Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
de ce cours :
1
Contenu de la matière
1. Notions préliminaires
2. Les acteurs de la CEM
3. Perturbations électromagnétiques
4. Masse et blindage
2
1. Notions préliminaires
1.1 Introduction
1.2 Règlementations et normes de la CEM
1.3 Terminologie employée
1.4 Contexte de la CEM : Pourquoi la
CEM ?
1.5 Enjeux de la CEM : Marge de
compatibilité
3
1.1 Introduction
Les systèmes électriques ou électroniques ne fonctionnent pas de façon
isolée de leur environnement. Tous les courants et tensions électriques qui
sont présents dans chaque système induisent une multitude de champs
r r r r
(électrique E , magnétique B , ou électromagnétique E et B ) et de signaux
parasites qui ont pour résultats les bruits électromagnétiques et
radioélectriques pouvant affecter d’autres systèmes. Ces bruits sont les
supports d’une énergie électromagnétique parasite qui peut ainsi franchir
non intentionnellement les limites d’un système soit pour y pénétrer, soit
pour s’en échapper. Lorsque cette énergie parasite pénètre dans un système,
elle peut affecter son bon fonctionnement, et lorsqu’elle s’échappe du
système, elle peut aller pénétrer dans un système voisin et affecter le bon
fonctionnement de ce dernier : c’est une perturbation électromagnétique.
4
Il émet à son environnement ou reçoit de ce dernier des perturbations par
trois voies possibles distinctes, comme le montre la figure 1.1 : conduction,
rayonnement ou ionisation.
5
1.2 Règlementations et normes de la CEM
Au plan international, la Commission Electrotechnique Internationale (CEI)
a créé un comité spécial, le Comité International Spécial des Perturbations
Radioélectriques (CISPR) chargé de formuler les normes CEM. Les
publications du CISPR sont généralement utilisées par différents pays
comme document de base pour l’établissement de leurs propres normes.
6
Ces normes définissent entre autres :
- les niveaux limites des perturbations rayonnées pour des distances
données pour des distances données de la source ;
- les limites de champ perturbateur rayonné dans une gamme de fréquence
donnée, à une distance donnée,
- les conditions d’appropriation du site d’essai,
- les niveaux limites des perturbations conduites,
- les caractéristiques des cordons d’alimentation électrique des appareils,
- comment doivent être effectuées les liaisons de masse,
7
- Dispositif électronique ou électrique : Ensemble de composants donc
d’appareils ou aussi un ensemble d’appareils donc de systèmes.
N.B. : Les textes français emploient le terme « système » alors que les
textes européens utilisent plutôt le terme « installation ».
8
un isolant. On distingue les ionisations par la chaleur (détecteur de
flamme, poste à souder, …) et par l’humidité (la foudre).
9
1.4 Contexte : Pourquoi la CEM ?
1.4.1 La CEM, une affaire de sécurité et de
réputation
Les dispositifs sensibles aux perturbations ne sont pas fiables, car ils vont
présenter un dysfonctionnement susceptible de provoquer des incidents plus
ou moins graves voire des pertes en vies humaines ; cela a pour
conséquence la mauvaise réputation du constructeur et des pertes d’argent
(baisse des ventes).
Par exemples :
- problème d’ABS ou de commande électrique sur des véhicules lors de
l’utilisation d’un GSM ou à proximité d’un émetteur de forte puissance ;
10
Ces dernières années, plusieurs facteurs se sont conjugués pour augmenter
l’importance et la complexité de la CEM :
- les tensions et les courants sont de plus en plus forts,
- les circuits électroniques sont de plus en plus à niveau d’énergie faible
(microprocesseurs, petite électronique), donc de plus en plus sensibles,
- les distances entre les circuits sensibles (commande) et les circuits
perturbateurs (puissance) se réduisent de plus en plus dans les systèmes,
- les courants faibles et les courants forts se côtoiement étroitement dans
les appareils modernes (miniaturisation).
Figure 1.2 :
Elle est maintenant une discipline, qui a pour objet d’étudier les problèmes
de cohabitation électromagnétique entre des systèmes électriques ou
11
électroniques susceptibles d’émettre des perturbations électromagnétiques
et/ou d’y être sensibles, et d’améliorer cette cohabitation. Sa vocation est :
- d’étudier les transferts d’énergie électromagnétique non intentionnels
entre systèmes électriques et/ou électroniques ;
- de mettre au point des procédés permettant de limiter les perturbations
électromagnétiques émises et ainsi de satisfaire à la réglementation en
vigueur ;
- de mettre au point des procédés permettant d’accroître l’immunité des
systèmes aux énergies électromagnétiques parasites dans les limites
faisant également l’objet de réglementations.
Figure 1.3 :
12
Etre compatible signifie alors :
• ne pas perturber, c’est-à-dire ne pas émettre trop de perturbations.
• ne pas être perturbé, c’est-à-dire être capable de fonctionner
correctement, même lorsque qu’un ou plusieurs dispositif(s) génère (nt)
des perturbations à proximité.
13
Pour vérifier la CEM d’un dispositif :
• on procède par des mesures des champs électrique et magnétique à une
certaine distance (perturbations rayonnées).
• on vérifie par des mesures, que le dispositif fonctionne correctement en
présence de perturbations.
14
2. Les acteurs de la CEM
2.1 Introduction
2.2 Sources de perturbations
2.2.1 Les sources naturelles
2.2.2 Les sources artificielles
2.3 Vecteurs de propagation et couplage des
perturbations
2.3.1 Les perturbations conduites
2.3.2 Les perturbations rayonnées
2.4 Victimes de perturbations
15
2.1 Introduction
La CEM concerne la génération, la transmission et la réception de l’énergie
électromagnétique. Une source génère un signal support d’une énergie,
qu’un canal matériel ou non transfère à un récepteur. Quand ce processus
est désirable, il s’agit d’un fonctionnement normal, mais quand au contraire
il est indésirable, il s’agit du problème de CEM ; le signal support d’une
énergie est alors une perturbation électromagnétique, et le récepteur est la
″victime″.
On ne devrait donc parler de CEM, que si les trois acteurs : Source, Canal
de transmission et Victime, sont présents et bien identifiés. Ils échangent
l’énergie électromagnétique comme le montre la figure 2.1.
Figure 2.1 :
16
électromagnétiques (influence). Ces dernières sont générées de différentes
manières. Toutefois, à la base, leurs faits générateurs sont principalement
des variations brusques de grandeurs électriques (tensions et courants).
17
Les sources non intentionnelles sont : les systèmes d’allumage des
moteurs à explosion, tous les systèmes d’enclenchement et de coupure d’un
signal électrique, l’électronique de contrôle-commande, les convertisseurs
d’électronique de puissance, l’électronique de protection, l’appareillage de
puissance, les moteurs à collecteur puissants, le démarrage de tout type de
moteur électrique puissant, les lignes de transport d’électricité, les
alimentations des systèmes électroniques, l’éclairage fluorescent, les
décharges électrostatiques qui impliquent le corps humain (frottement sur
du textile) ou des matériaux mis en mouvement (friction) par l’homme, etc.
18
2.3 Vecteurs et modes de transmission des
perturbations
Les perturbations électromagnétiques se propagent dans l’environnement,
entre la source et la ″victime″, par deux voies possibles distinctes (vecteurs
de la propagation) :
les conducteurs électriques (conduction, perturbations conduites) ;
l’atmosphère (rayonnement, perturbations rayonnées).
De ce fait, la CEM fait une première classification entre les vecteurs ou les
modes de propagation, en distinguant :
les perturbations conduites, qui se propagent le long des câbles de
liaison, et en particulier des câbles d’alimentation, soit en mode
commun, ou en mode différentiel ;
19
les perturbations rayonnées, qui n’empruntent pas de voie matérielle,
mais agissent par l’intermédiaire de champs électrique, magnétique ou
électromagnétique ;
les perturbations issues d’une décharge électrostatique consécutive à la
mise en contact de conducteurs chargés électriquement ou à
l’« amorçage » par ionisation d’un isolant en contact avec un
conducteur chargé.
20
Figure 2.2 :
21
d’information ou d’énergie. Leur liaison est indirecte, comme par exemple
leur connexion à un même réseau, comme le montre la figure 2.4.
Figure 2.4 :
22
2.3.1.2. Modes de circulation des perturbations conduites
Sur une liaison par conducteurs (deux conducteurs) entre source et victime
de perturbations, le signal perturbateur peut se déplacer de deux façons
(modes) différentes : mode commun et mode différentiel.
Figure 2.5 :
23
Ce mode est très peu utilisé pour les signaux utiles, car il correspond
souvent à un mode parasite ; Il est aussi appelé mode « parallèle », mode
« longitudinal », ou mode « asymétrique ».
24
l’intermédiaire de courants de mode commun et de mode différentiel. Les
définitions précédentes restent exactes, si nous définissons les courants dans
le système de la façon indiquée à la figure 2.5.
Figure 2.5 :
25
Très souvent, les perturbations rayonnées utilisent comme vecteur de
propagation l’atmosphère (air ou vide) environnant "source" et "victime".
Figure 2.6 :
26
électromagnétiques. Cette région se situe généralement à plusieurs
longueurs d’onde de la source avec un champ électromagnétique dont
l’amplitude diminue lorsque la distance à l’antenne augmente et s’annule
à l’infini.
r
Dans la zone proche de la source (D < λ 2π) où les champs électrique E et
r
magnétique H sont indépendants, on mesure le rapport Z0 = E H appelé
impédance d’onde électromagnétique. Suivant le niveau de l’impédance
d’onde, on a l’émission :
r
• d’un champ électrique E produite par un circuit électrique haute
impédance (Z0 > 377 Ω ) soumis à une différence de potentiel u (t ) élevée,
comme le montre la figure 2.6a. Exemple : antenne filaire.
r
• d’un champ magnétique H engendrée par un circuit électrique basse
impédance (Z0 < 377 Ω ) parcouru par un courant électrique i(t ) , comme
le montre la figure 2.6b. Exemple : antenne boucle.
r r
Dans la zone lointaine de la source (D > λ 2π), les champs E et B couplés
sont perpendiculaires à la fois entre eux et à la direction de propagation.
Dans le vide (ou l’air), ils sont liés par la relation d’impédance d’onde Z0 .
r r
Le champ électromagnétique E, H engendré décroît en 1 r , a une impédance
Z0 = 377 Ω et possède les caractéristiques d’une onde plane. Les distances à
considérer son fondées sur la longueur d’onde du signal :
3 ⋅108 m s
λ= .
f
27
La description du champ électromagnétique créé par un système est souvent
difficile car chaque système contient en général plusieurs sources qui
contribuent au rayonnement :
il peut y avoir un certain nombre de petites boucles de courant dont
chacun peut être assimilé à un dipôle magnétique.
il peut y avoir une contribution importante des courants en mode
commun circulant dans les câbles de connexion. Ces derniers peuvent
être assimilés à des dipôles électriques.
28
phénomènes perturbateurs sont les variations rapides de tensions ou de
courants (du dt ou di dt ) ; on parle alors de couplages câble-câble ou de
phénomènes de diaphonie capacitive ou de diaphonie inductive.
En général, les outils d’analyse des couplages en champ proche font appel à
des modèles de types réseau électrique où ces couplages sont représentés
par des capacités ou/et des mutuelles inductances.
Figure 2.8 :
29
b) Couplage en champ lointain ou par « effet d’antenne »
Dans le couplage en champ lointain, nous supposerons que les courants et
tensions induits dans la "victime" ne provoquent pas de modification des
caractéristiques d’émission de la source de perturbation. Ceci est vérifié si
le couplage entre les deux systèmes est faible. Ce couplage n’a donc, dans la
majorité des cas une importance significative que si les longueurs et
surfaces mises en jeu sont grandes. C’est pourquoi ils interviennent de façon
significative dans les connexions. On parle alors de couplage champ-câble.
r
Ce couplage est soit un couplage en champ électrique E (figure 2.9c) soit
r
un couplage en champ magnétique B (figure 2.9a,b) et peut s’effectuer en
mode commun ou en mode différentiel.
Figure 2.9 :
30
2.4 Les victimes des perturbations
Dans la trilogie source/couplage/victime, la victime représente tout matériel
ou système électrique ou électronique susceptible d’être perturbé. Il s’agit
généralement d’un équipement comportant une partie électronique, qui
présente un dysfonctionnement dû à la présence de perturbations
électromagnétiques généralement d’origine extérieure à l’équipement.
31
rendre le récepteur le moins sensible possible aux perturbations.
32
3. Perturbations électromagnétiques
3.1 Types de perturbations
3.1.1 Les harmoniques
3.1.2 Variations et fluctuation de tension
3.1.3 Creux de tension et coupure brèves
3.1.4 Surtensions et chocs de foudre
3.1.5 Décharges électrostatiques
3.1.6 Variation de fréquence
3.1.7 Signaux transmis sur le réseau électrique
3.1.8 Composante continue du courant sur le
réseau
3.1.9 Déséquilibre de phases
3.2 Notions d’électromagnétisme
3.2.1 Les champs électrique, magnétique et
électromagnétique
3.2.2 Grandeurs du champ électromagnétique
3.2.3 Les lois de l’électromagnétisme
3.2.4 Continuité du champ électromagnétique
traversant deux milieux différents
3.2.5 Généralisation des lois de
l’électromagnétisme
3.3 Réduction des perturbations
33
3.1 Types de perturbations et leurs origines
Les perturbations électromagnétiques susceptibles d’affecter le bon
fonctionnement des équipements et des procédés industriels sont en général
rangées en trois classes : les perturbations basse fréquence (< 9 kHz ), les
perturbations haute fréquence (≥ 9 kHz ) , et les décharges électrostatiques.
34
3.1.2 Variations et fluctuation de tension
Une variation de tension est une
variation de la valeur efficace ou
de la valeur crête inférieure à 10 %
de la tension nominale.
Les creux de tension sont provoqués par la mise sous tension de gros
récepteurs ayant une intensité de démarrage de 20 I N et de condensateurs,
par la proximité d’un court-circuit sur un circuit voisin, par la coupure
associée au ré-enclenchement automatique d’un dispositif de protection.
36
a) Surtensions d’origine interne ou industrielle :
Coupure du courant magnétisant d’un transformateur : surtensions de
manœuvre. Les manœuvres en Haute-Tension et la fusion des fusibles
BT donnent lieu à des surtensions assez énergétiques.
Défauts directs HT/BT : la réalisation des prises de terre des masses
du poste HT/BT appropriées en limite la valeur.
La norme CEI 71-1 donne la classification des surtensions selon leur durée
et leur forme. Selon la durée, on distingue les surtensions temporaires et les
surtensions transitoires :
a) Surtensions temporaires : surtensions à fréquence industrielle de durée
relativement longue (de quelques périodes). Elles ont pour origines un
défaut d’isolement, la ferro-résonance, la rupture du conducteur de
neutre, les défauts du régulateur d’un alternateur ou d’un régleur en
charge de transformateur, la surcompensation d’énergie réactive, le
délestage de charge.
37
surtension à front très rapide.
38
3.1.6 Variation de fréquence
Ce type de perturbation est extrêmement rare. Il peut s’observer lorsque la
puissance de court circuit est faible.
39
figure 3.4. Le degré de déséquilibre est défini, en utilisant les composantes
symétriques (de Fortescue), par le rapport de la composante inverse U 1i (ou
homopolaire U 10 ) du fondamental et de la composante directe U 1d du
fondamental :
U1i U10
∆U i = ou ∆U 0 =
U1d U1d
r
ρ P , t − dV
r 1 c r r
E(M, t ) = ∫∫∫ ⋅u, avec r = PM
4π ε0 V r2
40
r r r
r J P , t − ∧ r
µ0 c dV , r
B(M, t ) = ∫∫∫ avec r = PM
4π V 3
r
r
On constate, que ce qui détermine les champs électrique E(M, t ) et
r
magnétique B(M, t ) au point M et à l’instant t, ce ne sont pas les densités de
r
charge électrique ρ(P, t ) et de courant électrique J (P, t ) respectivement à cet
r r
instant, mais celles ρ(P, t ′) et J (P, t ′) à un instant antérieur t ′ = t − qui
c
dépend de la distance r entre le corps source considéré en P et le point
r
d’observation M. Comme ces densités sont décalées dans le temps de τ = ,
c
r r
les champs électrique E(M, t ) et magnétique B(M, t ) à l’instant t sont dits
« retardés de τ ».
41
En effet, considérons deux circuits électriques C1 et
C2 comme illustrés dans la figure 3.5. Si à l’instant t
l’intensité du courant électrique en P sur la portion
infinitésimale dL1 du circuit C1 vaut i1(t ) , alors
d’après la loi de Biot-et-Savart :
r r
r µ dL ∧ r
B1(t ) = 0 ∫ i1(t ) 1
4π C
1
r3
42
magnétique n’est plus valable. Il est alors indispensable d’introduire une
description de l’Électromagnétisme mieux adaptée aux régimes variables.
r λ
τ = <<
c c
r
L’ARQS décrit convenablement le champ électrique E(M, t ) d’une
distribution de charge électrique en tout point de l’environnement dont la
distance r = PM à la source est faible devant la longueur d’onde λ . D’autre
part, bien que la densité de courant soit variable dans le temps, dans
r
l’ARQS, la création d’un champ d’induction magnétique B(M, t ) obéira à la
loi de Biot-et-Savart. Dans l’ARQS, les deux champs sont indépendants.
43
N.B. : En cas de variations lentes (phénomènes quasi-stationnaires), les
courants de déplacement peuvent être négligés. De ce fait, si les réseaux
électriques comportent des condensateurs, alors seuls les courants
électriques dans les conducteurs sont considérés, les courants de
déplacement dans les isolants des condensateurs étant négligés.
44
La densité de courant devient importante pour des phénomènes transitoires
rapides.
r
b) Milieux isolants (κ = 0 ) : J = 0
r r r
c) Milieux magnétiques : B = µ ⋅ H = µ r ⋅ µ0 ⋅ H
- Matériaux diamagnétiques (argent, cuivre, eau, or, plomb, zinc...) et
paramagnétiques (air, aluminium, magnésium, platine) : µ r ≅ 1.
45
- Matériaux ferromagnétiques (cobalt, fer, métal, nickel...) : µ r > 1. Ces
matériaux sont hautement perméables et concentrent les lignes de
champ magnétique voisines.
r r r
d) Milieux diélectriques : D = ε ⋅ E = ε r ⋅ ε0 ⋅ E
r r
Avec D = ε ⋅ E , on a :
r r Q
∫∫ ⋅ dA = ε
E
A
r r r
En utilisant la formule de Green-Ostrogradsky : ∫∫ E ⋅ dA = ∫∫∫ (div E )⋅ dV , on
A V
obtient :
r r r Q 1 ρ
∫∫ E ⋅ dA = (
∫∫∫ div E )
⋅ dV = = ∫∫∫ ρ ⋅ dV = ∫∫∫ ⋅ dV
ε εV ε
A V V
46
D’où la loi de Maxwell-Gauss :
r ρ
div E =
ε
Ceci traduit le fait que le champ électrique est créé par les charges
électriques (qui sont sources du champ électrique). Les lignes de champs
débutent par les charges positives et finissent par les charges négatives.
r r
où i c = ∫∫ J ⋅ dA est le courant de conduction résultant du déplacement des
A
r
r r ∂D r
charges électriques, et i D = ∫∫ J D ⋅ dA = ∫∫ ⋅ dA le courant de déplacement
A A
∂t
résultant de la variation temporelle du champ électrique. ce dernier est à
l’origine de l’effet de propagation dans l’air. En utilisant la formule de
r r r r
Stockes : ∫ H ⋅ d s = ∫∫ (rot H )⋅ dA , on obtient :
S A
r
r r r r r ∂D r
( )
∫ H ⋅ d s = ∫∫ rot H ⋅ dA = ∫∫ J + ∂t ⋅ dA
S A A
47
La divergence de l’équation de Maxwell-Ampère donne :
r r
(
r
)
r ∂D
div rot H = div J + div
(
= div J +
)
r ∂ div D
=0
∂t ∂t
r ρ r
Avec div E = , soit div D = ρ , on obtient :
ε
r ∂ρ
div J + =0
∂t
r r
En introduisant les équations de comportement des milieux : D = ε ⋅ E et
r r
B = µ ⋅ H dans l’équation de Maxwell-Ampère, on obtient l’autre forme de
cette équation :
r
r r ∂E
rot B = µ ⋅ J + ε ⋅
∂t
r r r
En utilisant la formule de Green-Ostrogradsky : ∫∫ B ⋅ dA = ∫∫∫ (div B)⋅ dV , on
A V
obtient :
r
div B = 0
Elle exprime :
48
qu’il n’existe pas de charges magnétiques ;
que les lignes de champ magnétique n’ont ni début ni fin.
r r
où Φ = ∫∫ B ⋅ dA .
A
r r r r
En utilisant la formule de Stockes : ∫ E ⋅ d s = ∫∫ (rot E )⋅ dA , on obtient
S A
l’équation de Maxwell-Faraday :
r
r ∂B
rot E = −
∂t
r
On dit que l’induction magnétique B dérive d’un potentiel magnétique
r
vecteur A .
r
Avec le potentiel magnétique vecteur A , l’équation de Maxwell-Faraday
devient :
49
r r
r ∂B ∂ r ∂A
rot E = −
∂t ∂t
( )
= − rot A = − rot
∂t
Soit :
r r
r ∂A r ∂A
rot E + rot = rot E + = 0
∂t ∂t
Ceci implique qu’il existe un champ électrique potentiel scalaire V, tel que :
r
r ∂A
E+ = −grad V
∂t
D’où on tire :
r
r ∂A
E = −grad V −
∂t
r
On dit que le champ électrique E dérive d’un potentiel électrique scalaire
V.
50
3.2.4.1 Conservation des grandeurs de champs
Conservation de la composante tangentielle du champ électrique :
r r r r
(E 2 − E1 ) ∧ nr = 0 = E 2t − E1t
d’où :
E 2 t = E1t
B2n = B1n
r
où n est le vecteur normal à la surface de séparation dirigé du milieu 1 vers
le milieu 2.
r r
(D2 − D1 )⋅ nr = Qs
d’où :
Qs
D 2n − D1n = Qs ou E 2 n − E1n =
ε
51
Discontinuité de la composante tangentielle du champ magnétique due aux
courants surfaciques de densité σ s’ils existent :
r r r
(H 2 − H1 ) ∧ nr = σ = Hv 2t − H1t
d’où :
H 2 t − H1t = σ
52
la charge d’espace ρ dans les conducteurs. Il peut toutefois exister des
charges électriques sur le pourtour du conducteur mais alors, celles-ci
sont statiques et ne contribuent pas au phénomène d’induction.
Dans les régimes dynamiques (les charges électriques ou/et les courants
électriques varient au cours du temps), les phénomènes sont tout autres, une
r
onde peut être créée soit à partir des charges électriques créant E qui induit
r r r
B , soit à partir des courants électriques créant B qui induit E , comme le
montre la figure 3.7
Figure 3.7 :
r r
r r ∂E r ∂E
Dans rot B = µ ⋅ J + ε ⋅ = µ ⋅ J + µ ⋅ ε ⋅ , le terme de couplage électrique
∂t ∂t
r r r
∂E r ∂B ∂B
est µ ⋅ ε ⋅ , et dans rot E = − , le terme de couplage magnétique est − .
∂t ∂t ∂t
53
a) Onde électromagnétique – Charge électrique comme source
A partir de la charge électrique et d’après la loi de Maxwell-Gauss, un
champ électrique est créé. Ce dernier s’il est variable, va créer un champ
magnétique sous la loi de Maxwell-Ampère, malgré l’absence de courant
électrique. Il crée à son tour, d’après la loi de Maxwell-Faraday, un champ
électrique variable, et ainsi de suite…, comme le montre la figure 3.8.
Figure 3.8 :
Figure 3.9 :
54
c) Onde Electromagnétique – Charge électrique et courant
électrique comme sources
Le champ électromagnétique acquiert une existence indépendante des
charges et des courants électriques. Initialement, il est nécessaire d’avoir
des charges ou des courants électriques pour créer une onde
électromagnétique, comme le montre la figure 3.10. A partir du moment où
l’onde est émise, son existence ne dépend plus des sources.
Figure 3.10 :
55
Il existe quatre moyens possibles de réduire le couplage :
- Bonne interconnexion des masses et mise à terre ;
- Disposition et connexion adéquates des câbles et des composants ;
- Blindage électromagnétique ;
- Suppression des pointes de tension (écrêtage), filtrage, …
56
4. Masse et blindage électromagnétique
4.1 Notion de masse
4.1.1 Mise à la terre des masses
4.1.2 Plan et réseau de masse
4.2 Blindage électromagnétique
4.2.1 Niveaux de blindage
4.2.2 Efficacité d’un blindage
4.2.3 Ouverture dans les blindages
4.2.4 Mise à la terre des blindages
4.2.5 Blindage d’autres systèmes
57
4.1 Notion de masse
La masse est l’enveloppe, le bâti ou le châssis métallique de tout appareil ou
équipement d’une installation électrique, comme le montre la figure 4.1.
Exemples de masses :
Goulottes métalliques, armoires
métalliques, chemins de câbles,
plaques de fond d’armoire non
peintes, tables perforées, structure
métallique du bâtiment (charpente,
Figure 4.1 :
huisseries, tuyauterie ...), bâti et
support de machines, châssis de transformateur, carcasse de moteur, boîtier
métallique d’ordinateurs personnels et d’automates, …
Dans une installation, la prise de terre des masses doit être unique. Si
l’installation est étendue, il est pratique de réaliser plusieurs prises de terre,
mais toutes ces prises de terre doivent être interconnectées, sinon :
- la résistance très variable du sol du site de l’installation entraînerait en
cas de coup de foudre des différences de potentiel extrêmement élevées
et destructrices entre les différentes prises de terre.
- dans une installation en fonctionnement normal, des courants de fuite ou
de défaut, etc ... entraîneraient des perturbations inacceptables.
58
4.1.1.2 Importance de la mise à la terre des masses
Avec la mise à la terre des masses d’utilisation :
- Les courants de défaut élevés sont éliminés (sécurité des biens).
- Aucune tension dangereuse ne peut apparaître entre deux masses d’une
installation, ou entre masse et sol ou structure métallique (sécurité des
personnes).
59
peuvent produire du rayonnement électromagnétique.
60
- Raccorder ce réseau de masse local au réseau de masse du site.
Figure 4.5 :
61
Commun : C’est la référence 0 Volt d’un circuit électronique. Différent de
la masse dans les circuits flottants (sans liaison avec la terre), il est souvent
désigné à tort par « masse » lorsqu’il est relié à la terre. Sur le plan de la
CEM, le commun et la masse d’un circuit doivent être réalisés séparément,
même s’ils sont reliés en un point. Le symbole de la référence ″commun″
est donné dans le schéma de la figure 4.5.
62
Le blindage amagnétique est constitué d’un matériau bon conducteur,
cuivre ou aluminium. Il agit de plusieurs manières :
r
Vis-à-vis des champs électriques E à la manière de la cage de Faraday.
Il se comporte comme un écran électrostatique et évite le couplage
capacitif entre les conducteurs situés de part et d’autre.
r
Vis-à-vis des champs magnétiques H , selon le principe représenté dans
r
la figure 4.6. Les ″lignes de force″ d’un champ H variable indésirable
qui tentent de le franchir induisent dans le blindage un courant
tourbillonnaire dont le champ magnétique s’oppose à celui qui lui a
donné naissance (loi de Lenz). Le courant résultant a tendance à circuler
à la périphérie des zones exposées au champ. On blinde de cette manière
les transformateurs de moyenne fréquence (quelques centaines de kHz),
ou de haute fréquence (des MHz). En basse fréquence ( 50 Hz par
exemple), il est peu efficace vis-à-vis du fondamental, mais il devient
efficace vis-à-vis des harmoniques de rangs élevés.
63
4.2.3 Niveaux de blindage
Le blindage doit se faire à deux niveaux :
- les circuits sensibles sont regroupés dans une enveloppe qui est ensuite
blindée ;
- les circuits perturbateurs également sont mis à l’abri dans une autre
enveloppe blindée ;
- Les circuits non critiques sont regroupé mais sans enveloppe ;
- Tous ces groupes sont placés à l’intérieur d’une enveloppe blindée
extérieure.
64
4.2.5 Limitation de l’efficacité des blindages
Plusieurs facteurs limitent l’efficacité d’un blindage électromagnétique réel.
65
vis, ou exempts de peinture sur la face interne. On réduit ainsi le périmètre
de chaque fente (en assurant un contact au plus près de la deuxième
surface). On pourra également équiper les couvercles de languettes assurant
un contact électrique entre les parties métalliques constituant le boîtier de
l’appareil.
2⋅L
E dB = 20 Log
λ
Figure 4.8 :
Conseils :
- Il faut réaliser plusieurs trous ronds plutôt qu’une fente ;
- Même la petite fente entre deux tôles est critique ;
- Le plus économique : épaulements sur le bord des tôles (pas de contact
visuel direct) ;
- Le plus cher : joint en gomme conductrice ou ressort conducteur.
66
Le blindage électromagnétique ne joue son rôle, que s’il est relié à une
bonne prise de terre. Toutefois, au cas où les circuits à protéger n’ont
aucune liaison électrique avec l’extérieur, alors le blindage n’a pas besoin
d’être mis à terre pour être efficace. Mais un blindage « flottant » induirait
des perturbations dans le circuit à potentiel fixe.
67
4.2.7 Blindage d’autres systèmes
4.2.7.1 Blindage de fenêtres transparentes
Les affichages en verre tels que l’écran des moniteurs de PC, les portières
de fours micro-ondes, … exigent de grandes ouvertures transparentes.
Leur blindage consiste :
- soit en un réseau de fils très fins (4 à 60 conducteurs par cm) disposés
en 2 couches croisées ;
- soit en un réseau de couches de carbone ;
- soit en une couche fine d’or.
68