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ENERGIE SOLAIRE

PHOTOVOLTAIQUE ET
APPLICATIONS

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Historique
LE PHOTOVOLTAÏQUE? 
Photos , mot grec qui désigne la lumière, 
Voltaïque, mot dérivé du physicien Alessandro VOLTA (Connu par ses recherches sur
l’électricité, VOLT pour la tension)
1839 : Le physicien français Edmond Becquerel découvre de l’effet photovoltaïque .
1875 : Werner Von Siemens expose devant l’Académie des Sciences de Berlin un article sur
l’effet photovoltaïque dans les semi-conducteurs.
1954 : 3 chercheurs américains mettent au point une cellule photovoltaïque 
1958 : Une cellule PV avec un rendement de 9 % est mise au point. Les premiers satellites
alimentés par des cellules solaires sont envoyés dans l’espace.
1973 : La première maison alimentée par des cellules PV - Université de Delaware (USA)
Années 80: Exploitation des systèmes PV pour l’électrification isolée et le pompage d’eau.
Fin des années 90: Exploitation du PV pour la production de l’électricité injectée au réseau
(Japon, Allemagne)
Années 2000: Mise en place des politiques favorables pour le PV
Fin 2016: Puissance Solaire PV installée: 303 000 MWc

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Chapitre 1 : De la cellule solaire aux panneaux solaires
I- Structure d'une cellule PV
Les cellules PV sont des éléments semi-conducteurs. Elles ne deviennent conductrices que
si on leur apporte de la lumière ou de la chaleur. Le graphique suivant montre la structure
schématique d'une cellule PV.

1. Contact métallique de la face arrière : Représente un contact qui permet le prélèvement


d'une tension sur la cellule PV.
2. Couche semi-conductrice de type p : Le matériau semi-conducteur contient des atomes
externes qui possèdent une quantité inférieure d'électrons libres. On obtient ainsi un excédent
positif de porteurs de charge (trous d'électrons) dans le matériau semi-conducteur. Ces couches
sont appelées des couches semi-conductrices à conduction de type p.
3. Couche semi-conductrice de type n : Le matériau semi-conducteur contient des atomes
externes qui possèdent une quantité supérieure d'électrons libres. On obtient ainsi un excédent
négatif de porteurs de charge (électrons) dans le matériau semi-conducteur. Ces couches sont
appelées des couches semi-conductrices à conduction de type n.
4. Doigts de contact : Avec le contact métallique arrière, les doigts de contact constituent les
connexions permettant de brancher par exemple un consommateur.
5. Couche anti réflexion : La couche anti réflexion a pour but de protéger la cellule PV et de
réduire les pertes de réflexion à la surface de la cellule.
II- Principe de la cellule solaire
En règle générale, les cellules solaires sont fabriquées en silicium, deuxième élément le plus
fréquent de la croûte terrestre. Un atome de silicium possède quatre électrons de valence.
Dans un cristal de silicium, deux électrons d'atomes adjacents forment une paire d'électrons.

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Dans cet état, le cristal de silicium n'est pas un conducteur électrique, car il ne dispose d'aucun
électron libre pour transporter la charge.
Lorsque de l'énergie, par exemple sous forme de lumière ou de chaleur, est apportée à un cristal
de silicium, l'énergie est également absorbée par les électrons. Si l'énergie est suffisante, les
électrons peuvent rompre leur union et se déplacer librement dans le silicium. À son
emplacement initial dans le réseau cristallin, l'électron laisse un trou. Le silicium devient
conducteur. Ce phénomène est appelé la conduction intrinsèque du semi-conducteur. Sans
autre influence, l'électron cèderait rapidement l'énergie qu'il a absorbée et retournerait dans un
trou libre.

Un champ électrique permet de séparer les électrons des trous. Dans les semi-conducteurs,
l'apport d'atomes perturbateurs permet de générer un champ électrique. À cet effet, des atomes
à cinq électrons sont placés dans une région. Cette région est un semi-conducteur n ou dopé
n, car, comparée au réseau de cristal de silicium pur, elle présente une charge légèrement
négative.

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Des atomes à trois électrons sont placés dans une autre région. Cette région est un semi-
conducteur p ou dopé p, car, comparée au réseau de cristal de silicium pur, elle présente une
charge légèrement positive. Si les semi-conducteurs n et p sont adjacents, il se forme à leur
limite la jonction p-n, dont provient un champ électrique.

1- La jonction p-n
On obtient une jonction p-n en associant des couches semi-conductrices p et n. À la limite entre
les deux couches, les électrons se déplacent de la couche n vers la couche p et s'y recombine
avec les trous.

Dans la région de la couche n d'où proviennent les électrons, des atomes stationnaires se forment
à nouveau, de sorte que cette région devient légèrement positive. Inversement, la région de la
couche p, dans laquelle se combinent les électrons et les trous, devient légèrement négative, car
le nombre de porteurs de charge augmente. La séparation des porteurs de charge engendre un
champ électrique dans la région limitrophe. Cette zone limite est aussi appelée zone de charge
d'espace.

2- L'effet photovoltaïque
Lorsque de la lumière touche le réseau cristallin de la cellule PV, l'énergie lumineuse est
transmise à celui-ci. L'énergie pousse les atomes du réseau cristallin à former des paires
électron-trou. Si cette opération se produit à l'extérieur de la jonction p-n, les paires se reforment
rapidement. À l'intérieur de la jonction p-n, les paires sont séparées par le champ électrique de
la jonction p-n. Les électrons sont aspirés par la couche semi conductrice de type n et les trous
par la couche semi-conductrice de type p, ce qui génère une tension dans la cellule PV. Si l'on
y branche un consommateur, du courant passe.

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III- Types de cellules solaires
Les cellules solaires peuvent être réparties en trois groupes, selon le matériau de base utilisé :
- cellules monocristallines
- cellules polycristallines
- cellules à couches minces
Le groupe des cellules à couche mince compte les cellules amorphes au silicium et les cellules
formées à partir d'autres matériaux, comme le tellurure de cadmium (CdTe), le diséléniure de
cuivre et d'indium (CIS) ou l'arséniure de gallium (GaAs). Dans la pratique, les cellules en
silicium ont fini par s'imposer.
1- Cellules solaires monocristallines
Des blocs de silicium sont formés à partir de fonte de silicium ultrapure. Dans un monocristal,
le réseau cristallin complet est agencé de manière uniforme. Le bloc de silicium est découpé en
rondelles de 200 à 300 µm d'épaisseur, appelées des galettes. Pour permettre un usage optimal
de la surface du module solaire, les cellules rondes sont découpées en éléments carrés.
D'habitude, les cellules présentent une longueur d'arête de 152 mm. La fabrication est conclue
par le dopage, l'application des surfaces de contact et de la couche anti réflexion. Possédant un
rendement variant entre 15 et 18 %, les cellules monocristallines fabriquées industriellement
sont les cellules ayant actuellement le rendement le plus élevé. Cependant, leur fabrication
requiert plus d'énergie et de temps que celle des cellules polycristallines.

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2- Cellules solaires polycristallines
Le matériau de base est du silicium ultrapur qui est porté à fusion. Mais pour la fabrication
de cellules solaires polycristallines, on ne cultive pas de monocristaux, mais la fonte de
silicium est refroidie de façon contrôlée dans un moule carré. Pendant le refroidissement,
les cristaux s'orientent de manière irrégulière et forment la surface miroitante typique pour
les cellules solaires polycristallines. Les blocs de silicium carrés sont découpés en galettes
de 200 à 300 µm d'épaisseur. La fabrication est conclue par le dopage, l'application des
surfaces de contact et de la couche anti réflexion. La couche anti réflexion offre à la cellule
solaire sa surface bleue typique, car le bleu réfléchit le moins de lumière et en absorbe la
plus grosse quantité. Les cellules solaires polycristallines présentent un rendement entre 13
et 16 %.

3- Cellules à couches minces


3.1- Cellule de silicium amorphe
Le terme amorphe vient du grec (a : sans, morphé: forme) et signifie qui n'a pas de forme. En
physique, on appelle amorphes les éléments dont les atomes présentent des formes irrégulières.
Si les atomes ont une structure ordonnée, on les appelle des cristaux

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Pour la fabrication de cellules solaires amorphes, on applique le silicium sur un matériau
support, comme par ex. le verre. L'épaisseur du silicium s'élève alors à env. 0,5 à 2 µm. Ainsi,
non seulement la quantité de silicium requise est-elle assez faible, mais le découpage fastidieux
des blocs de silicium n'est-il pas nécessaire. Le degré de rendement des cellules solaires
amorphes se situe seulement à 6-8 %.
3.2- Cellule au diséléniure de cuivre et d'indium (CIS)
Pour ces cellules, le silicium est remplacé par de fines couches de cuivre, d'indium et de
sélénium. Près de 99 % de la lumière incidente est absorbée par les cellules CIS. Aussi
possèdent-elles une surface noire. Elles sont fabriquées dans une chambre à vide, où les
matériaux sont appliqués sur un matériau support à une température de 500 °C. Le tableau
suivant présente une vue d'ensemble des différents degrés de rendement des modules et la
surface requise pour générer une puissance de 1 kWp.

IV- Procédés de fabrication


Le matériau de base de toutes les cellules solaires susnommées est le sable siliceux (SiO2 ),
dont on produit le silicium (Si). Le sable siliceux est le deuxième élément le plus fréquent
de la croûte terrestre, ses réserves sont donc très importantes. À partir du sable siliceux, on
produit le silicium par réduction au moyen de carbone.

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Le silicium ainsi obtenu présente un degré de pureté avoisinant 98 %, ce qui est toutefois
insuffisant pour la fabrication des cellules solaires. Par l'application de procédés
supplémentaires, il s'agit d'augmenter le degré de pureté du silicium à près de 100 %. Par
conséquent, les coûts de production du silicium pur sont très élevés. Ensuite, le silicium de
grande pureté est transformé en galettes (plaques de silicium pur), dont on fabrique enfin les
cellules solaires. Pour les différents types de cellules solaires, il existe différents procédés de
fabrication pour les galettes de silicium. De nos jours, on distingue les procédés suivants :
- Procédé de coulée
- Procédé Bridgman
- Procédé Czochralski
- Procédé de fusion en zone flottante ( Float-Zone Melting)
- Procédé EFG Edge-defined Film-fed Growth)
- Procédé « String-Ribbon »
L'illustration suivante montre quel procédé de fabrication est utilisé pour quels types de cellules.

1- Cellules solaires monocristallines


a)-Procédé Czochralski
Dans un creuset en rotation, la fonte de silicium est maintenue liquide par un radiateur. Sur une
barre métallique se trouve un germe qui définit l'orientation du réseau cristallin du silicium. Ce
germe est plongé dans la fonte de silicium et dégagée lentement vers le haut, tandis qu'il tourne
dans le sens inverse sur creuset. La vitesse à laquelle le germe est extrait de la fonte de silicium
et la température de cette dernière déterminent le diamètre du cristal qui va se former.

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Les galettes sont découpées dans le cristal de silicium extrait. Mais comme la largeur de
coupe et l'épaisseur de galette sont pratiquement identiques, quelque 50 % du cristal extrait
sont perdus.
b) Procédé de fusion en zone flottante (Float-Zone Melting)
Une colonne de silicium polycristallin est suspendue, en rotation, dans une atmosphère
protégée. Un radiateur à induction commence à faire fondre par le bas la colonne de silicium
sur une petite étendue. Sous la colonne se trouve un germe avec lequel la fonte entre en contact
et dont elle prend l'orientation cristalline. Le radiateur se déplace lentement vers le haut, tandis
que la fonte devient rigide sous lui et prend sa forme cristalline. Les impuretés sont transportées
vers le haut avec la zone de fonte et se déposent à l'extrémité du cristal monocristallin.
2-Cellules solaires multicristallines
a) Procédé de coulée
Avec ce procédé, le silicium de grande pureté est d'abord liquéfié et coulé dans des moules.
Là, la fonte de silicium refroidit lentement pour devenir un bloc rigide. Pour terminer, ce
bloc est découpé en plaques minces, appelées galettes de silicium. Le réseau cristallin ne
possède que de petites zones avec une même orientation.

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b)-Procédé Bridgman
Ce procédé ne se distingue du précédent que par sa phase de refroidissement. Le moule
contenant la fonte de silicium est entouré d'un radiateur. Il est déplacé lentement vers le haut.
Ainsi le silicium devient-il lentement rigide du bas du moule vers le haut. Dans le réseau
cristallin, il se forme des zones plus grandes avec la même orientation qu'avec le procédé de
coulée. On obtient la forme typique pour les cellules solaires polycristallines.

c)- Procédé EFG (Edge-defined Film-fed Growth)


Comme pour le procédé Czochralski, le silicium est fondu dans un creuset et maintenu liquide
par un radiateur. Mais ici, on n'extrait pas une colonne de la fonte, mais un octogone d'une
épaisseur de paroi de 280 µm et d'une longueur d'arête de 10 cm. Le tube octogonal de silicium
est ensuite découpé en rectangles sur les arêtes par un laser, rectangles qui pourront être coupés
pour terminer à la longueur souhaitée.
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d)- Procédé « String-Ribbon »
Deux fils de fer thermorésistants traversent un creuset contenant de la fonte de silicium liquide.
Lorsque les fils sont sortis, la fonte se tend entre les fils, pour y devenir rigide. Dans cette bande
de silicium, on découpe les galettes dans la longueur désirée.

V- Structure des modules solaires


Un module solaire est un assemblage de plusieurs cellules solaires. Les avantages sont les
suivants :

- la manipulation est simplifiée,


- la sollicitation mécanique des cellules solaires est réduite,
- les connexions des cellules solaires sont protégées,
- les modules solaires présentent une puissance nominale et une tension nominale plus
élevées.
La structure électrique d'un module solaire est un montage en série de plusieurs cellules
solaires. Pour ce faire, le contact frontal d'une cellule solaire doit être relié au contact arrière
des cellules suivantes. La connexion s'effectue par des jonctions de brasage, constituées de
bandes de cuivre étamées hautement flexibles.

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Les modules solaires actuels regroupent généralement 36, 48 ou 72 cellules solaires.
Structure d'un module solaire

Vitre frontale La vitre frontale des modules solaires est généralement en verre et doit satisfaire
à des exigences particulières. Elle doit être suffisamment perméable à la lumière solaire et ne
doit en réfléchir qu'une faible partie. Pour conserver ces propriétés pendant toute la durée de
vie du module solaire, la vitre doit être résistante aux UV. Par ailleurs, la vitre doit empêcher
la pénétration d'eau ou de vapeur d'eau, car celle-ci réduirait sensiblement la longévité du
panneau.
Encapsulation

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D'une part, l'encapsulation permet l'assemblage mécanique des différentes cellules solaires
entre elles. D'autre part, elle constitue le lien visuel entre la vitre en verre et les cellules solaires,
pour éviter des pertes supplémentaires du rayonnement solaire. L'encapsulation doit présenter
les mêmes propriétés optiques que la vitre frontale. Pour l'encapsulation, on utilise
généralement de l'acétate de vinyle (EVA).
Face arrière
Comme la face avant, la face arrière doit empêcher l'eau ou la vapeur d'eau de pénétrer. En
général, elle est constituée de Tedlar ou de verre.
Prise de connexion
La prise permet de brancher les diodes de roue libre ou by-pass pour le module, ainsi que les
câbles de raccord.
Cadre
Le cadre d'un panneau solaire est généralement en aluminium et sert, entre autres, à protéger
le verre pendant le transport et la pose. De plus, il apporte un renforcement de l'assemblage et
offre des possibilités à la fixation.

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Chapitre II : Les grandeurs caractéristiques de la cellule
photovoltaique
I- Tension à vide d'une cellule PV
La tension à vide UOC est la plus grande tension pouvant apparaître aux connexions d'une cellule
PV. Elle est importante pour le dimensionnement des circuits montés en aval (par ex.
l'onduleur). Pour la mesurer, il n'est pas nécessaire de brancher un consommateur à la cellule
PV.

Le matériau semi-conducteur dont est fabriquée la cellule PV détermine la tension pouvant être
prélevée à la cellule.
Les facteurs suivants influencent la tension à vide :
- l'intensité de rayonnement
- l'angle de rayonnement
- la température
1- L'intensité de rayonnement
L'illustration représente le rapport entre la tension à vide et l'intensité de rayonnement.

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On voit clairement que la tension à vide ne dépend pas linéairement de l'intensité de
rayonnement. Une très faible intensité de rayonnement suffit déjà pour produire toute la
tension ! Donc, lors de la pose de modules PV sur le toit, il ne faut jamais oublier qu'on travaille
sous tension même si le ciel est couvert.
2)-L'angle de rayonnement
Les mesures déterminant le rapport entre la tension à vide et l'angle de rayonnement de la
lumière montrent que la tension à vide est maximale lorsque la lumière incidente est
perpendiculaire.
3)- La température
La tension à vide d'une cellule PV possède un coefficient de température négatif, c'est-àdire que
si la cellule ou le module PV se réchauffent (par ex. sous l'effet de la lumière incidente), la
tension à vide diminue au fur et à mesure que la température monte. L'une des conséquences
de ce phénomène est que la tension à vide maximale apparaît à des températures basses
(en hiver). Dans le cas de modules PV qui doivent être utilisés dans des régions plus chaudes,
cela signifie qu'il faut installer plus de cellules que d'ordinaire (par ex. 40 au lieu de 36) !

II- Le courant de court-circuit d'une cellule PV


Le courant de court-circuit IK est le plus fort courant que peut fournir une cellule PV. Il est
mesuré avec un ampèremètre à très faible résistance intérieure, branché directement à la
cellule PV.

Les cellules PV résistent aux courts-circuits, aussi ne subsiste-t-il aucun risque de


destruction en cas de court-circuit.
Comme le courant de court-circuit n'est que sensiblement supérieur au courant nominal, les
lignes du module n'ont pas besoin de fusibles pour les protéger des courts-circuits. Mais les
lignes doivent être dimensionnées pour le courant de court-circuit.
Un court-circuit défectueux (dû à un isolement défectueux) peut provoquer de dangereux
arcs électriques.
Le courant de court-circuit dépend :
- de l'intensité de rayonnement
- de l'angle de rayonnement
- de la température

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1)-L'intensité de rayonnement
Des mesures plus précises du courant de court-circuit réalisées en fonction de l'intensité de
rayonnement montrent la courbe typique suivante :

Le rapport linéaire entre le courant de court-circuit et l'intensité de rayonnement peut


profiter à l'application suivante :
Une cellule PV court-circuitée sert de capteur pour un instrument permettant de mesurer
l'intensité de rayonnement.
On constate expérimentalement que le courant de court-circuit est directement
proportionnel à l’éclairement : lorsque l’éclairement est multiplié par 2, le courant de court-
circuit est également multiplié par 2.
2)-L'angle de rayonnement
Des mesures du courant de court-circuit réalisées en fonction de l'angle de rayonnement
montrent que le courant de court-circuit atteint sa valeur maximale lorsque la lumière tombe
perpendiculairement sur la cellule PV.
3)-La température
Des mesures plus précises du rapport entre la température et le courant de court-circuit
montrent que celui-ci possède un coefficient de température positif. Lorsque la cellule PV
se réchauffe, le courant augmente avec la température.
Une cellule PV convertit une énergie radiative (rayonnement) en énergie électrique avec un
rendement compris en 5 % et 16 % selon la technologie.
Le reste du rayonnement non-transformé en électricité est convertit en grande partie sous
forme de chaleur.

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La fraction résiduelle étant réfléchie. Ainsi, une cellule photovoltaïque mal ventilée voit
sa température monter très rapidement.
La température de la cellule photovoltaïque induit un effet notable sur la tension. Par
contre, l’effet de la température sur le courant de la cellule photovoltaïque est négligeable.
 Plus la température de la cellule augmente, plus la tension à vide de celle-ci diminue.
Plus la température de la cellule augmente, plus la puissance de celle-ci diminue.

En moyenne la tension diminue de 0.3%/°C, le courant augmente de 0.04 %/°C et la puissance


diminue de 0.4%/°C.
Récapitulation
Une augmentation de la température entraîne :
• Une chute de la tension
• Une légère augmentation du courant
• Une perte non négligeable de puissance.

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4-COEFFICIENTS DE TEMPÉRATURE

 KT (U) : Coefficient de température de la tension d’une cellule photovoltaïque, indique


comment varie la tension d’une cellule lorsque sa température augmente de 1°C.
 KT (I) : Coefficient de température du courant d’une cellule photovoltaïque, indique
comment varie le courant d’une cellule lorsque sa température augmente de 1°C.
 KT (P) : Coefficient de température de la puissance d’une cellule photovoltaïque, indique
comment varie le courant d’une cellule lorsque sa température augmente de 1°C.

III- Caractéristique U/I de la cellule solaire


Des points de fonctionnement supplémentaires avec différents courants peuvent être
mesurés entre les deux points « vide » et « court-circuit ». La caractéristique est formée par
tous les points de mesure. Pour déterminer la caractéristique, le courant et la tension de la
cellule doivent être mesurés en même temps.
Pour le spécialiste, la caractéristique d'une cellule ou d'un module est un critère
d'appréciation très important.
L'illustration montre la courbe U/I typique d'une cellule PV pour différentes intensités de
rayonnement.

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IV- Association de cellules photovoltaïques
1-Association des cellules en série
Les caractéristiques électriques d’une seule cellule sont généralement insuffisantes pour
alimenter les équipements électriques. Il faut associer les cellules en série pour obtenir une
tension plus importante : le module solaire ou panneau photovoltaïque.
Un panneau photovoltaïque est un assemblage en série de cellules permettant d'obtenir une
tension de 12 volts.
La puissance d'un panneau solaire est fonction de sa surface, c'est à dire du nombre de cellules
photovoltaïques.
Pour produire plus de puissance, les cellules sont assemblées pour former un module ou
panneau.
 Les connections en série de plusieurs cellules augmentent la tension pour un même courant.

Caractéristique résultante d’une association en série de plusieurs cellules identiques (à


droite le symbole d’un module PV constitué de N cellules en série)

2-Association de cellules en parallèle

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 La mise en parallèle des cellules accroît le courant en conservant la tension.

Caractéristique résultante d’une association en parallèle de plusieurs cellules identiques.


 Les cellules sont connectées entre elles par des fins rubans métalliques, des contacts en
face avant (-) au contact en face arrière (+).

V- Rendement d'une cellule solaire ou d’un module


La puissance que peuvent fournir une cellule ou un module PV ne dépend pas seulement de
l'intensité de rayonnement, mais aussi de la qualité d'ajustage du « consommateur ». Selon la
formule P = U · I, le point de fonctionnement pour la tension à vide avec I = 0 mA et le courant
de court-circuit avec U = 0 V donne une puissance P = 0 W. Entre ces deux points de
fonctionnement, le produit P = U · I doit donc fournir une valeur maximale. Ce point de
fonctionnement est appelé le point de puissance maximum, ou Maximum Power Point (MPP).
La puissance maximale PMax que peut fournir une cellule PV lorsqu'un consommateur y est
branché est toujours inférieure au produit du courant de court-circuit et de la tension à vide.
Le rendement η d’un module est la part d’énergie radiative (rayonnement) qu’il est capable
de transformer en énergie électrique.

η = (Puissance électrique)/(Puissance radiative)

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Ce rendement dépend des conditions d’exploitation du module. 
- Le rendement indiqué sur les fiches techniques des modules est le rendement dans les
conditions STC ( Standard Test Conditions) (niveau d’éclairement Pi=1000 W/m²,
Température de cellule 25°C, AM=1.5).
- Dans les conditions STC, la puissance électrique fournie par le module est tout
simplement la puissance crête. Quant à la puissance radiative, elle est égale à 1000 W/m²
multipliée par la surface du module.

VI- Le facteur de plénitude


Le facteur de plénitude est un critère de qualité de la cellule solaire qui indique dans quelle
mesure la caractéristique I/U se rapproche du rectangle constitué de la tension à vide (Uco)
et du courant de court-circuit (Icc). Le facteur de plénitude est calculé avec la formule
suivante :
𝑃 𝑈 𝐼
𝐹𝐹 = =
𝐼 𝑈 𝐼 𝑈
VII-Le degré de rendement
Pour déterminer le degré de rendement η d'une cellule solaire, on a besoin de la puissance
MPP, de l'intensité de rayonnement E et de la surface A de la cellule solaire. Le rendement
résulte alors de l'équation suivante :
𝑃 𝐹𝐹 ∗ 𝑈 ∗ 𝐼
= =
𝐸∗𝐴 𝐸∗𝐴

VIII- FICHE TECHNIQUE D'UN MODULE PV


- Les modules photovoltaïques sont testés en laboratoire dans les conditions STC.
- Ces tests permettent de déterminer les propriétés électriques telles que la tension à vide
Uco, le courant de court-circuit Icc, la tension de puissance maximale UMPP et le courant
de puissance maximale IMPP.
- Les fabricants de modules indiquent toujours sur leur fiche technique de produit des
propriétés d’ordre générale telles que les dimensions du module ou le poids.

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FICHE TECHNIQUE D'UN MODULE
PROPRIÉTÉS ÉLECTRIQUES
 Ce intéresse lors du dimensionnement des installations photovoltaïques, ce sont surtout les
propriétés électriques des modules :

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FICHE TECHNIQUE D'UN MODULE : SAVOIR LIRE ET INTERPRÉTER LA
FICHE
La fiche technique nous apporte des informations sur les points suivants :
- Puissance crête du module Pc = 260 WC.
- Rendement sous condition STC (Standard Test Conditions) : η=16%.

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-Surface du module est 1.64×0.99=1.6236 m². 
-Rendement du module dans les conditions STC : ηSTC=260/(1000×1.6236) ηSTC=16.01 % ˜
16%
-Tension de puissance maximale UMPP = 30.3 V
-Courant de puissance maximale IMPP = 8.59 A
-Tension à vide Uco = 37.7 V
-Courant de court-circuit Icc = 9.09 A.
- Coefficient de température de la puissance maximale :

KT (P) = -0.42 %/°C. Cela signifie que la puissance diminue de (0.42% × 260) = 1.092W
lorsque la température des cellules augmente de 1 °C.
Coefficient de température de la tension en circuit ouvert :
KT (Uco) = -0.32 %/°C. Cela signifie que la tension à vide Uco diminue de (0.32% × 37.7 =
0.12 V) lorsque la température augmente de 1 °C.
Coefficient de température du courant de court-circuit :
KT (Icc) = 0.05 %/°C. Cela signifie que le courant de court-circuit Icc augmente (0.05% × 9.09
= 0.0045 A) lorsque la température des cellules augmente de 1 °C.
Température nominale de fonctionnement de la cellule :
NOCT = 46°C (±2°C).

CONDITIONS NOCT
o NOCT (Normal Opérating Cell )
o Les conditions STC imposent un niveau d’éclairement de 1000 W/m² et une température
de cellule de 25°C.
o Dans la réalité, les cellules des modules ne fonctionnent pas dans ces conditions. 
o La profession a introduit des conditions de test des cellules plus proches de la réalité. Il
s’agit des conditions NOCT :
 Niveau d’éclairement : 800 W/m²
 Température extérieure : 50 °C
 Vitesse du vent : 1 m/s
 Air Masse : AM=1.5
o Dans ces conditions NOCT, qui sont proches des conditions de fonctionnement des
installations PV, les cellules constituants les modules PV vont chauffer et atteindre une
température stationnaire qu’on appelle température nominale d’utilisation des cellules
(Normal Operating Cell Température, NOCT).
EXERCICE D’APPLICATION : calculer la tension à vide du module dans les conditions
NOCT

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 D’après la fiche technique, la tension à vide Uco du module dans les conditions
STC est de 37.7 V. Cette tension est donc la tension à vide lorsque la température
des cellules est de 25°C (conditions STC).
 Le coefficient de température KT(U) permet de connaître la variation de la tension
en fonction de la température: la tension diminue de 0.12 V lorsque la température
augmente de 1°C.
 Donc, lorsque la température augmente de 24 °C (différence entre 49°C et 25°C),
la tension diminue de 24×0.12 = 2.88 V.
 Par conséquent, la tension à vide du module dans les conditions NOCT vaut :
Uco(NOCT)= 37 .7- 2.88≈ 34.82 V
RENDEMENT RÉEL DES MODULES
 En pratique, les modules ne se trouvent pas dans les conditions STC, notamment au
niveau de la température des cellules.
 En condition normale d’utilisation, la température des cellules n’est pas de 25°C, mais
plutôt de l’ordre de 50 °C. Cela dépend du niveau de ventilation des modules :

RENDEMENT RÉEL DES MODULES

 La puissance d’une cellule (et par extension, d’un module) diminue lorsque sa
température augmente.

 Cette diminution de la puissance en fonction de la température se quantifie


grâce au coefficient de température de la puissance KT (P).

 D’après la fiche technique, KT (P)=-0.42 %/°C. Cela signifie que la puissance


diminue de 1.092 W lorsque la température des cellules augmente de 1°C.

 Lorsque la température des cellules est 50°C, la puissance du module chute de


1.092 × 25 =27.3 W

 La puissance maximale du module dans les conditions de fonctionnement est


P50°C=232.7 W ( 260 W dans les conditions STC).

 Le rendement du module à une température de cellules de 50°C sera donc:


232.7/ (1000 x 1.64 x 0.99), soit un rendement de 14.29% (contre 16% dans les
conditions STC

26
RENDEMENT RÉEL DES MODULES
La température des cellules joue donc un rôle important dans la performance de
l’installation photovoltaïque. Une bonne ventilation de la toiture photovoltaïque est
donc essentielle afin de garantir une bonne qualité de l’installation.

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CHAPITRE III : Caractéristiques de la batterie, du régulateur et de l’onduleur.
I- Caracteristiques de la battérie
1-Batteries d’accumulateurs au plomb
a) Constitution et paramètres caractéristiques
Quatre éléments sont indispensables pour le fonctionnement d'une batterie au plomb. Il s'agit
d'une électrode positive, d'une électrode négative, d'un électrolyte et d'un séparateur :
- L'électrode négative est constituée de plomb spongieux (Pb).
- L'électrode positive est constituée d'oxyde de plomb (PbO2).
- L'électrolyte est une solution d'acide sulfurique (H2SO4).
L'électrolyte est fabriqué à partir de l'acide sulfurique hautement concentré en le versant dans
de l'eau purifiée. La densité nominale de l'électrolyte pour les accumulateurs au plomb est
spécifiée selon les applications par le fabricant de batterie et par rapport à une température
nominale.
Le séparateur en matière poreuse isolante a les propriétés suivantes :
- grande résistivité électrique,
- grande résistance chimique à l'acide sulfurique,
- bonne porosité aux ions.
Le séparateur a pour but d'éviter un court-circuit interne entre deux électrodes. En effet, pour
des raisons d'encombrement et de réduction de la résistance interne, les plaques positives et
négatives d'un accumulateur sont très proches les unes des autres (d  10 mm).

Les Eléments constitutifs d’une batterie au plomb

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Les caractéristiques principales des batteries au plomb sont :
- Tension nominale : multiple de 2 V (6, 12, 24 ...)
- La capacité nominale de la batterie
La capacité d'une batterie détermine pendant combien de temps cette batterie peut être
déchargée à courant constant. La capacité C d'une batterie est donc le produit du courant de
décharge I par le temps de décharge t.

Ainsi une batterie de 50 Ah peut être déchargée avec un courant constant de 5 A pendant 10
heures (5 A · 10 h = 50 Ah).
Exemple : Pendant combien de temps une batterie de 100 Ah peut-elle être déchargée avec un
courant constant de 10 A ? C = 100 Ah I = 10 A.
Une batterie de 100 Ah peut donc être déchargée avec un courant constant de 10 A pendant
10h.
NOTE : C10 = Capacité restituée lors d'une décharge en 10heures.
C100 = Capacité restituée lors d'une décharge en 100 heures.
Cette batterie est mieux adaptée aux conditions de charge-décharge rencontrées en utilisation
photovoltaïque.
-La densité de l’électrolyte
La densité de l’électrolyte correspond avec l’état de charge.

-Rendement énergétique
Le rendement est le rapport entre la quantité d'énergie débitée à la décharge et la quantité d'énergie
fournie lors de la charge.

-Autodécharge
L'autodécharge est la perte de capacité en pourcentage de la capacité nominale lorsque la
batterie n'est pas utilisée.
Quelques définitions utiles :
- La tension de fin de charge est la tension d’un élément ou d’une batterie à laquelle le
processus de charge est arrêté par la source chargeante.
- La tension de fin de décharge est la tension d’un élément ou d’une batterie à laquelle la
décharge est terminée. Cette tension dépend du courant de décharge.

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- La profondeur de décharge (DOD) est la quantité de charge restituée par une batterie
pleinement chargée et exprimée en pourcentage par rapport à la capacité nominale de la batterie.
- La tension de gassing est la tension à laquelle s’enclenche le phénomène de dégagement
gazeux sur chaque électrode de la batterie. Ce phénomène est corrélé à la tension. La valeur de
la tension de gassing est elle-même presque uniquement dépendante de la température.
- La charge d’égalisation est la continuation de la charge d’une batterie au-delà de la tension
de fin de charge en vue d’obtenir l’égalisation des charges des différents éléments de la batterie.
b)Types de batteries utilisables pour les applications photovoltaïques :
- Batteries formées d'éléments stationnaires à plaque positive tubulaire (2 V) et grande
réserve d'électrolyte. Capacités courantes : de 100 à 3.000 Ah. Ce type de batterie est le mieux
adapté aux cycles journaliers et saisonniers rencontrés dans les systèmes PV.
- Batteries formées d'éléments stationnaires à plaques planes (2 V) et grande réserve
d'électrolyte. Capacités courantes : de 10 à 300 Ah. Ces batteries sont moins performantes que
celles ci-dessus en nombre de cycles (durée de vie).
- Batteries plomb étanche sans entretien (2, 6 et 12 V). Capacités courantes : de 10 à 100 Ah.
Ces batteries ont une aptitude au cyclage beaucoup moins élevée et ne doivent donc être
spécifiées que pour des applications où la durée de vie n'est pas primordiale par rapport au coût
initial.
NOTE 1 : Les batteries dites de "démarrage" (utilisées pour les automobiles et les camions) et
celles dite "de traction" (utilisées par exemple pour les chariots élévateurs) ne sont pas du tout
adaptées à un usage PV.
NOTE 2 : La décharge d’une batterie à plus de 50% de sa capacité maximale n’est pas
conseillée pour une installation photovoltaïque (risque de la destruction de la batterie).
Les batteries à gel
- Les batteries à gel (ou batteries sèches ou SLA) sont des batteries au plomb dans lesquelles
l’électrolyte avec l'acide sulfurique (H2SO4) est gelé. Il ne nécessite pas d’entretien périodique,
mais comme on ne peut pas remplir l’électrolyte, on ne doit pas arriver à la tension de gassing.
2-Principe de fonctionnement

30
Principe de fonctionnement d’une batterie au plomb.

En décharge
Au cours de la décharge, il y a formation des ions de plomb (Pb2+) sur chacune des électrodes.
Les ions de plomb et des ions sulfate (SO4 2- ) de l’acide sulfurique forment des cristaux de
sulfate de plomb (PbSO4). Comme l’acide sulfurique est transformé, la densité devient faible et
ceci en fonction de la quantité déchargée.
- La densité de l'électrolyte décroît en fonction de la quantité déchargée.
- La tension de fin de décharge est fortement liée au courant de décharge
En charge
Durant la charge, le sulfate de plomb (PbSO4) est transformé au niveau des plaques, en plomb
(Pb) pour l'électrode négative et en oxyde de plomb (PbO2) pour l'électrode positive. Cette
formation s'accompagne de la formation d'acide sulfurique. La densité augmente.
La charge d'une batterie dans un système photovoltaïque s'effectue généralement selon la
caractéristique de charge I U. La première phase s'effectue à courant "quasiment" constant
jusqu'à l'atteinte de la tension de fin de charge à partir de laquelle commence la deuxième phase
de charge qui s'effectue à tension constante. Durant cette deuxième phase, le courant de charge
sera réduit à niveau correspondant au maintien de la charge dans le but de conduire à une charge
complète de la batterie.
NOTE 1 :
La densité croit lentement au début de charge pour remonter brusquement en fin de charge.
Cette remontée brusque de la densité est le résultat de l'homogénéisation de l'électrolyse qui fait
suite à son bouillonnement causé par l'apparition d'un dégagement gazeux.
NOTE 2 :
Le phénomène de dégagement gazeux appelé "gassing" est lié à la tension de charge qui est
elle-même quasiment dépendante de la température selon la formule :

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3-Précautions d’exploitation
Des caractéristiques fonctionnelles des batteries au plomb présentées ci-dessus découlent
certaines dispositions à prendre qui sont indispensables au bon fonctionnement de ces batteries:
- La tension de fin de charge doit être fixée en tenant compte de la température :
- Soit au niveau du régulateur qui doit être équipé d'un dispositif appelé compensateur de
température qui fixe automatiquement la tension de fin de charge en fonction de la température
mesurée.
- Soit en prévoyant une tension fixe calculée à partir de la formule

. en utilisant une température maximale du site

- Il faudra veiller à ce que la durée du gassing ne dépasse pas 10 heures par mois.

- La fixation du seuil de tension de fin de décharge doit tenir compte du courant moyen de
décharge.
- Des charges d'égalisation doivent être prévues au moins deux fois par an (si le régulateur ne
dispose pas d’une activation automatique de la charge d’égalisation) pour éviter la formation
prolongée de sulfate sur les plaques des batteries.
II- Différentes causes de la défaillance des batteries
1- Surcharge des batteries
Les surcharges des batteries engendrent non seulement la corrosion de ses plaques
positives, mais aussi un dégagement excessif de gaz pouvant arracher des plaques, les
matières actives qui se déposent aussi bien au fond du bac, qu'entre les séparateurs et les
plaques. Les surcharges des batteries génèrent en outre une augmentation de la température
de ces dernières, ce qui peut conduire à la destruction des plaques et des séparateurs.
2- Décharges profondes
Les décharges profondes sont, à côté des surcharges, les premières causes de la détérioration
d'une batterie. Les résultats des décharges profondes prolongées sont entre autres la
diminution de la densité de l'électrolyte, le dépôt au fond du bac de sédiments fins de
cristaux de sulfate de plomb et la décoloration des plaques, ainsi que leur sulfatation.
3- Sulfatation

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La sulfatation consiste en la formation sur les plaques de larges cristaux de sulfates de
plomb, en lieu et place des fins cristaux qui y sont normalement présents. Les causes de la
sulfatation sont :
- la non-utilisation de la batterie durant une longue période, après sa charge complète ou
partielle,
- le fonctionnement de la batterie durant des jours à un état de charge partielle, sans charge
d'égalisation,
- la variation de la température dans la batterie.
Les manifestations de la sulfatation sont l'augmentation de la résistance interne de la
batterie, ce qui entraîne une diminution de la décharge et une augmentation de la tension
de charge.
4- Courts-circuits
Les courts-circuits des éléments sont générés par :
- la destruction des séparateurs,
- l'accumulation excessive des sédiments au fond du bac,
- la formation de structures arborescentes de plomb, de la plaque négative vers la plaque
positive.
Les manifestations du court-circuit des éléments sont :
- une densité d'électrolyte faible, en dépit de la réception normale de charge,
- une perte rapide de capacité après une pleine charge,
- une tension à vide faible.
5- Autres causes de la diminution de la durée de vie des batteries
Outres les phénomènes décrits plus haut, d'autres causes que nous présentons ci-dessous peuvent
contribuer à la diminution de la durée de vie des batteries. Il s'agit :
- des phénomènes de vibrations,
- des salissures
III- Régulateur de charge
Le régulateur de charge a pour fonction principale entre autre de protéger la batterie contre les
charges excessives et les décharges profondes et de stabiliser la tension dans le circuit de charge.
Au plan fonctionnel, le régulateur de charge :
- collecte les informations relatives à l'état de charge de la batterie (tension, état de charge).
- compare ces informations aux seuils de régulation préfixés :
- Umin : tension de déconnexion de la charge (utilisation)pour la protection à la décharge
profonde.

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o Umax : tension de déconnexion des modules pour la protection à la surcharge.
- opère la protection de la batterie. Le processus de régulation est consigné dans le tableau ci-
dessous

1- Principaux types de régulateur de charge


Il existe deux types de régulateurs de charge dans les applications photovoltaïques.
a)- Régulateur parallèle ou Shunt(alimentation en continu), la tension du régulateur doit
être égale à la tension de la batterie
Avantages du régulateur shunt
- Aucune chute de tension dans l'unité de charge.
- Consommation du régulateur négligeable durant la période de non régulation.
- La défectuosité du régulateur n'entraîne pas l'interruption de la charge de la batterie.
Inconvénient
- Nécessité d'un dispositif de dissipation thermique adéquat (ventilation).
b)-Régulateur série
Dans le cas du régulateur série, l’organe de commutation est en série dans le circuit du
générateur. Avantages du régulateur série
- La diode de blocage n'est pas indispensable.
Inconvénients
- Chute de tension dans l'unité de charge.

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- Consommation du régulateur durant la période de non régulation.
- La défectuosité du régulateur entraîne l'interruption de charge de la batterie.

2- Guide pour le choix d’un régulateur de charge :

Pour le choix d'un régulateur, les caractéristiques suivantes sont indispensables :


- La tension nominale : elle peut être de 12 V, 24 V, 48 V etc. en fonction de la tension du
système dans lequel il sera inséré. (La tension de régulateur est égale à la tension d’entrée de
l’onduleur et en absence de l’onduleur est égale à la tension de l’alimentation).
- Le courant de court-circuit maximal du générateur photovoltaïque.
- Le courant de fonctionnement maximal du générateur photovoltaïque.
- Le courant de charge maximal continu de la charge (récepteurs).
- La tension de circuit ouvert maximale du générateur.
En outre, les critères suivants sont indispensables pour le choix d'un régulateur de charge
:
- Rendement du régulateur : le rendement caractérise les pertes au niveau du régulateur de
charge. Le rendement d'un bon régulateur doit être le plus élevé possible entre 90 et 95 %,
- Protections : les protections suivantes doivent être exigées :
* Protection contre la surtension : l'entrée du générateur doit être protégée contre la
surtension (atmosphérique),
* Inversion de polarité de la batterie : le régulateur doit être protégé contre l'inversion de
polarité aux bornes de la batterie,
* Protection contre les courts-circuits : le régulateur doit être protégé contre les courts-
circuits (exemple par des fusibles),
- Boîtiers : les boîtiers des régulateurs, tout en permettant une bonne dissipation de la chaleur,
doivent être assez étanches.

IV-Groupement des modules et des batteries


Pour obtenir une tension et une puissance suffisante, il est nécessaire de connecter plusieurs
modules entre eux. Dans ce cas, plusieurs batteries doivent être aussi connectées entre elles.
1-Montage des modules
a) Montage des modules en série

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Association de modules en série.

Pour obtenir une tension plus élevée que celle d'un seul module, on connecte deux ou
plusieurs modules en série. Dans le cas de la connexion de deux modules en série, la borne
positive (+) du premier module est connectée à la borne négative (-) du deuxième module.

NOTE : Il est recommandé que les modules soient identiques. Pour n modules identiques
de tension Um1 et d’intensité Im1 : Ut = n · Um1 et It = Im1
b) Montage des modules en parallèle
Pour obtenir une puissance (un courant) plus élevée que celle d'un module, il faut brancher
deux ou plusieurs modules en parallèle. Dans le cas de la connexion de deux modules en
parallèle, la borne positive (+) du premier module est connectée à la borne positive (+) du
deuxième module. Les bornes négatives (-) sont reliées entre elles.

NOTE : Il est recommandé que les modules soient identiques. Pour n modules identiques
d’intensité Im1 et de tension Um1 : It = n · Im1 et Ut = Um1

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Association de modules en parallèle.
c) Montage des modules en série-parallèle (mixte) Les modules peuvent être aussi
connectés en série et les séries connectées en parallèle.

Association de modules en série-parallèle.

𝑼𝒕 𝑼𝒎𝟏 + 𝑼𝒎𝟐 = 𝑼𝒎𝟑 + 𝑼𝒎𝟒


𝑰𝒕 = 𝑰𝒎𝟏,𝒎𝟐 + 𝑰𝒎𝟑,𝒎𝟒

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2-Règles : modules en série (de puissance différente)
Ne jamais connecter en série des modules de puissance crête différente, pour les
raisons suivantes :

- L’intensité est celle du module le plus petit (qui impose son courant). Icc panneau = Icc
module le moins puissant
- La tension produite par le panneau est la somme des tensions produites par chaque
module. Uco Panneau = Uco module 1 + Uco module 2
- La puissance du panneau est égale à deux fois la puissance du module le plus petit. Il y
a donc perte de puissance. Puissance Panneau = 2 x P module le plus petit
Exemples :
a) Connecter en série deux modules A75 :
- Courant de court-circuit d'un module A75 = 4,80 A
- Tension de circuit ouvert d'un module A75 = 21 V
b) Connecter en parallèle deux modules A75
c) Connecter quatre modules A75 en série de deux modules et les deux séries en parallèle.
3- Montage des batteries
a) Montage des batteries en série
Pour augmenter la tension U des batteries, une ou plusieurs batteries doivent être montées
en série. Dans le cas de deux batteries, la borne positive (+) de la première batterie est
connectée avec la borne négative (-) de la deuxième batterie.

NOTE : Il est souhaitable que les batteries soient identiques.

Montage des batteries en série

Exemple : Monter en série deux batteries de 12 V de capacité 150 Ah.

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b)- Montage des batteries en parallèle
Pour augmenter la capacité Ah de deux ou plusieurs batteries, on les monte en parallèle. Dans
le cas de deux batteries, la borne positive (+) de la première batterie est connectée avec la borne
positive (+) de la deuxième batterie. La borne négative (-) de la première batterie est connectée
avec la borne négative (-) de la deuxième batterie.

NOTE : Il est souhaitable que les batteries soient identiques


Exemple : Monter en parallèle deux batteries de 12 V de capacité de 150 Ah.

Montage des batteries en parallèle.

c)- Montage des batteries en série-parallèle (mixte)


Plusieurs batteries peuvent être montées en série parallèle. Dans le cas de 4 batteries montées
en série-parallèle, la tension totale est la tension obtenue par la mise en série des batteries ;
la capacité totale est la capacité des batteries en parallèles.

39
Montage des batteries en série-parallèle

Exemple : 4 batteries de 12 V de capacité de 150 Ah chacune.


Principes à respecter pour les groupements des batteries :
a) Les batteries à monter en série doivent :
- être de même type (fabrication),
- avoir les mêmes capacités (Ah),
- avoir une densité d'électrolyte égale (état de charge égal).
b) Les batteries à monter en parallèle doivent :
- être de même type (fabrication),
- avoir la même tension nominale,
- avoir une densité d'électrolyte égale (état de charge égal).
- les capacités nominales des batteries ne doivent pas être trop différentes.
Capacité électrique d’une batterie et énergie stockée : C = I x t et E = C x U
La capacité d’une batterie est la quantité d’électricité qu’elle peut stocker.

Capacité (C) = Intensité x Temps  C = I x Temps (Ah) = (A) x (h)

C’est l’intensité que peut délivrer une batterie pendant un certain temps.
Si on multiplie la capacité par la tension, on obtient des Wh qui est l’énergie stockée par la
batterie : Energie (Wh) = Capacité x Tension  E = C x U (Wh) = (Ah) x (V)
Energie (Wh) = Intensité x Temps x Tension  E = I x Temps x U (Wh) = (A) x (h) x (V)

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V- L’onduleur ou convertisseur
L’onduleur est alimenté directement par la batterie et débite sur des récepteurs en courant
alternatif. L’onduleur transforme la tension continue des batteries en tension alternative qui
alimente les récepteurs en courant alternatif : téléviseurs, vidéo ou réfrigérateur.
Les onduleurs diffèrent par la forme d’onde du courant électrique qu’ils délivrent : carrée, sinus
reconstitué, etc. La forme sinusoïdale est la norme habituelle de l’électricité fournie par le
réseau électrique.
Les onduleurs à onde « non sinus » génèrent des harmoniques qui peuvent endommager dans
les cas extrêmes certains appareils électriques. Un convertisseur DC/AC peut être couplé soit
au régulateur soit directement à la batterie, il doit alors être muni d'un dispositif anti-décharge
profonde.
Les caractéristiques principales d’un onduleur sont les suivantes :
- Puissance nominale à 20°C en [VA].
- Tension nominale d’entrée en [V].
- Plage de la tension d’entrée en [V].
- Protection tension d’entrée basse en [V].
- Puissance de démarrage admissible en %
- Intensité maximale admissible en [A]. - Tension nominale de sortie en [V].
- Plage de tension de sortie.
- Onde de sortie
- Fréquence nominale de sortie en [Hz].
- Rendement maximal, généralement de l’ordre de 90%.
Exemple : L’onduleur : Victron EnergyMultiPlus Compact 12 V/800 VA/35 A, AC
transfercapacity 1x16 A /inverter 230V.

Générateur autonome DC/AC

41
CHAPITRE IV : Dimensionnement des systèmes PV
I- Principe général de dimensionnement des systèmes PV
1-Principe de base :
Respecter l’équilibre entre l’énergie consommée par les récepteurs, et l’énergie produite par les
panneaux solaires.

NB. : L’énergie consommée par les récepteurs devra toujours être inférieure à celle
produite par les panneaux solaires
Le dimensionnement d’un système solaire affecte son prix, sa qualité intrinsèque, et sa
longévité. Par conséquent, le dimensionnement est une étape cruciale, avant toute installation.
2-Topogramme du dimensionnement d’un système PV

42
Quand l’ensemble des paramètres ci-dessus est connu, il est assez simple de dimensionner
correctement un système qui répondra alors aux exigences du client et avec le meilleur rapport
qualité / prix.
3-Les étapes du dimensionnement
Le dimensionnement doit suivre 5 étapes consécutives.

II-DIMENSIONNEMENT DU SYSTÈME

Il s’agit de vous apprendre à déterminer le nombre de panneaux et de batteries dont vous


avez besoin, ainsi que le régulateur et l’onduleur adaptés à vos besoins.

Étape 1: Dimensionnement de la Charge

La première étape du dimensionnement de votre système commence par les charges ou les appareils
que votre système solaire doit exploiter. Il est important de connaître la puissance en watts de chaque
élément que vous prévoyez d'utiliser via votre système, ainsi que la durée sur laquelle vous comptez
les utiliser. Vous allez multiplier les watts par les heures pour obtenir des wattheures. Si vous avez
plusieurs appareils, il vous suffit de les additionner tous pour obtenir le nombre total de wattheures.

Étape 2: Dimensionnement PV

Ensuite, vous voulez savoir la moyenne d'heure d'ensoleillement de votre région. Y compris les heures de
pointe solaires. Vous voulez ensuite prendre la charge en watts-heures et la diviser par le nombre d'heures de
pointe pour obtenir des watts. Ce sont les watts dont vous aurez besoin pour faire fonctionner vos accessoires
électroniques.

Puisque votre système passera par un régulateur, il y aura des pertes d'efficacité. Pour un régulateur PWM,
vous aurez une efficacité d’environ 79% et un MPPT sera d’environ 94%. Vous voulez ensuite prendre la
valeur en watts d'avant et la diviser par l'efficacité (ex:/0,8) pour obtenir une nouvelle valeur en watts. Si
vous utilisez un onduleur, vous souhaitez le faire à nouveau en divisant la valeur par 90%. Vous avez
maintenant la puissance requise pour faire fonctionner vos appareils.

Étape 3: Dimensionnement du Régulateur

Ensuite, vous devez trouver un régulateur capable d’accepter la puissance en watts dont vous avez besoin.
Vous pouvez consulter la fiche technique du régulateur pour connaître les puissances qu’il peut gérer. Par
exemple, un régulateur de 30 ampères peut gérer 400W sur 12V, vous savez donc que vous pouvez produire
jusqu'à 400 watts.

Étape 4: Dimensionnement de la Batterie

43
Afin de dimensionner votre batterie, vous devez doubler votre valeur initiale en Watt-heures afin de faire en
sorte que vos charges ne vident pas la batterie à plus de 50%. Vous allez prendre la dernière valeur de
puissance que vous avez calculée et la multiplier par 2. Vous la divisez ensuite par la tension (12V, 24V ou
48V) en fonction du régulateur utilisé pour trouver le nombre d'heures ampères nécessaire.

Étape 5: Dimensionnement de l'Onduleur

Pour dimensionner l'onduleur, vous devez additionner toutes les puissances de tous les éléments que vous
souhaitez utiliser. Vous devez ensuite choisir un onduleur avec une puissance supérieure à celle-ci. Assurez-
vous également que votre onduleur correspond à la tension de votre groupe de batteries.

Résumé de l'équation

 1. Dimensionnement de la Charge
 a. Puissance en charge (Watts) x heure = Watt-heure
 2.Dimensionnement PV
 a. Wattheures / Heures solaires de pointe = Watts
 b. Watts / efficacité du régulateur = Watts (2)
 c. Watts (2) / Efficacité de l'onduleur = Watts Final
 3. Dimensionnement de la Batterie
 a. Wattheures / Tension de la batterie * 2 = Amp-Heures
 4. Dimensionnement de l'Onduleur
 a. Taille de l'onduleur > Puissance de charge

Étape6: Dimensionnement des câbles

Chutes de tension (∆U)

Les câbles sont nécessaires pour connecter ensemble les composants d'un système PV, afin que
tous soient alimentés avec une tension correcte, proche de la tension nominale des appareils.
Par exemple, une lampe 12 V CC doit être alimentée avec une tension voisine de 12 V, mais
pas avec une tension de 10,5 V. Cette basse tension risque d’endommager la lampe et de réduire
sa durée de vie.

Un câble provoque une chute de tension (∆U) lorsqu’il est traversé par un courant.
Concrètement, cela signifie que dans le cas où un câble alimente une lampe depuis une batterie,
la tension aux bornes de la lampe sera plus faible que la tension aux bornes de la batterie. Dans
l'exemple ci-dessus, ∆U est de 12 V – 10,5 V = 1,5 V.

La chute de tension dépend essentiellement des facteurs suivants :

 la longueur du câble (en mètres), câble avec deux conducteurs

 la résistance électrique du câble, Rc (en ohm / mètre de câble), inversement proportionnelle


à sa section.

 l’intensité I, (en ampère), parcourant le câble.

Chute de tension (∆U) = longueur de câble x Rc x I

44
*Important : un câble comprend toujours 2 fils conducteurs principaux, la formule est valide
avec la longueur de câble, pas la longueur de fils électriques.

Exemple pratique de calcul :

Si une lampe de 13 W, 12 V CC (I = 13 W / 12 V = 1,08 A) est connectée à une batterie 12 V


par l’intermédiaire de 30 mètres de câble de faible section (c.-à-d. 2 x 1 mm2 ; semblable à un
câble de haut-parleur), la chute de tension sera :

∆U (V) = 30 m x 0,040 ohm/m x 1,08 A = 1,29 V

Si la batterie a une tension en charge de 12 V, la lampe sera alimentée avec 12 V – 1,29 V =


10,71 V ! Ceci est néfaste pour la lampe : elle ne s'allumera pas correctement (faible
éclairement) et son tube noircira rapidement. Dans certains cas, la lampe risque de ne pas
s’allumer du tout.

EXEMPLE

Dans cet exemple, nous allons prendre 3 charges, une télévision, un réfrigérateur et une
cafetière. La télévision sera de 125 watts et fonctionnera 4 heures par jour. Le réfrigérateur aura
une puissance de 700 watts et fonctionnera sur un cycle (8 heures par jour). La cafetière aura
une puissance de 1500 watts et fonctionnera 30 minutes par jour.

Consommation de la télévision: 125 watts x 4 heures = 500 wattheures

Consommation du réfrigérateur: 700 watts x 8 heures = 5600 wattheures

Consommation de la Cafetière: 1500 watts x 0,5 heures = 750 wattheures

Nombre total de watts-heures = 500 + 5600 + 750 = 6850 watts-heure

Maintenant que nous avons notre consommation, nous pouvons voir de combien de panneaux
nous avons besoin. Dans cet exemple, nous serons situés dans une région qui a 4 heures de
pointe solaire par jour en moyenne.(http://www.renogy.com/template/files/Average-
Peak-Sun-hours-by-State.pdf)

6850 Wattheures / 4 Heures = 1712.15 Watts.

Nous utilisons un régulateur MPPT car il s'agit d'un système à haute puissance et nous voulons
minimiser les pertes. Nous utiliserons également un onduleur puisque les éléments sont en
courant alternatif.

1712,15 Watts / 0,94 = 1821,44 Watts.

45
1821,44 watts / 0,9 = 2023,82 watts.

Nous savons maintenant que nous avons besoin de 2023,82 watts. Dans ce cas, il est difficile
de trouver un régulateur pour gérer une telle puissance, nous allons donc examiner quelques
kits et trouver un kit de cabine de 2000 Watt 24V qui devrait faire
l'affaire. http://www.renogy.com/renogy-2000-watt-24-volt-monocrystalline-solar-cabin-
kit. Nous ne devons pas nous baser sur le titre qu'il s'agit d'un système 24V. Nous devons
garder cela à l’esprit pour dimensionner la batterie et choisir notre onduleur.

Pour la batterie, nous allons diviser la consommation de vos articles par la tension, dans ce
cas 24 V, et doubler la valeur.

(6850 Wattheures / 24 Volts) * 2 = 570,83 Ah à 24V.

Vous pouvez probablement réaliser ce groupe de batteries avec 6 batteries 200 AH câblées en
série-parallèle. http://www.renogy.com/upg-12v-200ah-agm-sealed-lead-acid-battery.

Pour déterminer la taille de l'onduleur dont nous avons besoin, nous devons additionner
les puissances en watts.

700 watts + 125 watts + 1500 watts = 2325 watts.

Dans ce cas, un onduleur de 2500 Watt ou supérieur, de 24 Volts. http://www.renogy-


store.com/AIMS-3000-Watt-Power-Inverter-p/invt-aims3000-24v.htm.

ChapitreV :COMPLEMENTS ET RECAPITULATIF


I-Modules et batteries
1-Règles : modules en //
L’intensité produite par le panneau est la somme des intensités produites par chaque module.
Icc Panneau = Icc module 1 + Icc module 2 + Icc module 3
La tension du panneau est égale à la tension de chaque module.
Uco panneau = Uco module 1 = Uco module 2 = Uco module 3
La puissance du panneau est égale à la somme des puissances de chaque module.
Puissance Panneau = P module 1 + P module 2 + P module 3
Pour augmenter la puissance d’une installation, il suffit de rajouter des modules de même Uco
(c.-à-d. 36 cellules), même s’ils ont des puissances unitaires différentes.
2-Règles : modules en série (de même puissance unitaire)
L’intensité est égale à l’intensité du module le plus faible.
Icc panneau = Icc module 1 = Icc module 2
La tension produite par le panneau est la somme des tensions de chaque module.

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Uco Panneau = Uco module 1 + Uco module 2
La puissance du panneau est égale à la somme des puissances de chaque module.
Puissance Panneau = P module 1 + P module 2
3-Règles : modules en série (de puissance différente)
Ne jamais connecter en série des modules de puissance crête différente, pour les raisons
suivantes :
L’intensité est celle du module le plus petit (qui impose son courant).
Icc panneau = Icc module le moins puissant
La tension produite par le panneau est la somme des tensions produites par chaque module.
Uco Panneau = Uco module 1 + Uco module 2
La puissance du panneau est égale à deux fois la puissance du module le plus petit. Il y a donc
perte de puissance.
Puissance Panneau = 2 x P module le plus petit
4-Règle : Batteries en parallèle
L’intensité consommée par la lampe est la somme des intensités fournies par chaque batterie.
I = I batterie 1 + I batterie 2 + I batterie 3
La tension aux bornes de la lampe est égale à la tension de chaque batterie
U = U batterie 1 = U batterie 2 = U batterie 3
Capacité totale = C1 + C2 + C3
5-Règle : Batteries en série
L’intensité est la même dans l’ensemble du circuit.
I = I batterie 1 = I batterie 2
La tension aux bornes de la lampe est la somme des tensions des deux batteries.
U = U batterie 1 + U batterie 2
Capacité totale = C1 = C2

II-Unités utilisées spécifiquement pour l'énergie solaire


Watt/m2 :
Cette unité mesure la puissance instantanée (le rayonnement instantané en provenance du
soleil) reçue sur une surface d'un mètre carré.
La valeur maximum est 1000 W/m2 sur une surface horizontale à midi par une journée
ensoleillée. Si le temps est gris, nuageux, la puissance est inférieure à 1000 W/m2.
kWh/m2 .jour :

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Cette unité mesure l'énergie qu'une surface au sol d’un mètre carré reçoit du soleil pendant
une journée. C’est l'ensoleillement ou le rayonnement au cours d’une journée : l’irradiation.
Exemple 1 : À Bamako, au Mali ou bien à Kagadi en Ouganda, sur une base annuelle,
l’ensoleillement journalier moyen est estimé à 5 kWh/m2 .jour dans le plan horizontal. Le mois
le moins ensoleillé à Kagadi bénéficie d’un ensoleillement de 4,5 kWh/m2. Jour, seulement.
Exemple 2 : à Marrakech au Maroc, sur une base annuelle, l’ensoleillement moyen est estimé
à 4,9 kWh/m2 par jour dans le plan horizontal et à 5,4 kWh/m2 sur un plan incliné à 40 degrés
par rapport à l’horizontal.
Wc (Watt crête) :
Cette unité mesure la puissance maximale qu'un module photovoltaïque solaire peut produire
dans les conditions optimales d’ensoleillement et de température. C'est-à-dire quand la
puissance instantanée du soleil est de 1000 W/m2 et que les cellules du module sont à une
température de 25 degrés Celsius.
Relation entre Rayonnement solaire et Irradiation

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La puissance solaire (le rayonnement instantané) change tout au long de la journée. Par
contre, l’Irradiation augmente tout au long de la journée.
Les deux grandeurs sont reliées entre elles par le facteur Temps (E = P x Temps).

Formule de calcul de la puissance crête d’un panneau PV

La formule tient compte des pertes énergétiques dans les divers composants d'un système PV.
Les chutes de tension dans les câbles, la chute de puissance causée par l’élévation de
température du module en fonctionnement, les chutes de tension au niveau du régulateur et
l’incertitude sur les données météorologiques sont prises en considération par le facteur 0,85.
Le rendement énergétique de la batterie est pris en compte par le facteur 0,70.

Où : Rb : le rendement de la batterie
Ri : le rendement de l’installation et autres appareils ( onduleur).
III-INFLUENCE DE L’OMBRAGE SUR LES PERFORMANCES DU MODULE

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• Absolument éviter les obstacles créant l’ombrage des modules PV
….attention, l’ombrage varie au cours d’une même journée et selon la saison
• A éviter l’ombrage engendré par les rangées de modules trop proches

1-EFFETS DE L’OMBRAGE DES CELLULES


 Lorsqu’une des cellules est ombragée, cela correspond à une sous-irradiation de la
cellule. Cela se traduit par une diminution du courant débité par la cellule ombragée, et
par conséquent par une diminution de la puissance fournie (P=U×I).
 Comme les cellules du module sont connectées en série, la cellule qui débite le moins
de courant impose ce courant aux autres cellules. Par conséquent, la puissance fournie
par les autres cellules (non-ombragées) diminue aussi.
 En première approximation, on peut considérer que la puissance générée par les cellules
non-ombragée est égale à la puissance de la cellule ombragée (cette approximation est
d’autant plus vraie que le pourcentage de cellule ombragée est important).

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 Il peut se produire une inversion de polarité aux bornes de la cellule ombragée (la
tension change de signe) : la cellule ne se comporte plus comme un générateur mais
comme un récepteur.
 Par suite, la cellule s’échauffe ce qui peut endommager irrémédiablement la cellule. Ce
phénomène d’échauffement de la cellule s’appelle un point chaud (ou Hot-Spot en
Anglais).
 L’ombre est un ennemi redoutable pour un module: perte importante de puissance
et échauffement des cellules.
2-LES DIODES BY-PASS
 Les sont munis de diodes by-pass qui se trouvent dans le boitier de connexion à
l’arrière des modules.
 Le rôle des diodes by-pass est double :
- Protéger les cellules contre le phénomène de point chaud (hot spot)
- Améliorer la performance des modules soumis à l’ombrage

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3-RÔLE DES DIODES BY-PASS : MODULES OMBRAGÉS AVEC DIODES BY-PASS
Principe: court-circuiter les cellules ombragées.

 Les constructeurs de modules implantent généralement entre 2 et 5 diodes by-pass par


module
 Chacune des diodes by-pass est associée à un sous-réseau de cellules du module.
Lorsqu’une des cellules du sous-réseau est ombragée, la diode by-pass devient passante,
c’est-à-dire que le courant circule dans la diode en isolant ainsi du circuit électrique le
sous-réseau de cellule associé.

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EFFET DE L’OMBRAGE DES MODULES

En fonctionnement normal, le courant


traversant chacune des deux branches
est le même et la tension aux bornes des
deux modules connectés en parallèle est
la même.
Lorsqu’ un des deux modules est
ombragé, son courant et sa tension
diminuent. Il peut se produire dans ce
cas une inversion du courant dans le
module ombragé : courant retour. Ce
courant retour peut endommager le
module lorsqu’il devient trop important.

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