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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE
La mondialisation des chaînes de valeur exige un accès à des
chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales et à des réseaux
logistiques internationaux, ce qui fait que jamais d’instituer des procédures
d’importation, d’exportation et de transit rapides et fiables aux frontières.
C’est ainsi que la douane exerce un rôle historique et
indispensable aux frontières. Sa réputation dans la prestation de services
déterminera dès lors le type de responsabilités qui lui seront confiées. Pour
assumer de nouvelles fonctions, elle doit disposer des capacités
opérationnelles et de la faculté de mobiliser les compétences requises.
Par ailleurs, la facilitation des échanges consiste en la
rationalisation et la simplification des procédures relatives au commerce afin
de favoriser et d’accélérer les flux commerciaux au niveau national, régional
et international en vue de réduire progressivement le temps de passage des
marchandises, les coûts y relatifs et d’améliorer le recouvrement des recettes
fiscales1.
Sans conteste, le guichet unique étant un système automatisé en
vue d’améliorer la facilitation des échanges et d’atteindre d’une manière plus
efficace leurs objectifs en matière de perception de recettes, de protection
sociale et pour fournir des données et des renseignements aux gouvernements
afin d’éclairer les décisions en matière de gestion et de politique. Il permet
aux négociants de soumettre les documents et/ou les données requis pour
l’importation, l’exportation ou le transit de marchandises à un point d’entrée
unique aux autorités ou organismes participants2.
Cependant, améliorer l’efficacité des procédures aux frontières
s’avère bénéfique pour le bureau de douane Matadi Beach afin d’accroître
nettement ses recettes douanières grâce à des procédures efficaces aux
frontières et traiter davantage de marchandises pour mieux lutter contre la
fraude. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre contribution dans cette étude
sur l’impact du SEGUSE dans la mobilisation des recettes douanières.

Notre préoccupation majeure est de chercher à répondre aux


questions suivantes :
1
OCDE : la facilitation des échanges, 2005.
2
Document confidentiel BIVAC BV / SOGET Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur :
Définition du GUICE, 2015, p.158.
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 Le SEGUSE joue-t-il un rôle dans la mobilisation des recettes douanières


du Bureau Matadi Beach ?
 Si oui accomplit-il convenablement ses missions ?
 Quels sont les obstacles dans l’accomplissement de ses missions ?
2. HYPOTHESE

Les hypothèses sont de réponses anticipées entre un phénomène


et un projet de solution au problème. C’est, en d’autres termes des réponses
anticipées à la question principale de la problématique3.
Au regard de la question de départ, nous formulons l’hypothèse
selon laquelle l’accroissement des recettes réalisées par les Régies
Financières, notamment de la DGDA/Matadi Beach est nettement influencé
par les services rendus du SEGUSE qui remplit convenablement ses missions
régaliennes durant toute la période d’étude. Il accompli sa mission sans
aucune difficulté.
3. CHOIX ET INTERET DE LA RECHERCHE

Cette étude est réalisée dans le souci d'une part de s'imprégner de


la façon dont le guichet unique contribue à la célérité des opérations pré
dédouanement, de dédouanement et de post-dédouanement des marchandises,
à la facilitation du commerce et la sécurisation des recettes publiques. D'autre
part, cette étude cadre avec notre formation et nous croyons que nous
possédons des connaissances théoriques nécessaires pour l'aborder.

Notre étude revêt un intérêt particulier dans la mesure où elle


constitue, tant soit peu, un guide de référence pour d’autres chercheurs
intéressés, étudiants qui veulent s’informer sur l'apport du guichet unique
dans la maximisation des recettes douanières.

Enfin, notre étude constitue une sonnette d’alarme pour les


gestionnaires des régies financières sur les biens fondés de Guichet Unique
dans la facilitation des échanges transfrontaliers.

4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

3
LWAMBENGA KABENDULA M., Pour une épistémologie de la recherche savante, MEDIASPAUL, Kinshasa, 2016, p.55.
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La méthode est définie comme « une voie particulière en vue


d’éclairer l’itinéraire de la réflexion permettant de saisir et de démontrer le
soubassement du phénomène sous examen »4. Elle est l'étude des méthodes
permettant de constituer des connaissances5.
Quant aux méthodes, nous avons fait recourt aux méthodes ci-
après ; à savoir :

 La méthode analytique : elle nous a été d’une grande importance pour


l’analyse des données provenant du bureau de douane SOCOPE/ANGO
ANGO.
 La méthode déductive : elle nous a permis d’appréhender la base
théorique se rapportant aux concepts généraux partant des théories
générales jusqu’au cas particulier du bureau de douane
SOCOPE/ANGO ANGO.

 La méthode statistique : elle nous a aidé à quantifier, à chiffrer et à


présenter les résultats de notre recherche sous forme de tableaux et de
graphiques.

Par ailleurs, nous avons fait usage de techniques suivantes :

 Technique documentaire : elle nous a permis de consulter les


documents qui cadrent avec l’objet de notre étude notamment,
ouvrages, travaux de fin de cycle et autres revues ;
 Technique d’interview : elle nous a été d’une grande importance pour
entrer en contact direct avec des responsables de service de
recouvrement des recettes, afin de réunir et recueillir les informations
nécessaires à l’élaboration de cette étude.

5. DELIMITATION DE L’ETUDE
Pour être précis, nous avons délimité notre étude dans le temps et
dans l’espace. Dans l’espace, la DGDA par le biais du bureau de douane
SOCOPE/ ANGO ANGO a été choisie comme cadre expérimental de notre
étude et dans le temps, elle couvre une période allant de 2018 à 2020.

4
SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie et épistémologie de la recherche scientifique, Presse
universitaire de Kinshasa, Kinshasa, 2013, p.28.
5
GAVARA-PARRET, M-L. et al, Méthodologie de la recherche, éd. Pearson Education, Paris, 2008,
p.7.
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6. CANEVAS DE L’ETUDE

Hormis l’introduction et la conclusion, notre étude s’articule


autour de trois chapitres :

 Le premier chapitre intitulé « considérations théoriques ».


 Le deuxième chapitre intitulé « présentation du cadre d’étude ».
 Le troisième chapitre porte sur le guichet unique et la maximisation des
recettes douanière du bureau SOCOPE/ANGO ANGO.
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CHAPITRE 1er : CONSIDERATIONS THEORIUES


Ce chapitre constitue le soubassement sur lequel nous nous
basons pour développer un ensemble d’outils conceptuels et terminologiques,
afin de favoriser une meilleure compréhension des éléments constitutifs de
notre étude. Il se subdivise en deux sections dont la première traite la douane
et la deuxième s’attelle sur le Guichet Unique intégral.

SECTION 1 : LA DOUANE
Le vocable Douane est souvent utilisé dans un triple sens. Il
exprime à la fois un impôt, un service de l’État et une discipline
scientifique.

1.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX


La douane comme administration de l’État s’occupe de la
perception des droits et taxes imposés sur les marchandises importées ou
exportées qui franchissent les frontières nationales d’un pays pour un
autre par voie terrestre, aérienne ou maritime.
1.1.1. Histoire de la douane
1.1.1.1. Origine de la douane
La Douane n’est pas une invention de notre époque. Ses
origines sont lointaines, ses différentes dénominations, ses missions
spécifiques, ses structures et ses mécanismes de fonctionnement datent
de lointaines années.
D’après son étymologie, le terme Douane est d’origine
arabe. Ce mot n’est apparu dans la langue française qu’au XIII ème siècle.
D’autres, lui attribuent une source persane. Néanmoins pour les Anglais,
le mot douane (Customs) a pour origine la lutte qui oppose la monarchie
anglaise au parlement. Le roi d’Angleterre l’emporta en affirmant que la
coutume (customs,) permettait au royaume de prélever les droits sur les
opérations commerciales.
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Dès la plus haute antiquité, les États ont prélevé des impôts
sur les marchandises franchissant les frontières. Ces impôts, perçus
surtout à l’importation répondaient pour l’essentiel à une préoccupation
fiscale6.

L’intérêt, pour les États, de taxer les marchandises pénétrant


sur leur territoire a été perçu très tôt. Dans l’antiquité, la Chine ou l’Inde
frappaient les marchandises circulantes d’un impôt, tandis que Rome
établissait un droit à payer pour toute marchandise entrant ou sortant de
la ville.
Avec l’affirmation des États-nations, au moyen Age, la
douane fut également mise au service d’une politique de protection des
activités manufacturières. Au XIIIème siècle apparurent les premières
Interdictions d’exporter et, un peu plus tard, les droits frappant les
importations.

Sous le règne de louis XIV, et alors que le mercantilisme


imposait un strict contrôle des importations. Colbert tenta d’unifier le
royaume toujours composé, pour les affaires douanières, de trois
ensembles distincts, afin d’utiliser le système douanier pour développer
l’activité économique et commerciale. Il n’y réussit que partiellement
mais lança les bases d’une véritable politique Douanière7.
Par contre, en Italie et en Espagne, l’administration de
douane est restée attachée à une administration purement civile relevant
du Ministère des finances. La partie « paramilitaire » érigée en brigade
chargée de la surveillance des frontières relève du Ministère de la
défense nationale.
1.1.1.2. Évolution de la douane
1.1.1.2.1.Au niveau international
A la sortie de la 2ème guerre mondiale, la réglementation des
importations et exportations dépendait d’un pays à un autre et présentait
beaucoup d’inconvénients, car chacun avait sa propre législation, ses
propres valeurs en Douane. Pour permettre les échanges entre les nations
dans le cadre du commerce international, les Etats dont les activités

6
BERR Claude J. et TREMEAU.H. le droit douanier, éd. ECONOMICA, Paris 2004, p. 2.
7
Douane » Microsoft Encarta R. 2009 (DVD) Microsoft corporation 2008.
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commerciales représentaient plus 80% du commerce mondial, vont


organiser une conférence économique à Genève pour trouver solution
aux difficultés qui découlent de la disparité de leurs valeurs en Douane
et des textes juridiques existant à l’époque.
A l’issue de cette conférence, un accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce fut signé et consigné dans le GATT (Général
Agrément on Tarifs and Trade). Le principal effet de cet accord est de
constituer une organisation internationale destinée à favoriser
l’expansion du commerce multilatéral en assurant une réduction des
barrières à l’échange tant tarifaire (droits de douane) que non
tarifaires (contingent). Mais également de faciliter le règlement des
différends commerciaux internationaux. Prenant effet en Janvier 1948 ;
le traité fut ensuite ratifié par un nombre important des nations. Depuis
sa constitution, les membres du GATT ont organisé plusieurs
conférences consacrées aux négociations commerciales dont :
 Genève (1947) ;
 Annecy (1948) ;
 Torquay (1950-1951) ;
 Genève (1955-1956) ;
 Le Dillan Round à Genève (1961-1962) ;
 Kennedy Round à Genève (1964-1967) ;
 Le Tokyo Round à Genève (1973-1979) ; et enfin
 L’Uruguay Round de 1986.
Le dernier round a été négocié à Genève et à Bruxelles et
qui s’est achevé en 1994 par la création de l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC), qui a pour but de promouvoir et de renforcer le libre-
échange dans le monde. Elle a comme mission de gérer et de contrôler
les vingt-huit accords de libre-échange de l’acte final, de surveiller les
pratiques commerciales dans le monde et de juger les différends
commerciaux qui lui sont soumis par les États membres.
Contrairement à l’organisation qui l’a précédée, l’OMC
constitue une personne morale dont les règles ont force obligatoire pour
les États membres. Elle offre un cadre pour réglementer le commerce
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international, étendant les règles du GATT aux services


d’investissements8.

1.1.1.2.2.Évolution au niveau continental


Sur le Continent africain, la coopération a été également
organisée à l’échelle subrégionale : les pays de la zone franc sont ainsi
réunis au sein de l’union douanière des États d’Afrique centrale
(UDEAC) et de la communauté économique d’Afrique de l’Ouest
(CEAO). L’Afrique Australe, depuis la réintégration de l’Afrique du
Sud, s’est structurée autour de la communauté pour le développent des
États d’Afrique Australe (SADC).
Cette organisation entend dépasser sa stricte vocation
économique pour devenir une force diplomatique régionale. Notre pays
en est devenu membre le 28 février 1998. La SADC considère le
commerce comme un catalyseur de la coopération et de l’intégration
régionale, capable de favoriser la croissance et faire reculer la pauvreté.
Pour y arriver, la SADC s’est fixé des objectifs avec les stratégies
spécifiques ci-après :
 Éliminer progressivement les droits de douane ;
 Adopter les règles d’origine commune ;
 Harmoniser les règlements et procédures de douane ;
 Éliminer les obstacles non tarifaires ;
 Libéraliser le commerce des services.
Sur le plan strictement douanier, le protocole recommande
l’harmonisation de divers documents commerciaux et l’adoption d’une
politique commune en matière de taxation. Outre la SADC, la
République Démocratique du Congo (RDC) a adhéré depuis le
08/12/1994 au COMESA : Common Market for Eastern and Southern
Africa (marché commun des pays d’Afrique de l’Est et Australe). Il n’est
pas un marché commun au sens économique du terme ; mais plutôt une
organisation des Etats indépendants et souverains qui ont convenu de

8
« Organisation mondiale du commerce (OMC) » Microsoft R Encarta 2009 (DVD) Microsoft Corporation
2008.
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coopérer dans la mise en valeur de leurs ressources humaines et


naturelles pour l’intérêt de leurs peuples respectifs. Le COMESA existe
sous sa forme actuelle depuis le 08/12/1994 à LILONGWE Capitale du
MALAWI9. Cette adhésion implique des obligations en termes de
promotion et de libération du commerce.
1.1.1.2.3.Évolution au niveau national

Deux étapes importantes marquent l’histoire et l’évolution


des douanes et accises en République démocratique du Congo : la
période coloniale (Congo Belge et la période Post coloniale qui part du
30 juin 1960 à nos jours.10 Les activités douanières dans notre pays
remontent d’avant GATT. Déjà en 1885 le roi Léopold II par le canal du
département des finances levait les droits de sortie sur certains produits,
surtout agricoles et cela par le décret du 15 Décembre 1885 pour le
compte de l’État indépendant du Congo.

En 1908, le Congo fut annexé à la Belgique à titre de


colonie. Sur le plan douanier, cette période fut marquée par la création
d’un office Douanier colonial à Anvers (ODCA). Ainsi, avant
l’indépendance, l’Administration des douanes du Congo Belge avait son
siège à Anvers en Belgique. Un des premiers Actes du Congo
Indépendant a été de se doter de sa propre administration douanière,
gage de souveraineté, car la douane assure pour l’Etat des missions de
service public aux frontières et un rôle de percepteur et de pourvoyeur de
ressources budgétaires.

Après l’indépendance, les missions de la douane ont été


confiées à l’administration de douane et accises rattachée au ministère
chargé des finances.
1.2. DEFINITION DE LA DOUANE
Les douanes sont, soit des taxes établies sur les marchandises
à l’entrée ou à la sortie du territoire, soit les établissements ou lieux où
les droits sont perçus, soit encore l’administration chargée de la
9
QFOTO ELENGA-DI-OKANGA J., Lutte contre la fraude douanière en RDCONGO, collection
compte rendu, Harmattan RDC, Kinshasa/Lemba, 2010, pp. 195, 196.

10
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perception de ces droits et de la surveillance des entrées et des sorties.


En tant que taxes, les douanes existaient dans l’antiquité : chez les
Grecs, non seulement sur les denrées mais aussi sur les esclaves
considérés comme matière imposable, chez le Romains (portorum) qui
dès qu’une province devenait province romaine, établissaient les droits à
l’entrée, à la sortie et à la circulation des marchandises11.
La douane est constituée des services administratifs
responsables de l’application de la législation douanière et de la
perception des droits et taxes et qui sont également chargés de
l’application d’autres lois et règlements relatifs à l’importation, à
l’exportation, à l'acheminement ou au stockage des marchandises.
Le terme douane désigne également une partie quelconque
de l'administration des douanes et notamment un service ou un bureau12.
Employé comme complément, le terme "douane" s'applique aux agents
du service, aux droits et taxes et aux contrôles auxquels les marchandises
sont soumises à l'entrée et à la sortie, et à toute question relevant de la
compétence de la douane (agents des douanes, droits de douane, bureau
de douane, déclaration de marchandises, etc.).

La Douane est une administration ou organisme public


chargé (e) de l'application de la législation douanière et de la perception
des droits et taxes à l'importation et à l'exportation13.
1.3. LE BUREAU DE DOUANE
Le bureau de douane est une unité administrative compétente
pour l'accomplissement des formalités douanières, ainsi que les locaux et
autres emplacements approuvés à cet effet par la Douane.
1.3.1. Le lieu d'importation dans le territoire douanier
On entend par lieu d'importation dans le territoire douanier :
- Le port de débarquement pour les marchandises transportées par
voie maritime, fluviale ou lacustre ;
- Le premier bureau de douane pour les marchandises acheminées
par voie ferrée ou par voie routière ;

11
MPOYI KADIMA G., Droit douanier, en RDC, éd. PUC, Kinshasa, 2014, p.17.
12
Code des douanes, codes des douanes communautaire, Classe export, import, sous-traiter, Guide éd. 2007, p.13.
13
BERR J-CL.et TREMEAU H., Le droit douanier communautaire et national, 5e éd. Economica, Paris, 2001, p.65.
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- L'aéroport de débarquement pour les marchandises transportées


par voie aérienne.
1.3.2. Sortes des droits de douane

Les droits de douane sont des taxes ou impôts indirects levés


sur des marchandises au passage d'une frontière ; ils constituent un
élément des finances publiques14. Pour les producteurs et
consommateurs, ils renchérissent les produits commercialisés.

Ils sont jugés diversement, selon la conception fondamentale


de l'économie à laquelle on se réfère : l'éventail va des tenants du libre-
échange, qui souhaitent leur réduction aux protectionnistes, qui veulent
des barrières douanières aussi élevées que possible pour mettre la
production indigène à l'abri de la concurrence étrangère.
Remplissant une fonction tantôt fiscale (générer des recettes
pour l'Etat), tantôt économique (servir les intérêts de l'économie ou de
certaines branches), tantôt mixte, les droits de douane se calculent selon
le poids ou selon la valeur. Ils peuvent se percevoir sur les marchandises
importées, exportées ou en transit.
Il est à souligner que les droits sont classés selon trois points
de vue : du point de vue de leur origine, du point de vue de leur nature et
du point de vue de leur base de calcul.
1.3.2.1. Du point de vue de leur origine
Ce sont les droits d'entrée et droits de sortie dont certains
pays, comme la RDC taxent à l’entrée et à la sortie de certains produits.
Dans d'autres pays comme la Belgique, il n'existe que des droits d'entrée.

1.3.2.2. Du point de vue de leur nature

Il s’agit ici, des droits de douane et droits d'Accises.

Les droits de douane : sont les Droits que doivent payer les
marchandises qui franchissent les frontières et sont déclarées en
consommation.
Les droits d'Accises : sont des impôts indirects qui frappent à l'excès
pour diminuer l'accessibilité à certains produits dont la consommation
14
MPOYI KADIMA G., Op.cit, p.6.
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excessive peut avoir des conséquences négatives sur la santé humaine


ou sur l'environnement15.

1.3.2.3. Du point de vue de leur base de calcul

On parle des droits ad valorem et des droits spécifiques.


1° Les droits ad valorem16
La taxation ad valorem a été utilisée en RDC depuis
l'indépendance dans de très larges proportions. Les droits ad valorem
sont des conceptions plus récentes et protègent la fixalité douanière
contre l'érosion monétaire, puisque l'ajustement est automatiquement
réalisé par le système. La taxation ad valorem nécessite une définition
claire de la valeur en Douane et exige une nomenclature de classement
tarifaire particulièrement sophistiquée (perfectionnée).
Il convient, à cet égard, d’invoquer dans ce mode de taxation
basé sur la valeur un inconvénient majeur. Cet inconvénient résulte de la
baisse des produits sur le marché au lieu de provenance bien que le taux
doive rester invariable, sa valeur FOB à la baisse aura d'importantes
influences sur les recettes douanières.

2° Les droits spécifiques


Ce fut le système employé pendant très longtemps par les
douanes pratiquement jusqu'après la première guerre mondiale. La
taxation spécifique est loin la plus simple à mettre en œuvre. Les droits à
percevoir sont basés sur de quantités mesurables telles que le nombre, le
poids ou les dimensions.

A cette époque, le défaut majeur de ce système est apparu.


La taxation spécifique n'a pas résisté à l'instabilité monétaire qui a
15
TAMBWE MWAMBA A-S, Droit Douanier Zaïrois, éd. PUZ, Kinshasa, 1996, pp. 6-8.
16
TAMBWE MWAMBA A-S, Op.cit, p.48.
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caractérisé les années 30 en Europe, aux Etats-Unis. Ce droit présente


l'avantage sur une base tangible qui écarte toute interprétation et par
suite, toute discussion entre les services et les déclarants. L'inconvénient
est la difficulté d'évaluer les quantités présentement dans les bureaux où
des erreurs peuvent être déterminées.
Cependant, notons qu'il existe aussi les droits forfaitaires.
Ces derniers peuvent être perçus dans des conditions bien spécifiées de
franchise ou d'exonération. Dans le cas, des marchandises faisant l'objet
de petits envois adressés à des particuliers ou contenu dans les bagages
personnels des voyageurs, répondant aux conditions prescrites par
l'arrêté du 14 Avril 1962, fixant les conditions d'application du droit des
douanes forfaitaire qui figure en tête du tarif des droits de douane
d'importation.
Ces marchandises doivent être importées à des fins
commerciales conformément au régime douanier. Dans le cas particulier
du tarif frontalier, certaines importations ou exportations à caractère
commercial pourront être effectuées sous couvert d'une déclaration
simplifiée. La valeur ne doit pas dépasser le seuil fixé par
l'administration des douanes (Seuil de 2.500 DTS, équivalent à 2.500 $)
L'intéressé peut toujours demander l'application de la
taxation prévue par le tarif des droits d'entrée. Dans ce cas, une
déclaration pour la mise à la consommation ID (IM4) doit être souscrite
et déposé chez le receveur, suivant la procédure habituelle.
Après avoir été imposé forfaitairement, si l'intéressé souhaite
obtenir l'application du tarif normal, une demande écrite appuyée des
documents commerciaux doit être adressée à la direction provinciale, au
plus tard, après la date de l'importation. En cas de trop perçu, il y a
application de la procédure en matière de restitution.
1.3.3. La loi tarifaire
Le tarif douanier est un outil protectionniste et nécessaire
dans le dédouanement des marchandises, il comporte toutes les
marchandises qui franchissent la frontière, c'est-à-dire qui font l'objet du
commerce international. Il est aussi un tableau qui spécifie les taux des
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droits d'entrée, de sortie et de consommation sans oublier le taux unique


de la TVA.
Le principe universellement admis veut qu'il n'y ait pas
d'impôt sans qu'une loi le prévoie. Au cas particulier de l'impôt douanier,
c'est la loi tarifaire qui fixe les impositions qui seront prélevé sur les
marchandises par les services des Douanes17.

En RDC, la loi tarifaire est composée de plusieurs textes :


 La nomenclature tarifaire, c'est-à-dire le système de classification
des marchandises utilisé par la Douane. Au cas particulier, on l'a
vu, la RDC a signé en 1987 la convention internationale sur le
système harmonisé (SH) de classification des marchandises. C'est
donc le texte de cette convention qui forme l'ossature du tarif des
droits Congolais. La nomenclature proprement dite est celle qui
figure dans le tarif, les notes explicatives, c'est-à-dire la partie
littéraire de la convention sur le SH, étant partiellement reprises
dans les dispositions préliminaires du tarif ;
 Le niveau des droits, déterminé par le vote de la loi budgétaire et
qui figure en regard de chaque position de la nomenclature
afférente aux différents produits ;
 Le tarif des droits d'entrées qui détermine le niveau des droits à
percevoir à l'importation ;
 Le tarif des droits de sortie qui détermine le niveau des droits à
percevoir à l'exportation18.

1.4. LES MISSIONS DE LA DOUANE


Les missions confiées à l'administration des douanes peuvent
être complexes, même si en première vue la première idée qui vient en
esprit donne à la douane un rôle fiscal de percepteur des taxes. En RDC,
le rôle fiscal de la douane est indéniable. La douane perçoit au terme du
tarif en vigueur, des droits qui sont décomposés en droits d'entrée, de
sortie et de consommation.

17
THAMBWE MWAMBA A., Op.cit., p.38.
18
THAMBWE MWAMBA A., Op.cit., p.19.
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ALBERT J.L. identifie le rôle de l'administration des


douanes sous un triple aspect : le rôle fiscal, le rôle économique et le rôle
statistique19.
1.4.1. Rôle fiscal
Ce fut historiquement le premier rôle de la Douane. Le droit
de douane procure au trésor public d'importantes ressources fiscales. En
effet, Alexis THAMBWE MWAMBA reconnaît comme rôle fiscal de la
douane20 :

1° La perception des taxes et droits de douane

Tout naturellement, les marchandises qui circulent en trafic


international, source des richesses, ont de tout temps été soumises à
l'impôt, au péage, au droit de poste, et au contrôle.
En effet, l'importance du rôle fiscal du droit de douane dans
l'économie des pays en voie de développement n'est plus à démontrer
car, à la raison du caractère très souvent totalement extravertie de
l'économie. Ces pays en voie de développement sont ceux qui ont une
économie tournée vers l'extérieur. Ils importent beaucoup que d'exporter
leur production locale industrielle ou alimentaire.
2° La perception des recettes non douanières
Dans d'autres systèmes, la douane peut aussi percevoir des
taxes diverses telle que les taxes sanitaires, vétérinaires ou
phytosanitaires sur les animaux, les viandes ou les végétaux.
3° L’application de la législation douanière
La fiscalité douanière s'accompagne en règle générale d'une
série des dispositions légales plus ou moins contraignantes et qui
doivent, régir la circulation, la détention et la présentation à la douane
des marchandises d'origine étrangère.

19
ALBERT J.L., Douane et droit douanier, PUF, Paris, 2013, p.7-8.
20
THAMBWE MWAMBA A., op.cit., p.35.
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La douane maximise aussi des recettes par application des mesures


restrictives de la loi en vigueur, des amendes, en cas des contentieux
douaniers et contentieux fiscaux.
4° Les législations connexes
La douane peut appliquer au moment du franchissement de
la frontière :
 La législation sur le change des monnaies qui relèvent de la
compétence de la banque centrale ;
 Les législations sanitaires et phytosanitaires.
1.4.2. Rôle économique
Ce rôle vise la protection de la production locale contre la
concurrence étrangère, en surveillant les échanges extérieurs.
La douane veille ainsi, au respect des pratiques commerciales loyales par
la défense des entreprises nationales.
A cet effet, la protection ou la défense consiste soit à freiner
l'importation par des droits de douane relativement élevés appelés
« droits protecteurs », soit à empêcher l'importation par des droits de
douane très élevés appelés « Droits prohibitifs ».
Ainsi, la douane veille à l'observation des prescriptions
commerciales, en exigeant la licence d'importation ou d'exportation des
biens sur certains produits importés.

Dans le domaine douanier, les accises signifient les impôts


indirects qui ne frappent que quelques marchandises énumérées par le
législateur. En d’autres termes, les accises sont des droits de
consommation perçus pour certains produits désignés par la loi. Le fait
générateur de l’imposition à ce droit est :
 La production locale des marchandises bien de consommation
désigner.
 L’importation de ces mêmes produits sur le territoire nationale
SECTION 2 : GUICHET UNIQUE

Le commerce international est soumis à des conditions très


différentes de celles qui existent dans les échanges intérieurs car les
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relations internationales portent sur des échanges bâtis sur des modalités
particulières de financement, de paiement et de garantie, ce qui implique
l’utilisation de techniques et procédures répondant aux intérêts et besoins
des importateurs et exportateurs
2.1. DEFINITIONS, AVANTAGES ET ENVIRONNEMENT DU
GUICHET UNIQUE21
La création d’un point d’entrée unique ou “Guichet Unique”
- destiné à permettre aux acteurs des transactions commerciales de
transmettre des informations aux administrations tout en se conformant
aux régulations relatives aux transactions d’import ou d’export, est
devenue primordiale en raison du besoin accru en matière de sécurité qui
fait ressortir la nécessité de techniques d’information et de gestion des
risques élaborés.
2.1.1. Définitions et but du guichet unique
Le commerce international reste véritablement la locomotive
de l’économie mondiale. Sa croissance suit les tendances des indicateurs
économiques. Derrière cet alignement quasi-linéaire se cache une
mutation profonde donnant un rôle de plus en plus prépondérant aux
économies émergentes.
La logique de baisse des coûts explique essentiellement
l’émergence de nouveaux pôles du commerce international. Cependant,
les pays du Sud vivent une demande qui connaît une croissance
exponentielle et sont caractérisés par une capacité d’appropriation
technologique et d’innovation de plus en plus effective.
Concrètement, un commerce transfrontalier prospère fait
appel aux principaux facteurs suivants :
 Le marché : trouver les débouchés ;
 La technologie et la main d’œuvre : produire de la
qualité à moindre coût ;
 La logistique et les formalités : acheminement rapide,
fiable et à moindre coût.

21
Recommandation et lignes directrices en vue de la mise en place d’un guichet unique, Nations
Unies New York et Genève, 2005, p.7.
P a g e | 18

Le concept de Guichet Unique du Commerce Extérieur


trouve toute son importance dans la recherche d’optimisation de la
logistique et des formalités du Commerce Extérieur. Il n’est pas anodin
que le développement de cette modalité soit aujourd’hui la principale
préoccupation des économies qui misent sur la croissance exponentielle
de leur Commerce Extérieur.
Par ailleurs, avec la mise en place de l’accord sur la
Facilitation des échanges, les Guichets Uniques vont désormais occuper
une place prépondérante dans la facilitation des flux commerciaux. En
effet, de façon explicite, il est recommandé aux pays membres de
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) d’établir ou de maintenir
un Guichet Unique, permettant aux négociants de soumettre les
documents et/ou les données requis pour l’importation, l’exportation ou
le transit de marchandises à un point d’entrée unique aux autorités ou
organismes participants.
Selon la Recommandation 33 publiée en 2005 : “Le Guichet
Unique est une facilité permettant aux parties impliquées dans le
commerce et le transport de déposer des informations et des documents
normalisés auprès d’un point d’entrée unique afin de remplir toutes les
formalités officielles liées à l’importation, à l’exportation et au
transit22”. Cette définition devenue canonique est forte par son ouverture
et sa propension à prendre en charge tout ce qui peut se rapporter au
sujet.
La définition, proposée par l’AACE en 2013, s’est évertuée à
apporter les précisions suivantes :
 Qu’est-ce qu’un Guichet Unique ?
 Quel est le périmètre de couverture d’un Guichet
Unique en termes de processus ?
 Qui fait le Guichet Unique et pour qui le fait-on ?

En cherchant à apporter une réponse pratique à ces questions


et en essayant de mieux préciser le concept, l’Alliance a proposé la
formulation suivante pour définir un Guichet Unique :

22
Définition de la Recommandation 33 des Nations Unies., New York et Genève, 2005, p.7.
P a g e | 19

“Le Guichet Unique du Commerce Extérieur est un dispositif


national ou régional, principalement construit autour d’une plateforme
informatique initiée par un Gouvernement ou une autorité ad hoc, pour
permettre de faciliter l’accomplissement des formalités d’importation,
d’exportation et de transit, en offrant un point de soumission unique des
informations et des documents normalisés, afin de remplir toutes les
exigences officielles et de faciliter la logistique”23.
Cette définition reconduit les grandes lignes de celle
formulée à travers la Recommandation 33, mais prend le parti d’affirmer
qu’il s’agit principalement d’un dispositif autour d’une plate-forme
informatique et indique que l’initiateur est l’autorité Gouvernementale
ou une autorité ad hoc dans un contexte national ou régional. En plus
des formalités officielles, cette définition intègre la facilitation de la
logistique.
Cette formulation constitue la définition de base
recommandée par l’AACE. Elle a été proposée et discutée auprès de
toutes les instances internationales pour être considérée parmi les
définitions de référence du concept de Guichet Unique.
Le guichet unique est un environnement qui vise à accélérer
et simplifier les flux d’informations entre commerçants et pouvoirs
publics et à apporter des avantages significatifs à tous les acteurs
intervenant dans les échanges transfrontières.
 Sur le plan théorique, on peut définir le guichet unique comme «
un système qui permet aux opérateurs commerciaux de fournir
l’information à un seul organisme pour satisfaire à toutes les
prescriptions réglementaires liées à l’importation ou à
l’exportation ».
 Sur le plan pratique, un environnement guichet unique se
caractérise par un ‘point d’entrée’ unique, matériel ou
électronique, pour la soumission et le traitement de toutes les
données et de tous les documents nécessaires à la sortie et au
dédouanement de marchandises faisant l’objet d’une transaction
internationale. Ce point d’entrée est administré par un organisme

23
AACE, Guide pratique de mise en œuvre de guichets uniques en Afrique Avril 2013, p.16.
P a g e | 20

unique, qui informe les autres organismes concernés et/ ou


déclenche des contrôles combinés.

Le ‘guichet unique’ apparaît donc comme une application


pratique des concepts de la facilitation du commerce visant à abaisser les
obstacles non tarifaires aux échanges et à procurer des avantages
immédiats à tous les acteurs du commerce international.
Concrètement, le guichet unique a pour but d’accélérer et de
simplifier les flux d’informations entre les milieux d’affaires et les
pouvoirs publics et de procurer des avantages significatifs à tous ceux
qui interviennent dans les échanges transfrontières. Sa gestion est
généralement centralisée et assurée par un chef de file, ce qui permet aux
autorités publiques et administrations compétentes de recevoir les
informations dont elles ont besoin ou d’y avoir accès. De plus, les
autorités et administrations participantes doivent coordonner leurs
contrôles. Dans certains cas, le guichet unique peut comporter un
système d’encaissement des droits, taxes et redevances.

2.1.2. Avantages présentés par le guichet unique24

La mise en place d’un guichet unique peut être très


bénéfique à la fois pour les pouvoirs publics et les milieux d’affaires.
Pour les pouvoirs publics, elle peut se traduire par une meilleure prise en
charge des risques, une plus grande sécurité et un accroissement des
recettes parce que les opérateurs commerciaux se conforment mieux aux
formalités. Les milieux d’affaires tirent avantage d’une interprétation et
d’une application transparente et prévisible des règles et d’une meilleure
affectation des ressources humaines et financières, ce qui leur procure
des gains appréciables en termes de productivité et de compétitivité.
L’intérêt de ce système pour les pouvoirs publics et les
opérateurs commerciaux a pris une importance accrue dans le nouveau
contexte sécuritaire qui privilégie l’analyse anticipée des informations et
des risques.

24
AACE, Guide pratique de mise en œuvre de guichets uniques en Afrique Avril 2013, p.16.
P a g e | 21

Un guichet unique peut largement simplifier et faciliter la


fourniture et la mise en commun des informations nécessaires à
l’accomplissement de toutes les formalités relatives au commerce, aussi
bien pour les opérateurs commerciaux que pour les autorités publiques.
Le recours à un tel système peut améliorer l’efficacité et la rentabilité
des contrôles officiels et réduire les frais à la fois pour les pouvoirs
publics et les opérateurs commerciaux grâce à une meilleure utilisation
des ressources.

2.1.2.1. Avantages pour les pouvoirs publics

Un guichet unique peut conduire à une meilleure


combinaison des systèmes et mécanismes officiels existants tout en
favorisant une plus grande ouverture et disponibilité dans la façon dont
les pouvoirs publics fonctionnent et communiquent avec les entreprises.
Par exemple, comme les opérateurs commerciaux fourniront l’ensemble
des informations et documents exigés par l’intermédiaire d’une seule
entité, il sera possible d’améliorer l’efficacité des systèmes afin de
valider et diffuser ces informations plus rapidement et avec une plus
grande fiabilité à toutes les administrations publiques concernées. Cela
permettra également d’instaurer une meilleure coordination et
coopération entre les autorités publiques qui interviennent dans les
activités liées au commerce.
Les techniques de gestion des risques utilisées pour les
contrôles et la lutte contre les infractions peuvent elles aussi se trouver
renforcées par la mise en place d’un guichet unique qui rassemble
systématiquement toutes les données et contribue ainsi à une plus grande
sécurité et efficacité des procédures commerciales. En outre, si un
guichet unique est assorti d’un système de paiement, les autorités et
administrations publiques auront l’assurance que les droits et toutes
autres impositions leur seront versés rapidement et en totalité. Un
guichet unique qui fournit des informations actualisées sur les taux des
droits et autres prescriptions juridiques et démarches à accomplir réduira
les risques d’erreurs non intentionnelles et incitera les opérateurs à une
plus grande discipline.
De plus, la collecte et la coordination des informations et
documents commerciaux nécessaires par le biais d’un guichet unique
P a g e | 22

réduiront la quantité de ressources à la fois humaines et financières


nécessaires, permettant ainsi aux pouvoirs publics de réorienter les
ressources précédemment absorbées pour des tâches administratives vers
des domaines qui présentent plus d’intérêt et d’importance.
Ainsi, pour le pouvoir public, le guichet unique a pour
avantages :
Utilisation plus efficace et rentable des ressources ;
Rentrées régulières (et souvent accrues) des recettes ;
Meilleure discipline des opérateurs commerciaux ;
Renforcement de la sécurité ;
Amélioration de l’intégrité et de la transparence.
2.1.2.2. Avantages pour les opérateurs commerciaux
Pour les milieux d’affaires, le principal avantage tient au fait
qu’un guichet unique peut offrir à l’opérateur la possibilité de soumettre
en un point unique et en une seule fois l’ensemble des informations et
documents demandés à toutes les administrations publiques qui
interviennent dans les formalités liées au commerce d’importation,
d’exportation ou de transit.
Comme le guichet unique permet aux pouvoirs publics de
traiter les informations et documents soumis et de calculer les droits à
acquitter plus rapidement et avec plus de précision, les opérateurs
bénéficient selon toutes probabilités d’une sortie et d’un dédouanement
des marchandises plus rapides, ce qui leur permet d’accélérer la chaîne
d’approvisionnement. De plus, l’amélioration de la transparence et
l’accroissement de la prévisibilité peuvent de surcroît réduire les
possibilités de fraude, aussi bien dans le secteur public que dans le
secteur privé.
Si le guichet unique fait office de point de contact pour
obtenir les informations les plus récentes sur les règlements à appliquer
et formalités à accomplir, il réduira le coût administratif des transactions
commerciales et encouragera les opérateurs à une plus grande discipline.
Ainsi, pour les opérateurs, le guichet unique présente les
avantages suivants :
Abaissement des coûts grâce à la réduction des délais ;
P a g e | 23

Sortie et dédouanement des marchandises plus rapides ;


Prévisibilité dans l’application et l’interprétation des règles ;
Utilisation plus efficace et plus économique des ressources.
Amélioration de la transparence.
2.1.3. Environnement du guichet unique25
La création d’un guichet unique va souvent nécessiter en
premier lieu la réalisation d’une étude de faisabilité et d’une analyse des
besoins afin de déterminer son champ d’application potentiel, le niveau
et la nature de la demande, les données et autres informations
nécessaires, les questions de droit, les formules possibles pour sa mise en
place (y compris les étapes éventuelles), les possibilités et la nature
d’une mise en place à titre expérimental, le coût de cette mise en place
selon différents scénarios, les autres ressources nécessaires (humaines,
techniques, etc.), les avantages et risques potentiels, les délais
nécessaires et la stratégie envisagée pour la mise en place et la gestion de
ce guichet.
Les conditions les plus importantes qui déterminent le succès
d’un système de guichet unique sont la volonté politique manifestée par
le gouvernement et les autorités publiques compétentes ainsi que le
soutien et la participation sans réserve des milieux d’affaires. Il faudra
également élaborer le cadre juridique de base, et notamment prévoir des
lois sur la confidentialité et des règles garantissant la confidentialité et la
sécurité des informations échangées.
Dans la pratique, un guichet unique peut revêtir diverses
formes. Comme son activité ne se limite pas aux seules questions
douanières, il doit s’appuyer sur une coopération étroite entre tous les
ministères et organismes intéressés.
L’administration douanière, en raison de son rôle pivot aux
frontières, peut -être la mieux placée pour servir de ‘point d’entrée’
recevant et coordonnant les flux d’informations liés à l’accomplissement
de toutes les prescriptions applicables aux frontières.
Le guichet unique n’implique pas nécessairement le recours
à des technologies de l’information et des communications
Recommandation et lignes directrices en vue de la mise en place d’un guichet unique, Nations
25

Unies New York et Genève, 2005, p.9.


P a g e | 24

sophistiquées. Toutefois, la sélection et l’adoption par les


gouvernements de moyens informatiques adaptés ne peuvent que
faciliter les choses.

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE

Ce chapitre porte sur la présentation du cadre de notre étude


qui est la Direction Générale des Douanes et Accises, ainsi que le bureau
de SOCOPE. A cet effet, il aura trois sections, dont la première section
va aborder les notions des renseignements sur la douane, la deuxième
section présentera la Direction Provinciale de la DGDA et enfin, la
troisième pour atterrir, s’intéressera à la présentation du bureau
SOCOPE/Ango-Ango.
SECTION 1 : NOTIONS DES RENSEIGNEMENTS SUR LA
DOUANE
1.1. HISTORIQUE DE LA DOUANE DANS LE MONDE

La douane n’est pas une invention de notre époque. Ses


origines sont lointaines et ses différentes dénominations, ses missions
spécifiques, ses structures ainsi que ses mécanismes de fonctionnement
P a g e | 25

datent de la nuit de temps. D’après les étymologistes, le terme douane


est d’origine arabe. Ce mot n’est apparu dans la langue française qu’au
13èmesiècle. D’autres, lui attribuent une source persane (IRAN). Mais
plusieurs auteurs lui donnent une origine arabe. Néanmoins pour les
anglais, le mot douane (Customs en anglais) a pour origine la lutte qui
oppose la machine au parlement. Le roi d’Angleterre l’emporta en
affirmant que la coutume (Customs, en anglais) permettait à la couronne
de prélever les droits sur les opérations commerciales26.
En effet, les prélèvements douaniers ont constitué de tous
temps une taxe imposée sur les marchandises franchissant la frontière
d’un Etat, d’une province ou d’un fief, dans le cadre d’une transaction
commerciale. H. ASAKURA27, pour sa part, pense que « les origines de
la douane se confondent de ce fait, avec celles du commerce
international.
En remontant loin dans l’histoire, on retrouve parmi tous les
premiers douaniers, Saint Matthieu désigné receveur chargé de
recouvrement des taxes de douane et de péage à Caphernaum28. Il est
devenu disciple de Jésus plus tard et pour honorer sa mémoire, il a été
choisi comme patron des douanes.
Sur ce, dès la plus haute antiquité, les Etats ont prélevé des
impôts sur les marchandises franchissant les frontières. Ces impôts,
perçus surtout à l’importation répondaient pour l’essentiel à une
préoccupation fiscale. L’intérêt pour les Etats de taxer les marchandises
pénétrant sur leur territoire a été perçu très tôt. Dans l’antiquité, la
Chine ou l’Inde frappait les marchandises circulantes d’un impôt, tandis
que Rome établissait un droit à payer pour toute marchandise entrant ou
sortant de la Ville.
Avec l’affirmation des Etats – nations, au moyen âge, la
douane fut également mise au service d’une politique de protection des
activités manufacturières, au 13ème Siècle apparurent les premières
interdictions d’exporter et, un peu plus tard, les droits frappant les
importations.
26
WWW. douane.gouv.fr, consulté le 25 avril 2022.
27
ASAKURA, H., Histoire de la douane et des Tarifs douaniers, Bruxelles, OMD, 2003, p. 11.
28
PHAMBU NGEMBO, N., Organisation Générale des Douanes, G3 Douane et
Commerce Extérieur,
ISC/Matadi, 2016-2017, Cours inédit.
P a g e | 26

Sous le règne de louis XIV, et alors que le mercantilisme


imposait un strict contrôle des importations, Colbert tenta d’unifier le
royaume toujours composé, pour les affaires douanières de trois
ensembles distincts, afin d’utiliser le système douanier pour développer
l’activité économique et commerciale. Il n’y réussit que partiellement
mais lança les bases d’une véritable politique douanière.
À la sortie de la 2ème guerre mondiale, la réglementation des
importations et exportations dépendait d’un pays à l’autre et présentait
beaucoup d’inconvénients, car chacun avait sa propre législation, ses
propres valeurs en douane. Pour permettre les échanges entre les nations
dans le cadre du commerce international, les Etats dont les activités
commerciales représentaient plus de 80% du commerce mondial, vont
organiser une conférence économique à Genève pour trouver solution
aux difficultés qui découlait de la disparité de leurs valeurs en douane et
des textes juridiques existant à l’époque.
À l’issue de cette conférence, un Accord Général sur les
Tarifs douaniers et le commerce fut signé et consigné dans GATT
(General Agrément on Tarifs and Trade). Le principal effet de cet
accord est de constituer une organisation internationale destinée à
favoriser l’expansion du commerce multilatéral en assurant une
réduction des barrières à l’échange tant tarifaire (Droits de douane) que
non tarifaires (contingent). Mais également de faciliter le règlement des
différends commerciaux internationaux. Prenant effet en janvier 1948,
le traité est ensuite ratifié par un nombre important des nations.
Depuis sa constitution, les membres du GATT ont
organisé huit cycles de conférences consacrées aux négociations
commerciales :Genève (1947), Annecy (1948), Torquay (1950-1951),
Genève (1955-1956), Le Dillan Round à Genève (1961-1962),
Kennedy Round à Genève (1964-1967), Le Tokyo Round à
Genève (1973-1979) ; et enfin l’Uruguay Round de 1986, négocié
à Genève et à Bruxelles et qui s’est achevé en 1994 par la
création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC en sigle),
qui a pour but de promouvoir et de renforcer le libre-échange dans
le monde.
P a g e | 27

L’Organisation Mondiale du Commerce a comme mission


de gérer et de contrôler les vingt-huit accords de libre-échange de l’acte
final, surveiller les pratiques commerciales dans le monde et juger les
différends commerciaux qui lui sont soumis par les Etats membres.
Contrairement à l’organisation qui l’a précédée, l’OMC constitue une
personne morale dont les règles ont force obligatoire pour les Etats
membres. Elle offre un cadre pour réglementer le commerce
international, étendant les règles du GATT aux services d’investigations.
1.2. HISTORIQUE DE LA DOUANE EN RDC
Suivant la Loi n° 08/007 du juillet 2008 portant Dispositions
Générales Relatives à la Transformation des Entreprises Publiques,
prévoyait que certaines entreprises publiques soient transformées en
services publics. De ce fait l’OFIDA a été transformé en service public.
Considérant les exigences liées à l’évolution du système commercial
multilatéral par le Décret n°09/43 du 03/12/09, il est créé au sein du
Ministère des Finances un service public doté de l’autonomie
administrative et financière dénommé Direction Générale des Douanes
et Accises, en sigle DGDA. Selon l’article 2 du même Décret, la DGDA
est placée sous l’autorité du Ministère ayant les Finances dans ses
attributions et le siège de l’administration centrale de la DGDA est situé
à Kinshasa/Gombe.
En effet, pour une meilleure compréhension, nous sindons
l’histoire de la douane congolaise en cinq périodes, à savoir :
Première période de l’Etat Indépendant du Congo (1885-1908)
L’Etat Indépendant du Congo (EIC en sigle) fut créé en 1885
par l’acte de Berlin qui reconnut au roi des Belges LEOPOLD II le droit
d’administrer le territoire.
Avec les échanges commerciaux entre l’EIC et la Belgique
d’une part, et les autres pays du monde d’autre part furent développées
les activités douanières en imports-exports et transit qui furent
réglementées par différents textes dont :
 Le Décret du 15 décembre 1885 ordonnant la perception des droits
de sorti ;
P a g e | 28

 L’Arrêté du 25 mars 1886 portant modalités de perception des droits


de sorti ;
 L’Arrêté du 25 mars relatif au règlement général des douanes ;
 Le Code douanier institué par l’Arrêté du 25 mars 1886 de
l’administrateur général au Congo comprenant une loi douanière de 7
chapitres et 31 articles.
Deuxième période du Congo Belge (1908-1960)
En 1908, l’Etat Indépendant du Congo est cédé par le roi
Léopold II à la Belgique devenant ainsi le Congo belge, colonie de la
Belgique jusqu’en 1960. Au cours de la période coloniale, la douane
était régie par les textes ci-après qui en constituent la législation
douanière.
 Le Décret du 29 janvier 1949 coordonnant et révisant le régime
douanier ;
 L’Ordonnance n°033/9 du 06 janvier 1950 portant règlement
d’exécution du Décret du 29 janvier 1949.
En vue d’appliquer cette législation douanière, il fut créé le
20 octobre 1919, l’Office Douanier Colonial (ODC en sigle) domicilié à
Anvers en Belgique. C’est à partir d’Anvers que devraient être déclarées
les marchandises expédiées, par le fleuve Congo et plus tard par d’autres
voies, à d’autres territoires administrés par la Belgique en Afrique.
En 1931, il fut institué au sein de l’Office Douanier Colonial
une commission mixte de trois fonctionnaires du Ministère des Colonies,
du Directeur des Douanes et Accises, d’un Inspecteur des Douanes, d’un
Contrôleur Chef Local et d’un Receveur.
Le dédouanement des marchandises expédiées à destination
du Congo-belge par voie maritime, se faisait donc à Anvers pour le
compte de la colonie. Plus tard un second bureau fut ouvert à l’aéroport
de Zaventem pour les expéditions par voie aérienne.
Le 30 juin 1960 le Congo-belge accéda à la souveraineté
internationale sans qu’aucune disposition légale ne soit prise pour
transférer au nouvel Etat les compétences administratives en matières
douanières.
P a g e | 29

Ainsi furent maintenues en vigueur en Belgique, les


dispositions régissant le fonctionnement des bureaux douaniers
administrés par l’Office Douanier Colonial congolais. Et ce, jusqu’au 31
Décembre 1961 pour le bureau douanier de Zaventem.
Pour le bureau d’Anvers, les activités douanières exercées
par l’office colonial furent regroupées sur le territoire de la République
du Congo à partir du 01 janvier 1964.
Troisième Période de 1964-1979
De 1964 à 1979, l’administration douanière fut confiée à une
Direction des Douanes et Accises fonctionnant au sein du Ministère des
Finances avec pour mission essentielle la perception des recettes
douanières et accisiennes. Celle-ci fut réglée par, outre les anciens
textes, l’Ordonnance- Loi 68/010 du 06 janvier 1968 réglementant les
accises. Constatant le peu d’efficacité de cette administration, le
gouvernement congolais fit appel à la coopération belge et substitua
cette direction en établissement public à caractère administratif,
économique et financier doté d’une personnalité juridique dénommé
Office des Douanes et Accises en sigle (OFIDA).
Quatrième Période de 1979 au 24 avril 2009
L’OFIDA fut créé le 15 mai 1979, par l’Ordonnance n° 079-
114 du Président de la République. C’est un établissement public à
caractère administratif, économique et financier. Il lui est assigné les
missions de percevoir des droits, taxes et redevances à caractère
douanier et fiscal présent et avenirs, dus du fait des importations et des
exportations des marchandises de toutes sortes, leur transit ou leur séjour
en entrepôt :
 Percevoir les droits d’accises et de consommation ;
 Surveiller les frontières du territoire congolais ;
 Rechercher et constater les infractions en matière de douane et
accises ;
 Missions connexes sur toute l’étendue du territoire national y
compris les eaux territoriales ;
 Former le personnel aux techniques modernes des gestions dans les
domaines des douanes et accises.
P a g e | 30

Cinquième Période du 24 avril 2009 à nos jours


Aujourd’hui, du fait de la Loi n°008/2007 du 07 juillet 2008
portant dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques, et par Décret n°09/12 du 24 avril 2009 du Premier
Ministre, établissant la liste des entreprises publiques transformées en
sociétés commerciales, établissements publics et services publics 29,
l’OFIDA a été transformé en service public doté d’une autonomie de
gestion administrative et financière.
C’est par Décret n°09/12/2009, que le Premier Ministre
créera la Direction Générale des Douanes et Accises, en sigle DGDA.
1.3. MISSIONS DE LA DGDA
Les missions confiées à l’administration des douanes
peuvent être complexes à y regarder de plus près, même si à première
vue, l’idée dominante qui vient à l’esprit donne à la douane un rôle fiscal
de perception de taxe sur les marchandises qui franchissent dans un sens
ou dans un autre les frontières. Toujours à ce sujet, Maurice COZIAN
souligne que « les attributions des douanes ont d'ailleurs toujours été
plus économiques que fiscales, puisqu'elles s'étendent aux opérations
d'importation ou d'exportation, de même qu'aux mouvements des
capitaux »30.

Traditionnellement chargée de la perception des droits et


taxes douanières, du recouvrement des impositions fiscales et
parafiscales, de la lutte contre les trafics illicites et du contrôle des
marchandises et des personnes aux frontières, la Douane s'est vue
confier de nouvelles missions à forts enjeux économiques et sécuritaires.
Dans les conditions prévues par les Lois et règlements, la
Direction Générale des Douanes et Accises exerce sur l’étendue du
territoire national toutes les missions et prérogatives relatives à
l’application des législations douanières et accisiennes, ainsi qu’à celle
de tous les autres textes légaux et règlementaires liés à l’importation ou à

29
LUKOMBE NGHENDA., Le droit des entreprises publiques, né de la réforme du 7
juillet 2008, publication de la faculté
de droit de l’UNIKIN, 2009, p.98
30
COZIAN, M., Précis de fiscalité des entreprises, LITEC, Paris, 1993, p.5
P a g e | 31

l’exportation, au transit et au séjour des marchandises en entrepôt de


douane31.
Ainsi, d’une façon générale la douane a plusieurs missions
dont l’essentiel se résume comme suit :
1.3.1. Mission fiscale
La mission fiscale est celle ayant pour objet de percevoir,
pour le compte du trésor public, les droits et taxes dus sur les
marchandises importées ou exportées en République Démocratique du
Congo.

C’est l’aspect douanier. Lorsque la perception des droits et


taxes s’opère sur des marchandises fabriquées localement ou importées
dans le cadre des droits de consommation, c’est l’aspect accisien de la
douane.
1.3.2. Mission économique
À côté des aspects douaniers et d’accisiens, la DGDA est
également investie d’une mission économique et commerciale en tant
qu’instrument d’exécution de la politique économique du
Gouvernement.
Cette mission peut se résumer en quatre points. Il s’agit de32 :
 Prévenir les autorités compétentes sur les impôts dont la hauteur ou
l’espèce est de nature à compromettre le développement économique
ou stimuler la fraude ;
 Indiquer également aux autorités compétentes, les impôts dont le
niveau ne protège pas à suffisance les entreprises nationales de la
concurrence étrangère ;
 Perfectionner les régimes douaniers économiques ;
 Suggérer des mesures tarifaires susceptibles d’inciter la
transformation sur place des produits avant leur exportation.
Dans le cadre de la protection de l’industrie locale existante,
la DGDA a un rôle économique important à jouer. C’est ainsi que la
douane frappe des faux élevés et des surtaxes toutes les importations des
31
Programme de Réforme et Modernisation de la douane : Plan stratégique 2010 – 2013, Kinshasa, 2014, p.
19.
32
Idem.
P a g e | 32

marchandises qui peuvent être produites localement dans le but de


promouvoir l’industrie nationale de la consommation des produits
locaux.
1.3.3. Missions d’application de la législation connexe

Parmi les missions énumérées ci-haut et recommandées par


les conventions internationales et par l’Organisation Mondiale des
Douanes (OMD en sigle) figurent les missions connexes.
La douane exerce ses missions par la lutte contre la fraude, la
contrebande et le commerce illicite de certaines marchandises33.
Et ce, en veillant sur les législations des autres
administrations qui participent au processus du commerce extérieur sur
l’application des législations connexes aux frontières concernant la
protection de l’environnement conformément aux conventions
internationales.
1.3.4. Mission de la banque des données pour les statistiques du
commerce extérieur
Toute administration douanière de par le monde se voit
confier la mission de collecte des données statistiques relatives au
commerce extérieur tant pour l’importation que pour l’exportation. C’est
ainsi que les procédures douanières sont, dans la plupart des pays,
informatisées pour faciliter une collecte et un traitement rapide et fiable
de l’information.
1.3.5. Mission sécuritaire
Celle-ci consiste en la lutte contre le terrorisme, la
criminalité transfrontalière organisée, le blanchiment d’argent, les trafics
illicites des espèces de faune et de flore menacées d’extinction ou de
disparition, etc.
1.3.6. Mission de la protection de la chaîne logistique internationale
La chaine logistique se caractérise par la circulation
matérielle des marchandises de leur origine à leur destination finale et
par le flux parallèle de données commerciales. Ceci permet à sécuriser la
33
MBENZA MASUNDA, F., Législations connexes, 2ème graduat Douane,
ISC/Matadi, 2015-2016, Cours inédit.
P a g e | 33

circulation des marchandises avec fluidité et sans entrave à l’ensemble


de toute la communauté.34
1.4. STRUCTURE FONCTIONNELLE DE LA DGDA
En attendant l’adaptation d’une nouvelle structure
fonctionnelle de la Direction Générale des Douanes et Accises, les
structures des Divisions Centrales et celle des Directions Provinciales
actuelles en vigueur au sein de la Direction Générale des Douanes et
Accises demeurent d’application. Cette disposition est prévue
conforment à l’article 29, alinéa 2 du Décret n° 09/43 du 03/12/2009.
La DGDA est dirigée par un Directeur Général assisté de
deux Directeurs Généraux Adjoints dont l’un est chargé des questions
administratives et financières et l’autre des questions techniques.
L’on comprend ici que la DGDA est redevenue, comme par
le passé, une Direction du Ministère des Finances, c’est-à-dire dépendant
directement du Ministre ayant les Finances dans ses attributions, sans un
Comité de gestion ou un Conseil d’administration.
La structure de la Direction Générale des Douanes et Accises
comprend :

 Une Administration Centrale ayant des Directions et des Services


Centraux ainsi qu’une Brigade de Douane ;
 Des Directions et Inspections Provinciales ainsi que des Bureaux de
Douanes ;
 Des Représentations de la Douane à l’Etranger.
L’Administration Centrale est composée des Directions et
Services ci-après :
 Bureau de Coordination;
 Direction des Ressources Humaines;
 Direction de Réglementation et Facilitation ;
 Direction de la Brigade et Lutte Contre la fraude ;
 Direction du Tarif et Règles d’origine ;
 Direction de la Valeur;
 Direction des Huiles Minérales;
34
BAKANDEJA WA MPUNGU, G., Les Finances Publiques, Larcier, Bruxelles, 2006, p.177.
P a g e | 34

 Direction des Autres Produits d’Accises ;


 Direction des Recettes du Trésor ;
 Direction des Finances Internes;
 Direction des Statistiques, Documentation et Etudes Economiques ;
 Direction des Affaires Juridiques et Contentieuses ;
 Direction des Systèmes et Techniques de l’Information ;
 Direction d’Audit Interne;
 Direction de Réformes et Modernisation.

Les subdivisions douanières de la Direction Générale des


Douanes et Accises à travers la République Démocratique du Congo
sont celles citées ci-après :
 Direction Provinciale de Kinshasa- Ville ;
 Direction Provinciale de Kinshasa- Aéroport ;
 Direction Provinciale du Kongo Central ;
 Direction Provinciale de l’Equateur;
 Direction Provinciale de la Province Orientale ;
 Direction Provinciale du Nord- Kivu ;
 Direction Provinciale du Kasaï- Oriental ;
 Direction Provinciale du Kasaï- Occidental ;
 Direction Provinciale du Sud- Kivu ;
 Direction Provinciale du Katanga;
 Direction Provinciale du Bandundu;
 Direction Provinciale du Maniema.
S’agissant des missions de la Direction Générale des
Douanes et Accises à l’étranger, elles sont assurées par :
 La Représentation auprès de l’OMD à Bruxelles (Belgique) ;
 La Représentation à Mombassa (Kenya) ;
 La Représentation à Douala (Cameroun) ;
 La Représentation à Dar-es-Salam (Tanzanie).
Cependant, il appartient au Ministre ayant les Finances dans
ses attributions de fixer, sur proposition du Directeur Général des
Douanes et Accises, les délimitations des subdivisions douanières ainsi
que les emplois et fonctions au sein de chaque structure.
P a g e | 35

Toutefois, suivant les nécessités de fonctionnement des


services et par délégation de pouvoirs, les Ministres ayant
respectivement les Finances et la Fonction Publique dans leurs
attributions, peuvent créer ou supprimer, par voie d’Arrêté
Interministériel et sur proposition du Directeur Général des Douanes et
Accises, les Directions et Services Centraux et Provinciaux. Ceci est la
conséquence du fait que la DGDA a le Ministère des Finances comme
autorité technique et la Fonction Publique comme autorité
administrative.

1.4.1. Du Cadre organique de la DGDA

À ce niveau, sont présentés les organigrammes de la DGDA


comprenant les Services indiqués ci-dessus.
P a g e | 36

Figure n°1 : Organigramme de la DGDA (Services Centraux)

DIRECTION GENERALE
- Directeur Général
- Directeur Général Adjoint

Secrétariat

Dir Dir Dir Dir Dir Dir Dir Dir Dir Dir Directi Dire Directi Dir Dir
ecti ecti ecti ecti ecti ecti ecti ecti ecti ecti on des ctio on des ecti ecti
on on on on on on on on on on Statisti n Systè on on
de de de du des des des des des des ques, des mes et de de
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Source : Décret n°011/06 du 25 Janvier 2011 portant Institution du Cadre Organique de la DGDA
P a g e | 37

Figure n°2 : Organigramme de la DGDA (Administration centrale, Directions Provinciales et


Représentations à l’étranger)

Direction Générale
 Directeur Général
 Directeur Général Adjoint

Secrétariat

Ad Dir Dir Dire Dir Ad Dir Dir Dir Dir Dir Dir Re Re Re Re
mi ecti ecti ctio ecti mi ecti ecti ecti ecti ecti ecti pré pré pré pré
nist on on n on nist on on on on on on sen sen sen sen
rati Pro Pro Pro Pro rati Pro Pro Pro Pro Pro Pro tati tati tati tati
on vin vin v v on v v v v v v on on on on
Ce cial cial Ko Eq Ce Ka Ka Kat No Su Ma Mo Do Dar Bru
ntr e e ngo uat ntr saï saï ang rd d nie mb ual -es- xell
ale KI KI Ce eur ale Oc Ori a Kiv Kiv ma asa a Sal es
N N ntr cid ent u u am
Dir
VI AE al ent al
ect
LL RO al
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Source : Décret n°011/06 du 25 Janvier 2011 portant Institution du Cadre Organique de la DGDA
P a g e | 38

SECTION 2 : ORGANISATION STRUCTURO-FONCTIONNELLE


DE LA DGDA/KONGO CENTRAL

En application des dispositions de l’article 123 de la Décision


o
n DG/DGDA/DG/2011/296 du 11 août 2011 portant Mesures
d’Application de l’Ordonnance-Loi no 10/002 du 20 août 2010 portant
Code des Douanes et du Décret n°011/06 du 25 janvier 2011 portant
Institution du Cadre Organique de la Direction Générale des Douanes et
Accises, la structure ci-dessous explique le fonctionnement de la Province
douanière du Kongo Central choisie toujours comme province pilote en
terme d’expérimentation de la modernité douanière.

2.1. PRESENTATION

Cette Direction est comptée parmi les plus importantes de la


Direction Générale des Douanes et Accises. Ses recettes mobilisées
couvrent une bonne partie des recettes produites par la DGDA au regard
des assignations qui lui sont faites par le gouvernement central. Pour ce
faire, ce dernier a les yeux regardant sur la DGDA/Kongo Central, pour
avoir les moyens suffisants de sa politique.

La Direction Provinciale de la DGDA a ses bureaux au


quartier Ciné Palace à Matadi et travaille de manière à coordonner les
activités douanières dans la Province du Kongo Central. Ses activités sont
plus concentrées aux ports maritimes de Matadi et de Boma et dans
d’autres bureaux périphériques, notamment les frontières ouvertes au
commerce international.

Elle se fait entourer de beaucoup de services, notamment la


Direction Provinciale de la SCTP (Société Commerciale des Transports et
Ports), la Direction d’Exploitation de l’Office Congolaise de
Contrôle(OCC), les services opérationnels de la Quarantaine et hygiène,
de la DGRAD ( Direction Générale des Recettes Administratives,
Judiciaire, Domaniales et de Participation), de la DGM ( Direction
Générale des Migrations), de l’ANR (Agence Nationale des
P a g e | 39

Renseignements), de la Police Nationale, de l’OGEFREM (Office de


Gestion du Fret Multimodal), des plusieurs banques commerciales.
2.2. SERVICES PROVINCIAUX
Les services provinciaux sont liés directement au Directeur
Provincial. Il s’agit des Sous-Directions et Inspections ci-après :

1. La Sous-Direction de la Réglementation et Facilitation

Elle comprend les inspections suivantes :

 L’Inspection de législation et procédures ;


 L’Inspection des statistiques, documentations et études économiques ;
 L’Inspection de tarif, valeur et règles d’origines.
2. La Sous-Direction de l’Administration et Finances

Cette Sous-Direction compte à son sein les inspections telles


que :

 L’Inspection des ressources humaines, équipements et logistiques ;


 L’Inspection des finances internes ;
 L’Inspection des recettes du trésor ;
 L’Inspection des affaires juridiques et contentieuses.

3. La Sous-Direction des Accises

Elle comprend:

 L’Inspection des huiles minérales;


 L’Inspection des autres produits d’accises.
4. La Sous-Direction de la Brigade Douanière et Lutte contre la
Fraude
Cette Sous-Direction comprend :

 L’Inspection de l’unité mobile;


 L’Inspection de liaisons et renseignement ;
P a g e | 40

 L’Inspection d’Audit à postériori.


5. La Sous-Direction Ango Ango
Cette Sous-Direction comprend :
 L’Inspection SEP CONGO
6. La Sous-Direction Matadi-Beach
La Sous-Direction Matadi Beach compte à son sein les
inspections suivantes :
 L’Inspection de la Prise en charge
 La Recette Principale
 Cellule Modification, contre écritures et litiges
 Le Bureau Système et Technologie des informations et Administrations
 Les Inspections de Vérification, elles sont au nombre de cinq :
 L’Inspection de la Vérification « A » qui s’occupe des
marchandises se trouvant dans le Tarif douanier à partir du
chapitre du premier au vingt-quatrième ;
 L’Inspection de la Vérification « B », chapitre 25-49 ;
 L’Inspection de la vérification « C », chapitre 50-83 ;
 L’Inspection de la vérification « D », chapitre 84-97 ;
 L’Inspection de la Vérification « E », traite les marchandises
faisant l’objet d’exportation.
 L’inspection de la Brigade/ Unité sédentaire
7. La Sous-Direction Boma et Bas-Fleuve
Cette Sous-Direction comprend les inspections suivantes :
 L’Inspection de la brigade sédentaire ;
 L’Inspection de MUANDA ;
 L’Inspection de vérification des véhicules ;
 L’Inspection de vérification conteneurs ;
 L’Inspection de la prise en charge apurement et port ;
 L’Inspection du personnel, comptabilité et services généraux ;
P a g e | 41

 L’Inspection du petit port ;


 L’Inspection de l’entrepôt de douane public de type B JEDOM ;
 L’Inspection de l’entrepôt de douane public de type B Kin Service ;
 L’Inspection de la brigade mobile.
 L’Inspection des Cataractes et Lukaya
8. Inspection SOCOPE Ango Ango

Cette Inspection comprend :


 Le Service de Prise en charge et apurement ;
 Le Service des Vérifications ;
 Le Service de la Brigade Douanière Sédentaire ;
 Le Service de Recette ;
 Le Service su Système et Technologie des Informations et
Administrations.
9. Inspection AIDEL

L’Inspection AIDEL comprend les services notamment :


 Le Service de Prise en charge et apurement ;
 Le Service des Vérifications ;
 Le Service de la Brigade Douanière Sédentaire ;
 Le service de Recette ;
 Le Service su Système et Technologie des Informations et
Administrations.

10. Inspection de Matadi Gateway Terminal (MGT)

L’Inspection de Matadi Gateway Terminal comprend les


services suivants :
 Le Service de Prise en charge et apurement ;
 Le Service des Vérifications ;
 Le Service de la Brigade Douanière Sédentaire ;
 Le service de Recette ;
P a g e | 42

 Le Service su Système et Technologie des Informations et


Administrations.
11. Inspection de LUFU
L’Inspection de LUFU comprend les services ci-dessous :

 Le Service de Prise en charge et apurement ;


 Le Service des Vérifications ;
 Le Service de la Brigade Douanière Sédentaire ;
 Le service de Recette ;
 Le Service su Système et Technologie des Informations et
Administrations.
12. Inspection de Lerexcom Petroleum.

L’Inspection de Lerexcom Petroleum comprend les services


ci-après :
 Le Service de Prise en charge et apurement ;
 Le Service des Vérifications ;
 Le Service de la Brigade Douanière Sédentaire ;
 Le service de Recette ;
 Le Service su Système et Technologie des Informations et
Administrations.
2.3. Des services opérationnels

Il s’agit des bureaux de Matadi Beach, Boma et Bas-Fleuve,


Ango Ango, de l’Inspection des Cataractes et Lukaya, SOCOPE, MGT,
LUFU, AIDEL et de Lerexcom Petroleum.

Ce bureau s’occupe des opérations de dédouanement au port


de Matadi et ses périphéries (EPC ACOVER, EPC AUTO PAMO…)

Il est à noter que les entrepôts cités sont pris à titre de


magasins gérés par le bureau Matadi Beach. Ce bureau a son siège au port
de Matadi et mobilise la grande partie des recettes produites et gérées par
P a g e | 43

un Sous-Directeur, Chef du Bureau, assisté des Inspecteurs, Contrôleurs,


Vérificateurs et autres Agents d’Exécution.

Ci-dessous nous présentons schématiquement


l’organigramme de la Direction Provinciale de la DGDA/Kongo Central.
P a g e | 44

Figure n°3 : Organigramme de la Direction Provinciale de la DGDA/Kongo Central

DIRECTION PROVINCIALE
SECRETARIAT

SO SO SO
SOUS DIRECTION DE LA SOUS DIRECTION SOUS DIRECTION DE SOUS DIRECTION DE LA US US US
REGLEMENTATION ET DES ACCISES L’ADMINISTRATION BRIGADE DOUANIERE ET DI DI DIR
FACILITATION ET FINANCES LUTTE CONTRE LA FRAUDE EC
RE RE
TIO
CT CTI N
IO ON DE
N SE BO
Insp Inspec Inspecti Insp Ins Ins In In Inspec Inspec MA P
Ins Inspec Inspec Inspect Insp Inspec Inspe MA
ectio tion pec ecti on des ectio pe pe sp sp tion de tion TA CO ET
des
tion tion ion tion ction
n de tio on
Système
n cti cti ec ec Liaiso d’Aud BE NG BA
Légi Statist n des des des des des s et
des d’AI on on tio tio n et it à AC O S
slati iques, de Huiles Autres Resso Recett Affai Technol
Docu Fina DEL de des n n Rensei Postér H FL
on et Tar Minér Produi urces es du res ogies de
Proc menta nces l’inform Ca de de gneme iori EU
if, ales ts Humai Trésor Juridi /TIC SO
édur tion et Va Inte ation l’ nt VE
d’Acci nes, ques OM C tar M
e Etude leu rnes DEd’Inf
Equipe et O act G un
s r et ses ormatio
Rè ments Cont n PE es T ité
gle et entie M
s
Logisti use ob

Inspection de LUFU Inspection de Lerex Com


PETROLEUM

Source : Par nos soins à partir des informations recueillies à la DGDA/KONGO CENTRAL
P a g e | 45

SECTION 3 : PRESENTATION DU BUREAU DES


DOUANES/SOCOPE ANGO-ANGO35
3.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le bureau SOCOPE/Ango-Ango est situé dans la commune
de Matadi sur l’avenue Ango-Ango n°10, à l’extrémité de la ville et de
la route allant vers le camp militaire Ango-Ango, à 20m de la frontière
avec la ville frontalière de l’Angola appelé NOKI
3.2. APERÇU HISTORIQUE DU BUREAU DES DOUANES
SOCOPE/ANGO-ANGO

Le bureau de douane SOCOPE/Ango-Ango a été créé selon


la Décision n°DGDA/DG/DRF/DG2013/234 portant création d’un
bureau de douanes aux installations portuaire de SOCOPE/Ango-Ango,
à Matadi dans la Province du Kongo Central, le 19/06/2013.

Voici les textes légaux, créant ce bureau de douanes :

 L’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20aout 2010 portant Code des


Douanes en république démocratique du Congo, spécialement à son
art 24 ;
 Le Décret n°11/43 du 03 décembre 2009 portant de la Direction
Générale de Douanes et Accises en sigle DGDA
 Le Décret n°11/06 dub25 janvier 2011 portant Institution le Cadre
Organique de la DGDA à son art 1 ;
 Le Rapport de service transmis par la Direction de la DGDA Kongo
Central et son avis favorable, aux termes de sa Lettre
n°DP/ILP/SDRF/DIR/6736/2013 du 17 juin 2013.

3.2.1. Le But de la création

Le but de la création d’un bureau de douane SOCOPE


/Ango-Ango était de désengorger le port de Matadi et renforcer le
contrôle des marchandises déchargées au port SOCOPE/Ango-Ango.

35
Décision n°DGDA/DG/DRF/DG2013/234 portant Création d’un Bureau de Douanes aux Installations
Portuaire de SOCOPE/Ango-Ango.
P a g e | 46

3.2.2. Création de Port SOCOPE

Le port SOCOPE a été créé le 12/03/2003 par


l’Ordonnance-Loi n°030/2002. C’est un port de déchargement de vivres
frais, charbons, houilles, sel iodé …

3.2.3. Le Services Shipping

Ces services attendent l’accostage du navire dans le Port de


SOCOPE. Parmi ces services nous avons :
- DGM/Mairie;
- DGM/SOCOPE;
- OCC/SOCOPE;
- DGDA/SOCOPE;
- Quarantaine internationale PNHF (santé);
- Accostage SOCOPE;
- Commissariat maritime.
3.3. OBJECTIF SOCIAL
Le bureau des douanes SOCOPE/Ango-Ango a pour
objectif social :
 Perception pour le compte du Trésor public, les droits et taxes
frappant les marchandises importées, exportées et fabriquées
localement ;
 Lutte contre la fraude qui prive l’Etat d’une partie importante de ses
ressources ;
 Sécuriser la population sur les marchandises dont l’importation et
l’exportation sont interdites.
3.4. Mission du bureau des douanes SOCOPE/Ango-Ango
3.4.1. Mission de douane
Dans le monde actuel, la douane constitue l’un des
éléments moteurs pour le développement d’un pays. Le rôle de la
douane entant qu’administration fiscale, a aujourd’hui
considérablement évolué. Les services de la DGDA exercent plusieurs
P a g e | 47

missions dont les principales sont : les missions fiscales, économiques


et de protection.
3.4.2. Mission fiscale

Parmi les missions fiscales de la douane, nous avons la


perception :
 Des droits et taxes de la douane ;
 Des recettes non douanières.
Dans le but de renflouer d’atteindre des assignations et de
renflouer la caisse de l’Etat.
3.4.3. Mission connexe
 Protection de l’environnement contre le mouvement des déchets
toxiques, matière dangereuse, elles effectuent des contrôles portant
sur les espèces animale et végétale menacés d’extinction ;
 La protection de la sécurité publique contre l’importation des
matériels de guerres, explosif armes et munition ;
 La protection de la propriété intellectuelle contre la contrefaçon qui
met en péril les entreprises et l’économie.
3.4.4. Mission économique
Cette mission consiste, pour la douane, à favoriser l’essor
économique en prenant dans son champ de compétence, des mesures
propres à assurer entre autres :
 La concurrence commerciale, en luttant contre la fraude, la
contrefaçon par exemple ou en accordant un traitement équitable à
tous les opérateurs économiques ;
 La facilitation des échanges, la fluidité, la simplicité et la
transparence des procédures ;
 La disponibilité des statistiques du commerce extérieur et éclaire les
décideurs dans leurs choix de politique commerciale et les
opérateurs dans leurs investissements.
P a g e | 48

3.4.5. Mission protection


Parallèlement aux activités fiscales et économiques qui
constituent l’essentiel de sa fonction (dans le pays en voie de
développement), la douane exerce un certain nombre de mission qui lui
ont été confiées au cours de l’histoire en raison de sa présence
permanente à la frontière et à l’efficacité de ses techniques
d’intervention. La douane intervient dans d’autres domaine, relevant
d’avantage du fiscal du social que du fiscal :
 Protection de la santé publique ;
 Protection du consommateur;
 Protection de l’environnement;
 Protection de la propriété intellectuelle ;
 Protection de la sécurité publique.
3.4.6. Mission statistique
Avec l’établissement des statistiques le plus fiables du
commerce extérieur par sa présence permanente aux frontières.
3.5. ACTIVITES DU BUREAU DE DOUANE SOCOPE/ANGO-
ANGO
Les activités opérées au sein du bureau de douane SOCOPE
sont diverses, notamment :
 Veiller à l’arrivée d’un navire pour son accostage ;
 Contrôlez les documents ayant trait aux circuits de
dédouanement, entre les déclarations de chargement
accompagnées de leurs titres de transport ;
 Veillez aux déchargements des marchandises dans le navire ;
 Vérifier le mouvement de marchandises qui fait objet de
dédouanement ;
 Veillez à la sortie des véhicules ;
 Mettre la conformité de la déclaration et les pièces jointes ;
P a g e | 49

 Assister au contrôle (physique ou documentaire) ;


 Vérifier les droits et taxes qui sautent ;
 Faire le calcul des droits et taxes ;
 Percevoir le droits et taxes ;
 Accorder la main levée.
3.6. ORGANISATION STRUCTURELLE

Ce bureau de douane SOCOPE est dirigé par un inspecteur


chef du bureau qui est au grade de chef de division, secondé par un
contrôleur chef de bureau et un receveur principal.
À l’exception de ces services nous avons : la brigade, le site
d’information et succursale d’ANGO/frontière.
3.7. LES SERVICES DU BUREAU DE DOUANE SOCOPE
En général ce bureau est séparé en service, nous avons :
 Service de la prise en charge et apurement ;
 Le service de la vérification ;
 Le service des recettes;
 Le site informatique;
 Le service de la brigade sédentaire ;
 Le poste Ango-Ango /frontière.
3.7.1. La prise en charge
Le service s’occupe de l’ensemble d’opérations de
l’importation et exportation il s’agit :
 De réceptionner la déclaration de chargement au vu de la
marchandise ;
 D’identifier les marchandises;
 De procéder au pointage sous palan des marchandises ;
 De constater la conformité ou non par rapport à la déclaration
de chargement ;
P a g e | 50

 D’inscrire les marchandises dans le registre général de la prise


en charge (registre 148) en vue de les placer sous contrôle de la
douane pour un éventuel apurement.
La déclaration de chargement et des renseignements est
transmis avant ou au moment de l’arrivée d’un moyen de transport qui
contient la liste des marchandises transportées, introduites sur le
territoire de la RDC, notamment :
Le manifeste pour le transport maritime ;
La lettre de voiture pour la voie ferrée ;
Et tout autre document équivalant pour le transport par voie
terrestre (lettre de transport ou bordereau de transport) ;
La lettre de transport aérienne (LTA).
3.7.2. La Vérification
La vérification c’est le fait de voir la conformité de
documents joints à la déclaration, de contrôlé si la valeur qu’on a
déclarée est vraie et de veiller à l’authenticité des documents. En
générale, nous avons deux types des vérifications :
 La Verification Documentaire;
 La Vérification Physique.
3.7.2.1. La Vérification Documentaire
La vérification documentaire analyse les éléments de la
déclaration c'est-à-dire on vérifie les pièces jointes et l’originalité des
documents ci-après :
 Titre de transport (B/L ou LT) ;
 La facture;
 Attestation BIVAC;
 Licence modèle IB;
 Ordre à déclarer;
 Note de fret.

3.7.2.2. La Verification Physique


P a g e | 51

Notons qu’il y a vérification physique, lorsqu’il existe des


suspicions ou lorsqu’une déclaration est au circuit rouge. La
vérification physique est communément appelée la visite des
marchandises. Le vérificateur va sur le terrain pour visiter des
marchandises, c'est-à-dire les confronter la réalité avec celles qui sont
déclarés. Lorsque le vérificateur finit sa vérification on passe à la
sélectivité, il dresse son Certificat de Visite (CV en sigle) et l’envoi par
courrier électronique à l’inspecteur pour ré-routage au vert.
3.7.2.3. Catégorie de vérification documentaire
Nous avons trois catégories de contrôle :
 Vérifications complémentaires, caractère formel et matériel ;
 Vérification de fonds;
 Vérification de l’applicabilité des documents à joindre.
3.8. SERVICE DES RECETTES SOCOPE/ANGO-ANGO
Le service des recettes du bureau des douanes
SOCOPE/Ango-Ango englobe le port de SOCOPE et le poste frontalier
d’Ango-Frontière. C’est comme pour dire que toutes les marchandises
qui entrent par Ango-Ango sont dédouanées dans ce bureau.
Le receveur des douanes est chargé de la liquidation de
toute la déclaration ré-routées et de l’établissement du bon à enlever
après paiement.
Au niveau de la frontière, il y a des préposées des recettes,
des taxateurs, qui perçoivent au nom du receveur pour des petits colis.
Ils établissent une Déclaration Abrégée à l’Importation (DAI en sigle)
pour des produits de cru.
Si chaque jour, le receveur tient le journal de caisse, c’est à
la fin du moins qu’il doit tenir le livre de caisse. C’est comme pour dire
que, les données de recettes dont nous allons nous servir au dernier
chapitre, devrait provenir de ce service.
P a g e | 52

Néanmoins, en vertu de l’articles 351, 352 et 353 de


l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 aout 2010 portant Code des
Douanes, le receveur perçoit pour le compte des tiers, c'est-à-dire les
taxes, commissions, impôts, redevances ou rémunérations quelconque
pour le compte d’autres administrations et/ou organismes publics (ex :
OGEFREM, FPI, RTNC…).
3.9. LE SERVICE DE LA BRIGADE
La brigade douanière peut-être définie comme un corps
paramilitaire dont les agents qui la composent sont soumis à une
discipline militaire c’est-à-dire sont appelés à suivre une formation
paramilitaire et autorisés à porter une arme.
3.10. MISSIONS DE LA BRIGADE
Elles sont de trois sortes :
 La surveillance des frontières : cette mission consiste à veiller à
tous les mouvements d’entrée comme de sortie des marchandises ;
 La garde du patrimoine de la douane : cette mission donne la lourde
charge à la brigade douanière de veiller sur la propriété de la
DGDA qui est constituée des immeubles, des matériels roulants et
des personnes ;
 Prévenir et réprimer la fraude : cette mission accorde à la brigade
douanière de prendre de dispositions pour que la fraude ne fasse
pas, par la création de brigade mobile.
Toutes ces trois missions se résument en ceci, la brigade
douanière vient en appui du bureau des douanes dont l’activité
principale est de percevoir les droits et taxes dus au Trésor Public.
3.11. SERVICE D’INFORMATIQUE
Il est chargé de gérer le réseau de Sydonia World et des
certains cas de maintenance du matériel. Ainsi, le responsable de ce
service est toujours en communication avec PNS (Programme National
du Sydonia) lorsque la connexion au réseau fait défaut.
P a g e | 53

La sélectivité
La sélectivité place la marchandise à trois niveaux :
 Le risque faible : absence de la vérification immédiate et les
déclarations sont orientées au circuit vert ou bleu ;
 Le risque moyen, il y aura une vérification documentaire et les
déclarations sont au circuit jaune ;
 Le risque élevé, il y aura une vérification documentaire et physique
les déclarations sont orientées au circuit rouge. La sélectivité
s’opère suivant le risque que présente la marchandise et a pour rôle
de réduire le temps de dédouanement.
P a g e | 54

Figure 4 : Organigramme de L’Inspection des Douanes de Socope/Ango-Ango

INSPECTEUR CHEF DU BUREAU DE DOUANE

SECRETARIAT

PRISE EN VERIFICATION RECETTE BRIGADEDOUANI INFORMAT


CHARGE ERE ET LUTTE
COTRE LA
FRAUDE

Succursale d’ANGO-
Succursale de Soyo Village Succursale de LUADI Frontière

Source : Par nos soins à partir du cadre organique bureau de SOCOPE/Ango-Ango


P a g e | 55

CHAPITRE 3 : GUICHET UNIQUE ET MAXIMISATION DES


RECETTES DOUANIERES DU BUREAU DE
DOUANE SOCOPE ANGO ANGO
L’objectif de ce chapitre est d’analyser l’apport du Guichet
Unique dans la maximisation des recettes douanières du Bureau de
douane. Trois sections sont développées à ce niveau. La première
section est consacrée au Guichet Unique Intégral du Commerce
Extérieur dans la facilitation des échanges, la seconde porte sur
l’évolution des recettes douanières du bureau de douane
SOCOPE/ANGO ANGO et enfin la troisième et la dernière section se
penche sur l’apport de Guichet Unique dans la marxisation des recettes
du bureau de douane SOCOPE/ANGO ANGO.

SECTION 1 : LE GUICHET UNIQUE INTEGRAL DU


COMMERCE
EXTERIEUR36
Le Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur
(GUICE) complété par le Décret 15/018 porte création des structures
d’accompagnement du projet de Guichet Unique Intégral du Commerce
Extérieur. Le GUICE est donc la plateforme unique qui est prévue pour
la réalisation et le suivi des opérations du commerce international. Le
GUICE vient remplacer le Guichet Unique à l’exportation et à
l’importation et est placé sous l’autorité du Ministre chargé du
Commerce Extérieur. La gestion du GUICE est concédée à une Société
d’Exploitation du GUCE (SEGUCE) (sous contrôle du Bureau Veritas).
Seul le Code des Douanes constitue une base légale en
vigueur pour ce qui concerne la soumission électronique des
déclarations. Cependant, l’intégration du GUCE avec le SYDONIA
World n’est que dans la phase initiale. Sur environs 98 bureaux et
postes de douanes, seuls 7 sont effectivement couverts par le GUCE. Le
Guichet Unique du Commerce Extérieur a pour objectifs de :

36
CNUCED, étude diagnostique sur l’intégration du commerce République Démocratique du Congo,
pp.81-85.
P a g e | 56

 Faciliter et simplifier les opérations du commerce extérieur ;


 Sécuriser les recettes ;
 Garantir la traçabilité de l’ensemble des opérations tout au long
de la chaine logistique, soit au pré dédouanement, dédouanement
et logistique ;
 Assurer la transparence des activités des acteurs de la chaine ;
 Réduire les coûts et délais des opérations du commerce extérieur
;
 Fiabiliser les échanges de données entre les différents
partenaires.
À ce stade, seulement la phase de pré-dédouanement est
effectivement opérationnelle. Cependant, tous les titres administratifs
requis pour une opération de commerce extérieur ne sont pas encore
traités par la plateforme, c’est par exemple le cas du certificat d’origine
ou du certificat CITES. Le système permet de générer le Bordereau de
Frais Unique mais celui-ci ne conduit pas à un paiement direct et
unique par voie électronique, mais suppose encore des paiements
différenciés via un déplacement dans une banque, en fonction des
institutions concernées.
La phase de dédouanement se fait via l’interface SYDONIA
de la douane, laquelle renseigne le GUCE sur l’état d’avancement des
procédures douanières et des liquidations y afférentes. Le paiement
électronique n’est pas opérationnel. Enfin, les frais de droits et taxes
apparaissent, à titre d’information, mais le règlement se fait encore
auprès de la douane. La douane informe le GUCE qui rend visible :
 Le montant dû qui est inclus dans le bordereau de frais unique ;
 L’exécution du paiement ;
 La mainlevée.
Finalement, la phase logistique ne couvre que 8 à 10 % des
transactions.
1.1. DOUANE ET TRANSIT
P a g e | 57

La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a


depuis les années 90 adopté le Système Douanier Automatisé,
SYDONIA (ASYCUDA), comme outil permettant la gestion
automatisée des procédures douanières. Le déploiement de SYDONIA
World est fait de façon progressive, en fait il est déployé dans 34
bureaux pendant que la version antérieure SYDONIA ++ est encore
opérationnelle dans 18 bureaux. Même si les autres bureaux ne sont pas
encore à jour, ces 52 bureaux connectés réalisent 90 % de toutes les
opérations en douane.
Grâce à ce système le délai de dédouanement est passé de
10 à 3 jours en moyenne en Janvier 2018 au port de MATADI et à 1
jour au port de Matadi Gateway Terminal (MGT) ce qui a permis une
réduction des coûts de dédouanement.
L’un des défis à relever est celui de la formation des agents
en douane. En effet, sur 6 139 agents, environ 3000 sont, ou seront, en
contact avec l’utilisation de SYDONIA World.
Enfin, de nombreuses applications ont été développées et
interagissent avec SYDONIA World :

 Gestion de la valeur en douane ;


 Gestion des exonérations ;
 Déclaration et gestion des accises ;
 Gestion des Tripliques (Déclaration d’importation
temporaires des véhicules étrangers).
Comme indiqué le processus de déclaration même se fait
via l’interface de la douane via SYDONIA World et non pas avec le
GUCE. Il n’y a donc pas encore d’intégration de cette phase. De plus,
la Douane fait valoir que les documents accessibles via le GUCE, s’ils
sont dématérialisés sous forme PDF, ne sont pas à proprement parler
des documents électroniques dont les informations ou données peuvent
faire l’objet d’une extraction électronique d’informations et permettre
ainsi l’application des modules de vérification.
P a g e | 58

La DGDA est en train de préparer l’automatisation du


système de paiement des droits et taxes et autres. Comme indiqué, pour
le moment, le payement doit être fait manuellement. Dès que la banque
confirme à la douane le paiement, la douane accorde la main levée.

2.1. FONCTIONNEMENT GENERAL DU TRANSIT


DOUANIER EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Transit douanier national, Transit COMESA et de son
Régime Régional de Garantie du Transit sous Douane (RGDT) et
système de scellée et de suivi des cargaisons. Lorsque les marchandises
en transit douanier sont acheminées dans une unité de transport, des
scellements douaniers sont apposés sur l’unité de transport à condition
que cette dernière soit construite et aménagée de telle façon :
 Que les scellements douaniers puissent y être apposés de
manière simple et efficace ;
 Qu’aucune marchandise ne puisse être extraite des parties
scellées de l’unité de transport ou y être introduite sans laisser
des traces d’effraction ou sans la rupture du scellement douanier
;
 Qu’elle ne comporte aucun espace caché permettant de
dissimuler des marchandises ;
 Que tous les espaces capables de contenir des marchandises
soient facilement accessibles pour les visites douanières ;
 Si l’unité de transport ne peut pas être scellée de manière
efficace, l’identification des colis est assurée par :
- La vérification complète des marchandises avec la mention
du résultat sur le document de transit ;
- L’apposition des scellements douaniers sur chaque colis ;
- La fixation d’un itinéraire et de délais stricts ;
- Le transport sous escorte douanière, si les mesures visées
aux points sus évoqués n’ont pas pu être prises par la
douane.
P a g e | 59

Dans le cas visé ci-dessus, la redevance prévue à l’article


92 point 3 du Code des douanes est due. À la suite d’une demande
écrite de l’intéressé, et pour des raisons jugées valables par
l’administration des douanes, le bureau de douane peut accepter le
changement du bureau de destination. En cours de transport, les
marchandises en transit douanier et les documents qui les
accompagnent doivent être présentés à toute réquisition des agents des
douanes.
Les marchandises couvertes par des documents pertinents
d’accompagnement permettant leur identification sûre, ne sont pas
soumises aux formalités de scellement en cours de transport.
Les marchandises en transit sans scellement douanier
peuvent être transférées d’un moyen de transport à un autre moyennant
une autorisation du bureau de douane.
Les scellements douaniers étrangers acceptés sur le
territoire douanier de la RDC bénéficient de la même protection
juridique que les scellements nationaux. La RDC, dispose donc d’un
régime de transit douanier national, qui fonctionne selon les critères
classiques applicables à un tel régime douanier suspensif du paiement
des droits et taxes.
Le Transit douanier COMESA en République
Démocratique du Congo. Par ailleurs, la RDC est un État Membre du
COMESA, applique pour les trafics en transit routier au travers de ses
frontières le Régime de Transit du COMESA.
Dans ce cadre, la RDC met en oeuvre le Régime Régional
de Garantie du Transit Douanier qui dans le cadre de son Système
Intégré de Gestion (SIG) est couplé à un système de scellées/balisage et
de suivi électronique des cargaisons en cours de déploiement. Pour
cela, la DGDA utilise la plateforme développée au sein du COMESA
qui utilise un mécanisme de balises électroniques permettant un suivi
GPS constant tout au long du transport, jusqu’à la destination finale,
celle-ci pouvant se trouver dans un autre pays membre du COMESA.
P a g e | 60

SECTION 2 : EVOLUTION DES RECETTES DOUANIERE DU


BUREAU DE DOUANE SOCOPE ANGO ANGO
La douane exerce un rôle historique aux frontières. Elle y
est indispensable. Sa réputation dans la prestation de services
déterminera dès lors le type de responsabilités qui lui seront confiées.
Pour assumer de nouvelles fonctions, il faut qu’elle dispose des
capacités opérationnelles et de la faculté de mobiliser les compétences
requises.
Le guichet unique intervient dans la sphère de
réglementation du commerce transfrontière. Pour mettre en œuvre un
changement d’une ampleur telle que le guichet unique, une analyse
rigoureuse des implications stratégiques pour la douane, qui devra en
effet intégrer tous les changements imposés par le guichet unique à ses
programmes et priorités, s’impose. Le guichet unique ne procurera pas
à lui seul les avantages de la facilitation des échanges sans les autres
aspects de la modernisation douanière.
Les recettes douanières se réalisent dans le respect des
procédures mises en place. Et ces procédures ont fait l’objet de la
modernisation à travers le temps.

2.1. PERSPECTIVES DE MODERNISATION DES


PROCEDURES DOUANIERES
De par le monde, de nombreuses administrations des
douanes ont rencontré des problèmes et trouvé des solutions, plus ou
moins efficaces.
La simplification des documents, l’automatisation des traitements avec
une utilisation accrue de l’outil informatique pour la réalisation des
tâches répétitives de calcul et de saisie des données fournissent
simplement une partie de la réponse à ces problèmes.
C’est dans ce contexte, sans nul doute, qu’il sied de placer
l’institution du Guichet unique par le décret n° 05/183 du 30 décembre
2005. Aux termes de l’article 1er dudit décret, il est institué dans les
P a g e | 61

bureaux de douane un Guichet unique pour la perception des droits,


taxes, redevances et autres paiements à l’importation et à l’exportation.
La douane est désignée comme la seule institution
compétente pour la liquidation, la perception et le recouvrement de
toutes les perceptions pour le compte du Trésor et autres organismes.
Le texte du décret précité lève les grandes options
notamment l’obligation d’opérer les perceptions par voie bancaire et
l’intégration des modalités ou algorithmes de calcul de toutes les
perceptions dans le système douanier.
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’institution du Guichet
unique a pour objectif principal la maximisation des recettes de l’Etat,
et la réunion en un seul lieu, en vue d’un contrôle efficace, de tous les
intervenants dans le circuit de dédouanement des marchandises.
En définitive, les recettes à la DGDA par le biais de ses
Bureaux de douane vont croissant avec le système informatique
douanier SYDONIA qui est habituellement installé dans un pays
comme composante d’un projet dont l’objectif final est l’amélioration
de l’efficacité commerciale par des mesures qui recommandent la
réforme des procédures et méthodes de travail existantes.
2.1.1. Evolution des recettes douanières du Bureau de Douane
SOCOPE/Ango Ango
Les assignations douanières sont des prévisions des recettes
douanières attendues. Elles sont édictées par le ministère des finances
en tenant compte de données antérieures et des dépenses publiques à
couvrir. Ce sont des assignations qui poussent la Régie financière à
mobiliser les recettes douanières jusqu’à un niveau fixé.
Dans le Bureau de douane SOCOPE/Ango Ango, elles sont
reparties dans le tableau suivant :
Tableau n°1 : Récapitulatif par code Budget DGDA trésor
Code Ligne Code Taxe Description Taxe
714 Impôts et taxes sur les biens
714135 TVA Taxes sur la Valeur Ajoutée
P a g e | 62

71422 DCI Droit de Douanes à l’Import


715 Impôt sur le commerce extérieur
71515 DDI Droit de Douane à l’import
71581 A MI Amendes Import
Source : Bureau Douane SOCOPE/Ango Ango
Ce tableau indique les impôts et taxes sur les biens et le
Droit de douane à l’Import auxquels sont assis les assignations qui
poussent la Régie financières à mobiliser les recettes douanières.
Tableau n° 2 : Assignations du Bureau de douane SOCOPE/Ango Ango
2018

N° MONTANT TAUX MONTANT


MOIS EN CDF DE EN USD
CHANGE
1 Janvier 2 823 915 139 1635 1 727 165
2 Février 2 977 947 942 1647 1 808 104
3 Mars 3 091 778 258 1650 1 873 805
4 Avril 3 194 592 737 1652 1 933 772
5 Mai 2 204 793 734 1652 1 335 621
6 Juin 3 022 011 290 1657 1 823 785
7 Juillet 3 282 719 433 1660 1 977 542
8 Aout 3146 857 444 1662 1 893 416
9 Septembr 2 952 244 322 1664 1 774 185
e
10 Octobre 3 257 015 814 1665 1 956 166
11 Novembr 3 257 015 814 1665 1 956 166
e
12 Décembr 3 257 015 814 1666 1 954 991
e
Total 36 467 907 741 22 014 718
Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction
provinciale

La lecture de ce tableau montre que les prévisions ou


assignations budgétaires du bureau de douane SOCOPE/ANGO ANGO
sont élevés à 36 467 907 741 CDF soit 22 014 718 USD en 2018.
P a g e | 63

F ig u re n °5 . : E v olu tio n d es assign a tio n s 2 0 18


Assignations

2,000,000.00

1,000,000.00

0.00
r l ai t t
ie er ar
s
ri in le û re br
e
br
e
br
e
v ri v M Ju l o b
an év M A J ui A
em ct
o
em em
J F pt o o
v éc
se n d

La lecture de cette figure indique que les assignations a


connu une évolution en dent de scie remarqué entre les mois d’avril, de
mai et juin. Par ailleurs, il est observé que les restes des mois elles sont
moins importantes.
Tableau n° 3 : Assignations du Bureau de douane SOCOPE/ANGO
ANGO 2019

N° MONTANT TAUX MONTANT


MOIS EN CDF DE CHANGE EN USD
1 Janvier 3 257 015 814 1672 1 947 976
2 Février 2 055 092 292 1671 1 229 858
3 Mars 2 075 289 759 1673 1 240 460
4 Avril 2 153 554 944 1673 1 287 241
5 Mai 2 156 079 687 1676 1 286 444
6 Juin 2 123 258 744 1678 1 265 351
7 Juillet 2 252 017 597 1679 1 341 285
8 Aout 2 173 752 412 1686 1 289 296
9 Septembr 1 999 549 257 1687 1 185 269
e
10 Octobre 2 257 066 964 1687 1 337 918
11 Novembr 2 256 752 833 1690 1 335 357
e
12 Décembr 1 503 850 357 1699 885 139
e
Total 26 263 280 660 15 631 594
Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction
provinciale
P a g e | 64

La lecture de ce tableau montre que les prévisions ou


assignations budgétaires du bureau de douane SOCOPE Ango Ango
sont élevés à 26 263 280 660 CDF soit 15 631 594 USD en 2019.

figure n°6. : Evolution des assignations 2019


2,000,000.00
1,000,000.00
0.00
ier ier ar
s ril ai in et oû
t
br
e
br
e
br
e
br
e
n v v r M A
v M Ju Juill A m to m m
Ja Fé pt
e oc ove ce
se n dé
Assignations

La lecture de cette figure indique que les assignations ont


connu une diminution entre le mois de janvier et février et connaissent
une évolution presque stationnaire entre mars et juillet, en dent de scie
entre les mois d’août, septembre et octobre et décroissent entre le mois
de novembre et décembre.
Tableau n°4 : Assignations du Bureau de douane SOCOPE/Ango Ango
2020

N° MONTANT TAUX MONTANT


MOIS EN CDF DE CHANGE EN USD
1 Janvier 2 285 393 226 1967 1 161 867
2 Février 2 358 041 488 1970 1 196 975
3 Mars 3 215 679 515 1971 1 631 496
4 Avril 3 278 424 481 1973 1 661 644
5 Mai 3 298 032 283 1972 1 672 430
6 Juin 3 188 228 592 1973 1 615 929
7 Juillet 3 188 228 592 1975 1 614 293
8 Aout 3 188 228 592 1974 1 615 111
9 Septembr 3 313 492 628 1976 1 676 869
e
10 Octobre 3 545 397 806 1976 1 794 230
11 Novembr 3 293 839 646 1977 1 666 080
e
12 Décembr 3 242 741 895 1979 1 638 576
e
Total 37 395 728 744 18 945 500
P a g e | 65

Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction


provinciale

La lecture de ce tableau montre que les prévisions ou


assignations budgétaires du bureau de douane SOCOPE/Ango Ango
sont élevés à 37 395 728 744 CDF soit 18 945 500 USD en 2020.

F ig u re n °7 . : E v olu tio n d es assign atio n s 20 2 0


Assignations
2,000,000.00
1,800,000.00
1,600,000.00
1,400,000.00
1,200,000.00
1,000,000.00
800,000.00
600,000.00
400,000.00
200,000.00
0.00
er r s il ai in t t re e re re
vi ie ar vr le û b br b
r M M Ju il A
o
to
b
an F év A
Ju t em c em em
J p o v éc
o
se n d

La lecture de cette figure indique que les assignations a


connu une légère augmentation entre le mois de janvier et février et
connaissent une évolution en dent de scie entre les mois de février,
mars, avril et mai puis presque stationnaire entre le mois de mai et
septembre en dent de scie entre septembre, octobre et novembre et
décroissent entre novembre et décembre.
Tableau n°5 : Evolution des assignations annuelles pour 3 ans en USD
Années
Mois 2018 2019 2020
Janvier 1 727 165 1 947 976 1 161 867
Février 1 808 104 1 229 858 1 196 975
Mars 1 873 805 1 240 460 1 631 496
Avril 1 933 772 1 287 241 1 661 644
Mai 1 335 621 1 286 444 1 672 430
Juin 1 823 785 1 265 351 1 615 929
Juillet 1 977 542 1 341 285 1 614 293
Août 1 893 416 1 289 296 1 615 111
Sept. 1 774 185 1 185 269 1 676 869
Oct. 1 956 166 1 337 918 1 794 230
P a g e | 66

Nov. 1 956 166 1 335 357 1 666 080


Dec. 1 954 991 885 139 1 638 576
Total 22 014 718 15 631 594 18 945 500
Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction provinciale

La lecture de ce tableau montre que les assignations ou


prévisions budgétaires ont une allure en dent de scie entre 2018 et
2020. Soit 22 014 718 USD en 2018, 15 631 594 USD en 2019 et
18 945 500 USD en 2020 c’est-à-dire ils décroissent de 6 383 124 USD
entre 2018 et 2019 et, croissent de 3 313 906 USD entre 2019 et 2020.

Figure n°8 : Assignations annuels en USD


25,000,000

20,000,000

15,000,000

10,000,000

5,000,000

0
2018 2019 2020
Assignations ou prévisions budgétaires

La lecture de ce tableau montre que les assignations ou


prévisions budgétaires ont une allure en dent de scie entre 2018 et
2020.
2.2. EVOLUTION RECETTES DOUANIERES REALISEES
PAR LE BUREAU DE DOUANE SOCOPE
ANGO/ANGO DE 2018 À 2020

L’Etat pour être considéré comme puissance publique


éprouve toujours les différents besoins à l’instar des personnes
physiques dont les besoins sont échelonnés en besoins physiologiques
c'est-à-dire l’Etat a besoins des moyens financiers pour réaliser ses
objectifs économiques, politiques, sécuritaires et sociaux. La R.D.C. en
particulier a aussi besoin de ces moyens pour faire face à ses multiples
P a g e | 67

charges. Pour y parvenir, l’Etat devra recourir soit aux ressources


internes (produit, taxe et fiscalités) ou soit aux ressources étrangères
(emprunte).
Nous devons savoir de ces deux possibilités qui s’offrent à
l’Etat comme moyen de financement, l’impôt et les taxes se trouvent
comme des ressources essentielles étant donné que leurs sommes ne
sont pas à rembourser, un intérêt particulier devra être accordé à leur
mode de perception afin de maximiser dans la mesure du possible les
recettes y afférentes.
En effet, la R.D.C octroie cette compétence aux différentes
régies financières, cette mission fiscale qui est la perception des droits
et taxes dont nous citons : Direction Générale des Impôts (D.G.I.),
Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales,
Judiciaires et de Participation (D.G.R.A.D.), Direction Générale de
Douanes et Accises en sigle (D.G.D.A.), etc. Le grand pourvoyeur des
recettes de l’Etat congolais qui est la douane fournit à ce dernier les
ressources financières pour parvenir à la réalisation de ces objectifs sur
la construction des hôpitaux et écoles, des versements des salaires aux
fonctionnaires, des soldes aux militaires et aux policiers, des
aménagements des routes, etc.
Force est de constater que les recettes douanières
constituent l'ensemble des droits et taxes perçus par la douane pour le
compte de l'Etat. Elles sont considérées également comme le niveau
d'entrées des deniers publics dans le Trésor Public.
Elles participent dans le budget de l'Etat et sont considérées
comme apport pécuniaire de la douane dans la caisse de l'Etat car elles
permettent à renflouer le Trésor Public.
Pour arriver à mobiliser et à maximiser les recettes dans
l'administration douanière en vue de renflouer le Trésor Public, la
Douane passe par plusieurs étapes qui vont du fait générateur, de
l'évaluation des droits et taxes jusqu'au paiement des dettes douanières.
P a g e | 68

Etant donné que le service de perception douanière n'étant


pas singulière, il importe nécessaire de rappeler les différentes étapes
qui nous amène à atteindre le niveau de la recette réalisée par la
Direction Générale des Douanes et Accises.
Le fait générateur pour l'impôt douanier étant l'importation
ou l'exportation des marchandises respectivement à l'entrée de celles-ci
dans le sol Congolais ou alors à leur sortie vers l'étranger dans le cas où
elles ne sont ni exemptées, et ni exonérées conformément à la loi
tarifaire et au code des douanes en vigueur.
Dans cette section, nous allons analyser les recettes
réalisées par le bureau de douane SOCOPE ANGO ANGO durant toute
la période de notre investigation.
2.2.1. Réalisations des recettes de 2018 à2020
La réalisation des recettes sont en fait les perceptions qui ont été
effectuées par le bureau de douane SOCOPE ANGO ANGO. Il y a toujours
lieu de les rapprocher des assignations pour vérifier si celui-ci a été
performant dans la période indiquée.
Tableau n°6 : Réalisations du Bureau de douane SOCOPE/Ango Ango
2018

MONTANT TAUX MONTANT


N° MOIS EN CDF DE EN USD
CHANGE
1 Janvier 4 480 571 832 1635 2 740 411
2 Février 1 864 012 718 1647 1 131 762
3 Mars 1 489 438 198 1650 902 690
4 Avril 3 579 793 501 1652 2 166 945
5 Mai 2 735 609 757 1652 1 655 930
6 Juin 4 364 203 144 1657 2 633 798
7 Juillet 201 995 436 1660 121 684
8 Aout 3 966 478 140 1662 2 386 569
9 Septembr 470 651 134 1664 282 843
e
10 Octobre 1 840 855 692 1665 1 105 619
11 Novembr 143 747 241 1665 86 335
P a g e | 69

e
12 Décembr 2 370 507 109 1666 1 422 873
e
Total 27 507 863 902 16 637 459
Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction
provinciale.

La lecture de ce tableau montre que les recettes réalisées au


cours de l’exercice 2018 se sont évaluées pour 27 507 863 902 CDF
soit 16 637 459 USD.

Figure n°9. : Evolution des encaissements 2018


3,000,000.00

2,000,000.00

1,000,000.00

0.00
ier ier s il ai in et t e e e e
vr ar vr Ju ill oû br br br br
anv é M A M
Ju A et m cto em em
J F p o v c
se no dé

Encaissement total

Ce tableau et cette figure montrent que les recettes réalisées


par le bureau de douane ont évolués en dent de scie entre le mois de
mars et le mois de novembre 2018 c’est-à-dire ont galopés en 2018 ;
avec une légère diminution entre le mois de janvier et mars, et puis
croissent en décembre. Ceci s’explique par les efforts fournis par
SOCOPE /Ango Ango dans la mobilisation de recettes douanières.
Tableau n°7 : Réalisations du Bureau de douane SOCOPE/Ango Ango
2019

N° MONTANT TAUX MONTANT EN USD


MOIS EN CDF DE CHANGE
1 Janvier 39 535 293 1672 23 646
2 Février 734 204 497 1671 439 380
3 Mars 3 191 077181 1673 1 907 398
4 Avril 258 946 579 1673 154 780
5 Mai 2 330 574 146 1676 1 390 557
6 Juin 1 870 597 800 1678 1 114 778
7 Juillet 852 050 444 1679 507 475
8 Aout 545 207 206 1686 323 373
P a g e | 70

9 Septembre 600 360 652 1687 355 875


10 Octobre 867 742 534 1687 514 370
11 Novembre 112 883 593 1690 66 795
12 Décembre 1 064 854 337 1699 626 754
Total 12 468 034 262 7 425 181
Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction
provinciale.

La lecture de ce tableau montre que les recettes réalisées au


cours de l’exercice 2019 se sont évaluées pour 12 468 064 262 CDF
soit 7 425 181 USD.

Figure n°10 : Evolution des encaissements 2019


2,500,000.00
2,000,000.00
1,500,000.00
1,000,000.00
500,000.00
0.00
r r s il ai in t t e re e e
ie ie ar vr Ju lle oû br ob br br
n v vr M A M u i A em ct em em
Ja Fé J
pt o v c
se no dé

Encaissement total

Ce tableau et cette figure montrent que les recettes réalisées


par le bureau de douane ont évolués croissent entre janvier et mars et
évoluent en en dent de scie entre le mois de mars, avril et mai et puis
connaissent détérioration entre le mois de mai et octobre et en dent de
scie d’octobre en décembre.
Tableau n°8 : Réalisations du Bureau de douane SOCOPE/Ango Ango
2020

N° MONTANT TAUX MONTANT


MOIS EN CDF DE CHANGE EN USD
1 Janvier 1 667 647 725 1967 847 813
2 Février 3 058 669 887 1970 1 552 624
3 Mars 1 022 099 684 1971 518 569
4 Avril 1 198 936 684 1973 607 672
5 Mai 1 461 830 787 1972 741 294
6 Juin 591 483 996 1973 299 789
P a g e | 71

7 Juillet 1 790 948 918 1975 906 810


8 Aout 1 907 325 766 1974 966 224
9 Septembre 2 936 197 692 1976 1 485 930
10 Octobre 1 495 267 951 1976 756 715
11 Novembre 2 386 492 062 1977 1 207 128
12 Décembre 5 806 536 863 1979 2 934 076
Total 25 323 438 015 12 824 644
Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction
provinciale.

La lecture de ce tableau montre que les recettes réalisées au


cours de l’exercice 2019 se sont évaluées pour 25 323 438 015 CDF
soit 12 824 644 USD.

Figure n°11 : Evolution des encaissements 2020


3,000,000.00

2,000,000.00

1,000,000.00

0.00
ier ier s il ai in et t e e e e
vr ar vr Ju ill oû br br br br
anv é M A M
Ju A et m cto em em
J F o v c
s ep no dé

Encaissement total

Ce tableau et cette figure montrent que les recettes réalisées


par le bureau de douane ont évolués en dent de scie entre le mois de
janvier et le mois de mars 2020 c’est-à-dire ont galopés en 2020 et puis
croissent de mois d’octobre au mois de décembre. Ceci s’explique par
les efforts fournis par le bureau de douane SOCOPE/Ango Ango dans
la mobilisation de recettes douanières.
Tableau n°9 : Encaissement annuels pour 3 ans en USD
Années
Mois 2018 2019 2020
Janvier 2 740 411 23 646 847 813
Février 1 131 762 439 380 1 552 624
Mars 902 690 1 907 398 518 569
Avril 2 166 945 154 780 607 672
Mai 1 655 930 1 390 557 741 294
P a g e | 72

Juin 2 633 798 1 114 778 299 789


Juillet 121 684 507 475 906 810
Août 2 386 569 323 373 966 224
Septembre. 282 843 355 875 1 485 930
Octobre. 1 105 619 514 370 756 715
Novembre. 86 335 66 795 1 207 128
Décembre. 1 422 873 626 754 2 934 076
Total 14 267 059 7 425 181 12 824 583
Source : Nous, à partir des données provenant du service statistique de la direction provinciale.

La lecture de ce tableau montre que les encaissements ont


une allure en dent de scie entre 2018 et 2020. Soit 14 267 059 USD en
2018, 7 425 181 USD en 2019 et 12 824 583 USD en 2020 c’est-à-dire
ils décroissent de 6 841 878 USD entre 2018 et 2019 et, croissent de
5 399 402 USD entre 2019 et 2020.

F i g ur e n° 1 2 : E n c a i s s e me nt s a n nu e l s p o ur 3 a ns e n U SD
Encaissements
16,000,000
14,000,000
12,000,000
10,000,000
8,000,000
6,000,000
4,000,000
2,000,000
0
2018 2019 2020

La lecture de ce tableau montre que les encaissements ont


une allure en dent de scie entre 2018 et 2020
SECTION 3 : APPORT DE GUICHET UNIQUE DANS LA
MAXIMISATION DES RECETTES DOUANIERE

Dans le but d’améliorer la transparence, la rapidité et


l’efficacité des procédures liées à l’importation, à l’exportation et au
transit des marchandises afin de sécuriser, d’automatiser et d’optimiser
les procédures utilisées par la communauté du commerce extérieur, le
Guichet Unique Intégral pour le Commerce Extérieur est une
P a g e | 73

plateforme dématérialisée et interactive à l’usage de la Communauté du


Commerce Extérieur et dédiée à la facilitation des échanges.
Ainsi, elle centralise et diffuse en temps réel toutes les
informations nécessaires à l’activité des acteurs de toutes les
composantes réglementaires, douanières et logistiques des opérations
d’importation, d’exportation et de transit sur le territoire national.

3.1. CALCUL ET ANALYSE EVOLUTIVE DU TAUX DE


REALISATION DES RECETTES

Dans la mesure où l’efficacité d’une régie financière


s’apprécie par sa capacité mobilisatrice des recettes. Il y a lieu de
dégager le taux de réalisation des recettes par le rapproche ment entre
les recettes assignées et les recettes encaissées. Ainsi, le tableau n°5 et
le tableau n°9 ci-dessus nous permettent de calculer le taux réalisation
des recettes par l’application de la formule ci-après :
Recettes Encaissées
Taux de réalisation= x 100
Recettes assignées

Le tableau suivant retrace l’évolution des recettes Du


Bureau de douane SOCOPE/ANGO ANGO pendant la période d’étude.
Tableau n° 10 : Les Recettes assignées et les recettes encaissées par
le
Bureau de douane SOCOPE/ANGO ANGO en
$USD

RECETTES TAUX MOINS-VALUES


EXERCICE DE
ASSIGNATION REAL. VALEUR VALEUR
S RELATIV
S ENCAISSEES (%) ABSOLUE
E
(%)
2018 22 014 718 14 267 059 65% 7 747 659 35%
2019 15 631 594 7 425 181 48% 8 206 413 52%
2020 18 945 500 12 824 583 68% 6 120 917 32%
Source : établi à partir des tableaux n°5 et n°9.
P a g e | 74

La lecture de ce tableau montre que les recettes encaissées


en dent de scie avec des moins-values constatées durant toute la période
d’étude avec des taux respectifs de 35%, 52% et 32%.

Figure n°13 : Evolution du taux de réalisation


25,000,000.00
20,000,000.00
15,000,000.00
10,000,000.00
5,000,000.00
0.00
2018 2019 2020

Recettes assignées Recettes encaissées

Cette réalité est illustrée dans le graphique ci-dessus pour


lequel la courbe des recettes encaissées est totalement en dessous de
celle des recettes assignées.

F ig u re n ° 1 4 : E v o lu tio n d u tau x d e p ercep tio n


p ar le
b u reau an g o an g o p en d an t G U IC E
TAUX DE PERCEPTION
80.00%
70.00% 68.00%
65.00%
60.00%
50.00% 48.00%
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
2018 2019 2020

L’analyse attentive du tableau ci-haut et de graphique


d’évolution de réalisation nous conduit à comprendre que le Bureau
Ango Ango n’a réalisé que plus de 50% des recettes assignées soit 65%
des recettes qu’en 2018, 48% en 2019et 68% en 2020. Ce qui veut dire
qu’elle n’a pas atteint ses assignations pendant toute la période d’étude.
P a g e | 75

SECTION 3 : ANALYSE DES RESULTATS

Le SEGUCE, Service du Guichet Unique Intégral pour le


Commerce Extérieur de la RDC, GUICE, peine à remplir ses missions
régaliennes, trois ans après sa création, le 14 octobre 2015.
Placé sous la tutelle du ministre du Commerce extérieur, Celui-ci
devrait contribuer à la célérité des opérations pré dédouanement, de
dédouanement et de post-dédouanement des marchandises, à la
facilitation du commerce et la sécurisation des recettes publiques.

Le décret n°15/019 du 14 octobre 2015 est davantage


précis sur les missions du SEGUCE : faciliter et simplifier les
opérations du commerce extérieur, sécuriser les recettes du Trésor et de
différents intervenants, garantir la traçabilité des opérations dans la
chaine logistique, assurer la transparence des activités de différents
intervenants, réduire les coûts et les délais des opérations du commerce
extérieur et fiabiliser les données échangées entre partenaires.

À l’inverse du guichet unique national n’utilise que le


document douanier inclus dans le système par le commissionnaire en
douane avec beaucoup de fausseté sur le poids, la quantité, la valeur de
la marchandise, etc.
Les documents faux affectent directement les recettes telles
que ça devrait l’être réellement, et aussi, une corruption des statistiques
du commerce international.
Force est de constater qu’avec le guichet unique
transfrontalier, les données ne peuvent pas être faussées, du fait que
tous les documents sont transmis d’une manière électronique à partir de
la connexion provenant du pays d’exportation. Aucun document ne
peut être transmis manuellement avec comme avantage que ce dernier
P a g e | 76

ne peut être falsifié par les usagers de la douane. D’où, les données
seront fiables et les recettes refléteront la réalité, ainsi, les statistiques
ne seront pas corrompues. Ainsi, les avantages que procure la SEGUCE
sont entre autres la réduction des frais de transaction liés aux temps
morts générés par le traitement physique des opérations d’exportation
ou d’importation. Aussi, la SEGUCE RDC permet de combattre toute
lourdeur et trafic illicite dans le processus d’importation et de
dédouanement des marchandises aux frontières.
Quant à notre investigation, nous avons pu constater que le
bureau de douane SOCOPE/ANGO ANGO n’a réalisé que plus de 50%
des recettes assignées soit 65% des recettes qu’en 2018, 48% en 2019
et 68% en 2020. Ce qui veut dire qu’elle n’a pas atteint ses assignations
pendant toute la période d’étude.
P a g e | 77

CONCLUSION

Au terme de notre étude qui a porté sur apport du guichet


unique dans la facilitation des échanges transfrontalières et dans la
maximisation des recettes douanières cas de bureau de douane
SOCOPE/ANGO ANGO DE 2018 A 2020. Notre préoccupation de
connaitre le rôle que joue le Guichet Unique dans la maximisation des
recettes douanières du Bureau de douane SOCOPE/ANGO ANGO ; savoir
s’il accomplit convenablement sa mission et, enfin de déceler les obstacles
liés dans l’accomplissement de ses missions.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons reparti notre étude en
trois chapitres. Le premier chapitre a porté sur les considérations théoriques,
le second chapitre s’est penché sur la présentation du cadre d’étude et, enfin
le troisième chapitre a porté sur le guichet unique et la maximisation des
recettes douanières du bureau de douane SOCOPE ANGO ANGO. Et, nous
avons fait recours à la méthode déductive, analytique et statistique appuyée
par la technique documentaire, et d’interview.

Après analyse fiable de nos données, il ressort que, les


avantages que procure la SEGUCE sont entre autres la réduction des frais de
transaction liés aux temps morts générés par le traitement physique des
opérations d’exportation ou d’importation. Aussi, la SEGUCE RDC permet
de combattre toute lourdeur et trafic illicite dans le processus d’importation
et de dédouanement des marchandises aux frontières. Et, nous avons pu
constater que le bureau de douane SOCOPE/ANGO ANGO n’a réalisé que
plus de 50% des recettes assignées soit 65% des recettes qu’en 2018, 48% en
2019 et 68% en 2020. Ce qui veut dire qu’elle n’a pas atteint ses
assignations pendant toute la période d’étude.
Ainsi, sur le plan méthodologique, les résultats sur lesquels nous
nous sommes arrivés, nous arrivés, nous ont permis de confirmer l’hypothèse
posée au préalable selon laquelle l’accroissement des recettes réalisées de la
DGDA/SOCOPE/ANGO ANGO est nettement influencé par les services
rendus du Guichet unique qui remplit convenablement ses missions
régaliennes durant toute la période d’étude. Il accompli sa mission sans
aucune difficulté.
P a g e | 78

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

 ALBERT J.L., Douane et droit douanier, PUF, Paris, 2013.


 ASAKURA, H., Histoire de la douane et des Tarifs douaniers, Bruxelles,
OMD, 2003.
 BAKANDEJA WA MPUNGU, G., Les Finances Publiques, Larcier,
Bruxelles, 2006.
 BERR J-CL.et TREMEAU H., Le droit douanier communautaire et
national, 5e éd. Economica, Paris, 2001.
 BERR Claude J. et TREMEAU.H. le droit douanier, éd. ECONOMICA,
Paris 2004.
 COZIAN, M., Précis de fiscalité des entreprises, LITEC, Paris, 1993.
 GAVARA-PARRET, M-L. et al, Méthodologie de la recherche, éd.
Pearson Education, Paris, 2008.
 LWAMBENGA KABENDULA M., Pour une épistémologie de la
recherche savante, MEDIASPAUL, Kinshasa, 2016.
 MPOYI KADIMA G., Droit douanier, en RDC, éd. PUC, Kinshasa,
2014.
 QFOTO ELENGA-DI-OKANGA J., Lutte contre la fraude douanière en
RDCONGO, collection compte rendu, Harmattan RDC, Kinshasa/Lemba,
2010.
 SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie et épistémologie de la recherche
scientifique, Presse universitaire de Kinshasa, Kinshasa, 2013.
 TAMBWE MWAMBA A-S, Droit Douanier Zaïrois, éd. PUZ, Kinshasa,
1996.

2. AUTRES DOCUMENTS, TFC ET MEMOIRES

 AACE, Guide pratique de mise en œuvre de guichets uniques en Afrique


Avril 2013.
 Code des douanes, codes des douanes communautaire, Classe export,
import, sous-traiter, Guide éd. 2007.
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 Décision n°DGDA/DG/DRF/DG2013/234 portant Création d’un Bureau


de Douanes aux Installations Portuaire de SOCOPE/Ango-Ango.
 Définition de la Recommandation 33 des Nations Unies., New York et
Genève, 2005.
 Document confidentiel BIVAC BV / SOGET Guichet Unique Intégral
du Commerce Extérieur : Définition du GUICE, 2015.
 Douane » Microsoft Encarta R. 2009 (DVD) Microsoft corporation 2008.
 OCDE : la facilitation des échanges, 2005.
 « Organisation mondiale du commerce (OMC) » Microsoft R Encarta
2009 (DVD) Microsoft Corporation 2008.
 Programme de Réforme et Modernisation de la douane : Plan stratégique
2010 – 2013, Kinshasa, 2014.
 Recommandation et lignes directrices en vue de la mise en place d’un
guichet unique, Nations Unies New York et Genève, 2005.

IV. NOTES DE COURS

 LUKOMBE NGHENDA., Le droit des entreprises publiques, né de la


réforme du 7 juillet 2008, publication de la faculté de droit de l’UNIKIN,
2009.
 MBENZA MASUNDA, F., Législations connexes, 2ème graduat Douane,
ISC/Matadi, 2015-2016, Cours inédit.
 PHAMBU NGEMBO, N., Organisation Générale des Douanes, G3
Douane et Commerce Extérieur, SC/Matadi, 2016-2017, Cours inédit.

V.WEBOGRAPHIE

 WWW. douane.gouv.fr, consulté le 25 avril 2022.


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