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DROIT FISCAL

Introduction générale :
I. Définition du droit fiscal :
1. Science financière et science fiscale :
Les p o l es de l’i pôt so t t oite e t li s à eu du udget du
t so , de l’e p u t et de la o aie : l’e se le de es p o l es
constitue la science financière.

La science fiscale étudie les problèmes juridiques, économiques,


so iologi ues et politi ues elatifs à l’i pôt.

La science fiscale comprend nécessairement la théorie générale de


l’i pôt.

Celle- i d fi it le o ept de l’i pôt, a al se ses éléments


o stitutifs p o de au lassifi atio s des diff e ts t pes d’i pôts,
e a i e les a a t isti ues de ha u d’eu pou a outi à la otio
de système fiscal.

2. Le droit fiscal :
Le d oit fis al ’est u’u e a he de la s ie e fis ale, peut être
d fi it da s u e p e i e app o he o e l’e se le des gles
elatif à l’i pôt.
Peut-être définit comme étant la branche du droit permettant la
pa ti ipatio des sujets de d oit à l’o ga isatio fi a i e de l’Etat et
à l’e p essio de sa politi ue économique et sociale.

3. Le droit fiscal général :


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Co tie t toutes les gles gouve a t l’i positio de l’a tivit


économique des particuliers et des entreprises (activités industrielles,
o e iales et o o e iales … .

Le droit fiscal général est constitué de diverses branches :

La fis alit des pe so es : o e a t l’i positio des pa ties


o ues à l’i pôt su le eve u.

La fiscalité des affaires : englobe la fiscalité des entreprises ainsi


que les règles fiscales appliquées aux activités commerciales comme
la TVA par exemple.
La fis alit d’i o ilie : o e e l’i positio de la transaction
immobilière (exemple : les grands immeubles).
La fis alit pat i o iale : o e e l’i positio de la d te tio et
de la t a s issio d’u pat i oi e e e ple : succession, dotation,
i pôt su la fo tu e, … .

II. Les branches parallèles :

Les branche parallèles de droit fiscal constituent autant de science


dérivé auxiliaire, on prend comme exemple :
La pa afis alit : est l’e se le des ta es et edeva es
obligatoires qui sont perçus au profit des personnes publiques hors
de l’Etat et des collectivités locales ou les établissements publiques
habilité à percevoir des impôts.
Le d oit p al fis al : ui pe et à l’ad i ist atio fis al de
sanctionner la fraude fiscale.
La fis alit i te atio ale : peut t e d fi it o e l’e se le des
gles ui gouve e t l’i positio des pe so es et des ie s ta t à
3

l’o asio de la pe eptio d’u eve u ue de la t a s issio d’u


patrimoine, dès lors que ces opérations subisse l’i te ve tio d’u
élément extérieure.
L’ o-fiscalité : désigne globalement les dispositifs qui permettent
des réductions ou des primes visant à protéger la patrimoine
ologi ue ou l’e vi o e e t.

III. Les critères du droit fiscal :

La critère principale side da s la otio d’i positio . Toutes les


règles relatives à une imposition font nécessairement partie du droit
fiscal.
Il s’e suit ue le d oit fis al a u ha p d’appli atio ui est plus
étendu que celui du régime fiscal.

IV. Le régime fiscal :


Ensem le de dispositio s o e a t l’ ta lisse e t, le
e ouv e e t, le o t ôle et le o te tieu de l’i pôt ui s’appli ue
uniformément aux impositions les plus importantes.

Chapitre 1 : « La Notio D’i positio »

Imposition et impôt ne sont pas des termes synonymes ?


La otio d’i positio e peut t e d fi ie ue pa appo t à elle
de l’i pôt.

I. D fi itio de l’i pôt :


L’i pôt peut t e d fi i o e u p l ve e t p u iai e, de
caractère obligatoire, effectué en vertu de prérogative de puissance
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publique, à titre définitif, sans contrepartie déterminée en vue


d’assu e le fi a e e t des ha ges pu li ues de l’Etat, des
collectivités territoriales et des établissements publics administratifs.

1. Un prélèvement pécuniaire :

L’assiette est plus souve t o stitu e d’ l e t o tai e.


L’i pôt est alo s p lev su u e e tai e so e d’a ge t ou su u e
valeur convertie en termes monétaires.

La liquidation : a pour objet de déterminer le montant de la dette


fis ale pa appli atio , à la ase d’i positio du tarif de l’i pôt ’est-
à-di e l’e igi ilit .
Le e ouv e e t : à e stade u’appa aît les a a t es p u iai es
de l’i pôt elui-ci est perçu en argent (espèces ou chèques).

2. Un prélévement de caractère obligatoire :


Prélèvement impose unilatéralement, une obligation qui pèse sur
les contribuables.

L’o ligatio d oule di e te e t de la loi.


Au u a te de volo t du o t i ua le ’est sus epti le
d’i te ve i da s e appo t ju idi ue, ui da s so p i ipe et so
contenu est déterminé unilatéralement.
3. Un prélévement effectué en vertu de prérogatives de
puissance publique :
E te sio des p ogatives o f es à l’ad i ist atio fis ale pou
o t ôle les d la atio s et value les ases d’i positio .

4. Un prélévement effectué à titre définitif :


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L’i pôt e peut fai e l’o jet d’u e estitutio de la pa t de la


personne publique qui en est bénéficiaire.

5. Un prélévement effectué sans contrepartie déterminée :

Le paie e t de l’i pôt ’est pas u e o ditio de l’a s au


services publics.
Aucun ne peut contesté les conditions dans lesquelles les produits
de l’i pôt sont utilisés.
6. Un prélèvement destiné à assurer le financement de charges
publiques :

L’i pôt est pe çu e lusive e t au p ofit des pe so es o ales


de droit public : l’Etat, les olle tivit s te ito iales.

L’i pôt a toujou s pou o jet de p o u e à l’Etat les essou es


financières pour couvrir les dépenses publiques.

II. Distinction entre Impôt et autres types de prélèvements :

L’i pôt se disti gue pa :

 Le caractère obligatoire.
 L’a se e de o t epa tie.
 La atu e ju idi ue de l’o ga is e fi iai e du
prélèvement.

III. Disti tio e t e l’I pôt et la Taxe :


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La taxe peut être définie comme la somme exigée en contrepartie


des prestations offertes pour un service public ou la possibilité
d’utilise u ouv age public.

O et ouve l’id e du se vi e e du, d’u e o t epa tie.

IV. La disti tio de l’I pôt et de la Taxe pa afis ale :

A la diff e e de l’I pôt ui e o po te pas de o t epa tie, la


edeva e est pe çue à l’o asio d’u se vi e e du. Elle est
facultative dans la mesure où seuls les citoyens qui utilisent les
se vi es so t sou is à so paie e t. Il ’e iste pas essai e e t
de proportion entre le prix payé et les prestations reçues.

V. Les classifications fiscales :


1. Impôt réel et Impôt personnel :

L’i pôt el po te su u v e e t o o i ue sa s
considération de la situation personnelle de son détenteur.

L’i pôt pe so el attei t l’e se le de apa it de edeva e


contribuable en tenant compte de la situation et de ses charges de
famille.

2. Impôt directe et indirecte :

O tie t la it e de l’i ide e : le d te teu s’ ta li a do e t e


les impôts directes à la charge de ceux qui sont assujitives (impôt
directe) et ceux dont la charge peut être reportée par les
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contribuables sur la tiers qui devient ainsi des véritables redevables


(impôt indirecte).

Impôt sur le Capital, sur le revenu et sur les dépenses.

VI. L’i positio :

L’i positio est l’e se le des p o essus de d te i atio de


l’assiette et de li uidatio ’est-à-dire le fait de soumettre une
pe so e, u ie , u se vi e ou u e op atio à l’i pôt.

Imposition ordinaire : s’ ta lie pa les se vi es d’assiette des


i pôts selo u e p o du e o ale et ui e sulte do pas d’u
contrôle fiscal sur place.

1. Imposable – non imposable :

Situatio fis ale d’u e pe so e ui pa so a tivit ou d’u e


op atio ui pa sa atu e e t e da s le ha p d’appli atio de
l’i pôt.

Certaines personnes imposables ne supportent pas effectivement


l’i pôt soit pa dispositio s l gislatives e o atio s soit du fait de
leurs agissements (fraude fiscale).

2. La p o du e d’i positio :
a. L’assiette de l’i pôt :
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C’est l’e se le des op atio s ad i ist atives ui o t pou ut


de e he he et d’ value la ase i posa le.
Trois méthodes pour déterminer les bases de l’a uisitio :

L’ valuatio elle : Da s le as d’u e d la atio de o t ôle, le


contribuable doit établir une déclaration dans laquelle il procède
conformément de la prescription de la loi fiscale à la détermination
de part imposable. Ce précédé est utilisé dans la matière de IR, TVA,
IS.

L’ valuatio fo faitai e : le forfait est un moyen simple pour


value les ases i posa les, elle est as e su l’ l e t
d’app o i atio .

La validation indiciaire : elle consiste à évaluer les bases


d’i position à partir de cible extérieure de richesse.

b. La li uidatio de l’i pôt :

La liquidation a pour objet de déterminer le montant de la dette


fis ale e appli ua t à la ase d’i positio de la ta if de l’i pôt.

c. Le e ouv e e t de l’i pôt :

Il est un ensem le de p o du e pa les uelles l’i pôt passe du


patrimoine du contribuable dans la caisse de trésor public.

1) Modalit s de e ouv e e t de l’i pôt :


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Le recouvrement des impôts, droits, taxes et autres créances dont


le e eveu de l’ad i ist atio fis ale est chargé en vertu des lois et
règlements en vigueur, est effectué dans des conditions et suivant les
modalités prévues par la loi n°15-97 promulgée par le Dahir n°1-00-
175 du 28 moharrem 1421 (3 mai 2000) formant code de
recouvrement des créances publiques.

2) A o disse e t du o ta t de l’i pôt :

Le sultat fis al, le eve u i posa le, le hiff e d’affai e et les


so es et les valeu s se va t de ase au al ul de l’i pôt ou de la
taxe sont arrondis à la dizaine de dirhams supérieurs et le montant
de chaque versement est arrondi au dirham supérieur.

3) Prévilège du Trésor :

Pour le recouvrement des impôts, droits, taxes et autres créances,


le Trésor possède un prévilège général sur les meubles et autres
effets mobiliers appartenant aux contribuables en quel ue lieu u’ils
se t ouve t et s’e e e da s les o ditio s p vues pa la loi ° -97
précitée.

4) Le o t ôle de l’i pôt :

L’ad i ist atio fis ale o t ôle les d la atio s et les a tes utilis s
pou l’ ta lisse e t des i pôts, d oits et ta es. A ette fin, les
contribuables, personnes physiques ou morales, sont tenus de
fournir toute justification nécessaire et présenter tous documents
o pta les au age ts asse e t s de l’ad i ist atio fis ale a a t
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au oi s g ade d’i spe teu adjoi t et ui so t ommissionnés pour


procéder au contrôle fiscal.

5) Sanctions en matière de recouvrement :

Une pénalité de 10% et une majoration de 5% pour le premier mois


de retard et de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaires
et applicable au montant :

 Des versements effectués spontanément, en totalité ou en


partie, en dehors du délai prescrit, pour la période écoulée entre la
date d’e igi ilit de l’i pôt et elle des paie e ts.
 Des i positio s ises pa voie de ôle ou d’o d e de e ettes
pour la période écoul e e t e la date d’e igi ilit de l’i pôt et elle
des paiements.
 Des i positio s ises pa voie de ôle ou d’ tat de p oduit,
pou la p iode oul e e t e la date d’e igi ilit de l’i pôt et elle
de l’ issio du ôle ou de l’ tat de p oduit.

Chapitre 2 : « L’i pôt Su La So i t »

Depuis 1986, les bénéfices réalisés par les sociétés ayant une
personnalité juridique distincte de celle des associés sont soumis à
l’i pôt su la so i t .

I. Cha p d’application :
1. Les personnes imposables :

 Les sociétés assujetties de plein droit :


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o Les sociétés des capitaux (SA, SARL et les sociétés en


commandite par actions).
o Les sociétés en nom collectif et les sociétés en
commandite simple, lorsque les associés ne sont pas
des personnes physiques.
o Les établissement publiques qui exercent une activité à
caractère commercial ou industriel.
 Les sociétés assujetties sur option :
o Les sociétés en nom collectif et les sociétés en
commandite simple ne comprenant que des personnes
physiques.
o Les sociétés en participation peuvent aussi opter pour
l’IS, ette optio est i vocable.
 Les sociétés ex lues du ha p d’appli atio de l’IS :
o Les sociétés en nom collectif et les sociétés en
commandite simple ne comprenant que des personnes
physiques ayant pas opté pa l’IS.

2. Territorialité de l’i pôt su les so i t s :

Les so i t s u’elles aie t ou o leu si ge au Ma o , so t


i posa les au tit e de l’e se le des fi es ou eve us se
appo ta t au ie s u’elles poss de t, au a tivit s u’elles
e e e t et au op atio s lu atives u’elles réalisent au Maroc.

II. Les exonérations :

La loi p voit e ati e d’e o atio e tai es dispositio s


d’e o atio totale ou pe a e te Asso iatio da s u ut
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lu atif, les oop atio s ’attei t pas u iveau de hiff e d’affai es,
les sociétés ag i oles et les so i t s ui se liv e t à l’ levage de
tail . Elle p voit aussi les dispositio s d’e o atio totale suivie
d’e o atio à tau duit so i t e po tat i e, hôteli e, i i e
voi les d tails au iveau du oût g al de l’i pôt.

III. Détermination de la base imposable :


Résultat Fiscal = Résultat Comptable + Réintegrations -
Déductions

1. Les produits imposables :

En plus du chiffre d’affaires, des produits accessoires qui sont


normalement imposable, certain produit financier et non cou rant
p se te t e tai es est i tio s d’i positio . Il s’agit
esse tielle e t des plus values su essio d’ l e t d’a tif et des
produits de participation.

a. Les essio s d’ l e t d’a tif :


Pa essio , il faut e te d e tout et ait de l’a tif de l’e t eprise
pa le iais d’u e ve te, d’u e dispa itio , d’u e dest u tio ou
d’u e ise à evue.
Les plus ou moins values sont évaluées à partir de la différence de
la valeur comptable nette et le prix de cession. Les sociétés passables
de l’IS so t i posa les au titre des plus values réalisées. Toute fois, il
est prévue une taxation ou une exonération lorsque certaines
conditions sont réunies.

1) Exonération totale :
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Sous e tai es o ditio s, l’e t ep ise peut fi ie de


l’e o atio totale de l’i pôt dû au titre des plus values des
essio s. Ces o ditio s so t l’e gage e t de l’e t ep ise da s u
d lai de t ois ois de d la atio de sultat d’e e i e o e à:
• Réinvestir aux immobilisations incorporelles, corporelles ou
financières. La production globale des cessions dans le délai
maximum de trois ans.
• Co se ve les ie s ou les a tifs a uis da s l’a tif de l’e t ep ise
pe da t t ois a s à pa ti de leu date d’a uisitio .
E as de o espe t de l’u e de es deu o ditio s, le p ofit et
global de cession sera imposé au Prorata du montant non réinvesti
ou du p i d’a uisitio des ie s o o se v es e te a t o pte
des abattements prévues en cas de non option pour le
réinvestissement.

2) Exonération partielle :

En cas de non option pour le réinvestissement, certains


abattements sont prévues :

 % si le d lai est e t e la date d’a uisitio des ie s et elle de


sa cession est inférieur ou égale à 2 ans.
 25% si ce délai est supérieur à 2 ans et inférieur ou égale à 4 ans.
 50% si ce délai est supérieur à 4 ans.
En cas de cession multiple, il est prévue un abattement pondéré
qui est égale à :

PVN : Calcul des plus values nettes des values.


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A : Calcul des abattements élément par élément.

PV : L’e se le des plus values.

b. Taxation réduite des produits de participation :


Ces produits représentent les droits détenus par la société dans le
Capital d’u e ou plusieu s aut es so i t . Ces p oduits do e t d oit
à u a atte e t de % a ils o t d jà su ies l’i pôt e t e les
mains de la société distributrice pour éviter la double imposition.

Exercice :

E , le fi e o pta le de la so i t X s’ l ve à .
DH. La vérification de la comptabilité a permis de relever les
opérations de cession suivantes :

 30 juin1, essio d’u e a hi e a uise le janvier 2005 pour


60.000 DH. Amorti au taux linéaire de 20% et céder pour 45.600 DH.
 Le Nove e, essio d’u e voitu e de tou is e a uise le
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mai 2002 pour 160.000 DH (TTC), prix de vente 35.000 DH.
 Mise au rebue3 d’u e a hi e a uise depuis le janvier 2001,
p i d’a uisitio .000 DH amortie à hauteur de 50% au moment
de la mise au rebut au 31 décembre 2008.
 Pe eptio d’u e ad i it d’assu a e d’u e a hi e de .
DH suite à la destruction par l’i e die d’u e a hi e a uise pa
200.000 DH en 2002 et amortie à hauteur de 160.000 DH.
 Cessio d’u fo d de o e e 4 acquis pour 150.000 DH en
2007 et céder pour 120.000 DH en 2008.

1
Cette date de essio se t au al ul de l’a o tisse e t p iode e t e la date d’a uisitio et la date de
cession).
2
La p iode de la voitu e de tou is e e t e jus u’à est plus ue a s e ui i pli ue u
amortissement parfait de cette voitu e A o t. = P i d’a uisitio .
3
Mise au rebue : signifie un cession sans prix considéré de cession (comme jeter les biens).
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Travail à faire :

Déterminer le résultat des différentes cessions.

Solution :
Bénéfice comptable de la société : X = + 150.000 DH au
31/12/2008.

Prix
Date
Amortiss de ± abatte
Désignation d’a ui V.O V.N.A
ement cessi Value ment
sition
on
Machine 01/01/2 60.0 18.00 45.60 +27.6
Voiture de 005 00 42.000 0 0 00 6.900
tourisme 01/05/2 160. 160.000 0 35.00 +35.0 17.500
Machine 002 000 20.000 20.00 0 00 Néant
Machine 01/01/2 40.0 160.000 0 0 - 10.000
Fond de 001 00 0 40.00 60.00 20.00 Néant
commerce 01/01/2 200. 0 0 0

4
Fond de commerce : ne sont pas amortissable (Amort. = 0).
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002 000 150.0 120.0 +20.0


01/01/2 150. 00 00 00
007 000 -
30.00
0
+32.6
34.400
00

Abattement pondéré :

2. Les charges déductibles :


a. Les o ditio s de d du ti ilit d’u e ha ge :

Certaines conditions sont requises pour que les charges soit


déductible fiscalement :
 La ha ge doit t e li e à l’e ploitatio de l’e t ep ise, e so t
pas donc déductible tout les dépenses personnelles engagées par le
dirigeant ou par le personnel de la société.
 La charge doit être réel appuyer par des justificatifs et constaté
par la comptabilité.
 La ha ge doit t e li e à l’e e i e.
 Enfin, il faut que la charge se traduise par une diminution de
l’a tif et de l’e t ep ise pou e lu e toutes les d pe ses a a t pou
o jet l’a uisitio des i o ilisatio s.
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b. Les charges déductibles du résultat fiscal :

Sont déductibles du résultat fiscal, les charges suivantes :

 Les achats des matières et des produits.


 Les autres charges externes engagées pa le esoi d’e ploi
compris :
o Les adeau pu li itai es d’u e valeu u itai e a i ale de
100 DH portant soit la raison sociale soit le nom ou le cycle de la
so i t soit la a ue des p oduits u’elle fabrique ou dont elle
fait commerce.
o Tout les do s o t o s au asso iatio s e o u d’utilit
publique, aux établissements publiques qui ont pour mission de
dispenser des soins pour assurer les actions culturelles
d’e seig e e t ou de e he he. A la fo dation Hassan 2 pour la
lutte contre le concert, tout les dons sont déductibles
totalement. Alors ue les do s o t o s pa e e ple au œuv es
sociales des entreprises publiques et privées sont déductibles
da s la li ite de deu pou ille ‰ du o ta t des chiffres
d’affai es des do a les.
 Les impôts et taxes.
 Frais de personnel et de main-d’œuv e.
 Aut es ha ges d’e ploitatio .
 Dotations aux amortissements :
o Co ditio s de d du ti ilit d’a o tisse e ts :
 Ils sont déductible dans la limite de deux admis par
chaque profession.
 Les ie s o e s pa l’a o tisse e t doit t e i s it
en Actif Immobilisé ainsi que leurs amortissements.
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 Ils sont déductibles à partir du premier jours du mois


d’a uisitio .
 La non comptabilité d’u e dotatio
d’a o tisse e t fait perdre le droit de sa déduction de son
sultat d’e e i e. L’a uit au ise peut epe da t t e
déduite à partir du 1 er exercice suivant la période normale
d’a o tisse e t.
o Cas d’a o tisse e t des v hi ules de tou is e :
 Tau d’a o tisse e t des voitures de tourisme ne doit
pas être inférieur à 20% par ans, et la valeur totale de tout
taxe fiscalement déductible répartie sur 5 ans à part égale
ne peut être supérieur à 300.000 DH par véhicule.
 Ne sont pas concernée par ces mesures, les véhicules
pour le transport publique, personnel et scolaire. Aussi les
véhicules qui appartiennent aux agences de location de
voiture.
 les frais financiers : les intérêts constatés ou facturés par des
tie s ou des o ga ig a es ag es e u atio d’op atio
de crédit ou d’e p u t so t d ductibles, les intérêts servis aux
associés en raison des sommes avancées à la société pour les
esoi s de l’e ploitatio doive t po d e à t ois o ditio s :
o le Capital doit être entièrement libérée.
o Le montant total des sommes prêtées ne doit pas excéder le
montant du Capital.
o Le montant des intérêts déductibles ne doit pas être
supérieur au taux fixé annuellement par arrêté du ministre
ha g des fi a es e fo tio du tau d’i t t o e des
o s de t so à ois de l’a e p édente (taux de Bank Al
Maghreb).
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c. Les charges non déductibles :


Il s’agit des a e des, p alit s et ajo atio s de toutes atu es
ota e t pa i f a tio e ati e d’assiette di e te et i di e te,
de payement tardif des impôts de la législation de travail,
gle e tatio de la i ulatio , …
D’aut es ha ges e so t e lu de la d du tio u’à o u e e de
% de leu s o ta t. Il s’agit des d pe ses autres que frais
personnel, dont le montant facturé est égale ou supérieur à 10.000
DH et dont le règleme t ’est pas justifi pa h ue a o
endossable, par effet de commerce, par virement bancaire ou par
moyen magnétique de paiement.

d. Le report du déficit :

Lorsque un exercice comptable est déficitaire, la législation fiscale


permet de déduire ce défi it de l’e e i e o pta le suiva t. Lo s ue
le sultat de l’e t ep ise suiva t e pe et pas l’a so ptio du
déficit, celui-ci peut être déduit des exercices comptables. La
li itatio du d lai de d du tio ’est pas appli a le au d fi it ou à la
fraction du déficit correspondant à un amortissement régulièrement
comptabilisé.

IV. La li uidatio de l’i pôt :


1. P iode d’i positio :
L’i pôt su la so i t est al ul d’ap s le fi e alis au
cours de chaque exercice comptable qui ne peut être supérieur à
douze (12) mois.
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E as de li uidatio p olo g e d’u e so i t , l’i pôt est al ul


d’ap s le sultat p ovisoi e de ha u e des p iodes de douze
mois.
Si le résultat définitif de la liquidation fait apparaître un bénéfice
supérieur au total des bénéfices imposés au cours de la période de
li uidatio , le suppl e t d’i pôt e igi le est gale à la diff e e
e t e le o ta t de l’i pôt d fi itif et elui des d oits d jà a uit s.
Dans le cas contraire, il est accordé à la société une restitution
partielle ou totale desdits droits.

2. Lieu d’i positio :

Les so i t s so t i pos es pou l’e se le de leu s p oduits,


bénéfices et revenus au lieu de leur siège social ou de leur principal
établissement au Maroc.

3. Taux d’i positio :


a. Taux o al d’i pôt :

Le taux de l’i pôt su les so i t s est fi à:

 30%
 37% en ce qui concerne les établissements de crédit et
organismes assimilés, Bank Al Maghrib, la caisse de dépôt et de
gestio ai si ue les so i t s d’assu a es et de assu a es.

b. Taux sp ifi ue de l’i pôt :

Les tau sp fi i ues de l’i pôt su les so i t s so t fi s à :


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 8,75% pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les
zo es f a hes d’e po tatio , du a t les vi gt e e i es
o s utifs suiva t le i ui e e e i es d’e o atio totale.
 10%, sur option, pour les banques offshore durant les quinze (15)
p e i es a es o s utives suiva t la date de l’o te tio de
l’ag e t.
 17,5% pour :
o Les e t ep ises p vues à l’a ti le B ° et ° .
o Les e t ep ises hôt li es p vues pa l’a ti le 6 (1B3°).
o Les entreprises i i es p vues pa l’a ti le D °

c. Taux de l’i pôt ete u à la sou e :

Les tau de l’i pôt su les so i t s ete u à la sou e so t fi sà :

 10% du montant.
 Des produits des actions, parts sociales et revenus assimilés.
 Des produits bruts, hors taxe sur la valeur ajoutée, perçus par les
personnes physiques ou morales non résidentes.
 20% du montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des produits de
placements à revenu fixe.
Dans ce cas, les bénéficiaire doivent décliner, lors de
l’e aisse e t desdits p oduits :

 La aiso so iale et l’ad esse du si ge so ial ou du p i ipal


établissement.
 Le u o du egist e de o e e et elui d’ide tifi atio à
l’i pôt su les so i t s.

4. D la atio du sultat fis al et du hiff e d’affaires :


22

Les so i t s u’elles soie t i posa les à l’i pôt su les so i t s ou


u’elles e soie t e o es, doive t ad esse à l’i spe teu des
impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement
au Maroc, dans les trois mois qui suivent la date de clôture fiscal
ta lie su ou d’ap s u i p i - od le de l’ad i ist atio .
5. Cotisation minimale :
a. Définition :
La otisatio i i ale est u i i u d’i positio ue les
contribuables sou is à l’i pôt su les so i t s ou à l’i pôt su le
reve u so t te us de ve se , e e l’a se e de fi e :

Le o ta t de l’i pôt dû pa les so i t s, aut es ue les so i t s


non résidentes imposées forfaitairement, ne peut être inférieur, pour
chaque exercice, quelque soit le résultat fiscal de la société
concernée, à une cotisation minimale.

b. La base de calcul :
La base de calcul de la cotisation minimale est constituée par le
montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des produits suivants :

 Les hiff es d’affai es et les aut es p oduits d’e ploitatio .


 Les produits financiers.
 Les su ve tio s et do s eçus de l’Etat, des olle tivit s lo ales
et des tiers et/ou les produits non courantes.

c. Exonération de la cotisation minimale :

Les sociétés, autres que les sociétés concessionnaires de service


public, sont exonérées de la cotisation minimale pendant les trente-
six (36) premiers suivant la date du début de leur exploitation.
23

Toutefois, ette e o atio esse d’ t e appli u e à l’e pi atio des


soixante (60) premiers mois qui suivent la date de constitution des
sociétés concernées.

d. Le taux de cotisation minimale :

Le taux de la cotisation normale est fixé à 0,5%.

Ce taux est de :

0,25% pour les opérations effectuées par les entreprises


commerciales au titre des ventes portant sur :
o Les produits pétroliers.
o Le gaz.
o Le beurre.
o L’huile.
o Le sucre.
o La farine.
o L’eau.
o L’ l t i it .

e. Imputation de la cotisation minimale :


La otisatio i i ale a uit e au tit e d’u e e i e d fi itai e
ai si ue la pa tie de la otisatio ui e de le o ta t de l’i pôt
acquite au tit e d’u e e i e do , so t i put e su le o ta t de
l’i pôt ui e de elui de la otisatio i i ale e igi le au tit e de
l’e e i e suiva t.
Au d faut de et e de t, ou e as d’e de t i suffisa t pou
ue l’i putatio puisse t e op e e totalité ou en partie, le
reliquat de la cotisation minimale peut être déduit du montant de
24

l’i pôt su les so i t s dû, ou de l’i pôt su le eve u dû, au tit e des
e e i es suiva ts jus u’au t oisi e e e i e ui suit l’e e i e
déficitaire ou celui au titre duquel le montant de ladite cotisation
e de elui de l’i pôt.

V. Le e ouv e e t de l’i pôt su la so i t :


L’i pôt su la so i t do e lieu, au tit e de l’e e i e o pta le
en cours, au versement par la société de quatre acomptes
provisionnels dont ha u est gal à % du o ta t de l’i pôt dû
au titre du dernier exercice, appelé « exercice de référence ».

Les versements des acomptes provisonnels visés ci -dessus sont


effe tu s spo ta e t aup s du e eveu de l’ad i ist atio
fiscale du lieu du siège social ou du principal établissement au Maroc
de la so i t ava t l’e pi atio des ème, 6ème, 9ème et 12ème mois
suiva t la date d’ouve tu e de l’e e i e o pta le e ou s. Cha ue
ve se e t est a o pag d’u bordereau avis conforme à
l’i p i -mod le ta li pa l’ad i ist atio , dat et sig pa la
partie versante.
La so i t ui esti e ue le o ta t d’u ou de plusieu s
a o ptes à ve se au tit e d’u e e i e est gale ou sup ieu à
l’i pôt do t elle se a fi ale e t edeva le da s ette e e cice, peut
se dispe se d’effe tue de ouveau ve se e ts d’a o ptes e
e etta t à l’i spe teu des i pôts du lieu de so si ge so ial ou de
son principal établissement au Maroc, 15 jours avant la date
d’e igi ilit du p o hai ve se e t à effe tue u e déclaration daté
et sig o fo e à l’i p i - od le ta li pa l’ad i ist atio . Si
lo s de la li uidatio de l’i pôt, il s’av e ue le o ta t de l’i pôt
effectivement dû est supérieur de plus de 10% à celui des acomptes
25

versés, la pénalité et la majoration p vue à l’a ti le so t


appli a le au o ta t des a o ptes p ovisio els ui ’au ait pas
été versés aux échéances prévues.

Suite Exercice :

E , le fi e o pta le de la so i t X s’ l ve à .
DH. Sachant en ce terme des travaux, les charges non déductibles de
la société X se sont élevés à 12.000 DH calculer les résultats fiscals
dans les cas suivants :

 La so i t s’e gage à i vesti les p oduits de essio des


l e ts de l’A tif.
 La so i t e s’e gage pas à i vesti .

Solution :

 Le cas de réinvestissement :

Résultat Fiscal = Résultat Comptable + Réintégration – Déduction

Résultat Fiscal = 150.000 + 12.000 – 82.600 = 79.400 DH

 Le cas de non réinvestissement :


Abattement des + values (PV)

Résultat Fiscal = 150.000 + 12.000 – 13.576,75 =148.423,25 DH


Abattement Pondéré (AP)
Exercice 1 :
La société AL NASR est une société SARL avec un Capital de
1.000.000 DH entièrement libéré, spécialisée dans la production et la
vente des peintures, son bénéfice pour 2008 est de 460.000 DH.

Ses produits sont :

 Chiff es d’Affai es : 3 Milions deProduit


DH. Imposable
26

 Produits Accessoires : 200.000 DH


 Produits de Participation : 11.400 DH
Produit non Imposable

Parmi ses charges, on a relevé les éléments suivants :

 5
Cha ge e t du oteu d’u v hi ule de t a spo t fa tu le
15 Août 2008 pour 44.000 DH.
 6
P i d’e t etie de agasi de stockage pour 5.000 DH.
 7
A uisitio d’u d oit au ail de . DH.
 8
Un procès pour excès de vitesse de 400 DH.
 9
Au 01/07/08, un actionnaire a fait une avance à la société de
1.500.000 DH. Le comptable a calculé les intérêts sur la base
d’u tau de %. Le taux Bank Al Maghrib est de 12%.

Travail à faire :

Déterminez le résultat imposable.

Solution :
Le motant du changement du moteur doit être réintegrer parce
u’il a p olo g la vie de la v hi ule, e ui le e d u l e t de
l’A tif. Mais, l’a o tissement du moteur doit être éliminé.

Amortissement du moteur :

5
« A i t g e » o li e à l’e ploitatio de l’e t ep ise : Cha ge e t de oteu ≠ ve te de pei tu e Mais
so a o tisse e t est à d dui e pa e u’il est e e e i e .
6
Les entretiens des magasins sont comptabilisés dans les exercices chaque année, pas la peine de les traiter
une deuxième fois (« pas de traitement »).
7
« Réintégration » : Le d oit de ail ’est pas u e e ploitatio pou l’e t ep ise.
8
Les a e des, p alit s, … : « à réintégrer » pa e u’elles so t des ha ges o d du ti le.
9
Selon les 3 conditions pour les prêts accordées par les associés pour leurs sociétés, cette situation a un
montant qui est « à réintégrer ».
27

L’ava e de l’a tio ai e e ve s la so i t e e plie u’u e


condition des trois cités dans le cours dont :

 La Capital doit être entièrement libéré (respecté).


 Le ota t de l’ava e e doit pas dépasser le Capital (non
respecté).
 Le taux des intérêts ne doit pas être supérieur au taux fixé par
Bank Al Maghrib (non respecté).

Dans ce cas, on calcule ce qui suit :

Opération Réintégration Déduction


Résultat Comptable
(bénéfice)
Produits de
Participation
460.000 -
Changement de
- 11.400
Moteur
44.000 -
Amortissement du
- 3.666,66
Moteur
80.000 -
A uisitio d’u d oit
400 -
au bail
67.500 -
Un procès pour excès
de vitesse
une avance à la
société
28

Résultat Fiscal = Résultat Comptable + Réintégration – Déduction


Résultat Fiscal = 460.000 + (44.000 + 80.000 + 400 + 67.500) –
(11.400 + 3.666,66)

Résultat Fiscal = 636.833,34 DH

Exercice 2 :
Quel est le traitement fiscal des opérations suivantes relevées dans
la comptabilité de la société Y après vérification tout en justifiant vos
réponses :
1) La société Y a réalisé un bénéfice de 100.000 DH dans un
établissement stable à Tunisie.
2) Une commission a été versé à un colaborateur non déclaré à
l’ad i ist atio fis al . DH.
3) Le directeur a effectué un vo age d’affai e da s l’i t t de la
société, les frais se sont élevé à 5.000 DH.
4) U h ue de . DH a t e is pa l’asso iatio des
a ie s l ves d’u e g a de ole de o e e do t ils so t
diplô s. Le hiff e d’affai e de la so i t est lev pe dant
l’a ep de te à . . DH.
5) U e voitu e de tou is e a uise au d ut de l’a e pou
200.000 DH a été amorti à taux 33%.
6) Une facture de 18.000 DH concernant des fourniture diverses a
été payé en espèce.
7) Parmi les amortissements comptabilisés, on relève une annuité
de . DH o espo da t à u a o tisse e t d’u v hi ule de
tou is e a uis e d ut d’a e.
8) La vignette de la voiture du directeur qui l’utilise parfois dans
l’i t t de la so i t pou . DH.
29

Solution :
1) Afi d’ vite la dou le imposition, on déduit le montant du
bénéfice.
2) L’a se e de d la atio o duit à la i t g atio de la
commission (charges non déductibles).
3) Considéré comme frais Personnel.
4) La société qui a remis les dons de 4.000 DH est une société privé,
dans ce cas o al ule le ‰ du hiff e d’affai e de l’a e
précédente :

Règle Général :

Situation citée (1) :

Situation qui doit être respectée (2) :

Différence entre (1) et (2) = Montant à réintégrer (Si ce montant est


égale à 0 : aucun traitement).

5) Puisque le taux de 33% est supérieur à 20% et le montant du


d ut de l’a e de ette voitu e est i f ieu à . DH, on a :

Situation citée (1) :

Situation qui doit être respectée (2) :


30

Différence entre (1) et (2) = Montant à réintégrer (Si ce montant est


égale à 0 : aucun traitement).

6) Cette facture est considéré comme une fourniture pour le total


des e plo s. Do ’est u e d pe ses aut es ue f ais pe so el
qui ne doit pas être inférieur à 10.000 DH. On intégre 50% de ce
o ta t pa e u’il ’ a pas de pi e justifi ative.
7) On calcule ce qui suit : 80.000 – 60.000 = 20.000, la valeur de
. DH est al ul e d’ap s le tau de % ultipli ave le
montant de 300.000 DH et on intègre ce montant de 20.000 DH.

Situation citée (1) :

Situation qui doit être respectée (2) :

Différence entre (1) et (2) = Montant à réintégrer (Si ce montant est


égale à 0 : aucun traitement).

8) La vignette de la voiture du directeur est o li e à l’e t ep ise


pa e u’elle est parfois utilis pa l’e t ep ise ’est pou uoi elle
est à intégrer.
31

Chapitre 3 : « Impôt Sur Le Revenu »


L’i pôt su le eve u est u i pôt u i ue à tau p og essif et
personnalisé.

L’i pôt est assis su le eve u glo al.

L’i pôt su le eve u s’appli ue au eve us et p ofits des


personnes physiques et des sociétés des personnes physiques et
’a a t pas opt pou l’i pôt su les so i t s.

I. Revenus et profits imposable :

Les catégories de revenus

et profits concernées sont :

 Les revenus professionnels.


 Les eve us p ove a t des e ploitatio s d’ag i ole.
32

 Les revenus salariaux et revenus assimilés.


 Les revenus et profits fonciers.
 Les revenus et profits des capitaux mobiliers.

II. Térritorialité :

So t assujetties à l’i pôt su le eve u :


o Les personnes physiques qui ont au Maroc leur domicile fiscal, à
aiso de l’e se le de leu s eve us et p ofits, de sou e a o ai e
et étrangère.
o Les pe so es ph si ues ui ’o t pas au Ma o leu do i ile
fis al, à aiso de l’e se le de leu s eve us et p o fits de source
marocaine.
o Les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui
réalisent des bénéfices ou perçoivent des revenus dont le droit
d’i positio est att i u au Ma o e ve tu des o ve tio s te da t
à éviter la double imposition en mati e d’i pôts su le eve u.

III. Exonérations :

So t e o s de l’i pôt su le eve u :

 Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents


consulaires de nationalité étrangère, pour leurs revenus de source
étrangère, dans la mesure où les pays u’ils ep se te t o de t
le même avantage aux ambassadeurs et agents diplomatiques,
consuls et agents consulaires marocains.
 Les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés
e o t epa tie de l’usage ou du d oit à usage de d oits d’auteur sur
les œuv es litt ai es, a tisti ues ou s ie tifi ues.
33

IV. Détermination de revenu global imposable :


Le revenu global imposable est constitué par le ou les revenus nets
dû d’u e ou plusieu s des at go ies à l’e lusio des eve us sou is
à l’i pôt selon un taux libératoire.
Le revenu net de chacune des catégories est déterminé
disti te e t suiva t les gles p op es à ha u e d’elle.

1. Déduction sur le Revenu Global Imposable :

Sont déductible du résultat imposable :


o Le montant des dons en argent ou en nature octroyés.
o Dans la limité de 10% du revenu global imposable, le montant
des intérêts afférents aux prêts accordées aux contribuables par les
institutions spécialisées ou les établissements de crédit et organismes
assimilés, dûment autorisées à effectuer ces opérations, par les
œuv es so iales du se teu pu li , se i-public ou privé ainsi que par
les e t ep ises e vue de l’a uisitio ou de la o t i utio de
loge e t à usage d’ha itatio p i ipale.
o Dans la limite de 6% du revenu global imposable, les primes ou
cotisations se rapportant aux contrats individuels ou collectifs
d’assu a e et aite d’u du e gale au oi s à 8 ans souscrits
aup s des so i t s d’assu a es ta lies au Ma o et do t les
prestations sont servies aux bénéficiaires à parti de l’âge de a s
révolus.

2. D du tio s su l’i pôt ut :


34

Déduction pour charge de famille plafonnée à 2.160 DH/an (360


DH/personne).
Déduction de 10% du montant des cotisations des contrats
d’assu a e vie d’u e du e i i u de a s plafo e à
DH/an.
Un abbatement de 10% du montant des dividendes perçus au titre
des actions cotées en bourse plafonnée à 500 DH.

D du tio de % du o ta t des a hats ets d’a tio s ot es à la


bourse de Casa plafonnée à 1.650 DH.
Déduction du crédit d’i pôt d jà versé au trésor par les salariés
disposa ts d’aut es eve us e d du tio de l’i pôt o espo da t
au revenu global).

V. Détermination de revenu nets catégoriels :


35

Etape 1 :

Etape 2 :

Etape 3 :

1. Revenus professionnels :
a. Définition des revenus professionnels :

So t o sid s o e eve us p ofessio els pou l’appli atio


de l’i pôt su le eve u :

 Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant


de l’e e i e :
o Des professions commerciales, industrielles et artisanales.
36

o Des professions de promoteur immobilier, de lotisseur de


terrains, ou de marchand de biens. On entend par :
 Promoteur immeubilier : toute personne qui procède ou
fait p o de à l’ difi atio d’u ou de plusieu s i eu les e
vue de les vendre en totalité ou en partie.
 Lotisseur de terrains : toute personne qui procéde à des
t avau d’a age e t ou de via ilisatio de te ai s à âti
en vue de leur vente en totalité ou par lot,quelque soit leur
ode d’a uisitio .
 Marchand de biens : toute personne qui réalise des
ve tes d’i eu les âtis et/ou o âtis a uis à tit e
onéreux ou par donation.
o D’u e p ofessio li ale.

b. Base d’i positio des eve us p ofessio els :

Le bénéfice des sociétés non passables de l’i pôt su les so i t s


est déterminé :

 Obligatoirement selon le régime du résultat net réel prévu à


l’a ti le , e e ui o e e les so i t s e o olle tif, les
sociétés en commandite simple et les sociétés en participation.
 Sur option, et sous les conditions définies aux articles 39 et 41
pour le régime du résultat net simplifié ou celui du bénéfice
forfaitaire en ce qui concerne les indivisions et les sociétés de fait.

c. Régime du résultat net réel :

Article 33 – détermination du résultat réel :


37

 L’e e i e o pta le des o t i ua les do t le eve u


professio el est d te i d’ap s le gi e du sultat et el
doit être clôturé au 31 décembre de chaque année.
 Le résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé
d’ap s l’e de t des p oduits su les ha ges de l’e e i e da s les
mêmes conditio s ue elles p vues e ati e d’i pôt su les
sociétés.

1) Les charges non déductibles :


Ne sont pas déductibles comme frais de personnel, les
p l ve e ts effe tu s pa l’e ploita t d’u e e t ep ise
individuellle, ou les membres dirigeants des sociétés en nom collectif
et des sociétés en commandite simple.

Les rémunérations des associés non dirigeants des sociétés visées


ci-dessus ne peuvent être comprises dans les charges déductibles que
lo s u’elle so t la o t epa tie de se vi es effe tive e t e dus à la
société, en leur qualité de salariés.
d. Co ditio s d’appli atio du gi e du résultat net
simplifié :

Le régime du résultat net simplifié est applicable sur option


formulée dans les conditions de forme et de délai prévues aux
articles 43. En sont toute fois exclus les contribuables dont le chiffre
d’affai es, ho s ta e su la valeu ajout , a uel ou po t à l’a e
dépasse :

 . . DH, s’il s’agit de p ofessio s o e iales,


industrielles ou artisanales et armateur de pêche.
38

o . DH, s’il s’agit des autres professions ou sources de


revenus.
e. Régime du bénéfice forfaitaire :
1) Détermination du bénéfice forfaitaire :
Le bénéfice forfaitaire est déterminé par application au chiffre
d’affai es de ha ue a e ivile d’u oeffi ie t fi pou ha ue
profession conformément au tableau annexé au code général des
impôts.
Le bénéfice annuel des contribuables ayant opté pour le régime du
bénéfice forfaitaire prévue ci-dessus ne peut être inférieur au
montant de la valeur locative annuelle normale et actuelle de chaque
établissement du contribuable, auquel est appliqué un coefficient
do t la valeu fi e de , à o pte te u de l’i po ta ce de
l’ ta lisse e t de l’a hala dage et du iveau d’a tivit .

2) Co ditio d’’appli atio :

En sont toute fois exclus :


Les contribuables dont le hiff e d’affai e ta a la valeu ajout e
o p ise a uelle ou po t e à l’a e d passe :

 + . . DH, s’il s’agit de p ofessio vis es au 0


ci-
dessus.
 + . DH, s’il s’agit de p ofessio ou sou es de
revenu visées au 30 ci-dessus.

L’optio pou le gi e du fi e fo faitai e este vala le ta t


ue le hiff e d’affai e alis ’a pas d pass , pe da t deu a es
consécutives, les limites prévus ci-dessus. Dans le cas contraire, et
sauf option pour le régime du résultat net simplifié formulé dans les
39

conditions de forme et de délai prévues aux articles 43 et 44 ci-


dessous, le régime du résultat net réel est applicable en ce qui
concerne les revenus des professions réalisées à compter du 1 er
Ja vie de l’a e suivante celles au cours des quelles lesdites limites
ont été dépassées.

f. Date d’optio :
Les contribuables qui entendent opter pour le régime du résultat
net simplifié ou celui du régime du bénéfice forfaitaire doivent en
fo ule la de a de pa it et l’ad esse par lettre recommandé
avec accusé de réception ou la remettre contre récepissé à
l’i spe teu des i pôts du lieu de leu do i ile fis al ou de leu
principal établissement avant le 1 er Av il de l’a e do t le sultat
se a d te i e d’ap s le gi e du bénéfice forfaitaire ou celui du
résultat net simplifié.

2. Les revenus salariaux :

L’i pôt su le eve u sala ial :

a. Salaire Brut Global (SBG) :

Il concerne :

 .
 .
 Allocations familiales (200 DH pour les premiers enfants et
pour les 4ème, 5ème, 6ème 36 DH).
 P i e d’a ie et .
 Avantage en nature.
 Les indeminités et gratifications.
40

b. Salaire Net à Payer (SN) 10 :

C’est le Salaire Brut Global (SBG) moins les éléments suivants :

 (-) Les cotisations dues à la sécurité sociale.


 (-) Cotisation à une assurance groupe.
 (-) Cotisation à la retraite complémentaire.
 (-) Cotisation à la mutuelle.
 (-) IR.
 (-) Les acomptes et avances sur le salaire.
 (-) Les oppositions sur le salaire (tenu à la source jugée par le
tribunal en cas de conflit).

c. Impôt sur le Revenu à Payer :

On a :

 Salaire Brut Imposable (SBI) :

 Salaire Net Imposable (SNI) :

 L’i pôt B ut IB :

 Impôt sur le Revenu à Payer (IRP) :

1) Les éléments exonérés :


10
Détermination du salaire annuel que touche le salarié.
41

 Frais de déplacements justifiés.


 Les indemnités non imposable.
 Les allocations familiales.

2) Les déductions sur le salaire :

 Frais Personnel :

; plafonnée à
28.000 DH/an.

 Cotisation à la sécurité sociale :

 Cotisation à une assurance groupe :

 Cotisation à la retraite complémentaire :

 Remboursement des intérêts de prêts pour acquisition de


logement principal : dans la limite de 10% du SBI avant
déduction des dits intérêts.
42

3) Déductions à caractères socioéconomique :


Identique à celle déjà vue précédemment dans le cas de calcul de
l’IB su plusieu s eve us.

Essentiellement :
 Charges familiales : 360 DH (Personne à charge plafonnée à 2.160
DH/an ; 6 personnes à charges).

o Exercice 1 :
M. Mounir est salarié chez MANET, une société de nettoyage et
d’e t etie . Au tit e du ois de Ja vie , il a e aiss les
sommes suivantes :

 Salaire de base : 4.380 DH


 P i e d’a ie et : 360 DH
 Prime de logement : 580 DH
 Allocations familiales : 400 DH

Il a reçu une indemnité de déplacement justifié calculée sur la base


du kilométrage parcouru pendant le mois évalué à 425 Km. Le
taux/Km est de 2 DH.
M. Mounir cotise mensuellement à une assurance retraite
o pl e tai e pou DH et e ou se u e e sualit d’u p t
pou l’a uisitio d’u loge e t o o i ue d’u o ta t de
DH do t DH d’i t ts.
M. Mounir est mari et p e de e fa ts d’âges espe tifs de a s
et de 2 ans.

T.F :
43

Quel est le o ta t de l’I.R ete u à la sou e ?

Solution :

 Le salaire brut global :

S.B.G = 4.380 + 360 + 580 + 400 + (425 × 2)

S.B.G = 6.570 DH

 Le salaire brut imposable :

S.B.I = S.B.G – éléments exonérés

S.B.I = 6.570 – (400 + 580)

S.B.I = 5.320

 Le salaire net imposable :

S.N.I = S.B.I – déduction/salaire

Déduction/salaire :

*Frais professionnel = 20% 11 du (S.B.I – avantage en nature)

Frais professionnel = (5.320 – 580) × 20%

Frais professionnel = 948 DH

*Cotisation à la sécurité sociale = S.B.I × 4,29%

Cotisation à la sécurité sociale = 5.320 × 4,29%

Cotisation à la sécurité sociale = 228,228 DH

*Cotisation à la retraite complémentaire :

11
Ce taux est celui du 2009.
44

Situation citée (1) :

Situation qui doit être respectée (2) :

Le Montant de la situation (1) ne doit dépassé le montant de


situation (2) sinon on prend le montant (2).

*Intérêt de prêt :

Situation citée (1) :

Situation qui doit être respectée (2) :

Le Montant de la situation (1) ne doit dépassé le montant de


situation (2) sinon on prend le montant (2).

Ensemble de déduction = (948 + 228,228 + 319,2 + 185)

Ensemble de déduction = 1.680,428 DH

Donc :

S.N.I = S.B.I – déduction/salaire

S.N.I = 5.320 – 1.680,428

S.N.I = 3.639,572 DH

 Impôt brut :
45

I.B = 3.633,572 × 24% - 680

I.B = 193,49 DH

 Impôt net :

I.N = I.B – déduction à caractére socio-économique


3 personnes : la femme et les deux enfants (Payement du 360 DH/an
doit être divisé sur 12 pour devenir mensuel c'est-à-dire : 360/12 =
30)

I.N = 193,49 – (3 × 30)

I.N = 103,49 DH

o Exercice 2 :
Un salarié, marié ayant trois enfants de moins de 21 ans, a disposé
pe da t l’a e d’u eve u ut a uel o pos o e
suit :

Rémunération fixe : 84.300 DH

Indemnité de déplacement justifié : 9.340 DH

Indemnité de logement : 10.000 DH

Allocations familiales : 7.200 DH

Ce salarié cotise à une assurance retraite complémentaire pour :


1.200 DH trimestriellement. On lui prélève un montant de 120 DH
mensuellement pour cotiser à une assurance groupe contracté par
l’e t ep ise au p ofit de ses sala i s.

Il rembourse un emprunt à la consommation contracté auprès de


sa a ue pou DH e suelle e t do t DH d’i t t.
46

T.F :
Quel est le o ta t de l’i pôt su le eve u retenu à la source ? Et
quel est le monta t du salai e a uel u’a tou h e sala i pe da t
l’a e :

Grille I.R / 2008


Moins de 45.001 - -
45.001 à 60.000 35% 11.100 DH
60.000 à 120.000 40% 14.100 DH
Plus de 120.000 42% 16.500 DH

Solution :

 Le salaire brut global :

S.B.G = 84.300 + 9.340 + 10.000 + 7.200

S.B.G = 110.840 DH

 Le salaire brut imposable :

S.B.I = 110.840 – (7.200 + 9.340)

S.B.I = 94.300 DH

 Le salaire net imposable :


5.638 5% du S.B.I est égale à 4.715 DH < 4.800 DH
Déduction/salaire :

*Cotisation retraite = 1.200 × 4 = 4.800 < 6% du S.B.I

*Assurance groupe = 120 × 12 = 1.440 DH

*Cotisation sécurité :
Les montants sont
Situation citée (1) : annuels et 6.000 de la
règle est mensuel.
47

Situation qui doit être respectée (2) :

Le Montant de la situation (1) ne doit dépassé le montant de


situation (2) sinon on prend le montant (2).

*Cotisation professionnel =(S.B.I – Avantages) × 17%12 = 84.300 ×


17% = 14.331 DH

Ensemble des déductions = 23.659,8 DH

S.N.I = 94.300 – 23.659,8

S.N.I = 70.640,2 DH

 Impôt brut :

I.B = (70.640,2 × 40%) – 14.100

I.B = 14.156,08 DH

 Impôt net :

I.N = 14.156,08 – (4 × 180 13)

I.N = 13.436,08 DH

o Exercice 3 :
La sécurité SUMMAR est une S.N.C spécialisé dans la fabrication et
la commercialisation des produits éléctroniques. Son Capital de
600.000 DH est détenu dans sa majorité par M. AZZOUZ. Le bénéfice
12
Ce taux est celui de 2008.
13
Ce montant est de 2008.
48

o pta le de la so i t s’est lev e à 156.314 DH. On vous


de a de de al ule l’I.R dû pa M. A))OU) au tit e du Reve u
professionnel de la société SUMMAR en considérant les informations
suivantes :

 Dans les produits, on trouve notamment :


o Le prix de cession des éléments suivantes :
 Une machine acquise le 1 er Mars 2004 pour 185.000 DH
TTC ammortissable sur 10 ans, vendue le 30 septembre 2008
pour 40.000 DH.
 Une cammionette achetée le 1 er juin 2001 pour 250.000
DH HT amortissable sur 5 ans et cédée le 30 Mai 2008 pour
40.000 DH.
 La so i t s’est engagée par écrit à réinvestir le produit
des cessions.
o U e i de it d’assu a e vie o t a t su la t te du p e
de M. AZZOUZ qui dirigeait auparavant la société. La société a
pe çu . DH, elle ve sait u e p i e d’assu a e de .
DH depuis Janvie jus u’au d s du p e e Ma s .
o Des intérêts nets des obligations anonymes de 38.600 DH.
o Des edeva es d’u evet u’elle a o d à u e aut e
société pour 12.000 DH mensuellement.
 Parmi les charges, on note notamment :
o Des frais financiers versés à la banque au taux de 13% versés
à la banque au titre de découvert bancaire.
o Des intérêts versés à M. AZZOUZ au taux de 16% pour le
o pte ou a t de . DH u’il d tie t à la so i t . Le tau
Bank Al Maghrib est de 12%.
49

o Dans le compte « impôt et taxe » on retrouve également un


o ta t de . DH elatif à la T.V.A d’u e voitu e de
tourisme acquise en Janvier 2008, sa vignette est de 1.500 DH.
o Dans les comptes « amortissement et provision » on
retrouve :
 L’a o tisse e t de la voitu e de tourisme de 41.403
DH.
 L’a o tisse e t d’u e a hi e a uise par crédit bail
pour 13.500 DH.
 Provision pour créances douteuses éventuelles de 5.600
DH.

T.F :
 Déterminer le résultat fiscal imposable.
 Cal ule le o ta t de l’i pôt dû sa ha t ue A))OU) est arié
et p e de e fa ts de oi s de a s et u’il otise à u e
assurance retraite pour 2.500 DH annuellement.
50

Chapitre 4 : « Taxe sur la Valeur Ajoutée »

I. Définition :
La ta e su la valeu ajout e est u e ta e su le hiff e d’affai es,
s’appli ue :

 Aux opérations de nature industrielle, commerciale, artisinale ou


eleva t de l’e e i e d’u e p ofessio li ale a o plie au Ma o .
 Au op atio s d’i po tatio :
o La TVA est u i pôt do t l’assiette est o stitu e pa la valeu
ajoutée à un produit à chacun des stades de sa fabrication,
jus u’au o e t où le p oduit pa vie t au o so ateu fi al ui
supporte en dernier lieu le montant de la taxe.
o La TVA ’est pas u i pôt su l’e t ep ise elle- i ’est u’u
percepteur pour le compte de l’Etat.

II. La territorialité de la TVA :


51

Une opération est réputée faite au Maroc :


S’il s’agit d’u e ve te lo s ue elle-ci est réalisée aux conditions de
livraison de la marchandise au Maroc.

S’il s’agit de toute op atio , lo s ue la p estatio fou ie, le


se vi e e du, le d oit d ou l’o jet lou so t e ploit s ou utilis s
au Maroc.

III. Les exonérations et régime suspensif :

 Les exonérations sans droit à déduction.


 Les exonérations avec droit à déduction.
 Le régime suspensif.

1. Les exonérations sans droit à déduction

Sont exonérés de la TVA :


Les ve tes aut es u’à o so e su pla e, po ta t su le pai et
ses dérivés, le lait, le sucre, le sel de cuisine, les dattes et les bougies.
Les ventes portant sur les tabats, les journaux, les livres, timbres
fis au , les p oduits de la p he, via de, les do u e tai es…
Les ventes et prestations réalisés par les petits fabricants et les
p estatio s de se vi es da s le hiff e d’affai es e d passe pas
180.000 DH par an (les petits taxis, les petits commerçants).

2. Les exonérations avec droit à déduction :

Sont exonérés de la TVA avec droit à déduction :

 Les p oduits liv s à l’e po tatio .


52

 Les engins et filets de pêche destinés aux professionnels de la


pêche maritime.
 Les op atio s de lo atio d’i eu le à desti ation touristique.

3. Le régime suspensif :
Les entreprises exportatrices ainsi que les entreprises bénéficiant
du droit de déduction peuvent demander la suspension de la TVA sur
les marchandises, matières premières, les emballages, nécessaire aux
opérations bénéficiant de la déduction. Le montant de cette
suspe sio e peut t e sup ieu au o ta t du hiff e d’affai es
alis au ou s de l’a e oul e et a a t fi ie du d oit à
déduction.

IV. R gles d’assiette et Fait G ateu :

Le fait g ateu ’est l’ v e e t ui e t aî e l’e igi ilit de


l’i pôt et ui va do do e aissa e à la dette du edeva le
e ve s le T so . ’est la alisatio de la ve te, se vi e, …

Le Fait Générateur de la TVA.


Le gi e d’e aisse e t : il est o stitu pa l’e aissement total
ou partiel du prix des marchandises, des travaux ou des services au
comptant. En cas de règlement par chèque ou par effet de
commerce, le fait générateur de la TVA est constitué par la date de
l’e aisse e t effe tif du h ue ou de l’effet par le redevable.
Le régime de débit : o siste e l’i s iptio de la so e dûe au
compte client, il intervient généralement au montant de la
facturation.

V. La base imposable de la TVA :


53

Le hiff e d’affai e i posa le o p e d, le p i des a ha dises


des t avau ou des se vi es et les e ettes a essoi es ui s’
appo te ai si ue les d oits et ta es aff a te à l’e eptio de la
TVA.
VI. Les taux de TVA : P alise le pouvoi d’a hat des
consommateurs)

 Taux normal de 20% est le taux de droit commun.


 Taux réduit de 7% avec droit à déduction.
 Taux de 10% avec droit à déduction.
 Taux de 14% avec ou sans droit à déduction.

VII. Principe de base de la déduction :

VIII. Le Prorata de déduction :


Pour les assujetties effectuant concurrement des opérations
taxables et des op atio s situ es e deho s du ha p d’appli atio
de la taxe ou exonérées, le montant de la taxe déductible ou
e ou sa le est affe t d’u P o ata de d du tio al ul o e
suit :

 Au numérateur, le o ta t de hiff e d’affai es sou is à la ta e


sur la valeur ajoutée au titre des opérations imposables, y compris
celles réalisées sous le fi e de l’e o atio ave d oit à
déduction ou de la suspension. (augmentées de la TVA fictive
o espo da t do t le paie e t ’est pas e igi le .
54

 Au dénominateur, le o ta t du hiff e d’affai es figu a t au


u ateu aug e t du o ta t du hiff e d’affai es p ove a t
d’op atio s e o es sa s d oit à d du tio ou situ es e deho s
du ha p d’appli atio de la ta e.
Le P o ata est d te i e pa l’assujetti à la fin de chaque année
civile à partir des opérations réalisées au cours de ladite année.

Ce Prorata est retenu pour le calcul de la taxe à déduire au cours


de l’a e suiva te.

IX. Modalités de déclaration :


La TVA est due par les personnes qui réalisent les opérations
situées obligatoirement ou pa optio s da s le ha p d’appli atio
de la taxe.
L’i positio des o t i ua les s’effe tue soit sous le gi e de la
déclaration mensuelle, soit sous celui de la déclaration trimestrielle.

1. Déclaration mensuelle :

Sont obligatoirement imposés sous le régime de la déclaration


mensuelle :

 Les o t i ua les do t le hiff e d’affai es ta a le alis au


ou s de l’a e oul e attei t ou d passe u illio de DH.
 Toute pe so e ’a a t pas d’ ta lisse e t au Ma o
effectuant des opérations imposables.

2. Déclaration trimestrielle :

Sont imposés sous le régime de la déclaration trimestrielle :


55

 Les o t i ua les do t le hiff e d’affai es ta a le alis au


ou s de l’a e oul e est i f ieu à u illio de DH.
 Les contribuables exploitant des établissements saisonniers, ainsi
que ceux exerçant une activité périodique ou effectuant des
opérations occasionnelles.
 Les ouveau o t i ua les pou la p iode de l’a e ivile e
cours.

Exercice :

La société NAJAH est une soci t d’e allage et o e ialisatio


de p oduis dive s. Le hiff e d’affai es pou l’a e se ve tile t
comme suit :
 Vente au Maroc : 500.000 DH (100% taxable)
 Ve te à l’ t a ge : 100.000 DH (exonéré avec droit à déduction)
 Vente de produits de 1ier essit fa i e, su e, … : 50.000 DH
(exonéré sans droit à déduction)
 T avau d’ tudes effe tu es pou l’ uipe e t d’u e so i t au
Maroc : 20.000 DH (charge taxable)
 Cessio d’u fo d de o e e à u e so i t a o ai e :
80.000 DH (Hors)
 Location d’u appa te e t : 12.000 DH (Hors)
 Redevance sur brevet concédé à une filiale implantée au Maroc :
30.000 DH (charge imposable)

Pour le mois de décembre 2007, Février et Mars 2008, la société a


réalisé les opérations suivantes :

 Décembre :

 Ve tes d’appa eils éléctroménagers HT au Maroc : 100.000 DH


56

 F ais g au glo au à l’e se le des a tivit s : 10.000 DH


 Achat de produits éléctroniques destinés à la vente : 35.700 DH
(TTC)

 Janvier :

 Vente de produits électroniques au Maroc : 80.000 DH


 Vente de produits à l’e po tatio : 36.000 DH (non TVA Facturée)
 A hat des a to s d’e allages : 7.000 DH
 A hat d’u e a hi e HT : 10.000 DH
 A hat d’u e voitu e de tou is e : 95.000 DH
 Fa tu e d’eau et d’ le t i it : 3.500 DH
 Suite à une réception, la facture du traiteu s s’est lev e à :
22.000 DH

 Février :

 Frais de réparation de la voiture de tourisme : 1.230 DH


 Frais de déplacement du dirigeant TTC : 2.500 DH
 Location ue d’u appa te e t : 1.500 DH
 Frais de publicité : 12.000 DH
 Ve tes d’appa eils le t o agers HT au Maroc : 320.000 DH
 A hat d’u lot d’appa eil le t o age desti à
l’e po tatio : 25.600 DH (HT)
 Vente des appareils électroménagers TTC (dont : 40.000 à
l’ t a ge : 180.000 DH
 A hat d’u i o-ordinateur en espèce : 12.500 DH (50% en
espèce)
 A hat d’u e a io ette de liv aiso : 19.500 DH
57

T.A.F :
1) Calculer le Prorata de déduction que la société devra utiliser
au ou s de l’e e i e .
2) Le calcul de la TVA trimestrielle due par la société

Solution :

1) le Prorata de déduction :

Elle est en TTC, pour la


rendre HT on divise sur 1,2.
2) Le calcul de la TVA trimestrielle due par la société :
o TVA facturé (Les ventes des produits) :

o TVA récupérable sur les immobilisations (Les achats des


a hi es pa e e ple ui o t u o jet ui Des
estimmobilisations
da s l’i t utiliséest
par tout le monde doit être
d’u e utilisatio pe so elle) : multiplié par le Prorata.

50% en espèce
58

o TVA récupérable sur les biens et les services (Achat destiné à


la ve te + Tous f ais à l’e lu des f ais ui e so t pas li s à
l’e tep ise et les f ais pe so els + Fa tu e d’eau et
d’ l t i it ) :

Les factures sont toujours multipliées par 7%

o TVA trimestrielle :

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