Vous êtes sur la page 1sur 47

Département Génie Electrique GE1

Module M3: Fondements du Génie Electrique

Elément 1: Circuits &Signaux

CHAPITRE 2: LOIS GÉNÉRALES DE L’ÉLECTROCINÉTIQUE

Prof. Mohamed Ajaamoum


m.ajaamoum@uiz.ac.ma

09/11/2020
1
Plan
1- Loi de Kirchhof
1.1- Loi de Kirchhof des noeuds
1.2- Loi de Kirchhof des mailles
2- ASSOCIATIONS DE DIPÔLES

3- PRINCIPAUX THÉORÈMES
1.1- Pont diviseur de tension
1.2- Pont diviseur de courant
1.3- Théorème de superposition
1.4-Théorèmes de Thévenin et de Norton
1.5- Théorème de Millman
1.6- Théorème de substitution
1.7-Théorème de réciprocité
1.8-Théorème de Kennelly 2
Les réseaux linéaires en régime statique

Introduction

L’objectif de ce chapitre consiste à présenter les notions


fondamentales sur les réseaux électriques et de donner les
principales méthodes de calcul.

Nous nous limiterons au régime statique établi. Dans ce cas,


les sources fournissent des tensions et des courants qui sont
indépendants du temps.

De ce fait, en régime statique les condensateurs sont considérés


comme des circuits ouverts et les bobines comme des court-
circuits. Seules les résistances sont prises en compte dans cette
étude .
3
Les réseaux linéaires en régime statique
a) Élément linéaire

Un élément est dit linéaire si la relation qui relie la différence de potentiel U à


ses bornes, au courant I qui le parcourt, est linéaire au sens mathématique du
terme. C’est-à-dire représenté par une droite I = kU qui passe par l’origine.

Deux conséquences essentielles découlent de la linéarité :

•La stationnarité qui est l’invariance dans le temps. Autrement


dit, les mêmes expériences, réalisées à des instants différents,
aboutissent aux mêmes résultats.

• La proportionnalité des effets aux causes. Autrement dit,


l’addition (ou la simultanéité) des causes entraîne l’addition des
effets. Le principe de la superposition est applicable.
4
Les réseaux linéaires en régime statique

Exemples :Élément non linéaire


Une résistance à coefficient de température positif CTP, une résistance à coefficient
de température négatif CTN ou une ampoule représentent des éléments non
linéaires, car la relation entre le courant I et la différence de potentiel U n’est pas
une droite.
La variation de l’intensité du courant provoque une modification de la résistance,
due à une modification de la température. 5
1- Lois de Kirchhoff

Le physicien allemand Gustav


Kirchhoff a établi en 1845 deux lois
qui fondent tous les calculs sur les
circuits électriques.

6
Chapitre 2 1- Kirchhoff : Définitions

Définitions:
Nœud : Un nœud est le point de jonction entre au moins
trois fils de connexion

Branche: Une branche est un ensemble de dipôles montés en


série entre deux nœuds

7
Chapitre 2 1- Kirchhoff : définitions
Maille: Une maille est un ensemble de branches formant un
circuit fermé. On choisit une orientation sur chaque maille.

Exemple de maille orientée


Réseau: Un réseau, ou circuit, est un ensemble de composants
reliés par des fils de connexion qui peut être analysé en terme de
nœuds, branches et mailles.

8
Chapitre 2 1- Kirchhoff : démonstration
1.1- Lois de Kirchhoff des nœuds :

C ’est une conséquence de la conservation de la charge électrique.


La somme des courants qui arrivent à un nœud est égale à la
somme des courants qui en repartent.

Exemple:

i2 i3
i1 i4 i1+i5=i2+i3+i4+i6
i5
i6
9
Chapitre 2 1- Kirchhoff :
Plus généralement la loi des nœuds s’écrit:

kik = 0 ; ientrant = isortant


k vaut +1 si le courant ik aboutit au nœud et –1 s’il en repart.

Exemple
i2 Dans ce cas la loi des nœuds s’écrira:
i1 i3 + i1 – i2 + i3 = 0

Remarque: on pourrait tout aussi bien utiliser la convention


inverse et noter – les courants qui arrivent à un nœud et + les
courants qui en partent, on obtiendrait la même équation! 10
Chapitre 2 1- Kirchhoff :
1.2- La loi de Kirchhoff des mailles:
La somme des tensions aux bornes des différentes branches
d’une maille parcourue dans un sens déterminé est nulle.

UEA A UAB=VA-VB
Démonstration:
E UAB+UBC+...+UEA= 0
B (VA- VB) + (VB- VC)+...
UDE
(VE- VA) =0
D UBC=VB-VC (VA- VA) = 0
UCD C

11
Chapitre 2 1- Kirchhoff :
Plus généralement la loi des mailles s’écrit:
kuk = 0
k vaut +1 si la tension uk est orientée dans le sens de la maille et
–1 dans le cas contraire.
u4
A D
R4 Considérons la maille ABCD
orientée comme indiqué. La
u1 R1 R3 u3 loi des mailles s’écrit:
– u1 + u2 + u3 + u 4 = 0
R2
B C
u2
Remarque: on peut tout aussi bien orienter la maille dans le sens
inverse. Cela revient à changer tous les signes et le résultat est le
même! C’est pour cela qu’on dit que l’orientation sur la maille est
12
choisie arbitrairement.
Chapitre 2 1- Kirchhoff : applications
Quand le circuit n’est pas extrêmement simple, en général on ne
peut pas savoir à priori quel sera le sens des courants et des
tensions donc on choisit un sens positif à partir duquel les
courants et tensions sont comptés algébriquement
A A
I I mais on peut
tout aussi
bien choisir
Souvent on UAB=VA-VB
R R cela
choisit ceci
UBA=VB-VA

B B
I sera compté positivement si le sens de I est le sens positif choisi
ou négativement si le sens de I est l’opposé du sens positif choisi.
Bien entendu, une fois qu’on a choisi le sens du courant dans une
branche, le sens de la tension est fixé. 13
Chapitre 2 1- Kirchhoff exemple 1
Exemple 1: on a choisi d'orienter le
courant dans ce sens , en
1°) Déterminer les tensions u1, u2, u3. réalité il circule dans
2°) Déterminer les courants i1, i2, i3. l'autre sens donc signe
moins
3°) Calculer les résistances u2
1A -1 A
R4
i1 i3
+
6V -3V u1 R3 1 V

R1 R2
i2 1A
on a choisi d'orienter la
u3 1V tension dans ce sens , en
réalité elle est dans
l'autre sens donc signe
moins
14
Chapitre 2 1- Kirchhoff exemple 1
on choisit les mailles de manière à ce que chaque branche
soit contenue dans au moins une maille

1A -1 A
u2
A B C D
R4
i1 i3
+
6V 1 -3V2 u1 3 R3 1 V

R1 R2
H G i2 F 1A E
u3 1V
Choisissons la maille ABGH
Ensuite on peut choisir la maille BCFG
Il reste encore une branche qui n’a pas été utilisée, maille CDEF
Il reste encore d'autres mailles possibles mais il ne faut pas les
utiliser elles n'apportent aucune information et elles rendraient
15
le calcul impossible!!
Chapitre 2 1- Kirchhoff exemple 1
1°) application de la loi des mailles: calcul des tensions u1, u2, u3
1A -1 A
u2
A B C R4
D
i1 i3
+
6V 1 -3V2 u1 3 R3 1 V

R1 R2
H G i2 F 1A E
u3 1V

Maille 1 ou [ABGH]: 6 +(–3) – u3 = 0 donc u3 = + 3V


Maille 2 [BCFG]: –(–3) –u1+1 = 0 donc u1 = + 4V
Maille 3 [CDEF]: u1+u2 –1 = 0 donc u2 = – 3V

16
Chapitre 2 1- Kirchhoff exemple 1
2°) Application de la loi des nœuds: calcul des courants i1, i2, i3.
1 A -1 A
u2
A B C D
i1 i3 R4
+
6V -3V u1 R3 1 V

R1 R2
H G i2 F 1A E
u3 1V

Nœud B: +1 + i1 –( –1) = 0 i1 = –2A


Nœud C: –1 –(+1) + i3 = 0 i3 = +2A
Nœud F: +i2 – i3 +1 = 0 i2 = +1A
3°) on a les courants et les tensions, on en déduit les résistances
R1 =3 R2 =1 R3 =1 R4 =3
17
2- ASSOCIATIONS DE DIPÔLES
Association de deux générateurs de tension en série

En appliquant la deuxième loi de Kirchhof,


la tension développée entre A et B est égale
à la somme algébrique des tensions
produites par chacune des sources. La
résistance équivalente est égale à la somme
des résistances internes des générateurs de
tension.

18
2- ASSOCIATIONS DE DIPÔLES
Association de deux générateurs de tension en parallèle
À vide, le courant total I débité par les
deux sources dans la charge étant nul, I1 et
I2 sont forcément égaux en amplitude mais
de signes opposés.
En pratique, exceptionnellement, nous
n’associons en parallèle que de générateurs
identiques d’amplitude E et de résistance
interne R. Dans ce cas, nous pouvons
calculer la différence de potentiel qui
apparaît entre A et B.

19
2- ASSOCIATIONS DE DIPÔLES
Association de deux générateurs de courant en parallèle

En appliquant la première loi de Kirchhof,


le courant de court-circuit est égal à la
somme algébrique des courants produits
par chacune des sources. La
conductance équivalente est égale à la
somme des conductances internes des
différents générateurs de courant.

20
Chapitre 2 1- Kirchhoff exemple 2
Exemple 2:
Le réseau ci-contre comprend un générateur G de f.e.m E=120V et
de résistance interne r=2 , un moteur de f.e.m. e =100V et de
résistance =10 , ainsi qu’une résistance R=38 .
Calculer IG, IM et IR, ainsi que la tension U =VA – VB .

Analyse du circuit A Deux Nœuds


IG IR IM Trois mailles
r  Trois branches
3 courants à
R
calculer donc il faut
E e écrire 3 équations

Générateur G de Moteur M de
f.e.m E=120V B f.c.e.m. e=100V.
21
Chapitre 2 1- Kirchhoff exemple 2

Mise en équation Une équation de nœud:


A
IG IR IM nœud A: IG – IR – IM = 0
r.IG r 1 2  .IM
Deux équations de maille:
R R.IR
Maille 1 [AGBRA]:
E G M e R.IR + r.IG – E = 0
Maille 2 [ARBMA]:
B – R.IR + e + .IM = 0

22
Chapitre 2 1- Kirchhoff exemple 2

Résolution du système d ’équations

 IR  IM  0 E ( R   )  eR
IG IG   4,117 A
 R  Rr   r
r.IG  R.IR 0.IM  E
Er  e( R  r )
0.IG  R.IR   .IM  e IM   1,176 A
 R  Rr   r
er  E 
0 1 1 IR   2,941A
 R  Rr   r
E R 0
e  R  U ( pour chaque branche)
IG 
1 1 1
U=E-r.IG=R.IR=e+.IM
r R 0
0 R  U=111,76 V

23
3- PRINCIPAUX THÉORÈMES
1.1- Pont diviseur de tension

Remarque:
On ne peut appliquer la formule du diviseur de tension que si R1 et R2 sont parcourus
par la même courant I

la tension aux bornes d’une résistance placée dans un circuit série comportant n résistances,
alimenté par une source de tension E est :

24
3- PRINCIPAUX THÉORÈMES
1.1- Pont diviseur de courant

Appelons «U» la différence de potentiel qui se


trouve aux bornes des différents éléments en
parallèle, nous obtenons :

Si, maintenant, nous divisons le numérateur et le dénominateur par le produit R1R2, nous obtenons la
relation suivante :

Donc les équations d’un Pont diviseur de courant

25
3- Théorème de superposition

Dans un réseau linéaire alimenté par plusieurs sources


indépendantes, le courant circulant dans une branche est
la somme algébrique des courants produits par les
différentes sources agissant séparément.

26
3- PRINCIPAUX THÉORÈMES
1.3- Théorème de superposition

Soit un circuit linéaire comportant plusieurs sources autonomes de tension et de


courant. Le courant dans une branche (ou la tension aux bornes d'une branche)
est égal à la somme algébrique des courants (ou des tensions) produits
séparément par chaque source autonome, toutes les autres sources
autonomes étant éteintes.

r  r  r 
R = R + R

Passiver une source revient à la remplacer par sa résistance interne.


Autrement dit, ceci revient à court-circuiter les sources de tension et à
ouvrir les sources de courant.

Définition: Un générateur de courant ou de tension est dit "source


autonome" si sa f.e.m. ou son courant électromoteur sont indépendants des
autres grandeurs du circuit. Dans le cas contraire, la source est dite liée. 27
Chapitre 2 3-Théorème de superposition. Exemple:

Calculer les courants: Résultats *0,1


E = 12 V ; e = 100 V ; r =2 ; R = 38 ;  = 10

r I1 I2 I3  r I'1 I'2 I'3  r I''1 I''2 I''3 


E
R
e = E
R + R
e
E e
I1= I'1- I"1 = 4,12 A I '1   12,1 A I '' 3   8, 40 A
R.  R.r
r 
R R// Rr R//r
R ' éq R " éq
I2= I'2+ I"2 = 2,94 A I ' 2  I '1.  2,52 A I "1  I " 3.  7,98 A
R r
R ' éq R " éq
I3= I'3- I"3 = 1,18 A I ' 3  I '1.  9,58 A I " 2  I " 3.  0, 42 A
 R
28
2- Théorème de Thévenin
Publié en 1883 par l'ingénieur français Léon Charles Thévenin

Tout circuit linéaire peut être modélisé par une source


de tension en série avec une résistance.

29
Chapitre 2 2-Thévenin: Définitions
I A
générateur de tension:
RG
Soit une source de tension de f.e.m. U=EG  RG.I
EG et de résistance interne RG, le
courant est orientée en convention EG
générateur.
B
Remarque: pour une source de tension
I A
idéale RG = 0
RG
En convention récepteur: pareil
mais le sens positif choisi pour la U=EG + RG.I
courant est orienté en sens inverse. EG
Si I était positif, il devient négatif.
On change I en I. B
30
Chapitre 2 2-Théorème de Thévenin

A
Une partie du circuit entre
les bornes A et B est
r  considérée comme un
R générateur, qui peut être
E e modélisé par une f.e.m.
équivalente ETh.
B
Générateur Et sa résistance interne
Récepteur
A équivalente RTh.
Le théorème de Thévenin
RTh  nous indique comment
calculer ETh et RTh
ETh e
Générateur équivalent B 31
de Thévenin
Chapitre 2 2-Théorème de Thévenin
A 1-Calcul de la f.e.m. du générateur
équivalent de Thévenin: On ne
I
r garde
 que la partie du circuit
considérée comme générateur.
R ETh VA-VB =ETh. Exemple de calcul:
E E e ETh R
B I   ETh  E
Générateur Rr
Récepteur R Rr
A 2-Calcul de la résistance interne du
générateur équivalent de Thévenin:
On supprime la (ou les) f.e.m. et on
r
calcule la résistance vue entre les bornes
R
A et B: Dans cet exemple on obtient:
E R.r
B RTh  R // r 
Rr 32
Chapitre 2 2-Théorème de Thévenin Exemple
Exemple de calcul:
A 2  38
r =2 =10
RTh   1,9 
2  38
R=38 R
E=120V e=100V ETh  E  114V
Rr
B
Une seule boucle:
IM A IM +ETh-RTh.IM - .IM - e = 0
RTh.IM .IM  qui s'écrit aussi
ETh - e = IM.(RTh + )

ETh e IM = (114-100)/(1,9+10)
IM = 14 11,9 = 1,176 A
B
33
4- Théorème de Norton
Le théorème a été publié en 1926 par l'ingénieur des
laboratoires Bell, Edward Lawry Norton

Tout circuit linéaire peut être modélisé par une source


de courant en parallèle avec une résistance.

34
Chapitre 2 4-Définition.
A générateur de courant: ou source de courant
I= Courant électromoteur est 
résistance interne 
 U= R. R convention générateur. (I de B vers A)
Remarque: source de courant idéale  = 
I= est constant quelle que soit la résistance R
B branchée entre A et B. Quand R varie, I
parfait I= reste constant et c'est U qui varie!
 I A
générateur
I de courant parfait
 U/

 U

générateur de courant réel I =   U/
UAB B
réel I =   U/
35
*2
Chapitre 2 4-générateur de courant: exemple

Exemple de générateur de courant

Caractéristiques du module photovoltaïque G36XCD

36
4-Théorème de Norton

Le courant IN est le courant obtenu en court La résistance RN est obtenue en passivant la


circuitant la résistance R2. source de tension E. Il suffit de remplacer la
source E par un court-circuit.

37
4-Théorème de Norton
Dualité Thévenin – Norton
Le passage du modèle d’un générateur de Thévenin à celui d’un générateur de
Norton conduit à trouver :

Les schémas de Thévenin et de Norton sont des schémas équivalents, les deux
dipôles
présentent :
• la même tension à vide,
• le même courant de court-circuit,
• la même résistance interne.

Conformément au principe de dualité, pour trouver le schéma dual du schéma de


Thévenin, nous effectuons les transformations suivantes :
• éléments en série⇔ éléments en parallèle,
• tension en volt⇔ courant en ampère,
• résistance en ohm⇔ conductance en siemen.
38
5- Théorème de Millman
Le théorème de Millman est une forme particulière de loi des
nœuds exprimée en termes de potentiel. Il est ainsi nommé en
l'honneur de l'électronicien américain Jacob Millman. né en
Ukraine en 1911 décédé le 22 mai 1991

V0   Vi.Gi
 Gi
39
Chapitre 2 5-Théorème de Millman. démonstration
i1 V0 i3 Analyse du circuit
V1 V3
1°) U=RI pour R1 R3 V1-V0=R1.i1
chaque branche R2 V2-V0=R2.i2
i1=(V1-V0)/R1 V3-V0=R3.i3
i2
i1+i2+i3=0
i2=(V2-V0)/R2
V2
i3=(V3-V0)/R3
2°) la somme des courants = 0 Vi
V 1 V 0 V 2 V 0 V 3 V 0
  0
 Ri
R1 R2 R3 V0
1
 Ri
3°) on regroupe les V0
 1 1 1  V1 V 2 V 3
V 0      
 R1 R 2 R 3  R1 R 2 R 3
  40
Chapitre 2 5-Théorème de Millman. Application
Utile pour calculer un réseau électrique constitué de plusieurs
branches en parallèle.

R1 R2 Rn
U
E1 E2 En

n Ei n
 Ri La conductance Gi  Gi . Ei
i 1 est l’inverse de i 1
U la résistance Ri U
n 1 n
 Ri  Gi
i 1 i 1 41
Chapitre 2 5-Théorème de Millman. Exemple

A 120 0 100
r =2 =10  
R=38 UAB  2 38 10
E=120V e=100V 1 1 1
 
B
2 38 10

UAB = 111,76 V
Ensuite on calcule facilement les courants dans chaque
branche. Par exemple IR = 111,76  38 = 2,941 A

42
1.6- Théorème de substitution
Lorsque nous connaissons la différence de potentiel UAB qui existe entre deux points
quelconques d’un réseau électrique, nous ne changeons rien à l’état électrique du reste du
réseau si nous remplaçons cette chute de tension et la partie du réseau qui lui donne naissance
par une source de tension idéale qui délivre une tension égale à UAB.
De même, lorsque nous connaissons le courant IAB qui circule dans une branche quelconque
notée AB d’un réseau électrique, nous ne changeons rien à l’état électrique du reste du réseau,
si nous remplaçons cette branche par une source idéale de courant qui délivre un courant IAB.
Exemples d’application du théorème de substitution

en utilisant le pont
diviseur tension

le pont diviseur de
courant.

43
1.7-Théorème de réciprocité

Le principe de ce théorème est présenté à la figure suivante ,Le réseau


passif peut être inconnu et représenté par une « boîte noire ».

44
1.8-Théorème de Kennelly

Ce théorème permet de transformer le schéma d’un réseau en


« π » en un schéma en « T » qui est souvent beaucoup plus
facile à étudier. Cette transformation est souvent appelée aussi
transformation triangle-étoile.
Considérons trois noeuds d’un réseau électrique
notés A, B et C. S’ils sont reliés deux à deux figure (a)
par des éléments formant une seule branche, il
s’agit d’un montage triangle (ou en π) donné à
la figure (a).

Par contre si les trois branches auxquelles


appartiennent les trois noeuds sont reliées à un
figure (b).
noeud commun, le montage a une structure
d’étoile comme indiqué à la figure (b).

45
1.8-Théorème de Kennelly démonstration
Plusieurs méthodes peuvent être appliquées pour trouver les équivalences entre la
structure étoile et la structure triangle. L’une de ces méthodes consiste à calculer
pour chaque structure les résistances vues entre les points A − B, A − C et B − C.
Si nous court-circuitons les points B et C, la résistance vue entre A et B est :
• dans le montage triangle : • dans le montage étoile : RA en série avec
RAC en parallèle à RAB, l’ensemble RB et RC en parallèle,

L’équivalence entre les deux montages s’écrit :

soit en passant aux conductances pour le


montage en π :
De même, en court-circuitant les bornes A et
C, nous obtenons :

Et enfin en court-circuitant les bornes A et B, 46


nous obtenons :
1.8-Théorème de Kennelly démonstration
En combinant les trois relations précédentes et en revenant aux résistances, nous obtenons :

Si maintenant, nous exprimons la résistance vue de deux bornes BC, AC ou AB avec,


à chaque fois, la troisième borne en circuit ouvert, nous obtenons :

En combinant ces trois équations, nous obtenons :

47

Vous aimerez peut-être aussi