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ChapII : Classification des entreprises

C’est une unité économique qui combine les facteurs de production pour produire
des biens et des services destinés à être vendus sur un marché. L’entreprise est
l’unité fondamentale de l’économie de marché, mais l’hétérogénéité des entreprises
pose un problème de classification.

La classification des entreprises peut se faire selon les critères suivants :

 Les critères économiques ;

 Les critères de dimensions

 Les critères juridiques

La diversité des entreprises rend nécessaire l’établissement de typologies. Ainsi, il


sera possible de constituer des ensembles homogènes permettant de positionner
une entreprise en fonction de caractéristiques ayant des incidences en terme de
gestion.

I- CLASSIFICATION SELON LA NATURE ECONOMIQUE

Cette classification peut se faire selon trois aspects :

-Classification secteur ;

-Classification par type d’opérations accomplies ;

-Classification selon la branche d’activité.

A) Classification sectorielle : On distingue :

1- Le secteur primaire : il regroupe toutes les entreprises utilisant à titre principal le


facteur naturel. Il englobe l’agriculture, l’élevage, la pêche, etc…

2- Le secteur secondaire : regroupe toutes les entreprises ayant comme activité la


transformation de matières premières en produits finis. Il englobe dont toutes les
industries.
3- Le secteur tertiaire : il regroupe toutes les entreprises prestataires de services.
Sa composition est très hétérogène car il regroupe tout ce qui n’appartient pas aux
deux autres secteurs, à savoir : les activités de distribution, de transport, de loisir, de
crédit, d’assurance,...

B) CLASSIFICATION SELON LE TYPE D’OPERATIONS ACCOMPLIES :


Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classé en 5 catégories :
1- Les opérations agricoles : opérations dans lesquelles le facteur naturel
est prédominant. Les variations climatiques font de l’aléa le signe caractéristique de
l’activité agricole. Cet aléa porte notamment sur les quantités produites, le coût de
production, le prix de ventes. Le revenu agricole est ainsi variable selon les années.
En raison de leur caractère primaire, on parle surtout d’ « exploitation agricole ».

2- Les entreprises industrielles : elles effectuent des opérations de


transformation de la matière en produits finis. Toutes les entreprises ont un trait
commun : le produit vendu ou produit fini étant différent des produits et matières
ayant servi à son élaboration.
Selon la destination des produits, on distingue :
⇒ Les industries intermédiaires : production des matières premières en produits
semi-finis, qui seront utilisés par d’autres entreprises qui les incorporent à leur
production.
Les industries intermédiaires fabriquent donc des biens consommés par d’autres
entreprises à des fins productives.
⇒ Les industries d’équipement : produisent des biens qui seront utilisés par
les entreprises comme moyens de production ou équipement (biens durables) :
outillage, machines, matériel...
⇒ Les industries de consommation : elles produisent des biens destinés à la
consommation.
Selon le stade d’élaboration du produit, on distingue :
⇒ Les industries extractives qui produisent de (nombreuses) matières
premières.
⇒ Les industries énergétiques qui fournissent de l’énergie (électricité, pétrole,
…).
⇒Les industries de base : les entreprises qui font la première transformation de
matière première.
⇒Les industries de transformation : les entreprises qui assurent les
transformations ultérieures jusqu’au stade final de produit fini

N.B : une seule entreprise, peut intégrer toutes les étapes de fabrication c'est-à-dire
depuis l’extraction, jusqu’à la transformation.

3- Les entreprises commerciales :


Elles réalisent les opérations de distribution des biens :
- Les entreprises commerciales assurant la fonction de grossiste : c’est-à-dire
achat en grande quantité directement chez le fabricant et vente en grande quantité
au revendeur.

- Les entreprises commerciales assurant la fonction de semi-grossistes : stade


intermédiaire entre le grossiste et le détaillant.
- Les entreprises commerciales assurant la fonction de détaillant, qui vendent
directement au consommateur. Elles sont alimentées soit directement par le
producteur, le grossiste, ou le demi-grossiste, en fonction et au fur et à mesure de
leurs besoins.
4 – Les entreprises de prestations de service : elles fournissent deux
types de services :
- Service de production vendue à d’autres entreprises : société d’étude,
agences de publicité… - Service de consommation : entreprises rendant des
services aux consommateurs : transport, restaurants, locations…
5- Les entreprises financières : Elles réalisent les opérations financières à
savoir : la création, la collecte, la transformation et la distribution des ressources
monétaires et des ressources d’épargne.
Elles sont constituées par les banques qui font profession habituelle de
recevoir des fonds qu’elles emploient pour leur propre compte en opération
d’escompte, en opérations de crédit ou en opérations financières.

C) CLASSIFICATION SELON LA BRANCHE D’ACTIVITE :


A la différence du secteur, qui rassemble des activités variées, la branche ne
regroupe que les entreprises fabriquant, à titre principal, la même catégorie de biens,
entreprises de l’industrie pharmaceutique, industrie…
Les entreprises d’une même branche ont donc notamment pour points communs :

- L’utilisation des mêmes matières premières.


- Des intérêts communes, groupement d’intérêts économiques par exp. communs
dans certains domaines : ce qui leur permet de regrouper certaines de leurs activités
et de créer des services communs, notamment de recherche, d’achat ou de vente,
filiales

II- CLASSIFICATION SELON LA DIMENSION (LA TAILLE) :


Les entreprises ont des tailles différentes, selon sa dimension, l’entreprise va du
simple atelier jusqu’à la grande entreprise.
La définition de la notion de dimension d’une entreprise n’est pas une chose simple.
Il existe différents critères pour définir la dimension d’une entreprise
A) Effectif du personnel employé : selon ce critère, on distingue :
- Les petites entreprises : qui emploient un effectif compris entre 1 et 10
salariés.
- Les moyennes entreprises : employant un effectif compris entre 10 et 100
salariés (selon certains économistes, ce nombre peut aller à 500).
- Les grandes entreprises : celles qui emploient plus de 500 salariés.
Le critère de l’effectif du personnel est important :
- Du point de vue juridique, les entreprises ont des obligations légales
spéciales selon l’effectif de leur personnel
- Du point de vue des relations humaines, dont la nature varie
considérablement selon l’effectif.
Dans tout processus de production, la gestion du personnel occupe une place
primordiale du fait de l’importance sans cesse croissante de l’individu dans le
processus de production. Ainsi, une politique de gestion du personnel est fonction de
l’effectif employé, car chaque fois que l’effectif s’accroît, elle devient une tâche
administrative encore plus lourde et des procédés de gestion spécifiquement liés à
l’effectif doivent être adoptés (procédé de motivation, d’intégration, etc…)
- Du point de vue fiscal, certains seuils et modalités d’imposition dépendent
des effectifs : le nombre et la composition (compétence) des salariés constitue un
élément important dans la valeur contributive de l’entreprise.

B) Selon le chiffre d’affaires :


Le chiffre d’affaire permet d’avoir une idée sur le volume des transactions de
l’entreprise avec ses clients. L’importance d’une entreprise peut se définir par le
volume de ses transactions. Ce critère est important pour les raisons suivantes :
- Il est employé pour apprécier l’évolution des entreprises et pour les classer
par ordre d’importance selon le chiffre d’affaires.
- Pour l’entreprise, il constitue :
Un outil de gestion : la variation du chiffre d’affaires permet à l’entreprise de mesurer
la pertinence de ses méthodes de ventes. Ainsi, une baisse du chiffre d’affaires est
souvent interprétée comme indicateur important de la mauvaise santé de l’entreprise.

Il est utilisé à des fins comparatives dans la mesure où il permet à l’entreprise de se


Positionner par rapport aux autres entreprises de la même branche.
Le critère du chiffre d’affaires n’est pas utilisé pour comparer une entreprise
commerciale et une entreprise industrielle. L’inconvénient de ce critère est qu’il ne
permet pas de mesurer la contribution économique réelle de l’entreprise à la
production nationale.

C) Classification selon la valeur ajoutée :


Les ventes d’une entreprise ne sont pas uniquement constituées par des produits
fabriqués ou des services rendus exclusivement par elle. Ceci est évident pour une
entreprise commerciale qui vend la production d’activité, c’est également vrai pour
une entreprise industrielle qui, pour produire, achète des matières premières, des
demi produits (pièces par exemple) à d’autres entreprises.
Pour apprécier la contribution économique réelle d’une entreprise à la production
nationale, il faut donc déduire de ses ventes les achats qu’elle effectue auprès
d’autres entreprises. Toutefois, il ne faut pas retenir dans les achats les acquisitions
d’investissement qui ne sont pas incorporés dans le produit fini. On appelle
consommation intermédiaire les achats d’une entreprise car ce sont des biens qu’elle
détruit effectivement (consommation) mais à des fins productives (intermédiaires) et
non pour satisfaire directement les besoins humains.
La différence entre la production d’une entreprise et ses consommations
intermédiaires s’appelle la valeur ajoutée (V.A) :

V.A = PRODUCTION – CONSOMMATION INTERMEDIAIRE


Lorsqu’il n’y a pas de variation de stocks, la production correspond au chiffre
d’affaires. (C.A), et la consommation intermédiaire (C.I) aux achats.

Cas pratique
Etape 1 :L’entreprise NINA qui fabrique des jeans a produit 100 000 d’une valeur
unitaire de 50. Pour cela elle a acheté de la toile pour une valeur de 600 000, des
boutons et petits accessoires pour 100 000, elle a acheté 2 machines d’une valeur
unitaire de200 000, elle règle une facture d’électricité de 80000, et les salaires
versés à ses20 salariés représentent une somme totale de 1 500 000.
Questions : 1 . c a l c u l e z l a v a l e u r d e l a p r o d u c t i o n
2. Soulignez les différentes consommations intermédiaires et calculer le
total.
3. Calculez la Valeur ajoutée réalisée par l’entreprise
4. Calculez le rendement par tête et la productivité par tête
III CLASSIFICATION JURIDIQUE :

Cette classification permet de distinguer entre :


1- Les entreprises publiques :
Ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à l’Etat ; ce dernier détient
l’intégralité du capital, le pouvoir de gestion et de décision.
2- Les entreprises privées

3-Les entreprise para publiques

Les entreprises privées : le capital appartient en totalité à des particuliers. (OK)

Les entreprises publiques : le capital appartient en totalité à l'Etat (SONABEL)

Les entreprises d'économie mixte : à la fois Etat et personnes privées (Air Burkina)

CLASSIFICATION SELON LA CREATION ET L'EXERCICE SEUL OU A


PLUSIEURS.

Le programme d'étude ne concerne que les entreprises privées.

a. UN SEUL EXPLOITANT.

"Entreprise Individuelle" ou "Entreprise en nom propre".

Cette Entreprise est une réalité économique. (Seul l'exploitant est titulaire du
patrimoine). Il n'y a pas de capital minimum.

Sociétés avec un seul associé. (EURL, SASU)

Caractéristiques communes.

Ces formes d'entreprise ont la personnalité juridique.

Son patrimoine est distinct de l'"associé" unique.

Celui-ci n'est respons.des dettes que dans limite de ses apports.


Deux formes d'entreprise :

EURL = Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée.

Capital minimum = Depuis le 5 août 2014, le captal est de 5000 FCFA

b. PLUSIEURS ASSOCIES = ENTREPRISE SOCIETAIRE OU SOCIETE.

Les sociétés de personnes (SNC, SCS)

 Ici, l'associé, en tant que personne, est primordiale


("intuitu personae").
 Responsabilité indéfinie et solidaire des associés.
 en cas décès d'1 associé, la Sté est en principe
 Pas de capital minimum.
 La cession des parts est strictement règlementée.
 Les sociétés de personnes :
 SNC = Société en Nom Collectif.
 (SCS = Société en commandite simple)

Les sociétés de capitaux (SA, SAS).

 Seuls les capitaux apportés sont pris en compte (et


non la personnalité).
 Içi, la responsabilité est limitée aux apports.(sauf
hypothèque...).
 La cession des actions est totalement libre.
 Exemples de sociétés de capitaux :
 SA = Société Anonyme.

La Société Anonyme (SA) : c'est la forme juridique qui convient le mieux aux
entreprises bien structurées. Le capital minimum requis est de 10 millions de francs
CFA.

Les sociétés Intermédiaires" (SARL) :

 Elle cumule des caractéristiques provenant des


Stés de personnes et Stés de capitaux :
 A la fois, responsabilité limitée aux apports,
 Les associés sont liés par 1 intuitus
personae limité (relativement fermée).
 Exemple : SARL = Société Anonyme à
Responsabilité Limitée.
 Il faut 2 associés minimum (mais 50
associés au maximum).
Les parts sont cessibles à des tiers si accord des
associés

La Société à Responsabilité Limitée (SARL) : c'est la forme sociétaire la plus


répandue dans le pays. Le capital doit être de 5000 de francs CFA au moins. Il est
divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq
mille (5 000) francs CFA.

LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS DE LA CREATION DES


ENTREPRISES INDIVIDUELLLES ET SOCIETES.
Entreprise individuelle Société
Seul patron, donc 0 conflit. Responsabilité. Limitée (si faillite)

AVANTAGES Formalités constitution simples. Possible statut salarié = + av.

Pas de capital mini obligé. Facilité de trouver plus de fonds.


Responsabilité des dettes sur Partage pouvoirs avec d'autres,
biens personnels,
Formalités plus complexes,
INCONVENIENTS
Mauvaise protection sociale,
Contraintes administratives. &
Aucun droit au chômage. fiscales.

Les DEMARCHES DE CREATIONS D’ENTREPRISES AU BURKINA FASO

Pour effectuer des démarches de création d’une entreprise, des Centres de


Formalités des Entreprises (CEFORE) ont été créés près la Chambre de commerce
et d’industrie et d’Artisanat du Burkina Faso et leur gestion a été confiée à la Maison
de l’Entreprise du Burkina Faso.

Ces Centres accueillent et accompagnent les entrepreneurs dans le processus de


création, modification et de reprise d’entreprises.

Les centres de formalités des entreprises (CEFORE) permettent à un créateur


d’effectuer en un même lieu, sur la base d’un document unique, les formalités liées
à:
l’inscription au Registre du commerce et du crédit immobilier (RCCM),
l’immatriculation aux services des impôts,
l’affiliation à la sécurité sociale,
l’immatriculation aux services du commerce.

Formalités de création d’entreprises pour les personnes physiques

Registre du commerce et du Crédit mobilier (RCCM) ;


Déclaration d’existence fiscale et numéro de l’identifiant financier unique (IFU)
Carte professionnelle de Commerçant (CPC)
Notification Employeur (CNSS)
Liste des Pièces requises à fournir pour l’ensemble de ces Formalités.

1 photocopie légalisée de la CNIB ou du passeport du promoteur ;


· 1 extrait de casier judiciaire (Bulletin N°3) de m oins de 3 mois du Promoteur ;
· 1 copie de l’acte de mariage (s’il y a lieu) ;
· 1 certificat de résidence de l’année en cours (payement de la taxe de résidence au
domaine, et établissement du certificat de résidence à la mairie ou au commissariat
de police) ;

1 Contrat de bail à usage commercial enregistré, un titre foncier, un Permis Urbain


d’Habiter, une attestation d’attribution de parcelle, une facture d’eau/d’électricité ou
tout autre document justifiant la localisation de l’entreprise (au nom du créateur
d’entreprise);
· 3 photos d’identité du promoteur ;
· 1 timbre fiscal de 200 F CFA.
Frais d’accomplissement des formalités de création d’entreprise: 40 000 F CFA
Seuls les dossiers complets seront réceptionnés

Formalités de création d’entreprises pour les personnes morales

Formalités à accomplir :
1. Registre du commerce et du crédit mobilier(RCCM)
2. Déclaration d’existence fiscale et numéro de L’identifiant financier unique
(IFU);
3. Notification employeur (CNSS).
LISTE UNIQUE DES PIECES REQUISES A FOURNIR AU CEFORE
POUR L’ENSEMBLE DES FORMALITES
1 photocopie légalisée de la CNIB ou du Passeport du ou des gérants et de l’un des
associés ;
1 extrait de casier judiciaire (Bulletin N°3) de moins de trois (03) mois du ou des
gérants ;
1 exemplaire des statuts de la société;
1 exemplaire du PV constitutif;
1 exemplaire de l’acte notarié;
1 L’un des documents suivants au nom de la société :
1 Contrat de bail à usage commercial enregistré aux impôts, un titre foncier, un
Permis Urbain d’Habiter, une attestation d’attribution de parcelle, une facture d’eau
ou tout autre document justifiant la localisation de la société
4 exemplaires du formulaire M0
4 actes de dépôt.
Frais d’accomplissement des formalités de création de la société : 47 500 F
CFA
Seuls les dossiers complets seront réceptionnés

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