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Dr Adama Dione
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Identification physique des sols
Introduction générale
La Géotechnique est le domaine d’étude des propriétés physiques, mécaniques et
hydrauliques des sols et des roches et de leur application en construction civile. Bien que
reposant sur une base théorique commune à d’autres champs d’application du Génie Civil
comme la résistance des matériaux, la géotechnique est aussi une science empirique qui se
fonde en partie sur les données recueillies lors des essais de laboratoire et sur le terrain. En
pratique, la Géotechnique est étroitement associée à la Géologie, science qui décrit les
matériaux de l’écorce terrestre et en étudie les mécanismes de transformation interne et
externe. Cependant, les différentes applications de la Géotechnique sont entre autres relatives
aux :
Seule une partie de la mécanique des sols est étudiée dans ce cours.
La Mécanique des sols quant’ à elle décrit le sol comme la couche des matériaux meubles
d’origine minérale et organique qui repose sur le socle rocheux. Les sols pouvant servir
comme matériaux de construction ou de fondation d’ouvrages de Génie Civil. Elle étudie les
propriétés physiques, mécaniques et hydrauliques des sols afin de les classifier et d’en
connaitre leur comportement.
Un sol, au sens mécanique des sols est un ensemble d’éléments solides, d’eau et parfois de
gaz dans lequel les éléments solides sont des grains faiblement liés les uns des autres. Il
recouvre une couche rocheuse située à une plus ou moins grande profondeur.
Le chapitre premier traite le sol, son origine et sa composition. Le chapitre 2 étudie les essais
de laboratoire pour identifier un sol et le chapitre 3 termine ce cours par la classification des
sols.
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Identification physique des sols
Pour le géologue, le sol est une partie superficielle résultant de l’altération des roches de
l’écorce terrestre. Les sols entrent en général dans la catégorie des roches sédimentaires à
l’exception des cendres ou projection volcaniques. La difficulté essentielle d’une telle
définition réside dans le fait qu’elle n’établit aucune distinction très nette entre un sol et une
roche, et qu’il existe certains matériaux tels que les marnes compactes, que l’on peut classer
soit parmi les roches, soit parmi les sols.
Du point de vue pédologique, le sol est la couche externe de la croûte terrestre, caractérisée
par la présence de nombreux êtres vivants et utilisée par les racines des plantes.
Les roches (granite, basalte, calcaire …) sont des agrégats de matériaux durs qui ne
peuvent être fragmentés qu’aux prix de gros efforts mécaniques.
Les sols (argile, sable, limon …), au contraire, sont des agrégats de minéraux qui
peuvent se désagréger en éléments de dimensions plus ou moins grandes sans
nécessiter un effort considérable. Ils résultent de l’altération chimique (oxydation, …),
physique (variation de température, gel, …) ou mécanique (érosion, vagues, …) des
roches.
2. - Processus pédogénétique
Les sols ont principalement deux origines :
La désagrégation des roches par altération mécanique ou physico-chimique sous l’effet des
agents naturels :
On distingue également :
Les sols résiduels, provenant de l’altération sur place des roches exemple : latérite ;
Les sols transportés, provenant du dépôt des produits d’altération, préalablement repris par
un agent physique de transport. Ce sont les sols transportés qui posent à l’ingénieur les
problèmes les plus délicats exemple : argile ;
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W Ws Ww Vv Va Vw V Vs Va Vw
4.2. – Paramètres dimensionnels
Ce sont relations entre poids et volume et s’expriment en kN/m3.
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W M g
g Sable : 17 à 20 kN/m3 Argile : 16 à 22 kN/m3
V V
*Essai au laboratoire
Il existe trois méthodes pour déterminer le poids volumique apparent humide in – situ : le
densitomètre à membrane, le cône de sable et le nucléodensitomètre.
Ws
d Sable : 14 à 18 kN / m3 Argile : 10 à 20 kN / m3
V
Ws
s Sable et argile : 26 à 27 kN/m3
Vs
Au laboratoire, γs se détermine par la méthode du pycnomètre pour les particules < 5 mm et
par pesée hydrostatique pour les particules > 5 mm.
Lorsqu’un sol est composé à la fois de particules > 5 mm et de particules < 5 mm, on
détermine γs par pondération du pourcentage de chaque portion granulométrique.
a. - Méthode au pycnomètre
La masse des particules solides est obtenue par pesage, le volume est mesuré au pycnomètre.
En fonction de Dmax, on utilise :
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Wsat
sat
V
4.3.1. - La porosité
La porosité noté n met en évidence la proportion du volume de sol constitué de vides
susceptibles de se remplir d’eau à de degrés divers : elle désigne le rapport entre le volume
des vides et le volume total du sol.
Vv
n n
V
La porosité n’est pas une caractéristique invariable des sols. En effet, le compactage contribue
à réduire à la fois le volume des vides et le volume total du sol.
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L’indice des vides (e) permet, tout comme la porosité, de quantifier la part des vides à
l’intérieur d’un échantillon de sol : il représente le volume des vides par rapport au volume
occupé par les particules solides du sol et s’exprime par :
Vv
e e
Vs
L’indice des vides est plus pratique que la porosité pour traiter les résultats d’essais de
laboratoire visant à évaluer les réductions de volume lors du tassement des sols argileux.
Si on considère un volume unité, les grains solides occupent un volume (1-n) qui est appelé
compacité. On définit alors :
Vv n e
e et n
Vs 1 n 1 e
mw
w 100
ms
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4.3.4. - La teneur en eau volumique : rapport du volume d’eau au volume total du sol.
Vw
100
V
Vw
Sr
Vv
Applicaion
Un échantillon d’argile saturée a une masse de 1,526 kg après étuvage, sa masse n’est plus
que 1,053 kg. Le constituant solide a une densité de 2,7. On demande :
La teneur en eau w,
L’indice des vides e ;
La porosité n ;
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Ils sont composés de fines particules de roche dont le diamètre équivalent varie de 0,002 mm
à 0,08 mm et dont on peut observer la forme à la loupe ou au microscope optique.
Habituellement, même dans les conditions similaires de compacité, les limons ne peuvent
supporter des charges aussi importantes que les graviers et les sables. Sa compressibilité est
d’ailleurs plus grande que celle de ces deux sols, ce qui occasionne des tassements accrus.
Quant’ à sa perméabilité, elle est très faible.
a. - La kaolinite
La formule chimique de la kaolinite est Si2Al2 O5 (OH)4.
Le feuillet de base résulte de la liaison d’un feuillet tétraédrique et d’un feuillet octaédrique,
la liaison se faisant par les atomes d’oxygène. La particule de kaolinite est formée d’un
empilement de ces feuillets de base, les liaisons entre les feuillets étant du type liaison
hydrogène, donc des liaisons faibles (Figure. 2). Aux extrémités, la particule est chargée
électriquement car les feuillets ne sont pas tous identiques. La surface spécifique ne dépasse
pas 20 à 30 m2g−1.
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c. - L’illite
L’illite a une structure analogue à la montmorillonite, mais des ions potassium sont intercalés
entre les feuillets tétraédriques (Figure 4.). De ce fait les liaisons deviennent assez fortes et les
molécules d’eau ne peuvent pratiquement plus s’intercaler. Ce minéral est trés courant dans
les sols.
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2. - Essais d’identification
2.1. - Echantillonnage
L’échantillonnage est la première étape à effectuer dans une étude géotechnique. Au
laboratoire, il se fait par quartage ou à l’aide d’un échantillonneur. Il permet d’avoir un
échantillon représentatif d’un sol donné.
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Echantillonneur Quartage
Par tamisage (par voie humide ou sèche) pour les éléments de diamètre > 80mm, à
l’aide de tamis dont les dimensions des mailles croissent en progression géométrique
de raison 10 10 .
Par sédimentométrie pour les éléments de diamètre < 80 mm. La méthode est basée
sur la loi de Stokes, applicable aux suspensions de faible concentration, qui donne la
valeur limite de la vitesse de décantation de particules sphériques en suspension dans
un liquide visqueux au repos, en fonction de leur diamètre :
s w
v D2
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η viscosité du fluide,
D diamètre de la sphère,
s : masse volumique des particules du sol,
w masse volumique de l’eau
En fait les vitesses obtenues sont très faibles. On procède de la manière suivante : après avoir
dispersé par agitation les particules de sol dans l’eau, on obtient une solution homogène qu’on
laisse décanter. On mesure la variation de densité de la solution, à différents niveaux, en
fonction du temps, avec un hydromètre (densimètre).
Les résultats de l’analyse granulométriques sont représentés sous la forme d’une courbe
granulométrique avec :
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D60
Cu
D10
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Cc
D30 2
D10 D60
La classification
Définir les matériaux à utiliser comme filtres pour protéger contre l’érosion
Corriger sa granulométrie afin de le rendre compactable
Savoir en première approximation, s’il est stabilisable au ciment, à la chaux ou au
bitume
Permet de définir de comportement ultérieur du sol étudié
Figure 6. – Détermination de ES
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La masse volumique minimale (état lâche) ρmin est obtenue en mettant en place le sol
sec dans un moule approprié sous une hauteur de chute nulle.
La masse volumique maximale (état très compact) ρd max est obtenue en mettant en
place le sol sec dans un moule approprié muni d'une surcharge et placé sur une table
vibrante.
e e
I D max
emax emin
Avec :
e : indice des vides du sol en place.
emax : indice des vides du sol à l’état le plus lâche.
emin : indice des vides du sol à l’état le plus dense.
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s
m2 m1 w
m4 m2 m1 m3
m1 : masse du pycnomètre vide
m2 : masse du pycnomètre contenant la prise d’essai
m3 : masse du pycnomètre, du sol et de l’eau
m4 : masse du pycnomètre contenant de l’eau
Etat solide : lorsque le sol est à l’état solide, ses particules sont en contact les unes avec les
autres, et les films d’eau adsorbée sont très minces et se touchent : il n’a pas d’eau libre entre
les particules. L’assèchement du sol ne produit aucun retrait. Le sol présente une très grande
résistance au cisaillement et, sous l’effet d’une charge, les déformations son faibles avant la
rupture. On dit alors que le sol a un comportement fragile, similaire à celui de la brique.
Etat semi solide : un sol à l’état semi solide a une faible teneur en eau, la cohésion entre ses
particules est très forte. Les films d’eau adsorbée encore minces, séparent légèrement les
particules, de telle sorte qu’un assèchement du sol causerait un retrait. Il s’en suit que les
déformations du sol provoquées par des charges sont toujours accompagnées de fissures.
Etat plastique : lorsque le sol est à l’état plastique, sa teneur en eau est plus grande et ses
particules sont plus éloignées les unes des autres. Les films d’eau adsorbée sont beaucoup
plus épais, mais ils se touchent encore ; la cohésion du sol est plus faible qu’à l’état semi
solide. Sous de petites charges, le sol se déforme sans fissures.
Etat liquide : lorsque le sol est à l’état liquide, sa teneur en eau est si élevée qu’il existe
pratiquement plus aucune cohésion entre les particules, qui sont entourées de leur film d’eau
adsorbée et isolées les unes des autres par l’eau libre. Le sol peut alors se comporter comme
un liquide visqueux.
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L’essai consiste donc à faire varier la teneur en eau de cette fraction de sol et en observer sa
consistance. Selon la teneur en eau, le sol se comportera comme un solide, un matériau
plastique (capable de se déformer beaucoup sans casser) ou un liquide. On distingue :
limite de liquidité wL (limite entre l’état liquide et l’état plastique) ;
limite de plasticité wp (limite entre l’état liquide et l’état solide) ;
limite de retrait ws (limite entre l’état solide avec retrait et l’état solide sans retrait).
La limite de liquidité peut aussi être déterminée d’après l’enfoncement d’un cône normalisé
de 30° d’ouverture et de masse 80 g (avec sa tige), qui est placé au contact de la surface de
l’échantillon de sol de teneur en eau fixée (figure 9). La profondeur d’enfoncement h du
cône sous son propre poids en 5 s est notée. On renouvelle l’opération pour différentes valeurs
de la teneur en eau, puis on détermine par interpolation la limite de liquidité, qui correspond à
un enfoncement de 17 mm.
La limite de plasticité est par convention la teneur en eau au-dessous de laquelle il devient
impossible de confectionner des bâtonnets de 3 mm de diamètre et de 100 mm de longueur
sans qu’ils se rompent ou s’émiettent. L’essai s’effectue à la main, comme montré sur la
figure 8 suivante :
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Figure 8. – Détermination de Wp
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I P wL wp
L’indice de plasticité caractérise la largeur de la zone où le sol étudié a un comportement
plastique.
Ip Etat du sol
Minéraux argileux Ip 0-5 Non plastique
Kaolinite 11 à 23 5-15 Peu plastique
Illite 49 à 67 15-40 Plastique
Montmorillonite 215 à 656 >40 Très plastique
Indice de consistance
La comparaison de la teneur en eau naturelle d’un sol et des limites d’Atterberg permet de se
faire une idée de l’état d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de consistance.
Wl W Wl W
Ic
Wl W p Ip
L’indice de consistance croit en même temps que la consistance du sol. A partir de 1, le sol
peut être éventuellement réutilisé en remblai.
Ic Etat du sol
Ic > 1 Solide
0 < Ic <1 Plastique
Ic < 0 Liquide
Indice de liquidité permet de savoir rapidement si un sol est à l’état liquide, plastique semi-
solide ou solide.
W Wp
I l 1 Ic
Ip
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La VBS se détermine à partir de l'essai au bleu de méthylène à la tâche sur la fraction 0/2 mm.
Le dosage s'effectue en ajoutant successivement différentes quantités de bleu de méthylène. A
chaque ajout on contrôle l'adsorption en prélevant une goutte de la suspension que l'on dépose
sur un papier filtre normalisé pour faire une tâche. L'adsorption maximale est atteinte quand
une auréole bleu clair se produit à la périphérie de la tâche.
Par calcination : cette méthode consiste à sécher un échantillon de sol dans une étuve à
105°C puis à le passer au four à 550°C pour brûler la matière organique. La perte au
feu est le rapport de la masse de matière organique brûlée sur la masse totale sèche des
particules minérales et organiques.
Par une méthode chimique (NF P 94-055) qui consiste à doser le carbone organique en
oxydant les matières organiques. C désignant la teneur massique en carbone organique
on en déduit la masse totale des matières organiques MO = 1,7C en supposant qu’en
moyenne les matières organiques contiennent 58,8% de carbone organique.
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Les graviers et les sables sont divisés en quatre groupes suivant leur granulométrie :
Ces sous groupes sont ensuite subdivisés suivant leur limite de liquidité :
Sols fins ayant une limite de liquidité inférieure à 50 %, ce qui implique une compressibilité
faible (low) ou moyenne : symbole L.
Sols fins ayant une limite de liquidité supérieure à 50 %, ce qui implique une compressibilité
élevée (high) ou moyenne : symbole H.
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Les sols ayant une teneur en matière organique très élevée, tels les terres noires, les tourbes,
les terrains marécageux, forment un groupe séparé qui est désigné par le symbole Pt, venant
du nom anglais «peat».
Les caractéristiques des sols appartenant aux différents groupes peuvent être résumées
brièvement comme suit :
Pour les sols à gros grains : moins de 50 % passant le tamis N° 200 (tamis 75 ou 80 μm).
GW-SW : sols graveleux ou sableux à granulométrie variée et contenant très peu ou pas de
particules fines : ce sont d’excellents sols pour les fondations,
GC-SC : sols graveleux ou sableux à granulométrie variée avec un bon liant argileux ou autre
agent naturel de cimentation : qu’ils soient secs ou humides, ces sols sont, en général très
stables et peu sujets au gonflement ou au retrait. Ils peuvent cependant être susceptibles aux
effets du gel.
GP-SP : sols graveleux ou sableux à granulométrie uniforme ou présentant des lacunes, et ne
contenant pas de particules fines.
GP-SP : Tout sol à gros grains contenant des sols fins nuisibles et ayant une granulométrie
défectueuse. Ce groupe inclut les graviers, sables silteux et les mélanges d’argile et de sables
à mauvaise granulométrie.
Pour les sols à particules fines : plus de 50 % passant le tamis N° 200 (tamis 75ou 80
μm).
Sols de compressibilité faible ou moyenne (WL < 50 %)
ML : silts inorganiques et sables très fins, poussières de roche, sables fins silteux ou
argileux de faible plasticité.
CL : argiles inorganiques de plasticité faible ou moyenne, argiles graveleuse,
sableuses, silteuses.
OL : silts organiques et mélange silt argile organique de plasticité faible ou moyenne.
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Un sol grenu est constitué de plus de 50 % de grains ayant un diamètre supérieur à 80 μm.
Un sol fin est constitué de plus de 50 % de grains ayant un diamètre inférieur à 80 μm.
On définit un sol par deux symboles. Le premier symbole tient compte de la nature des
éléments constituant le sol :
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m : pour mal graduée, c'est-à-dire pour une granulométrie discontinue avec prédominance
d’une fraction particulière.
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AASHTO est le sigle de l’American Association for State Highway and Transportation
Officials, et le système est utilisé presque exclusivement par les départements américains des
transports et des autoroutes. C’est un système de classification relativement facile à utiliser.
De plus, la fraction fine passant le tamis 75 μm est considérée comme silteuse si son indice de
plasticité (Ip) est inférieur ou égal à 10 et argileuse s’il est supérieure à 11.
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Dans le groupe A-3 se trouvent surtout les sables fins sans particules fines ou avec un peu de
silt, ainsi que des dépôts alluvionnaires de sable fin mal gradué avec une petite fraction de
sable grossier et de gravier.
Le groupe A-2 comprend les graviers et les sables silteux se divisent en deux sous groupes
A-2-4 et A-2-5 selon que la limte de liquidité du tamisât au tamis de 425 µm est inférieure ou
supérieure à 40 %.
De la même manière, les sables et graviers argileux se subdivisent pour donner les groupes
A-2-6 et A-2-7.
Les mélanges de sols fins silteux peu ou pas plastiques dont la limite de liquidité est inférieure
ou égale à 40 %, se retrouvent dans le groupe A-4 et ceux dont la limite de liquidité est
supérieure à 40 % appartiennent au groupe A-5.
Le groupe A-6 contient les mélanges de sols fins argileux dont la limite de liquidité est
inférieure à 40 % et les groupes A-7-5 et A-7-6 ceux dont la limite de liquidité est supérieure
à 40 %.
Les sols de ces deux sous derniers groupes sont souvent sujets à de fortes variations de
volume (gonflements ou retraits) provoquées par des fluctuations de la teneur en eau et ils se
différencient par la valeur de leur limite de plasticité (Wp) selon qu’ellle est supérieure ou
inférieure à 30 %.
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A partir du tableau , il est relativement facile de classer un sol à l’aide des résultats de ces
deux essais.
La classification, surtout celle des sols silteux et argileux, n’est pas complète que si on ajoute
au numéro du groupe de sol un indice de groupe. Cet indice, placé entre parenthèses à la suite
du numéro de groupe, fournit des précisions supplémentaires sur la performance du sol
comme matériau d’infrastructure routière. Il se calcule comme suit :
Pour les sols classés A-2-6 et A-2-7, on n’utilise que le second terme de la formule.
La valeur de l’indice de groupe doit être arrondie à l’unité près.
Si la formule donne une valeur négative ou si la limite de liquidité est déterminable, l’indice
de groupe est pris égal à zéro.
Dans des conditions normales de chargement, et en supposant un bon drainage et un
compactage adéquat, la performance des sols comme matériau d’infrastructure routière est
inversement proportionnelle à la valeur de l’indice de groupe : un indice de 0 équivaut à une
bonne performance et un indice de 20 ou plus à une performance très mauvaise.
Cependant, il est important de retenir que l’indice de groupe n’a de valeur comparative qu’au
sein d’un même groupe de sols et ainsi, il ne peut pas utilisé pour comparer la performance
potentielle de sols de groupes différents.
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