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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET DES SCIENCES DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

MEMOIRE
DE FIN D’ETUDE EN VUE D’OBTENTION DU DIPLÔME
DE MASTER EN SCIENCES DE GESTION

Spécialité : Management Public

Thème
L’entrepreneuriat et les motivations de la création
d’entreprise
Cas de la création d’entreprise « PME » en Algérie

Réalisé par : Encadreur : Devant les membres du jury :


CHERIEF Youcef Mr OUSSAID Aziz President : Mr SAM Hocine
KHADIR Abderrezak Examinateur : Mr BELHOCINE Hamid

Année universitaire 2020/2021


REMERCIEMENTS
Nous remercions en premier lieu le Bon Dieu pour nous avoir donné ses facultés morales et

intellectuelles pour penser, réfléchir, observer et concrétiser ce travail avec une large

patience et la force de mener à bien ce modeste travail.

Nous tenons à remercier vivement notre promoteur Monsieur OUSSAID Aziz, qui nous a fait

l’honneur de bien vouloir nous encadrer et pour nous assurer les meilleures conditions de

travail, pour ses précieux conseils et gratitude ainsi que sa générosité d’aider et pour la

disponibilité qu’elle a toujours manifestée à notre égard.

Nos vifs remerciements s’adressent également aux membres de jury pour l’honneur de

juger ce travail, à Monsieur le président du jury Mr SAM Hocine, et notre examinateur Mr

BELHOCINE Hamidet nous leur exprimons notre sincère gratitude et tout notre respect.

Nous adressons aussi nos sincères remerciements à l’ensemble de l’équipe enseignants du

Mastère Management public qui ont contribué à l’enrichissement de nos connaissances à la

tête chef de spécialité Mme SI-SALAH Karima.

Nous tenons également à remercier toute l’équipe de la Direction Générale de la Veille

Stratégique« Ministère de l’Industrie », CNAS et CASNOS pour toutes les commodités et

documentation qu’ils ont mis à notre disposition en matière de disponibilité, d’orientations et

d’accès pour utilise les différentes informations et statistiques pour le cas pratique

Ce mémoire n’aurait probablement jamais été achevé sans le soutien de nombreuse personne.

A cet effet, nous tenons à remercier tous ceux et toutes celles qui ont contribué de près ou de

loin à l’élaboration et à la réalisation de ce mémoire.

Enfin, nous remercions les membres du jury qui ont accepté aimablement d’évaluer

notre travail et nous leur exprimons notre sincère gratitude et tout notre respect.
Dédicaces
Avec l’expression de ma reconnaissance, je dédie ce modeste travail à
ceux qui, quelles que soient les termes embrassés, je n’arriverais
jamais à leur exprimer mon amour sincère.

A l’âme de mon père, l’homme, mon précieux offre du dieu, ma fierté,


ma réussite et tout mon respect

A la femme qui a souffert sans me laisser souffrir, qui n’a jamais dit
non, Ame exigence et qui n’a épargné aucun effort pour me rendre
heureux : ma mère Cherifa.

Surtout a la très belle et très chère femme de ma vie qui est toujours
présente avec moi depuis mes débuts et qui m’a aider a bien avancer
dans mes projets (Feriel)

A mon grand frère Abdenour, sa femme (Nabila) et petite famille.

A mes très chères sœurs (zahra, hayat, nouara) et leurs époux (yahia,
tahar, tarik) qui n’ont pas cessée de me conseiller, encourager et
soutenir tout au long de mes études. Que Dieu, les protège et leur
offre la chance et le bonheur.
A mes adorables petits neveux et nièces
Sans oublier mon cher binôme Yousef pour son soutien moral, sa
patience et sa compréhension tout au long de ce projet.
A tous ceux que j’aime.
Merci !
DEDICACES

Je Dédie ce modeste travail :

J’adresse ma plus profonde gratitude à mes chères parents et

Plus particulièrement à ma très chère mère qui ma soutenu

Tout au long de mon existence et c’est avec émotion que je

Leurs exprime toute mon affection, mon admiration et mes

Profonds respects, je leur témoigne une grande

Reconnaissance et un profond respect.

A mes frères

A ma sœur

A mes tentes et mes oncles

A tous mes cousins et mes cousines

A mes Amis

A tous ceux qui ont marqué leurs existences dans ma vie et

Que mon

Stylo n’a pas cité


Liste des abréviations
PME : petite et moyenne entreprise
TPE : très petite entreprise
PIC: Pérennité, Indépendance et Croissance.
CAP: Croissance, Autonomie et Pérennité.
BTPH: bâtiments des travaux publique et hydraulique
CNRC: centre national du registre de commerce
ISMME : industrie sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électrique
EPE Entreprise Publique Economique
Mds Milliards
PIB Produit Intérieur Brut
VA Valeur Ajoutée
HH Hors Hydrocarbures
ANGEM Agence Nationale de Gestion du Micro Crédit
ANSEJ Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes
ANDI Agence Nationale de Développement de l’Investissement
CGCI-PME Caisse de Garantie des Crédits d’Investissements-PME
FGAR Fonds de Garantie des Crédits aux PME
CNAC Caisse Nationale d’Assurance Chômage
CNI Conseil National de l’Investissement
GEM le groupe d’entraide mutuelle
FMI fond monétaire international
OCDE organisation de la coopération et de développement économique
CNAS caisse national d’assurances sociales
CASNOS caisse nationale le de sécurité sociale de non salaries
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERAL ……………………………………………………….01

CHAPITRE 1:Les fondements et développement de l’entreprenariat………….06


Introduction……………………………………………………………………….06
SECTION 1: Concepts de Base et genèse fondement de l’entrepreneuriat………….07
SECTION 2 : Contributions des approches entrepreneuriales au phénomène de la création
d’entreprise……………………………………………………………………………….21
SECTION 3 : La création de l’entreprise acte essentiel pour
l’entrepreneuriat…………………………………………………………………………..32
Conclusion…………………………………………………………………………48

CHAPITRE2: Les déterminants et les motivations à la création d’entreprise


et l’impact sur le développement local ……………………………….……………50
Introduction……………………………………………………………………….50
SECTION 1 : Les facteurs de motivations et de l’entreprenariat…………………….51

SECTION 2 : Les motivations de l’entrepreneur à l’égard de la création d’entreprise.57

SECTION 3 :Les dynamiques entrepreneuriales et l’impact sur le développement localen


algerie……………………………………………………………………………..……..64

Conclusion………………………………………………………………………………..68

CHAPITRE 3 : États des lieux de la création d’entreprise en Algérie…….……..69


Introduction……………………………………………………………………….70
SECTION 1 : la présentation socio-économique de l’Algérie………………….71
SECTION 2 : développement et caractéristiques générales des PME en Algérie.74
SECTION 3 : états des lieux de la création d’entreprise en Algérie (Chiffres et
statistiques)…………………………………………………………………………80
Conclusion………………………………………………………………………..110
CONCLUSION GENERALE ………………………………………………………….112
Introduction
Générale

0
Introduction générale
Pendant ces dernières décennies, plusieurs approches se sont alternées en vue
d‟expliquer le phénomène entrepreneurial, spécialement à travers l‟identification des
facteurs prédicateurs de l‟acte d‟entreprendre et la création de l‟entreprise. Ainsi,
certaines variables ont été mises en exergue, notamment, les traits de personnalité, les
caractéristiques démographiques, etc..,et les évolutions qu‟a connues le concept
d‟entrepreneuriat au cours des 15 dernières années comptent certainement parmi les plus
importantes, et le concept s‟est déplacé d‟une situation singulière et il faut bien
l‟admettre encore peu fréquente, celle de création d‟entreprise, vers des registres plus
généraux touchant à l‟état d‟esprit et à certains comportements. Ces changements on t
entraîné, par voie de conséquence, des modifications du champ conceptuel lié à ce mot, et
des différentes formes d‟entrepreneuriat cohabitent aujourd‟hui, qui mêlent les niveaux
individuel, collectif et organisationnel.

L‟entrepreneuriat occupe une place très importante dans les recherches et les politiques
économiques et la création des richesses. Il est considéré comme un vecteur vital grâce à
ses apports à l‟économie et à la société en ce qui concerne la création d‟empl oi et la
croissance économique. C‟est grâce à la présence d‟une population nombreuse
d‟individus entreprenants, ainsi qu‟au renouvellement du parc d‟entreprise qui permet de
renouveler et reconstruire le tissu économique et développement territorial que cette
dernière s‟accélère.

L‟entrepreneuriat est un champ disciplinaire à part entière qui a connu un essor


important et un intérêt croissant avec une multiplication de travaux académiques depuis
les années 80. L‟étude de ce champ est au cœur des débats dans plusieurs pays au monde,
avec les similitudes et les différences entre les divers pays qui dépendent généralement
des écarts de leurs taux d‟emplois et du développement de nouvelles entreprises.

L‟Algérie a commencé dès l‟indépendance des changements en vue de mettre en place


une économie nationale en remplacement de l‟économie héritée du colon. Un
bouleversement économique a été connu dans les années 1990, et cela en passant d‟une
économie socialiste vers l‟économie de marché. L‟ouverture de l‟économie a mené à la
privatisation des entreprises ce qui a enclenché une croissance fulgurante du nombre
d‟entreprises privées en très peu de temps.

1
L‟entrepreneuriat en Algérie est qualifié d‟«entrepreneuriat de survie » où
l‟entrepreneur crée son entreprise par contrainte sociale. Il a créé par nécessité et non pas
pour exploiter une opportunité ou dans un objectif stratégique ce qui donne un tissu
économique entrepreneurial très instable au vu du taux de mortalité des entreprises.

Pour mettre en place un climat économique et motivant à la création d‟entreprise et


pour soutenir l‟entrepreneuriat, les pouvoirs publics ont créé toute une série d‟institutions
et d‟organismes chargés d‟encourager la PME (Ministère de la PME, Fonds de
garantie…) ainsi qu‟un nombre de dispositifs de soutiens à la création d‟entreprises et de
promotion de l‟investissement privé telle que l‟ANSEJ,CNAC, l‟ANDI,….etc. Pour
mieux expliquer la dynamique entrepreneuriale privée, vaut mieux mettre l‟accent sur les
acteurs eux-mêmes, les entrepreneurs sont influencés par le système social et économique
auquel ils prennent part, et puisque cette situation est en état de changement, les
motivations des entrepreneurs différents d‟un pays à l‟autre et d‟une époque à l‟autre, de
ce fait, l‟Algérie inculque des motivations différentes de par son contexte social et
économique.

« Les motivations est l‟ensemble des raisons qui poussent un individu à agir pour réaliser
un objectif» qui est dans notre cas la création d‟entreprise. Plus le pourquoi entreprendre
est fort, plus la motivation à aller jusqu‟au bout est puissante et durable et vice versa.
Comme on ne crée pas une entreprise sans raison précise, la création correspond donc à
un comportement qui révèle un besoin.

La problématique de notre recherche peut donc être formulée de la façon suivante : quels
sont les facteurs qui poussent un individu à devenir entrepreneur ? Et dans le souci de
limitation de notre champ de recherche, par une limitation géographique nous avons
choisi d‟étudier le cas de l‟Algérie et tout au long de ce travail, nous allons essayer
d‟apporter des réponses pour une question principale à savoir : « Quels sont les
déterminants et les fondements de l‟entreprenariat et les motivations pour la de création
d‟entreprise(PME) pour l‟entrepreneur ? »

Pour mieux cerner cette question, notre travail tentera de répondre aux questions
secondaires suivantes :

2
 Question n°1 : Qu‟est-ce qu‟l‟entrepreneuriat ? Et quelles sont ses
caractéristiques et ses fondements de développement ?
 Question n°2: quel es les contributions des approches entrepreneuriales au
phénomène de la création d‟entreprise et cette dernier est-elle un acte
entrepreneurial ?
 Question n°3: Quelles sont les déterminants et les motivations à la création
d‟entreprise et quelle sont leurs impact sur le développement local ?

Pour tenter de répondre à ces questions nous allons les répliques et les exposes sous la
forme de trois chapitres. Dans le premier chapitrenous allons inspirer par les fondements
et développement de l‟entreprenariat, il retrace la littérature existante sur notre thème qui
sera divisé en trois sections; la première présentera les concepts de Base (l‟entrepreneur
Et l‟entreprenariat) et genèse et fondement de l‟entrepreneuriat. Et dans La deuxième
section nous allons présenter les contributions des approches entrepreneuriales au
phénomène de la création d‟entreprise et différente processus menant à la création
d‟entreprise. Dans la troisième section nous allons présenter la création de l‟entreprise
acte essentiel pour l‟entrepreneuriat

Le second chapitre nous allons aborder la partie empirique de notre mémoire, dans
lequel nous allons présenter les déterminants et les motivations à la création d‟entreprise
et l‟impact sur le développement local, et ce chapitre sera abordée par la première section
sur les différents facteurs de motivations et de l‟entreprenariat. Ensuite dans la deuxième
section, nous essayerons définir les motivations de l‟entrepreneur à l‟égard de la création
d‟entreprise. Enfin une troisième section sera consacrée à la dynamique entrepreneuriale
et l‟impact sur le développement localen algérien.

Afin d‟affirmer notre travail , nous nous sommes engagés dans une étudede cas qui
tourne autour de troisième chapitre sur les États des lieux de la création d‟entreprise
(PME) en Algérie, et notre étude est réalisée à l‟aide des chiffres et des statistiques sur
la création, et le développement des entreprises PME en Algérie, dans ce cas pratique que
nous allonsle deviser en trois section, dans la premier sectionnous entraînerons la
présentation socio-économique de l‟Algérie ,et dans la deuxième Section nous menons à
ajuster le développement et les différentes caractéristiques générales des PME en
Algérie,et nous allons terminer notre troisième chapitre avec une section expliquant en
chiffres et statistiques les états des lieux de la création d‟entreprise (PME) en Algérie.
3
Chapitre 1
Les Fondements et
développement de
l’entrepreneuriat

4
CHAPITRE 1: Les fondements et développement de l’entreprenariat

Introduction
L‟entrepreneuriat prend de plus en plus d‟importance dans notre société. Les
attentes sont multiples et revêtent des formes différentes et complémentaires. En
tant que phénomène économique et social, l‟entrepreneuriat est censé dynamiser
les entreprises, participer à la création d‟emplois. Nous consacrerons ce chapitre
à présenter quelques théories principales de la notion de l‟entrepreneuriat et de
l‟entrepreneur. Et nous allons étudier l‟entrepreneuriat en tant que phénomène
économique et social.

L‟entrepreneuriat est un thème il se présent comme une discipline en constriction.la


recherche dans ce domaine vise à comprendre le concept et à expliquer l‟activité et
dynamique entrepreneuriale .Dans cette section nous citerons quelques définitions et
diverses otiques du phénomène entrepreneurial .Ensuite nous retracerons les trois
approche qui délimitent le champ de recherche dans ce domaine (fonctionnelle,
comportementale, et processuelle). Enfin nous présenterons les déférents modèles de et
la genèse et fondement de l‟entrepreneuriat.

5
1 SECTION 1: Concepts de Base (l’entrepreneur, l’entreprenariat) et
genèse fondement de l’entrepreneuriat.

Plusieurs économistes et théoricien ont fait des études sur l‟entrepreneur, et dans cette
section nousallons essayer de site quelques définitions et diffèrent fondements et
processus de développement de l‟entrepreneuriat.
1.1 Concepts de base

1.1.1 L’entrepreneur

Il semblerait que mots « entrepreneurs » soit né en France, car dans la langue


française, l‟original des mots « entrepreneur » et « entreprise » sont du verbe «
entreprendre » remonte au XVI éme siècle Dans un sens plus général, le mot entrepreneur
désigne au XVIII siècle « celui qui entreprend quelque chose » ou encore un individu très
actif. 1

Le dictionnaire universel du commerce, publie à paris en 1723 à donner au mot


entrepreneur la définition suivante : « celui qui entreprend un ouvrage. On dit un
entrepreneur de manufacture ; entrepreneur de bâtiment ; pour dire un manufacturier ; un
maitre maçon »2.

D‟une autre part du point de vue économique, les chercheurs en entrepreneuriat notent
que a notion d‟entrepreneur remonte à R.Cantillon (1697-1755) pour cet auteur,
l‟entrepreneur est un preneur de risque. 3

-J.B.SAY(1803) est le deuxième économiste à s‟être préoccupe de l‟entrepreneur, il


place l‟entrepreneur comme levier du système productif ; c.-à-d. qu‟il ne prend pas
seulement les risque de commercialisation, mais aussi, il prend des risque lie à la
production.

-J.Schumpeter (1911) selon cet auteur, l‟entrepreneur est une personne qui veut et qui
est capable de transformer une idée ou une invention en une innovation réussie d‟autre
auteurs ont définit l‟entrepreneur comme suit :

1
HERNANDEZ EMILE Michel, le processus entrepreneurial, l‟harmattan, 1999
3
HERNANDEZ EMILE Michel, le processus entrepreneurial, le harmattan, 1999
6
-kirzner (1973) a définit l‟entrepreneur comme quelque „un qui exploite les opportunités
qui se présentent devant lui en faisant valoir son sens d‟alerte.

-Ghartner (1988) l‟entrepreneur se définit par l‟ensemble des activités qu‟il met en place
pour créer une organisation.

-Casson (1991) un entrepreneur est spécialité dans la prise intuitive de décisions


réfléchies à la coordination de ressources rares.

-Shaver et scott (1991) l‟entrepreneur se définit par un certain nombre d‟attributs


psychologiques que l‟on autant par la personnalité .que parles processus cognitifs
activités pour organisation les exploiter.

-P.A.julien et M.Marchesnay (1996) l‟entrepreneur , c‟est l‟essence ou le cœur même


de l‟entrepreneuriat .celui qui innove en fonction des opportunités qui se présente , mais
aussi qui organise les ressources pour produire et commercialiser , tout en recherchant
4
son intérêt

1.1.1.1 Les caractéristiques de l’entrepreneur

L‟entrepreneur doit avoir quelques caractéristique qui distingue des personnes ordinaire
et devrais avoir des trais de personnalité exceptionnel qui l‟incite à l‟activité
d‟entrepreneuriat, d‟après la recherche des deux auteurs P.A julien et M.Marrchesnay
(1996), ils distinguent différents caractéristiques comme suite :

1.1.1.2 Les traits de caractères

La littérature montre que les trais de personnalité de l‟entrepreneur assimiles a ses


caractéristique. les entrepreneurs présentent des besoins d‟accomplissement et
d‟indépendance , un attrait du risque et une sensation de maitrise de leur destinée .parmi
les caractère primitifs que chaque jeune créateur doit avoir dans le but de créer sa propre
entreprise et devenir un entrepreneur nous citons :

 L’indépendance : les entrepreneurs ont un sens d‟autonomie particulièrement


poussée.
 Une forte confiance en eux : ils sont optimistes, il cherche à exercer un certain
contrôle sur eux –même, et développer leur propre projet dans l‟entreprise. Cette

4
LOUIS Jacques Fillion, « le champ de l‟entrepreneuriat : historique, évolution, tendances », 1997, vol 10,
numéro 2.
7
Confiance en soi permet de réduire l‟incertitude et le niveau du risque, elle donne à
l‟entrepreneur la capacité à écouter sans être facilement désarçonne et intimidé,
l‟habilite à relever les défis.
 La persévérance : le succès ne viendra pas tout de suite et la réussite nécessite du
temps Afin de surmonter les obstacles, la persévérance ne sera que le fruit de ses
capacités individuelles. Son besoin de réalisation et ses talents à faire preuve de son
existence.
 L’amour du risque : qui sera acquis en ayant la volante qu‟il faut .la confiance en soi
et puis par la suite bien sur une fois qu‟on a confiance en son projet.
 La prise de l’initiative : viendra automatique par la suite, puisque le jeune créateur
est animé par toutes les qualités (qualifiées par un ensemble de facteur personnels)
qu‟on vient de voir précédemment, qui assez convaincant pour prendre la décision de
devenir entrepreneur.

Cependant, les caractéristiques suscitées, ne sont pas propres aux entrepreneurs car
elles existent un peu partout dans la société .En outre l‟entrepreneur et caractérisé par la
vision stratégique, les relations humaines, la capacité à motiver autrui, l‟intégrité, la
sincérité La plein disponibilité d‟aller jusqu‟au bout dans ce processus quel que soit le
temps de l‟effort que ceci pourra demande.

1.1.1.3 L’entrepreneur est un opportuniste

L‟entrepreneur est un innovateur qui sait discerner les occasions d‟affaire dans
l‟économie , en développant un nouveau produit , en le produisant ou en le mettant en
marche de façon nouvelle , en organisant les ressources de façon différente bref en étant
à l‟affût d‟opportunité ou de nouveauté , de manière à mieux répondre au marche . «
Entreprendre c‟est conquérir une place sur le marché » 5

C‟est ainsi entre d‟autres firmes pour remporter une affaire et la poursuivre et de faire
face à la concurrence.

1.1.1.4 L’entrepreneur est un organisateur

L‟entrepreneur représente l‟être perspicace qui sait judicieusement organiser


ressources absolument limitées autrement dit, celui qui sait designer les facteurs

1 P.A.Julien et M.Mrchesnay « entreprenariat » Ed.Economica.1996 .p52


8
reproductions , et les ressources utiles , se les procurer , les assembler et mettre en œuv re
avec profit .il coordonne les ressources rares d‟une façon dynamique et recherche en
permanence l‟amélioration du processus de production .ce type d‟entrepreneur
correspond mais il faut être n organisateur pour développer et commercialiser
l‟innovation .

1.1.1.5 L’entrepreneur est un joueur

Caractérise par la prise du risque et l‟incertitude, dans ces cas l‟entrepreneur n‟est
jamais sûr de la réussite mais comme il a l‟esprit, il se lance les risque sont de différentes
natures, le premier risque est financier : la création nécessite des moyens financiers très
important, et en cas d‟échec l‟entrepreneur devra rembourser ses dettes pendant des
années le second est professionnel :

Quitter un emploi pour créer, c‟est renoncer à certaines vers l‟inconnu le troisième est
d‟ordre familial , créer une entreprise c‟est consacrer plus de temps à son travail et
moins à sa famille ; le dernier est d‟ordre psychique souvent l‟engagement personnel du
créateur vis-à-vis de son entreprise est tel qu‟il s‟y identifié totalement.

1.1.1.6 L’entrepreneur est motive

Parmi les motivations de l‟entrepreneur, le défi, le succès, la fortune mais il existe


d‟autres objectifs et motivations de l‟entrepreneur : l‟ambition, la nécessité d‟avoir un
emploi assure un revenu modeste, ou de l‟emploi pour sa famille …etc., ces motifs
souvent

1.1.2 L’Entrepreneuriat

La littérature relative au concept d‟entrepreneuriat propose une grande variété de


définitions, puisque celui-ci expose plusieurs manifestations. Selon Verstraet (2000) «
l‟entrepreneuriat est phénomène trop complexe pour être réduit à une simple définition
son intelligibilité nécessitant une modélisation .Cette complexité exclut la possibilité
d‟une délimitation stricte et univoque de ses frontières sémantiques » 6 Dans ce cadre
nous discuterons la difficulté d‟une définition du concept d‟entrepreneuriat, en présentant
les diverses optiques du phénomène entrepreneurial.

6
Verstraet T., Histoire d‟entreprendre : les réalités de l‟entreprene uriat, éditions EMS,
2000, p11
9
1.1.2.1 Difficultés d’une définition du concept d’entrepreneuriat

Le mot „entrepreneuriat‟ n‟est pas répertorie dans les dictionnaires usuels. Julien et
Marchesnay (1996) 7 rappellent que le terme a été choisi au Québec par conseil de la
langue française au détriment du terme franglais entrepreneurs chip .Ils considèrent que
le champ de recherche de l‟entrepreneuriat tourne généralement autour de trois concepts ;
l’entrepreneur l’esprit d’entreprise et la création d’entreprise.
En effet, on ne peut pas déroger à deux questions qui sont trop souvent posées : « what
are we talking about when we talk about entrepreneurship » (Garther 1990). Les deux
questions sont trop larges et la littérature est inépuisable pour tenter d‟apporter une
réponse. Chaque auteur exprime avec une manière différente la compréhension du
phénomène et la façon dont il cerne le champ de l‟entrepreneuriat. Les chercheur
s‟accordent pour reconnaitre qu‟il n y a pas de consensus sur une définition. « Selon les
auteurs, et les disciplines, il renvoie à des logiques parfois fort différentes et il serait
illusoire de croire en un possible consensus sur une définition, une théorie ou un modèle
de l‟entrepreneuriat » 8
Dans le dictionnaire des sciences de gestion, l‟entrepreneuriat désigne l‟état de celui ou
de ceux qui sont entrepreneurs .Cet état résultat de trois éléments indissociables ; l‟esprit
d‟entreprise, la création d‟entreprise, et l‟entrepreneur lui – même.
1.1.2.2 Les divers regards sur le phénomène entrepreneurial

Dans ce point, nous exposons quelques regards des gestionnaires, qui reflètent la
complexité du phénomène de l‟entrepreneuriat, qui est lui-même un domaine de
recherche à multiple point d‟entre : Verstraete T. (1999) considère l‟entrepreneuriat
comme un phénomène complexe qui peut être un type particulier d‟organisation lancé par
un entrepreneur qui agit pour atteindre ses objectifs. Ce terme d‟entrepreneuriat contient
le mot entrepreneur .donc la démarche entrepreneuriale est impulsée par l‟individu .pour
cet auteur, ce concept est défini comme un champ d‟étude scientifique qui présente un
modèle construit, lequel est compose de trois dimensions praxéologique (l‟action) et la
dimension structurelle (la structure).
Alain Fayolle (2004) stipule que l‟explication du projet entrepreneurial ne peut pas être

7
Alain Fayolle, Entrepreneuriat ; apprendre à entreprendre, DUNOD, paris 2004
8
Julien P.A Marchesnay M (1996), OP, Cit, p7
10
Sous forme d‟une suite ordonnée d‟étapes et de phases mais c‟est prendre en compte la
combinassions comprend deux composantes: la premier est stratégique (le projet,
l‟environnement et les ressources) la deuxième est humaine (l‟entrepreneur : ses
comportement, ses aptitudes, ses motivations et ses partenaires) alors qui „ Emile Michel
Hernandez (1999) précise que la démarche entrepreneuriale prend au sens large les
aspects suivants :
la croissance interne, la franchise, l‟essaimage, la reprise d‟entreprise et la création ex
nihilo.
Enfin l‟Académie de l‟entrepreneuriat qui regroupe l‟élite francophone énonce que « le
champ de l‟entrepreneuriat couvre tous les aspects et l‟engagement de l‟entrepreneur, tant
que professionnels qui apparaissent lors de la l‟entreprise et tout au long du cycle de vie
celle-ci. Il s‟entend aussi à la fonction sociétale de l‟entrepreneur et à ses manifestations
dans des contextes culturels variés ». 9 Azzedine Tournés considère « l‟entrepreneuriat
comme un processus dynamique et complexe Il est le fruit de facteur psychologiques,
sociaux culturels, politiques et économiques qui se manifestent dans un contexte donné
»10
La compréhension du phénomène de l‟entrepreneuriat ne peut se réaliser avec une simple
synthèse des définitions élaborées par plusieurs concepteurs. Chaque auteur explique
avec une manière différente le concept et la façon dont il approche ce phénomène. C‟est
pour cette raison qu‟il intéressant d‟exposer dans ce qui suit l‟évolution et la tendance
actuelle de la recherche en entrepreneuriat.

1.2 Genèse et fondement de l’entrepreneuriat

Alain Fayolle (2005) 11 s‟est inspiré des travaux de Stevenson et Jarrillo (1990), il précise
que l‟évolution de la recherche en entrepreneuriat peut être synthétisée selon trois grands
courants de pensée. Jusqu‟à la fin de la décennie 80, la recherche a connu deux approches
: fonctionnelle et comportementale.
La premier approche souligne les points de vue des économistes et voulait répondre à la
question «Ce que sur carth est-il le faire? ».

9
Emile-Michel Hernandez : le processus entrepreneurial, vers un modèle stratégique
D‟entrepreneuriat, Harmattan, 1999, p19-21
10
Idem, p30.
11
Alain Fayolle, Introduction à l‟entrepreneuriat, DUNOD, paris, 2005, p 09
11
La seconde est centrée sur l’individu et tentait de répondre à la question «Pourquoi
diable est le faire ? ».La décennie 1990 a vu naitre une approche processuelle qui tient
compte du dynamisme du processus et du phénomène entrepreneurial. Cette approche
s‟intéresse à la question « Comment diable fait-il? ».
Nous présenterons l‟évolution de la recherche en entrepreneuriat en distinguant trois
approches .Nous partons d‟une revue de la littérature consacrée au champ d‟étude de ce
concept en présentant les points de vue des économistes qui s‟intéressent aux effets de
l‟entrepreneuriat et au rôle de l‟entrepreneur dans le développement du système
économique. Ensuite nous aborderons successivement les approches centrées sur les
individus, celles centres sur processus et enfin nous finirons avec une synthèse du champ
de l‟entrepreneuriat d‟Alain Fayolle.

1.2.1 Les regards singuliers des économistes (approche fonctionnelle)

Jusqu‟au XV siècle, le terme entrepreneur était presque exclusivement utilisé pour


désigne les chefs d‟entreprise .la figure initiale de l‟entrepreneur se confond avec celle du
négociateur qui exerce sa compétence sur marchandage .Il prend des risques en avançant
de l‟argent, en stockant des produits pour tirer plus de profit. Dans ce type d‟entreprise
s‟occupe des approvisionnant et des débouchés et met aussi sous sa tutelle les artisans et
les gens de métier 12.
Cette approche a pris forme dans les premiers écrits de la théorie économique, C‟est au
13
XVII siècle, que Richard Cantillon (1755) élabore l‟une des premières théories de
L’entrepreneur. Il analyse le rôle joué par cet acteur dans la croissance économique, en
le définissant par ses fonctions économique et sociales, Il plaçait l‟entrepreneur au centre
de la production et de l‟échange de et introduisait le rôle de l‟incertitude et du risque,
Comme cet économiste a vécu à une époque ou l‟activité économique dominante était
l‟agriculture, il utilisés l‟exemple du fermier pour analyse d‟une manier détailles la
fonction de l‟entrepreneur. « le fermier est entrepreneur qui promet et payer au
propriétaire, pour la forme ou la terre, une somme fixer d‟argent sans avoir la certitude
de l‟avantage qu‟il tirera de cette entreprise » 14 donc l‟entrepreneur ou le fermier loue à

12
Michel chate lus et Jacques Fontanelle, dix grand problème économique contemporaines, l‟économie en
Plus 1992, p 177
13
Cantillon R(1755), cite par Marie –Claude ESPOSITO et Christine ZUMELLO, l‟entrepreneur et la
dynamique économique ; l‟approche anglo-saxonne, Economica , Mars 2003 , p13-14
14
Marie –claude ESPOSITO et Chrisine ZUMELLO (2003), OP , Cit, p14 (n Cantillon (1975) , p28)
12
un prix certain, mais il ne connait pas le prix auquel il pourra sa production , ce dire qu‟il
n‟a aucune maitrise certaine sur les prix de vente.
Pour Cantillon , « l‟entrepreneur prend des risques dans la mesure où il s‟engage vis -à
vis d‟un tiers de façon ferme , alors n‟a pas de garantie certaine de ce qu‟il peut en
attendre »15 .Jean Baptiste Say prolongea l‟analyse proposé durant la première moitié du
XVIII siècle par Richard Cantillon .Il est le représentant principal de l‟école classique
française , connu par sa loi des débouchées résumée sous la formule célèbre « l‟offre crée
sa propre demande .Il considère production comme un phénomène central de l‟activité
économique et place l‟entrepreneur au centre du système économique .pour lui ,
l‟entrepreneur est avant tout un agent principal de la production ,il met en œuvre les
opérations qui sont indispensables pour la création des produits . Il crée aussi et
développe des activités économiques pour son propre compte. 1617
Jean Baptiste Say (1821)18 comme établit une distinction claire entre la fonction de
l‟entrepreneur et celle du capitalistes , en montrant que la claire à assumer le risque e st
inhérente au rôle de l‟entrepreneur .Il exposé avec précision que le profit du capital
(profit du fonds de capital) rémunère le capitaliste , alors que l profit de l‟industrie
rémunère les industrieux ( salariés et entrepreneurs) , En conséquence ,l‟ent repreneur
peut avoir deux source de revenu .l‟une liée au capital détient, l‟autre provenant de son
activité d’entrepreneur.
Marie Clause et Christine Zumello insistent sur la disparition de la littérature
théorique du concept entrepreneur depuis les analyses de Cantillon et Jean Baptiste Say
jusqu‟aux travaux de Schumpeter.
Dans la théorie de l‟évolution économique, Schumpeter (1911) 19 livre sa conception de
l‟entreprise et de l‟entrepreneur l‟entreprise est l‟exécution de nouvelle combinaisons de
nouvelle méthodes de production et de transport , de nouveaux marchés ou de nouveaux
types d‟organisation industrielle et l‟entrepreneur est l‟acteur de cette dynamique il est le
premier responsable et dirigent de l‟exécution de nouvelle combinaisons l‟entrepreneur
génère la valeur dont tire son profit.

15
Alain fayolle , du champ de l‟entrepreuriat à l‟etude du processus entrepreneurial : quelques idées et
pistesde recherche .6congrés international francophone sur PME –octobre 2002 –HEC-Montréal , p02 , (in
Boutiller et Uzunidis ,1999)
16
Marie –clause ESPOSITO et Christine ZUMELLO (2003),Op.Cit p16-17
18 Marie –claude ESPOSITO et Chrisitine ZUMELLO, Op, Cit, P20-21.
18
Jean Baptiste Say (1821) , cité par Marie –claude ESPOSITO et christine ZUMELLO (2003) , Op, cit, p 18.
19
Schumpeter (1911) cite par therry Vestraete , Essai sur la singularité de l‟e ntrepreneuriat comme
domaine de recherche ADREG, janvier 2002 , p47-48
13
Pour Schumpeter le passage d‟une économie de l‟état d‟équilibre à l‟état d‟évolution
sans tenir compte des phénomènes exogènes (guerre, catastrophe naturelle) conduit à une
évolution économique induit par des facteurs endogènes. L‟évolution économique chez
l‟auteur est fondée sur l‟entrepreneur. Sans oublier le moteur de cette évolution qui est
l‟exécution de nouvelle combinaisons .l‟entrepreneur est considère comme le destructeur
de l‟équilibre économique (le célèbre processus de destruction créatrice). 20
Schumpeter insiste sur l rôle de l‟entrepreneur qui consiste à réformer ou à révolutionner
la routine la production en exploitant une invention Il explique aussi, que lorsque
l‟entrepreneur introduit des nouveaux produit sur le marché, il se trouve en situation de
monopole parce qu‟il n‟a pas de concurrent donc les prix des produit nouveaux se
forment comme des prix de monopole .Le pouvoir de monopole est donc une
conséquence temporaire du processus de « destruction créatrice ».
De plus Schumpeter stipule que l‟individu sera qualifié comme entrepreneur s‟il
exécute de nouvelle combinaisons et perd son statut entrepreneurial lorsqu‟il se contente
de poursuivre l‟exploitation de l‟entreprise crée .Il énonce aussi que les préférence des
consommateur ne conduisent pas souvent à des innovation mais ces derniers peuvent
provoquées des changement dans les gouts des individus .Cela explique que l‟innovation
n‟est pas seulement le résultat des pressions exerces par les consommateurs schumpeter
indique aussi , que l risque ne fait pas partie de la fonction de l‟entrepreneur même si ce
dernier est détenteur du capital investi . Le risque l‟atteint comme bailleur de fonds ou
possesseur de biens 2122
Pour Peter Drucker (1985)23 innovation est considéré comme un aspect essentiel de la
fonction entrepreneurial pour lui l‟entrepreneur est celui bouleverse, désorganise c‟est
celui qui répond la formule Schumpétérienne de destruction créatrice.
Les contributions citées précédemment sont focalisées sur l‟entrepreneur et propose des
définitions qui reprennent presque les axes suivants :
la notion de prise de risque, Celle de coordination et l‟organisation et celle d‟innovation.

En synthèse le point de vu des économistes est important puisque il permet de


construire une base historique au champ de l‟entrepreneuriat mais il y avait d‟autres
tentatives de la part des économistes et gestionnaires pour essayer d‟apporter un éclairage

20
Marie –claude ESPOSITO et Chrisitine ZUMELLO, Op, Cit, P20-21.
21
Idem, p23
23
Peter Drucker, les entrepreneurs, Hachette, 1985
14
différent et complémentaire que nous citerons dans ce qui suit .ces essaie se sont
regroupés en deux nouveaux courants dont le premier est l‟approche comportementale et
le second l‟approche processuel.
1.2.2 L’approche centrée sur l’individu (approche comportementale)

Ces approches placent l‟entrepreneur au centre du phénomène entrepreneurial


BSchumpeter a été l‟un précurseurs du courant il a mis en exergue le rôle joué par
l‟entrepreneur innovateur dans l‟évolution du système économique. 24
A la suite de Schumpeter, tout un courant est orienté vers la recherche des traits de
caractère de l‟entrepreneur les spécialistes des sciences du comportement ont remis en
cause l‟idée que la réussite de l‟entrepreneur est liée uniquement à ses personnelles.
Max Weber est sans doute le premier auteur auquel nous pouvons rattacher l‟approche
comportementale dans le champ de l‟entrepreneuriat. Il a mis en évidence l‟importance
25
du système de valeurs.
Dans le début de la décennie 1960, Mc Clelland propose théorie du besoin de
réalisation(need for achievement) le fondement de son analyse est que le développement
économique s‟explique par l‟esprit d‟entreprise qui lui-même, trouve ses sources dans le
besoin d‟accomplissement, Il s‟intéresse aussi aux liens existant entre l‟entrepreneur et
son environnement (les valeurs, les croyances et les motivations) ,« Les entrepreneurs se
caractérisent par un besoin élève d’accomplissement Ils préfèrent être responsable de la
solution des problèmes établir leurs propres objectifs et les atteindre par leur seul
effortIls ont également tendance à prendre des risques modérés en fonction de leurs
habilites et recherchent une mesure immédiate de leur performances qu‟ils trouvent dans
le profit »26
Les travaux de Mc Clelland ont été critique par s‟autre chercheurs qui ont dont démontre
que les besoin d‟accomplissement est une notion intéressante et il peut être considère
comme un des attributs de l‟entrepreneur mais pas au point qui „il soit un indicateur pour
discriminer dans une population les créateurs des non créateurs. 27
Ce courant viser aussi à produire des connaissances sur caractéristiques
psychologiques de l‟entrepreneur et cherche à identifier le profil type de ce dernier .l‟une
des premières questions relatives aux individus a porte encore, sur le caractère inné de

24
21 Riadh Zghal , l‟entrepreneuriat ; ( théories , acteures , pratique) ,Sanabil Med SA, 2007 , p11
21 Alain Fayolle, du champ de l‟entrepreneuriat à l‟étude du p rocessus entrepreneurial (2002) Op ,Cit
26
Emile-Michel Hernandez (1999), Op.cit. ,p32
27
Idem.
15
l‟entrepreneur .La question qui se pose est de savoir si les entrepreneurial ? Certains
chercheurs et praticiens partagent ce point de vue, alors qu‟on trouve beaucoup d‟autres
qui réfutent cette hypothèse. 28
La recherche centrée sur l‟individu présente les qualités qui reflètent une certaine
idéalisation de cet entrepreneur point de vue qui n‟est pas partagé tous.
DANJOU (2002), énumère cette cérite de « traits a travers une revue de la littérature : le
besoin de réalisation, le besoin d‟indépendance, le besoin de contrôler son
environnement, la proportion à la prise de risque, la tolérance face à l‟ambiguïté, la
confiance en soi, la créativité » 29.
Bradley (2003) 3031 stipule que les entrepreneurs ont une culture propre qui les distingue
des non-entrepreneurs.
Il analysé dans son exploitation d‟une base de données les sources relatives au
caractéristiques associées aux entrepreneurs. Il a dégagé quinze caractéristiques associées
à ces acteurs dont la plupart sont peu éthiques.
Pour sa partAlain Fayolle a montré que l‟être humain est un produit de son milieu. Les
entrepreneurs reflètent les caractéristiques du temps et du lieu ou ils évaluent ils
intègrent, assimilent, et interprètent les cultures, les besoins et les habitudes d‟une région,
pour construire leur entreprise « tout individu est le produit de son (ou de ses) milieu (x)
d‟appartenance les caractéristiques du temps et du lieu ou ils évoluent (ou ont) évalue) »
et on trouve aussi parmi les qualités les plus citées celle de prise de risque, qui peut être
définie comme le degré de probabilité attaché à l‟échec ,la dynamique entrepreneuriale
est impulsée par l„entrepreneur, donc cet acteur doit prendre des risques lorsqu‟il
entreprend dans les affaires . 32
Enfin, les approches centrées sur les individus font l‟objet de plusieurs critiques de la
communauté des chercheurs en entrepreneuriat à la fin des années 80 .Ils estiment qu‟il
est difficile de modéliser et d‟expliquer un comportement complexe (l‟entrepreneurial) en
s‟appuyant sur quelques traits psychologique ou sociologique de l‟entrepreneur .C‟est
pour cela que d‟autres chercheurs se sont intéressé à l‟étude des processus
entrepreneuriaux 33.

28
Alain Fayolle (2005), Op, Cit p 11.
29
Riadh Zghal , l‟entrepreneuriat (2007) ,Op , Cit ,p 11.
30
Bradley (2003) cité par Riadh Zghal , l‟entrepreneuriat (2007) , Op .Cit p13 -14.
31
Alain Fayolle (2005) ,Op,Cip ,p13.
32
Gartner (1988), cité par Alain Fayolle (2005), Op, Cit, p13-14 .
33
Alain Fayolle (2005), Op, Cit, p13.
16
1.2.3 L’approche centrée sur le processus (approche processuelle)

Les travaux effectués en entrepreneuriat se sont beaucoup intéressées à l‟individu. Des


économistes ont cherché à typer l‟acteur à travers les fonctions qu‟il met en œuvre alors
que d‟autres travaux de recherche ont porté sur le créateur lui-même et en particulier sur
ses caractéristiques psychologiques.
Gartner (1988) 34 est l‟un des premiers chercheurs à avoir remis en cause les travaux qui
ont porté sur les caractéristiques psychologiques de l‟entrepreneur dans un article publié
en 1988, intitulé « Qui est un entrepreneur? Est la mauvaise question? ». Il a montré les
limites de l‟approche par les traits et propose de s‟intéresser à ce que font les
entrepreneurs et non pas à ce qu‟ils sont.
Cette approche fait essentiellement référence à des notions issues de la théorie des
organisations d‟une part les notions dégagées de champ appelé organisation béhavioriste
et d‟autre part la notion d‟organisation émergente, dont le but est de décrire le
phénomène de l‟entrepreneuriat. 35Gartner a suggéré de concentrer les recherches sur
l‟étude du processus entrepreneurial qui est défini par Bygrave et Hofer, où il indique
que le processus entrepreneurial implique toutes les fonctions, activités et actions
associées à la perception d‟opportunité et à la création d‟entreprise,« The
entrepreneurship process involves all the functions, activities and action associated with
the perceiving of opportunities and the creation of organizations to pur sue them ».
Parmi les travaux consacrés au processus entrepreneurial, il existe des conceptions as
différentes de l‟entrepreneuriat qui divisent le mode de la recherche universitaire.
Ait- Ziane H et Ait-Ziane K souligne trois conceptions qui peuvent prendre de
l‟importance à savoir :
la première conception est celle de l’émergence organisationnelle
Ce courant est initié par Gartner (1988, 1990 et 1993), il défend l‟idée que
l‟entrepreneuriat est la création de nouvelles organisations et indique que
l‟entrepreneuriat revient à l‟étude de la naissance d‟une nouvelle organisation c‟est -à-
dire, les activités pour lesquelles le créateur combine et mobilise les ressources pour
concrétiser l‟opportunité.
La deuxième conception est basée sur la notion d’opportunité entrepreneuriale

34
Gartner (1988) , cite par Alain Fayolle (2005) , Op , Cit p13 -14.
.
17
Celle de Shane et Venkataraman (2000) ces deux auteurs précisent que « la création
d‟activité est le résultat d‟un processus de découverte, d‟identification, d‟évaluation et
d‟exploitation d‟une opportunité. Ils proposent de ce fait, de se focaliser sur le processus
plutôt que sur le résultat 36.
Enfin la dernière conception est celle de Bruyart (1993,1994), Il stipule, que
l‟entrepreneuriat comme la dialogue individu/création de valeur « Ce dialogue est définie
comme une dynamique de changement ou l‟individu est à la fois acteur de la création de
valeur dans il détermine les modalités est objet de création de valeur qui par
l‟intermédiaire de son support (projet, structure, etc.) » 37

1.2.4 Une vue synthétique du champ de l’entrepreneuriat

Les travaux effectués en entrepreneuriat se sont beaucoup intéressées à l‟individu des


économistes ont cherché à typer l‟acteur à travers les fonctions qu‟il met en œuvre alors
que d‟autres travaux de recherche ont porté sur le créateur lui-même et en particulier sur
ses caractéristiques psychologiques.
Gartner (1988) 38est l‟un des premiers chercheurs à avoir remis en cause les travaux qui
ont porté sur les caractéristiques psychologiques de l‟entrepreneur dans un article publié
en 1988, intitulé « Qui est un entrepreneur ? Est la mauvaise question? » Il a montré les
limites de l‟approche par les traits et propose de s‟intéresser à ce que font les
entrepreneurs et non pas à ce qu‟ils sont.
Cette approche fait essentiellement référence à des notions issues de la t héorie des
organisations d‟une part, les notions dégagées de champ appelé organisation béhavioriste
et d‟autre part la notion d‟organisation émergente, dont le but est de décrire le
phénomène de l‟entrepreneuriat. 39 Gartner a suggéré de concentrer les recherches sur
l‟étude du processus entrepreneurial qui est défini par Bygrave et Hofer, où ils indiquent
que le processus entrepreneurial implique toutes les fonctions, activités et actions
associées à la perception d‟opportunité et à la création d‟entreprise. « Le processus
d'esprit d'entreprise comporte toutes les fonctions, activités et action liées à la perception
des occasions et à la création des organismes de les poursuivre » 40.

36
Shane et Venkataraman (2000), cité par Ait-Ziane H et Ait-Ziane Op. Cit, p253
37
Bruyart (1993), Cité par Ait-Ziane H et Ait-Ziane Op, Cit , p253
38
Gartner (1988), cite par Alain Fayolle (2005) , Op , Cit p13 -14
39
Emile-Michel Hernandez (1999), Op, Cit , p55
40
Alain Fayolle (2005), Op, p14 (In Gartner ,1985).
18
Parmi les travaux consacrés au processus entrepreneurial, il existe des conceptions
asser différentes de l‟entrepreneuriat qui divisent le mode de la recherche universitaire.
Ait- Ziane H et Ait-Ziane K souligne trois conceptions qui peuvent prendre de
l‟importance à savoir 41 : la première conception est celle de l‟émergence
organisationnelle. Ce courant est initié par Gartner (1988, 1990 et 1993), il défend l‟idée
que l‟entrepreneuriat est la création de nouvelles organisations et indique que
l‟entrepreneuriat revient à l‟étude de la naissance d‟une nouvelle organisation c‟est-à-
dire, les activités pour lesquelles le créateur combine et mobilise les ressources pour
concrétiser l‟opportunité. La deuxième conception est basée sur la notion d‟opportunité
entrepreneuriale, celle de Shane et Venkataraman (2000). Ces deux auteurs précisent
que « la création d‟activité est le résultat d‟un processus de découverte, d‟identification,
d‟évaluation et d‟exploitation d‟une opportunité. Ils proposent de ce fait, de se focaliser
sur le processus plutôt que sur le résultat 42. Enfin la dernière conception est celle de
Bruyart (1993,1994).Il stipule, que l‟entrepreneuriat comme la dialogue
individu/création de valeur « Cette dialogue est définie comme une dynamique de
changement ou l‟individu est à la foie acteur de la création de valeur dans il détermine
les modalités est objet de création de valeur qui par l‟intermédiaire de son support
(projet, structure, etc) ».
 Une vue synthétique du champ de l’entrepreneuriat de Alain Fayolle
Alain Fayolle (2005) donne une autre vue synthétique du champ de l‟entrepreneuriat,
inspirée des travaux de Filion et Landstrem, en présentant l‟évolution des recherches en
entrepreneuriat en plusieurs rubriques (question principales, types d‟approches, échelle
temporelle, domaine scientifique, objet d‟étude, paradigme dominant, et méthodologie
utilisée).

41
Houria A et Kamel A, La promotions des compétences entrepreneuriales e, Algéri e,
(Colloque international sur l‟entrepreneuriat et innovation, C U KHEMI MILLANA ,2005).
42
Shane et Venkataraman (2000) , cité par Ait-Ziane H et Ait-Ziane K , Op. Cit ,p253
19
2 SECTION 2 : Contributions des approches entrepreneuriales au
phénomène de la création d’entreprise

L‟entrepreneuriat est un champ de recherche, qui s‟est imprégné d‟un caractère multi
disciplinaire, au regard des différentes écoles de pensée qui s‟y sont intéressées.
Considéré comme un objet de recherche touchant à l‟étude des phénomènes économiques
et sociaux, l‟entrepreneuriat est basé sur des connaissances requises, des compétences
utiles et des comportements typés (Fayolle, 2004). Les fondements historiques de
l‟entrepreneuriat émanent des sciences économiques par des études dédiées au rôle de
l‟entrepreneur dans le développement du système économique. Les approches qui ont
succédées ont pris des multiples angles d‟étude. En effet, de l‟analyse de l‟émergence du
processus de création jusqu‟à l‟étude de l‟évolution des facteurs de succès, ou du
développement entrepreneurial ; diverses approches ont vu le jour pendant ces cinquante
dernières années.
En se rapportant au phénomène de la création d‟entreprise, ces principales orientations
peuvent être regroupées en trois grands courants (Fayolle, 2004) : l‟approche par les
spécificités individuelles (individu), l‟approche environnementale (individu -contexte),
l‟approche processuelle (individu-projet). Chacun de ces courants fera, successivement,
l‟objet d‟une présentation et d‟une analyse spécifique relative au phénomène considéré.

2.1 Les différentes approches entrepreneuriales


2.1.1 Approche par les spécificités individuelles
La distinction mentionnée par Stanworth et Curran (1979), ainsi que par Casson
(1991), selon laquelle le dirigeant de l‟entreprise n‟est pas nécessairement son créateur, a
constitué point de départ des tentatives cherchant à établir une relation entre le type
entrepreneurial et le type d‟évolution. C‟est dans cette perspective, que l‟approche
centrée sur les individus vise à produire des connaissances sur les compétences et les
caractéristiques psychologiques des entrepreneurs.
En effet, les premiers auteurs s‟étant intéressés au phénomène de la création
d‟entreprise se sont interrogés sur les raisons pour lesquelles dans des situations
semblables certains individus décident de lancer leurs propres entreprises alors que
d‟autres ne le font pas. Les recherches montrent que les effets des traits de personnalité
différencient les individus prédisposés au métier d‟entrepreneur, à travers la possession

20
de caractéristiques psychologiques propres les distinguant des individus non
entrepreneurs.
Ainsi, le besoin d‟accomplissement (McCelland, 1961), le besoin d‟indépendance et
d‟autonomie, la créativité, la tolérance envers l‟ambiguïté (Schere, 1982) ou la prise de
risque (Brockhaus, 1980), la confiance en soi…, pour ne nommer que les
caractéristiques les plus citées, sont des traits et des attitudes attribués aux entrepreneurs.
Ces dominantes permettent à certains individus de développer des intentions et de
finaliser des décisions entrepreneuriales (Frank, Korunka et Lueger, 2007) 43.
Les caractéristiques soulevées par les adeptes du courant des traits psychologiques des
entrepreneurs, ont renforcé le débat sur l‟instinct entrepreneurial. En d‟autres termes, il
s‟agit de savoir si les caractéristiques entrepreneuriales sont innées chez certains
individus qui seraient des entrepreneurs types (Brockhaus, 1980). Si certains ne sont pas
loin de le consentir (Cunnigham et Lischeron, 1991, par Fayolle, 2004b, p.106 ; Mugler,
1998)44, ce choix ne fait pas l‟unanimité au sein de la communauté scientifique.
Les avancés des partisans de l‟école de pensée des traits individuels visent la
constitution d‟un registre de caractéristiques psychologiques de l‟entrepreneur type.
Cependant, pour les spécialistes des sciences du comportement humain, il parait illusoire
de dresser un portrait-robot de l‟entrepreneur.
En effet, il existe autant de différences entres les entrepreneurs qu‟entre les entrepreneurs
et les non entrepreneurs (Zinkhan et Karande 1991 Muller 2004) et plusieurs individus
susceptibles de regrouper la plupart de ces caractéristiques psychologiques, n‟ont jamais
opté pour une carrière d‟entrepreneur, comme le précise Audet (2001, p.3), « l‟approche
par les traits de personnalité serait susceptible d‟expliquer rétrospectivement le choix de
carrière de ceux qui ont décidé de partir en affaires, mais elle échouerait lamentablement
lorsqu‟il s‟agit de prédire avec précision des choix à venir».

De surcroît, il paraît nécessaire de prendre en considération, d‟un point de vue critique,


la théorie de la personnalité elle-même. Plus précisément, il s‟agit de l‟étude de stabilité
des traits de personnalité dans le temps et des limites des techniques de mesures des
caractéristiques psychologiques (Diochon, Gasse, Menzies, 2002 ; Frank et al., 200 7).

43
Frank, Korunka et Lueger, (2007, p.18) constatent que « jusqu‟à 20% de la variance dans les
Origines des intentions entrepreneuriales peut être expliquée par les traits de personnalités ».
44
Mugler (1998) évoque “" psychogenetic" (i.e., essentially innate) personality étant « stables » et
inchangeables dans le temps (par Frank et al. 2007, p.2
21
Cependant, les recherches sur les spécificités individuelles ont orienté des recherches
similaires. Plusieurs études montrent en effet la perduration de certains traits plus
démographiques que psychologiques, prédisposant à la création d‟entreprise. 45
Toutefois, ces approches occultent les effets des circonstances contextuelles du
processus de création sur la constitution des traits de personnalité, d‟une part et sur le
réajustement des caractéristiques démographiques, d‟autre part. En effet, les
particularités contextuelles ne sont nullement neutres quant à l‟amorcement du processus
entrepreneurial.
L‟environnement dans lequel évoluent les personnes, avec toutes ses spécificités et
les événements qu‟il accumule, peut restreindre les comportements des individus,
pourtant bien riches en particularités psychologiques entrepreneuriales.

2.1.2 Approche environnementale

Pour véhiculer ses attractions situationnelles l‟environnement peut agir à différents


niveaux et les travaux traitant de l‟effet de ce dernier sur l‟entrepreneuriat se rassemblent
selon deux étapes :
Celles subséquentes à la création de l’entreprise (en se rapportant ainsi à son
évolution) et celles précédentes à la création de l‟entreprise ou plus précisément, relatives
au moment de la création de l‟entreprise ainsi en se référant à la création d‟entreprise
plusieurs publications proposent des explications de l‟impact des facteurs macro socio -
économique (générales) et microsociologiques (immédiates).
Concernant l’influence des facteurs d’ordre général sur le processus de création
d‟entreprise, les chercheurs ont pu les examiner selon l‟angle des politiques régionales
(Gibb, 1993 ; Maillat, 2000) ou celui des conditions offertes par le marché (J ulien et
Marchesnay, 1996). Dans ce sens, le rôle joué par certains acteurs socio-économiques,
tels que les universités (Smilor et Pierrad et Scieur 1999) les pouvoirs publics (Gill,1988
Semlinger, 1994) ou les cadres institutionnels, paraît remarquablement influant sur la
prospérité des opportunités à la création d‟entreprise (Van de Ven et Poole, 1995) 46,dans
cette perspective la théorie de la dépendance des ressources et la théorie de l‟écologie des
populations ont formé le cadre théorique sur lequel se sont appuyés les partisans de cette

46
Par Guyot et Van Rompaey (2002), p.20 et p.27.
22
approche pour expliquer comment l‟environnement affecte le taux de création
d‟entreprises (Emin, 2003).
Certains chercheurs (Bowen et Hisrich, 1986 ; Hisrich et O‟Cinneide, 1986 ; Aldrich
et al, 1987 ; Filion, 1991 ; Saglio, 1994 ; Casson, 1991 ; Ostgaard et Birley, 1996 ; par
Guyot et Van Rompaey, 2002), en se focalisant sur l‟étude de l‟entrepreneur, ont montré
l‟importance des effets de l‟environnement socioculturel, du contexte familial, du milieu
professionnel et du réseau des relations personnelles sur l‟émergence et l‟aboutissement
du projet entrepreneurial.
Dans cette perspective, Shapero et Sokol (1982) et Starr et Fondas (1992) présentent les
variables qui dépendent du groupe d‟appartenance, des expériences antérieures, des
apprentissages et même des images d‟imitation, comme des catalyseurs du processus
conduisant à la décision de créer une entreprise. En effet, cette école de pensée a favorisé
les investigations entreprises par des chercheurs d‟autres disciplines (anthropologues, de
psychologues et de sociologues) sur le rôle joué par le système de valeurs dans le
comportement entrepreneurial

Toutefois, la critique majeure adressée à ce courant se rapporte au fait que ses avancés
ne permettent pas d‟expliquer les raisons pour lesquelles les individus œuvrant dans des
contextes et des situations semblables réagissent différemment par rapport à la décision
d‟entreprendre en effet cette approche met, certes, en évidence les effets de
l‟environnement socioculturel, mais valorise surtout les approches, qui servent à
uniformiser le lien entre les conditions et le contexte de l‟activité entrepreneuriale et le
comportement de l‟entrepreneur en d‟autres termes, elle suppose que pour stimuler
l‟entrepreneuriat, il suffit de favoriser le contexte adéquat, bien catégorisé, à travers des
acteurs bien déterminés, supposés ayant une seule et unique façon de faire. Ces constats
ont amené à l‟approfondissement des réflexions portant sur les processus de
l‟entrepreneuriat.
2.1.3 Approche praxéologique

A la fin des années quatre-vingt, un large débat a animé les chercheurs en


entrepreneuriat. Il concernait les approches focalisées sur les individus et ce lles sur les
caractéristiques environnementales a ce propos Stevenson et Jarillo (1990) montrent
qu‟il est réducteur d‟expliquer un comportement complexe (l‟entrepreneuriat) en se
référant à quelques traits psychologiques ou sociologiques.

23
Pour les tenants de la pensée comportementale, il s‟agit d‟identifier les habilités et les
compétences qu‟un individu doit posséder s‟il veut lancer sa propre affaire en recentrant
ses observations sur la création et l‟organisation des activités nouvelles Gartner
(1990,1993), à travers son concept d‟émergence organisationnelle, repère dans
l‟entrepreneuriat un phénomène qui revient à étudier la naissance de nouvelles
organisations. 47
En d‟autres termes, il s‟agit « d‟analyser les activités permettant à un individ u de créer
une nouvelle entité » (Fayolle, 2003, p.14) l émergence organisationnelle serait alors « le
processus d‟organisation qui mène à une nouvelle organisation » (Gartner, 1993). Ce
processus aurait eu lieu avant que l‟organisation existe et dont le résultat est la création
d‟une nouvelle entité.
Pour Gartner, la dimension “process” est une des variables du modèle du processus de
création. En cela, il rejoint Bouchikhi (1993) qui, en s‟intéressant plutôt aux modalités de
de l‟organisation produite par l‟entrepreneur, remarque que la performance est davantage
liée au processus et moins à l‟individu, à la qualité intrinsèque du projet ou encore à
l‟opportunité.
Quant à la réponse à propos de la perpétuelle interrogation : qui est entrepreneur et qui
n‟en est pas ? Pour Gartner, il est facile de trancher. Partant du postulat selon lequel «
Nous sommes ce que nous faisons », l‟auteur montre que ceux qui créent une
organisation sont des entrepreneurs et ceux qui n‟en créent pas, ne le sont pas.
Ainsi les études se sont intéressées aux problématique ces du « comment » et du «
pourquoi » relatives à la naissance des organisations. Ces interrogations constituent, à
n‟en pas douter, des éléments clés pour la compréhension du phénomène entrepreneurial.
Par ailleurs, il convient de souligner que l‟approche de Gartner se centre,
spécialement, sur les entreprises qui réussissent le mieux c‟est-à-dire les plus
intéressantes pour l‟environnement (Hernandez, 2001 ceci occulte les bénéfices à tirer
des études des processus n‟ayant pas aboutis, dès qu‟il s‟agit de mieux comprendre ce
qu‟il se passe dans ces situations (Fayolle, 2004).
De surcroît, en dépit du mérite qu‟a cette approche quant au positionnement de
l‟effort de recherche dans le temps où il devrait être, c'est-à-dire pendant la période de
gestation du projet d‟entreprise ; l‟indentification des comportements nécessaires à la
création d‟une entreprise est de peu d‟utilité pour prédire l‟occurrence du phénomène et

47
L‟étude des types et des comportements des entrepreneurs
24
l‟identité de l‟acteur (Audet, 2001). En effet, il est difficile de parler de création en
négligeant le créateur. Ce qui donne naissance à l‟organisation est avanttout la volonté
humaine qui émane de l‟individu ou du groupe d‟individus (Hernandez, 2001, p.88).
En outre tous les individus ne possèdent pas le même potentiel pour créer une
entreprise, ceux qui l‟ont n‟essaient pas tous, et parmi ceux qui essaient certains ne
réussissent pas.
Dans cette perspective il est intéressant d‟analyser les mécanismes par lesquels les
variables développées par les différents courants de recherches s‟interfacent pour
appréhender l‟acte entrepreneurial.

En effet, de nombreuses questions restent à poser :


Quels sont les facteurs qui influencent la perception et l‟exploitation des opportunités
dans les différents contextes ? Pourquoi certains entrepreneurs agissent sur la base de
cette perception tandis que d‟autres ne le font pas ? Par quels mécanismes et avec quels
moyens ces perceptions affectent réellement la décision et l‟acte de la création ?
A ce sujet, le concept d‟intention entrepreneuriale prend tout son sens. Les modèles
basés sur la conception intentionnelle de la création entrepreneuriale, en se positionnant
au carrefour de différentes écoles de pensées, apportent une explication plus centrée sur
les mécanismes affectant l‟intention et la concrétisation du projet entrepreneurial.
2.2 LES PROCESSUS MENANT A LA CREATION D’ENTREPRISE

Suite et approfondissement des développements précédents 48, l‟étude des processus


menant à la création d‟entreprise part du constat que le nombre de créations
d‟entreprises ayant eu lieu sur un territoire donné correspond à l‟aboutissement de la
somme des parcours individuels que l‟on vient de décrire. Il est toutefois possible de
considérer globalement les flux annuels de créations, en les analysant comme le
résultat d‟un système en mouvement, en interrelation avec son environnement, et que
l‟on a coutume d‟appeler dans la littérature spécialisée processus entrepreneurial.
Plusieurs points de vue sont possibles afin de tenter d‟expliquer la logique de
fonctionnement d‟un tel système, que nous examinerons tour à tour. On peut,
dans un premier temps, envisager ce processus comme l‟aboutissement collectif
d‟une somme d‟efforts individuels, dont on peut appréhender l‟ampleur chiffres à

48
OVRAGE Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepreneuriat, Editions de
l‟ADREG, janvier 2006 page124 et 125http://www.adreg.net).
25
l‟appui (3.1). Une autre approche, plus qualitative mais mettant en valeur l‟aspect
multidimensionnel du processus, est également envisageable (3.2). Une tentative de
modélisation micro-économique du processus sera présentée pour terminer, dont le
principal intérêt est de mettre l‟accent sur une variable quelque peu négli gée, la
simple imitation du comportement de son prochain (3.3). Ces points de vue doivent
bien entendu être considérés comme complémentaires et non en opposition, et leur
lecture permettra sans doute de mieux comprendre les raisons qui expliquent les
disparités spatiales des taux de création 49.

2.2.1 Une lecture statistique du processus entrepreneurial

dans cette approche le processus entrepreneurial est appréhendé comme une


séquence, sur un territoire donné, d‟états successifs dont chacun mani feste, par rapport
au précédent un progrès dans la direction de l‟acte final de création d’entreprise le
recours à des enquêtes statistiques permet alors de quantifier les populations situées à
chacun de ces stades et à partir de leurs réponses à des questionnaires de les
caractériser, l‟analyse des réponses débouche dans le même temps sur des
inférences sur la vitesse avec laquelle le processus se déroule, ainsi que sur des
suggestions destinées à l‟accélérer. Le schéma ci-après introduit la démarche 50 :

Figure 1. Les principales étapes du processus entrepreneurial selon Paul Reynolds et


Sammis White
Population adulte Entrepreneurs naissants Entreprises
nouvelles en gestation Entreprises nouvelles créées

On ne peut ici décrire en détail le travail des deux auteurs américains, le plus
complet de ce type à notre connaissance, ce qu‟il advient aux entreprises
nouvellement créées) on en reprendra quelques aspects essentiels rappelant au
lecteur la prudence nécessaire quant à l‟interprétation des chiffres fournis qui sont
bien entendu datés et spécifiques d‟un pays où l‟activité entrepreneuriale est plus
élevée que sur le continent européen.

49
OVRAGE Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepreneuriat, Editions de
l‟ADREG page 125, janvier 2006 (http://www.adreg.net).
50
source : P.D. Reynolds ; White S.B., The entrepreneurial process, Quoru m Books, 1997 page 126
26
1.Conformément au schéma ci-dessus le processus entrepreneurial, dans un pays
donné (en l‟espèce ici les Etats-Unis) s‟inspire de la métaphore biologique de la
mise au monde des êtres vivants :
les entreprises nouvelles doivent tout d‟abord être « conçues » (c‟est le
domaine d‟intervention des entrepreneurs « naissants), puis subissent une période
plus ou moins longue de « gestation », avant de voir véritablement le jour (elle sont
alors « créées » et l‟examen du processus peut se prolonger jusqu‟à la fin de leur période
d‟ « enfance » personnage central du processus dont il permet le déroulement,
l‟entrepreneur « naissant » mérite l‟attention il s‟agit d‟une personne ayant répondu « oui
» à la question suivante : « actuellement, seul ou avec d‟autres personnes, êtes-vous en
train d‟essayer de créer une entreprise ? » on reconnaît la formulation reprise
quelques années plus tard pour l‟estimation du taux d‟entreprises émergentes dans les
travaux du GEM , et dont Paul Reynolds, l‟un des auteurs de l‟étude, est
l‟inspirateur.
En cas de réponse positive, des questions précises sur les activités déjà engagées par le
répondant pour faire avancer son projet permettent, le cas échéant, de ne pas
classer celui-ci dans la catégorie des entrepreneurs naissants en cas d‟insuffisance de
réponses (« il y pense sérieusement » mais n‟a rien fait de concret jusqu‟à présent). 51
2. Comme on pouvait s‟y attendre dans un pays comme les Etats-Unis, les
résultats des enquêtes menées sur les diverses phases du processus montrent que
le « moteur entrepreneurial » et qui s‟appuie sur ces résultats, ne manquait pas de
carburant au début des années 1990 période de l‟étude. La création d‟entreprise
apparaissait en effet alors comme une activité somme toute banale et assez répandue,
avec près de 4%, soit un adulte sur 25 occupé activement à ce type de tâche et
classé comme entrepreneur naissant. Qui plus est, les auteurs insistent sur le fait
que ces entrepreneurs naissants constituaient un échantillon sinon parfaitement
représentatif, du moins assez caractéristique de la population d‟ensemble des
travailleurs américains. En somme des personnes ordinaires, tout le contraire d‟individus
originaux ou marginaux qu‟une certaine littérature tendait à l‟époque à assimiler
aux créateurs d‟entreprises. Toutefois, les comparaisons effectué es entre la
population générale des adultes et celle des entrepreneurs naissants montrent que
ces derniers étaient relativement concentrés au niveau socio-démographique :

51
OVRAGE Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepreneuriat, Editions de
l‟ADREG page 126, janvier 2006 (http://www.adreg.net).
27
69 % des entrepreneurs naissants provenaient de seulement 17% de la population
d‟ensemble :
soit des adultes des deux sexes de 25 à 34 ans sans emploi étudiants ou
travaillant pour leur propre compte (« self employed ») auxquels s‟ajoutaient les
adultes du même âge ayant un emploi mais titulaires d‟un diplôme postsecondaire si
on y ajoute ceux de 35 à 54 ans travaillant à leur compte, on aboutit à un résultat de 83%
pour 23%, soit une parfaite illustration de la règle des 80/20 en entrepreneuriat en
d‟autres termes aux Etats-Unis et peut-être ailleurs si des études similaires y
étaient conduites, une grande partie de la population ne participait pas ou peu au
processus.
3. Autre constat majeur dégagé de l‟étude des chercheurs américains, le processus
entrepreneurial n‟est pas pour autant exempt de servitudes et d‟embûches. Tout
d‟abord, seulement 30 % des entrepreneurs naissants passent à l‟acte, cela au bout
d‟une durée moyenne de gestation d‟un an, et après avoir consenti à un grand
nombre d‟activités consommatrices de temps et d‟argent, activités partagées par
ailleurs par ceux qui ont finalement renoncé. Les auteurs insistent à juste titre sur
le coût social représenté par ces importantes dépenses d‟énergie qui ne débouchent
pas sur un projet réalisable.
4. Un dernier point important à retenir de cette étude de processus réside dans
l‟attention qu‟il convient d‟accorder aux transitions entre ses différentes phases. Ces
transitions, au nombre de deux, sont d‟une part la transformation d‟un individu non
engagé dans la création en un entrepreneur naissant, et d‟autre part celle qui fait de
celui-ci quelqu‟un passé effectivement à l‟acte, la réalisation des premières ventes étant
considérée comme la preuve d‟un réel démarrage. Quels sont les facteurs qui expliquent
(ou facilitent) la rapidité de passage d‟une phase à l‟autre, quelles sont les marges de
manœuvre des pouvoirs publics et du système d‟appui en général pour provoquer
l‟accélération souhaitée pour chacune d‟entre elles ? Pour répondre à la première
question, la seule qui nous occupera ici, des recherches complémentaires sont
nécessaires. On a cité plus haut l‟influence de certains traits cognitifs sur le
degré de persévérance dans les intentions de créer ; s‟y ajoutent d‟autres facteurs,
comme la nature des activités engagées pendant la phase de gestation, ou le capital
humain ou social accumulé par le candidat à la création.

28
2.2.2 Une approche multidimensionnelle du processus entrepreneurial

On se tourne maintenant vers une présentation à la fois plus explicative et plus


généralisable du processus entrepreneurial , susceptible de montrer pourquoi sur un
territoire et au terme d‟une période donnée ce processus se concrétise par la
naissance, d‟un nombre plus ou moins grand d‟entreprises nouvelles le modèle du
GEM avec son enchaînement , de conditions-cadres, relevait de ce type de
démarche. Le modèle de Shapero, plus ancien, mais qui garde toujours son actualité, sera
52
montré ici à titre d‟illustration.
Ce modèle est surtout connu pour l‟accent qui avait été mis par cet auteur américain, dès
le début des années 1980, sur l‟importance des situations de « déplacement »
(le plus souvent négatif : insatisfaction au travail, crainte du chômage, etc ..) à
l‟origine des décisions de créations d‟entreprise. Il est en réalité plus global et a
connu plusieurs versions successives, parfois avec des contributions ajoutées par
divers auteurs. On en trouvera ci-dessous une présentation sous forme d‟un schéma, dans
lequel les variables « opportunités » ou occasions d‟affaires, absente du modèle initial, a
été ajoutée par un auteur québécois (d‟où l‟appellation « modèle de Shapero-Belley » qui
lui est donnée) :

Figure2 : Présentation schématique du modèle de Shapero-Belley

Propension à Facteurs de crédibilité


l’action

Imitation Encouragement

Entrepreneur Opportunité
potentiel Création 3
2
Discontinuité Initiative d’entreprises 1

Facteurs de faisabilité

Comme on peut le voir sur le schéma, le point de départ de ce modèle explicatif


de la création d‟entreprise consiste en la présence, sur un territoire donné, d‟un
nombre suffisant d‟individus possédant des caractéristiques psychologiques les

52
OVRAGE Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepr eneuriat, Editions de
l‟ADREG page 127, janvier 2006 (http://www.adreg.net).
29
prédisposant à entreprendre, et qui se trouvent dans une situation de déplacement dans
leur vie professionnelle ou familiale. Ils choisissent alors de créer une entreprise
plutôt que de se diriger vers un emploi salarié, à condition d‟avoir identifié une
occasion d‟affaires et dans la mesure où ils ont perçu que l‟acte de création est
crédible et désirable dans le milieu, et qu‟ils en perçoivent la faisabilité. Ce
résumé emprunté au co-auteur québécois du modèle montres a nature
multidimensionnelle notamment au niveau des variables motrices du processus
entrepreneurial. La « propension à l‟action », qui fait référence au désir d‟agir et
aux motivations des individus entreprenants est clairement de nature psychologique.
Les facteurs de crédibilité, qui réunissent tout ce qui peut rassurer le candidat
entrepreneur sur le caractère valorisant et conforme aux normes sociales de son intention
de créer appartiennent au domaine sociologique, car étroitement liés au milieu et aux
groupes de référence de l‟intéressé.
La présence d‟occasions d‟affaires ainsi que les facteurs qui influencent
favorablement la faisabilité perçue de l‟acte de création, notamment l‟accès aux
ressources financières, sont plutôt du ressort de l‟économique. Quant à la célèbre «
discontinuité » du modèle, il s‟agit d‟une variable de situation, qui va précipiter
le candidat entrepreneur dans l‟action elle joue essentiellement un rôle de
déclenchement, mais à condition que les autres variables du modèle soient
suffisamment agissantes.
On notera la référence dans le schéma à l‟effet d‟imitation (une créa tion
d‟entreprise en inspire une autre si elle se trouve à proximité), qui joue ici un
rôle résiduel, mais qui va être placé au centre de la modélisation qui va suivre. 53

53
OVRAGE Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepreneuriat, Editions de
l‟ADREG page 133, janvier 2006 (http://www.adreg.net).
30
3 SECTION 3 : La création de l’entreprise acte essentiel
l’entrepreneuriat

le phénomène de la création d‟entreprise a été examiné d‟un point de vue


quantitatif et statistique, en laissant à l‟arrière-plan la personnalité et les motivations de
l‟acteur principal qui en est à l‟origine, ainsi que les cheminements, qui n‟ont rien
d‟évident, ayant amené un adulte à envisager puis se décider à adopter le statut
d‟entrepreneur. 54
Les différentes influences qui ont pu s‟exercer sur ce parcours, et notamment ce lles
du milieu qui entoure le candidat à la création d‟entreprise, méritent également d‟être
étudiées. Avant d‟aborder ainsi notre sujet en termes d‟acteurs, de processus et de
milieux, une prise de recul est nécessaire, enraison de l‟insuffisance de contenu à
cet égard des sources de documentation habituelles, le plus souvent d‟origine
gouvernementale ou institutionnelle.
Un champ disciplinaire récent au sein des sciences de gestion, l‟entrepren euriat,
sera mobilisé à cette fin, bien qu‟il ne coïncide pas exactement avec le domaine
qui nous intéresse ici. Ses contributions, à la fois théoriques et empiriques,
permettront de fournir un éclairage sur des phénomènes à la fois variés et complexes,
pour la commodité de l‟exposé, une séparation sera ensuite effectuée entre une
approche centrée sur l‟individu entreprenant, ses profils et ses parcours, et une
vision plus collective, parfois accompagnée de tentatives de modélisation, des
processus aboutissant à la création d‟entreprise . L‟influence du milieu, qui s‟exerce à
ces deux niveaux, sera examinée plus en détail en fin de chapitre
3.1 Une grille de lecture entrepreneuriale de la création d’entreprise

Le domaine d‟études de l‟entrepreneuriat, bien que relativement récent, est d‟une


grande richesse, Une rapide synthèse de ce nouveau domaine disciplinaire , ainsi qu‟une
tentative de rapprochement avec la création d‟entreprise paraissent cependant
nécessaires, tant les liens entre les deux domaines semblent évidents et fructueux. 55

54
OVRAGE Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepreneuriat, Editions de
l‟ADREG page 125, janvier 2006 (http://www.adreg.net).
55
OVRAGE Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepreneuriat, Editions de
l’ADREG, janvier 2006
31
3.1.1 Le champ disciplinaire de l’entrepreneuriat et ses efforts récents del’élimination
Le terme « entrepreneuriat », arrêté par l‟Office Québécois de la Langue
Française, est le résultat d‟un aller et retour entre la langue française et la langue
anglaise, puisqu‟on y retrouve assez naturellement le mot « entrepreneur » et
qu‟il est le résultat de la traduction en français du mot « entrepreneurship » (lequel
ne semble pas poser de problèmes à ses utilisateurs anglo-saxons, malgré la diversité
des contenus qu‟ils mettent sous ce vocable). C‟est surtout aux Etats -Unis et plus
généralement en Amérique du Nord, continent acquis au libéralisme, qu‟il est le plus
populaire, reflet d‟une idéologie considérant l‟esprit d‟entreprise comme un facteur
décisif de création de richesses. Parallèlement, sur un plan plus spécifiquement
académique, une communauté croissante d‟enseignants et de chercheurs a peu à peu
délimité les contours de ce qui est devenu un domaine de spécialité original et
prometteur au sein des sciences du management et de la gestion 56 un des défis à
surmonter au départ consistait à le différencier d‟un domaine d‟études plus ancien et
voisin, et qui possédait ses propres revues et congrès, la gestion des petites
entreprises ou Small Business Management , pour un repérage de quelques dates
significatives aux Etats-Unis à cet égard). Les Etats-Unis ne sont pas le seul pays
où un tel effort a été produit tant sur le plan de la recherche que de
l‟enseignement ; au Québec et en Europe du Nord, des centres d‟excellence en
entrepreneuriat se sont constitués, avec des équipes de recherche, des programmes
d‟enseignement dans les grandes écoles de gestion, et un accent sur des thématiques
originales par rapport au modèle américain (la vision et les cartes cognitives au Québec,
les déterminants de la croissance des jeunes firmes en Grande-Bretagne, les réseaux et
les milieux incubateurs d‟actions de sensibilisation ou de formation, les
programmes se sont multipliés, une association scientifique s‟est créée
(l’Académie de l’Entrepreneuriat), qui organise en 2005 son quatrième congrès,
et en 2001, la première revue de recherche française lui étant destinée est née (la
Revue de l‟Entrepreneuriat). Quant aux thèmes étudiés et aux méthodes
d‟investigation privilégiées par la recherche francophone en entrepreneuriat, ils
sont marqués par une originalité indiscutable dont on trouvera les principaux
aspects dans deux états de l‟art successifs. Le premier porte sur les travaux

56
Le lecteur se reportera page 68 et suivantes de : VERSTRAETE (2002). Essai sur la singularité de
l‟entrepreneuriat comme domaine de recherche, Les Editions de l‟ADREG
32
effectués pendant la période 1992 à 2002 le second sur les thèses soutenues depuis
l‟année 2000. 57En Scandinavie). En France le mouvement a suivi avec un certain
retard, mais on note une accélération notable au cours de la période récente :
qu‟il s‟agisse Peut-on, au risque de les dénaturer tenter de résumer à grands traits
l‟évolution et le statut actuel d‟un domaine qui n‟est pas encore stabilisé, en raison de
sa relative jeunesse mais aussi de l‟objet de son étude, mouvant selon les points de vue
où l‟on se place, à savoir l‟entrepreneur et ses réalisations ?
Trois pistes semblent avoir été successivement privilégiées, chacune gardant
aujourd‟hui son intérêt, sans excepter la première, à condition d‟être complétée par les
deux suivantes...
3.1.2 La création d’entreprise est-elle un phénomène entrepreneurial ?

Il n‟est pas facile de répondre à cette question tant les réponses sont à géométrie variable,
en raison de la diversité de l‟univers de la création d‟entreprise, et des points de
vue différents, qui viennent d‟être décrits, sur ce qu‟il faut entendre ou non par
entrepreneuriat. Nous tenterons néanmoins d‟ouvrir la discussion par les deux
propositions ci-après :
 Les phénomènes entrepreneuriaux ne se résument pas à la seule création
d‟entreprise L‟entrepreneuriat et son acteur privilégié l‟entrepreneur peuvent être
observés dans des contextes qui ne sont pas forcément celui de la création d‟une
nouvelle organisation par un individu isolé ou une équipe.
 Le phénomène est en effet hétérogène et complexe, et ses manifestations
multiples.
Les réalités de l‟entrepreneuriat et qui fournit de nombreuses illustrations de cette
multiplicité. Un autre exemple, qui sera donné ici, fait allusion au
comportement « entrepreneurial », cité plus haut, qui consiste à « faire comme si » à
mettre en scène divers scénarios destinés à faire croire que la partie, à peine entamée, est
déjà jouée sur ce type de registre, créateurs d‟entreprises stricto sensu et « intra
preneurs » (généralement des personnes en charge de projets innovants au sein
d‟entreprises existantes .
La plupart des créations d‟entreprises même modestes, partagent au
moins certaines caractéristiques des phénomènes entrepreneuriaux cette affirmation

57
PATUREL R. (2004). « Les choix méthodologiques de la recherche doctorale française en
entrepreneuriat », Revue de l‟Entrepreneuriat
33
peut surprendre, au vu des développements du chapitre précédent, qui ont insisté
sur la très faible taille en moyenne, et le caractère à priori peu entrepreneurial de
la majorité des créations d‟entreprises françaises. C‟est d‟ailleurs à partir de ce constat
que les publications de l‟APCE attirent, année après année, l‟attention des lecteurs (et des
pouvoirs publics) sur le clivage fondamental entre deux grandes logiques, dont seule la
première aurait un caractère entrepreneurial, qui guident le créateur avant son
installation:

une logique d‟insertion économique, se caractérisant par la volonté d‟occuper une


position dans une filière, grâce à un véritable projet, construit autour d‟une adéquation
produit-marché, et la mise en place raisonnée de moyens destinés à l‟accomplissement du
projet ; une logique d‟insertion sociale, contrainte ou volontaire, ayant pour objectif
d‟exercer pour son propre compte un savoir-faire, et d‟en tirer un revenu suffisant pour
vivre et se faire une place dans la société. La remarque est juste et le rappel
bienvenu, surtout lorsque l‟on sait la tendance de certains observateurs pressés – ou
ayant intérêt à l‟être- à assimiler chacune des immatriculations nouvelles à une start-
up remplie de promesses au niveau de sa contribution future à l‟emploi et à la
croissance économique.

La réalité est tout autre, et à l‟aune de ce type de contribution, seule une partie et sans
doute une minorité des entreprises nouvelles méritent le qualificatif d‟entrepreneurial.
Nous adopterons toutefois ici un point de vue légèrement décalé par rapport à ce constat
de base, en posant la question de savoir si une création d‟entreprise, même modeste ,
relève ou non, en tant que phénomène, du champ disciplinaire de l‟entrepreneuriat tel
qu‟il a été décrit plus haut. La discussion est alors plus ouverte, et on apportera une
réponse globalement positive à la question posée. Tout d‟abord, l‟observation du monde
qui nous entoure, ainsi qu‟une lecture journalière de la presse spécialisée dans
l‟initiative économique, nous montrent que sont très nombreuses (mais impossibles
malheureusement à comptabiliser) les créations d‟entreprises dotées d‟une dose
minimum d‟innovation, dont les promoteurs ont plus ou moins longtemps mûri un
nouveau produit ou procédé, une nouvelle manière d‟accomplir un service dans ce cas
quelle que soit l‟issue de l‟initiative nous sommes de toute évidence au cœur des
phénomènes entrepreneuriaux, et nous assistons à une de ses manifestations les
plus spectaculaires. C‟est d‟ailleurs à elles que pensent les auteurs des manuels
34
américains d‟« entrepreneur-ship », où les trois quarts des conseils prodigués et
des cas analysés sont en réalité dédiés au seul thème de la création d‟entreprise.
L‟attention se tourne ensuite vers l‟imposant peloton des créations « d‟en bas »
si l‟on peut se permettre cette expression, où l‟innovation est quasiment absente
et où la logique d‟insertion sociale prédomine, soit sous la contrainte (situation de
l‟ouvrier chômeur ouvrant un débit de boisson), soit de manière plus volontaire ; dans
ce dernier cas, le créateur ou la créatrice reproduit un savoir-faire antérieur
(employée d‟une usine textile se mettant à son compte comme couturière) ou se
lance délibérément dans une activité nouvelle pour lui ou elle, faisant parfoi s office de
hobby (cadre moyen de banque créant un manège équestre) 58. Leur inscription, au
moins pour partie, dans le champ de l‟entrepreneuriat peut s‟appuyer sur un
certain nombre de raisons.
En premier lieu, la notion d‟opportunité, d‟occasion d‟affaires, citée plus haut
comme une des caractéristiques du domaine, peut être présente en l‟absence de toute
innovation il en est ainsi pour les nombreux cas de créations de commerces ou de
services relativement banaux, mais absents ou en nombre insuffisants dans la zone
choisie par le créateur ( qui fait preuve alors d‟une perspicacité dont, on l‟a vu, tous ne
sont pas lotis). S‟il est vrai que prédomine une logique de métier dans la décision
pour un employé pâtissier de se mettre à son compte et d‟ouvrir une pâtisserie, il y a
eu un processus des antécédents qui ont précédé cette décision un enchaînement de
causalités qui explique pourquoi cet individu, et pas un autre ayant le même profil
professionnel est passé à l‟acte. Au moment de l‟accomplissement de cet acte, il
provoquera, même si cela ne dure pas très longtemps, un déclenchement, ce minimum
d‟impulsion sur le plan organisationnel dont nous avons vu plus haut
l‟importance au sein du phénomène entrepreneurial la même question de
recherche se pose à l‟égard des demandeurs d‟emploi, dont certains, en situation
de longue durée, connaissent des conditions de vie qui peuvent devenir
dramatiques la décision de se mettre à son compte est alors le résultat de
processus et d‟enchaînements qui sont un objet privilégié d‟étude en entrepreneuriat,
dont on trouvera une synthèse dans les développements qui vont suivre ces processus
restent intéressants à observer même dans de simples « créations de leur emploi » par des
personnes seules, qui le resteront, et chez lesquelles n‟est guère présente l‟impulsion

58
SAPORTA B. (2003). « Préférences théoriques, choix méthodologiques et recherche française en
entrepreneuriat : un bilan provisoire des travaux entrepris depuis dix ans », Revue de l‟Entrepreneuriat.
35
d‟une organisation, signalée plus haut comme une caractéristique importante
des phénomènes entrepreneuriaux.
Quoiqu‟il en soit, plus la création d‟entreprise est banale et se borne à
reproduire l‟existant, plus elle s‟insère dans un tissu de concurrents e n place et
décidés à ne pas se laisser prendre des parts de marché par le nouveau venu. Au
risque de forcer le trait, on peut avancer que le créateur d‟entreprise dans ce cas devra
faire preuve pendant les premières années de démarrage de compétences
entrepreneuriales destinées à compenser celles qui lui ont fait défaut dans la
conception et la préparation de son projet...
3.2 Profils et parcours de créateurs d’entreprises

la grande diversité de l‟univers de la création d‟entreprise, dès lors que l‟on se


penche sur les personnes qui sont à l‟origine de l‟initiative. Les dimensions ajou tées
sont d‟une double nature d‟une part les variables qui avaient été utilisées pour
décomposer cet univers, essentiellement démographiques, laissent la place à des
critères de segmentation plus fins, tirés des recherches en entrepreneuriat
auxquelles nous venons de faire référence (2.1). Dans un deuxième temps, on insistera
sur la dimension longitudinale de la création d‟entreprise, à savoir ce qui se
passe avant la décision effective de créer, précédée le plus souvent de stades
successifs qu‟il convient d‟étudier de plus près (2.2).

3.2.1 L’hétérogénéité de l’univers des créateurs d’entreprises

Même en laissant de côté les variables démographiques on est en présence d‟un


grand nombre de possibilités de segmentation d‟autant plus que les populations
étudiées ne sont pas forcément des créateurs effectifs mais des personnes envisageant
de le faire ce qui multiplie les pistes d‟analyse.
Le tableau ci-après sans prétention à l‟exhaustivité fournit quelques illustrations de
ces diverses possibilités :

36
Tableau 1. Critères de segmentation non démographiques d’une population de
créateurs ou de candidats à la création d’entreprise
Nature du critère Exemple d’utilisation Exemple de recherche mettant Répercussions possibles sur le
l’accent sur le critère parcours du créateur
Motivations Motivations de type push ou S. Birley et P.Westhead (1994) Persistance plus ou moins grande
pull Raisons qui conduisent dans l‟intention d‟entreprendre
l‟individu à créer son entreprise Ambition du projet
Traits cognitifs Utilisation de raccourcis E.Gatewood, K.Shaver et W. L. Palich et D. Bagby
mentaux commodes Tendance à Gartner (1995) (1995)Tendance à sous-estimer
attribuer ses actions à des les risques d‟un projet Plus ou
causes internes ou externes moins grande persistance dans
l‟action
Configuration du Créations de reproduction, Bruyat (1994) Modalités d‟accompagnement et
couple porteur- d‟imitation, d‟innovation- de suivi du créateur différentes
projet au regard valorisation et d‟innovation- selon les cas
de l’incertitude et aventure
du changement
C.
Position du Créateurs d‟entreprises novices, P. Westhead et M. Wright Plus grande prudence chez les
porteur de projet en série ou en parallèle (1998) créateurs en série, Motivations
par rapport à son spécifiques et sources plus
expérience variées de financement chez les
antérieure ou créateurs en parallèle
simultanée de
création
Choix d’une Cyber-entrepreneurs C.Benavent et T.Verstraete Comportements, parcours et
forme très Entrepreneurs en économie (2000) C.Carrier, L.Raymond et modalités de création spécifiques
particulière de solidaire A. Eltaief (2002) J.Boncler et à chaque forme retenue
création M.Hlady-Rispal (2004)
d’entreprise

Deux remarques préliminaires s‟imposent avant de commenter les différentes


composantes de ce tableau .
En premier lieu les critères utilisés ici ainsi que d‟autres qu‟on aurait pu leur ajouter ne
sont pas mutuellement exhaustifs, ce qui veut dire que chaque créateur représente
par définition une combinaison unique de tous les critères que l‟on souhaitera retenir en
fonction de leur pertinence. La singularité de chaque cas bien connue de tous ceux qui

37
accompagnent les créateurs rend d‟autant plus intéressant le domaine à la fois pour le
chercheur et le praticien, mais doit toujours être gardée en mémoire le moment
venu de transformer le résultat de ses recherches et observations personnelles en
recommandations de type managérial.
D‟autre part, la lecture de la dernière colonne du tableau nous confirme que
profils et parcours de créateurs sont en réalité interdépendants, et n‟ont été distingués ici
que pour la commodité de l‟exposé.

L‟idée de classer les créateurs d‟entreprises en fonction de leurs motivations


est à l‟origine de la distinction classique entre les créateurs mus par des motivatio ns
de type « pull » ou « push » et reprise sous la forme de celle entre créateurs d‟ «
opportunité » et de « nécessité » dans les enquêtes du Global Entrepreneur-ship Monitor.
Il convient toutefois de ne pas en conclure que les entrepreneurs mus par la nécessité ne
souhaitent que créer leur propre emploi abandonnant par là toute perspective de
croissance.
Les enquêtes du GEM montrent par exemple qu‟une fraction non négligeable de
ces entrepreneurs a des projets d‟expansion (recrutement de salariés, exportation…etc.)
aussi ambitieux que leurs collègues classés comme entrepreneurs d‟ « opportunité ». 59
Les études par voie d‟enquête sur les motivations des créateurs cherchent à obtenir
davantage de détails en interrogeant les enquêtés sur les raisons qui les ont poussés à
créer leur entreprise. Celles-ci sont en s‟en doute multiples, mais peuvent souvent être
regroupées en trois grands blocs :
1. le désir d’indépendance,
2. l’appât du gain
3. le souhait de trouver une occupation intéressante ou valorisante.
L‟étude de Sue Birley et Paul Westhead citée dans le tableau effectuée auprès de
60
créateurs d‟entreprises britanniques, partait d‟un grand nombre de raisons possibles ,
mais les inter corrélations entre ces raisons ont permis de les réduire en un plus petit
nombre de « facteurs ».
Les trois premiers, par ordre d‟explication décroissante reproduisent à peu près
le triptyque ci-dessus :

59
C.BRUYAT, « Créer ou ne pas créer ? Une modélisation du processus d‟engagement dans un projet de
création d‟entreprise », Revue de l‟Entrepreneuriat, n°1, 2001, p.25 -42
60
SAPORTA B. (2002). « Famille, création d‟entreprise et entrepreneuriat », in J.Caby et G.HIRIGOYE N, édit., La
gestion des entreprises familiales, Economica, p.107-127

38
le désir d’être reconnu (« need for approval ») par le biais de l‟argent gagné mais aussi
de la considération obtenue auprès de sa famille de ses amis, de la communauté
environnante le besoin d‟indépendance (« need for independence »), exprimé par la
recherche d‟une plus grande flexibilité dans son emploi du temps, d‟un plus grand contrôle
aussi sur celui-ci ; le souci de développement personnel (« need for personal
development ») dans lequel on retrouve les motivations liées au besoin d‟apprendre
tous les jours d‟exercer sa créativité, d‟innover.
A partir de ces facteurs, et d‟autres d‟un poids moins important une classification des
créateurs est possible, sous forme de « types » regroupant des individus qui se
ressemblent en fonction de leurs scores sur les différents facteurs et on n constate une
grande variété de motivations dominantes et donc des types contrastés qu‟on ne peut
faute de place décrire ici. Mais l‟idée des chercheurs était de vérifier l‟hypothèse de
bon sens d‟une incidence des motivations invoquées sur la destinée ultérieure de
l‟entreprise créée :
En particulier les créateurs principalement motivés par le désir d‟être reconnus
devraient se retrouver au bout de quelques années à la tête d‟une entreprise de plus grande
taille que ceux mus par le seul besoin d‟indépendance. Si tel était le cas, il suffirait,
dans une perspective d‟accompagnement modulé en fonction du potentiel de
croissance de chaque initiative (« picking winners ») d‟interroger les candidats à la
création sur leurs motivations afin de savoir s‟ils sont éligibles ou n on pour un
appui privilégié.
On s‟intéresse aux méthodes de raisonnement et de traitement de l‟information
utilisées par les décideurs, en l‟espèce ici les créateurs d‟entreprises afin de faire face à un
environnement trop complexe pour des capacités intellectuelles limitées. La spécificité
des situations vécues par les créateurs (stress, urgence, insuffisance d‟information, solitude,
etc) encourage en effet leur recours fréquent à des raccourcis commodes, dont certains, bien
que non rigoureux, sont habituellement efficaces (on parlera alors d‟« heuristiques »)
et d‟autres non (on parlera alors de « biais cognitifs »).
Le recours à de tels procédés de raisonnement constitue l‟explication d‟un état de
fait paradoxal à savoir que les créateurs d‟entreprises qui prennent sur le terrain
davantage de risques que le commun des mortels n‟en diffèrent pas lorsqu‟on mesure, avec
des instruments scientifiques leur degré d‟aversion pour le risque. C‟est que face à
un type donné de situation, ils ont tendance à la voir moins risquée que la moyenne des
observateurs et qu‟endécidant de l‟exploiter sous la forme d‟une création d‟entreprise, ils en
39
sous-estiment le risque grâce au recours aux heuristiques ou biais cognitifs dont on
trouvera la liste dans la littérature spécialisée.
Une autre voie d‟exploration, empruntée à la théorie de l‟attribution en
psychologie cognitive, consiste à demander à des échantillons de candidats à la
création d‟entreprise les raisons qui les ont poussés à tenter l‟avent ure :

Ces raisons sont ensuite classées en variables


 internes et stables « j‟ai toujours voulu créer mon entreprise »
 externes et stables « j‟ai voulu saisir une opportunité »
 internes et instables « je pense que j‟aurai la capacité et la santé pour le
faire »)
 externes et instables (« j‟ai souvent eu de la chance dans ma vie »).
Les premiers résultats des recherches orientées dans cette direction montrent que
les entrepreneurs qui donnent en priorité des raisons internes et stables se montrent
par la suite plus persévérants dans leur intention de créer (en termes d‟activités déployées
de premières ventes atteintes, etc) que les autres : il y a là une piste de réflexion
pour les acteurs du système d‟accompagnement, invités à moduler leurs conseils en
fonction des explications apportées par les créateurs à leur démarche. 61
3.2.2 Cheminements et itinéraires d’entrepreneurs

Si chaque créateur d‟entreprise, accompagné de son projet, est unique, on peut en dire
autant pour le parcours qui l‟y a conduit, d‟autant plus que parcours et profils sont en réalité
liés, comme on l‟a vu dans le tableau précédent. Si la variété de cheminements résiste
aux tentatives de généralisation, on peut toutefois repérer un petit nombre d‟invariants ou
de thèmes dominants que l‟on regroupera sous la forme des propositions ci-après.
La décision de créer une entreprise n‟est pour ainsi dire jamais instantanée, mais le plus
souvent précédée de phases d‟intensité croissante qu‟il est possible de modéliser.
A partir de ses nombreuses observations en tant que conseil en création d‟entreprise,
Christian Bruyat constate que le passage à l‟acte final est précédé d‟une série d‟étapes
que le candidat à la création franchit le plus souvent progressivement avant de
réellement aboutir.
On a ainsi successivement les étapes :

61
Verstraete Thierry, Saporta Bertrand, Création d‟entreprise et entrepreneuriat, Editions de l‟ADREG,
janvier 2006 (http://www.adreg.net).
40
0 (action de créer non perçue comme une possibilité par l‟individu),
1 (l‟action de créer est perçue),
2 (elle est envisagée),
3(elle est activement recherchée),
4(l‟action est lancée, avec une certaine dose d‟irréversibilité : l‟entreprise a
effectivement démarré, mais elle est encore très fragile),
5 (l‟action est réalisée : l‟entreprise, bien que toujours petite, a atteint un minimum
d‟équilibre et de stabilité).
Au cours de ce parcours montrant une implication (et aussi une relative réussite)
croissante de l‟individu, deux moments critiques retiennent plus particulièrement
l‟attention, le passage de la phase 2 à 3, qui traduit ce que l‟auteur appelle le
déclenchement, et celui entre la phase 3 et 4, qui traduit l‟engagement dans le
processus. 62
Afin d‟expliquer la dynamique de ces deux passages-clés, l‟auteur mobilise un outil qu‟il
appelle la Configuration Stratégique Instantanée Perçue par le créateur (CSIP) et qui
permet de repérer dans une perspective d‟accompagnement l‟ensemble des
représentations que se fait, à un moment donné du processus, le porteur de projet de
la situation dans laquelle il se trouve :
ses aspirations (non mesurables et qui ne peuvent s‟opérationnaliser que si un ou
plusieurs projets émergent à un moment donné du processus) la perception qu‟il a des
ressources et compétences dont il dispose aujourd‟hui et probablement dans l‟avenir la
perception qu‟il a des opportunités et des possibilités offertes par l‟environnement.
Les conditions pour que le déclenchement puisse se produire sont les
suivantes: existence d‟un minimum de cohérence entre le projet que le créateur a en tête
et le contenu de sa CSIP tel qu‟il vient d‟être décrit ; un état minimum de tension
chez le créateur (trop de satisfaction sur sa situation actuelle l‟empê cherait d‟aller
plus loin) ; une certaine liberté de manœuvre qui lui permette d‟accomplir les
activités consommatrices de temps associées à ce franchissement.
Quant à l‟engagement, il ne sera effectif que si le porteur de projet ne renonce pas au
dernier moment, soit par découragement, soit parce qu‟une alternative d‟emploi moins
risquée lui est proposée, soit parce qu‟il n‟a pu trouver en fin de parcours autour de
lui les appuis qui lui auraient permis de surmonter la crainte du changement

62
JULIEN P.-A. (1996). « Entrepreneuriat, développement du territoire et appropriation de l‟information », Revue
Internationale PME, 9(3-4)

41
inhérente à la prise de décision finale. Tout au long du processus, des
interrelations sont identifiées entre les issues possibles et divers facteurs de
contingence qui sont susceptibles de favoriser ou pénaliser le cheminement

Au centre de ce parcours un concept important, l‟intention entrepreneuriale mérite


d‟être étudié, et de voir ses déterminants identifiés.
Pourquoi s‟intéresser au fait que certains individus ont (ou non) l‟intention de
créer une entreprise dans un avenir plus moins proche, alors que cette dimension
psychologique n‟a pas encore été citée, y compris au cours du parcours qui vient
d‟être décrit ? Sur le plan théorique tout d‟abord l‟intention quel que soit le
domaine de la gestion concerné (marketing pour l‟étude des intentions d‟achat
ressources humaines pour celle des intentions des salariés) occupe une place
centrale dans les approches du comportement planifié et située en aval dans la «
hiérarchie des effets » qui mène à la prise de décision effective elle se situe après
les prédispositions à l‟acte (les attitudes) et juste avant l‟action proprement dite.
Certes, l‟intention n‟est pas suivie automatiquement d‟action, mais elle semble en
être une condition le plus souvent nécessaire, surtout dans le cas de la création
d‟entreprise, comportement réfléchi par excellence, par opposition aux
comportements spontanés que l‟on peut trouver dans d‟autres domaines de décision. Il
n‟est donc pas étonnant que ce concept ait fait l‟objet de nombreuses études en création
d‟entreprise, avec un accent sur la recherche des facteurs qui peuvent en expliquer
la présence ou l‟intensité chez tel ou tel individu .
(Au lieu de parler de parcours d‟individus vers la création d‟entreprise, on peut
raisonner en termes d‟itinéraires d‟entrepreneurs , dans ce cas la décision de créer
une entreprise est replacée dans le cadre de la carrière professionnelle et/ou du cycle
de vie des intéressés. )
Ce thème de réflexion, qui clôturera la section, peut être envisagé d‟un point de
vue descriptif ou normatif. Dans le premier cas, il s‟agit de repérer comment,
pourquoi et à quel moment certaines catégories d‟individus , considèrent (sans
toutefois passer toujours à l‟acte) la création d‟entreprise comme une alternative à
leur emploi salarié. Un exemple abouti de recherche de ce type est fourni par une enquête
réalisé par Alain Fayolle sur le parcours des ingénieurs français, dont l‟objectif principal

42
est de situer leurs positions entrepreneuriales dans leur carrière professionnelle e t dans le
temps63.
La question est moins de savoir combien d‟ingénieurs sont devenus
effectivement entrepreneurs, mais comment et pourquoi ils le sont devenus. Ce sont ces
itinéraires que l‟auteur a réussi à reconstituer, et qui s‟insèrent dans deux types
principaux de « trajectoires professionnelles ».
 La première, qui voit l‟ingénieur jeune diplômé développer une carrière en
dehors de toute intention entrepreneuriale, sans même parfois avoir été éveillé à cette
possibilité , mais cet ingénieur de type « A » peut, au cours de son parcours être amené
presque malgré lui à s‟y engager à la suite d‟accidents de carrière ou
d‟évènements de la vie professionnelle.
La création d‟entreprise dans ce cas se situe dans une logique de déplacement ou de
discontinuité apparentée aux motivations de type « push » vues précédemment, et que
nous retrouverons dans quelques pages comme une caractéristique distinctive du
modèle de Shapero-Belley.
 La deuxième trajectoire concerne des ingénieurs qui, assez rapidement, ont le
désir et l‟objectif d‟entreprendre ; moins orienté vers la technique et plus diversifié
professionnellement que son collègue de type A, cet ingénieur de type « C » se dirige
alors vers une création d‟entreprise où il va pouvoir mettre en valeur ses capacités
liées au management et à la gestion. La formation complémentaire reçue dans ce
domaine par les répondants, leurs fonctions centrées sur le marketing et la gestion, le
fait qu‟ils aient souvent créé des associations, ont pour conséquence que dès que
s‟ouvrira une « fenêtre de déclenchement » (occurrence d‟un projet en
concordance avec les aspirations et les compétences perçues de l‟intéressé), il
existera une probabilité forte de passage à l‟acte et de devenir un « ingénieur
entrepreneur » (type « D » où aboutissent également, on l‟a vu, certains
ingénieurs de type A, et se répartissant le long d‟un continuum dont les pôles
sont la dominante « managériale » et la dominante « technique »). Pour autant, il
n‟y a rien d‟automatique dans ce parcours et l‟auteur constate que malgré la présence
de l‟ensemble de ces facteurs favorisants un certain nombre de raisons liées au contexte
familial et professionnel les détournent parfois de leur intérêt initial et les conduisent à se

63
FAYOLLE A. (2001) Revue de l‟entrepreneuriat, n°1, p. 77-

43
conforter dans un emploi salarié, le plus souvent à forte implication managériale
(ingénieurs de type « B »).
La notion de « fenêtre stratégique » qui fait écho à la fenêtre de déclenchement citée plus
haut peut donner lieu à un raisonnement plus normatif où l‟on met l‟accent sur la
nécessité de se préparer, tout au long de sa carrière professionnelle à l‟ouverture de
cette fenêtre de manière à l‟exploiter par le biais d‟une création d‟entreprise ou
d‟une prise d‟initiative apparentée (reprise exploitation d‟une franchise
entrepreneuriat), encore faut-il, pour cela, avoir réuni à un moment plus ou moins
critique de son parcours, les atouts et les compétences pour réussir l‟opération
avant que la fenêtre ne se referme.
Les occasions d‟entreprendre (fenêtres stratégiques) ne se présentent en effet que pendant
un laps de temps assez court où se produit une coïncidence entre les ressources
dont on dispose à un stade donné de sa vie professionnelle (fin des études fin
d‟un premier emploi fin d‟une carrière de manager pré-retraite ) et les occasions
d‟affaires (« découvertes » ou « construites ») qui se présentent à ce moment -là. Il faut
donc anticiper ces échéances en procédant régulièrement à un audit de ses
ressources matérielles et immatérielles ainsi qu‟à une veille des opportunités disponibles
de manière à être prêt à les saisir, tout en sachant que selon les stades de la vie
professionnelle où l‟on se trouve certains modes d‟entrée sont plus
recommandables que d‟autres (par exemple, la reprise d‟entreprise n‟est
généralement accessible qu‟après un certain temps d‟activité professionnelle)
Plusieurs auteurs ont étudié le concept de la PME nous allons essayer de citer
quelques Un et nous essayer de toucher à tous les points essentiels.
3.3 Généralité sur la création d’entreprise et la PME

Jusqu‟au milieu des années soixante-dix, la vision dominante dans le monde l‟entreprise
étais celle de la grande taille et qui tirait des avantages relatifs à cette dimension à
l‟image des économistes d‟échelle et la diversification des activités. Mais la crise des
années 1970, consécutive à la fin du boom économique des trente glorieuse, a
progressivement remis en cause cette conception au profit de la petit entreprise ce julien

44
(1997) 64 a résumé en disant : « toutes les données convergent pour démontrer la montée
autour de 1970 d‟un nouveau dynamisme des PME dans les pays industrialisés ».
En effet , un mouvement de prise de consciences de l‟importance de la petit
entreprise s‟est amorcé dans le monde et particulièrement aux Etats-Unis avec la parution
de l‟ouvrage de Schumacher (1978) , « Small Is Beautiful » 65ou la petit entreprise est
présentée comme la cellule socio-économique de base pour les sociétés de futur.
3.3.1 Définition de la PME

Aujourd‟hui le sigle de PME est le nouveau sens estimé de la petit structure de la part
des pays (développé et en voie de développement) vue qu‟il fortement plus maîtrisable,
contrairement aux grandes entreprise dotées de structure centralisées et complexe,
péniblement contrôlables Suivant les différentes définitions conçus par différents auteurs
de la littérature, nous allons proposer quelque une, afin d‟essayer de comprendre le terme
PME.
 Selon julien et Morel (1986) 66 : « La PME est un concept flou dont les définitions
varient »
 Selon Bucaille et Beauregard (1986, p2) affirment que : « La PME est diversité
elle l‟est dans son marché, dans ses comportements, dans ses hommes, dans son
évolution, dans ses technologie ou dans ses risques. Aucune PME ne ressemble
totalement à une autre »67
 Selon Weber (1988) « les entreprise différent par la taille, le métier, la nature du
capital (personnel, familial, étranger,…) ; mais aussi par le degré d‟autonomie (société
indépendante, filiale, sous-traitante …), le rapport à l‟économie mondiale (secteur
protégé, en expansion ou en déclin,…) à l‟origine sociale de son chef son capital culturel
et relationnel, son identité patronale » 68.
 Selon wtterwulaghe 69 « pour obéir à des impératifs d‟efficacité, la PME est
souvent définie au moyen de paramètre quantitatifs tels que chiffre d‟affaires , le total

64
Julien (1997) in ; « Amghar , essai d‟analyse de la contribution de la dynamique entrepreneurial a u
développement du territoire , cas de BBA, mémoire de magistère en science de gestion , université de
Bejaia ,2009 , p20 ».
65
Torres Olivier « les PME » .Ed Flammrion , paris ,1999 , P7.
66
Julien et Morel (1986) in : « wtterwulghe, La PME est une entreprise humaine, Ed, De Boeck , 1998 p
13"
67
Colot Olivier « la transmission des PME familiales non cotées : approche de la transmission en Wallonie
et impact sur la performance des entreprise ». 2007, p 19.
68
Idem
69
Wtterwulaghe , La PME une entreprise humaine , Ed , de boeck , 1998 , p14.

45
bilantaire , le bénéfice ou le plus souvent l‟emploi , ceux-ci visent en effet à cerner le
critère de la taille ».
 Selon Torres olivier 70 « les PME sont considérées comme des entreprise aux
multiples vertus : adaptabilité, flexibilité, créativité, ambiance de travail conviviale …. »
Aussi, les définitions de la PME peuvent se subdiviser en deux approches distinctes
selon les critères de référence utilisés ; d‟une part, les définitions se basent sur des
critères endogène à l‟entreprise tel que la dimension, le chiffre d‟affaire, et d‟autre part,
celles utilisent les critères exogènes à cette renier comme le secteur d‟activité et la forme
juridique.
3.3.2 Caractéristique des PME

Les PME sont d‟une structure souple et maniable et d‟une activité vulnérable, Vu que
la présentation de celle-ci est vaste, et pour mieux cerner ce concept, le modèle de Julien
P.A
(1997) nous a aidés à mettre en évidence caractéristiques suivant :
 Une gestion personnalisée : tenant à la très forte interdépendance en tre
l‟entreprise et l‟entrepreneur, Ainsi, plus la taille de l‟entreprise est petit, plus le rôle du
dirigeant peut prendre de l‟importance.
 Une faible spécialisation du travail : tant du point de vu de l‟entrepreneur sur les
employées (cette polyvalence donne à l‟entreprise une flexibilité et une souplesse
permettent l‟adaptation aux changements).
 Un système d‟information peu complexe : permettant une diffusion rapide et
réciproque des informations entre direction et employés.
 Un système d‟information externe simple ; essentiellement lié à la perception de
son marché.
 Une stratégie implicite : issue d‟un processus de décision, traduit par le schéma
(intuitions- décision-action).
 La recherche d‟un environnement stable : malgré l‟accélération du changement,
car la petit entreprise n‟a que peu de poids sur son environnement.
 Les PME sont insérées le territoire ou elles sont implantées.

70
Torres Olivier « les PME ». Ed, Flammarion, Paris, 1999, P13

46
Conclusion

Tout au long de ce premier chapitre, nous nous sommes positionnés dans le cadre
théorique de notre recherche et notamment, au sein du champ d‟entreprenariat et
l‟entrepreneur ce dernier est considéré comme étant un acteur principal de
l‟entrepreneuriat, il apparaît à certains comme un individu peu ordinaire doté de
caractéristiques psychologiques, voir même d‟une capacité intuitive à entreprendre. Il
apparaît à d‟autres plutôt comme un manager capable d‟innover, d‟organiser et d‟agir.
L‟entrepreneur peut évoluer dans les situations et des contextes très différents liés à des
entreprises existantes ou en voie de création.
Les motivations entrepreneuriales des entrepreneurs proviennent d‟une combinaison
complexe de facteurs qui sont interdépendant c‟est un processus qui ne saurait se réduire
à un phénomène constant. L‟entrepreneuriat est un phénomène complexe, il englobe à la
fois l‟entrepreneur, la création d‟entreprises et l‟esprit d‟entreprendre. Néanmoins, le
phénomène de la création d‟entreprise est considéré comme son expression la plus
représentative. La création est annoncée par les différents déterminants, Les facteurs
motivationnels déterminent le comportement. Plusieurs motivations peuvent mener à la
création de l‟entreprise. Le défi est un caractère motivationnel, c‟est d‟avoir l‟amour du
risque

47
CHAPITRE 2
Les déterminants et les
motivations à la création
d’entreprise et l’impact sur le
développement local

48
CHAPITRE 2 : Les déterminants et les motivations à la création
d’entreprise et l’impact sur le développement local
Introduction
La compétitivité des nations se mesure à la capacité de l‟innovation de leurs entreprises,
il se caractérise par la complexité de son processus difficile à analyser, on ne saurait
imaginer une société moderne sans la création d‟entreprise, l‟entrepreneuriat joue le rôle
du pilier promoteur a la création et la croissance d'une entreprise, où L‟entrepreneur crée
l‟entreprise et l‟entreprise crée la richesse et l‟emploi (Fortin, 2002). Leurs alliances
déterminent, pour une large part, le rôle et la place des régions, nations, pays et
continents dans la sphère économique internationale. Depuis quelques décennies, la
recherche se focalise sur la détection des facteurs influençant la croissance et la
performance de l'entreprise. Il se définit essentiellement par l‟acte de création
d‟entreprise initié par une volonté individuelle d‟un futur entrepreneur. De ce fait, la
capacité de création d‟entreprise est pour chaque pays, la résultante de nombreux facteurs
liés aux opportunités et aux potentialités individuelles.
Aujourd‟hui, l‟entrepreneuriat constitue un phénomène qui attire de plus en plus de
chercheurs dans les domaines de l‟économie et de la gestion, L‟objectif de notre réflexion
consiste à dérouler un certain nombre de questions, pour la compréhension de l‟in itiative
entrepreneuriale, et ceci, en portant une attention particulière sur la motivation de
l‟entrepreneur, L‟étude des motivations entrepreneuriales occupe une place de plus en
plus importante dans la littérature en entrepreneuriat. En effet, de nombreux auteurs ont
mis en évidence que la création d‟activités était liée à deux types de motivation, c‟est -à-
dire les motivations push et les motivations pull. Dans cette perspective, l‟entrepreneuriat
est divisé en deux catégories : l‟entrepreneuriat de nécessité et l‟entrepreneuriat
d‟opportunité (P.D. Reynolds et al. 2001 ; O. Giacomin et al. 2009). Toutefois, il est
possible de se demander si les motivations de l'entrepreneur sont les mêmes. Que celles
·actuellement recensées dans la littérature. En effet, certaines conditions pourraient
altérer ces motivations, telles que la culture, l'économie, les types d'entreprises présentes,
l'éloignement, la situation familiale et l'éducation, C'est pourquoi cette recherche
reprendra l'étude des motivations des entrepreneurs à démarrer une entreprise en région
ressource.

49
Section 1 : Les facteurs de motivations et de L’entreprenariat

La motivation peut être vue la fois par attitude, intention et comportement et peut être
considère comme des facteurs a la motivation est un processus qui implique la volonté
d‟effectuer une tâche oud‟atteindre un but de l‟entrepreneuriat

1 Définition de la motivation
La motivation d‟une manière générale, selon le dictionnaire de l‟éducation de Legendre
(1993) est définie comme : « un ensemble de désirs et de volonté qui pousse unipersonnel à
accomplir une tâche ou à viser un objectif correspondant à un besoin ». Le dictionnaire de
psychologie de Larousse (1989) l‟a décrit comme : « l‟ensemble des facteurs dynamiques
qui déterminent la conduite d‟un individu ».
Steers et Porter soutiennent que la motivation est définie comme : « ce qui stimule le
comportement humain : ce sont les forces énergétiques qui, chez les individus, les poussent
à se comporter de certaines manières et les forces environnementales qui souvent
déclenchent ces conduites »6.
Les définitions de la motivation sont souvent très divergentes et varient d‟un auteur à un
autre :
Selon Vallerand et Thill (1993) : « la motivation représente le construit hypothétique
utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la
direction, l‟intensité et la persistance du comportement » 71
Louart (1997) rappelle que le « concept de motivation sert à traduire les aspects
dynamiques de la conduite humaine. Il explique les liens entre l‟activité de l‟énergie interne
et son orientation vers des buts particuliers. L‟homme agit selon des directions qu‟on peut
interpréter de façon causale ou projective. Dans le premier sens, la motivation est le fruit de
déterminations plus ou moins conscientes. Dans le second, elle mobilise le sujet vers des
finalités construites à partir de représentations et des enjeux qu‟il y voit pour lui -même. Les
deux façons de voir sont complémentaires» 72.
La motivation peut être vue sous trois aspects à la fois : attitude, intention et comportement.
C‟est bien ce qu‟indique, en France, la définition de Levy-Leboyer(1984) : « la motivation
est un processus qui implique la volonté d‟effectuer une tâche ou d‟atteindre un but, donc un
triple choix : faire un effort, soutenir cet effort jusqu‟à ce quel ‟objectif soit atteint, y
71
MAUGERI, Salvatore « Théories de la motivation au travail » Edition Dunod, 2013, p12.
72
FENOUILLET, Fabien, « la motivation », Edition Dunod, Ed 2eme, 201 2, p19.

50
consacrer l‟énergie nécessaire »9 Enfin, la motivation dans le cadre entrepreneurial traduit
les liens entre l‟activation de l‟énergie interne et son orientation vers la création d‟une
entreprise. Elle est le résultat de déterminants personnels et environnementaux plus ou
moins conscients. L‟individu agit selon des directions qu‟on peut interpréter de façon
causale ou projective. L‟énergie interne prend sa source dans l‟existence de besoins non
satisfaits.

2 Les differentes facteurs de motivations et de l’entreprenariat


Dans la majorité des cas, la famille constitue l‟appui essentiel du projet entrepreneurial,
pareillement celle-ci exerce souvent une influence sur l‟entrepreneur, on lui fournit les
capitaux nécessaires et elle s‟implique davantage dans la gestion de l‟ent reprise. Le lien
familial dans ce cas est le pilier de fondement de l‟acte entrepreneurial. Dans un
environnement familial, l‟entrepreneur peut trouver une aide considérable dans le but de
créer son entreprise. Elle peut être matérielle, une contribution financière, foncière, ou
morale par des encouragements et les différentes aides.
D‟autre part, le résultat déjà réaliser par les différents organismes, sondage et enquêtes a
propos de la création de l‟entreprise, nous a donner que plus de la moitié, o nt répondu par
« oui » sur la question « y-a-t-il des entrepreneurs dans votre entourage ? » soit 67% des
entrepreneurs enquêtés, contre 33% de réponses négatives, le fait d‟avoir dans la famille des
modèles d‟entrepreneurs est généralement considéré comme un facteur influençant
positivement les intentions de l‟entrepreneuriat et ainsi des individus dont les parents ou les
proches possèdent ou ont déjà possédé une entreprise seraient plus prédisposés à créer des
entreprises. Les résultats d‟une autre enquête montrent que 28% des entrepreneurs enquêtés
ont des parents dans le domaine entrepreneurial. 25% ont des amis chefs d‟entreprise, 14%
représentent des frères et sœurs et 19% sont présentés par la réponse « Autres » incluant les
cousins, conjoints, entourage…..etc.
En général l‟entrepreneur est doté d‟une grande sensation de liberté et d‟autonomie et
une nécessité d‟être son propre patron, dans le but d‟atteindre ses objectif de réaliser ses
rêves et ses ambitions. Chose qui se confirme d‟après les sondages qui montre que, plus
de 20% des entrepreneurs ont affirmé avoir créé leur propre entreprise dans le but
d‟assurer leur propre emploi, aussi ne subir aucune autorité et surtout ne pas recevoir
d‟ordres d‟un supérieur hiérarchique ; « Améliorer la situation familiale » est citée en
second lieu par plus de 15% des entrepreneurs. En troisième position on trouve les

51
entrepreneurs qui se sont lancés dans les affaires pour se valoriser « La réalisation de soi
» avec 14% et 11% pour les entrepreneurs qui veulent avoir un travail sur mesure.
Nous n‟analysons que le principal facteur qui oriente les entrepreneurs dans le choix du
secteur d‟activité, est l‟acquisition du savoir-faire et d‟expériences antérieures avec un
taux de 36%. En effet, la plupart des entrepreneurs ont indiqué avoir obtenu
suffisamment
D‟expérience et de savoir-faire dans le même secteur d‟activité que celui où ils ont créé
leurs entreprises ; Certains entrepreneurs avec un taux de 32% des enquêtes ont affirmé
avoir désigné un domaine qui est caractérisé par une nette proportion de rentabilité. De
plus, 15% des entrepreneurs jugent que leur choix est déterminé par le fait, que le secteur
d‟activités soit porteur à long terme.

3 . Les modèles de motivation entrepreneuriale selon la littérature


D‟âpres les recherches qui ont été faite sur l‟entreprenariat, deux genèses de références
de types explicatifs relatifs aux motivations des entrepreneurs ont été répertoriées. En
premier lieu, le modèle de Shane, Locke et Collins (2003), ensuite les modèles de Azjen
(1991) et Shapero (1982), présentés par Krueger, Reilly et Carsrud (2000) puis Morrison
(2001), Naffziger, Homsby et Kuratko (1997), ainsi que celui de Davidsson (1995), qui
suggère des systèmes s'adaptant davantage à un 'entrepreneuriat moderne.

Figure 3 : Modèle de Shane, Locke et Collins (2003)

52
Ce modèle présenté, par Shane, Locke et Collins (2003) offrent un modèle illustrant les
rapports entre les motivations entrepreneuriales et son processus de démarrage. L'intérêt
de cette recherche est d'identifier les études antécédentes touchant les moti vations
entrepreneuriales : Générale, Besoin d'accomplissement, Contrôle de sa vision, Désir
d'indépendance, Passion, Drive, Tâche spécifique Établissement d'objectifs Efficacité
personnelle, Facteurs cognitifs, Vision, Savoir, Habiletés, Compétences, Exécution
Assemblement des ressources, Design organisationnel, Marché du produit développement
du produit Ainsi, les auteurs soulèvent six indicateurs quantitatifs et trois qualitatifs
touchant la motivation des entrepreneurs. Les six indicateurs quantitatifs sont le besoin
d'accomplissement, la propension à prendre un risque, la tolérance à l'ambiguïté, le
contrôle de soi, l'efficacité individuelle et la quête d'objectifs, tandis que les trois
indicateurs qualitatifs sont l'indépendance, la « drive », et la passion. Selon les écrits de
McClelland (1961), les auteurs notent que ceux qui possèdent un fort besoin
d'accomplissement sont plus sûr à s'engager dans des activités, à prendre plus de
responsabilités, prennent des risques modérés et donnent un retour sur les résultats.
D'autres écrits soulevés par les auteurs de l'article mentionnent qu'il yaurait une relation
entre le besoin d'accomplissement. L‟activité entrepreneuriale (Johnson, 1990 ;Fireman,
1977). Surtout, le besoin d'accomplissement admet de distinguer les entrepreneurs des
non-entrepreneurs (Collins, 2000). Aussi, le besoin d'accomplissement, et la propension à
prendre un risque seraient reliés. En effet, les personnes dotées d'un fort besoin
d'accomplissement prennent des risques plus calculés (McClelland, 1961Atkinson,
1957;Begley, 1995). Le troisième facteur, la tolérance à l'ambiguïté est déterminée par
Budner (1982) comme étant la propension à voir les situations incertaines attirantes. La
tolérance à l'ambiguïté sépare les personnes entreprenantes des non entreprenantes
(Schere, 1982 ; Miller et Drodge, 1986; Sexton et Bowman, 1986).
Selon Rotter (1966), l‟envie de créer une entreprise, est le résultat d‟un contrôle de soi,
l‟entrepreneur se définit comme une personne croyant que ses actions et que ses
caractéristiques personnelles influencent le résultat et ce facteur.
Selon les auteurs de l'article, les personnes se définissant comme efficaces sont davantage
positives, ce qui aide au moment du démarrage de l'entreprise. Tracy, Locke et Re nard
(1998) perçoivent une relation entre la fixation d'objectifs et les extrants de l'entreprise.
Du côté qualitatif, l'indépendance joue un rôle important dans le démarrage d'une
entreprise (Hisrich, 1985). De plus, certaines recherches démontrent que ce facteur
distingue les entrepreneurs des non-entrepreneurs (Homaday et Aboud, 1973; Aldrige,
53
1997). La «drive», facteur englobant l'ambition, l'énergie et la ténacité, motive également
le processus entrepreneurial, selon Shane, Locke et Collins (2003).
Finalement, l'être humain s'intéresse à ce qui le passionne. Cependant, aucune recherche
n'a identifié une relation entre la passion, la « drive » et la motivation. De plus, les
auteurs remettent en question une caractéristique de l'entrepreneur.
Appuyé des travaux de Corman et al (1988) et de ceux de Fry (1993), les auteurs
soulignent qu'effectivement, les entrepreneurs prennent plus de risques que d‟autre
professionnel, à l'exception qu'ils ne perçoivent leurs actions comme risquées. Les
auteurs nous présentent un modèle très avancé et bien documenté.
Davidsson (1995) propose un modèle psycho économique qui identifie les facteurs
individuels influençant les intentions à créer une entreprise. Il explique le processus
originel des intentions menant à la création d'une entreprise. Conformément à son
modèle, il conclut que la volonté est le facteur de base motivant la création d'entreprise.
73Bagage personnel Genre Âge Expériences passées Changements radicaux Éducation
Attitudes générales Changement Compétition Argent Réalisation Autonomie champ
d'expertise Rentabilité savoir-faire Contribution à la société.

Figure 4 : Davidsson (1995)


La situation représente pour Davidsson (1995) la présence d'une opportunité au cours
d'un cycle d'occupation ou d'une période d'inactivité. Il se base sur une littérature
exhaustive pour construire son modèle. Ainsi, il fait référence aux écrits de Boyd et
Vozikis (1994), Krueger et Brazel (1994), Kruegeret Carsrud (1993), Krueger (1994) et

73
Selon D.C. McClelland (1961, 1965, 1969), qui propose la « theory of the need to achieve »
54
de Azjen et Fishbein (1980) poJ.If valider la place de la conviction dans le modèle. Puis,
la situation représente pour Davidsson (1995) la présence d'une opportunité au cours d'un
cycle d'occupation ou d'une période d'inactivité.
Un des facteurs déterminant dans la création d'entreprise est du essentiellement de la
situation que vit l'entrepreneur. Appuyée par les écrits de( Bird (1993), Shapero et Sokol
(1982), Martin (1984), Reynolds, Storey et Westhead (1994), Hamilton (1989);
Reynolds (1991), Davidsson, Lindmark et Olofsson (1994) et Reynolds (1995)), cette
dernière variable influence les convictions et les intentions et le modèle de Davidsson
(1995) compte six variables.
En premier lieu l'auteur entame sa définition de l‟entrepreneur par un ensemble de
paramètres en commençant par son âge, son sexe, son éducation, ses expériences passées
et ses changements radicaux il montre que cet ensemble « individu» influence les
attitudes générales et spécifiques à son domaine pour ce faire il indique que le
changement d'orientation professionnelle, la compétitivité l'argent l'accomplissement et
l'autonomie constituent les attitudes générales.
Ensuite il définit la rentabilité le savoir-faire et la contribution de la société comme étant
relié au domaine spécifique.
Les convictions de l'entrepreneur sont influencées par ces deux derniers ensembles
d'attitudes qui seront également touché par la situation vécue. Enfin, ce sont cette même
situation et les convictions qui influencent les intentions.

55
SECTION 2 : Les motivations de l’entrepreneur à l’égard de la création
d’entreprise.
Du moment que chaque personne est unique, l'identification des motivations est d'a utant
plus difficile néanmoins les chercheurs arrivèrent à circonscrire une quantité limitée de
motivations influençant la création d'entreprise pour les besoins de notre recherche les
motivations recensées dans la revue de littérature seront classées sous deux typologies,
soit intrinsèques et extrinsèque et de façon générale les psychologues s'entendent pour
dire que les motivations extrinsèques sont provoquées par une force extérieure de
l'individu alors que les motivations intrinsèques dépendent de l'individu.

1 La strategie «Push and Pull»:


D‟après, D.C. McClelland 74, qui présente la « theory of the need to achieve », le besoin
d‟accomplissement serait la caractéristique personnelle principalement associée à la
création d‟entreprises. Selon l‟auteur, les entrepreneurs ressentent un besoin élevé
d‟accomplissement. Ils se caractérisent par une forte volonté d‟établir leurs propres
objectifs et de les atteindre par leur seul effort. Néanmoins, il est très rare qu‟une
motivation soit à elle seule le moteur de l‟engagement entrepreneurial (A. Shapero,
1975 ; R. Bhola et al, 2006 ; J. Kirkwood, 2009).
Tableau 2 : Les catégories exclusives de la motivation entrepreneuriale

Source : Gabarret et Vedel (2012)


Le choix de créer une entreprise, s‟agit bien généralement d‟une combinaison de
motivations qui jouent chacune un rôle déterminant pour l‟aboutissement de cette
dernière (J. Kirkwood, C. Campbell-Hunt 2007). Les facteurs de motivation
entrepreneuriale peuvent donc être de nature différente mais interagir dans le
déclenchement de l‟acte entrepreneurial. Dans cette perspective A. Shapero (1975), D.S.
Watkins (1976), P. Johnson et A. Darnell (1976), K.H. Vesper (1980), B. Gilad et P.
Levine (1986) ont développé la théorie « Push and Pull ». Cette méthode tente

74
D.C. McClelland (1961, 1965, 1969), qui présente la « theory of the need to achieve »
56
d‟expliquer les raisons qui amènent un individu à créer sa propre entreprise en les
regroupant en deux grandes classes de motivations : les « push motivations » et les
« pulls motivations ». Selon L.M. Uhlaner et A.R. Thurik (2007), on parle de « pull
motivations » lorsque la création d‟entreprise est considérée par l‟individu comme une
source de profit, matérielle ou non, et de « push motivations » lorsque la création résulte
d‟un conflit entre la situation dans laquelle l‟individu se trouve et celle qu‟il cherche.
Des situations liées à l‟emploi (exigences familiales, chômage, licenciement,
impossibilité de trouver un emploi ou encore insatisfaction au travail due par exemple à
une mauvaise ambiance, à l‟absence de possibilités de promotion, à de mauvaises
relations avec la hiérarchie, etc.) toutes ses situations font référence à des expériences
négatives, qui définit réellement Les « push motivations »
A l‟opposer, le besoin d‟indépendance, d‟accomplissement personnel, le désir de
richesse, la volonté de relever un défi, le pouvoir, les opportunités qui résulte des facteurs
positifs et nous donne « pull motivations ».
Il existe deux typologies des motivations recensées dans la revue de littérature, ils sont
classées sous:
Intrinsèques et extrinsèques les psychologues s'entendent pour dire que les motivations
extrinsèques sont provoquées par une force extérieure de l'individu, alors que les
motivations intrinsèques dépendent de l'individu.
1.1 Motivations intrinsèques :

Dans le processus de la création de l‟entreprise, «L‟attrait que représente la création


d'entreprise (désirabilité) et la perception, l'aptitude de mener à bien un projet de création
(faisabilité), sont deux éléments indispensables à la formation d'une intention de créer
une entreprise ». 75
Dans le même contexte, l'auteur suggère pareillement que les facteurs de premier ordre
influençant l'acte de création peuvent provenir du besoin d'accomplissement
(McClelland, 1961), du contrôle de soi (Brockhaus, 1982); de la propension à la prise du
risque et de la tolérance à l'ambiguïté (Schere, 1982). Or, ce sont le désir d'agir, la
faisabilité et l'attitude qui furent les variables les Plus concluantes. En revanche, lrigoyen
(2003) soutient que les facteurs humains tels l'intuition, la connaissance du domaine et le
savoir « humain » motivent les gens à entreprendre.

75
Emin (2003, p.44),
57
Par ailleurs, dans un sondage auprès de 163 entrepreneurs italiens, Dubini {1988) trouve
six motivations menant l'entrepreneur à démarrer une entreprise : l'accomplissement
personnel, le statut, la fuite, la liberté, la charité et la présence d'un modèle.
« L'accomplissement personnel » explique 22,8% de la variance, alors qu'un facteur
identifie la« charité » avec 9,8% de la variance. À la fin de son étude, Dubini (1988)
conclut qu'en général les entrepreneurs démarrent une entreprise pour des considérations
de bienêtre.
Pour Maslow (1954), la motivation essentiel d‟entreprendre pour l'homme est défini dans
ses besoins : physiologiques, de sécurité, d'appartenance, d'estime des autres et
d'autoréalisation ou d'accomplissement). Le sujet doit satisfaire chaque besoin avant de
passer à un besoin supérieur. Pour ces défendeurs de la théorie psychanalytique, le
comportement est motivé par les besoins, les pulsions et l'instinct, comme le laisse croire
entre autres Freud. Enfin, Hull (1943), un défenseur de la psychologie sociale, souligne
que les motivations proviennent essentiellement de la « drive » et des anticipations.
L'entrepreneur semble donc contrôler sa conduite. Il se nourrit de ce qui l'anime, le
passionne, pour construire son propre destin. Finalement, divers champs de la
psychologie prennent position en ce qui a trait à l'origine des motivations du
comportement humain.
1.2 Motivations extrinsèques :
L‟entourage habituel direct et indirect de l'individu, peuvent être influencées également,
les pensées et les actions des individus aussi. Par Bolduc émet l'hypothèse suivante :
Les modèles beaucerons d'entrepreneurs
Effet significatif sur la création de PME de leur région. Sa recherche s'est effectuée
auprès de 30 PME beauceronnes et manufacturières. Un questionnaire comportant 22
questions a été utilisé pour recueillir les informations. Ainsi, selon l'auteur, le réseau
(facteurs socioéconomiques) contribue à intégrer l'entreprise dans son milieu et est
garant, en partie, de son succès. Aussi, parmi les résultats de la recherche, celle -ci
démontre que le fait de provenir d'un milieu entrepreneurial (influence des parents et des
amis) et d'avoir auparavant travaillé pour un employeur, influence significativement les
personnes à créer leur propre entreprise. Enfin, les facteurs de crédibilité et de
désirabilité sont, ceux ayant le plus d'influence sur la motivation. De ce fait , l'auteur
souligne que la motivation provient de la réussite en affaires des gens de la localité et de
1' expérience de travail, et du coup, que le modèle beauceron influence la création de

58
PME dans ce milieu d'affaires. D'autres auteurs démontrent et app uient Bolduc à savoir
76
que l'entourage proche agit sur la propension à entreprendre
Cependant, selon Adam Smith dans the Wealth of Nation (1776), évoque que la
poursuite du gain individuel pour en faire profiter a toute la société, proviennent des
motivations entrepreneuriales. Mais est-ce encore vrai? Pour Pendergàst (2004),
déterminer les événements déclencheurs des entrepreneurs en commerce électronique. De
méthodologie qualitative, l'auteur a accompli 66 entretiens auprès de salaries et 42
particulièrement avec des fondateurs d'entreprise. Les choisis aux e entretiens
proviennent du gala pour entrepreneur 2003 Ernst & Young de la Californie du Nord.
Nonobstant, cette étude concerne seulement les créateurs de compagnie provenant de 38
entreprises différentes au total. Des 42 interviewé, 18 ont été créées aux États -Unis.
L'échantillon est constitué de 36 hommes dont 6 femmes et l'âge moyen des fondateurs
lors de la création de leur entreprise est de 37 ans. Tous de scolarité universitaire, sept
détenaient un doctorat, 17 une maîtrise et 13 un baccalauréat. La majorité des entreprises,
86% d'entre elles, sont de type « entreprise à entreprise » et les autres en relation avec le
consolateur.
L'auteur enregistre que les opportunités se présentent lorsqu'il y a une discontinuité dans
le milieu. Selon l'expression consacrée dans le milieu des affaires,« B2B »pour« business
to business» ou . En français « C3E » (Centre d'excellence en efficacité énergétique),
pour commerce électronique entre entreprises. Marché (déséquilibre de l'offre et de la
demande), une inefficience de l'organisation à produire ou à servir, un problème
organisationnel récurrent, l'apparition d'un nouveau marché dû au changement
d'habitudes de vie, de nouvelles tendances démographiques ou tout simplement en raison
de la chute des barrières à l'entrée, d'un changement organisationnel majeur (système,
pratiques) ou encore d'une industrie stagnante. Selon Pendergast (2004), les
entrepreneurs repèrent plus facilement et prématurément les opportunités d'affaires,
puisqu'ils ont cette faculté inculquée en eux.
Pour finir, l'auteur évoque que les opportunités se présentent plus souvent qu'autrement
dans le champ d'expertise de l'entrepreneur.

76
(Bandura, 1982;Shapero et Sokol, 1982 et Morrison 2001).

59
1.3 Motivations mixtes :
D‟un autre part, des auteurs différent, optant une position distincte, assurent que les
facteurs de motivation dérivent à la fois du choix de l'individu et de son environnement.
Pour les béhavioristes radicaux, la conduite est inspirée par l'environnement et la
génétique de l'être. Cependant, pour les sociocognitifs, ce sont les stimuli de
l'environnement qui influent sur les schèmes de l'individu, qui agit après réflexion :
Pour Bandura (1977), la conduite est la résultante de la formule constituée de personnes
multipliées par l'environnement. Ainsi, à l'origine le comportement dépend de trois
fonctions. Une première informative, une deuxième motivationnelle (les expériences
passées, contrôler ses anticipations) et une troisième de renforcement.
Aussi, le rôle que joue l'imitation qui est une figure d‟instruction très répandue, à succès
et prédictible. La psychologie de l‟être humain lui impose que, dès son plus jeune âge,
l'enfant cible les attributs comportementaux parentaux qu'il veut imiter. Le modelage se
fait à partir de comportements routiniers. L'imitation peut aussi venir de modèles diffusés
par les technologies. Toujours selon Bandura (1986), le comportement provenant d'un
modèle influence la venue de nouvelles structures et supporte le comportement. Le
processus motivationnel élaboré par Bandura suggère que les intérêts individuels et le
désir d'accomplissement soient à l'origine de la motivation et que de se fixer des objectifs
contribue à motiver un comportement. Comme le suggère l'auteur les incitatifs peuvent
apparaître sous forme sociale, monétaire, ou découler du pouvoir ou du statut. Bref
l'individu ne fait pas que répondre aux stimuli de son environnement, il les interp rète
aussi.
Le renforcement intrinsèque (en référence avec le passé) et extrinsèque (moyens financier
privilèges, pénalités) semblable avec les motivations intrinsèques dépendent des valeurs
construites selon leurs perceptions. Ajouter a cela La capacité d'imaginer les
conséquences futures, de se donner des objectifs, l‟auto-renforcèrent, l‟auto-motivation,
forment les aspects cognitifs motivant le comportement. Tout comme les propos de
Bandura (1977), Weick (1979) suggère que l'environnement social influence le
comportement de l'individu et en détermine la création de l'entreprise. Venant appuyer
ses propos, Bruyat (1993), mentionne que le désir d'être indépendant et un
congédiement/insatisfaction de son travail motivent grandement la création.
McClelland (1961), dans « The AchivingSociety», soutient que l'éducation faite aux
enfants influence leur futur profil psychosocial. Selon McClelland (1961), le besoin de
réalisation influence l'acte entrepreneurial. D'autres facteurs, comme le contrôle de soi et
60
prendre des risques, seraient à l'origine d'influences entrepreneuriales. Toujours selon
McClelland, inspirée de la théorie des besoins de Maslow, c'est réellement le besoin
d'accomplissement qui motive l'acte entrepreneurial. Par contre, d'autres facteurs comme
l'affiliation, le pouvoir, l'influence sociale et le marché motivent également
l'entrepreneuriat.
Brice (2002) soutient également que les deux principaux facteurs motivant la création
sont le profit et les nouvelles expériences. Ce propos se fonde sur une recherche basée
sur le modèle de personnalité des cinq points, effectuée auprès de 833 étudiants de
deuxième cycle en administration des affaires. La collecte de données s'est réalisée par
l'entremise d'un site Web.
Le test de personnalité de Jackson (1994) en ce qui a trait aux habiletés innovatrices et de
l'échelle de Rotter's (1966) pour mesurer le contrôle de soi. Les résultats de la recherche
démontrent que certaines cultures individualistes sont plus propices à l'éclosion de
l‟entrepreneuriat. Selon ces auteurs, le facteur « contrôle de soi » et les habiletés
innovatrices sont reliés à une culture davantage individualiste. Comme il a été lu
précédemment, les caractéristiques propres de l'entrepreneur semblent être de première
importance dans le succès d'une entreprise.
Dans un autre ordre d'idéesAdams (2002) s'intéresse aux facteurs qui influencent le
réseau des entrepreneurs locaux et migrateurs. Il regroupe 10 indicateurs séparés sous
deux catégories macro et micro. L'auteur a utilisé l'échantillonnage disproportionné pour
choisir ses 327 répondants représentés par des propriétaires ou dirigeants d'entreprises de
la province de NusaTenggara (Timor Ouest). Ainsi, le premier ensemble regroupe
l'accessibilité des marchés, l'accessibilité des capitaux, les conditions économiques de la
région, le domaine d'activité et les services offerts. Le deuxième ensemble comporte le
réseau de contacts, l'expérience du monde des affaires, l'éducation, les caractéristiques
entrepreneuriales et l'intuition. Selon les résultats, l'auteur parvient à la conclusion que le
degré de tolérance à la migration, l'accessibilité du marché, l'accessibilité au capital, les
caractéristiques entrepreneuriales et l'intuition sont les facteurs les plus significatifs
favorisant la migration.
Plus près de ce mémoire, Naffziger, Hornsby et Kuratko (1997) explicitent les facteurs
de· motivation des entrepreneurs à développer leur entreprise. Les auteurs soulignent
prémisse que la quête satisfaire ses objectifs résulte de nature interne et extrême.
L'influence externe peut se traduire par: augmenter ses revenus, augmenter les sources de
revenus, alors que l'influence interne concerne la sécurité familiale. L'échantillon
61
principalement constitué de petites entreprises de services était composé à 77 %
d'entrepreneurs masculins et fut distribué à 234 entrepreneurs du Midwest, choisis au
hasard avec l'aide du bottin de la Chambre de commerce de l'État. Les auteurs identifient
à partir de l‟analyse factorielle quatre facteurs, soit l'influence externe.

Figure 5 : Les composantes de la motivation entrepreneuriale

Source : Gabarret et Vedel (2012)


Cette représentation en quatre composantes permet de comprendre la motivation
entrepreneuriale comme des combinaisons particulières de différents facteurs. Un
individu peut se sentir motivé par la création entrepreneuriale parce qu‟il a trouvé une
opportunité d‟affaires (motivation par opportunité), mais, ce même individu peut se sentir
insatisfait dans son travail et vouloir quitter son poste (motivation par insatisfaction).
Dans cet exemple, et dans le cadre des enquêtes de motivation entrepreneuriale du GEM,
l‟individu se voit limité à choisir une motivation « pull » (opportunité) ou « push »
(insatisfaction). Soit l‟un, soit l‟autre. Son choix ne sera pas complètement représentatif
de sa motivation, car elle est, en réalité, une composition de facteurs « pull » et « push ».
Aussi, un individu peut se sentir insatisfait dans son travail (motivation par
insatisfaction) mais ne pas vouloir trouver un autre emploi, attiré par un désir
d‟autonomie et d‟indépendance (motivation par indépendance). Ici, leur choix (« push »
ou « pull ») sera aussi partiellement représentatif (figure 3, cas 2). En enlevant
l‟exclusivité dans le choix des facteurs motivationnels, les chercheurs peuvent évaluer les
raisons qui conduisent chaque individu vers la création entrepreneuriale et présenter un
tableau plus représentatif de leurs réelles motivations.
62
3 SECTION 3 :Les dynamiques entrepreneuriales et l’impact sur le
développement localen algerie
Le développement entrepreneurial est un enjeu sociétal majeur, que ce soit en termes
d‟aménagement ou d‟emploi. Les entrepreneurs font face à des dynamiques liées à leur
zone d‟implantation, qui influe sur la performance et le développement de leur activité.
3.1 Le développement entrepreneurial en Algérie
En Algérie, la nouvelle forme de développement se tourne vers la création d‟entreprises
privées particulièrement les PME qui sont considérées comme un vecteur de croissance,
un générateur d‟emplois et un moteur de progrès socio-économique. Depuis l‟adoption du
nouveau code des investissements en 1993 l‟Algérie est rentrée dans une nouvelle
politique de promotion de l‟investissement. Les dispositions relatives au développement
des investissements se sont renforcées en 2001 et une nouvelle loi d‟orientation des PME
a été promulguée afin de promouvoir l‟entrepreneuriat. La croissance des entreprises
privées connait une évolution positive d‟une année à une autre. Le nombre de création
des PME privées était largement inférieur à 1000 avant 1990 et atteint 100 000
entreprises en 2000 et a continué son augmentation pour dépasser les 300 000 entreprises
en 2008[10].
Il convient de préciser qu‟en Algérie la notion de PME est définie par la loi [1*]77. Une
notion assez généreuse puisque la PME peut compter jusqu‟à 250 salariés, 04 milliards
de Dinars Algériens (DA) [2*]de chiffres d‟affaires et disposer d‟actifs totaux de 01
milliard de DA [3*]. Les personnes physiques et morales exerçant des activités
artisanales et les professions libérales sont également considérées comme des PME

77[1 ]
* Loi 01-18 portant loi d‟orientation sur la promotion de la PME abrogée par la loi 17 -02 portant loi
d‟orientation sur le développement de la PME.

[2*] 1 $ = 128,743 DZD au 08/06/2020.

63
Figure 06 : Evolution du nombre de pme en Algérie 2012 au 2017

Au premier semestre 2018, l‟Algérie comptait plus d‟un million de PME, avec plus de
32000 PME créées entre 2017 et 2018. En dépit d‟une forte croissance du nombre de
PME créées durant les dix dernières années, l‟Algérie continue à enregistrer une densité
inférieure à celle de ses voisins. Selon la Banque Mondiale, l‟Algérie crée moins
d‟entreprises par rapport au Maroc ou à la Tunisie. (Graphique 2).
 Le dispositif de soutien à la petite-entreprise de l’ANSEJ
Depuis sa création en 1998, l’ANSEJ a délivré 10639 attestations d‟éligibilité pour la
création de micro-entreprises entreprises devant générer 26 725 emplois : 4351 ont eu
l‟accord bancaire et 4175 ont été financés, générant 12 543 emplois. Selon le Bulletin des
Données Economiques du secteur de la PME et de l‟Artisanat participe à une meilleure
visibilité sur l‟évolution des indicateurs liés à la démographie de la population des petites
et moyennes entreprises et des artisans.
 Le dispositif microcrédit de l’ANGEM
Depuis sa création en 2004, L’ANGEM a permis la création de 1 250 emplois sous ses
trois programmes, à savoir, Projet de financement mixte ANGEM-promoteur, Projet de
financement mixte Banque-promoteur, Projet de financement triangulaire Banque-
ANGEM-promoteur, le troisième programme a permis la création de 85,76% des emplois
(1 076 emplois), et 13,6% (170 emplois) ont été créés dans le cadre du deuxième
programme.
 La promotion de l’investissement privé à travers l’ANDI
L‟agence nationale de développement de l‟investissement de Bejaia a enregistré durant
le premier semestre 2007, 155 projets d‟une valeur de 4 337 millions DA, dont 65,16%

64
consistent en des entreprises individuelles (micro entreprises). Ces projets prévoient la
création de 982 emplois.
Les 03 dispositifs présentés précédemment, ont rencontré des difficultés que l‟on peut
résumer par les points suivants :
- Difficultés lors de dépôt des dossiers auprès des banques.
- Le non-respect des dates d‟étude des dossiers par les banques.
- Les banques exigent des garanties pour accorder des crédits, condition
difficile pour les jeunes.
- La non-disponibilité des actes de propriétés des terres pour les agriculteurs.
- Le manque de sérieux de certains jeunes.
- Le non-remboursement des prêts accordés surtout auprès de l‟ANGEM, ce qui
entraine de gros risques pour le fonctionnement et la continuité de l‟organisme
3.2 Contraintes de création d’entreprise en Algérie
Malgré la multiplicité des dispositifs et structures d‟appui à la création d‟entreprises, les
résultats de la création d‟entreprises restent faibles.
Les principales contraintes à la fois économiques et sociales qui freinent l‟activité
entrepreneuriale en Algérie sont :
3.2.1 A. Les contraintes géographiques
Les contraintes géographiques peuvent être appréhendées à travers deux principaux
critères
• Le relief : l‟espace algérien se caractérise par un ensemble de montagnes et quelques
plaines au nord tandis que le sud est complètement désertique. Ceci rend difficile le
processus d‟implantation des activités économiques en général et industrielles en
particulier. Le relief hostile engendre un déséquilibre spatial en termes d‟entreprises et
une hypertrophie au niveau des espaces urbains.
Les caractéristiques du relief plutôt désavantageuses pour la localisation des activités
économiques fait que l‟état du foncier industriel, considéré comme l‟un des principaux
facteurs recherchés par les entreprises, est une ressource rare.
• La problématique du foncier industriel: IL est l‟un des plus importants problèmes
socioéconomiques rencontrés dans la création des PME en Algérie et il demeure
incontestablement une contrainte majeure pour les investisseurs.
La contrainte du foncier fait l‟unanimité et représente, selon une analyse effectuée par le
ministère de la PME, 35% des requêtes des investisseurs. Ces contraintes portent,
essentiellement, sur l‟absence d‟information sur les disponibilités foncières, la difficulté
65
d‟accès au foncier, la gestion obsolète des zones industrielles et d‟activités, la non
régularisation des titres de propriétés, les prix inaccessibles.
3.2.2 B. Les contraintes administratives
• Les contraintes administratives qui se traduisent par la nature des règles formelles, le
manque de coordination entre les structures (le registre de commerce par la CNRC,
autorisation d‟exploitation par les services de la wilaya l‟attestation d‟hygiène
l‟attestation d‟éligibilité et autres) pousse parfois les promoteurs à détourner leur projet
ou à le localiser dans d‟autres territoires ou carrément à abandonner leur initiative.
• Ces difficultés sont accentuées par le manque de transparence ou l‟inexistence
d‟informations entre les différents partenaires qui, sont intégrés dans le processus de
création d‟entreprises (ANSEJ, l’ANDI, le Trésor, la banque, la caisse ou le fond de
garantie, etc.).
• Les attentes des entrepreneurs privés, sont controversées par la logique de protection
de l‟environnement et par la nécessité d‟aménagement du territoire.
3.2.3 C. Les contraintes relatives au marché
L‟approvisionnement en matières premières, en fournitures, ou en biens d‟équipement
que l‟entrepreneur à besoin, lors de lancement de son projet, proviennent de l‟extérieur.
Ce qui occasionne des paiements en devises qui, parfois, faute d‟obtention dans les
circuits formels, ces derniers subissent l‟emprise de marché informel. Ils font face
également à de multiples tracas au niveau des services douaniers et des réseaux
traitement des dossiers. Sur le marché d‟écoulement des produits, les entreprises font
face à une double concurrence : entre elles, et celles des produits étrangers importés
légalement ou par le secteur informel. En plus du manque de données sur le marché qui
rend l‟étude de marché infaisable avant le lancement d‟une entreprise ou d‟un produit.
3.2.4 D. Les contraintes technologiques
La maitrise de la technologie incorporant des systèmes informatiques et électroniques
nécessite des compétences adéquates, les porteurs de projets sont limités par le ur
formation et leur expérience surtout dans le domaine technologique.
3.2.5 E. les contraintes de financement
Les PME en Algérie, rencontrent des obstacles à l‟accès au financement, cela est due à
plusieurs raisons, on cite notamment, les taux d‟intérêts élevés, l‟insuffisance des
montants accordés par rapport à la taille du projet, des lourdeurs dans l‟octroi des crédits

66
et l‟absence d‟institutions de micro finance à cet effet, les banquiers Algériens sont
toujours réticents à accorder leur concours aux PME. 78

Conclusion
La dynamique entrepreneuriale est considérée comme un processus qui marque une
évolution en termes de création et de développement d‟entreprises. L‟analyse de cette
dynamique consiste à évaluer le mouvement de création d‟entreprises dans une économie
donnée. Les données statistiques montrent que le secteur de la PME privée en Algérie a
fait jusqu‟à 2019 une avancée considérable par rapport aux années précédentes. Mais
comparativement aux pays développés, cette dynamique reste relativement faible. Il
ressort de notre enquête que les entrepreneurs sont pour la majorité des hommes, ayant un
âge compris entre 30 et 50 ans. Dans la majorité des cas, ils sont à la fois propriétaires et
gérants de leur entreprise.

78
BERRAH.K, BOUKRIF.M « la problématique de la création des entreprises : une application sur les PME
Algériennes » présenté à la conférence internationale sur l‟économie et gestion des réseaux http://emnet.univie.ac.at/

67
Chapitre 3
États des lieux de la création
d’entreprise en Algérie
(Cas Pratique)

68
Introduction
Connue par ses spécificités en matière de financement, d‟organisation et notamment
de mode de gestion, la petite et moyenne entreprise constitue un acteur majeur de la
sphère industrielle, de plusieurs pays même les pays en voie de développement,
traversant une forte période de transformation de leur environnement économique. Les
statistiques récentes affichent que les PME représentent plus de 90 % des entreprises
dans le monde et contribuent à la création de 50 % à 60 % d‟emplois. Aux USA ce
même taux s‟élève à 70%, en France, 81% et dans l‟Union Européenne, le taux de
contribution à la création d‟emplois de ces entreprises atteint les 81%. C‟est dire
l‟importance qu‟occupent les entreprises de petite et moyenne taille dans beaucoup
d‟économies à travers le monde.

En Algérie, pays qui vit une transformation radicale de son environnement


économique depuis près d‟une trentaine (30) d‟années, il faudra remonter à la fin des
années quatre-vingt (80) pour déceler les prémices d‟une politique favorable au
développement des PME notamment privées. Des dispositifs en matière de création,
d‟encadrement et d‟accompagnement sont mis en place, ce qui a libéré les énergies
entrepreneuriales et a engendré une dynamique économique caractérisée par un
développement rapide et important de PME/PMI dans un cadre encore en
transformation.

Certes, la création d‟entreprises constitue un enjeu économique et social fondamental


particulièrement dans le contexte de crise et de réformes que connait notre économie
nationale. Toutefois, les expériences passées montrent que l‟acte de création
d‟entreprises, élément essentiel et tangible de la dynamique économique, reste
insignifiant et insuffisant si l‟entreprise créée n‟affiche pas une certaine résistance et
une certaine viabilité, le taux de survie des entreprises en Algérie n‟est que d‟environ
40% cinq années après création. Cela montre que même pas la moitié des entreprises
nouvellement créées sont présentes après cinq années d‟existence. Le processus de leur
croissance et développement apparait à son tour problématique et ce à cause des
obstacles le plus souvent rencontrés.

Depuis une vingtaine d‟année l‟Algérie vit une transformation radicale de son
environnement économique. L‟engagement résolu du pays dans la voix de l‟économie de
marché libère les énergies entrepreneuriales, et une forte dynamique économique est

69
enclenchée se caractérisant par un développement important et rapide de la PME dans le
cadre encore en transformation.

L‟Etat déploie ainsi de plus en plus d‟efforts pour soutenir la création d‟entreprise car il
apparait clairement que la croissance économique, viendra pour une large part de l
réhabilitation et de la promotion de la PME. Celle-ci, forme aujourd‟hui, un élément
indispensable à l‟intégration et à la diversification économique, elle constitue également
un moyen de régénération de l‟emploi qui constitue une des principales préoccup ations
de l‟économie nationale.

SECTION 01 : la présentation socio-économique de l’Algérie.


L‟Algérie est située en Afrique du Nord. Elle possède un littoral méditerranéen et un
immense désert intérieur, le Sahara. Le pays a subi l‟influence de différents empires
coloniaux en prélude a son indépendance en 1962. Sa population de 44,7 millions
d‟habitants en 2021 est de confession essentiellement musulmane l‟Algérie est la
quatrième puissance économique du continent Africain et la deuxième dans la sous-
région de l‟Afrique du Nord, derrière l‟Égypte.

Après une décennie 1990 marquée par des difficultés sécuritaires et économiques,
l‟Algérie a progressivement œuvré pour et retrouvé une stabilité sécuritaire ainsi que le
chemin de la croissance. Grâce notamment à l‟embellie des cours du pétrole, qui a permis
de financer un ambitieux programme de rattrapage en termes d‟infrastructures, et un
système social généreux. Le revenu par habitant s‟élève à 4 123 dollars des États -Unis
(2017), ce qui classe l‟Algérie dans la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire

1 Démographie
La population algérienne a atteint 44,7 millions d‟habitants au 1er janvier 2021, alors
qu‟elle s‟élevait à 25,3 millions en 1990. L‟Algérie a amorcé sa transition
démographique à partir du milieu des années 1980, sous l‟effet notamment du recul de
l‟âge nuptial et l‟accroissement du recours aux moyens de contraception (Figure 27).
L‟âge moyen du mariage pour les femmes est passé de 23,7 ans dans les années 1970 à
plus de 30 ans dans les années 2010. En ce qui concerne la contraception, son taux de
prévalence a considérablement augmenté, passant de 35 % au milieu des années 1980 à
plus de 80 % au début des années 2000. Il faut ajouter cela l‟accroissement de l‟accès des
femmes à l‟éducation, avec un taux de scolarisation des filles qui a augmenté de 41,1 %
au début des années 1970 à plus de 83 % au début des années 2000.
70
Il semble cependant que la transition démographique a marqué un arrêt à partir du début
des années 2000. Alors que le taux de fécondité était passé de 4,5 en 1990 à 2,5 en 2002,
il a connu une phase de croissance jusqu‟à 2013, atteignant 2,9 enfants par femme. En
l‟espace de 10 ans seulement, entre 2008 et 2018 compte tenu de la forte natalité, la
population algérienne s‟est accrue de 7,63 millions d‟individus. L‟année 2017 a été la
4ème année consécutive où le nombre de naissances vivantes a dépassé 1 million, avec
1,06 million de naissances, contre 580 000 au début des années 2000. Les projections de
l‟Office national des statistiques indiquent que la population algérienne devrait atteindr e
ainsi 57,8 millions d‟individus en 2040.

2 Economie
L‟économie algérienne reste dominée par le secteur des hydrocarbures qui représente le
tiers de la valeur ajoutée. Sur la période 2000-2009, cette part était proche de la moitié du
PIB (47 %). Avec la chute des cours du pétrole, amorcée à l‟été 2014, la réduction de la
part du secteur hydrocarbures dans le PIB a profité davantage aux services qu‟à
l‟agriculture et l‟Industrie manufacturière, moteurs traditionnels de la transformation
structurelle. Pourtant ces deux secteurs sont ceux qui ont le plus profité des programmes
de mise à niveau et de subventions publiques sur les dix dernières années.

Le secteur agricole a bénéficié d‟un programme quinquennal d‟appui sur la période


2010-2014, visant plusieurs objectifs, entre autres :

Un accroissement de la production en produits de large consommation (blé dur et lait


notamment) la généralisation et l‟extension des systèmes d‟irrigation agricole en visant
1,6 millions d‟hectares à l‟horizon 2014 la modernisation des exploitations agricoles et la
mise en place du système de régulation des produits agricoles de large consommation
(SYRPALAC) pour certains produits (céréales, lait, viandes, légumes, etc.). L‟espoir
portait sur une croissance de plus de 8 % du secteur agricole sur la période 2010 -2014.
Celle-ci n‟a finalement atteint que 7 %. Ce taux de croissance a baissé de presque de
moitié (4 %) les trois dernières années. Il faudrait néanmoins relever une réduction de la
volatilité de la croissance, grâce notamment à l‟introduction de techniques modernes
d‟irrigation et de gestion plus rationnelle des parcours des cultures.

Les grandes cultures sont toujours tributaires de la pluviométrie et des conditions


climatiques. L‟Algérie est le troisième importateur mondial de blé et de poudre de lait,
après respectivement l‟Égypte et l‟Indonésie pour le blé, la Chine et le Vietnam pour la

71
poudre de lait. Sur ce point, l‟objectif de réduire les importations n‟a pu être atteint. Pour
le Blé, les importations (en volume) ont augmenté de plus de 8 % après la mise en place
de ce programme. Pour la poudre de lait, les importations ont presque doublé. En
conséquence, un plan d‟action dénommé

Les réformes mises en place en 1989 ambitionnaient de faire entrer l‟Algérie dans une
transition vers une économie de marché, avec un processus graduel de réformes ayant
pour objectif d‟éliminer les distorsions induites par une économie planifiée. Les
institutions de Bretton Woods ont alors imposé un plan d‟ajustement structurel, qui fera entrer
le pays dans sa deuxième période de réformes visant à libéraliser l‟économie.

La nature rentière de l‟économie algérienne pèse sur le processus de transformation


structurelle. Le second choc pétrolier de 1986 n‟avait pas permis la mise en place des
industries manufacturières susceptibles de prendre le relais de l‟industrie pétrolière. Les
industries légères et traditionnelles existantes ont souffert du programme d‟ajustement
structurel des années 1990. Par ailleurs, les importations concurrentielles de la Chine dans un
premier temps puis celles de la Turquie dans un second temps ont élevé le coût d‟opportunité
de remise en place d‟industries traditionnelles dans le secteur de l‟artisanat, les cuirs et le
textile. Ceci s‟est reflété sur la configuration de l‟espace produit de l‟Algérie qui a vu ses
potentialités décliner entre 1995 et 2016. Les quatre produits (fonte brute, hydrogènes et gaz
rares, couvertures et chemises et chemisettes pour hommes et garçons) sur lesquels l‟Algérie
disposait d‟avantages comparatifs révélés ont disparu en l‟espace de vingt ans malgré les
politiques de relance de l‟industrie et les mesures prises pour stimuler les exportations hors
hydrocarbures. Aujourd‟hui, le modèle de développement de l‟Algérie est remis en cause par
la réduction des capacités de l‟État à porter la croissance par des investissements publics de
grande envergure. Il est à présent nécessaire que le pays s‟appuie sur le développement du
secteur privé pour soustraire l‟économie algérienne de sa dépendance du secteur des
hydrocarbures

72
2 SECTION 2 : développement des pme en Algérie caractéristiques
générales des pme algériennes

L‟Etat algérien déploie depuis près d‟une trentaine d‟années des politiques favorable au
développement des PME notamment l‟entrepreneuriat privées, et de plus en plus
d‟efforts pour soutenir la création d‟entreprise car il apparait clairement que la croissance
économique, viendra pour une large part de la réhabilitation et de la promotion de la
PME.

2.1 Les PME en Algérie


Les PME algériennes sont caractérisées par un développement important et rapide dans
un cadre encore en transformation, passent par deux étapes d‟évolutions, la première est
la période de l‟économie centralisée et la deuxième est celle de l‟économie du marché.
2.1.1 Définition de la PME en Algérie :
En Algérie le développement de la population des PME a connu une expansion
importante depuis 1995. Cette évolution est le résultat des mesures d‟incitation et
d‟encadrement, en faveur de la promotion de l‟investissement, prises par les pouvoirs
publics dans le cadre des réformes économiques libérale. Cependant au-delà de
l‟expansion du tissu de la PME ainsi enregistrée, le concept PME en Algérie reste très
flou en comparaison avec celui en vigueur dans les pays industrialisés.
Jusqu’à 2001, il n‟existait pas une définition officielle de la PME en Algérie et l‟Office
National des statistiques (ONS) définissait la PME comme étant une entreprise de
production de biens et services employant de 1 à 250 personnes. Au regard de cette
définition, seul le critère effectif comptait .En décembre 2001, l‟adoption de la l oi
d‟orientation s‟inspire de celle adopté par l‟Union Européenne, l‟Algérie a adopté la
charte de Bologne de juin 2000 sur la définition européenne des PME. La définition de la
PME adoptée par l‟Algérie est basée sur trois critères suivant : les effectifs , le chiffre
d‟affaires/ bilan annuel et l‟indépendance de l‟entreprise.
La PME, quel que soit son statut juridique est définie comme étant une entreprise de
production des biens et des services employant de 1 à 250 personnes dont le chiffre
d‟affaireannuel n‟excède pas le 2 milliards de Dinars (DA), ou dont le total du bilan
annuel n‟excède pas 500 millions de Dinars et qui respecte le critère de l‟indépendance.
Cette loi sur les PME distingue trois types d‟entreprises :

73
• la moyenne entreprise : toute entreprise employant de 50 à 250 personnes et dont le
chiffre d‟affaires annuel est compris entre 200 millions et 2 milliards de Dinars ou dont
le total du bilan est entre 100 et 500 millions de Dinars.
• La petite entreprise :
Toute entreprise employant de 10 à 49 personnes et dont le chiffre d‟affaire a annuel
n‟excède pas 200 millions de Dinars ou dont le total du bilan n‟excède pas 100 millions
de Dinars.
• La très petite entreprise (TPE) :
Toute entreprise employant de 1 à 9 personnes et dont le chiffre N‟affaires annuel est
inférieur à 20 millions de Dinars ou dont le total du bilan n‟excède 10 millions de Dinars.
2.2 Genèse De Développement Des PME En Algérie
La majorité des PME en Algérie sont nées à partir de la fin des années 1980. La PME
avant cette date n‟a joué qu‟un rôle secondaire. Majoritairement, on peut distinguer trois
périodes de l‟évolution de la PME depuis l‟indépendance.

2.2.1 La période 1962-1982

A la veille de l‟indépendance, la plupart des PME qui existaient, étaient aux mains des

colonais. Juste après l‟indépendance, ces entreprises ont été confiées à des Comités de

gestion après le départ de leurs propriétaires étrangers ; elles furent intég rées à partir de

1967 dans des sociétés nationales. 79

Le premier Code des Investissements qui a été promulgué en 1963 n‟a pas eu d‟effets
notables sur le développement du secteur des PME, et ce, malgré les garanties et les
avantages qui comptait accorder aux investisseurs nationaux et étrangers.

Cette période est caractérisée également par l‟adoption d‟une économie planifiée à
prédominance publique et d‟une industrialisation basée sur des industries de biens
d‟équipements et des produits intermédiaires.

Le nouveau Code des Investissements N° 66/284 qui a été promulgué le 15/09/1966 a


essayé de faire jouer au secteur privé son rôle dans le développement économique tout en
prévoyant une place prédominante pour le secteur public sur les secteurs stratégiques de
l‟économie. Ce code a obligé les entrepreneurs privés d‟obtenir l‟agrément de leurs

79
KHELADI(M), IDIR(M), ALILAT(T), BEDJGUELLEL(F) ; « a l „ère de la mondialisation, la PME, peut-elle
Constituer un voie développement pour l‟Algérie ?» ; projet de recherche, université de Bejaia, 2008, P 307.

74
projets auprès de la Commission Nationale des Investissements (CNI). La complexité des
procédures d‟obtention d‟agrément ont fait dissoudre la CNI en 1981.

A vrai dire, la PME a été considérée durant toute cette période comme « appoint » au
secteur public, car toutes les politiques sont concentrées sur le développement de ce
dernier laissant enmarge le secteur privé se débrouiller comme il peut. De ce fait, le
promoteur privé a investi des créneaux qui nécessitent peu une maitrise de la technologie
et une présence d‟une main d‟œuvre qualifiée ; à savoir le commerce et les services.

Une fiscalité lourde, une législation du travail rude et la fermeture du commerce


extérieure, telles étaient les principaux blocages de cette période pour l‟émancipation de
la PME privée.

2.2.2 La période 1982-1988


Durant cette période de grandes réformes ont été amorcée sous toujours le système de
l‟économie administrée. Les deux plans quinquennaux (1980/1984) et (1985/1989) sont
l‟exemple de ces réformes entamées en faveur du secteur privé il y a eu parallèlement une
promulgation d‟un nouveau cadre législatif et réglementaire relatif à l‟investissement
privé (loi du 21/08/1982) qui a dicté un ensemble de mesures favorables aux PME telles
que :

 Le droit de transfert nécessaire pour l‟acquisition des équipements et dans certains


cas des matières premières ;
 L‟accès, même limité, aux autorisations globales d‟importations (A.G.I) ainsi
qu‟au système des importations sans paiement. (CNES, 2002).
 Cette période est caractérisée également par certains obstacles aux PME tels que :
 Le financement par les banques ne dépasse pas 30 % du montant total de
l‟investissement ;
 Les montants investis sont limités à 30 millions de DA pour la société à
responsabilité limitée(SARL) ou par actions et 10 millions de DA pour
l‟entreprise individuelle ou au nom collectif
 L‟interdiction de posséder plusieurs affaires.

2.2.3 A partir de 1988


L'Algérie a connu à partir de 1988 une phase de transition vers l'économie de marché
c'est ce qui l‟a conduit à établir des relations avec les institutions internationales tels que

75
le FMI et la Banque Mondiale pour atténuer la crise de sa dette extérieure d‟une part, et à
l'application d'un régime de politique monétaire, financière, économique et commerciale
d‟une autre part qui lui a dicté la privatisation de nombreuses entreprises publiques, et a
contribué au développement des petites et moyennes entreprises dans certaines activités
de l‟économie. Ces activités concernent la transformation des métaux ainsi que les petites
industries mécaniques et électroniques. 80

Les changements d‟orientation de la politique économique et l‟adoption des plans


d‟ajustement structurel avaient définitivement scellé le passage de l‟économie vers
l‟organisation marchande.

L'État a mis en place un nouveau cadre législatif et plusieurs réformes liées aux
programmes de redressement économique, au système juridique pour le développement
de l'investissement et la promotion des petites et moyennes entreprises telles que le
nouveau code d‟Investissement qui a été promulgué le 05/10/1993 relatif à la promotion
de l‟investissement. Ce code a eu pour objectifs, la promotion de l‟investissement,
l‟égalité entre les promoteurs nationaux privés et étrangers, remplacement de l‟agrément
obligatoire par une simple déclaration pour investir auprès des institutions
administratives concernées, réduction des délais d‟études de dossiers , le renforcement des
garanties

Dans les faits, le bilan de la mise en œuvre du code de 1993 a été mitigé ce qui a porté
les autorités à promulguer en 2001 l‟ordonnance relative au développement de
l‟investissement

(Ordonnance N° 01/03 du 20/08/2001) et la loi d’orientation sur la promotion de la PME


(Loi N°01/18 du 12/12/2001).

L‟ordonnance mise en place en même temps que la loi d‟orientation de la PME


définissent et fixent, entre autres, les mesures de facilitation administratives dans la
phase de création de l'entreprise qui pourraient être mises en œuvre. Elles prévoient
également la création d'un Fonds de Garantie des prêts accordés par les banques en
faveur des PME, la création du Conseil National de l‟Investissement (CNI) et la
suppression de la distinction entre investissements publics et investissements privés.
(CNES, 2002).

80
KHELADI(M), IDIR(M), ALILAT(T), BEDJGUELLEL(F).Op cité, P 312
76
2.3 Les caractéristiques générales des PME algériennes
L‟absence de définition reconnue des différents types d‟entreprises jusqu‟à un passé
récent rend l‟inventaire des PME algériennes (assimilées indifféremment) approximatif.
Néanmoins, après l‟application de la définition de la PME retenue par l‟Union
Européenne dans Bologne en juin 2000 par l‟Algérie donne une configuration claire de la
PME algérienne. En effet cette définition est fondée sur trois critères : les effectifs, le
chiffre d‟affaires et l‟indépendance de l‟entreprise). Elle stipule :

« la PME est définie, quel que soit son statut juridique, comme étant une entreprise de
production de biens et de services employant de 1 à 250 personnes, dont le chiffre
d‟affaire annuel n‟excède pas 2 milliards de DA ou dont le total du bilan annuel n‟excède
pas 500 millions de DA qui respecte le critère d‟indépendance. La moyenne entreprise est
définie comme une entreprise employant de 50 à 250 personnes et dont le chiffre
d‟affaires et compris entre 200 millions et 2 milliards de DA ou dont le total du bilan est
compris entre 100 et 500 millions DA.

La petite entreprise est définie comme une entreprise employant de 10 à 49 personnes et


dont le chiffre d‟affaires annuel n‟excède pas 200 millions de DA ou dont le total du
bilan n‟excède pas 100 millions de DA.

La très petite entreprise ou micro-entreprise, Y est définie comme une entreprise


employant de 1 à 9 employés et réalisant un chiffre d‟affaires annuel inférieur à 20
millions ou dont le total du bilan n‟excède pas 10 millions de DA. ». (CNES, 2002).

A partir de 2000, le poids de la PME dans le tissu national a fortement augmenté ; la


densité des entreprises a presque quadruplé pendant que le nombre de créations à plus
que doublé. Les statistiques démontrent qu‟environ 54 % des PME ont été créées durant
les 7 dernières années (2001-2008), suite à l‟adoption de la loi d‟orientation sur la PME
de 2001, soit 212 120 PME.

A la fin de l‟année 2008, sur un nombre de 519 526 entreprises, le secteur des PME ont le
lot de 392 013 entreprises ce qui représente 75,45 % du total. Ainsi, il connaît une
évolution positive par rapport à l‟année 2007 de 9,34 % et semble suivre la même logique
constatée durant tout la période (2002-2007) où le taux d‟évolution annuel était de 8,54
%.

77
Le nombre moyen de personnes employées par entreprise est de 3 personnes ce qui
explique la grande présence des très petites entreprises dans le parc des PME privées en
Algérie. Ce nombre varie entre 2 personnes en Grèce et 4 en Italie, jusqu‟à 11 et 12
personnes au Royaume-Uni et aux Pays-Bas respectivement, alors que la moyenne pour
l‟Europe-19 est de 7 personnes par entreprise.

La prégnance de la TPE semble constituer une donnée immuable de la structure des PME
en Algérie et témoigne de ce que la majorité de ces entreprises ne sont pas portées sur les
stratégies de croissance. En effet, les données du Ministère de la PME et de l‟Artisanat
(2009) relevaient que 96,15 % des entreprises employaient moins de 10 salariés en 20083
alors qu‟elles présentaient 90 % pour les années 1995 et 2000 (ONS, 2000).

Cet aspect n‟est pas propre à la PME algériennes, de nombreux pays affichent les
mêmes données concernant le poids de la micro-entreprise dans l‟économie notamment
en Autriche, Belgique, France, Grèce, Italie, Espagne. D‟une manière plus globale, les
TPE représentent 92 % de l‟ensemble des PME dans les PME de l‟Union Européenne en
2005) et entre 70 % et 90 % dans l‟ensemble des pays de l‟OCDE en 2000.

En matière de densité, l‟Algérie, avec un taux de dix PME pour mille habitants, est loin
des standards internationaux où le taux le plus faible est de l‟ordre de quarante -cinq PME
pour mille habitants

78
3 SECTION 3: états des lieux de la création d’entreprise en Algérie
(Chiffres et statistiques)
A la fin de l’année 2019, nous enregistrons une population globale de 1 193 339
PME qui activent principalement dans les services, l‟Artisanat et le BTPH, alors que
seulement 8,69% des PME sont à caractère industriel.

Dans ce contexte, le gouvernement a mis en œuvre, de mécanismes pour soutenir et


promouvoir cette catégorie d‟entreprises, «et ce, à tous les stades, allant de la création
jusqu‟au développement». Les dispositions prises par les pouvoirs publics se sont
traduites par la baisse significative des taxes, la facilité d‟accès aux et aux crédits, à
savoir le FGAR, CGCI-PME et l‟ANGEM, sans oublier les différents dispositifs de
soutien à la création d‟emploi tels que l‟ANSEJ, le CNAC et les centres de conseil au x
PME et les pépinières d‟entreprises.

Il est à noter également la création d'un ministère dédié aux start -up et à la micro-
entreprise ainsi que des incubateurs dans toutes les grandes villes du pays. La micro -
entreprise qui représente 97% du total des PME, offre plus d‟aptitude à l‟adaptation aux
mutations de la demande et l‟évolution des technologies. Elle offre plus de marge pour
l‟adoption de nouvelles méthodes managériales. Le développement de la PME est ainsi à
la fois un impératif économique vital et une opportunité stratégique. Elle joue un rôle
essentiel dans la création des richesses dans le pays, avec l‟accroissement de l‟emploi et
l‟évolution du PIB.

79
1 Chiffre clé Population des PME

Chiffre clé
AU31/12/2019
Population
totale des PME
 1 193339
PME crées en 2019 57 642
Cessationsd’activités(PME
privées) 20 550
PMI privées 103 693
8,69%
PME publiques
243
Tous statuts juridiques
Densité des PME confondus/ Moyenne 28/45
(Nombre de PME internationale
pour 1000 Habitants)
Personnes morales
privées/ Moyenne 16/45
internationale

Emplois 2 885 651


(agents)

Importation 41 934,12

Exportation 35 823,54

80
1.1 I-POPILATION PME
1.1.1 Situation à la fin de l’Année2019
A la fin de l‟année 2019, la population globale des PME s‟élève à 1 193 339, entités
dontplusde56%sont constituées de personnes morales, parmi les quelles on recense
243 Entreprises Publiques Economiques (EPE). Le reste est composé de personnes
physiques (43.73%), dont près de 21% des professions libérales et 23% sont des
activités artisanales.

Tableau 1 Population globale des PME à fin 2019


Types de PME Nbre de PME Part (%)

1. PME privées
Personnes morales*
671 267 56,25

Personnes physiques** dont :


52 1829 43,73
Professions libérales
247 275 20,72
Activités artisanales
274 554 23,01

2 Personnes publiques*
Personnes morales
243 0,02

S/Total 2
243 0,02

Total
1 193 339 100,00

Source :*CNAS/**CASNOS/***ECOFIE

81
Figure 07 : les PME par statut juridique au 31/12/2019

1.2 Distribution
1.2.1 Par taille

A la fin de l‟année 2019, la population globale de la PME est composée de 97% de


Très Petite Entreprise TPE (effectif demoins de 10 salariés) qui demeure fortement
dominante dans le tissu économique, suivie par la Petite Entreprise PE avec 2,6% et
la Moyenne Entreprise ME avec0,4%.

Tableau 2 :typologie des PME

Type des PME Nombre de PME %

TPE (effectif de moins de 10 salariés)


1 157 539 97
PE (effectif entre 10 et 49 salariés)
31 027 2,6
ME (effectif entre 50 et 249 salariés)
4 773 0,4
Total 1 193 339 100

82
Figure 08 : Répartition des entreprises par type de PME

2.1 Par nature juridique

2.1.1 Personnes Morales

Les PME (personnes morales) tous statuts confondus sont présentes en force
dans le secteur des services qui en concentrent près de la moitié, suivi par le
secteur du BTPH.

Tableau 3 : Répartition des PME (personnes morales) par secteur d’activité

Secteurs d’Activité PMEprivées PME publiques TOTAL Part en (%)


(Source :CNAS) (Source : ECOFIE)

Agriculture
7 387 94 7 481 1,11
Hydrocarbures, Energie, Mines et
3064 2 3066 0,46
services liés
BTPH
190 155 15 190 170 28,32
Industries manufacturières
103 621 72 103 693 15,44
Services
367 040 60 367 100 54,67
Total Général
671 267 243 671 510 100,00
Source : CNAS

83
2.2.2 Personnes physiques
A la fin de l‟année 2019, le nombre total des personnes physiques a atteint 52 1829PME, dont
247 275 sont des professions libérales et 274554 sont des activités artisanales (Voir le tableau
N°1).
2.2.2.1 Professions libérales :
La catégorie des professions libérales, renferme, notamment, les notaires, les avocats, les
huissiers de justice, les médecins, les architectes et les agriculteurs. Les professions libérales,
au nombre 247275, exercent à 68,65% dans l‟Agriculture, 10,85% dans le secteur de la justice
et 20,51% dans la Santé, tel que repris dans le tableau n°4.

Tableau 4 : Professions libérales par secteur d’activité (Source : CASNOS)

Santé Justice Exploitations agricoles Total

Nbre au 31.12.2019 50 710 26 819 169 746 247 275

Part en% 20,51 10,85 68,65 100

Source : CASNOS

2.2.2.2 b-Activités Artisanales :


Durantl‟année2019, la CASNOS a enregistré 13 902 nouvelles affiliations, ce qui porte le
nombre total des artisans au 31/12/2019 à 274554 PME.

2.3 Par statut juridique et secteur d’activité


2.3.1 PME publiques

Les PME publiques représentent une part minime dans la population globale des PME. Leur
nombre est de 243 PME durant l‟année 2019 contre 261 durant l‟année 2018 soit un recul de
6,89%. Baisse du essentiellement à la restructuration de certains portefeuilles du Secteur
Public Marchand Industriel(SPMI).Leurs effectifs passent de en 22 197 en 2018 à 21 085
salariés en 2019.

84
Tableau 5 : Répartition des PME publiques par tranche d’effectifs et secteur
d’activités (Source : ECOFIE)
Secteurs 1 à 9 salariés 10 à 49 salariés 50 à 249 salariés Nombre % Effectif %
global de global
d’activités
Nombr Effectifs Nombre Effectifs Nombre Effectifs PME

Industrie 2 11 12 312 58 7203 72 29,63 7526 35,69

Services 1 5 9 272 50 7030 60 24,69 7307 34,65

Agriculture 21 94 57 1432 16 1930 94 38,68 3456 16,39

BTPH 0 0 1 29 14 2435 15 6,17 2464 11,69

Mineset 0 0 0 0 2 332 2 0,82 332 1,57


carrières
Total 24 110 79 2045 140 18930 243 100 21085 100

Les PME publiques exercent dans tous les secteurs d‟activité de l‟économie nationale,
principalement dans l‟Agriculture (38,68% des PME/EPE), l‟Industrie (29,63%) et les Services
(24,69%).Les PME publiques industrielles fournissent plus de 35% des effectifs du SPM de type
PME (Tableau6).
2.3.1.1 PME Privé
Le nombre total des PME privées à fin 2019 est de 1 193 096. Les PME privées se concentrent au
niveau du secteur des services (le transport en particulier), l’Artisanat et le BTPH (le bâtiment en
particulier). Tableau 6 : Répartition des PME privées par secteur d’activité
Secteurs d’Activité Nombre Part en (%)
I Agriculture 7387 0,62
II Hydrocarbures, Energie, Mines et services 3064 0,26
Liés
III BTPH 190155 15,94
IV Industries manufacturières 103621 8,69
V Services y compris les professions 614315 51,49
libérales
VI Artisanat 274554 23,01
Total Général 1 193 096 100,00

Source : CNAS/CASNOS

85
2.4 Par région
Selon la répartition spatiale du Schéma National d'Aménagement du Territoire (SNAT),
les PME sont prédominantes dans le Nord et, à un degré moindre, dans les Hauts-
Plateaux.

Tableau 7 : Concentration des PME par région


Région Nbre de PME 2019 Taux de concentration (%)

Nord 830 438 69,59


Hauts-Plateaux 262 340 21,98
Sud 100 561 8,43
Total Général 1 193 339 100
Source : CNAS/CASNOS/ECOFIE

Figure 09 : Répartition des PME par région

La région du Nord regroupe, 830 438 PME, soit près de 70% des PME du pays, suivie
par la région des Hauts-Plateaux avec 262 340 PME soit près de 22%, et les régions du
Sud et du Grand Sud accueillent 100 561 PME représentant 8.43% du total.
2.5 Densité
En termes de densité, selon les dernières statistiques de l‟ONS sur la démographie (43

Million d‟habitants au 1er janvier 2019) la moyenne nationale des PME est de l‟ordre de 28
PME (tout statuts confondus) pour 1.000 habitants et présente un écart important d‟une région
à l‟autre du pays :

86
 31 PME privées pour 1000 habitants au Nord du pays,
 21 PME privées pour 1000 habitants dans la région des Hauts Plateaux.
 25 PME privées pour 1000 habitants dans la région du Sud.
Region Nbre de Population Part Population densité
PME par Wilaya par Wilaya au
2019* (RGPH 1er janvier
2008)** 2019
Nord 830438 21075874 0,618 26574000 31
Hauts-Plateaux 262340 9765202 0,287 12341000 21
Sud 100561 3238954 0,095 4085000 25
Total Général 1193339 34080030 1 43000000 28

*CNAS/CASNOS/ECOFIE ** ONS
Ce ratio national diminue à 16 pour 1.000 habitants pour les PME privées de type
« Personnes morales » et présente un écart important d‟une région à l‟autre du pays :

 18 PME privées pour 1000 habitants au Nord du pays,


 12 PME privées pour 1 000 habitants dans la région des Hauts Plateaux.
 14 PME privées pour 1000 habitants dans la région du Sud.

Tableau 8 : Densité des PME privées personnes morales par région


Région Nbre de Population part Population Densité
PME par Wilaya (RGPH par Wilaya
2019* (RGPH 2008)** au 1er
2008)** janvier
2019

Nord
467128 21075874 0,618 26574000 18

Hauts-Plateaux 147589 9765202 0,287 12341000 12

Sud
56550 3238954 0,095 4085000 14

Total Général 671267 34080030 1 43000000 16

*CNAS ** ON

87
3 Evolution de la population globale des PME
Globalement, l‟évolution de la population de la PME entre 2018 et 2019 est de 4,5% tous
secteurs juridiques confondus, représentant un accroissement net total de 51 476 PME.
Tableau 9 : Evolution de la population globale des PME (2018/2019)
Année 2018 Année 2019 Evolution
Source :
CNAS/CASNOS/ECOFIE

Population globale de la PME 1 141 863 1 193 339 4,5%

3.1 Evolution des PME par secteur d'activité


Les secteurs où l‟évolution de la création d‟entreprise a été la plus forte entre les deux
années2018et2019, restent ceux des services avec 51,48%, soit 614 375 PME, en
deuxième position il ya les activités artisanales avec 23,01%, et en troisième position il y
a les PME du secteur BTPH qui représentent près 16% du total des PME.

Les PME à caractère industriel sont en quatrième position au nombre de 103693 la fin de
l‟année2019, contre 99 938 entités à la fin de l‟année 2018, soit une progression de
8,69%. Tableau 10 : Evolution des PME par secteur d’activité (2018/2019)
Secteurs d’Activité Parts Parts Evolution
2018 2019
(%) (%) (%)

I Agriculture 7168 0,63 7481 0,63 4,37

II Hydrocarbures, Energie, 2,71


2985 0,26 3066 0,26
Mines et services liés
III BTPH 185137 16,21 190 170 15,94 2,72
IV Industries 3,76
99938 8,75 103 693 8,69
manufacturières
V Services 585983 51,32 614 375 51,48 4,85
VI Activités artisanales 260652 22,83 274 554 23,01 5,33
Total Général 1 141 100,00 1 193 100,00 4,51
863 339

Source : CNAS/CASNOS

88
3.2 Evolution de l’emploi par type de PME
L‟effectif global des PME, à la fin de l‟année 2019, est de 2 885 65 1a gents, dont seulement
21 085 relèvent des PME publiques. A noter que l‟effectif global des PME a progressé de
5,92% entre 2018 et2019.
Tableau 11 : Evolution des emplois déclarés par type de PME

Types de PME Année 2018 Année 2019 Evolution (%)

Nombre Nombre Nombre Parts (%)

Salariés
1 594 614 58,53 1 671 473 57,92 4,82
Employeurs
1 107 453 40,65 1 193 093 41,35 7,73
S/Total
2 702 067 99,19 2 864 566 99,27 6,01

PME Publiques
22 197 0,81 21 085 0,73 -5,01
Total
2 724 264 100,00 2 885 651 100,00 5,92

Source: CNAS/CASNOS/ECOFIE

4 Démographie
4.1 Croissance
L‟évolution des PME privées durant l‟année 2019 est de 4,5%, soit 51 494 nouvelles
PME créées, ce qui porte le nombre global des PME privées à1 193 096.
Tableau 12 : Mouvements constatés dans la démographie des PME privées
Nature des Mouvements PME de l'Année 2019
PME 2018 Création Radiation Reactivation Croissance 2019

Personnes
643 493 28 428 9 246 8 592 27 774 671 267
morales
Personnes
498 109 29214 11304 5810 23 720 521 829
Physiques
Total PME
1 141 602 57 642 20 550 14 402 51 494 1 193 096
privées
Source : CNAS/CASNOS

89
4.2 Création de PME
Durant l‟année 2019, la création des PME est de 57 642 PME. Les créations d‟entreprises
enregistrées au niveau de la CNAS à fin 2019 s‟élèvent à 28 428 nouvelles PME (personnes
morales) alors qu‟au niveau de la CASNOS, on recense 29214 nouvelles PME créées
(personnes physiques) durant la même période.
4.2.1 -Réactivation
A la fin de l‟année 2019, les réactivations des PME privées ont touché 14 402 PME
privées, dont 8592 PME sont déclarées auprès de la CNAS et 5 810 PME sont déclarées
auprès de la CASNOS.
4.2.2 -Radiation (mortalité)
Durant l‟année 2019, 20 550 PME privées étaient radiées, dont 9246 sont des personnes
morales et 11304 PME personnes physiques.
Tableau 13 : Mortalité des PME privées
Types de PME privées Personnes* Personnes ** Total
Morales Physiques

Nombre de cessation d’activité 9 246 11304 20 550


Parts en% 45.00 55.00 100

Source : CNAS/CASNO
4.2.3 Mortalité des PME privées (personnes morales)
4.2.3.1 Mortalité des PME privées par secteur d’activité
Les PME de type personnes morales ayant été radiées durant l‟année 2019, sont au
nombre de 9 246. Ce nombre a légèrement baissé par rapport aux 10 990 enregistrées à la
fin de l‟année 2018
Le secteur de "services" est le plus touché par la mortalité des PME qui a enregistré 5 595
PME radiées à la fin de l‟année 2019, suivie par le secteur BTPH avec 2238
PMEradiéesetlesecteurdel‟industrieavec1278PMEradiées.
4.2.3.2 La mortalité des PME privées (personnes physiques)
Selon les chiffres de la CASNOS, les PME de type personne physique ayant cessé leurs
activités durant l‟année 2019, sont au nombre de 11 304. Les exploitants agricoles sont les
plus vulnérables avec 6 628 entités radiées (soit 58,63% du total) et les activités
artisanales qui viennent en deuxième position avec 3 229 PME entités radiées soit 28,57%
du total.

90
Tableau 14 : La mortalité des PME privées (personnes physiques)
Santé Justice Exploitations Artisanat Total
agricoles
Nombre de
941 506 3229 6628 11 304
cessation
d’activité
Part (%)
8,32 4,48 28,57 58,63 100,00

Source : CASNOS

5 Statistiques des programmes d’appuis a la PME


5.1 Dispositif national d’appui àl’investissement(ANDI)

Le bilan des déclarations d‟investissement de l‟année 2019 est constitué d‟informations


extraites de la base de données de l‟ANDI affinées et corrigées en tenant compte des
projets annulés.

Il est à rappeler que ce bilan ne tient compte que des projets d‟investissement dans les
activités de production de biens et services régis par l‟ordonnances 16-09 relative à la
promotion de l‟investissement

91
5.2 Projets d’investissement déclarés par secteur d’activité :
Source: ANDI en million de DA
Secteur Transport BTPH Industries Services Tourisme Santé Agricultu Total
d'activité re

2018
3 927 2291 255 299 123 226 4124
2019
Propjets declares

43 780 1 524 269 176 89 148 3029


Part
1,42 25,75 50,31 8,88 5,81 2,94 4,89 100,00
2018(%)
évolution
1333,33 -15,86 -33,48 5,49 -41,14 -27,64 -34,51 -26,55
(%)

2018
1617 121535 1035412 65923 310079 56544 82833 1673943
Millions de DA

2019
3 961 71 722 462 107 55 870 133 200 32 921 37 357 797 138

Part
0,50 9,00 57,97 7,01 16,71 4,13 4,69 100,00
2018(%)

2018
132 12300 91722 7377 17407 4814 9292 143044
2019
Emplois

640 7 940 49 698 5 463 8 151 2 923 2 574 77389


Part
0,83 10,26 64,22 7,06 10,53 3,78 3,33 100,00
2018(%)

Durant l‟année 2019, le total des investissements enregistrés s‟élève, à 3 029 projets pour un
montant de 797 138 million de DA et 77 389 emplois envisagés, et ce concentrant
principalement dans le secteur de l‟industrie avec 50,31 % des projets, 57,97% du montant
d‟investissement et 64,22% des agents.

Le niveau des investissements enregistrés au cours de l‟année 2019 est en baisse relative sur tous
les paramètres de mesures par rapport à l‟année 2017 soit :

 -26,55% en termes de nombre de projets enregistrés ;


 -52,38% en termes de montants générés;
 -45,90% en termes d‟emplois prévus.

92
5.3 . Projets d’investissement enregistrés par tranched’effectif :
NOMBRE % % NOMBRE %
DE MONTANT D'EMPLOIS
PROJETS Millions
DA

0à9 1 292 42,65% 66 630 8,36% 5 426 7,01%

10 à 49 1 321 43,61% 325 061 40,78% 27 016 34,91%

50 à 249 391 12,91% 357 525 44,85% 36 204 46,78%

Plus de 249 25 0,83% 47 922 6,01% 8 743 11,30%

TOTAL 3 029 100% 797 138 100% 77 389 100%

Source : ANDI
5.4 Projets d’investissement enregistrés parrégion
NOMBRE % % NOMBRE %
DE MONTANT D'EMPLOIS
PROJETS Millions
DA
NORD CENTRE 771 25,45% 216 320 27,14% 22 157 28,63%
HAUTS PLATEAUX 564 18,62% 147 782 18,54% 14 952 19,32%
EST
NORD OUEST 475 15,68% 161 305 20,24% 15 675 20,25%
NORD EST 436 14,39% 119 020 14,93% 11 725 15,15%
SUD EST 383 12,64% 72 805 9,13% 5 810 7,51%
HAUTS PLATEAUX 132 4,36% 26 850 3,37% 2 169 2,80%
CENTRE
SUD OUEST 132 4,36% 16 063 2,02% 1 542 1,99%
HAUTS PLATEAUX 103 3,40% 28 614 3,59% 2 535 3,28%
OUEST
GRAND SUD 33 1,09% 8 380 1,05% 824 1,06%
TOTAL 3 029 100% 797 138 100% 77 389 100%

Source : ANDI
La région du nord, est la région à forte concentration d‟activités économiques

93
6 Activités du FGAR
Au31/12/2019, le FGAR enregistre 90,17 Milliards de DA en offres de garanties et un mon
temps de 36,79 Milliards de DA en garanties accordées.

Tableau15FGAR: Situation globale des dossiers traités Avril 2004/ Décembre2019


Montant en DA

Items Offres de garantie * Certificats de garantie *

Nombre des garanties accordées 2 845 1472

Coût total des projets 311 490 674 494 102 944 032 006

Montant des crédits sollicités 197 678 887 229 68 492 230 631

Taux moyen de financement sollicité 63% 67%

Montant des garanties accordées 90 173 345 044 36 798 077 461

Taux moyen de garantie accordée 46% 54%

Montant moyen de la garantie 31 695 376 24 998 694

Nombre d'emplois à créer 84 263 39 378

Investissement par emploi 3 696 648 2 614 252

Crédit par emploi 2 345 975 1 739 353

Garantie par emploi 1 070 142 934 483

Source : FGAR
*Offres de garantie : accord de principe d'octroi de la garantie financière.
*Certificats de garantie: offre de garantie accomplie, en financement bancaire et devient un
engagement définitif du FGAR

94
Tableau 16 FGAR : Situation des dossiers traités par type de projets Avril 2004/
Décembre 2019
Montant en DA

Items Création Extension * TOTAL

Nombre des garanties accordées 1266 1579 2845

Coût total des projets 158 977 532 837 152 513 141 658 311 490 674 494

Montant des crédits sollicités 92 413 411 029 105 265 476 200 197 678 887 229

Taux moyen de financement 58% 69% 63%

Montant des garanties accordées 34 850 035 828 55 323 309 216 90 173 345 044

Taux moyen de garantie accordée 38% 53% 46%

Montant moyen de la garantie 27 527 674 35 036 928 31 695 376

Nombre d'emplois à créer 27 066 57 197 84 263

Investissement par employ 5 873 699 2 666 454 3 696 648

Crédit par employ 3 414 373 1 840 402 2 345 975

Garantie par employ 1 287 595 967 241 1 070 142

Source : FGAR

*Extension : comprend aussi les projets de renouvellement et/ou rénovation des équipements

95
Tableau 17 FGAR : Dossiers traités (du 01/01/2019 au 31/12/2019) Montant en DA

Items Offres de garantie * Certificats de garantie *

Nombre des garanties accordées 376 189

Coût total des projets 59 875 297 404 13 033 066 376

Montant des crédits sollicités 36 899 277 437 9 231 369 206

Taux moyen de financement sollicité 62% 71%

Montant des garanties accordées 14 572 802 166 5 100 278 744

Taux moyen de garantie accordée 39% 55%

Montant moyen de la garantie 38 757 453 26 985 602

Nombre d'emplois à créer 11 122 5392

Investissement par emploi 5 383 501 2 417 112

Crédit par employ 3 317 684 1 712 049

Garantie par emploi 1 310 268 945 897

Source : FGAR

Items Création Extension * TOTAL

Nombre des garanties accordées 187 189 376

Coût total des projets 31 607 035 657 28 268 261 747 59 875 297 404

Montant des crédits sollicités 18 529 577 919 18 369 699 518 36 899 277 437

Taux moyen de financement sollicité 59% 65% 62%

Montant des garanties accordées 6 227 971 259 8 344 830 907 14 572 802 166

Taux moyen de garantie accordée 34% 45% 39%

Montant moyen de la garantie 33 304 659 44 152 544 38 757 453

Nombre d'emplois à créer 3 799 7323 11 122

96
Investissement par emploi 8 319 830 3 860 202 5 383 501

Crédit par emploi 4 877 488 2 508 494 3 317 684

Garantie par emploi 1 639 371 1 139 537 1 310 268

Tableau 18 FGAR : Dossiers traités par type de projets (du 01/01/2019 au 31/12/2019)
Montant en DA. Source : FGAR
6.1 Activités de la CGCI-PME (dispositif relevant du Ministèredes finances)

Tableau 19 CGCI-PME : Situation globale des garanties par secteur d’activité (au
31/12/2019)
Secteur Nbr de dossiers %

INDUSTRIE 843 50%

BTPH 299 18%

SERVICES 301 18%


TOTAL
BANQUE TRANSPORT 131 8%

SANTE 97 6%

TOTAL 1671 100%

Source : CGCI-PME
On notera une concentration sur trois filières principales, Industrie, BTPH et des services, qui
représentent à elles seules 86% des projets garantis; En termes physiques, le secteur de
l‟industrie représente la moitié du portefeuille (50%) suivi du secteur du BTPH et des Service
(18%chacun).
Secteur du transport et de la santé se positionnent aux 4eme et 5emerangs avec respectivement
131 et 97 dossiers garantis, représentant un taux de 14% du portefeuille (Cf. tableau ci-
dessus) : Les filières énumérées ci-dessous, constituent, l‟essentiel du portefeuille « Pme/TPE
» des banques partenaires.

Il s‟agit de :
- Industrie extractive

- Industrie mécanique
- Industrie alimentaire
- Métallurgie
- Fabrication de matériaux de construction
- Transformation de plastique

97
- Industrie du textile
- Industrie du papier et du carton
- Industrie chimique
- Industrie du cuir et de la chaussure
- Fabrication de meubles
- Fabrication de machines et équipements….Etc.

Tableau 20 : CGCI-PME : Situation globale des garanties par région (au 31/12/2019)

Région Nombre de dossiers %

EST 667 40 %

CENTRE 572 34 %

OUEST 318 19 %

SUD 114 7%

TOTAL 1 671 100%

Les statistiques ci-dessus inspirent les commentaires ci-après :

La région Est et Centre occupent toujours la pole position avec respectivement 40% et
34%, alors que la région Ouest et Sud présentent respectivement des taux de 19% et07%.
Il faut noter, cependant, une évolution relativement modeste observée au niveau de la
région Sud comparativement aux exercices précédents.
Tableau 21 garantie scgci-pmeau31-12-2019 par tranche de crédit

Tranche de crédit Nbre Dossiers % %


MT Crédit

0 ≤ 30 MDA 1 033 62% 14 792 865 335,11 17%


Répartition par tranche
30 ≤ 100 MDA 381 23% 22 614 984 526,41 26%
de crédit
+ 100 MDA 257 15% 49 531 892 112,05 57%

TOTAL 1 671 100% 86 939 741 973,50 100%

SourceCGCI-PME.

98
La répartition du volume globale des crédits garantis repris dans le tableau, ci-dessus, laisse
apparaitre une forte proportion du nombre des crédits inférieurs à 30 millions de DA qui
représente 62% du portefeuille de garanties au 31-12-2019, correspondant en termes
financiers à seulement 17% des crédits garantis. Cet ordre de grandeur (62%) confirme les
dernières statistiques du Ministère de l‟Industrie et des Mines (98% du tissu des PME
algériennes sont constitués de très petites entreprises (TPE)), et l‟existence d‟un marché très
important qui renferme de nombreuses TPE /PME éligibles au dispositif de la Garantie de
Caisse. Les statistiques ci-dessus sont édifiantes à cet égard
Une proportion assez significative de la tranche des crédits égale ou supérieure à 30 Millions
DA, qui représente, en termes physiques 38% (23%+15%) du nombre total des dossiers
garantis, et une plus grande proportion en termes financiers, soit 83 % (26%+57%) du
montant total des crédits garantis. Le taux relatif à la tranche supérieure à 100MDA, en
nombre (15%) est peu significatif par rapport au taux en valeur qui représente à lui seul 57%
des engagements de la Caisse.

7 Dispositif « ANGEM»
Tableau 22 ANGEM : Crédits octroyés par type de financement (Cumul de 2005 au
31/12/2019)

Emplois créés
Type de financement Nombre %

Financement Achat de Matières 832 247 90,46% 1 219080


Premières

Financement triangulaire « 87 738 9,54% 133 090


ANGEM-Banque-promoteur »

Total 919 985 100,00% 1 352170

Source : ANGEM

99
Figure 10 : Crédits octroyés par type de financement (Cumul de 2005 au 31/12/2019)
Source : ANGE Par secteur
Part (%)
Secteur Nombre de prêts octroyés Montants
d’activités accordés

Agriculture 125 301 8 437 926 881 13,62%

TPI 364 837 18 172 615 893 39,66%

BTP 79 897 6 803 178 174 8,68%

Services 182 806 16 756 968 152 19,87%

Artisanat 161 857 9 309 463 337 17,59%

Commerce 4 404 1 097 870 769 0,48%

Pêche 883 115 842 560 0,10%

Total 919 985 60 693 865 765,93 100,00%


Tableau 23 ANGEM: Crédits octroyés par secteur d’activité (Cumul de 2005 au
31/12/2019) (Montants DA)
D‟activité, les TPI (Très Petites Industries), les services, l‟artisanat et l‟agriculture sont
les secteurs ayant bénéficié de la majorité des prêts octroyés avec près de 91% du
total.

100
Figure 11 : Crédits octroyés par secteur d’activité (Cumul de 2005 au 31/12/2019

1. Bilan des activités relatif aux Centres d’appui et de conseil aux PME et

Pépinières d’Entreprises de l’Année2019 :

Durantl‟année 2019, le bilan des activités des centres d‟appui et de conseil aux PME et des
pépinières d‟entreprises faites sortir les résultats suivants:

a- Centres d’appui et de conseil Source : ANDI PME

situation Opérationnelle En cours de Réalisé non Nbre de Nbre de No Nombre Nombre


realization opérationnelle porteurs de porteurs de d’entreprises d’emploi prévu
projets reçu projets créés
accompagné

Centres 26 1 1 1947 711 185 1663


d’appui
et de
conseil
au PME

b- Pépinières d’entreprise Source : ANDI-PME

situation Opérationnele En cours de Réalisé non Nombre de Nombe de Nombre de Nombre Nombre
realization opérationnelle projets reçu projets projets d’entreprises d’emploi
incubés hébergés créés prévu

Pépini
17 - - 467 152 85 61 463
res
d’entr
e rises

101
8 Dispositif ANSEJ
1- Tableau 24 : Répartition des Attestations d’Eligibilité et de conformité par Secteur
d’Activité depuis la création au 31 Décembre 2019

Source : ANSEJ
Phase creation Phase extension
Secteur d'Activité Total des attestations % Attestations Attestations de
d'Eligibilité et de d'Eligibilité conformité
conformité Délivrées Délivrées
Agriculture 136 600 19,01% 136 364 236

Artisanat 80 810 11,25% 80 558 252

Bâtiment et travaux publics 49 997 6,96% 49 198 799

Hydraulique 1 598 0,22% 1 564 34


Industrie 63 676 8,86% 63 141 535

Maintenance 7 295 1,02% 7 256 39

Pêche 2 261 0,31% 2 256 5

Professions Libérales 14 023 1,95% 13 496 527


Services 236 161 32,87% 234 615 1 546
Transport Frigorifique 23 310 3,24% 23 174 136

Transport de 73 565 10,24% 73 004 561


Marchandises+GPL
Transport de Voyageurs 29 214 4,07% 27 853 1 361
Total 718 510 100% 712 479 6 031

102
2. Tableau 25 : Répartition des projets financés par Secteur d'Activité depuis la création au
31 Décembre 2019
Secteur Projets % Nombre Nombre Montant Coût moyen Coûtmoyen
d'Activité financés d‟emplois moyen d'investissement de l'emploi d'une micro-
correspondants d'emplois (DA) (DA) entreprise
(DA)
Agriculture 58 141 15% 137 498 2 216 230 359 728 1 572 607 3 719 068
Artisanat 43 130 11% 126 514 3 110 871 903 821 876 361 2 570 645
BTPH 34 889 9% 101 121 3 134 870 488 891 1 333 754 3 865 702
Hydraulique 560 - 2 057 4 3 323 563 996 1 615 734 5 934 936
Industrie 27 352 7% 78 721 3 129 921 151 276 1 650 400 4 749 969
Maintenance 10 573 3% 24 350 2 29 204 228 877 1 199 352 2 762 152
Pêche 1 131 0,29% 5 549 5 7 499 507 851 1 351 506 6 630 865
Profession 11 917 3% 26 714 2 32 084 560 550 1 201 039 2 692 335
libérale
Services 108 561 28% 252 806 2 354 292 552 702 14 04 400 3 263 534
Transport 13 385 3,5% 24 132 2 33 767 158 812 1 399 269 2 522 761
frigorifique
Transport de 56 530 14,7% 96 237 2 145 557 153 559 1 512 486 2 574 866
marchandise
Transport de 18 997 5% 43 698 2 46 707 206 849 1 068 864 2 458 662
voyageurs
Total 385 166 100% 919 397 2 1 244 329 836 912 1 353 420 3 230 633

Source :ANSEJ

103
3. : Répartition des projets financés par genre et par secteur d'activité depuis sa création au 31
Décembre 2019 :

Secteur d'Activité Projets Hommes Femmes Tauxde


financés Féminité
agriculture 58 141 55 441 2 700 5%

artisanat 43 130 35 793 7 337 17%

BTPH 34 889 34 069 820 2%

hydraulique 560 535 25 4%

industrie 27 352 23 348 4 004 15%

maintenance 10 573 10 396 177 2%

Pêche 1 131 1 115 16 1%

profession libérale 11 917 6 439 5 478 46%

services 108 561 90 550 18 011 17%

transport frigorifique 13 385 12 996 389 3%

transport de marchandises 56 530 55 821 709 1%

transport de voyageurs 18 997 18 516 481 3%

Total 385 166 345 019 40 147 10%

104
9 Dispositif CNAC
Tableau 26 : Répartition des projets financés par secteur d’activités et par genre

Exercice 2019 Cumulé au 31/12/2019


Secteurs d'activités Nombre Part de Impact Total Nombre Part Impact Total
de la emplo financemet de projets de la emploi financemet
projets Femme is (Million financés Femme (Million
Financé (%) DA) (%) DA)
s

Agriculture 2 285 7,4 % 5 158 11145,19 23 144 11,1% 55 436 95 134,47

Artisanat 1 062 23,4% 2 685 4495,31 14 383 22,6% 37 553 47 073,70

BTP 224 5,4% 687 1347,48 8 589 2,5% 27 486 34 966,91

Hydraulique 11 18,2% 24 78,57 347 5,2% 1 174 2 446,42

Industrie 419 23,6% 1 223 2833,85 11 767 21,9% 34 205 54 440,93

Maintenance 45 2,2% 113 235,56 898 2,3% 2 179 2 743,92

Pêche 27 0% 86 203,45 490 0,4% 1 755 3 391,65

Professions Libérales 173 54,9% 389 981,03 1 228 47,7% 2 670 5 219,05

Services 458 21,0% 1 124 2422,55 31 348 17,2% 66 497 112 423,75

Transport Marchandise 2 0% 4 8,25 45 850 1,5% 69 670 118 392,15

Transport Voyageurs 42 0% 83 157,29 12 234 1,2% 18 569 29 008,29

Cumul au 31/12/2019 4 748 15,20% 11 576 23 908,52 150 278 10,3% 317 194 505 241,25

Source : CNAC

10 SITUATIONÉCONOMIQUE
10.1 Evolution de la V.A par secteur juridique HH (2013-2018)

Tableau 27 : Evolution de la VA par secteur juridique Unité : Mds


HH (2013-2018)
Secteur 2013 2014 2015 2016 2017 201
juridique 8
Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Valeur %
Part du
893,24 11,70 1187,93 13,9 1313,36 14,22 1414,65 14,23 1291,14 12,775 1362,21 12,51
Publicda
ns
la
VA
Part du
6741,19 88,30 7338,65 86,1 7924,51 85,78 8529,27 85,77 8815,62 87,225 9524,41 87,49
Privédans
la
VA
TOTAL 7 634,43 100 8526,58 100 9237,87 100 9943,92 100 10106,8 100 10886,62 100,00 105
FIGURE 12 : évolution de la valeur ajoute par secteur juridique 2013 -2018

106
10.2 3.1 Evolution de la VA par statut juridique et par principauxsecteurs d’activités
Tableau28 : Evolution de la valeur ajoutée (2015-2018)en Mds DA

Secteurs 2015 2016 2017 2018


juridiques VA % VA % VA % VA %
Agriculture
Privé 1 99,086 2 125,39 99,3038 2264 99,23 17654,1 0,73
918,67
Public 17,70 0,9141 14,90 0,69617 17,5 0,77 2409252,8 99,27

Total 1 100 2 140,29 100 2282 100,00 2426906,9 100,00


936,37
Bâtiments et Travaux Publics
Privé 1 81,783 1 653,22 83,0751 1765 83,34 375088,5 16,64
513,60
Public 337,16 18,217 336,81 16,9249 353 16,66 1879016,4 83,36

Total 1 100 1 990,03 100 2117 100,00 2254104,9 100,00


850,76
Transport et communication
Privé 1 84,385 1 488,85 82,8534 1645 83,67 329287,4 15,39
401,42
Public 259,33 15,615 308,12 17,1466 321 16,33 1810604,9 84,61

Total 1 100 1 796,97 100 1965 100,00 2139892,3 100,00


660,75
Services fournis aux enterprises
Privé 155,20 72,348 157,00 68,5829 162 65,50 91862,6 34,88

Public 59,32 27,652 71,92 31,4171 85,5 34,50 171509,5 65,12

Total 214,52 100 228,92 100 248 100,00 263372,1 100,00


Hôtellerie et restauration
Privé 172,34 80,994 192,47 80,0657 2191 97,76 56767,5 19,43

Public 40,44 19,006 47,92 19,9343 50,3 2,24 235396,5 80,57

Total 212,78 100 240,39 100 2242 100,00 292164 100,00


Industries Agro-Alimentaires
Privé 307,36 86,896 340,77 87,4734 357 87,52 55463,6 12,80

Public 46,35 13,104 48,80 12,5266 50,9 12,48 377943,6 87,20

Total 353,71 100 389,57 100 408 100,00 433407,2 100,00


Industrie des Cuirs et chaussures
Privé 2,50 89,928 2,45 86,5724 2,5 88,03 452 14,67

Public 0,28 10,072 0,38 13,4276 0,34 11,97 2628,1 85,33

Total 2,78 100 2,83 100 2,84 100,00 3080,1 100


Commerce et distribution
Privé 2 94,121 2 205,22 94,1907 1996 93,96 139392,2 5,93
126,50
Public 132,83 5,8792 136,01 5,80934 128 6,04 2210206,5 94,07

Total 2 100 2 100 2124 100,00 2349598,7 100,00


259,33 341,23

107
Conclusion

Après avoir présenté notre étude sur l‟entreprenariat et l états des lieux de la création

d‟entreprise PME en Algérie, nous sommes rendu compte que l‟Algérie dispose d‟un tissu

industriel important où toutes les branches d‟activités sontprésentes et en effet, les données

statistiques indiquent que le secteur de la PME en Algérie a fait, ces dernières années, une

avancée considérable par rapport aux années précédentes.

D‟après ce chapitre (cas pratique), on se rend compte que l‟Algérie a assisté depuis la fin des

années 80, à un regain d‟intérêt pour les PME , ce secteur a connu une mutation et une évolution

très importante en raison de passage de l‟économie administrée à l‟économie de marché et les

PME algériennes sont exposé à des pressions et a des entraves aux quelles ne sont pas bien

préparés et mieux protégés, alors la PME doit procéder l‟ensemble des caractères pour qu‟elle

soit solide et compétitive au niveau externe, et participent à la croissance économique.

La création d‟entreprises est la manifestation la plus claire de l‟entrepreneuriat, qui est le résultat des

activités de l‟entrepreneur. Ce processus de création renseigne sur ladynamique entrepreneuriale en

Algérie. Le nombre de création, de développement et de disparition d‟entreprises durant une période

donnée sont les principales variables qui permettent d‟évaluer l‟activité entrepreneuriale et création

de l‟entreprise ou de mesurer le degré de développement de l‟entrepreneuriat en Algérie.

Enfin on conclut que les PME jouent un rôle très important dans le développement économique

dans notre pays, car elles sont capables de résoudre les problèmes socioéconomiques, accroitre

la richesse et améliorer le niveau d‟emploi. Par conséquence, on peut dire que le recours aux

entreprises PME reste indispensable et incontestable, puisque ces dernières constituent la base

du tissu économique d‟un pays.

108
Conclusion
Générale

109
Conclusion General

Le phénomène entrepreneurial suppose d‟intégrer deux niveaux d‟analyse, à savoir l‟entrepreneur


et l‟action de création d‟entreprise par. C‟est pour cela que nous avons estimé qu‟il était préférable
de nous intéresser à l‟entrepreneur, plus particulièrement à la vision sur laquelle cet acteur s‟appuie
pour agir, ainsi que les facteurs de motivations d‟un entrepreneur pour la création d‟entreprise, et
pour cela dans notre mémoire de recherche on a élaboré un éclairage théorique sur le concept de
l‟entreprenariat et l‟entrepreneur et ces caractéristiques en premier lieu, en second lieu les modèles
conceptuels qui expliquent le processus entrepreneurial et les raisons qui sont à l‟origine de la
création. Par la suite, nous avons abordé le phénomène de la création des entreprises qui est le
résultat de leurs activités. Enfin une présentation socio-économique de l‟Algérie afin de nous servir
dans notre étude en ayant recourt aux données Recueillies auprès de Ministère de l‟Industrie et des
Mines Direction Générale de la Veille Stratégique, (Bulletin d‟information Statistique de l‟entreprise)
N°36 Edition Avril 2020.

Notre recherche avait pour objectif de trouver une typologie d‟entrepreneurs , qui permet non
seulement de déterminer la nature de leurs motivations pour la création de l‟entreprise, mais
également de comprendre chaque profil d‟entrepreneurs grâce à l‟introduction de variables
illustratives, telles que le passé professionnel de l‟individu, le contexte familial, les projets envisagés,
etc. a partir des études réaliser déjà auparavant en plus de notre étude, réalisée à partir d‟un
échantillon entreprises, confirme que les principales motivations citées par les entrepreneurs sont
celles présentées dans la littérature, à savoir des motivations positives (besoin d‟autonomie,
accomplissement personnel, goût du pouvoir, etc.) Les entrepreneurs sont donc essentiellement des «
entrepreneurs motivés ».

Ainsi, on pourrait penser que les individus caractérisés par des motivations négatives, sont sans
doute réticents à avouer leurs motivations initiales si celles-ci sont négatives. En effet, nous ne
pouvons affirmer que le parcours éducatif des entrepreneurs, leur milieu familial ou encore leur
parcours professionnel influencent leurs motivations. Ne serait-il pas alors intéressant d‟analyser
l‟influence éventuelle d‟autres facteurs sur les motivations entrepreneuriales ? Ainsi, une étude
prenant en compte les caractéristiques liées à la personnalité des individus et à leur tempérament
pourrait être envisagée. Par ailleurs, il ne serait pas inintéressant de considérer les facteurs
environnementaux relevant du contexte économique et du système politique pour expliquer les
motivations entrepreneuriales pour la créativité économique.

110
En termes de création et de développement d‟entreprises la dynamique entrepreneuriale est
considérée comme un processus qui marque une évolution. L‟analyse de cette dynamique consiste à
évaluer le mouvement de création d‟entreprises dans une économie donnée. Les données statistiques
montrent que le secteur de la PME privée en Algérie a fait jusqu‟à 2019 une avancée considérable par
rapport aux années précédentes. Mais comparativement aux pays développés, cette dynamique reste
relativement faible. Il ressort de notre recherche que les entrepreneurs sont pour la majorité des
hommes, ayant un âge compris entre 30 et 50 ans. Dans la majorité des cas, ils sont à la fois
propriétaires et gérants de leur entreprise.

Il est à noter que le cadre familial dans lequel l‟entrepreneur a été élevé forme un milieu qui semble
constituer un élément important, voire décisif, dans l‟émergence de l‟idée d‟entreprendre. En effet, la
majorité des entrepreneurs ont affirmé que les relations familiales et personnelles sont à l‟origine de
l‟idée de la création du projet.

A travers notre mémoire, la plupart des entrepreneurs ont été influencés par leurs parents et sont issus
d‟un entourage entrepreneurial, ce qui confirme notre troisième hypothèse Il ressort également de
notre analyse que notre première hypothèse est confirmée car le niveau d‟étude des entrepreneurs est
élevé pour la majorité. Ils ont effectué des études universitaires ou une formation professionnelle. Ils
ont déclaré avoir acquis suffisamment d‟expériences et de savoir-faire avant de se lancer dans le
secteur d‟activité de l‟entreprise crée (hypothèse vérifiée) ce qui leur permet d‟acquérir et de
perfectionner des techniques de production, une maîtrise du métier, ainsi que la possibilité de tisser
différents réseaux. Cette dynamique du secteur privé, est due, principalement, à la disponibilité des
moyens de financement (aide de l‟état, apport personnel et capitaux familiaux) qui permet aux
entrepreneurs de se lancer en affaires ce qui confirme notre deuxième hypothèse. Notre étude montre
que les enquêtés sont motivés, principalement, dans leur acte entrepreneurial par la recherche
d‟autonomie, du profit et la volonté de créer de l‟emploi. Il est à noter que les caractéristiques les
plus importantes pour réussir en affaires sont celles du leadership et de la détention d‟un réseau
relationnel.

Enfin, La création d‟entreprise en Algérie est la synthèse d‟un engagement individuel et d‟un
environnement propice à l‟entrepreneuriat. Elle est la résultante d‟un ensemble de facteurs liés à
l‟environnement immédiat de l‟entrepreneur (relations familiales, amicales et professionnelles).
Compte tenu du rôle des PME dans la restructuration de l‟économie, il faut avant tout que les
gouvernements favorisent l‟entreprenariat, facilitent la création et le développement des entreprises et
motivent les individus désirant entreprendre notamment en améliorent l‟accès au capital-risque et

111
autres formes de financement. C‟est dans cette perspective que le gouvernement doit favoriser le
développement de marchés secondaires des valeurs, afin de faciliter l‟entrée et la sortie des
investisseurs de capital risque d‟alléger la fiscalité des plus-values en capital et autres dividendes de
faciliter le développement des stock-options dans les petites entreprises. Ils doivent encourager aussi
les réseaux qui rapprochent petites entreprises et investisseurs potentiels.

Les pouvoirs publics locaux, régionaux et nationaux peuvent favoriser les liens entre petites et
moyens entreprises en mettant en place des cadres de partenariat public/privé et interentreprises. Leur
rôle est en général indirect et consiste à aider aux développements économiques et territoriaux, aussi
que pour le développement des compétences et à dégager des moyens, tout en éliminant les
contraintes qui s‟opposent à une plus forte interaction entre les entreprises.

112
Bibliographie
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 Idem
 Wtterwulaghe , La PME une entreprise humaine , Ed , de boeck , 1998 , p14.
 Torres Olivier « les PME ». Ed , Flammarion , Paris ,1999 , P13
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d‟orientation sur le développement de la PME.
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Algériennes » présenté à la conférence internationale sur l‟économie et gestion des réseaux
http://emnet.univie.ac.at/
Source cas pratique
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d‟Information (Bulletin d‟information Statistique de l‟entreprise) N°36 Edition Avril 2020
 Source principale : Référentiels CNAS et CASNOS
 (Ordonnance N° 01/03 du 20/08/2001) et la loi d‟orientation sur la promotion de la PME (Loi N°01/18 du
12/12/2001).
 Source : ANDI
 Source : FGAR
 Source : CGCI-PME
 Source : ANGEM
 Source : ANDI-PME
 Source : ANSEJ
 Source : CNAC
Site web
 www.cnac.dz
 www.ensej.dz
 http//www.algeriacorategovernance.org/pme-prive.php
 http//frwekipedia.org/wiki/petit_et_moyennes_entreprises
Liste des figures
Figure 01. Les principales étapes du processus entrepreneurial selon Paul Reynolds et Sammis
White……………………………………………………………………………………….....27
Figure 02 : Présentation schématique du modèle de Shapero-Belley………………............30
Figure 03 : Modèle de Shane, Locke et Collins (2003)………………………………….....53
Figure 04 : Davidsson (1995)……………………………………………………………...55
Figure 05 : Les composantes de la motivation entrepreneuriale……………………….......63
Figure 06 : Evolution du nombre de pme en Algérie 2012 au 2017…………………….....65
Figure 07 : les PME par statut juridique au 31/12/2019………………………………....83
Figure 08 : Répartition des entreprises par type de PME……………………………….…84
Figure 09 : Répartition des PME par région……………………………………………....88
Figure 10 : Crédits octroyés par type de financement (Cumul de 2005 au31/12/2019)…..102
Figure 11 : Crédits octroyés par secteur d‟activité (Cumul de 2005 au 31/12/2019………103
Figure 12 : évolution de la valeur ajoute par secteur juridique 2013 – 2018…....108

.
Liste des tableaux
Chapitre 1 et 2
Tableau 1 : Critères de segmentation non démographiques d‟une population de créateurs ou de
candidats à la création d‟entreprise………………………………………………………….........38
Tableau 2 : Les catégories exclusives de la motivation entrepreneuriale……………………….57

Chapitre 3
Tableau 1: Population globale des PME à fin 2019 ………………………………………....82

Tableau 2 : typologies des PME ………………………………………………………….84

Tableau 3 : Répartition des PME (personnes morales) par secteur d‟activité…………………...85

Tableau 4 : Professions libérales par secteur d‟activité (Source : CASNOS) …………………...85

Tableau 5 : Répartition des PME publiques par tranche d‟effectifs et secteur d‟activités………...86

Tableau 6 : Répartition des PME privées par secteur d‟activité ………………………………87

Tableau 7 : Concentration des PME privées (personnes morales) par région……………………87

Tableau 8 : Densité des PME privées personnes morales par région…………………………...89

Tableau 9 : Evolution de la population globale des PME (2018/2019) ………………………....89

Tableau 10 : Evolution des PME privées par secteur d‟activité (2018/2019) …………………....90

Tableau 11 : Evolution des emplois déclarés par type de PME………………………………...91

Tableau 12 : Mouvements constatés dans la démographie des PME privées…………………….91

Tableau 13 : Mortalité des PME privées ………………………………………………….92

Tableau 14 : La mortalité des PME privées (personnes physiques) ……………………………93

Tableau 15 : FGAR : Situation globale des dossiers traités Avril 2004/ Décembre 2019………….96

Tableau 16 : FGAR : Situation des dossiers traités par type de projets Avril 2004/ Décembre 2019...97

Tableau 17 : FGAR : Dossiers traités (du 01/01/2018 au 31/12/2018) ………………………...98


Tableau 18 : FGAR : Dossiers traités par type de projets (du 01/01/2018 au 31/12/2019) …………98

Tableau 19 : CGCI-PME : Situation globale des garanties par secteur d‟activité (au 31/12/2019) …..99

Tableau 20 : CGCI-PME : Situation globale des garanties par région (au 31/12/2019) …………..100

Tableau 21 : Garanties CGCI-PME au 31-12-2019 par tranche de crédit……………………….100

Tableau 22 : ANGEM : Crédits octroyés par type de financement (Cumul de 2005 au 31/12/2019)...101

Tableau 23 : ANGEM : Crédits octroyés par secteur d‟activité (Cumul de 2005 au 31/12/2019)…....102
Tableau 24 : Répartition des Attestations d'Eligibilité et de conformité par Secteur d'Activité depuis la
création au 31 Décembre 2019…………………………………………………………….104
Tableau 25 : Répartition des projets financés par Secteur d'Activité depuis la création au 31 Décembre
2019……………………………………………………………………………………105
Tableau 26 : Répartition des projets financés par genre et par secteur d'activité depuis sa création au 31
Décembre 2019………………………………………………………………………….106

Tableau 27 : Evolution de la VA par secteur juridique HH (2013-2019) ……………………….107

Tableau 28 : Evolution de la valeur ajoutée (2015-2018) en Mds DA ……………………….109


Table des matières

Remerciements
Dédicaces
Liste des abréviations
Sommaire

Introduction général ………………………………………………………………...….01


CHAPITRE 1: Les fondements et développement de l’entreprenariat .................................................... 5
Introduction........................................................................................................................................................ 5
1 SECTION 1: Concepts de Base (l‟entrepreneur, l‟entreprenariat) et genèse fondement de
l‟entrepreneuriat. ................................................................................................................................................ 6
1.1 Concepts de base ............................................................................................................................................................................... 6
1.1.1 L’entrepreneur ................................................................................................................................................................................. 6
1.1.1.1 Les caractéristiques de l’entrepreneur ........................................................................ 7
1.1.1.2 Les traits de caractères ............................................................................................... 7
1.1.1.3 L’entrepreneur est un opportuniste .............................................................................. 8
1.1.1.4 L’entrepreneur est un organisateur ............................................................................. 8
1.1.1.5 L’entrepreneur est un joueur ....................................................................................... 9
1.1.1.6 L’entrepreneur est motive ........................................................................................... 9
1.1.2 L’Entrepreneuriat ............................................................................................................................................................................ 9
1.1.2.1 Difficultés d’une définition du concept d’entrepreneuriat ............................................ 10
1.1.2.2 Les divers regards sur le phénomène entrepreneurial ............................................... 10
1.2 Genèse et fondement de l’entrepreneuriat ............................................................................................................................. 11
1.2.1 Les regards singuliers des économistes (approche fonctionnelle) ...................................................................................... 12
1.2.2 L’approche centrée sur l’individu (approche comportementale)........................................................................................ 15
1.2.3 L’approche centrée sur le processus (approche processuelle) ........................................................................................... 17
1.2.4 Une vue synthétique du champ de l’entrepreneuriat ........................................................................................................... 18
2 SECTION 2 : Contributions des approches entrepreneuriales au phénomène de la création d‟entreprise 20
2.1 Les différentes approches entrepreneuriales ............................................................................................................................ 20
2.1.1 Approche par les spécificités individuelles ............................................................................................................................ 20
2.1.2 Approche environnementale ..................................................................................................................................................... 22
2.1.3 Approche praxéologique .......................................................................................................................................................... 23
2.2 LES PROCESSUS MENANT A LA CREATION D’ENTREPRISE ................................................................................................ 25
2.2.1 Une lecture statistique du processus entrepreneurial ........................................................................................................... 26
2.2.2 Une approche multidimensionnelle du processus entrepreneurial ..................................................................................... 29
SECTION 3 : La création de l‟entreprise acte essentiel l‟entrepreneuriat ................................................ 31
3.1 Une grille de lecture entrepreneuriale de la création d’entreprise..................................................................................... 31
3.1.1 Le champ disciplinaire de l’entrepreneuriat et ses efforts récents de l’élimination ....................................................... 32
3.1.2 La création d’entreprise est-elle un phénomène entrepreneurial ?................................................................................... 33
3.2 Profils et parcours de créateurs d’entreprises ........................................................................................................................ 36
3.2.1 L’hétérogénéité de l’univers des créateurs d’entreprises .................................................................................................... 36
3.2.2 Cheminements et itinéraires d’entrepreneurs......................................................................................................................... 40
3.3 Généralité sur la création d’entreprise et la PME ................................................................................................................... 44
3.3.1 Définition de la PME ................................................................................................................................................................... 45
3.3.2 Caractéristique des PME............................................................................................................................................................ 46
CONCLUSION ……………………………………………………………………………………………………..... 48

CHAPITRE 2 : Les déterminants et les motivations à la création d’entreprise et l’impact sur le


développement local....................................................................................................................................... 49
INTRODUCTION

SECTION 1 Les facteurs de motivations et de l‟entreprenariat ……………………………...........51

1 Définition de la motivation ......................................................................................................................... 50


2 Les differentes facteurs de motivations et de l‟entreprenariat ................................................................... 51
3 Les modèles de motivation entrepreneuriale selon la littérature................................................................. 52
SECTION 2 : Les motivations de l‟entrepreneur à l‟égard de la création d‟entreprise. ................................ 56
1 La strategie «Push and Pull»: ..................................................................................................................... 56
1.1 Motivations intrinsèques : .............................................................................................................................................................. 57
1.2 Motivations extrinsèques : ........................................................................................................................................................... 58
1.3 Motivations mixtes : ...................................................................................................................................................................... 60
SECTION 3 :Les dynamiques entrepreneuriales et l‟impact sur le développement localen algerie.............. 63
3.1 Le développement entrepreneurial en Algérie....................................................................................................................... 63
3.2 Contraintes de création d’entreprise en Algérie .................................................................................................................... 65
3.2.1 A. Les contraintes géographiques ............................................................................................................................................ 65
3.2.2 B. Les contraintes administratives ............................................................................................................................................. 66
3.2.3 C. Les contraintes relatives au marché .................................................................................................................................... 66
3.2.4 D. Les contraintes technologiques ............................................................................................................................................. 66
3.2.5 E. les contraintes de financement ............................................................................................................................................. 66
CONCLUSION.……………………………………………………………………………………………...……..68
CHAPITRE 03 États des lieux de la création d’entreprise en Algérie (Cas
Pratique)……………………………………………………………………………………………………..70

SECTION 01 : la présentation socio-économique de l‟Algérie. .................................................................... 70


1 Démographie ............................................................................................................................................... 70
2 Economie .................................................................................................................................................... 71
SECTION 2 : développement des pme en Algérie caractéristiques générales des pme algériennes ............. 73
2.1 Les PME en Algérie ....................................................................................................................................................................... 73
2.1.1 Définition de la PME en Algérie : ............................................................................................................................................ 73
2.2 Genèse De Développement Des PME En Algérie ................................................................................................................... 74
2.2.1 La période 1962-1982 ............................................................................................................................................................. 74
2.2.2 La période 1982-1988 ............................................................................................................................................................. 75
2.2.3 A partir de 1988 ........................................................................................................................................................................ 75
2.3 Les caractéristiques générales des PME algériennes............................................................................................................. 77
SECTION 3: états des lieux de la création d‟entreprise en Algérie (Chiffres et statistiques) ....................... 79
1 Chiffre clé Population des PME.................................................................................................................. 80
1.1 I-POPULATIONDESPME .......................................................................................................................................................................... 81
1.1.1 Situation à la fin de l’Année2019 ........................................................................................................................................... 81
1.2 Distribution ...................................................................................................................................................................................... 82
1.2.1 Par taille....................................................................................................................................................................................... 82
2.2.1 Par nature juridique .................................................................................................................................................................... 84
2.2.2 Personnes physiques ................................................................................................................................................................... 84
2.2.2.1 Professions libérales ................................................................................................... 84
2.2.2.2 b-Activités Artisanales : ............................................................................................... 84
2.3 Par statut juridique et secteur d’activité.................................................................................................................................. 84
2.3.1 PME publiques ............................................................................................................................................................................. 84
2.3.2 PME Privé ...................................................................................................................................................................................... 85
2.4 Par région ...................................................................................................................................................................................... 86
2.5 Densité............................................................................................................................................................................................ 86
3 Evolution de la population globale desPME ........................................................................................ 88
3.1 Evolution des PME par secteur d'activité ............................................................................................................................. 88
3.2 Evolution de l’emploi par type de PME ............................................................................................................................ 89
4 Démographie ............................................................................................................................................... 89
4.1 Croissance..................................................................................................................................................................................... 89
4.2 Création de PME ........................................................................................................................................................................ 90
4.2.1 -Réactivation ................................................................................................................................................................................ 90
4.2.2 -Radiation (mortalité) ................................................................................................................................................................. 90
4.2.3 Mortalité des PME privées (personnes morales) ....................................................................................................................... 90
4.2.3.1 Mortalité des PME privées par secteur d‟activité ............................................................. 90
4.2.3.2 La mortalité des PME privées (personnes physiques) ....................................................... 90
5 Statistiques des programmes d’appuis à la PME. .............................................................. Erreur ! Signet non défini.
5.1 Dispositif national d’appui à l’investissement(ANDI) ............................................................................................................ 91
5.2 Projets d’investissement déclarés par secteur d’activité : .................................................................................................... 92
5.3 Projets d’investissement enregistrés par tranche d’effectif : ............................................................................................... 93
5.4 Projets d’investissement enregistrés parrégion ...................................................................................................................... 93
6 Activités du FGAR...................................................................................................................................... 94
6.1 Activités de la CGCI-PME (dispositif relevant du Ministère des finances) ....................................................................... 97
7 Dispositif « ANGEM» ................................................................................................................................ 99
8 Dispositif ANSEJ ...................................................................................................................................... 102
9 Dispositif CNAC ....................................................................................................................................... 105
10 SITUATION ÉCONOMIQUE .............................................................................................................................. 105
10.1 Evolution de la VA par secteur juridique HH (2013-2018)............................................................................................. 105
10.2 Evolution de la VA par statut juridique et par principauxsecteurs d’activités ............................................................. 107
Conclusion………………………………………...…………………...……………………………………………..110
Conclusion générale ………………………………………………………………......... 112
Bibliographies
Liste des figures
La liste des tableaux
Annexes
ANNEXES
Tableau 1 : PME privées par secteurs d'activité
Mouvements enregistrés durant l'année 2019
Sectateurs d'activité 2018 Année
Radiation Réactivation Ecart 2019
Créations I
II III (I+III)
-II

I- Agriculture et pêche
Agriculture et pêche 7068 356 105 68 319 7387
ST1 7068 356 105 68 319 7387
II- Hydrocarbures, Energie, Mines et
Services liés
Eau et 162 17 2 3 18 180
énergie
Hydrocarbures 1066 6 0 2 8 1074
Services et travaux pétroliers 445 13 8 11 16 461
Mines et carrières 1308 50 20 11 41 1349
ST2 2981 86 30 27 83 3064
III- BTPH
Bâtiment et travaux publics 185121 5071 2238 2201 5034 190155
ST3 185121 5071 2238 2201 5034 190155
IV- Industrie manufacturières
ISMME 15318 580 171 157 566 15884
Matériaux de construction 12632 258 137 89 210 12842
Chimie, plastique 4768 465 70 44 439 5207
Industrie agroalimentaire 30590 1523 474 358 1407 31997
industries du textile 8217 286 135 92 243 8460
Industrie du cuir 2212 28 15 17 30 2242
Industrie du bois et papier 20630 729 231 198 696 21326
Industrie divers 5498 168 45 42 165 5663
ST4 99865 4037 1278 997 3756 103621
V- Services
Transport et communication 58822 2125 734 766 2157 60979
Commerce 132912 8280 2124 1803 7959 140871
Hôtellerie et restauration 37544 2067 688 502 1881 39425
Services fournis aux entreprises 56718 2090 892 1053 2251 58969
Services fournis aux ménages 53700 3428 988 1051 3491 57191
Services pour collectivités 8762 888 169 124 843 9605
ST5 348458 18878 5595 5299 18582 367040
Total 643493 28 428 9 246 8 592 27 774 671267
Général
Tableau2 : Densité des PME
La densité = (Nombre de PME/Population résidente) *1000

Wilaya PME 2018 Mouvement PME 2019 RGPH2008 Densité


2019
Création radiation réactivation croissanc
e
Nord
Alger 71309 3066 547 712 3231 74540 2988145 24
Tipaza 29578 1834 267 326 1893 31471 591010 50
Boumerdè 24634 1306 139 154 1321 25955 802083 31
s
Blida 22663 1167 470 410 1107 23770 1002937 23
Tizi 39170 1488 952 742 1278 40448 1127607 35
Ouzou
Bouira 15422 741 56 178 863 16285 695583 22
Médéa 10837 378 95 168 451 11288 819932 13
Ain Defla 10392 328 113 153 368 10760 766013 14
Bejaia 32347 1304 141 453 1616 33963 912577 35
Chlef 13390 588 274 156 470 13860 1002088 13
Oran 29854 1556 1311 293 538 30392 1454078 21
Tlemcen 15292 714 546 435 603 15895 604744 25
Sidi Bel 9903 387 122 154 419 10322 949135 10
Abbes
Aïn 6807 243 73 70 240 7047 726180 9
Temouche
nt
Mostagane 10400 423 127 133 429 10829 737118 14
m
Mascara 10322 414 58 94 450 10772 784073 13
Relizane 8567 279 46 118 351 8918 371239 23
Constanti 20378 919 225 282 976 21354 938475 22
ne
Mila 11684 551 116 229 664 12348 766886 15
Jijel 12368 454 72 154 536 12904 636948 19
Annaba 15384 545 160 164 549 15933 609499 25
Skikda 13265 588 239 241 590 13855 898680 15
El Tarf 5230 217 436 89 -130 5100 408414 13
Guelma 8621 395 22 125 498 9119 482430 18
Total du 447817 19 885 6 607 6 033 19 311 467128 21075874 21
Nord
Hauts-
Plateaux
M’sila 14618 594 108 187 673 15291 990591 15
Djelfa 9702 352 16 105 441 10143 1092184 9
Laghouat 6346 205 64 98 239 6585 455602 14
Tiaret 8603 275 24 100 351 8954 846823 10
Saida 3800 174 40 54 188 3988 330641 11
Tissemsilt 3245 235 85 52 202 3447 294476 11
Naama 2288 167 499 87 -245 2043 192891 12
El Bayadh 3342 114 20 41 135 3477 228624 15
Bordj Bou 14594 655 265 212 602 15196 628475 23
Arréridj
Sétif 29375 1293 283 319 1329 30704 1489979 20
Batna 16805 1136 165 196 1167 17972 1119791 15
Oum El 7208 367 125 86 328 7536 621612 12
Bouaghi
Khenchela 6945 229 77 85 237 7182 386683 18
Tébessa 8472 252 66 76 262 8734 648703 13
Souk 6122 237 92 70 215 6337 438127 14
Ahras
Total des
Hauts- 141465 6 285 1 929 1 768 6 124 147589 9765202 14
Plateaux

Illizi 1944 64 12 37 89 2033 49149 40


Tamanrass 2867 119 61 96 154 3021 176637 16
et
Tindouf 2081 50 3 16 63 2144 52333 40
Adrar 4096 260 150 99 209 4305 399714 10
Biskra 7727 407 155 93 345 8072 721356 11
Ouargla 9886 436 42 109 503 10389 558558 18
El Oued 8433 448 154 102 396 8829 647548 13
Bechar 7143 128 38 71 161 7304 270061 26
Ghardaia 10034 346 95 168 419 10453 363598 28
Total du 54211 2 258 710 791 2 339 56550 3238954 17
Sud
Total 643493 28 428 9 246 8 592 27 774 671267 34080030 19
Général
1. Allocation du foncier au niveau des nouvelles zones industrielles/ point de situation arrêté au 31/12/2019
Le tableau suivant illustre les statistiques du foncier au niveau des nouvelles zones industrielles à la fin de l‟année 2019

Zone Investisseursimplanté Arrêtés de concession Actes de


Superficie concession
industrielle Superficie Superficie s établis établis
N° Region globaleall Nombre de lot
de la concessible alloué
ouée (m²)
Wilaya Denomination zone (m²) de la zone Nombre Superficie Nombre Superficie Nombre
(m²) (m²) (m²)
1
Annaba AinBerda 1 018 123 791 083 624 887 108 84 607 999 86 624 887
84

2
El-Tarf Metroha 700 000 487 471 417 600 94 82 394 554 81 392 717 70

3 185 36 36
Bouira Oued El Berdi 1 896 031 1 319 998 1 133 449 828 136 62 1 133 449

4 209 55
Nord Relizane SidiKhettab 5 000 000 4 055 945 2 927 786 1 858 332 115 2 903 362 87

5 226 87
AinTemouchent Tamazoura 2 050 028 1 589 911 1 369 064 1 224 360 102 1 327 661 51

6 368 24
Mostaganem Bordjia 2 000 099 1 434 456 1 162 242 555 048 54 1 132 735 35

7 139 46
Mascara Oggaz 981 596 667 701 496 583 444 930 54 496 583 18

8 42 5
Tlemcen Ouled Ben Damou 1 037 800 706 916 379 099 130 044 32 381844 17

9 44 6
SidiBel Abbes SidiBel Abbes 547 590 410 841 378 307 253 424 22 363 102 13

10 12
Ras El Ma 1 000 000 773 710 158 293 33 91 546 16 158 293 7
11 - 38 1 -
AinDefla Boumedfaa 430 958 163 116 8 368 32 163 116

12 788 550 110 - -


Chlef Oued Sly 1 100 000 621 004 43 503 599 33

13 85 39
Médéa Ksar El Boukhari 2 000 000 1 344 934 888 814 722 867 52 888 814 40

14
Boumerdes Larbaatache 1 369 100 1 104 618 1 066 062 253 12 279 462 168 1 066 062 137

15
Jijel Bellara 5 230 000 4 095 327 3 163 960 81 14 3 163 960 14 3 163 960 3

16 Constantine
Sidi Roman 1 400 000 967 977 711 959 206 65 289 794 154 696 686 76

17 - - -
AinAbid 5 430 928 4 117 000 506 514 85 71 506 513

18 Mila Chelghoum Laid 331 83 -


2 473 820 1 808 629 1 058 507 964 183 52 585 812

35 666 073 26 465 067 17 227 246 2 637 651 11 817 007 1 210 16 489 195 707
Sous Total Nord

19 Tébessa El-Aouinet - - - - -
1 544 149 1 000 004 76 376 19

20 Djelfa AinOussera 63
4 000 000 2 413 040 1 560 370 150 9 372 024 72 1 438 579,37

21 Hauts Batna AinYagout 17 1


Plateaux 1 298 911 960 693 805 583 111 27 652 774 584 624

22 Ras El Oued 804 348 139 59 2


BBA 1 340 750 972 057 769 511 66 804 348

23 Mechta Fatima 309 221 244 25


3 820 000 2 857 474 2 472 430 2 212 294 2412 523

24 M'sila Draa El Hadja 48 2 29 2


777 501 578 915 562 835 169 996 353 515
25 Setif Ouled Saber 201 128 176 3 083 758 153
7 000 485 5 711 241 3 175 470 2 155 989

26 Zaaroura
Tiaret 3 275 039 2 130 298 896 105 150 26 881 822 29 896 105 29

27 AinBouchekif 3 187 295


1 872 903 278 524 45 5 250 325 6 278 524 2

28 El Bayadh Rogassa 1 500 000 - - -


939 717

29 kolea - -
Saida 1 000 000 694 752 325 632 76 64 325 632 11

30 Naama Horchaia 1 500 000 1 101 577 25 098 3 3 25 098 3 25 098 2

Sous Total HP 30 244 130 21 232 671 10 982 771 1 251 480 7 489 833 706 10 202 706 290

31 Bechar Bechar 1 870 000 1 039 916 314 458 25 13 254 333 19 304 442 11

Sud
68
32 Adrar Timmi 2 148 796 1 642 664 1 642 664 53 1 442 623 67 1 642 664 65

- - 9 -
33 Ouargla Hassi Ben Abdellah 5 000 000 3 595 136 626 898 26 239 227

- - 50 -
34 Biskra Ouméche 2 000 000 1 206 315 415 465 77 415 465

- - - - -
35 Eloued Guemmar 2 000 000 1 455 372 2
47 965
36 - - -
Ghardaia OuedNechou 1 000 000 648 933 288 216 68 11 255 434

Sous Total Sud 14 018 796 9 588 336 3 335 666 266 66 1 696 956 156 2 857 232 76

7
9 928 999 57 286 074 31 545 683 4 154 1197 21 003 796 2 072 29 549 133 1 073
Total général

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