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INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Dans les systèmes politiques actuellement en vigueur dans le
monde, il existe plusieurs modes d’organisation administrative de l’Etat. Ils
varient selon les contextes politiques, économiques, géographiques et
culturels.1

Dans le cadre d’un Etat unitaire, on opte généralement pour la


centralisation, la déconcentration ou la décentralisation. Et ceci, dans le
souci d’améliorer et de créer les conditions nécessaires à une utilisation plus
efficace et transparente des ressources publiques.

En effet, la décentralisation est un mode de gestion de l’Etat


dans lequel la loi établit par avance et clairement les compétences et les
pouvoirs réservés au Gouvernement central et aux entités décentralisées. Il
existe au niveau local des organes élus qui ont aussi dans leurs attributions
des fonctions législatives règlementaires et de contrôle de l’organe exécutif
local en vue de faire participer la population à la gestion de la chose publique
au niveau local.

Depuis quelques années, la RDC a adopté la décentralisation


comme mode de gestion. La constitution du 18 février 2006 telle que
modifiée et complétée par la loi N°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision
de certains articles de la présente constitution consacre à son article 3 que la
ville, la commune, le secteur et la chefferie sont des entités territoriales
décentralisées dotées de la personnalité juridique et gérées par les organes
locaux.

1
JEZE, G., Les principes généraux du droit administratifs, Ed. Dalloz, 3 Tomes, Paris, 2011, p.76
~ 2~

Elles jouissent de la libre administration et de l’autonomie de


gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et
techniques. La composition, l’organisation et le fonctionnement de ces
entités territoriales décentralisées ainsi que leurs rapports avec l’Etat et les
provinces sont fixés par une loi organique.2

Dans cette perspective, les entités décentralisées jouissent


d’une personnalité juridique propre, mais aussi de diverses formes
d’autonomie (de gestion budgétaire, en matière de ressources humaines,
etc.).3

De ce fait, le budget de l’Etat, à savoir celui du Pouvoir national


et des provinces, est arrêté chaque année par une loi. Les entités
territoriales décentralisées ont droit à 40% de la part des recettes à caractère
national allouées aux provinces conformément à l'article 175 de la loi
organique n° 08/016 portant composition, organisation et fonctionnement
des entités territoriales décentralisées et leurs rapports avec l'Etat et les
provinces.

Toutefois, depuis que la décentralisation a été instaurée en RD


Congo, nous avons constaté que la ville de MATADI n’a pas connu un grand
changement dans sa gestion. La situation socio-économique de la population
est restée la même, les infrastructures sanitaires, scolaires, et routières n’ont
pas changé, elles sont restées toujours vétustes. Certains observateurs
estiment, d’une part, qu’il y a une faiblesse dans la mobilisation de recettes
de la part de la ville, d’autre part, fustigent la mauvaise gestion des recettes
que la ville mobilise et la faible part de pourcentage de recettes mises à sa
disposition.
2
Journal officiel de la République Démocratique du Congo, Constitution de la République Démocratique du
Congo modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011, Article 3
3
MPONGO, B., E., Op.cit., EUA, Tome I, 2001, Pp 87
~ 3~

Par ailleurs, bien que l'on constate l'existence d'un système


budgétaire bien conçu et clairement défini, son exécution comporte un
certain nombre des problèmes, notamment ceux liés au non-paiement des
taxes et redevances par les différents contribuables, etc. Il est donc
concevable d'asseoir un certain nombre de questions relatives à l'exécution
du budget au sein de cette entité territoriale décentralisée. Pour y parvenir,
la question centrale ci-après mérite une attention particulière.

 Quelle appréciation peut-on faire de l’exécution des budgets de la


Mairie de la ville de Matadi?

De cette question principale découle d'autres questions


secondaires à savoir :

o Quelles sont les phases essentielles de l’exécution des budgets de ces


entités, en l’occurrence de la mairie de la ville de Matadi ?
o Quelles sont les ressources mises à la disposition de la Mairie de Matadi
pour faire face à ses engagements ?
o Quelle est la tendance présentée par le taux d’exécution des budgets
de recettes et de dépenses de la Mairie de la ville de MATADI durant la
période sous étude?

2. HYPOTHESE
Au regard des questions soulevées dans notre problématique,
nous émettons les hypothèses suivantes :

o l'exécution des budgets passe par deux phases dont l'une


administrative relevant des ordonnateurs (pour les dépenses :
engagement, liquidation et ordonnancement, pour les recettes :
liquidation de la créance, établissement du titre de recettes) et l'autre
~ 4~

comptable relative au paiement et à la perception aux comptables


publics.
o Les ressources de la Mairie comprennent l'impôt personnel minimum,
les recettes de participation, les taxes et droits locaux, emprunts
intérieurs, dons et legs, les impôts, les droits provinciaux.
o Nous pensons que le taux d’exécution des recettes et dépenses aurait
une tendance défavorable au cours de la période sous-étude.

3. OBJECTIFS
L’objectif principal de cette étude est d’apprécier l’exécution des
budgets de la mairie afin de proposer des pistes permettant de la rendre plus
performante et plus adaptée à l’atteinte de ses objectifs de bonne
gouvernance.

Ainsi, nos objectifs spécifiques consistent à :

o Connaitre les différentes phases de l’exécution des budgets de la


Mairie de MATADI ;
o Connaître les différentes ressources de la Mairie de MATADI ;
o Apprécier la manière dont les budgets sont exécutés au niveau de la
Mairie en relevant le taux d’exécution.

4. CHOIX ET INTERET DE L’ETUDE


Notre choix à l’égard de cette étude se justifie par notre souci
de vouloir soulever quelques problèmes majeurs auxquels se heurte la
Mairie de MATADI dans l'accomplissement de ses projets conditionnés par
l'exécution de son budget et d’avoir des informations pratiques afin de bien
décider ou de bien appréhender la situation économico-financière de la
Mairie de MATADI.
~ 5~

L’intérêt de la recherche serait alors triple notamment d’ordre


personnel, scientifique et social.

Sur le plan personnel, l’intérêt de cette étude s’explique par le


fait que les questions relatives à l’exécution du budget de la Mairie de
MATADI, nous intéresse particulièrement en tant que ressortissant et
citoyen devra participer directement ou indirectement à la gestion de cette
entité ;

Sur le plan scientifique, cette étude permet d’évaluer les


allocations financières des entités décentralisée locales dans la promotion du
développement ;

Sur le plan social, la présente étude est une contribution à


l’évaluation des réalisations des entités décentralisées, à travers le processus
de mis en place du budget participatif.

5. DELIMITATION DE L’ETUDE
Pour ne pas s'exposer à la diversité qui touche notre domaine
d'étude, nous délimitons notre sujet dans une dimension spatiale et
temporelle bien définie. Sur le plan spatial, notre étude s’intéresse à la Mairie
de MATADI. En ce qui concerne la dimension temporelle, notre étude couvre
la période allant de 2015 à 2018. Compte tenu de l’indisponibilité de donnée
de l’exercice budgétaire 2017, nous nous somme limitée a présenté le
résultat de l’année 2015, 2016 et 2018.

6. METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Pour une meilleure appréhension du sujet qui fait l'objet de


notre investigation, il s'est avéré nécessaire que nous adoptions un
ensemble des règles et procédés pour atteindre l'objectif que nous nous
~ 6~

sommes fixé. Pour y arriver, nous avons fait recours aux méthodes et
techniques ci-après :

6.1. Méthodes

Dans le cadre de la présente étude nous avons recouru à


l'utilisation des méthodes ci-après :

 La méthode descriptive : nous a permis de nous appuyer sur les


notions générales sur la décentralisation et du budget, en vue
d’aboutir à l‘analyse de l’exécution des budgets de la Mairie de la ville
de Matadi;

 La méthode analytique : nous a permis d’analyser toutes les données


relatives à notre travail en vue d’en dégager des conclusions
rationnelles ;

6.2. Techniques

Il existe plusieurs techniques pour recueillir les données dont on


a besoin pour mener une étude. Ainsi, pour réaliser notre étude, la collecte
des données a été effectuée par les techniques suivantes :

 La technique documentaire : nous a servi de consulter les ouvrages


scientifiques, les archives, les articles, de revues et les journaux, les
mémoires, les notes de cours et autres documents ayant trait à notre
investigation ainsi de consulter d'autres sources au moyen de
l'Internet.
 Enfin, la technique d'interview : nous a permis de recueillir les
données de première main grâce à son procédé d'investigation
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scientifique utilisant un guide d’entretien pour recueillir des


informations en relation avec l'objectif fixé.

7. STRUCTURE DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail comporte trois
chapitres. Le premier circonscrit sur le cadre conceptuel, le second présente
notre champ d’investigation qu’est la Mairie de la ville de MATADI et
présente également la méthodologie de l’étude et le troisième enfin, se
penche sur l’analyse de l’exécution des budgets de la Mairie de MATADI.
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PREMIER CHAPITRE : APPROCHE THEORIQUE DE L’ETUDE


Ce chapitre est essentiellement consacré aux considérations
théoriques. Ainsi, nous l’avons structuré en trois sections qui traitent
respectivement la décentralisation, l’entité territoriale décentralisée et le
budget.

Section 1 : Considérations générales sur la décentralisation


La maîtrise de la substance de cette notion passe par sa
définition, sa typologie et ses objectifs.

1.1. Définition
La décentralisation peut se définir comme un système
d'administration consistant à permettre à une collectivité territoriale
(décentralisation territoriale) ou à un service (décentralisation technique) de
s'administrer eux-mêmes sous le contrôle de l'Etat, en les dotant de
personnalité juridique, d'autorités propres et de ressources 4. Cette définition
permet ainsi de mettre en exergue la distinction qu'il y a lieu de faire entre la
décentralisation territoriale qui s'intéresse aux collectivités territoriales
décentralisées uniquement et celle qui s'applique aux établissements
publics, plus largement, les institutions spécialisées, à savoir la
décentralisation technique ou par service5.

Il sied cependant de rappeler que seule la décentralisation


territoriale nous intéressera dans le cadre de notre travail de recherche.

La décentralisation est un mode de gestion de l’Etat dans lequel


la loi établit par avance et clairement les compétences et les pouvoirs

4
GUILLIEN, R. et VINCENT, J., Lexique des termes juridiques, 13e éd, Paris, Dalloz, 2001, p.117.
5
CHAPUS, R., Droit administratif général, Tome 1, 15è éd, Paris, Montchrestien, Août 1999, p.388.
~ 9~

réservés au gouvernement central et aux entités décentralisées. Il existe au


niveau local, des organes élus qui ont parmi leurs attributions des fonctions
législatives réglementaires et de contrôle de l’organe exécutif local en vue
de faire participer la population à la gestion de la chose publique au niveau
local. Les entités décentralisées jouissent d’une personnalité juridique
propre, mais aussi de diverses formes d’autonomie (gestion budgétaire, en
matière de ressources humaines, etc.) un contrôle de tutelle doit respecter
des formes où s’exerce les actes des entités décentralisées.

Elle est ainsi définie par Edouard MPONGO BOKAKO comme


étant un système d'organisation étatique qui reconnaît une liberté plus ou
moins étendue de décision, d'administration à des différentes collectivités
territoriales. Ces collectivités se voient d'abord reconnaître la personnalité
morale de droit public et l'Etat délègue par une loi solennelle un certain
nombre de ses compétences6.

Le professeur VUNDUAWE, définit la décentralisation sous trois


aspects :

 Sous l'aspect économique :

La décentralisation territoriale considère toute entité


décentralisée comme une entité économique autonome gérée par les
citoyens vivant sur le territoire.

 Sur le plan politique :

La décentralisation signifie démocratiser, c'est-à-dire associer le


peuple à la discussion et à la gestion des affaires publiques ; c'est également

6
MPONGO BOKAKO, E., Institutions politiques et droit constitutionnel : Théories générales des institutions
politiques, Tome 1, Ed. Universitaire Africaine, Kinshasa, 2001, p.131.
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la formation du citoyen qui s'intéressera plus facilement et comprendra plus


aisément les problèmes locaux.

 Sous l'angle juridique et administratif :

Elle est le fait de transformer les centres d'exécution qui étaient


la région et les entités administratives en centres de décision et de
responsabilité.

1.2. Typologie
On distingue traditionnellement deux sortes de
décentralisation : la décentralisation territoriale et la décentralisation
technique ou par service.

1.2.1. La décentralisation territoriale


Elle est un procédé technique qui consiste à confier la gestion de
l'ensemble des intérêts provinciaux et locaux à des autorités provinciales ou
locales dotées, de l'autonomie organique vis-à-vis du pouvoir central. Et ces
autorités locales jouissent, en effet, d'un pouvoir réel de décisions sur
l'ensemble du territoire de l'entité concernée.

1.2.2. La décentralisation technique ou par service


Pour Debbasch, l'on parle de la décentralisation technique
lorsque la personnalité morale est conférée à un service déterminé, détaché
de ce fait, de la masse des services de l'Etat7.

Autrement dit, la décentralisation est technique, quand la loi


confère la personnalité juridique et l'autonomie financière à un service public
spécialisé dans la gestion d'une activité donnée ; elle est territoriale, quand
cette reconnaissance par la loi, de la personnalité morale et de l'autonomie
financière est accordée à une entité intra étatique.
7
DEBBASCH, C., Sciences administratives, Ed. Dalloz, 5e Ed, Paris, p.67.
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La décentralisation technique, selon Adjaho, concerne


essentiellement les établissements publics. Elle vise à les soustraire aux
règles habituelles de fonctionnement de l'administration afin de leur assurer
une plus grande efficacité. L'établissement public est une personne morale
de droit public, dotée de l'autonomie financière et généralement chargée
d'une mission de service public. Ces collectivités particulières disposent de
l'autonomie mais pas de territoire. Tel est le cas des hôpitaux, des lycées, des
universités, de certains offices qui jouissent d'une réelle autonomie de
gestion8.

En RDC, la décentralisation fonctionnelle ou technique est


appliquée aux établissements publics (universités, écoles, instituts
secondaires) et aux entreprises publiques.

1.3. Objectifs de la décentralisation


Qu'il s'agisse de la décentralisation territoriale ou de la
décentralisation technique, les objectifs poursuivis tendent à favoriser le
développement économique et le progrès social.

La décentralisation territoriale poursuit en elle-même plusieurs


objectifs à la fois politique, économique et social.

L'objectif politique est celui de préserver l'unité et de ménager la


diversité. Il s'agit d'une voie nouvelle entre l'étatisme jacobin susceptible
d'étouffer les particularismes régionaux et un fédéralisme que les autorités
centrales répugnent car contraire à toute exigence d'unité et présentant des
risques de partition ou de sécession à plus ou moins long terme.

L'autre objectif de la décentralisation est économique. Elle


répond à un souci de l'optimisation du développement économique en ce
8
ADJAHO, R., Décentralisation au Bénin en Afrique et ailleurs dans le monde, Cotonou, 2002, Pp.23-24.
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que la proximité du pouvoir ou l'autorité à portée du citoyen serait source


d'efficacité.

Le troisième objectif de la décentralisation est social :


rapprocher les administrés du pouvoir et gérer la collectivité au mieux des
intérêts de ses membres en trouvant au moment opportun des solutions
adaptées aux besoins exprimés ou latents de la population compte tenu des
moyens disponibles. Ainsi, la décentralisation, de par sa politique
participative, permet de pallier les critiques qui ont été faites à la
déconcentration ; car dans cette dernière, les décisions sont toujours prises
au nom de l'Etat par un de ses agents.

Section 2 : Entité Territoriale Décentralisé


2.1. Définition
On peut définir les entités territoriales comme des entités de
droit public correspondant à des groupements humains géographiquement
localisés sur une portion déterminée du territoire national, auquel l'Etat a
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conféré la personnalité juridique et le pouvoir de s'administrer par des


autorités élues9.

C'est cette personnalité juridique qui confère aux ETD leur


autonomie sur le plan organique, juridique et financier.

Cette autonomie se mesure à trois niveaux :

o L'élection des responsables des entités ;


o L'étendue de leur pouvoir juridique ;
o L'importance des moyens matériels et notamment financiers dont
elles disposent10.

Pour sa part LONGBANGO NGBANDOMA, définit l’entité


territoriale décentralisée (portion du territoire national) comme étant dotée
de la personnalité morale et de l’autonomie de décision précisée par les
textes légaux et réglementaires les créant, une entité territoriale
décentralisée jouit d’une libre administration et de l’autonomie de gestion
de toutes les ressources et a une personnalité juridique. 11

2.2. Conditions d'existence12

Définie comme entité de base de l'organisation territoriale de


l'Etat, toute collectivité ou entité territoriale se réfère aux éléments
constitutifs suivants : un territoire, un nom, une communauté humaine et
des organes administratifs.

9
GUILLIEN, R. et VINCENT, J., Op. Cit., pp.108 à 109
10
KAIMBI, J., Le découpage territorial de la RDC et ses effets sur la viabilité de nouvelles provinces (cas du
district du haut-Katanga), travail de mémoire, UNILU, 2007-2008.
11
LONGBANGO NGBANDOMA A., lexique des termes de la décentralisation et développement local,
ministère de l’intérieur et de la décentralisation, SBV, p.11.
12
FANFAN, E., Les enjeux de l'autonomie des Collectivités Territoriales au regard de la Constitution de 29
Mars 1987, travail de mémoire, Faculté de Droit et des Sciences Economiques des Gonaives, HAITI.
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a. Un nom

L'expression Entité Territoriale est ici employée comme élément


d'identification du régime local. Cette appellation est forgée par l'histoire ou
par la géographie, parfois par les initiateurs de la collectivité.

b. Un territoire

Chaque entité dispose d'une étendue de terre sur laquelle


l'autorité locale exerce une politique locale. On distingue sur ce territoire le
chef-lieu qui est le centre administratif de la collectivité. Il est à remarquer
que, par la suite, ce territoire peut subir des modifications qui apportent soit
une fusion ou une amputation de l'ancienne collectivité pour en ériger une
nouvelle.

c. Une communauté humaine

Par population ou communauté humaine, on entend un


ensemble d'habitants qui ont leur demeure, leur résidence en un espace bien
déterminé. C'est ce groupement de gens qu'on appelle actuellement peuple
ou population.

d. Une organisation politique

Le dernier trait constitutif, sur le plan concret d'une entité locale,


est une organisation politique locale qui représente un élément essentiel de
la vie locale. Suivant son niveau dans la hiérarchie et les orientations
fondamentales de la collectivité, cette organisation politique locale, une fois
établie, donne naissance à un gouvernement local. Trois principales
fonctions sont remplies par ce gouvernement. Une fonction politique quand
il joue le rôle de représentant des habitants de l'entité. Une fonction
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administrative quand il règle par ses délibérations les affaires de l'entité avec
l'Etat. Et enfin, une fonction économique quand il intervient pour orienter le
développement de la collectivité.

D'un pays à l'autre, ces quatre éléments constitutifs d'une


collectivité se retrouvent partout, quelle que soit la tradition juridique de ces
pays, sauf peut-être une variation de dénomination.

2.2. Les principaux traits caractéristiques


Les éléments caractéristiques des entités territoriales résident
dans le contenu de l'autonomie à la fois administrative et financière qui leur
est accordée.

a. L'autonomie administrative

L'autonomie locale est le pouvoir d'un groupe politique ou d'une


entité publique de s'organiser et de s'administrer lui-même du moins sous
certaines conditions et dans certaines limites.

Les dispositions constitutionnelles de divers pays illustrent


clairement cette conception lorsqu'elles reconnaissent, conformément aux
principes de la décentralisation territoriale, l'existence des collectivités
locales et leur autonomie. C'est en vertu de ce principe que les autorités
locales élues sont habilitées à administrer librement les biens propres des
collectivités et, le cas échéant, ester en justice pour en défendre les intérêts.

b. L'autonomie financière

Elle traduit la capacité d'une personne physique ou morale à


générer, à disposer des ressources financières suffisantes et à les administrer
en toute liberté de manière à faire face à ses besoins. Elle est la véritable
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mesure de la décentralisation. Les collectivités territoriales possèdent leur


patrimoine et leurs finances propres.

2.3. Les Entités territoriales décentralisées en RDC


L'article 3 al.2 de la constitution de 2006 à limitativement
énumérée les entités territoriales décentralisées de la République. Ce sont :
la ville, la commune, la chefferie et le secteur. Le constituant a, par ailleurs,
laissé le soin de fixer la composition, l'organisation et le fonctionnement de
ces ETD à une loi organique. C'est la loi organique N°08/016 du 07 octobre
2008 portant composition, organisation et fonctionnement des entités
territoriales décentralisées et leurs rapports avec l'Etat et les provinces qui
sont intervenue pour ce faire.

La consécration de ces ETD (ville, communes, chefferies et


secteur) l’a été par la loi organique N°08/016 du 07 octobre 2008.

1. La ville

Il sied de rappeler que c'est la Mairie de la ville de Matadi qui


nous intéressera tout au long de notre travail de recherche. C'est la raison
pour laquelle nous allons juste faire une brève présentation de la ville dans
ce point avant d'approfondir la notion au second chapitre.

Il faut entendre par ville :

- Tout chef-lieu de province,


- outre agglomération d'au moins 100.000 habitants disposant
des équipements collectifs et des infrastructures économiques
et sociales à laquelle un décret du premier ministre aura confié le
statut de ville.
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C'est ainsi que CORNU l'appelle « agglomération urbaine ne


résultant pas de l'extension d'agglomération existante mais d'une création
autonome, décidée par décret »13.

Le conseil urbain est l'organe délibérant de la ville. Ses membres


sont appelés conseillers urbains. Ils sont élus suivant les conditions fixées par
la loi électorale.

Le conseil est dirigé par un bureau composé d’un président, d'un


vice-président, d'un rapporteur et d'un questeur.

Le conseil urbain est chargé de délibérer sur les matières


d’intérêt urbain fixé à l'article 11. Il élit le Maire et Maire adjoint sous les
conditions fixées par la loi électorale. En plus, le conseil urbain approuve le
programme élaboré par le collège exécutif urbain.

Le collège exécutif urbain, quant à lui, est l'organe de gestion de


la ville et d'exécution des décisions du conseil urbain (Article 28). Il est
composé du Maire, du Maire adjoint et de trois échevins urbains qui sont
désignés par le Maire en tenant compte des critères de compétence, de
crédibilité et de représentativité communale. Leur désignation est soumise à
l'approbation du conseil urbain. Le Maire et Maire adjoint sont investis par le
ministre de l'intérieur.

Pour le collège exécutif urbain signalons que le Maire en est le


chef. C'est lui l'autorité urbaine. A ce titre :

o Il assure la responsabilité de la bonne marche de l'administration


de sa juridiction ;
o Il est officier de Police Judiciaire en compétence générale ;

13
CORNU, Vocabulaire juridique, Edition PUF, Paris, 1987, p. 905.
~ 18~

o Il est officier d'Etat civil ;


o Il est ordonnateur principal du budget de la ville ;
o Il représente la ville en justice et vis-à-vis de tiers (article 41).

Il statue par voie d'arrêté urbain (article 43).

En cas d'absence ou d'empêchement du Maire, l'intérim est


assumé par le maire adjoint. En cas d'absence ou d'empêchement du Maire
et du Maire adjoint, l'intérim du Maire est assuré par des Echevins urbains
selon leur préséance.

Les Echevins exécutent les tâches qui leur sont confiées par
l'arrêté portant organisation et fonctionnement du collège exécutif urbain.
La répartition des tâches entre Echevins porte sur les secteurs de bonne
gouvernance, de promotion de l'économie, de la croissance, de la lutte
contre le VIH/SIDA, etc.

2. La commune

Il faut entendre par commune :

* Tout chef-lieu de territoire ;

* toute subdivision de la ville ou toute agglomération ayant une


population d'au moins 20.000 habitants à laquelle un décret du premier
ministre aura conféré le statut de commune. Ce décret est pris sur
proposition du Ministre de la République ayant les affaires intérieures dans
ses attributions, après avis conforme de l'Assemblée provinciale. Elle est
subdivisée en quartiers ou en groupements incorporés (article 46).

Ses organes sont le conseil communal et le collège exécutif


communal.
~ 19~

Le conseil communal est l'organe délibérant de la commune. Ses


membres sont appelés conseillers communaux. Il délibère sur les matières
d'intérêt communal fixées à l'article 50. Les dispositions des articles 14 à 27
de la loi organique sur les ETD relatives au fonctionnement du conseil urbain
s'appliquent mutatis mutandis, au conseil communal.

Le collège exécutif communal est l'organe de gestion de la


commune et d'exécution des décisions du conseil communal. Il est
composé : du Bourgmestre, du Bourgmestre adjoint et de deux autres
membres appelés Echevins communaux. Le Bourgmestre et Bourgmestre
adjoint sont élus par le conseil communal et sont investis par arrêté du
Gouverneur de province. Les attributions du collège exécutif communal sont
fixées par l'article 59. Le Bourgmestre statue par voie d'arrêté communal
après délibération du collège exécutif communal (Article 62).

3. Le secteur et la chefferie

Le secteur ou la chefferie est une subdivision du territoire (Art.


65).

Le secteur est un ensemble de communautés traditionnelles


organisées sur base de la coutume avec à la tête un chef élu et investi par un
le pouvoir public (Art. 66).
~ 20~

Pour sa part, la chefferie est un ensemble de communautés


traditionnelles organisées sur base de la coutume et ayant à sa tête un chef
désigné par la coutume, reconnu et investi par le pouvoir public (Art. 67).

Les organes du secteur ou de chefferie sont : le conseil de


secteur ou de chefferie et le collège exécutif de secteur ou de chefferie.

Le conseil de secteur ou de chefferie est l'organe délibérant du


secteur ou de chefferie. Il délibère sur les matières d'intérêt local fixées à
l'article 73. Il élit le chef de secteur et le chef de secteur adjoint dans les
conditions fixées par la loi électorale. Ce conseil est dirigé par un bureau
composé d'un président, d'un vice-président et du rapporteur.

Le collège exécutif du secteur ou de chefferie est l'organe de


gestion du secteur ou de chefferie et d'exécution de décisions de son
conseil. Il est composé du chef de secteur, du chef de secteur adjoint, et de
deux Echevins. Le collège exécutif de chefferie est composé du chef de
chefferie désigné selon la coutume et de trois Echevins désignés par le chef
de chefferie.

Le chef de chefferie ne répond pas de ses actes devant le conseil


de chefferie. Aucun de ses actes ne peut produire d'effets s'il n'est
contresigné par un Echevin qui, par cela, s'en rend seul responsable devant
le conseil de chefferie (Article 82).

Les attributions du collège exécutif de secteur ou de chefferie


sont fixées par l'article 84.

Le chef de secteur ou de chefferie statue par voie d'arrêté de


secteur ou de chefferie après délibération du collège exécutif de secteur ou
de chefferie.
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Section 3 : Le budget
Cette section est essentiellement consacrée aux considérations
théoriques sur le budget. Ainsi, nous l’avons structuré en deux points qui
traitent respectivement le budget privé (des entreprises) et Le budget de
l’Etat.

Etant donné que notre étude porte sur le budget des ETD, nous
allons plus approfondir cette notion de budget de l’Etat (Entité Territorial
Décentralisée).

3.1. Le budget privé


3.1.1 Notion
La méthode budgétaire donne aux dirigeants la vision de l’avenir
et les met en position favorable pour exploiter les opportunités, aussi
d’anticiper les problèmes. Car peu d’entreprises planifient leur faillite mais
beaucoup d’entreprises défaillantes ont omis de planifier 14.

La gestion prévisionnelle constitue un mode de gestion, une


méthode de prévision systématique de contrôle, par le moyen des budgets
découlant d’un plan d’ensemble.

Elle se préoccupe de la maitrise de la gestion tant à long, moyen,


qu’à court terme des activités de l’entreprise. Elle désigne le mode de
gestion qui se base sur un modèle représentatif des activités futures de
l’entreprise ; et représente les choix retenus pour atteindre les objectifs
fixés.

La gestion prévisionnelle est un processus continu et intégré de


préparation des décisions comportant trois phases : la planification

14
HORNGREN, C. et alii. Contrôle de gestion et gestion budgétaire, 4ème Edition Nouveaux Horizons, Paris,
2008, p.195.
~ 22~

stratégique (à long terme), la planification opérationnelle (à moyen terme)


et la planification budgétaire (à court terme).

Comme nous pouvons le constater, l'activité prévisionnelle à


court terme de l'entreprise prend le nom de budget. « Il s’agit d’un mode de
gestion consistant à traduire en programmes d’actions chiffrés appelés
budgets » les décisions prises par la direction avec la participation des
responsables.15

Aujourd’hui, la pratique budgétaire vise à améliorer la


performance de l’entreprise et des individus.

Le budget incite les gestionnaires à planifier, il fournit des balises


pour évaluer la performance et il aide à coordonner la gestion des
différentes unités administratives de l’entreprise.

Généralement le budget est annuel, il peut bien entendu être


découpé en tranches plus courtes. Lorsque les prévisions budgétaires
s’appliquent à une catégorie donnée des dépenses et des recettes limitées
dans le temps, la durée de l’exercice budgétaire correspond à la période
pendant laquelle les dépenses et les recettes sont exécutées.

Ainsi, la valeur d’un budget dépend de la précision et de


l’exactitude des évaluations qui ont présidé aux choix opérés. Sa
signification résulte de la manière dont ces choix sont faits. L’obligation de
faire des choix résulte de la rareté des ressources et du caractère
virtuellement illimité des besoins. L’établissement d’un budget répond au
souci de faire ces choix à l’avance dans l’ordre et la cohérence ; la notion du
budget est donc étroitement liée à celle de choix.

15
http://WWW.Wikipedia.org/Budget, le 27 Janvier 2019.
~ 23~

3.1.2. Définition
Un regard à l’étymologie du concept "budget" nous donne
l’occasion de souligner qu’il a été emprunté par les entreprises à la gestion
publique (Finances publiques).

Selon HOFSTEDE, l’expression anglaise « budget » provient du


français « bougette », un sac en cuir ou une bourse que les voyageurs
accrocheraient à la selle de leur cheval. Ce terme a ensuite été transposé sur
le plan financier pour les gouvernements et, au sens figuré, pour les
personnes privées. Justement parce que la nouveauté de l’idée attira
l’attention des hommes d’affaires.16

Ainsi, Le budget est l’expression quantitative du programme


d’action proposé par la direction. Il contribue à la coordination et à
l’exécution de ce programme, il couvre les aspects tant financiers que non
financiers et tient lieux de feuille de route.17

Selon LAUZEL P., un budget est un ensemble coordonné de


prévisions qui, compte tenu des conditions internes et externes pouvant
influencer l’activité de l’entreprise, tend à adapter les moyens à des fins
poursuivies. Il est donc l’instrument par excellence de la direction par
objectifs. Il implique l’établissement de programme d’actions en termes de
quantité, de valeur et de délais.18

Pour Bernard COLLI, le budget est un état prévisionnel et


limitatif ; sanctionné par une décision le rendant exécutoire et l’assortissant
de force contraignante, des dépenses et des recettes à réaliser au cours
d’une période donnée par un individu ou par une collectivité. 19
16
HOFSTEDE, G., The game of budget control, Royal van Gorcum ltd. ,1967, p.67
17
ADAYAN, Manuel de gestion, Volume 1, 2e éd. Ellipse, Paris, 2004, p.851
18
LAUZEL, P., Contrôle de gestion et budgets, 3ème édit., Sirey, Paris, 1980, P.3
19
Bernard et colli, Dictionnaire économique et financier, éd. Du seuil, p.237
~ 24~

Le budget est donc la traduction chiffrée des orientations


stratégiques sur un exercice, et donne aux dirigeants une vision de l’avenir
et les mets en position favorable pour exploiter les opportunités, en leur
permettant d’anticiper les problèmes.20

Ce terme fait l’objet de plusieurs définitions plus ou moins


convergentes. Du moins, de toutes ces définitions nous retenons : qu’un
budget est un programme d’action chiffré que l’entreprise envisage pour
une période qui ne dépasse une année (trimestre / mois).

3.1.3. Rôle du budget


Le budget est un instrument de gestion essentiel, il s’occupe de
l’avenir (prévoir) de l’entreprise et pilote la marche financière (gestion par
objectif qui tient compte de la performance).

Le budget joue un rôle essentiel pour une entreprise.


 Le budget oblige les dirigeants à être rigoureux en réfléchissant aux
implications de ce qu’on a planifié pour l’activité. Il arrive parfois que
les réalités du processus de budgétisation forcent les dirigeants à
repenser leurs programmes d’actions ;
 Utilisé correctement, le budget indique à quel moment on aura besoin
de certaines sommes d'argent pour bien entreprendre les activités ;
 le budget permet aux dirigeants de contrôler leurs revenus et leurs
dépenses et d'identifier tout problème ;
 le budget constitue une base à la responsabilité et à la transparence
financière.
3.1.4. Utilité du budget
1° budget : un outil d’anticipation au service de la stratégie

20
HORSGREN, C., et alii, Comptabilité de Gestion, 4ème édition, Nouveaux Horizons/Paris, 2006, p.195
~ 25~

L’entreprise a pour objet de créer une dynamique stratégique en


mettent en œuvre des compétences, des moyens et des ressources, de
manière plus efficace que les autres acteurs, pour en obtenir des avantages
concurrentiels significatifs.

Le budget est l’un des outils majeurs de la planification qui


permet à l’entreprise d’optimiser son développement dans un
environnement futur et par conséquent, incertain.

2° budget : un outil de coordination

Le budget est aussi le mode d’affectation des ressources de


l’entreprise à chaque service ou département en fonction des objectifs
assignés par la direction générale. Mais, préalablement à cette allocation des
ressources, il est obligatoire de préciser les différentes missions des services
afin que la cohérence de leurs actions respectives soit total : le budget, le
processus interactif couvrant la totalité des fonctions de l’entreprise joue le
rôle de coordination dans la construction de l’année.

3° budget : un outil de communication

Le budget doit également favoriser la communication à plusieurs


niveaux :
 Il est l’occasion pour la direction générale de réaffirmer la vision et les
objectifs stratégiques de l’entreprise ; c’est dans ce cadre que s’inscrit
la réflexion budgétaire
 La construction du budget n’est pas réservée à un service de contrôle
de gestion mais consiste en une réflexion globale de l’ensemble des
interlocuteurs ;
 La discussion budgétaire est un moment privilégié d’échanges entre la
Direction, attachée à veiller au respect de la stratégie, et le service
~ 26~

concerné, soucieux de bien argumenter le réalisme des objectifs en


fonction de ses contraintes et opportunités. L’établissement d’une
communication efficace passe par des règles pratiques : langage
commun, outils parfaitement définis, calendrier précis.

4° budget : un outil de motivation

Une interaction plus systématique et la prise en compte dans les


discours des besoins sociaux et affectifs des employés permettent
d’accentuer la motivation.

3.2. Le budget de l’Etat


3.2.1. Notion
Comme nous parlons du budget de l’Etat qui présente des
éléments spécifiques par rapport au budget privé, les spécialistes des
finances publiques considèrent le budget de l’Etat comme un acte ou un
document contenant les prévisions des recettes et les dépenses du
gouvernement (pouvoir exécutif) approuvée par le parlement (pouvoir
législatif) et relatives à une période qui n’est ni trop longue ni trop courte.

Tout budget est une prévision d’activités. Les particuliers, les


entreprises, les collectivités publiques et l’Etat en premier lieu, sont tous
amenés à établir des programmes financiers, sous la forme d’états
prévisionnels de leurs recettes et de leurs dépenses.

Le budget de l’Etat répond une problématique différente.


L’existence d’un profit, au sens monétaire du terme, n’est pas pour l’Etat
~ 27~

une condition d’existence. La prévision budgétaire, effectuée par l’entreprise


ou par l’Etat, ne répond donc pas aux mêmes objectifs. 21

3.2.2. Définition
Le budget est un acte législatif qui prévoit et autorise les
recettes et les dépenses annuelles de l’Etat.22 Autrement dit, le budget
constitue une sorte de planification à court terme des activités économiques
et financières de la puissance publique ; c'est-à-dire faisant l’objet d’une
prévision annuelle qui revêt un caractère limitatif. 23

D’après la loi, le budget est l’acte par lequel sont prévus et


autorisées les recettes et les dépenses des organismes publics.

3.2.3. Caractères du budget de l’Etat


Le budget de l’Etat présente trois caractères essentiels :

1) La prévision ;
2) L’autorisation et
3) L’annualité.

1° La prévision

Il prévoit les dépenses que l’Etat doit engager pour réaliser ses
objectifs et les recettes publiques qui permettent de couvrir ces dépenses.

2° L’autorisation

C’est une exigence constitutionnelle dans le vote du budget par


le pouvoir législatif. Pour les recettes et engager les dépenses, le
gouvernement doit avoir l’autorisation du parlement.

3° Annualité
21
NGIMBI, P., Notes de cours de Finances publiques, deuxième licence, ISC/Matadi, 2019, p.24.
22
BIGAUT, C., finances publiques-droit budgétaire, Ellipses universités, France, 1995, p.7.
23
CROSS, R, Finances Publiques, institutions et mécanismes économiques, éd. CUTAS Paris 1994, p. 48.
~ 28~

L’année budgétaire commence, en principe, le 1 er Janvier et se


clôture le 31 Décembre de l’exercice concerné.

3.2.4. Rôles du budget de l’Etat24


Pour ce faire, le budget remplit les rôles suivant :

◊ Servir à financer le fonctionnement des services ;


◊ Réduire les inégalités sociales ;
◊ Stimuler la croissance économique et le développement.

3.2.5. Des principes budgétaires


Ces principes ont été mise en place pour respecter la volonté du
pouvoir législatif qui autorise l’exécution du budget mais aussi pour une
gestion saine des finances publiques, le budget de l’Etat repose sur les
principes ci-après :

1° Principe de l’annualité ;

2° Principe de l’unité ;

3° Principe de l’universalité ;

4° Principe de la spécialité ;

5° Principe de la légalité des recettes et des dépenses ;

6° Principe de la sincérité.

Les principes budgétaires sont:

1° De l’annualité

L’exercice budgétaire s’étend sur une année civile allant du 1er


Janvier au 31 Décembre. Toutefois, les crédits y afférents découlant d’une
budgétisation pluriannuelle consistant à prévoir les recettes, les dépenses et
24
KAYEMBE AKULAYI, Notes de cours de Finance publique, L2 SCF, ISS-KIN, 2012-2013, p.35.
~ 29~

le financement des opérations du pouvoir central, des provinces et des


entités territoriales décentralisées sur un horizon de trois années. Ce
cadrage budgétaire pluriannuel inclut le cadre des dépenses à moyen terme.

2° De l’unité

Le pouvoir central, la province ou l’entité territoriale


décentralisée présente, chacun en ce qui le concerne et dans un document
unique, toutes les ressources et toutes les charges afférentes à une année.
Le budget de l’entité territoriale décentralisée est intégré en recettes et en
dépenses dans le budget de la province pour constituer le budget provincial.
Les budgets provinciaux sont consolidés avec le budget du pouvoir central
pour constituer le budget de l’Etat.

3° De l’universalité

Le montant intégral des produits est enregistré sans contraction


entre les recettes et les dépenses et, par conséquent, entre les dettes et les
créances. L’ensemble de recette assure l’exécution de l’ensemble de
dépenses sans aucune affectation de leur produit à des dépenses
particulières.

4° De la spécialité

Les crédits sont spécialisés par grande nature de dépenses ou


titres tel que précisé à l’article 37 de la loi de finance et par source de
financement. Ils sont regroupés par programme. Les programmes peuvent
être regroupés par fonction. La spécialité et le détail des crédits doivent être
conformes à la nomenclature budgétaire des dépenses en vigueur.

5° Du principe de légalité des recettes et des dépenses


~ 30~

Il ne peut être établi d’impôt que par la loi. Il ne peut être établi
d’exemption ou d’allégement fiscal qu’en vertu de loi.

La loi fixe la nomenclature des autres recettes locales et les


modalités de leur répartition.

Conformément à l’article 122 point 10 de la constitution, les


règles relatives à l’assiette, au taux et aux modalités de recouvrement des
impositions de toute nature sont fixées par la loi.

Les assemblées provinciales, les organes délibérants des entités


territoriales décentralisées ne peuvent créer ni l’impôt, ni le taxe, ni droit au
redevance. Toutefois, dans les conditions prévues par la présente loi,
l’assemblée nationale et le sénat peuvent, conformément à l’alinéa 2 de
l’article 205 de la constitution, habiliter par une loi, les assemblées
provinciales et les organes délibérants des entités territoriales décentralisées
à fixer, par édit budgétaire ou par décision budgétaire. Le taux et/ou les
modalités de recouvrement de certains impôts provinciaux et locaux.

Aucune dépense ne peut être exécutée :

◊ Si elle ne rentre pas dans les compétences du pouvoir central, des


provinces ou des entités territoriales décentralisées telles que définies
dans la constitution et loi ;
◊ Si elle n’a pas été définie par un texte régulièrement adopté et publié
par l’autorité compétente ; les obligations financières créées par toute
loi, édit, décision, ordonnance, règlement ou contrat ne deviennent
certaines et définitives qu’avec l’ouverture des crédits correspondant
au budget du pouvoir central, de la province ou de l’entité territoriale
décentralisée ;
◊ Si les crédits nécessaires ne sont pas disponibles au budget ;
~ 31~

◊ Si elle correspond à des opérations financées en tout ou partie sur


ressources extérieures pour lesquelles la mobilisation des fonds y
relatifs n’est pas effective.

6° Du principe de la sincérité

Le budget du pouvoir central, de la province ou de l’entité


territoriale décentralisée présente de façon sincère l’ensemble de leurs
ressources et de leurs charges. La sincérité s’apprécie compte tenu des
informations disponibles et des prévisions qui en découlent.

Les comptes du pouvoir central, de la province et de l’entité


territoriale décentralisée doivent être réguliers, sincères et refléter une
image fidèle de leur situation financière et patrimoniale.

3.2.6. Description du budget de L’Etat Congolais


Le budget de l’Etat congolais est décrit en deux :

◊ Elaboration du budget et ;
◊ Exécution du budget.

3.2.6.1. Elaboration du budget


L’élaboration du budget devrait être faite dans le respect strict
des dispositions légales et réglementaires en matière.

Nous allons nous évertuer à développer les points suivant :

◊ Généralités sur le droit budgétaire ;


◊ Structure du budget de l’Etat ;
◊ Procédures d’approbation, d’adoption, de promulgation
et d’aménagement du budget ;
◊ Nouvelle nomenclature du budget de l’Etat.
~ 32~

1° Généralités sur le droit budgétaire


Le droit budgétaire est un des domaines de la science des
finances publiques. Il édicte des règles relatives à la préparation, à la
présentation et au vote du budget de l’Etat et des budgets des autres
collectivités publiques.

Il trouve son fondement dans les principes issus des dispositions


du droit constitutionnel, du droit administratif ainsi que des règles d’ordre
général nécessaires à l’organisation de l’Etat, en vue d’atteindre certains
objectifs.

L’élaboration du budget de l’Etat est soutenue par un ensemble


des règles juridiques ; cependant, son aspect « prévisionnel » tient
essentiellement à des règles plutôt techniques.

a) Régimes juridique du budget


Les principales sources des règles en matière d’élaboration du
budget de l’Etat sont :

◊ La constitution
◊ La loi financière ou loi organique sur la gestion financière
de l’Etat ;
◊ Les instructions du ministère du budget relatives à la
préparation du budget.
 La constitution

La constitution consacre certaines de ses dispositions aux lois de


finances. Elle détermine et soumet certaines de ses dispositions aux lois de
finance. Elle détermine et soumet à un délai strict, la procédure de dépôt,
d’examen et de vote de la loi de finance annuelle (loi budgétaire). Elle
~ 33~

prévoit également les mécanismes appropriés pour corriger des défaillances


qui peuvent survenir dans la procédure.

 La loi financière

La loi financière dispose : « la loi budgétaire qui autorise les


dépenses et la perception des recettes conformément aux dispositions
légales et réglementaires en vigueur. L’engagement des dépenses doit
s’effectuer à concurrence du montant et pour l’objet des crédits ouverts qui
sont limitatifs. Article 13 de la loi financière n° 83-003 du Février 1983. Elle
stipule aussi que : « aucune dépense non prévue au budget ne peut être
engagée sans aménagement préalable du budget, tant en recettes qu’en
dépenses » Article 28. La loi financière poursuit en disposant que les
ministres et les gestionnaires des crédits sont responsables des
engagements qu’ils contractent en violation des dispositions légales,
règlementaire ou en dépassement des crédits qui leur sont alloués par les
lois et décisions budgétaire. Article 36.

D’après la loi financière, aucune dépense non prévue au budget


ne peut être engagé sans un aménagement préalable du budget, tant en
recettes qu’en dépenses.

 Les instructions du Ministère du budget

Elles sont présentées sous forme d’une circulaire contenant les


instructions relatives à l’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice n+1.

Pour illustrer ce qui précède, la note circulaire n°


002/CAB/MIN/Budget/10 du 19 Juin 2010 contenant les instructions relatives à
l’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice 2011, a retenu quelques
éléments ci-après :
~ 34~

◊ Directives d’ordre général ;


◊ Directives spécifiques aux recettes (concernant les
recettes
◊ des impôts)
◊ Directives spécifiques aux dépenses
◊ Directives spécifiques aux budgets des provinces et ETD.

b) Technique d’évaluation des recettes


L’évaluation des prévisions des recettes et des dépenses se fait à
trois niveaux :

◊ Le gouvernement ;
◊ Les services (ministères, provinces, etc.) ;
◊ Le ministère en charge du budget.
 Le gouvernement

Le gouvernement prend l’initiative de préparer le budget de


l’Etat.

Le gouvernement arrête le budget préfiguré, celui-ci résulte de


l’évolution économique et des lignes des politiques choisies. Il esquisse
globalement le projet du budget et détermine au moyen des agrégats
macroéconomiques le volume potentiel des recettes ainsi que les grandes
masses de crédit par le ministère et par entité provinciale en imposant des
plafonds à l’intérieur desquels les propositions des services devront être
ajustées.

 Les services

Les gestionnaires des crédits, tout en restant dans les plafonds


fixés, procèdent au dépouillement et à la justification de leurs demandes de
~ 35~

crédits en se conformant aux instructions données par le ministre en charge


du budget.

Le sou-gestionnaire de crédits on l’une des missions à épauler le


service auprès duquel il est affecté pour élaborer les prévisions budgétaires
du ministère respectif.

 Le ministère en charge du budget

Le ministère du budget soumettra ce projet au gouvernement


pour d’éventuelles remarques ou adoptions, approuvé après des
modifications éventuelles, l’avant-projet du budget prend la forme d’un
projet du budget qui, accompagné d’un rapport, sera déposé au parlement,
pour examen et vote.

L’étape du ministère du budget est décisive car les prévisions


des services devront être discutées, corrigées, justifiées reproduites en
fiches d’analyse et brochures budgétaires, à déposer au parlement.

Méthode d’évaluation

La méthode d’évaluation consiste à évaluer les recettes et les


dépenses à partir des résultats de douze derniers mois connus à l’aide de
statistiques, de l’économétrie et des perspectives économiques. 25

Elle repose sur une analyse aussi précisé que possible de la


conjoncture économique et sociale, en tenant compte des flux
économiques.

◊ Evaluations des recettes : font l’objet d’un vote d’ensemble pour le


budget général et d’un vote par budget annexe des comptes spéciaux ;
25
ABOLIA, JM, Finance et comptabilité de l'Etat en RDC ; perspectives et principes, 2005, p.68
~ 36~

les parlementaires se prononcent par un seul scrutin sur l’ensemble des


évaluations figurant au tableau.
◊ Evaluations des dépenses : du budget général font l’objet d’un vote
unique en ce qui concerne les services votés, d’un vote par titre et à
l’intérieur d’un même titre par ministère, en ce qui concerne les
autorisations nouvelles.

c) le calendrier de l’élaboration du budget


Dans sa phase administrative, dite gouvernementales le
calendrier de la préparation du budget est conçu en fonction du délai
constitutionnel du dépôt au parlement du projet de la loi budgétaire fixé au
plus tard, le 1er lundi du mois d’octobre.

La programmation des activités doit concourir à ce que le


gouvernement respecte cette échéance politique et budgétaire.

Les grandes étapes de l’élaboration du budget dans sa phase


administrative se résument comme suit :

◊ Cadrage macroéconomique ;
◊ Les grandes options de la politique budgétaire ;
◊ Le budget préfiguré (mars) ;
◊ la circulaire d’instructions (avril) ;
◊ L’élaboration des prévisions, par les services (mai et juin) ;
◊ Centralisation et dépouillement des prévisions de services
◊ (juillet et aout) ;
◊ Arrêt de l’avant-projet du budget (septembre) ;
◊ Projet du budget et rapport (septembre).

Il peut arriver et même souvent cela est arrivé, que pour des
raisons diverses d’ordre politique, le gouvernement ne dépose pas le projet
~ 37~

du budget dans les délais constitutionnels ; la loi prévoit des mécanismes et


une procédure des crédits provisoires, qui ne peuvent aller au-delà de la date
du 1er février de l’exercice suivant. Voir modèle du calendrier révisé des
travaux d’élaboration du projet du budget 2011 en annexe.

2° Structure du budget de l’Etat


D’après la loi financière, nous avons trois types de budget, à
savoir:

◊ Le budget général ;
◊ Le budget annexe ;
◊ Le budget pour ordre.
 Le budget général : enregistre l’ensemble des recettes (voies et
moyens) et des dépenses des services centraux tant au niveau central
qu’au niveau des provinces et des services des districts.
 Le budget annexe : sont constitués par le budget des organismes
auxiliaires de l’état et des entreprises à caractère administratif, social,
culturel, scientifique et technique.
 Le budget pour ordre : il est en réalité simplement de nature
comptable, il n’ouvre en principe aucun crédit budgétaire mais
énumère les opérations à effectuer pour le compte des tiers, en
dehors des opérations budgétaires.

Après les reformes dans la gestion des finances publiques


intervenues au sein des ministères des finances et du budget avec l’appui
des institutions de Brettons Wood (fond monétaire international et la
banque mondiale), le budget de l’état est structuré de la manière suivante :

a) Recettes

On distingue :
~ 38~

1. Recettes courantes

◊ Recettes fiscales ;
◊ Recettes non fiscales
 Recettes fiscales ; ce sont les différentes recettes dont :
 Recettes douanières (DGDA) :
◊ Droits et taxes à l’exportation ;
◊ Droits et taxes à l’importation ;
◊ Droits de consommation et d’accises ;
◊ Autres recettes douanières.
 Recettes sur les impôts (DGI) :
◊ Impôts sur les revenus et le capital ;
◊ Impôts indirects ;
◊ Autres revenus.
 Recettes non fiscales :
◊ Recettes administratives ;
◊ Recettes judiciaires ;
◊ Recettes domaniales ;
◊ Recettes de participation.

3° procédures d’approbation, d’adoption, de promulgation et


d’aménagement du budget.
a) Procédure devant la plénière
◊ Une discussion générale est engagée à ce niveau et consiste à
auditionner l’exposé du rapporteur de la commission économico-
financière, suivi des interventions du ministère inscrit sur la liste des
intervenants.
~ 39~

◊ Il s’ensuit une série de votes qui porte sur la loi budgétaire elle-même
qui comporte :
 La partie de la loi budgétaire qui autorise les recettes, fixe le plafond
des grandes catégories de dépenses et arrête les conditions générale
de l’équilibre budgétaire ;
 Ensuite, la partie de la loi budgétaire qui décrit l’aménagement des
crédits ouverts aux ministères et des dispositions diverses.

b) La promulgation
Apres l’adoption par le parlement en séance plénière, au plus
tard le 31 décembre de l’année précédant celle de son exécution, le projet
devient loi.

Il est évident qu’il soit soumis à la sanction présidentielle, car


cela relève de ses prérogatives constitutionnelles.26

3.2.6.2. Exécution du budget de l’Etat27


Exécuter un budget, c’est de mettre en pratique ou en
application.

Après qu’il ait été approuvé et promulgué, le budget doit être


exécuté ou appliqué, c'est-à-dire réalisé les recettes souhaitées avec les
moyens prévus à cet effet (les dépenses budgétaires).

 Règles générales d’exécution du budget

L’exécution du budget est la phase de mise en œuvre des


moyens alloués (dépenses) pour atteindre les objectifs fixés (recettes).

L’exécution a pour tâche de réaliser les objectifs prévus quelles


que soient les hypothèses réelles.
26
MUKENDI KABONGO, Notes de cours de gestion budgétaires, G3 SCF, ISS/KIN, éd. 2010-2011, p.28
27
KAYEMBE AKULAYI, Op.cit, p.50
~ 40~

L’exécution budgétaire implique un pouvoir de décision


décentralisé dans le cadre de règles acceptables par tous et une
coordination efficace.

Ainsi, l’exécution du budget de l’Etat est soumise à un certain


nombre de règles qui trouvent leur fondement et justification dans
l’importance des masses financière mises en cause et dans la nécessité
impérieuse d’en surveiller l’emploi.

Les principes de base de cette réglementation concernant


essentiellement la procédure. Pour se faire, on a séparé la phase
administrative de décisions de recettes et de dépenses de la phase
comptable de perception et des paiements

◊ La phase Administrative : Réservée aux ordonnateurs qui décident


sur la perception.
◊ La phase comptable : Réservée aux comptables qui perçoivent.

Cependant, l’exécution du budget n’a pas le même sens pour les


recettes et pour les dépenses.

◊ Les ordonnateurs : ce sont des agents de l’Etat qui ont le pouvoir de


prendre des décisions dans le domaine financier.
◊ Les comptables : ce sont des agents chargés de percevoir les
recettes et de payer les dépenses.
 Procédures d’exécution du budget

Au terme de la loi financière, spécialement en son article 21 : « les


procédures d’exécution du budget, tant en ce qui concerne la phase
administrative que la phase comptable sont définies par le règlement
général sur la comptabilité publique. Les règles d’exécution du budget des
~ 41~

entités territoriales décentralisées sont les même que celles régissant le


budget de l’Etat ».

Le règlement général sur la comptabilité publique dispose que :

1. En matière de dépenses :

 La phase administrative comprend trois étapes :


◊ L’engagement ;
◊ La liquidation et ;
◊ L’ordonnancement.
 La phase comptable comprend une étape :
◊ Le paiement.

2. En matière des recettes :

 La phase administrative comprend également trois étapes :


◊ La constatation,
◊ La liquidation ;
◊ L’ordonnancement ;
 La phase comptable comprend une seule étape : Le recouvrement.

En ce qui concerne la procédure d’exécution des dépenses


publics, ici le problème est de concilier l’impératif de la régularité et celui de
l’opportunité de la dépense publique ; pour la procédure d’exécution des
recettes, ici l’exécution de dépenses est facultative alors que la perception
de recettes est obligatoire.

La diversité des recettes rend leur perception infiniment plus


complexe que les règlements des dépenses de l’Etat. Pour certaines
recettes, la distinction des administrateurs et des comptables disparait. Pour
les impôts directs, elle est absolue.
~ 42~

La procédure budgétaire des phases en matière des dépenses se


définissent de la manière suivante :

1. L’engagement :

C’est la décision prise par l’autorité qui la qualité de prélever une


partie des crédits budgétaire en accomplissant un acte qui doit entrainer une
dette à la charge de l’Etat.

2. La liquidation :

Elle consiste à la détermination du montant exact de la dépense


engagée, sa légalité et son imputation à charge du crédit budgétaire
adéquat.

3. L’ordonnancement :

C’est un ordre donné par un ordonnateur, autorité compétente


de payer la dette de l’Etat conformément à sa liquidation.

4. Le paiement :

C’est l’étape qui consiste à libérer effectivement les fonds pour


éponger la dette à charge du trésor public, par le caissier de l’Etat.

La procédure budgétaire des phases en matière des recettes se


réalisent en quatre étapes successives :

1. La constatation : elle consiste à déterminer la matière imposable qui


existe.

2. La liquidation : c’est le calcul du montant de l’impôt dû.


~ 43~

3. L’ordonnancement : c’est l’acte administratif donnant, conformément aux


résultats de la liquidation, l’ordre de payer la dette.

4. Le recouvrement : c’est le fait de faire passer l’argent de poche du


contribuable à la caisse de l’Etat.

La responsabilité à chaque étape de la procédure budgétaire


détermine le règlement général sur la comptabilité publique.

Les dispositions légales et règlementaires contenues dans


l’ordonnance-loi n°69/054 du 05 Décembre 1969 consacrent l’adjudication
publique comme mode normal de passation des marchés public de l’Etat et
le conseil des adjudications comme seul organe compétant pour donner avis
régulier aux marchés publics quel qu’en soit le mode de passation.

 Période d’exécution du budget

L’autorisation, budgétaire est généralement donnée pour une


période d’un an. Même à l’intérieur de la période annuelle, les lois et
règlements imposent des délais bien précis à l’exécution de certaines étapes
de la dépense ou de la recette budgétaire.

La loi financière par exemple, dispose en son article 23 : « les


parties des crédits disponibles à la fin de l’année budgétaire destinées au
paiement des dépenses courantes résultant d’obligations existant à charge
de l’Etat et des entités territoriales décentralisées (ETD), à la date du 31
décembre, peuvent être reportées à l’année suivante. Ces parties des crédits
sont réunis aux crédits correspondants du budget de cette année ».

Aussi la connaissance des lois et règlements qui régissent


l’exécution du budget de l’Etat constitue une arme efficace pour une bonne
gestion des finances de l’Etat.
~ 44~

La période d’exécution dont les contours sont circonscrits en


République Démocratique du Congo, par les principaux textes ci-dessous :

1. La loi budgétaire votée et promulguée contenant le budget de l’Etat pour


l’exercice en cours ;

2. La circulaire du ministre ayant le budget dans ses attributions et contenant


les instructions relatives à l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice en
question ;

3. Le règlement général sur la comptabilité publique.

La loi, le règlement et instructions évoqués ci-haut déterminent


la période d’exécution du budget ainsi que les différents délais requis pour
certaines étapes de la dépense et recette publique.
~ 45~

DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DE LA VILLE DE MATADI


Dans ce chapitre, il est question de faire un bref aperçu de la ville
de Matadi. Nous abordons successivement les renseignements généraux sur
l’historique de la ville, les infrastructures, l’aperçu sur les aspects socio-
économiques pour déboucher enfin aux entreprises de ladite ville.

Section 1 : Renseignement sur la ville de Matadi


1.1. Historique

Il n’est pas aisé de relier les réalités indéniables de l'histoire d'un


pays, d’un peuple ou d’une ville. Mais pris au sens large, l'existence de la ville
de Matadi est intimement liée à celle de Boma qui fut d'ailleurs la première
capitale de la République Démocratique du Congo.

Ce sont les circonstances spécifiques liées à l'existence de cette


vieille capitale qui créèrent d’autres débouchés ailleurs. La distance physique
est l'option soulevée pour abriter certains services clés dans cette ville de
Matadi, chef - lieu de la province a été à la base de la création de Matadi, « la
pierreuse ».

Par ailleurs, il y'a lieu de connaître que l'existence de la ville de


Matadi a commencé avec la construction du grand Port International dont
les travaux de terrassement ont débuté en 1886. C’est pourquoi la
célébration du premier centenaire a eu lieu en 1986.
~ 46~

Après qu'elle ait subit de nombreuses mutations, tour à tour,


centre extra coutumier en 1936, Territoire en 1948, ville en 1959, chef- lieu de
la province en 1966, Matadi a commencé à jouir de son statut de la ville en
1964 et reste le chef lieu de la province du Bas-Congo jusqu'à ce jour.

1.2. Cadre juridique

Bien que transformé en ville en 1959 suivant l'ordonnance n°


25/539, l'ex-Territoire de Matadi n'a eu jouissance effective de son nouveau
statut qu'en 1964, suivant l'Edit n° 42 du Gouverneur de la Province du Kongo
Central, portant mesure d'application de l'ordonnance précitée 28.

Dans son histoire, il faut retenir que la territoriale de Matadi a


connu plusieurs formes d'organisations que nous pouvons regrouper en cinq
périodes :

 Première période (entre 1960-1965) :

Une période de décentralisation mal contrôlée. Matadi, alors


centre coutumier, avait une large autonomie qui était reconnue
conformément à l'esprit de la loi fondamentale à l'héritage de décret du 10
mai 1957 et du 13 octobre 1959.

A l'indépendance au niveau national, toutes les structures


territoriales étaient conçues initialement comme l'assise de la
décentralisation et de la démocratie que prônait la loi fondamentale.
Poussée à l'extrême, la décentralisation a dégénéré en anarchie et a servi à
entretenir les visées séparatistes et les forces centrifuges qui continuent à
conserver certaines séquelles observées dans la région.

28
Ordonnance n° 25/539 du 23 octobre 1959. Dans J.O, Edit n° 42.
~ 47~

Une situation relativement normale dans le sens où l'homme


doit avoir de la modestie pour sa personne. Mais, là où le bas blesse c'est
quand la modestie est désorientée et utilisée pour entretenir la haine, la
jalousie, en somme la xénophobie. Elle apparut maintenant comme un
goulot d'étranglement face au développement harmonieux souhaité.

 Deuxième période :

En 1966, fut entreprise la reforme consistant aussi bien dans la


redéfinition des compétences et des attributions des organes des pouvoirs
régionaux que dans le réaménagement géographique des entités
territoriales. C'est l'amorce d'une centralisation. Jusque-là c'était une
reforme dira-t-on partielle.

L'ordonnance- loi n° 68-025 portant organisation des villes


enleva à la commune et à la ville de Matadi (comme dans toute les autres
villes du pays) sa personnalité juridique, réforme qui a intéressé
essentiellement les villes et ce, dans toute sa rigueur 29.

 Troisième période :

La réforme administrative de 1973 consacrée par la loi n° 73-015


portantes organisations territoriales et administratives fut caractérisée par
l'érection d'une administration locale monolithique de la forme centralisée
et hiérarchisée. Dès lors, la ville de Matadi, comme toute autre entité,
excepté la ville de Kinshasa, était devenue une simple circonscription
administrative du territoire national30.

29
Ordonnance- loi n° 68-025 janvier 1968 portant organisation des villes
30
Ordonnance- loi n° 73-015 du 5 janvier 1973 portant organisation territoriale et administrative.
~ 48~

 Quatrième période :

Le discours présidentiel du 1èr juillet 1977 ouvrit l'ère de la


décentralisation. Le système administratif avait relevé le risque de blocage
par asphyxie au niveau aussi bien politique qu'économique. La forte de
centralisation devrait céder la place au nouveau souffle de la décentralisation
territoriale et de la décentralisation de la gestion.

 Cinquième période:

Les lois du 18 novembre 1977 et 20 janvier 1978 amorcent la


nouvelle réforme motivée par la volonté politique pour démocratiser les
institutions31.

La décentralisation de 1977 était souple et fut consolidée par la


suite par la réforme de 1982 visant donc l'extension, cette loi n°82-006
accorda la personnalité juridique aux autres entités ; rurales, exceptés les
sous régions, les groupements et les localités qui sont demeurés comme des
entités coutumières32.

Encore une fois des réserves de tradition ancestrales exposant


dangereusement avec un certain relativisme les différents tributs d'une sous-
région envers celle d'une autre.

31
Lois du 18 novembre 1977 et 20 janvier 1978 portant sur la réforme politico administrative
« Décentralisation ».
32
Ordonnance- loi n° 82-006 du février 1982 accordant la personnalité juridique aux autres entités.
~ 49~

1.3. Missions

Les missions assignées à la territoriale de Matadi sont variables


et multiples. En tant que prolongement du Gouvernement, elle joue d'abord
le rôle d'organe politique d'encadrement de la population.

L'objectif principal est de prendre en compte le socio-


économique du peuple qui se cherche, qui veut un avenir fructueux, qui tient
à se dépasser et à améliorer les conditions matérielles de son existence. Eu
égard à la situation socio-économique de la population, l'Etat a encore un
rôle prépondérant à jouer auprès de la population non seulement pour
susciter mais accompagner les œuvres de développement.

Ainsi, la satisfaction des besoins primaires (santé, enseignement,


logement, nutrition...) s'impose avec la complicité du Gouvernement.

1.4. La situation géophysique

Située à 352 kilomètres de la Capitale Congolaise, Kinshasa dans


la partie Sud-est de la République Démocratique du Congo, la ville de Matadi
s'étend sur une superficie de 110 Km².

La ville est entourée à flanc de colline, où elle tire son nom de


l'environnement accidenté qui l'accueille, de la proximité des rapides. Bâtie
sur un site rocailleux, ce qui explique d'ailleurs sa dénomination « Matadi »
signifiant « Pierre » en Kikongo et, son altitude varie d'un milieu à l'autre.
Frontalier avec l'Angola, la ville de Matadi se situe à quelques kilomètres vers
le sud et vers l'aval du fleuve.
~ 50~

Un pont haubané de 722 mètres de long construit en 1983,


dénommé Pont OEBK (anciennement Pont Maréchal), relie la ville à la rive
droite, permettant l'accès facile à la ville de Boma et au barrage
hydroélectrique d'Inga. En amont de la ville l’on observe le rocher de Diego
CAO, où le célèbre explorateur portugais scrutait, en 1482, la marque du
point limite de sa remontée du fleuve.

1.5. Climat

De par sa position géographique, la ville de Matadi est soumise


au groupe des climats tropicaux avec des saisons alternées qui se présentent
de la manière suivante :

 La saison de pluie (ou chaude) va jusqu'à mai de l'année suivante, soit


huit mois avec une petite saison sèche en janvier et février de l'année ;
 La saison sèche (ou humide) est particulièrement sensible par son
extension et sa durée. Elle dure plus de quatre mois en moyenne. Elle
débute généralement vers la deuxième quinzaine du mois de mai pour
s'achever à mi-octobre de la même année.

1.6. Subdivisions administratives

La ville portuaire de Matadi est une entité administrative


décentralisée dotée de la personnalité juridique. Elle est constituée de trois
communes déconcentrées en vertu du décret-loi n° 081 du 2 juillet 1998
portant organisation territoriale. Les trois communes sont : Nzanza, Mvuzi et
Matadi.

Hormis, les trois communes, la ville est administrée en quartier.


En effet, les trois communes sont subdivisées en dix-sept quartiers :
~ 51~

Tableau n°01 : Subdivision de la ville de Matadi en communes et quartiers

Commune Superficie Quartier


59.580 1 Salongo
2 Soyo
MATADI
3 Tshimpi
4 Ville-basse
5 ville-haut
1 Mbuzi
2 Mongo
MVUZI 26.240 3 Mpozo
4 Ngadi
5 Mvuzi
1 Banana
2 Kitomesa
Ville de Matadi

3 Dibua Nsakala
NZANZA 24.180 4. Lieutnant MPAKA
5 Nzanza
6 Nsakala Nsimba
7 Nzinga Lutete
Total 3 communes 110.000 Km2 17 quarters
Source: Mairie de la ville de Matadi.

1.6.1. La commune de Matadi

Avec une superficie de 59,580 Km2, elle est la plus vaste de


toutes les communes située au centre de la ville et contient une réserve
d'urbanisation beaucoup plus importante. Elle est subdivisée en 5
quartiers regroupant 105 avenues et 5 villages.

Cette commune héberge les principales institutions de la ville,


ainsi que la gare ferroviaire de la ligne de chemin de fer Matadi- Kinshasa.

1.6.2. La commune de Nzanza

Elle a une superficie de 26,240 Km2 et renferme 7


quartiers regroupant 274 avenues. Elle héberge des quartiers populaires en
expansion.
~ 52~

1.6.3. La commune de Mvuzi


Elle n'a que 24,180 Km2 et compte 5 quartiers ; elle est donc la
plus petite de toute les communes. Les quartiers sont de simples
subdivisions administratives non dotées de la personnalité juridique dirigées
par les agents de l’Etat mécanisés. Les dix-sept quartiers sont composés des
avenues dirigées par des chefs d’avenues informels.

Pour permettre un meilleur encadrement de la population et


surtout une bonne administration, sont à leurs tours subdivisées en cellules
placées sous la surveillance de notables choisis parmi les habitants de la
contrée en raison de leur moralité, maturité et de leur influence.
~ 53~

1.7. La population et Mode de vie

a. La population

Comme dit précédemment, Matadi est une ville portuaire, sa


population depuis 2014 s’élève à plus 200.000 habitants. La grande
proportion de la population de Matadi est constituée des jeunes filles et
garçons ouverts à la mondialisation. Nous nous sommes contentés de
données de 2016.

Sexes Masculin Féminin Total


Communes Ni % ni % Ni %
Matadi 43.186 14,2 47.960 15,8 91.146 30
Mvuzi 40.951 13,5 41.618 13,7 82.569 27,2
Nzanza 66.124 21,8 63.467 20,9 129.591 42,7
Total 150.261 49,5 153.045 50,4 303.306 100
Tableau n° 01 : Répartition de la population de la ville de Matadi selon les
communes et sexes
Source : Données recueillies des statistiques harmonisées de la Mairie de Matadi, 2016.

De ce tableau ressort que la ville de Matadi en 2016 avait 303.306


habitants congolais dont 153.045 soit 50,4% sont du sexe féminin et 150.261
habitants soit 49,5%. En ce qui concerne les communes, la commune de
Nzanza est la plus habitée de la ville de Matadi en 2016, avec 129.591
habitants soit 42,7%, suivi de la communes de Matadi avec 91.146 habitants
soit 30% et en enfin la commune de Mvuzi avec 82.569 soit 27,2%.
~ 54~

Tableau n° 02 : Répartition de la population de la commune de Matadi selon


leurs quartiers et leurs sexes
Sexes Masculin Féminin Total
Quartiers Ni % Ni % Ni %
Salongo 12.065 13,2 12.949 14,2 25.014 27,4
Soyo 7.914 8,7 8.254 9,1 16.168 17,8
Tshimpi 1.672 1,8 2.353 2,6 4.025 4,4
Ville basse 6.606 7,3 6.814 7,4 13.420 14,7
Ville haute 14.929 16,4 17.590 19,3 32.519 35,7
Total 43.186 47,4 47.960 52,6 91.146 100
Source : Données recueillies des statistiques harmonisées de la Commune de Matadi, 2016.

Il ressort de ce tableau que le quartier ville haute est le quartier


le plus habité de la commune de Matadi en 2016, avec 32.519 habitants soit
35,7% suivi du quartier Salongo qui regorge 25.014 habitants soit 27,4%, en
troisième position figure le quartier Soyo avec 16.168 habitants soit 17,8%, en
suite la ville basse 13.420 habitants soit 14,7% et enfin le quartier Tshimpi est
le moins peuplé de cette commune avec 4.025 habitants soit 4,4% seulement.
Il sied de signaler que Tshimpi est un quartier Urbain rural. Et nous
remarquons que dans cette commune, les femmes représentent le
pourcentage les plus élevé soit 52,6% contre 47,4% des hommes.
~ 55~

Tableau n°03 : Répartition de la population de la commune de Mvuzi, selon


leurs quartiers et leurs sexes

Sexes Masculin Féminin Total


Quartiers ni % Ni % Ni %
Mbuzi 7.218 8,7 7.082 8,6 14.300 17,3
Mongo 5.577 6,8 6.700 8,1 12.277 14,9
Mpozo 8.120 9,8 7.041 8,5 15.161 18,3
Ngadi 12.049 14,6 12.957 15,7 25.006 30,3
Mvuzi 7.987 9,7 7.838 9,5 15.825 19,2
Total 40.951 49,6 41.618 50,4 82.569 100
Source : Données recueillies des statistiques harmonisées de la commune de Mvuzi, 2016

Ce tableau nous renseigne qu’en 2016, la commune de Mvuzi


avait 82.569 habitants dont 41.618 sont du sexe féminin soit 50,4% et 40.951
du sexe Masculin, soit 49,6%.

En ce qui concerne le quartier, le quartier Ngadi est le plus


peuplé avec 25.006 habitants soit 30,3%, suivi du quartier Mvuzi avec 15.825
habitantssoit 19,2%, Mpozo regorge 15.161 habitants soit 18,5%, Mbuzi 14.300
habitants soit 17,3% et en dernière position le quartier Mongo avec 12.277 soit
14,9%.
~ 56~

Tableau n°6 : Répartition de la population de la commune de Nzanza, selon


leurs quartiers et leurs sexes

Sexes Masculin Féminin Total


Quartiers ni % Ni % Ni %
Banana 5.708 4,4 5.518 4,2 11.226 8,6
Kitomesa 9.310 7,2 10.554 8,1 19.864 15,3
DibuaNsakala 10.537 8,1 10.303 7,9 20.840 16
Lieutenant Mpaka 7.222 5,6 7.241 5,6 14.463 11,2
Nzanza 13.981 10,8 8.907 6,9 22.888 17,7
NsakalaNsimba 10.188 7,9 11.863 9,1 22.051 17
NzingaLutete 9.178 7,1 9.081 7 18.259 14,1
Total 66.124 51 63.467 49 129.591 100
Source : Données recueillies des statistiques harmonisées de la commune de Nzanza, 2016.

De ce tableau, il se dégage que le quartier Nzanza est celui qui


compte plus d’habitants, par le fait que son effectif est de 22.888 habitants
soit 17,7% ; suivi du quartier Nsakala Nsimba avec 22.051 habitants, soit 17%,
ensuite DibuaNsakala avec 20.840 soit 16%, Kitomesa avec 20.840 habitants
soit 15,3%, NzingaLutete avec 18.259 habitants soit 14,1%, Lieutenant Mpaka
avec 14.463 habitants soit 11,2% et enfin nous avons le quartier Banana, avec
11.226 habitants soit 8,6%.

En ce qui concerne le sexe, la majorité de cette commune est


constituée des hommes, ils représentent 51 % contre 49% des femmes

B. Répartition de la population étrangère

Le tableau ci-dessous présente la répartition de la population


étrangère vivant dans la ville de Matadi en 2016.
~ 57~

Tableau n°07 : Répartition de la population étrangère dans la ville de Matadi

Sexes Masculin Féminin Total


Quartiers ni % Ni % Ni %
Matadi 2.786 17,7 3.138 19,9 5.924 37,6
Mvuzi 3.361 21,3 3.754 23,8 7.115 45,1
Nzaza 1.324 8,4 1.382 8,8 2.706 17,2
Total 7.471 47,4 8.274 52,5 15.745 100
Source : Mairie de Matadi, 2016.

La lecture de ce tableau nous montre que le nombre de la


population étrangère est élevé dans la commune de Mvuzi avec 7.115
habitants soit 45,2%, la commune de Matadi est la deuxième avec 5.924
habitants soit 37,6%, en fin la commune de Nzanza est la dernière avec 2.706
habitants soit 17,2% de la population étrangère.
~ 58~

C. Mode de vie

Par mode de vie, il faut entendre la manière dont les gens se


débouillent pour leur survie. Le mode de vie de la population Matadienne est
diversifié, c’est-à-dire qu’il y a une masse laborieuse de la population qui
preste leur service dans les entreprises publiques et privées, dans
l’administration publique et beaucoup se trouve dans la débrouillardise, les
jeunes n’ayant pas encore trouvé d’emplois se font des journaliers auprès
des entreprises locales où ils évoluent dans la manutention ou dans d’autres
domaines.

L’agriculture fait vivre la population en milieu urbain et péri


urbain. Elle se fait sur la rive droite du fleuve Congo, dans les districts du Bas-
fleuve et celui des cataractes. Faute d’espace suffisant, les agriculteurs
s’adonnent plus aux cultures maraîchères. En plus de l’agriculture, il y a aussi
la pèche et la chasse.

Section 2 : LES INFRASTRUCTURES


2.1. Les infrastructures sociales

La ville portuaire de Matadi possède des infrastructures viables


tant dans le secteur scolaire que hospitalier parmi lesquels l’on peut citer: les
écoles maternelles, primaires et secondaires, les Instituts supérieurs, les
marchés, les hôtels, les Eglises, les installations sportives, les bistrots, etc.

2.2. Les infrastructures routières

Les routes de Matadi sont sous la gestion de l’office des voiries


et drainage (OVD) et sont dans la plupart en mauvais état. La voie bitumée
est assez développée. Mais entretenue.
~ 59~

2.3. Les infrastructures énergétiques (eau et électricité)

La distribution de l’énergie électrique est assurée par la Société


Nationale d’Electricité, SNEL en signe. Le réseau électrique de la ville
remonte à 1930. Le barrage d’Inga fournit 132 KV transformés en 15 KV et
conduite sur trois câbles différents.

La REGIDESO assure la distribution d’eau dans toute la ville. Le


réseau d’eau de la ville de Matadi remonte à 1930. Le captage s’effectue en
deux points : au niveau de la rivière Mpozo (quartier Soyo) où la capacité
débitrice est de 300 m3/heure et le captage sur le fleuve en aval avec une
capacité de 200 m3/heure. Ces deux usines, qui desservent la grande partie
de la population ont ensemble, une capacité de 17.500 m 3/jour. Ces deux
usines couvrent le besoin d’une grande partie de la population.

2.4. Autres infrastructures

Les installations portuaires étant localisées dans la partie Nord-


est, le premier développement urbain s’est situé à la proximité immédiate
dans la partie du croissant constitué par les terrains relativement plats. En
1955, la ville couvrait une superficie de 535 ha.

Section 3 : APERÇU SOCIO-ECONOMIQUES

L’économie de la ville de Matadi est essentiellement fondée sur


l’activité du port qui constitue la base de l’économie de la ville. La plupart
des services sont liés à ce port.

La ville est administrative et moins commerciale car les


importateurs sont souvent à Kinshasa. Néanmoins, la plupart des services
~ 60~

sont liés au port : transporteurs, agences en douane, transitaires,


assurances, mais souvent avec siège à Kinshasa, la capitale.

La présence du pont joue un rôle de facilitateur de trafic routier


qui causait des difficultés lorsqu’il fallait prendre le bac pour traverser de
l’autre côté de la rive du fleuve Congo. Cependant, pour mieux appréhender
les données économiques de la ville de Matadi, nous allons aborder les
différents économiques.

3.1. Le secteur primaire

Pour des raisons d’ordre climatique et géographique, ce secteur


est resté pauvre. Ainsi, pour assurer leur subsistance, un nombre important
de citadins quittent la ville pour faire leurs champs dans les zones
environnantes (seke-banza, songololo).

3.2. Le secteur secondaire (industrie de transformation)

Ce secteur à Matadi est peu développé, mais contient quelques


entreprises industrielles à savoir:

 La Minoterie de Matadi(MIDEMA) ;
 Société générale des eaux minérales Naturelles et de Limonade (MA
VIE) ;
 Les boulangeries industrielles (PAIN D’OR, PAIN VICTOIRE, PAPA
KULUTU, MIKALUKIDI) ;
 Les imprimeries (la Nature, Bifran, CEC, LISANGA).
~ 61~

3.3. Le secteur tertiaire (le service)


3.3.1. Les activités hôtelières

Nous dénombrons dans la ville un grand nombre d’hôtels dont la


situation économique n’est pas rentable et l’utilisation au logement des
agents de l’état entre autres les militaires, crée un manque à gagne de la part
des hôteliers.

3.3.2. Les activités sanitaires

La ville de Matadi compte quelques formations médicales


publiques et privées.

a. Les institutions financières bancaires et non bancaires

Compte tenu des potentialités économiques de la ville de


Matadi, ainsi que sa périphérie, la ville regroupe six banques commerciales et
la direction provinciale de la banque centrale du Congo pour faciliter les
transactions commerciales. Ces institutions sont les suivantes :

 La Banque centrale du Congo (B.C.C.) ;


 La Banque Commerciale du Congo (B.C.D.C.) ;
 La Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (B.I.A.C.) ;
 Raw Bank ;
 Pro Crédit Bank ;
 Finca ;
 La société National d’Assurance (SONAS) ;
 Institut National de Sécurité Sociale (INSS).
~ 62~

Cependant, la situation économique que sévit dans notre pays à


conduit certaines banques de faire faillite, c’est le cas notamment de la
BZCE, NBK.

Section 4 : LES ENTREPRISES DE LA VILLE DE MATADI

La ville portuaire de Matadi regroupe en son sein des grandes et


petites et moyennes entreprises.

4.1. Les grandes entreprises de Matadi

a. les entreprises publiques

Il s’agit des entreprises dont l’intégralité des capitaux appartient


aux pouvoirs publics.

 La Société Congolaise des Transports et de Ports (SCTP), appelée


autrefois avant 2011 l’Office national des transports (ONATRA), son
rôle est d’assurer le transport des biens et des personnes à travers la
République Démocratique du Congo. Il a aussi la gestion des ports
maritimes se trouvant dans le pays.
 La Régie des Voies Maritimes (RVM) : cette entreprise joue un rôle très
important dans l’économie de notre pays, car elle permet l’entrée et
la sortie de plusieurs bateaux commerciaux, par l’aménagement du
chenal de navigation dans la zone divagante qui, à l’état naturel ne
peut permettre le passage de ces bateaux, son but est donc
d’entretenir la voie fluviale du bief maritime allant de Banana
(embouchure) jusqu’à Matadi.
 La REGIDESO et la SNEL : ces deux sociétés ont le monopole de fournir
respectivement l’eau potable et l’électricité dans notre pays. Il faut
~ 63~

signaler en passant que ces deux sociétés fournissent péniblement


l’eau et l’électricité à la population congolaise suite, soit à la vétusté de
leurs installations d’eau et au manque des matériels de pointe pouvant
améliorer la qualité de l’électricité.
 L’Office Congolais de Contrôle (O.C.C) : Il a pour tâche de contrôler la
qualité des marchandises à l’import et à l’export.
 L’Office des Routes (OR) : cette société a pour but de construire et
d’entretenir les routes dans notre pays, afin d’assurer le transport des
personnes et des biens des milieux ruraux qu’en ville. Il existe aussi un
service public qui gère le pont suspendu sur le fleuve. Il s’agit de
l’Organisation pour l’Equipement Banana-Kinshasa, en sigle O.E.B.K.
 Direction Générale de Douane et Accises (DGDA) : c’est une régie
financière qui s’occupe de la perception des droit et taxes à
l’importation et à l’exportation des marchandises ainsi que les droits
d’accises.
 Direction Générale des Impôts (DGI) : la direction générale des impôts,
s’occupe de la fiscalité intérieure, c’est-à-dire, celle relative aux
ressources fiscales (impôts).
 Direction Générale des Recettes Administratives, Judicaires Domaniales
et de participation (DGRAD) : elle a pour mission, l’ordonnancement et
le recouvrement des recettes du trésor public non fiscales.
 Régie Provinciales d’Encadrement des Recettes (REPERE).

b. Les grandes entreprises privées

La ville de Matadi possède une grande usine de fabrication de la


farine de froment. C’est la Minoterie de Matadi (MIDEMA), ses produits
sont : la farine de froment, la semoule de blé, etc.
~ 64~

Cette usine ravitaille la province du Kongo Central et autres


étendues du pays en farine.

Par ailleurs, nous retrouvons à Matadi plusieurs représentations


des grandes entreprises privées telles que la BRALIMA, BRACONGO, TRANS-
BENZ et un grand nombre des transporteurs.

4.2. Les petites et moyennes entreprises de Matadi

Les structures formelles d’encadrement des petites et moyennes


entreprises de Matadi, à savoir la Division provinciale de l’industrie, petites,
moyennes entreprises et artisanat (IPMEA) et la confédération des petites et
moyennes entreprises au Congo (COPEMECO), les PME de Matadi sont
catégorisées en deux secteurs :

 Les PME formelles;


 Les PME informelles.

A. Les PME formelles

Il s’agit de celles qui sont répertoriées par les services de fisc. Le


tableau ci-après nous renseigne sur leur nombre en tenant compte de leur
secteur d’activité.
~ 65~

Tableau n°3 : Répartition des PME formelles de Matadi en 2016

PME de service Nbre PME de commerce Nbre PME industrielle Nbre


Polyclinique 18 Magasin 430 Boulangerie 175
Dispensaire 15 Pharmacie 640 Librairie/Papeterie 7
Aviation Dépôt boisson Entreprise de
3 34 3
construction
Hôtels 89 Dépôt bois 8
Guest-house, Auberge 33 Dépôt ciment 20
Agence maritime 12 Dépôt riz 8
Armateurs 31 Alimentation 8
Cambiste 76 Boutique 428
Agence en douane 104 Parfumerie 4
Ecole privée 18
Bar, Buvette, Nganda, Terasse 23
Cafeteria 4
Chambre froide 26
Maison de communication 120
Bureau conseil 9
Station service 8
Agence de voyage 20
Entreprise de sécurité 13
Agence immobilière 3
Entreprise de communication 5
Bureautique 20
Messagerie financière 10
Transport terrestre 14
TOTAL 674 TOTAL 1.580 TOTAL 185

Source : Division provinciale de PMEA/Matadi.


~ 66~

B. Les PME informelles

Le tableau suivant nous retrace la situation des PME évoluant


dans le secteur informel de l’économie.

Tableau n°4 : Statistiques des activités du secteur informel de Matadi en


2016

Catégorie Nbre Catégorie Nbre


Pharmacie 160 Savonnerie 2
Dispensaire 35 Cordonnerie 30
Cambiste 384 Réparation montre 8
Boucherie 112 Réparation radiateur 2
Bar, Buvette, Nganda, Terrasse 116 Fabrication matelas 2
Dépôt boisson 77 Salon de coiffure 28
Maison de communication 305 Sculpteure 12
Kadhafi 77 Décoration 7
Dépôt bois 13 Studio photo 13
Agence immobilière 24 Forge et Ajustage 16
Dépôt ciment 27 Charge batterie 10
Maison d’édition 44 Garnissage 15
Echoppe, Kiosque 494 Fabrication cachet 3
Dépôt farine 24 Rebobinage 10
Quado 15 Restauration 29
Garage 5 Moulinage 103
Atelier métallique 6 Menuiserie 93
Atelier de couture 125 Tôlerie 11
Atelier électronique 10 Peinture 14
Atelier froid 2 Pressing 10
Pompe funèbre 25
Bijouterie 17
Boulangerie 27 TOTAL 2.542
Source : Division provinciale de PMEA/Matadi.
~ 67~

Section 5 : LES ATTRIBUTIONS DE LA VILLE DE MATADI


5.1. Attribution du personnel politico-administratif
La ville de Matadi est dirigée à ce jour par Monsieur jean marc
NZIYIDIO LUKOMBO nouvelle unité issue d’un parti politique est désigné
suivent l’ordonnance n° 081 /155 du 24 septembre 2008, assisté par Madame
ANNE désignée aussi par la même ordonnance33.

5.2. Attributions des différents services œuvrant à la mairie de Matadi


Les différents postes attribués aux différents amateurs selon
leurs liens de hiérarchie se lit dans le schéma ci-après que nous appelons
organigramme.

33
Ordonnance n° 081/155 du 24 septembre 2008
~ 68~

Figure n° 1 : Organigramme de la Mairie de la Ville de Matadi

MAIRIE

Mairie Adjoint
Secrétariat

2émè BUREAU Division urbaine 1ér BUREAU

Adm. Commune Etat-civil Personnel Comptabilité Intendant

Chef P.P. & AGM CPP& ANR CDT. DIST. COM .D./FARDC PQT Gde INST. TRIB. Gde
POLICE INST.
TP/AT AGR. INSP. CULT. ARTS ECON. NAT. IPMEA INDUST.
ENV. COO. URB.
URB.
TOURISME URBANISME HABITAT FINANCE O.D. BUDGET FONT. PUBL. FONCT.
RETRAITE
BCS. BANTE PUB. I.U. SPORTS & LOISIRS JEUNESSE AFF. SOCIALE GER. & TRANS. CUL.
RURAL S FAMILLE
CADASTRE INSPECTION EDUCATION JUSTICE ANC. TITRE MOBIL. Cce INTERIEUR
Source : Mairie de la ville de Matadi
~ 69~

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE DE L’EXECUTION DES BUDGETS DE LA


MAIRIE DE LA VILLE DE MATADI
Ce chapitre est consacré à l’analyse de l’exécution des budgets à la
Mairie de Matadi. Il vise à relever les forces et faiblesses de ce processus à partir
d’un certain nombre des constats sur base du degré d’exécution des budgets des
recettes et des dépenses de la Mairie.

Ainsi, il est constitué de trois sections dont la première porte sur la


description des ressources et charges de la Mairie de la ville de Matadi, la
deuxième sur l’élaboration et vote du budget de la Mairie, la troisième se penche
sur l’exécution des budgets à la Mairie de la ville de Matadi et enfin, la dernière sur
l'appréciation de l’exécution des budgets de la Marie de la ville de Matadi et
recommandations.

Section 1: Description des ressources et charges de la Mairie de la ville de


MATADI
1.1. Des ressources budgétaires
Les ressources et les charges de la province et des entités
territoriales décentralisées comprennent les ressources et les charges
budgétaires ainsi que les ressources et les charges de trésorerie. 34

Les ressources et les charges budgétaires de la province et des


entités territoriales décentralisées sont retracées dans le budget sous forme
de recettes et de dépenses.

Les ressources du budget de la province, et celles du budget des


entités territoriales décentralisées sont regroupées sous un même titre.

34
Loi de finance, des ressources et des charges des provinces et des entités territoriales décentralisées
Article 146, 2011.
~ 70~

Elles comprennent des ressources internes et des ressources


extérieures. Elles sont distinguées suivant leur nature, conformément à la loi
qui en fixe la nomenclature.

Les ressources internes sont composées des recettes courantes,


des recettes en capital et des recettes exceptionnelles détaillées aux articles
148 et 149 de la loi de finance.

Les ressources extérieures sont constituées, des dons et legs


extérieurs courants, des dons et legs extérieurs projets, ainsi que des
emprunts garantis par le pouvoir central.

Les recettes courantes de l'entité territoriale décentralisée


comprennent:

- la part des recettes à caractère national leur allouées suivant les


modalités déterminées dans les articles 225 et 226 de la loi de finance;
- la quote-part des impôts et taxes provinciaux d'intérêt commun;
- les impôts et taxes spécifiques aux entités territoriales décentralisées
relevant de la fiscalité directe ou indirecte;
- les recettes administratives rattachées aux actes générateurs dont la
compétence relève des entités territoriales décentralisées;
- les recettes de participation de l'entité territoriale décentralisée.

A côté de ces recettes courantes, il y a aussi des recettes en


capital qui sont constituées :

- les produits de cession d'actifs;


- les ressources et subventions affectées aux dépenses
d'investissement, notamment les ressources provenant de la Caisse
nationale de péréquation.
~ 71~

Les recettes exceptionnelles de l'entité territoriale décentralisée


comprennent:

- les dons et legs intérieurs projets; les dons et legs extérieurs projets;
- les subventions éventuelles du pouvoir central et de la province autres
que celles affectées à l'investissement;
- le produit des emprunts contractés dans les conditions prévues à
l'article 146 de la loi de finance.

1.2. Des charges budgétaires des entités territoriales décentralisées


Les charges budgétaires sont classées par programme,
administration ou nature économique telles que définies par la
nomenclature en vigueur ou suivant toute autre classification présentant un
intérêt pour leur analyse, suivi et évaluation.35

Elles comprennent les dépenses courantes, les dépenses en


capital ainsi que les prêts et avances.

Les dépenses courantes sont groupées sous six titres ou grandes


natures à savoir:

- Titre 1er : Dette publique en capital;


- Titre Il : Frais financiers;
- Titre III : Dépenses de personnel;
- Titre IV : Biens et matériels;
- Titre V : Dépenses de prestations;
- Titre VI : Transferts et interventions.

Les dépenses en capital sont groupées sous deux titres ou


grandes natures, à savoir:

35
Loi de finance, Op.cit., Article 150, 2011
~ 72~

- Titre VII : Equipements ;


- Titre VIII : Construction, réfection, réhabilitation, addition d'ouvrage et
édifice, acquisition immobilière.

Les dépenses des prêts et avances forment un titre ou grande


nature à savoir:

- Titre IX : Prêts et avances.

Un peu plus de 80 pour cent du budget annuel de


fonctionnement de la Mairie provient des ressources allouées par l’Etat et de
concours de partenaires techniques et financiers comme la Banque Mondiale
à travers son projet P.D.U (Programme de développement urbain).

Section 2 : Analyse des prévisions budgétaires des recettes et des dépenses


2.1. Elaboration des édits budgétaires, des décisions budgétaires et des
documents en annexe

Le projet d'édit budgétaire ou de décision budgétaire de l'année


est élaboré conformément aux mesures d'encadrement telles que définies à
l'article 13 de la loi de finance.
~ 73~

Elles sont traduites et notifiées par une instruction du


Gouverneur de province tant aux instances provinciales que locales.

Ces dernières élaborent un cadre de dépenses à moyen terme


portant sur une période de trois années duquel découlent leurs prévisions
budgétaires et leurs projections de dépenses, y compris celles de leurs
budgets annexes.

Le cadre de dépenses à moyen terme comprend:

- la détermination des objectifs budgétaires pluriannuels en matière de


dépenses;
- l'allocation des ressources aux différents secteurs en fonction des
priorités des stratégies sectorielles et sur la base d'un cadre
macroéconomique national;
- la mise en place d'indicateurs de performance permettant le suivi et le
contrôle de l'exécution du budget.

Sous l'autorité du Gouverneur ou du responsable de l'exécutif


local, le ministre provincial ou l'échevin ayant le budget dans ses
attributions, au vu des documents détaillés à l'article 174 de la loi de finance,
prépare le projet d'édit budgétaire ou de décision budgétaire de l'année qui
est arrêté par le Gouvernement provincial ou collège exécutif de l'entité
territoriale décentralisée. Après délibération en conseil provincial des
ministres ou conseil local, ledit projet est déposé, pour examen et adoption,
à l'Assemblée provinciale ou auprès de l'organe délibérant, conformément
aux articles 182 et 186 de la loi de finance.
~ 74~

Ainsi, les documents suivants font partie intégrante du projet de


décision budgétaire de l'année :

1) l'état des prévisions de dépenses par programme et titre pour


l'exercice budgétaire;

2) l'état d'équilibre budgétaire et financier;

3) le document du cadrage des dépenses à moyen terme pour


les trois années à venir actualisé par glissement et détaillé par programme;

4) l'état d'autorisations d'engagement pluriannuelles par


programme;

5) l'état des subventions ou dotations inscrites au budget


général de l'entité territoriale décentralisée ;

6) l'état des plafonds d'autorisations des emplois rémunérés par


l'entité territoriale décentralisée, à la création d'emplois nouveaux et à la
répartition des emplois autorisés.

Les documents qui suivent sont annexés au projet d'édit ou de


décision portant reddition des comptes et en font partie intégrante:

1) la synthèse des recettes et des dépenses de l'exercice


précédent;

2) le compte de disponibilités de la province ou de l'entité


territoriale décentralisée ;
~ 75~

3) l'état comparatif des recettes prévisionnelles et des recettes


effectivement réalisées, classées par nature;

4) l'état comparatif des crédits budgétaires et des dépenses


effectivement exécutées tant en engagement, liquidation, ordonnancement
qu'en paiement, en indiquant les écarts significatifs;

5) les opérations des recettes et des dépenses de chaque budget


annexe;

6) la situation de la dette publique interne, arrêtée au dernier


jour de l'exercice écoulé, montrant pour chaque élément de la dette, le
capital emprunté, l'encours au premier et au dernier jour de l'exercice, le
service de la dette ;

7) l'état comparatif des autorisations d'engagement et des


dépenses effectivement engagées mettant en valeur les crédits de paiement
à reporter.

La session budgétaire pour les Assemblées provinciales court du


30 septembre au 30 décembre. Elles disposent d'un délai de 20 jours pour se
prononcer sur le projet d'édit budgétaire présenté par le Gouvernement
provincial.

Le projet d'édits budgétaires de l'année, y compris les états et


documents prévus aux articles 176 et 178 de la loi de finance sur les finances
publiques, est déposé par le Gouvernement provincial sur le bureau de
l'Assemblée provinciale au plus tard le 25 novembre, pour être voté et
promulgué au plus tard le 15 décembre.
~ 76~

Les évaluations des recettes font l'objet d'un vote global pour le
titre sous lequel elles sont regroupées dans le budget de la province ou de
l'entité territoriale décentralisée et d'un vote par budget annexe.

Les dépenses de toute nature du budget de la province ou de


l'entité territoriale décentralisée sont votées par programme.

Les édits budgétaires et les décisions budgétaires votés sont


soumis au représentant de l'Etat en province et dans les entités territoriales
décentralisées qui les rend exécutoires par l'apposition de la date de
réception. Ils doivent être publiés à la diligence de la province ou de l'entité
territoriale décentralisée.

Le projet d'édit portant reddition des comptes du dernier


exercice clos, y compris les documents prévus aux articles 180 et 181 de la loi
de finance sur les finances publiques est déposé à l'Assemblée provinciale,
au plus tard le 30 mai de l'année suivant celle de l'exécution du budget
auquel il se rapporte.

Dans l'impossibilité de respecter ce délai, le projet d'édit portant


reddition des comptes, ainsi que le rapport de la Cour des Comptes qui
l'accompagne sont déposés avant la fin de la session ordinaire de mars.

Le projet de décision portant reddition des comptes du dernier


exercice clos est déposé au bureau de l'organe délibérant avant le vote du
projet de décision budgétaire de l'année.

Les organes délibérants des entités territoriales décentralisées


organisent les débats sur les projets de décisions budgétaires leur soumis
~ 77~

par les exécutifs locaux en s'ajustant au calendrier de vote du budget de la


province.

Le projet d'édit budgétaire prend en compte les résultats des


votes conjoints de l'Assemblée nationale et du Sénat en ce qui concerne la
quotité des recettes à caractère national revenant à la province et tout
concours consenti à la province par le pouvoir central.

Si l'Assemblée provinciale n'adopte pas le projet d'édit


budgétaire de l'année déposé dans les conditions prévues à l'article 182 ci-
dessus avant le 15 décembre, les dispositions dudit projet sont confirmées
par arrêté du Gouverneur de province, délibéré en Conseil provincial des
ministres, pour entrer en vigueur le 1er janvier de l'année de son exécution.

Si 10 jours après le vote conjoint du projet de loi de finances par


l'Assemblée nationale et le Senat, le Gouvernement provincial ne dépose pas
le projet d'édit budgétaire sur le bureau de l'Assemblée provinciale, il est
réputé démissionnaire.

Dans ce cas, le Gouvernement provincial, expédiant les affaires


courantes, présente à l'Assemblée provinciale le projet d'édit portant
ouverture des crédits provisoires qui doit être voté au plus tard le 30
décembre.

A défaut, il est mis en vigueur par arrêté du Gouverneur de


province, délibéré en Conseil provincial des ministres, le 1er janvier de
l'année de son exécution.
~ 78~

L'édit portant ouverture des crédits provisoires est mis en


exécution jusqu'au vote de l'édit budgétaire de l'année.

Le projet de décision budgétaire de l'entité territoriale


décentralisée prend en compte le résultats du vote de l'édit budgétaire de la
province en ce qui concerne la quotité des recettes à caractère national et
des taxes d'intérêt commun revenant à l'entité territoriale décentralisée et
tout autre concours lui consenti par la province.

Si l'édit budgétaire est voté avec suffisamment de retard au


point que l'entité territoriale décentralisée n'est pas à mesure de présenter
avant le 30 décembre à l'organe délibérant son projet de décision
budgétaire, le collège exécutif de l'entité territoriale décentralisée sollicite
l'ouverture des crédits provisoires.

La décision portant ouverture des crédits provisoires est votée


au plus tard le 30 décembre.

2.2. Synthèse des prévisions budgétaires de la Mairie de la ville de


Matadi de 2015 à 2018
Il est question à ce niveau de procéder à la présentation des
données budgétaires inhérentes à notre période d’étude. Il s’agira
~ 79~

notamment de la synthèse des prévisions budgétaires des recettes et des


dépenses.

Tableau n°1 : Prévisions des recettes de 2015 à 2018 (en CDF courant)

LIBELLES BUDGETAIRES 2015 2016 2018

1. Recette courantes
- Recette à caractère national - - 802 464 264,00

- Impôt et taxe provinciaux d'intérêt 437 000 000,00


- -
commun
- Impôt et taxe spécifiques, Recette
302 259 277,61 331 685 372,00 385 525 500,00
administratives
2. Recette en capital
- Produit de cession d'actif (Vente engins
3 000 000,00 3 000 000,00 -
déclasser)
3. Recette exceptionnel
- dons et legs extérieurs 3 409 932 159,00 4 763 599,56 466 677 300,00
1 361 028,44
-subvention de l'Etat - 63 228 652,00

TOTAL GENERAL 3 715 191 436,61 340 810 000,00 2 154 895 716,00
Source : nous même sur base de données recueillies à la marie de la ville de Matadi

Ce tableau montre que les prévisions budgétaires des recettes ont


été de l’ordre de 3 715 191 436,61 de Francs Congolais en 2015, 340 810 000 de
Francs Congolais en 2016 et 915 431 452,00 de Francs Congolais en 2018.

Tableau n°2 : prévisions des dépenses de 2015 à 2018 (en CDF courant)

LIBELLES BUDGETAIRES 2015 2016 2018

1. DEPENSES COURANTES
~ 80~

- Dettes publique en capital - 33 000 000 39 303 700,00

- Frais financier - 8 000 000 5 000 000,00

- Dépenses du personnel 90 120 000,00 88 984 440 96 600 000,00

- Biens et matériels 57 831 245,60 34 994 000 31 500 000,00

- Dépenses de prestation 40 586 500,00 35 000 000 38 915 300,00

- Transfert et intervention de l'Etat 66 986 150,00 35 000 000 76 000 000,00

2. DEPENSE EN CAPITAL

- Equipment 1 940 000,00 5 000 000,00 97 736 560,00

TOTAL GENERAL 257 463 895,60 239 978 440,00 385 055 560,00
Source : nous même sur base de données recueillies à la marie de la ville de Matadi

Ce tableau montre que les prévisions budgétaires des dépenses ont


été de l’ordre de 257 463 895,60 de Francs Congolais en 2015, 239 978 440,00 de
Francs Congolais en 2016 et 385 055 560,00 de Francs Congolais en 2018.

Un regard synoptique sur ce tableau montre encore que les dépenses


courantes du personnel sont largement supérieures aux autres dépenses. Cette
situation se justifie par le fait que la Mairie de la ville de Matadi prévoit une lourde
charge du personnel et qui est difficilement compressible.

Section 3 : Exécution des budgets de la Mairie de la ville de Matadi


Le diagnostic d’évaluation du budget porte sur l’exécution du budget.
Le budget est accompagné des délibérations du conseil, fixant les taux des impôts
et taxes et les tarifs des services et du domaine.
~ 81~

Le Maire rend le budget exécutoire par arrêté, en assurant la


publication et la transmission au responsable de l’Etat pour l’exercice du contrôle
de légalité. Les observations du responsable de l’Etat portent sur la régularité du
vote par conseil, la réalité de l’intérêt local des dépenses, la légalité des ressources
fiscales, le respect des prescriptions législatives et règlementaires, et la sincérité
de l’équilibre.

3.1. Exécution des recettes publiques


En tant qu’ordonnateur, le Maire prescrit l’exécution des recettes. A
ce titre, il détermine le montant de la créance et émet les titres de recettes
correspondants. Dans ces conditions, pour toutes les recettes pouvant être
liquidées avant l’encaissement, l’émission du titre précède l’encaissement effectif
(exemple : baux, location,…). Les recettes perçues au comptant, telles que droits
d’utilisation du domaine, copie d’acte d’état civil…, donnent lieu à titre de recette
de régularisation, postérieurement à leur encaissement. Cette émission de titre
s’avère indispensable pour permettre l’inscription à un compte budgétaire. Les
recettes directement perçues par le comptable, telles que dotation de l’Etat,
subventions, impôts indirects sont récapitulées sur un état et transmises
périodiquement, et dans un délai maximal d’un mois à l’ordonnateur, aux fins
d’émission de titre de recettes de régularisation.

3.1.1. La Phase administrative


La phase de l’exécution administrative des recettes est celle au
cours de laquelle sont affectées les opérations indispensables aux
recouvrements. Celle-ci suppose la constations et la liquidation des créances
qui doivent être arrêtées en droit et dans leur montant.

3.1.1.1. L’établissement des recettes


La constatation est l’opération par laquelle la créance est
arrêtée. Dans son principe, il en est aussi de l’opération de constatation ou
~ 82~

d’assiettes de l’impôt à déterminer matériellement et juridiquement la base


imposable.

La liquidation consiste à déterminer la créance dans son


montant.

3.1.1.2. La mise en recouvrement


Les créances une fois constatées et liquidées, doivent faire
l’objet d’ordre des recettes.

3.1.2. La phase d’exécution comptable : le recouvrement


Elles interviennent dès la prise en charge par le comptable qui
doit porter dans ses écritures l’ordre des recettes qui lui est donnée par
l’ordonnateur.

Ces étapes peuvent être résumées en quatre phases, à savoir :

- La constatation,
- La liquidation,
- L’ordonnancement,
- Le paiement.

Figure 2 : Exécution des recettes


~ 83~

Phase 1
Service d’assiette
Constatation Assujettis
(Urbanisme, agriculture,
Energie, etc…)

Guichet Unique

(Note de perception)

Différente vérification
Liquidation
(Codification, etc…)

Ordonnancement Authentification

Comptable public de recette


Paiement
(Acquit libératoire)

Source : Nous-même sur base des explications du comptable public des recettes

Ce schéma récapitule le contenu de la procédure d’exécution de


recettes partant de quatre phases présentées précédemment.
~ 84 ~

3.1.3. Evaluation du taux d’exécution des recettes publiques à la Mairie de la ville de Matadi
Il est question à ce niveau de procéder à l’analyse du niveau d’exécution des budgets des recettes
publiques inhérentes à notre période d’étude.

RECETTES REALISEES
Le niveau du taux d’exécution des recettes publiques est trouvé en prenant : RECETTES PREVUES ∗100

Ecart
RECETTES RECETTES
LIBELLES BUDGETAIRES
PREVUES REALISEES Favorable Défavorable TAUX DE REALISATION

1. Recette courantes
- Recette à caractère national - - - - -
- Impôt et taxe provinciaux d'intérêt
-
commun - - - -
- Impôt et taxe spécifiques, Recette
302 259 277,61 149 398 987,02 - 152 860 290,59 49,43
administratives
2. Recette en capital
- Vente engin déclassé 3 000 000,00 467 500,00 - 2 532 500,00 15,58
3. Recette exceptionnel
- dons et legs extérieurs - - - - -
- subvention de l'Etat - - - - -
TOTAL GENERAL 305 259 277,61 149 866 487,02 - 155 392 790,59 49,09
Tableau n° 3 : Evaluation du taux d’exécution des recettes publiques exercice 2015 (en CDF courant)

Source : nous-même sur base de données recueillies à la Mairie


~ 85 ~

Les recettes réalisées au 31 décembre de l’exercice 2015 se situent à 149 866 487,02 FC contre les prévisions
linéaires de 305 259 277,61 FC, soit un taux d’exécution de 49,09 % en général comme indiqué dans le tableau 3.

Pour les impôts, taxes spécifiques et recettes administratives, les recettes réalisées ont été de 149 398 987,02
FC contre la prévision de 302 259 277,61 FC, soit un taux d’exécution de 49,43%. Les recettes réalisées pour le vente des
engins ont était de 467 500 FC contre la prévision de 3 000 000 FC, soit un taux d’exécution de 15,58 %.

Tableau n° 4 : Evaluation du taux d’exécution des recettes publiques exercice 2016 (en CDF courant)

Ecart
RECETTES RECETTES
LIBELLES BUDGETAIRES
PREVUES REALISEES Favorable Défavorable TAUX DE REALISATION

1. Recette courantes
- Recette à caractère national - - - - 0,00
- Impôt et taxe provinciaux d'intérêt commun - - - - 0,00
- Impôt et taxe spécifiques, Recette administratives 331 685 372,00 161 779 601,34 - 169 905 770,66 48,78
2. Recette en capital
- Vente engin déclassé 3 000 000,00 - - 3 000 000,00 0,00
3. Recette exceptionnel -
- dons et legs extérieurs 4 763 599,56 8 321 888,89 3 558 289,33 - 174,70
-subvention de l'Etat 1 361 028,44 2 384 111,11 1 023 082,67 - 175,17
TOTAL GENERAL 340 810 000,00 172 485 601,34 4 581 372,00 172 905 770,66 50,61
Source : nous-même sur base de données recueillies à la Mairie
~ 86 ~

Les recettes réalisées au 31 décembre de l’exercice 2016 se situent à 172 485 601,34 FC contre les prévisions
linéaires de 340 810 000,00 FC, soit un taux d’exécution de 50,61% comme indiqué dans le tableau 4.

Pour les impôts, taxe spécifiques et recette administratives, les recettes réalisées ont était de
161 779 601,34 FC contre la prévision de 331 685 372 FC, soit un taux d’exécution de 48,78%. Aucune recette réalisée
pour la vente des engins. Les recettes réalisées de dons et legs extérieurs était de 8 321 888,89 FC contre la prévision
de 4 763 599, 59 FC, soit un taux d’exécution de 174,40%. La subvention de l’Etat a été réalisée de 2 384 111,11 FC contre
la prévision de 1 361 028,44 FC, soit un taux de réalisation de 175,17%.

Tableau n° 5 : Evaluation du taux d’exécution des recettes publiques exercice 2018 (en CDF courant)

Ecart
RECETTES RECETTES
LIBELLES BUDGETAIRES
PREVUES REALISEES Favorable Défavorable TAUX DE REALISATION

1. Recette courantes
- Recette à caractère national - - - - -
- Impôt et taxe provinciaux d'intérêt commun - - - - -
- Impôt et taxe spécifiques, Recette administratives 385 325 500,00 196 282 023,29 - 189 043 476,71 50,94
2. Recette en capital
- Ventes engins et véhicule - - - - -
3. Recette exceptionnel
- dons et legs extérieurs - - - 0,00
-subvention de l'Etat - - - 0,00
TOTAL GENERAL 385 325 500,00 196 282 023,29 0,00 189 043 476,71 50,94
Source : nous-même sur base de données recueillies à la Mairie
~ 87 ~

Les recettes réalisées durant l’exercice budgétaire 2018 se


situent à 196 282 023,29 millions de FC contre les prévisions linéaires de 385
325 500,00 millions de FC, soit un taux d’exécution de 50,94 % comme
indiqué dans le tableau 5.

Pour les impôts, taxes spécifiques et recettes administratives, les


recettes réalisées ont été de 196 282 023, 29 FC contre la prévision de
385 325 500 FC, soit un taux d’exécution de 50,94%.

Après avoir analysé les taux d’exécution des recettes publiques


durant la période de 2015 à 2018, nous allons présenter de manière
synthétique les taux de réalisations des recettes de la Mairie de la ville de
Matadi.

Tableau n° 6 : Synthèse du taux de réalisations budgétaires des recettes


publiques de 2015 à 2018

ANNEE TAUX DE REALISATION


2015 49,09
2016 50,61
2018 50,94
Source : nous-même sur base de données du tableau 3, 4, 5

Pour les trois années de notre étude, les taux d’exécution de


recette ont été de 49,09% pour l’année 2015, 50,61% en 2016 et enfin 50,94%
en 2018. En somme, nous avons constaté que le taux de réalisation des
recettes prévues se limite autour de 50%, soit la moitié des prévisions de ces
recettes.

L’exercice budgétaire de l’année 2015 a réalisé un taux


d’exécution des recettes le plus faible de la période sous étude. La
contreperformance dans la réalisation des recettes s’explique par la fragilité
~ 88 ~

de recouvrement et aussi parfois à la surestimation des prévisions


budgétaires.

Graphique n°1 : taux de réalisation budgétaire

TAUX DE REALISATION
51.50

51.00 50.94
50.61
50.50

50.00

49.50
49.09
49.00

48.50

48.00
2015 2016 2018

Source : nous-même sur base de données du tableau 6

Ce graphique montre que le taux d’exécution des recettes de


l’année 2018 a dominé sur les autres années soit 50,94%, suivie de l’année
2016 avec 50,61% et enfin l’année 2015 avec 49,09%.

3.2. Exécution des dépenses publiques


L’ordonnateur est chargé d’engager, de liquider et de mandater
les dépenses.

Elle repose sur la distinction entre deux phases successives : les


phases administratives relevant de l’ordonnateur et la phase comptable qui
est de la compétence exclusive du comptable public.
~ 89 ~

3.2.1. La phase administrative


Elle comporte trois catégories d’opérations : l’engagement, la
liquidation et l’ordonnancement.

3.2.1.1. L’engagement
L’engagement est la conséquence d’une décision prise par
l’ordonnateur, de faire une opération qui comporte une dépense pour la
Mairie.

3.2.1.2. Liquidation de la dépense


La liquidation englobe deux aspects : en premier lieu celui de la
constatation ou de la vérification de la dette, en second lieu, son calcul
proprement dit.

3.2.1.3. L’ordonnancement
C’est l’acte administratif donnant conformément aux résultats
de la liquidation, l’ordre de payer les dettes de l’organisme public. C’est
ordre de payer est la compétence exclusive de l’ordonnateur.
L’ordonnancement est la phase capitale dans l’exécution des dépenses. Les
créances de l’Etat ou des organismes publics ne peuvent être payées sans
acte d’ordonnancement.

3.2.2. Phase comptable : le paiement


Elle intervient dès la transmission de l’ordre de paiement au
comptable public par l’ordonnateur.

1. La phase de paiement n’est pas une phase de décaissement des fonds


seuls. En préalable à celui-ci, le comptable est tenu de contrôler la
régularité de l’ordre de paiement et des pièces justificatives
réglementaires qui l’accompagnent. Le comptable doit s’assurer de la
signature et du nom de l’ordonnateur compétent, de la disponibilité
~ 90 ~

des crédits et de l’exacte imputation des dépenses, il doit s’assurer de


la justification du service fait et de la justesse des calculs de liquidation.
2. L’opération de paiement proprement dite qui suit celle du contrôle,
doit être constatée en écriture et avoir selon les modalités de
paiement admises pour les dépenses publiques (chèques, espèces,
etc.).

Figure 3 : Exécution des dépenses

Engagement L’état de besoin

Vérification par le
Liquidation
Mandataire du budget

Vérification par
Ordonnancement l’ordonnateur délégué
urbain (taux, etc…)

Comptable ou receveur établit


Paiement
le bon de sortie

Source : Nous-même sur base des explications du comptable et receveur

Ce schéma récapitule le contenu de la procédure d’exécution de


dépenses.
~ 91 ~

3.2.3. Evaluation du niveau d’exécution des dépenses à la Mairie de la ville de Matadi


Il est question à ce niveau de procéder à l’évaluation du niveau d’exécution des dépenses inhérentes à
notre période d’étude.

DEPENSES ENGAGEES
Le niveau du taux d’exécution des dépenses publiques est trouvé en prenant : DEPENSES PREVUES ∗100

Tableau n° 7 : Evaluation du taux d’exécution des dépenses exercice 2015 (en CDF courant)

ECART
LIBELLES BUDGETAIRES DEPENSES PREVUES DEPENSES ENGAGEES TAUX D'EXECUTION
FAVORABLE DEFAVORABLE
1. DEPENSES COURANTES
- Dettes publique en capital - - - - -
- Frais financier - - - - -
- Dépenses du personnel 90 120 000,00 57 668 650,00 32 451 350,00 - 63,99
- Biens et matériels 57 831 245,60 26 812 841,00 31 018 404,60 - 46,36
- Dépenses de prestation 40 586 500,00 25 228 118,68 15 358 381,32 - 62,16
- Transfert et intervention de l'Etat 66 986 150,00 38 867 036,89 28 119 113,11 - 58,02
2. DEPENSE EN CAPITAL
- Equipment 1 940 000,00 182 500,00 1 757 500,00 - -
TOTAL GENERAL 257 463 895,60 148 759 146,57 108 704 749,03 - 57,78
Source : nous-même sur base de données recueillis à la Mairie

Au 31 décembre 2015, les dépenses publiques par rubrique ont été exécutées à hauteur de 148 759 146,57
de FC contre une prévision linéaire de 257 463 895,60 de FC, soit un taux d’exécution de 57,78 %.
~ 92 ~

Tableau n° 8 : Evaluation du taux d’exécution des dépenses exercice 2016 (en CDF courant)

ECART
LIBELLES BUDGETAIRES DEPENSES PREVUES DEPENSES ENGAGEES TAUX D'EXECUTION
FAVORABLE DEFAVORABLE
1. DEPENSES COURANTES
- Dettes publique en capital 33 000 000 1 800 000,00 31 200 000,00 - 5,45
- Frais financier 8 000 000 3 946 495,44 4 053 504,56 - 49,33
- Dépenses du personnel 88 984 440 57 345 500,00 31 638 940,00 - 64,44
- Biens et matériels 34 994 000 22 132 505,00 12 861 495,00 - 63,25
- Dépenses de prestation 35 000 000 16 775 893,00 18 224 107,00 - 47,93
- Transfert et intervention de l'Etat 35 000 000 39 505 317,75 - 4 505 317,75 112,87
2. DEPENSE EN CAPITAL
- Equipment 5 000 000,00 622 850,00 4 377 150,00 - 12,46
TOTAL GENERAL 239 978 440,00 142 128 561,19 102 355 196,56 4 505 317,75 59,23
Source : nous-même sur base de données recueillis à la Mairie

Au 31 décembre 2016, les dépenses publiques par rubrique ont été exécutées à hauteur de 142 128 561,19
de FC contre une prévision linéaire de 239 978 440,00 de FC, soit un taux d’exécution de 59,23%.

Le transfert et intervention de l’Etat a engagé un taux d’exécution de dépense de 112,87%. Cette situation
s’explique par le fait que la Mairie de Matadi a dû beaucoup intervenir à des problèmes urgents (économiques,
sociaux, culturels et scientifiques).
~ 93 ~

Tableau n° 9 : Evaluation du taux d’exécution des dépenses exercice 2018 (en CDF courant)

ECART TAUX D'EXECUTION


LIBELLES BUDGETAIRES DEPENSES PREVUES DEPENSES ENGAGEES
FAVORABLE DEFAVORABLE
1. DEPENSES COURANTES
- Dettes publique en capital 39 303 700,00 0,00 39 303 700,00 - 0,00
- Frais financier 5 000 000,00 0,00 5 000 000,00 - 0,00
- Dépenses du personnel 96 600 000,00 60 441 900,00 36 158 100,00 - 62,57
- Biens et matériels 31 500 000,00 38 100 683,00 -6 600 683,00 120,95
- Dépenses de prestation 38 915 300,00 32 309 011,48 6 606 288,52 - 83,02
- Transfert et intervention de l'Etat 76 000 000,00 34 534 633,25 41 465 366,75 - 45,44
2. DEPENSE EN CAPITAL
- Equipment 97 736 560,00 30 695 300,00 67 041 260,00 - 31,41
TOTAL GENERAL 385 055 560,00 196 081 527,73 188 974 032,27 - 50,92
Source : nous-même sur base de données recueillis à la Mairie

Au 31 décembre 2018, les dépenses publiques par rubrique ont été exécutées à hauteur de 196 051 528,00
de FC contre une prévision linéaire de 385 055 560,00 de FC, soit un taux d’exécution faible de 50,92 %.
~ 94 ~

Après avoir analysé les taux d’exécution des


dépenses durant la période de 2015 à 2018, nous allons
présenter de manière synthétique les taux d’exécution des
dépenses de la Mairie de Matadi.

Tableau n° 10 : Synthèse du taux d’exécution budgétaire des dépenses de


2015 à 2018

ANNEE TAUX D'EXECUTION


2015 57,78
2016 59,23
2018 50,92
Source : nous-même sur base de données du tableau 7, 8, 9

Ce tableau montre que le taux d’exécution de recette ont été de


57,78% pour l’année 2015, 59,23% en 2016 et enfin 50,92% en 2018. Bref, nous
avons constaté que le niveau d’exécution des dépenses n’a pas atteint 60%
durant toute la période couverte notre étude.

L’exercice budgétaire de l’année 2018 a réalisé le taux


d’exécution des dépenses le plus faible, cela s’explique par le fait que
plusieurs engagements n’ont pas été exécutés. Par conséquent, les autres
dépenses ont enregistré globalement des sous-consommations.
~ 95 ~

Graphique n°2 : taux d’exécution budgétaire des dépenses

TAUX D'EXECUTION
60.00 59.23
57.78
58.00

56.00

54.00

52.00
50.92
50.00

48.00

46.00
2015 2016 2018

Source : nous même à partir de donnée du tableau 10

Ce graphique montre que le taux d’exécution des dépenses de


l’exercice budgétaire 2016 a dominé sur les autres années soit 59,23%, suivie
de l’année 2015 avec 57,78% et enfin l’année 2018 avec 50,92%.

D’une manière générale, l’on peut être tenté de croire que la


Mairie de Matadi s’est bien comporté s’agissant de l’exécution des dépenses
mais, nous pensons que ce niveau de réalisation des dépenses peut être dû
au niveau des recettes réalisées.

Tableau n° 11 : Détermination du solde de trésorerie de 2015 à 2018

RUBRIQUE RECETTES DEPENSES SOLDE DE TRESORERIE


2015 149 866 487,02 148 759 146,57 1 107 340,45
2016 172 485 601,34 142 128 561,19 30 357 040,15
2018 196 282 023,29 196 081 527,73 200 495,56
Source : nous même à partir de donnée des différents tableaux des recettes et dépenses.
~ 96 ~

Il ressort de ce tableau qu’après avoir réalisée les recettes et


engagées les dépenses au cours de la période sous étude, le solde de
trésorerie est positif pendant la période sous étude.

Ce solde de trésorerie a évolué en dent de scie c’est-à-dire après


2015, il y a eu l’augmentation du solde de trésorerie soit 30 357 040,15 (en
2016) et suivie d’une diminution du solde de trésorerie soit 200 495,56 (en
2018).
97

Section 4 : Appréciation de l’exécution des budgets de la Mairie de la ville


de Matadi
4.1. Exécution des budgets
A ce niveau, nous allons porter un jugement sur l’exécution des
budgets de la Mairie en dégageant ses forces et faiblesses.

4.1.1. Forces
Le point fort d’un budget réside dans le fait qu’il a été voté lors
de la délibération du conseil municipal et fait l’objet d’un contrôle de légalité
pour qu’il soit applicable. Tout dépassement de crédit (charges qui ne
figurent pas dans la rubrique du budget primitif) est privé de paiement. C’est
donc un des points forts du budget de la Mairie de la ville de Matadi. Parmi
ces forces dans l’exécution des budgets de la Mairie figure la séparation
instituée entre les ordonnateurs et les comptables qui permet d'organiser un
contrôle des uns sur les autres, l'ordonnateur pouvant contrôler l'activité du
comptable, et inversement. Cela implique l'élimination des risques d'abus
grâce au contrôle réciproque. En rapprochant les comptes administratifs des
ordonnateurs et les comptes de gestion des comptables, les organes du
contrôle peuvent découvrir d'éventuelles irrégularités. Aussi, la mise en
place d’un guichet unique permet à ce que toutes perceptions des recettes
entrent dans un même tunnel. Encore, nous pouvons aussi considérer le non
affectation de rubrique. Par conséquent, le débit ne peut pas dépasser le
crédit encaissé. Aussi, la rapidité administrative au niveau du circuit de
paiement et du trajet pour l’entrée de fonds par le compte du trésor.
98

4.1.2. Faiblesses
4.1.2.1. Les points faibles matériels liés à la nature des dépenses et des
recettes
Les recettes de la mairie, quelle que soit leur nature, qu'elles
soient fiscales ou autres, sont désormais aléatoires (incertains). En effet,
définir un budget ne consiste plus à prévoir, comment couvrir les dépenses
par des recettes. Désormais, les recettes sont prévues, avec leur montant,
d'une façon d'autant plus incertaine qu'elles le sont au regard d'indices de
consommation, d'inflation, de croissance fixés longtemps avant l'exercice
budgétaire concerné. Les recettes étant incertaines, la mairie a des
difficultés à maîtriser son budget. Concernent aussi les dépenses. Par
ailleurs, les dépenses peuvent augmenter de façon imprévue.

4.1.2.2. Les points faibles liés au principe budgétaire


Le principe de l’unité budgétaire repose sur deux séries de
motifs, les uns financiers, les autres politiques. Au point de vue financier,
l’unité budgétaire est une règle d’ordre et de clarté qui permet de présenter
réellement la situation financière de la Mairie, sans artifices de dissimulation.
En multipliant les budgets et les comptes particuliers, on peut arriver à
rendre très difficile une vue d’ensemble sur les recettes et les dépenses de la
Mairie, cela favorise le gaspillage.

Du point de vue politique, l’unité budgétaire est encore plus


importante. En dispersant les dépenses et les recettes dans plusieurs
documents, on rend difficile le contrôle du conseil : son pouvoir de décision
en matière financière ne peut plus s’exercer. Dans une présentation
fractionnée, une manœuvre pourrait consister à faire d’abord voter les
dépenses non indispensables, alors que l’ampleur des dépenses de la
99

commune ne serait pas connue, et de faire voter, à la fin, les dépenses


absolument nécessaires, que le conseil municipal serait obligé d’accepter.

4.1.2.3. Les divers points faibles


Le dépassement de crédit est un inconvénient pour le budget de
la Mairie. La manifestation en 2016 sur les dépenses de biens et matériel et
2018 sur les dépenses de transfert et intervention de l’Etat en est un
excellent exemple.

Les comptes des dépenses sont tenus par nature et non par
fonction. Cela signifie que les dépenses et les recettes sont classées selon la
nature de l’objet et non en fonction de sa destination. Nous pouvons savoir,
par exemple, combien la Mairie dépense en «fournitures et articles de
bureau», mais nous ne savons pas quelles ont été les dépenses et recettes
propres au service de PME par exemple, qui a aussi coûté en fournitures et
articles de bureau. Le taux de réalisation des recettes prévues se limite
autour de 50%, soit la moitié des prévisions de ces recettes. Le niveau
d’exécution des dépenses n’a pas atteint 60% durant toute la période
couverte notre étude.

Ainsi, en raison de nombreux facteurs, la mairie de la ville de


Matadi n’a pas réussi à recevoir sa part de rétrocession.

4.2. Recommandations
Ce point permet au décideur de prendre des mesures pour
résoudre les différents problèmes, ou plus précisément remédier aux
inconvénients, à partir des propositions de solutions sur l’exécution des
budgets de la mairie de la ville de Matadi.

- Pour assurer la bonne mise en œuvre du budget de fonctionnement, il


faudra que les gestionnaires de la Mairie tiennent compte des coûts
100

réels des divers entrants dans les décisions qu’ils prendront au sujet de
l’affectation des ressources. Autrement dit, ils devraient connaître les
options possibles et leurs coûts.
- Procéder à une harmonisation entre les charges pour un alignement
de prévision afin de renforcer les programmes prioritaires, et les
systèmes budgétaires de la Mairie.
- Rigueur dans l'exécution des budgets et instauration des mesures de
contrôle permanent.
- La recherche des moyens de l’amélioration du recouvrement des
recettes et engagement des dépenses est suggérée, tant pour les
services des dépenses que pour les services des recettes.
- Nous suggérons une dotation en matériels informatiques à chaque
service et agent comptable. Cette suggestion aidera beaucoup le
personnel, car elle assouplira leurs tâches. Par conséquent, les
employés seront motivés.
- Développer la prévention primaire et réviser la politique de gestion du
personnel dans tous les secteurs, de façon à s’attaquer aux causes
sous-jacentes des menaces causées par le comportement des
nouveaux intégrés.
- De pouvoir toujours réclamer sa part de rétrocession au niveau de la
province car cette rubrique risquera de quitter dans le budget de
recette de la Mairie pendant qu’elle est considérée comme recette.
101

CONCLUSION
Le présent mémoire qui a porté sur l’analyse de l’exécution des
budgets de la Mairie de la ville de Matadi, pour une période allant de 2015 à
2018, nous a permis d'avoir un aperçu relativement complet des pratiques,
problématiques et enjeux du sujet traité.

L’analyse de l’exécution des budgets de la Mairie a eu comme


objectif d’apprécier l’exécution des budgets afin de proposer des pistes
permettant de la rendre plus performante et plus adaptée à l’atteinte de ses
objectifs de bonne gouvernance. Aussi, l’amélioration de la fluidité du circuit
de recouvrement des recettes, la transparence des procédures, la
responsabilité des acteurs et la traçabilité des dépenses.

A l’issue de nos évaluations, les résultats ci-après ont retenu


notre attention :

- Le taux d’exécution des recettes de l’exercice budgétaire 2018 a


dominé sur les autres années soit 50,94%, suivi de l’année 2016 avec
50,61% et enfin l’année 2015 avec 49,09%. L’exercice budgétaire de
l’année 2015 a réalisé une contreperformance dans l’exécution des
recettes.
- le taux d’exécution des dépenses de l’exercice budgétaire 2016 a
dominé sur les autres années soit 59,23%, suivi de l’année 2015 avec
57,78% et enfin l’année 2018 avec 50,92%. L’exercice budgétaire de
l’année 2018 a réalisé le taux d’exécution des dépenses le plus faible.

Nous avons relevés un certain nombre des problèmes


rencontrés au sein de la Mairie, dont :

- Les recettes de la Mairie sont aléatoires


102

- La Mairie de la ville de Matadi ne reçoit pas sa part de rétrocession des


recettes à caractère national
- Les écarts défavorables au niveau de certaines rubriques des dépenses
et recettes
- Faible taux d’exécution des recettes et dépenses
- Les comptes des dépenses sont tenus par nature et non par fonction.

Lesdits problèmes ont été bien étudiés, et des solutions


correspondantes ont été proposées.

Un certain nombre d’adaptations ont été opérées pour


améliorer la transparence budgétaire. Les renseignements budgétaires
présentés en annexe ont été développés et analysés pour pouvoir donner
des suggestions et des solutions.

Nous pouvons donc conclure que l’analyse de l’exécution des


budgets de la Mairie de Matadi constitue les vecteurs de la réussite de la
Mairie pour ses activités à venir, puisqu’ils occupent des places très
importantes et sans égales dans une entité territoriale décentralisée comme
la ville de Matadi. En effet, les services et les informations nécessaires pour la
prise de décisions saines et efficaces par le Maire et l’équipe du Budget ont
été suggérés. En outre, la Mairie de la ville de Matadi ne pourrait intégrer nos
recommandations, si elle tient tant soit peu à la bonne gestion de son
patrimoine et au développement rapide et durable.
103

BIBLIOGRAPHIE GENERALE
I. TEXTES LEGAUX
1. Loi de finance, des ressources et des charges des provinces et des entités
territoriales décentralisées Article 146, 2011.
2. Journal officiel de la République Démocratique du Congo, Constitution de
la République Démocratique du Congo modifiée par la Loi n° 11/002 du 20
janvier 2011, Article 3
3. Ordonnance n° 25/539 du 23 octobre 1959. Dans J.O, Edit n° 42.
4. Ordonnance- loi n° 68-025 janvier 1968 portant organisation des villes
5. Ordonnance- loi n° 73-015 du 5 janvier 1973 portant organisation territoriale
et administrative.
6. Lois du 18 novembre 1977 et 20 janvier 1978 portant sur la réforme politico
administrative « Décentralisation ».
7. Ordonnance- loi n° 82-006 du février 1982 accordant la personnalité
juridique aux autres entités.
8. Ordonnance n° 081/155 du 24 septembre 2008

II. OUVRAGES

1. ABOLIA, JM, Finance et comptabilité de l'Etat en RDC ; perspectives et


principes, 2005.
2. ADAYAN, Manuel de gestion, Volume 1, 2e éd. Ellipse, Paris, 2004.
3. ADJAHO, R., Décentralisation au Bénin en Afrique et ailleurs dans le
monde, Cotonou, 2002.
4. Bernard et colli, Dictionnaire économique et financier, éd. Du seuil.
5. BIGAUT, C., finances publiques-droit budgétaire, Ellipses universités,
France, 1995.
6. CHAPUS, R., Droit administratif général, Tome 1, 15è éd, Paris,
Montchrestien, Août 1999.
7. CORNU, Vocabulaire juridique, Edition PUF, Paris, 1987.
8. CROSS, R, Finances Publiques, institutions et mécanismes économiques,
éd. CUTAS Paris 1994.
9. DEBBASCH, C., Sciences administratives, Ed. Dalloz, 5e Ed, Paris.
104

10. GUILLIEN, R. et VINCENT, J., Lexique des termes juridiques, 13e éd, Paris,
Dalloz, 2001.
11.HOFSTEDE, G., The game of budget control, Royal van Gorcum ltd., 1967.
12. HORNGREN, C. et alii. Contrôle de gestion et gestion budgétaire, 4ème
Edition Nouveaux Horizons, Paris, 2008.
13. HORSGREN, C., et alii, Comptabilité de Gestion, 4ème édition, Nouveaux
Horizons/Paris, 2006.
14. JEZE, G., Les principes généraux du droit administratifs, Ed. Dalloz, 3
Tomes, Paris, 2011.
15. LAUZEL, P., Contrôle de gestion et budgets, 3ème édit., Sirey, Paris,
1980.
16. LONGBANGO NGBANDOMA A., lexique des termes de la
décentralisation et développement local, ministère de l’intérieur et de la
décentralisation, SBV.
17. MPONGO BOKAKO, E., Institutions politiques et droit constitutionnel :
Théories générales des institutions politiques, Tome 1, Ed. Universitaire
Africaine, Kinshasa, 2001.

III. NOTES DE COURS

1. KAYEMBE AKULAYI, Notes de cours de Finance publique, L2 SCF, ISS-KIN,


2012-2013.
2. MUKENDI KABONGO, Notes de cours de gestion budgétaires, G3 SCF,
ISS/KIN, éd. 2010-2011.
3. NGIMBI, P., Notes de cours de Finances publiques, deuxième licence,
ISC/Matadi, 2019.

IV. ARTICLES SCIENTIFIQUES

1. FANFAN, E., Les enjeux de l'autonomie des Collectivités Territoriales


au regard de la Constitution de 29 Mars 1987, travail de mémoire,
Faculté de Droit et des Sciences Economiques des Gonaives, HAITI.
105

2. KAIMBI, J., Le découpage territorial de la RDC et ses effets sur la


viabilité de nouvelles provinces (cas du district du haut-Katanga),
travail de mémoire, UNILU, 2007-2008.
3. KAYEMBE AKULAYI, Notes de cours de Finance publique, L2 SCF, ISS-
KIN, 2012-2013.

V. WEBOGRAPHIE

1. http://www.Wikipedia.org/Budget, le 27 Janvier 2019.


106

ANNEXE
107

Table des matières


INTRODUCTION...............................................................................................1

1. PROBLEMATIQUE...................................................................................1

2. HYPOTHESE............................................................................................3

3. OBJECTIFS...............................................................................................4

4. CHOIX ET INTERET DE L’ETUDE.............................................................4

5. DELIMITATION DE L’ETUDE...................................................................5

6. METHODOLOGIE DE L’ETUDE................................................................5

7. STRUCTURE DU TRAVAIL.......................................................................7

PREMIER CHAPITRE : APPROCHE THEORIQUE DE L’ETUDE.........................8

Section 1 : Considérations générales sur la décentralisation........................8

1.1. Définition...................................................................................................8

1.2. Typologie.................................................................................................10

1.2.1. La décentralisation territoriale.............................................................10

1.2.2. La décentralisation technique ou par service......................................10

1.3. Objectifs de la décentralisation...............................................................11

Section 2 : Entité Territoriale Décentralisé...................................................13

2.1. Définition..................................................................................................13

2.2. Conditions d'existence...........................................................................14

2.2. Les principaux traits caractéristiques.....................................................15

2.3. Les Entités territoriales décentralisées en RDC.....................................16


108

Section 3 : Le budget.....................................................................................21

3.1. Le budget privé........................................................................................21

3.1.1 Notion.....................................................................................................21

3.1.2. Définition..............................................................................................23

3.1.3. Rôle du budget.....................................................................................24

3.1.4. Utilité du budget..................................................................................25

3.2. Le budget de l’Etat.................................................................................27

3.2.1. Notion...................................................................................................27

3.2.2. Définition..............................................................................................27

3.2.3. Caractères du budget de l’Etat...........................................................28

3.2.4. Rôles du budget de l’Etat....................................................................28

3.2.5. Des principes budgétaires...................................................................29

3.2.6. Description du budget de L’Etat Congolais........................................32

3.2.6.1. Elaboration du budget......................................................................32

1° Généralités sur le droit budgétaire............................................................32

a) Régimes juridique du budget...................................................................33

b) Technique d’évaluation des recettes.......................................................35

c) le calendrier de l’élaboration du budget..................................................37

2° Structure du budget de l’Etat...................................................................38

3° procédures d’approbation, d’adoption, de promulgation et


d’aménagement du budget..........................................................................39

a) Procédure devant la plénière...................................................................39

b) La promulgation.......................................................................................40
109

3.2.6.2. Exécution du budget de l’Etat.........................................................40

DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DE LA VILLE DE MATADI............46

Section 1 : Renseignement sur la ville de Matadi.........................................46

1.1. Historique.............................................................................................46

1.2. Cadre juridique...............................................................................47

1.3. Missions..........................................................................................50

1.4. La situation géophysique..............................................................50

1.5. Climat..............................................................................................51

1.6. Subdivisions administratives.........................................................51

1.7. La population et Mode de vie........................................................54

Section 2 : LES INFRASTRUCTURES.............................................................59

2.1. Les infrastructures sociales...............................................................59

2.2. Les infrastructures routières............................................................59

2.3. Les infrastructures énergétiques (eau et électricité)......................60

2.4. Autres infrastructures.......................................................................60

Section 3 : APERÇU SOCIO-ECONOMIQUES................................................60

3.1. Le secteur primaire........................................................................61

3.2. Le secteur secondaire (industrie de transformation)..................61

3.3. Le secteur tertiaire (le service).........................................................62

Section 4 : LES ENTREPRISES DE LA VILLE DE MATADI..............................63

4.1. Les grandes entreprises de Matadi........................................................63

4.2. Les petites et moyennes entreprises de Matadi..............................65

Section 5 : LES ATTRIBUTIONS DE LA VILLE DE MATADI............................68


110

5.1. Attribution du personnel politico-administratif....................................68

5.2. Attributions des différents services œuvrant à la mairie de Matadi


68

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE DE L’EXECUTION DES BUDGETS DE LA


MAIRIE DE LA VILLE DE MATADI..................................................................70

Section 1: Description des ressources et charges de la Mairie de la ville de


MATADI.........................................................................................................70

1.1. Des ressources budgétaires.................................................................70

1.2. Des charges budgétaires des entités territoriales décentralisées......72

Section 2 : Analyse des prévisions budgétaires des recettes et des


dépenses.......................................................................................................74

2.1. Elaboration des édits budgétaires, des décisions budgétaires et des


documents en annexe..................................................................................74

2.2. Synthèse des prévisions budgétaires de la Mairie de la ville de


Matadi de 2015 à 2018...................................................................................80

Section 3 : Exécution des budgets de la Mairie de la ville de Matadi..........82

3.1. Exécution des recettes publiques..........................................................82

3.1.1. La Phase administrative.......................................................................82

3.1.1.1. L’établissement des recettes.............................................................83

3.1.1.2. La mise en recouvrement..................................................................83

3.1.2. La phase d’exécution comptable : le recouvrement..........................83

3.1.3. Evaluation du taux d’exécution des recettes publiques à la Mairie de


la ville de Matadi...........................................................................................85

3.2. Exécution des dépenses publiques.......................................................89


111

3.2.1. La phase administrative.......................................................................90

3.2.1.1. L’engagement...................................................................................90

3.2.1.2. Liquidation de la dépense..............................................................90

3.2.1.3. L’ordonnancement........................................................................90

3.2.2. Phase comptable : le paiement.....................................................90

3.2.3. Evaluation du niveau d’exécution des dépenses à la Mairie de la


ville de Matadi...............................................................................................92

Section 4 : Appréciation de l’exécution des budgets de la Mairie de la ville


de Matadi..................................................................................................- 98 -

4.1. Exécution des budgets.......................................................................- 98 -

4.1.1. Forces...............................................................................................- 98 -

4.1.2. Faiblesses.........................................................................................- 99 -

4.1.2.1. Les points faibles matériels liés à la nature des dépenses et des
recettes..................................................................................................... - 99 -

4.1.2.2. Les points faibles liés au principe budgétaire..............................- 99 -

4.1.2.3. Les divers points faibles..............................................................- 100 -

4.2. Recommandations............................................................................- 100 -

CONCLUSION...........................................................................................- 102 -

BIBLIOGRAPHIE GENERALE....................................................................- 104 -

I. TEXTES LEGAUX..................................................................................- 104 -

II. OUVRAGES......................................................................................- 104 -


112

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