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RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE POLYTECHNIQUE
DE BINGERVILLE

MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE


POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE EN
STATISTIQUES ET ECONOMIE APPLIQUEE

EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEG

Présenté par
KONGO WELEGBI GNANMIEN CLOMI

Soit tu mets un « É »
partout ou tu ne mets pas

Encadrant Académique : Maitre de Stage :


Dr. KONAN KONAN BAKAYOKO MASSANDJE Epse MONU
RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE POLYTECHNIQUE
DE BINGERVILLE

MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE


POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE EN
STATISTIQUES ET ECONOMIE APPLIQUEE

EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATE

Présenté par
KONGO WELEGBI GNANMIEN CLOMI Soit tu mets un « É »
partout ou tu ne
mets pas

Encadrant Académique : Maitre de Stage :


Dr. KONAN KONAN BAKAYOKO MASSANDJE Epse
MONU
DÉDICACE
Je dédie ce mémoire à mes très chers et bien aimés parents sans qui ce travail ne
verrait peut-être pas le jour. Que le bon Dieu tout puissant vous garde longtemps
en vie sur terre afin que vous puissiez jouir du fruit de vos efforts et sacrifices.

I
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à toute personne qui
d’une manière ou d’une autre a contribué à la réalisation du présent document.
Nous adressons nos vifs remerciements au Directeur General de l’Université
Polytechnique de Bingerville, M. SOUMAHORO YOUSSOUF et son équipe
pédagogique. Nous remercions également le corps enseignant de l’école pour ces
trois années de savoir apportés.
Nos remerciements chaleureux vont également à l’endroit de notre
encadrant académique, Dr. KONAN JACQUES, qui a encadré et dirigé ce travail.
Nous lui exprimons notre plus profonde gratitude pour nous avoir donné la chance
de réaliser ce mémoire, pour la constante attention et les orientations qui ont été
essentielles à la réalisation de ce document.
Nous tenons également à remercier notre maitre de stage, MASSANDJE
BAKAYOKO Epse MONU ainsi que sa collaboratrice AMOA STEPHANIE pour
leur suivi et la correction apportée sur les points clés de ce travail.
Nous exprimons une grosse reconnaissance envers notre famille pour tous
les sacrifices faits à notre égard. Tant au plan financier que moral, elle a toujours
été présente dans les moindres détails pour la réalisation de ce travail. Merci à M.
KONGO KOFFI pour ses conseils incessants qui n’ont fait que nous guider.
Merci également à KOUAME VERONIQUE pour toute l’affection.
Enfin, nous remercions nos camarades de promotion qui ont participé à la
réalisation de ce travail.
Puisse DIEU vous bénir !

II
AVANT-PROPOS
Par décision de création N° 133/MESRS/DGESIP/DESUP/kkj du 28 septembre
2018. Ensuite, par l’arrêté N° 0134/MESRS/DGESIP/DESUP/kkj du 28
septembre 2018, le ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche
Scientifique autorise l’ouverture et le fonctionnement, l’université polytechnique
de Bingerville (UPB). L’UPB est en effet une université privée spécialisée dans le
domaine des sciences et des nouvelles technologies telles que l’informatique,
l’électronique, la science des données (data science) ainsi que la science de
l’automatique. L’université s’est par ailleurs fixée comme vision de construire la
plus grande institution africaine de formation supérieure dans les sciences et
technologies. Elle compte à ce jour 4 filières indépendantes qui sont :

- Statistiques et Economie Appliquée (SEA)

- Méthode Informatique Appliquée à la Gestion Des Entreprises (MIAGE)

- Electronique, Energie, Electrique et Automatisme. (3EA)

- Administration des Systèmes de Sécurité et des Réseaux Informatiques (ASSRI)

Ainsi que 2 facultés qui sont :

- La faculté des Science Économique et de Gestion (SEG)

- La faculté des Science Juridique et Administration Politique (SJAP)

Le présent mémoire s’inscrit dans le cadre du projet de fin d’étude de licence de


l’UPB en Statistiques et Economie Appliquée (SEA). L’UPB exige de ses
étudiants des stages au bout desquels ils devront travailler sur un projet qu’ils
présenteront dans un mémoire de fin d’étude afin de valider leur diplôme de fin de
cycle. C’est alors pour eux l’occasion de mettre en avant les compétences acquises
de façon théoriques et pratiques après trois (03) ans de formation. C’est dans ce
cadre que nous avons effectué un stage à la DSTD où nous avons analysé
l’efficacité des stratégies de réduction de pertes d’eau mis en place par la
SODECI.

III
SOMMAIRE

INTRODUCTION GÉNÉRALE

CHAPITRE 1 : GENERALITE

I. PRESENTATION DE LA SODECI

II... . PRESENTATION DE LA DIRECTION DE LA STRATEGIE ET DE


LA TRANSFORMATION DIGITALE

CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE

I. REVUE DE LITTÉRATURE THEORIQUE

II. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE

CHAPITRE 3 : APPROCHE METHODOLOGIQUE

I. PRESENTATION DES DONNEES ET CHOIX DES VARIABLES

II. STATISTIQUES DESCRIPTIVE

III. ETUDE COMPARATIVE

IV. TEST DE COMPARAISON DU VOLUME D’EAU MOYEN PERDU

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

I.................... INTERPRETATION DES TENDANCES DES GRAPHIQUES


REPRENSENTANT LE VOLUME DES PERTES AVANT ET APRES LES
STRATEGIES

II. RESULTATS DU CALCUL DE L’INDICATEUR DE PERFORMANCE

III. RESULTATS DU TEST DE COMPARAISON DE LA MOYENNE

CONCLUSION GÉNÉRALE

IV
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

AEP : Alimentation en Eau Potable

AWWA : American Water Works Association

CIE : Compagnie Ivoirienne D’électricité

DRABO : Direction Régionale D’abobo

DRANE : Direction Régionale d’Abidjan Nord-Est

DRAS : Direction Régionale d’Abidjan Sud

DRYOP : Direction Régionale De Yopougon

DSTD : Direction des Stratégies et de la Transformation Digitale

IWA : International Water Association

R : Rendement

RAF : Recherche Active de Fuites

SODECI : Société Ivoirienne de Distribution D’eau

V
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Organigramme de la SODECI.................................................................5


Figure 2: Organigramme de la DSTD......................................................................7
Figure 3: Perte physique (cas de fuite)...................................................................10
Figure 4: Perte apparente (cas de fraude)...............................................................10
Figure 5: Tendance d'évolution du volume d'eau produit......................................20
Figure 6: Tendance d'évolution du volume d'eau consommé facturé....................20
Figure 7 : Tendance des pertes avant et après la mise en place des stratégies.......21
Figure 8: Evolution du rendement.........................................................................27
Tableau 1: Statistiques Descriptive........................................................................19
Tableau 2: Statistiques descriptive des pertes avant et après la mise en place des
stratégies.................................................................................................................23
Tableau 3: Années correspondant à un rendement performant..............................27
Tableau 4: Années correspondant à un mauvais rendement..................................28
Tableau 5: Résultat test de normalité.....................................................................29
Tableau 6: Résultat test d'égalité des variances.....................................................29
Tableau 7:Résultat test de comparaison des moyennes de Student.......................30

VI
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'eau est une ressource importante pour la vie et le développement socio-
économique de toute société. Selon le Rapport de suivi des Objectifs de
Développement Durable (ODD, 2016), notamment l'ODD 6 concernant l'eau
propre et l'assainissement, environ 2,2milliards de personnes dans le monde
n’ont pas accès à de l’eau potable. Dans ce contexte mondial, les défis liés à
l'accès à l'eau potable et à l'assainissement se font donc de plus en plus pressants
et la gestion durable de cette précieuse ressource devient un enjeu majeur.
Malheureusement, de grandes quantités d'eau sont perdues chaque année en raison
de fuites, de ruptures de canalisations et de pratiques frauduleuses, avec des
impacts économiques et environnementaux. Dans ce contexte, les compagnies des
eaux ont déployé des efforts considérables pour mettre en œuvre des stratégies
visant à réduire les pertes d'eau dans leurs réseaux de distribution d'eau.

En Côte d'Ivoire, selon le rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur
des ressources en eau de 2019, les pertes d'eau sont estimées à 30% du volume
d'eau potable produite. Cette perte représente une quantité importante d'eau qui
pourrait être utilisée pour répondre aux besoins des populations. La Société de
Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI), acteur majeur du secteur de l'eau
dans le pays, n'a pas échappé à cet enjeu crucial. Consciente des enjeux
environnementaux et économiques associés aux pertes d'eau, la SODECI a
développé en 2015 des initiatives visant à réduire de façon considérable les pertes
d’eau (N’CHO, 2021). Ainsi on est amené à se poser la question suivante : Quel
est impact des stratégies de réduction mises en place par la SODECI sur les
pertes d’eau ?

Il s’agira donc pour nous d'analyser l’efficacité des mesures mises en place par la
SODECI pour réduire les pertes d’eau et ainsi améliorer la performance globale
du système de distribution d’eau. Pour cela nous nous appuierons sur des outils

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

statistiques, ainsi qu'une analyse des données de la SODECI et d'autres sources


fiables.

Dans notre travail on cherchera à vérifier l’hypothèse selon laquelle les stratégies
de réduction mises en place ont un impact positif sur les pertes d’eau (ont permis
de les réduire).

Cette étude est importante pour le développement durable de la Côte d'Ivoire car
elle permettra d'identifier les forces et les faiblesses des différentes stratégies de
réduction des pertes en eau mises en œuvre. Les conclusions de cette évaluation
fourniront des informations précieuses à la SODECI et aux acteurs du secteur de
l'eau pour orienter leurs politiques et actions futures en matière de gestion durable
de l'eau. De plus, cette étude peut servir de référence à d'autres sociétés de
distribution d'eau dans un contexte similaire, contribuant ainsi à l'amélioration
globale de la gestion des ressources en eau aux niveaux national et international.

La structure de ce mémoire se compose de quatre chapitres. Dans le premier


chapitre, nous présenterons la structure et la direction d’accueil que sont la
SODECI et la DSTD. Dans le chapitre 2 nous ferons une revue de littérature sur
les pertes en eau dans d'autres contextes géographiques et en Côte d'Ivoire, les
stratégies mises en place et les méthodes d'évaluation de leur efficacité. Dans le
troisième chapitre nous détaillerons les choix méthodologiques pour ce travail.
Enfin, dans le quatrième et dernier chapitre, nous présentons les résultats de
l'analyse statistique, suivis d'une discussion approfondie des implications de ces
résultats pour la SODECI et l'industrie de l'eau dans son ensemble.

2
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

CHAPITRE 1 : GENERALITE
Dans cette partie nous présenterons la structure et la direction d’accueil.

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

I. PRESENTATION DE LA SODECI

1. Historique et principale mission

Créée en 1959 avec un capital de 40 millions de FCFA, la Société de Distribution


d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI) est une société privée de service public.
L'entreprise fonctionne à ses débuts comme une PME. A partir de 1973, le
programme de l'hydraulique national, initié par le gouvernement, permet à la
SODECI de prendre son envol.

4
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

Progressivement, la SODECI se développe et consolide ses acquis. Aujourd'hui,


elle figure, avec le soutien de l'actionnaire principal ERANOVE, parmi les
sociétés de service public qui font autorité en Afrique et qui sont respectées des
professionnels du secteur de l'eau dans le monde (www.sodeci.ci). Sa mission
principale est d’assurer la production, le traitement et la distribution de l’eau
potable à la population ivoirienne. Elle s'efforce également de promouvoir la
gestion durable des ressources en eau et d'améliorer la qualité de vie des citoyens
en garantissant un approvisionnement en eau potable de qualité.

2. Organigramme de la SODECI

Ci-dessous l’organigramme de la SODECI

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

Figure 1 : Organigramme de la SODECI

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

II. PRESENTATION DE LA DIRECTION DE LA STRATEGIE ET


DE LA TRANSFORMATION DIGITALE

Face à la mutation numérique du monde actuel, la CIE crée en Novembre 2017 la


DSTD, une direction qu’elle a en commun avec la SODECI, qui se définit en
Direction de la Stratégie et de la Transformation Digitale afin d’intégrer
simultanément des technologies adaptées et une nouvelle culture du numérique au
sein de l’entreprise pour des réflexions sur l’impact interne et externe de
l’organisation et à l’accompagnement au changement des métiers dans un objectif
d’efficacité interne et bien évidemment dans la bonne gestion de la relation client.

La DSTD a pour tâche de matérialiser à partir des chiffres de la vision à long


terme de la compagnie par la digitalisation des processus métiers.

Pour mener à bien cette mission-ci importante on résume sur l’organigramme


suivant les différents départements de la DSTD. Comprenant une quarantaine de
salariés, la DSTD est subdivisée en quatre directions adjointes :

 LA DIRECTION ADJOINTE AMOA (Assistante Maitrise Ouvrage) :


est l’intermédiaire entre les clients (internes et externes à la CIE) et les
prestataires internes ou externes à la CIE. Elle analyse les besoins des
clients et les aide à mettre en forme leurs demandes.
 LA DIRECTION ADJOINTE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE :
développe des solutions intégrant l’intelligence artificielle, afin de faciliter
les tâches des travailleurs de la société et améliorer leur rendement.
 LA DIRECTION ADJOINTE ANALYSE DE DONNEES (Data and
Analytics) : Comme son nom l’indique, cette sous- direction à la charge
de tout ce qui est architectures big data, d’infrastructures de stockages,
d’analyse et de gestion des données de la clientèle.

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

 LA DIRECTION ADJOINTE WEB AND MOBILE : développe des


solutions intégrant l’intelligence artificielle, afin de faciliter les taches des
travailleurs de la société et améliorer leur rendement. De plus, cette
direction a en charge grâce à l’intelligence artificielle, de faciliter les

tâches des travailleurs de la société et améliorer leur rendement. De plus


Figure 2: Organigramme de la DSTD
cette direction a en charge d’améliorer la gestion de l’énergie en
optimisant les flux tant du niveau des consommateurs comme au niveau
des équipements à disposition pour un réseau plus intelligent.

Nous avons été affectés au service Data Analytics de la DSTD/SODECI pour


notre stage.

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE


Dans cette partie nous parlerons des études menées sur les pertes d’eau à
l’extérieur comme à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et les stratégies mises en place.
Nous verrons les différents types de pertes d’eau, les moyens de les localiser, les
stratégies mises en place pour les réduire et les méthodes utilisées pour évaluer
l’efficacité des stratégies.

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

I. REVUE DE LITTÉRATURE THEORIQUE

Nous donnerons dans cette partie, toutes les définitions qui nous serons
nécessaires à la compréhension de notre sujet.

Il n’y a pas de définition universelle pour une perte d’eau. Cependant, dans un
système d’Alimentation en Eau Potable (AEP), une perte d’eau est la quantité ou
le volume d’eau perdu entre le réseau de distribution d'eau potable depuis l'usine
de traitement jusqu'au compteur de l'abonné. SNOUSSI (2014) la définit comme
étant la différence entre le volume d’eau mis en distribution et le volume de
consommation autorisé. Selon l’International Water Association (IWA) il existe
deux types de pertes d’eau : les pertes réelles ou physiques et les pertes d’eau
apparentes.

1. Les types de pertes de d’eau

Pour la majorité des travaux menés sur les pertes d’eau, il existe deux (2) types de
pertes d’eau : les pertes d’eau réelles ou physiques et les pertes d’eau apparentes.

a. Les pertes d’eau physiques ou réelles

Les pertes d’eau physiques représentent le volume d’eau qui n’a pas été
consommé car perdu lors du trajet entre les stations de traitement de l’eau et les
clients. Elles sont dues aux fuites sur les systèmes de transport et de distribution,
ainsi que les fuites et débordements au niveau des réservoirs (HARTEM, 2020).
Les exemples de pertes physiques sont :

 Les débordements d’eau dans les réservoirs de services


 Les fuites d’eau dans les conduits

Toujours selon HARTEM (2020), BENTOUMI (2017) et le Guide pour


l’élaboration du plan d’actions de la France (2014), les facteurs qui pourraient
influencer la quantité d’eau perdue par les fuites sont : la pression dans le système,
la durée de la fuite depuis sa détection jusqu’à sa réparation et la taille et la forme
des fuites (le diamètre d’ouverture).

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

b. Les pertes apparentes

Selon l’IWA et SNOUSSI (2014), ce sont les volumes d’eau perdus suite aux
erreurs de comptage lors des relèves de compteur ou des erreurs dans la méthode
de facturation mais aussi des consommations non autorisée (fraude). On les
appelle également pertes commerciales.

Figure 3: Perte apparente (cas de Figure 4: Perte physique (cas de fuite)


fraude)

Selon N’CHO (2021), il existe deux types d’eau potable distribuée. Les Eaux
Facturées (EF) et les Eaux Non Facturées (ENF). Il définit les EF comme le
volume d’eau distribué aux abonnés et faisant objet d’une consommation facturée.
Les ENF par-contre représentent tous les volumes d’eau consommés n’ayant pas
été facturés. Pour lui, les pertes d’eau sont des ENF et elles englobent les pertes
physiques (fuites), les eaux d’utilité publique (défense incendie) et les erreurs de
comptage ou de facturation et les consommations frauduleuses.

En 2015, la SODECI a mené une étude afin de trouver l’origine des pertes d’eau.
Elle a consisté à repartir les ENF selon leur typologie et a permis d’avoir les
résultats suivants : part des pertes physiques (22,45%), part des pertes comptages
(3,04%), part de la fraude (9%) ; Soit un total de 34,5% de volume d’ENF. De
plus notons qu’en Côte d’Ivoire les ENF ont un impact financier très considérable.

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

En 2018 elles étaient évaluées à plus de 58millions de m³ par an, ce qui


représente une perte annuelle de 23milliards de Fcfa (7Info, Décembre 2019).

2. Les moyens de localisation des pertes d’eau

Les moyens jusqu’ici mis en œuvre pour localiser les pertes d’eau sont basés sur
les pertes physiques, mais plus particulièrement sur les pertes dues aux fuites dans
les conduits (AWWA, 2003). Il s’agit de :

a. La méthode acoustique

C’est une méthode qui consiste à repérer une fuite par le bruit de l’écoulement de
l’eau. En effet, une fuite dans une conduite d'eau produit du bruit qui dépend en
majorité de la pression de l'eau, les caractéristiques des conduites et la taille et la
forme des fuites. Ce bruit, communément appelé signaux de fuite, se compose à la
fois de bruit acoustique et de vibrations mécaniques, se déplace à travers la paroi
de la conduite et est capté par des capteurs hydrophones qui permettent de
localiser la fuite (BENTOUMI, 2017).

Cette technique reste très efficace pour les conduites métalliques mais moins
efficace pour celles faites en plastiques (GOURLAOUEN, 2016).

b. La méthode de gaz traceur

C’est une technique qui consiste à introduire un gaz plus léger que l’air dans le
réseau (RENAUD and al, 2014). Introduit dans le réseau par un point d’accès
existant sur le réseau (branchement poteau incendie), le gaz se dissout sous la
pression de l’eau qui la transporte dans le réseau. En présence d’une fuite, le gaz
s’échappe par celle-ci des conduites et remonte à la surface en traversant le sol. Il
peut être alors détecté à la surface par une sonde qui mesure sa concentration.

L’azote est le gaz plus couramment utilisé (90%). L’hydrogène et l’hélium


peuvent également être employés (GOURLAOUEN, 2016). Cette technique peut
être mise en œuvre quel que soit le matériau mais de préférence sur les
canalisations de diamètre compris entre 25 et 400 mm (AUBRUN & HUSSON,
2017).

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

c. La méthode thermographique

Le principe de cette méthode est simple. Lorsqu’il y’a fuite dans les conduites,
l’eau qui fuit, une fois en contact avec le sol change les caractéristiques
thermiques de celui-ci. Les anomalies thermiques détectées à la surface sont donc
repérées par des caméras infrarouges portatives.

II. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE

Dans cette partie, nous nous attellerons à mettre l’accent sur les stratégies de
réduction de perte d’eau ainsi que les méthodes d’évaluation de celles-ci.

1. Les stratégies de réduction de perte d’eau

Tout comme les types pertes d’eau, les travaux menés sur les pertes d’eau ont
permis de mettre en place trois (3) stratégies de réduction.

a. La recherche active de fuite

La SODECI, en 2017, pour réduire les pertes d’eau a adopté une stratégie : La
Recherche Active de Fuite (RAF) dans le grand Abidjan. La RAF consiste à
parcourir à pied toute l’étendue du réseau et à écouter les points de contacts
(vanne, compteurs).

Cette stratégie s’est déroulée sur deux (2) phases : une première qui a consisté à
investiguer tout le linéaire (distance) du réseau AEP d’Abidjan à la détection de
fuite (dénombrer le nombre de fuite). Ainsi, les agents de la RAF ont pu détecter
un taux de fuite de 0,2% de fuite au kilomètre parcourue (Source : projet pilote
DRAS selon N’CHO, 2021). La seconde phase consistait à réparer ces fuites après
les avoir détectées.

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

En France, selon une étude de Claire FISNOT (2015), la recherche active de fuite
a permis de réduire de plus 10.000m3 le volume de fuites sur le réseau de treize
(13) communes dont Bassan, Bézier, Cers et Serigan.

En Côte d’ivoire, la recherche active de fuites se déroule sur l’ensemble du réseau


d’Abidjan avec des équipes dédiées dans chaque direction régionale que sont la
Direction Régionale d’Abidjan Sud (DRAS), la Direction Régionale d’Abidjan
Nord-Est (DRANE), la Direction Régionale d’Abobo (DRABO) et la Direction
Régionale de Yopougon (DRYOP).

Ainsi de 2017 à fin 2021, les agents de la RAF ont investigué sur un linéaire de
10.723km et ont détecté 5520 fuites (rapport du Conseil d’administration
SODECI, mars 2021).

b. La sectorisation

La sectorisation consiste à diviser un réseau en plusieurs sous-réseaux appelés


secteurs ALBALADEJO (2002). Pour chaque secteur, les volumes entrants et
sortants sont mesurés, ce qui permet non seulement de suivre les volumes mis en
distribution en permanence ou de façon temporaire, mais aussi de connaitre le
volume d’eau consommé facturé en moyenne. Le suivi des débits nocturnes
permet de repérer les secteurs présentant des pertes (RENAUD and al, 2014).

La sectorisation ne permet pas de définir la source du volume perdu, mais elle


permet d’alerter lorsqu’il y’a perte sur le réseau, d’améliorer considérablement la
précision de la localisation des pertes dans le secteur en fermant successivement
différents tronçons de celui-ci pendant la nuit et permet également de réduire la
taille des zones à investiguer en cas de dérive du rendement de réseau.

En Réole en France, le réseau d’eau potable a été scindé en 4 secteurs avec un


total de sept (7) compteurs de sectorisation (SISSOKO, 2010). Ces sept (7)
compteurs ont permis à partir du volume d’eau distribué, de connaitre le volume
moyennement consommé par chaque secteur. La sectorisation a permis de savoir
que le volume moyen de consommation en Réole est de 171,35m 3/j dont 58m3/j
pour les secteurs 1 et 2, de 32,25m3/j et de 23,1m3/j.

14
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

A partir donc du volume distribué et celui du volume consommé par jour pour
chaque secteur, il est donc possible de connaitre le volume d’eau perdu pour
chaque secteur.

c. La gestion de la pression

La gestion des pressions dans un réseau de distribution d'eau consiste à réduire la


pression de l’eau à une valeur adéquate et constante dans le réseau pour assurer
une distribution efficace et fiable de l'eau potable aux consommateurs.

C’est une technique qui permet de réduire les pertes d’eau dans la mesure où elle
réduit les fuites dans les conduits. En effet, l’un des facteurs expliquant la quantité
d’eau perdue est la pression. Une pression trop forte dans un peut endommager les
canalisations et entraîner des fuites. En maintenant une pression adéquate, il est
possible de réduire les pertes d'eau et donc de limiter les coûts de traitement et de
distribution.

Selon JAUMOUILLÉ (2009) cité par SISSOKO (2010), une réduction de


pression réduit non seulement les fuites, mais aussi réduit leur taux d’apparition.
Ce qui permettrait ainsi de réduire les pertes physiques due aux fuites.

Selon une étude de MOREAU (2007), pour mieux gérer le niveau de pression et
réduire les pertes d’eau, des vannes de régulations ont été installées dans plusieurs
grande villes du monde dont Manchester, Johannesburg, Londres et Sao Paolo. De
la gestion de pression on a relevé :

 Manchester : installation de 118 vannes de régulation => économie de


58.000m3/j
 Johannesburg : installation de 14 vannes de régulation => économie de
22.000m3/j
 Londres : installation de 31 vannes de régulation => économie de 29.000
m3/j
 Sao Paolo : installation de 66 vannes de régulation => économie de
65.000m3/j

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

Pour ce qui est de sa mise en œuvre en Côte D’Ivoire, cinq (5) stabilisateurs de
pressions ont été installés sur la DRAS.

2. Les méthodes d’évaluation des stratégies

Vers la fin des années 90, l’IWA a installé un groupe de travail pour développer un
ensemble d’indicateurs pour évaluer les performances d’un réseau de distribution
d’eau potable (HARTEM, 2020) dont les plus utilisés sont : le rendement du
réseau et l’indice linéaire de perte. Nous nous appuierons donc sur ces deux (2)
indicateurs pour mener notre étude.

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EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

CHAPITRE 3 : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans cette partie du travail, nous détaillerons tout notre travail.


Notre étude se fera en trois (3) parties. Nous commencerons dans un premier
temps par présenter notre base de données, puis à faire une étude comparative des
pertes d’eau avant et après les stratégies mises en place par la SODECI pour
réduire les pertes et enfin nous évaluerons l’impact des stratégies à partir de la
construction d’indicateurs.

17
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

I. PRESENTATION DES DONNEES ET CHOIX DES VARIABLES

1. Présentation des données

Les données utilisées dans cette étude sont des données secondaires provenant de
la SODECI, précisément de la direction de la production. Elles ont été extraites
directement de la base de données existante, éliminant ainsi le besoin de collecter
des données primaires. En ce qui concerne le prétraitement des données, aucune
intervention n'a été nécessaire. Les données étaient prêtes à être analysées dès leur
extraction.

Il s'agit d'une série chronologique couvrant la période de 1981 à 2022, du fait de la


disponibilité des données, comprenant quatre variables principales : le volume
d'eau produit, le volume d’eau distribué, le volume d'eau consommé facturé et les
pertes. Ces données sont essentielles pour analyser et comprendre les tendances
liées à la production, la distribution, la consommation d'eau et les pertes au fil du
temps, ainsi que pour évaluer la performance du système de distribution d'eau et
identifier des opportunités d'amélioration.

2. Choix des variables

Le choix des variables pour cette étude a été soigneusement réfléchi pour capturer
de manière complète et significative les aspects clés du système de distribution
d'eau. La variable "volume d'eau produit" a été sélectionnée en raison de son rôle
crucial dans la représentation des tendances de production d'eau au fil du temps.
Elle permettra d'analyser l'évolution de la production, ce qui est essentiel pour
évaluer la capacité de l'installation de production à répondre à la demande
croissante.

En outre, les variables "volume d'eau distribué" et "volume d'eau consommé


facturé" ont été incluses dans l'étude pour des raisons essentielles. Non seulement
elles seront utilisées pour calculer un indicateur de performance essentiel, mais
aussi à partir de l’équilibre de l’eau permettront de générer la variable "perte" (le

18
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

volume de pertes) au sein du système de distribution. L’équilibre de l’eau selon


l’IWA (2003) étant :

' '
Pertes=Volume d eau distribué−Volume d eau facturé

Ces pertes sont d'une grande importance opérationnelle et financière pour la


SODECI, et leur suivi est crucial pour l'amélioration continue de l'efficacité
opérationnelle et la réduction des pertes.

En somme, le choix de ces variables est fondé sur la nécessité de comprendre


l'évolution de la production d'eau, de mesurer la performance du système de
distribution et d'identifier les domaines potentiels d'amélioration, notamment en ce
qui concerne la gestion des pertes.

II. STATISTIQUES DESCRIPTIVE

A partir du logiciel Rstudio nous avons pu calculer les mesures de tendances


centrales et de dispersions des variables "volume d'eau produit" et "volume d'eau
consommé facturé" afin de mieux capter la variabilité de nos données.

On constate que sur la période de notre étude, le volume d’eau produit à Abidjan
varie entre 50978732m3 et 204751000m3 avec une moyenne de production de
107578257m3. Pour ce qui est du volume d’eau facturé sur la période d’étude, le
volume varie entre 20621630m3 et 131086773m3 avec une moyenne de volume
ayant fait effet de facturation de 47118482m 3. Dans le tableau ci-dessous, nous
avons reporté les résultats.

Tableau 1: Statistiques Descriptive

VARIABLES MEAN SD MIN MAX


VOLUME_PRODUIT 107578257 49555521 50978732 204751000

VOLUME_CONSOMME_FACTURE 47118482 34262656 20621630 131086773

Source : données de l’étudiant.

19
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

Les informations ressorties plus haut peuvent être détaillées à partir du graphique
ci-dessous qui présente l’évolution des volumes d’eau produits et distribués entre
1981 et 2022 sur le grand Abidjan.

Sur la période d’étude, on observe en général une tendance haussière. En effet de


1981 à 2022 on est passé de 50978732m3 d’eau produit à 204751000m3.

De façon détaillée, sur la période de 1981 à 1998 on constate une petite hausse de
la production de 35202426m3 avec des valeurs respectives de 50978732m 3 et
86181158m3 pour 1981 et 1998. Cette hausse pourrait être expliquée par la
stabilité du pays et la diversification économique. On observe cependant une
baisse sur la période de 1999 à 2003 qui peut être justifiée par le chevauchement
d’évènements qui ont ralenti les activités dans la ville d’Abidjan ainsi que dans le
pays. Il s’agit notamment ici du coup d’Etat de 1999 et la guerre civile de 2002.
On est passé de 77502796m3 produit en 1999 à 57125397m3 en 2003.

Sur la période 2004-2022 on observe une tendance haussière. Une hausse


sûrement due aux besoins croissant de la population qui elle pourrait s’expliquée
par la croissance démographique galopante du pays. Durant cette période de
croissance du volume de production, on remarque toute fois un pic vers le bas
entre 2011 et 2012 qui prend explication avec la crise politico-militaire qui a
frappé le pays et plus précisément la ville d’Abidjan, qui était le cœur même de
cette crise et où toutes les activités, quelles que soient leur nature étaient soit
ralenties soit en pause.

Ces turbulences pourraient donc significativement expliquer cette baisse de


production.

Figure 5: Tendance d'évolution du volume d'eau produit

20
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

EVOLUTION DU VOLUME D'EAU PRODUIT


250,000,000

200,000,000

150,000,000
Volume prouit

100,000,000

50,000,000

-
81 983 985 987 989 991 993 995 997 999 001 003 005 007 009 011 013 015 017 019 021
19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
annees

On observe également une tendance généralement haussière sur la période d’étude


pour le volume facturé à Abidjan.

On remarque une hausse assez lente sur la période 1981-2003, puis une hausse
forte en 2013. Ce qui voudrait sûrement dire que sur cette période, on a pu
enregistrer un fort d’eau d’abonnement.
Figure 6: Tendance d'évolution du volume d'eau consommé facturé

III. ETUDE COMPARATIVE

Cette étude comparative vise à évaluer l'impact des stratégies de réduction des
pertes d'eau mises en place avant et après leur implémentation. L'objectif principal
est de mesurer l'évolution des pertes d'eau, de calculer un indicateur clés et

EVOLUTION DU VOLUME D'EAU FACTURE


140,000,000
120,000,000
100,000,000
VOLUME FACTURE

80,000,000
60,000,000
40,000,000
20,000,000
-
81 983 985 987 989 991 993 995 997 999 001 003 005 007 009 011 013 015 017 019 021
19 1 1 1 1 1 1 1 1 121 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
ANNEE
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

d'évaluer l'efficacité des stratégies en fonction du seuil établi. En outre, des tests
d'égalité de la moyenne seront effectués pour déterminer si les différences entre
les pertes d'eau avant et après les stratégies sont statistiquement significatives.

1. Situation des pertes d’eau avant et après la mise en place des


stratégies

A partir du graphe ci-dessous nous avons la fluctuation du volume d’eau perdu


dans le temps. Il présente l’évolution des pertes d’eau sur toute la durée de notre
étude (1981-2022). On pourrait à partir de celui-ci faire une comparaison du
volume des pertes avant et après la mise en place des stratégies

Figure 7 : Tendance des pertes avant et après la mise en place des stratégies

Tableau 2: Statistiques descriptive des pertes avant et après la mise en place des
stratégies

VARIABLES MEAN SD MIN MAX


PERTES_AVANT_LES_STRATEGIES 44896446 10537453 29705226 71079486

PERTES_APRES_LES_STRATEGIES 15998052 5688514 7099452 21967177

Source : données de l’étudiant

EVOLUTION DU VOLUME DES PERTES AVANT ET APRES LES


STRATEGIES
80,000,000
70,000,000
60,000,000
VOLUME PERDU

50,000,000
40,000,000
30,000,000
20,000,000
10,000,000
-
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
2017
2019
2021

ANNEE
22
Perte Avant Perte Après
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

2. Calcul d’indicateur de performance du réseau

Vers la fin des années 90 l'association de l'eau internationale (IWA) a installé un


groupe de travail pour développer un ensemble d'indicateurs de performance de
perte d'eau (HARTEM,2020) sont le plus utilisé est le rendement (R).

Le rendement dans un réseau de distribution d'eau potable est le rapport entre le


volume d'eau réellement facturé aux consommateurs et le volume d'eau distribué
(rapport SISPEA, janvier 2023). Il permet d’apprécier la qualité d’un réseau.

Il est calculé en utilisant la formule suivante :

Volume consommé mesuré


R= ×100
Volume mis en distribution

Le volume consommé mesuré correspond au volume d'eau facturé aux


consommateurs. Plus le rendement est élevé, moins les pertes en eau sont
importantes. En effet, un rendement élevé signifie que le volume d’eau introduit
dans le réseau est proche du volume facturé aux clients. Il s’exprime en
pourcentage (%).

En Côte d’Ivoire, le seuil de rendement est fixé à 80%. Les pertes sont donc de
l’ordre 20%.

IV. TEST DE COMPARAISON DU VOLUME D’EAU MOYEN PERDU

Le test de comparaison que nous allons réaliser va permettre de vérifier si les


stratégies de réduction des pertes mises en place ont eu ou pas un impact sur le
volume d’eau perdu.

Dans la mesure où il y aurait eu un impact, dans quel sens cet impact part-il ?

Pour repondre à cette question nous allons effectuer un test de comparaison de la


moyenne sur deux groupes d’un échantillon non apparié et nous procéderons en
trois (3) étapes :

23
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

 Etape 1 : Effectuer un test de normalité. Nous allons effectuer le test de


normalité de Shapiro-Wilk qui va permettre de vérifier si nos deux groupes
de l’échantillon suivent une loi normale. Ce test nous indiquera quel test
de comparaison des moyennes utiliser.

Les hypothèses du test de Shapiro-Wilk sont les suivantes :


 H0 : L'échantillon suit une distribution normale.
 H1 : L'échantillon ne suit pas une distribution normale.

En fonction de la valeur de la p-value on va rejeter ou accepter


l’hypothèse nulle. Si la p-value est inférieure au seuil prédéfini
(généralement 0,05), on rejette l'hypothèse nulle selon laquelle les
données suivent une distribution normale. Dans ce cas, on peut
conclure que les données ne sont pas normalement distribuées.

 Etape 2 : Faire un test d’égalité de la variance. Nous effectuerons ici le


test de Bartlett. Ce test nous permettra de vérifier si les variances dans les
deux groupes de l’échantillon sont égales. C’est une condition commune à
un grand nombre de tests statistiques. Les hypothèses du test de Bartlett
sont les suivantes :
 H0 : Les variances des groupes sont égales dans la population.
 H1 : Au moins une des variances des groupes est significativement
différente.

Si la p-value du test est inférieure au seuil (généralement 0,05), on


rejette l'hypothèse nulle selon laquelle les variances des groupes sont
égales.

 Etape 3 : Effectuer un test d’égalité de la moyenne de nos deux groupes


(avant et après les stratégies) dans notre échantillon de données pour
évaluer significativement, s’il y’a une différence entre les moyennes de
nos deux groupes.

24
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION


Dans ce quatrième et dernier chapitre, nous étalerons et interpréterons les
différents résultats de notre analyse. Dans un premier temps il s’agira d’interpréter
les différentes évolutions du volume d’eau des pertes, puis sur la base des
indicateurs calculées, interpréter les résultats obtenus et enfin présenter les
résultats des différents tests.

25
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

I. INTERPRETATION DES TENDANCES DES GRAPHIQUES


REPRENSENTANT LE VOLUME DES PERTES AVANT ET APRES
LES STRATEGIES
Le graphique 7 représentant la tendance de perte avant et après la mise en place
des stratégies, indique une allure généralement croissante sur la période de 1981 à
2014 avec des fluctuations sur certaines périodes. Le volume des pertes sur cette
période évolue entre 29705226m3 et 71079486m3.

Après la mise en place des stratégies, on remarque une tendance baissière jusqu’à
2022. Ainsi, on peut poser l’hypothèse selon laquelle les stratégies mises en place
en 2015 ont impacté les pertes d’eau. De plus à partir du tableau 2 qui présente les
statistiques descriptives des pertes avant et après la mise en place des stratégies
montre que la moyenne a baissé. On est passé de 44896446m3 moyennement
produit à 15998052m3 d’eau.

Cependant, le calcul de notre indicateur nous permettrait de mieux vérifier la


décroissante des pertes après les stratégies. De plus, le test de comparaison des
moyennes nous donnera une information significative quant à la différence des
moyennes dans chaque sous-groupe pour montrer l’impact des stratégies.

II. RESULTATS DU CALCUL DE L’INDICATEUR DE


PERFORMANCE
L’indicateur a été calculé et comparé à une valeur seuil pour juger de la
performance des stratégies. Nous avons donc recensé toutes les années sur
lesquelles cet indicateur a de meilleurs résultats en fonction de son seuil et de
mauvais résultats en fonction de son seuil.

Sachant que le seuil du rendement est de 80%, nous avons obtenu les résultats
suivants :

Tableau 3: Années correspondant à un rendement performant

Annee 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


R 80,1 81,3 84,1 89.5 90.9 92.4 94.9
Source : sortie de logiciel avec base de l’étudiant

26
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

Tableau 4: Années correspondant à un mauvais rendement

Annee 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 #
R 41.0 41.2 41.5 41.3 41.1 41.0 39.5 39.3 36.2 36.7 With
25
more
rows
Source : sortie de logiciel avec base de l’étudiant

On remarque à partir de ces deux (2) tableau que le Rendement ne devient bon
qu’en 2016. En 2016, le rendement est de 80,1%, les pertes étant donc de l’ordre
de 19,1%. Ces résultats sont conformes à la condition de performance.

Le rendement parait donc performant que juste après les stratégies.

Le graphique ci-dessous illustre au mieux nos résultats.

EVOLUTION DU RENDEMENT
100
90
80
VALEUR DU RENDEMENT

70
60
50
40
30
20
10
0
81 983 985 987 989 991 993 995 997 999 001 003 005 007 009 011 013 015 017 019 021
19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
ANNEE

Figure 8: Evolution du rendement

III. RESULTATS DU TEST DE COMPARAISON DE LA MOYENNE

Le test d’égalité de la moyenne que nous avons réalisé avait pour but de vérifier si
la mise en place des stratégies avait un impact sur les pertes d’eau. Nous avons
pour cela procédé en trois (3) étapes.

27
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

La première étape consistait à effectuer un test de normalité de Shapiro-Wilk pour


vérifier la normalité de nos données. Ce qui nous guiderait dans le choix du test de
normalité. En comparant la p-value à au seuil 0,05, on constate que p-value >
0,05. L’hypothèse alternative selon laquelle notre donnée suivrait une loi normale
est vérifiée.

Tableau 5: Résultat test de normalité

Data W p-value
data: madata$Perte 0.96645 0.2497
Source : données de l’étudiant

En comparant la p-value à au seuil 0,05, on constate que p-value > 0,05.


L’hypothèse alternative selon laquelle notre donnée suivrait une loi normale est
vérifiée.

La seconde étape a consisté à faire un test d’égalité de variance sur nos deux sous-
groupes dans notre échantillon. Ainsi, on obtient p-value > 0,05. On peut donc
conclure à l’hypothèse nulle (H0) selon laquelle la variance dans chacun de nos
sous-groupes (avant et après les stratégies mises en place) est égale.

Tableau 6: Résultat test d'égalité des variances

Bartlett's K-squared df p-value


3.1783 1 0.07462
Source : données de l’étudiant

Les conditions de normalité et d’égalité des variances vérifiées, nous pouvons


effectuer un test de comparaison de Student dont les conditions d’applications ont
été vérifiées sur nos données.

La dernière étape consiste donc à effectuer le test de comparaison de moyennes de


Student avec comme objectif de vérifier s’il existe ou pas une différence de
moyenne entre les deux sous-groupes.

28
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

t df p-value 95 percent mean of x mean of y


confidence
interval
7.4567 40 4.371e-09 [21065717 ; 44896446 15998052
36731072]
Tableau 7:Résultat test de comparaison des moyennes de Student

Source : donnée de l’étudiant

La p-value étant inférieure au seul 0,05, on rejette l’hypothèse nulle selon laquelle
les moyennes dans les deux sous-groupes est égale. On conclut donc l’hypothèse
alternative H1 selon laquelle il y’a une différence de moyenne entre les sous-
groupes de notre échantillon.

Nous pouvons donc affirmer sur la base de nos données et de notre analyse que les
stratégies mises en place par la SODECI en 2015 pour réduire les pertes d’eau ont
eu un impact significatif.

29
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

CONCLUSION GÉNÉRALE

En conclusion de notre étude sur l'évaluation de l'efficacité des stratégies de


réduction des pertes d'eau, nous avons mené une étude comparative avant et après
la mise en place de ces stratégies, en examinant de près l'impact de ces mesures.
Nous avons également calculé un indicateur de performance pour évaluer
l'évolution des pertes avant et après l'implémentation des stratégies, et enfin, nous
avons effectué un test d'égalité de la moyenne pour comparer les pertes d'eau
avant et après les stratégies.

Les résultats de notre étude démontrent de manière concluante que les stratégies
mises en place ont eu un impact significatif sur la réduction des pertes d'eau. Cette
réduction des pertes a des implications positives non seulement sur la préservation
des ressources en eau, mais aussi sur la gestion efficace des ressources financières
et des infrastructures associées à la distribution d'eau. Nos conclusions soulignent
l'efficacité de ces stratégies pour atteindre l'objectif de réduction des pertes d'eau.

En outre, nous avons évoqué un intérêt pour des méthodes axées sur le numérique
pour renforcer davantage la gestion des pertes d'eau. À la lumière de nos résultats,
nous pouvons formuler les recommandations suivantes :

 Mise en œuvre de solutions de surveillance numérique : Investir dans


des solutions de surveillance numérique pour surveiller en temps réel les
réseaux de distribution d'eau. L'utilisation de capteurs intelligents peut
aider à détecter rapidement les fuites et à prendre des mesures préventives.

 Utilisation de l'analyse de données : Exploiter la puissance de l'analyse


de données pour évaluer en permanence les performances du réseau de
distribution d'eau. Cela peut aider à identifier les zones à risque élevé de
pertes et à prendre des décisions basées sur des données pour les atténuer.

 Entretien préventif : Mettre en place des programmes d'entretien


préventif réguliers pour les infrastructures de distribution d'eau. Cela peut

30
EVALUATION DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES DE REDUCTION DE PERTES D’EAU : CAS DU
GRAND ABIDJAN

contribuer à prolonger la durée de vie des équipements et à réduire les


risques de fuites.

31
BIBLIOGRAPHIE
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réseau de la commune de Bendjerrah), 2020, 1-118

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potable dans le but d’évaluer l’efficacité des actions de réduction des pertes,
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potable concourant à une stratégie d’optimisation de l’utilisation des ressources
en eau, 2015, 1-92

Eddy RENAUD, Julie PILLOT, Aline AUCKENTHALER, Claire AUBRUN,


Réduction des pertes d’eau des réseaux de distribution d’eau potable Guide pour
l’élaboration du plan d’actions (décret 2012-97 du 27 janvier 2012), 2014, 1-170

C. AUBRUN, Alain HUSSON, Julie PILLOT, Eddy RENAUD, Réduction des


pertes d’eau des réseaux de distribution d’eau potable : Guide pour l’élaboration
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C. AUBRUN, Alain HUSSON, Eddy RENAUD, Réduction des pertes d’eau des
réseaux de distribution d’eau potable : application au cas de la RMMS de La
Réole avec les données de l’année 2013, 2015, 1-81

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VIII
G. CANNEVA, L. GUÉRIN-SCHNEIDER, La construction des indicateurs de
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Joseph Arnaud N’CHO, Amélioration du rendement de réseau par la réduction


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Mamadou Toumani Sissoko, Maitrise des pertes d’eau potable : Méthodes


d’évaluation de la pression caractérisant une zone de desserte, 1-198

WEBOGRAPHIE

 https://credochristi.com/a-la-une/cote-divoire-le-secteur-de-leau-fait-
perdre-23-milliards-fcfa-a-letat-selon-le-ministre-laurent-tchagba/
 https://www.avkvalves.be/fr-be/eau-potable/non-revenue-water/10-
mesures-pour-reduire-les-pertes-eau
 https://www.birdz.com/tout-sur-la-gestion-des-pertes-en-eau-comment
%EF%BF%BC/
 https://www.birdz.com/la-sectorisation-pour-une-gestion-proactive-des-
fuites%EF%BF%BC/#:~:text=La%20sectorisation%20consiste
%20%C3%A0%20cr%C3%A9er,pour%20l'alimenter%20en%20eau
 https://www.quadrant-conseil.fr/ressources/evaluation-impact.php#/1

IX
ANNEXES

Annexe 1 : test de normaloité

Annexe 2 : test d’égalité de la variance de Bartlett

Annexe 3 : test de comparaison de la moyenne de Student

Annexe 4 : tableau avec les années où le rendement est bon

X
Annexe 5 : tableau avec les années où le rendement est mauvais

XI
TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION GÉNÉRALE.............................................................................1

CHAPITRE 1 : GENERALITE...............................................................................3

I. PRESENTATION DE LA SODECI...............................................................4
1. Historique et principale mission...................................................................4
2. Organigramme de la SODECI......................................................................4

II. PRESENTATION DE LA DIRECTION DE LA STRATEGIE ET DE


LA TRANSFORMATION DIGITALE..................................................................6

CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE.........................................................8

I. REVUE DE LITTÉRATURE THEORIQUE...................................................9


1. Les types de pertes de d’eau.........................................................................9
2. Les moyens de localisation des pertes d’eau...............................................11

II. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE..................................................12


1. Les stratégies de réduction de perte d’eau..................................................12
2. Les méthodes d’évaluation des stratégies...................................................15

CHAPITRE 3 : APPROCHE METHODOLOGIQUE..........................................16

I. PRESENTATION DES DONNEES ET CHOIX DES VARIABLES............17


1. Présentation des données............................................................................17
2. Choix des variables.....................................................................................17

II. STATISTIQUES DESCRIPTIVE...................................................................18

III. ETUDE COMPARATIVE..........................................................................21


1. Situation des pertes d’eau avant et après la mise en place des stratégies.. .21
2. Calcul d’indicateur de performance du réseau............................................22

XII
IV. TEST DE COMPARAISON DU VOLUME D’EAU MOYEN PERDU...23

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION..................................................25

I. INTERPRETATION DES TENDANCES DES GRAPHIQUES


REPRENSENTANT LE VOLUME DES PERTES AVANT ET APRES LES
STRATEGIES........................................................................................................26

II. RESULTATS DU CALCUL DE L’INDICATEUR DE PERFORMANCE. . .26

III. RESULTATS DU TEST DE COMPARAISON DE LA MOYENNE........27

CONCLUSION GÉNÉRALE................................................................................30

XIII
RESUME
L’objectif de cette étude était de pouvoir vérifier l’efficacité des stratégies de
réduction de pertes d’eau mises en place par la SODECI en 2015 afin de permettre
à l’entreprise une meilleure gestion de l’eau. Pour atteindre notre objectif, nous
avons travaillé avec une base de données chronologique secondaire sur une
période de 42ans avec quatre variables minutieusement choisies. De façon
spécifique, nous avons eu à faire des statistiques descriptives sur certaines
variables puis à faire une étude comparative des pertes d’eau avant et après
l’implémentation des stratégies. Nous avons également calculé un indicateur de
performance auquel nous avons ajouté un test de comparaison de moyenne afin de
savoir si le volume moyen des pertes avant les stratégies est significativement
différent de celui des pertes après. On est arrivé à la conclusion que l’indicateur de
performance donnait un bon résultat après les stratégies et que les moyennes des
pertes avaient moyennement baissé.

Les stratégies donc mises en place ont donc eu un impact sur les pertes d’eau.

SUMMARY
The aim of this study was to verify the effectiveness of the water loss reduction
strategies implemented by SODECI in 2015 in order to improve the company's
water management. To achieve our objective, we worked with a secondary time
series database over a 42-year period with four carefully selected variables.
Specifically, we performed descriptive statistics on certain variables and then
carried out a comparative study of water losses before and after the
implementation of the strategies. We also calculated a performance indicator to
which we added a mean comparison test in order to determine whether the
average volume of losses before the strategies was significantly different from that
of losses after. We came to the conclusion that the performance indicator gave a
good result after the strategies and that the average losses had fallen moderately.

The strategies implemented therefore had an impact on water losse

XIV

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