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UNIVERSITE DE KINSHASA
INTRODUCTION
Les échanges internationaux constituent un fait très ancien qui remonte à l’époque des
peuples antiques, Navigateurs et Commerçants sillonnaient les côtés de la Méditerranée
en y fondant des comptoirs. Ils se sont développés ensuite dans les villes commerçantes
de l’Europe Occidentale, au Moyen Age, avec le commerce de graines, textiles, épices,
pour devenir mondiaux, à partir du 14ème jusqu’au 17ème siècle avec les empires coloniaux
contrôlant politiquement et économiquement, le Nouveau Monde, l’Asie et l’Afrique
grâce à leur maîtrise des Océans et au développement des transports terrestres.
Excepté les deux guerres mondiales du 20ème siècle qui les avaient stoppés, les échanges
internationaux ont continué d’enregistrer une expansion soutenue par des progrès
technologiques des 18ème et 20ème siècles, par le GATT (Accord Général sur le Commerce)
et l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Aujourd’hui, les entreprises déploient à
l’échelle mondiale leurs réseaux technologiques de production et de commercialisation.
Cordial merci à l'Assistant LUBENDO Pierrot-Gomez qui a élaboré et dirigé les travaux
pratiques, et pour l’affinement des Graphiques.
1.1.1. Hypothèses :
Adam Smith compare les coûts de production nationaux et étrangers en heures de travail
de chaque bien pour déterminer l’avantage absolu de chaque pays. D’où, l’énoncé du
principe général suivant. « Chaque pays exporte le produit pour lequel le coût national
de production est faible par rapport au coût étranger et importe le produit qu’il
réalise avec un coût élevé par rapport à l’étranger ».
En une heure de travail, le Pays produit 6 mètres de Tissus et 4 litres de Vin, le Reste du
Monde en produit 1 mètre et 5 litres, respectivement.
De ce tableau, en comparant les coûts de production de chaque bien dans les deux
nations, on constate que le Pays a l’avantage absolu dans la production des Tissus, car
son coût de production est faible par rapport à celui du Reste du Monde (soit 10’< 60’),
et le Reste du Monde dans la production de Vin (12’< 15’).
Le Reste du Monde reçoit avec l’échange international 6 mètres de tissus (exportés par
le pays) qui représentent 6 heures de travail, puisque 1 heure de travail produit 5 litres
de vin. Le Reste du Monde gagne la différence entre sa production de vin produite avec 6
heures de travail, 30 litres de vin et la quantité de vin cédée par l’échange de 6 litres de
vin, soit (30 litres - 6 litres) = 24 litres de vin, ce qui représente 24 litres/5 litres = 4,8
heures de travail.
Remarquons que le gain ne doit pas forcément être de même niveau, égal pour les deux
partenaires. L’essentiel réside dans l’affirmation selon laquelle l’échange international
basé sur l’avantage absolu procure un gain à chaque partenaire.
L’origine de cet avantage absolu est naturelle ou acquise, c’est-à-dire forgée par
l’expérience et l’histoire dans le premier cas, ou par la protection nationale pour le
second. En effet, avec l’aide de la protection, un pays acquiert une industrie qui, après
un certain temps, devient compétitive sur le plan international.
Dans ces conditions, il faut se tourner vers l’extérieur qui constitue un grand débouché
pour exporter les produits industriels, afin de stimuler l’industrie nationale et la
division du travail. Adam Smith assigne ainsi au commerce international la fonction
d’assurer l’industrialisation du pays.
Pour Adam Smith, le libéralisme économique, le laisser faire est un système efficace,
bénéfique même pour les travailleurs, car la croissance économique accroit la demande
de travail, les salaires et le niveau de vie. La protection n’est tolérée que dans le cadre
d’une politique de l’industrie naissante, d’intérêt vital pour le pays.
Conclusion
Plusieurs de ces hypothèses ont été relâchées sans altérer ou contredire la loi (plusieurs
pays, biens, facteurs, prise en compte des coûts de transport, coûts de production
croissants) ; l’hypothèse 11 rejetée, abandonnée.
En effet, la théorie de la valeur-travail qui postule que la valeur ou le prix d’un bien est
déterminé par le montant de travail incorporé dans la production de ce bien n’est valide
qu’à trois conditions : (i) le travail seul facteur de production ; (ii) employé dans la
même proportion fixe pour la production de tous les biens ; (iii) homogène, identique
partout.
Le travail est souvent combiné avec d’autres facteurs de production, capital, terre. Il
existe également des possibilités de substitution entre travail et d’autres facteurs ; il est
loin d’être homogène, il varie d’un pays à l’autre suivant les politiques de formation ou
de rémunération mises en œuvre dans les pays.
Aucune de ces trois hypothèses n’étant pas vraie, la théorie de la valeur-travail ne peut
expliquer la loi de l’avantage comparatif. Il faut la rejeter.
La comparaison des coûts d’opportunité d’un bien en autarcie, entre deux pays
détermine l’avantage comparatif. Le pays à coût d’opportunité le plus faible dans un
bien donné, détient l’avantage comparatif. C’est dans la différence des coûts de
production en autarcie, c’est-à-dire, la différence des productivités du travail que se
trouve l’origine de la différence des prix relatifs des biens entre les pays.
Notation :
𝐶𝑎1 𝐶𝑎2
; (besoins unitaires en heures de travail d’un bien X en termes de besoins
𝐶𝑏1 𝐶𝑏2
unitaires en heures de travail de l’autre bien Y) ;
𝑃𝑋 /𝑃𝑌 (prix du bien X en terme du prix du bien Y : prix relatif du bien X) ;
𝑃𝑌 /𝑃𝑋 (prix relatif du bien Y).
Ainsi, pour augmentation la production d’un bien, il faut réduire l’autre production. La
frontière de production indique les combinaisons possibles de production de deux
biens, compte tenu de ressource, de la technologie et de la demande (préférences).
Lx Lx
La fonction de production Qx = avec Ca 1
Ca 1 Qx
Ly Ly
Qy= 1
avec Cb1
Cb Qy
L x + Ly = L
L’on dégage : L = Qx.Ca1 + Qy.Cb1
L Ca
1 .Q x Q y
Cb1 Cb1
L Ca
Qy = 1
1 .Qx : C’est une droite qui indique la quantité maximale du bien y que
Cb Cb1
l’économie nationale peut produire, étant donné la quantité
fixée de la production du bien x.
L Cb1
Qx = 1
1 .Q y : C’est une droit, indiquant la quantité maximale du bien x que
Ca Ca
l’économie peut produire compte tenu de la quantité fixée de
la production du bien y.
En reliant ces deux quantités portées sur un graphique (abscisse et coordonné), on trace
la frontière de production du modèle de Ricardo. Elle prend la forme d’une droite avec le
coût d’opportunité constant.
Y Y
𝐿2𝑦
Frontière de 𝐶𝑏2
𝐿1𝑦 production
𝐶𝑏1 du pays Frontière de
production
𝑄𝑦1 𝑄𝑦2 du RdM
- Tout point situé sur la droite (f.p.p.) représente une combinaison de production
optimale des biens X et Y ;
- Toute augmentation additionnelle d’une unité supplémentaire d’un bien
entraine une réduction constante de l’autre bien. Le coût d’opportunité est
constant.
Porter les fonctions de production des biens y et x dans les quadrants II et IV,
respectivement. La droite AB du quadrant III représente l’allocation des ressources, le
travail.
Y
Quadrant II Quadrant I
QY
A’
Q3y
1’
Q2y
2’
Q1y
3’
LY B’
A 0 X
Q1X
1
Q2X
2
Q3X Quadrant IV
Quadrant III 3
QX
Y’
Au point A toute la force du travail est affectée à la production du bien y, et au point B à
celle du bien x.
Les points situés sur la droite AB qui répartissent le travail dans les deux secteurs de
production sont ensuite projetés sur les fonctions de productions des biens x et y pour
obtenir les productions de ces deux biens x et y, soit Qx3, Qx2, Qx1, d’une part, et Qy3, Qy1,
Qy2 d’autre part.
A partir des productions respectives des quadrants IV Q1X, Q2X et Q3X et II Q1Y, Q2Y et Q3Y, on
mène encore des projections dans le quadrant I pour déterminer les points
d’intersection 1’, 2’ et 3’ qui indiquent les combinaisons possibles de production des
L’offre des deux biens x et y est déterminée par la mobilité des travailleurs du secteur à
bas salaires (faible productivité) vers celui à salaires élevés (forte productivité). Le taux
de salaire dans chaque secteur reflète cette mobilité, c’est la valeur produite en une
heure par un ouvrier. Dans une situation de concurrence parfaite, sans profil de
monopole, le taux de salaire horaire, c’est le rapport entre prix et besoins unitaires en
heure de travail.
Px
w= : pour secteur x
Ca 1
Py
w= : pour le secteur y
Cb1
Relations entre prix relatifs, coût d’opportunité, salaire et production :
Px Ca 1
: salaires élevés dans le secteur x et spécialisation en bien x ;
Py Cb1
Px Ca 1 P Ca 1
1 : salaires élevés dans le secteur y et spécialisation en bien y ; x 1 :
Py Cb Py Cb
même niveau de salaire dans les deux secteurs et l’économie produit à la fois les deux
biens x et y.
D’où le principe
1 général suivant : l’économie se spécialise
1 dans la production du bien x si
Px Ca Px Ca
1
Py Cb . Elle se spécialise dans le bien y si Py Cb1 . Elle produit les deux biens si
Px Ca 1
Py Cb1
Ca 2 2
2 (Qx /QY)2
Cb
Ca 1 1
1 (QX/QY)1
Cb
Demande (Dx/Dy)1x2
L’équilibre partiel en autarcie sur le marché des biens est représenté par la figure ci-
dessus. La courbe d’offre est présentée en termes relatifs.
Qx 1
* L’offre relative du bien x : une droite horizontale d’ordonnées Ca pour le
Q Cb1
y
Ca 2
pays et 2 pour RM.
Cb
1 2
D Dx
* La demande relative x , est la même pour les deux nations; c’est une
D D
y y
Px
fonction décroissante du prix relatif du bien X
P
y
* Les intersections (1) et (2) définissent, l’équilibre du marché des biens en autarcie pour
chaque nation.
Tracer les deux frontières de production de deux pays avec, par exemple, l’hypothèse de
Ca 1 Ca 2
coût d’opportunité suivante 1 < 2 .
Cb Cb
Le pays détient l’avantage comparatif dans la production du bien x parce que son
Ca 1 P
coût d’opportunité 1 et son prix relatif x sont respectivement inférieurs à
Cb P
y
ceux du RM, et sa productivité du travail supérieure à celle du RM.
Celui-ci ne revêt aucun intérêt, s’il n’y a pas de différence de prix relatifs d’autarcie.
L’échange international suppose un prix relatif international de bien échangé, situé entre
les deux prix relatifs d’autarcie :
1 i 2
Px Px
< Px .
P P P
y y y
Utiliser l’équilibre général qui prend en compte l’offre et la demande relatives d’un
bien donné. On entend par offre relative les quantités offertes d’un bien diviser la les
quantités offertes de l’autre bien. Il en est de même pour la demande, les quantités
demandées d’un bien donné diviser par celles de l’autre bien. L’intersection des courbes
d’offre et de demande relatives détermine l’équilibre général et fixe le prix relatif
i
P
international x .
P
y
Px
Py
Ca 2
2 RS
Cb
Px i i
i
Py
D
Ca
1
1
Cb
0
L L Qx1+Qx2/Qy1+Qx2
2
1 / 2
Ca Cb
Elle s’interprète de la manière suivante :
Les préférences étant identiques et homogènes dans les deux nations, RD, courbe de
demande relative est la même. La pente descendante reflète l’effet de substitution :
Px
l’augmentation . accroît la production de X et baisse la consommation de bien X.
P
y
Le prix relatif du bien Y (Py/Px) augmente, ce qui entraîne la hausse de la production de Y
et la baisse de sa consommation.
Le point (1) de la figure n°4 ci-dessus détermine le prix relatif international d’équilibre
i
P
du bien X x . , sur la section verticale de la courbe d’offre relative du bien X.
P
y
i
P
Le prix relatif international x . est situé entre les deux prix relatifs du bien X des
P
y
deux nations en autarcie. Chaque pays se spécialise dans la production du bien pour
lequel il détient l’avantage comparatif et gagne à l’échange international.
Au lieu de produire directement le bien Y, le pays peut obtenir le bien Y par l’échange du
bien X. Les recettes de vente du bien X financent l’acquisition bu bien Y.
Px
est un rapport d’échange du bien X contre le bien Y qui permet de
P
y
Px 1
transformer le bien X en bien Y. En effet .
Ca 1
, le pays produit,
P
y
indirectement, le bien Y en passant par le bien X.
Px 1 1
Si .
Ca 1 Cb1
> la production indirecte du bien Y est supérieure à la
P
y
production directe du bien y, alors le recours à l’échange international pour le
pays est efficient, avantageux. C’est ce qu’il convient de confirmer.
Px 1
.
Ca 1
: est le membre de gauche de cette inégalité qui représente les
P
y
recettes de vente de la quantité du bien X.
1
1 : constitue la valeur de la production directe du bien x dans le pays.
Ca
Px 1 1 Px Ca 1
. > : Aménagée, l’inégalité devient > 1 , condition
P Ca 1 Cb1 P Cb
y y
pour qu’une économie nationale se spécialise dans la production du bien X. Elle
obtient le bien y de manière indirecte et efficiente par l’échange international.
Il en découle que la pente de la frontière de production du RM est plus forte que celle du
pays. Les points L et L’ représentent l’équilibre du pays et du reste du monde en
autarcie, respectivement.
En autarcie le pays échange OS de X contre OS’ de Y. Pour qu’il tire profit de l’échange
international, il faut qu’en offrant une même quantité d’autarcie OS de X, il reçoive une
quantité du bien Y supérieure à celle d’autarcie OS’ de y.
Y Y
Pays A’ RdM
H
A
E
R
L E’
S’ M
M’ L’
H’
0 S X 0 N B’ N’
R’ B X
La différence des productivités du travail et des prix relatifs que postule l’avantage
comparatif structure-t-elle les échanges internationaux ? Des nombreux tests empiriques
ont tenté d’y répondre.
Il établit un lien positif entre productivité du travail et exportation dans l’économie des
Etats-Unis : les industries à forte productivité du travail ont des coûts de production et
des prix relatifs faibles et captent une part importante des exportations du monde. Les
performances à l’exportation dépendent de productivité du travail. Le modèle ricardien
est conforme à la réalité des échanges internationaux.
Les résultats, entre autres, des tests de Mac Douglall et de Balassa ont été contestés les
critiques estimant qu’il y a un écart entre les tests et la théorie de Ricardo.
1) La comparaison des prix relatifs des biens, avant l’échange, détermine selon
Ricardo, l’avantage comparatif, la spécialisation et l’orientation des échanges. Or,
les prix retenus pour les tests sont des prix, après l’échange. Il parait dès lors
impossible de tester la théorie de Ricardo ;
2) Les tests portent sur les exportations de chaque pays vers le reste du monde,
alors que la théorie de Ricardo considère les exportations entre deux
partenaires ;
3) Pour les tests, les deux pays exportent les mêmes biens, sur le même marché,
seules leurs parts respectives du marché varient en fonction des productivités
du travail, alors que la théorie de Ricardo implique une spécialisation complète.
Elaboré par JONES DONALD et PAUL SAMUELSON (Prix Nobel de l’Economie). Le modèle
démontre les effets des échanges internationaux sur la répartition interne des revenus.
2) Trois facteurs dont deux (capital et terre, par exemple) spécifiques à chaque
secteur et un, travail, mobile entre les secteurs. Spécifique signifie que le facteur
est utilisé pour produire le bien X (vêtement), mais ne peut être utilisé pour
produire le bien Y (biens alimentaires) et vice-versa ;
Connaissant les fonctions de production des deux biens d’une part et l’allocation du
facteur travail entre les deux secteurs de production d’autre part, on dérive la frontière
de production de l’économie.
QY
Quadrant II
QY = f(L,T) Quadrant I
Q3y a’
2
Q
Q2yy b’
Q1y c’
LY
A 0 QX
a Q1x
b Q2x
Quadrant IV
Quadrant III
c Q3x
B QX = f(L,K)
LX
Dans le quadrant II, on représente la fonction de production du bien Y, soit Q y= Qy(T, Ly).
Les axes horizontale 0Ly et verticale 0Qy indiquent, respectivement, l’accroissement du
nombre des travailleurs et de la production de bien Y.
Une projection des points a, b et c de la droite AB sur les fonctions de production des
secteurs x et y déterminent les quantités produites dans chaque secteur soit Q y1, Qy2, Qy3
dans le quadrant II et Qx1, Qx2, Qx3 dans le quadrant IV.
La différence des salaires entre les deux secteurs, en raison de la mobilité du facteur
travail, justifie le déplacement des travailleurs du secteur à faibles salaires vers celui à
salaires élevés. Ce mouvement s’arrête quand les taux des salaires dans les deux
secteurs s’égalisent : MPLx.Px = PMLy.Py=w. Le taux de salaire est déterminé par la
contrainte de l’égalité entre l’offre de travail et l’emploi total.
1
W
Px.MPLX
O O’
H
Lx Ly
Lx + Ly = L
Rappelons que la valeur produite par une heure de travail supplémentaire égale son coût
marginal. Cette égalité implique l’équation ci-après : MPLx.Px = PMLy.Py = w. Réaménagée,
MPL y Px
l’équation devient : . =- .
P
MPL X y
Le membre de gauche exprime la pente de la frontière de production à tout point situé
sur la courbe de production et, celui de droite, la valeur négative du prix du bien x ,en
termes de bien y.
Y
T
Qy1 1
Px/Py
0 Qx1 T’ X
point de tangence (1) fixe la combinaison choisie par l’économie pour la production des
biens Q x
1
et Qy1.
Supposer le pays relativement doté en facteur travail, mais ayant une rareté en facteur
capital ; le bien X intensif en travail et le bien Y intensif en capital.
W MPL
MPL W
Py.MPLy
2
W2
1
W1
Px2.MPLx
Px1.MPLx
0 0
Lx Lx Ly
-Ly
w
f) Le taux de salaire réel dans le secteur Y augmente, cela dégrade les
P
y
revenus des propriétaires de terre. La hausse du prix de bien X réduit leur
pouvoir d’achat. Les revenus des agriculteurs se dégradent en termes de deux
biens.
g) Les effets sur les travailleurs sont équivoques : Salaire réel et revenu diminuent
pour les travailleurs qui consomment davantage le bien X, tandis qu’ils
augmentent pour ceux qui consomment davantage le bien Y.
Les effets de l’accroissement d’un seul prix sur le niveau de production apparaissent
aussi dans la figure n° 10 ci-dessous.
Px
Considérer le prix relatif de départ avec la droite tangente à la courbe de
P
y 1
production au pont 1. Les productions sont Q y1 et Qx1.
2
P
Lorsque le prix du bien X augmente de 7%, son prix relatif atteint x et sa droite
P
y
tangente à la courbe de production au point 2 détermine la production dans chaque
secteur de l’économie : Qy2 et Qx2. Il y a une augmentation de la production dans le
secteur X et une diminution dans celui de Y.
T
Qy1 1
Qy2 2 Pente=-(Px1/Py1)
Pente=-(Px2/Py2)
0 QX1 QX
QX2 T’
2.3.1. Différences des prix relatifs des biens, en autarcie, de D.RICARDO trouvent leur
origine dans les différences de technologies, mais surtout des ressources disponibles
dans chaque nation. L’abondance ou la rareté des ressources nécessaires pour
produire un bien détermine, dans chaque nation, l’offre ainsi que le prix relatif du
bien.
Supposer le pays abondant en facteur travail et l’étranger en facteur capital, d’une part,
et les biens x travail intensif, y capital intensif, d’autre part. Pour le bien x, travail
1 2
P P
intensif, l’offre du pays abondant en travail (RS1 > RS2) entrainant x < x , car la
P P
y y
production de Qx2 < Qx1.
Rs2
Px/Py
Rsi
2 Rs1
(Px/Py)2
(Px/Py)i 3
1
(Px/Py)1
0 Qx/Qy
La figure 11 indique (1) et (2) les prix relatifs d’équilibre d’autarcie ainsi le mouvement
des prix relatifs des biens consécutif à l’ouverture à l’échange international. Le prix
1 2
P Px
relatif du bien x x du pays en autarcie s’accroit et celui du RM baisse pour
P P
y y
i
P
tendre chacun vers le prix international x situé au point (3) entre les prix relatifs
P
y
d’autarcie. « L’échange international opère une convergence des prix relatifs des biens
échangés ».
Dx.Px+Dy.Py = Qx.Px+Qy.Py.
Dy– Qy = Px/Py(Qx–Dx)
2
P
Quand, dans le RM, le prix relatif de bien X baisse, celui du bien Y x s’accroit, la
P
y
production de Y augmente, sa consommation baisse. Il y a excédent de la production de
Y dans le RM : Qy2 > Dy2. Le reste du monde devient exportateur de bien Y et importateur
Py
de bien X : Dx2- Qx2 = .(Qy2-Dy2).
X
P
Les effets de changement dans les prix relatifs des biens développés au point 2.2.1. (e,
f, g), pages 24 et 25 concernant les revenus réels des capitalistes, des propriétaires de
terre ainsi que des travailleurs se reproduisent ici, à l’ouverture des échanges
internationaux. La situation du pays est la même : abondant en travail avec rareté de
capital, d’une part, le bien x intensif en travail et celui de y intensif en capital, d’autre
part.
Elaboré en 1919 par le suédois Eli HECKSCHER dans « L’Etat du commerce international
sur la répartition des revenus », repris par son compatriote BERTIL OHLIN en 1933 dans
« Interrégional and international Trade ». Ohlin est Prix Nobel de l’Economie avec James
Meade en 1977.
Elle fait référence à la façon dont les facteurs de production, capital (K) et travail (L),
sont combinés dans la production des biens X et Y dans les deux pays. Un bien Y est
capital intensif, si le rapport capital/travail du bien Y est supérieur à celui capital/travail
K K
du bien x > dans les deux pays. Ce rapport indique le capital disponible
LY L X
par travailleur.
Graphique 12 : Intensités factorielles pour les biens x et y dans les deux pays
K Nation 1 K Nation 2
k/L pour Y=4
k/L pour Y=1
2
2 k/L pour X=1/4
0 0 1 L
2 4 L 2
1 2
K K
Si dans la Nation la pente de la droite
1
> nous disons que le bien Y est
LY LX
2
K
intensif en capital et le bien X en travail. Si dans la Nation la pente de la droite
2
>
LY
1
K
bien Y est capital intensif et bien X travail intensif.
LX
K K
Résumé : si > , pour tous prix relatifs des facteurs, le bien Y est capital
LY LX
intensif et bien X intensif en travail, et ce dans les deux pays. En d’autres termes, si un
bien est capital intensif ou travail intensif dans un pays, il doit l’être aussi dans l’autre.
Seule l’intensité varie.
Elle se définit :
1) En termes de rapport, entre le montant total de capital et celui de travail
TK TK
disponibles dans chaque pays. Si la Nation 2 > la Nation2 est
TL 2 TL 1
abondante en capital et la Nation1 en travail ;
2) En termes de prix relatif des facteurs, car l’emploi des facteurs comporte un
prix, celui du service rendu. Facteur rare, rémunération élevée et, facteur
abondant, rémunération faible.
w w
< : la Nation2 est abondante en capital et la première en facteur travail.
r 2 r 1
Y
T’
Nation 2
T
Nation 1
0
T’ T X
La notion de besoins unitaires nécessaires pour la production d’une unité d’un produit
donné est essentielle. Elle peut être exprimée, notamment, par les notations suivantes :
aLx, aLy : heures de travail nécessaires pour produire une unité de bien x ou y.
aTx, aTy : superficies nécessaires pour produire une unité de bien x ou y
aKx, aky : montant monétaire nécessaire pour produire une unité de bien x ou y
L, T, K : offre de travail, de terre et de capital, respectivement.
La différence relative en dotation factorielle entre les pays détermine la différence des
prix relatifs des biens en autarcie, l’avantage comparatif et le commerce international.
Les deux pays disposent d’une même technologie de production, et des préférences
identiques. La courbe d’indifférence collective commune aux deux pays est tangente à la
frontière de production de la nation 1 et 2
en autarcie, respectivement, aux points A et A’.
Même si les préférences sont identiques, les deux pays ne doivent pas se situer
nécessairement sur la même courbe d’indifférence en autarcie. Mais en échange, ils
doivent se trouver sur la même courbe d’indifférence collective.
Y
Nation 2
PB=(PX/PY)B
B’
𝑌𝑖𝐵
Nation 2
B
𝑌𝑖𝐶 E’
B b
YB Nation 1
Nation 1 A
A
YA 𝑌𝑖𝐴 a
A’
ii
i
(PX/PY)i
PA=(PX/PY)A
0 0
XB XA X 𝑋𝑖𝐵 𝑋𝑖𝐶 𝑋𝑖𝐴 X
Considérer la situation d’autarcie (la figure de gauche), les prix relatifs d’autarcie du
bien x. PA < PB : la nation1 détient l’avantage comparatif dans la production du bien x et
la nation2 dans la production du bien y.
On détermine les triangles des échanges (aE’A’) et (bB’E’) de chaque nation, pour
déterminer : exportations, importations, consommations des biens x et y des deux
nations. Les productions sont déterminées à partir des points « A’ » pour la Nation1 et
« B’ » pour la Nation2. Tandis que les consommations sont déterminées, pour les deux
pays, à partir du point Ei.
La nation1 exporte aA’ de bien X travail intensif et importe aE’ de Y capital intensif. La
nation2 exporte bB’ de bien Y capital intensif et importe bE’ de X travail intensif.
Les échanges sont équilibrés. Chaque nation exporte son facteur abondant et importe
son facteur rare. Les deux gagnent aux échanges, car elles consomment sur une même
courbe d’indifférence collective supérieure à celle d’autarcie. (ii) (i).
3.2.2.1. Enoncé
« Le commerce international entraîne l’égalisation dans les revenus relatifs des facteurs
homogènes entre nations ».
Le commerce international tend à égaliser les salaires du travail homogène entre pays
(mêmes formation, qualification et productivité).
Px Px
En autarcie, dans le pays le prix relatif du bien x : <
P P
y 1 y 2
Le bien x est travail intensif et le pays abondant en facteur travail (w1) < (w2), mais il
connait la rareté en facteur capital ; en conséquence (r1) > (r2).
Quand s’instaure le commerce extérieur, le pays se spécialise dans le bien x don tle prix
relatif et la production augmentent ; la demande de facteur travail s’accroît et celle de
capital baisse. La rémunération du travail (w) faible en autarcie, augmente, et celle du
capital élevée en autarcie parce que rare (r) baisse avec les échanges.
Conclusion : Le commerce extérieur fait augmenter les salaires (w) dans le pays où en
autarcie ils étaient bas, et les fait baisser dans le RM où en autarcie ils
étaient élevés. La différence des salaires existant avant l’échange se trouve
réduite. Il en est de même en ce qui concerne la rémunération du facteur
capital. La différence des taux d’intérêt avant l’échange se trouve réduite
entre les deux pays.
Px/Py
A’
PA’
B=B’
(Px/Py)i
A
PA
0 (w/r)2
(w/r)1 (w/r)i w/r
w Px
Avant l’échange = = PA dans le Pays ;
r 1 P
y
w Px
= = PA’ dans le Reste du Monde
r 2 P
y
w w
< et PA < PA’. Cela signifie que le pays détient l’avantage
r 1 r 2
comparatif dans la production du bien x et le RM dans le bien y.
w Px
parce que moins utilisé, le , donc 1 augmente dans le pays.
r 1 P
y
Le RM abondant en capital se spécialise dans la production du bien y capital intensif et
réduit sa production du bien x. Sa demande en facteur capital augmente,
proportionnellement plus, par rapport à celle du facteur travail qui baisse, parce que
w Px
moins employé dans la production de bien y. Le rapport , donc 2 baisse.
r 2 P
y
w w
Ce processus de spécialisation se poursuivra jusqu'en B = B’, et = = (PX/PY)i
1 r 2
r
dans les deux pays. Il y a égalisation des taux relatifs d’intérêt dans les deux pays à
capitaux homogènes.
Les heures de travail ou les capitaux nécessaires pour produire les biens x et y dans une
économie ne peuvent pas dépasser l’offre disponible.
Qx.aLx + Qy.aly < = L : l’offre de facteur travail disponible dans l’économie ;
Qx.aKx + Qy.aky < = K : l’offre de capital disponible dans l’économie.
Il s’avère que la production d’un bien dépend d’un facteur prépondérant, contraignant
même, déterminé par le rapport des besoins unitaires en facteurs de production :
aL x
contrainte travail et aK x contrainte capital.
aL aK
y y
A’=L/aLy
A=K/aKy
E
Qy
0
Qx B’=L/aLx B=K/aKx Qx
aL x
Retenir l’inégalité suivante > aK x : le membre de gauche constitue la
aL aK
y y
contrainte travail et celui de droite la contrainte capital. Porter ces contraintes sur un
graphique (Cf figure 16 ci-dessus) pour dériver ainsi graphiquement la frontière de
production de l’économie A E B’, une droite cassée.
L’intersection des deux droites définit l’équilibre et détermine les productions Q x et Qy.
L’augmentation ultérieure de bien x ou y dépendra, respectivement, de la contrainte
travail ou capital. En effet, le mouvement de E vers A et de E vers B’ implique,
respectivement, une augmentation de la production capital intensif et travail intensif.
La frontière de production formée par AEB’ est une droite cassée.
Cependant cette dernière ne modifie pas les résultats obtenus à partir des coefficients
fixes à savoir :
0 T Qx
En situation de concurrence parfaite, l’économie produit deux biens avec deux facteurs
de production sans profits de monopole de sorte que le prix d’un bien est égal à son
coût de production.
Px= (aLx .w)+(aTx .r)
Py= (aLy .W)+ (aTy.r)
Ces deux équations définissent les combinaisons de salaires (w) et de taux de rente (r)
pour lesquelles le coût de production est, respectivement, égal aux prix des biens x et y.
Le prix d’un facteur est égal au prix du bien divisé par les besoins unitaires en facteurs de
production :
Px
w= quand r = zéro
aL x
Py
r = quand w = zéro.
aT y
Ces prix sont ensuite portés sur un graphique, le taux de rente (r) en ordonnée et le
aL x aL y
salaire (w) en abscisse, en retenant l’hypothèse > Cette inégalité indique que la
aTx aT y
droite des prix relatifs au bien x (AB) a une pente plus forte que celle concernant le bien
y(CD).
A=PX/aTX
PY/aTy = C
1
r
0
w B=PX/aLx D=PY/aLY W
A tout point de la droite AB, le prix de bien x s’égalise avec le coût de production du
bien x. De même pour CD, le prix du bien y s’égalise avec le coût de production du bien
y. AB et CD sont des droites d’égalisation des prix des biens et des facteurs de
production.
L’économie ne peut produire les deux biens que si le prix des deux biens égale le coût
des deux biens dans les deux secteurs. Cette égalité se vérifie au point 1 qui détermine
les prix des facteurs (w) et (r) de l’économie.
Le graphique montre que les prix des facteurs sont déterminés par le rapport entre les
prix des biens et les besoins unitaires en facteurs, indépendamment, des offres des
facteurs de production.
3.4.2.2. Démonstration
Cependant les deux coûts du membre de droite(1) ne peuvent pas augmenter de 10% ou
de plus de 10 %. Un coût doit augmenter et l’autre ne bouge pas.
Qu’en est-il du prix du facteur terre? Py= (aLy.w) +( aTy .r) (2)
L’équation (2) demeure stable. Mais l’augmentation de 10% du prix de bien X, entraîne la
hausse de salaire de plus de 10%. Les coûts salariaux ayant augmenté, le premier
membre de droite aLy.w de l’équation (2) augmente, car (w) s’accroit de plus de 10%.
Pour que l’ensemble du membre de droite de l’équation (2) reste stable, malgré
l’accroissement des coûts salariaux, il faut que le coût de la terre baisse nécessairement.
Comme (aTy) est un coefficient fixe, c’est donc (r) qui baisse.
L’effet d’une hausse de prix d’un bien expliqué ci-dessus se vérifie graphiquement (fig.
18).
P2X/aTX =A’
PX/aTX =A
PY/aTy =C
1
r1
2
r2
0
w1 B=PX/aLx w2 B’=P2X/aLx D=PY/aLY W
L’intersection des droites d’égalisation des prix des facteurs dans les deux secteurs
détermine les prix des facteurs r1 et w1.
Si le prix du bien x (Px) augmente, AB la droite d’égalisation des prix des facteurs dans le
secteur de production du bien x se déplace vers l’extérieur, en s’éloignant de l’origine et
devient A’B’ et l’équilibre se fixe au point 2.
Retenir les trois hypothèses suivantes : les pays ont la même demande et sont
confrontés aux mêmes prix relatifs des biens. Ils disposent d’une même technologie de
production pour les deux biens X et Y. La différence porte sur les ressources disponibles
dans chaque pays.
Pays est abondant en travail et connaît la rareté en facteur capital. RM est mieux doté en
capital mais enregistre une rareté relative en facteur travail. Bien Y capital intensif, et le
bien X travail intensif.
Dans le pays :
Px
a) augmente, la production du bien x aussi ; mais sa consommation baisse
P
y
dégageant un excédent pour l’exportation (Qx- Dx)1
Py
b) baisse entraînant une chute de la production du bien Y et une augmentation de
P
x
sa consommation. Il en résulte un déficit de la consommation du bien y (D y- Qy)1 comblé
par l’importation.
Dans le RM :
Px
a) baisse, la production du bien x baisse, sa consommation augmente, entrainant
P
y
un déficit de consommation du bien X (Qx- Dx)2 qu’il faut résorber par
l’importation ;
Py
b) augmente, la production du bien y aussi, tandis que sa consommation baisse,
Px
créant un excédent de production (Qy– Dy)2, pour l’exportation.
L’échange international opère une convergence des prix relatifs des biens échangés. Il est
équilibré entre les deux partenaires. D’où le principe suivant :
« Le pays tend à exporter le bien qui incorpore davantage son facteur bondant. Ce bien
est exportable. Il tend à importer le bien qui incorpore davantage son facteur rue, ce bien
est importable ».
3.5.2.2. Démonstration
Compte tenu de ces hypothèses, la croissance du facteur travail entraîne des effets ci-
après :
QY
L2/aLy = D
L1/aLy = A’
T/aTy = A
Qy1 E
E’
Qy2
Px
Dans le pays, l’ouverture des échanges accroit ; la production de bien X
P
y 1
augmente et celle du bien Y baisse. L’expansion de la production du bien X hausse la
demande des facteurs de production sur le marché. Le bien X étant travail intensif, la
demande du facteur travail dans la production du bien X est plus forte que celle du
facteur capital. La hausse de la demande du facteur travail accroit sa rémunération (w).
Dans le pays, le facteur capital est moins demandé dans la production des biens X en
expansion et Y en déclin.
La demande totale du facteur capital baisse, sa rémunération (r) baisse aussi.
3.5.4. Effets des échanges extérieurs sur la distribution des revenus des pays
L’échange international exerce des effets sur les revenus internes conformément au
principe ci-après. « Dans une économie donnée, les détenteurs des facteurs abondants
gagnent à l’ouverture des échanges ; les propriétaires des facteurs rares y perdent ».
Le modèle H.O a été testé empiriquement pour la première fois par Wassily Leontief en
1953 et 1956 suivant les données de l’économie américaine de 1947 :
Le capital humain développé par la R & D exerce une influence sur les exportations des
Etats-Unis d’Amérique. Il s’agit d’un capital de connaissance qui en résulte et qui accroit
la valeur de la production à partir d’un stock donné des ressources humaines et
matérielles.
La plupart des exportations des Etats-Unis d’Amérique sont, en effet, intensifs, en R & D
et en qualifications, grâce à une politique d’investissements dans la formation, la
recherche universitaire, la technologie, les services d’information. En effet, capital
humain, capital de connaissance renvoie à l’enseignement, la formation professionnelle,
la santé ; tous ces facteurs sociaux qui augmentent la productivité du travail. Le
paradoxe de Leontief est levé. Les Etats-Unis disposent d’un avantage comparatif pour
les produits complexes exigeant qualification professionnelle de haut niveau, initiatives
innovatrices, niveaux des salaires élevés, dépenses R & D considérables donc moins
intensifs en capital.
La théorie standard intègre la demande dans les échanges extérieurs. En effet, faute de
connaître cette dernière, les prix et les quantités des biens produits et échangés ne
pourraient pas être déterminés de manière effective, car c’est ensemble que l’offre et la
demande déterminent les prix relatifs et les quantités des biens produits et échangés
tant sur le plan national qu’international.
Cette valeur optimale est représentée par une droite appelée « Iso-valeur » ou « droite du
budget », tangente à la courbe des possibilités de production.
Réaménagée en divisant les deux membres de l’équation (1) respectivement par le prix
du marché PX et PY, l’équation (1) devient :
V Px
Qy = – . Qx (2)
P P
y y
V Py
Qx = - .(Qy) (3)
Px Px
QY
Q1
Q2
V1
V2
0
QX
Lorsque le prix relatif d’un bien augmente, la pente de la droite d’iso-valeur devient plus
forte et conduit l’économie à produire plus de bien x et à réduire celle du bien Y. L’offre
relative du bien X augmente avec l’accroissement du prix relatif du bien X.
Y Y
B’ Nation 2
Nation 1
Y
A -X
-Y
A’
B
X
0
X 0 X
La nation2 connaît aussi des coûts d’opportunités croissants. En effet, partant de A’, elle
doit abandonner de plus en plus de bien X pour produire de montants additionnels
identiques de bien Y. les coûts d’opportunité en termes de bien X sont croissants.
Pourquoi les coûts sont ils croissants ? Parce que les ressources ou facteurs de
production :
1) En autarcie, les prix relatifs d’équilibre dans chaque pays sont déterminés par
l’offre et la demande,
2) La comparaison des prix relatifs d’autarcie détermine l’avantage comparatif des
pays ;
3) En échange international, la spécialisation de chaque pays est partielle,
incomplète.
4) Il y a un gain mutuel. L’échange est avantageux, même si les pays sont
semblables.
En effet, si avec la même courbe de production, celle de la demande prenait une position
différente, la tangente aux deux courbes se situent à un point différent et déterminerait
un prix relatif du bien X différent.
Aux points des tangences, chaque pays consomme ce qu’il produit au prix relatif du
bien. La valeur de la consommation et celle de la production s’égalisent pour chaque
bien.
Y Y
PA’
Nation 2
Nation 1 B’
A
D
D’ A’
PA
B
0
C X 0 C’ X
Comparons les prix relatifs d’autarcie d’un même bien dans les deux pays :
Px Px
< la nation1 a l’avantage comparatif dans le bien X et se spécialise dans la
P P
y 1 y 2
production dans ce bien, la Nation2 dans la production du bien Y. Il y a, grâce à l’échange
international, glissement, selon la spécialisation, de A vers B pour la Nation 1 et de A’
vers B’ pour la seconde. (Cfr figure 22).
4.1.4. La demande
Les biens sont substituables les uns aux autres et la demande croît, en moyenne, avec le
revenu que le consommateur consacre suivant des combinaisons, également
satisfaisantes, et choisit l’une ou l’autre indifféremment.
QY
Courbes d’indifférence
B’ D
T
A’ 0
T
0 B A QX
La demande est une courbe convexe, par rapport à l’origine, exprimant la diminution de
l’utilité marginale d’un bien. Toute droite tangente à la courbe d’indifférence collective à
la consommation est une droite d’Iso-valeur ou du budget qui traduit l’augmentation
d’un bien et la réduction de l’autre en vue de maintenir le même niveau satisfaction.
A partir de l’équilibre d’autarcie de chaque pays, on établit la différence des prix relatifs
du bien X, par exemple, pour déterminer l’avantage comparatif. La droite tangente à la
courbe de production et à celle d’indifférence collective représente pour chaque pays le
prix relatif d’autarcie du bien X :
Px Px
= PA et Px =PA’. Parce que Px < , la Nation1 détient l’avantage
P P P P
y 1 y 2 y 1 y 2
comparatif pour la production du bien X et se spécialise dans ce produit. La Nation 2
possède l’avantage comparatif dans le bien Y et se spécialise dans cette production.
Y Y
PA’
Nation 1 Nation 2
F’ B’
G E C’’
A
C’’ E’
G’ C’
B PA A’
F C
PB PB’
0
H D X 0 D’ H’ X
Chaque pays atteint le niveau de bien être supérieur à celui de l’autarcie en E et E’. La
courbe d’indifférence C’’ est supérieure à celle de l’autarcie pour la nation1. La courbe C’’
est supérieure à celle de l’autarcie pour la nation 2. Dans chaque pays producteurs (B et
B’) et consommateurs (E et E’) sont confrontés au même prix relatif international : PB =
PB’ = Pi.
Les pays sont semblables, ils possèdent une courbe de production identique. L’équilibre
autarcique pour chaque pays se situe en A et A’ respectivement. La comparaison des
prix relatifs d’autarcie permet de déterminer l’avantage comparatif de chacun :
Px
= PA < Px = PA’ Le pays détient l’avantage comparatif dans le bien x et le RM
P P
y 1 y 2
dans le bien y.
QY
G E
PA
ii
A
B’
F’ C B
F E’
C’
A’
iii
PB=PB’
PA’
0 D D’ G’ QX
Pour les trois cas examinés ci-dessus, le gain se présente sous deux formes. La première
réside dans la spécialisation qui augmente la production mondiale des biens produits ;
la seconde consiste à consommer davantage les deux biens à un niveau de bien-être
supérieur en consommant sur une courbe (ii) supérieure à celle d’autarcie (i).
4.3.1. Définition
Elle indique le montant d’importation demandé par le pays en échange des montants
d’exportation qu’il désire offrir. La courbe d’offre internationale exprime donc la volonté
d’un pays d’importer et d’exporter à divers prix relatifs des biens.
Elle fait appel aux prix relatifs des biens (termes d’échange international), aux courbes
de production, d’indifférence collective à la consommation et à l’échange.
Elle indique les échanges désirés qui donnent au pays le même niveau de bien-être qu’en
autarcie. Dans ces conditions, le pays reste indifférent d’échanger ou ne pas échanger.
Elle est dérivée de la courbe d’indifférence collective à la consommation.
Dans le quadrant II, on construit un bloc des possibilités de production du pays tangent
à une courbe d’indifférence collective à la consommation, au point A.
Quadrant II Quadrant I
T III
iii TI
E
i
J B
A E*
B*
J’
X A* X
Ce glissement dans des conditions ainsi définies trace une courbe TI appelée courbe
d’indifférence à l’échange permettant au pays de garder, en tout point, le même niveau
de bien-être qu’en autarcie. Elle a les mêmes caractéristiques que la courbe
d’indifférence collectives à la consommation.
A partir de la première courbe d’indifférence à l’échange ainsi dérivée l’on peut établir
une multitude d’autres courbes d’indifférence à l’échange de niveau de bien-être de plus
en plus élevé (TIII).
En reliant à partir de l’origine, les échanges désirés, l’on trace une courbe d’offre
internationale du bien X du pays. La même démarche permet de tracer la courbe d’offre
internationale du bien X du reste du monde.
Y R= Courbe d’offre
internationale PA’
R
PF’
T
PM
S
PB
TVI R
TV E
PF
TIV
TIII H PA
TII
TI 0 X
Les deux courbes d’offre internationale se croisent au point T, intersection des deux
courbes d’offre internationale (celle du RM non représentée). OT tangent à chaque
courbe d’indifférence à l’échange la plus élevée de chaque pays, courbes tangentes entre
elles au même point d’intersection T constitue le terme d’échange d’équilibre(le prix
relatif international). Les échanges désirés de deux pays s’y rencontrent.
Plus le prix relatif du bien X est élevé, plus le pays désire exporter plus de bien X contre
plus d’importation de bien Y ; cependant à un point donné, au point R, le pays offre le
maximum de bien X : QX1 QX2. Passé le point R, le pays exporte de moins en moins de
bien X, en échange de plus en plus de bien Y, et la courbe d’offre internationale du pays
se replie progressivement vers l’axe des Y jusqu’à la rencontre des échanges désirés des
deux pays.
Pourquoi ce repli ?
Y
PB
Nation1
E
iii D (PX /PY)i
H
(Export. x/ nation1) R
E* D’
C G R’
X F 0 L H’ X
(Import. x/ nation2) iii’
F’
C’ E’
Nation2
Y PB’
Dans le quadrant I, on représente les deux courbes d’offre internationale des deux
nations qui se croisent au point E* où passe la droite OE*, (prix relatif international du
bien X) tangente à chaque courbe d’indifférence à l’échange la plus élevée de chaque
nation et tangente entre elles au point E*. Le point E* constitue l’origine commune des
deux blocs des possibilités de production de la nation1 et nation2, respectivement et
dont une partie se situe dans les quadrants II et IV.
Les droites horizontales de chaque bloc restent parallèles à l’axe des X, d’une part, et les
droites verticales parallèles à l’axe des Y, d’autre part. Les points E et E’ indiquent
l’équilibre à l’ouverture des échanges de chaque nation dont les prix relatifs respectifs
du bien X reste parallèle au prix relatif international du bien X (PX/PY)i égal aux deux prix
relatifs de spécialisation du bien X (PB et PB’).
Le rectangle qui renferme les courbes d’offre internationale indique les échanges entre
les deux pays. Ils sont équilibrés.
Le modèle keynésien permet d’analyser les relations entre les équilibres des opérations
courantes, emploi et revenu. Retenons deux préoccupations :
I C+I
1
C C
45°
O Revenu
Y° Ye
S
+
O
Y
-
Tout revenu supérieur au revenu d’équilibre suggère des dépenses prévues supérieures
au revenu, celui-ci augmente. Tout revenu inférieur au revenu d’équilibre indique des
dépenses prévues inférieures au revenu ; dans ce cas, ce dernier diminue.
L’investissement est constant, et l’Epargne varie avec le revenu ; (S - I) est une fonction
croissante. Elle augmente avec le revenu, jusqu’au moment où l’épargne égale à
l’investissement. Avec S – I = 0, le revenu d’équilibre est atteint. Tout revenu qui lui est
supérieur dégage un excédent de l’épargne sur l’investissement.
Quel est l’effet d’une perturbation comme une augmentation de l’investissement, sur le
revenu d’équilibre ?
Soit l’équation qui définit la condition d’équilibre (S = I). Elle signifie que les injections
exogènes dans les dépenses doivent être égales à la somme que les nationaux comptent
épargner hors du niveau d’équilibre du revenu. Cette égalité implique, qu’entre deux
équilibres, les variations de l’épargne et de l’investissement s’égalisent. I = S.
I.1/s=Y
D’où, en économie ouverte, la condition d’équilibre reliant les injections et les fuites au
revenu s’établit de la manière suivante :
I+X=S+M
X-M=S-I
L’équation (I + X) = (S + M) implique I + X = S + M
La liaison des importations avec le revenu se fait par le biais de la propension marginale
à importer (m)
M = m. Y et S = s. Y
S’il y a un changement dans les exportations avec un investissement constant, l’effet sur
le revenu reste le même.
Y/X = 1/(s + m)
Y = (1/s + m). X
Avec 1/(s +m) le multiplicateur du commerce extérieur.
S+M
C
I+X’
X
2
I+X
Y
S
B
1
A I
O Y
Y° Y1
Y = (1/s + m). X
Cependant, les importations supplémentaires, comme noté plus haut, sont plus faibles
que l’accroissement des exportations, aussi longtemps que la propension marginale à
épargner restera supérieure à zéro.
X - M = (s/s+m). X
I
M S-I
S
c
b
O Revenu
Y° Y1
X’ – M’
X–M
Une hausse des exportations de (OC) fait glisser la droite (X –M) jusqu’à OC, soit (X’ – M’).
Il en découle un accroissement du revenu, de l’épargne et des importations. Quand (X–M)
s’accroît et atteint (X’ – M’), l’excédent initial de la balance courante passe de OC à Ob.
En d’autres mots, la balance courante, à la suite de la hausse des exportations de OC
s’améliore de Ob, à cause de l’augmentation induite des importations bc, résultant de
l’accroissement du revenu de Y° à Y1.
Le tarif spécifique est un montant fixe par unité de bien importé. Le tarif ad valorem est
fixé en pourcentage (%) de la valeur du bien importé. Dans les deux cas, cependant, le
tarif a pour effet d’accroître le prix du bien importé.
La protection d’une façon générale, est une discrimination introduite par la politique
économique, pour réduire la compétitivité des produits ou des facteurs étrangers, et
favoriser ceux des nationaux.
En situation de libre échange, et en l’absence de droit de douane, le prix d’un bien doit
être le même, dans le pays et à l’étranger. L’échange mondial qui en résulte est équilibré.
P = prix avant la taxe et Pt = prix incluant la taxe. Ce droit de douane crée une différence
de prix entre les deux marchés. Pays (Pt), étranger (P’t).
Si le pays impose un droit de douane spécifique sur le produit importé, le prix dans le
pays augmente, mais diminue à l’étranger jusqu’au moment où se crée une différence de
prix sur les deux marchés égale à la taxe douanière. Pt – P1t = taxe.
P
t
𝑷𝟏𝒕
𝑷𝟏𝒕
D1 Di
Di*
O O O 𝐷𝑋1 𝐷𝑋2 𝑄𝑋2 𝑄𝑋1 X
𝑄𝑋1 𝑄𝑋2 𝐷𝑋2 𝐷𝑋1 X 𝐷𝑋2 𝐷𝑋1 X
Quand un petit pays impose un tarif pour un bien, la part de ses importations dans le
marché mondial du bien est tellement limitée que la réduction de ses importations n’a
qu’un effet très faible, sur le prix mondial. « Ensuite, à toutes fins utiles, le prix des
biens importés fait par le pays exportateurs peut, dans de nombreux cas, être considéré
comme donnée ».
L’offre mondiale, Si, est parfaitement élastique, illustrant la situation d’un petit pays qui
instaure un droit de douane sans être en mesure d’influencer le prix mondial, dans le
sens de la baisse, notamment. Dans ce cas, le droit de douane fait augmenter le prix du
bien imposé de son montant total, soit P à P+t, comme le suggère la figure 33 ci-dessous.
1
Paul R. KRUGMAN et MO Op.cit, p.230
Professeur BAZA LUEMBA Page 66
Théorie de l’Echange International 2018
La production augmente de Q1X à Q2X, mais la consommation baisse de D1X à D2X. Il y a une
réduction des importations du bien X.
Pays S1
P
Pt A’ B’
t a c
A b d B
P
D1
O
𝑄𝑋1 𝑄𝑋2 𝐷𝑋2 𝐷𝑋1 X
L’objectif principal d’un droit de douane est de protéger les producteurs nationaux
contre les bas prix résultant de la concurrence des biens importés. Pour mesurer
l’ampleur de cette protection, il faut considérer chaque type de tarif douanier. Si le droit
de douane est une taxe ad valorem proportionnelle à la valeur des importations, le %
devait lui-même mesurer le montant de la protection. S’il s’agit d’une taxe spécifique,
celle-ci devrait être divisée par le prix du produit net de droit de douane, pour obtenir le
% de protection.
Comme le droit de douane augmente le prix d’un bien dans le pays importateur et le
diminue dans le pays exportateur, il en résulte des gagnants et de perdants. Deux
concepts de l’analyse microéconomique permettent de mesurer, de quantifier les coûts
et les bénéfices d’un droit de douane ; il s’agit du Surplus du consommateur et du
Surplus du producteur.
Il mesure le montant des gains qu’un consommateur retire de ses achats dont les prix
baissent. La figure 34 l’indique clairement.
P1
b
P2
O X
𝑄𝑋1 𝑄𝑋2
Le prix P1, la quantité demandée Q1X, le surplus du consommateur est la surface (a) égale
à P1.Q1X moins la surface sous la courbe de la demande jusqu’au point Q1X. Si le prix
descend à P2, la quantité demandée passe à Q2X, le surplus du consommateur s’accroît,
soit les surfaces (a) plus (b), c’est P2.Q2X moins la surface sous la courbe de la demande
jusqu’au point Q2X. (b) représente la surface additionnelle.
Le concept est semblable au précédent. Il mesure le montant des gains qu’un producteur
retire de ses ventes dont le prix augmente. La figure 35 l’explicite.
P2
d
P1
c
O X
𝑄𝑋1 𝑄𝑋2
Si le prix étant P1, la quantité offerte Q1X, le surplus du producteur est mesuré par la
surface (c), soit P1.Q1X moins la surface sous la courbe d’offre jusqu’au point Q1X. Si le
prix passe à P2, le surplus du producteur égale P2X.Q2X moins la surface sous la courbe
d’offre jusqu’au point Q2X.
Bien qu’on puisse concevoir d’autres gains et pertes non pris en compte dans les surplus
du consommateur et producteur, notre attention s’attache aux coûts et bénéfices qui
correspondent à cinq zones dénommées a, b, c, d, e de la figure 36.
Le droit de douane affecte les différents groupes sociaux dans le pays qui l’impose. Les
coûts et bénéfices sont exprimés par la somme des surfaces dénommées a, b, c, d, e de
la figure 36.
Pays S
P
O
𝑄𝑋1 𝑄𝑋2 𝐷𝑋2 𝐷𝑋1 X
1) (a) = gain de producteurs domestiques qui bénéficient d’un prix élevé qui accroit la
production, par conséquent rend le surplus du producteur plus important. C’est la
surface additionnelle résultant de l’augmentation du prix de P à Pt, soit Pt.Q2x , moins
la surface en sous de la courbe d’offre jusqu’au point Q2x .
2) (b) = aussi un gain des producteurs nationaux domestiques, l’effet de substitution
des producteurs nationaux moins efficaces aux producteurs étrangers plus efficients.
C’est l’augmentation de la production domestique multipliée par la différence de prix
(Pt –P), soit divisée par 2.
3) (c + e) = Recette perçue par l’Etat. C’est le produit des importations multiplié par le
tarif : (𝑄𝑋2 − 𝑄𝑋1 ). 𝑡 et t = Pt - P1t
4) (d) = Réduction des importations multipliée par la différence de prix divisée par 2 :
1 2
(𝐷𝑋 −𝐷𝑋 ).(𝑃𝑡 −𝑃)
2
Le droit de douane est considéré différent selon qu’il concerne un produit de luxe
consommé par les riches, mais produit par des travailleurs, à bas salaires, d’une part, ou
un produit de consommation de masse, produit par les mêmes travailleurs, d’autre part.
Par ailleurs, l’utilisation des recettes douanières demeure incertaine : vont-elles financer
les secteurs vitaux de la société ou seront-elles gaspillées par le gouvernement ?
Evaluer l’effet net d’un droit de douane sur le bien-être national implique adopter
l’hypothèse suivante : « la valeur marginale du gain ou de la perte d’un dollar a la même
valeur sociale pour chaque groupe2. » Le cout net d’un droit de douane égal : perte des
consommateurs moins gain des producteurs moins recettes de l’Etat.
L’on constate deux triangles (b) et (d) mesurant les pertes, et un rectangle (e) constituant
un gain compensateur.
1) Le triangle (b) reflète la perte de la distorsion de production due au fait d’un trop
grand accroissement de l’offre domestique. Le triangle (d) mesure la perte de
distorsion et réduit la baisse de la consommation.
2) Le rectangle (e) représente les gains de termes d’échange international résultant
de la baisse du prix étranger d’exportation, comme conséquence de l’instauration
d’un droit de douane. En effet, la diminution de la demande d’importation dans le
pays entraine la diminution de la demande mondiale ainsi qu’une baisse du prix
étranger. Il y a amélioration des termes d’échange international du pays qui
impose un droit de douane. Cela suppose, en réalité, que le pays concerné ait la
capacité d’influencer la baisse du prix d’exportation.
2
Paul R. Krugman et M.O., Op. Cit., p.236
Professeur BAZA LUEMBA Page 70
Théorie de l’Echange International 2018
Si en revanche, le pays parait incapable d’affecter le prix étranger (cas des petits pays)
parce que « faible demandeur » sur le marché mondial, alors le rectangle (e) disparait.
Les coûts de droit de douane excédent alors les bénéfices. En conséquence, le bien-être
national diminue, la consommation coûte plus chère, alors qu’elle peut coûter moins, en
recourant aux importations ; les consommateurs réduisent leur consommation.
(𝑃𝑡 − 𝑃0 )
𝑚= . 100
𝑃0
𝑉′ − 𝑉
𝐺= . 100
𝑉
Il mesure la protection accordée à la valeur ajoutée, plutôt qu’au produit fini et tient
compte des intrants (taxés ou non). Il exprime la différence entre la valeur ajoutée, au
prix intérieur et la valeur ajoutée, au prix mondial, exprimée en pourcentage de la valeur
ajoutée, au prix mondial.
La protection effective explique pourquoi, dans une structure tarifaire, le taux nominal
(droit de douane) augmente généralement avec le degré d’élaboration du produit, et
pourquoi certains droits de douane très faibles conduisent à une protection plus élevée
(valeur ajoutée faible). Cette situation explique, entre autres, pourquoi les pays en
développement ont difficile à exporter les produits manufacturés.
Toute protection d’activité, à faible valeur ajoutée, est élevée et source de profits
importants pour les productions. Enfin, plus un taux est protecteur, moins il laisse
passer les marchandises, et par conséquent, plus il réduit les recettes fiscales
escomptées.
Le quota d’importation est une limitation directe sur la quantité d’un bien importé, par
l’octroi des licences à des individus ou entreprises.
L’imposition d’un quota diminue les importations, mais augmente toujours le prix sur le
marché national. Pour les consommateurs et producteurs, les effets sont identiques à
ceux d’un droit de douane P0P1 d’un petit pays.
P SM
A’ B’
P1
c
A B
P0
H F
DM
O
𝑄𝑋0 𝑄𝑋1 𝐷𝑋1 𝐷𝑋0 X
Souvent, les bénéficiaires sont les importateurs qui se répartissent les licences
d’importation, en favorisant, soit les importations traditionnelles, soit les nouveaux ou
les premiers arrivés.
Les risques de corruption sont très importants. Les exportateurs peuvent recevoir aussi
des licences d’importation qu’ils revendent à d’autres agents économiques. Ce procédé
revient à subsidier les exportations et à taxer les importations. Enfin, les étrangers
peuvent en bénéficier, s’ils parviennent à vendre à un prix élevé, se rapprochant de prix
intérieur. Ce cas est fréquent lorsqu’il s’agit de quotas volontaires, et constitue
d’ailleurs le principal atout du pays importateur, dans les négociations, pour inciter le
partenaire à restreindre volontairement ses exportations.
Les quotas tarifaires volontaires sont des restrictions quantitatives sélectives qui
concernent des pays spécifiques, souvent à bas salaires. Les exportateurs acceptent ces
restrictions par crainte de mesures plus radicales, et parce qu’ils en retirent certains
profits (partage de la « rente »).
A long terme, l’inconvénient des quotas est d’isoler le marché national. Une modification
des conditions de productions (et de prix) à l’étranger ne fait pas varier la quantité
importée. De même, une demande interne croissante n’entraîne pas d’accroissement
d’importations. La propension marginale à importer est nulle. En d’autres termes, en cas
de croissance du marché intérieur, la protection relative s’accroît. La doctrine
économique est généralement hostile aux quotas, même si elle admet qu’ils peuvent être
nécessaires.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Les graphiques tirés à la fois de Salvatore et de KRUGMAN, ont été reconstruit par
l’Assistant LUBENDO Pierrot-Gomez qui en a assuré le développement et simplifié
l'interprétation.