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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

1- La conception des fondations


Pour le calcul de dimensionnement des fondations superficielles, la capacité portante
que l’on retient est la plus petite des deux valeurs suivantes : la contrainte qui pourrait
causer la rupture du sol par cisaillement, avec une certaine marge de sécurité, ou celle
qui conduirait au tassement maximal toléré.
La garantie contre la rupture du sol est assurée par un facteur de sécurité global, défini
comme le rapport entre la capacité portante ultime du sol de fondation et les
contraintes appliquées.
Quant au tassement, on le vérifie essentiellement à l’aide d’essais de consolidation en
laboratoire pour les sols cohérents, et à l’aide d’essais sur le terrain pour les sols
pulvérulents.

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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

1- La conception des fondations


L’évaluation du tassement des sols cohérents est rarement précise, parce que le
tassement évolue lentement et que certains paramètres de calcul dépendent de l’essai
oedométrique.
Dans les sols pulvérulents, par contre, le tassement se produit très rapidement; il est
généralement complété avant la fin des travaux. Les tassements subséquents seront
négligeables, à moins de variations majeures du niveau de la nappe phréatique ou de
vibrations dues à un séisme ou à l’activité humaine. On pourra tenir compte de ces
tassements éventuels dans la conception des fondations, mais habituellement, on
vérifie le tassement des sols pulvérulents uniquement à partir des méthodes empiriques
fondées sur des essais de terrain.

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2- La capacité portante des sols


L’une des étapes les plus importantes de la conception des fondations consiste à
s’assurer qu’elles ne causeront pas la rupture du sol porteur. Le facteur de sécurité
permet de vérifier si la contrainte réellement appliquée au sol par les fondations est en
deçà de la contrainte ultime qui entrainerait la rupture par cisaillement. La forme d’un
plan de rupture par cisaillement sous une semelle chargée est représentée
schématiquement ci dessous :

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Puisque la capacité portante d’un sol, et éventuellement sa rupture, dépendent de sa
résistance au cisaillement, il parait logique et intéressant d’associer la capacité
portante aux paramètres de résistance interne du sol 𝑐 et 𝜑. Cette association prend la
forme de l’équation générale de la capacité portante, et exprime la capacité portante
admissible du sol de fondation sous une semelle de largeur 𝐵. Elle se présente ainsi :
1
𝑞𝑙 = . 𝛾1 . 𝐵. 𝑁𝛾 . 𝑠𝛾 . 𝑖𝛾 + 𝑐. 𝑁𝑐 . 𝑠𝑐 . 𝑖𝑐 + (𝑞 + 𝛾2 𝐷). 𝑁𝑞 . 𝑠𝑞 . 𝑖𝑞
2
𝑞𝑙 = Capacité portante (kPa)
𝛾1 = poids volumique du sol sous la base de la fondation
𝛾2 = poids volumique du sol latéralement à la fondation
𝑞 = surcharge verticale latérale à la fondation
𝑐 = Cohésion du sol sous la semelle (kPa)
𝑁𝑐 , 𝑁𝑞 , 𝑁𝛾 = Coefficients de capacité portante dépendant de l’angle de frottement
interne (𝜑) 6
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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols

𝑠𝑐 , 𝑠𝑞 , 𝑠𝛾 = Coefficients de géométrie des semelles


𝑖𝑐 , 𝑖𝑞 , 𝑖𝛾 = Coefficients d’inclinaison de la charge
𝐵 = Largeur de la semelle (m)
𝐷 = profondeur d’encastrement de la fondation (profondeur à laquelle se trouve la
base de la fondation).

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
L’équation générale comporte trois termes : le terme de cohésion, le terme de
surcharge et le terme de profondeur.
1. Le terme de surface (ou de pesanteur) quantifie la capacité de support du sol
situé sous la surface d’une semelle et jusqu’à une profondeur d’influence égale à
une fois la largeur de la semelle.
2. Le terme de cohésion exprime l’influence de la cohésion sur la capacité de
support des sols argileux. Pour les sols pulvérulents, comme ils sont dénués
de cohésion effective, ce terme est nul puisque 𝑐 ′ = 0.
3. Le terme de surcharge tient compte du poids au-dessus du niveau des semelles.
On peut affirmer qu’à une profondeur donnée le sol possède une stabilité naturelle
due au poids du sol se trouvant au-dessus (𝛾2 est le poids volumique du sol au-
dessus du niveau de la base). Ce terme est nul quand la semelle repose directement
à la surface d’un dépôt de sol.

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients de capacité portante et la vitesse de chargement
Comme l’équation générale de la capacité portante s’appuie sur les paramètres de la
résistance au cisaillement, les trois coefficients de capacité portante 𝑁𝑐 , 𝑁𝑞 𝑒𝑡 𝑁𝛾
dépendent de l’angle de frottement interne (𝜑) du sol sur lequel reposent les
fondations. Le tableau suivant donne les valeurs des coefficients de capacité portante
suggérées dans l’Eurocode 7.

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients de capacité portante et la vitesse de chargement
Lorsqu’on applique lentement une surcharge sur un sol cohérent drainé, la résistance
au cisaillement augmente avec la contrainte effective, selon l’angle de frottement
interne 𝜑′. Dans ces conditions, on peut évaluer la capacité portante à long terme
d’une argile supportant une fondation superficielle de largeur B en utilisant, dans
l’équation générale, les coefficients de force portante correspondant à l’angle 𝜑′ et la
valeur de la cohésion effective de l’argile 𝑐′ .
A court terme par contre, si l’argile n’a pas eu le temps, au moment ou l’on applique la
surcharge, de compléter son tassement de consolidation, on doit considérer la
résistance au cisaillement non drainée 𝑐𝑢 et utiliser les coefficients de capacité
portante correspondant à un angle de frottement 𝜑′ égal à zéro. Puisque 𝑁𝛾 est alors
égal à 0, le terme de surface disparait de l’équation générale de la capacité portante.

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients de capacité portante et la vitesse de chargement
Dans le cadre d’une étude des fondations, on devrait considérer la capacité portante à
court terme de l’argile afin d’éviter une rupture dans les premiers temps de
l’application de la surcharge, puis vérifier la capacité portante à long terme. On
utilisera de préférence pour déterminer les dimensions des fondations, la plus petite
capacité portante admissible estimée. Généralement, c’est la stabilité à court terme qui
détermine la capacité portante des argiles.

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients de géométrie des semelles
Les coefficients 𝑠𝑐 , 𝑠𝑞 𝑒𝑡 𝑠𝛾 introduisent dans l’équation générale l’effet de la
géométrie des semelles sur la capacité portante développée par le sol. Les formules
suivantes sont proposées :

𝐵 = largeur de la semelle (m) 𝐿 = longueur de la semelle (m)


Il est nécessaire d’inclure ces coefficients dans l’équation lorsqu’on utilise des
semelles isolées. Dans le cas des semelles filantes, ces coefficients égalent 1. 13
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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients d’inclinaison de la charge et les charges excentriques
Si la charge a un excentrement 𝑒 parallèle à 𝐵, alors on remplace dans tout ce qui
précède la largeur 𝐵 par une largeur réduite donnée par :
𝐵′ = 𝐵 − 2𝑒

Si l’excentrement 𝑒′ est parallèle à la


dimension 𝐿 alors on fait la même procédure
avec la longueur 𝐿 en la remplaçant par une
longueur réduite :
𝐿′ = 𝐿 − 2𝑒
L’aire réduite A’ de la fondation est donnée par
la formule suivante :
𝐴′ = 𝐿′ 𝐵′
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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients d’inclinaison de la charge et les charges excentriques
La capacité portante ultime totale est donnée par :
𝑄𝑙 = 𝑞𝑙 𝐵′ 𝐿′ pour une fondation rectangulaire ou carrée ;
𝐵′ 𝐵
𝑄𝑙 = 𝑞𝑙 𝜋 pour une fondation circulaire
2 2

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients d’inclinaison de la charge et les charges excentriques
On utilise les coefficients 𝑖𝑐 , 𝑖𝑞 𝑒𝑡 𝑖𝛾 quand la charge est inclinée par rapport à la
verticale. On estime alors que la capacité de support du sol est plus faible parce que la
charge comporte une composante horizontale. Lorsque les conditions de chargement
des fondations superficielles d’un bâtiment sont normales, les charges s’appliquent à la
verticale sur les semelles et 𝑖𝑐 = 𝑖𝑞 = 𝑖𝛾 = 1.
On établit la valeur des coefficients à l’aide des relations suivantes :
2
𝛿
𝑖𝑐 = 𝑖𝑞 = 1 −
90°
2
𝛿
𝑖𝛾 = 1 −
𝜑′
𝛿 = angle d’inclinaison de la charge par rapport a la verticale (°)
𝜑′ = angle de frottement interne (°) 16
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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients d’inclinaison de la charge et les charges excentriques
Comme l’illustre la figure ci-contre la résultante (𝑅) des forces 𝑊 (due au poids du
mur et du sol au-dessus de la semelle du mur) et 𝑃𝑎 (due à la poussée du sol derrière le
mur de soutènement forme un angle 𝛿 avec la verticale.
La capacité portante admissible du sol sous la
semelle du mur doit donc être évaluée au
moyen des coefficients d’inclinaison de la
charge. Il faut également tenir compte de
l’excentricité (𝑒) de la résultante par rapport au
centre de la semelle.

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients d’inclinaison de la charge et les charges excentriques
Lorsque le point d’application de la charge ne se situe pas au centre géométrique de la
semelle, Meyerhof (1963) suggère, afin de simplifier le problème, de réduire la surface
effective de support de la semelle.
La largeur effective 𝐵′ correspond à la largeur
réelle de la semelle (𝐵) diminuée de deux fois la
valeur de l’excentricité de la charge (𝑒) :
𝐵′ = 𝐵 − 2𝑒

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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
Les coefficients d’inclinaison de la charge et les charges excentriques
Par conséquent, dans le terme de profondeur de l’équation générale de la capacité
portante, on utilisera la largeur effective 𝐵′ de la semelle au lieu de sa largeur réelle.
Cependant, la pression appliquée au sol, qui doit respecter le critère de stabilité à la
rupture, devra également être calculée avec la largeur effective de la semelle.
De cette façon, on tient doublement compte de l’effet de l’excentricité : d’abord en
diminuant la capacité portante admissible par une réduction du terme de profondeur de
l’équation générale, puis en majorant la pression réelle de contact entre la semelle et le
sol porteur (dans le cas particulier des murs de soutènement, en plus de vérifier la
stabilité à la rupture, on doit vérifier la stabilité au glissement et au renversement).

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EXERCICE 1
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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
L’influence de la nappe phréatique
Puisque la saturation réduit le frottement entre les grains de sol, on doit tenir compte
de la position de la nappe phréatique dans le calcul de la capacité portante. Ainsi,
lorsque le niveau de la nappe se trouve inclus dans la profondeur d’influence des
contraintes induites sous la base de la semelle, profondeur que l’on considère
généralement égale à la largeur B de la semelle, on réduit la capacité portante
admissible.
Quand la base des semelles est située sous le niveau de la nappe, on emploie, dans le
terme de surface de l’équation générale, la valeur du poids volumique déjaugé 𝛾′ du
sol se trouvant dans la région d’influence de la charge. Si la nappe est plus basse que
la profondeur d’influence sous la semelle, on estime qu’elle n’a pas d’effet sur la
capacité portante, et on utilise le poids volumique total 𝛾 dans l’équation. Quand la
nappe se trouve à un niveau intermédiaire entre le niveau de la semelle et la
profondeur d’influence, la valeur du poids volumique est pondérée en proportion des
hauteurs associées au poids volumique total et au poids volumique déjaugé. 21
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2- La capacité portante des sols


2-1- L’équation générale de la capacité portante des sols
L’influence de la nappe phréatique
Le Niveau de la nappe influe aussi sur le terme de surcharge de l’équation générale,
puisqu’on y utilise le paramètre 𝛾2 représentant la contrainte due au poids du sol au
niveau des semelles.

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Calcul de la capacité portante d’un sable sous une semelle filante


Déterminons la capacité portante admissible d’un dépôt de sable supportant une semelle
filante de 1,5 m de largeur. Des essais en laboratoire rapportent que l’angle de frottement
interne du sable est de 30°. Nous utiliserons un coefficient de sécurité égal à 3.
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Exemple 1 – La nappe phréatique se trouve sous la profondeur d’influence de la semelle


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Exemple 2 – La nappe phréatique se trouve à une profondeur intermédiaire entre la


profondeur de la semelle et la profondeur d’influence
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EXERCICE 2
II- FONDATIONS SUPERFICIELLES
EXERCICE 3
II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

2- La capacité portante des sols


2-2- Fondations sur sols hétérogènes
Dans le cas d’un sol hétérogène, il est aussi nécessaire de vérifier, sur une profondeur
déterminée, que les contraintes transmises aux couches sous-jacentes soient
admissibles.
Par ailleurs, dans le cas d’une couche de sol homogène reposant sur une couche de sol
molle de qualité moindre, on peut appliquer la méthode de la semelle fictive.
Avec cette méthode, on suppose que la
fondation est placée sur la surface
supérieure de la couche molle. On
suppose que la fondation a une largeur
égale à celle obtenue en supposant une
diffusion avec la profondeur de la
contrainte à 1 pour 2 ou avec un angle de
30°

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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

2- La capacité portante des sols


2-3- La capacité portante admissible d’une semelle
C’est la contrainte qu’on peut appliquer sur le sol sans qu’il y ait un risque de rupture
du sol. Elle est déterminée à partir de la capacité portante nette, en faisant intervenir un
coefficient de sécurité égal à 3, on a :

𝑝𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 = 𝑞𝑙 − 𝛾2 𝐷
𝑝𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒
𝑝𝑎𝑑𝑚 = 𝛾2 𝐷 +
3

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3- Dimensionnement d'une semelle à partir de l'essai


pressiometrique
L'essai pressiométrique est un essai de
chargement in situ effectué au sein même du terrain
grâce à la réalisation préalable d'un forage.
L'analyse des résultats permet d'obtenir, pour une
profondeur donnée, les caractéristiques mécaniques
du sol et d'effectuer les calculs de fondation.
L'appareil pressiométrique est constitué d'une sonde
cylindrique dilatable radialement que l'on descend
dans le sol au niveau de l'essai et d'un appareillage
de mesure restant en surface. La sonde constituée de
trois cellules exerce sur la paroi du forage, au
niveau de la cellule centrale de mesure, des
pressions rigoureusement uniformes selon une
progression arithmétique. Les déplacements de cette
paroi qui en résultent sont lus ou enregistrés pour
chacune des pressions en fonction du temps.
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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

3- Dimensionnement d'une semelle à partir de l'essai


pressiometrique
3-1- Capacité portante unitaire
Cette méthode a était développée à l'origine par L. Ménard. La contrainte de rupture
(capacité portante unitaire) sous charge verticale centrée est donnée par la formule :
𝑞𝑙 = 𝑞0 + 𝑘𝑝 𝑝1 − 𝑝0 = 𝑞0 + 𝑘𝑝 𝑝1∗
Pour une profondeur d'encastrement D de la fondation on a:
— 𝑞0 : la contrainte verticale totale 𝑞0 = 𝛾2 . 𝐷 ;
— 𝑝1 : est la valeur de la pression limite mesurée au niveau de la fondation ;
— 𝑝0 : est la contrainte horizontale initiale du sol au repos mesurée au niveau de la
fondation ;
— Les valeurs de 𝑝1 et de 𝑝0 sont déterminées après exploitation des résultats d'un
essai pressiométrique, elles figurent sur une fiche d'un sondage pressiométrique ;
— 𝑝1∗ est dite pression limite nette ;
— 𝑘𝑝 : est un facteur de portance qu'on détermine à partir du tableau suivant.

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3- Dimensionnement d'une semelle à partir de l'essai


pressiometrique
3-1- Capacité portante unitaire
Pour un terrain non homogène, 𝑝1∗ est remplacée par la pression limite nette
équivalente correspondant à la moyenne géométrique de 𝑝1∗ entre les niveaux 𝐷 et
𝐷 + 1,5. 𝐵.

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3- Dimensionnement d'une semelle à partir de l'essai


pressiometrique
3-2- Capacité portante admissible d'une semelle
La capacité portante unitaire admissible est donnée par la formule suivante:
𝑘𝑝 ∗
𝑞𝑎𝑑 = 𝑞0 + 𝑝𝑙𝑒
3

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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

4- Tassement des fondations superficielles


Le niveau de fondation ayant été décidé, on calcule la contrainte admissible du sol. On
calcule également le tassement prévisible sous la fondation. On vérifie que le
tassement prévisible est inférieur ou égal au tassement admissible.
Il existe deux familles de méthodes d’évaluation du tassement des fondations
superficielles :
• Les méthodes basées sur les essais de laboratoire. Il s’agit principalement de l’essai
oedométrique. Cette méthode est utilisée surtout pour les sols fins cohérents ;
• Les méthodes basées sur les essais in-situ. Ces méthodes sont surtout utilisées pour
les sols pulvérulents à cause des difficultés de prélèvement de carottes.

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4- Tassement des fondations superficielles


4-1- Calcul du tassement en utilisant la théorie de l’élasticité
Le tassement 𝑠 d’une fondation de forme circulaire, carrée ou rectangulaire, infiniment
rigide (tassement uniforme) ou infiniment souple (contrainte uniforme), posée sur un
massif semi-infini élastique linéaire et isotrope prend la forme générale suivante :
𝟏 − 𝒗𝟐
𝒔=𝒒 𝑩𝑪𝒇
𝑬
— 𝒔 est le tassement ;
— 𝒒 est la contrainte appliquée sur la fondation (uniforme ou moyenne) ;
— 𝑬 module d’Young du sol ;
— 𝒗 coefficient de Poisson du sol ;
— 𝑩 largeur ou diamètre de la fondation.

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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

4- Tassement des fondations superficielles


4-1- Calcul du tassement en utilisant la théorie de l’élasticité

— Cf coefficient qui dépend de la forme de la fondation, de sa rigidité. Les valeurs de


ce paramètre sont données par le tableau ci-dessous (tableau ):

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4- Tassement des fondations superficielles


4-2- Calcul du tassement en utilisant les résultats de l’essai oedométrique

À partir de la distribution avec la profondeur de la contrainte verticale sous la


fondation (généralement estimée sur la base de l’élasticité linéaire isotrope), on calcule
le tassement de consolidation unidimensionnelle bien connu 𝑠𝑜𝑒𝑑 . Le calcul du
tassement avec la méthode oedométrique se base sur la formule suivante :
∆𝑒 𝐻0 𝜎′𝑝 𝜎′𝑣𝑓
𝑠 = ∆𝐻 = 𝐻0 = 𝐶𝑠 . 𝑙𝑜𝑔 + 𝐶𝑐 . 𝑙𝑜𝑔
1 + 𝑒0 1 + 𝑒0 𝜎′𝑣0 𝜎′𝑝
e : L’indice des vides
𝐶𝑐 : L'indice de compression (sans dimension) utilisé pour calculer le tassement de la
couche de sol lorsque celui-ci est soumis à une contrainte supérieure à 𝜎′𝑝
𝐶𝑠 : L'indice de gonflement (sans dimension) utilisé pour calculer le tassement de la
couche de sol lorsque celui-ci est soumis à une contrainte inférieure à 𝜎′𝑝 ou sur des
cycles de déchargement-rechargement.
𝜎′𝑝 : La contrainte préconsolidation qui correspond à la plus forte contrainte à laquelle
a été soumis le sol dans sa vie 39
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4- Tassement des fondations superficielles


4-2- Calcul du tassement en utilisant les résultats de l’essai oedométrique

e : L’indice des vides


𝐶𝑐 : L'indice de compression (sans dimension)
utilisé pour calculer le tassement de la couche
de sol lorsque celui-ci est soumis à une
contrainte supérieure à 𝜎′𝑝
𝐶𝑠 : L'indice de gonflement (sans dimension)
utilisé pour calculer le tassement de la couche
de sol lorsque celui-ci est soumis à une
contrainte inférieure à 𝜎′𝑝 ou sur des cycles de
déchargement-rechargement.
𝜎′𝑝 : La contrainte préconsolidation qui
correspond à la plus forte contrainte à laquelle Courbe de compressibilité
a été soumis le sol dans sa vie

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II- FONDATIONS SUPERFICIELLES

4- Tassement des fondations superficielles


4-3- Calcul du tassement en utilisant les résultats de l’essai au pressiomètre
MENARD

La technique de calcul du tassement d’une fondation à l’aide des résultats d’un essai
au pressiomètre Ménard que l’on expose dans ce paragraphe est basée sur les
recommandations du fascicule 62 titre V.
Cette méthode est bien utile surtout pour les fondations étroites telles que les semelles
de bâtiments et d’ouvrages d’art. Elle n’est pas bien adaptée pour les fondations de
grandes dimensions relativement à la couche compressible telles que les radiers et les
remblais.
Considérons une fondation ayant un encastrement supérieur ou égal à sa largeur B. Le
tassement après dix ans de cette fondation est donné par :
𝒔 𝟏𝟎 𝒂𝒏𝒔 = 𝒔𝒄 + 𝒔𝒅
Si la fondation a un encastrement presque nul, il faut majorer le tassement obtenu de
20%.

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4- Tassement des fondations superficielles


4-3- Calcul du tassement en utilisant les résultats de l’essai au pressiomètre
MENARD

Les termes figurant dans la formule du tassement sont donnés par :


𝑠𝑐 = 𝑞 − 𝜎𝑣 . λ𝑐 . 𝐵. 𝛼/(9𝐸𝑐 ) : le tassement volumique ;
λ𝑑 .𝐵 𝛼
𝐵0
𝑠𝑑 = 2(𝑞 − 𝜎𝑣 )𝐵0 : le tassement déviatorique.
9𝐸𝑑
Avec
𝑞 : contrainte verticale appliquée par la fondation ;
𝜎𝑣 : contrainte verticale totale avant travaux au niveau de la base de la fondation ;
λ𝑐 et λ𝑑 : coefficients de forme donnés dans le tableau ;
𝛼 : coefficient rhéologique dépendant du sol et donné dans le tableau ;
𝐵 : largeur ou diamètre de la fondation ;
𝐵0 =0.60m : dimension de référence ;
𝐸𝑐 : module pressiométrique équivalent dans la zone volumique ;
𝐸𝑑 : module pressiométrique équivalent dans la zone déviatorique.
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Coefficient rhéologique α

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4- Tassement des fondations superficielles


4-3- Calcul du tassement en utilisant les résultats de l’essai au pressiomètre
MENARD

Les modules 𝐸𝑐 et 𝐸𝑑 sont calculés de la manière présentée dans ce qui suit. La figure
precedente indique les notations utilisées pour le calcul.
On note par 𝐸1 le module mesuré dans la tranche d’épaisseur B/2 située sous la
fondation :
𝐸𝑐 = 𝐸1
𝐸𝑑 est donné par la formule suivante :
4 1 1 1 1 1
= + + + +
𝐸𝑑 𝐸1 0.85𝐸2 𝐸3,5 2.5𝐸6,8 2.5𝐸9,16
𝐸𝑖,𝑗 , étant la moyenne des modules mesurés dans les couches situées de la profondeur
𝐵 𝐵
𝑖 2 à la profondeur 𝑗 2 .

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Modules pressiométriques à considérer pour


le calcul du tassement d’une fondation
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