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AVERTISSEMENT
DÉDICACE 1
Donatien DODO
DÉDICACE 2
Christian MEDEHOUNKOU
REMERCIEMENTS
AC : Agence Comptable
BU : Bibliothèque Université
CCE : Conseil des Chefs d’Etablissements
CEBELAE : Centre Béninois des Langues Étrangères
CEFAP : Centre de Formation Administrative et de Perfectionnement
CES : Centre d’Enseignement Supérieur
CIRF : Centre Informatique de la Recherche et de Formation
CODIR : Comité de Direction
CPU : Centre de Publication Universitaire
CR : Conseil Rectoral
CSU : Centre Scientifique de l’Université
CU : Conseil d’Université
C/SCAF : Chef Service de la Comptabilité et des Affaires Financières
EFR : Etablissement de Formation et de Recherche
ENAM : École Nationale d’Administration et de Magistrature
ENEAM : École Nationale d’Économie Appliquée et de Management
ENS : École Normale Supérieur
ENSET : École Nationale Supérieure de l’Enseignement Technique
EPAC : École Polytechnique d’Abomey-Calavi
FADESP : Faculté de Droit et Sciences Politiques
FASEG : Faculté des Sciences Économique et de Gestion
FAST : Faculté des Sciences et Techniques
FASHS : Faculté des Sciences Humaines et Sociales
FLLAC : Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication
FSA : Faculté des Sciences Agronomiques
FSS : Faculté des Sciences de Santé
IESB : Institut d’Enseignement Supérieur du Bénin
ILACI : Institut de Langue Arabe et de la Culture Islamique
IMSP : Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques
INJEPS : Institut National de la Jeunesse, de l’Education Physique et du Sport
IRSP : Institut Régional de Santé Publique
IUT : Institut Universitaire de Technologie
RÉSUMÉ
ABSTRACT
The present study is based on the analyze of performance of UAC: Case of ENAM. Her
special goal is to analyze the performance of budgetary management of ENAM. Information
collecting per conversation and documentaries researches. Research works of this study reveal
that forecasting evaluation and goal methods do not further a safe prevision. Next, the use of
manners/ procedures contains into the budget permit his execution and finally the verification
tools permit at ENAM to have a safe budgetary control.
KEYS WORDS: Budget – Control – Prevision
SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………………...... 1
CHAPITRE 1: CADRE CONTEXTUEL DE LA RECHERCHE…………………… 3
Section 1: Présentation générale de l’UAC et de l’ENAM……………………………. 3
Section 2 : Déroulement du stage, inventaire des atouts et faiblesses de l’ENAM…... 13
CHAPITRE 2 : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DE L’ÉTUDE. 15
Section 1 : Cadre théorique……………………………………………………………... 15
Section 2 : Méthodologie de recherche…………………………………………………. 24
CHAPITRE 3 : CADRE EMPYRIQUE DE L’ETUDE………………………………. 27
Section 1 : Présentation et analyse des données……………………………………….. 27
Section 2 : Vérification des hypothèses et suggestions………………………………… 44
CONCLUSION…………………………………………………………………………... 47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………..... 49
INTRODUCTION
1
A- Organisation de l’UAC
L’Université d’Abomey-Calavi, la plus grande du Bénin, est dirigée par une
administration centrale qui porte le nom de Rectorat. Il dispose de plusieurs directions et
services qui l’accompagnent dans la réalisation de ses missions et dans l’atteinte des
objectifs qui lui sont assignés. En effet, les buts essentiels que poursuivait l’UAC sont la
formation et la recherche. Mais avec l’avènement de l’élection du recteur et des vices
recteurs, l’université s’est fixée de nouveaux objectifs. Elle s’est donnée un nouveau mode
de gouvernance qui se traduit par la création du vice rectorat chargé de la Recherche
Universitaire, celui de la Coopération interuniversitaire et des Relations Universitaires ainsi
que d’une agence comptable (AC) en remplacement de la Direction des Affaires
Administratives et Financières (DAAF). Cette Université est structurée de la manière
suivante :
- Le rectorat :
- Les établissements de formation que sont les Facultés ; les Ecoles et les Instituts ;
- Les établissements de service. A ce jour, l’UAC en dispose deux à savoir le Centre
des publications Universitaires (CPU) et la Bibliothèque Universitaire (BU).
-
B- STRUCTURATION DU RECTORAT
- du Cabinet du Recteur ;
- de trois (03) vices recteurs. Le premier est chargé de la Coopération
Interuniversitaire et des Relations Extérieures, le second de la Recherche
Universitaire et le dernier des affaires académiques et de l’insertion professionnelle;
- du Secrétariat Général et de l’Agence Comptable, ex-Direction des affaires
Administratives et Financières (DAAF).
C- LISTE DES ETABLISSEMENTS DE FORMATION
On dénombre à ce jour seize (16) établissements de formation qui sont tous dans
le système de Licence Master et Doctorat (LMD) à savoir:
1. Les Facultés de formation classique: elles sont au nombre de quatre :
- La Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) qui est subdivisé en
deux à savoir : FLLAC et FASHS ;
- La Faculté des Sciences et Techniques (FAST) ;
- La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) et
- La Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FADESP).
2. Les Ecoles : On en distingue également quatre que sont :
- l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) ;
- l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management (ENEAM) ;
- l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) et
- l’Ecole Normale Supérieure (ENS).
3. Les Instituts : On compte à ce niveau cinq (05) :
- l’Institut National de la Jeunesse, de l’Education Physique et du Sport
(INJESP) ;
- l’Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques (IMSP) ;
- l’Institut Régional de Santé Publique (IRSP) ;
- l’Institut Universitaire de Technologie de Lokossa (IUT – Lokossa) et
L’Institut de la Langue Arabe et de la Culture Islamique (ILACI).
4. Les Facultés de formation professionnelle: Il en existe deux :
- la Faculté des Sciences de Santé (FSS) qui comprend quatre unités de formation et
de recherche (médecine, Pharmacie, kinésithérapie et Assistance sociale) et
- la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA).
5- Un Centre de Formation :
- le Centre Béninois des Langues Etrangères (CEBELAE)
D- LES ETABLISSEMENTS DE SERVICES
Historique
- établit et présente au Comité de Direction dans les trois (3) mois qui suivent la
clôture de la gestion, le rapport annuel de gestion École Nationale Administration et
de Magistrature (ENAM) en se conformant aux textes en vigueur ;
- représente l’École dans les actes de la vie civile et vis-à-vis des partenaires ;
- peut engager de façon générale toutes négociations et prendre tous contacts qu’il
juge nécessaire à la réalisation des objectifs de l’École Nationale Administration et
de Magistrature (ENAM) sous réserve d’en rendre compte aux autorités supérieures.
- peut engager, dans le respect des lois et règlements, toutes actions qu’il juge
nécessaire pour la défense des intérêts de l’école.
Un (01) Directeur Adjoint : Chargé des études, de la formation continue
et des stages, il est assisté de neuf (09) coordonnateurs qui l'aident à
réussir sa mission. Il s'agit du :
Coordonnateur de l'option "Administration Générale (AG) du cycle 1" ;
Coordonnateur de l'option "Administration des Finances (AF) des cycles 1 et 2" ;
Coordonnateur de l'option "Secrétariat de Direction (SD) du cycle
1" ;
Coordonnateur de l'option "Sciences et Techniques de l'Information Documentaire
(STID) du cycle 1" ;
Coordonnateur de la formation continue ;
Coordonnateur de l'option "Management ;
Coordonnateur de la recherche ;
Coordonnateur des relations extérieures ;
Coordonnateur de l’Administration générale du cycle 2
Un (01) Secrétaire Administratif (SA) qui est chargé de la coordination de toutes les
activités des services et de la discipline au sein de l’école. L’ENAM dispose également
différents services à savoir :
Un (01) Secrétariat Particulier du Directeur (SP/D) : Ce service est chargé de la
réception du courrier confidentiel, de l'organisation des rendez-vous, de la préparation, de la
saisie et du traitement du courrier destiné au directeur.
Un (01) Secrétariat Pédagogique du Directeur Adjoint (SP/DA) : Entre autres
attributions, ce service est chargé de la saisie et du traitement des documents pédagogiques.
Un (01) Service des Affaires Administratives et de la Coopération(SAAC) : C'est
le service qui est chargé de la réception de tout courrier administratif
1-Ressources financières
Le budget de l’ENAM, comme tous les autres budgets de l’UAC est contrôlé par l’AC
du Rectorat qui cosigne les chèques avec le Directeur de l’école. L’ENAM dispose d’une
infrastructure assez importante à savoir :
les bâtiments qui sont les salles servant de cadre pour les cours et le bloc
administratif ;
les équipements que sont : le parc informatique, les mobiliers et matériels de bureau ;
le parking et les matériels de transport.
3-Ressources humaines
Dans cette section, nous mettrons l’accent sur les travaux que nous avons effectués, les
forces et les faiblesses de l’ENAM puis les difficultés rencontrées au cours de notre stage.
Paragraphe 1 : Déroulement du stage et connaissances acquises
Les forces
- Bon contrôle de l’identité de toute personne voulant percevoir ;
- La courtoisie et l’esprit d’écoute du personnel de l’ENAM ;
- Existence d’une base de données plus ou moins performante ;
- Informatisation des opérations effectuées à la caisse et à la comptabilité ;
- Classement chronologique des dépenses et des recettes.
Les faiblesses
A côté de toutes ces forces, nous pouvons noter les faiblesses ci-après :
- Multiplicité des taches du service de la comptabilité ;
- Manque du personnel ;
- Retard dans les subventions ;
- Manque de matériel bureautique.
Dans cette section, nous allons présenter la problématique, les objectifs, les
hypothèses et la revue de littérature
Paragraphe 1 : Problématique, objectifs et hypothèses de recherche.
1-Problématique
Pour adopter une démarche de gestion rationnelle afin d'assurer efficacement ses
activités d'intérêts publics, toutes collectivités ou entités administratives, toutes institutions
de l'Etat ont l'obligation d'établir chaque année un budget. Le budget est l'acte par lequel
l'organe délibérant prévoit et autorise les recettes et les dépenses pour une période
déterminée. A cet effet, il suffit pour chaque Entité ou Institution administrative d'évaluer
directement le coût des services ou activités publiques qui dépendent de lui, compte tenu de
leur intension possible en terme des dépenses et/ ou des ressources y afférentes.
C'est ainsi que le budget, comme outil de gestion, permet à l'institution qui l'a établi
d'avoir une vue d'ensemble sur la provenance de ses ressources et sur la façon dont elle doit
procéder pour leurs affectations.
Cependant, il faut souligner que l'environnement général dans lequel évolue la République
du Bénin tant sur le plan politique qu'économique n'est pas stable. En effet, dans un contexte
où toutes les artères financières ne sont pas bien contrôlées ou l’administration n’est pas non
plus bien assise et surtout où le processus démocratique n'est pas achevé, il s'observe une
crise au niveau national qui affecte les établissements de l'Université d'Abomey-Calavi en
particulier l'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM).
Par ailleurs, bien que l'on constate l'existence d'un système budgétaire bien conçu et
clairement défini, son exécution comporte un certain nombre de problèmes, liés au
Pour mieux appréhender ces différentes questions, nous avons mené l’essentiel de notre
réflexions sur le thème, « Analyse de la performance de la gestion budgétaire de l’UAC :
Cas de l’ENAM ».
Pour examiner toutes ces préoccupations, nous présenterons l’aspect général et spécifique de
notre étude à partir des objectifs de recherches et des hypothèses de travail.
2-Intérêt de l'étude
Le choix de ce sujet est dicté par le souci de bien vouloir soulever quelques problèmes
majeurs auxquels se heurtent les établissements dans l'accomplissement des activités
administratives conditionnées par l'exécution du budget. La présente étude a un double
intérêt :
1-Objectifs
Pour atteindre ces objectifs, les hypothèses suivantes seront testées dans le cadre de
notre recherche.
1-Notion de la performance
La performance est donc multi dimensionnelle à l’image des buts organisationnels et dépend
des objectifs fixés. Elle allie l’efficacité et l’efficience.
La performance résultat est mesurée en comparant les résultats obtenus aux objectifs. Ce qui
correspond à la définition générale acceptée de l’efficacité. C’est l’approche également
retenue en contrôle de gestion où la performance est « l’évaluation des résultats ex-post ».
La performance action est appréhendée à partir des moyens, des processus, des
conséquences et des outils mis en œuvre pour atteindre les résultats. Ce qui fait appel aux
notions d’efficacité et de productivité.
Ainsi, pour l’auteur, « la performance n’est pas ponctuelle, elle ne se comprend que de façon
dynamique dans le long terme. Une performance n’est qu’instantanée. Elle ne devient
significative de performance que si l’entreprise se donne la capacité à renouveler, pour le
future et de façon récurrente, ce résultat favorable ». A son avis, la performance n’est pas un
concept qui se définit de façon absolue. Elle appelle un jugement et une interprétation. Le
choix du référentiel de comparaison est une décision stratégique fondamentale. La mesure
de la performance ne peut en aucun cas se limiter à la connaissance d’un résultat.
2-Notion de Budget
Selon Lorino (1997, p-274), le budget est défini comme suit « le budget constitue le
plan d’action à un an. Il doit projeter et détailler le plan opérationnel sur l’horizon proche,
aussi le bouclage avec les comptes prévisionnels et créer le cadre d’un bon retour
d’expérience dans le suivi de l’action (rétroaction de l’expérience sur le budget, sur le plan
opérationnel et sur la vision stratégique) ».
D'après Forget (2005, p25), le budget est l'expression économique des plans d'actions
pour l'année à venir afin d'allouer les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Loning & al. (2008, p95), définissent le budget comme la traduction monétaire,
économique du plan d'actions pour chaque responsable, correspondant à l'utilisation des
ressources qui lui sont déléguées pour atteindre les objectifs qu'il a négocié pour une période
donnée et dans le cadre d'un plan ».
Ainsi, le budget peut-il se définir comme étant « un état prévisionnel et limitatif des
dépenses et des recettes à réaliser au cours d’une période donnée par une entité économique
». (Martinet & al.2000). L’établissement d'un budget implique donc des choix puis le respect
de ceux-ci lors de l'exécution, mais au préalable, une information sur l'avenir la plus
satisfaisante possible est nécessaire.
Horngren & al. (2003, p4), ne sont pas restés en marge pour cette notion. Pour eux, le
budget est l'expression quantitative de programme d'action proposé par le directeur. Il
Selon Meyer cité par Ayedegue (2007), la gestion budgétaire est « une méthode qui
s'appuie sur des prévisions, fonction des conditions internes et externes à l'entreprise. A
partir de ces prévisions les responsables de l'entreprise après accord, des attributions,
programmes et moyens pour une durée limitée en valeur. Un rapprochement a lieu
régulièrement entre ces budgets et les réalisations afin de mettre en relief les différences qui
en découlent. L'explication de ces écarts constitue le contrôle ».
De cette définition, il ressort que la gestion budgétaire s'articule autour de trois concepts
essentiels. Nous avons :
- la prévision qui se base sur des données historiques pour fournir un plan global du
budget dans le futur. Il est important de ne négliger aucun facteur dans le calcul du
budget futur.
- la budgétisation c'est-à-dire l'élaboration des budgets.
- le contrôle budgétaire.
4- Notion de Contrôle de gestion
Une meilleure gestion et sans risque doit nécessairement faire appel au contrôle de
gestion qui est selon le PCG (1982), « l'ensemble de disposition prise pour fournir aux
dirigeants et aux divers responsables à des données chiffrées périodiques caractérisant la
marche de l'entreprise. Leur comparaison avec des données passées ou prévues peut, le cas
échéant, inciter les dirigeants à déclencher des mesures correctives appropriées »
Selon Anthony (1965), par l'approche cybernétique de gestion, « le contrôle de gestion
est le processus par lequel les managers s'assurent que les ressources sont disponibles et
la comparaison permanente des résultats réels et des prévisions chiffrées figurant au budget
». Cette connaissance a pour objectifs :
- de rechercher la ou les causes des écarts ;
- d’informer les différents niveaux hiérarchiques ;
- de prendre des mesures correctives éventuellement nécessaires; d'apprécier les
activités des responsables budgétaires.
Nous ne prétendons pas être le premier à aborder ce thème ; d’autres chercheurs l’ont
déjà abordé d’une façon ou d’une autre. C’est pourquoi il nous a paru nécessaire de nous
inspirer d’eux.
chose entrave le suivi efficient des normes d’élaboration du budget et des instruments de
mesures de l’activité. Il a également souligné que les méthodes de prévision sont peu fiables
et celles qui sont appliquées ne reposent pas sur des bases scientifiques. Afin d’apporter des
solutions appropriées à ces différents problèmes, il a suggéré que l’élaboration des budgets
soit axée sur une méthode rigoureuse de détermination des objectifs et des moyens
nécessaires pour atteindre ces objectifs. De plus il a proposé la mise en place d’un système
de contrôle budgétaire adapté à la structure de l’ORTB.
Une étude récente de Dogbalou et Sewade (2016, p35) sur « l’analyse de la gestion
budgétaire d’une formation sanitaire publique : cas de CNHU-HKM », a montré que la
réalisation des investissements a connu des difficultés de faisabilité et que le passage de la
répression de la réalisation des investissements est la non comptabilisation de ceux émanant
tant de l’Etat que des bailleurs.
Dans ses recherches, Sayo (2008), pense que les prévisions budgétaires doivent être
améliorées dans leur présentation et respecter les délais réglementaires. Ainsi, pour
améliorer le document budgétaire et avoir une gestion plus transparente dans la formation
sanitaire. Elle propose la création d'un budget annexe pour certain secteur d'activités. Pour
l'auteur, il existe de nos jours des techniques plus modernes pour permettre à la direction de
l’hôpital de mieux préparer la décision budgétaire :
- une amélioration des stratégies possibles,
- un plan d'action,
- l’établissement du budget.
La préparation du budget doit consister en un chiffrage aussi réaliste que possible des
produits et des charges prévisionnelles de l'établissement pour la gestion concernée.
Quant à l'exécution du budget, l'auteur pense qu'au cours de celle-ci des décisions
doivent être prises pour accélérer le recouvrement des recettes et améliorer l'exécution des
dépenses. Pour y parvenir, elle propose d'améliorer les recettes à travers la facilitation de
l'établissement des factures et sur des mesures à prendre à l'encontre des mauvais payeurs.
Quant à l'exécution des dépenses, les problèmes liés à celle-ci se situent autour de
l’utilisation de procédures parfois non appropriées.
Zocli (2008), quant à lui, propose des stratégies permettant de faire des prévisions
beaucoup plus proches des réalisations. Il pense qu'afin de parvenir à une maîtrise des coûts
de la prestation hospitalière, la mise en place d'une Comptabilité Analytique de Gestion pour
compléter celle en vigueur (Comptabilité Générale) est nécessaire et indispensable. Pour ce
faire, l'auteur propose donc la méthode de tarification par Groupes Homogènes de Malades
(G.H.M) qui est une méthode issue des travaux de Rober. Selon Zocli, cette méthode a
essentiellement une finalité économique et les tarifs sont sensés débouchés sur une
utilisation optimale des moyens de production du service hospitalier. Ils peuvent également
déboucher sur une réflexion plus longue avant tout investissement. En clair, cette méthode
permettra de maîtriser les coûts des prestations hospitalières ; ce qui conduira certainement à
une prévision raisonnée et acceptable
Section 2 : Méthodologie de recherche
Pour mener à bien cette étude, nous allons adopter une méthodologie basée
essentiellement sur le choix de l’unité de recherche et de période d’étude, la recherche
documentaire, les entretiens directs en plus nos observations et le traitement des données.
A la fin de cette section, seront notifiées les difficultés de la présente recherche.
La technique interview a permis d'avoir des données relatives aux différents autres
problèmes liés à l'exécution du budget de l'ENAM.
Cette technique est également utilisée tout au long de notre étude de recherche. Ces
entretiens ont porté sur la gestion du budget, l'élaboration du manuel de procédures
d'élaboration, d'exécution, du suivi et du contrôle du budget et les méthodes de prévision.
Pour la bonne compréhension des questions, les questionnaires (voir annexe) ont été conçus
par rapport aux objectifs spécifiques identifiés au cours de notre étude. Avant d’aborder
l’étude proprement dite, nous allons définir la population cible et les unités statistiques sur
lesquelles les informations seront collectées. Généralement, il est difficile pour des raisons
de couts et de durée d’observer toute la population. Pour cela, il a été fait recours à
l’échantillonnage en l’occurrence ici, le choix de quelques responsables, dirigeants ou
collaborateurs, effectué en fonction de l’importance de leur centre de responsabilité. Sur la
base de huit (08) services de l’ENAM, un échantillon de cinq (05) services a été retenu pour
notre entretien avec les chefs services.
Paragraphe 2 : Traitement des données et conditions de vérifications des hypothèses
Les données ainsi collectées ont été analysées en vue d’une synthèse générale de
l’étude.
Pour ce faire, les budgets et les documents relatifs à leur exécution, les rapports d’activités ;
ainsi que les états financiers sont examinés. Avec les documents, nous avons faire des
tableaux comparatifs des prévisions et des réalisations. Cette démarche adoptée nous
amènera à dégager les écarts qui feront l’objet d’analyse et d’interprétation.
B- Condition de vérification des hypothèses
Ce point constitue un instrument qui fixe les conditions de vérification des hypothèses
de notre recherche. Il s’agit ici de définir clairement le contexte de validation de nos
hypothèses.
1- Condition de vérification de l’hypothèse H1
L’hypothèse H1 sera confirmée si une grande partie des procédures budgétaires n’est pas
respectée lors de l’évaluation de ces procédures. Elle sera infirmée dans le cas contraire.
2- Condition de vérification de l’hypothèse H2
La validation de l’hypothèse H2 sera confirmée si le taux des écarts (Ecarts relatifs)
entre les prévisions et les réalisations du budget des produits et des charges est inférieur à
25%. Elle sera infirmée dans le cas contraire.
Dans ce derniers chapitre, il sera question de présenter et d’analyser les résultats d’une
part, à la vérification des hypothèses et formuler quelques suggestions d’autre part pour une
gestion budgétaire optimale.
Section 1 : Présentation et analyse des données
Pour confectionner des budgets, il faut identifier les responsables et cerner avec soin
l’étendue de leur pouvoir ainsi que les objectifs qui les sont assignés. Ce qui revient à
déterminer clairement et sans ambiguïté les attributions des centres de responsabilités
recensés.
Dans ce paragraphe, il est question de préciser les documents utilisés dans la gestion
budgétaire et d’examiner ensuite les différentes procédures suivies en la matière.
1- Les documents utilisés dans la gestion budgétaire
Les détails des recettes et des dépenses qui présentent selon la nomenclature
budgétaire les libellés et les montants des recettes et dépenses avec les prévisions de
l’année pour chaque ligne ou libellé.
L’ensemble de tous ces documents constituent le budget de l’ENAM décrivant pour une
année les opérations de recettes et de dépenses.
Les différentes étapes suivies depuis l’élaboration du budget de l’ENAM jusqu’à son
contrôle.
2- L’Élaboration du budget
2,1- Définition
Par définition, le budget est la représentation des programmes d’activités des entités de
l’UAC. Ces activités incluent donc aussi bien les dépenses relatives au fonctionnement qu’à
l’investissement (personnel, fonctionnement, équipement destiné à l’entité). La période
budgétaire des entités de l’UAC correspond à l’année civile et s’étend du 1 er janvier au 31
décembre.
2,2- Principes
Le budget doit tenir compte des prévisions d’activités et du fonctionnement des écoles,
instituts et établissements. Le budget annuel est ainsi fortement dépendant des activités à
exécuter. L’efficacité du processus budgétaire dépendra donc de la qualité de la
programmation des activités dans le temps.
Dès lors, la budgétisation annuelle est une actualisation de la programmation à moyen terme.
Ainsi, et à titre d’exemple, si un projet à exécuter par les entités de l’UAC doit avoir une
durée de trois (03) ans, la programmation des activités doit, au départ, prévoir des dépenses
globales sur les trois (03) ans et les repartir sur chaque exercice budgétaire couvrant la
période. La budgétisation consistera ensuite à préciser pour chaque année le détail des
dépenses relevant de l’exercice concerné en tenant compte des écarts constatés entre
prévisions initiales et réalisations. Cet exercice permet d’actualiser la programmation
budgétaire des exercices suivants. Un budget est toujours un plan de prévisions reposant sur
les estimations d’activités et des coûts à court termes. La réalisation des activités et
programmes et l’exécution du budget, aboutissent donc souvent à des écarts entre les
prévisions budgétaires initiales et les réalisations. Ces écarts proviennent de différences
positives ou négatives sur les coûts de réalisations et/ ou les volumes d’activités. Les écarts
ainsi constatés peuvent conduire à entreprendre une révision budgétaire visant à réadapter
les crédits ouverts aux coûts et aux activités à mener. Il est possible de prévoir une révision
budgétaire annuelle. Exceptionnellement, deux révisions peuvent intervenir au cours de la
même année. Les budgets révisés sont communiqués au personnel d’exécution du budget
dans les mêmes conditions que les budgets initiaux.
2,3- Objectif de la procédure
Les dépenses effectuées au niveau des différents centres de responsabilité sont appelées
charges de fonctionnement. Dans le cadre de l’élaboration du budget, en matière de
dépenses de consommation d’énergie, des divers contrats d’assurance, des contentieux, des
loyers, des frais de communication, c’est le Service de la Comptabilité et des Affaires
Financières qui est bien placé pour fournir toutes les informations sur la base des différentes
factures et contrats en vigueur. Une fois ces informations recueillies, elles sont reparties par
centres de responsabilité par les lignes budgétaires.
3- L’exécution du budget
1. Objectifs des procédures
Faciliter le suivi et le contrôle de l’exécution des dépenses et des recettes.
1.1- Règles de gestion
L’engagement est l’acte par lequel le Directeur crée ou constate au nom l’entité de
l’UAC une obligation dont résultera une dépense. Seul le Directeur est habileté à
engager les dépenses budgétisées. L’engagement des dépenses se fait au terme des
procédures d’acquisition de biens, fournitures et services.
En cas d’insuffisance de crédit pour l’engagement d’une dépense indispensable, le
Directeur doit veiller à obtenir une autorisation du Comité de Gestion pour affecter
aux postes déficitaires les crédits disponibles des postes excédentaires.
Aucune dépense ne peut être réglée si la certification du service fait ou de la
livraison conforme du bien n’est pas effectuée.
Ce qui implique un suivi régulier des engagements émis par poste budgétaire qui se
fait au niveau du RF.
1.2- Personnel d’exécution du budget.
L’engagement des dépenses se fait au titre des procédures d’acquisition de biens, fournitures
et services telles que détaillées dans le présent manuel de procédures. Le tableau ci-dessous
résume les différentes formes d’engagement des dépenses :
Tableau 2 : Nature des dépenses et formes d’engagement
NATURE DES DÉPENSES FORME D’ENGAGEMENT
Contrat de travail, grille des salaires, grilles des
Frais de personnel indemnités.
Décisions prises concernant la situation de chaque
agent ou les missions et travaux dont il est chargé.
Achats de fournitures, Bon de commande ou contrat
d’équipements et de services Passation d’un marché
Exécution de travaux Passation d’un marché
Octrois de subventions ou Fiches de projets, décisions du Chef d’Entité
dons
Frais de gestion Décisions du Chef d’Entité
Autres dépenses Textes législatifs ou réglementaires généraux
Source : Nos recherches
Tout agent souhaitant faire des dépenses doit au préalable s’assurer de la disponibilité des
crédits budgétaires correspondants. Cette information est disponible auprès du RF.
1.4- Contrôle des engagements
L’engagement (Première phase de l’exécution des dépenses) est l'acte par lequel le
Directeur crée ou constate au nom de l’École une obligation dont résultera une
dépense. Seul le Directeur est habileté à engager les dépenses budgétisées. La liste
des biens ou services à acquérir doit tenir compte de la régularité de la dépense à
partir des éléments suivants :
- l'existence d'une ligne budgétaire pour la dépense concernée ;
- la disponibilité de crédit sur la ligne budgétaire ;
- l'existence d'une autorisation de dépense pour le chapitre concerné. Il faut préciser
que seul l'ordonnateur juge de l'opportunité de la dépense et l'engagement s'effectue
au moyen des bons de commandes ou par un contrat lorsqu'il s'agit d'un marché de
prestation.
La liquidation : deuxième phase de l'exécution des dépenses publiques. Elle a pour
objet de vérifier la réalisation de la dette et à travers un bordereau de livraison
d'arrêter le montant du service fait. Elle est faite au vu des titres et pièces offrant la
preuve des droits acquis par les créanciers. Elle revêt deux formes à savoir : la
constatation du service fait et la liquidation proprement dite.
L'ordonnancement : acte administratif par lequel, conformément aux résultats de la
liquidation, l'ordre est donné au comptable payeur de la dette. Il est réalisé après
avoir effectué des opérations matérielles de liquidation à l'aide d'un imprimé appelé «
mandat de paiement ». Le mandat de paiement constitue le titre de paiement ou le
support par lequel l'ordonnateur donne l'ordre au comptable payeur de payer une
dépense régulièrement inscrite au budget. Chaque mandat est donc accompagné des
pièces justificatives telles que les bons de commandes, les factures, les bordereaux
de livraison, les procès-verbaux de réception.
La phase comptable
Cette phase relève de la compétence du comptable, elle comprend :
- la prise en charge de la dépense ;
- le paiement proprement dit ;
- l'enregistrement et la conservation des pièces comptables.
Les dépenses effectuées par l’ENAM sont couvertes soit par les fonds propres, soit par les
allocations du budget (crédits délégués). Les dépenses effectuées doivent être prévues au
budget de l’ENAM approuvé par le comité de gestion.
Aussi, toute dépense prévue doit faire l'objet d'une procédure d'engagement pour être
exécutée. Un fichier des fournisseurs agréés est établit et actualisé annuellement.
Le contrôle budgétaire recherche les écarts entre les prévisions et les réalisations effectives.
Les qualités requises pour un bon contrôle budgétaire sont :
Efficacité : la recherche des exceptions doit aboutir soit à la constatation d’erreurs
dans les prévisions, soit une anomalie dans l’exécution dont il faut déceler les
causes ;
Rapidité : un écart constaté risque de s’aggraver si des mesures correctives ne sont
pas prises à temps ;
Fréquence : les vérifications opérées lors du contrôle budgétaire peuvent être :
- Plus nombreuses
- Et plus rapprochées que celle émanant de la comptabilité.
Tout ceci implique la mise en place d’un système d’informations financières fiables de
préférence automatisée.
2- Organisation pratique du contrôle budgétaire
La démarche à suivre dans le cadre du contrôle budgétaire au niveau du Rectorat se résume
ainsi qu’il suit :
Vérification quotidienne lors des demandes d’engagement, de l’existence de la
prévision de la dépense et de la disponibilité du crédit y relatif ;
Analyse des écarts par le RF qui apprécie l’opportunité de prendre des mesures
correctives et situe les responsabilités au niveau de chaque centre budgétaire ;
Le RF de concert avec le Directeur rédige un rapport sur le suivi budgétaire pour le
mois. Les difficultés rencontrées et les mesures correctives préconisées y sont
exposées.
En cas de besoin, le Président du Comité de Gestion convoque une réunion pour passer
en revue la situation financière de l’entité. Les mesures de redressement sont décidées de
commun accord.
3- Le Contrôleur budgétaire
Il se fait aider de ses collaborateurs qui réceptionnent les dossiers en vérifiant la
présence effective de toutes les pièces justificatives requises. Il effectue les contrôles
réglementaires Les dossiers acceptés font l’objet de validation et ceux rejeté sont
accompagnés d’une fiche de notification expliquant le motif. Ils sont ensuite soumis à
l’approbation de l’AC. À ce niveau, le service du Contrôle budgétaire effectue des
vérifications liées à la prévision de la dépense, au respect du référentiel des prix, et de façon
Dans ce paragraphe, nous allons déterminer comment les procédures budgétaires sont
respectées au sein de l’ENAM pour l’atteinte des objectifs recherchés à travers une
évaluation des procédures et ensuite par une synthèse de l’évaluation de ces procédures.
Pour cette évaluation, il s’agit de relever à travers une démarche interrogatoire, les points
forts et les points faibles de l’application des procédures budgétaires mises en place.
L’évaluation des procédures se fera à travers des tableaux contenant des questions
permettant d’apprécier le respect ou non des procédures budgétaires appliquées au sein de
l’ENAM
Commentaire :
Au niveau du processus d’élaboration du budget, le budget est bien connu et accepté de tous,
le comité de gestion adopte le projet de budget en faisant les amendements qui s’imposent,
le RF prend en compte les tous les amendements du comité de gestion sur le projet de
budget avant de le finaliser (points forts) tandis que le processus d’élaboration du budget
n’est pas totalement achevé le 30 septembre de toutes les années (point faible).
Commentaire :
Quant au processus d’exécution du budget, l’engagement des dépenses se fait au titre des
procédures d’acquisition de biens, fournitures et services, toutes les dépenses engagées sont
inscrites et prévues au budget, le RF assure le contrôle des dépenses engagées (points forts)
alors que tout agent souhaitant faire engager des dépenses ne s’assure pas au préalable de la
disponibilité des crédits budgétaires correspondants (point faible).
Commentaire :
Quant au contrôle, les lignes budgétaires sont respectées, après la constatation des écarts
par le RF les mesures correctives sont décidées de commun accord, et le contrôle
d’exécution du budget se fait aussi par autres moyens qu’à la tenue des livres journaux
(point fort) tandis qu’il n’y a pas des moyens disponibles pour les contrôleurs d’aller sur le
terrain pour la confirmation des demandes (point faible).
B- SYNTHESE DE L’EVALUATION DES PROCEDURES
Les procédures budgétaires sont des règles à suivre en matière de gestion du budget.
Depuis la phase de son élaboration, jusqu'à la phase de contrôle en passant par celle de son
exécution, le budget de l'ENAM respecte en grande partie les normes prescrites dans le
manuel de procédures (pour chaque étape, trois procédures sur quatre exprimées en des
questions interrogatives sont respectées).
Gestion comptable
La phase comptable dans l’exécution des recettes consiste pour l'agent comptable, à
prendre en charge et à recouvrer les ordres de recettes. A côté des titres de recettes, certaines
recettes sont perçues sans ordonnancement préalable.
Le contrôle de l'exécution budgétaire rappelons-le, permet de s'assurer que toutes les recettes
et dépenses sont exécutées conformément au budget approuvé.
Calcul des écarts et étude de leur évolution
L’écart représente la différence entre les prévisions et les réalisations et est obtenu par la
formule :
Écart absolu=Prévisions-Réalisations
Avec
T=Taux de réalisation=Réalisations/Prévisions*100
Et
Ecart relatif=Ecart absolu/Prévision*100
2014 535 973 655 496 295 503 39 678 152 7.40 92.60 Favorable
2015 610 662 403 528 565 665 82 096 738 13.44 85.56 Favorable
2016 532 038 023 427 702 672 104 335 351 19.61 80.40 Favorable
Source : Résultats issus de nos enquêtes
Lorsqu’on examine l’ensemble des charges de l’ENAM, on constate que les écarts
augmentent de 2012 à 2013 d’une valeur absolu de 46 332 220. Après cette année de 2013,
on observe une forte diminution en 2014 puis une croissance sur les deux dernières années.
Ainsi, nous pouvons dire :
Manque de rigueur dans les objectifs lors de l’élaboration du budget ;
Une surestimation des prévisions lors des procédures mises en place du budget.
Par conséquent, on peut conclure que l’ENAM manque plus de rigueur dans les prévisions et
d’objectifs dans l’élaboration du budget.
Produits
Nous examinerons les produits comme suit, l’ensemble des produits par année à
partir du tableau récapitulatif des réalisations, des prévisions et des écarts suivants :
Tableau 8 : Récapitulation des produits d’exploitation
Année Prévisions Réalisations Ecarts Ecarts Taux Observations
absolus relatifs en ℅
2012 819 900 777 753 715 444 66 185 333 8 .7 91.93 Défavorable
2013 826 462 683 663 484 242 162 978 441 19.72 80.28 Défavorable
2014 978 416 000 809 737 082 168 678 918 17.24 82.76 Défavorable
2015 731 383 973 646 442 025 84 941 948 11.61 89.40 Défavorable
2016 724 280 520 565 908 070 158 372 450 21.86 78.13 Défavorable
Source : Résultats issus de nos enquêtes
On remarque qu’à partir de l’examen des produits de l’ENAM, les écarts sont
croissants en passant de 66 158 333 en 2012 et 162 978 441 en 2013 puis 168 678 918 en
2014 et chute à 84 941 948 en 2015 puis enfin, augmente en 2016.Ainsi on peut en déduire
de là une politique d’excitation efficace.
180000000
160000000
140000000
120000000
Années
100000000
Charges
80000000
Produits
60000000
40000000
20000000
0
1 2 3 4 5
Dans cette section, nous allons procéder à la vérification des hypothèses dans un
premier temps et à des suggestions dans un second temps.
Les procédures budgétaires sont des règles à suivre en matière de gestion du budget.
Depuis la phase de son élaboration jusqu’à la phase de contrôle en passant par celle de son
exécution, le budget de l’ENAM respecte les normes prescrites dans le manuel de procédure.
L’hypothèse relative au problème de la faible performance du budget, est rappelons-le, le
non- respect des procédures budgétaires. A travers les entretiens avec le personnel de
l’ENAM, nous avons noté ce qui suit : Les procédures budgétaires sont retracées dans le
manuel de procédure de l’ENAM. L’École exécute son budget suivant les normes prescrites
dans ce manuel. Ainsi, tous les acteurs concernés par l’exercice budgétaire sont réellement
pris en compte. Il faut aussi noter que la gestion dudit budget respecte en grande partie les
procédures budgétaires. Par rapport donc à tous ces constats, il ressort que l’hypothèse H1
n’est pas confirmée.
2- Vérification de l'hypothèse H2
L’hypothèse H2 quant à elle stipule que le système de contrôle utilisé par l’ENAM explique
l’efficacité du suivi budgétaire.
Dans cette partie, l’analyse est basée plus sur les données qualitatives que sur les données
quantitatives. Le contrôle budgétaire qui consiste en une comparaison permanente entre le
résultat réel et les prévisions chiffrées figurant au budget pour :
- Dégager les écarts budgétaires, se calculant par la différence entre les prévisions et
les réalisations,
Ecart=Prévisions-Réalisations
- Rechercher les causes des écarts, les écarts peuvent avoir des causes internes ou des
causes externes, les causes internes ont comme source la non motivation du
personnel, avec comme conséquence la malversation financière, la surestimation lors
des prévisions. Les causes externes proviennent dans la plupart des cas de la
dégradation de la conjoncture macroéconomique, des perturbations socio-politique et
de la survenance des facteurs imprévisibles ; informer les différents niveaux
hiérarchiques.
- Prendre des mesures correctives éventuellement nécessaires, lorsque les causes sont
internes, la motivation du personnel et sa participation à l’élaboration des prévisions
permettront l’accroissement de la performance. Quant aux causes externes, la
recherche des écarts d’adaptation aux contraintes permettra de réduire les écarts
excessifs ; apprécier l’activité des responsables budgétaires. Au regard des résultats
issus des tableaux de récapitulation des charges et des produits, les taux des écarts
entre les prévisions et les réalisations sont inférieurs à 25%. Alors l’écart entre les
prévisions et les réalisations est due à une surestimation lors des prévisions.
L’hypothèse H2 est donc confirmée.
Il importe néanmoins de faire des suggestions malgré que notre hypothèse ne soit pas
vérifiée. Ceci pour parfaire un peu plus la gestion budgétaire. Pour ce faire, l’ENAM doit
respecter rigoureusement le délai d’achèvement total de l’élaboration du budget annuel pour
ne pas bloquer son fonctionnement et permettre l’engagement des dépenses budgétisées.
Ceci lui permettra d’établir le budget dans le temps afin de pouvoir bien assurer sa gestion.
Le manuel de procédure quant à lui constitue un excellent et indispensable instrument de
travail dont les organisations doivent se servir pour asseoir une gestion saine et transparente
et ainsi assurer la pérennité de leurs institutions respective.
2- Suggestions pour l’amélioration de l’efficacité du suivi budgétaire
Malgré que le système de contrôle utilisé par l’ENAM soit efficace, quelques suggestions
ont été faites pour l’améliorer. Pour cela, il faut que :
- le contrôle soit fait par le rapport d’activité c’est-à-dire, si ce qui est prévu est
effectivement réalisé ;
- la disponibilité de l’Agent Comptable (AC) à venir faire le contrôle sur le terrain
pour la réalité des choses ;
- Mettre à la disposition de l’Agence Comptable des moyens pouvant permettre d’aller
faire le contrôle sur le terrain ;
- le contrôle ne doit pas se limiter seulement à la tenue des livres journaux ;
- Revoir la politique d’estimation lors des prévisions.
CONCLUSION
2
Le but visé de toute entreprise est d’assurer sa continuité toute en recherchant une
gestion efficace et efficiente de ses activités. Pour y parvenir, il s’avère nécessaire pour
l’entreprise de mettre en pratique des techniques de gestion adéquates.
Il est difficile pour un dirigeant d’entreprise de prendre des décisions optimales lorsqu’il
n’est pas capable d’anticiper ou de prévoir. Alors, la mise en place d’un système de gestion
budgétaire pour toute entreprise qui veut s’assurer la prospérité est au premier plan.
En définitive, l’analyse de la gestion budgétaire de l’ENAM, nous a permis de faire ressortir
un certains nombres de problèmes auxquels nous avons formulés des approches de solutions
en vue d’améliorer le système de gestion budgétaire. Bien qu’il soit préoccupant, la gestion
budgétaire de l’ENAM n’est pas alarmant. Toutefois, les responsables de l’entreprise
doivent comprendre que la question de la gestion budgétaire n’est pas seulement l’affaire
des seuls cadres. Ainsi, pour relever les défis des années prochaines, il convient de combiner
les savoirs et les compétences nécessaires afin que tous les travailleurs soient appelés à jouer
un rôle actif dans une dynamique économique et social organisé autour de la gestion du
budget.
Nous restons convaincus que nos propositions dans ce document constituent des pistes à
expérimenter et peuvent apporter une certaines efficacités de la gestion budgétaire actuelle
de l’ENAM. Nous espérons donc que les dirigeants de l’ENAM tiendront compte nos
suggestions pour la prospérité et la pérennité de leur Ecole de formation.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
1- ANTONY R., (1965): Planning and control systems a Framework for analysis,
Harvard University.
2- BONQIUN H., (2004) : Contrôle de gestion, 6è éd, Paris, PUF, 508p.
3- BOURGUIGNON A. (1995), « Encyclopédie de gestion ».
4- DALLOZ, (2004) : Lexique d’économie, 8è édition.
5- FORGET Jack (2005), Gestion budgétaire, édition d’organisation, Paris, 180p.
6- GERVAIS M., (2005) : Contrôle de gestion, 8è éd, Paris, Economica, 774p.
7- HORNGREN Charles, BHIMANI Alnoor, DATAR Srikant et FOSTER Georges
(2012), Contrôle de gestion et Gestion budgétaire, Pearson Education, 4è édition,
Paris, 460p.
8- HUITIN Hervé (2010), Toute la finance, 4è édition, édition Eryolles, Paris, 1156p.
9- LÖNING Hélène, MALLERET Véronique, et MERIC Jérôme (2008), le Contrôle
de gestion : Organisation, outils et pratiques, 3è édition, édition DUNOD, Paris,
304p.
10- MARTINET A. et SILEM A., (2000) : Lexique de gestion, 5è éd, Paris, DALLOZ,
453p.
Mémoires
1- AYEDEGUE I., (2007) : Analyse de l’organisation budgétaire de la commune
de Parakou, Mémoire de Finance et Comptabilité, FASEG/UP, 5
2- SAYO B. C., (2008) : Problématique de l’exécution et du suivi du budget dans
les formations sanitaires : Cas de l’HOMEL, Mémoire AHUI II, ENAM/UAC,
64p.
3- SOUMANOU A. D., (2006) : Contribution à l’amélioration de la gestion
budgétaire des CHD : Cas de CHD-Borgou, Mémoire de Finance et
Comptabilité, FASEG/UP, 42p.
4- ZOCLI C. A., (2008) : Contribution à la gestion financière optimal des hôpitaux
de zone au Bénin : Cas de l’hôpital de zone Saint Jean de Dieu de Boko,
Mémoire de Finance et Comptabilité, FASEG/UP, 77p.
ANNEXES
GUIDE D’ENTRETIEN
Bonjour M, Mme,
OUI NON
OUI NON
3- Est-ce que le Comité de Gestion adopte le projet de budget en faisant les amendements
qui s’imposent ?
OUI NON
4- Est-ce que le RF prend en compte tous les amendements du Comité de Gestion sur le
projet de budget avant de le finaliser ?
OUI NON
5- Est-ce que l’engagement des dépenses se fait au terme des procédures d’acquisition de
biens, fournitures et services ?
OUI NON
6- Est-ce que toutes les dépenses engagées sont inscrites et prévues au budget ?
OUI NON
OUI NON
8- Est-ce que tout agent souhaitant faire engager des dépenses s’assure au préalable de la
disponibilité des crédits budgétaires correspondants ?
OUI NON
OUI NON
10- Est-ce qu’après constatation des écarts par le RF les mesures correctives sont décidées
de commun accord ?
OUI NON
11- Est-ce que le contrôle de l’exécution du budget se fait aussi par autres moyens qu’à la
tenue des livres journaux ?
OUI NON
12- Est-ce qu’il y a des moyens disponibles pour les contrôleurs d’aller sur le terrain pour
la confirmation des demandes ?
OUI NON
13) Cette analyse a-t-elle une influence sur l’élaboration du budget de l’exercice
suivant ?
14) Sur quelle base faites-vous les prévisions de l’année en cours ?
2,2- Principes...........................................................................................................................28
2,3- Objectif de la procédure....................................................................................................29
s2,3.1- Principes et règles de la gestion de la procédure.........................................................29
2,4- Les méthodes de prévisions...............................................................................................30
1. Objectifs des procédures.......................................................................................................31
1.1- Règles de gestion..............................................................................................................31
1.2- Personnel d’exécution du budget.......................................................................................31
1.3- Engagement des dépenses.................................................................................................32
1.4- Contrôle des engagements.................................................................................................32
1.5- Comptabilité des engagements..........................................................................................33
1.6- Mobilisation des ressources...............................................................................................33
1.7- Exécution des dépenses.....................................................................................................34
A-Le contrôle et le suivi budgétaire..........................................................................................37
1-Qualités requises pour un bon contrôle budgétaire...............................................................37
2-Organisation pratique du contrôle budgétaire.......................................................................37
3-Le Contrôleur budgétaire.......................................................................................................37
A-Evaluation des procédures....................................................................................................38
Evaluation préliminaire des procédures de gestion budgétaire.................................................38
Evaluation préliminaire des procédures d’exécution du budget...............................................39
Evaluation du processus du contrôle budgétaire.......................................................................40
B-SYNTHESE DE L’EVALUATION DES PROCEDURES.................................................41
Gestion comptable....................................................................................................................41
Analyse du système de contrôle budgétaire..............................................................................42
Section 2 : Vérification des hypothèses et suggestions............................................................44
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses..............................................................................44
1-Vérification de l’hypothèse H1..............................................................................................44
2-Vérification de l'hypothèse H2..............................................................................................45
Paragraphe 2 : Suggestions formulées......................................................................................46
1-Suggestion pour pallier au problème de non–respect des procédures budgétaires...............46
2-Suggestions pour l’amélioration de l’efficacité du suivi budgétaire.....................................46
CONCLUSION.........................................................................................................................47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................49
ANNEXES……………………………………………………………………………………..a