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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LOYOLA DU CONGO
“ULC”

NOTE DU COURS
‘’D’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAIQUE’’

Par : Ir. YAV Patrick

Février 2023
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0. INTRODUCTION

Le soleil peut satisfaire tous nos besoins si nous apprenons à exploiter


rationnellement l’énergie qu’il rayonne vers la terre. Cependant, nul n’ignore que
l’électricité est à la base du développe du monde. Et faire usage d’une électricité
fiable, stable et de manière permanente c.à.d. sans coupure intempestive, est un
souhait pour tous d’autant plus que d’une part, cela garanti la longévité de nos
appareils et d’autre part, assure l’accroissement du rendement de production de
nos entreprises.
Ainsi, tenant compte du taux d’électrification et qualité de l’énergie
électrique que traverse nos pays d’Afrique et le nôtre pour le cas échéant, certains
particuliers, chefs d’entreprises, etc. jugent utile de mettre en place d’autres
systèmes alternatifs d’alimentation en énergie électrique tel que le
photovoltaïque afin de pallier aux problèmes d’électricité, de manière autonome.
Il est à noter que le rayonnement solaire est composé des photons qui,
contiennent une très grande énergie appelée : ‘’Energie lumineuse’’. Visiblement,
Celle-ci est caractérisée par plusieurs couleurs dont on l’appellation ultraviolet
lui convient comme qualificatif.
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Objectifs :
L’objectif poursuivi dans ce cours est d’amener les intéressés à un
maximum de compréhension sur le fonctionnement d’un système photovoltaïque
et sans oublier sa composition.
Compétences :
De part ce cours, notre but ultime est de permettre les apprenants à faire
des études de dimensionnement d’une installation photovoltaïque (petite,
moyenne et grande puissance) mais aussi de diriger / gérer un projet solaire.
I. Généralités
1°. L’énergie solaire photovoltaïque:
L'énergie solaire photovoltaïque désigne l'électricité produite par
transformation d'une partie du rayonnement solaire avec une cellule
photovoltaïque. Plusieurs cellules sont reliées entre elles et forment un panneau
solaire (ou module) photovoltaïque. Plusieurs modules qui sont regroupés dans
une centrale solaire photovoltaïque sont appelés champ photovoltaïque. Le terme
photovoltaïque peut désigner soit le phénomène physique - l'effet photovoltaïque
- ou la technologie associée.
2°. L'éclairement (Irradiance):
Peut être défini comme une puissance reçue par une surface. Il s'exprime
en W/m2 (watt par mètre carré). Le S.I. (système international d’unités)
recommande d’utiliser le symbole E.
3°. L’Irradiation:
C’est la quantité d'énergie reçue du rayonnement solaire incident sur une
surface. Elle s'exprime en J/m2 (joule par mètre carré). D'autres unités plus
courantes sont le Wh/m2 (wattheure par mètre carré) dans le système international
d'unités (SI) ;
II. Principe de captage solaire et stockage de l’énergie
Le principe de captage solaire est tel que les photons incidents (grains de
lumière) pénètrent les cellules photovoltaïques et arrachent des électrons aux
atomes du matériau qui la compose. Ainsi, les électrons libérés sont orientés par
un champ électrique interne et leur mouvement génère un courant électrique.
Cette technique permet de convertir l’énergie du soleil directement en
électricité. Cette conversion est appelée « effet photovoltaïque ».
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Il est à noter que dans les cellules photovoltaïques, une partie des électrons
ne revient pas à son état initial. Les électrons " décrochés " créent une tension
électrique continue faible. Une partie de l’énergie cinétique des photons est ainsi
directement transformée en énergie électrique.
Ces cellules photovoltaïques sont fabriquées à partir de matériaux semi-
conducteurs comme le silicium. Le problème est d’augmenter le rendement de
conversion (le rendement de conversion de la cellule photovoltaïque est la
capacité à récupérer et à transformer le rayonnement en électricité) des cellules
photovoltaïques et de développer des processus de fabrication moins onéreux.
Le stockage d’énergie d’une partie de l’énergie produite par les panneaux
(c’est-à-dire, la portion d’énergie qui n’est pas immédiatement consommée)
afin qu’elle soit disponible dans des périodes où le rayonnement
solaire est faible ou inexistant. Le stockage se fait sous la forme d’énergie
électrique à travers l’usage des batteries, normalement de plomb-acide.
Une batterie est composée par l’association en série de plusieurs «
éléments » ou « cellules », chacun d’eux comprenant deux électrodes de plomb
dans une dissolution électrolytique. Entre les deux électrodes, une différence de
potentiel de près de deux volts est établie, et la valeur instantanée dépend de l’état
de charge de la batterie. Les batteries les plus utilisées pour les applications
photovoltaïques sont de 12 ou 24 volts de tension nominale.
III. Capteurs solaires Photovoltaïques (Cellules photovoltaïques)
Un panneau solaire fonctionne par l’effet photovoltaïque c'est-à-dire la
création d'une force électromotrice liée à l'absorption d'énergie lumineuse dans
un solide. C’est le seul moyen connu actuellement pour convertir directement la
lumière en électricité. La cellule photovoltaïque constitue l’élément de base des
panneaux solaires photovoltaïques. Il s’agit d’un dispositif semi-conducteur
à base de silicium délivrant une tension de l’ordre de 0,5 à 0, 6 V.

+
Courant continu

U 0,5 V à 0,6 V

-
Figure 1. Cellule solaire
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La cellule photovoltaïque est fabriquée à partir de 2 couches de


silicium (matériau semi-conducteur) :
 une couche dopée avec du bore qui possède moins
d'électrons que le silicium, cette zone est donc dopée
positivement (zone P) ;
 Et l’autre couche aura plus d’électrons, c’est la zone dopée
négativement (Zone N).

Le matériau semi-conducteur le plus courant pour les panneaux solaires


est le silicium. Le silicium pur n’est pas adapté à la fabrication des panneaux
solaires; on utilise du silicium dopé avec les impuretés adéquates. Pour faire une
cellule solaire, on a besoin de créer au sein du silicium deux couches dopées de
manières différentes. Une de ces couches à un dopage dit de type P, l’autre dit de
type N. L’accolement de la couche de type P et de la couche de type N forme ce
que l’on appelle une jonction PN. Cet accolement a des propriétés physiques
particulières, qui permettent à la cellule solaire de fonctionner comme une source
de tension fournissant un courant électrique lorsqu’elle est éclairée par de la
lumière. L’image ci-dessous montre la structure d’une cellule solaire, vue de côté.
On reconnaît en particulier les différentes couches de matériau semi-conducteur.

Figure 2. Schéma simplifié d’une cellule solaire.

Pour comprendre comment la jonction PN peut transformer la lumière en


électricité, il faut d’abord comprendre comment les atomes de silicium récupèrent
l’énergie du soleil. Les photons émis par le soleil apportent de l’énergie aux
atomes de silicium, qui passent d’un état de basse énergie à un état de plus haute
énergie. Cette acquisition d’énergie se fait via les électrons des atomes, qui
passent à un niveau d’énergie supérieure, en laissant derrière eux l’équivalent
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d’une charge positive (un trou d’électron). On parle de création de paires électron-
trou.
Les électrons et les trous sont des porteurs de charge libres: ils peuvent
circuler à l’intérieur du silicium. Au sein de la jonction PN règne un champ
électrique, qui va séparer les électrons et les trous, qui seront collectés par les
contacts de la cellule. On a donc un courant qui peut circuler. En quelques mots,
une cellule solaire convertit l’énergie des photons en électricité grâce à un
assemblage de matériaux semi-conducteurs qui restitue l’énergie lumineuse reçue
sous forme de courant électrique.
III.1. Type de cellules solaires photovoltaïques
1°. Le silicium :
Actuellement, c’est le matériau le plus utilisé pour fabriquer les cellules
photovoltaïques disponibles à un niveau industriel. Le silicium est fabriqué à
partir de sable quartzeux (dioxyde de silicium). Celui-ci est chauffé dans un four
électrique à une température de 1700 °C. Divers traitements du sable permettent
de purifier le silicium. Le produit obtenu est un silicium dit métallurgique, pur à
98% seulement. Ce silicium est ensuite purifié chimiquement et aboutit au
silicium de qualité électronique qui se présente sous forme liquide, puis coulé sous
forme de lingot suivant le processus pour la cristallisation du silicium, et découpé
sous forme de fines plaquettes (wafers). Par la suite, ce silicium pur va être enrichi
en éléments dopants (P, As, Sb ou B) lors de l'étape de dopage, afin de pouvoir le
transformer en semi-conducteur de type P ou N. La diffusion d’éléments dopants
(bore, phosphore) modifie l’équilibre électronique de ces plaquettes (wafers), ce
qui les transforme en cellules sensibles à la lumière. La production des cellules
photovoltaïques nécessite de l'énergie, et on estime qu'une cellule photovoltaïque
doit fonctionner pendant plus de deux ans pour produire l'énergie qui a été
nécessaire à sa fabrication.
Les cellules monocristallines et polycristallines sont fragiles. Elles sont
donc placées entre deux plaques de verre (encapsulation) afin de former un
module. Le matériau de base est le silicium qui est très abondant, mais la qualité
nécessaire pour réaliser les cellules doit être d'une très grande pureté et son coût
intervient de façon importante dans le coût de revient total. La pénurie actuelle
(2006) de silicium de qualité, a créé une tension sur le marché et une augmentation
du prix des cellules.
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2°. Les composites et organiques :


Plusieurs technologies de cellules photovoltaïques autre que la
technologie « silicium » existent mais ne sont pas représentatives de la production
actuelle mais plutôt du domaine de la recherche. Voici quelques-unes d’entre-
elles.
2.1. Thin film au silicium amorphe ou CIS (cuivre-indium-sélénium) :
Le thin film met en oeuvre 1% seulement du silicium utilisé pour la
fabrication de modules cristallins équivalents. Les cellules thin film sont plutôt
utilisées pour des applications "courant faible". Elles sont également souvent
utilisées là où un fort échauffement des modules est à prévoir car le rendement ne
chute pas avec la température. Cependant, le rendement est de l’ordre de plus de
2 fois inférieur à celui du silicium cristallin et nécessite donc plus de surface pour
la même puissance installée. Il y a un risque de toxicité vis-à-vis de
l’environnement pour les modules CIS qui présentent un meilleur rendement que
l'amorphe pur.
IV. Comparatif des différentes technologies
Si le véritable enjeu est de réduire le prix du kilowattheure produit, les
matériaux organiques plastiques ou polymères faciles à mettre en œuvre peuvent
s’imposer à côté du silicium pour la fabrication des cellules solaires. L’utilisation
de semi-conducteurs organiques (film polymère) offre des rendements faibles
(5%), à coût réduit mais à durée de vie limitée (quelques centaines d’heures).
Enfin, actuellement, une génération de cellules se dessine : celle des
cellules nanostructures qui devraient permettre de dépasser des rendements de
25% : les nanotechnologies ouvrent de nouvelles perspectives pour les capteurs
solaires, ainsi on utilise de nouveaux matériaux qui ne se contentent pas
d’absorber la lumière visible mais permettent aussi d’exploiter l’infrarouge; le
rendement augmenterait alors de 30% par rapport aux cellules photovoltaïques en
plastique habituelles, l’intérêt étant alors un fonctionnement même par temps
couvert puisque l’infrarouge passe à travers les nuages. Une nouvelle voie a aussi
été ouverte avec les cellules nanocristallines recouvertes de colorant (chargé de
convertir les photons lumineux), cette voie est très prometteuse (longévité, coût).
Le tableau ci-dessous, établi une comparaison entre différentes
technologies pour fabrication des cellules photovoltaïques.
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Matériau Rendement Longévité caractéristiques Principales utilisations


* Très performant *
Stabilité de
Silicium mono cristallin 12 à 18% 20 à 30 ans production d’W Aérospatiale, modules pour
(24,7% en * Méthode de toits, façades,…
laboratoire) production coûteuse
et laborieuse.
* Adapté à la
production à grande
Silicium poly cristallin 11 à 15% 20 à 30 ans échelle. Modules pour toits, façades,
(19,8% en * Stabilité de générateurs…
laboratoire) production d’W. Plus
de 50% du marché
mondial.
* Peut fonctionner
sous la lumière
fluorescente.
* Fonctionnement si
faible luminosité. *
Fonctionnement par
temps couvert. Appareils électroniques
5 à 8% (13% * Fonctionnement si (montres, calculatrices…),
Amorphe en ombrage partiel * La intégration dans le bâtiment
laboratoire) puissance de sortie
varie dans le temps.
En début de vie, la
puissance délivrée est
de 15 à 20%
supérieure à la valeur
nominale et se
stabilise après
quelques mois.
Composite mono 18 à 20% Lourd, fissure Systèmes de concentrateurs
cristallin (GaAs) (27.5% en facilement Aérospatiale (satellites)
laboratoire)
Nécessite peu de
Composite poly 8% (16% en matériaux mais Appareils électroniques
cristallin (CdS, CdTe, laboratoire) certains contiennent (montres, calculatrices…),
CulnGaSe2, etc.) des substances intégration dans le bâtiment
polluantes
Tableau 1 : Comparatif des différentes technologies de cellules photovoltaïques

V. COMPOSITION D’UN KIT SOLAIRE & ROLE DE CHAQUE


ELEMENT
Rappelons que le courant produit par un module photovoltaïque est un
de nature continu (DC) hors la majorité de nos appareils électroménagers
fonctionne avec un courant alternatif. D’où il est impératif de constituer un kit
solaire
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V.1. Composition
Un kit solaire est composé de ces 4 principaux éléments ci-dessous :
 Module photovoltaïque ;
 Régulateur solaire ou contrôleur de charge;
 Batterie Gel ou Lithium ;
 Convertisseur.
V.2. Rôle de chaque élément
 Le module photovoltaïque : a pour rôle de convertir l’énergie lumineuse
en énergie électrique (Courant continu) et de charger la batterie.
Généralement ils sont faits à base du silicium et l’on distingue trois types
des modules photovoltaïques à savoir :
 Monocristallins ;
 Polycristallins ;
 Amorphes.

5.a. MPV polycristallin 5.b. MPV monocristallin


Figure 5. Illustration des types des modules photovoltaïques

 Le régulateur : sert à contrôler la charge et aussi la décharge de la batterie.


Il en existe deux types :
 Le régulateur PWM (Pulse Wave Modulator) ;
 Le Mppt (Maximum point power tracking).
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6. a Régulateur Mppt 6.b Régulateur PWM

Figure 6.a et 6b Illustration des types de régulateurs

 La batterie : est destinée à stocker une quantité d’énergie donnée pour


un usage lors du non ensoleiment (la nuit par exemple).

Figure 7. Illustration des batteries gel


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 Le convertisseur : Sert à convertir l’énergie (courant continu 12volts ou


24 volts) stockée dans la batterie, en courant alternatif (220 volts). A titre
d’information, il existe des convertisseurs à pure sinus et d’autres, à sinus
modifié. Certains d’entre eux ont un chargeur interne des batteries mais
ne disposant pas d’un régulateur incorporé. On les appelle des
« convertisseurs chargeurs ». D’autres, ont un chargeur interne des
batteries et aussi d’un régulateur incorporé ; ce sont des convertisseurs
dit : « hybrides ».

8.a. Convertisseur chargeur 8.b. Convertisseur hybride


Figures 8. Illustrations des convertisseurs

VI. Caractéristiques électriques d’un module photovoltaïque


Les paramètres les plus importants d’un module photovoltaïque sont :
 Courant de court-circuit (Icc) : C’est l’intensité de courant maximale
fournie par le panneau. Il s’agit du courant qui se produit lors de la
connexion directe des deux pôles.

 Tension de circuit ouvert (VcO) : C’est la tension maximale fournie par


le panneau. Elle se produit quand les pôles se trouvent « en plein air ». UcO
est généralement inférieur à 22 V dans les modules qui fonctionnent avec
12V.

 Point de puissance maximale : Il existe un point de fonctionnement


(Ipmax, Vpmax) où la puissance fournie est maximale (Pmax=Ipmax x
Vpmax). C’est le point de puissance maximale du panneau. Il est indiqué
en watts (W).
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 Facteur de forme FF : Il s’agit de la relation entre la puissance maximale


fournie par le panneau et le produit Isc x Voc. Il présente une notion sur la
qualité du panneau et sa valeur se trouve normalement entre 0,7 et 0,8.

 Efficacité ou rendement ŋ : C’est le ratio entre la puissance électrique


maximale que le panneau peut transmettre à la charge et la puissance du
rayonnement solaire (Pl) frappant le panneau. Il se trouve normalement
autour de 10 %.

Note:

Les valeurs d’Isc, Voc, Ipmax et Vpmax sont fournies par le fabricant en
relation avec des Conditions Standard (CS) de mesurage, notamment : (i)
irradiance G(CE)=1kW/m2;

(ii) Au niveau de la mer ; (iii) Pour la température des cellules Tc (CE) = 25ºC.
La puissance maximale fournie par le module est indiquée en watt crête (Wc).
Les caractéristiques principales d’un module photovoltaïque sont marquées par :
(i) Sa puissance crête (Wc) ; (ii) Son courant de court-circuit (A) ; (iii) Sa
tension de circuit ouvert (V) ; et (iv) sa tension de fonctionnement (12 V ; 24 V ;
48 V).
VII. Courbes caractéristique d’un module photovoltaïque
Le fonctionnement électrique d’un module est représenté par sa courbe
caractéristique. Cette courbe indique le courant fourni par le module en fonction
de sa tension. La fig. 9 et la fig. 10 montrent les possibles valeurs de tension et de
courant qui dépendent surtout de la température et du rayonnement solaire reçu
par les cellules du module.
Caractéristique I = f(U)
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Figure 9. Courbe du I= f(U) d’un module PV suivant un éclairement variable

Effet de la température :
Caractéristiques courant – tension I= f(V) d’un panneau PV à éclairement
constant en fonction de la température
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Figure 10 Courbe du I= f(U) d’un module PV suivant la variation de température des


cellules PV

Caractéristique P = f(U)

Figure 11. Courbes de puissance en fonction de la tension aux bornes d’un mpv
PV.

La puissance crête d’une cellule PV, notée Wc (Watt crête) ou Wp


(Watt peak), représente la puissance électrique maximum délivrée dans les
conditions suivantes dites conditions standard :
 Eclairement solaire de 1 kW / m2 ;
 Température de la cellule PV égale à + 25 °C ;
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VIII. TYPES D’INSTALLATIONS PHOTOVOLTAIQUES

Nous distinguons 3 types d’installations photovoltaïques tels que repris


ci-dessous :
1°. Installations Photovoltaïques faibles puissances
Les alimentations électriques faibles telles que les calculettes ou les
chargeurs de piles. Des modules PV peuvent faire fonctionner n'importe quel
appareil alimenté par des piles.

2°. Installations photovoltaïques autonomes


En site isolé, le champ photovoltaïque peut fournir directement l’énergie
électrique nécessaire pour faire fonctionner les récepteurs (éclairage et
équipement domestique). Un système
de régulation et une batterie d’accumulateurs permettent de stocker l’énergie
électrique en l’absence de soleil. Les batteries sont utilisées pour stocker l’énergie
électrique sous une forme chimique. Elles restituent l’énergie électrique au besoin
selon ses caractéristiques:

Le régulateur de charge a pour fonction principale de protéger la batterie


contre les surcharges et les décharges profondes. Il est un élément essentiel pour
la durée de vie de la batterie. La majorité des populations à l’écart des réseaux
électriques vit dans des zones rurales, où l’implantation de tels réseaux est
difficile, pour des raisons d’accès ou de moyens. Les systèmes
photovoltaïques constituent alors une option intéressante, ils
donnent aux populations un accès à l’électricité avec un coût favorable,
une maintenance minime et des difficultés de mise en œuvre réduits.
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En site isolé, on peut utiliser des récepteurs fonctionnant en courant


alternatif. Dans ce cas, l’installation comprendra un onduleur.
3°. Installations photovoltaïques raccordées au réseau
3.1. Installation PV raccordée au réseau sans injection « auto-consommation »

Ce type d’installation permet au client de consommer l’énergie produite sur sa


toiture.
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3.2 Installation PV raccordée au réseau avec injection des excédents de


production

Figure 12. Installation PV raccordée au réseau avec injection des excédents

En rouge : énergie électrique alternative (AC)


En bleu : énergie électrique continue (DC).

Le propriétaire de l’installation doit établir deux contrats pour être en


mesure de vendre une partie de l’électricité photovoltaïque produite à tarif bonifié:

• un contrat de raccordement au réseau public de distribution de l’électricité ;


• un contrat d’achat de l’électricité par «l’acheteur» (SNEL).

Deux compteurs d’énergie sont nécessaires : un compteur comptabilise


l’énergie achetée au fournisseur d’énergie (SNEL …) et un autre compteur mesure
l’énergie renvoyée sur le réseau électrique lorsque votre production dépasse votre
consommation. Le compteur de vente qui enregistre le courant injecté est installé
sur la partie de ligne appartenant au réseau de distribution publique DP.
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3.3 Installation PV raccordée au réseau avec injection totale de l’énergie


Produite

Figure 13. Installation PV raccordée au réseau avec injection totale

En rouge : énergie électrique alternative (AC)


En bleu : énergie électrique continue (DC).
La tête de l’installation comprendra 2 disjoncteurs et 3 compteurs :
 Un pour compter l’énergie d’origine photovoltaïque produite (« comptage
énergie produite par le client ») ;
 Un pour compter l’énergie achetée au fournisseur et consommée par les
récepteurs de l’installation (« comptage énergie fournie au client ») ;
 Et un pour que le fournisseur d’énergie s’assure que le client ne consomme
pas de l’énergie sur la ligne électrique de production (« comptage de non
consommation »).
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IX. MODE DES COUPLAGES & LEURS IMPORTANCES


Nous distinguons 3 modes de couplage que voici :
 Le couplage série : Ce mode de couplage consiste à relier le positif de la
première batterie au négatif de la 2ème batterie et ainsi de suite. Notons que
l’objectif de ce couplage est de d’augmenter la tension mais en gardant la
même capacité de stockage (courant) ;

- +

Figure 14. Illustration couplage de 4 batteries en série

 Le couplage parallèle : Ce couplage consiste à relier les positifs de toutes


les batteries en eux et pareils pour les négatifs. Cette configuration a pour
objectif d’augmenter la capacité de stockage (le courant), tout en
maintenant la tension constante.

- +

Figure 15. Illustration couplage de 4 Batteries parallèle

 Couplage mixte (série-parallèle) : Ce mode de couplage est destiné à


faire la symbiose entre les deux modes de couplage précédents (Série et
parallèle).
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- +

Figure 16. Illustration d’un couplage mixe de 4 batteries

NB : Ces modes de couplage sont aussi applicables pour les modules


photovoltaïques.

X. Conception des installations


X.1. Détermination des besoins
La première étape pour estimer la consommation est de connaître la
puissance consommée de chaque appareil que l’on souhaite brancher dans le
système, outre le nombre d`heures hypothétiques ou calculées de service.
Lorsque l’on connaît les nécessités des utilisateurs, il est conseillé de les
augmenter d’un pourcentage de sécurité à cause des pertes du câblage, l’usure du
système, les inexactitudes des données, etc. Ce pourcentage doit être entre les
valeurs de10% et de 25%. Normalement de 20 %. Par conséquent, on applique
une augmentation de 20% comme marge ou facteur de sécurité obtenant les
nécessités de l’utilisateur.
X.2. Etudes du dimensionnement (Calcul des installations)
Le dimensionnent est une suite des calculs nous permettant de faire le
choix de matériel nécessaire pour la réalisation d’une installation photovoltaïque.
Par conséquent, il faut répondre aux questions suivantes :
1°. Combien de panneaux on en aura besoin pour obtenir énergie
suffisante pour satisfaire la demande ?
2°. Combien de batteries sont nécessaires pour accumuler cette énergie?
Quel type de régulateur est nécessaire pour le garantir ?
3°. Faudra-t-il un convertisseur d’une puissance de combien de watts ?
4°. Un régulateur de combien d’ampère sera nécessaire pour cette
installation ?
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Pour dimensionner les panneaux, les batteries et les régulateurs, on utilise


la consommation énergétique quotidienne à satisfaire, tandis que pour le
dimensionnement de l’onduleur on utilise la consommation maximale
instantanée. Cependant, il est obligatoire de passer par une suite des calculs afin
de déterminer les éléments suivants:
 La puissance crête du générateur photovoltaïque ;
 La puissance consommée journalière;
 Le nombre des modules photovoltaïques ;
 Le nombre des batteries ;
 Le courant nominal du régulateur (contrôleur de charge) ;
 La puissance du convertisseur ;

X.2.1. Base de calculs


 La puissance consommée par heure (Pcons/h) : il s’agit ici de la
somme des puissances de tous les récepteurs.
Pcons/h = ∑ des puissances récepteurs
 La puissance consommée journalièrement (Pcons/j) : C’est la
puissance consommée par les récepteurs dans un temps bien déterminé.

Pcons/J = Pcons/h x T.U


Avec T.U : temps d’utilisation (heure)
 La puissance crête (P.crête) = C’est la puissance délivrée par le
générateur photovoltaïque (l’ensemble des modules photovoltaïques).
/
P.crête = (watt crête) ou (watt pointe)
∗ ∗

Avec : D = rendement batterie : 0.75

ᶯ = Rendement MPV : 0.80


K = Coefficient d’ensoleiment : 4.2
NB : D = 0.75 si la tension de la batterie est de 12 v
D = 0.50 si la tension de la batterie est de 24 v

 Nombre des MPV : à ce niveau, il va falloir déterminer le nombre des


modules photovoltaïques nécessaires pour cette installation.
. ê
Nbre mpv = .
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 Capacité totale de stockage (Ah) : Il sera utile de connaitre la quantité


d’énergie à stocker dans les batteries pour cette installation. Et de là, nous
aurons la possibilité d’en déduire le nombre des batteries nécessaires pour
couvrir toute l’installation.

Cap.batt = Avec : N= Autonomie (jours)


D= Rendement batterie
U= Tenson batterie
.
Nbre batt = .

 Choix du régulateur (A) : Cette étape consiste à choisir le régulateur qui


convient pour cette installation. Pendant l’installation, il est préférable de
fixer celui-ci à la vue des yeux. (1,50 m)
I.rég. = Nbre mpv X Icc (A)

 La puissance du convertisseur (w) : Notons qu’il s’agit de choisir un


convertisseur qui prendra en charge tous les récepteurs de l’installation.
Cependant, le choix du convertisseur se fait en multipliant la puissance
consommée par heure de tous les récepteurs par 1,20.

X.3. Installation
X.3.1. Méthodes de fixation des mpv sur la structure métallique
Il existe plusieurs manières de fixer la structure métallique afin de poser
en toute sécurité les modules photovoltaïques. Il est nécessaire de se mettre en
tête chaque model de structure métallique est fonction d’un budget. Aussi, nous
tenons à préciser que l’orientation des modules photovoltaïques que tous les pays
se situant dans l’hémisphère nord, doivent orienter leurs modules
photovoltaïques vers le sud, et inversement pour les pays se trouvant dans
l’hémisphère sud. Par ailleurs, il est important de veiller à ce que l’angle
d’inclinaison des MPV soit de 30° car une étude a largement prouvée que c’est
sur angle que les MPV délivrent leurs puissances maximales avec un ensoleiment
en plein zénith.
23

Tableaux 2. Illustrent quelques méthodes de fixation des supports métalliques


24

Figure 17. Illustration du montage des structures métalliques et fixation des MPV

X.4. Outillages de travail


Un technicien chevronné doit avoir des outillages spécifiques pour faire
un travail de manière professionnel. C’est ainsi que dans ce domaine des
installations photovoltaïques, il faudrait tout de même se munir des outillages ci-
dessous :
 Un testeur numérique des batteries ;
 Une foreuse ;
 Une pince universelle ;
 Une pince coupante ;
 Un cutter (Couteau);
 Un tourne vis parker ;
 Jeu de clé ;
 Marteau 2.5 kg
 Rallonge 30 ou 50 m.
Il est à signaler qu’il est aussi très important d’avoir une boite à outils
accessoires qui contiendra les éléments ci-après :
 Un scotch 23 ;
 Paquet attache ;
 Paquet cheville de 6, 8, 10 et 14 ;
 Souliers de câble (en fonction de la section des câbles).
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X.5. Pérennité du système


X.5.1. Maintenance
Les systèmes solaires nécessitent un entretien et une maintenance minimes
mais indispensables.
Il y a deux niveaux de maintenance :
 Le premier concerne le petit entretien qui doit être effectué
régulièrement par l’usager. Il s’agit de nettoyer les modules, vérifier
l’absence d’ombres portées sur les modules, si besoin élaguer, vérifier le
niveau d’électrolyte et éventuellement rajouter de l’eau distillée, remplacer
un tube fluorescent. Il faut vous assurer que ces tâches sont à
la portée de l’usager et qu’elles sont effectuées correctement et
régulièrement.

 Le second concerne la maintenance plus poussée que vous devez


effectuer en tant que technicien qualifié et équipé d’outils appropriés. Il
s’agit de vérifier les principaux composants du système. Cette maintenance
doit être effectuée tous les 6 mois. Le petit entretien et la maintenance sont
des mesures préventives (à réaliser systématiquement lorsque l’installation
fonctionne bien) pour assurer fiabilité du service de l’électricité.
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Les opérations de maintenance et leur fréquence sont résumées dans le


suivant tableau:

Tableau 2. Synthèse des opérations de maintenance d’une installation PV

X.5.1.1. Procédure de maintenance du panneau solaire

1. Nettoyez avec de l’eau, tôt le matin ou tard le soir (évitez savon ou détergents).
2. Vérifiez si le panneau est toujours fixé, orienté et incliné correctement.
3. Vérifiez d’éventuelle décoloration de cellules, bris de vitres ou corrosion des
connections entre cellules.
4. Vérifiez l’absence d’ombre portée (ex : nouveau bâtiment, arbre ayant poussé,
antenneTV)
5. Vérifiez si l’arrière du panneau n’est pas encombré de nids d’oiseaux ou
d’insectes, enlevez-les dans tous les cas.
6. Vérifiez si la ou les boites de jonction son bien étanches.
7. Dans le cas où le support du module est relié à terre vérifiez sa continuité depuis
le module jusqu’au piquet de terre.
8. Resserrez toutes les connexions.
27

X.5.1.2. Procédure de la maintenance de la batterie


Il est préférable de disposer de gants, d’une paire de lunettes de protection et d’une
bassine d’eau pour laver d’éventuelles projections d’électrolyte.

1. Commencez toujours par demander à l’usager:

 S’il ou elle a de l’eau distillée en stock, et en quelle quantité ;


 Si le niveau d’électrolyte est au-dessus des plaques ;
 D’où provient l’eau distillée ;
 Dans quel récipient était-elle stockée ;
 S’il pense que la batterie est fatiguée et pourquoi.

• Enjeux et évolution
• Retour sur investissement
2. Arrêtez la charge de la batterie (ex : déconnectez le câble du panneau solaire
au
niveau du régulateur et éteignez tous les récepteur ; attendez environ 30 minutes
avant toute mesure).
3. Profitez de ce temps pour effectuer un contrôle visuel afin de détecter
d’éventuelles fuites d’électrolyte. Nettoyez et séchez le dessus des batteries.
4. Enlevez les bouchons et vérifiez qu’aucune poussière ou corps étranger ne soit
tombé dans les cellules. S’il y en a, essayez de les enlevez sans utiliser d’outil
métallique.
5. Mesurez et notez la tension de circuit ouvert.
6. Mesurez la valeur de la densité et la température de l’électrolyte :
 Dans chaque cellule de la batterie, pompez une fois, rejetez le contenu
pompé ;
 Dans la même cellule. Pompez une seconde fois et lisez la valeur de la
densité (Notez la valeur, par exemple : 1,150, 1,260…) ;
 Rejetez l’électrolyte dans la cellule ou vous l’avez pompé (ne pas
mélanger l’électrolyte avec celui d’une autre cellule) ;
7. Si la batterie est en bon état (vérifiez avec les données du fournisseur),
reconnectez-la au panneau ;
8. Vérifiez le niveau d’électrolyte ;
9. Si nécessaire, ajoutez de l’eau distillé avec un entonnoir en plastique (ne
touchez pas les plaques avec l’entonnoir sous peine de les endommager). Ne
28

remplissez JAMAIS une bassine avec de l’eau distillée si elle est déchargée.
Rechargez-la d’abord.
10. Remettez chaque bouchon de cellule en vous assurant que le trou de
ventilateur n’est pas obstrué ;
11.Nettoyez les bornes avec du papier de verre ou une brosse métallique si
nécessaire ;
12.Graissez avec de la vaseline les bornes de la batterie (afin d’éviter la
corrosion) et reconnectez les câbles ;
13.Mesurez la tension aux bornes de la batterie avec une charge standard, puis
laissez la batterie se recharger.
X.5.1.3. Procédure de maintenance du régulateur

1. Nettoyez le coffret du régulateur avec un chiffon propre et sec. La poussière


et les nids d’insectes peuvent réduire le refroidissement du régulateur.
2. Assurez-vous que le boîtier soit bien fixé.
3. Enlevez le couvercle. Cela peut s’avérer impossible sur certains régulateurs.
4. Vérifiez qu’aucune chaleur excessive n’est émise par un composant, une
connexion ou un fusible. Vérifiez qu’aucun câble n’ait été ajouté. Vérifiez et
resserrez chacune des connexions.
5. Vérifiez que les indicateurs et voyants (ex : LED ou voltmètres) donnent des
informations cohérentes (en particulier en fonction de la tension de la batterie).
6. Vérifiez que les valeurs de seuils de coupure et de reconnexion des utilisations
sont conformes avec les valeurs indiquées sur la notice du constructeur.
7. Vérifiez que les valeurs de seuils de tension en fin de charge sont en conformité
avec valeurs indiquées sur la notice du constructeur.
8. Allumez quelques récepteurs. Puis, aux bornes du régulateur, comparez la
tension du panneau à celle de la batterie au cours de la charge. La tension du
panneau doit être supérieure à celle de la batterie (de 0,1 à 1 V maximum).
Une astuce consiste à avoir une batterie étanche de faible capacité (ex : 7Ah-12
V) dans sa boite à outils. Il suffit de la connecter en lieu et place de la batterie du
client (e) et de faire les tests (seuils limitant la décharge et seuils de fin de charge).
Une autre astuce (l’idéal) est de posséder une alimentation stabilisée qui permet
de faire varier artificiellement la tension à l’entrée du régulateur.

Il est souhaitable de réaliser la maintenance par temps ensoleillé et à environ deux


heures de l’après-midi solaire (14h00). Il est alors probable que la batterie sera
enfin de charge. Mesurez alors cette tension aux bornes de la batterie. La mesure
29

doit être comparée avec la valeur de la notice technique en tenant compte de la


compensation en température.
9. Aux bornes des régulateurs, comparez la tension de la batterie à celle du circuit
des récepteurs, avec au moins un récepteur en fonctionnement. La tension de la
batterie doit être supérieur à celle du circuit des récepteurs (de 0,1 V à 0,5 V) ;
10. Vérifiez et resserrez une dernière fois les connexions.
ATTENTION: Soyez prudent et évitez tout court-circuit. Ceux-ci sont toujours
susceptibles de provoquer des dommages importants. Les régulateurs comportent
de nombreux composants électroniques délicats. Quand vous vérifiez un
régulateur, prenez votre temps.

X.6. PLAN D’INSTALLATION


Rappelons qu’avant de faire une installation photovoltaïque, il est
impératif de procéder par un site survey (étude du site ou prospection). Cette
étape a pour objectif de prélever les puissances de tous les récepteurs en vue d’en
faire un bilan de puissance, qui nous conduira par la suite à une étude de
dimensionnement que nous verrons très bientôt. Aussi, le site Survey nous
permet de faire le bon choix de l’emplacement des matériels. Et une fois que le
site Survey sera fini, voici donc les différentes phases d’installation :

1ère phase : Préparer et organiser le travail


• Lire les notices techniques
• S’assurer que tous les outillages et les composants du système à installer
sont sur le site ;
• Ecouter le responsable du site et discuter avec lui sur l’emplacement
souhaité de différents composants du système ;
• Préparer les supports rigides pour le convertisseur, régulateur, et un
caisson (caisse) qui va contenir les batteries ;
• Préparer la structure, supports panneau et autres accessoires de fixation.

2ème phase : installation des composants


• Procédure d’installation de MPV
• Définir l’emplacement exact en respectant l’orientation et l’angle
d’inclinaison ;
• Installer la structure métallique avec prudence
• Vérifier la tension et la polarité dans le MPV
• Brancher les câbles en s’assurant que toute infiltration d’eau est
impossible à l’intérieur du boitier de MPV
30

• Protéger les câbles de la lumière du soleil à moins qu’ils soient


résistants aux intempéries ;
• Monter le module sur la structure en s’assurant que la boite de jonction
est située à la partie haute
• Tirer les câbles depuis le module jusqu’à l’emplacement du régulateur
sans le brancher

2. procédure d’installation de batterie


• Définir l’emplacement ;
• Placer les batteries dans une caisse ;
• Nettoyer les batteries (au-dessus) avec un chiffon ;
• Vérifier les tensions aux bornes des batteries (supérieure à 12v) ;
• Dénuder les câbles et mettre les souliers de câble pour le brancher aux
cosses des batteries (+ et -) ;
• Connecter la sortie de batterie aux bornes indiquées du régulateur

3. procédure d’installation du régulateur


• Vérifier que le régulateur est adapté au type des batteries gel (batterie
étanche ou batterie sans acide ou batterie en plomb) ;
• Installer le régulateur à une hauteur de 1.5m et à la verticale de la
batterie (auteur d’yeux)
• brancher les câbles au régulateur dans l’ordre spécifier par le
constructeur (habillement selon la séquence suivante : le régulateur
vers la batterie, les MPV vers le régulateur et insérer un fusible entre
le régulateur et la batterie)
• vérifier que les LED indicatrices du régulateur sont allumées
• s’assurer que la tension de la batterie augmente régulièrement

4. procédure d’installation du convertisseur


• Choisir un emplacement d’accès facile pour l’utilisateur dans la même
pièce que la batterie et le régulateur
• Vérifier que la puissance du convertisseur correspond à la puissance
consommée de l’installation
• Installer le convertisseur à une hauteur de 1.20m
• Brancher les câbles directement sur la batterie tout en respectant la
polarité
• Vérifier que les LED indicatrices du convertisseur sont allumées
• Vérifier que la tension de sortie du convertisseur est de 220V AC
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X.7. RETOUR SUR L’INVESTISSEMENT

Pour vous donner une idée, voici un tableau qui répertorie les moyennes
selon la puissance de l’installation photovoltaïque :

Puissance de l’installation PV Production (kWh/an)


(kWc)
1 kWc 900 à 1400 kWh
3 kWc 2.700 à 4.700 kWh
6 kWc 5.400 à 8.400 kWh
9 kWc 8.100 à 12.600 kWh
36 kWc 32.400 à 50.400 kWh
100 kWc 90.000 à 140.000 kWh
200 kWc 180.000 à 280.000 kWh
500 kWc 450.000 à 700.000 kWh
Tableau 3. Corrélation entre puissance crête et sa probable production annuelle

Selon votre choix de consommation, ces kilowattheures seront


directement autoconsommés (pour permettre de réaliser des économies sur votre
facture d’électricité) ou vendus pour réaliser les bénéfices. Notons qu’aux débuts
du photovoltaïque, les modules solaires photovoltaïques coûtaient trop cher. Mais
en 10 ans, le prix du a chuté de plus de 80% ! Ce qui a favorisé le développement
de nouvelles technologies de production et de fonctionnement qui permettent
d’affirmer que les installations solaires photovoltaïques sont aujourd’hui
rentables. Il est à signaler que le coût d’une installation photovoltaïque repose sur
3 ponts :
 Le prix d’achat initial ;
 Les aides (Subventions) à venir pour alléger ;
 Charges liées à l’entretien et au fonctionnement.
X.7.1. Les bénéfices de votre installation solaire P.V
1. Economiser sur sa facture d’électricité
Si vous avez optez pour une installation PV en autoconsommation, vous
réduisez de manière significative le recours à votre fournisseur d’électricité. Vous
consommez donc votre propre électricité photovoltaïque et par conséquent, votre
facture énergétique diminue.
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Vous rentabilisez d’autant plus vite votre installation si vous vendez le


surplus de votre de votre production solaire c.à.d vous injectez sur le réseau de
distribution l’excédent de l’énergie produit par votre installation solaire
Photovoltaïque et vendu à la SNEL à un prix garanti pendant 20 ans. Cette option
vous permet, sous conditions, de bénéficier de la prime à l’investissement. Il s’agit
d’une aide permettant de réduire le coût des MPV. Un élément en prendre en
compte au moment du calcul de rentabilité photovoltaïque.
2. Vendre sa production d’électricité
Vous pouvez injecter une partie ou l’intégralité de l’électricité produite
par votre installation photovoltaïque sur le réseau de distribution de la SNEL.
Cette vente de votre production solaire à la SNEL impose une obligation d’achat
à un tarif d’achat garanti sur 20 ans.
Cette vente vous permet de générer un revenu complémentaire et plus
votre production P.V est importante, plus le chiffre d’affaires généré par la
centrale solaire augmente. Il est à noter que le prix du kWh solaire est vendu selon
la règlementation imposé par le Ministère de l’énergie d’un pays à un autre.
3. Calcul de rentabilité d’une installation solaire photovoltaïque
3.1. Réduction de sa facture d’électricité (Cas d’installation PV autonome):
Considérons qu’un particulier fasse appel à un expert solaire afin
d’installer un système solaire photovoltaïque d’une puissance de 1 kWc. Après
étude du site, ce dernier présentera une cotation afin que le client dispose un
budget pour l’achat des matériels à la réalisation de son installation.
Par exemple :
 4 MPV 250w = 100$ x 4 = 400 $
 1 régulateur PWM 40A = 40 $
 2 Batteries 200ah/12v = 250$ x 2 = 500 $
 15m câble 2x6mm2 = 1,5$ x 15 = 22,5 $
Sous total = 1022,5 $
M.O (30%) = 306,75 $
TOTAL = 1.329,25 $
Considérons que cette maison paye mensuellement une somme de 18.000
FC pour une facture de consommation d’électricité. Sachant qu’une installation
solaire dure en moyenne 25 ans ; au bout de 20 ans au minimum cette maison sera
sensé payer : 18.000 fc x 12 mois x 20 = 4.320.000 fc soit 1.964 $
33

En conclusion, bien que l’investissement pour une installation solaire soit


à coût direct par rapport à un abonnement mensuel d’une facture d’électricité qui
est progressif, le calcul nous prouve à suffisance que sur une projection de 20
années, il est préférable d’opter pour une installation que de s’abonner à un
fournisseur d’électricité car, nous basant sur la différence des chiffres (1.964 $ -
1.329,25 $) nous dégageons une bénéfice de 634,75 $ ; une somme qui pourra être
orientée sur d’autres besoins familiales.
3.2. Vente sa production d’électricité (cas d’une installation PV raccordée au
réseau avec injection totale d’énergie produite)
Partant toujours de notre exemple du départ faisant allusion à un système
PV de 1kWc ; sachant que cette gamme de puissance est capable de produire selon
le tableau 3, une énergie allant de 900 à 1400 kWh par an. Ainsi, si par exemple
le prix du kWh = 2.500 FC, en prenant une moyenne de 1200 kWh d’énergie
produite, cela nous conduit à estimer notre vente d’électricité par année à :
2.500 fc x 1.200 kWh = 3.000.000 FC soit 1.364 $
En faisant une projection sur 20 années, nous aurons donc :
3.000.000 FC (soit 1.364 $) x 20 = 60.000.000 FC (soit 27.272,7 $)

NB : Rappelons que plus votre système P.V a une puissance crête importante,
plus il produit une énergie importante et par conséquent, il sera plus rentable.
34

A. Bibliographie

1. Labouret et al. Énergie solaire photovoltaïque. Paris: Dunod. 2006


2. Aurian Arrigoni. Installations photovoltaïques autonomes. Eyrolles. 2015
3. Sylvain Brigand. Installations solaires photovoltaïques. Eyrolles. 2011
4. Guide pratique d’installations solaires photovoltaïques. YAV Patrick. 2018

B. Webographie
www. Wikipédia.org
www.google.fr

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