Principe de fonctionnement de la cellule photovoltaïque
1. La structure de la cellule photovoltaïque au silicium
Une cellule photovoltaïque est constituée de plusieurs couches. De part et autre du cœur de la cellule, on a une couche conductrice (K) autrement dit une grille métallique, puisqu'il faut que cette couche soit conductrice et ne subisse pas des phénomène de corrosion. On a une couche qui sert de pôle (-) recouvrant la couche semi-conductrice dopée N et une couche qui joue le rôle de pôle (+) en dessous la couche semi-conductrice P. (cf. annexe ) Aussi le silicium est très réflecteur, on place donc un revêtement anti-réflexion sur le dessus de la cellule. Enfin on trouve une couche de verre qui protège la cellule. Ces couvertures de protections sont indispensables car la cellule est très fragile. L'épaisseur totale de la cellule est de l'ordre du millimètre. Pour finir, on relie les cellules entre elles, constituant alors le panneau solaire, afin d'obtenir une puissance suffisante. Sous l’action de radiations lumineuse, le silicium libère des électrons, c’est l’effet photoélectrique. Ces électrons sont ensuite susceptibles de produire un courant électrique. L'énergie lumineuse des rayons solaire est transformée en électricité par le biais de la production et du transport dans le silicium de charges électriques positives et négatives sous l'effet de la lumière. Le silicium comporte deux parties, l'une présentant un excès d'électron et l'autre un déficit d'électrons, dites respectivement dopée de type n et dopée de type p. Pourquoi la couche 3 borne (-) est-elle une grille et non une plaque comme la couche 6 borne (+) ? 2. Que se passe-t-il si on expose la cellule photovoltaïque au Soleil ? (cf. annexe ) a- la photopile : Si, sous l'action d’un rayonnement incident, les photons ayant une énergie suffisante, (longueur d’onde est comprise entre 0,4 et 1,1 μm correspondant au spectre visible), heurtent les atomes de silicium. Ils arrachent des électrons de valence et leur communiquent une certaine vitesse. Quand un photon arrache un électron à la matrice, créant un électron libre et un trou, sous l'effet de ce champ électrique ils partent chacun à l'opposé : les électrons s'accumulent dans la région N (qui devient le pôle négatif), tandis que les trous s'accumulent dans la couche dopée P (qui devient le pôle positif). Ce phénomène est surtout efficace dans la zone neutre , électrons et trous vont s’accumuler sur chacune des faces extérieures des zones P et N de la jonction. Ainsi, une tension entre les faces extérieures de la jonction est créée : la photopile peut fonctionner. Si l'on ferme le circuit à l'aide de n'importe quel dipôle, telle une lampe, ces électrons se mettent en mouvement, le courant circule dans le circuit, il y a production d'électricité. 1. Comment est généré le champ électrique interne à la cellule ? Quel est le rôle de ce champ électrique interne ? 2. De quel(s) paramètre(s) peut dépendre l’intensité du courant électrique débité par la cellule photovoltaïque ? 4. Pourquoi la cathode est-elle une grille et non une plaque comme l’anode ? Elle doit laisser passer la lumière jusqu’à la jonction PN où les photons extrait des électrons de la matière
annexe - conduction dans les semi-conducteurs dopés
a- Conduction dans les semi-conducteurs dopés N Lorsque que le cristal d’un semi-conducteur n’est plus pur, il est dopé. Si les atomes “étrangers” possèdent 5 électrons sur leur couche de valence (colonne 15 de la classification, exple le phosphore) , on les appellent atomes donneurs. Le matériau est dit dopé de type N. Pourquoi N ? En ayant 5 électrons sur sa couche de valence, cet atome va échanger 4 électrons avec ses voisins, et il va rester 1 électron libre, puisqu’il n’appartient pas à une liaison de valence. Il y a un surplus d’électron, chargé négativement. Le matériau est donc de type N pour négatif. Ainsi, ce matériau contient : - des ions positifs immobiles dans le cristal (atomes donneurs P ayant perdu un électron). - des électrons libres provenant des atomes donneurs P et de l’agitation thermique. - des trous provenant de l’agitation thermique seulement. Dans un matériau dopé N, les électrons sont les porteurs majoritaires et les trous les porteurs mino Remarque sur l’utilité du dopage : Dans le cas du silicium, l’agitation thermique crée 3 paires d’électrons-trous pour 1012 atomes alors que le dopage génère un électron libre pour 103 à 109 atomes, soit 1 000 à 1 000 000 fois plus. Le dopage permet donc une conductivité beaucoup plus forte que dans un matériau pur. b- Conduction dans les semi-conducteurs dopés P Le principe est le même que pour les matériaux dopés de type P, mais au lieu d’ajouter des atomes de la colonne 15, on ajoute des atomes de la colonne 13, par exple le Bore. Ces atomes n’ont que 3 électrons sur leur couche de valence, donc 3 liaisons de covalences. Cette configuration permet aux électrons voisins de venir facilement combler le trou libre, générant un trou. Ces atomes de B sont donc appelés des atomes accepteurs. Les matériaux dopés P contiennent donc : - des ions négatifs immobiles dans le réseau cristallin (atomes Accepteurs ayant gagné un électron, donc ayant un électron de plus), - des trous provenant du dopage et de l’agitation thermique, - des électrons provenant de l’agitation thermique. Nous allons pouvoir parler du fonctionnement du panneau solaire, grâce à la mise en contact d’un matériau dopé P et d’un dopé N. On appelle cela : la jonction PN. c- Que se passe-t-il si on colle un matériau dopé N contre un matériau dopé P ? le matériau dopé P contient des trous en trop, le matériau dopé N contient des électrons en trop. Des électrons vont diffuser à travers le matériau N vers P et les trous vont diffuser à travers le matériau dopé P vers N . Au milieu de ces 2 matériaux, il va se former une zone neutre. Il existe un champ électrique entre les 2, orienté de N vers P 1 2