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Chapitre 1

L’enseignement apprentissage est un processus complexe qui implique des interactions entre les
enseignants, les apprenants, les contenus, les méthodes et les environnements. Il vise à favoriser
l’acquisition de connaissances, de compétences, de valeurs et d’attitudes chez les apprenants, en
tenant compte de leurs besoins, de leurs intérêts, de leurs prérequis et de leurs styles
d’apprentissage. L’enseignement apprentissage repose sur des principes pédagogiques, des théories
d’apprentissage et des pratiques éducatives qui visent à optimiser les conditions et les résultats de
l’apprentissage.

L’enseignement apprentissage peut être analysé selon différentes perspectives, telles que la
philosophie de l’éducation, la psychologie du développement, l’éthologie ou l’étude de
l’enseignement. Chacune de ces perspectives apporte des éléments de compréhension et de
définition de l’enseignement apprentissage, en mettant l’accent sur des aspects spécifiques, tels que
l’intentionnalité, le langage, la coopération, l’évaluation ou l’aménagement de l’environnement.

La philosophie de l’éducation s’intéresse aux finalités, aux valeurs et aux normes qui sous-tendent
l’enseignement apprentissage. Elle distingue entre éduquer, enseigner et apprendre, et considère
l’enseignement comme une tâche ou une performance qui implique une intentionnalité, une mise en
œuvre et une mise en évidence de l’apprentissage (Dessus, 2008).

La psychologie du développement étudie les processus cognitifs, affectifs et sociaux qui interviennent
dans l’enseignement apprentissage. Elle s’attache à décrire et à expliquer comment les apprenants
interprètent les actions, les buts, les croyances et les savoirs des enseignants, et comment ils
construisent leurs propres connaissances et compétences à partir de leurs interactions avec eux
(Dessus, 2008).

L’éthologie examine l’enseignement apprentissage comme un phénomène naturel qui se manifeste


chez certaines espèces animales. Elle propose une définition comportementale de l’enseignement,
basée sur la coopération, la modification du comportement et l’amélioration de l’apprentissage chez
l’élève (Caro et Hauser, 1992).

L’étude de l’enseignement se focalise sur les pratiques et les stratégies des enseignants en situation
scolaire. Elle analyse les régularités, les variations et les effets des comportements des enseignants
sur les apprentissages des élèves, en utilisant des méthodes d’observation, de mesure et d’évaluation.
Elle met en évidence le rôle du langage, du dialogue et de la communication dans l’enseignement
apprentissage (Dessus, 2008).

Ces différentes perspectives ne sont pas exclusives, mais complémentaires. Elles permettent de saisir
la richesse et la diversité de l’enseignement apprentissage, ainsi que les enjeux et les défis qu’il pose
pour les acteurs et les systèmes éducatifs. L’enseignement apprentissage est donc un objet d’étude
multidisciplinaire, qui requiert une approche intégrée et réflexive, afin de contribuer à l’amélioration
de la qualité et de l’équité de l’éducation.

Chapitre 2

Saint Augustin et Wittgenstein sont deux philosophes qui se sont intéressés au langage, mais qui ont
proposé des visions différentes de sa nature, de sa structure et de sa signification.

Pour Saint Augustin, le langage est un système de signes artificiels qui servent à exprimer et à
communiquer les pensées, les sentiments et les mouvements de l’âme. Le langage repose sur la
convention entre les locuteurs, qui associent des noms aux choses. Le langage a une fonction
essentiellement descriptive et représentative du monde. Il permet aussi d’accéder à la connaissance
de Dieu, qui est la source de toute vérité. Saint Augustin distingue entre le mot, qui est le signe
sensible, et la chose, qui est le signifié intelligible. Il s’intéresse aussi aux rapports entre le langage et
le temps, et à la manière dont le langage peut exprimer l’éternité divine.

Pour Wittgenstein, le langage est un ensemble de pratiques sociales qui servent à accomplir des
actions, à résoudre des problèmes et à jouer des rôles. Le langage n’a pas de structure universelle ni
de sens fixe, mais il varie selon les contextes, les situations et les intentions des locuteurs. Le langage
a une fonction essentiellement pragmatique et performative. Il ne permet pas d’atteindre une réalité
supérieure ou métaphysique, mais il reflète les formes de vie des communautés humaines.
Wittgenstein compare le langage à un jeu, qui obéit à des règles logiques, mais qui peut aussi être
modifié, inventé ou détourné. Il s’intéresse aussi aux limites du langage, et à la manière dont le
langage peut montrer ce qu’il ne peut pas dire.

Chapitre 3 :

Les activités langagières sont les différentes façons dont les locuteurs utilisent le langage pour
communiquer, que ce soit à l’oral ou à l’écrit, en réception ou en production, en interaction ou en
médiation. Elles renvoient à la compétence communicative langagière, qui est l’ensemble des
connaissances et des savoir-faire nécessaires pour s’exprimer et comprendre dans une langue
donnée. Les activités langagières sont au cœur des programmes d’enseignement des langues
vivantes, qui se réfèrent au Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) [^1^][1].

Le processus d’appropriation linguistique est le processus complexe par lequel un apprenant acquiert
une langue étrangère ou seconde, en mobilisant ses connaissances antérieures, ses stratégies
cognitives, ses motivations et ses attitudes. Ce processus est influencé par de nombreux facteurs, tels
que le contexte d’apprentissage, le contact avec la langue cible, la langue source, l’âge, etc. Il implique
également des transformations au niveau de l’identité et de la socialisation de l’apprenant.

Chomsky et Saussure sont deux linguistes qui ont marqué l’histoire de la linguistique contemporaine,
mais qui ont proposé des visions différentes du langage et de son acquisition. Pour Saussure, le
langage est un système de signes arbitraires et conventionnels, qui repose sur la distinction entre la
langue (l’ensemble des règles partagées par une communauté) et la parole (l’usage individuel et
créatif de la langue). Le langage a une fonction représentative et descriptive du monde. Pour
Chomsky, le langage est une faculté innée et universelle de l’esprit humain, qui repose sur la
distinction entre la compétence (la connaissance abstraite et implicite des règles de la langue) et la
performance (la réalisation concrète et explicite du langage). Le langage a une fonction créative et
expressive.

Chapitre 4 :

- Les caractères généraux du langage sont les propriétés communes à toutes les langues humaines,
telles que la double articulation, la productivité, la réversibilité, la transmission culturelle et
l’arbitraire du signe¹.

- L’activité langagière est l’usage du langage pour communiquer dans des situations variées et avec
des intentions diverses. Elle implique la mobilisation de plusieurs compétences : linguistique,
sociolinguistique, pragmatique, etc.²

- L’arbitraire absolu du signe est le fait qu’il n’existe pas de lien naturel ou nécessaire entre le
signifiant (la forme sonore ou graphique) et le signifié (le concept ou la réalité) d’un signe
linguistique³. L’arbitraire relatif du signe est le fait qu’il existe des degrés de motivation ou de
justification du lien entre le signifiant et le signifié, en fonction des rapports associatifs ou
syntagmatiques entre les signes⁴.

- Le rapport entre langage et pensée est une question complexe et controversée, qui a suscité de
nombreuses théories et débats. Certains auteurs considèrent que le langage est le reflet ou
l’expression de la pensée, d’autres que le langage est le fondement ou la condition de la pensée,
d’autres encore que le langage et la pensée sont indépendants ou interdépendants⁵.

- Les fonctions du langage sont les différents buts ou effets que l’on peut assigner à un acte de
communication. Selon le linguiste Roman Jakobson, il existe six fonctions principales du langage : la
fonction référentielle (le message renvoie au monde extérieur), la fonction expressive (le message
exprime les sentiments du locuteur), la fonction conative (le message vise à influencer le récepteur),
la fonction poétique (le message met en valeur la forme du langage), la fonction métalinguistique (le
message porte sur le code linguistique lui-même) et la fonction phatique (le message établit ou
maintient le contact entre les interlocuteurs)⁶.

- L’analyse des caractéristiques structurales du langage est l’étude des règles et des principes qui
organisent le langage en niveaux hiérarchisés, tels que la phonologie (le système des sons), la
morphologie (le système des unités minimales de sens), la syntaxe (le système des règles de
combinaison des mots), la sémantique (le système des significations) et la pragmatique (le système
des usages du langage en contexte)⁷.

Chapitre 5 :

L’acte énonciatif est l’action de produire un message oral ou écrit, appelé énoncé, par un locuteur qui
s’adresse à un destinataire, dans un contexte donné, avec une intention et une attitude particulière¹².
L’acte énonciatif implique donc plusieurs opérations mentales et énonciatives, telles que :
- La sélection des éléments linguistiques pertinents pour exprimer le contenu du message, en
fonction du sujet, du genre, du registre, etc.

- La construction du champ énonciatif, c’est-à-dire l’ensemble des éléments qui situent l’énonciation
dans l’espace et le temps, et qui marquent la présence du locuteur et du destinataire. Ces éléments
sont les indices de personnes (pronoms, adjectifs et pronoms possessifs), les indices spatio-temporels
(adverbes, démonstratifs, temps verbaux), les modalisateurs (mots ou expressions qui indiquent le
degré de certitude, l’opinion ou le sentiment du locuteur), et les indices syntaxiques (types de
phrases, ponctuation, etc.)¹².

- L’élaboration des schémas propositionnels, c’est-à-dire la structure logique et sémantique des


énoncés, qui repose sur des contraintes de cohérence, de cohésion et de pertinence. La contrainte
logique concerne la validité du raisonnement, la contrainte sémantique concerne la compatibilité des
sens, et la contrainte pragmatique concerne l’adaptation au contexte et au but de la communication³.

- La singularisation des éléments du schéma propositionnel, c’est-à-dire la spécification des référents


(les entités dont on parle) et des prédicats (les propriétés ou les actions qu’on leur attribue). La
singularisation se fait par deux opérations principales : la détermination et la quantification. La
détermination consiste à préciser le statut des référents (définis ou indéfinis, génériques ou
spécifiques, etc.) à l’aide d’articles, de déterminants ou de compléments. La quantification consiste à
indiquer la quantité ou la fréquence des référents ou des prédicats à l’aide de nombres, de
quantifieurs ou d’adverbes⁴.

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