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A.S.E.
2016
Amoureuse des mots, je cherche comment faire partager ma passion. Il y a tant à découvrir dans les
bibliothèques du monde, tant de mots à connaître intimement pour affiner notre pensée, tant de mots
qu'on n'entend plus sur nos lèvres, enfermés qu'ils sont dans des livres poussiéreux. Il ne tient qu'à
nous de les faire revivre et de les faire chanter. Notre langue, si belle, si riche, demande qu'on la
respecte, qu'on la préserve, qu'on s'en amuse et qu'on la chérisse. Mamiehiou
« La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie,
touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on
n'est jamais tenté de lui être infidèle. » Anatole France
« C'est une langue bien difficile que le français. À peine écrit-on depuis quarante-cinq ans qu'on
commence à s'en apercevoir. » Colette
LA SYNTAXE
La syntaxe est, à l'origine, la branche de la linguistique qui étudie la façon dont les mots se
combinent pour former des phrases ou des énoncés dans une langue.
D'un point de vue purement linguistique, la syntaxe étudie :L'ordre des mots — celui-ci peut
changer le sens de la phrase : Jean frappe Paul vs Paul frappe Jean ; Les catégories grammaticales
ou parties du discours — dans la phrase Il fait beau, le mot Il est un pronom impersonnel, fait beau
est une locution verbale ; Les phénomènes de rection — dans la phrase Le petit chat dort, le verbe
dort régit le nom chat qui lui-même régit le déterminant le et l'adjectif petit. Cette hiérarchie peut
être représentée par la présence des parenthèses : [[[le] [[petit] chat]] dort] ou par des liens de
dépendance ; Les fonctions grammaticales — dans la phrase Je mange à la cantine, le pronom Je
est le sujet de mange, à la cantine est complément circonstanciel de lieu.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE PHRASES
1. Les phrases déclaratives (affirmatives) : Cette journée est agréable.
2. Les phrases interrogatives: Quel temps fait-il?
3. Les phrases exclamatives: Qu'il fait chaud!
4. Les phrases injonctives (impératives): Sortez! Qu'il sorte! Dehors!
Une proposition peut se présenter sous forme affirmative: Il vient; sous forme négative: Il
ne vient pas; sous forme interrogative: Viendra-t-il?
Dans la proposition affirmative, les mots sont construits suivant un ordre qui ne varie guère:
sujet, verbe, compléments ou attribut.
Cependant, quand la proposition commence par un des adverbes comme aussi, à peine,
encore, peut-être, toujours, le sujet peut être placé après le verbe, si ce sujet est un pronom.
Peut-être trouvera-t-il son chemin.
Si le sujet est un nom, ce nom reste devant le verbe, mais il est repris ensuite par un
deuxième sujet pronom, qui suit le verbe: Peut-être Jacques viendra-t-il.
Parfois aussi l'inversion du sujet a lieu après certains adverbes ou compléments de
circonstance et quand le verbe est intransitif. Ainsi finit la comédie. Alors se produisit un fait
surprenant. À trois heures commença la représentation.
L'inversion du sujet peut se rencontrer encore dans les propositions intercalées: Pardonnez-
moi, dit la femme; - dans les propositions relatives: Voici le livre que m'a donné mon père; - dans le
propositions marquant le temps: Quand viendra l'hiver...; - avec certains verbes intransitifs: Arrive
un troisième client ; - lorsque l'attribut est en tête: Grande fut ma surprise; - dans les phrases
exclamatives: Vive la France! Sauve qui peut! .
Il en est de même pour les propositions intercalées. On préférera: Entre, je te dis, à
Entre, te dis-je.
L'inversion ne survit plus que dans des locutions anciennes auxquelles on ne peut rien
changer, pour le complément direct: Sans mot dire, à pierre fendre, sans coup férir, sans bourse
délier, chemin faisant; - pour le complément indirect: à Dieu ne plaise, comme si de rien n'était,
qu'à cela ne tienne, à quelque chose malheur est bon; - pour l'attribut: comme bon vous semble,
libre à vous de...; - pour l'adverbe: tant s'en faut, sans plus tarder, mieux vaut... pour ainsi dire, etc.
Une phrase negative est le contraire d'une phrase affirmative. La négation la plus fréquente se
compose de deux termes : ne et pas.
Marie aime les romans historiques.
Marie n'aime pas les romans historiques.
Ne... pas
Cette négation encadre :
— le verbe aux temps simples,
Jean n'aime pas voyager.
Ne parlez pas si fort ! On ne s'entend plus.
— l'auxiliaire aux temps composés.
Hier, il pleuvait ei les enfants ne sont pas sortis.
Pardon ! Je n'ai pas compris votre question.
A l'infinitif, les deux termes négatifs sont placés devant le verbe.
On demande aux visiteurs de ne pas prendre de photos
Ne... plus
C'est la négation de encore et de toujours.
— Est-ce que vous travaillez encore dans le laboratoire Legrand ?
— Non, je n'y travaille plus depuis longtemps.
Ne... pas encore
C'est la négation de déjà.
Les résultats sont—ils déja affichés ? Non, ils ne le sont pas encore. (= mais ils le seront plus tard)
Ne... jamais
C'est une négation totale. C'est la négation de toujours
Sabine habite dans ton quartier, Est-ce que tu la rencontres quelquefois ? Non, je ne la rencontre
jamais.
Ne... ni... ni
C'est la négation de et et de ou.
Mon frère et moi, nous aimons le rock et le rap.
Mon frere et moi, nous n'aimons ni le rock ni le rap.
Omission d'un des éléments de la négation
On omet ne dans une phrase sans verbe.
Accident sur la ligne 4 du métro. Pas de trains entre Chätelet et Gare du Nord.
Le facteur est déjä passé ? Non, pas encore.
Est-ce que tu as déjä rencontre cette femme ? Non, jamais.
On omet pas dans la langue soutenue, apres les verbes oser, savoir, cesser, pouvoir.
Je ne cesse de vous le répéter. (= je ne cesse pas)
Je n'ose lui dire la vérité. (= je n'ose pas)
Ne... que
Ne... que exprime une restriction.
ll ne reste qu'une place sur le vol Paris-Madrid du 17 mai.
(= il reste seulement une place)
Constructions négatives à valeur affirmative
La forme negative permet d'atténuer une affirmation.
Ce serait une bonne idée de faire une promenade.
Ce ne serait pas une mauvaise idée de faire une promenade.
(atténuation)
Non et pas
lls peuvent étre employés comme des préfixes devant un nom et un adjectif.
Non
La non—violence
Pas
Un livre pas cher
Le ne explétif (langue soutenue)
Il existe un ne dit (< explétif » qui n'a pas de valeur negative et dont l'emploi est facultatif.
Comparez :
On craint qu'il y ait une crise dans l'immobilier / On craint qu'il (n') y ait une crise dans
l'immobilier.
(les deux phrases ont exactement le meme sens, malgré la presence du ne explétif).
On le rencontre dans une proposition subordonnée apres ;
— les verbes craindre, avoir peur, redouter, éuiter, empécher;
ll faut éviter que cet incident (ne) se produise.
— les conjonctions avant que, de crainte que, de peur que.
Partez avant qu'il (ne) soit trop tard.
On le rencontre également dans les phrases comparatives d'inegalité avec plus… que, moins... que.
C'est plus difficile que je (ne) le pensais.
Je trouve que ce spectacle est moins bon qu'on (ne) le dit dans la presse.
Répondez en employant ne... jamais comme dans l'exemple.
Victor, huit ans, vient de lire Les Aventures de Super Mamie, un livre sur les exploits d'une grand-
mère très «branchée». Il interroge la sienne.
Exemple: - Mamie Claude, est-ce que tu as déjà fait de la planche à voile?
→ - Non, jamais./Non, je n'ai jamais fait de planche à voile.
1. - Mamie Claude, est-ce que tu as déjà fait l'ascension du mont Blanc? → - Non,…... ./
Non, je...... .
2. - Mamie Claude, est-ce que tu as déjà sauté en parachute? → - Non, je...... .
3. - Mamie Claude, est-ce que tu as déjà pilote une voiture de course? → - Non,...... ./Non,
je...... .
b) À vous! L'arrière-grand-père de Pascal est mort avant la Seconde Guerre mondiale.
Qu'est-ce qu'il n'a jamais fait? Qu'est-ce qu'il n'a jamais vu?
→ Il n'a jamais pris l'avion, il n'a jamais vu la télévision...
Ne … plus
Lalie, tu as encore/toujours la poupéee que je t'ai donnée pour tes six ans?
Non, il y a longtemps que je ne l'ai plus.
Quel est le sens de la négation ne … plus?
http://www.slideshare.net/madomer/hachette-500-exercices-de-grammaire-b1
LA PHRASE INTERROGATIVE
Les propositions interrogatives sont en général caractérisée par l'inversion du sujet: Qui êtes-
vous? Viendrez-vous?
Si le sujet du verbe est un nom et si l'interrogation n'est marquée par aucune formule
spéciale, le nom reste à la place ordinaire du sujet, mais il est repris par un pronom placé après le
verbe et dont l'inversion sert à marquer l'interrogation: Votre devoir est-il fini?
Si au contraire, le sujet étant un nom, l'interrogation es marquée par une formule exprimant
le lieu, le temps, la manière, on peut ou employer la construction précédente ou faire l'inversion du
nom: Où, comment, quand Pierre viendra-t-il? Et quand viendra Pierre? Cependant cette remarque
ne s'applique pas à est-ce que, pourquoi.
Si enfin le mot interrogatif est un pronom ou un adjectif accompagnant un nom et que cet
élément interrogatif soit sujet, l'inversion n'a pas lieu, puisque l'élément interrogatif est toujours en
tête de la phrase, et le sujet n'est pas redoublé.
Mais, si l'élément interrogatif n'est pas sujet, l'inversion a lieu: Que fait Pierre? Que
cherchez-vous?
L'interrogation est de plus en plus marquée par la formule est-ce que.
De plus en plus fréquemment, dans la langue parlée, quand la question porte sur le verbe et
surtout s'il est à la 1re personne du singulier, on emploie la formule invariable est-ce que. Les
formes Entends-je? Sais-je? ne sont plus employées, et celles même des verbes en er comme Rêvé-
je? ne le sont guère. On dit: Est-ce que j'entends? Est-ce que je sais? Est-ce que je rêve?
Cette formule a fini par se surajouter même aux adverbes interrogatifs: Quand est-ce qu'il
viendra? Comment est-ce qu'il fait? Même aux pronoms: Qu'est-ce qu'il dit? .
Le refus que manifeste la langue parlée pour l'inversion explique en partie la préférence
accordée à la formule interrogative est-ce que, puisqu'elle dispense de placer le sujet après le verbe:
Enfin il arrive que, en l'absence d'inversion et de tout mot interrogatif, l'interrogation ne se
manifeste que par l'intonation: Vous viendrez?
Souvent, dans la langue parlée surtout, la tournure interrogative n'est interrogative que pour
la forme. Elle équivaut en réalité à une énergique affirmation si elle est négative, à une négation
énergique si elle est positive:
N'est-il pas beau (il est beau) de servir son pays?
Est-ce qu'il est permis (il n'est pas permis) de manquer à sa parole?
Et cependant une formule comme Est-ce curieux? équivaut à une forte affirmation: Comme
c'est curieux?
L'expression Que voulez-vous? dite sur un certain ton exprime la résignation.
En résumé, l’interrogation se réalise par l’inversion du sujet, à l’aide de la l’expression est-
ce que et par l’intonation Tu viens?
LA PHRASE EXCLAMATIVE
La phrase exclamative permet d'exprimer des sentiments divers : joie, surprise, admiration,
indignation, regret, etc.
À l'oral, l'exclamation est marquée par l'intonation, à l'écrit par un point d'exclamation.
Phrases avec un mot exclamatif;
Le mot exclamatif permet d'exprimer l'intensité d'un sentiment.
Quel, quelle+ nom
Cet adjectif s'accorde avec le nom.
Quelle belle chanson !
Que
Cet adverbe s'emploie avec :
— un verbe
Ta fille, qu'elle est mignonne avec cette robe !
— un nom précéde de de.
Que de monde !
Comme
Ce beau temps, comme c'est agreable !
Tellement / tant / si / un tel
Tellement de + nom
Serge fait rire tout le monde. 1l a tant d'humour !
Verbe + tellement / tant
Il a tellement changé!
Si + adjectif
Vous permettez ?j'enlève ma veste, il fait si chaud !
Pourvu que + subjonctif
Il exprime un souhait avec la crainte que le contraire se produise.
Pourvu qu'elle n'ait pas oublié notre rendez—vous !
Si + imparfait ou plus-que-parfait
Il exprime un regret.
Ah ! Si j'avais su
LA MISE EN RELIEF
La mise en relief permet d'insister sur un élément de la phrase :
— en le déplacant ;
Splendide, le château de Versailles !
— en le reprenant par un pronom ;
Le château de Versailles, on l’admire et on l’aime.
— en le soulignant par le présentatif c'est.
C'est mon frère qui l’a visité plusieurs fois.
La mise en relief est d'un emploi très fréquent, particuliérement à l'oral.
L’élément déplacé peut être un adjectif ou un adverbe :
Finies les vacances !
Jamais l’éditeur n’aurait cru que le roman remporterait un tel succès !
Le pronom personnel reprend un nom ou un pronom.
Cette actrice est vraiment belle
Cette actrice, elle est vraiment belle.
Elle est vraiment belle, cette actrice.
Les pronoms neutres le, en ou y reprennent une proposition subordonnée complétive placée en tete
de phrase. Dans ce cas, le verbe de la subordonnée est toujours au subjonctif.
Je crois vraiment qu'il deviendra un bon instituteur.
Qu'il devienne un bon instituteur, je le crois vraiment !
Reprise par un pronom démonstratif neutre
Le pronom démonstratif ce / c' ou cela / ça reprend :
— un nom;
La musique, c'est sa passion.
La meilleure équipe de football, c'est la nôtre, bien sur !
— un infinitif.
Danser la salsa, elle adore ça !
Constructions avec c'est
Le présentatif c'est accompagné d'un pronom relatif ou de la conjonction « que » est un moyen trés
courant de mise en relief.
Le présentatif c'est et le pronom relatif
Les constructions sont variées.
C'est... qui / c'est... que / c'est... dont
Préservons la nature ! C'est notre avenir qui est en cause.
Je ne veux pas voir un vendeur mais le chef de rayon.
Ce n'est pas un vendeur que je veux voir, mais le chef de rayon !
La Bourse de Paris est en baisse. Tout le monde parle de ce sujet en ce moment.
La Bourse de Paris est en baisse, c'est un sujet dont tout le monde parle en ce moment.
C'est ce qui / c'est ce que / c'est ce dont / c'est ce à quoi
Regarder la télévision lui a permis de faire des progrès en francais.
Regarder la television, c'est ce qui lui a permis de faire des progrès en français.
Ce qui lui a permis de faire des progrès en francais, c’est de regarder la télévision.
Le présentatif c'est et la conjonction que
C'est que reprend un nom
Julien a trouvé un travail qui lui plaît beaucoup, mais il y a un problème, il est très mal payé.
Julien a trouvé un travail qui lui plaît beaucoup, mais il y a un problème, c'est qu'il est très mal
payé.
Si... c'est
Si... c'est met en relief une circonstance de cause ou de but.
Cause
Ton gäteau est délicieux. Si j'en reprends, c'est vraiment par gourmandise.
S'il fait froid ä Avignon malgré le soleil, c'est parce que le mistral souffle dans la vallée du Rhöne.
But
Si Alexis travaille dans un supermarché cet été, c'est pour payer ses études.
Si on taille les rosiers, c'est pour que les fleurs soient plus belles.
Phrase simple/phrase complexe
Phrase simple
Une phrase simple ne contient qu’un seul verbe conjugué. On parle alors de proposition
indépendante :
Il arriva dans cette ville immense par l’ancienne entrée.
Une phrase contenant plusieurs verbes est une phrase complexe :
Il s’aperçut que la dame, qui avait commencé par lui demander tendrement des nouvelles de son
mari, parlait encore plus tendrement à un jeune mage.
Si une phrase n’a pas de verbe, on parle de phrase nominale ou averbale :
Étonnante ville !
Phrase complexe
Chaque partie de la phrase complexe s’appelle une proposition :
Ensuite on vint poser un mort dans cette ouverture, et on remit la pierre par-dessus.
Première proposition Deuxième proposition
Chaque proposition s'organise autour d'un noyau constitué par le verbe.
Les propositions d’une même phrase peuvent être soit juxtaposées, soit coordonnées, soit
subordonnées.
Quand la phrase comporte plusieurs propositions, on peut dire que, si l'on fait abstraction
des propositions elliptiques et aussi des propositions infinitives cette phrase renferme autant de
propositions que de verbes à un mode personnel.
Deux propositions sont unies par un simple signe de ponctuation (virgule, point-virgule, deux
points). Le lien qui unit ces deux propositions est alors implicite :
Les propositions sont toutes de même nature, mais sont unies entre elles par des conjonctions de
coordination. En ce cas, la phrase se compose d'une proposition principale et de propositions
principales coordonnées:
Ensuite, on vint poser un mort dans cette ouverture, et on remit la pierre par-dessus.
Ensuite, on vint poser un mort dans cette ouverture, puis on remit la pierre par-dessus.
b) Les adverbes
Les adverbes permettent d’exprimer la relation logique entre deux propositions (ainsi, aussi, en
effet, par conséquent, au contraire, d’ailleurs...). Ils sont très utilisés dans l’argumentation. Ils
indiquent également une progression dans le texte (premièrement, d’abord, ensuite, puis, enfin,
finalement...).
Les propositions ne sont pas toutes de même nature, mais de la principale dépendent une ou
plusieurs propositions jouant par rapport à elle, le rôle de compléments. En ce cas, la phrase se
compose d'une proposition principale et d'une ou de plusieurs subordonnées.
Les châtiments dont les anciens usaient envers leurs esclaves étaient fort cruels.
La proposition principale n'est marquée par aucun signe distinctif.
Comme on le voit dans les trois exemples ci-dessus la principale n'est reconnaissable à
aucun signe extérieur: elle n'est pas forcément placée avant la subordonnée (1 er exemple); il peut
même arriver qu'elle soit séparée en plusieurs morceaux (2 e exemple); parfois enfin ce n'est pas elle
qui renferme la mention de l'idée principale (3 e exemple). Pour la distinguer, il faut procéder par
élimination: la proposition principale est ce qui reste d'une phrase quand on en a retranché toutes les
subordonnées.
Il faut mentionner à part une sorte de proposition principale qui est en général insérée dans
le courant d'une phrase et que, pour cette raison, on appelle intercalée:
Ellipse possible de la proposition principale
De même que dans la proposition un élément en apparence essentiel, sujet, complément ou
verbe, peut faire défaut, de même peut manquer dans une phrase la proposition principale d'où sont
censées dépendre les autres propositions de la phrase. Le cas est fréquent dans la langue parlée.
Tantôt la pensée, visiblement, ne s'achève pas; l'expression reste suspendue, mais
l'intonation et ce qui a déjà été dit empèche de se méprendre sur le sens de ce qui n'est pas dit:
Tantôt rien ne manque à l'expression de la pensée, mais la forme exclamative la présente
d'une façon raccourcie:
La subordination
Le rapport de la proposition subordonnée avec la principale est marqué par un signe de
subordination. Lorsqu’une proposition a une relation de dépendance à une autre proposition, on
parle de subordination :
Il rencontra l’armée persane qui allait combattre l’armée indienne.
Dans cet exemple, la proposition « qui allait combattre l’armée indienne » est dite proposition
subordonnée, car elle est dépendante de la première proposition que l’on appelle proposition
principale. En effet, elle ne peut exister toute seule ; on ne peut pas dire « qui allait combattre
l’armée indienne » tout seul, sans la première proposition (« Il rencontra l’armée persane »).
Les propositions subordonnées sont reconnaissable à la présence d'un mot qui sert à les rattacher à
la principale. Ce mot peut être:
1.Une conjonction de subordination, si, quand, comme, que, ou une locution conjonctive
formée à l'aide de la conjonction que: afin que, lorsque, si bien que, alors que,pour que avant que
etc.
2. Un pronom relatif proprement dit (qui, que, que, quoi, où). Il faut ajouter à cela les
pronoms relatifs composés lequel, laquelle, lesquel(le)s parfois précédés de la préposition de
(duquel, desquels) ou à (auquel, auxquel(le)s) ou un pronom relatif indéfini ou un adverbe relatif:
Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu. Quelque bon qu'il soit, il a ses
défauts.
3. Un mot interrogatif, soit pronom: Dites-moi qui est venu. Qui que vous soyez, apprenez à
obéir; - soit adjectif:
Dites-moi quelle heure il est; - soit adverbe: Je voudrais savoir quand il viendra.
Le rapport de la subordonnée avec la principales n'est pas marqué par un signe de subordination
Cependant ou va voir des exemples où la proposition à analyser ne présente aucun signe
extérieur de subordination, quoiqu'elle soit pour le sens l'équivalent d'une subordonnée. Dans ce
cas, on peut toujours, pour analyser, soit ne considérer que la forme, soit ne tenir compte que du
sens:
1. Au style indirect, il arrive qu'on rapporte les paroles ou les pensées de quelqu'un sans
qu'elles dépendent d'un verbe du genre de dire ou penser:
Toutes ces propositions sont des principales, si l'on s'en tient à la forme. Cependant dans ce
fragment on a employé les mêmes temps comme si les propositions étaient subordonnées: Ils
disaient que c'était le roi des ours...; que le marchand devait... qu'elle garantirait... etc....
Au style direct au contraire, la phrase aurait été la suivante: Ces gens disaient: C'est le roi
des ours...; Le marchand à sa peau doir... Elle garantira... etc...
2. Certainses propositions simplement juxtaposées peuvent être unies par un rapport
implicite de circonstance.
La langue écrite en effet, et plus encore la langue parlée, tend à dissocier les éléments de la
phrase, c'est-à-dire substitue à une proposition principale complétée par une subordonnée deux
principales juxtaposées. L'expression de la pensée a ainsi quelque chose de plus vif et de plus
spontané.
Cause: Je l'ai puni: il avant menti (parce qu'il avait menti).
Conséquence: Il avait menti; je l'ai puni (si bien que je l'ai puni).
Supposition: Vous me le donneriez, je n'en voudrais pas (quand même vous me le
donneriez...), etc.
Souvent, la langue parlée, au lieu de laisser à l'auditeur le soin de rétablir le lien logique qui
convient aux deux éléments dissociés, marque autrement que par les termes habituels de
subordination le rapport des idées:
Ce n'est pas toi? Alors c'est ton frère (si ce n'est toi, c'est donc...).
Lève-toi plus tôt. Comme ça tu arriveras à l'heure (de façon que tu arrives...).
3. Enfin, on peut assimiler à des propositions subordonnées les propositions infinitives et les
propositions participes indépendantes:
D'une façon générale, quand une idée peut s'exprimer au moyen d'une proposition
subordonnée ou d'une proposition coordonnée, ou enfin d'une proposition principale juxtaposée, il y
a entre ces trois formes d'expression une différence non de nature, mais de forme seulement.
Toutefois, la forme en grammaire a son importance. Il faut remarquer d'ailleurs que la langue ne
possède pas pour chaque cas ces trois formes d'expression:
Les rapports des propositions subordonnées entre elles
Une proposition subordonnée peut dépendre d'une autre subordonnée, qui joue par rapport à
celle-là, le rôle de principale:
La subordonnée que... les souris étaient prisonnières dépend de la subordonnée comme il
voit.
Les différentes subordonnées dépendant d'une même proposition peuvent être simplement
juxtaposées:
Elles peuvent aussi être unies les unes aux autres par des conjonctions de coordination, si
bien qu'en même temps que subordonnées à une autre proposition elles sont coordonnée entre elles:
Elles sont appelées relatives, car elles commencent par un pronom relatif. Il y a des pronoms relatifs
simples (qui, que, quoi, dont, où) et des pronoms relatifs composés (lequel qui s’amalgame avec les
prépositions à, de pour former auquel, à laquelle, duquel, etc.).
4. Déterminative ou explicative ?
Il reste à dire si la relative est déterminative (elle est nécessaire à la compréhension de la phrase et
ne peut être supprimée) ou explicative (elle n’est pas indispensable au sens de la phrase, elle peut
donc être supprimée) :
Les chevaux, qui savaient leur route, étaient arrivés à Ranville.
La proposition peut être supprimée. La phrase conserve une signification : Les chevaux étaient
arrivés à Ranville. La proposition est donc explicative.
La seule chose qui m’inquiétât était un certain tiraillement d’estomac (Le narrateur n’avait rien pris
depuis dix heures du matin).
La proposition ne peut pas être supprimée, car la phrase ne veut plus rien dire : La seule chose était
un certain tiraillement d’estomac.
Mais souvent il existe entre les deux propositions réunies par le relatif un rapport logique
particulier.
Comment auraient-ils (les philosophes) donné des remèdes à nos maux, qu'ils n'ont pas
seulement connus? (puisqu'ils ne les ont...).
Néron monta sur une tour d'où il pût contempler l'incendie de Rome (afin qu'il pût de là...).
Il n'y a rien de si impertinent qu'on ne fasse avaler, lorsqu'on l'assaisonne en louange.
Une faute qu'on avoue (quoiqu'on l'avoue) n'en est pas moins une faute.
L'expression de la réalité entraîne dans la relative l'indicaif; cele du doute, le subjonctif
En ce qui concerne l'usage des modes, les propositions relatives obéissent en général au
principe qui régit les autres propositions subordonnées: la réalité s'exprime au moyen de l'indicaif;
la possibilité, à l'aide du subjonctif.
Je cherche dans cette foule quelqu'un Je cherche dans cette foule
que je connais. que je connaisse.
Néron monta sur une tour d'où il put Néron monta sur une tour d'où il
contempler l'incendie de Rome pût contempler l'incendie de
Rome.
C'est une chose qui est possible; Si c'est une chose qui soit
possible,
faites-la. faites-la.
Je sait un remède qui pourra vous Savez-vous un remède qui
puisse
guérir. me guérir?
Il arrive que, par une sorte d'attaction, le subjonctif ne s'explique dans la relative que par la
présence d'un premier subjonctif dans la proposition dont elle dépend:
Puis-je croire que ce soit vous à qui je doive la pensée de cet heureux stratagème?
Le subjonctif de la relative doive est entraîné par le subjonctif soit de la proposition dont
dépend la relative.
Le subjonctif s'emploie aussi dans la relative en dehors de toute idée de doute, quand
l'antécédent du relatif est ou renferme un superlatif relatif ou une expression comme le premier, le
dernier, le seul, qui, comme le superlatif, caractérisent une personne ou une chose désignées par
l'élimination de toutes les autres.
2. Regarde ce garçon, celui............................ est là, devant la poste. C'est celui …............... je
t'ai parlé hier, tu sais celui............................ promène son chien à onze heures du soir.
À partir des deux phrases proposées, faites une seule phrase en utilisant un
pronom relatif.
1. Si on allait visiter cette exposition? Tout le monde en parle.
2. Il a découvert par hasard cette grotte. Personne ne lui en avait rien dit.
3. Elle a acheté une nouvelle robe de soir. Elle lui a coȗté une fortune!
4. Ils aimeraient revoir cette maison de Moldavie. Ils y ont passé leur lune de miel.
Un peu intimidé, Julien frappa d'une manière.........................et une voix..................lui cria
d'enter. Derrière un bureau.........................des livres et des papiers, une femme corpulente
l'observait. C'était donc elle, Georgina Dorsel, cette femme.................................! Il lui tendit un peu
nerveusement la lettrte de recommandation.............................; elle la posa sur la table d'un geste
négligent.................puis lui tendit une boîte de cigares. Il refusa et elle-même alluma un
havre.........................., longuement, sans le regarder. Visiblement, elle cherchait a mettre ses nerfs à
l'épreuve. Enfin, elle releva les yeux, se carra dans son fauteul..........................et l'interrogatoire
commença.
Justifiez l'emploi du mode dans les propositions relatives introdutes par un pronom relatif:
a. J'ai besoin d'un homme qui connaisse parfaitement la région.
b. J'ai trouvé un homme qui connaît parfaitement la région.
c. C'est le meilleur roman qu'il ait écrit.
d. Il est le premier qui ait parlé de cette découverte.
e. Nicolas Copernic est le premier qui a démontré la rotation des planètes.
f. Croyez-vous que cet homme ait menti?
g. Je ne connais pas de peintre qui réussise mieux que lui les portraits.
h. Le sportif qui participerait à ce concours méritait toutes les louanges.
Transformez les phrases suivantes en replaçant la subordonnée de cause par une proposition
ayant le verbe au participe !
Puisque le temps est court, il faut bien l'employer. Comme les apparences sont trompeuses,
ne vous y fiez pas. Nous pouvons sortir parce que la pluie a cessé. Comme le bruit du moteur
l'étonnait, le client hésitait à se décider. Je ne vous ai pas écrit parce que vous êtes parti sans laisser
d'adresse. Puisque je désire que vous soyez content, achetez cette voiture économique. Je ne l'ai pas
reconnu parce qu'il a quitté notre ville depuis longte,ps. Vous pouvez essayer parce que rien ne
s'oppose à votre projet. Maintenant que le chien étaot aveugle, on ne s'occupait plus guère de lui.
Nous ne pouvions quitter la maison, puisque grand-mère était malade. Comme l'hotel était
confortable, nous y restâmes encore une semaine.
http://www.cartiregale.ro/limba-franceza/7578-acquisition-des-structures-du-francais-par-des-exercices-
de-monique-boy