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Procedure Budgetaire
Procedure Budgetaire
FACULTÉ DE DROIT
DRP346
DROIT DES FINANCES PUBLIQUES.
LA PROCÉDURE BUDGÉTAIRE
NOMBRE DE CRÉDITS : 03 ECTS
MENTION : TRONC COMMUN
SEMESTRE 4 MOUSSON
PRÉ-REQUIS :
Maîtriser en principe le cadre juridique des finances publiques.
©Lomé 2020
OBJECTIFS DE L’UNITÉ D’ENSEIGNEMENT
1. OBJECTIF GÉNÉRAL
2. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
- Maîtriser les organes chargés de la préparation du budget ;
- Être capable d’analyser les étapes de préparation du budget ;
- Maîtriser les pouvoirs du Parlement en matière d’adoption du budget ;
- Maîtriser les modalités d’adoption du budget
- Retracer les procédures d’exécution des dépenses
- Maîtriser les enjeux du management public dans l’exécution du
budget ;
- Maîtriser les mutations du contrôle du budget.
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Séance n° 1
OBJECTIFS :
- Circonscrire la partie procédurale du droit des finances publiques,
- Maîtriser les notions de bases.
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INTRODUCTION
La raison d’être de l’Etat est d’assurer le bien-être (le mieux vivre), la sécurité et la
justice à ses citoyens. Pour réaliser ces objectifs, l’Etat met en œuvre des moyens
variés : des moyens humains, des moyens matériels et des moyens financiers sans
lesquels les deux premières catégories de moyens ne pourraient être mises en œuvre.
Un personnel aux compétences éprouvées ne peut rien faire si cette compétence
n’est pas activée par des moyens financiers suffisants permettant d’acquérir les outils
de travail nécessaires en vue d’objectifs prédéfinis et de rémunérer le travail de ce
personnel.
Le moteur de l’action de développement économique et social du gouvernement
est constitué par les finances. L’ensemble des moyens financiers dont dispose l’Etat
est retracé dans le budget, qui recense l’ensemble des ressources et l’ensemble des
charges de l’Etat. La notion de « budget », apparue la première, a constitué pendant
longtemps l’élément central des finances publiques ; elle est apparue insuffisante à
rendre compte des finances publiques modernes ; elle est logiquement aujourd’hui
supplantée par celle de « loi de finances ».
Les finances publiques sont aujourd’hui constamment au premier plan de
l’actualité. On assiste d’ailleurs à une mutation d’ampleur de l’organisation des
systèmes financiers publics et cette mutation se développe comme une onde de
choc qui s’étend progressivement. « Toutes les sociétés, développées ou en développement, sont confrontées
à la réforme de leurs finances publiques et, par effet systémique, ces réformes rétroagissent, se répercutent de pays à pays si
bien que l’on peut constater un rapprochement progressif des dispositifs ».
Dans cette dynamique, les Etats membres de l’UEMOA se sont lancés dans la
modernisation de la gestion de leurs finances publiques respectives. Dans cette
perspective, le 26 juin 2009, le Conseil des ministres de l’UEMOA a adopté six directives
qui s’inscrivent dans un processus de définition d’un cadre budgétaire performant
permettant une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques. La
directive n° 06/2009/CM/UEMOA portant lois de finances a été transposée au Togo
par le Loi organique n° 2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances (LOLF).
Inutile d’indiquer l’importance de cette loi organique qui apparaît un peu comme la
« constitution financière » de l’Etat.
Fort justement, la communautarisation du droit budgétaire est sérieusement en débats. Il faut dire
que la maîtrise des finances publiques est au premier point de l’expression d’une
souveraineté frappée de toutes parts.
Il reste que c’est à l’aune de cette loi que sera compris ce cours sur la procédure
budgétaire. La procédure budgétaire est l’ensemble des étapes permettant d’avoir
les ressources pour mieux coordonner l’action publique. Elle porte fondamentalement
sur les évènements et activités liés au cycle budgétaire impliquant la détermination
des ressources et leurs utilisations dans la réalisation des objectifs du Gouvernement.
Selon Jean Rivoli, la procédure budgétaire est « l’ensemble des études, discussions et décisions comprises
dans la préparation, l’approbation et l’exécution du budget de l’État ».
Elle est aussi l’ensemble des étapes de préparation du budget aboutissant à la
présentation de celui-ci au Parlement pour adoption. Ainsi, l’apport de la définition
de Jean Rivoli est d’étendre la procédure budgétaire à l’approbation et à l’exécution
du budget de l’Etat. Cependant, cette définition occulte l’aspect contrôle. Or, toute
loi de finances naît, vie et meurt. Ainsi, la procédure budgétaire est le cycle que subit
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une loi de finances dès son élaboration jusqu’à l’évaluation ou le contrôle des résultats
des programmes en passant par l’exécution des crédits alloués.
Les finances publiques classiques empruntent de nombreuses règles à la
structuration du droit budgétaire selon la « règle des quatre temps alternés » inspirée du droit
britannique et systématisée par le baron Louis. Cette règle fait intervenir,
alternativement, le Gouvernement et le Parlement dans la préparation, l’adoption,
l’exécution et le contrôle de l’exécution de la loi de finances. Le cycle budgétaire est
donc un processus qui implique la formulation des politiques budgétaires par
l’exécutif, l’approbation législative, la mise en œuvre par l’exécutif, le contrôle par le
législatif.
Il en découle immanquablement la question du pouvoir financier dans l’Etat, le
détenteur de ce pouvoir. L’autorité compétente, dans un Etat, pour déterminer les
ressources et les charges (à distinguer des recettes et des dépenses) occupe donc
une place très importante. Or, sur ce dernier point, si, en principe, ce sont les
représentants des citoyens, regroupés au sein du parlement, qui ont le pouvoir de
décider, il faut reconnaître que ce pouvoir a glissé vers l’exécutif, pour des raisons
tenant aux règles juridiques mais aussi pour des raisons d’ordre pratique.
La règle des quatre temps alternés, avec en toile de fond le pouvoir financier dans
l’Etat, connait Aujourd’hui un renouveau. Si les temps demeurent, il n’y a plus lieu de
séparer la part de l’exécutif et du législatif. Et si la prééminence ou l’omnipotence du
Gouvernement étaient incontournable et le demeurent encore peut-être, elles
doivent être et elles sont aujourd’hui contrebalancées. Si le gouvernement dirige la
procédure de préparation du projet de loi de finances, l’ensemble de ses actes, ses
moindres faits et gestes doivent être évalués, contrôlés et scrutés3. Qu’il s’agisse ainsi
de l’élaboration du budget ou du contrôle de son exécution, le processus budgétaire
organise les rapports de force entre les différents acteurs du budget, principalement
autour de la rénovation des pouvoirs budgétaires du Parlement en l’associant à tous
les niveaux de prise de décision. Et puis apparaît un acteur devenu important et
incontournable : le juge constitutionnel ! Le juge constitutionnel contrôle aujourd’hui plus
strictement le maniement du pouvoir financier. Dans d’autres systèmes, apparaît
même ce qu’ils appellent la « règle d’or ».
L’analyse conceptuelle de la procédure budgétaire fait appel à la notion de
budget. En effet, l’article 3 de cette loi organique parle de lois de finances et dispose
que « les lois de finances déterminent la nature, le montant et l’affectation des
ressources et des charges de l’Etat ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en
résulte, compte tenu de la situation et des objectifs macro-économiques des Etats
membres et des obligations du Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et
de solidarité ». L’article 5 de la LOLF donne les différentes catégories des lois de
finances. Ainsi, ont le caractère de lois de finances : la loi de finances de l’année ; les
lois de finances rectificatives et la loi de règlement.
La loi de finances de l’année prévoit et autorise, pour chaque année civile,
l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat. L’article 7 de cette loi organique
prévoit que « la loi de finances de l’année contient le budget de l’Etat pour l’année
civile. Le Budget décrit les recettes et les dépenses budgétaires autorisées par la loi
de finances ».
Il ressort de cette définition que la loi de finances de l’année supplante le budget,
car la notion de loi de finances est plus large que celle du budget. En effet, le budget
est contenu dans la loi de finances de l’année. Mais il faut reconnaitre purement et
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simplement que le budget avec toutes ses infidélités est la loi de finances de l’année.
L’on convient volontiers avec Luc Saïdj que « le budget, c’est la loi de finances (l’opinion commune ne s’y
trompe d’ailleurs pas) ; rien ne peut donc y faire : le budget est mort mais vive le budget »4. C’est dans cette
même dynamique que s’inscrit Nicaise Médé. Pour lui, le budget est un récapitulatif
des chiffres de la loi de finances de l’année. Ce tableau récapitulatif est établi dans
le respect de la nomenclature budgétaire de l’État. Pour rendre compte de cette
articulation entre différents documents financiers et comptables, le chapitre 2 de la
LOLF est consacré au « budget de l’État » entendu ici au sens de loi de finances de
l’année, par opposition aux budgets des collectivités territoriales locales et des
budgets des établissements publics. Ce chapitre 2 comprend une section 1ère intitulée
« Du budget général », une section 2 portant le titre « Des budgets annexes » et une
troisième et dernière section dont le libellé est « Des comptes spéciaux du Trésor ».
Il est clair que le droit budgétaire est jonché d’un certain nombre de concepts et
dont il convient de s’arrêter sur les principaux. L’étude du droit budgétaire, de la
procédure budgétaire, sera donc précédée d’un chapitre premier consacré aux
notions générales balisant la compréhension de la procédure budgétaire dans l’Etat.
Au total et sous réserve de l’ensemble de ces considérations, les quatre temps alternés
restent la structure de proue de la procédure budgétaire qui peut être articulée sur
deux grandes phases qui la résument : d’une part, l’élaboration de la loi de finances
(Partie I), d’autre part, sa mise en œuvre (Partie II).
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CHAPITRE PRÉLIMINAIRE.
LES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
La notion de budget, en prenant pour exemple le droit français qui inspire le nôtre,
a connu trois définitions successives :
« Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses annuelles de l’État ou des autres services que les lois assujettissent aux
mêmes règles ».
Retenir : Le budget ainsi défini est :
• un acte de prévision, ie qu’il évalue les recettes et les dépenses à effectuer
pendant l’année à venir. ≠ bilan ;
• un acte d’autorisation : un acte par lequel le Parlement, permet au
gouvernement d’effectuer des dépenses et de percevoir des recettes (résultat du pp
du consentement à l’impôt qui s’applique à toutes les ressources et à toutes les
charges) ;
• un acte périodique, d’une durée de 1 an (pour permettre le contrôle effectif
de l’autorité qui donne l’autorisation).
Critiques :
• un acte, de quelle nature ? Législative, réglementaire, contractuelle ?
→ imprécision
• vise les dépenses et les recettes.
→ n’englobe pas les sorties et les rentrées de fonds présentant un caractère
temporaire ;
→ ni les autorisations de dépenses débordant le cadre d’un an (ie les autorisations
de programmes nécessitées par la politique de planification) → aussi, le décret du
29 décembre 1962, portant règlement général sur la comptabilité publique, donnera
du budget une définition qui ne mentionnera pas le caractère annuel.
« Le budget ou, le cas échéant, l’état des prévisions de recettes et de dépenses,
est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses des
organismes publics ».
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Cette définition s’expose aux mêmes critiques que ci-dessus, sauf en ce qui
concerne la règle d’annualité qui a disparu ;
• de même, qu’il s’agisse de la définition de 1862 ou de celle de 1962, aucune
ne fait mention des rapports qui unissent le budget et l’économie (étant donné
qu’aujourd’hui l’Etat exerce une action sur la conjoncture économique et donc le
budget ne peut être envisagé de façon indépendante).
3. L’ordonnance française du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de
finances : article 1er
C’est cette loi qui va permettre de distinguer la notion de budget de celle de loi
de finances apparue dans le décret - loi de 1956 :
« Les lois de finances déterminent la nature, le montant et l’affectation des
ressources et des charges de l’Etat, compte tenu d’un équilibre économique et
financier qu’elles déterminent ».
Article 34 de la Constitution française de 1958 : « les lois de finances déterminent
les ressources et les charges de l’Etat dans les conditions et sous les réserves prévues
par une loi organique ».
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B. La modernisation de la notion de budget
Cette directive harmonise les législations au sein des Etats membres, apporte un
élément nouveau. Son article 3, reprend les dispositions de l’article 2, al. 1er de la loi
de 2008 et la complète : « les lois de finances déterminent la nature, le montant et
l’affectation des ressources et des charges de l’Etat ainsi que l’équilibre budgétaire et
financier qui en résulte, compte tenu de la situation et des objectifs macro-
économiques de l’Etat et des obligations du pacte de convergence, de stabilité, de
croissance et de solidarité de l’UEMOA ».
Autrement dit, la loi de finances ne doit pas se borner de décrire la nature, le
montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat et l’équilibre
budgétaire et financier, mais tenir compte des obligations des Etats membres de
l’UEMOA telles qu’elles résultent du pacte de convergence signé par eux. Par
exemple, en vertu de ce pacte, au plus 35 % des ressources de l’Etat peuvent être
affectés aux charges salariales.
Budget :
Voici la rédaction qu’emprunte l’article 7 de la loi organique de 2014 dans le droit
national : « la loi de finances contient le budget de l’Etat pour l’année civile. Le budget
décrit les recettes et les dépenses budgétaires autorisées par la loi de finances ».
On peut alors voir ce qui distingue les 2 notions.
A. La loi de finances
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charges. La loi de finances doit en effet "déterminer…" en « tenant compte » « d’un
équilibre économique et financier ».
L’article 4 de la loi organique n° 2008-019 prévoyait, comme dans le droit français,
3 sortes de lois de finances. Avec la loi organique n° 2014-013 du 27 juin 2014 relative
aux lois de fiances, la loi de finances ne détermine plus la nature … de l’Etat, en tenant
compte de l’équilibre économique et financier. Elle détermine également cet
équilibre, mais en tenant compte du pacte de convergence … de l’UEMOA. Il y a trois
(3) types de lois de finances (art. 5) :
- la loi de finances de l’année : elle est établie a priori, au cours de l’année
précédant l’année où elle va recevoir application. Votée chaque année par le
Parlement, elle regroupe toutes les ressources et les charges.
« la loi de finances de l’année prévoit et autorise, pour chaque exercice ou
chaque gestion, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat » → prévision et
autorisation globales. Détermine les opérations définitives, les opérations temporaires
(C.S.T.) et les opérations spécialisées. La L.O. de 2014 préfère employer l’expression «
… pour chaque année civile » à la place de « … pour chaque exercice ou gestion ».
L’art. 5, al. 3 de la loi organique de 2014 reprend la même définition de la loi de
finances que ci-dessus en précisant qu’elle prévoit et autorise…, pour chaque année
civile » c’est-à-dire du 1er janvier au 31 décembre de l’année ; comparer avec les
définitions données par l’art. 1er de la LOLF (française) au 1er août 2001.
- les lois de finances rectificatives interviennent en cours d’année pour corriger
la détermination des ressources et des charges établies initialement par la loi de
finances de l’année. Seules, elles « peuvent, en cours d’années, modifier les
dispositions de la loi de finances de l’année ». Elles ratifient les modifications apportées
aux crédits ouverts par la LFI.
- la loi de règlement est votée par le Parlement à la fin de l’exercice ou de la
gestion. Elle « constate les résultats de chaque exercice ou de chaque gestion et
approuve les différences entre les résultats et les prévisions de la loi de finances de
l’année, complétée, le cas échéant, par les lois rectificatives ». L’article 5 de la L.O.de
2014 est rédigé différemment : « la Loi de règlement constate les résultats financiers
de chaque année civile et rend compte de l’exécution du budget ainsi que de
l’utilisation des crédits ».
B. Le budget
L’article 17 de la loi organique de 2008 disposait que « le budget est constitué par
l’ensemble des comptes qui décrivent pour une année civile, toutes les ressources et
toutes les charges permanentes de l’Etat ». Selon l’art. 7 de la loi organique de 2014,
« Le budget décrit les recettes et les dépenses budgétaires autorisées par la loi de
finances. »
Le budget est un « ensemble de comptes » (un compte étant la description chiffrée
d’une gestion financière de manière à en permettre le contrôle). Contrairement aux
comptes privés, le budget est une description a priori de la gestion qu’il commande.
Il fait donc partie des « comptes prévisionnels ».
Le budget a une périodicité : c’est 1 an. C’est ce que précise l’article 17 : « une
année civile ». La durée du budget va du 1er janvier au 31 décembre.
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Contrairement à la loi de finances qui prévoit et autorise l’ensemble des ressources
et des charges de l’Etat, le budget, lui, se borne à « décrire » les comptes (sans pouvoir
autoriser comme auparavant). De plus, le budget ne décrit que les ressources et les
charges permanentes de l’Etat. Le budget sert donc à expliciter, à développer et à
détailler les autorisations données par la loi de finances en ce qui concerne les
ressources et les charges permanentes. En conséquence, ne font pas partie du
budget (général) les opérations temporaires (dont les C.S.T ou comptes spéciaux du
Trésor, les opérations de trésorerie) qui font partie de la loi de finances, puisqu’elle
autorise l’ensemble des ressources et des charges, permanentes ou non.
Le budget, simple document comptable, n’est qu’une partie, mais la plus
importante, de la loi de finances.
(→ cette distinction n’existe pas au niveau des autres personnes morales de droit
public).
Le droit budgétaire c’est donc l’ensemble des règles applicables à la préparation
et la présentation des documents (budgétaires) composant la loi de finances, mais
aussi celles relatives à la procédure de vote et d’exécution de la loi de finances, ainsi
que des règles de contrôle de l’exécution.
Tous les pays de tradition libérale, telle que la France, confient le pouvoir financier
au Parlement. Le Togo aussi, et cela dans toutes les constitutions adoptées depuis son
indépendance (1961, 1963, 1980 puis 1992).
L’article 84, alinéa 10 de la Constitution de 1992 stipule que : « La loi fixe les règles
concernant … l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des (dispositions)
impositions de toute nature » → principe du consentement à l’impôt.
Alinéa 11 du même article : « La loi … le régime d’émission de la monnaie ».
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Ces dispositions sont identiques à celles de l’article 34 de la Constitution française
: « La loi fixe les règles concernant : l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement
des impositions de toutes natures ; le régime d’émission de la monnaie ».
De même, la loi organique togolaise n° 2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de
finances dispose en son article 3 :
alinéa 1er : « Les lois de finances déterminent la nature, le montant et l’affectation
des ressources et des charges de l’Etat, ainsi que l’équilibre budgétaire et financier
qui en résulte… ».
alinéa 2 : « Les dispositions relatives à l’assiette, aux taux et aux modalités de
recouvrement des impositions de toute nature, qu’elles soient perçues par l’Etat ou
affectées à d’autres organismes publics, sont du domaine de la loi ».
L’art. 4, alinéa 1er précise qu’aucune recette ne peut être liquidée, ou encaissée,
qu’aucune dépense publique ne peut être engagée si elle n’a été préalablement
autorisée par une loi de finances. C’est également ce que prévoit l’article 3, alin. 1er
du décert n°2015-054/PR du 27 août 2015 portant règlement général sur la
comptabilité publique : « Les recettes et les charges de l’Etat sont autorisées par une
loi de finances… ».
Par ailleurs, l’article 85 de la Constitution togolaise de 1992, reprenant la formule
de l’article 37 de la Constitution française de 1958, stipule que : « Les matières autres
que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère règlementaire ».
Le principe que l’on vient d’examiner est battu en brèche dans la pratique. De
sorte qu’au lieu d’un pouvoir de décision, c’est plutôt d’un droit de véto dont
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disposent les parlementaires. Leur pouvoir d’initiative est en effet limité en matière
financière par l’article 90, alinéa 2 de la Constitution de 1992 et l’alinéa 6 de l’article
2 de la loi organique relative aux lois de finances.
D’abord, l’initiative en matière de loi de finances appartient au gouvernement ;
l’article 91 de la Constitution togolaise, alinéa 1er, stipule que : « l’Assemblée nationale
vote les projets de loi de finances… », préparés par le ministre des finances (art. 56
L.O.L.F. de 2014). Ensuite, le pouvoir d’amendement du parlement est encadré : en
vertu de l’article 90, alinéa 2 de la Constitution : « Les propositions et amendements
formulés par les députés ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour
conséquence, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou
l’aggravation d’une charge publique, à moins que ces propositions ou amendements
ne soient assortis de propositions de recettes compensatrices ». Cette restriction est
confirmée par la L.O.L.F. de 2014 en son article 59 : « aucun article additionnel, aucun
amendement à un projet de loi de finances ne peut être proposé par le Parlement,
sauf s’il tend à supprimer ou réduire effectivement une dépense, à créer ou à
accroître une recette. De même, le Parlement ne peut proposer ni la création ni la
suppression d’un programme, d’un budget annexe ou d’un compte spécial du Trésor
».
Comparer article 40 de la Constitution française de 1958 : « Les propositions et
amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque
… d’une charge publique ».
Conséquence de l’article 90 de la constitution et de le l’article 59 L.O. : les députés
ne peuvent proposer une loi qui diminuerait les impôts (→ sérieuse atteinte au principe
du consentement à l’impôt). Ils peuvent proposer la diminution d’un impôt s’il y a
compensation par l’augmentation d’un autre impôt. Ils n’ont également pas le droit
d’augmenter les dépenses publiques. Les lois nouvelles entraînant des dépenses
supplémentaires ne peuvent donc être proposées que par le gouvernement. Il y a là,
par le biais financier, limitation du droit d’initiative des parlementaires en matière
législative (reconnu par l’article 84).
En France cependant, la pratique parlementaire et la jurisprudence font preuve
de souplesse dans l’application de l’article 40 de la Constitution, laissant place à
l’initiative financière et parlementaire, notamment fiscale.
Comme on l’a vu précédemment, pour le cas français, le Parlement a retrouvé
des pouvoirs certains depuis la LOLF de 2001 qui prévoit, depuis 2003, une obligation
d’information du Parlement au moment de la préparation et pendant l’exécution du
Budget, ainsi que des moyens de contrôle plus accrus.
Depuis cette LOLF française,
- La compétence du Parlement a été accrue en ce qui concerne la
détermination des recettes et des dépenses, d’une part, et en ce qui concerne leur
montant, d’autre part.
- S’agissant, par exemple de la détermination des recettes et des dépenses
Avec les dispositions de l’art. 34, I, 8° selon lesquelles la loi de finances de l’année
« évalue les ressources et les charges de trésorerie qui concourent à la réalisation de
l’équilibre financier présentées dans un tableau de financement », le Parlement n’est
plus limité à se prononcer sur les seules charges budgétaires (ex : le remboursement
des emprunts, constituant une charge de trésorerie, était exclu de sa compétence),
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mais statue sur le tableau de financement qui retrace le remboursement des emprunts
:…
La compétence a été également accrue à l’égard des finances des tiers : la règle
est que les collectivités territoriales doivent déposer gratuitement leurs disponibilités au
Trésor. Avant la LOLF de 2001, seul le ministre des finances avait compétence pour
accorder des dérogations à cette règle. Avec ladite loi, c’est le Parlement, qui, à
l’occasion du vote d’une disposition de la loi de finances, accorde la dérogation.
De même, l’article 4 dispose que les décrets du CE établissent la rémunération des
services rendus par l’Etat et deviennent caducs en l’absence d’une ratification dans
la plus prochaine loi de finances ; avec l’ordonnance de 1959, le pouvoir
réglementaire (décret en CE) était maître en la matière.
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• En matière budgétaire : l’exécution des dépenses est effectuée sous la
responsabilité de chaque ministre. Mais la direction du budget surveille les décisions
financières et autorise les modifications dans la répartition des crédits. L’exécution des
décisions financières est ainsi placée sous la surveillance du ministère de l’économie
et des finances.
Le Premier ministre peut décider, sur rapport du ministre des finances, le blocage
ou l’annulation de certains crédits.
L’étude du droit budgétaire et financier conduit à l’examen des aspects juridiques
des finances publiques, à savoir, rechercher comment le budget est élaboré, qui
l’élabore, comment il est présenté, dans quelles conditions et suivant quelles
procédures il est approuvé, mais aussi les modalités de son exécution et les contrôles
exercés sur son exécution.
Les règles prévues par les textes nationaux relatifs aux finances publiques
s’appliquent en principe au budget de l’Etat et à ceux des collectivités territoriales
mais avec quelques variantes pour ces dernières cependant.
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OBJECTIFS :
- Maîtriser les différentes tâches qui entrent dans la préparation de la loi de finances,
- Comprendre les manifestation du pouvoir financier dans l’Etat, la prépondérance du pouvoir exécutif.
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PARTIE I.
L’ÉLABORATION DE LA LOI DE FINANCES
CHAPITRE I.
LA PRÉPARATION DE LA LOI DE FINANCES
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projets de loi de finances (au Togo, art. 56 de la LOLF de 2014), mais encore il est «
responsable de l’équilibre de l’ensemble des comptes publics » et chargé de préparer
et de mettre en œuvre « la politique du Gouvernement en matière économique,
financière, budgétaire, fiscale, de consommation, de répression des fraudes et de
réforme de l'Etat » (décret n° 2005-671 du 16 juin 2005).
Au regard de ces missions, le ministère de finances a autorité sur plusieurs services
qui jouent un rôle important dans la préparation du budget. Parmi eux, il faut citer la
Direction du budget (qui reste la véritable plaque tournante du processus
budgétaire), la Direction de la comptabilité publique, la Direction générale de
l’impôt, la Direction générale des douanes et la Direction du Trésor. Par ailleurs, depuis
le 26 janvier 2005 en France, la Direction du Trésor, la Direction de la prévision et de
l’analyse économique et la Direction des relations économiques extérieures ont été
fusionnées pour donner naissance à la Direction générale du Trésor et de la politique
économique. Celle-ci contribue à l’élaboration des prévisions pour ce qui concerne
tant l’évolution prévisible des charges que la gestion de la trésorerie de l'Etat. Les
interventions de la Direction des douanes et de la Direction générale des impôts,
quant à elles, permettent d’affiner les prévisions et la rédaction des dispositions
concernant les recettes.
Ça serait une erreur de croire que le budget est établi uniquement par quelques
grandes Directions des ministères de l’économie et du budget, dominées par la
Direction du budget. En France, la LOLF de 2001 (art. 38) dispose que « sous l’autorité
du Premier ministre, le ministre chargé des finances prépare les projets de loi de
finances, qui sont délibérés en Conseil des ministres ».
D’abord, les problèmes financiers étant étroitement liés à la politique générale du
Gouvernement, la préparation du budget est placée sous l’autorité du Premier
ministre. Celui-ci exerce à cet égard une fonction de régulation et d’arbitrage dans
l’élaboration du projet de loi de finances. Il use de son autorité pour donner des
directives budgétaires conformes aux options gouvernementales et procède à
l’arbitrage entre les besoins exprimés par les différents ministères.
Ensuite, les ministères dits « dépensiers » participent bien sûr à l’élaboration du projet
de loi de finances en prévoyant les crédits budgétaires qu'ils souhaitent obtenir. Dans
chaque ministère, il existe toujours, sous des dénominations diverses, une direction ou
un service à compétence financière ayant pour fonction de réaliser des prévisions
budgétaires.
Enfin, le Conseil des ministres intervient également dans le processus de la
préparation du budget. En effet, c'est cette instance politique qui arrête, suivant les
pays, sur proposition du ministre du budget ou des finances le calendrier de la
préparation du budget. C’est à lui également que le ministère des finances présente
les grandes orientations de la loi de finances. C’est encore le Conseil des ministres qui
adopte et arrête définitivement le projet de loi de finances. Dans cette situation, la
préparation du projet de loi de finances relève aussi de la compétence du Président
de la République, puisque c'est lui qui préside le Conseil des ministres.
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B. Les différentes étapes de la préparation du projet de loi de finances
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Des réunions budgétaires (appelées aussi réunions de budgétisation) ont lieu entre
les Directions des affaires financières des ministères et la Direction du budget. Elles
permettent aux ministères dépensiers d’examiner conjointement avec les services du
ministère des Finances les perspectives budgétaires qui sont des esquisses du futur
budget élaborées par la Direction du budget, d’une part, et donnent lieu à des
négociations contradictoires des crédits, d’autre part. La direction du budget,
examine les projets de réforme, les économies réalisables, en particulier, par des gains
de productivité. À partir des propositions d’économies, de redéploiements et de
réformes, des dossiers de restitution sont constitués afin de préparer les arbitrages du
Premier ministre.
Les techniques de prévision sont différentes selon qu'il s’agit des recettes ou des
dépenses.
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A. L’évaluation des recettes
1. L’évaluation traditionnelle
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ces mesures nouvelles que l’on appréciait les nouvelles orientations de la politique
budgétaire du Gouvernement.
Cette technique traditionnelle d’évaluation des dépenses manque en réalité de
rationalité, car elle privilégie la logique de moyens aux dépens de la logique des
résultats. En effet, elle donne la priorité au montant des crédits alloués (moyens), sans
tenir compte des objectifs et des résultats à atteindre. Or la nécessité d’effectuer des
choix budgétaires s’impose compte tenu de nombreuses sollicitations dont font l’objet
les pouvoirs publics. Afin de pallier ces inconvénients, des techniques nouvelles se sont
développées.
A partir des années 1860 (aux États-Unis) et 1960 (en France), une technique est
apparue pour rationaliser les choix budgétaires : le Planning, programming, Budgeting
System (PPBS) aux EU et la Rationalisation des choix budgétaires (RCB) en France.
La RCB est née d'un constat : les charges de l'Etat augmentent, mais ses ressources
sont limitées. En conséquence, il importe de rentabiliser les rares ressources en les
affectant aux dépenses les plus utiles. Pour cela, il faut établir et préciser les objectifs
poursuivis. Cette méthode de management distinguait quatre étapes :
1re étape : la planification ou phase d’étude (planning). Il s'agit d’une phase de
perspective à long terme pendant laquelle on détermine des objectifs très généraux,
ces objectifs étant subdivisés en sous-objectifs de plus en plus étroits afin d’aboutir à
la population ou au secteur ciblé.
2e étape : la programmation ou la phase de décision (programming) : cette étape
consiste à analyser des moyens, à confronter les moyens par rapport aux objectifs, à
procéder à la mise au point des programmes (on choisit un certain nombre d’objectifs
précis) et à évaluer ces programmes.
3e étape : le financement des programmes ou phase d’exécution (budgeting) :
pendant cette étape, il faut choisir entre les programmes, traduire les programmes en
tranches annuelles et les intégrer au budget.
4e étape : le contrôle : enregistrement des résultats obtenus, compréhension des
écarts entre les prévisions et la réalisation et, à partir des résultats obtenus, on remet
en cause les trois étapes précédentes.
En France, la RCB a été lancée en 1968 à l’initiative de Michel Debré, mais le
succès n’a pas été au rendez-vous, sauf sous la forme de budgets de programmes
mis en place dans tous les ministères à partir de 1978. Après la disparition des budgets
de programmes depuis le milieu des années 1990 et avant la mise en œuvre de la
LOLF en 2006, le budget base zéro a été expérimenté. Toutes proportions gardées, la
RCB semble renaître de cendres avec la réforme de 2001.
En effet, cette réforme bouleverse le mode de présentation des crédits par le biais
de programmes regroupés dans les missions. La nouvelle méthode de présentation du
budget implique un découpage des crédits qui vise à atteindre des objectifs précis.
Ainsi, au sein d'un même ministère, chaque programme doit regrouper un ensemble
cohérent d’actions. Au moment de l’adoption de la loi de finances, les programmes
sont accompagnés de projets annuels de performance (PAP). Enfin, l’exécution des
programmes fait l’objet d’un contrôle interne et d’un contrôle externe basés en
particulier sur les rapports annuels de performance (RAP) rattachés à chaque
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programme. Conformément aux dispositions de la loi organique, les rapports annuels
de performances, annexés au projet de loi de règlement, rendent compte, pour
chaque programme, de l’exécution des engagements pris dans les projets annuels
de performances (PAP) au moment de l’examen du projet de loi de finances. Ils
présentent et expliquent les réalisations effectives concernant l’ensemble des moyens
regroupés au sein d’une mission et alloués à une politique publique et permettent ainsi
d’apprécier la qualité de la gestion des politiques publiques.
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Séance n° 3
OBJECTIF :
Comprendre le pourquoi et les modalités des assouplissements de la prépondérance de l’Exécutif.
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SECTION II. LA PARTICIPATION DU PARLEMENT À L’ÉLABORATION DE LA LOI DE
FINANCES
§ 1. L’INFORMATION DU PARLEMENT
Pour ce qui est de l’information des parlementaires, elle est faite par la transmission
des documents de programmation pluriannuelle.
Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP)
est un outil budgétaire qui s’étend sur trois (3) ans. Il prévoit l’évolution des recettes et
les dépenses budgétaires, mais également celle des ressources et des charges de
trésorerie du secteur public. Pour ce qui est des recettes, les projections doivent
préciser le produit attendu par catégorie d’impôts et taxes. L’évaluation des recettes
est importante. Elle permet que la projection soit la plus exhaustive possible et que les
éléments de contraintes budgétaires soient fixés de façon précise.
Les documents de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD) prévoient
pour une période minimale de trois ans, à titre indicatif, l’évolution des crédits et des
résultats attendus sur chaque programme en fonction des objectifs poursuivis.
La transmission du document de programmation budgétaire et économique
pluriannuelle est une obligation. La transmission des documents de programmation
pluriannuelle des dépenses reste une éventualité.
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§ 2. LA TENUE D’UN DÉBAT D’ORIENTATION BUDGÉTAIRE
Au sixième titre de la LOLF figure un premier chapitre intitulé «de la préparation des
projets de lois de finances ». Ce chapitre contient un article qui consacre le débat
d’orientation budgétaire comme une obligation et non comme une faculté. L’article
57 dispose que les documents de programmation pluriannuelle sont publiés et soumis
au débat d’orientation budgétaire (DOB).
Ce débat permet à l’Assemblée nationale de participer activement au processus
de préparation du budget. Mais la portée de ce débat reste discutée.
Le DOB doit ainsi permettre aux parlementaires de porter un regard rétrospectif sur
l’évolution des finances publiques mais aussi, et surtout de s’interroger sur la
cohérence et la pertinence des principales orientations envisagées par le
Gouvernement en matière budgétaire sociale et fiscale. Fondamentalement, le DOB
doit donner l’occasion aux parlementaires de s’exprimer sur la nomenclature
budgétaire, sur le choix des politiques publiques, sur le choix des objectifs stratégiques,
des indicateurs définis pour en mesurer la réalisation et enfin sur les cibles de résultats.
Pour Nicaise Médé « ce débat d’orientation budgétaire est un exercice participatif qui doit permettre de ne plus faire
des choix fondamentaux en matière financière, la chose exclusive de la technostructure des administrations financières, mais
de faire contribuer la représentation nationale, et donc le peuple souverain ».
Le débat d’orientation budgétaire ne porte pas sur le projet de loi de finances de
l’année, les ressources et les charges, les modifications de la loi fiscale. Il ne porte donc
pas sur le seul document ayant une valeur juridique comme une composante de la
légalité financière. Le débat d’orientation budgétaire porte sur les documents qui
accompagnent le projet de loi de finances au sens de l’article 46 de la LOLF. Ces
documents constituent le cadrage macroéconomique et macro-financier des lois de
finances.
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Une fois la phase de préparation du projet de loi de finances terminée, le
gouvernement dépose le projet sur le bureau de l’assemblée nationale en vertu de la
priorité dont elle bénéficie en matière de lois de finances. Déposé au début du mois
d’octobre, le projet de loi de finances initial doit être adopté avant le 31 décembre
de l’année.
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Séance n° 4
OBJECTIF :
Cerner les différentes exigences juridiques structurant l’élaboration de la loi de finances.
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SECTION III. LES PRINCIPES STRUCTURANT L’ÉLABORATION DE LA LOI DE
FINANCES (RÉSERVÉ)
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Séance n° 5
OBJECTIFS :
- Amorcer l’étape de l’adoption de la loi de finances,
- Cerner la portée des actes matériels de vote de la loi de finances.
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CHAPITRE II.
L’ADOPTION DE LA LOI DE FINANCES
En France, l’article 34 de la LOLF (art. 45 au Togo) prévoit que la loi de finances doit
comprendre deux parties distinctes.
Intitulée « Conditions générales de l’équilibre financier », la première partie
comporte deux titres, dont l’un est intitulé « dispositions relatives aux ressources », dans
lequel figurent l’autorisation de percevoir les impôts ou les modifications de la
législation fiscale, et l’autre « dispositions relatives à l’équilibre des ressources et des
charges », qui ne comporte qu'un seul titre, appelé l’article d’équilibre. Celui-ci
retrace sous la forme d'un tableau l’ensemble des recettes et l’ensemble des
dépenses et le solde général (déficit) qui en résulte, et autorise le Ministre des finances
à procéder à des emprunts. En outre, un tableau de financement présente
l’évaluation des ressources et des charges de trésorerie qui concourent à la réalisation
de l’équilibre financier. Enfin, une disposition arrête les modalités selon lesquelles seront
utilisés les éventuels surplus du produit des impôts.
La seconde partie, intitulée « Moyens des politiques publiques et dispositions
spéciales », comprend deux titres. Le premier, intitulé « Autorisations budgétaires pour
l’année » fixe les crédits des missions pour le budget général, les budgets annexes et
les comptes spéciaux du Trésor. Dans le second, intitulé « dispositions permanentes »,
figure une variété de mesures ponctuelles (fiscales, sociales…). Il faut préciser qu’en
fin de la loi de finances, figurent des états annexés, numérotés dans l’ordre
alphabétique de A à D, qui précisent certaines dispositions de la loi de finances.
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B. Les documents annexes
En France, la LOLF (article 50 à 52) prévoit que le projet de loi de finances doit être
accompagné de trois types de documents, auxquels il faut ajouter un quatrième.
Appelées « jaunes budgétaires », ces annexes (une trentaine environ) peuvent être
distribuées aux parlementaires après le dépôt du projet de loi de finances mais
doivent l’être au moins cinq jours francs avant l’examen, par l’Assemblée nationale,
en première lecture, des recettes ou des crédits auxquels elles se rapportent. Elles sont
destinées à l’information et au contrôle du Parlement sur les sujets particuliers
(télévision publique, action extérieure de la France, agences de l’eau…).
Il faut également souligner qu’en janvier, sont distribués des « verts budgétaires »
qui correspondent au budget voté et présentent de façon détaillée les crédits de
chaque ministère.
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§ 2. LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE LA PROCÉDURE BUDGÉTAIRE
La discussion budgétaire est soumise à une double contrainte. Elle doit s’insérer
tout d’abord dans un cadre temporel relativement rigide et une procédure d’examen
assez formelle.
En France, l’examen du projet de loi de finances par les deux Assemblées est
effectué selon une procédure permanente destinée à contraindre le Parlement à une
décision rapide. Il s’agit d'un calendrier que l’on peut qualifier de normal. Si ce dernier
ne peut être tenu, il existe des procédures susceptibles de faire face aux retards.
1. Le calendrier normal
Le projet de loi de finances de l’année doit être déposé, au plus tard, le premier
mardi d’octobre de l’année N-1 d’exécution du budget (au Togo, art. 58 de la LOLF).
Il est arrivé au Gouvernement de ne pas respecter cette règle pour certaines annexes
explicatives lors de l’examen de la loi de finances pour 1983. Le Conseil constitutionnel,
dans sa décision du 29 décembre 1982, a estimé que ce retard n’était pas pour autant
inconstitutionnel. Concernant les lois de finances rectificatives (qui servent à modifier
les prévisions initiales en cours d’année), il n’existe pas de délais précis sauf en cas de
décret d’avances pour nécessité impérieuse car, dans ce cas, le dépôt doit être
immédiat. Enfin, en ce qui concerne la loi de règlement (lois de bilan qui font le point
de l’exécution budgétaire et interviennent par conséquent en principe dix mois après
l’année budgétaire), elle doit être déposée et distribuée au plus tard au 1er juin de
l’année N+1 d’exécution du budget.
Le délai global dont dispose le Parlement pour se prononcer sur le projet de loi de
finances est de 70 jours en France (articles 47 de la Constitution et 40 de la LOLF) et
de 45 jours au Togo (art. 91 de la Constitution). En France, l’Assemblée nationale
dispose de 40 jours pour se prononcer en première lecture. Une fois qu’elle s'est
prononcée, le projet est transmis au Sénat qui dispose alors d’un délai de 20 jours. Les
10 jours restants permettent la mise en œuvre de l’article 45 de la Constitution
(procédure d’urgence). Toutefois, lorsque l’Assemblée nationale ne s'est pas
prononcée dans les 40 jours, le projet est considéré comme étant adopté et le
Gouvernement saisit le Sénat. Si le Sénat ne respecte pas son délai, la sanction est la
même que pour l’Assemblée et le projet est à nouveau transmis à la première
chambre.
En cas de désaccord après la première lecture, le Premier ministre peut convoquer
la Commission mixte paritaire (composée de 7 députés et 7 sénateurs) qui examine
les dispositions « restant en discussion ». Si la Commission mixte paritaire n’arrive pas à
trouver un accord sur un texte commun, surtout dans l’hypothèse où la majorité est
différente à l’Assemblée nationale et au Sénat, une nouvelle lecture a lieu devant
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Cours de M. AFO SABI
l’Assemblée nationale et le Sénat. Puis le Gouvernement peut demander à
l’Assemblée nationale de statuer définitivement, conformément au droit commun de
la procédure législative.
Lorsque les 70 jours ne sont pas respectés par le Parlement (45 au Togo), c'est-à-
dire lorsqu’il ne s'est pas prononcé (situation différente du rejet qui n’arrive jamais
puisque le Gouvernement a toujours la majorité à l’Assemblée), le Gouvernement
peut agir par ordonnances. Ces ordonnances, spécifiques, prévues par l’article 47 de
la Constitution française, n'ont pas valeur législative et ne font pas l’objet d’une
ratification. Cette procédure n’a jamais été utilisée jusqu’à présent. Au Togo, si
l’Assemblée nationale ne s'est pas prononcée dans un délai de quarante-cinq (45)
jours suivant le dépôt du projet de loi de finances et que l’année budgétaire vient à
expirer, les dispositions du projet peuvent être mises en vigueur par ordonnance (art.
91 alinéa 2 de la Constitution).
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Cours de M. AFO SABI
Si cette première procédure n’a pas abouti ou n’a pas été suivie, le Gouvernement
dépose devant l’Assemblée nationale un projet de loi spécial avant le 19 décembre
l’autorisant à percevoir les impôts existants jusqu’au vote de la loi de finances de
l’année. Cette seconde procédure a été utilisée en 1979 pour une hypothèse que ne
prévoyaient ni la Constitution ni l’ordonnance organique de 1959 : la loi de finances
déclarée non conforme à la Constitution.
Au Togo, aux termes de l’article 91 al. 3 de la Constitution, « si le projet de loi de
finances n’a pu être déposé en temps utile pour être voté et promulgué avant le
début de l’exercice, le Premier ministre demande, d’urgence, à l’Assemblée,
l’autorisation de reprendre le budget de l’année précédente par douzièmes
provisoires ».
A la suite de divers incidents qui ont émaillé la discussion de la loi de finances pour
1980, l’Assemblée nationale avait délibéré sur la seconde partie sans avoir adopté la
première. Le Conseil constitutionnel avait estimé, par sa décision du 24 décembre
1979, que la procédure suivie était irrégulière. Il a donc déclaré la loi de finances pour
1980 inconstitutionnelle. Cette décision avait pour conséquence immédiate la reprise
de toute la procédure budgétaire, ce qui était impossible en une semaine. Par
conséquent, le Gouvernement avait déposé un projet de loi spécial pour demander
l’autorisation de percevoir des impôts et taxes existants. Le Conseil constitutionnel a
été saisi une seconde fois et, par une décision du 30 décembre 1979 (n° 79-111 DC), il
a estimé que, devant un tel vide juridique, il fallait effectivement utiliser les règles
prévues en cas de dépôt tardif du projet de loi de finances. La procédure employée
par le Gouvernement a donc été validée par le Conseil constitutionnel alors confronté
à un vide juridique. Ce dernier a été comblé, puisque désormais l’article 45 alinéa 4
de la LOLF codifie cette procédure en prévoyant l’adoption d'un projet de loi spécial
dans l’hypothèse où la loi de finances serait déclarée non conforme à la Constitution
par le Conseil constitutionnel.
Les commissions des finances des deux chambres jouent un rôle primordial dans
l’examen, l’analyse et la discussion du budget. Chaque commission des finances
désigne en son sein des rapporteurs spéciaux chargés d’étudier les budgets des
différents ministères, budgets annexes et comptes spéciaux du Trésor. Chaque
commission des finances dispose d'un rapporteur général qui élabore un rapport sur
le projet de loi de finances, composé de plusieurs tomes : deux d’entre eux constituent
une étude technique de la première partie et de la seconde partie du projet de loi
de finances. Les autres fascicules reflètent ses analyses personnelles du budget. Il
coordonne les travaux des rapporteurs spéciaux, présente ses conclusions à la
commission et présentera, en son nom, les amendements en séance publique.
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Cours de M. AFO SABI
L’article 49 de la LOLF prévoit que « les commissions de l’Assemblée nationale et
du Sénat chargées des finances et les autres commissions concernées adressent des
questionnaires au Gouvernement avant le 10 juillet de chaque année. Celui-ci y
répond par écrit au plus tard le 10 octobre ». L’article 57 de la LOLF prévoit en outre
que les Présidents et rapporteurs spéciaux de ces commissions peuvent procéder à
toutes investigations sur pièces et sur place et à toutes auditions qu'ils jugent utiles.
Tous les renseignements et documents d’ordre financier et administratif qu'ils
demandent doivent leur être fournis (sous réserve des sujets à caractère secret :
défense, sécurité intérieure ou extérieure…). En cas de refus de communiquer les
renseignements ou documents demandés, le Président de la commission des finances
peut demander au juge administratif statuant en référé de faire cesser cette entrave
sous astreinte.
Les six autres commissions de chaque chambre ne sont saisies du projet que sur la
partie qui entre dans leur champ de compétence (la commission de la défense n'est
saisie pour avis que du budget du ministère de la Défense). Ces commissions
désignent en leur sein des rapporteurs pour avis chargés d’étudier le budget sous
l’angle sectoriel qui les concerne et d’élaborer un rapport pour avis sur ce sujet.
Comme tout projet ou proposition de loi, le projet de loi de finances fait tout
d’abord l’objet d'un débat général, dans lequel interviennent le rapporteur général,
le Président de la commission des finances, le ministre des finances et les groupes
politiques.
La première partie de la loi de finances doit ensuite être discutée et adoptée,
puisque la LOLF (article 42) prévoit en effet que la seconde partie de la loi de finances
ne peut être mise en discussion devant une assemblée avant le vote de la première
partie. La discussion sur la première partie du projet de loi de finances dure environ
une semaine. Dans la discussion générale, la parole est donnée en priorité au
Gouvernement pour la présentation du projet de loi de finances (ministre des
Finances, ministre délégué au budget) et au rapporteur général de la commission des
finances. Après la discussion générale s’engage la discussion par article et sur les
amendements où, à ces mêmes orateurs prioritaires, s’ajoutent les parlementaires
auteurs d’amendements.
Lors de la discussion de la seconde partie de la loi de finances, qui porte sur les
crédits ministériels, chaque ministre dont les crédits sont soumis à l’examen doit être
présent à la chambre pour expliquer sa gestion et débattre avec les parlementaires
du contenu de son budget. A ce stade, les ministres n’ont plus en face d’eux que les
spécialistes de la question : le rapporteur général et les rapporteurs spéciaux de la
commission des finances et les rapporteurs pour avis des autres commissions.
La première partie est votée article par article (une cinquantaine) ; il y a donc
autant de votes que d’articles. S’agissant de la seconde partie, les évaluations de
recettes font l’objet d'un vote d’ensemble pour le budget général, les budgets
annexes et les comptes spéciaux du Trésor. Les évaluations de ressources et de
charges de trésorerie (les opérations de trésorerie, qui ont pour fonction le
financement des opérations budgétaires, comprennent les émissions et
remboursements d’emprunts ainsi que les opérations de dépôt) font l’objet d’un vote
unique. La discussion des crédits du budget général donne lieu à un vote par mission,
les votes portant à la fois sur les autorisations d’engagement et sur les crédits de
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Cours de M. AFO SABI
paiement. Les crédits des budgets annexes et les crédits ou découverts des comptes
spéciaux sont votés par budget annexe et par compte spécial (et non plus par
catégorie de comptes spéciaux). Au total, le budget nécessite environ 200 votes.
A. Les irrecevabilités
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Cours de M. AFO SABI
B. Le vote contraint par le Gouvernement
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Cours de M. AFO SABI
Séance n° 6
OBJECTIFS :
- Comprendre les fondements du contrôle juridictionnel de la loi de finances,
- Maîtriser les éléments du contrôle juridictionnel de la loi de finances.
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Cours de M. AFO SABI
SECTION II. LE CONTRÔLE JURIDICTIONNEL DE LA LOI DE FINANCES
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Cours de M. AFO SABI
Séance n° 7
OBJECTIFS :
- Cerner la chaîne d’exécution de la loi de finances,
- Maîtriser le rôle de chaque acteur dans l’exécution de la loi de finances.
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Cours de M. AFO SABI
PARTIE II.
LA MISE EN ŒUVRE DE LA LOI DE FINANCES
Après la prise de la décision budgétaire par le Parlement, celle-ci doit être mise en
œuvre. Cette dernière est matérialisée par l’exécution des crédits budgétaires par les
gestionnaires qui doivent en rendre compte puisque le contrôle est consubstantiel à
toute gestion publique.
CHAPITRE I.
L’EXÉCUTION DE LA LOI DE FINANCES
A. Les ordonnateurs
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Cours de M. AFO SABI
Du fait de leurs fonctions, les ordonnateurs sont soumis à un statut particulier. Ils
doivent s’accréditer auprès des comptables, c’est-à-dire qu'ils doivent informer les
comptables publics (assignataires des recettes et des dépenses dont ils prescriront
l’exécution) de leur nomination et leur donner un échantillon de leur signature.
Pendant la fonction et durant les cinq années de la cessation de fonction, ils ne
peuvent posséder d’intérêt dans les entreprises avec lesquelles l’administration qu'ils
représentent ont passé des marchés ou des contrats. Par ailleurs, ils ne peuvent
prendre ou recevoir des intérêts dans les affaires dont ils ont en tout ou partie
l’administration et la surveillance. Ces contraintes, qui visent à garantir
l’indépendance de l’ordonnateur, sont déterminées par le code pénal (en France,
art. 432-12 et 432-13 du code pénal).
En France, le décret de 1962 (article 9) prévoit que les ministres encourent à raison
de l’exercice de leurs attributions, les responsabilités que prévoit la Constitution. Cela
renvoie non seulement à la responsabilité politique du Gouvernement (motion de
censure) mais aussi à la responsabilité pénale des ministres (Cour de Justice de la
République). Les autres ordonnateurs (secondaires) encourent une responsabilité
disciplinaire, pénale ou civile, sans préjudice des sanctions qui peuvent leur être
infligées par la Cour de discipline budgétaire et financière. En pratique, la
responsabilité des ordonnateurs est très rarement engagée.
1. La notion de comptable
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Cours de M. AFO SABI
(AFCM) qui procure une caution solidaire de tous les membres ; soit par privilège
(sûreté qui grève tous les meubles appartenant au comptable ou à sa femme) ou par
hypothèque légale (sur tous les immeubles appartenant au comptable). Enfin, on
exige une garantie physique, en l’occurrence il ne peut obtenir un passeport qu’après
autorisation du supérieur. Au Togo, les garanties exigées peuvent être constituées soit
par un dépôt en numéraires, soit par un dépôt en valeur admise en garantie, soit par
retenues mensuelles sur l’indemnité de responsabilité financière allouée au
comptable, soit par souscription d’un contrat d’assurance (art. 27 du décret du 29
juillet 2008).
Il s’agit d’une part des opérations d’exécution des dépenses et, d’autre part, des
opérations d’exécution des recettes.
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Cours de M. AFO SABI
2. Le rôle du comptable : le paiement
L’ordonnateur doit tout d’abord constater les droits de la personne publique, c’est-
à-dire vérifier l’existence d'un fait générateur de droits (par exemple, pour l’impôt sur
le revenu, le versement du salaire par l’employeur à l’employé), puis vérifier la légalité
de ce fait générateur de droits, car l’existence matérielle de la créance doit être
complétée par une existence juridique. La créance doit être fondée sur un texte lui
donnant une existence juridique, elle doit être prévue par la loi de finances de
l’année.
Il doit ensuite procéder à la liquidation des droits de la personne publique, c’est-à-
dire calculer et arrêter le montant de la dette du redevable en appliquant le tarif légal
aux droits constatés.
Il doit enfin ordonner le recouvrement de la recette par un ordre ou un titre de
recette. L’ordre de recette peut être semblable à celui du droit commun
(l’administration oppose alors au débiteur l’existence d’une créance : décision de
justice, testament, donation ou contrat) ou spécifique à la comptabilité publique (il
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Cours de M. AFO SABI
peut s’agir d’ordre de versement, de reversement, de rôle, d’arrêté, d’état
exécutoire, d’avis de mise en recouvrement…).
2. Le rôle du comptable
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Cours de M. AFO SABI
Séance n° 8
OBJECTIF :
Maîtriser les différentes facettes de l’exécution de la loi de finances.
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Cours de M. AFO SABI
SECTION II. LES FORMES D’EXÉCUTION DE LA LOI DE FINANCES
§ 1. L’EXÉCUTION ADMINISTRATIVE
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Cours de M. AFO SABI
Séance n° 9
OBJECTIFS :
- Cerner les contours du contrôle de l’exécution de la loi de finances,
- Cerner les éléments du contrôle administratif de l’exécution de la loi de finances.
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Cours de M. AFO SABI
CHAPITRE II.
LE CONTRÔLE DE L’EXÉCUTION DE LA LOI DE FINANCES
Les contrôles administratifs sont des contrôles internes, réalisés a priori, par certains
corps, agents ou instances spéciales de l'Etat, et portant à la fois sur les ordonnateurs
principaux ou secondaires et sur les comptables.
A. Le contrôle financier
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Cours de M. AFO SABI
payer les dépenses de l’administration centrale sous sa propre responsabilité de
comptable public. Juridiquement, il faut distinguer selon que les actes sont soumis au
visa ou à l’avis préalable de l’autorité chargée du contrôle financier.
Pour les actes soumis au visa, le visa est obligatoire sur la programmation
budgétaire initiale, sur les projets de modification de répartition de crédits. En
revanche, le visa est exceptionnel sur les actes d’engagement et sur les ordonnances
de paiement. Pour les actes soumis à l’avis préalable, celui-ci est obligatoire sur les
documents prévisionnels de gestion et exceptionnel sur les actes d’engagement.
Qu'il s’agisse d'un visa ou d'un avis préalable, le contrôle porte sur « l’imputation de
la dépense, la disponibilité des crédits et des emplois, l'exactitude de l’évaluation et
l’impact sur les finances publiques ». En France, l’avis préalable ou le visa sont donnés
implicitement quinze jours après avoir été sollicités, sauf si l’autorité chargée du
contrôle financier demande, dans ce délai et par écrit, des documents ou
informations complémentaires. Dans ce cas, un nouveau délai de quinze jours court
à compter de la production des informations ou documents sollicités. Toutefois la
distinction entre visa et avis préalable tient à ce que les effets juridiques sont différents
en cas de refus. Ainsi, le refus de visa bloque la dépense et il ne peut être passé outre
au refus de visa de l’autorité chargée du contrôle financier que sur autorisation du
ministre chargé du budget saisi par le ministre concerné. En revanche, un avis
préalable défavorable de l’autorité chargée du contrôle financier ne lie pas le
responsable de programme ou le responsable du service concerné. Lorsque ce
responsable décide de ne pas se conformer à l’avis donné, il informe par écrit
l’autorité chargée du contrôle financier des motifs de sa décision.
Au Togo, le contrôleur financier émet son visa préalable sur tous les actes portant
engagement de dépenses notamment les contrats, arrêtés, mesures ou décisions
émanant d'un ministre ou d'un fonctionnaire des administrations (art. 79 de la LOLF).
En outre, toute ordonnance ou tout mandat de paiement ou de délégation de crédits
ne peut être présentée à la signature de l’ordonnateur qu’après avoir été soumise au
visa du contrôleur financier. Le comptable du Trésor ne peut mettre en paiement des
ordonnances non revêtues de ce visa.
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§ 2. Le contrôle sur les comptables
En France, il est exercé à la fois par l’inspection générale des Finances et par le
trésorier-payeur général.
Créée par un arrêté du 25 mars 1816, l’Inspection générale des Finances, dont les
membres sont essentiellement recrutés par la voie de l’ENA (parmi les premiers du rang
de classement), est compétente à l’égard de tous les comptables publics. Elle a pour
mission de contrôler sur pièces et sur place, à l’improviste, les comptables publics, et
tous les agents des services déconcentrés du ministère des finances. L’Inspection
constate et un rapport contradictoire est rédigé sur la situation, puis adressé au
ministre.
B. Le trésorier-payeur général
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Cours de M. AFO SABI
Séance n° 10
OBJECTIFS :
- Cerner les contours du contrôle de l’exécution de la loi de finances,
- Cerner les éléments du contrôle parlementaire de l’exécution de la loi de finances.
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SECTION II. LE CONTRÔLE PARLEMENTAIRE
§ 2. Le contrôle a posteriori
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Cours de M. AFO SABI
• de ratifier des opérations non autorisées lors du vote de la loi de finances initiale
(dépassement de crédits, décrets d’avances…). Enfin, elle peut comporter toutes
dispositions relatives à l’information et au contrôle du Parlement sur la gestion des
finances publiques, notamment.
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Séance n° 11
OBJECTIFS :
- Cerner les contours du contrôle de l’exécution de la loi de finances,
- Cerner les éléments du contentieux administratif de l’exécution de la loi de finances..
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Cours de M. AFO SABI
SECTION III. LE CONTRÔLE JURIDICTIONNEL
En France, le contrôle sur les finances publiques de l'Etat est exercé par deux
juridictions : la Cour des comptes (A) et la Cour de discipline budgétaire et financière
(B), dont les arrêts relèvent par voie de cassation du Conseil d'Etat. Au Togo, seule la
Cour des comptes est prévue.
Créée par la loi du 16 juillet 1807, la Cour des comptes en France est une juridiction
spécialisée de l’ordre administratif, composée de magistrats majoritairement recrutés
parmi les élèves de l’ENA sortis dans le meilleur rang de classement. Elle joue un
double rôle : un rôle juridictionnel de contrôle des comptes des comptables publics
et un rôle non juridictionnel de contrôle de gestion.
La Cour des comptes exerce un contrôle sur les comptes des comptables publics.
Ces derniers supportent une responsabilité pécuniaire personnelle sur l’ensemble des
opérations du poste qu'ils dirigent. A cet effet, les comptables de l'Etat ou des
établissements publics doivent rendre leurs comptes à la Cour avant une certaine
date (31 juillet pour les comptables de l'Etat), assortis des pièces justificatives. En cas
de retard, une amende est prononcée par la Cour. Pendant longtemps, la procédure
était restée peu contradictoire : une instruction était faite par un magistrat et une
contre-instruction par un autre ; la technique du double arrêt signifiait que la chambre
compétente rend un arrêt provisoire notifié au comptable puis à la suite des réponses
de celui-ci, un arrêt définitif. Lorsque les comptes sont réguliers, la Cour rend un arrêt
de décharge ; lorsqu’elle constate une irrégularité qui se traduit par un déficit de
caisse, elle rend un arrêt de débet condamnant le comptable à payer les sommes
manquantes. Les arrêts de la Cour peuvent être soumis au Conseil d'Etat par la voie
de cassation.
Mais cette procédure était d’abord secrète : la phase d’instruction et de jugement
se déroulait hors la présence du comptable ; il n’était pas informé que son compte
fait l’objet d’une instruction ni de la tenue d’une audience et découvrait l’arrêt
lorsqu’il était rendu ; il n’était pas entendu par le juge avant le prononcé de l’arrêt
définitif. La procédure était donc très peu contradictoire à l’exception du
contradictoire du système du double arrêt. Ensuite elle se caractérisait par une auto
saisine de la Cour des comptes par l’arrêt provisoire qui allait délimiter l’étendue des
reproches faits au comptable. Le juge pouvait par un nouvel arrêt provisoire révéler
de nouvelles charges et s’auto saisir plus largement.
Sous l’influence de la jurisprudence de la CEDH (12/04/2006, Martini contre France
où elle a admis l’applicabilité de l’article 6 §1 de la CEDH, relatif au droit à un procès
équitable, aux jugements des comptes des comptables publics patents), cette
procédure a subi une profonde modification. La loi du 28/10/2008 votée à la suite de
cette jurisprudence apporte de nombreuses modifications à la procédure de
jugement des comptes des comptables patents même si les grands traits de la
procédure demeurent :
• La Cour des comptes et les CRC doivent satisfaire à l’exigence de publicité des
audiences posée par l’article 6 §1 de la CEDH. Dans son arrêt Martini contre France,
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Cours de M. AFO SABI
la Cour EDH a en effet estimé que le respect du caractère contradictoire de la
procédure supposait que le comptable public puisse solliciter une audience publique.
L’audience publique est désormais de principe et doit s’appliquer à la mise en débet
des comptables ainsi qu’aux appels et révisions concernant les mises en débet.
• Fin de la règle du double arrêt qui alourdissait la procédure, exposait le juge au
risque d’une violation de l’exigence européenne de rendre justice dans un délai
raisonnable, et dont l'auto-saisine qui en découlait pouvait être contraire au principe
d’impartialité qu’affirme également l’article 6 §1 de la CEDH ;
• Saisine des juridictions financières par le parquet : les comptables publics
demeurent soumis à une obligation de reddition de comptes aux juges des comptes
de sorte que ces comptes sont étudiés par un rapporteur qui transmet son rapport au
parquet. Si le parquet relève qu’un élément est susceptible de conduire à la mise en
jeu de la responsabilité personnelle et pécuniaire du comptable, il saisira la formation
de jugement. S’ouvrira alors la phase contradictoire qui s’achève avec le jugement
du compte. Si le parquet considère qu’aucun élément n’est susceptible de conduire
à la mise en jeu de la responsabilité pécuniaire et personnelle du comptable, il
transmettra ses conclusions au président de la formation de jugement qui pourra
rendre une ordonnance de décharge. Si le président de la formation de jugement
estime que des éléments incitent à penser que la solution opposée doit présider, il
peut demander un rapport supplémentaire.
Au Togo, la Cour des comptes est à la fois juge des comptes des comptables
publics (art. 75 de la LOLF) et de la faute de gestion des administrateurs et
ordonnateurs de l'Etat autres que les membres du Gouvernement, à savoir toute
personne appartenant au cabinet d'un membre du Gouvernement, tout
fonctionnaire, représentant, administrateur de l'Etat ou tout agent d'un organisme
public (art. 78 de la LOLF de 2008). La faute de gestion est sanctionnée par une
amende dont le montant est arrêté par le juge des comptes sur rapport du ministre
chargé des finances.
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Cours de M. AFO SABI
des lois de finances et un rapport sur l’application des lois de financement de la
Sécurité sociale. Ces rapports adressés aux parlementaires doivent accompagner ces
derniers dans l’adoption des lois de finances et de financement aux fins d’une
amélioration du pouvoir financier détenu par le Parlement.
Créée par la loi du 25 septembre 1948, la CDBF est composée de cinq magistrats
de la Cour des comptes et de cinq membres du Conseil d’Etat nommés pour cinq ans
auxquels s’ajoutent le Premier Président de la Cour des comptes, Président de la CDBF
et le Président de la section de finances du conseil, vice-président de la CDBF.
La CDBF a été créée pour sanctionner les fautes de gestion commises par les
gestionnaires publics, en particulier par les ordonnateurs. Plus précisément, elle est
compétente à l’encontre des membres de cabinets ministériels, des agents publics
de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics, ainsi qu’à l’égard
des agents des organismes soumis aux contrôles de la Cour des comptes et des Cours
régionales des comptes. Sont également justiciables de la CDBF, toutes personnes
exerçant les fonctions ci-dessus désignées. En revanche, elle n'est pas compétente
pour juger les comportements des agents ayant agi sur ordre de leur supérieur
hiérarchique ou encore à l’égard des ministres. Enfin, s’agissant des exécutifs locaux,
ceux-ci ne relèvent pas de la CDBF lorsqu'ils agissent dans le cadre de leurs fonctions.
En revanche, ils en deviennent justiciables en cas d’inexécution d’une décision de
justice qui leur est imputable, lorsqu'ils ont fait usage de leur pouvoir de réquisition,
lorsqu'ils ont procuré à autrui un avantage injustifié ou lorsqu'ils agissent dans le cadre
d’activités qui ne constituent pas l’accessoire obligé de leurs fonctions électives.
La CDBF sanctionne les infractions définies par les articles L. 313-1 à L. 313-7 et L.
313-12 du code des juridictions. Il s’agit d’infractions constitutives de fautes de gestion
:
- le non-respect de la procédure de contrôle financier ;
- l’imputation irrégulière d’une dépense pour dissimuler un dépassement de
crédit ;
- l’engagement de dépenses sans en avoir le pouvoir ou sans avoir reçu
délégation de signature à cet effet ;
- et, d’une manière générale, le non-respect des règles relatives à l’exécution
des opérations de recettes et de dépenses ;
- l’omission de déclaration fiscale ;
- l’attribution à autrui d'un avantage injustifié, pécuniaire ou en nature,
entrainant un préjudice pour le Trésor, la collectivité ou l’organisme intéressé, de
même que la tentative de procurer un tel avantage ;
- les agissements ayant causé un préjudice grave à raison de carences graves
dans les contrôles, d’omissions ou de négligences répétées dans le rôle de direction ;
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- l’inexécution des décisions de justice ;
- l’exercice irrégulier du pouvoir de réquisition.
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Séance n° 12
OBJECTIFS :
- Approfondir certains aspects par des exercices pratiques,
- Faire un point général sur le cours (Conclusion),
- Révision générale.
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CONCLUSION (RÉSERVÉE)
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
ADAM (F.), FERRAND (O.) RIOUX (R.), Finances publiques, Presses de Sciences. Po.
Dalloz, 2007.
BOUVIER (M.), ESCLASSAN (M.-Ch), LASSALE (J.-P.), Finances publiques, Paris, LGDJ,
10e éd., 2010 ;
CAMBY (J.-P.), (dir.), La réforme du budget de l’Etat. La loi organique relative aux lois de
finances, Paris, LGDJ, 3e éd., 2011 ;
CHATAIL (C.), Finances publiques, Paradigme, 2003 ;
GAUDEMET (P. M.) et CHEMILLIER-GENDREAU (M.), Nouveau guide des exercices pratiques
: Finances publiques, Montchrestien, 1978.
GAUDEMET (Y.) & MOLINIER (J.), Finances publiques, Montchrestien Tome I budget
1996 ; et trésor, 1997.
LALUMIERE (P.), Les finances publiques, Paris, A. Colin, 1989.
MARTINEZ (J.-Cl.) et D. MALTA (P.), Droit budgétaire, Paris, Litec, 1982.
MAUCOUR-ISABELLE (A.), La rénovation des pouvoirs budgétaires du parlement sous la Ve
République, Paris, Dalloz, 2005.
MÉDÉ (N.), Finances publiques. Espace UEMOA/UMOA, L’Harmattan-Sénégal, 2016 ;
MEKHANTAR (J.), Finances publiques de l’Etat. La LOLF et le nouveau droit budgétaire de la
France, Paris, Hachette, 2011 ;
MUZELIEC (R.), Finances publiques, Sirey, « Intégral concours », 14e éd., 2006.
OLIVIA (E.), Finances publiques, Sirey, 2007.
PAUL (M.), Les finances de l’Etat, Paris, Economica, 1981.
PAYSANT (A.), Finances publiques, Sirey, 1999.
PHILIP (L.), Finances publiques, Coll. « Cours et Manuels de la Fac de droit et de
Sciences éco. de Madagascar », Paris, Ed. Cujas, 1999.
RIVOLI (J.), Le budget de l’Etat, Paris, Seuil, 1975.
SAÏD (L.) & ALBERT (J-L), Finances publiques, Cours, Dalloz, 2007.
TEITGEN-COLLY (C.), La légalité de l’intérêt financier dans l’action administrative, Paris,
Economica, 1981.
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Cours de M. AFO SABI
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ..................................................................................................... 4
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE. LES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ..................................................................... 7
Section I. Budget et loi de finances .............................................................................................................................. 7
§ 1. La position du problème à partir de la notion de budget ................................................................. 7
A. Les notions classiques .............................................................................................................................................................................................................7
1. Décret du 31 mai 1862 sur la comptabilité publique : article 5 ........................................................ 7
2. Le décret - loi du 19 juin 1956 : article 1er ............................................................................................ 8
3. L’ordonnance française du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances
: article 1er ....................................................................................................................................................... 8
B. La modernisation de la notion de budget .....................................................................................................................................................................9
1. La LOLF (française) du 1er août 2001 (art. 1er) .................................................................................. 9
2. La LOLF (togolaise) du 27 juin 2014 de transposition d’une directive de l’UEMOA .............. 9
§ 2. La distinction nécessaire entre loi de finances et budget ................................................................ 9
A. La loi de finances .......................................................................................................................................................................................................................9
B. Le budget ..................................................................................................................................................................................................................................... 10
Section II. Le pouvoir financier dans l’Etat ................................................................................................................ 11
§ 1. La consécration des pouvoirs financiers du Parlement ................................................................... 11
A. Les textes consacrant la compétence du Parlement ............................................................................................................................................. 11
1. Le principe du consentement à l’impôt............................................................................................... 11
2. L’interprétation des textes ................................................................................................................... 12
B. Limitation du pouvoir d’initiative du Parlement en matière financière ...................................................................................................12
§ 2. Les pouvoirs financiers du gouvernement ......................................................................................... 14
A. En ce qui concerne la préparation des décisions financières........................................................................................................................... 14
B. Le pouvoir réglementaire financier du gouvernement ........................................................................................................................................ 14
C. S’agissant de l’exécution des décisions financières .............................................................................................................................................. 14
PARTIE I. L’ÉLABORATION DE LA LOI DE FINANCES ................................................... 17
CHAPITRE I. LA PRÉPARATION DE LA LOI DE FINANCES .............................................................................. 17
Section I. La préparation administrative du projet de loi de finances ..................................................................... 17
§ 1. Les principales phases d’élaboration du projet de loi de finances ................................................ 17
A. Les acteurs impliqués ............................................................................................................................................................................................................17
1. Le rôle déterminant du ministère des finances et de ses services ................................................. 17
2. Les autres acteurs du Gouvernement..................................................................................................18
B. Les différentes étapes de la préparation du projet de loi de finances ........................................................................................................... 19
1. Le cadrage général (janvier à février) .................................................................................................. 19
2. La concertation ministérielle (février à avril) .................................................................................. 19
3. Les réunions de restitution et la détermination des plafonds (mai à juin) ............................... 20
4. L’établissement définitif du projet de loi de finances (juillet à septembre)............................. 20
§ 2. Les techniques d’évaluation des masses budgétaires (recettes et dépenses) ........................... 20
A. L’évaluation des recettes .....................................................................................................................................................................................................21
B. La détermination des dépenses .........................................................................................................................................................................................21
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1. L’évaluation traditionnelle .................................................................................................................... 21
2. Les techniques nouvelles ....................................................................................................................... 22
Section II. La participation du Parlement à l’élaboration de la loi de finances....................................................... 25
§ 1. L’information du Parlement ................................................................................................................... 25
A. Les documents de programmation pluriannuelle .................................................................................................................................................25
B. Le recours à d’autres documents d’information ....................................................................................................................................................25
§ 2. La tenue d’un débat d’orientation budgétaire .................................................................................. 26
A. Le débat, une aide politique à la préparation du budget ...................................................................................................................................26
B. La portée du débat d’orientation budgétaire...........................................................................................................................................................26
Section III. Les principes structurant l’élaboration de la loi de finances (réservé) ................................................ 29
CHAPITRE II. L’ADOPTION DE LA LOI DE FINANCES .................................................................................... 31
Section I. Le vote de la loi de finances ....................................................................................................................... 31
§ 1. La forme de présentation de la loi de finances ................................................................................... 31
A. La loi de finances proprement dite .................................................................................................................................................................................31
B. Les documents annexes ........................................................................................................................................................................................................ 32
1. Le rapport relatif aux prélèvements obligatoires............................................................................. 32
2. Le rapport économique et financier ................................................................................................... 32
3. Les annexes explicatives ....................................................................................................................... 32
4. Les annexes générales ............................................................................................................................ 32
§ 2. Les caractères généraux de la procédure budgétaire ...................................................................... 33
A. Les délais d’adoption stricts ............................................................................................................................................................................................ 33
1. Le calendrier normal ............................................................................................................................... 33
a. Les conditions du dépôt du projet de loi de finances ............................................... 33
b. Les conditions de l’examen du projet de loi de finances .......................................... 33
c. Les computations de délais........................................................................................ 34
2. L’éventualité d'un retard concernant l’adoption de la loi de finances....................................... 34
a. L’hypothèse d’un retard d’origine parlementaire (art. 91 de C. togolaise) .............. 34
b. L’hypothèse d'un retard d’origine gouvernementale ............................................... 34
c. L’hypothèse d’une loi de finances déclarée non conforme à la Constitution ........... 35
B. Le vote de la loi de finances ...............................................................................................................................................................................................35
1. L’examen du projet par les commissions parlementaires .............................................................. 35
2. La discussion en séance publique suivie de vote ............................................................................. 36
§ 3. La limitation des pouvoirs du Parlement ........................................................................................... 37
A. Les irrecevabilités.................................................................................................................................................................................................................. 37
1. L’interdiction des cavaliers budgétaires ............................................................................................ 37
2. La limitation du droit d’amendement à incidence financière ...................................................... 37
B. Le vote contraint par le Gouvernement...................................................................................................................................................................... 38
1. Le vote bloqué (art. 44-3, C) ................................................................................................................. 38
2. L’engagement de la responsabilité du Gouvernement sur un texte (art. 49-3, C).................. 38
Section II. Le contrôle juridictionnel de la loi de finances........................................................................................ 40
§ 1. Le contrôle classique de la constitutionnalité des lois de finances (réservé) ...........................40
§ 2. Le nouveau contrôle spécifique de la sincérité des lois de finances(réservé) ..........................40
PARTIE II. LA MISE EN ŒUVRE DE LA LOI DE FINANCES ............................................ 42
CHAPITRE I. L’EXÉCUTION DE LA LOI DE FINANCES .................................................................................. 42
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Section I. Le processus d’exécution du budget de l'Etat ......................................................................................... 42
§ 1. Les agents d’exécution (au Togo, art. 5 du décret du 29 juillet 2008)........................................42
A. Les ordonnateurs ...................................................................................................................................................................................................................42
1. La notion d’ordonnateur (au Togo, art. 7 du décret du 29 juillet 2008) ....................................42
2. La responsabilité des ordonnateurs ................................................................................................... 43
B. Les comptables publics ........................................................................................................................................................................................................ 43
1. La notion de comptable.......................................................................................................................... 43
2. La responsabilité des comptables ....................................................................................................... 43
§ 2. Les opérations d’exécution ................................................................................................................... 44
A. L’exécution des dépenses ....................................................................................................................................................................................................44
1. Les missions de l’ordonnateur ............................................................................................................. 44
2. Le rôle du comptable : le paiement .....................................................................................................45
B. L’exécution des recettes .......................................................................................................................................................................................................45
1. Les missions de l’ordonnateur .............................................................................................................. 45
2. Le rôle du comptable..............................................................................................................................46
Section II. Les formes d’exécution de la loi de finances .......................................................................................... 48
§ 1. L’exécution administrative..................................................................................................................... 48
§ 2. L’exécution économique et financière ................................................................................................ 48
CHAPITRE II. LE CONTRÔLE DE L’EXÉCUTION DE LA LOI DE FINANCES....................................................... 50
Section I. Le contrôle administratif ............................................................................................................ 50
§ 1. Le contrôle sur les ordonnateurs .................................................................................................................................................................................50
A. Le contrôle financier.............................................................................................................................. 50
1. Les autorités chargées du contrôle financier ............................................................ 50
2. Les missions des autorités de contrôle financier ...................................................... 50
B. Le contrôle exercé par les comptables ................................................................................................51
§ 2. Le contrôle sur les comptables ......................................................................................................................................................................................52
A. Le contrôle exercé par l’Inspection générale des Finances .......................................................... 52
B. Le trésorier-payeur général .................................................................................................................. 52
Section II. Le contrôle parlementaire ......................................................................................................... 54
§ 1. Le contrôle en cours d’exécution (au Togo, art. 74 de la LOLF) ................................................................................................................54
A. Les questions des parlementaires.......................................................................................................54
B. Les commissions des finances des Assemblées................................................................................ 54
§ 2. Le contrôle a posteriori ....................................................................................................................................................................................................54
A. La loi de règlement (au Togo, art. 49 de la LOLF) .........................................................................54
B. Le régime juridique de la loi de règlement ........................................................................................ 55
Section III. Le contrôle juridictionnel ........................................................................................................ 57
§ 1. La Cour des comptes...........................................................................................................................................................................................................57
A. Le contrôle juridictionnel des comptes des comptables publics ................................................ 57
B. Le contrôle non juridictionnel de la gestion .................................................................................... 58
§ 2. La Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF) ................................................................................................................................59
A. Les justiciables de la CDBF .................................................................................................................. 59
B. Les infractions sanctionnées par la CDBF ........................................................................................ 59
C. Les sanctions prononcées par la CDBF ............................................................................................. 60
CONCLUSION (RÉSERVÉE) .................................................................................... 62
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE ................................................................................ 63
TABLE DES MATIÈRES .......................................................................................... 64
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