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Les écrits professionnels pour les cadres

Rappel des règles générales de grammaire


et d'orthographe

Formateur Concepteur : Mr KHODJA Mekdir


Version1| Octobre 2020
Table des
matières
Introduction 4
I - Rappels des règles de base de la grammaire et de l'orthographe 5
1. Accord des adjectifs ............................................................................................................... 5
2. Accord du participe passé ...................................................................................................... 5
3. Accord des verbes .................................................................................................................. 7

II -
La construction du texte à partir des mots, des prépositions, des phrases,
paragraphes et chapitres
8
1. Définition ............................................................................................................................... 8
2. La structure de la phrase affirmative simple .......................................................................... 8
3. La structure de la phrase négative simple ............................................................................ 10
4. La structure de la phrase interrogative ................................................................................. 10
4.1. Les trois formes de la phrase interrogative sont ........................................................................................ 10
4.2. Les deux types de phrase interrogative ...................................................................................................... 11
5. Le discours direct et indirect ................................................................................................ 11
6. Phrases complexes ............................................................................................................... 13

III - Les 120 mots de liaison essentiels a connaître 16


IV - Les règles générales de la communication écrite 18
1. Figures de style en expression écrite ................................................................................... 18
1.1. Les figures de style par analogie : (elles permettent de créer des images) ................................................ 19
1.2.
Les figures de style de substitution (elles remplacent un terme par un autre terme ou par toute une
expression)
........................................................................................................................................................................... 20
1.3. Les figures de style de l'insistance ou de l'atténuation .............................................................................. 20
1.4. Les figures de style d'opposition ................................................................................................................. 22
1.5. Les figures de style de rupture .................................................................................................................... 22
1.6. Les figures de style qui jouent sur les sons ................................................................................................. 23
2. Les règles générales de la communication écrite ................................................................. 23
2.1. Généralités .................................................................................................................................................. 23
2.2. L'usage du français correct : ponctuation, majuscule ................................................................................ 25
Introduction

L'orthographe fait souvent peur, même aux plus doués d'entre nous. Il est donc essentiel de
maîtriser les bases orthographiques pour améliorer son français, et être mieux préparé pour
rédiger des écrits professionnels.
Cette partie, intitulée «ressources grammaticales, syntaxiques et orthographiques», vient
compléter la formation les écrits professionnels pour les cadres.
Ces ressources s'adressent à des cadres qui ont appris déjà, dans leurs scolarités, plus au moins
anciennes, toutes les bases de la langue française. Ici ils puiseront rapidement la confirmation
d'une construction de phrase, la terminaison d'un participe passé ou d'un adjectif. L'objectif de
cette partie est de restituer aux cadres leurs savoirs et compétences quelque peu oubliés au fil
des années de pratique dans le monde de l'entreprise.
Ainsi la maîtrise de la langue française de nouveau retrouvée ainsi que l'apprentissage
méthodique des 6 chapitres suivants, ouvrira aux apprenants l'accès à l'écriture, au raisonnement
et à l'argumentation.
Le choix des ressources a été guidé par les résultats des recherches des pédagogues reconnus. Ils
relèvent que 85 à 90% des fautes proviennent des accords des participes, des accords des
adjectifs et plus généralement de la syntaxe et la construction des phrases.
Les ressources essentielles de la grammaire, de l'orthographe, de la syntaxe et de l'expression
écrite, ont été résumées et compilées à partir d'ouvrages et d'institutions françaises et
canadiennes faisant autorité en matière d'études du français.
Les ressources bibliographiques se trouvent à la fin de ce document.

4
Rappels des règles de base de la grammaire et de l'orthographe

I Rappels des règles de base de


la grammaire et de
l'orthographe
1. Accord des adjectifs
L'adjectif s'accorde toujours avec le nom qu'il qualifie ou qu'il détermine.
Qualifier : Donner une qualité ou un défaut. Ex : Bon / mauvais, propre / sale.
Déterminer : Préciser le sens. Ex : Le premier livre.

Exemple
Une grande femme. Qui est grand ? La femme (féminin).

Remarque
S'il y a un adjectif de couleur alors l'accord se fait normalement (Ex: Une chemise
bleue).
S'il y a deux adjectifs dont un de couleur alors il n'y a pas d'accord (Ex : Des blousons
bleu foncé).
Si on qualifie avec un nom alors il n'y a pas d'accord (Ex : Des chemises moutarde,
Des cravates olive).

Remarque
L'usage de « demi » est particulier. Une demi-heure mais une heure et demie. 3 fois et
demie (jamais de pluriel).

2. Accord du participe passé


Règle 1 :

Le participe passé employé sans auxiliaire s'accorde comme un adjectif


Exemple : Une lettre bien présentée.
Exception : vu, excepté, ci-joint.

Règle 2 :

Le participe passé ne s'accorde que s'il est placé après le nom


Exemple : Ci-joint, les documents que vous avez réclamés.
Qu'est-ce qui est réclamé? Les documents (placé avant).

5
Accord du participe passé

Règle 3 :

Le participe passé des verbes mono-pronominaux (verbes qui ne peuvent être précédés de
me, te, se...), conjugué avec l'auxiliaire ETRE, s'accorde avec le sujet.
Exemple : Ils sont partis très tard.
Exception : étant donné (Ex : Etant donné leur situation, ils ont vendu leurs actions).

Règle 4 :

Le participe passé des verbes bi-pronominaux (pouvant être précédés de me, te, se...)
s'accorde avec le sujet lorsqu'il n'y a pas d'objet direct.
Exemple : Ils se sont enfuis.

Remarque
le participe passé reste invariable avec le verbe «se rendre compte»
Exemple : elle s'est rendu compte de son erreur.

Remarque
Le participe passé des verbes bi-pronominaux, dont le deuxième pronom de conjugaison
correspond à un complément introduit par « à », est invariable (plaire à, succéder à, sourire
à...).
Exemple : Ils se sont plu à récolter des signatures. Les années se sont succédé.

Règle 5 :

Le participe passé des verbes bi-pronominaux s'accorde avec l'objet direct si celui-ci est
placé avant.
Exemple : Les mains qu'ils se sont lavées.

Règle 6 :

Le participe passé des verbes bi-pronominaux reste invariable si l'objet direct est placé après.
Exemple : Ils se sont lavé les mains.

Règle 7 :

Le participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir ne s'accorde jamais avec le sujet.
Exemple : Elle a bien travaillé.

Règle 8 :

Le participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec l'objet direct si celui-ci est
placé avant.
Exemple : Les acomptes qu'il a versés.
Exception : il y a eu, il a fallu, il a fait (impersonnel).
Exemple : Tous les efforts qu'il a fallu.

6
Accord des verbes

Règle 9 :

Le participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir reste invariable si l'objet direct est placé
après.
Exemple : J'ai dactylographié tous les rapports.

3. Accord des verbes


Les verbes s'accordent avec leur sujet :

Pour trouver le sujet vous pouvez poser les questions suivantes : Qui est-ce qui ? Ou Qu'est-
ce qui ? Avec le verbe.

Exemple
Le gendarme sourit. Qui est-ce qui sourit ? Le gendarme.
Tu lis le journal. Qui est-ce qui lit ? Tu.

Astuce 1 :

Attention aux doubles sujets.


Ex : Moi et mon père partirons. Le sujet est : moi et mon père donc « nous ».

Astuce 2 :

Après je, toujours « e » ou « s ».


Ex : je résume, je lis, je vois. Cas particuliers : je peux, je vaux, je veux.

Astuce 3 :

Après tu, toujours « s ».


Ex : Tu vois, tu lis, tu résumes. Cas particuliers : tu peux, tu vaux, tu veux.

Astuce 4 :

Après il, jamais « s ».


Ex : Il perd, il finit, il mange.
Les verbes qui se terminent par « a » à la 3ème personne du singulier du passé simple et du
futur ne prennent jamais « t » comme terminaison.
Ex : il dormait profondément, quand le téléphone sonna.

7
La construction du texte à partir des mots, des prépositions, des phrases, paragraphes et chapitres

II La construction du texte à
partir des mots, des
prépositions, des phrases,
paragraphes et chapitres
1. Définition
Définition : Le mot
Son ou groupe de sons articulés ou figurés graphiquement, constituant une unité porteuse de
signification à laquelle est liée, dans une langue donnée, une représentation d'un être, d'un
objet, d'un concept.
Proust disait : «les mots nous présentent des choses une petite image claire et usuelle,
comme celles qu'on suspend aux murs des écoles, pour nous donner l'exemple de ce qu'est
un établi, un mouton, un chapeau, choses conçues comme pareilles à toutes celles de même
sorte.

Définition : La proposition
Unité syntaxique construite autour d'un verbe. Elle est composée d'une suite de mots.
L'analyse de la phrase suivante permet de définir les 3 types de propositions.
Dans son article, le journaliste résume brièvement l'histoire, il explique comment l'auteur
décrit une période de sa vie qui l'a profondément marqué quand il vivait à Oran.
Elle peut être proposition indépendante lorsqu'elle n'est pas dans un lien avec une autre
proposition.
« Dans son article, le journaliste résume brièvement l'histoire » est une proposition ; cette
proposition ne dépend d'aucune autre proposition ; elle ne contient aucun terme dont
dépendrait une autre proposition : c'est une proposition indépendante.
Elle est proposition principale lorsqu'elle contient un terme dont dépend une autre
proposition.
« il explique » est une proposition principale car elle contient le verbe explique dont dépend
la proposition « comment l'auteur décrit une période de sa vie ».

2. La structure de la phrase affirmative simple


La structure de la phrase affirmative simple est dans la plupart des cas la suivante : sujet –
verbe – complément. Le sujet est toujours placé devant le verbe. Contrairement à d'autres
langues, il n'est pas possible en français d'échanger la place du sujet et du complément En
français, seule la place du mot - et non le mot lui-même - indique sa fonction.

8
La structure de la phrase affirmative simple

Exemple
Le garçon attrape l'oiseau.
Sujet + verbe + complément
La place du sujet et la place du COD ne sont pas interchangeables, sinon on comprendra :
L'oiseau attrape le garçon.
La structure la plus commune pour les différentes propositions au mode affirmatif est sujet
– verbe – complément. Si un complément d'objet direct (COD) et un complément d'objet
indirect (COI) se trouvent dans la même phrase, le COD est souvent placé avant le COI.
Ali a donné le livre à son ami
Sujet verbe COD COI

Si le COD est complété par une proposition subordonnée relative le COI est placé avant le
COD.
Il a donné à son ami le livre qui raconte la vie du prophète.
Sujet verbe COI COD subordonnée

Le complément circonstanciel :

Il y a différents types de compléments circonstanciels : de lieu, de temps, de cause,


d'opposition, de but.
Les compléments circonstanciels peuvent être placés au début, au milieu ou à la fin de la
phrase.

Exemple
Demain, Ahmed ira faire le marché.
Ahmed ira demain faire le marché.
Ahmed ira faire le marché demain.

La place des compléments circonstanciels dépend du degré d'importance de ceux-ci.


L'élément placé en fin de phrase est en règle générale celui dont on souligne l'importance.

Exemple
Elle n'a pas pu aller au marché à cause de sa voiture en panne.
A cause de sa voiture en panne, elle n'a pas pu aller au marché.

Attention
La structure de la phrase peut être différente. Lorsqu'une phrase commence par : aussi, à
peine, peut être, sans doute, le verbe est placé avant le sujet.
Exemple : Sans doute n'ira-t-il pas au marché.

9
La structure de la phrase négative simple

3. La structure de la phrase négative simple


On construit la négation avec ne ... pas. Le verbe conjugué est placé entre ces deux termes.

Sujet ne verbe pas participe COD COI


conjugué passé
Elle ne donne pas le livre à son
amie.
Elle n'a pas donné le livre à son
amie

Lorsque les compléments d'objets sont remplacés par des pronoms, les règles sont les
mêmes que pour la phrase affirmative simple.
Le pronom complément d'objet direct est placé avant le verbe.
Ex : Elle ne me l'a pas donné.

Remarque
il y a élision du « e » devant (a, e, i, o, y) et le « h » muet.

Exemple
Il n'a pas eu le livre.
Nous n'essayons pas de gagner.
N'hésites pas de donner un pourboire.

4. La structure de la phrase interrogative

Il y a trois formes et deux types de phrase interrogative, elles se terminent par un point
d'interrogation.

4.1. Les trois formes de la phrase interrogative sont


1. Phrase interrogative avec intonation montante :

C'est la forme la plus simple de l interrogation, utilisée dans le langage familier. La place
des mots ne varie pas de celle de la phrase affirmative. Seule l'intonation (la voix) permet de
reconnaître qu'il s'agit d'une question.

Exemple
La phrase affirmative : Tu aimes aller à la plage.
Devient interrogative en ajoutant un point d'interrogation et en montant l'intonation à l'oral :
Tu aimes aller à la plage ?

10
Les deux types de phrase interrogative

2. Phrase interrogative avec est-ce-que + forme affirmative :

Les phrases construites avec est-ce que sont généralement employées à l'oral, elles relèvent
de la langue courante.

Exemple
Est-ce que je peux venir avec toi ?

3. Phrase interrogative avec inversion du sujet :

Le sujet est placé après le verbe.

Exemple
Veux-tu apprendre à nager ?
Le sujet « tu » est placé après le verbe « veux ».

4.2. Les deux types de phrase interrogative


Les types d'interrogation sont: l'interrogation totale et l'interrogation partielle.

1. L'interrogation totale :

Quand une phrase interrogative pose une question à laquelle on peut répondre par «oui» ou
par «non», on dit que c'est une interrogation totale.

Exemple : Exemples d'interrogations totales :


Rentres-tu aujourd'hui?
Il y a 2 réponses possibles.
(oui, je rentre aujourd'hui. Ou: non, je ne rentre pas aujourd'hui.)
La phrase «rentres-tu aujourd'hui?» est une interrogation totale.

2. L'interrogation partielle :

Quand une phrase interrogative pose une question à laquelle on ne peut y répondre par
«oui» ou «non», on dit que c'est une interrogation partielle. Elle porte sur une partie de la
phrase.
Elle demande donc une réponse plus détaillée que l'interrogation totale.

Exemple : Exemples d'interrogations partielles :


Pourquoi parles-tu en chuchotant ?
On ne peut pas répondre à cette question seulement par oui ou non.
Cette phrase interrogative est une interrogation partielle.
Que dois-je faire pour obtenir un rendez-vous ?
On ne peut répondre à cette question par oui ou non.
Cette phrase interrogative est une interrogation partielle.

11
Le discours direct et indirect

5. Le discours direct et indirect


Le discours indirect :

Lorsqu'on rapporte des paroles prononcées par quelqu'un, il est rare qu'on les retranscrive
mot pour mot; on emploie le discours indirect.
Le discours indirect permet de restituer le contenu d'un discours tout en changeant la forme
de celui-ci. Il est introduit par des verbes de déclaration ou d'opinion. Les verbes
introducteurs peuvent permettre de nuancer le discours rapporté.

Exemple : Exemple de verbes introducteurs :


Il dit ... Elle annonce ... Il affirme ... Elle demande ... Elle s'exclame ... Elle raconte ... Il
explique ... Elle prétend ... Il expose ... Elle croit ... Il juge ... Elle répond ...

Exemple : Exemples de discours indirect :


Abdelkader est chez son ami Miloud. Il lui raconte ce qui lui est arrivé : «j'ai vu le célèbre
chanteur Hariz. Il est venu ici hier et a pris un café. Je l'attendrai demain.»
Un peu plus tard Abdelkader rencontre leur ami commun Omar : «tu sais ce matin je suis
allé chez Miloud. Il a dit qu'il avait vu le célèbre chanteur Hariz. Il a raconté qu'il était venu
chez lui le jour précédent et qu'il avait pris un café. Il a dit qu'il l'attendrait le lendemain».

Transformation du discours direct au discours indirect :

La transformation du discours direct en discours indirect entraine des changements


grammaticaux :
Modification des pronoms
Exemple : il a dit « j'ai vu le célèbre chanteur Hariz »
Il a dit qu'il avait vu le célèbre chanteur Hariz.
Modification des verbes: utilisation de la 3ème personne à la lace de la 1ère personne.
Exemple : il a dit « je l'attendrai demain ».
Il a dit qu'il l'attendrait le lendemain.
Modification des marqueurs de temps
Exemple : Il a dit : « Il est venu ici hier »
Il a dit qu'il était venu le jour précédent chez lui.

Emploi de phrases affirmatives en discours indirect :

Les phrases affirmatives sont introduites par la conjonction de subordination que (qu'
devant une voyelle) au discours indirect.
Exemple :
Il a dit : « je l'ai reconnue tout de suite ».
Il a dit qu'il l'avait reconnue tout de suite.

Emploi de phrases interrogatives en discours direct et indirect :

Les phrases interrogatives sont introduites par un mot interrogatif au discours direct
comme au discours indirect.

12
Phrases complexes

Exemple :
J'ai demandé « comment était- elle »?
J'ai demandé comment elle était.
Dans le cas d'une interrogation totale (réponse par oui ou non), la question indirecte est
introduite par si.
Exemple :
j'ai demandé « T'a- t- elle donné un pourboire. »
J'ai demandé si elle lui avait donné un pourboire.

Ordres / demandes en discours indirect :

Pour exprimer l'ordre ou la demande, on utilise l'infinitif au discours indirect. On souligne


souvent l'invitation à faire quelque chose par l'emploi du verbe introducteur demander.
Exemple :
Il m'a dit « ne sois pas si inquiète ».
Il m'a demandé de ne pas être si inquiète.

6. Phrases complexes
Une phrase contenant deux ou plusieurs verbes conjugués est appelée phrase complexe.
Elle contient deux ou plusieurs propositions, à l'inverse d'une phrase simple qui ne contient
qu'un seul verbe conjugué.
Une proposition est un groupe de mots construit autour d'un verbe. Le verbe d'une
proposition est toujours conjugué, sauf quelques exceptions

Exemple
Rachida prépare un gâteau pour ses enfants.
Un verbe = une proposition.
Rachida a oublié d'acheter des fruits confits quand elle a fait ses courses.
Deux verbes = deux propositions (Rachida a oublié d'acheter des fruits confits/quand
elle a fait ses courses).
Rachida va vite acheter des fruits confits avant que ses invités arrivent et elle termine
son gâteau à temps.
Trois verbes = trois propositions (va acheter - arrivent - termine)

Il existe 3 catégories de propositions et différentes manières d'être reliées entre elles.


La proposition indépendante fonctionne de manière autonome. Elle ne dépend
d'aucune autre proposition et aucune ne dépend d'elle.
Exemple : Rachida termine son gâteau à temps.
La proposition subordonnée n'est pas autonome. Elle dépend toujours d'une autre
proposition, appelée principale, qu'elle vient compléter. Il existe plusieurs types de
subordonnées.
Exemple : Rachida a oublié d'acheter des fruits confits quand elle a fait ses courses.
On ne comprend pas la phrase «Quand elle a fait ses courses» si elle n'est pas précédée de
«Rachida a oublié d'acheter des fruits confits»
La proposition principale commande une proposition subordonnée qui la complète.

13
Phrases complexes

Exemple : Rachida a oublié d'acheter des fruits confits quand elle a fait ses courses.
On comprendrait la phrase «Rachida a oublié d'acheter des fruits confits» même si elle
n'était pas accompagnée de la subordonnée «quand elle a fait ses courses.»
Il existe plusieurs façons de relier des propositions entre elles :
La juxtaposition
Deux propositions indépendantes peuvent être juxtaposées, c'est - à - dire qu'elles sont
reliées entre elles par une virgule ou un point-virgule.
Exemple : Rachida a un problème, elle a oublié d'acheter des fruits confits pour son
gâteau.
Deux verbes = deux propositions.
«Rachida a un problème» et «elle a oublié d'acheter des fruits confits» sont deux
propositions indépendantes car elles n'ont pas besoin l'une de l'autre pour fonctionner
grammaticalement et pour être comprises.
Ces deux propositions sont liées par une virgule, elles sont donc juxtaposées.
La coordination
Deux propositions indépendantes peuvent être coordonnées, c'est - à - dire qu'elles
sont reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, or, donc, ni, car).
Exemple : le gâteau de Rachida est délicieux, et ses enfants sont ravis.
Deux verbes = deux propositions.
«Le gâteau de Rachida est délicieux», «et ses enfants sont ravis.»
Sont deux propositions indépendantes car elles n'ont pas besoin l'une de l'autre pour
fonctionner grammaticalement et pour être comprises.
Ces deux propositions sont liées par la conjonction de coordination et, elles sont donc
coordonnées.
La subordination
La subordination de phrases est une construction qui établit un rapport de dépendance
entre deux proposition. Une première proposition peut fonctionner de manière
indépendante, on l'appelle la proposition principale. Elle commande une deuxième
proposition qui la complète: la proposition subordonnée. La subordonnée est liée à la
principale au moyen d'une conjonction de subordination ou d'un pronom relatif. Sans
la principale, la subordonnée n'a pas de sens.Il existe plusieurs types de propositions
subordonnées.

Les propositions subordonnées relatives :

Les subordonnées relatives permettent de compléter un nom et sont introduites par un


pronom relatif.
Exemple : les enfants ont adoré le gâteau que Rachida a fait
Deux verbes = deux propositions
La proposition «les enfants ont adoré le gâteau» fonctionne de manière indépendante, son
sens ne change pas si l'on supprime «que Rachida a fait»: c'est la proposition principale.
La proposition «que Rachida a fait» ne peut fonctionner seule: c'est la proposition
subordonnée. Elle complète le nom le gâteau et est introduite par le pronom relatif que.
C'est donc une subordonnée relative.

Les propositions subordonnées complétives :

Les subordonnées complétives permettent de compléter un verbe et ont presque toujours la


fonction de complément d'objet direct dans la phrase. Elles sont donc un peu spéciales car
elles peuvent être ni déplacées, ni supprimées.

14
Phrases complexes

Exemple : les enfants pensent que le gâteau de Rachida est délicieux.


Deux verbes = deux propositions.
La proposition «que le gâteau de Rachida est délicieux» complète le verbe pensent: c'est la
proposition subordonnée. Elle a la fonction de COD (les enfants pensent quoi?) et est
introduite par la conjonction de subordination que.
La proposition «les enfants pensent» est la proposition principale.

Les propositions subordonnées circonstancielles :

Les subordonnées circonstancielles complètent une proposition principale et occupent la


fonction de complément circonstanciel dans la phrase. Elles sont introduites par une
conjonction de subordination ou par une locution conjonctive. Il en existe plusieurs types
qui peuvent exprimer le temps, la cause, le but etc.

Exemple
Rachida doit retourner au supermarché parce qu'elle oublié d'acheter des fruits confits.
Rachida a mis de la gelée dans son gâteau alors que sa sœur lui a conseillé de mettre de la
crème.
Bien qu'elle ait dû repartir au supermarché, Rachida a terminé le dîner à temps.

Les propositions subordonnées participiales :

Les propositions participiales ont un verbe au participe (passé ou présent)et un sujet propre,
c'est-à-dire différent de la proposition principale.
Exemple :
Le dîner étant servi, Rachida et ses enfants se mirent à manger avec appétit.
La proposition subordonnée participiale et la proposition subordonnée infinitive sont des
exceptions à la règle de définition de la proposition car leurs verbes ne sont pas conjugués.

15
Les 120 mots de liaison essentiels a connaître

III Les 120 mots de liaison


essentiels a connaître
« Une boite a outils prête a l'emploi » pour établir des liens logiques dans les textes.
Lorsqu'occasionnellement, on se trouve à rédiger un écrit professionnel, il arrive qu'on perd
les mots et les expressions courantes. C'est la concentration sur le sens que l'on cherche à
donner à l'écrit qui produit cet effet. On a des difficultés à faire la liaison entre deux phrases,
deux paragraphes. Pour cela la liste des 120 principaux connecteurs (ceux sont les mots de
liaison) aideront à y puiser l'articulation ou la tournure recherchée. Simples d'utilisation il
sont classés en deux groupes: les marqueurs de relations pour faire la liaison entre deux
phrases et les organisateurs textuels pour faire des liens entre les grandes parties du texte
(paragraphes, chapitres).

Liste1 : les marqueurs de relation

Pour faire un lien dans la phrase ou entre les phrases :


Introduction : d'abord, en premier lieu,
Addition : aussi, de même, de plus, encore, et, également, en outre,
Énumération : d'abord, enfin, ensuite,
Liaison, transition : bref, d'ailleurs, donc, ensuite, en somme, en outre, or, par
ailleurs, puis,
Explication : car, c'est-à-dire, en effet, effectivement, étant donné que, puisque,
Illustration : entre autres, notamment, par exemple,
Opposition/restriction : au contraire, néanmoins, par contre, pourtant, quoique,
toutefois, cependant, sinon, pour autant,
Alternative : d'une part .... d'autre part, soit ... soit, de même,
Conséquence : alors, ainsi, c'est pourquoi, d'où, dans ces conditions, de sorte que,
donc, en conséquence, par conséquent, aussi, de ce fait
Conclusion/synthèse : ainsi, étant donné, puisque, en fin de compte

Liste2 : les organisateurs textuels

Pour faire des liens entre les grandes parties du texte :


à notre avis : en ce qui nous concerne, pour notre part, quant à nous
au sujet de : à cet égard, à propos de, en ce qui a trait, en ce qui touche, pour ce qui
est de, quant à, relativement à, sur ce point, à ce titre, en d'autres termes,
car : en effet, c'est qu'en effet, de fait.
de plus : en outre, de surcroît.
de toute façon : de toute manière, quoi qu'il en soit.
d'ailleurs : d'un autre côté, par contre, du reste.
d'une part ... d'autre part : à première vue ... , mais toute réflexion faite, mais à bien
considérer les choses, non seulement ... mais encore, mais aussi, mais en outre.
d'abord ... puis : en premier lieu, troisièmement, ensuite.
en réalité : à vrai dire, effectivement.

16
Les 120 mots de liaison essentiels a connaître

en résumé : au fond, bref, dans l'ensemble, en d'autres termes, en définitive, en


somme, essentiellement, somme toute, tout compte fait, en dernier lieu, en définitive,
en résumé, comme nous l'avons déjà mentionné.

17
Les règles générales de la communication écrite

IV Les règles générales de la


communication écrite
1. Figures de style en expression écrite

Une figure de style est un procédé qui consiste à rendre un texte écrit ou parlé plus
expressif, plus impressionnant, plus convaincant, plus séduisant. Elle est utilisée en
littérature, dans les discours marquants mais aussi dans le langage courant. Autrement dit,
une figure de style permet de créer un effet sur le destinataire d'un écrit ou sur un auditoire.
De manière générale, les figures de style mettent en jeu : soit le sens des mots, soit leur
sonorité, soit leur emplacement dans un texte. Le principe est l'écart par rapport à l'usage
normal de la langue.
On dénombre plusieurs dizaines de figures de styles, dont certaines portent des noms
savants. Néanmoins, quelques types d'entre elles sont couramment utilisées dans diverses
professions impliquant des écrits professionnels, tels que le journalisme, le théâtre,
l'administration, etc.

18
Les figures de style de substitution (elles remplacent un terme par un autre terme ou par toute une expression)

1.1. Les figures de style par analogie : (elles permettent de


créer des images)
Comparaison Elle établit un rapport de ressemblance Exemple :
entre deux éléments (le comparé et le Driss est aussi bavard qu'une
comparant), à l'aide d'un outil de tombe.
comparaison (comme, ainsi que, plus...
Il n'est pas très fort, mais il
que, moins... que, de même que,
est malin comme un singe.
semblable à, pareil à, ressembler, on
dirait que...)
Métaphore C'est une comparaison sans outil de Exemple :
comparaison. Les termes y sont pris au La nature est un temple !
sens figuré.
C. Baudelaire.
En d'autres termes, on joue avec le sens
Le sens du mot temple avec
des mots pour créer des images, on fait
sa dimension mystique, sacré
des transpositions de sens.
est directement transposé sur
L'association des deux termes le mot nature, qui acquiert
(comparé et comparant) est ainsi ainsi les mêmes
beaucoup plus forte. A est comme B caractéristiques.
devient A est B. La correspondance
Il pleut des cordes.
devient identité.
Personnification Elle représente une chose inanimée, un Exemple :
animal ou une idée sous les traits d'un Le grand arbre gémit et danse
être humain. sous le vent.
Cette figure de style permet de rendre La mort est venue le chercher.
un récit ou un discours plus vivant et
plus captivant.
Allégorie Elle représente de façon concrète et Exemple :
imagée les divers aspects d'une idée Mort, tu es un ogre insatiable.
abstraite. Elle se repère souvent grâce à
l'emploi de la majuscule. Processus de
symbolisation, par personnification.

Remarque
Lorsque une comparaison ou une métaphore est si souvent employée, elle se banalise et se
transforme :
En expression lexicalisée.
Ex : Avoir le cœur léger. Doux comme un agneau.
En cliché ou expression toute faite.
Ex : des avions cloués au sol. Avoir le vent en poupe.

19
Les figures de style de l'insistance ou de l'atténuation

1.2. Les figures de style de substitution (elles remplacent un


terme par un autre terme ou par toute une expression)
Métonymie Elle remplace un mot par un autre mot selon Exemples :
un lien logique, par une relation analogique. Le Kremlin se porte
La métonymie est une figure qui consiste à solidaire avec les réfugiés...
remplacer le nom d'un objet, d'une idée, etc. (Le Kremlin =le
par le nom d'un autre qui entretient avec lui gouvernement russe).
un rapport de contiguïté ou d'appartenance. C'est une décision d'El
La compréhension se fait grâce à la relation Mouradia. (El Mouradia =
logique existant entre les deux mots. Présidence de la
République)
Synecdoque Elle consiste à désigner la partie pour le tout Exemples :
(et le tout pour la partie), ainsi que la matière L'ennemi est plus fort que
pour l'objet et le particulier pour le général.. nous. (ennemi = les
C'est un cas particulier de la métonymie. ennemis).
Ici on a désigné la partie
pour le tout.
L'Algérie a remporté la
coupe continentale.
Ici on a remplacé
Ici on a désigné le tout
pour la partie.
Périphrase Elle remplace un mot par une expression qui Exemples :
le définit. Un simple mot est remplacé par des Le roi des animaux = lion
éléments de phrase plus complexes, jouant sur
La langue de Shakespeare
l'implicite.
= anglais

1.3. Les figures de style de l'insistance ou de l'atténuation


Hyperbole Elle consiste à exagérer. Elle donne du Exemples :
relief pour mettre en valeur une idée, un Un bruit à réveiller un
sentiment. Son but est de frapper les mort !
esprit ou d'ironiser. Se creuser la cervelle !
Accumulation Énumération plus ou moins longue de Exemple :
termes. Son but est d'insister sur une idée, Adieu veau, vache,
lui donner plus de force, la rendre plus cochon, couvée ! (La
saillante, plus frappante. Fontaine)
Gradation C'est une énumération de termes organisée Exemples :
de façon croissante ou décroissante. Ainsi Va, cours, vole et nous
une idée peut être exprimée avec plus ou venge ! (Corneille)
moins de force.
Je me meurs, je suis mort,
je suis enterré. (Molière)

20
Les figures de style d'opposition

Euphémisme Elle consiste à atténuer l'expression d'une Exemples :


idée, d'un sentiment pour masquer le Il nous a quitté. (il est
caractère déplaisant, brutal, choquant, mort).
vulgaire, douloureux, etc.
Je lui ai chatouillé les
côtes. (je l'ai battu).
Litote. Elle consiste à dire moins pour faire Exemples :
entendre plus. Autrement dit, on dit moins Je ne dis pas non (=
pour suggérer plus. La phrase implicite met J'accepte volontiers).
mieux les sentiments en évidence que la
Ce n'est pas mal ! (= c'est
phrase explicite.
super).
Il n'est pas bête. (il est
intelligent).
Anaphore est une figure de style qui consiste à répéter Exemple :
un même mot ou un même groupe de mots Paris, Paris outragé ! Paris
en tête de phrases, de vers, de paragraphes brisé ! Paris martyrisé !
qui se suivent. C'est une figure de style qui mais Paris libéré !...
donne une impression d'insistance, de
Charles de Gaulle août
symétrie et renforce un propos.
1944
Parallélisme Répétition de la même construction de Exemple1 sans
phrase (autrement dit de la même structure parallélisme :
syntaxique).
D'abord tu ouvres le
livre.
Ensuite tu lis le texte
Regarde les images
il faut trouver une
réponse aux
questions.
Exemple2 avec
parallélisme :
Ouvres le livre.
Lis le texte.
Regarde les images.
Réponds aux
questions.
On voit clairement que les
consignes de l'exemple2
sont plus explicites. On
comprend du premier coup.
Question Affirmation déguisée sous la forme d'une Exemples :
Oratoire/ question. (question dont ont connaît la Ne suis-je pas adorable ?
réponse)
Rhétorique

21
Les figures de style de rupture

1.4. Les figures de style d'opposition


Antithèse Opposition très forte entre deux termes. Exemples :
Moyen de mettre en relief une idée principale. Qui aime bien, châtie bien !
Être ou ne pas être.
Oxymore Deux termes, unis grammaticalement, Exemple :
s'opposent par leur sens. L'union de mots Un silence assourdissant.
contraires frappe l'imagination. Camus
Cette obscure clarté qui
tombe des étoiles. Corneille.
Antiphrase Elle exprime une idée par son contraire dans Exemple :
une intention ironique. On dit le contraire de Tu as eu un zéro en math !
ce qu'on pense. Eh bien bravo !
Chiasme Deux expressions se suivent, mais la Exemple :
deuxième adopte l'ordre inverse (A – B / B' – Il faut manger pour vivre et
A') non pas vivre pour manger.
Paradoxe Il énonce une opinion contraire à l'idée Exemple :
commune, afin de surprendre, de choquer, Il était si paresseux
d'inviter à la réflexion. qu'il organisait au
mieux son travail
Paris est tout, c'est là
sa vraie grandeur -
Jacques Prévert

1.5. Les figures de style de rupture


Anacoluthe Rupture de construction syntaxique. Exemple :
Le nez de Cléopâtre, s'il
eût été plus court, la face
de la terre en eût été
changée. (Pascal).
Ellipse Omission volontaire ou absence d'un Exemple :
ou de plusieurs mots dans une phrase. Ahmed va partir en
Son but est d'alléger et de donner plus Espagne, Rachid en
de force à une expression. Australie.
Zeugma Rapprochement d'un mot concret et Exemple :
d'un mot abstrait dans un même Il prit du ventre et de
énoncé. l'importance.

22
Les règles générales de la communication écrite

1.6. Les figures de style qui jouent sur les sons


Assonance Répétition d'un même son de voyelle dans une Exemple :
même phrase ou dans un ensemble de vers. Tout m'afflige et me nui
t et conspire à me nuire.
Racine
Allitération Répétition du même son de consonne, écho Exemple :
vocalique de consonnes. Chaussez-vous chou
chic et pas cher.
(publicité).
Paronomase Rapprochement de deux homonymes (qui se Exemple :
prononcent pareil) ou de deux paronymes (qui se Il n'y a que Maille qui
prononcent presque pareil). m'aille (publicité).
par la mélodie qu'elle donne à la phrase, la rime Mangeons bien !
qu'elle fait naître, donne plus de vigueur à Mangeons bio !
l'expression.

2. Les règles générales de la communication écrite


2.1. Généralités
Ne pas multiplier les objets :

Sauf rares exceptions, un même courrier ne devra traiter qu'une seule affaire ; mais une
même affaire pourra nécessiter de rapporter plusieurs faits.

Faire un plan :

Faire un plan, pour aider à choisir et hiérarchiser les informations : ordre chronologique, du
particulier au général, des faits aux opinions, des observations au diagnostic, de l'essentiel
au détail.
L'introduction rappelle l'objet de la correspondance (courrier précédent ou affaire
concernée) ;
Le développement fournit des explications ou expose les arguments ou la
réglementation ;
La conclusion fait apparaître la décision prise, la solution adoptée ou une proposition
énoncée clairement.

Tenir compte du destinataire :

Il n'a pas forcément connaissance de l'affaire : il conviendra de resituer le contexte de la


correspondance.
Par ailleurs, tout document administratif pouvant avoir valeur d'acte administratif
(opposable aux tiers, contestable, etc.), il faudra toujours veiller à ce qu'il contienne tous les
éléments de justification internes, et que le signataire ait bien la compétence pour agir
(délégation de signature).

23
Généralités

Reformuler sa demande :

Reformuler sa demande, dans le cas d'une réponse. Replacer les informations dans leur
contexte.

Choisir les arguments :

Quand vous écrivez pour convaincre ou pour faire des recommandations, commencez par
lister les arguments que vous allez développer. C'est un bon moyen de ne pas en oublier, de
pouvoir les situer dans la hiérarchie du plan, pour vous apercevoir que certains d'entre eux
sont hors sujet ou peu valides.

Choisir ses mots :

En fonction de votre récepteur, vous choisirez les mots qui font a priori partie de son
langage. Vous éviterez en général les termes techniques, ainsi que les sigles non développés
(sauf s'ils entrent dans le champ professionnel direct de l'interlocuteur).

Respecter les règles de lisibilité :

Bannir le jargon de spécialiste et les mots savants ;


Donner la signification d'un sigle dès la première utilisation ;
Faire des phrases courtes et développer une idée par phrase ;
Alléger les phrases en réduisant le nombre des subordonnées ;
Veiller à l'équilibre des paragraphes ;
Si la correspondance comporte plusieurs pages, veiller à le faire apparaître clairement
(pagination, .../...).

Choisir le ton juste :

Évitez le ton affectif ou le ton péremptoire. Vous pouvez utiliser le conditionnel, des
adverbes. D'une manière générale, il conviendra de respecter d'une part les règles générales
de rédaction de l'administration de l'État (charte graphique), et d'autre part le ton voulu par
l'autorité hiérarchique au nom de laquelle vous agissez.

Aller à l'essentiel :

Dans un écrit professionnel, l'objectif visé est l'efficacité, qui exige que l'on aille rapidement
à l'essentiel.

Citer les faits :

Citez toujours les faits tels que vous les avez observés ou qu'ils vous ont été rapportés.
Donnez des chiffres, des dates, des statistiques chaque fois que possible.

Utiliser des formules positives :

Dans le cadre de son action, l'administration est amenée à donner des ordres, des avis, des
conseils, des autorisations, etc. En conséquence, on privilégiera la forme affirmative plutôt
que les formes négatives : la forme interrogative sera d'usage exceptionnel.

24
L'usage du français correct : ponctuation, majuscule

Limiter la redondance :

La répétition des informations peut parfois être utile et délibérée. La plupart du temps, elle
est involontaire et dénote un manque de rigueur. En vous relisant, supprimez les répétitions
ou les redondances.

2.2. L'usage du français correct : ponctuation, majuscule


Les règles de la ponctuation doivent être scrupuleusement respectées, comme
celles de l'orthographe :

1. La ponctuation :

Le point (.) :

Il marque la fin d'une phrase, c'est-à-dire l'achèvement du développement d'une idée.

Le point-virgule (;) :

Il sépare et relie les parties d'une "phrase composée", à la suite d'une proposition ayant un
sens complet, mais aussi un rapport avec la suivante (qui introduit par exemple un fait
nouveau).

La virgule (,) :

Elle sépare des éléments semblables (énumérations) ou dissemblables (termes en


apposition).
Elle s'utilise également devant les conjonctions de coordination : car, mais, donc, or... mais
ne figure pas, en général, devant "et" et "ou".

Les deux points (:) :

Ils annoncent une explication, une énumération et soulignent un rapport souvent de cause ou
de conséquence. Ils s'emploient parfois pour introduire un discours direct, une citation. Ils
sont alors suivis de guillemets.

Le point d'interrogation ( ?) :

Il termine les phrases ou les parties de phrases dans lesquelles se trouve une interrogation.
L'administration ignore dans la correspondance les points d'interrogation (principe de la
neutralité). Elle est, en effet, censée répondre aux questions et n'avoir pas à les poser.
Lorsqu'ils interrogent, les documents administratifs le font indirectement en utilisant des
périphrases telles que : "La question se pose de savoir si...".
Ex : Je me demande s'il ne vaut mieux pas trouver une autre solution.

25
L'usage du français correct : ponctuation, majuscule

Remarque
Le point d'interrogation n'est pas nécessaire après une interrogation indirecte.

Le point d'exclamation ( ! ) :

Il termine les phrases exclamatives et les interjections.

Les points de suspension ( ... ) :

Par trois, ils marquent que le message est inachevé ou interrompu, que la phrase pourrait se
poursuivre.
On ne peut employer "etc. + trois points de suspension". Il faut choisir : soit "etc.", soit "...".

Les parenthèses ( ) :

Elles isolent une explication ou une réflexion, une référence, une digression du texte
principal.

Les tirets ( – ......– ) :

Ils sont utilisés de préférence aux parenthèses – en marquant une séparation moins
tranchante – dans une phrase administrative où ils jouent le même rôle.

Les guillemets ( " " ) :

Ils encadrent une citation, isolent un terme pour le mettre en valeur, marquent l'usage
insolite d'un mot. Ils sont employés également pour citer des titres d'ouvrages ou de
journaux.

Les blancs :

Ils servent à séparer les mots. On les trouve aussi après la virgule, le point et les points de
suspension ainsi qu'avant et après pour tous les autres signes de ponctuation.

L'emplacement des signes de ponctuation :

Aucun signe de ponctuation ne se place en début de ligne.


Les parenthèses, les guillemets :
Ouverts : jamais en fin de ligne ;
Fermés : jamais en début de ligne.

L'alinéa :

C'est la séparation que l'on établit en allant à la ligne, c'est-à-dire en laissant incomplète la
ligne en cours et en commençant la nouvelle par un retrait.
L'alinéa correspond à une pause très marquée et s'emploie surtout quand on passe d'un
groupe d'idées à un autre.

26
L'usage du français correct : ponctuation, majuscule

2. L'emploi de la majuscule :

Il y a lieu d'utiliser une majuscule :

Après les points d'interrogation, d'exclamation, de suspension s'ils marquent la fin


d'une phrase. Mais si l'interrogation ou l'exclamation ne finit pas la phrase, ces signes
de ponctuation sont considérés comme une virgule ou un point-virgule et sont alors
suivis d'une minuscule.

Attention
Pas de majuscule après deux points (:).

Au début d'un courrier, après la formule d'appel :


Ex : Monsieur le Proviseur,
Je vous prie de bien vouloir...
Pour les sigles et acronymes, en général. Mais ils peuvent s'écrire en minuscules (sauf
la lettre initiale). Il est devenu très courant de les écrire sans espace ni point entre les
lettres.
Ex : SEOR ou Seor.

Prennent une majuscule :

Les noms de lieu : villes, régions, cours d'eau, mers, montagnes, monuments..., de
même que les adjectifs qui caractérisent un terme géographique (considérés alors
comme nom propre).
Ex : Le Djurdjura, le Bas-Rhin, le lac Majeur, les Pays-Bas...
Les noms de personne, noms de famille et les prénoms.
Les noms de journaux - ex : le Quotidien, le Monde.
Les substantifs dérivés de lieux pour en désigner les habitants - ex : les Algériens.
Mais l'adjectif dérivé d'un nom de lieu prend une minuscule - ex : le peuple algérien.
Certains noms communs prennent une majuscule quand on leur reconnaît une
signification particulière ; ils gardent la minuscule dans les autres cas. Il en est ainsi
pour de nombreux termes historiques, institutionnels, géographiques.
Ex : la Révolution pour désigner la révolution de 1954.
On met d'ordinaire une majuscule aux noms désignant le domaine traité par un
ministre, un ministère...
Ex : le ministère de l'Éducation nationale, le président de la République, le ministre
des Affaires étrangères... Mais on ne met pas de majuscule à président, ministre... sauf
dans les formules d'appel et de politesse.
L'État, le Sénat, la Faculté... prennent une majuscule quand ils désignent l'institution,
la personne morale.
Les noms d'organismes officiels, d'associations, de sociétés, ont une majuscule au
premier mot.
Ex : le Conseil supérieur de l'éducation, le Conseil des ministres.

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L'usage du français correct : ponctuation, majuscule

La majuscule peut être utilisée en tant que signe de considération :

Quand on s'adresse directement à une personne par écrit, on met généralement une
majuscule.
Ex : Madame, Monsieur... (formule d'appel, formule de politesse, adresse).
On la met assez souvent aux noms de dignités, titres et fonctions.
Ex : Monsieur le Recteur, Monsieur le Président, Monsieur le Wali...

Certains titres honorifiques ont toujours la majuscule.


Ex : sa Majesté, son Excellence...
Les noms de fêtes prennent une majuscule
Ex : Aid el adha, Ramadhan...
Les jours de la semaine et les mois prennent une minuscule.
Ex : jeudi 15 janvier
L'article prend une majuscule quand il fait partie d'un nom propre.
Ex : Le Havre, La Haye...
L'usage est plus hésitant en ce qui concerne les noms de famille. Les articles la, du,
des, prennent généralement une majuscule.
Ex : La Fayette, Du Barry...
En revanche, "de" s'écrira avec une minuscule pour la particule nobiliaire (Monsieur
de La Fontaine), avec une majuscule pour les noms d'origine étrangère.

Remarque
On met une majuscule à l'adjectif dans Premier ministre en signe de considération.

Fondamental
D'une manière générale, il convient :
De limiter l'emploi des majuscules ;
De les accentuer ;
D'adopter une solution identique dans un même document.

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