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Le Courant de la pensee economique

Au milieu du XVIIIe siècle, la science économique connaît un développement spectaculaire,


structuré autour de ce que l’on nomme la pensée «classique».

Le courant classique fait confiance au mécanisme des prix pour maintenir tous les marchés
en équilibre, même à la suite de chocs susceptibles d'entraîner chômage, récession,
inflation ou déséquilibre des échanges extérieurs. En conséquence, l'intervention de l'État
n'est pas nécessaire; le courant classique est donc libéral.

Il est caractérisé par :


 La valorisation première du travail : la richesse d’une nation ne provient pas de son
agriculture mais du travail fourni.
 La doctrine du libéralisme économique : fondée sur le mécanisme de
l’automaticité de l’équilibre et popularisée par la métaphore smithienne de la main
invisible.
 Le rôle minimum de l’État: L’État ne doit pas chercher à remplacer les lois
naturelles de l’économie par des lois positives, c’est-à-dire artificielles.
 Selon A. Smith, l’Etat remplit néanmoins des missions «régaliennes»: défense,
justice, police, représentation internationale : l’état gendarme
 Le commerce international: David Ricardo formule la loi dite des « avantages
comparatifs relatifs »: tout pays a intérêt à se spécialiser dans la production où son
avantage relatif par rapport aux autres pays est le plus grand.
Le Courant Keynesien
Estime à l’opposé de la pensée économique classique, que le mécanisme des prix est
insuffisant pour absorber les chocs auxquels sont confrontés les différents marchés.
L'économie de marché laissée à elle-même peut donc connaître des déséquilibres durables
et l'intervention de l'État apparaît nécessaire; le courant keynésien est interventionniste.

Contexte historique

 A vu son émergence en pleine crise économique de 1929 par Maynard Keynes


 Est née d'une critique radicale des thèses libérales néo-classiques de l'époque
 La micro-économie ne permet pas d'analyser des mécanismes économiques : Passage
d'une conception individualiste de l'économie à une conception macro-économique
 L'activité économique n'est pas déterminée par l'offre globale mais par la demande
globale :
 L'équilibre général n'est pas spontané, rejet de la loi des débouchés (c’est l’offre
qui crée sa propre demande - Jean Baptiste Say-)

Quatre fondements

 Le principe de la demande effective : C'est la demande globale anticipée par les


entrepreneurs qui détermine le niveau de la production
 L'absence de la neutralité de la monnaie : Les comportements vis à vis de la
monnaie vont influencer le niveau de l'ensemble des grandeurs économiques
(production, emploi)
 L'importance de l'incertitude : Les anticipations jouent un rôle essentiel
 L'intervention de l'Etat : Interventionnisme étatique: l'Etat peut exercer une action
contra cyclique (multiplicateur d'investissement) pour agir contre la dépression de la
conjoncture et accroître le revenu national
Les lois du Marche
On peut définir le marché comme un lieu de rencontre, réel ou virtuel, entre des acheteurs
(ou demandeurs) et des vendeurs (ou offreurs) pour déterminer les quantités et les prix des
biens et/ou services échangés.

Les différents types de marché :

 Le marché d’un bien particulier : matière première ou produit fini

 Le marché du travail : lieu de rencontre entre salariés et entreprises

 Le marché des changes : lieu des échanges de devises, il détermine les niveaux des
taux de change
 Le marché des capitaux :
 Le marché financier : lieu où s’échangent les titres (actions et obligations) et
autres valeurs mobilières.
 Le marché monétaire : réservé aux institutions financières et aux grandes
entreprises pour se procurer des liquidités, ou pour placer des liquidités à court
terme
Les caractéristiques du marché :
Les Types de production :
1) La production marchande :

La production est dite marchande lorsqu’elle s’échange sur un marché à un prix égal ou
supérieur à son coût de production.

2) La production non marchande :

Correspond à la production de services fournis gratuitement ou quasi gratuitement (c’est-à-


dire avec un prix inférieur à 50% du coût de production). Ces services ne peuvent être
vendus sur le marché car ils sont indivisibles ou sont vendus à un prix très faible par volonté
politique.

3) La production domestique :

Correspond aux biens ou services qui ne sont pas destinés à être vendus, ce sont ceux que le
producteur réserve à son propre usage.

4) La production financière :

Correspond aux services produits par les banques où les institutions financières. Certains
sont gratuits, d’autres sont payants. Les prix et les commissions permettent de mesurer la
production.

La mesure de la production:
La valeur ajoutée (VA) est la richesse produite au cours du processus de production.
VA = valeurs des biens et services produits et vendus –valeurs des consommations
intermédiaires.

Le produit intérieur brut (P.I.B) est la richesse créée par une économie nationale qui
correspond à la somme des valeurs ajoutées présentes sur le territoire étudié.
PIB = 𝛴 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒𝑠 + 𝐼𝑚𝑝ô𝑡 𝑇𝑉𝐴 𝑒𝑡 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑑𝑜𝑢𝑎𝑛𝑒 – 𝑠𝑢𝑏𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠

Pour les productions non marchandes qui n’ont pas de prix de marché et pas de chiffre
d’affaires significatifs, on prend en compte (par convention de comptabilité nationale) les
coûts de production.

PIB total = 𝑃𝐼𝐵 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑎𝑛𝑑 + 𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑎𝑛𝑑

La répartition de la VA:
Un revenu est une somme d'argent perçue régulièrement par un agent économique.
L'ensemble des revenus des agents économiques d'une nation forme le revenu national.

Les revenus des agents économiques sont issus de deux répartitions :

1) La répartition primaire :

Est la répartition de la valeur ajoutée réalisée à travers le marché et qui donne naissance
aux revenus primaires.

a. Les revenus primaires : se répartissent en deux grandes catégories :

i. Les revenus d’activité : ou revenu du travail issus directement de


l’activité économique (salaire, bénéfice).

ii. Les revenus de la propriété ou du capital : issus indirectement d’une


activité (loyer, dividende)

b. La part de l’entreprise : l’E.B.E

C’est l’excédent brut d’exploitation, un revenu qui rémunère l’entreprise en


tant qu’entité juridique de production.
EBE=VA–salaires-impôts

2) La répartition secondaire :

Est l’ensemble des opérations qui visent à modifier la répartition primaire des revenus
jugée, inégalitaire. Il s’agit des prélèvements obligatoires effectués sur certains agents
(impôts et cotisations sociales) et des transferts de revenus opérés par les administrations
publiques (prestations sociales en espèces ou en nature).

1) Les revenus de transfert : Ils proviennent soit des impôts et taxes soit des
cotisations sociales. Ils correspondent à des prestations sociales.

3) Le revenu disponible :

Est le revenu à la disposition des ménages une fois perçues les prestations sociales et payé
les impôts directs et cotisations sociales.

RD (pour salariés) : Salaires + revenus du patrimoine + prestations sociales - impôts

RD (pour les actifs non-salariés) : Revenus d’activité + revenus du patrimoine + prestations


sociales - impôts

RD (pour les inactifs) : Revenus de transfert + revenus du patrimoine + prestations sociales


– impôts

Les types de consommation :


La consommation désigne la destruction immédiate (biens et services) ou progressive (biens
semi-durables ou durables). Elle se décompose en :

1) La consommation intermédiaire : c’est la valeur des biens et services marchands


détruits dans les différents processus de production.
2) La consommation finale : c’est la valeur des biens et services utilisés pour la
satisfaction directe des besoins individuels ou collectifs.

La demande de chaque bien dépend à la fois de son prix relatif (comparé à celui des autres
biens) et du revenu des consommateurs.

L’effet de substitution :

Il s’agit des biens susceptibles d’être remplacés pour satisfaire un même besoin  la loi de
la demande : la demande d’un bien est une fonction décroissante de son prix.

L’élasticité de la demande :

C’est l’intensité de réaction de la demande d’un bien face aux fluctuations des prix. C’est
le rapport entre le pourcentage de variation de la demande et le pourcentage de variation
des prix.

Plus un bien a de substituts sur le marché, plus sa demande est élastique <> demande
inélastique ou rigide.

L’influence de l’inflation :

L’inflation est une hausse du prix moyen de tous les biens (niveau général des prix). On
distingue :

1) L’influence constatée :
Qui a un effet sur le pouvoir d’achat : une fois constatée, elle freine la consommation.
2) L’influence anticipée :
Prévue par les ménages qui peuvent accroître leurs dépenses aujourd’hui pour éviter de
payer plus cher demain.
3) L’influence du taux d’intérêt :
La hausse des taux d’intérêt favorise l’épargne dans la mesure où elle incite les ménages à
réduire leur consommation et à la déplacer vers le futur. L’inverse étant vrai.
4) L’influence du revenu : les lois d’Engel
L’expérience montre que l’amélioration du pouvoir d’achat chez les ménages conduit les
individus à privilégier certaines consommations au détriment des autres.
5) L’influence du revenu courant (augmenté) :
Selon une loi psychologique, lorsque le revenu réel d’un individu augmente, celui-ci
consacre une fraction de son revenu supplémentaire à la consommation. Cette fraction est
appelée la propension marginale à consommer.
Une augmentation de revenu exerce donc via la consommation un effet multiplicateur
(selon Keynes).
6) L’influence du revenu futur :
Selon l’hypothèse Keynésienne, les individus tendent à déterminer leur mode de vie non
seulement en fonction de leur revenu courant mais aussi en prenant en compte les revenus
futurs : la preuve : le développement des crédits.

Niveau de consommation = revenu courant + revenu futur

L’Epargne :
C’est la partie du revenu qui n’est pas consacrée à la consommation immédiate.

Les types de l’épargne :


1) Conservée pour une utilisation différée : On parle de thésaurisation. Mais le revenu
perd régulièrement de son pouvoir en raison de l’inflation.

2) Placée dans des institutions financières sous forme de comptes rémunérés (livret
d’épargne) ou d’acquisition de titres financiers (actions et obligations)

3) Investie par l’acquisition de biens immobiliers (appartements) ou mobiliers


(tableaux).

Les motifs de l’épargne :

1) Pour satisfaire un besoin futur


2) Pour faire face à des dépenses imprévues
3) Pour se constituer un patrimoine.

Les déterminants de l’épargne :

1) L’évolution du revenu disponible


2) Les périodes d’inflation (anticipée, constatée)
3) Le taux d’intérêt

L’investissement :
C’est quand des producteurs résidents décident d’acheter des actifs fixes corporels
(machines, logements ou incorporels (dépenses de prospection pétrolière, acquisition de
logiciels)

Les types d’investissement :

1) L’investissement de capacité : pour accroître la capacité de production


2) L’investissement de remplacement : renouveler le capital technique
3) L’investissement de productivité : pour accroître la productivité

N.B : L’investissement peut être immatériel (dépenses de publicité, formation du


personnel).

Une variable économique est une grandeur mesurable qui peut prendre différentes valeurs.
Elle mesure une quantité de quelque chose à caractère économique. Ex.: revenu, prix,
quantité de biens, demande, PIB, nombre de chômeurs, investissement, etc.

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