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THEME 2: L’Europe et le monde au XIXe siècle

CHAPITRE 4 : Les sociétés à l’âge industriel

Comment la Révolution industrielle bouleverse-t-elle les sociétés


au XIXe siècle ?

Introduction : Le XIXe siècle est le siècle de l’industrialisation, c’est-à-dire le passage de


l’artisanat (=travail manuel) à l’industrie (= ouvriers travaillent dans des usines avec des machines).
Ces transformations transforment l’économie et les sociétés. Les villes sont au cœur de ces
changements et leurs paysages se transforment.

I) L’industrialisation : des inventions qui changent tout.

Etude page 92-93

C’est l’Angleterre qui débute son industrialisation à la fin du XVIIIe siècle grâce à
l’invention de la machine à vapeur de James Watt en 1789. Le charbon est le
principal combustible nécessaire. La machine à vapeur permet d’animer les machines
qui sont utilisées dans le textile, la métallurgie mais également dans les
transports : naissance des chemins de fer (1804) et du bateau à vapeur. Cela
permet de réduire considérablement les temps et les prix des trajets. Ces
inventions se diffusent en Europe au XIXe siècle. Une Seconde vague
d’industrialisation apparaît en 1880 grâce à la découverte du pétrole et de
l’électricité.

Les machines permettent de produire plus vite, moins chers et en plus grande
quantité. La production se fait dans des usines.

Métallurgie : Industrie de fabrication et de transformation des métaux.

Action : C’est une toute petite part de l’entreprise. Ceux qui en possèdent touchent des bénéfices de
l’entreprise.

II) De nouveaux principes économiques.

A partir des docs page 105

Toutes ces inventions et ces industries sont financées


par des entrepreneurs privés ou par des banques qui
prêtent de l’argent et vendent des actions. Les
entrepreneurs « capitalistes » se développent. En effet
ils prêtent de l’argent aux entreprises pour qu’elles se
développent et faire des bénéfices (des actions).
[Explication : En gros : pour créer votre entreprise
vous déterminez de combien d’argent vous avez besoin.
On divise ce montant en action que des gens avec de
l’argent achètent. Chaque actionnaire possède un bout
de l’entreprise (=une ou plusieurs actions) et celui qui a
plus de la moitié des actions (plus de 50%) prend les décisions.]
Ce nouveau type d’économie est le libéralisme économique, qui donne naissance au capitalisme
(=ceux qui ont les capitaux/l’argent). Les ouvriers apprennent à défendre leurs intérêts en commun
par le syndicalisme. La grève est leur moyen d'action et obtiennent une progression de leurs droits
sociaux. Ils s'opposent au libéralisme économique. Leur objectif est de renverser le capitalisme pour
le remplacer par le socialisme qui dénonce l’exploitation des plus pauvres.
Libéralisme économique : Idéologie en faveur de la libre entreprise et opposé à l’intervention de
l’Etat dans l’économie.

Capitalisme : Le capitalisme désigne un système politique et économique reposant sur la propriété


privée, notamment des moyens de production, le libre échange sur des marchés et la libre
concurrence.

Socialisme : Idéologie qui souhaite mettre en place une société plus égalitaire (en gros plus de
propriété privée ni de classes sociales).

III) Une société bouleversée

Page 96

A) Des villes qui grossissent

Les grandes villes industrielles, les villes minières, les


ports sont transformés par l’industrialisation. De plus en plus
de campagnards viennent s’installer en ville afin d’obtenir de
meilleures conditions de vie et un emploi (exode rural). Cela
est difficile pour les villes : problèmes de logements,
d’hygiène, de transports. Des urbanistes travaillent sur ce
problème. Exemple Haussmann et ses grands boulevards
aérés. [Regardez la photographie : A Paris Haussmann a
construit de nombreux immeubles et rues dans ce style. En
avez-vous déjà vu ?]

Les paysages changent : apparition des


grandes cheminées des usines, de nouvelles
odeurs… Les bassins miniers (les villes où on
extrait du charbon) sont situés majoritairement
dans le nord de la France. [Regardez la
photographie : Vers Lens et dans le Nord Pas de
Calais vous pouvez voir de grosses collines, ce
sont des Terrils, ce sont les restes des mines de
l’époque].

Exode rural : déplacement durable de


populations quittant les zones rurales pour aller
s'implanter dans des zones urbaines.

B) Une nouvelle hiérarchie sociale


Etude page 94-95
On distingue 4 classes sociales principales :
• Les paysans : ils sont les plus nombreux en France (80% des français). Cependant avec la
mécanisation (apparition des machines agricoles : tracteur, moissonneuse…) et les engrais leurs
vies et leurs travails changent.

• Les ouvriers : Ils sont de plus en plus nombreux et travaillent dans les villes.
Leurs conditions de vie et de travails sont extrêmement difficiles : journée de
10 heures de travail voir plus, salaires très faibles, travail dangereux et sans
protection (pas de chômage, de retraite ou d’aides). Les enfants travaillent
parfois à partir de 5 ans. Les familles vivent dans de petits logements souvent
insalubres, sans chauffage et ils sont nombreux. L’éducation et les loisirs ne
sont pas la priorité. Les ouvriers dépendent souvent d’un patron.

• La classe moyenne : c’est un groupe intermédiaire qui se développe grâce à l’épargne et à


l’instruction (employés de magasins, de banques, instituteurs…). Ils ont un niveau de vie
supérieur aux ouvriers mais inférieur aux bourgeois.
• La bourgeoisie : Elle est elle-même divisée en plusieurs catégories
(petite, moyenne et grande bourgeoisie). Les Bourgeois disposent de
revenus importants (banquiers, patrons…) et leur travail n’est pas
manuel. La bourgeoisie d’affaires qui travaille dans le commerce et
la banque est la classe dirigeante du pays. Ils vivent dans de beaux
appartements ou maisons, richement décorés, ils ont peu d’enfant mais
leur donne une très bonne instruction avec de grandes écoles. Ils ont
beaucoup de loisirs et voyagent.

IV) Nationalités, révolutions et émigration européenne

Page 93
A) Le Printemps des peuples

• C’est également une période de changements politiques intenses : en France les ouvriers et
les bourgeois s’unissent contre le roi et la révolution de 1848 met en place la Seconde
République. De nouveaux droits pour les ouvriers sont alors mis en place pour lutter contre le
chômage.
• Ailleurs en Europe c’est le Printemps des peuples : (= nom donné aux révolutions du
printemps 1848 dans plusieurs pays d’Europe). Le peuple se révolte pour des libertés, des droits
sociaux, nationaux et économique. Les Allemands et les Italiens réalisent leur unité nationale
après l’émergence d’un sentiment national (= sentiment d’appartenir à une même nation).

B) L’émigration européenne

A partir de la page 102-103 et de Chaplin


Au XIXe siècle on assiste à une croissance démographique importante en Europe (+220 millions
d’habitants entre le début et la fin du siècle). 1900= 400
millions d’Européens. En effet grâce aux progrès de la
médecine, de l’agriculture et au confort : les Européens
vivent plus longtemps.

Le problème c’est que dans les villes il n’y a pas assez de


travail, donc beaucoup décident d’aller tenter leur chance
dans des « pays neufs » (Etats-Unis, Argentine, Brésil,
Canada, Australie). Ils veulent aller vivre le rêve
américain ou la ruée vers l’or. 55 millions d’européens quittent le continent. Les pays qui ont
des difficultés économiques comme l’Irlande (famine) ou l’Italie choisissent l’Amérique du Nord en
général. Cette émigration se voit aujourd’hui dans des villes comme New-York par exemple avec le
quartier Little Italy.

Conclusion : Le XIXe siècle est un siècle de bouleversements techniques, économiques, politiques,


scientifiques et sociales. Cette modernité nouvelle s’accompagne de nombreuses difficultés comme
les crises qui causent du chômage mais surtout elle ne bénéficie pas à toutes les couches de la société.

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