acquisition,
d’externalisation, de diversification. Les risques stratégiques visent ainsi, l’ensemble des
évènements susceptibles de remettre en cause l’atteinte des objectifs stratégiques.
Le risque opérationnel pour la banque est le risque de pertes financières résultants d’une
inadéquation ou défaillance des procédures (non-respect, contrôle absent ou incomplet), de
son personnel (erreur, malveillance et fraude) des systèmes internes (panne informatique) ou
d’évènement exogènes (inondation, incendie).
- Le risque de non-conformité
Le risque de non-conformité constitue un risque de sanction judiciaire, disciplinaire ou
administrative, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui nait du non-
respect de dispositions propres aux activités bancaires, qu’elles soient de nature législatives
ou règlementaires, ou qu’ils s’agissent de normes professionnelles en déontologiques, ou
d’instructions de l’organe exécutif prise notamment en application des orientations de
l’organe délibérant. A noter le risque de non-conformité est une sous-catégorie de risque
opérationnel.
Il faut le rappeler que l’objectif de l’identification des différents risques liés aux
processus d’octroi de crédit et de recouvrement est de permettre aux dirigeant de la banque de
d’en tenir compte dans leurs prises de décision d’octroi de crédit aux particuliers. Etant donné
que ces risques sont inhérents à l’activité bancaire, la maitrise de ces risques s’avère d’une
grande utilité.
Figure 1 : Champ du risque bancaire
Famille de risques Liste de risques
Risque de crédit Risque de pertes financières consécutives à l’incapacité des clients ou autres
/ de contrepratie Clients à honorer leurs engagements financiers
Risque de taux
Atteinte à la réputation
non conformité Non-respect des dispositions propres aux activités bancaires, des pratiques
commerciales
RISQUES
CONCLUSION
Une des activités majeures d’un établissement de crédit est de répondre aux besoins de
financement de ses clients (particuliers et entreprises) par l’attribution de types de concours
appropriés.
Cependant, il faudrait que cette volonté d’accompagner le client suivre un processus donnant
à la banque une assurance raisonnable que les facilités accordées seront remboursées à
l’échéance. Dans ce chapitre il a été question de décrire le processus de crédit. Ce processus
n’est pas standard, il est fonction de la structure de des moyens mis en œuvre pour la gestion
des risques opérationnels.
CHAPITRE 2 : MAITRISE DES RISQUES LIEES AU PROCESSUS D’OCTROI DE
CREDIT ET DE RECOUCREMENT
INTRODUCTION
Le métier bancaire, et plus particulièrement l'octroi des crédits est assujetti à une multitude de
risques raison pour laquelle la banque est souvent présentée comme un portefeuille de
risques.
La prise de risque est tout simplement liée aux objets des activités bancaires. Une mauvaise
exécution des procédures de ses activités peut se traduire, pour la banque, en une perte ou en
un manque à gagner, qui ne trouvent pas nécessairement leur traduction immédiate dans le
résultat comptable de la banque.
Pour contourner ces risques opérationnels qui peuvent nuire à l’activité de la banque la mise
en place d’un dispositif pour leur maitrise s’impose à toute institution financière.
Les risques liés au processus de prêt bancaire peuvent être de diverses formes. Selon Maders
& al. (2006 :10), les plus fréquents sont le risque de contrepartie, le risque de marché, le
risque d’image commerciale, le risque de malversation, le risque règlementaire, le risque
déontologique, le risque stratégique et le risque de liquidité.
Le risque de contrepartie désigne le risque de défaut des clients, c’est- à- dire le risque de
pertes consécutives aux défauts d’un emprunteur face à ses obligations. Encore appelé risque
de crédit, il est le premier risque auquel est confronté un établissement financier (Bessis,
1995 : 15).
Selon Sardi (2002 : 451), le risque juridique ou risque fiscal ou encore risque pénal, il
correspond au risque lié à la non application des dispositions légales.
Le risque de liquidité représente pour une banque la possibilité de ne pas pouvoir faire face, à
un moment donné, à ses engagements ou à ses échéances par la mobilisation de ses actifs
(Mathieu, 2005 : 152)
Selon le comité de Bâle : Les banques devraient adopter des politiques, processus et
procédures pour maîtriser et/ou atténuer les sources importantes de risque opérationnel. Elles
devraient réexaminer périodiquement leurs stratégies de limitation et de maîtrise du risque et
ajuster leur profil de risque opérationnel en conséquence par l'utilisation de stratégies
appropriées, compte tenu de leur profil de risques globaux.
Le risque opérationnel n’est pas un risque totalement nouveau pour les banques comme en
témoignent les efforts réalisés depuis quelques années par ces dernières dans la cartographie
des risques. Ce n’est pas non plus un risque inconnu des autorités de contrôle bancaire qui,
dans leur ensemble, l’ont intégré de longue date dans leur analyse du profil de risque des
établissements de crédit.
Le comité de Bâle II a établi que les plus grandes pertes résultent d’une mauvaise
surveillance du contrôle interne ou d’un manque de respect des procédures existantes. Il
soutient que « la gestion des risques opérationnels devient un enjeu important pour le
développement du Risk Management dans l’évolution des marchés financiers » et que « les
banques sont invitées à partager avec les autorités de surveillance du système financier de
nouvelles techniques pour identifier, mesurer, gérer et contrôler ses risques dans le but de les
éliminer ».
- recenser les activités et les risques auxquels sont exposées les directions
opérationnelles, les structures centrales et les filiales ;
Renard aborde dans le même sens que Roncalli, il dit « qu’il n’y a pas de méthode d’audit qui
ne commence pas par la connaissance des processus ou des activités que l’on doit auditer.
Sans connaitre nécessairement le « métier » de celui qu’il a à auditer, l’auditeur doit au moins
en avoir la culture pour être en mesure de comprendre les explications qu’il va chercher et
solliciter et, plus généralement pour se faire admettre aisément. Cette prise de connaissance
permet d’avoir une bonne compréhension du processus de prêt bancaire et de déceler les
risques opérationnels afférents » (Renard, 2008 : 224).
Pour Coopers & Lybrand (2000 : 59), « l’identification des risques n’est pas un exercice
limité dans le temps. C’est un exercice permanent car les risques évoluent avec les
changements de l’environnement interne ou externe. Il est donc important que dans
l’identification des risques, on tienne compte des risques possibles par anticipation de
l’évolution future de l’environnement externe et interne ».
En effet l’identification des risques est un processus itératif qui est souvent intégré au
processus de planification. Dans la mesure où le pilotage bancaire s’inscrit dans une suite
d’amélioration continue, les risques doivent sans cesse être identifiés au niveau de
l’organisation dans son ensemble, mais également dans chacune de ses opérations.
Cette définition recouvre notamment les erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les
défaillances des systèmes d'information, les problèmes liés à la gestion du personnel, les
litiges commerciaux, les accidents, incendies, inondations.
Le Comité de Bâle a retenu une classification qui institue sept catégories d'évènements liés à
ce risque :
Pour Coopers & Lybrand (2000 : 59), « l’identification des risques n’est pas un exercice
limité dans le temps. C’est un exercice permanent car les risques évoluent avec les
changements de l’environnement interne ou externe. Il est donc important que dans
l’identification des risques, on tienne compte des risques possibles par anticipation de
l’évolution future de l’environnement externe et interne ».
Cette cartographie des risques permet d’abord d’identifier et d’appréhender les facteurs de
risque, de conscientiser l’ensemble des acteurs parties prenantes du processus, et ensuite de
construire un référentiel commun compris par tous. La cartographie des risques répond à
l’idée de bien identifier les risques pour les aborder et les gérer dans les meilleures conditions
possibles.
place du prêt
formalisée
conventions /traites
inscrite
19. Tableau
d’amortissement
erronée
- mis en œuvre par les acteurs du processus de prêt bancaire, à tous les niveaux
de l’institution, pris en compte dans l’élaboration de la stratégie du processus
de prêt bancaire ;
Le management des risques n’est pas un processus séquentiel dans lequel un élément affecte
uniquement le suivant. C’est un processus multidirectionnel et itératif par lequel n’importe
quel élément a une influence immédiate et directe sur les autres éléments du processus de prêt
bancaire.
Ils sont mis en œuvre par les dirigeants de la banque dans la gestion des risques
opérationnels. Selon Camara (2006 : 136-138), il existe cinq outils spécifiques de la gestion
des risques opérationnels à savoir : les outils de gestion de la fraude, les outils de gestion des
risques administratifs, les outils de gestion du risque juridique, les outils de gestion de la
sécurité physique et les outils de gestion de la sécurité informatique.
2.2.7.1 Les outils de gestion de la fraude
Pour gérer la fraude d’après Camara (2006 :137), les mesures suivantes peuvent être mises en
œuvre :
- la gestion des congés : il paraît évident que la gestion des relève des
ressources humaines. Toutefois, il nous a paru impérieux de le distinguer des
autres tâches des ressources humaines pour la simple raison que les congés
sont un puissant outil de gestion des risques de fraude et de collusion ;
Le respect scrupuleux des procédures, l’instauration du principe des quatre (04) yeux ainsi
que la formation sont des instruments de gestion du risque administratif. Le principe des
quatre yeux stipule que toute opération doit être vue par deux (02) personnes dont l’une
valide et l’autre fait (Camara, 2006 : 37).
La gestion du risque juridique exige des réelles compétences en droit. Il convient de recruter
former les cadres et agents chargés des questions juridiques (Camara, 2006 : 37).
2.2.7.4 Les outils de gestion de la sécurité physique
La sécurité physique doit être l’affaire de tout le personnel. Les valeurs en chèques, les
garanties, les pièces justificatives… doivent être soigneusement rangés dans un coffre-fort
(Camara, 2006 : 37).
Selon toujours Camara (2006 : 38) la sécurité informatique concerne trois éléments au
moins ; le logiciel informatique, le poste individuel de travail, le réseau informatique de la
banque.
L’International Federation Of Accountants (IFAC) propose une définition qui étend le champ
d’application du contrôle interne à la gestion des activités « le système de contrôle interne est
l’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre par la direction d’une entité en vue
d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. »
Manuel de gestion
Selon Hamzaoui (2008: 80), le COSO définit le contrôle interne dans son référentiel intitulé «
Internal control-Integrated Framework » comme un « processus mis en place par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel de l’entité, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
Pour Maders & Masselin (2004 : 57), les fondamentaux de contrôle internes sont les suivants:
- pistes d’audit ;
- manuels de procédures.
Selon Rouff (2000:13) Le contrôle interne fixe trois objectifs qui ne différent pas
fondamentalement de ceux du COSO :
Renard (2010 :143) quant à lui considère que le contrôle interne concourt à la réalisation d’un
objectif général que l’on peut décliner en objectifs particuliers. L’objectif général c’est la
continuité de l’entreprise dans le cadre de la réalisation des buts poursuivis, l’atteinte de cet
objectif passe par des objectifs permanents.
Le dispositif de contrôle comprend l’ensemble des systèmes de contrôle mis en œuvre par les
responsables de la banque à tous niveaux pour maitriser le fonctionnement du processus de
prêt bancaire.
A partir de 1998 un travail de refonte a débouché en janvier 2000 sur la publication d’un
nouveau dispositif appelé « Accord de Bâle II ou Ratio Mac Donough. Le nouvel accord de
Bâle sur les fonds propres a été finalisé en juin 2004 et adopté par les gouverneurs des
banques centrales et les superviseurs des pays du G10.
Les objectifs de la refonte de l’accord de Bâle II sont :
La mise en œuvre de la réforme a été fixée au 1er janvier 2007 pour les méthodes standard et
au 1er janvier 2008 pour les méthodes avancées. Le nouvel accord repose sur une approche
non seulement quantitative mais aussi qualitative s’appuyant sur trois piliers.
Figure 2 : Les piliers de Bâle II
Le dispositif de management des risques comprend huit éléments qui résultent de la façon
dont l’organisation est gérée et s’intègrent au processus de management
(Pricewaterhousecoopers, 2005 : 32-33) :
Selon Maders & Masselin (2004 :51) une fois les risques identifiés, il est nécessaire d’évaluer
leur impact en cas de survenance. Celle-ci est une combinaison de trois acteurs : sa
probabilité d’apparition, sa gravité en cas de survenance et la durée pendant laquelle les
conséquences de l’évènement ont un impact.
La plupart des établissements bancaires ont déjà initié leurs démarches de gestion des risques
opérationnels, plus par volonté de mieux maîtriser ces risques que par souci d’économiser
leurs fonds propres compte tenu du calibrage actuel proposé par le comité de Bâle entre les
différents types de risques. Evaluer d’une manière efficace un dispositif de contrôle interne
revient à adopter une démarche bien structurée et dont la finalité est d’offrir une appréciation
synthétique de ce dispositif à la direction générale.
Le système de contrôle interne est une composante essentielle de la gestion d’une banque et
constitue le fondement d’un fonctionnement sûr et prudent de l’organisation bancaire. Ainsi
les dirigeants doivent, appliquer et surveiller l’ensemble des mesures de contrôles qui sont
sous leur responsabilité afin d’assurer la protection du patrimoine et la fiabilité des différents
enregistrements comptables et des états financiers qui en découlent. Dans la norme 2120.A1,
les normes professionnelles définissent les aspects sur lesquels doit porter l’évaluation du
contrôle interne qui sont donc autant d’objectifs à atteindre :
- protection du patrimoine ;
En se dotant d’un système de contrôle interne rigoureux, la banque pourra mieux réaliser ses
buts et ses objectifs de rentabilité à long terme. Un tel système peut garantir que la banque
agit dans le respect des lois et réglementations ainsi que de ses politiques, programmes, règles
et procédures internes. En outre, il atténue le risque de pertes imprévues ou d’atteinte à la
réputation de la banque.
L’examen des procédures d’engagements passe par la revue des points suivants :
La revue de cette procédure doit conduire l’auditeur à s’assurer qu’il n’y a pas de dossiers
sains susceptibles d’être classés en douteux.
Une fois identifies, les risques opérationnels lies au processus d’octroi de crédit doivent être
évalués en fonction de la sévérité des pertes potentielles et de leur probabilité de survenance.
Parmi les outils qui peuvent être utilisé pour évaluer les risques opérationnels les régulateurs
citent :
La matrice va recenser tous les risques propres au processus d’octroi de crédit en tenant
compte de tous les services et/ou fonctions intervenants. Elle peut prendre en compte les
risques opérationnels afférents au processus d’octroi de crédit, mais aussi les moyens de les
atténuer.
- Les indicateurs de risque, qui sont des statistiques et/ou diverses mesures,
souvent d’ordre financier, qui peuvent donner une idée de l’exposition d’une
banque au risque. Ils sont généralement revus de façon périodique pour
alerter la banque sur les modifications porteuses de risques. Ces indicateurs
comprennent entre autre le nombre de demande de crédit non exécutées ou
exécutées en retard, l’augmentation des crédits irrécouvrables, le taux de
rotation du personnel, la fréquence et/ou la gravité des erreurs et omissions
lors de la constitution ou de la mise en place du crédit ;
Un moyen efficace pour exploiter ces informations est de mettre en place un cadre permettant
de suivre et d’enregistrer systématiquement les caractéristiques des cas de pertes de client,
pertes sur créance, les dossiers présentant des erreurs, la reconversion de créances en
créances litigieuses, douteuses ou insolvables.
Pour mener à bien notre étude nous avons besoin d’un certain nombre d’outils tels que :
o chargé de clientèle ;
o directeur d’agence ;
o agent de crédit.
Nous avons choisi ces agents du fait qu’ils sont les principaux acteurs du processus de crédit.
Et leur implication dans la mise à jour des procédures à travers leurs interventions et
propositions nous est d’une grande utilité.
La grille de séparation des tâches :
Cette grille d’analyse des taches a pour objectif de renseigner à l’instant T sur la répartition
des tâches dans une structure. Selon RENARD (2006 :349), elle relie l’organigramme
fonctionnel à l’organigramme hiérarchique et justifie les analyses de poste. Sa lecture permet
de déceler sans erreur possible les manquements à la séparation des tâches et donc d’y porter
un remède. La grille de séparation des taches en annexe fait apparaître nettement la collusion
des agents pour une même tâche et l’exercice de tâches contraires pour un même agent.
La grille de séparation des taches est choisie comme outil parce qu’elle permet de nous
prononcer avec certitude sur le respect de la séparation des tâches seul gage pour minimiser
les risques dans le processus d’octroi de crédits.
En effet, lors d'une telle approche, chaque opération du processus est analysée de son
initiation jusqu'à sa comptabilisation. A chaque étape, les tâches d’octroi de crédit et
contrôles clés sont décrits, testés et évalués.
Cette approche apparaît plus utile pour comprendre la nature du risque opérationnel et pour
permettre un contrôle interne. Elle est à une forte valeur ajoutée car elle intègre des
cartographies des risques opérationnels liés aux activités et processus comprenant
l'identification, l'analyse et l'évaluation des risques.
La méthodologie Top down donne une estimation du risque opérationnel sur la base des
variations historiques des résultats après intégration de facteurs tels que l'évolution de
l'activité où le coût lié aux changements. L'hypothèse sous-jacente est que les pertes
historiques sont une bonne mesure des pertes futures.
Conclusion Chapitre 2
Ce chapitre nous a permis d’éclairer les risques opérationnels liés au processus de prêt
bancaire, le dispositif de maîtrise des risques du processus de prêt bancaire. La prise de
connaissance du processus de prêt bancaire et les risques opérationnels liés à ce processus
nous ont permis de savoir leur importance dans le secteur bancaire et la façon dont la banque
doit procéder pour optimiser le dispositif mis en place.
V
Chapitre 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE
Le but de ce chapitre est de montrer et d’expliquer la manière dont nous allons aborder le
problème. Les outils de collecte privilégiés dans cette étude seront l’analyse documentaire,
l’observation et le questionnaire. En effet pour avoir le maximum d’information sur les
processus de crédit et de recouvrement de la BSIC BURKINA SA, la collecte se fera auprès
des agents et acteurs concernés.
Notre défi est de cerner les problèmes liés au processus d’octroi de crédit et de recouvrement
de la BSIC BUKINA SA qui nous accueille afin de proposer des solutions adéquates. Pour
cela, nous devons établir un modèle d’analyse qui fera office de feuille de route pour la suite
de notre travail.
A travers notre modèle d’analyse (figure n°3), nous décrirons d’une part, les différentes
phases et étapes liées au processus d’octroi de crédits et de recouvrement à la BSIC
BURKINA SA d’autre part nous mettrons l’accent sur les différents outils utilisés à chaque
étape.
Figure 3 : Modèle d’analyse
Interviews
Analyse de la gestion des Analyse du processus Grille d’analyse des taches
risques opérationnels liés au de crédit et de son L’analyse du manuelle de procédure
processus de prêt bancaire recouvrement Grille des taches
Questionnaire
Conclusion &
recommandation
s
Source : Nous-mêmes.
3.2 Technique de Collecte
Pour y parvenir, nous adopterons une approche exploratoire utilisant quatre outils comme
moyen de collecte d'informations. Ce sont :
- L’analyse documentaire ;
- l’observation ;
- le questionnaire ;
- l’interview.
L’analyse documentaire est l’outil de collecte choisi pour les étapes de l’évaluation du
portefeuille car elle nous permet de passer en revue tout l’existant de BSIC BURKINA SA en
matière de note de services, documents officiels, règlement intérieur.
Le but de cet outil est de favoriser le constat des lieux afin d’évaluer le travail restant à
abattre. Outre l’état des lieux, cet outil va permettre l’orientation de notre mission.
3.2.2 L’observation
Nous nous sommes intéressés de près au travail des acteurs concernés par la procédure de
crédit. L’observation est l’un des outils de collecte favori pour cette étape d’évaluation. Cela
nous a permis de confronter les procédures existantes et la pratique qui connait un important
écart.
3.2.3 Le questionnaire
Le questionnaire vise à obtenir des informations que nous n’aurons pas eu connaissance à
travers la revue documentaire et l’observation. Il s’adressera donc au gestionnaire de la
trésorerie, aux banquiers de l’entreprise ainsi qu’aux autres banques susceptibles de fournir
les mêmes services. (Annexe 2)
3.2.4 L’interview
L’interview permet d’interroger de façon coopérative les acteurs concernés par la procédure.
Toutefois l’interview obéit à 07 règles selon RENARD (2006 : 326 :328) :
- écouter l’interviewé, il faut l’écouter plus que nous parlons. Il s’agit là d’avoir
une position de facilitateur pour réussir l’écoute active
« Le flow-chart ou diagramme de circulation est un outil qui permet de retracer les modes
opératoires d’un processus ou d’une fonction sous la forme de représentation de symboles
», (Renard, 2004 : 156). Il nécessite au préalable que les différentes phases du processus
soient découpées en tâches. (Annexe 4)
Conclusion
Le but de ce chapitre est de décrire la méthodologie adoptée pour le recueil des informations
nécessaire pour l’analyse du processus d’octroi de crédit et de recouvrement à la BSIC.
Comme décrit ci –dessus, elle portera sur le recueil des informations à partir du manuel de
procédure, des interviews et des réponses au questionnaire.
Conclusion Première Partie
La gestion du risque opérationnel se situe à un tournant de son évolution. Pour une bonne
gestion de ce risque, les banques se doivent de définir clairement la relation entre les
processus de risque opérationnel et l’environnement de contrôle global, et d’établir les liens
cruciaux entre les différents processus de risque opérationnel.
Dans cette première partie nous avons pu voir les risques qui sont liés à l’activité bancaire,
ainsi que le processus d’octroi de crédit et les risques opérationnels qui peuvent survenir.
La revue de littérature ainsi présentée nous a permis de cerner les variables que sont l’activité
bancaire, les différentes étapes du processus de prêt bancaire et de gestion des risques
opérationnels associés. Ainsi, avons-nous pu aborder la notion de risque opérationnel, le
dispositif de contrôle de ce risque, et l’évaluation du dispositif mis en place pour la gestion de
ce risque. Toutes ces dimensions sont importantes pour aborder la partie pratique de notre
étude
Quels sont les risques opérationnels liés au processus de prêt bancaire ? Comment ces risques
sont-ils gérés à la BSIC BURKINA ? C’est à toutes ces questions que nous tenterons de
répondre dans la deuxième partie de notre étude.
DEUXIEME PARTIE :
L’entrée dans le XXIe siècle a mis en évidence l’importance des risques dans les sociétés
modernes et dans les banques en particuliers.
La conception du rôle traditionnel de la banque en tant que fournisseur de crédit a longtemps
fait considérer la taille totale du portefeuille comme une donnée exogène permettant
d’expliquer les relations soit avec les prêteurs (gestion du passif), soit avec les emprunteurs
(gestion de l’actif).
Depuis que le comité de Bâle réglemente la gestion du risque opérationnel, nous assistons à
une évolution des mentalités et de la manière dont sont gérés les risques opérationnels.
La maitrise de ces risques requiert l’adoption des instruments appropriés d’appréciation (ex-
ante) et de suivi (ex-post) du risque. D’où la nécessité de prendre connaissance du processus
de prêt et de recouvrement bancaire de la BSIC BURKINA SA pour l’évaluer et préconiser
des solutions.
DEUXIEME PARTIE :
Depuis que le comité de Bâle réglemente la gestion du risque opérationnel, nous assistons à
une évolution des mentalités et de la manière dont sont gérés les risques opérationnels.
La maitrise de ces risques requiert l’adoption des instruments appropriés d’appréciation (ex-
ante) et de suivi (ex-post) du risque. D’où la nécessité de prendre connaissance du processus
de prêt et de recouvrement bancaire de la BSIC BURKINA SA pour l’évaluer et préconiser
des solutions.
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DE LA BSIC BURKINA SA
Créée le 14 avril 1999 comme organe de la CEN-SAD, la BSIC est une Société Anonyme au
capital de sept cent cinquante (750) millions d’euros, soit environ trois cent vingt-huit (328)
milliards de francs CFA. Son siège est à Tripoli en Libye. Sa mission est de collecter les
ressources financières publiques et privées afin de les investir dans des projets économiques
et commerciaux des pays membre de la CEN-SAD. La BSIC est présente dans quatorze pays
(le Bénin ; le Burkina Faso ; la Centrafrique ; la Guinée ; la Cote d’Ivoire ; le Mali ; le Niger,
le Sénégal ; le Soudan ; le Ghana ; la Gambie ; la Libye ; le Tchad ; le Togo).
Avec un capital initial de Deux Milliards de Francs CFA (2. 000. 000. 000), BSIC Burkina
SA dispose aujourd’hui d’un capital de Douze Milliards deux cent douze Millions de Francs
CFA (12 212.000 000) avec comme actionnaire principal BSIC TRIPOLI.
- agence Ouahigouya ;
- agence de Pouytenga ;
- agence de Koudougou ;
- agence de Tampouy ;
- agence de Gounghin ;
- agence de Larle ;
- agence de Pissy ;
- agence de Samandin ;
- agence de Banfora ;
- agence de Kamboinsin ;
- agence de Dédougou ;
- Financer les crédits de campagne, des produits primaires de base (coton, arachide,
sésame, cacao, …)
- Financer les besoins productifs et tout besoin d’exploitation courante des entreprises
commerciales (concours en trésorerie ou engagements par signature.)
Comme les autres banques du Groupe BSIC, la BSIC BURKINA est d’une part, une banque
commerciale de type universel, et d’autre part, une banque d’investissement. Elle offre des
produits bancaires classiques, des services financiers innovants et des financements
structurés.
Elle dispose d’une large gamme de produits et services destinés aux salariés, aux institutions
et aux commerçants.
Le pack Idéal
Le pack idéal est destiné aux salariés de la banque et comporte les produits suivants :
- un compte chèque,
- un compte d’épargne, taux d’intérêts : 3.5 % chaque 06 mois
- remise de carte bancaire OASIS (GIM-UEMOA) utilisable sur tous les guichets
automatiques bancaires de GIM dans l’espace UEMOA.
CONDITIONS OBLIGATOIRES :
• Un virement permanent d’au moins 5 000 F CFA du compte chèque vers le compte
d’épargne. Toutes commissions : Gratuit.
CONDITIONS TARIFAIRES :
- Les prêts ordinaires : permet aux salariés ayant domicilié leurs revenus de bénéficier
un prêt sur une durée maximale de 10 ans dans le respect de la quotité de cessible à un taux
préférentiel.
- Les prêts immobiliers : permet aux salariés ayant domicilié leurs salaires de bénéficier
un prêt d’une durée allant de 10 ans à 15 ans à un Taux d’intérêt : 6.50% < 10 ans et 6.75% ≥
10 ans, pour l’acquisition d’un logement.
- Les prêts évènements : Scolarité et fête de fin d’année ; ce sont des crédits sur le court
terme allant de 1 à 10 mois pour le prêt scolaire et 1 à 4 pour le prêt bonne fête.
- Le prêt Lenga : c’est un compétemment de prêt pour un client ayant bénifier un prêt
ordinaire, il remboursable sur une période de 12 mois maximum et disponible
immédiatement.
La banque offre aux entreprises de tout genre une large gamme de services tels que :
- l’option de change ;
- le financement de trésorerie ;
- la BSIC BURKINA a été créée sur le principe de l’ouverture de la banque à tous les
publics;
L’objectif majeur de BSIC Burkina est d’apporter son concours financier et technique à la
réalisation de tout projet ayant pour ambition de promouvoir le développement du Burkina
Faso, à travers des politiques efficaces et adaptées de financement et d’investissement.
La BSIC BURKINA est une filiale du groupe BSIC qui a su s’imposer dans le marché
burkinabè à travers l’offre de ses différents produits dont les plus importants sont les crédits
mis à la disposition de sa clientèle.
Dans le chapitre qui suivra nous allons décrire le processus d’octroi de crédit et de
recouvrement au niveau de notre structure d’accueil qu’est la BSIC BURKINA.
Plusieurs entités interviennent dans le processus d’octroi de crédit aux particuliers à BSIC
BURKINA SA :
- En agence
La réception des demandes de crédit, leur étude préalable, leur présentation à l’organe de
décision, et leur suivi du point de vue « risque » sont assurés en agences par le gestionnaire
de comptes particuliers ou le chef d’agence. En principe et ils donnent leurs avis favorables
sur tout dossier transmit au siège pour décision et mise en place. Les dossiers relevant du
pouvoir du chef d’agences sont accordés et transmis au siège au service réseau pour
vérification et mise en place au niveau du service administration du crédit.
- Le département réseau
Les dossiers montés en agences sont transmis au chef de service réseau accompagnés d’un
courrier. Après vérification, les dossiers qui sont accordés par le chef d’agence sont transmis
au service administration du crédit. Le reste des dossiers sont transmis au directeur du réseau
pour avis ou décision. Les dossiers relevant de son pouvoir sont accordés ou rejetés, un avis
favorable ou défavorable est donné sur les autres dossiers. Les dossiers rejetés ou ayant reçus
un avis défavorable sont retournés à l’agence, les dossiers accordés sont transmis pour mise
en place.
- La direction
La direction est composée du DGA et du DG. Elle reçoit les dossiers accordés par le directeur
des engagements pour avis pour le DGA et décision pour le DG. les dossiers accordés sont
transmis au service administration du crédit pour mise en place tandis que les dossiers rejetés
sont retournés à l’agence concernée.
Chapitre 5 : PROCEDURE D’OCTROI DE CREDIT ET DE RECOUVREMENT
L’octroi de crédit, dans les institutions financières, est très normalisé. Plusieurs processus
sont mis en place pour sécuriser cette activité et garantir les fonds que la banque met à la
disposition du futur débiteur.
Dans ce chapitre nous allons retracer tout le processus mis en place par la BSIC BURKINA
allant de l’attribution des pouvoirs de crédits, à la décision d’octroi de crédit jusqu’au
recouvrement des échéances.
5.1 L’attribution des pouvoirs de crédit
Les pouvoirs de décision en matière de crédit sont conférés par le Conseil d’Administration à
des Collaborateurs ou groupes des Collaborateurs de la banque, dans les limites qu’il estime
opportunes.
5.1.1 Les délégations de pouvoirs individuelles
Afin de donner à la banque une plus grande souplesse de décision, il est institué un système
de délégation de pouvoirs permettant aux attributaires de prendre, la décision finale d’octroi
de concours modestes, après instruction du dossier correspondant.
Cette instruction sera concrétisée par un avis favorable préalable :
- au siège, c’est le gestionnaire de comptes de service des particuliers qui a en
charge le client qui assure l’instruction du dossier ;
- en agence, c’est le gestionnaire de comptes des particuliers.
Le conseil d’Administration peut habiliter le Directeur Général, le Directeur Général Adjoint,
le Directeur des engagements, et le Directeur du réseau, sur proposition du Directeur Général,
à prendre les décisions finales d’octroi de concours, dans les limites des montants
d’engagement fixés à chacun d’eux selon les formes de crédits à consentir.
Le Directeur Général peut être habilité à subdéléguer, sous sa responsabilité, une partie de ses
pouvoirs, dans les limites qui lui sont fixées, à des chefs de service ou les chefs d’agence.
Cette subdélégation est pour chaque bénéficiaire, personnelle, temporaire, limitée dans son
montant, périodiquement renouvelable, et implique un suivi de l’usage qui en est fait.
5.1.2 Les subdélégations de pouvoirs individuelles
Il a pour mission d’étudier et de monter les dossiers de crédit. Il est aussi chargé de la mise en
place des financements. Par l’intermédiaire de l’analyste financier, il rédige, sur la base
d’analyses approfondies, les propositions de financement à soumettre au Comité de Crédit en
évaluant tous les risques potentiels. Il assure le suivi et le contrôle de toutes les opérations de
financement jusqu’à leur dénouement.
5.2.3 La Direction Générale
Cette direction est chargée de trancher sur les décisions de crédits à la limite de ses
attributions.
5.3.4 La direction
La direction est composée du DGA et du DG. Elle recoit les dossiers accordés par le directeur
des engagements pour avis pour le DGA et décision pour le DG. Les dossiers accordés sont
transmis au service administration du crédit pour mise en place tandis que les dossiers rejetés
sont retournés à l’agence concernée.
Le montage d’un dossier de crédit est l’élément primordial qui va permettre aux décideurs
autorisés de fonder leur accord (ou refus) quant à une demande de financement. La
présentation de cette demande, qui sera toujours, rappelons-le, matérialisée par un écrit du
client, peut être différente selon qu’il s’agit d’un financement d’exploitation courante, ou
d’investissement devrait toutefois s’inscrire dans le cadre d’une fiche d’étude suivant :
Cette étape est rattachée aux gestionnaire de comptes particuliers et aux chefs d’agence.
Chaque gestionnaire consulte à chaque fin du mois pour voir les clients qui sont en impayés.
Les impayés sont dus d’une part à un retard de salaire, dans ce cas il faudrait patienter
quelques jours pour solder l’impayé et d’autres part à certains évènements comme le décès, le
licenciement, la démission, etc.
Dans le cas d’un décès, le gestionnaire fait sortir l’assurance et le tableau
d’amortissement du prêt du client décédé. Ces documents devraient être compléter par
un certificat de décès délivré par les autorités compétentes et un certificat de genre de
mort délivré par un médecin, que la famille du défunt devrait fournir à la banque. Une
fois le dossier constitué par le gestionnaire, il devrait être envoyé au service juridique
accompagné d’un courrier, qui à son tour se chargera de contacter l’assureur pour le
remboursement du capital restant due du prêt.
En cas licenciement, la banque devrait être informé par son employeur par courrier
officiel dès la prise de décision. Le gestionnaire dans ce cas fait sortir le dossier de
prêt pour voir les différentes garanties au moment de la signature de la convention de
prêt. Ces garanties sont entre autres l’assurance vie, l’assurance perte emploi, l’EVIS,
la CVS et le billet à ordre. Dans ces cas pareils, les garanties qui peuvent être utilisé
sont : la CVS, le billet à ordre, et l’assurance perte emploi. Pour le client licencié et
couvert par une assurance perte emploi, le gestionnaire doit constituer un dossier
remboursement du capital restant dû, ce dossier est composé de l’original de
l’assurance (copie banque), la lettre de licenciement, le tableau d’amortissement du
prêt et une copie de la CNIB ou du passeport. Il devrait être envoyé au service
juridique accompagné d’un courrier, qui à son tour se chargera de contacter l’assureur
pour le remboursement du capital restant due du prêt. Si le client n’est pas couvert par
assurance perte emploi, le billet à ordre et la CVS seront utilisés par voie de
recouvrement contentieux si toute fois le client ne respecte les échéances de paiement.
En cas de démission, le gestionnaire en charge du dossier appel le client pour
s’entretenir avec lui et recueillir des promesses du respect échéances prévu dans la
convention de prêt. En principe, le client ayant démissionné devrait donner son RIB à
son nouvel employeur pour faciliter le paiement de son salaire. Si dans les mois
avenir le gestionnaire de compte contact son nouvel employeur pour l’informer des
engagements du client vers la banque. En général, la banque fait appel la CVS.
Dans toute les cas dans cette étape de recouvrement, la banque utilise le dialogue et essai
d’être compréhensive des difficultés du client à respecter ses engagements et de sa volonté de
résoudre le problème dans de meilleur délai.
5.6.2 Phase d’intimidation
Dans le cas d’un client débiteur n’ayant pas réagi aux relances effectuées par le gestionnaire
de compte, ou ne manifestant pas la volonté de trouver une solution amiable, le service
recouvrement lui transmet par voie d’huissier une mise en demeure de payer sous un délai
imparti. En l’absence de réaction positive du débiteur, le service de recouvrement
déclenchera la procédure de recouvrement forcé avec mise en jeu des garanties, ce qui
présuppose la détention par la banque, de titres exécutoires.
Le débiteur dispose d’un délai de quinze jours pour contester l’ordonnance qui lui est
signifiée par le tribunal de première instance. Passé ce délai et sans réaction de sa part, la
banque peut après avoir retiré un certificat de non contestation auprès du tribunal, demander
la saisie de ses biens corporels avec dépossession.
5.6.3 Recouvrement forcé par voie judicaire
Si toutes les tentatives de conciliation ont échoué, le dossier sera transmis aux avocats de la
banque qui entameront le processus judicaire, au plan de la réalisation des garanties
notamment. Dans la mesure du possible, des copies des documents nécessaires leur seront
remises, tout original devant être conservé au dossier contentieux.
La phase de recouvrement forcé est le plus souvent très longue et dépend largement du
professionnalisme des avocats. C’est pourquoi il s’avère impératif qu’un point précis doit
périodiquement effectuer avec ces derniers.
Lorsque la cause a été jugée perdue ou que la cause gagnée ne permet pas le remboursement
total de la dette après que toutes les voies de droit aient été épuisées, la créance ou son
reliquat sera passé en pertes sous autorisation expresse de la direction générale.
5.7 La gestion des risques opérationnels à la BSIC BURKINA
La BSIC BURKINA SA faisant partie du groupe BSIC, l’ensemble des procédures sont
définis par la maison mère.
La gestion des risques est une activité quotidienne pour une bonne efficacité du dispositif de
maîtrise de ses risques opérationnel.
Par risque opérationnel, le Groupe désigne le risque de pertes résultant d’une inadaptation ou
d’une défaillance imputable à des procédures, personnes et systèmes internes ou à des
événements extérieurs, y compris les événements de faible probabilité d’occurrence, mais à
risque de pertes élevées. Cette définition exclut le risque stratégique mais comprend les
risques de non-conformité, dont le risque d’atteinte à la réputation.
La gestion des risques opérationnels est le processus par lequel sont évalués en utilisant une
approche systématique qui identifie et organise par priorité les risques et qui ensuite met en
place les stratégies pour les atténuer. Cette approche comprend à la fois :
La gestion des risques opérationnels passe nécessairement avant tout par l’identification de
ceux-ci. C’est une étape qui permet de trouver l’ensemble des risques liés au processus de
prêt bancaire. Le dispositif d’évaluation quantitative et qualitative de ses risques
opérationnels s’appuie sur :
- l’auto évaluation des risques et des contrôles qui a pour but d’identifier et de
mesure l’exposition de la banque aux différents risques opérationnels liés au
processus de prêt bancaire afin d’établir des cartographies de ces risques ;
- les indicateurs clés de risque ou (KRI : Key Risk Indicators) qui alertent en
amont sur les risques potentiels de pertes opérationnelles. Ces indicateurs
sont des données objectives et mesurables devant permettre d’évaluer un ou
plusieurs risques clés et ainsi d’en améliorer le pilotage.
Conclusion
Quel que soit le bien fondé des raisons ayant motivé l’octroi de prêt à un client, la banque
encourt néanmoins un risque de non remboursement (partiel ou total) jusqu’au paiement
intégral de la dette, la situation financière d’un client étant susceptible d’évoluer dans le
temps. C’est pourquoi il est fondamental que les gestionnaires de comptes anticipent ce
risque par un monitoring approprié du client bénéficiaire.
Le processus de prêt bancaire est exposé à des risques variés. Ceux-ci pouvant être des
risques de fraude, de perte, de dégradation du système de la banque et pouvant être causés
soit par les acteurs intervenant tout au long du processus, soit par des procédures. La
survenance de ces risques peut avoir des conséquences néfastes pour la réalisation des
objectifs de la banque.
Cependant la mise en place des outils de contrôle seuls demeure insuffisante pour la gestion
de ces risques opérationnels liés au processus de prêt bancaire. D’où la nécessité de procéder
à une analyse de la gestion des risques opérationnels.
A travers ce chapitre il sera question de faire ressortir les forces et faiblesses décelées dans la
procédure d’octroi de crédit et de recouvrement tel qu’il vient d’être décrit plus haut.
Dans cette partie il s’agira d’identifier tous les risques liés au processus et de procéder à
l’évaluation des risques opérationnels pouvant impacter négativement les performances du
processus.
Le risque opérationnel lié au processus de prêt bancaire peut se définir comme le risque de
pertes qui résulte :
- des défaillances d’inadéquation des procédures tels que : saisie erronée des
données, omission des données, un prêt porté au compte d’un tiers et non du
bénéficiaire, un prêt accordé avant la prise effective de la garantie prévue, le
dépassement des limites et autorisation pour la réalisation d’une opération ;
- des ressources humaines telles que l’exigence de compétence et de
disponibilité des acteurs du processus, fraude;
- des événements extérieurs comme une mauvaise application des aspects
juridiques, détérioration du bien pris en garantie ;
- et ou des défaillances du système d’information dû à l’absence de base de
données sur la situation des biens pris en garanties.
A l’aide des questionnaires administrés aux différents acteurs du processus, nous avons
scindé le processus en sous processus, les sous processus en activités et les activités en
tâches. Les travaux effectués nous ont permis de renseigner le tableau d’identification des
risques qui se présentent comme suit :
S’assurer Validation du
que tous les dossier par une
dossiers sont personne non
validés par habilitée
les DGA et
le DR
situation l’entretien
Source : Nous-mêmes
Après l’identification des risques opérationnels liés au processus, leur évaluation s’impose
pour une meilleure prise en charge de ses risques.
L’évaluation des risques se fait à partir de la probabilité de survenance de ces risques et leur
impact.
L’évaluation de la probabilité d’occurrence des risques tient compte des résultats des tests
d’existence et de permanence réalisés aux cours de nos travaux à la BSIC BURKINA.
L’évaluation est faite à partir du modèle ci-dessous.
Sources : Nous-mêmes
Tableau 9 : Evaluation de la probabilité de survenance des risques opérationnels
identifiés
Risques Probabilité de
survenance
3 Information erronée 2
6 Client insolvable 2
11 Saisie erronée 2
12 Cumul de fonction 1
16 Absence de relance 2
17 Echéance erronée 1
Sources : Nous-mêmes
Source : Nous-mêmes
Le tableau ci-dessous présente les résultats de l’évaluation des ces risques.
Tableau 11 : Evaluation de l’impact des risques identifiés
Risques Impact
3 Information erronée 2
5 Non-respect de la quotité 2
6 Client insolvable 2
11 Saisie erronée 2
12 Cumul de fonction 1
16 Absence de relance 2
17 Echéance erronée 1
Source : Nous-mêmes
6.1.4 Evaluation du niveau des risques opérationnels liés au processus de prêt
L’élaboration d’une cartographie des risques s’impose à la BSIC BURKINA qui est un outil
de suivi indispensable des activités de la banque. Pour ce faire, elle procède à l’évaluation de
ses risques opérationnels, qui lui permettra de voir les risques importants à surveiller et donc
pour lesquels, il faut prendre des dispositions efficaces pour les réduire.
Tableau 12 : Cotation des risques identifiés
Risques Probabilité Impact Cote
de
survenance
1 Dossier imprécis ou incomplet 2 1 2
2 Garantie fictive ou insuffisante 2 3 6
3 Information erronée 2 2 4
4 Erreur sur l’objet du prêt 2 2 4
5 Non-respect de la quotité 1 2 2
6 Client insolvable 2 2 4
7 Omission des frais de dossiers 1 2 2
8 Contrat non signé 1 2 2
9 Omission d’un aspect juridique 3 3 9
10 Garantie irréalisable ou fictive 3 3 9
11 Saisie erronée 2 2 4
12 Cumul de fonction 1 1 1
13 Retard dans la mise en place du prêt 3 1 3
14 Validation du dossier par une personne non autorisée 1 3 3
15 Perte du dossier ou certains éléments du dossier 2 2 4
16 Absence de relance 2 2 4
17 Echéance erronée 1 1 1
18 Mauvaise foi du client 3 2 6
19 Fraude et malveillance interne 3 3 9
Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise des activités de
l’entreprise. Un système de contrôle interne efficace est une composante essentielle de la
gestion d’un établissement et constitue le fondement d’un fonctionnement sûr et prudent
d’une organisation bancaire.
Comme nous l’avons précisé plus haut, cette étape vise à évaluer la qualité des contrôles mis
en place par la direction de la BSIC BURKINA dans le processus de prêt bancaire et de
recouvrement pour faire face aux risques opérationnels. L’évaluation permet d’établir de
manière synthétique que les contrôles mis en œuvre en vue de couvrir les risques majeurs de
l’entreprise sont conformes aux attentes de la BSIC BURKINA.
Source : Nous-mêmes
A la suite de toutes ces évaluations, nous avons établis un inventaire des nouveaux risques à
prendre en compte dans le processus d’octroi de crédit et de recouvrement de la BOA
Sénégal.
6.2.3 Inventaire des nouveaux risques à prendre en compte dans les procédures
La pratique a montré de nouveaux risques non pris en compte dans les procédures existantes.
Il s’agit :
- non-conformité des crédits octroyés
- risque de fraude
Ces risques énumérés ci-dessus sont des risques opérationnels liés au processus d’octroi de
crédit comme cela ressort dans les étapes suivantes :
- Réception de la demande du client
Dans cette étape première du processus de crédit, il existe le risque de perte de la demande,
ou un élément du dossier dans la mesure où il n’est pas affecté un numéro à la demande de
crédit à sa réception et que le dossier peut être remis à une personne autre que le chargé de
clientèle.
- La convocation du client
A ce niveau le manque d’information sur la demande constitue le risque principal telles que :
la date de dépôt ou le numéro de téléphone du client pour pouvoir le contacter.
Le suivi de l’ordre d’arrivée des clients peut aussi instaurer une certaine frustration chez le
client lésé.
- Instruction du dossier de crédit
Cette étape est décisive quant au dénouement du crédit. Le risque de mauvaise appréciation
de la solvabilité du client est élevé. Dans la pratique la connaissance du client n’est pas
approfondie. Le papillonnage des clients peut être décelé très tôt si on procède à des
recoupements suite à un petit questionnaire.
Des informations sur le secteur d’activité permettent d’éviter certaines activités à haut risque.
Nous pouvons également apprécier son expérience par rapport à son activité.
- Le comité de crédit
A la suite de toutes ces évaluations, nous avons établis un inventaire des nouveaux risques à
prendre en compte dans le processus d’octroi de crédit et de recouvrement de la BOA
Sénégal.
6.2.4 Inventaire des nouveaux risques à prendre en compte dans les procédures
La pratique a montré de nouveaux risques non pris en compte dans les procédures existantes.
Il s’agit :
Ces risques énumérés ci-dessus sont des risques opérationnels liés au processus d’octroi de
crédit comme cela ressort dans les étapes suivantes :
Dans cette étape première du processus de crédit, il existe le risque de perte de la demande,
ou un élément du dossier dans la mesure ou il n’est pas affecté un numéro à la demande de
crédit à sa réception et que le dossier peut être remis à une personne autre que le chargé de
clientèle.
- La convocation du client
A ce niveau le manque d’information sur la demande constitue le risque principal telles que :
la date de dépôt ou le numéro de téléphone du client pour pouvoir le contacter.
Le suivi de l’ordre d’arrivée des clients peut aussi instaurer une certaine frustration chez le
client lésé.
Cette étape est décisive quant au dénouement du crédit. Le risque de mauvaise appréciation
de la solvabilité du client est élevé. Dans la pratique la connaissance du client n’est pas
approfondie. Le papillonnage des clients peut être décelé très tôt si on procède à des
recoupements suite à un petit questionnaire.
Des informations sur le secteur d’activité permettent d’éviter certaines activités à haut risque.
Nous pouvons également apprécier son expérience par rapport à son activité.
- Le comité de crédit
Ce comité de crédit est important dans le processus dans la mesure ou l’appréciation d’une
personne autre que celle qui a instruit le dossier augmente les chances de voir les erreurs et
d’avoir un bon dossier de crédit.
Aussi, le comité de crédit donne plus de transparence au processus de crédit. Il laisse des
traces pour le contrôle par rapport à la nature de la demande et au montant accordé.
Le risque à ce niveau est de prendre une mauvaise décision suite à une mauvaise appréciation
des états financiers.
- La prise de garantie
Le risque dans la prise de garantie est de voir les garanties non mobilisables en cas de non
remboursement.
- Le déblocage du crédit
Dés fois lors du déblocage les frais de mis en place ne sont pas pris automatiquement et les
frais d’assurance versé sur le compte d’un autre assureur ou non prélevé.
Suite aux faiblesses et risques décelés nous recommandons les mesures suivantes pour une
meilleure gestion des crédits à la BSIC BURKINA.
6.2.3 Recommandations
Au terme de l’évaluation du processus d’octroi de crédit de la BSIC BURKINA, nous
formulons des recommandations à l’endroit de la direction générale, puis à l’ensemble des
acteurs intervenant dans le processus.
Direction Générale
Cela facilitera l’appréciation de chaque agent du moment que chacun saura qui doit faire quoi
et à quel moment.
- Elle devrait aussi intégrer des formations sur la gestion des risques de crédits
pour permettre aux analystes de crédits mais aussi aux gestionnaire de
compte afin que ces derniers évaluent bien le risque pour chaque dossier de
crédit présenté ;
- le nombre d’agents au niveau de la mise en place du crédits doit être revu à la
hausse impérativement étant donnée l’expansion du réseau. En effet certains
mettent trop de temps avant d’être mis en place.
- le plus important : ce serait de faire une mise à jour des procédures. La
procédure existante ne tient pas comptes de tous les changements qui sont
intervenus.
Ces deux départements sont les maillons de la chaine du processus. L’appréciation qu’ils
feront du dossier orientera la prise de décision de la direction. Ainsi ils devraient :
- mettre en place un dispositif d’identification et de maitrise des risques ;
- parlant de la domiciliation, la banque pourrait exiger qu’un exemplaire lui
revienne avec la signature de l’employeur et le contrat de travail du client
afin d’être sûr de l’authenticité de la signature de l’employeur et d’avoir
également le montant de salaire du client ;
- traiter les dossiers par ordre d’arrivée pour palier au risque de perte ;
- restructuration des impayés les plus graves en tenant compte de l’activité et
du niveau de flux attendu ;
- améliorer la surveillance de premier niveau des engagements.
Ces derniers sont les premiers intervenants dans la décision de crédit. L’appréciation qu’ils
feront du client est déterminante quant à la suite du processus. Ainsi ils ont l’obligation
d’émettre un avis motivé par rapport à la demande du client.
Conclusion Chapitre 6
Ce chapitre nous a permis de mettre en application notre démarche d’analyse, pour une
meilleure connaissance du dispositif et procédures mis en place à la BSIC BURKINA et
d’aboutir à un diagnostic de ce dispositif en ressortant ses forces et faiblesses. A l’issue des
différentes étapes de notre modèle d’analyse nous avons formulé des recommandations au
profit des dirigeants de la BSIC BURKINA.
Cette deuxième partie nous a permis une prise de connaissance de la BSIC BURKINA, de sa
typologie de crédit bancaire ainsi que le dispositif mis en place pour une bonne maîtrise des
risques opérationnels associés. Cette démarche a été possible grâce aux outils préalablement
définis dans notre modèle d’analyse.
A traves cette étude nous avons identifié les manquements des procédures du processus de
crédit mis en place, et les différents rôles des principaux acteurs du processus. Ainsi dans le
but de réduire les risques opérationnels liés au processus, nous avons formulé des
recommandations pour renforcer le dispositif existant. La mise en œuvre de ces
recommandations nécessite l’implication de l’ensemble des intervenants du processus
d’octroi de crédit de la BSIC BURKINA SA.