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POLITI INTRODUCTION GÉNÉRALE 

A- Considération générale sur la Politique

QUE Budgétaire
La politique budgétaire est une partie des Finances
Publiques. Les Finances publiques sont comme l’étude des

BUDGÉ moyens par lesquels l’État se procure des ressources


nécessaires à la couverture des dépenses publique et en
répartit les charges entre tous les citoyens.(définition de

TAIRE Gaston Geze).


Elles peuvent être conçues selon leurs finalités ou comme
l’étude des moyens par lesquels l’État cherche à réaliser dans le domaine économique et
social la réalisation des objectifs économiques et sociaux. On peut donc dire globalement les
finances publiques sont la science des finalités et des modalités de la gestion des deniers
publics. Elle s’intéresse aux activités financières de l’État et principalement à l’élaboration, à
l’adoption, a la mise en œuvre, à l’exécution et au contrôle du budget. La politique budgétaire
quant à elle, élargie le champs stricto sensu des finances publiques en s’intéressant à la
gestion budgétaire, à la comptabilité budgétaire, aux déficits à l’emprunt à la dette etc.,
lesquels sont liés à la politique économique d’ensemble. La politique budgétaire est davantage
liée à l’économie qui est entendu comme la science qui organise et lutte contre la rareté. En
effet, les Hommes ont des besoins, c’est à dire des désirs de disposer des moyens capables de
prévenir ou de faire cesser les sensations de peine ou d’insatisfaction ou des moyens apte à
provoque et à accroitre des sensations agréables. Les besoins des hommes sont nombreux
(matérielle, intellectuelle psychologique physiologique etc…). Ils s’accroissent, vivent et se
diversifient sans cesse parce que les besoins de l’hommes sont infinis dans leurs vœux au fur
et à mesure qu’ils découvrent de nouveaux objectifs, Or que les moyens dont a besoin
l’homme pour satisfaire ses attentes sont limités. Il vit donc dans un monde rareté. Les
ressources dont il dispose sont soit insuffisantes à un moment donné, soit mal réparties. Faute
de tout avoir à la fois et de tout faire à la fois, il faut effectuer des choix et la politique
budgétaire de l’État constitue un moyen d’opérer ces choix et d’atteindre les objectifs de
développement économique et social. Suivant une procédure budgétaire obéissant à des regels
de compétence et de procédure spécifique, la politique Budgétaire contribue à la préservation
des ressources financières de l’État au renforcement des responsabilités des acteurs à la
protection des deniers publics, à la régulation des relations toujours délicates entre les
contribuables et l’administration fiscale.
La politique budgétaire consiste donc à concilier dans le cadre d’objectif et d’ambition
économique et social le contrôle de l’utilisation des dépenses publiques. C’est donc un
prolongement des finances publiques et du droit financier pour maitriser l’impact économique
de l’utilisation des ressources financières de l’État. L’ampleur actuel des flux financiers
mobilisés par les principaux acteurs institutionnels suppose l’adoption de nouvelles politique
basé sur de nouvelles normes de gestion, sur de nouveaux mécanismes de contrôle des
autorisations budgétaires et surtout sur l’adaptation aux besoins des citoyens. La politique
budgétaire consiste donc à la mobilisation de toutes ces techniques.
Elle vise les objectifs suivants :
- Mieux assurer l’exercice budgétaire pour renforcer la richesse nationale
- Permettre une amélioration continue de la gestion publique pour réaliser les objectifs,
les programmes, les plans et les projets
- Améliorer les performances économiques grâce à la modernisation des outils de
pilotage juridique, technique et budgétaire de la gouvernance de l’État
- Produire des instruments budgétaires pour garantir et guider la diffusion de la culture
de performance dans l’action publique.
La politique budgétaire s’efforce donc pour réussir ces objectifs à opérer une ventilation des
dépenses appropriées en vue de garantir la cohésion sociale et territoriale de la nation.

B- L’évolution de la politique budgétaire


L’institution du budget est née au moyen âge en Angleterre avec la consécration du principe
du libre consentement à l’impôt par les citoyens. Ce principe est resté célèbre car aucun
écurage ni aide ne serais imposé autrement que par le conseil communautaire du royaume.
Au 17e Siècle, ce principe a été repris dans le BILL OF RIGHT qui déclara illégale toute levée
d’impôt sans le consentement est l’accord du parlement. Ce système a ensuite été adopté par
l’Europe occidentale au 18eme siècle par la plupart des pays. En effet les multiples guerres du
18eme et du 19eme siècle ont nécessitées beaucoup d’argent ce qui a joué un rôle de premier
plan dans l’évolution de certains systèmes politiques. Las fatigué aux fortes pressions fiscales
qui résultaient de ces guerres, les Parlements peu à peu ont réussi à conquérir des droits en
matière budgétaire. Cette évolution s’est faite en deux phases :
La Première phase, c’est le le droit de consentir des recettes aux rois pour leur permettre de
faire face à leurs besoins en matière de guerres. Ici, la révolution française de 1789 a joué un
rôle de premier plan car c’est effectivement à partir de 1789 que le principe du consentement
à l’impôt par le parlement a été instituer en Europe continental, c’est à dire un siècle après
l’Angleterre.
La deuxième phase est le droit de voter les dépenses de l’État qui lui a été plus difficile à
conquérir étant donné qu’il implique le contrôle de la gestion de l’administration par les
députés. Or, à cette date, la plupart des pays de l’Europe étaient gouvernés par des despotes et
l’administration était considéré comme une affaire privée.
Ce n’est qu’au cours du 19e S que le principe du vote annuel du budget par les représentant de
la nation a été définitivement acquis. Dans tous les pays, le droit budgétaire de la
réglementation financière sont définies de façons claires par les constitutions. En effet, le
budget, la création, l’assiette, le taux des taxes et des impôts de tout nature relèvent de la loi.
Le budget devient dès lors l’acte par lequel sont prévus et autorisés les recettes et les dépenses
annuelles de l’État et des autres services que la loi assujettie aux mêmes règles. Le budget de
l’État prévoit et autorise à la forme législative les charges et les ressources de l’État. Il est
arrêté par le parlement dans la loi de finance qui traduit les objectifs économiques et
financiers du gouvernement. Le budget est donc un acte de prévision, il est un acte
d’autorisation, il est également un acte périodique.

1- Le budget est un acte de prévision à caractère financier


Le budget est en effet le tableau qui retrace l’ensemble des dépenses à effectuer et des recettes
à réaliser. C’est en quelques sortes un devis des dépenses nécessaires aux fonctionnement de
l’administration du pays pendant une période déterminée et une énumération des voies et
moyens devant permettre de faire face à ces dépenses. Le budget a donc un caractère
estimatif(évaluatif), à cet effet il est différent du bilan d’une société qui lui embrasse
l’ensemble des éléments positifs et négatif sous le nom d’actif et de passif.

2- Le budget est un acte d’autorisation à caractère politique


C’est un acte qui donne au gouvernement l’autorisation d’engager des dépenses et de
percevoir des recettes dans les limites fixées par le parlement. C’est un acte d’autorisation à
caractère politique, c’est en quelques sortes une délégation limitative et temporaire accordée
aux gouvernements pour effectuer des dépenses et réaliser des recettes.
Les sanctions auxquels peut être exposés le gouvernement s’il ne le respecte pas sont variées.

3- Le budget est un acte périodique


Ce caractère résulte de la nécessité de prévoir et de programmer. Dans la plupart des pays,
c’est l’année civile qui a été choisi comme unité de temps. C’est un intervalle de temps
raisonnable au cours duquel des prévisions peuvent être exécutés avec assez d’exactitude. Il
existe certes une incertitude en matière de l’entré d’impôt mais le déséquilibre éventuel peut
être résorbé sans difficulté car les prévisions établies tiennent toujours comptes des
expériences antérieures.

4- Le budget est une loi


La loi de finance n’est pas une loi comme les autres s’appelle également budget. Tandis que la
loi est un acte règle qui édicte en générale des règles impérative, permanents et applicable
pour tous, la loi de fiance elle est un acte conditionné car son existence est indispensable pour
déclencher les règles régissant les recettes et les dépenses publiques. Autrement dit, sans la loi
de finance, les dépenses publiques ne peuvent être régler et l’État par conséquent ne peut
s’acquitter de ces dettes, les impôts de leurs côtés ne peuvent être recouvrés.

Chapitre Premier : les différents aspects de la politique budgétaires


La politique budgétaire revêt plusieurs aspects : administratif politique économique etc.
L’action de l’État est commandée par la loi du plus grand service et non pas par la loi du plus
grand profit et le budget est l’instrument qui mobilise tous les moyens au service de ses
objectifs.
Section 1 : l’aspect administratif et économique de la politique budgétaire
A- L’aspect administratif
Le budget est préparé sous la direction et la haute autorité du ministre des finances et du
budget. Cette préparation du budget incombe au pouvoir exécutif et cela pour plusieurs
raisons :
La responsabilité du fonctionnement des service publics incombe au gouvernement, il est
donc normal que seul le pouvoir exécutif prend en charge la confection du budget. Plus
décisivement, le ministre des finances et du budget prépare par l’intermédiaire de ces services
la loi de finance puisqu’ils sont les seules à détenir toutes les informations nécessaires à la
confection du budget.
Dans le contexte actuel d’internalisation des directives de l’UEMOA, l’exécutif prépare un
budget programme. Ce budget programme vise à améliorer l’efficacité, l’efficience et la
pertinence des politiques publiques. Avec le budget programme, on passe d’une logique de
moyen à une logique de résultats. En effet le cadre harmonisé des finance publiques a
introduit plusieurs innovations majeures qui font que l’exécutif produit des documents de
politique budgétaire important que sont :
- C’est le Document de programmation budgétaires et Économique pluriannuel
- Élaboration des documents de programmation pluriannuel de dépenses
- les plans d’action prioritaire ainsi que les RAP
Aujourd’hui au Sénégal c’est la direction de la planification budgétaire qui est le chef de file
de l’élaboration des lois de finances notamment à travers le décret 2017-480 du 3 Avril 2017.
L’essentiel des données et des informations contenues dans la loi de finance sont produit par
la Direction de Programmation Budgétaire. La DPB est le cadre de coordination du processus
d’élaboration du budget ; pour rappel, le décret 2017-480 du … avril 2017 a mis en place une
nouvelle réorganisation du ministère de l’économie et des finances de l’époque pour l’adapter
aux réformes budgétaires édicter par les dispositions de la loi organique 2011-15 du 18 juillet
2011relatives aux lois de finances modifiés par la loi Nº2016-34 du 23 décembre 2016.
Les missions de la Direction de Programmation Budgétaire sont les suivants :
- Élaborer la collaboration avec les autres services compétent la stratégie pluriannuelle
de gestion des finances publique ainsi que les documents y relatifs.
- Élaborer les projets de lois relatifs à la répartition des ressources et des charges de
l’État.
- Veiller à la conformité des documents budgétaires de l’État ainsi que des autres
organismes publics avec les principes et normes admis en matière de gestion.
- Élaborer les programmes pluriannuels d’investissement publique de l’État.
- Piloter les processus d’examens et d’arbitrage des documents budgétaires
pluriannuels.
- Appuyer les ordonnateurs dans la préparation de leurs projets annuels de performance.
- Examiner les projets de budget des structures universitaire ainsi que ainsi que des
établissement public hospitalières, de même que les projets des agences, des
établissements publics, de même que les organismes similaires ou assimilées lors que
les dits budgets comprennent des dotations en provenance du budget de l’État.
- De procéder au suivi et à l’analyse des budgets des ordonnateurs
La DPB veille à l’utilisation des fonds de contrepartie généré par les aides en nature. Elle
assure le suivi de l’exécution physique et budgétaire des projets et programme
d’investissement publique. La DPB alimente la base de données informatique pour la
sélection, la programmation, la budgétisation et le suivi des projets. Elle participe aux
missions d’évaluation des projets et programme financé sur ressources extérieur et sur
ressources interne. En fin elle organise les conférences de performance. Elle est organisée en
plusieurs divisions notamment la division de la synthèse, la division des secteurs
économiques, la division des secteurs sociaux, la division des secteurs de souveraineté, la
cellule informatique et enfin le bureau administratif et financier. Il revient à la DPB de
produire désormais le document de cadrage budgétaire constitué de la projection des dépenses
budgétaires pour les trois ans à venir et de le transmettre à la DPPE (Direction de la
Planification des Politique Économique et Financière). Elle finalise et dépose la loi de finance
et toute ses annexes à temps utile au parlement et au plutard le jour de l’ouverture de la
session ordinaire. Cette direction veille à l’équilibre du budget.
Elle soumet le document de planification
Elle communique les lettres de notifications, les enveloppes budgétaires aux ministères et
institutions. Elle transmet le document consolidé de près arbitrage au ministre en charge de la
finance. En définitive, la responsabilité de la direction de la programmation budgétaire est
engagée en cas de disfonctionnement et de manquement sur toutes les activités précitées.
Désormais, la DPB est la seule direction habileté à modifier une loi de finance initiale après sa
promulgation et ceux à travers les actes modificatifs que sont les reports et/ou les
réaménagement budgétaire. Plus décisivement, la DPB constitue aujourd’hui la cheville
ouvrière du ministère des finances, plus largement l’État, dans le cadre de l’élaboration de la
loi de finance. Elle produit chaque année tous les documents nécessaires au vote de la loi de
finance.
B- L’aspect politique et économique du budget
Ce sont les aspects les plus important et qui résulte du fait que le budget est l’œuvre du
pouvoir législatif. Le vote du budget est en effet l’occasion pour le parlement d’apprécier la
politique du gouvernement. Le budget tend à sortir du moule trop étroit d’instrument
comptable qu’il était à l’origine pour devenir un instrument dynamique dans la mesure où il
constitue l’un des moyens pour l’application de la politique du gouvernement sur les
perspectives à venir. Le budget de l’État redistribue par le canal des dépenses à certaine
catégorie économique et social des revenus prélevés par l’impôt et les taxes sur d’autres
catégories mais souvent les bénéficiaires des dépenses se confondent avec les contribuables
qui alimentent également les recettes. C’est ici donc le caractère politique du budget, par son
intermédiaire, l’État peut bouleverser la répartition des revenus et des fortunes et modifier
l’équilibre des classes sociales en diminuant par les prélèvement les moyens des uns et en
augmentant par la dépenses les moyens des autres.
La politique budgétaire est influencée par la conjoncture économique. En effet, dans tous les
pays, en raison de la multiplication de leurs attributions et de leurs interventions, la masse des
dépenses publiques s’est considérablement accru et pèse de poids lourds sur l’économie
national. Le niveau de recettes et des dépenses publiques subies de façon inéluctable
l’influence de la conjecture économique surtout dans les pays africains ou la dégradation des
termes de l’échange existe. Mais son rôle a été longtemps relativement réduit car les
conceptions libérales n’admettaient pas l’interventionnisme de l’État. Ce n’est que dans un
cas exceptionnel que le budget pouvait concerner des interventions massives. Actuellement,
les considérations économiques interviennent de plus en plus dans la fixation des tarifs, dans
le choix des impôts et davantage encore dans la répartition des dépenses publics.
La politique budgétaire prend en compte les préoccupations sociales, la conjoncture
économique et toutes les catégories de la population. Par ailleurs la caractéristique essentielle
actuel du budget est avec les multiples aspects de l’État dans tous les domaines d’être un
instrument national et social de la politique du gouvernement. Le budget ne peut plus
s’accommoder d’une étude purement juridique. Il a une portée véritable en raison de son
impacte dans la situation économique. Au-delà des règles juridiques et des contraintes propres
à la gestion de chaque catégorie d’organisme public, les décisions prises….
C- La nouvelle approche de la politique budgétaire
Les politiques et développement… subissent des contraintes majeures caractérisé par
l’étroitesse des marges de manœuvre du fait non seulement des nombreuses charges qui
grèvent le budget mais également d’engagement juridique comme par exemple celui
d’honorer financièrement les services de la dette.

1- L’impact du poids des charges


L’incidence budgétaire de la dette de l’État représente un poids considérable. Cela signifie
que les intentions de politiques budgétaires sont toujours confrontées à la réalité de la mise en
œuvre en raison des contraintes. Du fait même de ces contraintes la répartition des charges
entre les citoyens devient complète. Les deniers de la contribution qui affluent vers le trésor
ou ils viennent se centraliser sont reversés immédiatement dans tous les canaux du service
public. Le choix entre les opérations d’investissement et les opérations de fonctionnement
avec les dépenses de transfert apparaissent toujours difficiles.
2- L’exigence persistante du respect des principes budgétaires
Le respect des principes budgétaires s’impose dans le cadre de la mise en œuvre de la
politique budgétaire. En effet, la politique budgétaire doit être fondé sur un budget qui respect
les 5 grands principes que sont l’annualité ; l’unité, l’universalité, la spécialité auquel il
convient d’ajouter le principe de sincérité. (Voir cour de Finance publique 2ieme Année).
Chapitre 2 : le cadre harmonisé des finances publiques et la politique budgétaire
Dans le but d’établir un véritable espace économique intégré, le traité portant création de
l’UEMOA a été signé par 7 pays membres le 10 janvier 1994. La nouvelle approche de
l’intégration des économies de l’UEMOA comporte un mécanisme de surveillance
multilatérale dont le but est d’assurer la cohérence des politiques budgétaire avec la politique
monétaire commune. Dans le cadre du renforcement de ce dispositif institutionnel de la
surveillance multilatérale, les États membres ont adopté en 2009, un cadre harmonisé des
finances publiques basé sur 6 nouvelles directives portant sur le règlement général de la
comptabilité publique, la nomenclature budgétaire de l’État, le plan comptable de l’État, les
lois de finances, le tableau des opérations financières de l’État et le code de transparence dans
la gestion des finances publiques. Cette réforme de l’UEMOA vise à renforcer l’efficacité de
la dépense publique et de mesurer la performance de l’action publique. Cet objectif repose sur
le passage du budget de moyen au budget par objectif, c’est-à-dire d’une logique de
consommation vers une logique de performance, c’est ce qu’on appelle la gestion axée sur les
résultats. Il faut préciser que la la mesure de la performance dans la mise en œuvre des PB
répond à un impératif démocratique reconnu par la DUDHC de 1789 qui dispose que tous les
citoyens naissent libre et égaux en droits et ils ont le droit de constater par eux même ou par
leurs représentants la nécessité de la contribution publique et d’en suivre l’emploi. Par
ailleurs, la société a le droit de demander compte à toutes agent publique de son
administration. C’est dans cette perspective que l’État du Sénégal s’est engagé à harmoniser
ses politiques et à moderniser la gestion de ces finances publiques en alignant ses propres
textes sur les dispositions contenues dans les 6 directives adopté en 2009 par le conseil des
ministres de l’UEMOA (à connaitre).
Ces directives prennent en compte les normes et les bonnes pratiques internationales pour une
gestion rigoureuse et transparente des finances Publiques et assurent la cohérence avec les
objectifs du pacte de convergence, de stabilité de croissance et de solidarité de l’institution
communautaire. A cet égard, la gestion adoptée par le Sénégal présente des innovations
importantes dans l’exécution de la politique budgétaire depuis le cadrage du budget en passant
par la préparation, l’exécution, le suivi du budget jusqu’à la reddition des comptes.
Les innovations majeures sont les suivantes :

A- La présentation du budget en programme


Le programme regroupe des crédits destinés à mettre en œuvre une action ou un ensemble
cohérent d’action relevant d’un même ministère. Lui sont associé des objectifs précis définit
en fonction de finalité d’intérêt général ainsi que des résultats attendus et faisant l’objet d’une
évaluation à l’aide d’indicateur précis. Le budget programme est un mode de présentation des
crédits budgétaires consistant à regrouper les actions d’un même ministère par programme en
rapprochant pour chacun d’eux les crédits de toutes natures et les résultats précis à atteindre
au bout d’une période donnée. C’est un outil de gestion et de planification qui privilégie la
performance. Il combine les actions prioritaires à réaliser sous des contraintes de ressources
matérielles, financières et humaines. Il vise à accroitre l’utilisation efficace et équitable de
toutes les ressources publiques.
B- La programmation pluriannuelle du budget
L’introduction de la pluriannualité constitue une innovation significative dans la PB à travers
la prise en compte à moins terme de l’impact de décision publique. Si l’annualité reste le
cadre d’exécution des recettes et de dépenses de l’État, la programmation budgétaire
pluriannuelle permet au budget d’être plus en face avec les stratégies nationales de
développement elle-même pluriannuelle est d’améliorer leurs prises en compte dans la loi de
finance et dans leurs mises en œuvre effectif.
L’approche programme mise en œuvre dans le cadre de la PB est caractérisé par l’élaboration
d’un budget programme triennale glissant comprenant des programmes. La démarche
programmatique utilisé permet de décliner les programmes ou sous-programme en objectif
global et en objectifs spécifique, en résultats attendu, en actions ou activités assortis
d’indicateur requis pour faciliter le suivi évaluateur.

C- La déconcentration du pouvoir d’ordonnancement


Chaque ministre dépensier ou président d’institution est ordonnateur des crédits, des
programmes ou de la dotation de son secteur sous réserve du pouvoir de régulation budgétaire
et de gestion de la trésorerie de l’État dévolue au ministre chargé des finances et du pouvoir
du contrôleurs des opérations financières définis dans la LOLF.

D- L’émergence d’un nouvel acteur budgétaire, le responsable de programme


Sous l’autorité du ministre concerné, le responsable de programme a la charge de
l’élaboration et de la mise en œuvre d’un programme et de son projet annuel de performance.
Il rend compte au ministre concerné de sa gestion ainsi que des résultats obtenus. Il a un rôle
central dans le pilotage des crédit budgétaires et de l’action de l’État ; il élabore la stratégie du
programme dont il a la charge et définis ou révise les objectifs et les indicateurs de résultats. Il
doit procéder à une programmation sincère et soutenable des moyens qui lui sont alloués. Il
peut également être ordonnateur délégué des crédits dont il a la charge à condition que l’acte
le nomme, le précise expressément.

E- La fongibilité des crédits


La fongibilité est la liberté offerte à chaque gestionnaire ou responsable de programme
d’utiliser librement les crédits et de modifier leurs répartitions afin de mettre en œuvre le
programme de manière performant. La fongibilité des crédits permet à l’ordonnateur
gestionnaire de modifier les affectations premières initialement afin de les adapter à
l’évolution des besoins. C’est le contraire de la spécialisation des crédits qui consistent à
détailler l’autorisation budgétaire afin que chaque crédit ait une affectation définitive. La
LOLF permet de modifier la destination des crédits au sein d’un même programme. On parle
de fongibilité asymétrique lorsque les mouvements de crédits ne peuvent se faire que dans un
sens, ainsi alors que les crédits ouverts pour couvrir les dépenses de personnelles peuvent être
affecter à des dépenses de fonctionnement ou d’investissement ou de transfert, l’inverse n’est
pas possible.

F- L’instauration du principe de sincérité des prévisions budgétaires


Ce principe interdit à l’État de faire des prévisions qui sous-estime les charges ou qui sur
estime les ressources. Ce principe de sincérité suppose ou implique l’exhaustivité, la
cohérence et l’exactitude des informations budgétaires et financière fournies par l’État. Son
application est limitée par la nature prévisionnelle de la loi de finance, c’est pourquoi elle
s’apprécie compte tenu des informations disponibles et des prévisions qui peuvent
raisonnablement en découler.
La sincérité est à la fois un principe comptable et un principe budgétaire ; en effet, la sincérité
comptable est une obligation constitutionnelle concernant l’ensembles des comptes des
Administration Publique qui doivent non seulement être régulier et sincère mais donner
également une image fidèle du résultat de leurs gestions, de leurs patrimoines.
Le principe des sincérités budgétaires va s’applique aux prévisions des recettes, des dépenses,
aux conditions générales de l’équilibre économique et financier qui en résulte mais également
dans les lois de programmation ce principe s’inscrit donc dans une perspective non seulement
annuelle mais aussi et surtout pluriannuelle.

Section 2 : les nouvelles exigences de l’harmonisation des Politiques


Budgétaires
A- Les mécanismes de suivi et de surveillance de l’harmonisation
1- L’instauration du suivi budgétaire
Le suivi budgétaire est devenu, avec le cadre harmonisé des finances publique, une obligation
pour une bonne politique budgétaire. Le suivi budgétaire est le processus continu de collecte
systématique d’information selon les indicateurs choisis pour fournir au gestionnaire et au
partie prenante d’une action de développement ou d’un projet de politique en cours
d’exécution des éléments sur les progrès réalisés, les objectifs atteints et sur l’utilisation des
fonds dans le cadre de la politique budgétaire mise en œuvre.
Le suivi budgétaire va permettre une évaluation et un contrôle de l’utilisation de l’argent
public.
A cet égard, les innovations majeures apportées par les réformes pour accompagner les
politiques budgétaires sont les suivantes :
- L’élaboration d’un document de programmation budgétaire économique et pluriannuel
et couvre une période de 3 ans ainsi que la publication de document relatif à la
situation budgétaire mettant ainsi fin à une tradition en secret sur le rythme
d’exécution et de consommation des crédits du budget,
- La traduction du budget en programme nécessaire à la réalisation d’une action ou d’un
ensemble d’action dans le cadre d’une politique défini dans le court, moyen et long
terme, ainsi que l’introduction de la fonction de responsable de programme dans le
cadre des budgets programmes.
- La déconcentration de la fonction d’ordonnateur principale en matière de dépense à
l’ensemble des ministre et président d’institution constitutionnel. Chaque ministre ou
président d’institution devient alors ordinateur de son propre budget
- Une plus grande responsabilisation des acteurs notamment des ordonnateurs, des
comptables et des contrôleurs financiers avec le renforcement de la fonction des
contrôleurs financiers nommé par le ministre chargé des finances auprès de tous les
ministres et autres ordonnateurs,
- Le renforcement de l’information du parlement et du contrôle qu’il exerce sur
l’exécution du budget avec une introduction de la programmation annuelle ainsi que
des modalités de pilotage de la politique budgétaire.

2- L’exigence de l’évaluation des politiques publiques et en particulier des politiques


budgétaires
Au terme de la réforme prévu après le référendum du 20 mars 2016, il a été institutionnalisé
l’évaluation des politiques publique. Celle-ci consiste à mesurer les effets qu’engendre les
Politique P et à chercher si les moyens juridiques, administratifs, financiers mise en œuvre
produit des effets qu’on en attend au regard des objectifs fixés.
Cette évaluation est conçue comme une nouvelle clé de gouvernance et de surveillance de la
politique budgétaire permettant de faire face au nouveau défis de l’action publique à savoir :
répondre à la demande sociale, développer une approche participative et moderniser le cadre
organisationnel de l’administration.
Il est donc nécessaire pour une évaluation objective de mettre en place un dispositif fiable,
interministériel, impartial avec des personnalités choisies en raison de leurs compétences en
matière d’évaluation dans le domaine des sciences économiques, sociales, administratives
avec des représentants de toutes les catégories d’organismes administratif.
Plusieurs facteurs justifient aujourd’hui le recours à l’évaluation des politiques publiques et
des politiques budgétaires en particulier. Ces facteurs sont les suivant :
- La faible légitimité des interventions publiques,
- L’importance au science sociale en péril dans la modélisation des comportements
individuels,
- Les facteurs politiques et spécifique qui favorise le débat public.
Au fond, l’évaluation va permettre de mesurer la séparation entre les objectifs et la mise en
œuvre. Elle sert de circuit d’information et de négociation pour intégrer un marché politique
devenu éclaté et de donner plus de cohérence face à la fragmentation des demandes sociales.
Toutes fois, le métier d’évaluateur n’est pas simple, il doit maitriser les outils techniques et les
enjeux des acteurs dans la conduite du processus d’évaluation. Il doit être à la fois un stratège
et le garant d’une certaine déontologie. En pratique, les problèmes de compétence stratégique
et de rigueur déontologique sont fréquemment soulignés dans la littérature anglo-saxonne. A
cause précisément de la nature politique d’un processus évaluatif, l’évaluation doit être
conduite de manière objective. Il est donc impératif que l’évaluation s’intéresse également
aux circonstances dans lesquelles elle est conduite, elle ne doit pas se conformer aux attentes
politiques dominants.
3- La politique de régulation budgétaire
Avec le cadre harmonisé des finances publiques, la fonction de régulation budgétaire devient
essentielle. La régulation budgétaire est une compétence réservée au ministre chargé des
finances pour exercer en cours d’exécution un certain nombre de mesures visant à
sauvegarder l’équilibre du budget. En effet, le ministre de l’économie et des finances, peut dès
lors, annuler un crédit pour prévenir une détérioration des équilibres financiers et budgétaire
des lois de finances. Il peut également subordonner l’utilisation des crédits pour les
ordonnateurs à la disponibles, à la situation exacte de la trésorerie de l’État. Cette régulation
budgétaire vise en particulier la préservation de l’équilibre des finances publiques. Il a aussi
un pouvoir de contre-expertise des projets de lois et de décret des autres ministères. Ce
pouvoir de régulation vise à préserver l’équilibre budgétaire et financier défini par la loi de
finance. La régulation est un instrument de mesure et de maitrise du rythme de l’exécution des
dépenses à disposition du ministre chargé des finances pour prévenir toute détérioration de
l’équilibre. Le respect des équilibres financiers constitue une préoccupation essentielle en
raison des dispositions communautaires qui prohibent un déficit insoutenable susceptible de
compromettre les exercices futurs.
Lors que les dispositions d’ordre législatif ou réglementaire doivent entrainer des charges
nouvelles ou des pertes de ressources, aucun projet de lois ne peut être définitivement voté,
aucun décret ne peut être signé tant que ces charges ou pertes de ressources n’ont pas été
prévu, évalué et soumis à l’avis conforme du ministre chargé des finances. Cette disposition
place le ministre chargé des finances dans une position d’évaluateur des incidences des textes
produit par l’administration au plan financier.

Chapitre 3 : la mise en œuvre de la politique budgétaire


Il existe plusieurs politiques avec des mécanismes plus ou moins privilégiés selon les objectifs
arrêtés par le gouvernement. Ces politiques budgétaires peuvent privilégier soit les fonctions
régaliennes de l’État ( l’ordre public, la défense nationale, la coopération de service financier,
en particulier les impôts), les fonctions tutélaire ( l’éducation la recherche scientifique, les
hôpitaux, l’urbanisme et l’aménagement du territoire) ; encore les fonctions productives (tel
que l’énergie, le pétrole le gaz, les ressources minières, l’agriculture) ou encore les fonctions
sociales (tel que la santé, la solidarité nationale).
Ce qui faut savoir est que l’objectif de la Politique Budgétaire est au fond une question de
choix.

Section 1 : les choix de politique budgétaire


A- Les différentes orientations de politiques budgétaires
1- La PB comme instrument de pouvoir régalien
Les interactions entre politique B et pouvoir sont nombreuse et varié. Sociologiquement, les
choix de politique B sont conditionnés par des considération et préoccupation objective de
pouvoir au sens de politique (technocratie, bureaucratie etc.,). Le pouvoir financier est un
élément de politique publique. L’exercice du pouvoir politique requiert la détention du
pouvoir financier. En effet, les contributions financières nécessaires aux élections dépendent
très largement des ressources mobilisées. Le Baron LOUIS qui fut ministre français sous la
restauration disait faites-moi de bonne politique et je vous ferais de bonne finance.
En matière d’impact, il est plus couteux politiquement d’économiser les fonds publics que de
les dépenser. La modification des règles du systèmes fiscale a des répercussions sur les
équilibres de la société. La sociologie des organisations a suffisamment démontré la tendance
budgétivore des administration publiques qui ne cessent de demander continuellement des
rallonges budgétaires.
L’appropriation de l’État par les classes possédées pour servir leurs intérêts montre l’acuité
des problèmes de l’exigence d’une politique de régulation du système globale. D’autant plus,
on assiste à l’affaiblissement de l’état national dans le cadre de la construction de l’UEMOA
au détriment des instances nationales en raison précisément de la discipline budgétaire qui
s’impose puis que l’État est essentiel garant de la cohésion social et territoriale de la nation, il
est le seul comptable devant les instances de l’UEMOA du respect des engagements
financiers qui pourtant implique l’ensemble des acteurs publics et parapublics.

2- La politique budgétaire comme instrument de développement économique


L’État peut chercher à travers sa politique budgétaire à respecter le principe juridique
fondement d’équilibre économique et financier des lois de finances et de production de
rapports sur le respect des critères de convergences de stabilité et de croissances. Dans cet
hypothèse, l’État mène une PB cohérent où les principaux impôts sont assignés sur des bases
économiques (consommation, revenue, bénéfice ou sur une certaine dépense ciblée).
La politique B menée ou retenu visera donc à obtenir les effets sur l’économie ou sur les
agents économiques. La politique budgétaire est alors une composante de la Politique
économique dans son ensemble.
Toutes les politiques de l’État- quelles soit conjoncturelles, structurelles, sectorielles ou
globales- concourent à lutter contre les déséquilibres macroéconomiques. La PB devient alors
l’ensemble des interventions correctrices visant à corriger les insuffisances de la politique
économique pour améliorer l’économie grâce à la politique de redistribution économique.
L’État cherche via cette politique à satisfaire les besoins sociaux du public avec comme
objectif de réguler l’économie dans le sens d’une certaine stabilisation.
Le principe juridique fondamental de l’équilibre économique et financier des lois de finance
annuelle est formalisé par le rapport économique sur les perspectives sociales. Les PB sont
donc une composante de la politique économique de l’État. L’économie financière consiste à
analyser la nature et l’importance du facteur économique dans la décision des finances
publiques. Plusieurs politiques visent des objectifs complémentaires suivant :
- Les interventions compensatrices destinées à annuler un déséquilibre économique en
suscitant un déséquilibre financier inverse, c’est le cas du New Deal,
- Les interventions correctrices propre à corriger les défauts résultants des jeux du
marché (redistribution social),
- Les interventions harmonisatrices devant contribuer à améliorer l’expansion
économique illustrée par les aides sectorielles.
Tous ces objectifs entrent dans le cadre de la satisfaction des besoins publics (défense justice
police redistribution sociale régulation) pour assurer la stabilisation de l’économie et le
maintien de la demande globale au niveau désiré.
On peut avoir deux variantes de cette PB que sont l’interventionnisme budgétaire ou la
neutralité budgétaire.

a- L’interventionnisme budgétaire
Ce sont des préoccupations de protections, de complémentarités et de corrections qui explique
l’utilisation par l’État de l’instrument budgétaire. En effet, l’État doit protéger le
fonctionnement normal du marché contre le risque de monopole, ce qui peut fausser le jeu
normal de la concurrence. L’État doit également corriger les insuffisances du marché par des
interventions publiques visant à développer des activités que le marché ne satisfait pas ou pas
assez ou pas du tout bien au regard des besoins exprimés (par exemple les grands travaux de
transports, aériens ferroviaires, les Nouvelles TIC, sauvegarde des activités nécessaires à la
satisfaction des besoins d’intérêt général en cas de carence de l’initiative privé etc.).
L’importance des investissements publics financés par les collectivités publiques est le reflet
de la complémentarité dans cette fonction d’interventionnisme (accompagnement des activités
économique et sociale par le maintien des niveaux d’équipement publique satisfaisant).

b- La neutralité budgétaire
Contrairement à l’interventionnisme fiscale, la neutralité veut que la politique budgétaire se
contente de l’application des mesures préconisés en matières budgétaires. Pour respecter
l’orthodoxie budgétaire et fiscale, l’instrument budgétaire doit être neutralisé par le respect de
quelques règles fondamentales que sont :
- Le respect de l’équilibre budgétaire,
- La limitation stricte des dépenses, et
- La modération fiscale.
Il s’agit d’augmenter l’aisance de chacun par la réduction graduée des dépenses publiques et
des impôts. Le désengagement de l’État avec une intervention minimale et la mise en œuvre
d’une politique économique de l’offre se traduisant par une réduction de la pression fiscale,
une maitrise des dépenses publique et du déficit budgétaire.
On relève plusieurs variantes de PB relevant de cette hypothèse :
- La politique des rigueurs budgétaires
- La politique de privatisation et ou d’ajustement structurelle
- La diminution de la pression fiscale avec des entorse à ces politiques neutre qui se
justifient pour ces raisons sociales et non plus directement économique
3- La PB comme instrument de justice sociale
Le thème de la justice sociale i aujourd’hui les FP et es PB. Jadis, il existait ce qu’on appelle
des actions …….
Mais depuis, il existe plusieurs mécanismes mise en œuvre sur le triple paradigme de
l’égalité, de l’assurance et de la solidarité. Des séries de transfert sont opéré pour satisfaire les
exigences de respects des principes constitutionnel (égalité, nécessité de l’impôt, l’égalité des
charges résultant des calamité naturelles, la socialisation des risques, la mise en place de fond
de garantie, d’indemnisation ou de solidarité). Les efforts actuels de l’État, le financement de
la sécurité sociale montre à l’évidence que l’État assuranciel s’est substitué à l’État de
solidarité avec la mise en œuvre de systèmes financiers qui garantissent la solidarité
intergénérationnelle qui peut justifier parfois le recours à l’emploi. L’État s’est engagé à
prendre en charge les conséquences des fléaux sociaux atteignant les plus défavorisé. L’État
met en place pour le financement des risques, ce qu’on appelle les filets sociaux mais,
l’augmentation continue des dépenses à caractère sociale dans le budget de l’État est
symptomatique des efforts de la crise sociale et économique avec les diverses aides (aide à
l’emploi, subvention aux entreprises). Il est même admis des discrimination positive malgré le
principe constitutionnel d’égalité des citoyens devant la loi. En effet, le principe d’égalité ne
s’oppose pas à ce que le législateur règle de façon différente, des situations différentes ni à ce
qu’il déroge à l’égalité. Pour des raisons d’intérêt générale pour que dans l’un et l’autre cas la
différence des charges notamment d’amélioration des conditions de vies d’autres catégories
de personnes, il ne doit pas en résulter de rupture caractérisée devant les charges publiques.

Section 2 : la mise en œuvre des politiques budgétaires


Dans un contexte de stagnation de raréfaction des ressources publique, la gestion rigoureuse
du budget s’impose avec des besoins de plus en plus croissants. Ce contexte défavorable exige
le recours à des mesures d’économies, à des restrictions sur les couts et les rendements des
services publics. Des efforts de modernisations et de réforme budgétaire sont entrepris pour
maitriser les dépenses publiques, adapter les recettes et lutter contre le déficit budgétaire. La
LOLF s’est efforcé d’articuler la politique d’assainissement des FP et la gestion budgétaire.
Les objectifs suivants ont été privilégiés :
- La systématisation des procédures de recherches d’économie budgétaire
- L’introduction d’outils de gestion de la performance,
- La réorganisation du secteur public et parapublic
- La modernisation de l’administration et la réforme de la fonction publique
Les disparités de situation financières des États montrent que les reformes entreprises n’ont
pas toujours aboutit à l’assainissement des finances publiques. Aujourd’hui, l’enjeu pour
l’État est de parvenir à équilibrer leur budget (forte volonté politique pour restructurer le
budget, gérer la dette, maitriser le déficit budgétaire en gelant au besoin les salaires et les
programmes d’investissement). On assiste à un phénomène qu’on appel, en raison de
l’augmentation continu des Finances publiques, l’incrémentalisme budgétaire. Ce phénomène
signifie l’ajout d’une couche supplémentaire de dépense chaque année. La réforme budgétaire
vise à enrayer ce processus et à maitriser l’accroissement des besoins collectifs, donc de
l’interventionnisme de l’État. Dépenser moins et dépenser mieux est un leitmotive pour avoir
une croissance. Cette maitrise ne se traduit pas des politiques budgétaires drastique, par des
nouvelles méthodes de gestion et un encadrement plus strict et une surveillance des …………
A- Les éc………….budgétaire
On les appelle aussi les efforts de rigueur entrepris par l’État pour diminuer l’effort croissant
de rigueur. Il s’agit entre autres mesure :
- Un fort ralentissement des recrutements dans la fonction publique de l’État,
- L’absence de remplacement des départs à la retrait dans certain ministère et la mise en
œuvre des redéploiements d’effectif,
- La maitrise de l’évolution des dépenses de fonctionnement et forte diminution des
dépenses d’investissement,
- Le redéploiement des crédit budgétaires en comprimant certaine dépense agin de
dégager des marges de manœuvre pour financer des actions jugées prioritaires tel que
la lutte contre le chômage, la sécurité, l’éducation etc.
B- Les nouvelles méthodes de gestion
L’exigence de dépenser mieux, c’est-à-dire d’optimiser les choix budgétaire et l’utilisation
des deniers publics est devenu une condition de bonne gouvernance. Plusieurs techniques et
méthodes sont aujourd’hui disponible pour la maitrise des dépenses publics :
- La rationalisation des choix budgétaires (RCB)
- Le management par objectif consistant à déterminer scrupuleusement les programmes
d’actions publics à partir d’analyse ou avantage et d’un paramétrage multicritère.
Cette pratique est largement utilisée dans les secteurs aux investissement important tel
que les équipements
- La mise en place Dun budget programme avec les PAP
- La justification au franc près
- La responsabilisation des gestionnaires de programmes
- L’obligation corrélative de justifier au travers les rapports annuels de performance de
l’utilisation effective de ces crédits et des divergences entre les prévisions et
réalisation qui renforce l’incitation à la bonne gouvernance financière inhérente à ces
nouveaux outils de gestion budgétaire,
- La généralisation des contraintes formel à l’ensemble du budget de l’État qui impose
aux gestionnaires un effort de transparence qui pourra alimenter l’exercice d’un
contrôle politique, ministérielle et parlementaire de l’utilisation des crédits,
- L’inscription dans la LOLF d’annexe à la loi de finance avec une présentation
expresse des mesures envisagées pour assurer en exécution le respect du plafond
global des dépense du budget générale voté par le parlement et indiquant en particulier
pour les programmes dotés de crédits limitatif le taux de mise en réserve prévu pour
les crédits ouverts sur le titre de dépense de personnels et celui prévu pour les crédits
ouverts sur les autres titres,
- L’instauration par la LOLF d’un contrôle de l’efficacité budgétaire qu’on appelle aussi
contrôle de la performance en sus de l’évaluation des politiques budgétaires.
Ce contrôle de performance n’est pas contradictoire avec l’évaluation.
C- L’encadrement des pratiques budgétaires
Le droit budgétaire participe à la poursuite de l’objectif de bonne gouvernance.
En matière de bonne politique budgétaire, le principe est que l’État ne doit payer que ce qu’il
doit, autrement dit l’État ne doit pas payer ce qu’il ne doit pas ou plus que ce qu’il doit, c’est
le principe l’interdiction du versement de libéralité. Les personnes sont soumises aux droits de
la concurrence pour ménager l’effort des finances publiques. Le droit des marchés publique
encadre les commandes publiques à travers les principes de liberté, d’accès d’égalité de
traitement des candidats et de transparence des procédures qui permettent d’assurer
l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des deniers publique.
- La réforme de rémunération dans les fonctions publiques et la réforme des retraites.

Chapitre 4 : L’efficacité des politiques budgétaires


Cette efficacité des politiques budgétaires dépend très largement des choix de politiques qui
sont menés, des cycles économiques, des contrainte de solvabilité administrative, du niveau
des prélèvement obligatoire, des dépenses publiques et de la politique d’encadrement du
budget. L’efficacité dépend aussi ou également des programmes de stabilité et du pacte de
croissance. L’enjeu de l’efficacité des politiques budgétaires repose sur la problématique de
savoir comment maitriser globalement les finances publiques. Les facteurs d’apprécier de la
situation Budgétaire sont nombreux.

Section 1 : les options d’efficacité


A- Le choix des recettes
Les impôts représentent les principales recettes publiques et occupe une part prépondérante
des recettes de l’État (90%). En recette publique les prélèvement obligatoires (impôt de l’État,
impôts locaux, imposition et cotisation sociale) sont les prélèvements destinés au
fonctionnement des services publiques. Il y en suite les recettes non fiscales (les produits des
participations de l’État dans les entreprises publiques, les frais d’assiette et les recouvrements
des impôts, il y a ensuite les prélèvements sur les jeux et exploitation de casino, loterie etc. il
y a le produit des amendes prononcées pour diverses infractions. D’autres apparaissent dans
les budget annexes, les comptes spéciaux du trésor etc. L’État lui-même réalise des opérations
de privatisation des entreprises publiques, soit partiel, soit des ouvertures de capitaux, soit par
des transferts aux secteurs privés. Tout État doit, pour l’efficacité des dépenses publiques, se
doter d’un plan prévisionnel de désendettement de l’État.
L’opposition entre imposition et tarification, entre recette fiscale et recette tarifaire jouent un
rôle dans la prise de conscience du mode de gestion et de financement des actions publiques.
L’alternative entre redevance et impôt est aussi fondamentale dans le choix du mode de
gestion et de financement des actions publiques. Le recours à la tarification consiste à faire
supporter directement par l’usagers le cout de la fourniture d’un bien ou de la prestation d’un
service au lieu de la financé par l’intermédiaire du contribuable, donc de l’impôt. L’avantage
de la redevance est de placé les comptes publics dans les mêmes conditions d’intervention et
de financement que les autres agents économiques, une situation concurrentielle permettant
aux usagers d’en tirer bénéfice. Mais, on peut considérer à l’inverse que le système de la
tarification est la négation même de l’action publique et du service public qui consiste à
assurer également pour tous et dans les mêmes conditions toutes les prestations reconnues
justement d’intérêt généralement. Il faut donc considérer que les principes généraux des droits
de l’homme et du citoyens relatif notamment au financement de l’administration par une
contribution commune répartit sur tous, ne font pas obstacle à ce que les charges d’un service
publics déterminé soient financé par ses usagers aux moyens d’une redevance. Les services
obligatoires auxquels les administrations ont un droit doivent dès lors être gratuit pour les
usagers. En revanche, la tarification est possible pour ceux des services facultatifs ou
spécifiques à certains usagers (service d’incendie, service de ramassage des ordures
ménagères, service de protection de la santé). Le droit encadre les modalités tarifaires d’une
double manière que l’on peut résumer par la formule suivante : le prix se distingue de l’impôt
par le principe de proportionnalité mais il doit comme l’impôt respecter le principe d’égalité.
Le principe de proportionnalité constitue la caractéristique essentielle de la redevance dont le
montant correspond au coût du service rendu à l’usager. Toute fois si le montant de la
redevance de doit excéder le cout du service, mais l’inverse n’est pas vrai. Le montant du tarif
peut être inférieur au cout du service répondant à des considérations d’équité. Mais le principe
d’égalité s’applique. Si pour un service identique le montant de la redevance doit être
identique à tous les usagers, des dérogations sont possible sur la base de deux motifs : soit en
raison de la différence de situation des usagers au service donné ; soit d’un motif légitime
d’intérêt général.
Le législateur pourra donc confirmer ses solutions prétorienne en fonction des niveaux de
revenus des usagers sur la base des motifs d’intérêt général et procéder ainsi à des
modulations.

B- La lutte contre le déficit budgétaire


C’est le talon d’Achille des États. Ces déficits s’inscrivent dans le cadre des politiques
économiques Keynésiennes. Ils sont occasionnés par la conjoncture économique que par la
crise. Il est le résultat de la baisse des impôts assis sur les bases économiques et de
l’augmentation continue des dépenses publiques pour répondre aux besoins sociaux des
populations. Il y a les déficits prévisionnels et d’exécution que l’État doit maitriser grâce à sa
capacité à produire des efforts de régulations et d’orientation vers la réduction. Il y a les bons
et les mauvais déficits. Un bon déficit est celui qui résulte d’une augmentation des
investissements car ces derniers doivent en principe se traduire par une augmentation des
rentrées fiscales permettant de rembourser les emprunts qui auront été souscrit pour financer
les dits investissement.
En outre, le déficit budgétaire a des inconvénients (risque d’inflation résultant d’un surcroit de
dépense sur les recettes, déficit par l’emprunt, l’effet boule de neige etc.). La lutte contre le
déficit budgétaire est un élément essentiel pour la PB, d’où les efforts de progression continu
dans la maitrise du déficit pour assainir les finances publiques. La politique budgétaire de
rigueur vise à maintenir le déficit, c’est-à-dire à le réduire, faute de le supprimer. Cette
politique de rigueur consiste à diminuer les charges de fonctionnements, à réaliser des actions
par des privatisations, à délaisser certaines politiques budgétivores. Par ailleurs il est prévu au
sein de l’UEMOA, un mécanisme de contrôle des déficits excessifs. Au sens du dispositif
communautaire, la mesure du déficit publique consiste à évaluer des besoins de financement
des administrations publiques au moyen des concepts de comptabilité national et plus
précisément de mettre en place un système de surveillance multilatérale des finances
publiques axés autour des objectifs suivants :
- Programme de stabilité
- Procédure de contrôle et de sanction tenant compte des modifications
- Programme de discipline budgétaire et financière
- Recommandations des États membres
- Mise en demeure et révision des prêts
- Programme de convergence entre États membres.

Section 2 : les impacts de la politique budgétaire sur l’économie


Le cycle économique détermine la politique budgétaire. Il y a une sensibilité à la conjoncture
des principales catégories de recettes. En effet, la sensibilité du solde budgétaire au variation
du PIB a des effets de long terme sur l’économie. Une politique budgétaire expansive ne
provoque qu’une hausse des prix et des taux d’intérêt nominaux à long terme sans effet sur le
PIB. La politique budgétaire n’a pas une très grande influence sur le taux de croissance à long
terme qui lui ne dépend que des progrès techniques et du rythme d’augmentation de la
population. En revanche les dépenses publiques peuvent présenter un effet positif sur la
croissance non pas tant que par leur niveau que par leurs dispositions.
A- La contrainte de solvabilité des administrations publiques
L’accroissement du stock de la dette ainsi que la montée des taux d’intérêt posent un réel
problème. En outre la confiance des marchés financiers est très sensible à ce ratio qui se
dégrade progressivement conduisant à une hausse des charges sociales et des budgets de
fonctionnement. Il est donc souhaitable de stabiliser le ratio de la dette et du PIB, c’est ce que
l’on appelle la contrainte de soutenabilité de la dette. En matière de politique budgétaire, la
maitrise du niveau des prélèvements obligatoire et des dépenses publiques constituent une
priorité. Or, l’évolution à long terme des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires
ne résulte pas uniquement à des conséquences de la politique macroéconomique suivi, elle
renvoie surtout à des choix structurels relatif aux missions des administrations publiques. Or,
la progression des dépenses publiques depuis le 19e Siècle est un phénomène majeur de tous
les pays du monde (une forte élasticité de la demande de service publique en matière
d’éducation, d’infrastructure, de santé etc.). Au surplus, la plupart des services publiques,
pour des raisons structurelles, ne peuvent réaliser des gains de productivité aussi élevé que les
autres activités économiques. Les évolutions démographiques notamment le rajeunissement
de la population influent fortement sur les dépenses publiques. Mais un haut niveau de
dépense publique n’est en soit ni favorable, ni défavorable d’un point de vue économique. Il
reflète simplement les préférences sociales en matière d’offre de biens publiques et de
redistribution. La maitrise de la dépense publique est un enjeu majeur de la PB. C’est là où le
rôle du secteur privé peut contribuer à alléger le niveau de dépense publique. En outre, la
répartition des dépenses publiques n’est pas indifférente du point de vue de leur utilité sociale
dans une optique de croissances endogènes. Les dépenses de recherche, d’éducation,
d’infrastructure devraient être privilégié pour une meilleure qualité de la dépense publique.
Or, les dépenses publiques, comme nous le savons, dépendent étroitement des prélèvements
obligatoires. Ces derniers varient avec la conjoncture politique et budgétaire. En effet, les
dépenses publiques ne peuvent en aucun cas évolué indépendamment des recettes compte
tenu de la contrainte de la contrainte de solvabilité intemporelle des administrations et des
services publiques. Les prélèvements obligatoires structurelles génèrent des distorsions
fiscales et donc des pertes de bien-être. Certaines études empiriques démontre même qu’il
existe une faible corrélation entre le taux de prélèvement obligatoire et le taux de croissance à
long terme. Par conséquent, le taux de prélèvement obligatoire optimale résulte d’un arbitrage
au moins implicite entre les distorsions fiscales jugées acceptables et les bénéfices que la
société retire des services publics financés par l’impôt d’où l’option de favoriser la
stabilisation voire la réduction du taux de prélèvement obligatoire. C’est le budget qui est
l’instrument indispensable pour mener une bonne politique de stabilisation.
La tendance observée est que la politique va de plus en plus jouer un rôle indispensable pour
obtenir la stabilisation. Malgré les importants progrès réalisés au niveau de l’UEMOA, cette
zone n’est pas encore parvenue à être un cadre optimal d’intégration monétaire accomplie. En
effet, l’encadrement actuel des politiques budgétaires par l’UEMOA se traduit par un
ensemble de critère de convergence imposé aux États membres pour garantir la surveillance
de leurs politiques budgétaires. Chaque État doit veiller sur les données et les statistiques de la
comptabilité nationale pour permettre l’appréciation de ces besoins en financement et la
définition d’u programme de stabilité définissant une politique budgétaire pluriannuelle avec
comme objectif d’atteindre l’équilibre ou l’excédent avec un ratio de solde budgétaire et
d’endettement soutenable. C’est ainsi qu’en cas de dérapage significatif de la position
budgétaire par rapport au critère de convergence et à l’objectif d’équilibre, il est demandé à
l’État membre concerné de prendre des mesures correctrices. La pression est d’abord politique
car aucune sanction juridique n’est prévue. Le déficit public excessif est par contre excessif. Il
s’entend par un besoin de financement des administrations publiques, au sens de la
comptabilité nationale supérieure à 3% du PIB à moins que ce ratio ne soit diminué de
manière substantielles et constante, et atteint un niveau proche de la valeur de référence ou
que le dépassement ne soit qu’exceptionnel et temporel. Il est également défini par une dette
brute des administrations publiques supérieure à 60% du PIB à moins que ce rapport ne
diminue suffisamment et ne s’approche de la valeur de référence à un rythme satisfaisant.
Le pacte de stabilité et de croissance repose sur une bonne politique budgétaire. La bonne
politique budgétaire est celle qui évite les mesures expansionnistes non concertées, celle qui
évite les hausses des taux d’intérêts et celle qui mène une politique monétaire adapté. En
réalité, la bonne politique budgétaire repose implicitement sur l’hypothèse simple d’un
pouvoir budgétaire unique efficace capable d’appliquer rapidement ces décisions et surtout
d’agir avec la même efficacité sur les dépenses et sur les recettes publiques. Toutes fois, les
conditions de la mise en œuvre de la politique budgétaire sont importantes. C’est ainsi qu’au
sein de l’UEMOA, la maitrise des Finances Publiques suppose que la politique budgétaire soit
conduite en vue de consolider les budgets pour l’ensemble des administrations publiques sous
la responsabilité de l’État.
Les objectifs de dépenses publique pour les régimes et leurs ressources ; les trésoreries ; les
régimes de retraite, la caisse de sécurité sociale doivent aussi être maitrisé. Les réformes de
décentralisation, de déconcentration budgétaire doivent prendre en compte toutes ces
contraintes sociales (dépenses de personnelles, dépenses de transferts). Or, l’accroissement
des recettes constitue une véritable difficulté budgétaire.
La politique budgétaire doit veiller particulièrement sur le niveau de prélèvement obligatoire
et sur celui de l’évolution des dépenses publiques. Ce sont donc les recettes qui constituent le
principal facteur d’ajustement budgétaire à court terme. Dans les faits, les efforts de maitrise
des dépenses ne sont pas à eux seul des solutions budgétaires satisfaisantes avec l’inégale
efficacité des instruments de maitrise de la dépense. En effet, la capacité de l’État à atteindre
son propre objectif reste à démontrer, car les normes de progression fixées chaque année dans
la loi de finance étant régulièrement dépassées en exécution. L’un des défis majeur actuel est
le rajeunissement de la population. Cet objectif cadre difficilement avec une meilleure
maitrise de la dépense publique. Il en est de même des dépenses de personnelles, de santé ou
encore des dépenses des collectivités territoriales. Aujourd’hui, plusieurs facteurs ont un
impact déterminant sur les finances publiques. Il s’agit en plus du rajeunissement de la
population, de la stagnation des ressources publiques, d’une mole croissance économique, du
niveau du chômage, de la prolifération des groupes vulnérable, des endémies et maladies
cardiovasculaires.
A l’heure actuel, il y a lieu d’effectuer un diagnostic de la politique budgétaire notamment
l’état du déficit de la dette et des prélèvement obligatoire. Les difficultés sociales conduisent
souvent à des incertitudes … d’où la nécessité urgente d’une plus grande maitrise des
dépenses publiques et c’est cela qui constitue la meilleure garantie de la pérennité des services
collectifs et des mécanismes de redistributions dans un contexte macroéconomique.

B- les instruments pratiques de la Politique Budgétaire


Le premier éléments de la politique budgétaire est la loi de finance. Elles déterminent la
nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’État ainsi que l’équilibre
budgétaire et financier qui en résulte compte tenu de la situation et des objectifs
macroéconomiques de l’État et des obligations du pacte de convergence, de stabilité, de
croissance et de solidarité des États membres de l’UEMOA. cette définition démontre à
l’évidence que le projet de loi de finance doit être équilibré pour une bonne politique
Budgétaire. Les dépenses ne peuvent être supérieures aux recettes. Ce qui impose le cas
échéant de recourir à l’emprunt. Cet équilibre suppose le respect stricte des critères de
convergences au sein de l’UEMOA et l’adéquation des ressources avec les projets
économiques que l’autorité entend réaliser à partir du budget. Cette exigence est à l’origine de
l’adoption de l’acte additionnel N*04/CM/UEMOA du 08 décembre 1999 portant pacte de
convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité. Ce pacte de convergence est un
instrument de politique budgétaire majeur et de renforcement du dispositif de surveillance
multilatérale qui repose sur la définition et le contrôle de l’application des critères de
convergence. Les nouveaux critères de convergence sont institués par l’acte additionnel N*01
2015/CCEG relatif au pacte de convergence.
Ces critères sont les suivants :
1) le ratio du solde budgétaire globale dons compris Rapporté au PIB nominale doit être
supérieur ou égale à 3% en 2019 (solde budgétaire totale = recette totale et sons - dépenses
totales et prêt net. PIB nominale = valeur du PIB mesurée au prix de l’année courante(cette
valeur inclue donc les effets de l’inflation ou de la déflation)). Ce critère a l’avantage de
permettre d’avoir une appréciation globale du budget de l’Etat. Il aide à évaluer le besoin u
d’endettement de lEtat et est l’indicateur le plus couramment utilisé pour évaluer la position
budgétaire d’un pays. En outre, il est le critère retenu au niveau de plusieurs communautés
régionales notamment de l’union Européenne et de la CEDEAO.
2) le taux d’inflation moyen qui doit être inférieur à 3%
3) le ratio de l’encourt de la dette intérieure et de la dette extérieure rapporté au PIB nominale
ne doit pas excéder 70% en 2019.
4) le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales ne doit pas excéder 35% en 2019.
5) le taux de pression fiscale ne doit pas excéder 20%.
Au Sénégal, la PB est aujourd’hui aligner sur une orientation stratégique d’accélération de la
croissance de l’économie tout en renforçant la justice sociale et le soutien au couche
vulnérable des populations. Elle repose sur une politique efficient de gestion des finances
publiques circonscrite au tour des axes suivant :
- solidité du cadre macroéconomique
- politique fiscale efficiente
- maitrise de la masse salariale
- rationalisation des dépenses de fonctionnement.
En matière fiscale, la loi de finance est complétée par d’autres lois pour la détermination de
l’assiette.
Les conditions de l’équilibre financier comportent notamment:
- l’autorisation donnée au gouvernement au fin de perceptions d’impôt et d’émission
d’emprunt.
- les dispositions relatives à la création, modification ou suppression des ressources publiques
et de leurs perceptions.
- l’es dispositions relatives aux charges de l’Etat et aux compte spéciaux du trésor ainsi qu’ au
contrôle de l’emploi des fonds publics.
- l’évaluation des recettes du budget général, des budgets annexes, des comptes spéciaux du
trésor et l’évaluation globale des plafonds de Chaque charge ventilées par grande catégorie.
Dans la deuxième partie des lois de finance se trouve défini les voies et moins des politiques
publiques.
Désormais pour une meilleure appréciation de la politique budgétaire et dans un souci
d’amélioration de la transparence le budget est toujours accompagné des documents suivants :
- un rapport définissant l’équilibre économique et financier des résultats connus et les
perspectives.
- un plan de trésorerie prévisionnel et mensualisé de l’exécution du budget de l’État.
- un document de programmation budgétaire et économique pluriannuel couvrant une période
minimale de trois ans.
- un projet annuel de performance de chaque programme qui compte tenu de la performance
passée précise la présentation des actions, des coûts associés, des objectifs poursuivis, des
résultats obtenus et attendus pour les années à venir mesurés au moins d’indicateur de
performance.
Au budget sont joint également les tableaux suivant:
- Tableau des recettes,
- Tableau matriciel croisé de classification fonctionnelle et économique
- tableau matriciel croisé de classification administrative et fonctionnelle
- tableau matriciel de classification administrative et économique
- Tableau récapitulatif des programmes par ministère.

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