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De manière précise, nous avons fait l’option de traiter ce sujet comme thème de
mémoire intitulé « Diagnostic du processus de conduite d’une mission d’assistance
comptable par un cabinet d’expertise comptable ».
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« Toute publicité personnelle est interdite » stipuler dans les provisions du code de déontologie de l’ONECCA
Ainsi, le contenu de l’étude s’articulera autour de quatre (4) chapitres présentés
en deux grandes parties :
Ces causes entrainent inévitablement des conséquences plus ou moins graves parmi
lesquelles la perte de la clientèle, une image écornée, des poursuites judiciaires.
Pour éviter ces conséquences, plusieurs solutions sont envisageables :
La définition de critères pertinents de sélection du prestataire ;
La définition claire et précise par les deux parties des objectifs du contrat ;
Le suivi et le contrôle par le client de l’exécution du contrat de prestation ;
La mobilisation de ressources humaines suffisantes et qualifiées pour
l’exécution des missions ;
La mise à la disposition du personnel comptable de ressources matérielles et
financières suffisantes pour une bonne exécution des missions ;
La mise en place d’une politique de formation continue pour tenir compte des
évolutions du métier ;
En cas d’absence, l’élaboration d’un manuel de procédures qui retrace les
différentes étapes de la mission d’assistance comptable, ou son actualisation
pour les prestataires qui en disposent ;
Le recours à un diagnostic par la mise en œuvre de l’approche processus.
De toutes les solutions ci-dessus, la dernière nous a impressionnés car toutes les autres
solutions se combinent d'une manière ou d'une autre. La mise en œuvre de l'approche
processus permet l'amélioration des processus clés, ce qui conduit inévitablement à la
performance de la distribution de haute qualité. La plupart des cabinets comptables
sont confrontés au défi de la qualité des missions d'assistance comptable, ce qui nous
amène à nous poser les questions suivantes :
Quelle est la politique qualité du cabinet et modèle professionnel ?
Quelle est la qualité du processus de réalisation des tâches d'assistance
comptable ?
Comment se mesure cette qualité dans une mission d’assistance comptable ?
Comment améliorer ce processus de conduite des missions d’assistance
comptable ?
L’objectif général visé à travers cette étude est d’apprécier la qualité du processus de
conduite des missions d’assistance comptable du cabinet.
1.2.2. Objectifs spécifiques
Pour le cabinet
Cette étude devrait permettre au cabinet de prendre connaissance s’il en existe, des
failles de son processus de conduite des missions d’assistance comptable et des
suggestions que nous lui formulons pour une meilleure qualité de ce processus.
Pour l’ETEC
Notre mémoire de fin d’étude viendra enrichir la documentation de la bibliothèque de
l’école et servira de guide pour tous les étudiants qui comme nous auront à rédiger des
thèmes similaires.
Tous les documents classés dans un dossier sont référencés. Le dossier de l’exercice
ou dossier annuel regroupe les documents servant de supports à l’établissement des
états financiers de l’exercice concerné par la mission. Ce dossier est constitué au fur et
à mesure du déroulement de ladite mission. Les dossiers de travail permettent au
superviseur de la mission de mieux l’organiser et la contrôler.
2.2.4.3. Les questionnaires
Les questionnaires sont utilisés pour guider le chef de mission dans ses contrôles et
son diagnostic. Ils peuvent être utilisés comme un élément du programme de travail :
dans ce cas, on raye les questions non applicables. Il existe des questionnaires pour
chaque étape de la démarche :
• questionnaire de prise de connaissance ;
• questionnaire de régularité formelle et de contrôles généraux ;
• questionnaire de diagnostic général ;
• questionnaire de contrôle interne : Système comptable ;
• questionnaire de contrôle interne des petites entreprises ;
• questionnaire de contrôles comptables, en cours et en fin d’exercice ;
• questionnaire de contrôles généraux de fin de mission.
Chapitre II : Les aspects théoriques de la recherche
Pour ce faire, nous nous appesantirons en Première section sur les aspects tels que :
Les généralités sur la comptabilité ;
Le bilan ;
Le compte de résultat ;
Le Tableau des flux de trésorerie ;
Et les notes annexes.
Un nouveau référentiel comptable est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2018 : le
SYSCOHADA révisé. Ce référentiel est subdivisé en deux grandes parties : L’acte
uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière et le Système
comptable OHADA qui lui est également subdivisé en deux parties : le plan comptable
général OHADA et le dispositif comptable relatif aux comptes consolidés et comptes
combinés. L’entrée en vigueur de ce nouveau référentiel est fixée à la date du 1er
janvier 2018 pour les comptes personnels ou sociaux des entités et au 1er janvier 2019
pour les comptes consolidés. Pour les entités cotées en bourses et qui doivent présenter
leurs comptes selon le référentiel des normes comptables internationales (IFRS) la date
d’entrée en vigueur est fixée au 1er janvier 2019. Ce nouveau référentiel est doté d’un
cadre conceptuel et de nouvelles pratiques importantes ont été érigées afin de
permettre l’amélioration du traitement comptable et la présentation des documents de
synthèse. Ainsi, nous avons répertorié quelques changements majeurs apportés par ce
nouveau référentiel :
Les actifs fictifs sont supprimés du bilan ;
La souscription à l’approche par les composants pour inscrire et amortir le coût
des immobilisations corporelles ;
Un meilleur traitement sur les opérations de location ;
La suppression de la méthode du bénéfice partiel des contrats de pluri-exercice
qui consiste à prendre en compte le bénéfice partiel en fin d’exercice seulement,
si le contrat global est bénéficiaire ;
L’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel
public à l’épargne, de produire en sus de leurs états financiers individuels en
normes SYSCOHADA ou selon le référentiel comptable spécifique à leurs
activités, des états financiers en normes internationales d’information financière
(IFRS) afin de garantir la qualité et la comparabilité des données produites ;
La comptabilisation des révisions majeures au détriment des provisions pour
charges à répartir ;
La suppression du système allégé ;
La substitution du TAFIRE par le tableau des flux de trésorerie.
Nul ne peut faire usage des titres, ni exercer la profession d’expert-comptable s’il n’est
inscrit au tableau de l’Ordre et s’il n’a prêté serment d’exercer sa profession avec
conscience et probité. L’expert-comptable est un professionnel libéral, conseiller
naturel de l’entreprise, dont les missions sont définies contractuellement dans le
respect d’une éthique professionnelle contrôlée par l’Ordre.
1.3.1.2 Code de déontologie professionnelle
Une des marques distinctives de la profession comptable est qu'elle assume la
responsabilité d'agir dans l’intérêt général. En conséquence, la responsabilité d'un
professionnel comptable ne se limite pas à satisfaire exclusivement les besoins d'un
client ou d'un employeur en particulier. Pour agir dans l'intérêt général, le
professionnel comptable doit respecter les règles d'éthique prescrites dans le code des
devoirs professionnels. Le Code par rapport aux autres pays de l’UEMOA en général
comprend les principes de base de l'éthique professionnelle des professionnels
comptables et propose un cadre conceptuel permettant l'application de ces principes.
Le cadre conceptuel apporte des indications sur les principes d'éthique de base. Les
professionnels comptables sont tenus d'appliquer ce cadre conceptuel afin d'identifier
les menaces pesant sur la conformité aux principes de base, d'évaluer leur importance
et, si ces menaces ne sont pas manifestement négligeables, d'appliquer les sauvegardes
permettant de les éliminer ou de les ramener à un niveau acceptable faisant que la
conformité aux principes de base n'est pas compromise. Puis une partie qui illustre la
façon dont il convient d'appliquer le cadre conceptuel à des situations spécifiques. Elle
donne des exemples de sauvegardes susceptibles de répondre de façon appropriée aux
menaces entravant la conformité aux principes de base et présente des exemples de
situation où il n'existe pas de sauvegardes permettant de juguler ces menaces et où par
conséquent il convient d'éviter l'activité ou les liens qui les occasionnent. Et enfin,
présente les autres devoirs et obligations des professionnels comptables et, en
particulier, les rapports des membres de l’ONECCA avec la clientèle, avec l’Ordre et
entre professionnels comptables. Sont également exposées les conditions d’exercice de
la profession, les obligations liées au stage d’expertise comptable et à la formation
continue ainsi que les sanctions applicables.
Le Passif est considéré comme l'ensemble des ressources permettant à une entité de
financer son actif. Il est constitué :
Des capitaux propres et dettes financières aussi appelés ressources stables ;
Du passif circulant ;
De la trésorerie-passif.
Le bilan élabore ces éléments selon trois grandes fonctions que sont : la fonction
d’investissement, la fonction de financement et la fonction d’exploitation.
Le compte de résultat
Le compte de résultat est un document de synthèse que les entités doivent présenter à
la fin de leur exercice afin d’avoir une vue globale sur leur performance économique.
Ce document synthétise l’ensemble des charges et des produits de l’entité au cours
d’une période donnée et indique le résultat des activités. L’élaboration du compte de
résultat fait ressortir des soldes intermédiaires de gestion que sont :
La marge commerciale qui permet de connaitre les performances des entités
commerciales ;
La valeur ajoutée qui représente la différence entre la production et la
consommation ;
L’excédent brut d’exploitation qui représente la ressource tirée de l’exploitation
après rémunération du facteur travail ;
Le résultat d’exploitation qui représente la ressource nette dégagée par la
totalité des opérations d’exploitation ;
Le résultat financier qui représente la différence en les produits financiers et les
charges financiers ;
Le résultat de l’activité ordinaire qui est le résultat issu de l’activité courante et
habituelle de l’entité ;
Le résultat hors activité ordinaire qui est le résultat des opérations non
récurrentes de l’entité ;
Le résultat de l’exercice qui représente le revenu destiné aux associés.
En effet, un cabinet doit avoir en place des politiques et des procédures régissant
l’acceptation de nouveaux clients et l’évaluation permanente des clients actuels. Avant
d’accepter un nouveau client, il faut s’enquérir de son historique, de ses attitudes et de
ses valeurs.
La manière dont le client s’est adressé au cabinet et les raisons pour lesquelles
le client est conduit à recourir ou à changer son prestataire ;
Sa situation juridique et financière en recueillant les informations auprès des
milieux des affaires et bancaires ;
La qualité de la direction ;
La compétence du personnel comptable et financier et le bien-fondé du système
comptable et de contrôle interne ;
L’évolution de l’activité de l’entreprise et sa position concurrentielle.
Cette prise de connaissance est complétée par la revue des états financiers et
documents fiscaux, sociaux et juridiques du client.
A cet égard, certains facteurs doivent être pris en considération avant l’acceptation
d’une nouvelle mission à savoir :
L’indépendance
Les règles de déontologie exigent des professionnels comptables qu’ils demeurent
libres de toute influence, de tout intérêt ou de toute relation qui pourrait porter atteinte
à leur objectivité ou à leur jugement professionnel. A cet effet, toute relation avec le
client qui pourrait indiquer un conflit d’intérêts, doit être évitée, (CNCC, 1988).
Le risque professionnel
Avant d’accepter une nouvelle mission, il faut apprécier avec soin le risque
professionnel potentiel auquel le cabinet pourrait être exposé. Il s’agit notamment du
risque de perte, de préjudice, de poursuites ou d’atteinte à l’image. Pour cela, il faut se
renseigner suffisamment sur la réputation et l’intégrité de la direction de l’entreprise
cliente, la situation financière de l’entité et ses engagements et la situation générale du
secteur d’activité, (CNCC, 1988).
Tous ces éléments, qui devront être reconsidérés dans certaines circonstances, ne sont
que pour aider le professionnel à prendre une décision éclairée, et le cas échéant, à
bien définir le domaine de la mission afin d’envisager les possibilités effectives de sa
réalisation avec une bonne qualité. Ceci débouchera sur une convention ou une lettre
de mission proposée au client.
Cette lettre constitue un contrat qui a pour objectif principal de s'assurer qu'il n'existe
aucun malentendu avec le client quant aux termes de la mission. Elle facilite la
planification des travaux et permet de confirmer l'acceptation ou le maintien de la
mission qui est confiée à l’expert-comptable.
Toute entreprise présente des spécificités qui résultent de son environnement, de son
activité ou de son historique. Dans le cadre d’une mission d’assistance comptable, il
importe d’identifier et de cerner ces dernières pour mieux appréhender les termes de la
mission aussi bien sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif. Il revient alors au
professionnel de collecter un certain nombre d’informations relatives aussi bien à
l’organisation interne qu’à l’organisation légale de l’entreprise. Cette recherche facilite
l’identification des éléments essentiels et des risques éventuels non traduits dans les
comptes, (LEMANT, 1995).
Reporting périodiques
Ces travaux se déroulent selon la périodicité définie par les parties (mensuelle,
trimestrielle, semestrielle, rarement annuelle) et ont pour avantage de réduire
considérablement la charge de travail en fin d’exercice. Ils contribuent ainsi à mieux
organiser les travaux d’arrêté de comptes qui conduisent à l’élaboration des états
financiers annuels. Il s’agit essentiellement de :
Certaines déclarations sont quant à elles annuelles. C’est le cas de l’Impôt sur le
Bénéfice (ISB) et de l’Impôt du Minimum Forfaitaire (IMF).
Elle a lieu en général le 31 décembre de chaque année et marque le début des travaux
d’arrêté des comptes. Au cours de cette étape, le prestataire recense et collecte auprès
de la direction les informations nécessaires pour déterminer les écritures de
régularisation ou d’inventaire, notamment :
Les amortissements
Les dotations annuelles aux amortissements sont passées pour chaque immobilisation
en tenant compte des dates d’entrée et de sortie. Si l’entreprise établit des situations
intérimaires, il s’agira de passer les écritures pour la dernière période, (Groupe Revue
Fiduciaire, 2003).
Les provisions
Le droit comptable OHADA distingue trois types de provisions :
Lorsque ces procédures analytiques mettent en évidence des informations qui ne sont
pas en corrélation avec d'autres informations, des variations significatives ou des
tendances inattendues, il détermine les procédures complémentaires à mettre en place
pour expliquer ces variations et ces incohérences.
Les événements postérieurs peuvent avoir ou non un lien avec une situation existant à
la clôture de l’exercice. Leur prise en compte pour la détermination du résultat de
l’exercice doit respecter les conventions comptables suivants :
• Prudence
Seuls doivent être pris en compte, les événements susceptibles de générer une
diminution du résultat (risque ou perte). Les événements susceptibles de générer un
produit ne sont pris en compte qu’exceptionnellement.
• Continuité de l’exploitation
La détermination du résultat annuel doit être effectuée dans le cadre du principe de
continuité. Dans l’hypothèse où un événement n’ayant aucun lien direct prépondérant
avec une situation existant à la clôture de l’exercice survient entre la date de clôture et
la date d’établissement des comptes, une information est donnée en annexe si cet
événement est susceptible, par son influence sur le patrimoine et la situation financière
de l’entité, de remettre en cause la continuité de l’exploitation.
Les évènements postérieurs sont à intégrer aux comptes s’ils procurent des
informations permettant :
Les états financiers annuels sont édités après la phase de contrôle des comptes. Pour
les comptes personnels dans l’espace OHADA, ils comprennent le bilan, le compte de
résultat, le Tableau de Flux et de Trésorerie (TFT), ainsi que les notes annexées.
- les entreprises assujetties au système normal (droit commun) qui sont tenues de
présenter un bilan, un compte de résultat, un TFT et une note annexée ;
Toutes les informations utiles sur l'entreprise pour la mission en cours et les
missions ultérieures ;
Tous les documents de travail relatifs aux comptes annuels de l'exercice.
De manière détaillée, le dossier contient :
Le rapport émis à l'issue d'une mission d’assistance comptable prend la forme d’une
attestation qui comporte une conclusion exprimant une assurance formulée sous une
forme négative sur la cohérence et la vraisemblance des comptes pris dans leur
ensemble. Les comptes annuels sont annexés à l'attestation. L’expert-comptable évalue
si les éléments collectés lors de ses travaux ont un caractère suffisamment probant
pour étayer cette conclusion.
- lorsqu’il est en désaccord avec le client sur une ou des options prises par ce
dernier.
Toutefois, il faut qu’il estime que les incidences de ces faits sur les comptes ne sont
pas suffisamment significatives pour refuser d’attester la cohérence et la
vraisemblance de ceux-ci mais qu’elles méritent d’être portées à la connaissance des
utilisateurs des comptes.
Refus d’attester
L’expert-comptable exprime un refus d’attester lorsqu’il estime que les incidences des
faits relevés sur les comptes sont d’une importance telle qu’il ne peut obtenir un
niveau d’assurance suffisant.
Cependant dans la pratique, certaines diligences mal exécutées peuvent avoir des
répercussions négatives sur la qualité de la mission. Il conviendra donc d’élaborer un
diagnostic afin de déceler les causes et tenter d’apporter des solutions. Mais comment
élaborer le diagnostic d’un processus d’assistance comptable ?
Notre revue de littérature ne nous a pas permis d’identifier une démarche de diagnostic
propre au processus de conduite des missions d’assistance comptable. Cependant, à
l’image de nombreux processus, celui-ci peut faire l’objet d’un diagnostic par la mise
en œuvre d’une démarche standard organisée en trois grandes phases que sont : le
choix des activités clés, l’analyse et l’amélioration. En outre, pour ce type de processus
(processus de conduite des missions d’assistance comptable), l’approche retenue est
généralement « l’amélioration processus » qui consiste à améliorer une partie du
processus plutôt que le processus dans sa totalité. Elle s’oppose à la « Réingénierie du
processus » qui vise à reconcevoir le processus dans son ensemble.
Accepter la mission ;
Rédiger et signer la lettre de mission ;
Prendre connaissance du client ;
Planifier les travaux ;
Réaliser les reporting périodiques et élaborer les déclarations fiscales et sociales
périodiques ;
Clôturer les comptes ;
Arrêter les comptes ;
Éditer les états financiers ;
Documenter les travaux ;
Rédiger le rapport de fin de mission
2.3.2.1.2 Analyse des activités clés
Acteurs
Source : Brandenburg & Wojtyna (2003 :20) /extrait du mémoire de fin de cycle
SAWADOGO Wendlasida Kader – MPTCF (2012/2013 : 24p) – CESAG
Après la description des activités, pour chaque activité sélectionnée, on établit une liste
des dysfonctionnements apparents ou réels qui devront faire l’objet d’une analyse
détaillée. En effet, il s’agira pour chaque activité, par le biais des tâches que la
composent, de détecter les anomalies susceptibles d’affecter sa bonne exécution.
4
Un logigramme est un outil visuel utilisé en communication, pédagogie, de Lean management, de gestion de projet/planification ou lors
de démarches de Qualité, hygiène, sécurité, environnement, d'aide à la décision de gestion du risque ou lors de démarches de créativité.
Parmi les dysfonctionnements cités, déterminer :
2.3.2.3 Effectuer l’analyse critique du processus par une analyse détaillée des
dysfonctionnements
Il faut noter que les causes réelles d’un phénomène sont souvent fort éloignées des
causes apparentes8.
Cette étape pose les bases de la phase d’amélioration. Elle consiste, sur la base des
résultats obtenus de l’analyse des dysfonctionnements, à réfléchir sur les solutions qui
peuvent être adoptées pour une correction de ces failles et une amélioration de la
qualité du processus.
5
Ce diagramme représente de façon graphique les causes aboutissant à un effet. Il peut être utilisé comme outil de modération d’un
remue-méninge et comme outil de visualisation synthétique et de communication des causes identifiées.
6
Le diagramme de Pareto est un graphique représentant l'importance de différentes causes d'un phénomène.
7
MITONNEAU, 2006
8
Pointe de l’iceberg
La troisième phase regroupe les étapes d’élaboration du plan d’action, de pilotage et
d’évaluation.
Se donnant les moyens de repérer et de mesurer ses résultats ou performances, par des
indicateurs d’évaluation (tableaux de bord - mesures & indicateurs) ;
Entretien
CHOIX Identification des activités
Analyse
clés du processus
documentaire
Recommandations Connaissances
personnelles
AMELIORATION
Ouvrages
Diagramme
Source : Nous-mêmes
.
CHAPITRE III : Présentation du Cabinet et de la société ABC
Dans ce chapitre nous avons délibérément fait le choix d’une présentation sommaire
respectivement du cabinet en section 1 et de l’entreprise ABC en section 2 avant de
nous permettre de gagner en efficacité car notre travail n’est orienté vers
l’établissement d’une monographie de ces deux institutions.
Section 1 : Présentation générale du cabinet
Le cabinet est une entreprise individuelle crée en janvier 2020. C’est un cabinet dont la
représentation est basée à Niamey. Ce cabinet nigérien qui a pour partenaire plusieurs
cabinet de la place et à l’internationale. Dans son approche pédagogique, le cabinet
apporte sa contribution à la formation des cadres à travers l’offre des stages pratiques
aux étudiants qui en fait la demande.
1.1 Objectif du cabinet
Le cabinet réalise les missions à la demande de ses clients en étroite collaboration avec
leurs services.
La personnalisation des prestations est un souci majeur pour le cabinet. Ainsi, le
cabinet implique les clients dans la mise en place des outils de gestion intégrés aux
fins de les amener à prendre ne charge et à appliquer les recommandations formulées.
Les interventions s’appuient sur des méthodologies et des outils pratiques éprouvés
que le cabinet adopte au contexte et aux objectifs des missions.
Au-delà des résultats attendus d’une mission, le cabinet veille :
A transférer aux collaborateurs de l’entreprise un savoir-faire reposant sur des
méthodes de travail expérimentés ;
A faire bénéficier ses clients de son expérience.
Les prestations proposées par le cabinet sont diverses et variées et s’étendent sur une
gamme profonde.
Commissariat aux comptes
Ces missions légales sont réalisées conformément au cadre réglementaire de contrôle
et au souhait de bonne information : sincérité, fiabilité, vérifiabilité… exigé par les
mandataires (Conseil d’administration, Assemblée générale).
Organisation et conseil en gestion
Il assiste ses clients à réaliser la maitrise de :
Leur système d’organisation générale ;
Leur système d’information : Fonction par fonction ;
Leurs procédures de traitement des informations.
Un suivi est assuré pour évaluer les mises en application et pour apporter les
redressements éventuels.
Audit contractuel
Les missions d’audit sont réalisées dans un cadre contractuel. Le cabinet met en avant
les exigences de la profession (normes générales, normes de supervision et normes de
rapport). Les conditions consignées pour les conventions de Credit (Cas de de
financements par les bailleurs) sont examinées et croisées avec les rigueurs et
méthodologie de la profession.
Etude de projet
Le cabinet réalise les études de faisabilité pour les clients désirant réaliser une activité
économique, pour les organisations non gouvernementales.
Les études d’impact qu’il réalise tend à évaluer, quantifier les incidences au plan de
l’économie nationale, au plan des aspects sectoriels non lucratifs (protection de
l’environnement, sauvegarde de la femme et de l’enfant, etc..).
Assistance à la réforme du secteur parapublic
Dans le cadre des politiques de réforme du secteur parapublic ou d’ajustement, le
cabinet met ses compétences à la disposition de l’Etat aux fins de l’assister à
réorganiser, à redynamiser des secteurs de l’économie nationale.
Assistance juridique, fiscale, sociale et judiciaire
Le cabinet réalise pour ses clients ainsi que pour les tribunaux des missions de
diagnostic, d’évaluation, d’expertise…. De leurs relations d’affaires. Tout comme dans
le cadre de litige et de liquidation, il intervient pour assister les tribunaux à définir les
situations actives et passives des partenaires impliqués.
Assistance comptable
Le cabinet couvre ce volet pour les clients avec le parfait maitre des systèmes
comptables des secteurs d’activités, leurs particularités, les exigences du plan
comptable en vigueur, le cadre règlementaire comptable, fiscal, social et commercial.
Il assiste les clients à procéder aux imputations des écritures quotidiennes à la
réalisation des documents internes périodiques (balance, états de rapprochement,
situations intermédiaires) mais aussi à l’élaboration des documents périodiques
obligatoires (états financiers, état de déclaration fiscale, sociale).
Séminaire de formation
Le cabinet réalise pour ses clients : une analyse des besoins, un plan de formation et
l’animation de celle-ci.
Les séminaires de formation ont tous une particularité commune : ils sont réalisés à la
<< carte>> et sont profondément pratiques parce que réalisés par des praticiens pour
des praticiens.
Recrutement
Le cabinet procède pour ses clients aux analyses des besoins : évaluation des postes,
étude des adéquations poste/ profil, sélection, entretien et option sur les candidats
potentiels.
Il propose sur ses clients, les éventuels redéploiements avec les mesures
d’accompagnement assorties des incidences financières et sociales.
Pour faire face à la demande de sa clientèle et répondre aux objectifs qu’il s’est fixés,
le cabinet a mis en place une architecture organisationnelle composée des cadres
compétents et compétitifs.
1.3 Organisations du cabinet
Le cabinet offre plusieurs types de prestations. Son cadre institutionnel est le reflet des
services qu’il propose à sa clientèle. Il est organisé en trois (3) départements dont deux
(2) fonctionnels dirigés chacun par associé-gérant, les consultants et ses assistants qui
exécutent les missions qui relèvent de leurs domaines.
Les différents départements sont :
Département Expertise
Département Audit
Département Assistance comptable
3.1.4 les moyens du cabinet
Le cabinet est managé par une équipe animée d’une volonté commune de proposer un
ensemble de services professionnels efficaces et concrets aux entreprises dans leurs
domaines de compétence. Pour atteindre son objectif, elle s’appuie sur une culture
commune dont les principales caractéristiques comprennent une aptitude à travailler
ensemble et une volonté de qualité.
Cette équipe est composée d’hommes d’expériences complémentaires :
Des professionnels au conseil d’audit ;
Mais aussi des opérationnels et des domaines de métier dans différents
domaines.
Il dispose au plan des moyens techniques des micro-ordinateurs.
Outre le cadre organisationnel du cabinet, il nous également paru nécessaire de
présenter de manière sommaire la société <<ABC>> à travers certains de ses repères.
Section 2 : Description de la société << ABC>>
Pour des raisons de confidentialité et de secret professionnel, le nom de la société
servant de cas pratique pour l’élaboration du présent document ne sera pas cité. Par
contre nous nous sommes intéressés sur la composition des ressources humaines de
cette institution et son cadre organisationnel de travail.
2.1 Les agents de la société << ABC>>
Le personnel de cette société est composé de :
D’un Directeur général ;
Quatre Directions (Ressources humaines, contrôle interne administrative et
financier, Juridique) ;
Des services qui sont rattachés aux directions en fonction du domaine ;
Un personnel d’appui (manœuvre, chauffeur, gardien, …)
2.2 Organisation du travail
L’organisation du travail de la société <<ABC>> permet une bonne circulation des
informations entre tous les services à travers une synergie d’action et un esprit de
travail d’équipe avancé.
Ce qui nous amène à la dernière partie de notre travail dont le thème central sera la
présentation et analyses des résultats de nos travaux de recherche.
Chapitre IV : Présentation et analyses des résultats de l’étude.
L’objectif de ce chapitre est de prendre connaissance dans un premier temps, la
description du processus de conduite des missions d’assistance comptable dans le
cabinet Y en faisait ressortir les différentes étapes qui le constitue et dans un second
temps d’analyse ce processus dans la pratique afin de reformuler des
recommandations.
Section 1 : Description du processus de conduite des missions d’assistance
comptable dans le cabinet d’expertise comptable.
Cette phase regroupe les travaux d’évaluation du besoin réel du client, d’élaboration de
l’offre, d’élaboration et signature de la lettre de mission et de planification.
Lorsque le contenu du besoin est clair, il n’y a pas de problème. Par contre, lorsque le
contenu du besoin formulé par le client n’est pas clair, il revient au cabinet de le
recadrer selon sa compréhension et de le proposer au client pour appréciation.
Ce dernier peut demander le réaménagement de l’offre s’il estime que certains aspects
ne lui conviennent pas. Et ce n’est qu’après consensus entre les deux parties sur les
conditions de réalisation de la mission qu’est rédigée la lettre de mission.
Après acceptation par les parties des conditions liées à la mission, le cabinet procède à
la rédaction de la lettre de mission. Pour rappel, la lettre de mission est un contrat écrit
liant un cabinet d’expertise comptable et son client. Elle renseigne essentiellement sur
les modalités d’intervention, le contenu de la mission (nature, étendue et limites), les
obligations des parties, la durée de la mission et le montant des honoraires. A l’issu de
la rédaction, un exemplaire original de la lettre est envoyé au client.
1.1.4. Planification
Dans le cas d’une première mission, le cabinet procède à une visite des lieux, à des
entretiens, à une collecte d’informations et de documents sur l’entité et son
environnement afin de mieux la connaitre.
Toutefois, lorsqu’il s’agit d’une mission récurrente, le cabinet effectue simplement une
mise à jour de sa connaissance de l’entité afin de prendre en compte l’évolution de
celle-ci. Les informations recueillies à cet effet sont d’ordre général et spécifique.
Informations générales
Ces informations sont de nature interne et externe.
Informations internes
Il s’agit des informations portant sur l’identité de l’entité (dénomination sociale, objet
social, siège social, N° RCCM, etc.), son historique, sa politique de recrutement du
personnel, son organisation, etc.
Informations externes
Les informations externes portent sur la situation de l’entité dans sa branche d’activité
économique et l’évolution de son secteur d’activité.
Informations spécifiques
Ces informations portent sur les caractéristiques spécifiques du client.
Caractéristiques commerciales
Il s’agit de la clientèle de l’entité et son évolution, la concurrence, etc.
Caractéristiques juridiques
Il s’agit des statuts de l’entité, de la structure de son capital, de ses principaux contrats
et conventions, etc.
Caractéristiques comptables
Il s’agit des informations sur l’organisation comptable du client, le volume des
opérations, etc.
Caractéristiques financières
Il s’agit des informations sur la performance du client, sa rentabilité, son équilibre
financier, etc.
Toutefois, rappelons que la mission d’assistance comptable n’est pas une mission
d’audit et ne requiert donc pas les mêmes exigences que celle-ci en matière
d’évaluation du contrôle interne.
Classeur Caisse
Il regroupe les pièces justificatives des paiements de factures fournisseurs en espèces,
des règlements de factures clients en espèces, les copies des justificatifs de versements
en banque, les copies de chèques pour l’approvisionnement de la caisse.
Classeur Banque
Il regroupe les pièces justificatives des paiements de factures fournisseurs par chèque,
des règlements de factures clients par chèque, les copies de chèques pour
l’approvisionnement de la caisse.
Classeur Clients
Il regroupe les factures de ventes et prestations à crédit.
Classeur Fournisseurs
Il regroupe les factures d’achat à crédit.
Classeur des Opérations diverses
Notons à ce niveau que pour le cas d’une société de transfert d’argent, le classeur
banque, caisse et opérations diverses sont les seules à être utiliser.
Ce classeur regroupe les états de salaires, les copies des déclarations de TVA, des
retenues, etc. Notons qu’il existe un classeur pour chaque banque (classeur banque A,
classeur banque B, etc.). Dans chaque classeur Banque doit figurer le relevé bancaire
qui retrace l’historique des règlements de la période concernée.
Ces opérations de classification des pièces comptables ont pour avantage de faciliter
les travaux d’imputation.
Imputations comptables
Les travaux d’imputations proprement dits sont précédés de l’établissement de la liste
des comptes de l’entité. Ci-dessous, nous proposons une liste non exhaustive des
comptes.
COMPTE PRINCIPALE
10 VALEUR EN CAISSE 11 COMPTE DE TRESORERIE
COMPTES AUXILIAIRES COMPTES AUXILIAIRES
N°COMPTE LIBELLES N°COMPTE LIBELLES
10111111111 Caisse principale Niamey 1111111111 BCEAO Compte ordinaire
10121111111 Caisse principale Zinder 1112111111 BCEAO Compte de Règlement
10131111111 Caisse principale Maradi 1141111111 ECOBANK 1
10141111111 Caisse principale Tahoua 1141211111 ECOBANK 2
10151111111 Caisse principale Agadez 1141311111 ORABANK
10161111111 Caisse principale Tillabéry 1141411111 BSIC
10171111111 Caisse principale Dosso 1141511111 BIN
10181111111 Caisse principale Diffa 1141611111 SONIBANK
10191111111 Caisse international zone CFA Benin 1141711111 ATALANTIQUE
10191211111 Caisse international zone CFA Burkina Faso 1141811111 CORIS BANK
10191311111 Caisse international zone CFA Cote D'ivoire 1141911111 BCN
10191411111 Caisse international zone CFA Mali
10191511111 Caisse international zone CFA Sénégal
10191611111 Caisse international zone CFA Togo
10192111111 Caisse internationale hors zone CFA Nigéria
10192211111 Caisse internationale hors zone CFA Ghana
Source : Compte paramétré lors d’une mission par le cabinet.
COMPTE PRINCIPALE
OPERATION AVEC LA
27 CLIENTELE 34 Compte de liaison
COMPTES AUXILIAIRES COMPTES AUXILIAIRES
N°COMPTE LIBELLES N°COMPTE LIBELLES
27211111111 34111111111
1 Envoi reçu Niamey 1 Compte de liaison Niamey
27221111111 34211111111
1 Envoi reçu Zinder 1 Compte de liaison Zinder
27231111111 34311111111
1 Envoi reçu Maradi 1 Compte de liaison Maradi
27241111111 34411111111
1 Envoi reçu Tahoua 1 Compte de liaison Tahoua
27251111111 34511111111
1 Envoi reçu Agadez 1 Compte de liaison Agadez
27261111111 34611111111
1 Envoi reçu Tillabéry 1 Compte de liaison Tillabéry
27271111111 34711111111
1 Envoi reçu Dosso 1 Compte de liaison Dosso
27281111111 34811111111
1 Envoi reçu Diffa 1 Compte de liaison Diffa
27291111111 34911111111
1 Envoi reçu zone CFA Benin 1 Compte de liaison zone CFA Bénin
27292111111 Envoi reçu zone CFA Burkina 34912111111 Compte de liaison zone CFA Burkina
1 Faso 1 Faso
27293111111 Envoi reçu zone CFA Côte 34913111111 Compte de liaison zone CFA Côte
1 d'ivoire 1 d'Ivoire
27294111111 34914111111
1 Envoi reçu zone CFA Mali 1 Compte de liaison zone CFA Mali
27295111111 34915111111
1 Envoi reçu zone CFA Sénégal 1 Compte de liaison zone CFA Sénégal
27296111111 34916111111
1 Envoi reçu zone CFA Togo 1 Compte de liaison zone CFA Togo
27297111111 Envoi reçu hors zone CFA 34921111111 Compte de liaison zone hors CFA
1 Nigéria 1 Nigéria
27298111111 Envoi reçu hors zone CFA 34922111111 Compte de liaison zone hors CFA
1 Ghana 1 Ghana
Source : Compte paramétré lors d’une mission par le cabinet.
COMPTE PRINCIPALES
62 Charge d'exploitation 6311
COMPTES AUXILIAIRES COMPTES AUXILIAIRES
N°COMPTE LIBELLES N°COMPTE LIBELLES
62121111111
1 Loyer Bâtiment 631111111111 Taxe d'apprentissage
62131111111
1 Charge locatives 632111111111 Taxe professionnel
62141111111 Entretiens et réparations des
1 biens immobilisés 632181111111 Autres impôts directes
62141111111 Impôts indirects et autres
1 Maintenance 632311111111 taxes assimiles
62151111111
1 Assurance Automobile 632411111111 Droit d'enregistrement
62151111111
1 Assurance incendie 632421111111 Droit de timbres
62152111111 Autres impôts, taxes et
1 Assurance risque informatique 632911111111 droits assimilés
62161111111
1 Frais d'études et de recherches
Source : Compte paramétré lors d’une mission par le cabinet.
L’imputation se matérialise par l’inscription sur une fiche d’imputation, des comptes
relatifs à l’opération. En d’autres termes, elle se traduit par la constatation comptable
d’une opération de l’entité sur une fiche d’imputation. La fiche d’imputation est
ensuite jointe à la pièce comptable correspondante.
Des imputations que nous avons pu réaliser, nous proposons quelques-unes qui sont
matérialisées dans les tableaux ci –dessous.
Tableau 4 : Imputation Règlement des frais bancaires : Cas de Orabank
4 Mars-19 ORABANK 601141111 108 521 114121111111 108 521 FRAIS BANCAIRES
Source : Nous-même
Les travaux d’imputation allègent les travaux de saisie comptable.
Saisie comptable
La saisie comptable est la traduction informatique des écritures comptables de
l’entreprise. Au cabinet, elle s’opère de plusieurs logiciels dont le plus utilisé et le
plus connus du grand public logiciel de comptabilité SAGE 100 et parfois celle des
clients.
En effet, Le démarrage de la saisie est précédé d’une phase de paramétrage du logiciel
au cours de laquelle sont définis le plan des comptes de l’entreprise, la liste des tiers
(clients et fournisseurs) de l’entreprise, les journaux de saisie, le taux de taxe (TVA),
etc. Une fois le paramétrage terminé, débute la saisie. Cette dernière est réalisée dans
les différents journaux créés pour l’occasion. A l’issu des saisies d’une période
donnée, celles-ci sont vérifiées par pointage avec les pièces comptables et transmises
au chef de la mission pour validation. Les travaux de saisies se déroulent suivant le
rythme défini par les parties (mensuel, trimestriel ou semestriel) et ne prennent fin
qu’à la clôture des comptes.
1.2.3.2 Etablissement des déclarations fiscales périodiques
Les déclarations fiscales périodiques sont établies en fonction du régime
d’assujettissement du client. Au Niger, les contribuables sont répartis dans trois
régimes en fonction de leur chiffre d’affaires, de la nature de leur activité et de leur
forme juridique :
Le régime du réel normal d’imposition (RNI) ;
Le régime du réel simplifié d’imposition (RSI) ;
En général, les impôts faisant l’objet de déclarations sont :
La TVA qui est payée au plus tard le 15 du mois suivant la période de
déclaration (mensuelle ou trimestrielle) ;
Le Minimum de perception qui est le minimum d’impôt dû en cas de déficit par
les entreprises soumises à l’ISB ;
L’Impôt sur les Sociétés au taux de 30% et qui donne lieu au versement de trois
acomptes provisionnels au plus tard le 15 juillet, le 15 octobre de chaque année
et le 15 janvier de l’année suivante ;
L’IUTS à déclarer au plus tard le 15 du mois suivant ;
La cotisation CNSS.
Pas d’observations
Collecte tardive des
pièces comptables
(1)
Passivité face à Effectif
Pression
la collecte des faible
pièces Compétences
stagiaires
2.2 Recommandations
Nos recommandations sont fondées sur les causes ci-dessus indiquées mais d’autres
seront faites dans le but d’améliorer davantage la qualité du processus Assistance
Comptable du cabinet. Les recommandations que nous apportons dans le but de
contribuer à une plus grande amélioration de la qualité des missions d’assistance
comptable du cabinet sont :
S’agissant du retard dans la collecte des pièces comptables Le cabinet pourrait
dans un premier temps sensibiliser de nouveau, les clients quant aux
conséquences engendrées par la fourniture tardive des pièces comptables. Et si
le phénomène persiste, il pourrait gérer avec un peu plus obligatoire cette
question en émettant une clause spéciale si celle-ci n’existe pas encore, dans la
lettre de mission. Cette clause indiquerait qu’en cas de retard dans la collecte
des pièces du fait du client, le cabinet se réserve le droit de définir les mesures à
appliquer. Celles-ci pourraient aller de la non priorisation de la mission du
client, à la résiliation du contrat lorsque le retard est de nature à compromettre
la bonne exécution dans les délais des autres missions.
Autres recommandations
Un autre facteur qui pourrait être pris en compte pour une plus grande qualité des
missions d’assistance comptable est la motivation. Nous suggérons donc au cabinet de
jouer sur cet aspect en mettant à la disposition des équipes d’intervention des
conditions meilleures que celles existantes telles que des moyens de déplacement (par
exemple se doter de véhicules de services pour le transport des équipes), un forfait de
télécommunication pour les besoins de la mission et un rehaussement des indemnités
liées à la mission.
CONCLUSION GENERALE
La compréhension de l’utilité de la comptabilité a boosté l’émergence de nouvelles
structures offrant des prestations dans ce domaine et le développement d’une branche
d’assistance comptable dans les cabinets qui n’en disposaient pas.
L’offre est donc de nos jours très ouverte, sans que le domaine ne soit suffisamment
régulé. Ce qui a des effets négatifs sur la qualité des prestations fournies surtout dans
l’espace OHADA.
C’est ce constat qui nous a conduit à choisir comme thème de notre étude, le
diagnostic du processus de conduite des missions d’assistance comptable par un
cabinet d’expertise comptable afin de le rendre plus efficace.
Nous avons pour ce faire défini un modèle d’analyse que nous avons déroulé
progressivement avec l’aide de nos outils de collecte de données qui nous ont permis
de disposer de toutes les informations nécessaires à notre étude. Et il ressort de ce
diagnostic que la cause principale de la moyenne qualité des prestations d’assistance
comptable du cabinet est la réception tardive des pièces comptables du client.
De cette cause principale découlent les causes secondaires suivantes :
La passivité du cabinet sur la question ;
La pression des agents du département ;
L’effectif limité des agents du département ;
Le manque de compétences pratiques des stagiaires ;
La motivation des agents du département.
Au regard de ces causes, nous avons essayé de formuler des recommandations qui
pourraient contribuer à une amélioration de la qualité du processus. Ces
recommandations sont entre autres :
La résolution du problème de retard dans la collecte des pièces avec un peu
plus obligatoire ;
Le rehaussement des effectifs du département ;
Des formations pratiques au profit des stagiaires ;
Le développement de nouvelles sources de motivation.
Pour finir, nous soulignons que ce travail réalisé n’a pas une prétention à
l’exhaustivité. Ce n’est qu’une initiative. A cet effet, on peut le critiquer et faire des
propositions d’amélioration. C’est pourquoi, nous encourageons de nouvelles
initiatives de recherche dans ce domaine de l’assistance comptable, afin de parfaire
notre réflexion.