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MMC-Chapitre 4

Equations de l’élasto-statique

1/Introduction

Le but du chapitre est de trouver la solution [𝜎̿, 𝑢


⃗ ]pour un problème aux limites pour des cas
simples.

On considère un domaine D occupé par un matériau solide de surface S dont le


comportement est élastique et linéaire. Le domaine est soumisa :

-Une force par unité de volume 𝐹 connue en tout point M du domaine

⃗ (𝑀, 𝑛⃗) = 𝜎̿𝑛⃗ connue en tout point sur une partie S f de S.


-Une force de surface 𝑓 = 𝑇

-Un champ de déplacement 𝑢


⃗ 0 sur la partie complémentaire de Sfappelée Su

et tel que 𝑆𝑓 ∪ 𝑆𝑢 = 𝑆 et 𝑆𝑓 ∩ 𝑆𝑢 = ∅

𝑢
⃗0

Nous avons trois types de problèmes

Pb1 : Problème en contrainte

𝑆𝑓 = 𝑆
{
𝑆𝑢 = ∅

Pb2 : Problème en déplacement

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𝑆𝑢 = 𝑆
{
𝑆𝑓 = ∅

Pb3 : Problème mixte

𝑆𝑓 ≠ ∅
𝑆𝑢 ≠ ∅
𝑆𝑓 ∪ 𝑆𝑢
{𝑆𝑓 ∩ 𝑆𝑢

2/Condition et équations disponibles

L’état de contrainte doit vérifier les équations d’équilibre et les conditions aux limites. Ses
composantes doivent être continument dérivables

𝜎𝑖𝑗 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠

⃗ , ∀𝑀 ∈ 𝐷
𝐷𝑖𝑣 𝜎̿ + 𝐹 = 0

⃗ (𝑀, 𝑛⃗) = 𝑓 , ∀𝑀 ∈ 𝑆𝑓
𝑇

Définition: Champ de contrainte statiquement admissible

Un champ de contrainte est dit statiquement admissible lorsque ses composantes sont
continument dérivables, vérifient les équations d’équilibre sur D et les conditions aux limites
sur Sf.

Le champ de déplacement doit vérifier les conditions aux limites sur Su

𝑢𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠

𝑢
⃗ = 𝑢
⃗ 0 , ∀𝑀 ∈ 𝑆𝑢

Définition: Champ de déplacement cinématiquement admissible

Un champ de déplacement 𝑢 ⃗ est dit cinématiquement admissible ses composantes sont


continument dérivables et vérifie les conditions aux limites sur Su.

Le problème à résoudre se ramène donc à trouver 15 inconnues

6 𝜎𝑖𝑗
{6 𝜀𝑖𝑗
3 𝑢𝑖

Les équations disponibles sont de 15

⃗,
𝐷𝑖𝑣 𝜎̿ + 𝐹 = 0 3 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠

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1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝜀𝑖𝑗 = ( + ), 6 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

𝜎𝑖𝑗 = 2𝜇 𝜀𝑖𝑗 + 𝜆 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑖𝑗 , 6 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠

Solution recherchée

3 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑢
{6 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝜎 𝑖
𝑖𝑗

Le nombre de points dans le domaine étant infini, il s’agit d’un problème de dimension
infinie.

Dans quelques rares cas où la géométrie du domaine D est simple et où le chargement est
décrit analytiquement, il est possible de déterminer une solution analytique.

Dans beaucoup de cas, on cherche une approximation de la solution et utilisons des


modélisations numériques.

3/ Méthodes de résolution

3.1 Méthode directe ou méthode en déplacement

1. Poser le problème

2. Choix d’une forme de champ de déplacement 𝑢


⃗ cinématiquement admissible par
observation des propriétés du problème

3. Calcul du champ de déformation𝜀̿

4. Calcul du champ des contraintes𝜎̿, en utilisant la loi de Hooke associée a 𝜀̿

5. Versifier que le champ de contrainte déduit est statiquement admissible, sinon


reprendre à partir du point 2

3.1.2 Equation d’équilibre de Lame-Navier

Nous allons exprimer l’équation d’équilibre en termes de déplacement

Reprenons les équations d’équilibre


𝐷𝑖𝑣 𝜎̿ + 𝐹 = 0

Ou sous forme indicielle

𝜕𝜎𝑖𝑗
∑ + 𝐹𝑖 = 𝜎𝑖𝑗,𝑗 + 𝐹𝑖 = 0
𝜕𝑥𝑗
𝑗

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Pour introduire les déplacements, utilisons la loi de Hooke généralisée

𝜎𝑖𝑗 = 2𝜇 𝜀𝑖𝑗 + 𝜆 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜀̿𝛿𝑖𝑗

avec

1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝜀𝑖𝑗 = ( + )
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3


𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜀̿ = 𝜀11 + 𝜀22 + 𝜀33 = + + = 𝑑𝑖𝑣𝑢

𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3

𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝜎𝑖𝑗 = 𝜇 ( + ⃗ 𝛿𝑖𝑗 = 𝜇 (𝑢𝑖,𝑗 + 𝑢𝑗,𝑖 ) + 𝜆 𝑢𝑖,𝑖 𝛿𝑖𝑗
) + 𝜆 𝑑𝑖𝑣𝑢
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

𝜎𝑖𝑗,𝑗 = 𝜇 (𝑢𝑖,𝑗 + 𝑢𝑗,𝑖 ),𝑗 + 𝜆 (𝑑𝑖𝑣𝑢


⃗ ),𝑗 𝛿𝑖𝑗

𝜎𝑖𝑗,𝑗 = 𝜇 (𝑢𝑖,𝑗𝑗 + 𝑢𝑗,𝑖𝑗 ) + 𝜆 (𝑑𝑖𝑣𝑢


⃗ ),𝑗 𝛿𝑖𝑗

𝑢𝑖,𝑗𝑗 = ∆𝑢𝑖

𝑢𝑗,𝑖𝑗 = 𝑢𝑗,𝑗𝑖 = (𝑑𝑖𝑣 𝑢


⃗ ),𝑖

(𝑑𝑖𝑣𝑢
⃗ ),𝑗 𝛿𝑖𝑗 = (𝑑𝑖𝑣𝑢
⃗ ),𝑖

Nous obtenons l’équation d’équilibre en terme de déplacement comme suit :

𝜎𝑖𝑗,𝑗 + 𝐹𝑖 = (𝜆 + 𝜇)(𝑑𝑖𝑣 𝑢
⃗ ),𝑖 + 𝜇∆𝑢𝑖 + 𝐹𝑖 = 0

Ou sous forme vectorielle

(𝜆 + 𝜇) 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑑𝑖𝑣𝑢
⃗ ) + 𝜇 ∆𝑢 ⃗
⃗ + 𝐹= 0 (1)

Cette équation est appelée équation d’équilibre de Lamé-Navier

3.1 Cas particuliers

Il est pratique, pour des problèmes de révolution, de travailler en coordonnées polaires

Sachant que

∆𝑢
⃗ = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣𝑢
⃗ − 𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝑢

L’équation (1) d’équilibre de Lame-Navier devient

(𝜆 + 2𝜇) 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑑𝑖𝑣𝑢
⃗ ) − 𝜇 𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝑢 ⃗
⃗ + 𝐹= 0

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Lorsque le problème est irrationnel, il reste

𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑑𝑖𝑣𝑢 ⃗
⃗)+ 𝐹 =0

En absence de forces de volume, les équations de Lame-Navier se réduisent a :

𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑑𝑖𝑣𝑢 ⃗
⃗)=0

3.2 Equations de Beltrami-Mitchell ou méthode indirecte

1. Poser le problème

2. Choix d’une forme de champ de contraintes 𝜎̿statiquement admissible par


observationdes propriétés du problème,

3. Calcul du champ de déformation associe

4. Calcul du champ de déplacement 𝑢 ⃗ par intégration de 𝜀̿ . Si les équations de


compatibilité ne sont pas vérifiées, reprendre à partir du point 2.

5. Vérifier que le champ de déplacement 𝑢


⃗ est cinématiquement admissible, sinon
reprendre à partir du point 2.

Les équations de compatibilité (2) doivent être vérifiées. On peut traduire ces équations en
termes de contrainte. On aboutit à une forme différentielle des contraintes. L’intégration du
champ de déformation pour aboutir au champ de déplacement n’est possible qu’en vérifiant
les équations de compatibilité ci-dessous

𝜕 2 𝜀𝑖𝑘 𝜕 2 𝜀𝑙𝑗 𝜕 2 𝜀𝑘𝑗 𝜕 2 𝜀𝑖𝑙 (2)


+ − − =0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑘

Fixons j et l et imposons i=k

𝜕 2 𝜀𝑖𝑖 𝜕 2 𝜀𝑙𝑗 𝜕 2 𝜀𝑖𝑗 𝜕 2 𝜀𝑖𝑙


+ − − =0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Donnons les valeur i=1,2,3

i=1

𝜕 2 𝜀11 𝜕 2 𝜀𝑙𝑗 𝜕 2 𝜀1𝑗 𝜕 2 𝜀1𝑙


+ − − =0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥12 𝜕𝑥1 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥1

i=2

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𝜕 2 𝜀22 𝜕 2 𝜀𝑙𝑗 𝜕 2 𝜀2𝑗 𝜕 2 𝜀2𝑙
+ − − =0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥22 𝜕𝑥2 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥2

i=3

𝜕 2 𝜀33 𝜕 2 𝜀𝑙𝑗 𝜕 2 𝜀3𝑗 𝜕 2 𝜀3𝑙


+ − − =0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥32 𝜕𝑥3 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥3

Additionnons membre à membre

𝜕 2 𝜀𝑖𝑖 𝜕 2 𝜀𝑖𝑗 𝜕 2 𝜀𝑖𝑙


+ ∆𝜀𝑙𝑗 − − =0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Introduisons les contraintes en utilisant la loi de Hooke

1+𝜈 𝜈
𝜀𝑖𝑗 = 𝜎𝑖𝑗 − 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑖𝑗
𝐸 𝐸

On a aussi la relation trouvée dans le chapitre 3 entre 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜀̿ 𝑒𝑡 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿

1 − 2𝜈 1 − 2𝜈
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜀̿ = 𝜀𝑖𝑖 = 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ = 𝜎𝑖𝑖
𝐸 𝐸
Nous obtenons

𝜕 2 𝜀𝑖𝑖 1 − 2𝜈 𝜕 2
= 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝐸 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙

1+𝜈 𝜈
∆𝜀𝑙𝑗 = ∆𝜎𝑙𝑗 − ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑙𝑗
𝐸 𝐸

𝜕 2 𝜀𝑖𝑗 1 + 𝜈 𝜕 2 𝜎𝑖𝑗 𝜈 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿


= − 𝛿𝑖𝑗
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝐸 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝐸 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙

𝜕 2 𝜀𝑖𝑙 1 + 𝜈 𝜕 2 𝜎𝑖𝑙 𝜈 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿


= − 𝛿𝑖𝑙
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝐸 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝐸 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

L’équation («2) devient

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𝜕 2 𝜀𝑖𝑖 𝜕 2 𝜀𝑖𝑗 𝜕 2 𝜀𝑖𝑙
+ ∆𝜀𝑙𝑗 − −
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
𝜕2
= (1 − 2𝜈) 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑙𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑙𝑗
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙
𝜕 2 𝜎𝑖𝑗 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿
− [(1 + 𝜈) − 𝜈 𝛿𝑖𝑗 ]
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙
𝜕 2 𝜎𝑖𝑙 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿
− [(1 + 𝜈) − 𝜈 𝛿𝑖𝑙 ] = 0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Ce qui est équivalent à

𝜕2 𝜕 2 𝜎𝑖𝑗 𝜕 2 𝜎𝑖𝑙
(1 − 2𝜈) ( ) (
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + 1 + 𝜈 ∆𝜎𝑙𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑙𝑗 − 1 + 𝜈 ) [ + ]
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿ 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿
+𝜈[ 𝛿𝑖𝑗 + 𝛿𝑖𝑙 ] = 0
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

On peut remarquer que

𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿ 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿ 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿


𝛿𝑖𝑗 = 𝛿𝑖𝑙 =
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙

Donc

𝜕2 𝜕 2 𝜎𝑖𝑗 𝜕 2 𝜎𝑖𝑙
(1 − 2𝜈) 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑙𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑙𝑗 − (1 + 𝜈) [ + ]
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿ 𝜕 2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒𝜎̿
+𝜈[ 𝛿𝑖𝑗 + 𝛿𝑖𝑙 ] = 0
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

𝜕2 𝜕 2 𝜎𝑖𝑗 𝜕 2 𝜎𝑖𝑙
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑙𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑙𝑗 − (1 + 𝜈) [ + ]=0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Introduisons les forces de volume à travers les équations d’équilibre

𝜕𝜎𝑖𝑗
= −𝐹𝑖
𝜕𝑥𝑗

𝜕𝜎𝑖𝑗
= −𝐹𝑗
𝜕𝑥𝑖

𝜕 2 𝜎𝑖𝑗 𝜕𝐹𝑗
= −
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑙

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𝜕 2 𝜎𝑖𝑙 𝜕𝐹𝑙
= −
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗

Nous obtenons :

𝜕2 𝜕 2 𝜎𝑖𝑗 𝜕 2 𝜎𝑖𝑙
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑙𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑙𝑗 − (1 + 𝜈) [ + ]=
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

𝜕2 𝜕𝐹𝑗 𝜕𝐹𝑙
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑙𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑙𝑗 + (1 + 𝜈) [ + ]=0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑗

Imposons j=l et calculons les relations ci-dessus pour j=1, j=2 et j=3

𝜕2 𝜕𝐹𝑗
̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑗𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + 2(1 + 𝜈) [
2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎 ]=0
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗

J=1

𝜕2 𝜕𝐹1
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎
̿ + ( 1 + 𝜈 ) ∆𝜎11 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎
̿ + 2 ( 1 + 𝜈 ) [ ]=0
𝜕𝑥12 𝜕𝑥1

j=2

𝜕2 𝜕𝐹2
̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎22 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + 2(1 + 𝜈) [
2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎 ]=0
𝜕𝑥2 𝜕𝑥2

j=3

𝜕2 𝜕𝐹3
̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎33 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + 2(1 + 𝜈) [
2 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎 ]=0
𝜕𝑥3 𝜕𝑥3

En additionnant membre à membre les équations ci-dessus, nous obtenons :

𝜕2 𝜕2 𝜕2
( 2 + 2 + 2 ) 𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)(∆𝜎11 + ∆𝜎22 + ∆𝜎33 ) − 3𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
𝜕𝐹1 𝜕𝐹2 𝜕𝐹3
+ 2(1 + 𝜈 ) [ + + ]=0
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3

∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ − 3𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + 2(1 + 𝜈)𝑑𝑖𝑣 𝐹 = 0

Nous obtenons la relation simple suivante

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(1 + 𝜈 ) (3)
∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ = − 𝑑𝑖𝑣 𝐹
(1 − 𝜈 )

Nous aboutissons, en injectant les relations ci-dessus, a la forme des équations de


compatibilité en contrainte appelés équations de Beltrami-Mitchell comme suit :

𝜕2 𝜕𝐹𝑖 𝜕𝐹𝑗
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑖𝑗 − 𝜈 ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿𝛿𝑖𝑗 + (1 + 𝜈) [ + ]=0
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
(1 + 𝜈 )
∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ = − 𝑑𝑖𝑣 𝐹
{ (1 − 𝜈 )

𝜕2 (1 + 𝜈 ) 𝜕𝐹𝑖 𝜕𝐹𝑗
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + (1 + 𝜈)∆𝜎𝑖𝑗 − 𝜈 𝑑𝑖𝑣 𝐹 𝛿𝑖𝑗 + (1 + 𝜈) [ + ]=0
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 (1 − 𝜈 ) 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Ou

1 𝜕2 𝜈 𝜕𝐹𝑖 𝜕𝐹𝑗 (4)


𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + ∆𝜎𝑖𝑗 − 𝑑𝑖𝑣 𝐹 𝛿𝑖𝑗 + [ + ]=0
(1 + 𝜈) 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 (1 − 𝜈 ) 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Les équations de Beltrami-Mitchell font intervenir les équations d’équilibre, ce qui est un
avantage dans la résolution des problèmes.

3.2.1 Cas particuliers

En considérant les équations (4) pour le cas de forces de volume constantes, nous
déduisons :

𝑑𝑖𝑣 𝐹 = 0 ⟹ ∆𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ = 0

Les équations (4) se réduisent a:

1 𝜕2
𝑇𝑟𝑎𝑐𝑒 𝜎̿ + ∆𝜎𝑖𝑗 = 0
(1 + 𝜈) 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗

Alors en appliquant encore l’operateur∆, il reste

∆∆𝜎𝑖𝑗 = 0

Donc, dans le cas de forces de volume constantes ou nulle, les composantes de l’état
élastique sont des fonctions biharmonique.

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Formules en coordonnées cylindriques

𝑥3

r 𝑥2

𝑥1

𝑑𝑖𝑣𝑢
⃗ 1 𝜕 1 𝜕𝑢𝜃 𝜕𝑢3
(𝑟𝑢𝑟 ) + +
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑥3
𝑟𝑜𝑡𝑢
⃗ 1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢𝜃 𝜕𝑢𝑟 𝜕𝑢3 1 𝜕(𝑟𝑢𝜃 ) 𝜕𝑢𝑟
( − ) 𝑋𝑟 + ( − ) 𝑋𝜃 + ( − ) 𝑥3
𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑥3 𝜕𝑥3 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜃
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 𝜕𝑓 1 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑋𝑟 + 𝑋𝜃 + 𝑥
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑥3 3
Equations 𝜕𝜎𝑟𝑟 1 𝜕𝜎𝑟𝜃 𝜕𝜎𝑟3 𝜎𝑟𝑟 − 𝜎𝜃𝜃
+ + + + 𝐹𝑟 = 0
d’équilibre 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑥3 𝑟
1 𝜕𝜎𝜃𝜃 𝜕𝜎𝜃3 𝜕𝜎𝜃𝑟 2𝜎𝑟𝜃
+ + + + 𝐹𝜃 = 0
𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑥3 𝜕𝑟 𝑟
𝜕𝜎33 𝜕𝜎𝑟3 1 𝜕𝜎𝜃3 𝜎𝑟3
+ + + + 𝐹3 = 0
𝜕𝑥3 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟
Relation 𝜕𝑢 1 𝜕𝑢𝜃 𝑢 𝜕𝑢
𝜀𝑟𝑟 = 𝑟 , 𝜀𝜃𝜃 = + 𝑟 , 𝜀33 = 3
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟 𝜕𝑥3
déplacements- 1 𝜕𝑢𝜃 1 𝜕𝑢𝑟 𝑢𝜃 1 1 𝜕𝑢3 𝜕𝑢
déformations 𝜀𝑟𝜃 = ( + − ) , 𝜀𝜃3 = (𝑟 + 𝜕𝑥𝜃) ,
2 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟 2 𝜕𝜃 3
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢3
𝜀𝑟3 = 2 ( 𝑥 𝑟 + )
3 𝜕𝑟

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