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RHOUZALI Houda

Période allant du 22 janvier


jusqu'au 09 février 2018

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Avant tout développement de cette expérience professionnelle,
il apparaît opportun de commencer ce rapport de stage par des
remerciements, à ceux qui m’ont beaucoup appris au cours de ce stage
et à ceux qui ont eu la gentillesse d’en faire un moment très profitable.

Je tiens aussi à remercier les personnels de l’Administration des


Douanes et impôts indirects de la direction régionale de casa port pour
leur accueil chaleureux et les conseils qu’ils ont pu me prodiguer durant
la période de mon stage et grâce auxquels j’ai pu comprendre le mode
de fonctionnement de cette structure et réaliser mon stage dans les
bonnes conditions

Enfin, je remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à


l’élaboration de ce rapport de stage.

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Le stage est une occasion qui nous permet d’être en contact direct
avec l’environnement professionnel dans lequel nous entamerons notre
future vie.

De la théorie à la pratique, il y’a qu’un pas à franchir et les stages


interviennent comme un pont ou un passage obligé vers une vie
professionnelle fondée sur des bases solides conduisant
harmonieusement à une réussite.

C’est dans ce sens que j’ai effectué mon stage au sein de


l’administration des douanes et impôts indirects « ADII» de Casa-Port,
qui comme dans tout état moderne, est chargé du recouvrement des
droits et taxes des douanes. Placée aux frontières elle perçoit également
sur les marchandises importées ou exportées certaines taxes pour le
compte d’autre administrations ou services.

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Remerciements................................................................................2

Introduction.....................................................................................3

Partie I : Présentation de l'Administration des Douanes et Impôts


Indirects

Historique de la douane...................................................................6

Présentation de l'ADII......................................................................7

Champs d'application du ADII...........................................................9

Structure régionale.........................................................................10

Organigramme..............................................................................11

Partie II : Départements visités

La sous direction chargée des importations........................................13

La sous direction chargée des exportations........................................16

Les régimes économiques en douanes (RED).....................................19

La recette....................................................................................21

Partie III: Système des bases automatisées de douane en réseau

Conclusion...................................................................................27

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HISTORIQUE

Depuis l’antiquité, les Etats avaient perçus l’intérêt de taxer les marchandises
pénétrant sur leur territoire. La Chine antique avait instauré un impôt sur les
marchandises entrant ou sortant de son territoire. Rome avait, un peu plus tard,
institué un droit qui était perçu sur toute marchandise entrant ou sortant de la ville.

Au Maroc, dès la fin du IXème siècle, les Idrissides instaurèrent, les premières
ébauches de structures douanières que les Almoravides puis les Almohades
perfectionnèrent au fur et à mesure de l’élargissement du territoire douanier
marocain durant les XIème et XIIème siècle. En France, devant la complexité
grandissante du système douanier, et la difficulté d’organiser un système de
perception sur l’ensemble du territoire, Henri IV confia le recouvrement des taxes
douanières à la ferme générale, au sein de laquelle les fermiers généraux faisaient
l’avance des sommes sur leurs propres fonds et avaient ensuite toute latitude pour
en organiser la perception.

En évoquant ainsi l’histoire de la douane, ne serait-il pas opportun de nous


interroger d’abord sur la signification de ce concept ?

La douane est une institution fiscale chargée de la perception des droits et taxes dus


à l'entrée de marchandises sur un territoire. Son activité est réglementée par le droit
national, mais aussi par des accords internationaux (OMC, traités de libre-échange,
etc).

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Présentation de l’ADII

L’administration des douanes et impôts indirects est un service public relevant de


l’autorité du ministère chargé des finances. Elle est chargée d’appliquer la politique
douanière nationale conformément aux instructions du gouvernement.
En effet, l’administration des douanes et impôts indirects, en plus de son rôle
traditionnel (fiscal) qui consiste à recouvrer les droits et taxes sur les marchandises
importées ou présentées à l’exportation, participe à :
- Promotion de l'investissement.
- Protection du consommateur.
- Protection de l'Economie Nationale.
- Promotion des exportations.
- Equité fiscale.
-
La promotion de l'investissement :
L'ADII contribue au développement économique du Maroc. Son intervention dans la
promotion de l'investissement revêt plusieurs aspects dont en particulier:
_ L'application des dispositions prévues par la charte d’investissement permettant la
réduction ou l’exonération de la fiscalité douanière à l’importation accordée aux
matériels, outillages et biens d'équipements importés.
_ L’adoption des régimes économiques en douane, notamment l'admission
temporaire et l'entrepôt industriel franc.
_ La simplification des procédures de dédouanement.
_ La mise en place d'une organisation efficiente des services douaniers basée sur un
recours de plus en plus accru aux traitements automatiques rendus possibles grâce à
la généralisation de l'outil informatique.

La protection du consommateur :
Dans le cadre de la mise en application de certaines législations particulières, l'ADII
veille, aussi bien à l'importation qu'à l'exportation, au respect d'un certain nombre de

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règlements en matière de contrôle de la qualité, des normes techniques, des
mesures sanitaires, vétérinaires et phytosanitaires, de la protection de la propriété
intellectuelle et de contrôle de la répression des fraudes.
Cette protection s'exerce également à travers le contrôle des ouvrages en métaux
précieux.

La protection de l'économie nationale :


Par l’application d’une lourde taxation sur des produits concurrentiels, la lutte contre
la contre bande et le commerce illicite.
De même une attention particulière est accordée à la valeur des marchandises
importées pour prévenir toute action de dumping pouvant porter préjudice à la
production nationale.

La promotion des exportations :


Par l’application des procédures douanières à l’exportation, le privilège accordé aux
entreprises exportatrices d’importer en suspension de la fiscalité et la participation au
financement du C.M.P.E (Centre Marocain de la Promotion des exportations).
La promotion des exportations en tant que moyen de relance de l’économie nationale
et de création de nouveaux postes d’emploi est l’une des priorités de l’action
douanière qui se matérialise par :
_ L’assouplissement des procédures douanières à l’exportation concrétisé par un
dédouanement accéléré des marchandises.
_ Le privilège accordé aux entreprises exportatrices d’importer, en suspension des
droits et taxes dans le cadre des régimes économique, les marchandises dont elles
ont besoin.
_ La création du C.M.P.E (Centre Marocain de la Promotion des exportations) financé
à 35% par les recettes en matière de T.P.I.

L'équité fiscale :
L'ADII veille à ce que les importations d'une même marchandise (même origine,
même valeur, etc..) acquittent les mêmes droits et taxes quel que soit l'importateur

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ou le bureau d'importation. L’équité fiscale implique également une lutte contre la
contrebande et la fraude sous toutes ses formes.

STRUCTURE REGIONALE
Relevant du Ministère de l’Economie et des Finances, l’Administration des Douanes et
Impôts Indirects est pilotée par une Direction Générale et structurée en réseau à
travers tout le territoire marocain.

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Le champ d’action de L’ADII

L’action de l’ADII englobe, en principe, l’ensemble du territoire national.


La notion de territoire a une signification particulière dans le domaine. On distingue,
en effet, quatre sortes de territoires :

1) Le territoire douanier
D’après l’article 1er du CD, on entend par territoire douanier : le territoire national y
compris les eaux territoriales c-à-d la partie géographique du pays où s’exerce la
souveraineté pleine et entière du Maroc.

2) La zone franche
Selon l’article 1er du CD, en entend par zones franches : des zones constituées dans
le territoire douanier soustraites à tout ou partie de la législation et de la
réglementation douanière. Les activités dans la zone franche située actuellement
dans le port de Tanger sont étendues aussi au secteur industriel à l’instar de ce qui
existe dans les zones franches des autres pays.

3) Le territoire assujetti
Le territoire assujetti correspond à la partie terrestre du territoire douanier y compris
les ports, les rades, les plates - formes (off shore) ainsi que les dragues et
équipements similaires circulant ou opérant dans les eaux territoriales et toute autres
installations située dans les eaux territoriales et définies par décret, à l’exclusion des
zones franches.

4) Le rayon douanier
Il constitue une zone de surveillance spéciale organisée le long des frontières
maritimes et terrestres.

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Organigramme

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La sous direction chargée des importations

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Le processus de dédouanement à l’importation :

- La conduite en douane :

Le processus de dédouanement se déclenche dès l’arrivée du bateau sur le territoire


assujetti. Le consignataire du moyen de transport commence par le dépôt de la
déclaration sommaire (DS) qui n’est en fait que la partie du manifeste relative à la
marchandise à débarquer. Cette opération est une étape préalable au dédouanement
de la marchandise.

- La mise en douane :

Du côté du transitaire : Une fois les documents de propriété de la marchandise (titre


de transport, facture, certificat d’origine…)nommés pli-cartable acquis, le transitaire
ou le représentant de l’importateur saisit sur le système de l’administration les
éléments nécessaires pour établir la déclaration en détail. Celle-ci sera dotée d’un
numéro de série et d’une date d’enregistrement puis sera imprimée et déposée
jointe de tous les documents nécessaires auprès de l’arrondissement compétent.
Cette étape est considérée comme un pré apurement du manifeste.

Quant aux marchandises destinées à être dédouanées, un acquit à caution de transit


doit nécessairement être souscrit pour quitter l’enceinte portuaire (déclaration
combinée).

Ce circuit reste le même quelque soit l’arrondissement qui traite la déclaration en


détail sauf que la nature de la marchandise diffère. En effet, les marchandises en
vrac sont traitées au niveau de l’ordonnancement n°3 alors que les marchandises en
conteneurs sont plutôt servies au niveau de l’ordonnancement n°4.

 Du côté du bureau de douane:

a- Le dépôt :

Une fois enregistrée, le déclarant se présente au bureau de l’inspecteur chargé du


dépôt des DUM ( déclaration unique de marchandises ) , avec une pochette
contenant 6 exemplaires de la déclaration ainsi que les documents qui y sont
annexés (facture, connaissement, liste de colisage, …) ensuite l’inspecteur procède à
la vérification de la date de son enregistrement afin de s’assurer que le dépôt
physique a été réalisé dans les délais (24h pour les DUM sous régime de mise à la
consommation, 5j pour les RED, …) et que le délai entre l’enregistrement et l’arrivée
de la marchandise ne dépasse pas 2 mois. Enfin, il vérifie si la caution (cautions

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bancaires et mixtes) a été agrée par le receveur.

Une fois ces vérifications effectuées, il procède à la saisie de la déclaration sur le


système BADR en y entrant les références de la DUM, ensuite le système effectue
automatiquement la cotation (le choix de l’inspecteur chargé de l’étude de la DUM)
et la sélectivité (l’étude de la DUM s’arrêtera t-elle au niveau documentaire A.C
(Admis pour conforme) ou passera t-elle à V/P (la visite physique)).

b- Traitement des déclarations :

L’inspecteur vérificateur réceptionne la déclaration cotée en son nom et vérifie en


premier lieu l’existence des documents spécifiques que doit contenir le dossier à
traiter, à savoir :

1- la facture

2- la note de colisage

3- Le titre de transport (Connaissement, LTA et LV)

4- Le titre d’importation.

5- L’engagement de change à l’exportation

6- Documents ayant trait aux formalités particulières.

• L’admis pour conforme :

Le contrôle documentaire permet de s’assurer de la régularité des opérations


d’importation et d’exportation des marchandises et de rechercher sur la base des
renseignements dont dispose l’agent chargé du contrôle et à travers une analyse
approfondie des énonciations de la déclaration et des documents y annexés, toute
fausse déclaration ou manœuvre, notamment en matière de valeur, d’origine,
d’espèce, de quantité, de concours aux autres services, etc… permettant à son
auteur le bénéfice d’avantages indus et partant constituant une entrave à l’équité
fiscale et au bon respect des réglementations douanières et particulières applicables
aux marchandises considérées.

De manière générale l’étude documentaire porte sur 3 principaux éléments :

1-l’espèce : nous renseigne sur la fiscalité normale et particulière à appliquer.

2- l’origine : l’inspecteur doit s’assurer de la réalisation des conditions d’octroi des


préférences commerciales dans le cadre des accords et conventions internationales

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et de la validité des preuves d’origine.

3- La valeur : le contrôle consiste en la reconstitution de cette donnée à travers la


facture et tout autre document nécessaire, par l’intégration des différents frais

relatifs à l’application de l’art 20 du code et le calcul du coefficient de répartition qui


définit la valeur de chaque article afin d’éviter tout glissement de celle-ci.

La vérification de cet élément se fait aussi à travers les mercuriels, la base de


donnée valeur et à travers les notes administratives qui déterminent les prix alertes
pour certaines catégories de produits. Dans le cas où le doute persiste, ou si les
notes le prévoient, les déclarations (produits de textile, les opérations sans paiement,
les produits usagés…) sont envoyées à l’ordonnancement chargé du contrôle de la
valeur pour l’appréciation de celle-ci.

En cas de conformité, l’inspecteur vérificateur annote la déclaration de l’énonciation


« Etude documentaire effectuée ».

• La visite physique :

Les déclarations sélectées en « V/P » sont traitées en deux étapes. La première


consiste en l’étude documentaire tout comme les DUM admises pour conforme, dans
le but de déterminer les principaux éléments auxquels l’inspecteur devra faire
attention lors de la visite (espèce, origine…). La seconde étape se matérialise en la
visite de la marchandise objet de la DUM, qui peut se faire sur épreuve (10% des
colis) c'est-à-dire en choisissant au hasard ou en s’appuyant sur certaines
informations ou par réflexe de l’inspecteur, comme elle peut être intégrale en
l’absence de liste de colisage (document clé lors de cette phase), en cas de non
uniformité des colis ou en cas d’excédent ou de déficit.

A la fin de la visite, l’inspecteur annote sa reconnaissance au verso de la DUM


(exemplaire visite) : - Espèce : conforme ou non (si non identifier l’espèce relevée)

- Origine : conforme ou non

- Quantité : conforme ou non

c- La main levée:

Après l’étude documentaire ou la visite physique, l’inspecteur procède à la liquidation


sur le système des droits et taxes (en cas d’excédent, la liquidation concerne
également la partie

Non déclarée), et remet au redevable une copie de la fiche de liquidation ainsi que
l’exemplaire B.A.E.

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d- L’apurement du manifeste :

Une fois les droits et taxes payés, le redevable se présente chez l’inspecteur chargé
de l’apurement muni du bon à délivrer, de la quittance de paiement et de
l’exemplaire B.A.E. Ensuite l’inspecteur revérifie les documents présentés avant de
dater et de cacheter le B.A.E de la mention « Manifeste Apuré ».

e- Le contrôle différé :

Ce contrôle intervient dans un délai de 8 jours à compter de la date de délivrance de


la main levée. Contrairement au contrôle immédiat, la marchandise n’est plus dans
l’enceinte douanière.

La sous direction chargée des exportations

Le processus de dédouanement à l’exportation:

Le dédouanement à l’exportation se déclenche par l’enregistrement de la déclaration


en détail d’exportation, et le dépôt physique de la DUM dans l’ordonnancement
chargé de l’export. L’inspecteur chargé du dépôt procède à la vérification de la date
de dépôt, du bulletin de réception de MARSA MAROC qui contient la mention du
scanner (avec doute ou sans doute) et appose sa signature sur les quatre
exemplaires de l’engagement de change après la vérification de la signature du
client, du montant déclaré, et attribue un numéro à chaque engagement.

L’ordonnateur adjoint procède à la cotation manuelle des déclarations aux


inspecteurs qui seront chargés de l’étude (A/C) admis pour conforme ou (V/P) visite
physique. Le reste se fait exactement de la même manière qu’au niveau de l’import.
Dès que les déclarations sont archivées, elles sont alors envoyées au service chargé
du contrôle différé.

Service manifeste
Le service manifeste appartient à l’ordonnancement de prise en charge des
marchandises, vente et gare maritime. Sa mission principale la gestion des
déclarations sommaires.

a - Circuit de dépôt de la déclaration sommaire :


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Après la transmission des énonciations de la déclaration sommaire
au système informatique de la douane « BADR », le consignataire édite la déclaration
et la dépose auprès de l’agent de dépôt dans les 24 heures qui suivent l’arrivée du
navire.
Lorsque les marchandises arrivent en groupe, le destinataire mentionné sur le titre
de transport procède au dépotage qui n’est rien que le dégroupage d’une même
expédition en plusieurs lots distincts. Ce dégroupage se traduit par le dépôt auprès
de la douane d’un détail de la déclaration sommaire qui va substituer aux lignes
correspondantes de la déclaration sommaire initiale et par l’établissement au profit
de chacun des destinataires de contre bons.

b - Ordonnancement
L’ordonnancement est chargé de l’étude documentaire, des visites physiques et de la
liquidation des droits et taxes des importations parvenues par le nouveau terminal. Il
est chapeauté par un ordonnateur, assisté par un adjoint. Il comprend un bureau de
contentieux, agent de dépôt, agent d’apurement, des inspecteurs et agents de visite.

 Dépôt :

Le déclarant ou son mandataire dépose la DUM auprès du bureau de dépôt dans les
24 heurs qui suivent son enregistrement au niveau du système pour la mise à la
consommation ou dans les 5 jours pour les régimes économiques. Après la validation
du dépôt physique par l’agent de dépôt, le système informatique déclenche
simultanément deux actions :
- La sélectivité de la dite déclaration qui est soit visite physique soit admis pour
conforme ;
- La cotation qui signifie la désignation nominative de l’inspecteur vérificateur.
L’agent de dépôt vérifie si la déclaration en détail est régulière dans sa forme, si elle
contienne les énonciations nécessaires, si elle est accompagnée des documents
exigés et si elle est signée par le déclarant. Les déclarations ne remplissant pas les
conditions précitées sont considérées comme irrecevables.

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Dans le cas de la visite physique l’agent de dépôt se charge de la programmation de
la visite en informant par système l’ODEP du jour et l’heure de la visite pour qu’il
prépare le conteneur en question.

 Chez l’inspecteur :

Quelque soit le mode de sélectivité, l’inspecteur désigné par le système procède aux
vérifications des données de la déclaration, en s’assurant :
 De la configuration générale de la DUM, si elle est correctement servie et signée et
s’il n’y a pas d’ajout ou de surcharge;
Dans le cas des RED, une attention particulière est à prêter aux visas du
soumissionnaire et de la caution, à l’agrément de la caution bancaire par le receveur
et, en cas de cession, à l’accord du cédant ainsi qu’à l’engagement du cessionnaire et
de la caution ;
 Du nom ou raison sociale de l’opérateur ;
 Si on est en présence d’une facture définitive ou d’une pro forma;
 Si les énonciations de la déclaration sont conformes aux éléments facturés
(Incoterms, la monnaie de la facturation, le montant total facturé, etc..) ;
 De la similitude entre le montant facturé et le montant déclaré et le montant à
reporter sur le titre d’importation ;
 L’exactitude de la valeur par sa reconstitution, afin d’éviter aussi bien les
glissements tendant à éluder les droits et taxes que les majorations des valeurs à
augmentation artificielle de la valeur des marchandises et/ou des frais connexes,
dont le but d’échapper à un droit additionnel auquel sont soumis les produits à
équivalents tarifaires ;
 Des poids et quantité en faisant le recoupement entre les éléments quantitatifs
déclarés et les données contenues dans les documents annexés à la DUM ;
 De l’espèce: en demandant des notices techniques et catalogues commerciaux, en
vérifiant la désignation du produit et le n° du SH déclaré par rapport à ceux figurant

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sur le titre d’importation ou par rapport à la désignation de la
marchandise sur le titre de transport, en vérifiant si la marchandise importée n’est
pas soumise à une
prohibitions, à un contrôle sanitaire, phytosanitaire ou de qualité, à dénaturation, à
une autorisation particulière ou à tout autre restriction ;
 De l’origine : en exigeant systématiquement le titre de transport, en vérifiant le
certificat d’origine présenté s’il répond aux caractéristiques prévus par les textes
(forme, couleur, cachet, visas, spécimens de signatures), cases obligatoires,
expéditeurs, destinataires, quantités, espèces, etc... .
Pour les déclarations faisant l’objet de visite physique, l’agent vérificateur procède s’il
juge utile à la vérification de tout ou partie des marchandises déclarées. En cas de
contestation de la reconnaissance du service, le déclarant a le droit de demander la
vérification intégrale des énonciations de la déclaration sur laquelle porte la
contestation.

Les régimes économiques en douane

Les régimes suspensifs permettent le stockage, la transformation, l'utilisation ou la


circulation de marchandises en suspension des droits de douane, des taxes
intérieures de consommation ainsi que de tous autres droits et taxes dont elles sont
passibles.
L’entrepôt de douane ou entrepôt de stockage est un régime permettant de placer
des marchandises pour une durée déterminée dans les établissements soumis
Au contrôle de l'administration, il existe deux catégories d'entrepôt de stockage :

 l'entrepôt public qui répond a des besoins généraux.

l'entrepôt prive banal, concède aux personnes physiques ou morales faisant profession

L’entrepôt industriel franc est un régime permettant aux entreprises, placées sous le contrôle
de l'administration d'importer ou d'acquérir en suspension des droits et taxes.

L'admission temporaire pour perfectionnement actif est un régime permettant d'importer en


suspension des droits et taxes qui leur sont applicables des marchandises destinées à recevoir

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une transformation, une ouvraison ou un complément de main d’œuvre ainsi que des
marchandises dont la liste est établie par arrête du ministre charge des finances.

L’admission temporaire est un régime permettant d’importer en suspension des droits et


taxes qui leur sont applicables :

 Les objets apportés par des personnes ayant leur résidence habituelle à l’étranger venant
séjourner temporairement au Maroc.

 Les matériels et produits exportables dans l’état ou ils ont été importés après avoir reçu
l’utilisation prévue par les textes.

L’exportation de ces objets matériels et produit doit avoir lieu à l’identique et dans les délais
Prévus par la réglementation en vigueur.

Le régime du drawback permet le remboursement, sur la base de taux forfaitaires, de


certains droits et taxes perçus a l'importation sur des matières d'origine étrangère entrant dans
la fabrication de marchandise exportées.

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La recette
La recette

Le service de la recette de direction régionale de Casa-port est chapeautée par un


receveur qui a pour rôle principal la perception des droits et taxes liquidés par les
ordonnateurs et les inspecteurs des quatre arrondissements, il est assisté par deux
fondés de pouvoir, fondé de pouvoir chargé des recouvrements et fondé de pouvoir
chargé des opérations comptables.

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Le fondé de pouvoir chargé des recouvrements

Le fondé de pouvoir chargé des recouvrements coiffe trois bureaux :

Bureau des recouvrements au comptant dont les attributions sont :


- Vérification des ordres de recettes avec les bordereaux d’émission de 1ère
catégorie Apurement des ordres de recettes régularisées sur le listing de
liquidations en comptant
- Entrée des pièces de recettes non régularisées dans le dossier de chaque
opérateur
- Sortie des pièces de recettes régularisées du dossier de chaque opérateur
- Envoie des pièces de recettes régularisées au bureau des relations avec la
cour des comptes

Bureau des recouvrements au crédit dont les attributions sont :


- Ouverture des comptes de crédit d’enlèvement
- Vérification des ordres de recettes avec les bordereaux d’émission de 2 ème
catégorie
- Apurement des ordres de recettes régularisées sur le listing de liquidations
en crédit
- Blocage de l’opérateur au niveau du système informatique dans les cas du
non paiement à l’échéance ou non suffisance de disponible
- Prise en recette des droits de chancellerie, redevance informatique,
amendes et le travail rémunéré.

Bureau des poursuites en recouvrement dont la mission principal le recouvrement


des créances échues et non encore régularisées. Ce recouvrement, se fait en général
par l’envoi au premier lieu d’un dernier avis sans frais, ensuite la notification d’un
commandement et enfin par la saisie.

Le fondé de pouvoir chargé des opérations comptables :

Le fondé de pouvoir chargé des opérations comptables coiffe trois bureaux :

Bureau de la comptabilité qui assure l’enregistrement des toutes les opérations


financières, le suivi des consignations et l’agrément des cautions.

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Bureau des relations avec la cour des comptes, il a pour mission l’archivage des
documents de la recette et la gestion des envois à la cour des comptes.
Bureau de centralisation des encaissements et des dépenses qui se charge du Dépôt
des liquidités en monnaies, chèques, obligations cautionnées auprès du Trésor et
Banque AL MAGHRIB, la vente des documents comme le tarif et la régularisation de
certaines dépenses.

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Système BADR :

Principale brique du système d’information de la Douane marocaine, le


système "BADR" de dédouanement en ligne des marchandises tant à l’importation
qu’à l’exportation représente une passerelle vers le dédouanement électronique
au Maroc.

Mis en service dans sa version complète le 05 janvier 2009, BADR a pour


vocation de brasser l’ensemble du circuit de dédouanement et prend ainsi en
charge la totalité des procédures douanières dans le cadre d’un processus global,
intégré, fiable, sécurisé.
Ce système de dédouanement via Internet s’adresse à deux catégories de
population :

 Les opérateurs économiques : personnes physiques et morales appelées à


établir des déclarations en douane pour leur propre compte ou pour celui de leurs
clients. Il s’agit des importateurs, exportateurs, transitaires, consignataires maritimes
et aériens, dépoteurs, exploitants de Magasins et Aires de Dédouanement,
transporteurs, etc.
 Les agents douaniers chargés de traiter les opérations de dédouanement

Le système BADR de dédouanement via Internet a introduit des changements


profonds et a apporté des améliorations majeures au profit des opérateurs
économiques. Ces avantages sont multiples.

BADR, des atouts intrinsèques

Commodité et facilité à l’utilisation (Développé selon les standards du web,


BADR bénéficie de tous les avantages liés à cette technologie telle l’ergonomie,
l’assistance à l’utilisation, l’aide interactive, etc.)

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Accès banalisé en tout lieu et en tout temps Sécurité
renforcée Richesse et exploitabilité des données stockées

BADR, un système en phase avec les besoins des opérateurs


économiques  

Dématérialisation poussée, réduisant de fait les démarches au guichet et


permettant des gains en temps et en coûts (ex. : devis estimatif, demande de
modification de la déclaration en ligne, impression de la fiche de liquidation à
domicile)

Transparence et sécurité des transactions : tout en étant banalisé, BADR reste


néanmoins hautement sécurisé. La douane a mis en place une plateforme de
certificats électroniques (certificats PKI) parfaitement conforme aux standards en
la matière et aux prescriptions de la loi sur la signature électronique en passe
d’être mise en œuvre.

Restitution de l’information, alerte et suivi en ligne : l’opérateur, utilisateur de


BADR, a accès, en ligne, à toutes les données utiles qui lui permettent d’être tenu
informé sur le déroulement de ses opérations en douane. Le système lui offre
toute la visibilité nécessaire sur les informations qui le concernent.                    

Autonomie de l’entreprise pour la gestion de ses déclarants Le système BADR


est accessible selon les modes Internet et EDI (Echange de données informatisé).
Accès via intranet

Ce mode d'accès à BADR peut être utilisé par tous les opérateurs
économiques. Il leur permet de bénéficier des différents avantages offerts par
l’Internet à savoir : la disponibilité, la mobilité, l’ergonomie et la convivialité.

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A travers le stage effectué, j'ai pu relever de plus près le rôle fondamental joué par
cette administration qui accompagne l'évolution de l'économie marocaine et contribue
efficacement à la protection de l'industrie nationale.

A L'ADII se positionne de plus en plus en tant qu'organe au service de l'économie


nationale qui défend également les intérêts des consommateurs en imposant à
l'importation un contrôle stricte et rigoureux de tous les produits consommables. Or, il y
a lieu de rappeler que face à la mondialisation des marchés, le Maroc se trouve obliger
de s'insérer dans cette dynamique de concurrence internationale et de gagner le pari du
développement de son tissu économique par la poursuite des programmes de mise à
niveau de tous les secteurs économiques concernés; Ceci, de manière à tirer profit de cet
ère de mondialisation de la production et de la "transnationalization" du capital.

En effet, le développement de l'infrastructure au Maroc, la modernisation de


l'administration, la facilitation des procédures et l'adoption d'un nouveau code
d'investissement ainsi que les différentes autres mesures prises pour donner un nouvel
élan à l'économie nationale, s'insèrent dans cette optique. Actuellement certaines
organismes tels que : L'ADII, le ministère de l'équipement … ont réussi un véritable
décollage en améliorant sensiblement la qualité de leurs services tout en poursuivant une
politique de modernisation de leurs systèmes de gestion et des outils relevant de la
technologie d'information

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