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Généralités
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
INTRODUCTION
Les systèmes électriques et/ou électroniques ne sont pas isolés de leur environnement.
De l'énergie électromagnétique peut donc franchir non intentionnellement leurs frontières soit
pour y pénétrer, soit pour s'en échapper. Cette énergie parasite est appelée perturbation
électromagnétique.
Si nous nous intéressons à l'environnement électromagnétique d'un équipement, nous
pouvons distinguer les sources de perturbationsd'origine naturelle et les sources de
perturbations qui tiennent à l'activité humaine[1].
Parmi les sources de perturbation d'origine naturelle, nous pouvons citer :
• La foudre (décharge électrostatique entre nuages ou entre nuage et sol) ;
• Les rayonnements cosmiques et en particulier solaires
Parmi les sources de perturbation qui découlent de l'activité humaine, on peut
distinguer trois catégories :
• Les sources de rayonnement électromagnétique volontairement créées par l'homme :
émetteurs radio, télévision, radar, téléphones portables, etc. ;
• Les sources de perturbation involontaires qui proviennent de l'utilisation de l'électricité :
lignes de transport de l'énergie, éclairage fluorescent, moteurs électriques, alimentations des
systèmes électroniques, etc.
• Les décharges électrostatiques qui impliquent le corps humain ou des matériaux mis en
mouvement par l'homme.
Parallèlement, en tant qu'émetteur non intentionnel d'énergie électromagnétique, un
système électrique ou électronique constitue une source potentielle de perturbations.
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
I-Compatibilité électromagnétique:
I-1- Définition :
La compatibilité électromagnétique (CEM) est l'aptitude d'un dispositif, d'un appareil
ou d'un système à fonctionner dans son environnement électromagnétique de façon
satisfaisante et sans produire lui-même des perturbations électromagnétiques de nature à créer
des troubles graves dans le fonctionnement des appareils ou des systèmes situés dans son
environnement. [1]
Deux aspects sont inhérents à cette définition :
- l’aptitude d’un appareil à fonctionner dans un environnement plus ou moins perturbé
(immunité)
- l’aptitude d’un appareil à fonctionner sans perturber l’environnement de manière excessive
(émission).
La notion de Compatibilité électromagnétique naît de la confrontation de ces deux aspects
autour d’une ligne de partage. [2]
I-2-Décomposition d’un problème de CEM
Dans un problème de CEM, on trouvera trois éléments: une source de perturbation
(par exemple l’équipement lui-même dans le cas d’un problème d’émission, ou son
environnement dans le cas de l’immunité), un moyen de couplage (par exemple par
conduction, par rayonnement, par diaphonie,…), et une victime des perturbations ainsi
couplées (par exemple l’équipement lui-même dans le cas d’un problème d’immunité).[3]
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
que l’on rencontre dans les problèmes de CEM, une valeur plus réaliste pour la limite de cette
zone consiste à choisir la plus grande valeur des deux distances suivantes : 3 λ 0 et 2D2/λ0 , D
représentant la plus grande dimension géométrique de la source rayonnante ;
3 λ 0 est généralement utilisé pour des antennes filaires et 2D2/λ 0 pour des antennes à
surfaces rayonnantes. [4]
II-2-1-1-Couplage par champ électrique
Ce couplage est aussi appelé couplage champ à fil. C'est un champ électrique incident
qui va produire une perturbation sur un circuit victime. Remarquons tout de suite que le
couplage capacitif cité plus haut est de même nature, puisque la capacité de couplage amène
des lignes de champ sur la victime. La différence ici, c'est que le perturbateur est plus éloigné:
Au lieu d'identifier le perturbateur lui-même, on identifie le champ électrique qui en est issu.
Exemple : le champ électrique d’impulsion issu d'une bougie d'allumage de moteur
atteint l'antenne d'un récepteur autoradio. [1]
II-2-1-2-Couplage par champ magnétique
Ce couplage est aussi appelé couplage champ à boucle. C'est un champ magnétique,
issu d'un perturbateur, qui traverse un circuit victime, et induit donc dans ce circuit une
tension parasite. C'est l'induction. Remarquons là aussi que ce couplage est de même nature
que le couplage inductif cité plus haut... Au lieu d'identifier le perturbateur lui-même, on
identifie le champ magnétique qu'il a généré.
Exemple : un coup de foudre à proximité de la victime (et non dessus). La foudre est
une décharge électrostatique caractérisée par un courant de plusieurs dizaines de milliers
d'ampères, et de temps de montée de l'ordre de la microseconde. La tension induite dans une
boucle est donc importante du fait de la variation importante de l'intensité du courant, mais
aussi de la rapidité de la montée de ce courant. [2]
II-2-1-3-Couplage par champ électromagnétique
Souvent, un perturbateur émet à la fois des champs électriques (dus aux tensions) et
des champs magnétiques (dus aux courants) ;
C'est l'ensemble de ces deux champs qui atteint la victime. Cependant, même si un
perturbateur n'émet au départ qu'un champ électrique, les équations de Maxwell montrent qu'à
une certaine distance de cette source, un champ magnétique apparaîtra aussi, pour former une
onde plane électromagnétique (voir onde électromagnétique).
Il en est de même si le perturbateur n'émet au départ qu'un champ magnétique. Cette
transformation a lieu à une distance correspondant à une fraction non négligeable de la
longueur d'onde. Elle est donc grande pour les fréquences basses, mais courte pour les
fréquences élevées. C'est une des raisons pour lesquelles les mesures de CEM ne sont pas les
mêmes pour les fréquences basses et pour les fréquences élevées. Pour les fréquences élevées,
on aura presque toujours affaire à une onde plane électromagnétique. [4]
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
le champ electrique E
le champ mgnètique B
la dansitè de charge ρ
la densitè de courant j=ρv .[7]
Elles supposent que l’èspace et le temps sont continus et qu’il n’ya pas de charges
ponctuelles :𝑞 = ∫𝑣 𝜌𝑑𝑉 ∇. E =
ρ
(𝐼. 1)
є0
𝛻. 𝐵 = 0 (𝐼. 2)
∂B
∇. E = − (𝐼. 3)
∂t
j
𝑐 2 ∇. E =
є0
+ ∂E
∂t
(𝐼. 4)
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
(le ratationnel de B est ègale à la densitè de courant : formèe par les charges qui se dèplacent ‘’ j ‘’et le
∂E
courant de dèplacement du vide ).[7]
∂t
E c2 B
(divergence) ∇. ρ/є0 0
(rotationnel) ∇ ∗ − ∂B/ ∂t j/є0 + ∂E/ ∂t
Conservation du courant : en prenant la divergence de l’èquation (I.4) on èlimine le rotationnel de B
∇.j
0=
ε0
+ ∂∇.E
∂t
(𝐼. 5)
∇.j 1 ∂ρ
+ε =0 (𝐼. 6)
ε0 0 ∂t
Qui traduit la conservation de la charge èlectrique : le flux de courant sortant d’une surface est ègale à
la diminition de la charge à l’intèrieur de la surface :
∂ρ
∇. 𝑗 = − (𝐼. 7)
∂t
le flux de E à travers une surface fermèe S est ègale à la charge contenue dans le volume
V intèrieur à la surfac. [7]
q 1
∮𝑆 𝐸𝑑𝑆 = ε = ε ∮𝑉 𝜌𝑑𝑉 (𝐼. 8)
0 0
∮𝑠 𝐵𝑑𝑆 = 0 (𝐼. 9)
∂B
∮𝐶 𝐸𝑑𝑆 = − ∫𝑆 ∂t
𝑑𝑆 (𝐼. 10)
la circulation de B autour d’une courbe fermèe C est ègale au flux du courant de charge(
intensitè èlèctrique I) et du courant de dèplacement(dE/dt) à travers uns surface S
s’appuyant sur le courbe C.
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
𝑐 2 ∮𝑠 𝐵𝑑𝑆 = ∫S (εj + ∂E
∂t
) 𝑑𝑆 =
𝐼(𝑆)
𝜀
+ ∫𝑆
∂E
∂t
dS (𝐼. 11)
0 0
Faisons le bilan des charges apportées dans un petit élément de volume cubique ∆V=∆x∆y∆z
par un courant de densité 𝐽⃗ , pendant le temps dt. En coordonnées n cartésiennes, chaque
composante (Jx, Jy, Jz) traverse perpendiculairement les deux faces opposées du cube. Le
courant entrant apporte les charges ∆qeet le courant sortant évacue les charges ∆qs. [6]
Rappelons que Jxreprésente la charge qui traverse l’unité de surface du plan yOz par
unité de temps, ce qui permet d’écrire :
dqe= Jx (x ) ∆y ∆z dt (I.12)
𝜕𝐽
Dq1= - [ Jx(x+ dx )Jx(x)] ∆y ∆x dt= - ∆V dt (I.14)
𝜕𝑥
La charge totale apportée à travers les trois faces
𝑑𝜌
ou encore : + ⃗∇⃗. 𝐽⃗ = 0
𝑑𝑡
D’après la loi de Gauss, les variations de la charge sont reliées aux variations du champ
𝑑𝜌 ⃗⃗⃗
dD
électrique par la relation : = ⃗∇⃗. dt
𝑑𝑡
Le second terme de la parenthèse a les dimensions d’un courant qui n’existe qu’en
régime variable : c’est le courant de déplacement du aux variations du champ électrique et de
la densité de charge. [5]
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
dD ⃗⃗⃗ dD ⃗⃗⃗
∫v ⃗∇⃗. (J⃗ + dt ) dv = ∮S (J⃗ + dt ) . dS⃗⃗ = 0 (𝐼. 17)
Ce qui montre que le flux est constant à travers toute surface S : le courant total est
conservatif. [5]
Considérons une surface de densité surfacique σ , séparant deux milieux (1) et (2). On
obtient que :
𝜎
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸2 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸2 = 𝜀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑛1→2 (𝐼. 18)
0
Avec le⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑘 champs electrique cree dans le milieu k , en un point trés pres de la surface de
separation. [6]
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵2 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵1 = 𝜇0 ⃗⃗⃗⃗
𝑗𝑠 ∩ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑛1→2 (𝐼. 19)
Avec ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑘 le champs magnétique crée dans le milieu k, en un point trés prés de la
surface de séparation.
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CHAPITRE - I - Généralités sur la Compatibilité électromagnétique
Conclusion
Le site et l’installation jouent également un grand rôle dans la CEM. D’où la nécessité
de penser dès les premières études à la disposition architecturale des éléments de puissance,
aux passages de câbles, aux blindages… Et, avec des matériels ayant une bonne CEM, une
installation bien réalisée apporte des marges importantes de compatibilité.
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