Detailed Report FR Gracia Muyumba

CERTIFICAT D'ANALYSE
magister
GRACIA MUYUMBA 24% 3%

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Nom du document: GRACIA MUYUMBA.pdf Déposant: Matthieu Telomono Nombre de mots: 11 057
ID du document: 3d723519053471063d4a0901bd4edfe911530f06 Date de dépôt: 05/09/2023 Nombre de caractères: 72 705
Taille du document d'origine: 1,17 Mo Type de dépôt: interface
date de fin d'analyse: 05/09/2023
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Sources
Sources principales détectées
N° Description Similitudes Emplacements Informations complémentaires
www.kinderrechte-afrika.org
1 https://www.kinderrechte-afrika.org/app/download/22892233/RDC recueil sur la minorité.pdf 13% Mots identiques: 13% (1 474 mots)
42 sources similaires
tel.archives-ouvertes.fr | Les normes juridiques internationales relatives à la prot…

2 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02438093/file/NGOMBE.pdf 9% Mots identiques: 9% (932 mots)
www.memoireonline.com | Memoire Online - La protection spéciale de l'enfant e…

3 https://www.memoireonline.com/07/21/12027/La-protection-speciale-de-lenfant-expose-a-la-mendi… 9% Mots identiques: 9% (985 mots)
Document d'un autre utilisateur #fa7aaa

4 Le document provient d'un autre groupe 4% Mots identiques: 4% (468 mots)
www.cairn.info | Traité de santé publique

5 http://www.cairn.info/numero.php?ID_NUMPUBLIE=LAV_BOURD_2016_01 4% Mots identiques: 4% (388 mots)
Sources avec similitudes accidentelles
N° Description Similitudes Emplacements Informations complémentaires
www.acerwc.africa
1 < 1% Mots identiques: < 1% (34 mots)
https://www.acerwc.africa/sites/default/files/2022-09/General_Comment_Article_31_ACRWC_Respon…
hal.archives-ouvertes.fr | Pauvreté et Justice : De La Pauvreté Du Droit Au Droit De…

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03714707/file/Droit et pauvreté.pdf
www.unicef.org | Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant | UNICEF

https://www.unicef.org/car/rapports/charte-africaine-des-droits-et-du-bien-être-de-lenfant
www.memoireonline.com | Memoire Online - La protection spéciale de l'enfant e…

https://www.memoireonline.com/07/21/12027/m_La-protection-speciale-de-lenfant-expose-a-la-me…
journals.openedition.org | « Un danger pour les honnêtes gens »

5
http://journals.openedition.org/rhei/3761
< 1% Mots identiques: < 1% (20 mots)
Sources mentionnées (sans similitudes détectées) Ces sources ont été citées dans le document sans trouver de similitudes.
1 http://www.unicef.org/
2 http://www.african-court.org/
Points d'intérêts
‌i
Epigraphe
1 www.forbes.fr | Pas De Réussite Facile, Ni D’Echecs Définitifs - Forbes France

https://www.forbes.fr/management/pas-de-reussite-facile-ni-dechecs-definitifs/
‌«
2 academiemetamorphose.com | Citation de Marcel Proust “Il n'y a pas de réussite facile ni d'échec définitif"
https://academiemetamorphose.com/citation-proust/#:~:text=Dans cette vidéo, je vous donne ma citation,facile. Vous allez avoir pleins d’épreuves à surmonter.
‌Il n’y a pas de réussite facile ni d’échec définitif

‌»
Marcel Proust
ii
Dédicace
A notre père MUYUMBA NDUBULA Jacques, pour l’abnégation et les
efforts consentis pour la construction de notre vie.
A notre mère DEKO LANDJA Dénise, merci d'avoir aplanis le chemin
nous menant vers le sommet.
iii
REMERCIEMENTS
Au terme de notre 1
er
cycle de droit en option : droit privé et judiciaire et

après un parcours difficile exposé aux embûches, nous sommes plus que heureux de
rendre hommage à notre seigneur Dieu et à nos efforts abattus.
Nous présentons nos sincères remerciements à tous ceux qui ont participé
à notre formation.
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance de prime abord à tout le
corps académique de l’université catholique du Congo et plus chaleureusement à ceux
de la faculté de droit.
Plus particulièrement, nous exprimons notre gratitude la plus profonde au
professeur docteur MUNENE YAMYAMBA Paulin, à l’assistant KANDA Blaise
pour avoir religieusement assurer la direction de ce travail, malgré leurs multiples
occupations ; leurs remarques et suggestions nous ont permis d’améliorer
qualitativement notre travail.
Des sentiments identiques vont aussi à l’endroit des toutes les personnes
avec lesquelles nous avons eu à échanger lors de l’élaboration de ce travail et dont les
critiques et les conseils nous ont permis d’enrichir notre travail.
Nos remerciements aux membres de famille et amis envers qui nous
exprimons notre sincère attachement : MUYUMBA NDUBULA Jacques, LANDJA
DEKO Dénise, KALONDA Marcel.
A mes frères et sœurs MUYUMBA Oridisse, MUYUMBA Yvette,
MUYUMBA Justia, MUYUMBA Sarah, MUYUMBA Cyrielle, MUYUMBA
Shouckranie, MUYUMBA Chloé.
Nos amis BARUTI L’ornie, MUNONGO LEMBO Athalia, PAMBOU
Roland, MUNONGO Claguy, KASONGA Gaël, LUBADIKA Joël, et toutes les
personnes dont les noms ne sont pas repris ci-haut.
GRACIA MUYUMBA Naomie
iv
ABREVIATIONS ET SIGLES
Op.cit : Opus Citatum
P. : Page
RDC : République Démocratique du Congo
Unikin : Université de Kinshasa
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La loi portant protection de l’enfant de 2009 a été saluée par nombreux
aux jours suivants lors

3 www.memoireonline.com | Memoire Online - La protection spéciale de l'enfant exposé à la mendicité: etat des lieux et perspectives - Timothée KITAMBALA
https://www.memoireonline.com/07/21/12027/La-protection-speciale-de-lenfant-expose-a-la-mendicite-etat-des-lie.html
‌d e sa promulgation car elle garantit notamment une protection
sociale à certaines catégories d’enfants.
Les enfants exposés à la mendicité bénéficient

‌d’une protection spéciale.
Pourtant c’est avec beaucoup de regrets que nous constatons qu’en RDC, plusieurs
enfants mendiants ne sont pas pris en charge par les pouvoirs publics conforment à la
loi. Il découle des dires ci hauts un objet précis qui est celui de viser le régime
juridique de protection de l’enfant mais spécialement l’enfant frappé par la mendicité.
En effet,
‌les enfants sont des êtres vulnérables, des êtres qui peuvent être
blessés facilement parce qu’ils manquent de maturité physique et même intellectuelle.
Par ailleurs, s’agissant du cas de notre pays, la République Démocratique du Congo
qui a ratifié la plupart de ces instruments juridiques internationaux et, se sentant
obliger d’adapter sa législation nationale aux normes internationales tout en mettant en
place la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de
5 NGALULA DIKUYI Naomie.pdf | NGALULA DIKUYI Naomie

Le document provient de mon groupe
‌l’enfant
‌qui a été
adoptée par le parlement, promulguée par le Président de la République et publiée au
Journal Officiel.
NOUTSOUGAN dit d’ailleurs
‌q ue la mendicité des enfants est le fait
pour ceux-ci de demander l’aumône en vue de satisfaire leurs propres besoins, ceux de
leur famille, d’un tuteur ou d’un maitre. Le problème des enfants mendiants constitue
un phénomène social préoccupant. Elle est caractérisée par diverses mutations récentes
et apparait d’autant plus compliquée en raison de la dégradation des conditions de vie,
du tissu social et de la culture

1
.
1
NOUTSOUGAN A.K., la réinsertion des enfants mendiants à Niamey : Situation et
‌perspectives,p.4, disponible
sur : http :Cerahgeneve.ch , VF. PDF consulté le 13 juillet 2023.
Selon l’objet de cette recherche, nous cherchons à savoir : quelle est la
raison d’être ou pourquoi une protection spéciale de l’enfant s’exposant à la
mendicité ? Que pourrions-nous dire de cette indifférence de l’Etat congolais dans le
cadre de la protection de l’enfant quant au droit conçu et celui vécu ? Ou pourquoi ce
qui est vécu n’est pas ce qui est prévu par la loi sur la protection de l’enfant ? Toutes
ces interrogations feront objet des hypothèses qui seront vérifiables.
2. HYPOTHESES
Faisant suite aux questions posées dans la problématique, nous disons
que la protection spéciale visée par la loi des enfants frappés par la mendicité fera que
ces enfants jouissent de leurs droits fondamentaux tels que la loi les énumèrent dans
ses différentes dispositions, l’Etat doit prendre des mesures en perspectives pour
arriver à la fin de son action.
L’indifférence de l’Etat congolais dans la protection de l’enfant mendiant
est surtout due à l’instabilité politique car l’Etat par l’administration publique doit
arriver à sa finalité mais elle doit disposer des moyens juridiques, matériels et humains
pour y arriver, les moyens humains sont les agents publiques engagés pour ces fins
dans le cadre de la protection de l’enfant, les moyens matériels sont le financement en
vue d’avoir les infrastructures adéquates pour mieux organiser la protection spéciale
de l’enfant et enfin les moyens juridiques sont les actes unilatéraux généraux,
impersonnels et abstraits.
Nous confirmons en somme toute que l’Etat congolais est vraiment
indiffèrent quant à ce.
3. INTERET DU SUJET
Ce sujet révèle un intérêt théorique et pratique. Sur le plan théorique, ce
travail contribuera à l’essor et l’expansion du droit de la protection de l’enfant et ceux
étant chercheurs, y trouveront quelques questions de réflexions pour améliorer la
législation sur la protection de l’enfant.
Sur le plan pratique, il contribue à l’effectivité de la protection de
l’enfant mendiant ou la protection spéciale.
4. DELIMITATION DU SUJET
Ce sujet, nous avons daigné le délimiter dans le temps et dans l’espace.
Dans le temps en couvrant la période de 2010 jusqu’à ces jours et dans l’espace, la
recherche s’est déroulée sur la ville de Kinshasa.
5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
a. Méthodes
Nous avons utilisé la méthode exégétique et la méthode sociologique, la
première a consisté à confronter les faits au droit applicable et la seconde a consisté à
étudier les différents comportements des gens dans la société à l’égard de la protection
de l’enfant et aussi de l’Etat.
b. Techniques
Deux techniques ont été usé dont la technique documentaire et la
technique d’interview. La première a consisté à aller dans des bibliothèques pour
consulter les documents et la seconde a consisté à interroger les différentes personnes
spécialistes en la matière.
6. PLAN SOMMAIRE
L’étude est subdivisée en deux chapitres dont le premier sur CADRE

LEGAL DE LA PROTECTION SPECIALE DE L’ENFANT MENDIANT et le
second sur SITUATION ACTUELLE DES ENFANTS FRAPPES PAR LA
MENDICITE
CHAPITRE 1er : MECANISMES LEGAUX ET INSTITUTIONNELS DE PROTECTION DE
L’ENFANT MENDIANT
Qu’est-ce qu’on entend d’abord par protection spéciale de l’enfant ?
Contrairement à la protection générale, qui vise l’ensemble de la population infantile
sans distinction, la protection spéciale couvre des mesures à caractère individuel
‌d estinées aux enfants dont la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation sont mises en
danger du fait soit de certains handicaps physiques, soit du contexte familial ou social
de vie. Aussi sont-ils généralement appelés des enfants en danger ou en situation
difficile ou encore des enfants nécessitant des mesures spéciales de protection. On
pourrait ranger dans cette catégorie les enfants privés temporairement ou
définitivement de leur famille comme les orphelins, les enfants abandonnés ou vivant
séparés de leurs familles soit dans la rue, soit au marché et appelés schegués ou
phaseurs; les enfants réfugiés ou déplacés de guerre; les enfants souffrant d’handicaps
physiques ou mentaux, ou drépanocytaires ; les enfants soldats ayant participé
précocement aux conflits armés devant être démobilisés; les enfants expulsés de la
famille pour sorcellerie (dits enfants sorciers), les enfants se livrant habituellement à la
prostitution ou abusés sexuellement; les enfants accusés ou reconnus en conflit avec la
loi pour avoir commis un manquement qualifié d’infraction à la loi pénale

2
.
Mais alors comment peut-on définir un enfant mendiant ? Définir un
enfant mendiant est une préoccupation ardue sans blague et d’ailleurs la loi ne parle
pas expressément d’enfant mendiant mais plutôt d’enfant en situation difficile. La
plupart sont expulsés de chez eux car ils sont accusés de sorcellerie, les uns à cause de
l’extrême pauvreté, les autres par influence de leurs camarades et se retrouve sur la rue
tel que nous l’avions dit dans la problématique.
Toutefois l’article 2 point 4 de la loi sur la protection de l’enfant définit
l’enfant en situation difficile comme l'enfant qui ne jouit pas de ses droits
‌fondamentaux et qui n'a pas accès aux services sociaux de base tels que la santé, le
logement, l'alimentation et l'éducation

3
.
2
KIENGE-KIENGE INTUDI, notes de cours du droit de la protection de l’enfant, 2016-2017, p.19-20
3
Quels sont alors les droits et devoirs de l’enfant ? Les droits en devoirs
de l’enfant sont pris en charges par les articles 13 à 37 pour les droits et de 38 à 44
pour les devoirs de l’enfant dont on peut citer ici seulement les devoirs qui sont :
 Tout enfant a droit à l'éducation.
Les parents ont l'obligation d'envoyer leurs enfants à l'école sans aucune
discrimination. L'Etat garantit le droit de l'enfant à l'éducation en rendant obligatoire et
gratuit l'enseignement primaire public. Il organise les différentes formes
d'enseignement secondaire et professionnel. Il intègre l'enseignement des droits
humains, en particulier des droits et devoirs de l'enfant, ainsi que l'initiation à la vie à
tous les niveaux du système éducatif.
Article 39
Aucun enfant ne peut, en matière d'éducation, faire l'objet d'une mesure
discriminatoire, qu'elle résulte de la loi ou d'un acte de l'exécutif ou du fait d'un
particulier.
Article 40
L'enfant placé dans une institution de garde ou de rééducation a droit à la
protection sanitaire, physique, morale, psychique et psychologique.
Il a droit à l'assistance sociale et éducative adaptée à son âge, son sexe,
ses capacités et sa personnalité.
Articles 41
L'enfant déplacé, réfugié ou
9 www.kinderrechte-afrika.org
https://www.kinderrechte-afrika.org/app/download/22892233/RDC recueil sur la minorité.pdf
‌q ui cherche à obtenir le statut de réfugié
qu'il soit accompagné ou non par ses parents, un

‌proche parent ou toute personne, a
droit à la protection, à l'encadrement et à l'assistance humanitaire.
L'Etat veille à l'exercice de ses droits.
Article 42
L'enfant vivant avec handicap physique ou mental a droit à la protection,
aux soins médicaux spécifiques, à une éducation, à une formation, à la rééducation et
aux activités récréatives ainsi qu'à la préparation à l'emploi, de sorte qu'il mène une vie
pleine et décente, dans les
10 www.cairn.info | Enfants, enseignants, parents : coconstruire ensemble l’inclusion

https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TF_221_0031
‌conditions qui garantissent sa dignité, favorisent son
autonomie et facilitent sa participation

‌aux activités de la collectivité.
L'Etat appuie les parents dans la mise en œuvre de ce droit.

Article 43
L'enfant surdoué a droit à une protection spéciale de l'Etat de manière à
favoriser l'éclosion de toutes ses facultés.
Article 44
L'enfant
11 congovirtuel.com | LA PROTECTION DE L’ENFANT EN CONFLIT AVEC LA LOI

https://congovirtuel.com/page_kasongo.php
‌a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement
intégral; il a notamment droit aux activités sportives, culturelles,

‌manuelles et
récréatives,
L'Etat garantit la jouissance de ce droit par l'aménagement, la promotion
et la protection des espaces appropriés,
L'enfant

‌a des devoirs envers ses parents, sa famille, la société, l'Etat, la
communauté internationale, ainsi que vis-à-vis de

‌lui-même,
L'enfant, selon son âge, ses capacités, et sous réserve des restrictions
contenues dans la présente loi, a le devoir de :
1. obéir

‌à ses parents, respecter ses supérieurs, les personnes âgées et celles de son
âge en toute circonstance, les assister en cas de besoin

‌;
2. aller à l'école;
3. respecter les droits, la réputation et l'honneur d'autrui, les lois et les règlements
du pays ;
4. respecter son identité, les langues et les valeurs nationales;
5. respecter l'environnement, les biens et lieux publics et promouvoir la qualité de
vie pour tous;
6. œuvrer pour la cohésion de sa famille et pour le bien de la communauté et de la
nation dans la mesure de ses capacités;
7. œuvrer

‌au respect des droits humains et des droits de l'enfant;
8. œuvrer à la sauvegarde de la santé et de la moralité publiques;
9. contribuer à la préservation et au renforcement de la solidarité de la
communauté et de la nation;
10. contribuer en toutes circonstances et à tous les niveaux à la promotion des
valeurs citoyennes et démocratiques, notamment la culture de la paix, la
tolérance, le dialogue, l'unité et l'indépendance nationale;

11. saisir toutes les opportunités positives qui lui sont offertes par ses parents, sa
famille, sa communauté, l'Etat ainsi que la communauté internationale pour

‌son
développement intégral.
Ce présent chapitre traite sur les mécanismes légaux et institutionnels de
protection de l’enfant mendiant, nous avons daigné aborder ce sujet en deux sections
dont la première vise les mécanismes légaux de protection de l’enfant mendiant, le
deuxième sur les institutions de protection de l’enfant mendiant.
SECTION 1 : MECANISMES LEGAUX DE PROTECTION DE L’ENFANT
MENDIANT
Les mécanismes légaux de protection de l’enfant supposent la prise en
charge légale de la question sur la protection de l’enfant par des normes juridiques
internes et internationales.
§1 : Sous l’empire du décret de 1950 sur l’enfance délinquante
Ce décret n’utilise pas le terme enfant mais plutôt mineur qui est une
personne de moins de 16 ans accomplis au moment de fait, telle est la définition
donnée par l’article 1

er
au premier titre de ce décret sur la délinquance juvénile.
L’article 2 du décret vise la protection de l’enfant mais il s’agit d’une protection
judiciaire et d’ailleurs le professeur Raoul KIENGE KIENGE pense que ce décret fut
pris en ne tenant pas compte des réalités congolaises et était pris de manière précipitée.
15 www.leganet.cd | DÉCRET 6 décembre 1950 - Enfance délinquante. (B.O.Â 1951, p. 91)

https://www.leganet.cd/Legislation/DroitPenal/enfance.delinquante/D.06.12.1950.htm#:~:text=- Si des mineurs donnent par leur inconduite,spécifiées au 2° et 3° de l’article 2
‌Le juge de [paix] district siégeant avec officier du Ministère public,
magistrat de carrière
‌est seul compétent pour prendre au premier degré les mesures de
garde, d’éducation et de préservation prévues au présent décret.
– Ainsi modifié par l’ordonnance-loi 82-020 du 31 mars 1982, art. 90.
– Si des mineurs sont trouvés mendiant ou vagabondant ou se livrent
habituellement à la mendicité ou au vagabondage, ils pourront être arrêtés et
pourront être déférés au juge qui aura le droit:
– De les réprimander et de les rendre à leurs parents ou aux personnes qui en
avaient la garde en leur enjoignant de mieux les surveiller à l’avenir;
– De les confier jusqu’à leur vingt et unième année à une personne, à une société
ou à une institution de charité ou d’enseignement, publique ou privée;
– De les mettre jusqu’à leur vingt et unième année à la disposition du
gouvernement.
9
Si l’état habituel de mendicité ou de vagabondage est établi, le juge
n’aura le choix qu’entre ces deux dernières mesures
4
.
Notez cependant que l’indigène pouvait être poursuivi et jugé devant le
tribunal de première instance en application de la loi pénale de l’État dans trois cas
5
:
Le décret du 6 décembre 1950 concernant l’enfance délinquante chez les
indigènes et non-indigènes, fait disparaître toute discrimination raciale et présente un
caractère progressif. Le décret, calqué sur la loi belge du 15 mai 1912, a bénéficié des
principales réformes proposées pour l’amélioration de cette loi et l’a adaptée au cadre
africain. Dans cette législation il a été tenu compte des principes énoncés dans la
déclaration des droits de l’enfant (Genève, 1948). Ce décret a l’avantage de permettre
notamment de prendre des mesures vis-à-vis des prédélinquants, d’autoriser le juge
unique à individualiser la peine, de prévoir des dérogations à l’autorité de la chose
jugée, d’établir le régime de la liberté surveillée et de s’intéresser au mineur jusqu’à sa
réadaptation sociale. La répression pure, c’est-à-dire la punition appliquée à raison de
la faute commise ou à titre de rétablissement de l’ordre public, n’entre pas en jeu, mais
uniquement le redressement du mineur et les mesures qu’elle comporte : le passé passe
à l’ombre ; seul l’avenir reste en cause. Le législateur colonial a adopté l’âge comme
critère de base. La conception fondamentale réside sur l’irresponsabilité totale du
mineur. La sanction pénale infamante est remplacée par des mesures de garde,
d’éducation et de reclassement social. Les règles de procédure sont nettement
distinctes de celles prévues pour les adultes

6
.
Pourquoi le législateur a-t-il fixé l’âge de 18 ans comme critère de
l’irresponsabilité du mineur ? Le législateur a tenu tout d’abord à préciser, étant donné
que le terme mineur dans nos territoires d’outremer pourrait se rapporter aux
indigènes, qu’il importait de l’entendre au sens d’enfant en opposition au mot adulte. Il
a estimé que, jusqu’à l’âge de 18 ans, le mineur délinquant ou prédélinquant offrait des
chances de bénéficier de mesures d’éducation, de recevoir l’instruction scolaire et
professionnelle lui permettant de se reclasser dans la société africaine et de ce fait ne
plus être un danger pour la collectivité

7
.
4
Droit civil et judiciaire, Tome I, p.379
5
KIENGE-KIENGE INTUDI, op.cit., P.71
6
NORB. LAUDE, La délinquance juvénile au Congo belge et au Ruanda-Urundi, in, Mémoires in-80, Nouvelle
série. Tome V, fasc. 6. p.21

7
Ibidem
10
Il y a une double présomption : le mineur de moins de 18 ans est
irresponsable et éducable. C’est donc la rééducation qui constitue l’élément essentiel
et, suivant l’exemple des autres nations, il n’est pas question d’apprécier la maturité
mentale ou si le mineur a agi avec discernement ou non (terme abandonné de plus en
plus), ce qui est d’ailleurs difficile à déterminer avec certitude, vu les moyens dont
nous disposons actuellement en Afrique centrale. Dans le cas où il est impossible
d’estimer l’âge, il faudra procéder à un examen physique ou recourir à des tests sur des
questions générales. Le cycle d’études sociales européen, organisé sous les auspices
des Nations-Unies, a recommandé que « le protecteur » (telle est la qualification
donnée au juge des enfants), soit une autorité spécialisée, judiciaire ou administrative
8
.
Dans de nombreux pays, la compétence du juge des enfants s’étend, non
seulement aux mineurs délinquants, mais à certaines catégories de mineurs qui n’ont
pas commis d’actes punissables par la loi. Le nombre restreint de magistrats que
comporte l’organisation judiciaire de la colonie n ’a pas permis de constituer
actuellement un cadre des juges des enfants. Le législateur a désigné, pour remplir ces
fonctions, le fonctionnaire qui lui semblait le mieux qualifié : le commissaire de
district. De par la compétence, l ’expérience, de par la connaissance tant de la
population non indigène que des milieux indigènes que ses fonctions impliquent, de
par ses contacts quasi permanents avec le personnel territorial du district, et les
moyens dont il dispose, grâce à ce cadre de fonctionnaires locaux, de se documenter,
par des rapports circonstanciés, quant au milieu de vie du jeune délinquant, aux causes
éventuelles du délit, à la responsabilité des parents ou tuteurs et à tous les aspects
aggravants ou atténuants de l’infraction commise, le commissaire de district pourra
dans les meilleures conditions exercer la tâche délicate qui lui est confiée. C’est
d’ailleurs au siège du district que le juge des enfants aura le maximum de chances de
trouver ses collaborateurs les plus précieux. Il pourra y demander l’assistance du
médecin du district à l’occasion des examens physiques ou mentaux qui s’imposeront,
faire appel aux missionnaires et aux représentants des institutions enseignantes,
habitués de par leur ministère au maniement des jeunes caractères, éventuellement aux
8
NORB. LAUDE, La délinquance juvénile au Congo belge et au Ruanda-Urundi, in, Mémoires in-80, Nouvelle
série. Tome V, fasc. 6. p.21
11
chefs indigènes, requérir l’aide et les avis des assistantes sociales, charger de missions
exigeant une âme maternelle ou fraternelle, certaines qualités psychologiques, des
personnes d’élite comme il s’en trouve beaucoup parmi les résidents et les résidantes
9
.
Toutefois, cette désignation ne devrait être que provisoire. Le commissaire de district

doit fréquemment se déplacer, généralement un mois sur deux, et faire face à de
multiples tâches administratives. Il ne dispose pas du temps nécessaire pour se
spécialiser
10
Le juge des enfants, seul compétent pour prendre au premier degré les
mesures de garde, d’éducation et de préservation, est assisté de l’officier du ministère
public, magistrat de carrière au siège du tribunal. Ce magistrat réclame en effet
l’application de la loi dans l’intérêt de l’enfant. Il est à noter qu’en Belgique, la Cour
de Cassation reconnaît au tribunal des enfants un caractère répressif. On a pu s’étonner
de l’immixtion du ministère public dans le contrôle de la rééducation. Dans la plupart
des pays, l’intervention du Parquet dans ce domaine est évitée. On tend d’écarter, en
matière de délinquance juvénile, toute procédure de répression. Au Congo, nous avons
dû tenir compte de la charge administrative que doit assumer le commissaire de
district, du manque de personnel spécialisé : délégués à l’enfance, assistants sociaux. Il
a fallu provisoirement confier cette mission au ministère public, qui doit d’ailleurs
surveiller ’exécution des décrets et des jugements. Lorsque, suivant le vœu exprimé
par le Conseil colonial, un juge spécialisé sera chargé de la juridiction de l’enfance
délinquante, l importera de respecter cet esprit de la loi et de baisser au juge la
plénitude des pouvoirs qui lui a été concédée. C’est aux délégués à la protection de
l’enfance, aux assistants sociaux, d’être les collaborateurs du juge. C’est ce dernier qui
doit les guider et les contrôler

11
– Mesures de rééducation. En cas d’infraction commise par un mineur orphelin,
ou lorsque la conduite habituelle d’un mineur présente un danger réel de
délinquance, les mesures prises restent dans la politique générale suivie dans la
délinquance juvénile. Lorsqu’il s’agit de la réprimande, l’article 2-1° du décret
9
NORB. LAUDE, Op.cit., p.22
10
Ibidem
11
Ibidem
12
prescrit au juge, lorsqu’il rend les mineurs délinquants aux parents ou aux
personnes qui en avaient la garde, « de leur enjoindre de mieux les surveiller à
le punir ». Il ne s’impose cependant pas d’admonester les parents dans le cas
d’une plainte personnelle, puisque la plainte elle-même prouve qu’ils prennent
leur devoir d’éducation à cœur. L’eût été raisonnable de mentionner « au
besoin » ou « le cas échéant ». S’il est préférable de renvoyer le mineur dans sa
famille, si ce ci offre toute garantie pour la santé morale de l’enfant,
remarquons qu’en Afrique centrale et dans nos territoires d’outre-mer,
l’application de cette mesure offre des aléas. L’enfant délinquant n ’a

généralement sur place ni père, ni mère. Un vague oncle l’a amené, et
travaillant tout le jour ne peut s’en occuper. On recherche le père, fréquemment
il a quitté lui aussi le village et reste introuvable. On renvoie l’enfant au village
à la garde du chef : mais on ne trouve plus aucun parent pour le recueillir.
L’enfant, grandi à la ville, n ’a plus la mentalité du village, il n’en connaît pas
les travaux
12
Quant aux autres mesures : placement chez une personne, dans une
société, une institution de charité ou d’enseignement publique ou privée, ou à la
disposition du Gouvernement (établissement de rééducation de l’État), le juge a le
droit, et non l’obligation, d’en prescrire une, en tenant compte de tous les éléments de
la cause, mais le décret oblige, dans chacun des cas, à maintenir le mineur jusqu’à
l’âge de 21 ans. Le juge jouit aussi de la faculté d’accorder le sursis. C’est la première
fois que le législateur introduit cette prérogative dans le droit congolais, applicable aux
autochtones non immatriculés ; jusqu’à ce jour, dans le domaine de la délinquance
juvénile, cette innovation a donné de bons résultats. Aucun des enfants qui ont
bénéficié d’un sursis, ne se l’est encore vu retirer. Sans doute, l’article 18 du décret,
permet au juge, en tout temps, de faire cesser les effets à sa décision, mais cela
implique une intervention spéciale, et ici entrent en ligne de compte l’oubli, le manque
de temps du commissaire de district, très occupé. Le même article prévoit aussi la
nécessité d’un nouvel examen tous les trois ans. On a pu trouver peu logique que le
12
13
juge soit obligé de prendre une mesure portant sur un laps de temps parfois six ou sept
fois plus étendu du fait qu’il peut réviser dans la suite sa décision, dès qu’il le juge
opportun. L’article 4 du décret vise spécialement la prédélinquance : débauche, jeux,
trafic ou occupations qui
‌exposent à la prostitution, à la mendicité, au vagabondage ou
à la criminalité. Le vagabondage et la mendicité simples ne sont pas considérés comme
délits. La sanction constitue une mesure administrative

13
Il est à noter que par « prostitution » l’article 15 de la loi belge du 15 mai
1912, comprend le vice salarié, c’est-à-dire le fait de se donner au premier venu contre
une rémunération pécuniaire ou autre. Le fait unique de se prêter accidentellement à
des actes immoraux n’est pas suffisant. Par « débauche », le législateur entend tout
dérèglement des mœurs auquel s’adonne une mineure et même tout acte immoral
commis sans rémunération. Un fait isolé de débauche n’est pas suffisant pour rendre
possible l’application de la loi du 15 mai 1912. L’article 7 du décret stipule que si le
‌mineur a commis une infraction qui est punissable de plus de cinq ans de servitude
pénale, le juge, s’il le met à la disposition du Gouvernement,
19 www.leganet.cd | DÉCRET 6 décembre 1950 - Enfance délinquante. (B.O.Â 1951, p. 91)

https://www.leganet.cd/Legislation/DroitPenal/enfance.delinquante/D.06.12.1950.htm#:~:text=- Si des mineurs donnent par leur inconduite,spécifiées au 2° et 3° de l’article 2
‌pourra prolonger celle-ci
pour un terme qui ne pourra dépasser sa vingt-cinquième

‌année. Si le mineur a
commis une infraction punissable de la mort ou de la servitude pénale à perpétuité et si
il le met à la disposition du Gouvernement (article 8), peut prolonger la mesure au-
delà de la vingt et unième è année pour un terme de vingt ans au maximum

14
En quoi consistera la période au cours de laquelle le mineur sera retenu à
la disposition du gouvernement après sa vingt et unième année ? Résidence forcée,
Internement, surveillance de la police ? Il faut qu’un établissement soit
organisé pour cette catégorie de délinquants ; leur place n’est plus près des mineurs
délinquants et elle n’est pas en prison

15
13

14
Ibidem
15
Idem
14
Dans cette éventualité, la période de rééducation jusqu’à vingt et un ans
serait devenue inutile et inopérante. Ce cas trouve d’ailleurs eu d’application en
Belgique. L’article 12 ordonne que le juge condamnera l’enfant aux frais et, s’il y a
lieu, aux restitutions et aux mages- intérêts. Les personnes responsables, soit en de
l‌’article 260 du code civil, livre III, soit en vertu

‌ ’une disposition spéciale, seront
citées et tenues solidaires avec l’enfant. Le projet de réforme de la loi du 15 mai 1912
prévoirait l’abolition de la constitution partie civile devant les juridictions d’enfant.
Cette disposition accorde, au Congo, au juge de strict, qui n’est pas nécessairement
docteur en droit, certains pouvoirs de juridiction civile, qui normalement ne
ressortissent pas de sa compétence. La commission de réforme de cette loi a, avec
raison, estime que la question de fixer le taux du dommage entrave ce qui doit
uniquement préoccuper le juge des enfants : la mesure à prendre pour le reclassement

du mineur. Il appartient aux tribunaux civils de régler cette question. Le décret a repris
les dispositions régissant la liberté surveillée. Celle-ci comporte pour le délinquant
l’obligation de ne pas récidiver. Le régime de liberté surveillée permet au délinquant
de vivre normalement au sein de la collectivité

16
§2 : Sous l’empire

‌d e la loi portant protection de l’enfant du 10 janvier 2009
Sur fond de l’article 62 point 1 de la loi sur la protection de l’enfant,
« est considéré comme en situation difficile et bénéficie d’une protection spéciale,
notamment : 1. L’enfant rejeté, abandonné, exposé à la mendicité ou trouvé mendiant,
‌vagabond ou qui se livre habituellement au vagabondage ou à la mendicité »
17
Alors que l’article 2 de la même loi nous dit qui peut être considéré
comme enfant en situation difficile au point 4 « l’enfant qui ne jouit pas de ses droits
fondamentaux et

‌q ui

‌n’a
‌p as accès aux services sociaux de base tels que la santé, le
logement, l’alimentation et l’éducation »

18
16

17
Article 62 alinéa 1 de la loi portant protection de l’enfant de 2009

18
Article 2 point 4 de la loi de 2009
15
Pour mieux nous convenir sur cette question tant ardue s’il en est ainsi,
l’article 63, le premier alinéa de la loi dispose que la protection spéciale se réalise à

‌travers les mécanismes de tutelle de l’Etat tels que prévus par la loi, le placement
social et autres mécanismes de prise en charge appropriés
19
Pendant les interrogatoires, nous avons remarqué plusieurs enfants se
retrouvent entrain de mendier car les parents n’ont pas assez de moyens pour subvenir
à leurs besoins quotidiennement à cause de l’instabilité politique et plusieurs parents
sont au chômage et d’autres n’ont jamais travaillé mais font quand même des enfants
car tel est sentiment naturel.
Nous devons nous faire comprendre qu’un enfant exposé à la mendicité
en tant qu’enfant en situation difficile a des droits vraiment fondamentaux que nous
devons strictement observer car comme tout enfant, il a le droit d’être traité comme ses
camarades enfants et surtout que l’Etat par son pouvoir de régulation doit veiller au
respect des textes juridique organisant la matière.
Parmi ces droits fondamentaux nous pouvons citer : le droit à la vie de
l’enfant visé par l’article 13 de la loi, le droit à un milieu familial conçu à l’article 17
de la loi et tant d’autres…
En effet, la bienveillance (l’attention bienveillante) se réalise par la
protection ou promotion des droits fondamentaux de l’enfant (le droit à la vie, le droit
à l’alimentation, le droit à se vêtir, le droit à l’éducation, etc.). C’est cela qui constitue
le contenu essentiel de la protection de l’enfant. Tel est d’ailleurs l’objet de la loi n°
09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant, comme il est défini à l’article
1er de la loi, à savoir « déterminer
27 droit-unikin.ac.cd
https://droit-unikin.ac.cd/wp-content/uploads/2022/08/18-Raoul-KIENGE-KIENGE.pdf
‌les principes fondamentaux relatifs à la protection
et à la promotion des droits de l’enfant

‌». Et on devrait se rendre à l’évidence que
toutes les dispositions de la loi de 2009 garantissent les droits de l’enfant, de manière
générale, et dans des situations particulières (situation difficile, exceptionnelle, accusé
d’être en conflit avec la loi). Elle organise aussi les devoirs de l’enfant, notamment
l’exigence de respect de l’ordre public et des bonnes mœurs ainsi que les droits des
19
Article 63 alinéa 1 de la loi de 2009
16
autres membres de la communauté. Certains droits de l’enfant apparaissent sous un
autre angle comme des devoirs qu’il doit assumer. Il en est ainsi du droit à l’éducation,
qui implique dans le chef de l’enfant le devoir d’aller à l’école (article 45, point 2 de la
loi de 2009)
20
Par conséquent, toute politique de protection de l’enfant devrait consister
avant tout en la promotion de ses droits fondamentaux. Ceux-ci constituent le premier

axe de toute politique de protection de l’enfant. Le deuxième axe est constitué par la
famille, qui est le cadre primaire de protection et de socialisation de l’enfant. Enfin, la
troisième axe est formé par l’objectif de la socialisation ou de la réinsertion sociale de
l’enfant, qui doit être la finalité de toute politique de protection de l’enfant : il s’agit de
renforcer la socialisation de l’enfant en situation ordinaire, ou de rechercher sa
réinsertion sociale en situations spéciales (difficile, exceptionnelle et en conflit avec la
loi)
21
§3 : Sous l’empire des conventions internationales ratifiées par la RDC
Nous ferons lecture des dispositions de la convention relative aux droits
de l’enfant au point A, ainsi que la Charte
28 droit-unikin.ac.cd
https://droit-unikin.ac.cd/wp-content/uploads/2022/08/18-Raoul-KIENGE-KIENGE.pdf
‌d es droits et du bien-être de l’enfant au
point B.
A. La convention relative aux droits de l’enfant
Les États parties à la présente Convention, rappelant les dispositions de
‌la Déclaration sur les principes sociaux et juridiques applicables à la protection et au
bien- être des enfants, envisagés surtout sous l'angle des pratiques en matière
d'adoption et de placement familial sur les plans national et international, de
l'Ensemble de règles minima des Nations Unies concernant l'administration de la
justice pour mineurs (Règles de Beijing) et de la Déclaration sur la protection des
femmes et des enfants en période d'urgence et de conflit
30 Document d'un autre utilisateur

Le document provient d'un autre groupe
‌armé
22
20
KIENGE-KIENGE INTUDI, Op.cit., p.10

21
Ibidem
22
Le préambule de la Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant (1989) - Texte intégral
17
‌Reconnaissant qu'il y a dans tous les pays du monde des enfants qui
vivent dans des conditions particulièrement difficiles, et qu'il est nécessaire d'accorder
à ces enfants une attention particulière

23
;
Tenant dûment compte de l'importance des traditions et valeurs
culturelles de chaque peuple dans la protection et le développement harmonieux de
l'enfant
24
Reconnaissant l'importance de la coopération internationale pour
l'amélioration des conditions de vie des enfants dans tous les pays, en particulier dans
les pays en développement

25
Sont convenus de ce qui suit : L’article 18 point 1 et 2 de la convention
dispose que :
‌1. Les Etats parties s'emploient de leur mieux à assurer la reconnaissance du
principe selon lequel les deux parents ont une responsabilité commune pour ce
qui est d'élever l'enfant et d'assurer son développement. La responsabilité
d'élever l'enfant et d'assurer son développement incombe au premier chef aux
parents ou, le cas échéant, à ses représentants légaux. Ceux-ci doivent être
guidés avant tout par l'intérêt supérieur de l'enfant

26
2. Pour garantir et promouvoir les droits énoncés dans la présente Convention, les
Etats parties accordent l'aide appropriée aux parents et aux représentants légaux
de l'enfant dans l'exercice de la responsabilité qui leur incombe d'élever l'enfant
et assurent la mise en place d'institutions, d'établissements et de services
chargés de veiller au bien-être des enfants
27
Faisant interprétation de ces dispositions, nous voyons clairement l’idée
de la responsabilité des parents dans le cadre de la protection des enfants et aussi
toutes les personnes assurant la garde des enfants légalement.
23
Ibidem
24
Idem
25
Idem
26
Article 18 point 1 de la convention

27
Article 18 point 2 de la convention
18
Donc,
33 www.humanium.org | Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant (extraits choisis) - Humanium
https://www.humanium.org/fr/extraits-convention-internationale-relative-droits-enfant-1989/
‌les Etats
34 www.cairn.info | Traité de santé publique

http://www.cairn.info/numero.php?ID_NUMPUBLIE=LAV_BOURD_2016_01
‌p arties s’emploient de leur mieux à assurer la
‌reconnaissance du principe selon lequel les deux parents ont une responsabilité
36 www.cairn.info | Traité de santé publique

http://www.cairn.info/numero.php?ID_NUMPUBLIE=LAV_BOURD_2016_01
commune pour ce qui est d’élever l’enfant et d’assurer son développement. La
responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développement incombe au premier
‌chef aux parents ou, le cas échéant, à ses représentants légaux. Ceux-ci doivent être
guidés par l’intérêt supérieur de l’enfant avant tout.
L’article 20 dispose ce qui suit aux points suivants

28
‌1. Tout enfant qui est temporairement ou définitivement privé de son milieu
familial, ou qui dans son propre intérêt ne peut être laissé dans ce milieu, a droit
à une protection et une aide spéciales de l'Etat.
2. Les Etats parties prévoient pour cet enfant une protection de remplacement
conforme à leur législation nationale.
3. Cette protection de remplacement peut notamment avoir la forme du placement
dans une famille, de la kafalahde droit islamique, de l'adoption ou, en cas de
nécessité, du placement dans un établissement pour enfants approprié. Dans le
choix entre ces solutions, il est dûment tenu compte de la nécessité d'une
certaine continuité dans l'éducation de l'enfant, ainsi que de son origine
ethnique, religieuse, culturelle et linguistique.
S’agissant de cette disposition, s’il faut tenir compte des enfants
s’exposant à la mendicité, on devra noter que les lieux auxquels ils mendient tres
souvent sont pas familiales, ils s’exposent à la mendicité en se séparant de leurs
responsables, il y en a ceux
‌q ui se séparent en vue de solliciter la générosité des
passants de manière temporaire et d’autres définitivement, c’est pourquoi la
convention sur les droits des enfants voudrait que ces enfants jouissent d’une
protection de remplacement. Raison pour laquelle l’Etat congolais doit toujours être
présent afin d’accompagner cette protection spéciale de l’enfant.

28
Article 20 de la convention relative aux droits de l’enfant
19
B. La charte africaine des droits et du bien-Ãªtre de l’enfant
Dans le cadre de l’objet de l’étude, nous pouvons nous concentrer les
éléments essentiels dans la charte dont le responsabilité des parents et la protection et
assistance spéciales.
‌Les Etats africains membres de l'Organisation de l'unité africaine parties
à la présente Charte intitulée "Charte africaine sur les droits et le Bien-être de
l'Enfant"
29
Reconnaissant que l'enfant occupe une place unique et privilégiée dans
la société africaine et que, pour assurer l'épanouissement intégral et harmonieux de sa
personnalité, l'enfant devrait grandir dans un milieu familial, dans une atmosphère de
bonheur, d'amour et de compréhension.
Reconnaissant que l'enfant, compte tenu des besoins liés à son
développement physique et mental, a besoin de soins particuliers pour son
développement corporel, physique, mental, moral et social, et qu'il a besoin d'une
protection légale dans des conditions de liberté, de dignité et de sécurité.
Prenant en considération les vertus de leur héritage culturel, leur passé
historique et les valeurs de la civilisation africaine qui devraient inspirer et guider leur
réflexion en matière de droits et de protection de l'enfant.
Considérant que la promotion et la protection des droits et du Bien-être
de l'enfant supposent également que tous s'acquittent de leurs devoirs.
Réaffirmant leur adhésion aux principes des droits et de la protection de
l'enfant consacrés dans les déclarations, conventions et autres instruments adoptés par
l'Organisation de l'unité africaine et par l'Organisation des Nations unies, notamment
la Convention des Nations unies sur les droits de l'enfant et la Déclaration des chefs
d'Etat et de gouvernement sur les droits et le Bien-être de l'enfant
41 tel.archives-ouvertes.fr | Les normes juridiques internationales relatives à la protection des droits de la femme et de l'enfant en Afrique : le cas du Sénégal
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02438093/file/NGOMBE.pdf
‌africain.
Ont convenu ce qui suit

30
29
Le préambule de la CHARTE AFRICAINE DES DROITS ET DU BIEN-ETRE DE L'ENFANT

20
‌1. Tout enfant a droit à l'éducation.
2. L'éducation de l'enfant vise à:
(a) promouvoir et développer la personnalité de l'enfant, ses talents ainsi que
ses capacités mentales et physiques jusqu'à leur plein épanouissement;
(b) encourager le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales,
notamment de ceux qui sont énoncés dans les dispositions des divers
instruments africains relatifs aux droits de l'homme et des peuples et dans
les déclarations et conventions internationales sur les droits de l'homme;
(c) la préservation et le renforcement des valeurs morales, traditionnelles et
culturelles africaines positives;
(d) préparer l'enfant à mener une vie responsable dans une société libre, dans
un esprit de compréhension, de tolérance, de dialogue, de respect mutuel
et d'amitié entre les peuples, et entre les groupes ethniques, les tribus et les
communautés religieuses;
(e) préserver l'indépendance nationale et l'intégrité territoriale;
(f) promouvoir et instaurer l'unité et la solidarité africaines;
(g) susciter le respect pour l'environnement et les ressources naturelles;
(h) promouvoir la compréhension des soins de santé primaires par l'enfant.
3. Les Etats parties à la présente Charte prennent toutes les mesures appropriées
en vue de parvenir à la pleine réalisation de ce droit et, en particulier, ils
s'engagent à:
a) fournir un enseignement de base gratuit et obligatoire;
b) encourager le développement de l'enseignement secondaire sous différentes
formes et le rendre progressivement gratuit et accessible à tous;
c) rendre l'enseignement supérieur accessible à tous, compte tenu des capacités et
des aptitudes de chacun, par tous les moyens appropriés;
d) prendre des mesures pour encourager la fréquentation régulière des
établissements scolaires et réduire le taux d'abandons scolaires;
e) prendre des mesures spéciales pour veiller à ce que les enfants féminins doués
et défavorisés aient un accès égal à l'éducation dans toutes les couches sociales.
30
Le préambule de la CHARTE AFRICAINE DES DROITS ET DU BIEN-ETRE DE L'ENFANT
21
4. Les Etats parties à la présente Charte respectent les droits et devoirs des parents
et, le cas échéant, ceux du tuteur légal, de choisir pour leurs enfants un
établissement scolaire autre que ceux établis par les autorités publiques, sous
réserve que celui-ci réponde aux normes minimales approuvées par l'Etat, pour
assurer l'éducation religieuse et morale de l'enfant d'une manière compatible
avec l'évolution de ses capacités.
pour veiller à ce qu'un enfant qui est soumis à la discipline d'un établissement
scolaire ou de ses parents soit traité avec humanité et avec respect pour la
dignité inhérente de l'enfant, et conformément à la présente Charte.
pour veiller à ce que les filles qui deviennent enceintes avant d'avoir achevé
leur éducation aient la possibilité de la poursuivre compte tenu de leurs
aptitudes individuelles.
7. Aucune disposition du présent article ne peut être interprétée comme allant à
l'encontre de la liberté d'un individu ou d'une institution de créer et de diriger un
établissement d'enseignement, sous réserve que les principes énoncés au
paragraphe 1 du présent article soient respectés et que l'enseignement dispensé
dans cet établissement respecte les normes minimales fixées par l'Etat
compétent.
L’article 20 de la charte point 2 dispose que « Les Etats parties à la
présente Charte, compte tenu de leurs moyens et de leur situation nationale, prennent
toutes les mesures appropriées pour :
a) assister les parents ou autres personnes responsables de l’enfant, et en cas de
besoin, prévoir des programmes d’assistance matérielle et de soutien,
notamment en ce qui concerne la nutrition, la santé, l’éducation, l’habillement
et le logement ;
b) assister les parents ou autres personnes responsables de
‌l’enfant pour les aider à
s’acquitter de leurs tâches vis-à-vis de l’enfant, et assurer le développement
d’institutions qui se chargent de donner des soins aux enfants ;
‌c) veiller à ce que les enfants des familles où les deux parents travaillent
bénéficient d’installations et de services de

‌garderie ».
22
De façon claire, la charte vise la mendicité des enfants, seulement
lorsqu’ils sont utilisés, dispose l’article
‌29 point b en ces termes : « les Etats parties à
la présente charte prennent les mesures appropriées pour empêcher

‌l’utilisation des
enfants dans la mendicité. »
SECTION 2 : LES INSTITUTIONS DE PROTECTION DE L’ENFANT
MENDIANT
Concerne l’enfant en situation difficile. Un enfant en situation difficile
est celui
‌q ui ne jouit pas de ses droits fondamentaux et qui n’a pas accès aux services
sociaux de base tels que la santé, le logement,

‌l’alimentation et l’éducation
‌. Les
enfants dans la situation difficile sont cités dans l’art 62 de la loi portant protection de
l’enfant
31
Nous avons daigné parler de cette section en deux paragraphes dont le
premier aborde la question relative à la tutelle de l’Etat comme mécanisme
institutionnel et enfin le second vise le placement social dans le cadre toujours des
mécanismes institutionnels de protection spécial de l’enfant frappé par la mendicité.
Comment se réalise la protection spéciale ?
§1 : De la tutelle de l’Etat
‌La tutelle est une charge civile déférée à une personne par
‌la loi en vue
d’administrer gratuitement la personne et les biens d’un mineur

32
La tutelle de l’Etat est entendue comme la dévolution à l’Etat de
l’autorité sur la personne et sur les biens d’un mineur, alors que l’article 237 du code
‌ e la famille se contente de dire que la tutelle de certains mineurs est déférée à

d
‌l’Etat.
Ces mineurs sont appelés pupilles de l’Etat (Article 237CF).
31
Article 62 de la loi portant protection de l’enfant de 2009

32
‌ GWABIKA FUNDA J., Droit civil : les personnes, Kinshasa, première édition
N
‌ABCPrint,2015,P.151
23
Nous nous empressons pour décrire les conditions d’ouverture de la
tutelle de l’Etat.
– conformément à l’article 239 du code de la famille, cette tutelle n’est ouverte
qu’en
‌faveur des mineurs dont les père et mère sont connus, des mineurs
abandonnés, des mineurs orphelins sans famille et, le cas échéant, des mineurs
dont le ou les auteurs sont déchus de l’autorité parentale. Ils sont placés sous la
tutelle de l’Etat conformément aux dispositions des articles 246 à 275 du code
de la famille. Sont considérés comme mineurs de père et mère inconnus, les
enfants trouvés ainsi que les mineurs dont la filiation

‌n’est établie envers aucun
de leurs deux auteurs, sauf s’ils ont été adoptés ou s’ils ont un père juridique.
Pour répondre convenablement à la question de la tutelle de l’Etat, il faut
parler de la composition de la tutelle de l’Etat, les éléments de réponse ne sont que
trouvé dans une loi. Pour ce faire,
‌il est créé un conseil de tutelle dans chaque
commune, secteur ou chefferie. Toutefois, le Gouverneur de Province ou de la Ville de
Kinshasa peut soit créer deux ou plusieurs conseils de tutelle par territoire ou
commune, soit regrouper deux ou plusieurs communes, secteurs ou chefferies sous un
seul conseil de tutelle.
§2 : Du placement social
Le placement social de l’enfant : se fait par l’assistance sociale en tenant
compte de son opinion selon le degré de sa maturité et de son âge et l’assistant social
travaille sous la direction du juge pour enfant avec des mesures homologuées par le
juge. Lorsque l’enfant à placer est
‌entre les mains de ses parents ou de son tuteur,

‌le
juge rend la décision de placement à la demande de l’assistant social. Le placement de
l’enfant en situation difficile s’opère
55 doczz.fr | La place et le rôle de l`assistant social

https://doczz.fr/doc/5063475/la-place-et-le-rôle-de-l-assistant-social
‌soit dans une famille élargie, soit dans une
famille d’accueil, soit au sein d’une institution publique ou privée agréée à caractère
social, ou encore en foyer autonome pour son hébergement, sa rééducation et sa
réinsertion sociale. L’hébergement dans un foyer autonome ne concerne que les
enfants qui ont 15 ans révolus; il convient de noter que le placement social est une
mesure prise en dernier recours et sa durée ne peut pas dépasser 6 mois

33
.
33
X., Notes des cours du droit de la protection de l’enfant, P.13-15
24
La famille d’accueil est une structure à caractère familial qui prend en
charge de façon temporaire au maximum 2 enfants sauf en cas de fratrie

34
Le foyer autonome art 66 de la loi portant protection de l’enfant. La prise
en charge : l’enfant en situation difficile c’est aussi l’enfant enceinte qui doit reprendre
ses études après la délivrance lorsqu’elle n’avait pas achevé son cycle d’étude
secondaire
35
Les parents qui ne sont pas à mesure d’assurer la scolarité de leurs
enfants ont besoin d’une assistance matérielle et financière de l’état

36
L’enfant dont l’un des parents est prisonnier ou les deux a droit à une
assistance sanitaire et alimentaire de la part de l’état

37
Placer un enfant en un milieu vital substitut, c’est confier une partie plus
‌ou moins importante de la responsabilité de son éducation à des substituts parentaux.
Dans le contexte de l’intervention en centre jeunesse, le placement d’un enfant
constitue un choix d’orientation et son but reste le retour dans le milieu familial. Cette
activité exige donc une décision réfléchie, planifiée et préparée qui ne peut se faire
qu’avec la contribution des principaux acteurs impliqués dans le devenir de l’enfant
soit, le jeune lui-même (dans la mesure de ses capacités), ses parents, la famille
élargie, les différents intervenants engagés dans la démarche. Lorsque le retour dans le
milieu familial apparait impossible, le projet de vie de l’enfant placé doit rapidement
être clarifié.
38
34
Ibidem
35
Idem
36
Idem
37
Idem
38
IDZUMBUIR ASSOP J.,La loi de la protection de l’enfant en RD Congo, analyse critique et perspectives,
Kinshasa, édition CEDESURK,2013,p.85
25
CHAPITRE II : REALITE ACTUELLE DE LA PROTECTION DE L’ENFANT MENDIANT
Dans le
‌contexte national où les familles deviennent de plus en plus
pauvres et vulnérables et où la solidarité traditionnelle est en perdition (perte des
valeurs traditionnelles d’entraide, de solidarité et de communautarisme), il apparait
que les familles sont sous tension et certains parents n’arrivent plus à assumer toute
‌leur responsabilité auprès de leurs enfants en vue du respect des droits élémentaires.
La mauvaise gestion de ces tentions conduit plusieurs enfants dans la rue, en rompant
dans de nombreux cas, totalement ou partiellement les liens avec leurs familles
39
Nous avons daigné subdiviser ce chapitre en deux section dont la
première traite de l’ineffectivité de la protection de l’enfant frappé par la mendicité et
la seconde de défis à relever dans le cadre de la protection spéciale de l’enfant
mendiant.
SECTION 1 : INEFFECTIVITE DE LA PROTECTION DE L’ENFANT
FRAPPE PAR LA MENDICITE
Selon les études faites sur terrain, nous rapportons ici pour dire que la
protection de l’enfant mendiant n’est pas effective car nous constatons pas les effets
réels de cette protection d’autant plus que nous remarquons que les enfants sont
nombreux sur la route pour mendier, surtout dans des milieux ambiants comme sur le
campus de l’université de Kinshasa, plusieurs enfant qui proviennent d’un peu partout
mais aux environs de l’université ; nous pouvons encore remarquer les enfants
mendiants sur la place des artistes appelée communément victoire en se référant du
marché Gambela sur la ville de Kinshasa et donc, au cœur de la capitale de notre pays
et plusieurs sont dans les milieux tel que les grands marchés pour demander quelque
en vue de trouver du pain quotidiennement malgré que la chance ne peut guère sourire
chaque jour.
39
KIENGE KIENGE INTUDI, op.cit.,p.20
26
Plusieurs auteurs tels que KELLENS et BIHAIN, disent que le fait pour
un enfant de demander, c’est demander un secours pour soi-même ou pour ses

proches, sans contrevaleur appréciable
40
. Alors que lorsque le fait pour un enfant de
demander, c’est s’exposer aussi parfois au danger qu’on ne maitrise toujours pas
forcement.
‌L’enfant
‌en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle,
a besoin d’une protection spéciale et des soins spéciaux, notamment d’une protection
juridique appropriée, avant comme après la naissance
41
§1 : Les types d’oppressions subies par les enfants mendiant
Avant de faire quelques phrases sur les formes d’oppressions que
pourrait subir un enfant mendiant, nous allons d’abord partir d’une brève historique
sur la manière dont l’enfant mendiant traverse sa vie sur la rue.
Dans ce locus, il peut s’agir des oppressions physiques d’une part et
celles morales d’autre part compte tenu de la typologie tout en restant dans le contexte
normal traitant d l’enfant exposé à la mendicité à cause de plusieurs faits tels que
décrits si haut.
Plusieurs auteurs font les mêmes constats que nous dans leurs différents
ouvrages surles droits de l’enfant et indiquent les mêmes causes à ce titre tel que nous
l’avions aussi indiqué sur fond des propos recueillis dans la rue car plusieurs sont dans
des rues différemment de l’occident car il n’existe pas ici en Afrique et au Congo en
particulier des bans lieux.
Signalons que plusieurs enfant dans la rue traversent des situations tres
compliquées et difficiles quant aux conditions des vies, ils sont dans la misère la plus
amère au point qu’ils gémissent même, et sont dans une insécurité non nom et cette
situation fait qu’ils forment des groupuscules ou des bandes afin d’être solidaire en
tout cas. Ils se dispersent souvent au jour le jour, surtout le matin en vue de vaquer à
leurs multiples occupations.
40
‌KELLENS G. et BIHAIN L., protection de la jeunesse, Université de Liège, faculté de droit, 1995,
‌P.133
41
Préambule de la convention relative aux droits de l’enfant –N.U.20 novembre 1989.
27
Plusieurs d’entre eux sont sans activité lucrative et c’est ce qui fait qu’ils
soient oisifs, vagabonds et mendiants et/ou aussi et surtout voleurs pour assouvir leurs
besoins quotidiens. Les autres ont quand même une activité lucrative dont nettoyer sur
les différents parkings sur la ville, vider les poubelles, faire la vaisselle, porter des
colis et des vivres, cirer les chaussures et nettoyer des chaussures, pousser des
charrettes, et tant d’autres activités et parfois sont ceux qui quittent l’étape de la
mendicité à la débrouillardise mais sans instruction, éducation financière et souvent
retournent toujours dans la mendicité, ainsi leur plus grande difficulté c’est le manque
du lieu par où dormir ou passer la nuit et c’est ce côté qui fait qu’ils soient exposés à
une insécurité compliquée.
Lorsqu’on parle ici d’enfants exposés à la mendicité, on fait allusion à
tous les enfants qu’ils soient de sexe féminin ou masculin qui passent parfois la nuit
dehors sous le froid, la pluie et dans la crainte des agents de l’ordre mais aussi
malfaiteurs ou bandits appelés KULUNA, un phénomène tres fréquent. A part le fait
qu’ils soient exposés de cette manière-là, ces enfants sont toujours sales de la tête aux
pieds, plusieurs ont des gales et autres types des maladies de peau, parmi eux, il y a
ceux qui ont des plaies gravement infectées dont nombreux sont ceux qui trouvent la
mort, l’habillement même n’en parlons pas, ils sentent vraiment de la pourriture, ils
sont souvent mal rasés ou échevelés.
A. Les types d’oppression physique
Une oppression physique est une contrainte qui porte atteinte à l’intégrité
physique d’un individu. On peut comprendre que la violence peut être entendu comme
une arme de base, donc le plus fort c’est celui qui contrainte l’autre à ne faire que ce
que l’oppresseur veut obtenir.
« L’oppression est un acte par lequel on impose à quelqu’un ou on le
contraint d’agir contre sa volonté, en employant la force ou l’intimidation »

42
42
MARGUERAT ET POINTOU,
62 MAKIONA NZIETOLO PRESCILLA.pdf | MAKIONA NZIETOLO PRESCILLA

‌A l’écoute
‌ es enfants de la rue en Afrique noire, Université catholique de

d
Louvain, faculté de droit, fayard 1994,
‌p.362
28
Nous pouvons citer parmi les types d’oppression physique ;
– La pratique des produits nocifs ;
– Les brulures ;
– Quelques sortes de torture dont le pincement de nez ou d’oreilles, sont
contraint à donner des coups contre les objets durs et autres pratiques vraiment
cruelles et insupportables ;
– Les contraindre à manger des mouches ;
– Leur donner des coups gravement parfois même ;
– Contraindre les enfants de sexe féminin à leur donner le plaisir sexuel qui
deviendra par la suite un fait constitutif de l’infraction de viol.
B. Les oppressions morales que subissent les enfants mendiants
Contrairement aux oppressions physiques, les oppressions morales sont
verbales et passives par certains actes et comportements sans toutefois toucher au
corps de l’enfant qui subit cette pression car ayant un moral faible du fait de sa
vulnérabilité.
Nous pouvons citer plus généralement les menaces, qui sont un type de
violence mentale sur fond des verbes ou paroles ainsi que des gestes, sans toucher le
corps de la personne sur qui est exercée une pression. La menace peut être définie
comme toute parole ou geste pour marquer sa colère, son ressentiment et pour faire
craindre le mal qu’on prépare

43
Les enfants étant dans la rue, sont régulièrement victimes de la part de
leurs oppresseurs. Les oppresseurs font souvent usage des instruments vraiment
dangereux comme battons, couteau pour faire peur aux enfants qui en seront victimes
afin d’aboutir à une fin mais de façon méthodique.
43
Dictionnaire français comme application sur le portable.
29
C’est
‌surtout par des menaces que les adultes expriment leur sentiment
de rejet vis-à-vis des jeunes. Mais le sentiment de rejet peut

‌s’exprimer aussi par des
actes muets, des gestes ou regards dédaigneux

44
Le cas sous examen fait vraiment surtout lorsque nous voyons comment
les enfants souffrent de menaces car ils ont été accusé de sorcellerie chez eux du fait
les pasteurs ont prophétisé alors que la loi interdit quiconque accuse un enfant de
sorcellerie, ils subissent des menaces de part et d’autre.
De tout ce qui précède, il y a toujours des conséquences fâcheuses quant
à tout ce que l’enfant subi à cause de ses oppresseurs, c’est ainsi que le second
paragraphe traitera de conséquences qui en découlent.
§2 : Les conséquences
En effet, les conséquences peuvent être comprises sur plusieurs plans
mais nous n’allons que nous intéresser à quelques dont physiologique et

psychologique. Sur le plan physiologique, lorsque les enfants sont exposés à la
mendicité, du coup ils peuvent souffrir gravement du fait des diverses formes
d’oppression qui se manifestent sur leurs corps car étant fragiles, on peut remarquer les
effets comme les fortes fièvres, les gonflements, les foulures, les entorses, les brulures
et enfin l’asthénie et tant d’autres car elles sont plusieurs.
On peut aussi citer les infirmités de quelques membres du corps ; les
grandes cicatrices par exemple du fait de bruler un enfant par une cigarette, les
maladies bizarres surtout chez les enfants de sexe féminin qui sont souvent violées
même par plusieurs hommes introduisant leurs pénis dans les vagins de celles-ci et
parce que ne pouvant pas leur opposer une fin de non-recevoir du fait de leur
vulnérabilité, sans défense, dépourvues de toute force et jamais on verra l’intervention
de la police qui est censée bien faire son travail et seulement en lisant sur le visage de
ces enfants, on peut y voir transparaitre des âmes qui crient au secours mais la société
même reste indifférente face à cette situation-là.
44
MARGUERAT Y. et POITOU D., op.cit., p.374
30
S’agissant des effets psychologiques ; d’emblée, signalons qu’un enfant
qui traverse toutes les situations telles que décrites ci-haut, est affecté car il pèse sur sa
conscience qu’il ne saura jamais une vie sans douleur qu’on lui inflige par ce monde
d’homme sans cœur, sans foi ni loi et fait le mieux qu’il pourrait afin de subvenir à ses
besoins quotidiens. A le voir simplement, on comprendra que son âme hurle de
souffrance, il prie au ciel pour lui venir en aide et pense que le ciel même est sourd et
il n’a pas de chance tout simplement et la rue peut leur donner tous ceux dont il aura
besoin peu lui importe de la façon de chercher l’avoir.
Du coup, l’enfant a un fort sentiment que la société ne veut pas de lui,
elle ne profèreà l’enfant que des injures, et cela peut rendre un enfant en perspective
un futur bandit hors pair. Quant à nous la société, développons plus d’humanité, de
bonne foi en faisant ce que le Christ nous a enseigné vraiment car si un enfant souffre,
nous sommes tous coupable moralement à sa destruction car la rue ne peut donc pas
éduquer un Etre. Le jour où nous comprendrons que l’Etre fait l’Avoir et non le
contraire, nous prendrons conscience de ce que nous devons vraiment faire.
SECTION 2 : DEFIS A RELEVER DANS LE CADRE DE LA PROTECTION
SPECIALE DE L’ENFANT DE MENDIANT
§1 : Défis d’ordre juridique
Critique de l’organisation de la protection spéciale dans la loi de 2009 :
déséquilibre en faveur de la judiciarisation au lieu de la déjudiciarisation

45
La protection spéciale vise des mesures individuelles qui concernent
chaque enfant selon sa situation de vie. Il y a cependant lieu de préciser que la loi de
2009 prévoit plus d’articles sur la protection judiciaire que sur la protection sociale. En
cela, le législateur de 2009 a ainsi judiciarisé la protection de l’enfant en renforçant la
protection spéciale de type judiciaire (38 articles sur la protection sociale ordinaire et
spéciale contre 59 articles sur la protection judiciaire) au lieu de déjudiciariser la
protection spéciale en renforçant plus la protection spéciale au niveau social et
communautaire
46
45
KIENGE KIENGE INTUDI, op.Cit.,19

46
Ibidem,p.20
31
Ainsi le professeur KIENGE KIENGE INTUDI se pose les questions
suivantes : De quoi s’agit-il lorsqu’on parle de la déjudiciarisation ? Quelle place
occupe-t-elle dans les instruments internationaux relatifs à la justice pour mineurs et
comment évaluer sa réalisation dans la justice pour mineurs au Congo, telle que
organisée par la loi de 2009 ?
La déjudiciarisation est « l’opération qui consiste à soustraire aux
autorités judiciaires normalement compétentes le règlement d’un litige né d’une
infraction pénale ».11 Dans la justice pénale, le règlement extrajudiciaire d’une affaire,
poursuit le même auteur, « peut être effectué par des procédés divers : admonestation
policière, médiation, transaction, etc. ce qui est essentiel, c’est la mise hors circuit de
la justice pénale et, dans certains cas, de la police elle-même (règlement par un service
social) »
47
En de termes plus simples, il s’agit d’éviter qu’une affaire concernant un
enfant accusé d’être en conflit avec la loi, soit traitée nécessairement par la voie
judiciaire, en raison du fait que l’intervention judiciaire cause souvent du tort à
l’enfant concerné
48
L’objectif de la déjudiciarisation dans la justice pour mineurs constitue
une priorité dans l’Ensemble des Règles minima des NU relatives concernant
l’administration de la justice pour mineurs. Mais sa réalisation dans la loi congolaise
de protection de l’enfant, particulièrement en ce qui concerne la protection judiciaire
des enfants en conflit avec la loi est encore trop faible. Elle se réalise pour l’instant
uniquement au moyen de la médiation

49
Il y a lieu d’encourager les acteurs de la protection judiciaire de l’enfant
à mobiliser les mesures extrajudiciaires de protection de l’enfant prévues dans la loi de

2009 pour rendre l’objectif de la déjudiciarisation effectif dans la justice pour mineurs
en République Démocratique du Congo

50
47
R. GASSIN, Précis de criminologie, 2e éd., Dalloz, Paris, 1990, p. 636.

48
KIENGE KIENGE INTUDI, op.Cit.,20

49
KIENGE KIENGE INTUDI, op.Cit,p.20

50
Ibidem
32
§2 : Défis d’ordre social
Quelques défis peuvent gouverner notre file d’idée dans ce cadre, déjà
les parents sont touchés par une pauvreté sans précédent car les capitaux ne circulent
pas assez, l’Etat n’intervient pas assez au secours humanitaire, l’accès aux services
financiers est bloqué pour la plupart de populations en RDC et sont des causes qui
conduisent à justifier tout ceci.
L’instabilité politique aussi fait partie des raisons qui défient la
protection de l’enfant car trop de détournements des deniers publics en volant même
plusieurs avenirs des enfants car les politiques sont mal éduqués.
La population ne vit plus solidairement en venant au secours des enfants
sans abris et surtout que quelques églises sont aussi à a base de ce phénomène où on ne
sent pas le pouvoir régulateur de la puissance publique dans la société.
33
CONCLUSION
L’étude que nous venons de réaliser a porté sur la protection spéciale de
l’enfant ; cas de l’enfant mendiant en RDC et plus précisément sur la ville de
Kinshasa.
Pour mener à bien ce travail, nous nous sommes servis de la méthode
exégétique, méthode indispensable pour les juristes que nous sommes parce qu’elle
nous éclaire en l’analyse des textes de lois se rapportant au cas sous examen, de la
méthode sociologique pour constater et recenser l’absence ou l’indifférence de la
communauté nationale pour le secours de l’enfant en situation vraiment difficile, la
méthode comparative pour exploiter l’expérience des autres sociétés et enfin la
méthode analytique pour examiner différentes mesures prises en vue d’améliorer la
situation des enfants.
Nous avons subdivisé ce travail en deux chapitres dont le premier vise
les mécanismes légaux et institutionnels de protection de l’enfant mendiant et le

second, de la réalité actuelle de la protection de l’enfant mendiant.
La législation congolaise sur les droits de l’enfant a donné lieu à un triste
constat du fait qu’elle soit inappliquée, timide et non coordonnée. Ceci ne permet pas
de garantir les droits sur la protection de l’enfant.
Nous avons étudié les différents instruments juridiques, tant nationaux
qu’internationaux mais la réalité est morose du fait que les acteurs qui doivent
intervenir en la matière ne sont pas formés alors que besoin est qu’il faille renforcer les
capacités de ces agents.
65 www.fondapol.org
https://www.fondapol.org/app/uploads/2020/05/052-DAMON-Mendicite-2014-02-28-web-1.pdf
‌Il faut faire prévaloir le lien familial. » Cette objection revient souvent,
comme incantation, à faire systématiquement valoir la nécessité (commandée par le
droit) de mettre en avant à la fois l’intérêt de l’enfant et les liens avec ses parents. Il
peut y avoir parfois dans ces arguments une sorte d’idéologie de la non-séparation
51
L’autorité est démissionnaire par rapport aux suivis qui doivent être faits dans le cadre
de la protection spéciale de l’enfant mendiant.
51
Julien Damon, Faire cesser la mendicité avec enfants, Mars 2014,in, La Fondation pour l’innovation politique,p.31
34
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
1. Constitution de la RDC du 18 février 2006 telle que modifiée en 2011
2. Décret du 6 décembre 1950 relatif à l’enfance délinquante in codes lanciers,
Droit civil et judiciaire Tome I, de la RDC
3. Loi n°09/001 du 10 janvier 2009 relative à la protection de l’enfant
4. L’ordonnance-Loi n°90-048 du 21 aout 1990 relative à l’autorisation de
ratification de la convention relative aux droits de l’enfant.
5. Le Code de la famille tel que modifié à ces jours.
6.
‌ a déclaration des droits de l’enfant du 20 novembre 1959,

L
‌Assemblée générale
des nations unies.
II. DOCTRINES
1. IDZUMBUIR ASSOP Marie Joséphine, les lois de protection de l’enfant en
RDC : difficultés de mise en œuvre ;
2. Raoul KIENGE KIENGE INTUDI, Notes de cours, Unikin, 2016
3. TULKENS et MOREAU, Droit de la jeunesse. Aide, assistance, protection,

Bruxelles, larcier.
III. ARTICLE DE REVUE SCIENTIFIQUE ET AUTRES PUBLICATIONS
1. Quelques publications en ligne sur la page de l’UNICEF.
IV.WEBOGRAPHIE
2. Travail-emploi.gouv.fr
3. www.unicef.org
4. www.african-court.org
5. www.acerwc.africa
http://www.unicef.org/
http://www.african-court.org/
35
TABLE DES MATIERES
Epigraphe ........................................................................................................................ i
Dédicace ......................................................................................................................... ii
REMERCIEMENTS ................................................................................................... iii
ABREVIATIONS ET SIGLES ................................................................................... iv
INTRODUCTION ......................................................................................................... 1
1. PROBLEMATIQUE ................................................................................................... 1
2. HYPOTHESES ........................................................................................................... 2
3. INTERET DU SUJET ................................................................................................. 2
4. DELIMITATION DU SUJET .................................................................................... 3
5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE................................................ 3
a. Méthodes ..................................................................................................................... 3
b. Techniques .................................................................................................................. 3
6. PLAN SOMMAIRE .................................................................................................... 3
CHAPITRE 1
er
: MECANISMES LEGAUX ET INSTITUTIONNELS DE
PROTECTION DE L’ENFANT MENDIANT .......................................................... 4
SECTION 1 : MECANISMES LEGAUX DE PROTECTION DE L’ENFANT
MENDIANT ................................................................................................................... 8
§1 : Sous l’empire du décret de 1950 sur l’enfance délinquante .................................... 8
§2 : Sous l’empire

‌d e la loi portant protection de l’enfant du 10 janvier 2009 ............ 14
§3 : Sous l’empire des conventions internationales ratifiées par la RDC ..................... 16
A.
‌La convention relative aux droits de l’enfant .......................................................... 16
B. La charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant

‌......................................... 19
SECTION 2 : LES INSTITUTIONS DE PROTECTION DE L’ENFANT
MENDIANT ................................................................................................................. 22
§1 : De la tutelle de l’Etat ............................................................................................. 22
§2 : Du placement social ............................................................................................... 23
36
CHAPITRE II : REALITE ACTUELLE DE LA PROTECTION DE L’ENFANT
MENDIANT ................................................................................................................ 25
SECTION 1 : INEFFECTIVITE DE LA PROTECTION DE L’ENFANT FRAPPE
PAR LA MENDICITE ................................................................................................. 25
§1 : Les types d’oppressions subies par les enfants mendiant ...................................... 26
A. Les types d’oppression physique ............................................................................. 27
B. Les oppressions morales que subissent les enfants mendiants ................................ 28
§2 : Les conséquences ................................................................................................... 29
SECTION 2 : DEFIS A RELEVER DANS LE CADRE DE LA PROTECTION
SPECIALE DE L’ENFANT DE MENDIANT ............................................................ 30
§1 : Défis d’ordre juridique........................................................................................... 30
§2 : Défis d’ordre social ................................................................................................ 32
CONCLUSION ........................................................................................................... 33
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 34
TABLE DES MATIERES .......................................................................................... 35

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Sources avec similitudes accidentelles

N° Description Similitudes Emplacements Informations complémentaires

hal.archives-ouvertes.fr | Pauvreté et Justice : De La Pauvreté Du Droit Au Droit De…

www.unicef.org | Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant | UNICEF

www.memoireonline.com | Memoire Online - La protection spéciale de l'enfant e…

journals.openedition.org | « Un danger pour les honnêtes gens »

1 www.forbes.fr | Pas De Réussite Facile, Ni D’Echecs Définitifs - Forbes France

‌Il n’y a pas de réussite facile ni d’échec définitif

efforts consentis pour la construction de notre vie.

A notre mère DEKO LANDJA Dénise, merci d'avoir aplanis le chemin

nous menant vers le sommet.

cycle de droit en option : droit privé et judiciaire et

rendre hommage à notre seigneur Dieu et à nos efforts abattus.

Nous tenons à exprimer notre reconnaissance de prime abord à tout le

corps académique de l’université catholique du Congo et plus chaleureusement à ceux

Plus particulièrement, nous exprimons notre gratitude la plus profonde au

professeur docteur MUNENE YAMYAMBA Paulin, à l’assistant KANDA Blaise

pour avoir religieusement assurer la direction de ce travail, malgré leurs multiples

occupations ; leurs remarques et suggestions nous ont permis d’améliorer

qualitativement notre travail.

critiques et les conseils nous ont permis d’enrichir notre travail.

Nos remerciements aux membres de famille et amis envers qui nous

exprimons notre sincère attachement : MUYUMBA NDUBULA Jacques, LANDJA

DEKO Dénise, KALONDA Marcel.

A mes frères et sœurs MUYUMBA Oridisse, MUYUMBA Yvette,

MUYUMBA Justia, MUYUMBA Sarah, MUYUMBA Cyrielle, MUYUMBA

Shouckranie, MUYUMBA Chloé.

Nos amis BARUTI L’ornie, MUNONGO LEMBO Athalia, PAMBOU

Roland, MUNONGO Claguy, KASONGA Gaël, LUBADIKA Joël, et toutes les

personnes dont les noms ne sont pas repris ci-haut.

GRACIA MUYUMBA Naomie

Op.cit : Opus Citatum

RDC : République Démocratique du Congo

Unikin : Université de Kinshasa

La loi portant protection de l’enfant de 2009 a été saluée par nombreux

aux jours suivants lors

‌d e sa promulgation car elle garantit notamment une protection

sociale à certaines catégories d’enfants.

Les enfants exposés à la mendicité bénéficient

juridique de protection de l’enfant mais spécialement l’enfant frappé par la mendicité.

blessés facilement parce qu’ils manquent de maturité physique et même intellectuelle.

Par ailleurs, s’agissant du cas de notre pays, la République Démocratique du Congo

qui a ratifié la plupart de ces instruments juridiques internationaux et, se sentant

obliger d’adapter sa législation nationale aux normes internationales tout en mettant en

place la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de

5 NGALULA DIKUYI Naomie.pdf | NGALULA DIKUYI Naomie

adoptée par le parlement, promulguée par le Président de la République et publiée au

NOUTSOUGAN dit d’ailleurs

‌q ue la mendicité des enfants est le fait

et apparait d’autant plus compliquée en raison de la dégradation des conditions de vie,

du tissu social et de la culture

sur : http :Cerahgeneve.ch , VF. PDF consulté le 13 juillet 2023.

Selon l’objet de cette recherche, nous cherchons à savoir : quelle est la

raison d’être ou pourquoi une protection spéciale de l’enfant s’exposant à la

mendicité ? Que pourrions-nous dire de cette indifférence de l’Etat congolais dans le

cadre de la protection de l’enfant quant au droit conçu et celui vécu ? Ou pourquoi ce