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Fondations superficielles

Dr Nafissatou SAVADOGO
nafissatou.savadogo@gmail,com
Plan

1. Introduction
2. Notion de charge limite et de capacité admissible
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
4. Règles semi-empiriques
5. Tassements des fondations superficielles
6. Règles concernant l’établissement des fondations superficielles
Fondations superficielles
« Celui qui m’écoute est comme le sage qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie
est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés
contre cette maison mais elle ne s’est pas abattue car elle était fondé sur le roc »
(Matthieu)
A travers les âges, les constructeurs et les projecteurs ont admis la nécessité d’établir des
fondations solides, à l’exemple de l’homme prudent qui est comprit que les
constructions résistent mieux aux forces de la nature si elles sont fondées sur le rocher.
Il faut donc dimensionner les fondations de manière à ce qu’elles résistent sans rupture
aux charges prévues par les calculs, tout en limitant les risques de déformation ou de
tassement.
Le sol étant considéré comme le matériaux porteur des structures, il est important, lors
du dimensionnement des fondations, de tenir compte de la résistance au cisaillement.
Fondations superficielles
1. Introduction
On désigne par fondation la partie enterrée d’un ouvrage, conçu pour transmettre au sol
les charges provenant de la superstructure.

Le sol étant considéré comme le matériaux porteur des structures, il est important, lors
du dimensionnement des fondations, de tenir compte de la résistance au cisaillement.

Il est impératif de connaître des renseignements très précis sur les caractéristiques
géotechniques des différentes couches constituant les terrains de fondation, pour cela
des sondages en nombres suffisants et à différentes profondeurs doivent être exécutés.
Il faut donc dimensionner les fondations de manière à ce qu’elles résistent sans rupture
aux charges prévues par les calculs, tout en limitant les risques de déformation ou de
tassement.
Fondations superficielles
1. Introduction
Les fondations permettent :

• de transmettre les charges au sol,


• de répartir les pressions.
Les forces ou actions à prendre en compte sont :

• les charges transmises par les murs ou les poteaux isolées : permanentes et
d’exploitation, verticales, supposées centrées sur l’axe des semelles et se répartissant
uniformément sur le sol considéré homogène,

• les actions ascendantes du sol sous la semelle de fondation dans l’hypothèse d’une
répartition uniforme des contraintes.
Fondations superficielles
1. Introduction
On distingue trois types de fondation:
Fondations superficielles
1. Introduction
On distingue trois types de fondation:
• D/B < 4 fondations superficielles
• 4 ≤ D/B < 10 fondations semi-profondes
• D/B ≥ 10 fondations profondes
On appelle « fondations superficielles » toutes les fondations dont l’encastrement, D
dans le sol de fondation n’excède pas 4 ou 5 fois la largeur B de la semelle ou du radier
(ou le plus petit côté).
Parmi les fondations superficielles, on distingue les semelles qui sont de dimensions
limitées et les radiers qui ont des dimensions notables aussi bien en largeur qu’en
longueur.
Fondations superficielles
1. Introduction

Types de fondations superficielles

Les semelles de forme carrées, rectangulaires ou circulaires, situés sous des poteaux sont
les « semelles isolées ».
Fondations superficielles
1. Introduction
Les « semelle filante » possède une grande longueur, L, mais leur largeur reste limitée.
Une semelle rectangulaire est une semelle filante dès que le rapport L/B ≥ 10 ; on peut
même en première approximation traiter comme une semelle filante une semelle
rectangulaire dont le rapport L/B > 5.
Les radiers sont des dalles carrées ou rectangulaires de grande surface. Ils s’imposent :
• Si la résistance du sol est faible ;
• Si les ouvrages transmettent des charges importantes conduisant à des semelles dont la
surface est voisine de la moitié de celle de la construction.
Fondations superficielles
2. Notion de charge limite et de capacité admissible
En réalisant un essai de chargement sur une fondation
superficielle, on constate qu’au début du chargement, le
comportement est linéaire.
Ensuite, on observe une accélération du tassement pour
des accroissements de charges relativement faibles jusqu’à
une charge ultime Ql pour laquelle le sol est poinçonné.
Le sol ne peut supporter une charge supérieure à la charge
ultime Ql.
Cette charge est la capacité portante de la fondation. On Fig. 1.1 Courbe de chargement
parle aussi souvent de charge limite, de charge de d'une fondation superficielle
rupture ou encore de charge ultime.
Fondations superficielles
2. Notion de charge limite et de capacité admissible

Du point de vue comportement mécanique, si l’on soumet une fondation à un


chargement croissant, le sol est en équilibre élastique au début de l’application de la
charge et il le garde pour les valeurs faibles.
Lorsque la charge devient importante, le sol se met progressivement à l’équilibre
plastique jusqu’à atteindre la rupture.
Au moment de la rupture :
Il se produit un coin rigide sous la base de la semelle qui s’enfonce dans le sol en le
refoulant de part et d’autre (fig 1.2)
Au moment de la rupture on peut distinguer sous une semelle trois zones principales
Fondations superficielles
2. Notion de charge limite et de capacité admissible

I. Rupture par
poinçonnement »

II. Rupture
généralisée par
cisaillement

III. le sol n’est pas ou


peu perturbé par la
rupture. Fig. 1.2 Schéma de rupture sous une semelle chargée
Fondations superficielles
2. Notion de charge limite et de capacité admissible
Le projet de fondation est très délicat. En effet, il doit répondre à trois sortes de
préoccupations :
• une bonne reconnaissance du sol support.
• les tassements doivent être inférieurs aux tassements admissibles définis pour
l’ouvrage
• les contraintes doivent être compatibles avec la résistance à la rupture du sol : C’est le
problème de la capacité portante.
La contrainte de cisaillement le long du plan de rupture est donnée par :
• Pour un sol pulvérulent : t = s.tgj
• Pour un sol cohérent :
✓ A court terme : t = Cu
✓ A long terme : t = c’ + s’.tgj’
Fondations superficielles
2. Notion de charge limite et de capacité admissible

La capacité portante est la pression maximale que peut supporter le sol avant la
rupture.

La contrainte admissible est la pression maximale qui puisse être appliquée par une
structure sur le sol, sans qu’il y ait des tassements excessifs et des risques de rupture du
sol
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.1 semelles filantes
C’est le cas le plus simple, (L/B > 10 ou 5) reposant sur un massif homogène
horizontal.
On suppose de plus que la charge qui agit sur la fondation est verticale constante et
s’exerce dans l’axe de la semelle.
La fondation de largeur B est enterrée dans le massif à une profondeur D.
On exerce sur la fondation une charge verticale croissante jusqu’à une certaine valeur Q
pour laquelle l’équilibre plastique apparaît dans le sol.
Calcul basé sur la méthode de superposition de TERZAGHI
Fondations superficielles
3.1 semelles filantes
La méthode de superposition de
TERZAGHI consiste à
additionner trois termes :
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.1 semelles filantes
𝟏
• Le premier terme 𝟐
𝛄𝐁𝐍𝛄 est le terme de surface (ou de pesanteur), car il est
fonction de la largeur de la fondation B et du poids volumique γ1 du sol sous la
fondation. C’est la charge limite pour un massif pesant et frottant uniquement,
• Le deuxième terme c.Nc est le terme de cohésion. C’est la charge limite pour un sol
frottant et cohérent, mais non pesant,
• Le troisième terme (gs.D+q) Nq est le terme de surcharge ou de profondeur. C’est
la charge limite pour un sol uniquement frottant et chargé latéralement (γ2 est le poids
volumique du sol latéralement à la fondation et au dessus du niveau de base).
Fondations superficielles
3.1 semelles filantes
La capacité portante qd est la somme de ces trois termes:
𝟏
𝒒𝒍 = 𝒄𝑵𝒄 + (𝜸𝒔 . 𝑫 + 𝒒)𝑵𝒒 + 𝜸𝑩𝑵𝜸
𝟐

Nc, Nq, et Ng sont des facteurs de portance qui ne dépendent que de l’angle de
frottement interne ∅ du sol sous la base de la fondation.
Leurs valeurs numériques sont données au tableau ci-dessous
Facteurs de capacité portante
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante
3.1 semelles filantes
Exemple 1 : Soit à calculer la capacité portante de la fondation
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante
3.1 semelles filantes
Exemple 1 : Soit à calculer la capacité portante de la fondation

Pour f = 30° → Nc = 30.14, Nq = 18.40, N = 22.40


Donc, qd = cNc + γDNq + ½ γBNγ
= 4 x 30.14 + 18 x 1.5 x 18.40 +½18 x 2 x 22.40
= 120.6 + 496.8 + 403.2
Cette contrainte représente la contrainte à la rupture,
qd = 1020.6 kN/m2 ou kPa c'est-à-dire, la contrainte maximale que la semelle peut
supporter. Aussi, la charge portante par unité de
longueur du mur est donnée par l’expression :
Q = qd x B = 1020.6 x 2 = 2041.2 kN/m
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.2 Semelles isolées et radiers

Le calcul des semelles isolées et des radiers est un problème à trois dimensions que l’on
ne sait pas traiter de manière théorique satisfaisante (exception faite des semelles
circulaire en raison de la symétrie de révolution).

Faute de mieux, on utilise la formule de la capacité portante de la semelle filante, en


affectant chacun des trois facteurs de capacité portante des coefficients correcteurs.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.2 Semelles isolées et radiers
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.2 Semelles isolées et radiers
Des études plus récentes ont indiqué que le coefficient correcteur de Nc était légèrement
inférieur à 1,3 et qu’il n’y avait pas de différence significative entre la capacité portante
des semelles carrées et celles des semelles circulaires.
Ces études ont montré que la formule :
𝑩 𝑩 𝑩
𝒒𝒍 = 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝒄𝑵𝒄 + (𝜸𝒔 . 𝑫 + 𝒒)𝑵𝒒 + 𝟏 − 𝟎, 𝟒 𝜸 𝑵𝜸
𝑳 𝑳 𝟐

peut être appliquée de façon sécuritaire aux semelles isolées (carrées, circulaires et
rectangulaires) ainsi qu’aux radiers et aux semelles filantes.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.2 Semelles isolées et radiers
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.2 Semelles isolées et radiers
Exemple 2 :
Calculer la capacité
portante d’une semelle
carrée (B x B) dont la
base est située à une
profondeur de 2 m.
Les caractéristiques du
sol sont les suivantes :
g = 20 KN/m3, c = 15
KN/m2, f = 20°
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.2 Semelles isolées et radiers
Exemple 2 :
Semelle carrée B = L. Pour Ф = 20°, N c = 14.83, Nq = 6.40 et Ng = 5.39
B B B
ql = 1 + 0,2 cNc + γs . DNq + 1 − 0,4 γ Nγ
L L 2
B
= (1 + 0.2) 15 * 14.83 + 18.5 *2* 6.40 + (1-0.4) * 20 x * 5.39
2
= 266.94 + 236.80 + 32.34 B

ql = 503.74 + 32.34 B
• Si B = 2m → ql = 568.42 kPa et Q = 2273.7 kN
• Si B = 4 m → ql = 633.10 kPa et Q = 10129.6 kN
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.2 Semelles isolées et radiers
Exemple 2 :
Remarques :
i) Q = ql * B2
𝑄
ii) Si Q est donnée, on peut trouver B en posant ql =
𝐵2
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.3 Sols cohérents (argiles et silts argileux)
La capacité portante limite des sols cohérents est contrôlée par les paramètres de
résistance à court terme, c'est-à-dire, fu et Cu.
De plus pour les argiles, fu est souvent nul et il en résulte que pour :

fu = 0, Nc = 5,14, Nq = 1,0 et Ng = 0

Par conséquent la capacité portante des semelles isolées et de radiers est donnée par la
formule suivante :
𝑩
𝒒𝒍 = 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝟓, 𝟏𝟒 ∗ 𝒄 + (𝜸𝒔 . 𝐃 + 𝒒)
𝑳
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.3 Sols cohérents (argiles et silts argileux)
Les études effectuées par SKEMPTON ont montré que si la profondeur d’encastrement
augmentait, la capacité portante de l’argile augmenterait plus que ne l’indique la formule
ci-dessus.
A la suite de ses études, SKEMPTON a suggéré que la capacité portante des semelles
filantes ou isolées ou radiers pourrait être exprimés en majorant le terme de cohésion.
Cette formule est la suivante :
𝑫 𝑩
𝒒𝒍 = 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝟓, 𝟏𝟒 ∗ 𝒄 + (𝜸𝒔 . 𝐃 + 𝒒)
𝑩 𝑳
𝑫
Cette formule n’est valable que pour inférieur ou égal à 2,5.
𝑩
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.4 Présence d’eau
Comme précédemment expliqué, on distingue deux (2) types de ruptures :
• une à court terme et
• une autre à long terme.
Pour les milieux perméables (sables et graviers) ainsi que pour les conditions à long
terme, on utilise les caractéristiques intergranulaires c’ et f’ et les calculs sont effectués
en contraintes effectives.
Par contre, pour les milieux saturés de faible perméabilité, c'est-à-dire dans les argiles et
les silts, les calculs sont effectués en contraintes totales et l’on utilise les
caractéristiques apparentes Cu et fu si l’on veut étudier la stabilité à court terme.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.4 Présence d’eau
Exemple 3 :
Pour la fondation filante ci-dessous, calculer la capacité portante limite à la rupture.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.4 Présence d’eau
Exemple 3 :
Pour f = 36°, Nc=50,59, Nq=37,75, Ng=56,31
𝑩 𝑩 𝑩
𝒒𝒍 = 𝐜𝑵𝒄 𝟏 + 𝟎, 𝟐 + 𝜸𝒔 𝑫𝑵𝒒 + 𝟏 − 𝟎, 𝟒 𝜸 𝑵𝜸
𝑳 𝑳 𝟐
Etant donné la présence de l’eau, le problème peut être divisé en deux (2) parties.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.4 Présence d’eau
Exemple 3 :

𝑩 ′𝑩
𝒒𝒍 = 𝜸𝒔 ∗ 𝟏𝒎 + 𝜸′𝒔
∗ 𝟎, 𝟓𝒎 𝑵𝒒 + 𝟏 − 𝟎, 𝟒 𝜸 𝑵𝜸 + 𝜸𝒆𝒂𝒖 ∗ 𝟎, 𝟓
𝑳 𝟐
= 1323,33 kN/m²
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.4 Présence d’eau
Dans le cas ou la nappe se trouve au dessous de la semelle.
En ce qui concerne le terme avec Nγ,
le poids volumique à utiliser dans la formule
est donné par les relations suivantes :
𝑧𝜔
• Si zω < B : g = g’ +
𝐵
( g – g’)
• Si zω > B : g = g
Dans ces formules, g est le poids volumique
apparent du sol au-dessus de la nappe et g’ est le
poids volumique déjauge du sol sous la nappe.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.4 Présence d’eau
Exemple 4 :
Calculer la capacité portante à la limite de la semelle filante ci-dessous. Dans le cas ou la
nappe se trouve au dessous de la semelle.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.4 Présence d’eau
Exemple 4 :
Dans ce cas, g = 10 +1/2(18 – 10) = 10 + 4 = 14kN/m3
𝑩 𝑩
ql = 𝜸𝒔 𝑫𝑵𝒒 + 𝟏 − 𝟎, 𝟒 𝜸 𝑵𝜸
𝑳 𝟐
Pour Ф = 38° ⇒ N = 78.03 et Nq = 48.93
ql = (1.5 * 18) 48.93 + 1.0 * 14 *2/2* 78.03
= 1321.11 + 1100.22 = 2421.33 kN/m2
ql = 2421.33 kPa
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.5 Coefficient de sécurité, capacité portante brute nette et admissible

Les calculs précédents sont des calculs à la rupture.


Pour limiter les tassements à des valeurs acceptables, il convient d’introduire dans les
formules un coefficient de sécurité et de définir une contrainte admissible ou de
service.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.5 Coefficient de sécurité, capacité portante brute nette et admissible

En règle générale, on peut prendre pour contrainte admissible le tiers de la capacité


portante à la rupture qd.
ql = qbrute

Mais il est plus satisfaisant d’introduire la portance nette :


ql’ = ql – gs.D

qui correspond à l’accroissement de la charge appliquée au massif dans le plan de la


fondation,
Fondations superficielles
3.5 Coefficient de sécurité, capacité portante brute nette et admissible

Toutes les fois que l’encadrement D a été réalisé à la suite d’un terrassement, le
coefficient de sécurité ne doit s’appliquer qu’à cette capacité portante nette.
• Dans les sols granulaires (c = 0) :
𝑩 𝑩
𝒒′𝒍 = 𝜸𝒔 𝑫𝑵𝒒 + 𝟏 − 𝟎, 𝟒 𝜸 𝑵𝜸 − 𝜸 𝒔 𝑫
𝑳 𝟐
• Dans les sols cohérents (f = 0) :
𝑫 𝑩
𝒒′𝒍 = 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝒄𝑵𝒄 + 𝜸𝒔 𝑫 − 𝜸𝒔 𝑫
𝑩 𝑳
𝑫 𝑩
= 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝒄𝑵𝒄
𝑩 𝑳
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.5 Coefficient de sécurité, capacité portante brute nette et admissible
En désignant par F le coefficient de sécurité, les expressions ci-dessous donnent les
contraintes admissibles brutes et nettes.
𝑩 𝑩
𝜸𝒔 𝑫(𝑵𝒒 −𝟏)+ 𝟏−𝟎,𝟒 𝑳 𝜸 𝟐 𝑵𝜸
C=0  𝒒𝒂𝒅𝒎.𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 = + 𝜸𝒔 𝑫
𝑭
𝑩 𝑩
𝜸𝒔 𝑫(𝑵𝒒 −𝟏)+ 𝟏−𝟎,𝟒 𝑳 𝜸 𝟐 𝑵𝜸
𝒒𝒂𝒅𝒎.𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆 =
𝑭
N.B. = en présence d’eau, le terme (gsD) qui multiplie le terme (Nq – 1) est
exprimé en contraintes effectives, tandis que gsD est toujours exprimé en
contraintes totales.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.5 Coefficient de sécurité, capacité portante brute nette et admissible

𝑫 𝑩
𝒄𝑵𝒄 𝟏+𝟎,𝟐𝑩 𝟏+𝟎,𝟐 𝑳
f=0  𝒒𝒂𝒅𝒎.𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 = + 𝜸𝒔 𝑫
𝑭

𝑫 𝑩
𝒄𝑵𝒄 𝟏+𝟎,𝟐𝑩 𝟏+𝟎,𝟐 𝑳
𝒒𝒂𝒅𝒎.𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆 =
𝑭
Fondations superficielles
3.5 Coefficient de sécurité, capacité portante brute nette et admissible

Dans les efforts qui sont transmis à une fondation, il faut distinguer le poids mort et les
surcharges.
Pour définir les contraintes admissibles, il est important de savoir à quelle valeur de
surcharge on se réfère.
On doit en principe étudier deux hypothèses : celle des surcharges dites normales et celle
des surcharges maximales que l’on obtient en admettant que toutes les causes de
surcharge (vent, pluie, etc..) produisent simultanément leurs effets.
• Dans la première hypothèse, comme on l’a déjà dit, on choisira un coefficient de
sécurité de 3.
• Dans la deuxième, on pourra se contenter d’un coefficient plus faible de l’ordre de 2.
• On calculera la fondation la plus sévère de ces deux hypothèses.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.5 Coefficient de sécurité, capacité portante brute nette et admissible
Exemple 5
Calculer la profondeur d’encastrement D du radier ci-dessous, afin d’assurer un
coefficient de sécurité de 3 contre la rupture.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges excentrées verticales
• Semelles filantes
D’après MEYERHOF, on peut attribuer
à la semelle une largeur fictive
B’ = B – 2eB.
(C’est la surface hachurée AA’’) et de
négliger A’ A’’.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges excentrées verticales
• Semelles filantes
La charge portante par unité de longueur de la semelle devient donc égale à :
Q=B’ql= B’(cNc+gsDNq+1/2gB’Ng)
B’ = B – 2eB 
𝑒𝐵 2 1 𝑒𝐵
𝑄= 𝐵 1 −2 𝐵 𝛾𝑁𝛾 + 1−2 (𝑐𝑁𝑐 + 𝛾𝑠𝐷𝑁𝑞 )
𝐵 2 𝐵
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges excentrées verticales
• Semelles filantes
𝑒𝐵 𝑒𝐵 2
Les coefficients correcteurs 1 −2 et 1 − 2 peuvent être mis sous forme de
𝐵 𝐵
graphique.
2𝑒𝐵
Lorsque la charge atteint la limite du tiers central = 0,17 le terme de Ng est réduit
𝐵
à 43% de sa valeur normale, tandis que l’on a encore près de 65% des termes de Nc et
Nq.
Fondations superficielles
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges excentrées verticales

• Semelle isolée avec charge doublement


excentrée
En suivant les conseils de MEYERHOF, on
remplacera B et L par les dimensions fictives :
B’=B-2eB et L’=L-2eL
𝑩′ 𝑩′ 𝑩′
𝒒𝒍 = 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝒄𝑵𝒄 + 𝜸𝒔𝑫𝑵𝒒 + 𝟏 − 𝟎, 𝟒 𝜸 𝑵𝜸
𝑳′ 𝑳′ 𝟐

et Q = ql * (B’ x L’)
Surface fictive (hachurée) d’une
semelle doublement excentrée
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges excentrées verticales
• Semelle isolée avec charge doublement excentrée

N.B. : Il est recommandé de limiter les excentrements à un maximum ne


dépassant pas le 1/6 de la largeur (et de la longueur) d’une semelle, de façon à ce
que la charge soit toujours dans le tiers central, et ceci afin d’éviter les
contraintes trop élevées dans le sol de fondation.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges centrées inclinées
Si la résultante des forces R fait un angle avec la verticale, on peut obtenir une formule
qui donne un bon accord avec la réalité :
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges centrées inclinées
𝟐 𝟐
𝜶° 𝜶° 𝑩
𝒒𝒍 = 𝟏 − 𝒄𝑵𝒄 + 𝜸𝒔 𝑫𝑵𝒒 + 𝟏 − ° 𝜸 𝑵𝜸 Pour une semelle filante.
𝟗𝟎 𝝋 𝟐

N.B. : La capacité portante qd ainsi calculée s’applique à la composante verticale, c'est-à-


dire à la rupture.
𝑹𝒄𝒐𝒔𝜶
𝒒𝒍 = pour une semelle filante.
𝑩
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges centrées inclinées
De plus pour empêcher la semelle de glisser horizontalement vers la droite, il est
nécessaire que la composante horizontale de R, Rsina, soit reprise par la résistance au
cisaillement entre la base de la fondation et le sol.
Ainsi, si δ est l’angle de frottement entre le sol et la fondation et Ca l’adhésion entre le
sol et la fondation, pour assurer l’équilibre horizontal, il faut que :
• Rsina ≤ Rcosa x tgδ + Ca x B
• 𝑉 = 𝑅𝑐𝑜𝑠𝛼ቃ → 𝐻 ≤ 𝑉𝑡𝑔𝛿 + 𝐶𝑎 ∗ 𝐵
𝐻 = 𝑅𝑠𝑖𝑛𝛼
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
charges centrées inclinées
En introduisant le facteur de sécurité, F, l’expression devient :
𝟏
𝑯 = 𝑽𝒕𝒈𝜹 + 𝑪𝒂 ∗ 𝑩
𝑭
NB :
• F = 1,5 ou 2
1
• 2f < δ < f
• Ca < C
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
Charges inclinées et excentrées
Dans le cas des semelles supportant des charges inclinées et excentrées, on peut
combiner les effets en utilisant les coefficients correcteur décrits précédemment pour les
semelles excentrées et les semelles centrées et inclinées.

Toutefois il est nécessaire de voir si les effets de l’inclinaison des charges et de leurs
excentrements s’associent ou se contrarient.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
Semelles, charges et sol inclinés
Cette question a été étudiée par différents auteurs parmi les lesquels nous citerons F.
BAGUELIN, Y LEBEGUE et T.V. NHIEM.
Lorsque la charge est centrée, les configurations susceptibles d’être rencontrées se
réduisent aux trois situations ci-dessous et à leurs combinaisons.
Elles conduisent à une réduction de la capacité portante des fondations par rapport à
celle d’une semelle horizontale, chargée verticalement et ancrée dans un terrain
horizontal, étudiée ci-dessous.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
Semelles, charges et sol inclinés
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.6 Charges excentrées et inclinées
Semelles, charges et sol inclinés

Y. LEBEGUE a calculé les valeurs numériques des coefficients Ng, Nq, Nc en fonction
des valeurs respectives de d, a et b. Ces valeurs sont données dans les tableaux ci-
dessous.
Tableau 1 : Charges inclinées et
semelles horizontales
Tableau 2 Semelles inclinées et
massif horizontal
Tableau 3 : Semelle horizontale
sur une pente, b avec l’horizontal
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.7 Fondation en milieux stratifiés ou hétérogènes
Milieu stratifiés
Lorsque le sol est composé de couche dont
la résistance ne s’améliore pas en fonction de
la profondeur, il faut vérifier qu’à chaque
niveau les contraintes apportées par la
présence de la fondation sont acceptables
par rapport à la résistance au cisaillement du
sol.

L’expérience a montré que pour un bicouche


sable-argile, le comportement est le suivant :
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.7 Fondation en milieux stratifiés ou hétérogènes
Milieu stratifiés
1) Si h/B < 1,5, l’ensemble se comporte comme
un matériau de cohésion amélioré, c’est à dire
comme si la charge est légèrement réduite sur
l’argile.
2) Si h/B > 3,5, l’ensemble se comporte comme
un matériau homogène ayant les caractéristiques
du sable.
3) Si 1,5 < H/B < 3,5, les propriétés du système
évoluent entre les deux comportements.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.7 Fondation en milieux stratifiés ou hétérogènes
Milieu stratifiés
N.B. :
a) On pourra tenir compte de la couche d’argile lorsque h/B > 3,5
b) Pour 1,5 < H/B < 3,5, on pourra calculer la force portante à la partie supérieure de la
couche d’argile et la comparer aux surcharges produites à ce niveau par la fondation ;
pour déterminer l’intensité de ces surcharges ; on utilisera les formules (abaques) de
Boussinesq ou encore des répartitions de 2/1 à travers la couche résistante.
c) Pour h/B <1,5, on calcule la fondation comme si elle reposait directement à la surface
de la couche molle.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.7 Fondation en milieux stratifiés ou hétérogènes
Milieux hétérogènes
La théorie de la capacité portante décrite dans les pages précédentes suppose que le sol
de fondation est homogène ou du moins jusqu’à une certaine profondeur influent par le
chargement.
Nous avons vu que plus la fondation est large, plus le sol est sollicité en profondeur. Il
importe donc d’avoir des renseignements précis sur les caractéristiques des différentes
couches de fondations intéressées.
Pour préciser cette exigence, on introduit la notion de profondeur caractéristique. C’est
la profondeur pour laquelle la nature du terrain n’a pratiquement plus d’influence sur la
tenue de la fondation, ni sur son tassement.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.7 Fondation en milieux stratifiés ou hétérogènes
Milieux hétérogènes
Suivant la nature du terrain, on peut penser que la profondeur caractéristique, pour
une fondation de largeur B, varie de B à 2,5xB.
• Si les caractéristiques du sol s’améliorent avec la profondeur, on choisira la valeur B.
• Si au contraire les couches plus profondes sont moins résistantes que les couches
superficielles, la profondeur caractéristique sera plutôt vers 2 ou 3 B.
• Si les propriétés du milieu varient de façon aléatoire mais dans un intervalle limite (de
l’ordre de 50 %), on pourra calculer la force portante en utilisant des valeurs
pondérées des caractéristiques géotechniques.
• Si l’intervalle de variation est plus important, il conviendra d’être prudent et de se
tenir plutôt en dessous de la moyenne.
Fondations superficielles
3.7 Fondation en milieux
stratifiés ou hétérogènes
Milieux hétérogènes

Dans le cas d’une fondation dans


l’argile, la méthode décrite ci-dessous
permet de calculer la capacité
portante lorsque la cohésion non-
drainée varie avec la profondeur.
Fondations superficielles
3. Calcul de capacité portante à partir de la méthode « c-φ »
3.7 Fondation en milieux stratifiés ou hétérogènes
Milieux hétérogènes
On prendra une valeur moyenne de cu entre 0 et 2/3B sous la fondation.
𝑫 𝑩
𝒒𝒍 = 𝒄𝒖 ∗ 𝟓, 𝟏𝟒 𝟏 + 𝟎, 𝟐 𝟏 + 𝟎, 𝟐
𝑩 𝑳
N.B : Cette méthode est valable tant que la variation de cu par rapport à la moyenne est
inférieure à 50%.

Il existe plusieurs graphiques et abaques pour le calcul de la capacité portante dans


certains cas particuliers (MEYERHOF, GIROUX, et autres…)
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
L’essai de pénétration dynamique le plus ancien et le plus pratiqué est l’essai de
pénétration standard ou essai de pénétration au carottier (norme ASTM D 1586 ou
norme NF P 94-116).
Cet essai présente l’avantage de permettre à la fois de prélever des échantillons remaniés
indicatifs des couches traversées et d’avoir une mesure de la résistance du sol.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Principe et réalisation de l’essai
Cet essai consiste à battre dans le sol, au fond d’un forage, un carottier ou tube fendu
ayant les caractéristiques et les dimensions suivantes :
• Longueur totale : 813 mm
• Longueur de l’échantillon : 457 mm
• Diamètre extérieur : 51 mm
• Diamètre intérieur trousse coupante : 35 mn
• Diamètre intérieur du tube fendu : 38 mm
• Poids total : 70 N
Il est battu sous énergie constante avec un mouton en chute libre de 635 N et une
hauteur de chute de 76.2 mm.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Principe et réalisation de l’essai
D’une manière générale, l’essai s’exécute de la façon suivante :
• Après avoir nettoyé très soigneusement le fond du forage, on descend en place le
carottier et on le bat de 15 cm afin d’éliminer la zone superficielle remaniée ;
• On poursuit ensuite le battage en comptant le nombre N1 de coups de mouton pour
enfoncer le carottier de 15 cm, puis le nombre N2 pour enfoncer de 15 autres
centimètres. Le paramètre mesuré que l’on appelle l’indice de pénétration standard est:
N = N1 + N2 ; coups/0.30 mètres est appelé résistance à la pénétration.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Principe et réalisation de l’essai

Cette façon de procéder, en deux (2) phases, permet une meilleure connaissance du sol.
En effet, on peut avoir : N = 22 avec N1 = 11 et N2 = 11 ou avec N1 = 3 et N2 = 19.
Dans le premier cas on a affaire à un terrain homogène et dans le second cas, on se
trouve en présence de deux couches différentes.
Lorsque le terrain devient trop résistant et la pénétration trop difficile, on arrête l’essai
pour un nombre déterminé de coups et l’on indique l’enfoncement correspondant à ce
nombre de coups.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Principe et réalisation de l’essai
On définit le refus comme une pénétration inférieure à 15 cm pour 50 coups.
Une fois l’essai terminé, le tube de prélèvement est remonté à la surface et ouvert pour
examen (appréciation de la nature du sol testé).
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Interprétation de l’essai
A la suite de nombreuse essai, TERZAGHI et PECK ont donné pour le sable, un
tableau de correspondance entre N et l’indice de densité relative défini par :
𝑒𝑚𝑎𝑥 −𝑒 𝛾𝑚𝑎𝑥 𝛾−𝛾𝑚𝑖𝑛
𝐼𝐷 = 𝑥100 = 𝑥 100
𝑒𝑚𝑎𝑥 −𝑒𝑚𝑖𝑛 𝛾 𝛾𝑚𝑎𝑥 −𝛾𝑚𝑖𝑛

Où : e = indice des vides


g = poids volumique du sable
Cette correspondance est donnée par le tableau ci-dessous de propriétés des sols
granulaires.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Interprétation de l’essai

A titre indicatif, on donne au même tableau les valeurs approchées correspondantes de


l’angle de frottement Ф et du poids volumique g.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Interprétation de l’essai
Par ailleurs, MEYERHOF donne deux expressions approchées de l’angle de frottement
Ф en fonction de la compacité relative ID :
• Ф = 25 + 0.15 ID [si le sol contient plus de 5 % de pourcentage passant le tamis #200
(0. 075 mm)]
• Ф = 30 + 0.15 ID [si le sol contient moins de 5 % de pourcentage passant le tamis
#200 (0.0075)].
Ces relations, toutes expérimentales et empiriques, ont été mises sous forme de
graphique (figure ci-dessous).
Fondations superficielles
4. Règles sémi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Interprétation de l’essai

Corrélation entre N
et Ф
Fondations superficielles
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Interprétation de l’essai
Il existe aussi similairement une corrélation du même type pour les sols cohérents.
Mais cette corrélation est beaucoup moins précise de l’avis même des auteurs qui l’ont
établie, PECK, HANSON ET THORNBORN.
A titre indicatif on donne les valeurs approchées (très grossièrement) de la résistance à la
compression simple.

Consistance des argiles


Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Difficultés et corrections
Il y a lieu de remarquer que dans les sables très fin ou silteuse et les silts situés sous la
nappe (donc saturée), lorsque la valeur de N enregistrée est supérieure à 15,
TERZAGHI et PECK recommandent d’utiliser une valeur corrigée par la relation :
𝑁 ′ − 15
𝑁 = 15 +
2
Où : N’ = Valeur mesurée (pour des valeurs de N’ ≥ 15)
N = valeur corrigée
Fondations superficielles
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Difficultés et corrections
Il semble, par ailleurs, que la valeur de N soit très influencée par les surcharges dues au
poids des terres, au niveau de l’essai.
C’est pourquoi certains auteurs conseillent également d’opérer une correction de
profondeur :
Où : N’ = valeur mesurée
CN = coefficient correcteur.
N = N’ x CN N = valeur corrigée.
𝟐𝟎𝟎𝟎
CN peut être donné par une expression approchée de : 𝑪𝑵 = 𝟎, 𝟕𝟕. 𝒍𝒐𝒈
𝜸.𝑫
Où D = la profondeur de l’essai exprimée en mètres
g = poids volumique du sol exprimé en kN/m3 (sous la nappe on prend g’)
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Difficultés et corrections
Dans les couches contenant beaucoup de graviers et de blocs, les résultats peuvent être
inutilisables, à cause de la faible dimension du tube de prélèvement, comparée à celle des
blocs.
Dans les argiles, la relation entre N et la résistance à la compression simple est très
grossière et est très imprécise pour fin de calcul de fondations.
Ceci est d’autant plus vrai pour les argiles, car le carottier remanie et liquéfie le sol lors
du battage.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Estimation de capacité portante et tassement
En terrain sableux, après avoir estimé une valeur de l’angle de frottement à partir de N,
on pourra à l’aide de la théorie classique, calculer la force portante d’une semelle.

C’est ce qu’ont cherché à faire MEYERHOF, TERZAGHI et PECK, en établissant une


relation directe entre le taux de travail admissible et le paramètre N.

Mais le taux de travail ainsi déterminé qui est compatible avec la résistance à la rupture
du sol, pourrait conduire à des tassements inacceptables.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Estimation de capacité portante et tassement

MEYERHOF fait remarquer qu’un tassement différentiel de 19 mm (≈ 2 cm) peut être


toléré dans la plupart des fondations courantes, et que cette valeur ne sera pratiquement
dépassée tant que les tassement absolus restent inférieurs à 25 mm.

Les graphiques suivants permet d’avoir la pression admissible nette sur le sol, telle que
les tassements restent inférieurs aux valeurs ci-dessus.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Estimation de capacité portante et tassement
Fondations superficielles
Estimation de capacité portante et tassement
Toutes les valeurs données aux graphiques sont valables pour des fondations établies au
dessus de la nappe (au-moins à 1.0 B au dessus).
Dans le cas où les semelles sont établies au dessous ou au voisinage de la nappe, les
valeurs trouvées doivent être multipliées par le coefficient Cw, défini comme suit :

• si D < Dw ≤ D + B
Cw = 0.5 + 0.5 Dw/(D + B)

• si Dw > D + B
Cw = 1.0
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.1 Essai de pénétration standard (SPT)
Estimation de capacité portante et tassement
Exemple 6 :
Une semelle carrée de 3.65 m x
3.65 m et de 0.60 m d’épaisseur
(en béton) est fondée dans un
dépôt de sable ayant une valeur
de N corrigé = 30 chocs/ 0.30
m. Calculer la charge maximale
que la semelle peut supporter si
le tassement admissible est de
12.5 mm.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.2 Essai du pressiomètre Menard
But de l’essai

L'essai pressiométrique est un essai de chargement in situ effectué au sein même du


terrain grâce à la réalisation préalable d’un forage.

L’analyse des résultats permet d’obtenir, pour une profondeur donnée, les
caractéristiques mécaniques du sol et d’effectuer les calculs de fondation.

Cet essai peut être réalisé dans tous les types de sols saturés ou non.
Les essais sont généralement effectués tous les mètres.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.3 Essai du pressiomètre Menard
Appareillage
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.2 Essai du pressiomètre Menard
Principe de l’essai
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.2 Essai du pressiomètre Menard
Principe de l’essai
Essai pressiométrique MENARD peut être réalisé dans tous les types de sols saturés
ou non, y compris dans le rocher (avec plus d’incertitude) et les remblais .

L’essai consiste à dilater radialement dans le sol une sonde cylindrique et à déterminer la
relation entre la pression P appliquée sur le sol et le déplacement de la paroi de la sonde.
Fondations superficielles
4. Règles semi-empiriques
4.2 Essai du pressiomètre Menard
Résultats

Résultats bruts des mesures Courbe pressiométrique corrigée


Fondations superficielles
Résultats
Trois caractéristiques du sol sont ainsi déduites :
❖le module pressiométrique EM (module pressiométrique Menard) qui est un module
définissant le comportement pseudo-élastique du sol;
E = K.∆P/∆V
• K : coefficient de compression de la sonde : K = 2(1 + ν)(Vi + Vm)
• Vi : volume de la cellule centrale au repos,
• Vm : volume de sol déplacé par la cellule de mesure. Il correspond au milieu de la partie
linéaire de la courbe pressiométrique
• ∆P/∆V : inverse de la pente de la partie linéaire de la courbe pressiométrique
❖la pression limite PL qui caractérise la résistance de rupture du sol;
❖la pression de fluage PF qui définit la limite entre le comportement pseudo- élastique
et l’état plastique.
.
Fondations superficielles
4.2 Essai du pressiomètre Menard
Calcul de la capacité portante
La capacité portante de la fondation s’exprime toujours par la relation :
𝒒𝒍 = 𝒒𝟎 + 𝑲𝒑 𝑷𝒍 − 𝑷𝟎 𝑜𝑢 𝒒𝒅 = 𝒒𝟎 + 𝑲𝒑 ∗ 𝑷𝒍∗
Avec:
• ql : la capacité portante du sol,
• q0 : la contrainte verticale totale, q0= γ*D
• Kp : Un coefficient dépendant de la nature du terrain et des caractéristiques géométriques de
la fondation;
• Pl : la valeur de la pression limite mesurée au niveau de la fondation;
• P0 : la contrainte horizontale initiale du sol au repos mesurée au niveau de la fondation
• Pl* : la pression limite nette, Pl*=Pl-P0
Fondations superficielles
Calcul de la capacité portante
La pression limite équivalente
Les caractéristiques du terrain sont rarement constantes avec la profondeur et il est
nécessaire de prendre en compte une valeur moyenne de Pl* noté Ple* dans les
formules de la capacité portante.
La détermination de la pression limite équivalente est fonction de l’homogénéïté du sol.
Fondations superficielles
Calcul de la capacité portante

La pression
limite
équivalent
Fondations superficielles
La hauteur d’ encastrement équivalente De
Fondations superficielles
Type de sols Pression limite Pl (MPa)
Le coefficient Kp
Argiles, limons A-Argile et limons mous <0,7
kp est un coefficient dépendant de la
B-Argile nature fermes
et limons du terrain et des
1,2 àcaractéristiques
2,0
géométriques de la fondation.
C-Argile très fermes à dures >2,5
Sables, graviers A-Lâches <0,5
B-Moyennement compacts 1,0 à 2,0
C-Compacts >2,5
Craies A-Molles <0,7
B-Altérées 1,0 à 2,5
C-Compactes >3,0
Marnes, marno- A-Tendre 1,5 à 4,0
calcaire B-Compacts >4,5
Roches A-Altérées 2,5 à 4,0
B-Fragmentées >4,5
Fondations superficielles
Le coefficient Kp
kp est un coefficient dépendant de la nature du terrain et des caractéristiques
géométriques de la fondation.
Fondations superficielles
4.2 Essai du pressiomètre Menard
Calcul de la capacité portante
➢La capacité portante nette
𝒒′𝒍 = 𝒒𝒍 − 𝜸𝑫 = 𝜸𝑫 + 𝑲𝒑 ∗ 𝑷𝒍𝒆∗ − 𝜸𝑫
𝒒′𝒍 = 𝑲𝒑 ∗ 𝑷𝒍𝒆∗
➢Calcul de la capacité admissible
𝒒′𝒍 𝑲𝒑 ∗𝑷𝒍𝒆∗
𝒒′𝒂𝒅𝒎 = =
𝑭 𝑭


𝑲𝒑 ∗ 𝑷𝒍𝒆 𝑲𝒑 ∗ (𝑷𝒍𝒆 − 𝑷𝟎 )
𝒒𝒂𝒅𝒎 = 𝒒𝒂𝒅𝒎 + 𝜸𝑫 = + 𝜸𝑫 = 𝒒𝟎 +
𝑭 𝑭
F: coefficient de sécurité (généralement pris égal à 3 à l’ELS et 2 à l’ELU)
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.1 Répartition des contraintes sous la fondation
Pression de contact
La face inférieure de la fondation applique sur le sol une distribution de contrainte qui
bien souvent n’est pas uniforme.
On appelle pression de contact, cette contrainte réelle que la fondation exerce sur le
sol.
La connaissance de la pression de contact est indispensable si l’on veut pouvoir calculer
les effort dans la fondation et évaluer les tassements du terrain et ceux de la
construction.
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.1 Répartition des contraintes sous la fondation
Pression de contact
En pratique, on admet que généralement la pression de contact est distribuée
uniformément sous les semelles.
Cette hypothèse simplificatrice rend très aisé le calcul des efforts dans la fondation ainsi
que celui des tassements.
Semelles et radiers peuvent ainsi être considérés comme des poutres ou des planchers
travaillant à l’envers.
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.1 Répartition des contraintes sous la fondation
Pression de contact

Pour les constructions de faible ou de moyenne importance cette manière de faire est
justifiée.

Toutefois dans le cas de très grands immeubles, et en particulier pour ceux qui reposent
sur un sol assez compressible par l’intermédiaire d’un radier relativement rigide, il est
indispensable de tenter une évaluation même grossière de la répartition de la pression de
contact.
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.1 Répartition des contraintes sous la fondation
Pression de contact
Lorsqu’on exerce sur le sol par l’intermédiaire d’une plaque circulaire, une pression
uniforme, quelle sera la répartition de la pression de contact ?

• Si la plaque est très souple et peut suivre toutes les déformations du terrain, la
pression de contact sera distribuée uniformément, mais le tassement sera inégalement
réparti.
Fondations superficielles
Pression de contact
• Si la plaque est infiniment rigide, le tassement sera uniforme, mais il n’en sera pas de
même pour les pressions de contact.
BOUSSINESQ a déterminé la
répartition théorique de cette
pression pour un sol élastique (figure
ci-contre) :

La charge est donc infini sur les bords


et égale à smoyen /2 au centre.

Bien entendu, pour les sols réels il ne


peut en être ainsi :
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.1 Répartition des contraintes sous la fondation
Pression de contact
• Dans un milieu cohérent,

sur les bords de la plaque, le sol atteint


une contrainte maximale égale à la
capacité portante (figure suivante).
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.1 Répartition des contraintes sous la fondation
Pression de contact
• Dans le cas des sols pulvérulents,

la pression de contact sur les bords de


la plaque est pratiquement nulle à cause
de la faible résistance au cisaillement du
sol à cet endroit (voir figure ci-
dessous).
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.1 Répartition des contraintes sous la fondation
Répartition des contraintes
Dans tous les pays pour le calcul des tassements, on se réfère au problème résolu en
1885 par BOUSSINESQ concernant le corps élastique parfait semi infini et soumis, à la
surface, à une force ponctuelle Q (figure ci-dessous).

Voir chapitre sur calcul


des contraintes dues aux
surcharges
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.2 Calcul des tassements
Le tassement des fondations est dû au tassement immédiat Si, au tassement de
consolidation Sc et au tassement de compression secondaire Ss.
St = Si + Sc + Ss
• Dans les sols granulaires le tassement total comprend uniquement le tassement
immédiat.
• Pour les sols argileux, les tassements de consolidation et secondaire sont souvent plus
important que Si et en pratique ce dernier est souvent négligé.
• Pour les sols d’origine organiques, tourbes, les argiles sensibles et certains silts, le
tassement secondaire est beaucoup plus important et d’un ordre de grandeur
comparable à Sc.
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.2 Calcul des tassements
Tassements des sols pulvérulents
Théorie classique
On peut calculer le tassement immédiat ou élastique des sols granulaires à l’aide de la
formule suivante basée sur la théorie de BOUSSINESQ :
𝟏 − µ𝟐
𝑺𝒊 = 𝒒 ∗ 𝑩 ∗ ∗ 𝑪𝒇
𝑬
Où : q = densité de la charge uniformément répartie
B = largeur de la fondation
m = coefficient de poisson du sol
E = Module de Young du sol
Cf = coefficient fonction de la fondation et de la flexibilité de la fondation
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.2 Calcul des tassements
Tassements des sols pulvérulents
Théorie classique Tableau des valeurs de Cf
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.2 Calcul des tassements
Tassements des sols pulvérulents
Théorie classique
Coefficient de POISSON de quelques sols
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.2 Calcul des tassements
Tassements des sols pulvérulents
Théorie classique
Module de YOUNG de quelques sols
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.2 Calcul des tassements
Tassements des sols pulvérulents
D’autre moyen de détermination des tassements sont:
Essai de pénétration standard
Pénétromètre statique
Essai à la plaque
La méthode pressiométrique
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.2 Calcul des tassements
Tassements des sols argileux
Tel que mentionné ci-dessus, la formule générale du tassement est la suivante :
St = Si + Sc + Ss
Avant l’apparition du phénomène de tassement de consolidation la mise en charge du
terrain provoque un tassement immédiat Si résultant de la déformation de l’ensemble du
terrain.
Etant donné que cette déformation est très rapide, on peut admettre qu’elle s’opère à
volume constant (donc m = 0.5 au niveau de la formule de la théorie classique de
BOUSSINESQ).
Fondations superficielles
Tassements des sols argileux
Méthode œdométrique
On calcule habituellement le tassement de consolidation primaire à l’aide de la théorie de
TERZAGHI (voir chapitre sur calcul des tassements).
Dans les argiles sensibles, les tassements secondaires sont très importants et doivent être
inclus dans le tassement final, tout au moins lorsque la durée de vie de l’ouvrage va de 25
à 100 ans.
Dans ce cas, le tassement secondaire peut être calculé à partir de la formule suivante :
𝒍𝒐𝒈𝒕
𝑺𝒔 = 𝜶 ∗ Où : a = la pente de la courbe de tassement après 100 % de
𝒕𝒇 consolidation primaire
t = temps auquel la consolidation primaire a pris fin
tf = temps à la fin de la durée de vie de l’ouvrage
Fondations superficielles
Tassements des sols argileux
Méthode pressiométrique B

Le tassement final Sf est la somme de deux B/2


termes Sc et Sd :
• Sc : tassement de consolidation qui concerne
le sol à proximité de la fondation jusqu’à la
profondeur B/2 8B
• Sd : tassement déviatorique qui concerne le
sol de B/2 à 8B
Fondations superficielles
Tassements des sols argileux
Méthode pressiométrique
Le tassement de consolidation Sc
𝜶
𝑺𝒄 = ∗ 𝑷𝑬𝑳𝑺 − 𝑷𝟎 ∗ 𝝀𝒄 ∗ 𝑩
𝟗 ∗ 𝑬𝒄
• Ec : module pressiométrique de la couche 1 (de 0 à B/2)
• B : largeur de la fondation
• PELS : contrainte moyenne appliquée par la fondation au sol calculée à l’ELS
• P0: contrainte verticale totale au niveau du fond de fouille avant travaux
• 𝜆𝑐 : coefficient de forme
• α : coefficient rhéologique dépendant de la nature du sol
Fondations superficielles
Tassements des sols argileux
Méthode pressiométrique

Coefficients de forme lc et ld
1 1
L/B cercle carré 2 3 5 20
lc 1.00 1.10 1.20 1.30 1.40 1.50
ld 1.00 1.12 1.53 1.78 2.14 2.65
Fondations superficielles
Méthode pressiométrique
Coefficient rhéologique a
Sable et
Tourbe Argile Limon Sable
Type Gravier
a E/Pl a E/Pl a E/Pl a E/Pl a
Surconsolidé ou
>16 1 >14 2/3 >12 1/2 >10 1/3
très serré
Normalement consolidé ou
1 9-16 2/3 8-14 1/2 7-12 1/3 6-10 1/4
normalement serré
Sousconsolidé altéré
7-9 1/2 5-8 1/2 5-7 1/3
remanié ou lâche
Roche
Type Très peu fracturé Normal Très fracturé Très altéré
a 2/3 1/2 1/3 2/3
Fondations superficielles
Tassements des sols argileux
Méthode pressiométrique
Le tassement de déviatorique Sd
𝟐 𝑩
𝑺𝒅 = ∗ 𝑷𝑬𝑳𝑺 − 𝑷𝟎 ∗ 𝑩𝟎 (𝝀𝒅 ∗ )
𝟗 ∗ 𝑬𝒅 𝑩𝟎
• PELS : contrainte moyenne appliquée par la fondation au sol calculée à l’ELS
• P0: contrainte verticale totale au niveau du fond de fouille avant travaux
• Bo = 0,60 m, dimension de référence
• B : largeur de la fondation
• 𝜆𝑑 : coefficient de forme (voir tableau1)
• Ed : module pressiométrique équivalent calculé jusqu’à la profondeur 8B
Fondations superficielles
Méthode pressiométrique
❖ Pour un sol hétérogène, on découpe le sol en
couches successives d’épaisseur B/2 et
numérotées de 1 à 16
4 1 1 1 1 1
= + + + +
Ed E1 0.85  E2 E3.5 2.5  E6.8 2.5  E9.16
3 1 1 1
Avec : = + +
E3.5 E3 E4 E5

3 1 1 1
= + +
E6.8 E6 E 7 E8

8 1 1 1 1
= + +  + +
E9.16 E9 E10 E15 E16
Fondations superficielles
Méthode pressiométrique
❖ En l’absence de valeurs en dessous de la couche 8,
Ed est calculé avec :
3.6 1 1 1 1
= + + +
Ed E1 0.85  E2 E3.5 2.5  E6.8

❖ En l’absence de valeurs en dessous de la couche 5, Ed


est calculé avec :
3.2 1 1 1
= + +
Ed E1 0.85  E2 E3.5

❖ Pour un sol homogène, Ec = Ed = Em


Fondations superficielles
5.3 Tassements admissibles
Tassements absolus et différentiels
Lorsque les tassements sont uniformes, ils ne sont pas, en général préjudiciables si
l’ouvrage considéré possède une certaine raideur.

Ce qui peut être plus gênant, ce sont les dénivellations entre différents points d’une
fondation que l’on appelle tassements différentiels.

Si leur ampleur est important des désordres graves peuvent survenir : dislocation de
maçonnerie fissures dans le béton ou encore rotation d’ensemble des immeubles.
Fondations superficielles
5.3 Tassements admissibles
Tassements admissibles
Les tassements différentiels et absolus sont considérés comme admissibles lorsqu’ils
peuvent être tolérés ou absorbé sans inconvénient par la superstructure.
En ce qui concerne les tassements absolus, les valeurs suivantes peuvent être adoptées
dans la conception d’immeubles courants :
• Structures sur argiles : tassement absolu max. = 8 cm
• Structures sur sables : tassement absolu max. = 4 cm

On relève dans la littérature des ordres de grandeurs assez différents qui doivent
impérativement être replacés dans leur contexte.
Le tableau suivant fournit, à titre indicatif, les ordres de grandeurs habituels.
Fondations superficielles
5. Tassements des fondations superficielles
5.3 Tassements admissibles
Tassements admissibles
Fondations superficielles
6. Règles concernant l’établissement des fondations superficielles
Ces règles veulent définir les facteurs les plus fréquents à considérer lors de l’étude et de
la construction de fondations superficielles.

6.1 Profondeur d’encastrement


La base des semelles doit être établie à une profondeur minimale de 1.20 m et supérieur
pour celles où le sol est sujet :
• a) aux changements de volume saisonniers par la dessiccation ou humification,
• b) à l’érosion
Fondations superficielles
6.1 Profondeur d’encastrement
Les semelles fondées sur un talus doivent être placées à distance horizontale suffisante
de la crête.
Les semelles établies à des
niveaux différents ne doivent
pas provoquer une
interférence peu souhaitable
des contraintes.

Etablissement des semelles à


des niveaux différents en
terrain plat
Fondations superficielles
6. Règles concernant l’établissement des fondations superficielles
6.1 Profondeur d’encastrement
Pour les semelles et les radiers, la profondeur d’encastrement est prise comme suit pour
les calculs.
Fondations superficielles
6. Règles concernant l’établissement des fondations superficielles
6.1 Profondeur d’encastrement
Pour les semelles et les radiers, la profondeur d’encastrement est prise comme suit pour
les calculs.
Fondations superficielles
6. Règles concernant l’établissement des fondations superficielles
6.2 Conditions d’environnement
La construction de nouvelles semelles à proximité d’anciennes peut entraîner le
tassement des structures adjacentes
• Par accroissement de la contrainte dans le sol dû à des contraintes existantes et de
celle provenant du nouvel édifice,
• Par surcharge des anciennes fondations dû à l’action des nouvelles semelles sur les
anciennes (au cas où les nouvelles semelles sont établies au dessus et trop près de
celles appartenant à l’immeuble existant)
• Par rabattement de la nappe phréatique
• Par excavation improprement réalisée.
Si les fondations d’un nouvel édifice doivent être construite adjacentes et à plus grande
profondeur que celles existantes, on devra effectuer une reprise en sous œuvre
Fondations superficielles
6. Règles concernant l’établissement des fondations superficielles
6.2 Conditions d’environnement

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