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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BINGERVILLE

MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE


Pour l’obtention de la
Licence de Statistiques et Economie Appliquée (SEA)

LES EXPORTATIONS DE BIENS ET SERVICES PEUVENT-ELLES ETRE


CONSIDEREES COMME MOTEUR DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
EN COTE D’IVOIRE ?

Présenté par :

KOUAKOU ANABELLE CLOTILDE NANNAN AMOIN

Directeur de mémoire :Dr KONAN KOUADIO

Année académique : 2022-2023


REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BINGERVILLE

MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE


Pour l’obtention de la
Licence de Statistiques et Economie Appliquée (SEA)

LES EXPORTATIONS DE BIENS ET SERVICES PEUVENT-ELLES ETRE


CONSIDEREES COMME MOTEUR DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
EN COTE D’IVOIRE ?

Présenté par :

KOUAKOU ANABELLE CLOTILDE NANNAN AMOIN

Directeur de mémoire :Dr KONAN KOUADIO

Année académique : 2022-2023


DEDICACE

A mes parents, ma plus grande source de motivation et de courage,

Aux personnes qui m’ont toujours aidé et encouragé à donner le meilleur de


moi,

Soyez éternellement béni !

II
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

REMERCIEMENTS

Nous tenions en premier lieu, adresser notre gratitude à M.SOUMAHORO


Youssouf, Directeur de l’université Polytechnique de Bingerville, le personnel
administratif et technique de l’université ainsi qu’à tous le corps professoral pour
le travail abattu chaque jour afin de nous apporter une formation de qualité.

En second lieu, nos remerciements vont à l’endroit de notre directeur de mémoire


Dr. KONAN Kouadio, à nos encadrant ALLE Paul Rodrigue et KOFFI Koffi
Peniel Exane pour leurs conseils, leurs soutiens indéfectibles et leurs
disponibilités tout au long de la réalisation de ce travail.

J’adresse ma profonde gratitude à toute ma famille ( Abobo et Palmeraie) pour


son soutien, ses prières, ses encouragements et précieux conseils.

Et pour terminer, un grand merci à tous mes amis de promotion de l’université


Polytechnique de Bingerville et à ceux qui ont participé de loin ou de près à la
réalisation de ce document.

III
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

AVANT-PROPOS

En Côte d’ivoire, l’enseignement supérieur privé s’est énormément


développé depuis 1998. En réponse à la crise multiforme qui affecte les
universités publiques et aux contraintes financières pour maintenir une offre
suffisante face à la demande croissante de formation universitaire, plusieurs
initiatives privées de construction d’infrastructures scolaires et universitaires ont
vu le jour. C’est donc dans ce contexte que l’Université Polytechnique de
Bingerville (UPB) a vu le jour dans le but d’aider l’Etat de Côte d’Ivoire à travers
la promotion d’établissements Supérieurs d’excellence. Ainsi naitra, en 2018,
l’Université Polytechnique de Bingerville (UPB) reconnue par le ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) par décision
de création N° 133/MESRS/DGESIP/DESUP/kkj du 28 septembre 2018
Ensuite, par l’arrêté N° 0134/MESRS/DGESIP/DESUP/kkj du 28
septembre 2018, le ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche
Scientifique autorise l’ouverture et le fonctionnement de l’Université
Polytechnique de Bingerville avec quatre (4) principales filières à savoir:

 Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des entreprises


(MIAGE)
 Administration et Sécurité des Systèmes et des Réseaux
Informatiques (ASSRI)
 Statistiques et Economie Appliquée (SEA)
 Electronique Energie Electrique Automatique (3EA)

Et compte à ce jour, en plus des quatre filières citées plus haut, la filière
des Sciences économiques et de Gestion ( SEG) et la filière des Sciences
Juridiques et Administration Politique ( SJAP).

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

L’Université Polytechnique de Bingerville est une jeune université privée


qui a pour missions principales de contribuer au développement ainsi qu’au
rayonnement scientifique et technologique de la Côte d’Ivoire. Pour se faire elle
compte :

 Promouvoir la recherche scientifique et proposer des prestations de


services et des expertises ;
 Développer le savoir et la connaissance ;
 Préparer les jeunes diplômés à l’insertion dans la vie active ;

Pour notre part, nous somme issue de la filière de Statistique et économie


appliquée (SEA).

Une formation très variée à la fois en mathématiques appliquées, en


économétrie, en économie, en finance (Publique et privée), en Techniques
d’Optimisations, ainsi qu’en logiciels adaptés aux études statistique et aux
langages de programmation Statistique, etc.

Cette formation est complétée en fin de cycle par un sujet d’analyse afin
de confronter les connaissances théoriques acquises avec les réalités. C’est ainsi
que nous menons une étude sur la croissance économique de la cote d’ivoire
dans l’élaboration de notre projet de fin d’étude délivré sous la forme d’un mini
mémoire de fin de cycle et qui sera soutenu publiquement devant un jury
composé d’éminents professeurs en vue de l’obtention de notre diplôme de
licence en Statistique et économie appliquée.
Dans l’optique d’apporter notre contribution à la croissance économique
de la Côte d’ivoire, il nous est demandé d’étudier le thème selon lequel les
exportations de biens et services pourraient être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’ivoire . Telle sera notre mission dans cette étude
et suite aux résultats obtenus, nous donnerons notre point de vue sur la
problématique.

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

SOMMAIRE

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS
Partie1 : Revue de littérature théorique
Partie2 : Revue de littérature empirique
Partie3 : Faits stylisés

CHAPITRE 2: ÉTUDE CONCEPTUELLE


Partie1 : Modèle théorique
Partie2 : Modèle empirique

CHAPITRE 3 : RÉSULTATS ET DISCUSSION


Partie1 : Statistique descriptive et matrice de
corrélation
Partie2 . Résultats des tests préliminaire
Partie3 : Résultats des dynamiques à long et à
court terme.

CONCLUSION

VI
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET


ACRONYMES

ADF : Augmented Dickey-Fuller

ARDL : Auto Regressive Distributed Lags

ASS : Afrique Subsaharienne

BCEAO : Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest

BM : Banque Mondale

DF : Dickey-Fuller

DOLS : Dynamics Ordinary Least Squares

FMLOS : Fully Modified Ordinary Least Squares

GMM : Generalized Moments Methods

KPSS : Kwiotowski, Phillips, Schmidt et Shin

PED : Pays En Développement

PIB : Produit Intérieur Brut

PP : Phillips Perron

VAR : Vecteur Autorégressif

VECM : Vector Error Correction Model

WDI : Word Development Indicator

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX

Tableau 1 : Statistique descriptive des variables................................................34


Tableau 2 : Matrice de corrélation des variables de l’équation 9.......................35
Tableau 3 : Matrice de corrélation des variables de l’équation 10.....................35
Tableau 4: Tests de stationnarité des variables...................................................36
Tableau 5: Test de Pesaran et al (2001) de l’équation 9.....................................37
Tableau 6: Test de Pesaran et Al (2001) de l’équation 10..................................38
Tableau 7: Résultats de l’estimation de long terme de l’équation 9..................39
Tableau 8 : Résultats de l’estimation de long terme de l’équation10.................39
Tableau 9: Résultats de l'estimation du court terme de l'équation9....................40
Tableau 10: Résultats de l'estimation de court terme l'équation10.....................41

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

INTRODUCTION GENERALE

La croissance économique d'un pays peut être définie comme étant la


hausse de sa capacité à offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de
biens économiques sur une longue période (Kuznets,1971). C’est un phénomène
par lequel l'on juge l'état d'un pays.

La croissance économique est caractérisée par plusieurs facteurs. On peut


citer entre autres : la disponibilité et la flexibilité des facteurs de production
(travail et capital), la croissance démographique (de la main d'œuvre qualifiée),
de l'accumulation du capital, du progrès technique et de l'innovation, de la
gouvernance politique, économique et administratives, les dépenses publiques
etc. En plus des facteurs cités plus haut, nous avons également les exportations de
biens et services qui contribuent également à la croissance économique dans la
plupart des pays dans le monde.

Les exportations consistent à vendre des produits hors du pays, sur le


marché mondial. En effet, les exportations constituent l'une des sources les plus
importantes de recettes en devises car elles atténuent la pression sur la balance
des paiements et créent des emplois. Aussi elles permettent d'accroître le
commerce intra-sectoriel, d'aider les pays à s'intégrer au marché mondial et de
réduire l'impact des chocs externes sur l'économie nationale (Fouad Abou,2005).

La croissance des économies asiatiques et latino-américaines a été pris


comme exemple par certains économistes pour souligner l'importance des
exportations en tant que moteur de la croissance économique. Plusieurs travaux
ont essayé d'expliquer le lien existant entre les exportations et la croissance
économique.

Certains auteurs affirment que les exportations ont un impact positif sur
la croissance, c’est à dire que la croissance économique est engendrée par les
exportations des biens et services. Greenaway, Morgan et Wright (1999) ont

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

démontré l'existence d'une forte relation positive entre les exportations et la


croissance économique. Selon Anwesha. A et Acharyya.R (2013), une expansion
dans le secteur des exportations conduit à un accroissement de la demande des
produits du pays en question ce qui entraine une augmentation de produit réel
(PIB).

Pour d'autres auteurs comme Kaldor (1980) et Lancaster(1980), les


exportations n'impactent d'aucune manière la croissance économique et qu'au
contraire, c'est la croissance économique qui booste les activités des exportations.

Malgré ces divergences d'idées, les politiques d’ouvertures commerciales


et de libéralisme économique ont été recommandé aux pays en développement
(PED). C'est dans ce cadre que la Côte d'ivoire a adopté, dès l’accession à son
indépendance, une politique de libéralisme économique pour développer ses
secteurs d’activités, en particulier le secteur agricole sur lequel reposait
l’économie du pays.

En effet, premier producteur mondial de cacao et de noix de cajou (Depuis


2015), la Côte d’ivoire a enregistré l’un des taux de croissance économique les
plus rapides et soutenus d’ Afrique de subsaharienne (ASS) depuis plus de 10 ans.

La Côte d'Ivoire, comme la plupart des pays en développement (PED), est


un pays à économie ouvert sur l’extérieur. Cette stratégie d'ouverture lui a permis
d'atteindre un taux de croissance économique annuel moyen de 8% durant les
deux décennies qui ont suivi son indépendance (Ibrahima Keita, 2000).

Dans les années qui ont suivi , les exportations de produits primaires
dominaient l'économie (BM,2012). En 1964, le cacao, le café, les bananes et les
produits du bois représentaient 91% des exportations ivoiriennes et en 1976,
61% des exportations (Lafleur et Guihede, 1983). L'exportation de ces produits
primaires a créé ce qu’on a qualifié de "miracle ivoirien " durant cette décennie.

Les exportations ivoiriennes reposaient largement sur le secteur primaire.


Cependant, ces produits primaires sont des produits à très faibles valeur ajoutée et

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

sont soumis à des risques importants liés au prix du marché très volatils ainsi qu’à
l'instabilité résultant d'une demande mondiale inélastique et instable.

Après l’accession de la Côte d’Ivoire à son indépendance, les exportations


représentaient 34,6% du PIB. Ensuite la part des exportations a commencé à se
développer jusqu’à atteindre 41,7% en 1995 conduisant ainsi le PIB à une valeur
de 7.12% contre une valeur de -11% en 1980 lançant ainsi le pays vers de bonne
perspective de développement (données du WDI).

De ce constat, l’on serait amené à dire que les exportations impactaient de


manière significative et positive la croissance de l’économie ivoirienne. Mais,
depuis plusieurs années, les exportations ont cessé de croitre et ont connu une
baisse significative, passant de 41.8% en 1995 à 24.8% en 2022 ( données du
WDI). La logique voudrait que l’économie du pays soit également en crise vu que
les exportations étaient au centre de l’économie dans les années qui ont suivis son
indépendance. Mais, fort est de constater qu’il n’en est aucunement le cas et qu’au
contraire le PIB enregistre de bonne perspective de croissance en dépit de la
baisse de ses exportations.

Ce phénomène nous amène donc à avoir des doutes sur l’impact des
exportations sur la croissance économique de la Côte d’Ivoire et à se poser la
question suivante :

Existe-t-il une relation entre les exportations de biens et services et la


croissance économique en Côte d’ivoire?

Pour répondre à ce problème, il est important de connaître les


déterminants de la croissance économique dans un premier temps, et dans un
second temps d’analyser l’impact des exportations de produits primaire agricole
sur la croissance.

Notre étude a donc pour objectif générale, d’analyser le type de relation


existante entre les exportations et la croissance.

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

De façon spécifique, il s’agira tout d’abords de tester les effets des


exportations sur la croissance économique et par la suite d’effectuer une analyse
désagrégé des produits d’exportations principalement axé sur les produits
primaires agricoles sur la croissance économique de la Côte d’Ivoire.

De ces objectifs spécifiques, découlent les hypothèses suivantes :

H1 : Les exportation ont un impact sur la croissance économique.

H2 : Les exportations de produits primaires agricoles impactent la


croissance économique.

Pour mener à bien cette étude, nous organiserons ce document de la


manière suivante: Le premier chapitre présentera la revue de littérature
(théorique et empirique ) des études passées en rapport avec notre sujet de
réflexion et l’évolution de nos deux agrégats ( PIB et exportations) sur la période
de l’etude. Le second chapitre concernera l’etude conceptuelle qui prendra en
compte les différents éléments de la méthodologie ainsi que les techniques
d’estimations utilisées pour réaliser l’étude. Et pour finir, le troisième chapitre qui
présentera les résultats obtenus des différents tests qui seront effectués afin de
vérifier nos hypothèses de recherche.

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

CHAPITRE I : GENERALITES

Ce chapitre prend en compte les études théoriques et empiriques qui ont


présenté une analyse approfondie de l’impact des exportations de biens et
services sur la croissance économique des pays.

I. Les études théoriques


Selon certains auteurs, l’ouverture commerciale est un déterminant
important de la croissance économique à long terme. Les politiques économiques
favorables à la croissance des exportations et à la libéralisation des échanges ont
été au cœur des stratégies proposées aux pays en développement.

La base théorique du lien positif entre l'ouverture commerciale et la


croissance est à deux volets. D'une part, les approches classiques expliquent les
gains de la libéralisation des échanges par l'avantage comparatif, ces gains
prennent la forme de dotations en ressources naturelles (modèle Heckscher-
Ohlin) ou de différences technologiques (modèle Ricardien).

D'autre part, la littérature sur la croissance endogène suppose que


l'ouverture commerciale affecte positivement le revenu par habitant et la
croissance grâce aux économies d'échelle et à la diffusion de la technologie entre
les pays. Des travaux ont tenté d'analyser les retombées de l'ouverture sur
l'extérieur et de l'intégration à l'économie mondiale pour les pays.

Grossman et Helpman (1991), Edwards (1993) estiment que l'ouverture


commerciale est un facteur déterminant de la croissance économique grâce aux
canaux de transfert de technologie et à l’amélioration de la productivité, etc. Ils
privilégient donc toute politique en faveur du libre-échange mondial.

Selon Barro et Sala-i-Martin (1997) ,Baldwin et al (2005) et Almeida et


Fernandez (2008), un accroissement du commerce international favorise la
diffusion de nouvelles technologies contenues dans les biens industriels.

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Sachs et Warner (1995) ou encore Rajan et Zingales (2003) affirment que


le commerce international est un outil de pression pour les pays en
développement à s’engager dans des réformes favorables à la croissance
économique face à la concurrence internationale intense.

Pour Adam Smith, le commerce n'était pas nécessaire au développement


car la production était déterminée par le capital. Il reconnaissait cependant que le
libre-échange pouvait favoriser un certain degré de développement national grâce
à l'accumulation de capital.

Dans cette même logique, David Ricardo estime que le commerce


extérieur ne peut soudainement augmenter la valeur nationale. Le commerce est
bénéfique pour les pays qui le pratiquent car cela augmente le nombre et la
variété des objets avec lesquels une personne peut utiliser ses revenus.

Hecksher (1919) et Ohlin (1933) prolongent l’approche ricardienne en


notant que chaque pays engagé dans le commerce international, se spécialise dans
la production et l’exportation d’un bien qui utilise intensément un facteur qu’il
possède abondamment. Selon l’analyse libérale, la spécialisation et la
compétitivité contribuent aux excédents commerciaux, assurant le financement
des importations des biens d'équipement, vecteurs de croissance et
d’augmentation des revenus.

Selon Krueger (1978) , Balassa (1978), Syrquin et Chenery (1989), le lien


entre le commerce extérieur, la libéralisation commerciale et la croissance
économique est positif et significatif. Pour ceux-ci, la libéralisation commerciale
induit un accroissement du taux de croissance économique à travers la croissance
des exportations. Ainsi, toute politique restrictive est nuisible à la croissance
économique.

Pour Johnson (1972), le développement des exportations est nécessaire,


car à long terme, la croissance tirée par le développement des investissements
comblera plus ou moins le déficit commercial causé par l'augmentation des
importations de produits intermédiaires et de biens de consommation. Ainsi, les

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

exportations contribuent à maintenir une balance commerciale équilibrée à long


terme et des taux de croissance élevés tout en reconstituant une demande solvable
(Diaz,1989).

La théorie du mercantilisme, employée par les keynésiens, s’intéressent


essentiellement au rôle des exportations comme instrument de politique
économique, notamment pour assurer le plein-emploi. Pour ce courant, le
développement économique est fondé sur l’enrichissement par le commerce
(exportations de biens) et l’accumulation des métaux précieux au détriment des
autres nations (fermer les frontières aux importations).

La théorie traditionnelle du commerce international et certains résultats


des nouvelles théories accréditent la thèse d’une relation croissante entre la
spécialisation du commerce international et la croissance économique.
Cependant, des auteurs comme Ben Hammouda et al. (2009) montrent que les
effets de l’échange sur la croissance à long terme dépendent de la nature de la
spécialisation sectorielle). Ainsi, certaines spécialisations seraient plus favorables
à la croissance que d’autres. Ce point de vue atteste l’hypothèse de Prebisch
(1959) selon laquelle, sur une longue période, le prix des biens non transformés
pris dans leur ensemble déclinerait relativement à celui des biens manufacturés,
appauvrissant les pays qui les exportent. Cela fait de l’industrialisation d’une
économie un enjeu majeur de l’élargissement de la base exportatrice.

Certains chercheurs parmi lesquels on peut citer Bhagwati (1988), ont


soutenu que l’expansion des exportations résultant des gains de productivité et
des économies d’échelle va conduire à une réduction des coûts de production et,
par conséquent, entrainer une amélioration substantielle de la productivité. Cette
amélioration de la productivité va conduire à son tour à une augmentation des
exportations et ainsi de suite.

Santos-Paulino (2002) et Ju et al. (2010) trouvent que la libéralisation du


commerce génère des effets positifs sur l’économie à travers la croissance des
exportations.

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Si pour les auteurs ci-dessus, l’impact de la libéralisation commerciale est


positif pour la croissance économique des pays, plusieurs auteurs ne partagent pas
ce point de vue surtout en ce qui concerne les pays en développement. Bien vrai
que le libéralisme est adopté et apprécié par les Etats en développement, certaines
études ont trouvé que le libéralisme pourrait avoir un impact négatif sur la
croissance économique du pays.

Pour Redding (1999), Young (1991) et Lucas (1988), l’ouverture


commerciale pourrait être néfaste pour une économie si celle-ci se spécialise dans
des secteurs présentant des désavantages dynamiques en termes d’une croissance
potentielle de la productivité.

II. Les études empiriques

1. Effet positif des exportations sur la croissance


économique

Fosu (1990) a étudié l'impact des exportations sur la croissance


économique dans 28 pays africains en utilisant une fonction de production
augmentée comprenant le travail, la formation de capital et les exportations. À
l'aide d'une estimation de séries chronologiques transversales regroupées des taux
de croissance annuels moyens de 1960-1970 et de 1970-1980, il a constaté que
les exportations exerçaient un impact positif sur la croissance économique.

Bbaale et Mutenyo (2011) ont utilisé l'estimateur GMM pour analyser


l'impact de la composition des exportations sur la croissance économique pour un
panel de 35 pays d'Afrique subsaharienne. Les variables utilisées comprennent les
exportations, le PIB par habitant, la main-d'œuvre vigoureuse, le crédit au secteur
privé, la consommation publique et la formation brute de capital. Ils ont constaté
que les exportations agricoles, et non les exportations de produits manufacturés,
sont significativement associées à la croissance économique par habitant.

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Anwesha. et Acharyya (2013) examinent le lien entre exportations et


croissance en se concentrant sur la diversification et la composition des
exportations des pays. A partir d‘un échantillon de 65 pays sur la période allant de
1965 à 2005, l’estimation par panel dynamique révèle que la diversification et la
composition des exportations sont des déterminants importants de la croissance
économique après la prise en compte des incidences d’autres variables telles que
le revenu retardé, l’investissement et les infrastructures. La croissance des
exportations de haute technologie contribue également à stimuler la production.

Hodey et al. (2015) fournissent la preuve de l’existence d’une relation


entre la diversification des exportations et la croissance économique en utilisant
des données de panel sur 42 pays d’Afrique Subsaharienne. Employant les
techniques d’estimation de GMM en système et trois différentes mesures de
diversification, ils trouvent que la diversification des exportations à un effet
significatif et positif sur la croissance économique de son échantillon.

Eé (2016) a mené une étude de données de panel sur l'hypothèse de


croissance tirée par les exportations pour le Botswana, la Guinée équatoriale et
Maurice pour la période de 1980 à 2014. En appliquant les estimations FMOLS et
DOLS, il a trouvé un impact positif de l'investissement, des dépenses publiques et
des exportations sur la croissance économique, fournissant l'hypothèse d'une
croissance induite par les exportations.

Lotfi et Karim (2017) ont étudié la relation entre la diversification des


exportations et la croissance économique au Maroc sur la période 1980-2015. Ils
ont utilisé l'indice de Herfindahl-Hirschman (HHI), l'indice de Theil et un modèle
vectoriel autorégressif stationnaire (VAR) qui analyse la causalité entre les
variables de l’étude et un modèle vectoriel à correction d'erreurs (VECM) pour
l'analyse des relations à court et à long terme entre la diversification des
exportations et la croissance économique. Ils ont constaté que la diversification
des exportations joue pleinement son rôle dans la croissance économique, dans le
cas de l'économie marocaine uniquement si elle est orientée vers de nouveaux
marchés ou de nouveaux biens.

XVIII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Siddiqui (2018), dans son étude de la relation entre la diversification des


exportations et la croissance économique au Pakistan, a utilisé un modèle ARDL
pour évaluer une potentielle contribution de la diversification des produits
d'exportations et la diversification géographique dans la croissance du PIB. Les
données utilisées vont de 1972 à 2015 et les résultats obtenus confirment une
relation positive significative, bien que modeste, entre la diversification des
exportations et la croissance du PIB.

Y. Nadia (2018) a analysé l’impact de la politique d’ouverture


commerciale sur la croissance économique en Algérie, durant la période de 1980
à 2014, en utilisant la fonction de production Cobb Douglas et en appliquant
l’approche ARDL. Les résultats de ses estimations économétriques ont révélé
que la politique d’ouverture commerciale menée par l’Algérie, représentée par le
degré de l’ouverture commerciale, a un impact positif sur la croissance
économique en l’Algérie à court terme, tandis que cet impact devient négatif sur
le long terme.

Nwosa et Ikechukwu (2019) ont étudié le lien entre la diversification des


exportations et la croissance économique au Nigeria de 1962 à 2016 dans un
contexte ARDL. Ils ont constaté que la diversification des exportations à un
impact positif mais insignifiant sur la croissance économique au Nigeria. Sur la
base de ce constat, ils ont fait valoir que le secteur pétrolier domine toujours
l'économie nigériane et que les efforts du gouvernement pour se diversifier dans
d'autres secteurs de l'économie n'ont pas produit les résultats escomptés.

2. Croissance économique induite par les exportations

Al Yousif (1999) a examiné la relation exportations-croissance pour la


Malaisie à l'aide d'un modèle multivarié incorporant le taux de change, la main-
d'œuvre et le capital sur la période de 1955 à 1996. En utilisant la méthodologie
de Johansen, il a vérifié l’hypothèse selon laquelle les exportations conduit à la

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

hausse la croissance à court terme et qu’à long terme, la croissance économique


est causée par des facteurs non liés à l'exportation.

Choong et coll. (2005) ont utilisé l'approche de test des limites dans un
cadre multivarié comprenant le PIB réel, les exportations réelles, les importations
réelles, la population active et le taux de change, et ont confirmé l'hypothèse de
croissance tirée par les exportations en Malaisie pour la période 1960-2001.

Herzer et Nowak-Lehnmann (2006) ont examiné l'hypothèse d'une


croissance tirée par les exportations à l'aide de données temporelles annuelles du
Chili dans le cadre d'une fonction de production. Ils mettent l'accent sur l'impact
des exportations de produits manufacturés et primaires sur la croissance de la
productivité en utilisant plusieurs techniques de cointégrations, à équation unique
et en systèmes. Les résultats des estimations peuvent être interprétés comme la
preuve que les exportations de produits manufacturés boostent la productivité
tandis que les exportations primaires ont un effet restrictif sur la productivité.

Parida et Sahoo (2007) ont examiné l'impact des exportations sur le PIB
total et sur le PIB non exportateur de quatre pays d'Asie du Sud, à savoir l'Inde, le
Pakistan, le Bangladesh et le Sri Lanka. En utilisant la technique de cointégration
de panel pour la période 1980-2002, ils ont trouvé des preuves à l'appui de
l'hypothèse de croissance causée par les exportations.

Paul (2014) a utilisé l’approche de test des limites de l'ARDL pour étudier
le lien entre les exportations, les importations et le PIB au Bangladesh pour la
période 1979-2010. Il a trouvé des preuves à l'appui d'une croissance tirée par les
exportations à court et à long terme.

3. Causalité entre les exportations et la croissance


économique

Bahmani-Oskooee et Oyolola (2007) ont utilisé l'approche du test des


limites pour étudier le lien entre les exportations et la croissance pour 44 pays

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

pour la période 1960-2002. Ils ont constaté que dans la majorité des pays, il existe
une relation causale à court terme entre les exportations et la croissance
économique dans les deux sens. Cependant, à long terme, l'hypothèse de
croissance tirée par les exportations ne tient que dans 60 % des pays, tandis que
l'hypothèse d'exportations tirées par la croissance est confirmée dans 40 % des
pays. Ces résultats sont obtenus à l'aide d'un cadre à deux variables.

Furuoka (2007), dans une étude sur la Malaisie (1970-2004), a utilisé la


méthodologie de Johansen et le test de causalité de Granger dans un cadre bivarié
et a détecté une relation causale bidirectionnelle à long terme entre les
exportations et le PIB. Il a également trouvé une causalité unidirectionnelle à
court terme du PIB aux exportations, mais pas l'inverse.

Rangasami (2009) a examiné l'hypothèse d'une croissance tirée par les


exportations pour l'Afrique du Sud en utilisant les termes de l'échange comme
variable supplémentaire. Les résultats ont révélé une causalité unidirectionnelle
allant des exportations vers le PIB ou le PIB non exportateur à la fois à court et à
long terme.

Tékin (2012) a examiné la relation causale entre les exportations réelles,


les entrées nettes réelles d'investissement direct étranger et le PIB réel pour un
échantillon de 18 pays les moins avancés sur la période 1970-2009. Les résultats
ont fourni des preuves des exportations causant le PIB au sens de Granger en
Haïti, au Rwanda, en Sierra Leone, en Angola, au Tchad et en Zambie. En
particulier, aucune causalité n'existe entre les exportations et la croissance
économique pour le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Niger, le Sénégal et le
Togo.

Kpemoua (2016) fait une analyse empirique de l’impact des exportations


sur la croissance économique au Togo ainsi que l’existence d’une relation de
causalité entre ces exportations et la croissance économique en utilisant un
modèle qui repose sur une fonction de production de type néoclassique. Les
données couvrent la période 1960-2014. L’approche méthodologique utilisée

XXI
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

s’appuie sur des techniques de cointégration et de causalité. Les résultats


empiriques révèlent une corrélation positive et significative au seuil de 1% à long
terme entre les exportations et la croissance économique et une causalité au sens
de Toda et Yamamoto, des exportations vers la croissance économique.

Lwesya (2018) a mené une étude sur la relation entre la diversification des
exportations et la pauvreté en Tanzanie. Les données utilisées vont de 1980 à
2015. L'auteur a utilisé le PIB par habitant comme indicateur de pauvreté,
d'indice de diversification verticale, d'indice de diversification horizontale et
d'inflation. En utilisant le test de causalité de Toda et Yamamoto (1995), ils ont
trouvé l'existence d'une relation causale unidirectionnelle entre la diversification
horizontale des exportations et la croissance du revenu par habitant en Tanzanie
et ont fait valoir que la diversification des exportations pourrait contribuer aux
initiatives de réduction de la pauvreté en Tanzanie.

K.Dèdjé Sylvestre (2020) a mené une étude sur la contribution de la


diversification des exportations à la croissance économique en Côte d’Ivoire.
Pour réaliser l’étude, il utilise une fonction de production Cobb-Douglas
augmentée. La méthode d’estimation utilisée est celle des moindres carrés
généralisés avec correction des erreurs d’autocorrélation et d’hétéroscédasticité
avec la méthode de Cochrane-Orcutt avec une matrice variance-covariance
robuste. Les résultats montrent que le processus de diversification des
exportations à la marge intensive stimule la croissance économique à travers
notamment le contrôle du stock de capital physique et le facteur travail.

Fofana N'zué (2003) a fait l’analyse de la relation de causalité au sens de


Granger entre l’expansion des exportations et la croissance économique de la
Côte d’Ivoire et a déterminé ses implications en matière de création d’emplois.
Cette analyse s’est faite sur la base des tests de stationnarité, de cointégration et
de causalité a la Granger. Il ressort des résultats de l’etude que malgré l’absence
de cointégration entre les exportations et la croissance économique, il existe une
relation circulaire entre elles. En outre, il n’y a pas de cointégration entre le

XXII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

facteur travail, les exportations, les dépenses publiques et la croissance


économique.

Johnson (2006), dans son étude sur la croissance économique du Togo,


avait pour objectif de vérifier le sens de la causalité entre les exportations et la
croissance économique du Togo. A partir de l’utilisation des techniques de
cointégration et de causalité, il ressort globalement de cette étude que malgré
l’absence de cointégration entre les exportations et la croissance économique, il
existe une relation circulaire entre ces deux agrégats. Il n’y a pas de cointégration
entre le facteur travail, les exportations, les dépenses publiques et la croissance
économique.

4. Relation négatif et absence de relation entre les


exportations et la croissance économique

Ouda (2012) a étudié la relation entre les exportations, les importations,


l'investissement intérieur brut, la population active et le PIB au Nigeria sur la
période 1970-2006. En utilisant la méthodologie de Johansen et le test de
causalité de Granger, il n'a trouvé aucune preuve à l'appui de l'hypothèse de
croissance tirée par les exportations. Les résultats ont également révélé une
causalité allant des importations aux exportations et de la croissance économique
aux importations.

Taouli.M (2016) a analysé, théoriquement et empiriquement, la nature du


lien entre le commerce international et la croissance économique de l’Algérie, en
utilisant des tests et un modèle VECM au cours de la période 1970-2013. Les
résultats de l’etude indiquent que le commerce international joue un rôle négatif
dans la stimulation de la croissance économique en Algérie.

III. Faits stylisés

1. PIB et Exportations

XXIII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Le graphique 1 présente l’évolution annuelle du Produit Intérieur Brut


(PIB) et des exportations sur la période allant de 1990 à 2022.

Sur toute la période de l’etude, l’évolution du PIB et des exportations a


connu plusieurs fluctuations avec des valeurs comprises entre –5,37% et 10,76%
pour le PIB et entre 21% et 41,76% pour les exportations. Ces fluctuations sont
en majeures partie causée par les crises économiques, financières, politiques,
sanitaires et à la détérioration des termes de l’échange à l’international.

Suite à la dévaluation du franc CFA en 1994, la Côte d’Ivoire a connu


une forte expansion de ces exportations allant jusqu’à 41,76% entraînant avec
elle, une augmentation de son PIB à un taux de 9,64% en 1997.

En 2003, l’économie du pays se retrouve en dessous de l’échelle avec


une valeur de -4,42%, résultant de la crise politique de 1998, de la baisse des
exportations dû à la chute des cours mondiaux des principaux produits
d’exportations, notamment du cacao et de la guerre de Bouaké en 2002.

En 2011, l’économie connait une autre crise politique suite à l’élection


présidentielle de 2010. Cette crise a entrainé l’économie ivoirienne dans une
sévère récession et s’est vu passée de 6,84% à -5,73%. Contrairement aux PIB,
cette crise n’a pas eu d’impact sur les exportations qui elles, a connu une
augmentation de 1% durant cette période.

En 2013, l’économie a atteint sa valeur maximale de 10,76 % tandis que


les exportations étaient en baisse. Après la crise post-électorale, le pays renoue
avec la croissance économique. Cette croissance est dû à la renaissance du pays
dans un climat de paix et de réconciliation, ainsi qu’à l’amélioration de la
gouvernance et du climat d’affaire, l’efficience dans les secteurs financiers , de
l’énergie et du café. Cette croissance est aussi dû également aux investissements
public et étrangers, à la dynamisme des secteurs secondaires et tertiaires.

En 2020, l’économie ivoirienne est touchée par la pandémie du corona


virus qui ne laissait aucun pays en marge. Cette crisse a conduit le PIB à la baisse
d’une valeur de 1,73%.Neanmoins, l’économie connaît une augmentation de sa

XXIV
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

croissance à 6.7% en 2022 et des exportations à 24,84% en 2022 contre 21% en


2020. Cette augmentation des exportation est dû à la quantité de marchandises
qui n’a pas pu être exportée à cause des mesures barrière pour lutter contre la
crise sanitaire. En effet l’interdiction du commerce international durant celle
période a engendré un stock important de produits, d’où l’évolution croissance
des exportations après cette année.

Graphique 1: Évolution conjointe du taux de croissance et du taux des exportations


12 45
10 Chart Title 40
8 35
6
30
4
25
2
20
0
15
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20

-2
90
92
94
96
98
00
02
04
06
08
10
12
14
16
18
20
22

-4 10

-6 5

-8 0

%PIB %exportations

Source : Auteur à partir des données du WDI.

2. Composition des exportations de biens

Le graphique ci-dessous représente la structure des exportations de biens


de la côte d’ivoire sur la période de 1990 à 2019.

Sur cette période, le bien le plus exporté est le cacao avec une valeur de
32,65% et le bien le moins exporté est la banane avec une valeur de 1,30%. On

XXV
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

générale l’on peut dire que les exportations de la côte d’ivoire sont dominées par
les produits primaires et notamment des produits primaires agricoles.

Graphique 2: Produits d'exportations (%Marchandises exportés

Exportations de produits du cacao


Exportations de produits pétroliers
Exportations de cacao en fèves
Exportations de cacao en produits transformés
Exportations de pétrole raffiné
Exportations de pétrole brut
Exportations d'or
Exportations de caoutchouc
Exportations de bois et ouvrages en bois
Exportations de produits chimiques
Exportations de produits du café
Exportations de noix de cajou
Exportations de produits du coton
Exportations de produits de la pêche
Exportations de coton fibre
Exportations d'huile de palme
Exportations de banane
0 5 10 15 20 25 30 35

Source : Auteur à partir des données de la BCEAO

La revue de littérature ainsi que les faits stylisés nous ont permis de
mieux cerner notre sujet et d’élaborer un plan d’action pour mener à bien notre
étude. De ce fait, nous définirons, dans la partie suivante, l’approche
méthodologique appropriée et les différentes variables retenues pour l’étude.

XXVI
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

CHAPITRE 2 : ETUDE CONCEPTUELLE

Ce chapitre sera présenté en deux sections. La première section présentera


l’approche théorique et empirique du modèle ainsi que l’approche méthodique de
l’étude.

I. Méthodologie théorique

1. Modèle théorique

Afin de tester l'hypothèse selon laquelle les exportations impacteraient la


croissance économique , nous procéderons à une analyse basée sur le modèle de
croissance néoclassique proposé par Solow (1956). Le modèle de Solow s’inscrit
dans la théorie de la croissance exogène, car il intègre dans son modèle en plus du
facteur travail et capital, le progrès technique. Le modèle s’écrit de la manière
suivante :

(1)

Où Y= Production totale, K= Capital, L= Travail et A=Progrès technique.

De façon spécifique, le modèle de base choisi pour cette étude s’appuie sur la
fonction de production de type Cobb-Douglas (1928) dont la forme générale s’écrit
comme suite :

(2)

En appliquant la fonction logarithmique à l’équation (2), on obtient la forme


suivante :

(3)

XXVI
I
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Selon Perroux (1967), A renferme en réalité l’ensemble des facteurs


susceptibles d’influencer la production en dehors du facteur travail et du facteur
capital. Ainsi, A capte les changements dus à l'innovation et à la répartition
dynamique des facteurs travail et capital entre les différents systèmes de
production. Aussi, A renferme les effets des exportations et d’autres variables de
contrôle et institutionnelles qui influencent la production. Certains auteurs comme
Kumari, D. et Malhotra, N. (2014), Kpemoua (2016) incluent en effet la variable
exportation parmi les facteurs qui influencent la croissance économique.

De ce qui suit, A peut-être écrit de la manière suivante :

(4)

Avec X représentant les exportations et C, une variable institutionnelle .

En remplaçant l’expression de A dans l’équation (3), on obtient :

(5)

(6)

2. Spécification du modèle général

Notre étude consiste à expliquer la croissance du PIB en fonction de


plusieurs variables susceptibles d’influencer sa réalisation. Ainsi sur la base de
l’équation (6), on a :

 Y= Produit Intérieur Brut (PIB)


 K= Le stock de capital physique mesuré par la Formation
Brute du Capital Fixe (FBCF)
 X= Exportations de biens et services (Export)
 C=Une variable institutionnelle représentée ici par la
stabilité politique (Sta_po)

XXVI
II
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

 L= Le facteur travail mesuré par le taux de participation de


la population active âgée de 15 à 64 ans (Tx_pop)

Ainsi , la forme générale de notre modèle principal est :

(7)

Etant donné que nous aurons à utiliser dans le travail une variables désagrégée
des exportations pour expliquer la croissance économique, nous aurons une seconde
équation présentée comme suite :

(8)

3. Modèle économétrique

Cette section présente quelques caractéristiques essentielles du modèle


empirique. Sur la base des équations 7 et 8, la forme économétrique du modèle
peut s’écrire comme suite :

(9)

(10)

La variable PIBhab est prise en logarithme népériens pour réduire ses


valeurs tout en permettant l’uniformité de sa mesure avec les autres variables du
modèle.

est le thème constant, sont les coefficients des variables explicatives


des modèles.

XXIX
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Le choix des variables explicatives n’est pas seulement guidé par la revue
de littérature économique mais aussi par la disponibilité des données sur la
période et de l’orientation de cette étude.

4. Modélisation vectorielle à correction


d’erreurs
La cointégration entre séries suppose qu'il existe entre elles une ou
plusieurs relations d'équilibre à long terme, qui peuvent être liées à des
dynamiques de court terme de ces séries dans un modèle à correction d’erreurs
qui prend la forme suivante :

(11)

Ainsi, en appliquant cette formulation à nos variables, on obtient les modèles


suivants :

(12)

(13)

XXX
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Avec : l’opérateur de différence première, : la constante, … : effet de

court terme, … : dynamique de long terme de long terme du modèle, et


: termes d’erreurs.

Les tests aux bornes consistent à vérifier les hypothèses suivantes pour les
équations 12 et 13 :

H0 : b1=b2= b3= b4= b5=0, Existence d’une relation de cointégration

H1 : b1 =b2 =b3 =b4 =b5 ≠0, Absence d’une relation de cointégration

5. Source de données

Les données utilisées dans notre travail sont recueillies à partir de la base
de données de la Banque mondiale. Cette étude utilise des données annuelles
couvrant la période de 1990 à 2022. Le choix de la période d’étude est justifié
par la disponibilité des données sur les variables.

6. Définitions des variables

a) PIBhatt

La variable qui fait l’objet de notre étude est le PIB annuel par habitant. Le PIB
par habitant est une mesure économique utilisée pour évaluer le niveau de richesse ou de
bien-être matériel d'un pays. Cet indicateur est utilisé par plusieurs économistes comme
Solow (1956) , Grossman et Helpman (1991, Edwards (1993) ) pour mesurer la
croissance économique. Ce qui justifie donc le choix de cette variable pour notre travail.

b) Exportt

Anwesha. A et Acharyya.R (2013) démontrent qu’une expansion dans le


secteur des exportations conduit à un accroissement de la demande des produits
du pays en question ce qui entraine une augmentation de produit réel (PIB). De ce
fait nous utiliserons la variable des exportations de biens et service (% PIB).

XXXI
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

c) FBCFT

D’après les théories de la croissance endogène, l’accumulation du stock de


capital est source de croissance. L’investissement en capital physique a été utilisé dans
certaines études empiriques car il est considéré comme un indicateur des efforts visant à
développer les infrastructures économiques de base. L'amélioration de la qualité des
infrastructures contribue à réduire les coûts de transaction, ce qui peut accroître la
compétitivité (Gannon et Liu, 1997). D’où le choix de cette variable parmi les variables
explicatives

d) Tx_Popt

La variable utilisée pour représenter le facteur travail est le taux de


participation à la population active. C’est la proportion de la population âgée de
15 à 64 ans qui est économiquement active : toutes les personnes qui fournissent
du travail pour la production de biens et de services.

e) Sta_pot

Gottmann (1982) soutient que la stabilité politique est une condition


préalable à une « bonne vie » au sens classique du terme. La stabilité politique
joue un rôle très important dans le processus de développement économique d'un
pays, d’où le choix de cette variable parmi nos variables explicatives.

f) Ex_primt

Cette variable présente la part des exportations de produits primaire


agricole dans les exportations de marchandises total. Cette variable a été choisie
pour analyser l’impact des exportations des produits agricoles sur la croissance
économique.

II. Méthodologie empirique

XXXII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

La méthodologie empirique utilisée se déroule en trois étapes. La


première étape consiste à déterminer le degré d’intégration de chacune des
variables. Dans la littérature économétrique plusieurs tests statistiques sont
utilisés pour déterminer le degré d’intégration d’une série. Les tests qui seront
utilisés dans le cadre de cette étude sont les tests de Dickey-Fuller Augmenté
(ADF) et de Phillips-Perron (PP).

Une fois l'ordre d'intégration des séries connu, l'étape suivante consistera
à déterminer une relation d’équilibre de long terme entre les variables. Cette
analyse sera effectuée avec le test de cointégration de Pesaran et al (2001) ou le
bounds test. Ces tests préliminaires sont nécessaires pour éviter des résultats de
régression qui s'écartent significativement de la réalité.

1. Test de stationnarité

Pour travailler avec des données temporelles, celles-ci doivent maintenir


une distribution constante de ses caractéristiques stochastiques dans le temps,
d’où le concept de la stationnarité. Plusieurs tests sont disponibles en série
temporelle pour vérifier la stationnarité d’une série : les tests de Dickey-Fuller et
Dickey-Fuller augmentés (DF et ADF), de Phillips-Perron (PP), de Kwiotowski,
Phillips, Schmidt et Shin (KPSS), de Andrews et Zivot (AZ), de Ng-Perron,
Ouliaris-Park-Perron, Eliott-Rothenberg-Stock, etc. Mais en général, l’on utilise
les trois premiers parcequ’ils sont facilement applicables.

Pour identifier l’ordre d’intégration de nos variables, nous utiliserons le


test de Dickey Fuller augmenté (ADF,) et celui de Philipps et Perron (PP).

Les différentes hypothèses de ces tests sont les suivantes :

H0 : Présence de racine unitaire, série non stationnaire

H1 : Absence de racine unitaire, série stationnaire

-Si la P-value est supérieure au seuil, alors on rejette l’hypothèse H1

-Si la P-value est inférieure au seuil, alors on rejette l’hypothèse H0

XXXII
I
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

2. Test de cointégration

Granger (1981) affirme que deux variables sont dites cointégrées si elles
s'intègrent à l'ordre 1 et que la combinaison linéaire de ces variables est
stationnaire. Sur la base de cette définition , certains chercheurs ont proposé
divers tests pour éviter les régressions fallacieuses, problème courant dans les
séries chronologiques. On peut citer entre autres : Granger et Engle (1987),
Johansen (1988,1991), Juselius et Johansen (1990) , Pesaran et al (1990), Pesaran
et shin (1996), Pesaran et al(2001) etc.

Le test de cointégration de Engle et Granger (1987) sert à vérifier la


cointégration qu’entre deux séries intégrées d'ordre 1 (stationnaire en différence
première), il est donc adapté au cas bivarié et est donc moins efficace pour des
cas multivariés. Le test de Johansen (1988, 1991) permet de vérifier plutôt la
cointégration entre plusieurs séries. Toutefois, bien ce tes soit fondé sur un modèle
vectorielle autorégressive à correction d’erreur, ce test est adapté aux échantillons de
grandes tailles et exige aussi que toutes les séries soient intégrées de même ordre
(stationnaire en niveau I(0)).

Le test le plus adapté à notre étude est celui de Pesaran et al (2001). C’est
un test adapté aux modèles multivariés, applicable aux échantillons de petites
tailles et qui est adapté à des séries stationnaires en niveau I(0) et en différence
première I(1)). Si l'on utilise le test de cointégration de Pesaran pour vérifier s'il
existe une ou plusieurs relations d'équilibre entre les variables dans un modèle
ARDL, on dit que l'on utilise la « méthode de cointégration ARDL » ou que l’on
applique le test de cointégration par des retards échelonnés.

XXXI
V
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

XXX
V
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Chapitre 3: RÉSULTATS ET DISCUSSION

Ce chapitre présente les résultats de tous les tests théoriques exposés au


chapitre précédent. Nous présenterons en premier lieu, les résultats des tests
préliminaires précédé de la statistique descriptive de nos variables. En second lieu,
nous présentons les résultats de l’estimation du modèle ARDL, les interprétations
et leurs implications économiques

I. Statistique descriptive et matrice de


corrélation

1. Statistique descriptive

Le tableau 1 présente un résumé de la statistique descriptive des variables


comprenant le nombre d’observation, la moyenne, l’écart-type, le minimum et le
maximum pour chacune des variables.

Tableau 1 : Statistique descriptive des variables

VARIABLES OBSERVA MOYENNE ECART MIN MAX


TIONS TYPE

PIBhatt 33 1500,061 560,8204 602,332 2613,379


Exportt 33 29,62588 4,714357 21,0085 41,7593
stab_Pot 33 -1,278826 0,471936 -2,259529 0,0334169
Tx_popt 33 65,81261 0,197279 65,467 66,166
FBCFt 33 17,26049 4,858469 8,502142 25.10277
Ex_primt 33 10,04022 2,471636 5,547392 19.72972
Source : Fait par l’auteur avec les données du WDI

XXX
VI
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Le tableau ci-dessus fournit la statistique descriptive des différentes


variables de l’étude. On peut observer que le PIB par habitant a une valeur
moyenne de $1500.061 et fluctuait entre $602.332 en 1994 et $ 2613.379 en
2021. Les exportations de biens et services sont en moyenne de 29,62% et ont
atteint son maximum de 41,75 % en 1995 et avait une valeur minime de
21.0085% en 2020. La formation brute du capital fixe, le taux de participation de
la population active, les exportations de biens primaires agricoles ont une valeur
moyenne respective de 17,26 %, 65,81% , 10,04% sur la période de l’étude.

2. Matrice de corrélation

Tableau 2 : Matrice de corrélation des variables de l’équation 9

Variables Ln_PIBhab export stab_Po Tx_pop FBCF


Ln_PIBhat 1,0000
Export -0,6215* 1,0000
stab_Po 0,2659 -0,0656* 1,0000
Tx_pop 0,6011* -0,2022 0,1801 1,0000
FBCF 0,8638* -0,5940* 0,3111 0,3090 1,0000
Source : Fait par l’auteur avec les données de la WDI ; * Corrélation forte

Tableau 3 : Matrice de corrélation des variables de l’équation 10

Variables Ln_PIBhabt Ex_prim stab_Po FBCF Tx_pop


Ln_PIBH 1,0000
Ex_prim -0,3423 1,0000
stab_Po 0,2659 0,1447 1,0000
FBCF 0,6011* -0,4641* 0,1801 1,0000
Tx_pop 0,8638* -0,1207 0,3111 0,3090 1,0000
Source : Fait par l’auteur avec les données de la WDI ; * Corrélation forte

XXX
VII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Le tableau 2 et 3 présentent la matrice de corrélation de l’équation 9 et 10.


La matrice de corrélation indique une relation significative entre les exportations,
le facteur capital, le facteur travail et le PIB par habitant. Cette significativité des
exportations avec le PIB par habitant peut nous amener à voir la relation existante
entre les exportations et la croissance.

II. Résultats des tests préliminaires

1. Tests de racine unitaire

Les résultats des tests de Dickey Fuller Augmenté et de Phillips Perron


sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 4: Tests de stationnarité des variables

Variables En niveau En différence Décisions


première
ADF PP ADF PP
Ln_PIBhat -0,664 -0,502 -5,055* -5.105* I(1)
(3,702) (-3,702) (-3.,709) (-3.709)
Export -2,297 -2,283 -6,180* -6.419* I(1)
(-3,702) (-3,702) (-3,709) (-3.709)
Sta_po -2,294 -2,400 -4,973* -4.941* I(1)
(-3,702) (-3,702) (-3,709) --3.709)
Tx_pop -2,907** -2,916** … … I(0)
(-3.702) (-2,980)
FBCF -1,317 -1,319 -5,815* -5,810* I(1)
(-3,702) (-3,702) (-3,709) (-3,709)
Ex_prim -3,469** -3,437** … … I(0)
(-2,980) (-2,980)
Source : Fait par l’auteur à partir des données du WDI ; * significatif à 1% ; ** :
significatif à 5%.

XXX
VIII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Les résultats des tests de stationnarité effectués montrent que pour les
tests de ADF et PP, les variables Ex_prim, et Tx_pop sont intégrées en niveau I(0)
tandis que les variables Ln_PIBhab, Export, Sta_po et FBCF sont intégrées en
différence première I(1).

Nous pouvons ainsi conclure que nos séries sont stationnaire en I(0) et
I(1). Au regard du niveau d’intégration de nos variables, et en raison de la petite
taille de notre échantillon, nous utiliserons le test de cointégration aux bornes ou
le bounds test de Pesaran et al (2001).

2. Résultats du test de cointégration

Le test de cointégration aux bornes de Pesaran et al (2001) permet de


capter la relation d’équilibre de long terme sur plusieurs variables . Les
hypothèses du test de Pesaran et al (2001) s’énoncent de la manière suivante :

H0 : Absence de cointégration entre les variables

H1 : Présence de cointégration entre les variables

-Si la F-statistique est supérieure à la bonne supérieure I(1), alors on


accepte l’hypothèse H1.

-Si la F-statistique est compris entre la borne inférieure I(0) et la bonne


supérieure I(1), alors on ne peut conclure

-Si la F-statistique est inférieure à la bonne inférieure I(0), alors on


accepte l’hypothèse H0.

Tableau 5: Résultats des tests de cointégration aux bornes de l’équation 12

F-statistique 1.573 K=4


Valeur critique
Seuil de significativité Borne inférieure Borne supérieure
I(0) I(1)

XXXI
X
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

1% 3,74 5,06
2 ,5% 3,25 4,49
5% 2,86 4,01
10% 2,45 3,52
Source : Auteur à partir des données du WDI

Le tableaux 5 présente le test de cointégration de Pesaran et al (2001) de


l’équation 9. La F-statistique obtenue se trouve être inférieure à la borne
inferieure I(0) pour les différents seuils de significativité. Nous pouvons ainsi
conclure que l’hypothèse alternative de présence de cointégration est rejetée pour
ce modèle et par conséquent, les variables ne sont pas cointégrées. Ce qui signifie
qu’il existe une relation de court terme entre la variable dépendante et les
variables explicatives.

Tableau 6: Test de cointégration aux bornes de l’équation 13.

F-statistique 5.278 K=4


Valeur critique
Seuil de significativité Borne inférieure Borne supérieure
I(0) I(1)
1% 3,74 5,06
2 ,5% 3,25 4,49
5% 2,86 4,01
10% 2,45 3,52
Source : Auteur à partir des données du WDI

Le tableau 6 présente le test de cointégration pour le modèle 2 La F-


statistique obtenue est supérieure à borne supérieure I(1) pour les différents
seuils de significativité. De ce fait, nous pouvons conclure à l’existence d’une
cointégration entre les variables et donc d’une relation de long terme.

XL
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

III. Résultats des dynamiques a long et à court


terme

Cette partie correspond à la présentation des résultats des estimations


suivie de l’interprétation économique des résultats de la régression. Nous avons
estimé l'effet à long terme et à court terme de toutes les variables explicatives sur
la croissance économique de la Côte d’ivoire à l’aide de l’approche ARDL pour
chacune des équations.

La colonne « coefficients » indique les coefficients estimés pour chaque variable.


Ces coefficients révèlent dans quelle proportion varie le taux de croissance réel par
habitant suite à la variation d’une unité de la variable explicative, toute chose égales par
ailleurs. Les colonnes «t-statistique» et « probabilité » donnent respectivement les t-
statistiques de student et la p-value de chaque coefficient estimé. Ces outils nous
permettent d’analyser la significativité des coefficients estimés, donc de déterminer
l’incidence que peut avoir une variable explicative sur la variable dépendante.

1. Dynamique de long terme et court terme : Equation 12

Tableau 7: Résultats de l’estimation de long terme de l’équation 12

Variable dépendante : Produit Intérieur Brut par


habitant
Variables Coefficient t-statistique P-value
s
Export -0,0192591 -1,30 0,229
Sta_po 0,6503336 1,35 0,213
Tx_pop -0,0841393 -0,20 0,844
FBCF -0,0203609 -0,74 0,483

R2= 0,9254 R2ajusté= 0,7390


F-stat= 0,4715709 P-value= 0,0000

XLI
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Source: Auteur à partir des données du WDI

Les résultats de l’estimation montrent qu’il n 'y a aucune relation entre la


variable dépendante et ces variables explicatives à long terme (P-
value>(0,01 ;0,05 ;0,10)). Ce qui signifie qu’un accroissement ou une diminution
de ces variables n’influencerait d’aucune manière la croissance économique de la
Côte d’Ivoire.

Tableau 8: Résultats de l'estimation du court terme de l'équation 9

Variable dépendante : Produit Intérieur Brut par habitant

D(Ln_PIBhab)(-1) -0,383446 -0,69 0,508


D(Ln_PIBhab)(-2) -0,5171161 -1,71 0,126
D(Ln_PIBhab)(-3) -0,2338736 -0,72 0,494
D(Export) -0,0178559 -2,93 0,019**
D(Export)(-1) -0 ,0037819 -0,59 0,572
D(Export)(-2) 0,000958 0,19 0,857
D(Sta_po) 0,1610521 1,82 0,107
D(Sta_po)(-1) 0,1329852 2,75 0,025**
D(Sta_po)(-2) 0,1474855 2,76 0,025**
D(Sta_po)(-3) 0,1158319 1,81 0,108
D(Tx_pop) 0,0249595 0,13 0,897
D(Tx_pop)(-1) 0,0003781 0,00 0,999
D(Tx_pop)(-2) 0,0523686 0,23 0,827
D(Tx_pop)(-3) -2,424245 -1,66 0,136
D(FBCF) -0,0029484 -0,47 0,651
Cons -4,890625 -0,48 0,642
Source : Fait par l’auteur à partir des données du WDI : ** Significatif à 5%

Les résultats de l’estimation à court montrent que la stabilité politique et


les exportations sont statistiquement significatif (P-value>0,05).

XLII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

En effet, il existe une relation positive et significative à court terme entre


la variable stabilité politique à l’année( (t-1) et (t-3) )et la croissance économique.
Toute chose égale par ailleurs, une amélioration de la stabilisation de la situation
politique d’une unité a conduit à une augmentation de la croissance de 13% à
l’année (t-1) et de 14% à l’année (t-2). Ce résultat se justifie suite aux politiques
de bonne gouvernance et de réconciliation mises en place après la crise post-
électorale de 2011. Ce résultat appuie l’analyse d’Alesina et Perotti, (1996) qui
trouvent que la stabilité politique est la cause principale de la croissance
économique.

Les résultats montrent aussi que la variables exportation a un impact


significatif mais négatif à court terme. Ce qui signifie qu’une augmentation d’un
pourcent des exportations baisserait la croissance de 1,78%. Cela peut s’expliquer
par le manque de matériaux sophistiqués pour la production des produits
exportés. En effet, vu que la Côte d’Ivoire ne dispose pas de technologies
nouvelles et adaptées à l’activité des principaux produits d’exportation, elle sera
donc amenée à les importer. L’importation de ces technologies nécessitera un
financement de l’Etat. Cependant, ces ressources sont en majeure partie tirée des
produits de rentes, qui sont à leur tour dépendant des prix instables et inélastiques
sur le marché mondial. Plusieurs études comme celles de Eé (2016). Il a trouvé
un impact positif de l'investissement, des dépenses publiques et des exportations
sur la croissance économique, fournissant l'hypothèse d'une croissance induite par
les exportations.

2. Dynamique de long et court terme : Equation 13

Tableau 10 : Résultats de l’estimation de long terme

Variable dépendante : Produit Intérieur Brut par


habitant
Variables Coefficient t-statistique P-value

XLIII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

s
Ex_prim 0,0262192 0,63 0,547
Sta_po -0,3799469 -1,87 0,103
Tx_pop 0,4076056 1,07 0,322
FBCF 0,0468228 4.,4 0,003

R2= 0,9059 R2ajusté= 0,6235


F-stat= P-value= 0,0000

Source: Auteur à partir des données du WDI

Les résultats à long terme de cette équation montrent que seule la


formation brute du capital fixe est statistiquement significative par rapport au
PIB. Elle a un impact positif sur la croissance, ce qui signifie que l’augmentation
de 1% du capital augmentera le PIB de 4,6%. Cet effet peut s’expliquer par les
investissements dans les infrastructures telles que les routes, les ponts, les
industries, l’électrification etc. De ce fait, l’Etat pourra ainsi gagner la confiance
de nouveaux investisseurs étranger pour contribuer au développement du pays en
développant en plus du secteur agricole, d’autres activités sur lesquelles
l’économie pourrait s’appuyer. Par conséquent, comme l’illustre la théorie de
l’avantage comparatif, le commerce favorise une utilisation plus efficace des
ressources nationales en important des biens d’équipement et des intrants
intermédiaires trop coûteux à produire (Yanikkaya, 2003). Cet investissement
pourra donc être bénéfique à la production de biens destinés à l'exportation.

Tableau 8: Résultats de l'estimation de court terme

Variable dépendante : Produit Intérieur Brut par


habitant
Dynamique de court terme
D(Ln_PIBhab)(-1) 0,5934386 1,66 0,141
D(Ex_prim) 0,0016842 0,11 0,917

XLIV
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

D(Ex_prim)(-1) 0,0058074 0,45 0,664


D(Ex_prim)(-2) 0,0051172 0,54 0,604
D( Ex_prim)(-3) 0,0122676 2,06 0,078***

D(Sta_po) 0,1605734 2,86 0,024**


D(Sta_po)(-1) 0,1018397 2,65 0,033**
D(Sta_po)(-2) 0,0714003 2,40 0,047**
D(Sta_po)(-3) 0,0859181 2,85 0,025**
D(Tx_pop) -0,0744547 -0,44 0,671
D(Tx_pop)(-1) 0,0203709 0,16 0,875
D(Tx_pop)(-2) 0,1807469 1,62 0,148
D(FBCF) -0,0033038 -0,48 0,647
D(FBCF)(-1) -0,0014959 -0,21 0,841
D(FBCF)(-2) 0,0083701 1,01 0,347
D(FBCF)(-3) 0,008107 0,87 0,413
Cons -14,67448 -1,13 0,295

Source : Fait par l’auteur à partir des données du WDI ; ** :Significatif à 5%, *** :
Significatif à 10%

Le tableau montre que la stabilité politique et les exportations de


produits primaires agricoles sont statistiquement significatives au seuil respectif
de 5% et 10%.

L’effet de la stabilité politique est positif sur la croissance à court terme.


Toute chose égale par ailleurs, une amélioration de la stabilisé politique d’une
unité entrainera une augmentation de la croissance de 16% .

Les exportations de produits primaires agricoles ont un effet positif à


l’année (t-3) sur la croissance économique. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, les
exportations sont fortement dominées par les produits primaires agricoles. La
relation de court terme entre les exportations primaires agricoles et le PIB est dû à
la fluctuation des prix des produits d’exportations. En effet, l’on ne peut faire des
prévisions à long terme sur des variables qui sont dépendantes de l’extérieur et

XLV
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

dont le prix est instable sur le marché mondial. Ces résultats sont en accords avec
Herzer et Nowak-Lehnmann (2006) qui ont démontré les exportations de produits
primaires ont un effet restrictif sur la productivité dans le cadre d’une étude sur le
Chili.

CONCLUSION

L’objectif de cette étude était d’analyser les effets des exportations sur la
croissance économique durant la période 1990-2022, en utilisant une fonction de
production néoclassique et en employant l’approche ARDL Pour mener à bien ce
travail, deux tests ont été effectués au préalable, il s’agit des tests de stationnarité
et de cointégration. Les résultats obtenus de nos estimations ont monté que :

Les séries PIB, exportations, stabilité politique et formation brute du


capital fixe sont intégrés d’ordre I(1) tandis que les séries Taux de participation
de la population active et les exportations de produits primaires agricoles sont
intégrés d’ordre I(0). Il existe une relation d’équilibre de long terme entre la
formation brute du capital fixe et le PIB suite au test des bornes de Pesaran et al
(2001) pour l’équation 12. La variable exportations a un impact négatif et
significatif tandis que la variables stabilité politique a un impact significatif et
positive sur la croissance économique à court terme.

Il est en ressort de cette étude que les exportations de biens et biens et


services n’ont d’impact ni à long terme ni à court terme. Et que même les
exportations de biens primaires agricoles qui dominait l’économie ivoirienne
autrefois n’a plus d’impact sur la croissance. On peut donc conclure que les
exportations de biens et services ne sont pas un moteur de la croissance
économique en Côte d’Ivoire.

En termes de recommandations de stratégie politique à l’endroit des décideurs


politiques du pays, nos résultats nous conduisent à en faire un certain nombre de
recommandations :

XLVI
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

En premier, l’impact positif de la stabilité politique sur la croissance, l’Etat doit


mettre en place des politiques de non-violence lors des élections législatives et
exécutifs, une bonne gouvernance du pays en contrôlant la corruption et veiller au bien
être de la population afin d’éviter les coups d’Etats qui pourraient nuire à la croissance.
En second lieu, mettre en place des politiques économiques pour améliorer les
infrastructures étant donné que la disponibilité d'infrastructures routières et de services
qui mettrons les investisseurs étrangers en confiance et pour qu’ils investissent dans le
pays. rapprochement des pays. Ensuite, suite aux effets négatifs des exportations sur la
croissance, L’Etat devrait se spécialiser dans les exportations de produits primaires
agricoles sur le court terme et plu tard, penser à diversifier les exportations avec de
nouvelles technologies adaptées pour un rendement de qualité.

Comme limites à notre travail, nous pouvons dire que la suppression de


certaines variables par manque de données peut provoquer des bais dans les résultats.
Aussi une étude plus vaste avec plus de variables et sur une longue période que la nôtre
pourrait mieux capter l’effet des exportations sur la croissance économique

XLVII
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

BIBLIOGRAPHIES

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Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Yaya KEHO, The exports and economic growth nexus in cote d’Ivoire evidence
from a multivariate time series, Asian Journal of Economic Modelling, 2017,5(2):
135-146

L
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Annexes

1. Statistiques descriptives

2. Matrice de corrélation de l’équation 9

3. Matrice de corrélation de l’équation 10

4. Test de stationnarité des séries : ADF en niveau

51
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

52
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

5. ADF : Différence première

53
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

54
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

6. Test de Phillips perron : En niveau

55
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

56
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

7. Test de Philips perron : En différence première

57
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

8. Détermination des décalages optimaux : modèle 1

Le décalage optimal par le critère AKAIKE (AIC)

58
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Test de cointégration aux bornes : Equation 12

59
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Dynamique de court et long terme : Equation 12

60
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Détermination des décalages optimaux : Equation 13

Le décalage optimal par le critère AKAIKE (AIC)

61
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Test de cointégration aux bornes : Equation 13

62
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Dynamique de long et court terme : Equation 13

63
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

64
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Test de diagnostics : Equation 12

Correction de l'autocorrélation

65
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Test d'hétéroscédasticité

66
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

. hettest

Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for heteroskedasticity


Ho: Constant variance
Variables: fitted values of Ln_PIBhab

chi2(1) = 0.08
Prob > chi2 = 0.7791

Test de Normalité

67
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

Table des matières


Dédicace..................................................................................................IV

Remerciements..........................................................................................V

Avant-propos............................................................................................VI

Sommaire..............................................................................................VIII

Liste des sigles, abréviations et acronymes.............................................IX

Liste des figures et des tableaux...............................................................X

INTRODUCTION GENERALE...............................................................1

CHAPITRE I : GENERALITES...............................................................5

I. Les études théoriques.....................................................................5

II. Les études empiriques....................................................................8

1. Effet positif des exportations sur la croissance économique......8

2. Croissance économique induite par les exportations...............10

3. Causalité entre les exportations et la croissance économique. .11

4. Relation négatif et absence de relation entre les exportations et


la croissance économique...............................................................................14

III. Faits stylisés.................................................................................14

1. PIB et Exportations...................................................................14

2. Composition des exportations de biens....................................16

CHAPITRE 2 : ETUDE CONCEPTUELLE...........................................18

I. Méthodologie théorique...............................................................18

1. Modèle théorique......................................................................18

2. Spécification du modèle général...............................................19

3. Modèle économétrique.............................................................20
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

4. Modélisation vectorielle à correction d’erreurs............................21

5. Source de données....................................................................22

6. Définitions des variables...........................................................22

II. Méthodologie empirique..............................................................23

1. Test de stationnarité..................................................................24

2. Test de cointégration.................................................................24

Chapitre 3: RÉSULTATS ET DISCUSSION...........................................26

I. Statistique descriptive et matrice de corrélation...........................26

1. Statistique descriptive...............................................................26

2. Matrice de corrélation...............................................................27

II. Résultats des tests préliminaires...................................................28

1. Tests de racine unitaire.............................................................28

2. Résultats du test de cointégration.............................................29

III. Résultats des dynamiques a long et a court terme........................30

1. Dynamique de long terme et court terme : Modèle 1...............31

2. Dynamique de long et court terme : Modèle 2.........................32

BIBLIOGRAPHIES.................................................................................36

Annexes.....................................................................................................II
Les exportations de biens et services peuvent elle être considérées comme moteur de la
croissance économique en Côte d’Ivoire ?

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