Édito
Moussa KOUYATÉ,
Président du Comité National de Pilotage
des Partenariats Public-Privé (CNP-PPP)
LE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ,
UN PARI GAGNANT EN CÔTE D’IVOIRE
CHERS LECTEURS, CHÈRES LECTRICES,
L
’ambition du Président de la
République, Son Excellence
Monsieur Alassane
OUATTARA, de faire de la
Côte d’Ivoire un pays à revenu
intermédiaire de tranche supérieure
à l’horizon 2030 se réalisera de
façon concrète par la mise en
œuvre réussie du Plan National
de Développement (PND) 2021–
2025.
D’un montant total de 59 000
milliards de FCFA, ce PND
s’appuie sur un recours massif au
secteur privé, dont la participation
attendue au financement des
investissements ne représente pas
moins de 74% du total !
Ce choix très fort en faveur du
partenariat avec le secteur privé
n’est guère surprenant lorsque
l’on se réfère à l’histoire de notre
pays en matière de développement
de ses services et infrastructures
publics.
Comme j’aime à le rappeler, la
Côte d’Ivoire fait en effet figure de
pionnière en Afrique en matière de
participation du secteur privé au
développement des infrastructures
publiques à travers le mécanisme
À TOUS ET À TOUTES JE SOUHAITE UNE AGRÉABLE LECTURE !
des Partenariats Public-Privé, en
abrégé PPP.
Après une première expérience
réussie avec la SODECI dans
le secteur de l’eau dès 1959,
la Côte d’Ivoire a accordé en
1990 un contrat de concession
à la Compagnie Ivoirienne
d’électricité (CIE) qui a permis
d’améliorer considérablement les
performances du secteur et d’attirer
des investissements privés dans la
production d’électricité. En 1994,
le pays a ainsi accordé le premier
projet électrique indépendant de
l’Afrique à CIPREL et en 1997,
le plus important à Azito. Ces
contrats PPP ont contribué à faire
de la Côte d’Ivoire une véritable
puissance énergétique en Afrique
de l’Ouest.
De nombreux autres contrats PPP
ont suivi dans divers secteurs et
ont permis à notre pays de réaliser
de grands progrès en matière
de services et d’infrastructures
publiques avec la mise en place de
larges réseaux nationaux dans les
secteurs routier, de l’énergie, des
TIC, etc. Ils ont de plus démontré
leur grande résilience face à
de nombreux chocs financiers,
économiques et politiques.
Ce premier numéro de 3P
Magazine vous présentera des
PPP ivoiriens emblématiques
dans divers secteurs en mettant
en lumière leur impact sur la vie
quotidienne des ivoiriens.
En 2012, face à l’ampleur des
défis à relever au sortir de la
crise post-électorale de 2011,
le Gouvernement ivoirien décide
de faire des Partenariats Public-
Privé un instrument privilégié de
la mise en œuvre de sa stratégie
de développement. Aussi, l’État
de Côte d’Ivoire institue un cadre
légal et réglementaire spécifique
aux PPP, en créant le CNP-PPP,
organe central du dispositif.
Au cours de ses premières années
d’existence, notre institution a
développé son expertise en matière
de PPP ainsi que sa capacité à
mobiliser les moyens et ressources
nécessaires pour accélérer la
préparation, la transaction et
l’exécution des projets PPP. Elle a
ainsi su gagner la reconnaissance
et la confiance des administrations
porteuses de projets PPP qui,
désormais, nous sollicitent, de
façon systématique, dès la phase
amont, pour les accompagner
dans la réalisation de leurs projets.
Avec cet outil dédié qu’est le CNP-
PPP, la Côte d’Ivoire dispose d’un
atout de taille pour la réussite de
son programme PPP.
À n’en point douter, les PPP en
Côte d’Ivoire ont encore de beaux
jours devant eux…
 Éditeur, maquette et PAO :
Comité National de Pilotage
Magazine d’information du Comité National de Pilotage des Partenariats Public-Privé
des Partenariats Public-Privé

Sommaire
(CNP-PPP)

Immeuble N’ZARAMA,
4e étage
Boulevard Lagunaire Abidjan
Plateau - Côte d’Ivoire
Tél. : +225 27 20 30 38 20
Email : cnp-ppp@presidence.ci
Site Web : www.ppp.gouv.ci
Glossaire 3
Directeur de Publication :
Moussa KOUYATÉ,
Interview 4-7 Président du CNP-PPP

Rédacteur en chef :
Bon à savoir 8-21 Esther LODUGNON,
Sécretaire Générale
du CNP-PPP
Présentation du CNP-PPP 22 Secrétaire de Rédaction :
Claude KONAN,
Responsable Communication
Lucarne sur…San Pedro 24-31 du CNP-PPP

Remerciements
Les Échos des PPP 32-35 à tous nos contributeurs :
• Primature
• Port Autonome
Agenda 36 de San Pedro
• ARISE Ivoire
• Université de San Pedro

Rédaction et mise en page :

African Science Communication
Agency (ASCA).

Impression :
500 exemplaires,
Semestriel.

Les textes, photos

et illustrations présents
dans “Le 3P Magazine”
sont la propriété du Comité
National de Pilotage
des Partenariats Public-Privé
(CNP-PPP).
Qu’est-ce
qu’un PPP ?
Un PPP, c’est

♦ Un mode de réalisation d’infrastructures et/ou de

fourniture de services publics qui diffère du mode
conventionnel (ou traditionnel) de passation de
marchés

♦ Un contrat de longue durée entre une

G L O S S A I R E
partie publique et une partie privée pour le
développement et/ou la gestion d’un bien ou
d’un service public ou relevant de l’intérêt général

♦ L’agent privé assume d’importants risques et

responsabilités de
gestion pendant

L
toute la durée es objectifs de performance sont les
du contrat et sa exigences liées à la performance et
rémunération est imposées par la personne publique
liée à des objectifs au partenaire privé. Ils peuvent être
de performance. considérés comme faisant partie du
concept plus large d’exigences techniques
ou « spécifications techniques  ». Il s’agit
des spécifications mentionnées dans le
contrat concernant ce qui est demandé
au partenaire privé en termes de quantité
et/ou de qualité : qualité des prestations
de service, qualité des ouvrages et
équipements, conditions dans lesquelles
ils sont mis à la disposition de la personne
publique, etc

Page 3
 Dans les années
à venir, les
Partenariats
Public-Privé 1. Excellence Monsieur
demeureront le Premier Ministre, une
part très importante des
au cœur de la investissements prévus
dans le PND 2021-2025,
mise en œuvre plus précisément 74%, est
de la stratégie attendue du secteur privé.
Pourquoi un tel choix ?
gouvernementale Pour répondre à cette
question, il est important,
dans un premier temps,
de rappeler la vision
d u P ré s i d e n t d e l a
République, Son Excellence Monsieur
Alassane OUATTARA, qui ambitionne de
faire de la Côte d’Ivoire un pays à revenu
intermédiaire de tranche supérieure à
l’horizon 2030, à travers l’accélération
de l’industrialisation, afin de générer
des emplois pour tous, de continuer à
réduire la pauvreté et de développer

S.E.M. Patrick
une classe moyenne majoritaire
pour tirer la consommation.

ACHI
Dans cette optique, des
performances économiques
remarquables ont déjà été
réalisées par notre pays
avec, entre 2012 et
2019, une période
de prospérité et de
progrès, matérialisée
Premier Ministre par une croissance
de 8% par an, puis
de la Côte d’Ivoire de 2% en 2020
au plus fort de la
pandémie, signe de la
résilience remarquable
de notre économie confirmée
par une forte reprise de +7,4%
en 2021.
À côté de ces progrès plus que
satisfaisants, force est de constater
que des défis majeurs, demeurent :
nous devons poursuivre les efforts
menés depuis une décennie
relativement à nos infrastructures
de base afin d’en garantir un
accès universel à nos populations.
Nous devons impérieusement
améliorer notre capital humain,
pour accroître la productivité de
notre force de travail, grâce à un
système éducatif et universitaire
plus performant, un enseignement
technique et professionnel adapté
aux besoins réels des entreprises.
Face à la multiplicité et à l’ampleur
des défis à relever, il nous faudra
impérativement renforcer le rôle
moteur du secteur privé qui sera
au cœur de la mise en œuvre du
Plan National de Développement
(PND) 2021-2025, d’un montant
de 59 000 milliards de FCFA.
Ce PND, qui consacre l’industrie
comme pilier essentiel de la
transformation structurelle de
l’économie ivoirienne, prévoit
notamment une part de financement
provenant du secteur privé de
l’ordre de 74% du montant total
des investissements sur la période
2021-2025.
2. Quels sont les atouts mis en
avant par le Gouvernement
ivoirien pour convaincre les
investisseurs de s’installer en
Côte d’Ivoire et développer
des projets d’infrastructures
socioéconomiques  ?
Pour faciliter les investissements
privés attendus du PND, le
Gouvernement ivoirien a consacré
d’importantes ressources à
l’investissement public et mis en
œuvre de grandes réformes pour
l’amélioration de l’environnement
des affaires, notamment en renforçant le cadre incitatif aux investissements
privés par l’adoption, en août 2018, d’un nouveau Code des Investissements
accordant des avantages additionnels ciblés aux entreprises.
Au niveau des infrastructures industrielles, le Gouvernement a entrepris
d’importantes réformes et actions visant à accroître l’offre de terrains
industriels pour les investisseurs, à renforcer l’attractivité de nos zones
industrielles et à doter la Côte d’Ivoire de zones industrielles modernes.
Ainsi, un programme à deux volets, portant d’une part sur la mise à niveau
des zones industrielles existantes et, d’autre part, sur le développement
de nouvelles zones est en cours de mise en œuvre. Il comprend la
réhabilitation des trois zones industrielles de la ville d’Abidjan, la
création d’une nouvelle zone industrielle de 940 hectares dénommée
« zone industrielle d’Akoupé Zeudji PK 24 » et l’aménagement
de nouvelles zones industrielles à l’intérieur du pays, notamment à
Yamoussoukro, Bonoua, Korhogo, Bondoukou et Séguéla.
Ces projets visent à renforcer le dispositif de transformation sur place
de nos matières premières, à créer de la valeur ajoutée et des emplois.
3. En juin 2022, suite à votre appel, les partenaires au développement
ont répondu favorablement en promettant de contribuer à la mise en
I N T E R V I E W
œuvre du PND 2021-2025 à hauteur de 15 707 milliards, bien au-delà
des 9 000 milliards souhaités. Quelle lecture en faites-vous ?
Les annonces de financement des partenaires bilatéraux et multilatéraux
de développement enregistrées lors du Groupe consultatif organisé par
le Gouvernement dans le cadre du financement du PND, et qui se sont
effectivement élevées à 26,18 milliards de dollars, soit 15 707
milliards de FCFA, soit 168,2% du montant recherché, témoignent,
non seulement de la bonne santé du partenariat entre l’État et le Secteur
privé, mais également de la pleine et entière adhésion de tous nos
partenaires à nos objectifs de développement.
Je profite de cette tribune pour réitérer les remerciements du Gouvernement
ivoirien à tous les partenaires de notre pays pour leur engagement en
vue de la mobilisation de cette importante contribution financière.
Page 5

4. Le Gouvernement ivoirien a
décidé de renforcer l’utilisation
des Partenariats Public-Privé
(PPP) comme outil privilégié
pour le développement de la Côte
d’Ivoire. En quoi les Partenariats
I N T E R V I E W
Public-Privé peuvent-ils contribuer
à l’amélioration des conditions
de vie des populations et surtout
permettre au Gouvernement de
faire passer la Côte d’Ivoire dans
le groupe des pays à revenu
intermédiaire de la tranche
supérieure ?
Le Partenariat Public–Privé (PPP) se
définit comme un mécanisme qui
consiste, pour une entité publique,
à confier à un partenaire privé,
dans le cadre d’un contrat de
longue durée, le financement, la
réalisation et/ou l’exploitation
de services ou d’infrastructures
traditionnellement assurés par les
pouvoirs publics, en contrepartie
d’une rémunération liée à des
objectifs de performance.
De par sa définition même, il
est aisé d’identifier les bénéfices
multiples pouvant être tirés du
recours à un tel outil, qui permet
notamment à un État de renforcer
la fourniture de ser vices et
d’infrastructures économiques et
sociales en tenant compte des
contraintes des finances publiques,
Pag e 6
mais aussi de bénéficier des
capacités d’innovation et
de financement du secteur
privé.
Autre bénéfice, le PPP
permet de maîtriser les
délais et les coûts des
projets publics tout en
assurant leur pérennité et
adaptabilité aux besoins.
On peut enfin noter la possi-
bilité de garantir contractuel-
lement l’effectivité des services
et leurs paiements en fonction de
critères de performance.
Il va sans dire que ces vertus
du PPP s’alignent parfaitement
avec l’objectif du Gouvernement
ivoirien qui est de transformer
la Côte d’Ivoire du point de
vue économique, de réduire de
façon significative le taux de
pauvreté et de promouvoir le
développement d’infrastructures
socio-économiques de base à fort
impact sur le bien-être et la qualité
de vie des populations ivoiriennes.
5. L’instrument créé en 2012 par
le Gouvernement ivoirien pour la
promotion des Partenariats Public-
Privé est le Comité national de
pilotage des Partenariats Public-
Privé (CNP-PPP). 10 ans après
sa création, quel bilan faites-
vous des actions menées par le
CNP- PPP ?
En 2012, le Gouvernement ivoirien
a fait le choix d’intensifier le
recours aux investissements privés
pour accélérer le développement
des infrastructures et services
publics. Dans ce contexte, il
importait d’accroître la visibilité
du programme de PPP et de
démontrer l’engagement politique
en faveur des PPP en mettant en
place un cadre institutionnel et
réglementaire spécifique aux PPP.
C’est dans ce contexte que le
Comité National de Pilotage
des Partenariats Public-Privé
(CNP-  PPP), organe de décision,
de validation et d’orientation du
cadre institutionnel de pilotage
des PPP a été créé par décret en
décembre 2012.
Il faut savoir que les PPP sont des
montages complexes qui requièrent
une grande technicité juridique,
financière et opérationnelle à
toutes les étapes de leur mise
en œuvre. Le CNP-PPP, dont la
mission principale consiste à
assister et conseiller les autorités
contractantes dans la mise en
œuvre de leurs projets, s’assure
de mettre à leur disposition
toute l’expertise nécessaire à
une négociation équilibrée des
contrats et à une préservation des
intérêts de la partie publique.
Le CNP- PPP a ainsi joué, depuis
sa création, un rôle déterminant
dans le processus ayant conduit
à la signature de plusieurs
conventions de partenariat
public-privé relatives à des
infrastructures économiques et
sociales stratégiques telles
que l’université de San Pédro
inaugurée en octobre 2021, le
système de transport intelligent
en cours de déploiement et qui
révolutionnera la sécurité routière
dans l’agglomération d’Abidjan,
ou encore le Registre National des
Personnes Physiques qui modernise
la gestion de l’État civil et de
l’identification des personnes sur
le territoire ivoirien, pour ne citer
que ceux-là..
C’est donc un bilan plus que
positif que nous pouvons faire
des dix (10) années d’existence
de cette institution qui constitue
un instrument privilégié du
Gouvernement ivoirien dans la
mise en œuvre de sa politique de
développement.
6. Pour les années à venir, à
quoi les investisseurs ainsi que
les populations de la Côte d’Ivoire
doivent-ils s’attendre en termes de
partenariats public – privé ? Quels
seront les secteurs prioritaires et les
résultats attendus à la fois pour les
investisseurs et les populations  ?
Dans les années à venir, les Par-
tenariats Public-Privé demeureront
au cœur de la mise en œuvre de
la stratégie gouvernementale dont
les priorités, définies dans le PND,
sont connues. La toute première est
la maîtrise d’une plus grande part
des chaines de valeurs mondiales
de nos cultures phares : le cacao,
le café, l’hévéa, le coton, le cajou,
l’huile de palme, etc.
Toute aussi stratégique, je citerai la

I N T E R V I E W
valorisation de gisements extraor-
dinaires de croissance et d’emplois
dans chacune des 11 autres thé-
matiques sectorielles prioritaires
que nous avons retenues, à savoir
les industries textiles, pharmaceu-
tique, le logement, l’industrie ma-
nufacturière légère, le transport,
les mines et l’énergie, le secteur
des infrastructures, le tourisme,
l’économie numérique et enfin, les
industries culturelles et créatives.

7. A v e z - v o u s u n e a d r e s s e
à l’endroit des opérateurs,
investisseurs, partenaires au
développement et bailleurs de
fonds ?
Je voudrais renouveler notre
profonde gratitude à l’endroit de
tous nos partenaires techniques et ce, en intensifiant dans le futur leurs interventions en faveur du
et financiers dont l’engagement développement des chaînes de valeurs nationales.
en faveur du développement de Enfin, à l’ensemble des opérateurs économiques nationaux et
notre pays et de l’amélioration internationaux, je voudrais encore une fois lancer un appel à prendre
du bien-être des populations leur place aux côtés du Gouvernement dans une logique de partenariat
ivoiriennes est exemplaire depuis gagnant-gagnant.
de longues années. Je voudrais Qu’ils soient assurés de l’engagement du Gouvernement à les
exhorter tous ces amis fidèles de accompagner efficacement en créant les meilleures conditions pour
la Côte d’Ivoire à soutenir la mise le développement de leurs activités dans notre pays
en œuvre du PND 2021-2025

Page 7
 QUELS SONT LES CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ
D’UN PROJET À UN SCHÉMA PPP ?
Les critères d’éligibilité sont des facteurs d’ordre économique, financier, commercial, technique
et de viabilité budgétaire analysés en vue de définir la faisabilité du projet en lui-même et sa
faisabilité spécifique en tant que PPP.

Forme et portée du projet :

1 Le projet répond-il à un besoin de développement socio-économique d’une

population/localité donnée ?

Résultats clairement définis :

2 Est-il possible de rédiger un contrat qui obligera le prestataire à rendre

des comptes ?

Opportunités pour un transfert de risques (et autres moteurs

S A V O I R

de création de valeur d’un PPP) :

3 La mise en œuvre du projet sous forme de PPP permettra-t-elle d’optimiser

davantage les ressources par comparaison avec une procédure traditionnelle
de passation de marchés publics ?
Capacité et intérêt du marché :
À

4
Existe-t-il un projet commercial potentiellement viable et un intérêt du
marché vis-à-vis du projet ? Des investisseurs ont-ils déjà manifesté de
B O N

l’intérêt pour la réalisation du projet ?

Complexité du projet :
5 Le projet requiert-il une grande technicité juridique, financière et
opérationnelle aux différentes étapes de son cycle de vie ?

6 Importance de l’investissement initial :

Le démarrage du projet requiert-il un volume important en capitaux ?

Faisabilité du projet :
7 Le projet peut-il réellement être mis en œuvre d’un point de vue technique,
économique et juridique ?

Degré d’avancement du projet :

8 Quel est le stade d’avancement actuel (conceptualisation, préparation,
approbation, etc.) du projet ?

Pag e 8
CNP-PPP
NOS PRÉSIDENTS D’HIER À AUJOURD’HUI
Depuis sa création, le Comité National de Pilotage des Partenariats Public-Privé
(CNP-PPP) a vu se succéder à sa tête des présidents qui ont chacun apporté leur contribution
à l’établissement d’une institution performante, apte à remplir sa mission d’amélioration
et d’accélération de la mise en œuvre des projets PPP.

Depuis 2021
M. Moussa KOUYATÉ
L’actuel président de notre institution a mené pendant près de 15 ans
une carrière d’ingénieur financier avec une expertise accumulée dans
la structuration et la négociation des financements complexes et des
PPP, avant de rejoindre la Côte d’Ivoire en 2014. Depuis lors, il s’est
distingué par sa forte implication dans la mise en œuvre de projets
PPP majeurs, tels que la Couverture Maladie Universelle (CMU),
la construction de l’université de San- Pedro, la construction de la

S A V O I R
Bibliothèque de la Renaissance Africaine (BRAA), avant de prendre
les rênes du CNP-PPP en septembre 2021. Depuis lors, il travaille à
consolider les acquis et à relever les nouveaux défis de l’institution.

De 2017 à 2021
Honorable Noumory SIDIBÉ

À
B O N
Sous le leadership de son second Président, spécialiste de la régulation
des services publics en réseau et auparavant Directeur de Cabinet
Adjoint du Ministre des Transports, le CNP-PPP a joué un rôle
déterminant dans la mise en œuvre de plusieurs projets phares, tels
que le Metro d’Abidjan, les services de propreté dans l’agglomération
d’Abidjan ou le Registre National des Personnes Physiques. Fervent
partisan et artisan du renforcement des capacités institutionnelles
et opérationnelles du CNP-PPP, son passage à la tête de l’institution
restera également marqué par la réforme du cadre institutionnel et
de gouvernance des PPP et par la forte progression des compétences
opérationnelles du CNP-PPP.

De 2012 à 2017
M. Claude Isaac DE
Fort d’une longue et riche expérience professionnelle dans tous
les secteurs du développement (environnements juridique,
réglementaire, institutionnel, financier et économique), ainsi que
de solides relations établies avec le secteur privé et les institutions
financières internationales, le premier Président a jeté les bases du
développement du cadre institutionnel dédié aux PPP en mettant
l’accent sur l’expertise en matière de PPP, faisant rapidement gagner au
CNP-PPP la reconnaissance et la confiance des administrations porteuses
de projets PPP.

Page 9
 LES PROJETS PPP
EMBLÉMATIQUES
EN CÔTE D’IVOIRE
Les PPP en Côte d’Ivoire :
PLUS DE 60 ANS DE PARTENARIATS
RÉUSSIS
Si la notion de partenariat public-privé semble des secteurs public et privé qui
être un concept relativement récent en Côte ont été déployées au bénéfice des
d’Ivoire, il n’en est rien. C’est au contraire une populations ivoiriennes.
réalité de longue date dans notre pays, anté- Porté par les premiers succès et
rieure même à notre indépendance. En effet, le favorisé par une volonté politique
contrat portant sur l’approvisionnement en eau plus que favorable ainsi que par
S A V O I R

potable de la ville d’Abidjan signé en 1959 l’expérience accumulée en matière

avec la SODECI (ex-SAUR) fait figure de 1er
contrat PPP ivoirien. Dans son sil-
lage, ce sont plusieurs gé-
nérations de projets
alliant les forces
À
de structuration de projets PPP, l’ou-
til PPP prospère et s’étend à tous les
secteurs d’activités. Une évolution
nette se dessine en effet des sec-
teurs traditionnellement propices à

son utilisation tels que l’énergie

B O N

et les transports vers des sec-

teurs aussi divers et va-
riés que la construction
d’infrastructures sociales
(universités, hôpitaux,
etc..), la transformation
locale de produits agri-
coles ou la fourniture
de services de digitali-
sation, d’authentification
et d’identification biomé-
trique au grand public.
À ce jour, ce sont plus
d’une cinquantaine de pro-
jets PPP qui ont été mis en
œuvre dans des secteurs prio-
ritaires et à fort impact pour les
populations. Passons donc
en revue quelques-uns des
PPP les plus emblématiques
de la Côte d’Ivoire

Pag e 1 0
 PPP EN COTE D’IVOIRE :
PLUS DE 60 ANS DE PARTENARIATS
GAGNANT/GAGNANT
EAU ÉLECTRICITÉ

1959 1990 1994/2011 1997/2019

SODECI CIE CIPREL AZITO
Exploitation Production, transport, BOT pour une BOT pour une
des services de distribution, exportation, centrale thermique centrale thermique de
distribution d’eau et importation de l’énergie de production production électrique
d’assainissement électrique électrique

TRANSPORTS

S A V O I R
1995 1998 1997 2015 2015/2016 2020

À
SITARAIL CI AERIA NAS CITRANS / QUIPUX
Exploitation LOGISTIQUE Extension, Délégation STL Système de

B O N
des Transports Conception, développement, des services Concession du gestion intégrée
ferroviaires entre le financement, entretien et d’assistance réseau de transport de l’ensemble
Burkina Faso et la construction, exploitation à l’escale à public lagunaire à des activités des
Côte d’Ivoire exploitation du de l’Aéroport l’Aéroport Abidjan transports routiers
Guichet Unique d’Abidjan International en Côte d’Ivoire
Automobile d’Abidjan

ACTIVITÉS
PORTUAIRES

2003 2008/2017 2008/2018 2013 2020

ABIDJAN MSC-CI SEA-INVEST CHEC/ TERRA
TERMINAL Aménagement Modernisation BOLLORE Concession du
Concession pour et exploitation / et extension du Réalisation terminal roulier du
la Gestion et Extension et Terminal Minéralier exploitation du TC2 port d’Abidjan
l’exploitation du terminal à du Port d’Abidjan au Port d’Abidjan
du terminal à conteneurs du PSP
Conteneurs de Vridi

Page 11
 B O N À S A V O I R

Pag e 1 2
 PPP EN COTE D’IVOIRE :
PLUS DE 60 ANS DE PARTENARIATS
GAGNANT/GAGNANT

PROTECTION ÉNERGIES SÉCURITÉ

PONTS SOCIALE RENOUVELABLES CULTURE INTÉRIEURE

1994 2014 2016 2017 2017 2019 2021

SOCOPRIM SNEDAI KORHOGO C2I/ARCHI SECURIPORT SEMLEX SNEDAI
Conception, Enrôlement SOLAIRE 2000 Fourniture d’un Mise en place du Production de
financement, biométrique Construction Réalisation de la système intégré Registre National visas biométriques
construction, des assurés de centrale solaire Bibliothèque de de sécurité des des Personnes
exploitation et la Couverture photovoltaïque à la Renaissance aéroports et de Physiques (RNPP)
entretien du Pont Maladie Korhogo Africaine contrôle des

S A V O I R
Riviera Marcory à Universelle (25 MW) frontières
Abidjan (CMU)

À
ENVIRONNEMENT/ AFFAIRES
SALUBRITÉ ÉDUCATION AGRICULTURE SPORTS MARITIMES

B O N
2017 2017 2018 2019 2019 2021
ECO-EBURNIE/ CLEAN ENVOL SOCOMCI SAS IVOIRE CMS
ECOTI EBURNIE Réalisation de Exploitation AGORA Sécurisation du
Services de propreté Construction l’université de d’unités Concession de recouvrement des
dans l’agglomération et exploitation San-Pedro industrielles de l’exploitation du droits du trafic
d’Abidjan d’un Centre Phase 1 transformation complexe sportif maritime
d’Enfouissement de riz paddy au multifonctionnel
Technique à Nord Agora Koumassi
Kossihouen

Page 13
 APRÈS L’EAU POTABLE,
LES PPP MOTEURS DE LA RÉVOLUTION
ÉNERGÉTIQUE IVOIRIENNE

1959–SODECI
Exploitation des services de distribution
d’eau et d’assainissement
En 1959, la ville d’Abidjan lance un appel d’offres à
des entreprises privées afin d’assurer à sa population
un meilleur accès à l’eau potable. La SAUR, société
privée française qui, en 1960, deviendra en Côte
d’Ivoire la SODECI (Société de distribution de l’eau
de Côte d’Ivoire), société de droit ivoirien au capital
de 40 millions de FCFA, est retenue pour assurer
S A V O I R

la gestion du service public de distribution d’eau à

Abidjan. L’EECI, l’entreprise publique qui, auparavant,
en avait seule la charge, couvre désormais les villes de
l’intérieur du pays. Jusqu’en 1973, les deux opérateurs
assureront la gestion de l’eau dans 6 villes ivoiriennes. du secteur sur toute l’étendue du territoire national.
À

Progressivement, en raison des bons résultats obtenus à Ce contrat, plusieurs fois renouvelé, reste en vigueur
Abidjan, l’État ivoirien concède à la SODECI l’entièreté à ce jour
B O N

1990–CIE
Exploitation de moyens de production, de
transport, de distribution, d’exportation et
d’importation de l’énergie électrique
Jusqu’en 1990, le secteur électrique de la Côte d’Ivoire
relevait du monopole de l’entreprise d’économie mixte
EECI (Energie électrique de Côte d’Ivoire) créée en
1952. À la fin des années 80, face aux difficultés de
l’EECI à gérer son activité dans de bonnes conditions
économiques et techniques et encouragées par la qualité
des prestations de la SODECI, les autorités ivoiriennes
décident d’étendre la gestion privée du service public
au secteur de l’électricité par le biais d’un contrat de
concession de type affermage accordé à la Compagnie
ivoirienne d’électricité (CIE), opérateur privé, pour une
durée de quinze ans renouvelable. Ce contrat porte sur électrique. L’État conserve toutefois la propriété des
l’exploitation de moyens de production, de transport, de infrastructures, assure la mission de développement et la
distribution, d’exportation et d’importation de l’énergie maintenance en ce qui concerne les travaux majeurs

Pag e 1 4
 1994– CIPREL
Construction et exploitation d’une centrale
thermique de production électrique
Le 20 juillet 1994, par convention avec l’État ivoirien,
la société CIPREL (Compagnie ivoirienne de production
d’électricité) est autorisée à construire et à exploiter
une centrale thermique indépendante de production
d’énergie électrique de 200 MW. 7 mois après la
signature de la convention, la centrale fonctionne
avec une capacité totale de 99 mégawatts. En juin
1997, sa capacité est portée à 210 mégawatts. En
décembre 2009, la capacité de production totale
de la centrale est de 321 mégawatts. En 2011, afin
d’apporter une réponse aux besoins énergétiques
grandissants du pays et atteindre l’objectif des autorités
ivoiriennes de faire de la Côte d’Ivoire le leader centrale thermique qu’elle exploite déjà. Avec ses 556
sous-régional en production d’électricité, un autre mégawatts de capacité installée, c’est désormais la
PPP est signé avec la CIPREL pour l’extension de la centrale thermique la plus puissante de Côte d’Ivoire

S A V O I R
1997–AZITO
Construction et exploitation d’une centrale
thermique de production électrique

À
Le 5 septembre 1997, soit 3 années après la signature d’une puissance de 435 mégawatts, est l’une des
du PPP avec la CIPREL, l’État de Côte d’Ivoire concède centrales électriques les plus puissantes, modernes

B O N
pour une période de 24 ans le développement d’une et performantes d’Afrique de l’Ouest
centrale électrique au gaz naturel de 300 MW à Azito
à un autre producteur indépendant d’électricité, Azito
Energie, chargé précisément de concevoir, financer,
construire, exploiter et maintenir en bon état d’entretien
la centrale et d’en transférer la propriété à l’État de
Côte d’Ivoire au terme de la convention.
Le 13 octobre 2011, Azito Énergie et le Gouvernement
ivoirien signent l’avenant n°3 à la Convention de
concession relatif à l’extension de la centrale et son
exploitation pour une période de 20 ans, l’extension
de la centrale devant aboutir à sa transformation
d’une centrale à cycle simple en une centrale à cycle
combiné.
Aujourd’hui, grâce à l’utilisation de technologies
respectueuses de l’environnement, la centrale d’Azito

En plus de répondre rapidement à la demande nationale, la production indépendante d’électricité, de

par sa disponibilité et sa fiabilité, permet au pays de se positionner comme exportateur net d’électricité
dans la sous-région (Burkina Faso, Ghana, Bénin, Togo, Mali), faisant du secteur électrique ivoirien
l’un des plus performants de la sous-région

Page 15
 LES PPP EN 1RE LIGNE
POUR LA MODERNISATION DES
INFRASTRUCTURES ET SERVICES DE TRANSPORTS

1995–SITARAIL
Exploitation des Transports ferroviaires
entre le Burkina Faso et la République de Côte
d’Ivoire
La première concession ferroviaire Niger (la RAN) appartenant à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
en Afrique subsaharienne est celle À partir des années 1980, la RAN connait une situation économique
confiée en 1995 à la SITARAIL. et financière difficile, en raison notamment d’une forte concurrence de
La ligne de chemin de fer entre la route. En 1992, les deux pays décident de concéder l’exploitation
Abidjan et Ouagadougou a été du chemin de fer à une entreprise privée. À la suite d’un appel d’offres
S A V O I R

construite entre 1905 et 1954.
De 1960 à 1989, cette ligne a
été gérée et exploitée par une
entreprise publique bi-nationale, la
Régie des chemins de fer Abidjan-
À
B O N
lancé à la fin de l’année 1993, la Sitarail (Société Internationale de
Transport Africain par Rail) est retenue comme adjudicataire. Après
de longues négociations, la SITARAIL se voit officiellement confier en
1995 la concession de l’exploitation entre Abidjan et Ouagadougou
par les deux États propriétaires du réseau dans leur pays respectifs

Pag e 1 6
 1996 – AERIA
Extension, développement, entretien et
exploitation de l’Aéroport International d’Abidjan
L’aéroport international Félix Houphouët-Boigny
d’Abidjan est l’un des premiers aéroports africains
dont la gestion a été confiée, dans le cadre d’un
partenariat public-privé, à un opérateur privé.
En 1995, le mauvais état des installations
aéroportuaires et la nécessité de les moderniser
sans faire appel aux fonds publics conduisent l’État
ivoirien à rechercher un opérateur privé susceptible
de réaliser un important programme d’investissements.
La Chambre de commerce et d’industrie de Marseille-
Provence (CCIMP), alors gestionnaire de l’aéroport durée de 15 ans. Dans ce cadre, AERIA réalise une
de Marseille, s’associe au bureau d’ingénierie réhabilitation complète de l’aéroport entre 1997 et
aéroportuaire Sofréavia (racheté en 2006 par le 2012, d’un coût de 45 milliards de francs CFA. Ces
groupe Egis). Ensemble, ils constituent une société travaux ont permis d’en faire l’un des plus modernes
de droit ivoirien, AERIA qui obtient le 1er juillet 1996 et l’un des principaux hubs de l’Afrique de l’ouest.

S A V O I R
le contrat de concession de l’Aéroport international En 2010, l’État de Côte d’Ivoire renouvelle la
Félix HOUPHOUET-BOIGNY d’Abidjan pour une concession avec AERIA pour une durée de 20 ans

1998–SOCOPRIM
Conception, financement, construction,

À
exploitation et entretien du Pont à péage Henri

B O N
Konan Bédié (HKB) à Abidjan
Dans un contexte de forte croissance démographique
de la ville d’Abidjan, d’augmentation du taux de
possession de véhicules motorisés, le pont à péage
Henri Konan Bédié (HKB) a été conçu pour répondre
à des besoins de circulation de plus en plus importants
à Abidjan, tout en s’intégrant à un axe routier crucial
pour l’économie, les zones portuaire et aéroportuaire.
Suite à un appel d’offres lancé en 1996, la réalisation
du pont à péage Riviera Marcory a été confiée à
la Société concessionnaire du pont Riviera Marcory
(SOCOPRIM), filiale de Bouygues Travaux Publics
SA. Après plusieurs arrêts du projet dus à l’instabilité
politique que connait le pays à partir de 1999, sa mise
en œuvre est relancée à partir de 2012 et s’inscrit
directement dans le cadre du programme «  Grand Il faut souligner le caractère primordial des dispositions
Abidjan ». Inauguré en décembre 2014, le passage relatives à l’entretien de cette infrastructure qui sont
par le pont est un service payant facturé à un tarif inscrites dans le contrat d’exploitation du pont HKB
allant de 500  FCFA à 3 000 FCFA selon la catégorie pour une durée de 30 ans dans le cadre du PPP et qui
des véhicules. garantissent le maintien en bon état de l’infrastructure

Page 17
 2003–ABIDJAN TERMINAL
Gestion et exploitation du terminal
à conteneurs de Vridi
Pour traiter efficacement le trafic de conteneurs en
pleine croissance, l’autorité portuaire d’Abidjan qui
avait l’ambition de jouer les premiers rôles dans la
sous-région, opère le choix stratégique de créer, à la
fin des années 70, un terminal dédié aux conteneurs.
Les travaux de la construction du terminal à conteneurs
débutent en 1977 et s’achèvent en 1982.
Dans le souci d’une meilleure harmonisation des
opérations et pour une amélioration des performances
globales du terminal à conteneurs de Vridi, l’Autorité
Portuaire décide, à la fin des années 90, de confier
l’ensemble des opérations à une structure unique.
C’est ainsi que le 23 octobre 2003, aux termes d’une
convention de concession entrant en vigueur au 1er mars
S A V O I R

2004, la gestion et l’exploitation du terminal à conteneurs

de Vridi sont concédées à la société SETV (groupe
Bolloré), opérateur unique, appelé aujourd’hui Abidjan
Terminal, pour une durée d’exploitation de 15 ans.
À
B O N
L’opérateur s’engage de plus à procéder à des
investissements à hauteur de 23 milliards de F CFA
en vue d’accroître la productivité du terminal

2013–BOLLORE / APM TERMINALS

Réalisation et exploitation du second
terminal à conteneurs au Port d’Abidjan
La construction d’un deuxième terminal à conteneurs
(TC2) a pour objectif de positionner le port d’Abidjan
comme un « hub » sur la façade Atlantique de l’Afrique,
à mi-chemin entre les grandes lignes maritimes au nord
et au sud du continent. Suite un appel d’offres lancé
en juin 2012, la concession pour la réalisation et la
construction de ce deuxième terminal à conteneurs
du port d’Abidjan est confiée au consortium APM/
Terminal/Bolloré Africa Logistics/Bouygues TP dans
le cadre d’une convention de concession signée le
19 décembre 2013.
Le TC2 représente un investissement total de 262
milliards de FCFA. À la fin des travaux, le port d’Abidjan d’attirer les plus grandes compagnies maritimes du
occupera une superficie de 37,5 hectares avec un monde. Selon les estimations, le terminal va permettre
linéaire de quai d’une longueur totale d’accostage de la création d’environ 450 emplois directs et des milliers
1250 mètres et 16 mètres de profondeur permettant d’emplois indirects

Pag e 1 8
DERNIÈRE GENERATION :
LES PPP S’ÉTENDENT TOUS AZIMUTS
À DE NOUVEAUX SECTEURS

2014 - SNEDAI
Enrôlement biométrique des assurés de la
Couverture maladie universelle (CMU)
Le contrat de partenariat entre l’État de Côte d’Ivoire
et la Société SNEDAI Côte d’Ivoire est conclu en
octobre 2014. Il a pour objet la mise en place d’un
système d’enrôlement biométrique des assurés de la
Couverture maladie universelle (CMU) au bénéfice
de l’Institution de Prévoyance Sociale dénommée

S A V O I R
«  Caisse Nationale d’Assurance Maladie », en abrégé
IPS-CNAM. Les services fournis par l’opérateur privé
consistent précisément en l’enrôlement informatisé
des assurés de la CMU, en la production sécurisée
de cartes d’assurés et en la fourniture d’un applicatif cadre du démarrage effectif et de la gestion efficiente
métier de gestion d’un système d’assurance maladie du système de CMU, une priorité du programme

À
d’envergure nationale. Ce partenariat s’inscrit dans le social du Gouvernement ivoirien

B O N
2015 – NAS IVOIRE
Délégation des services d’assistance à l’escale
à l’Aéroport International d’Abidjan

Au terme d’un appel d’offres international, l’État de

Côte d’Ivoire et la société NAS Ivoire ont signé, le
16 janvier 2015, une convention de Délégation de
Service Public des Services d’Assistance en Escale
à l’Aéroport International Felix Houphouët-Boigny
d’Abidjan.
A travers ce projet, l’État a pour objectif le renforcement
des performances de l’Aéroport International Félix
Houphouët-Boigny d’Abidjan et la fourniture de
services d’assistance en escale de qualité à des
coûts compétitifs. est en charge du financement, de l’équipement, de
NAS Ivoire est depuis lors le fournisseur exclusif l’exploitation, de l’entretien et de la maintenance
d’assistance en escale à l’Aéroport d’Abidjan et des équipements

Page 19
 2017–ECO-EBURNIE / ECOTI
Gestion des déchets solides ménagers et
assimilés dans l’agglomération d’Abidjan
En vue d’atteindre l’objectif de propreté dans l’agglomération le 9 octobre 2017. La première est
d’«  A bidjan ville propre » en d’Abidjan. Il s’agit précisément de la responsable des secteurs Abidjan
structurant et en modernisant la collecte et du transport des Déchets nord-ouest (Adjamé, Attécoubé,
chaîne de collecte et de transport Solides Ménagers et Assimilés dits Yopougon, Songon) et Abidjan sud
des déchets, l’État de Côte d’Ivoire DSMA, du balayage des voies et du (Koumassi, Marcory, Port-Bouët,
a conclu en fin d’année 2017 deux curage des caniveaux. Ces sociétés Treichville), la seconde est en charge
conventions de délégation de service sont ECO-EBURNIE, dont le contrat du secteur couvrant Abidjan nord-
public avec 2 entreprises privées, a été signé le 13 septembre 2017, est (Abobo, Anyama, Bingerville,
désormais en charge des services et ECOTI, dont le contrat a été signé Cocody et Plateau)

2017–CLEAN EBURNIE
Conception, construction, financement
et exploitation du centre d’enfouissement
technique (CET) de Kossihouen
S A V O I R

Toujours dans la poursuite de son objectif d’«Abidjan

ville propre », l’État ivoirien a également signé le 13
décembre 2017, un contrat de partenariat public-
privé portant sur la conception, de construction,
À

de financement et d’exploitation d’un Centre

d’Enfouissement Technique (CET) des déchets solides
B O N

ménagers du district d’Abidjan à Kossihouen, un

village de la sous-préfecture de Songon à 45 Km
au nord d’Abidjan. L’entreprise privée est la société
CLEAN EBURNIE, fruit d’un groupement constitué de
la société ivoirienne CLEAN BOR-CI et de l’entreprise
portugaise MOTA ENGIL.
Le CET de Kossihouen, le premier site du genre
dans le pays, est une infrastructure ultra-moderne
s’étendant sur une surface de plus de 100 hectares
et construite à un coût d’environ 43 milliards FCFA
selon les standards internationaux.
La technique utilisée consiste à enfouir les déchets
dans des casiers imperméabilisés, par couches
successives de 1,5 m alternées de couverture avec
du matériau inerte de 20 centimètres d’épaisseur afin
de réduire les odeurs et les envols de déchets. Un
système permet de récupérer les eaux usées provenant
desdits déchets, de les traiter et les réutiliser pour
l’arrosage des mêmes déchets, afin d’accélérer la
décomposition. Un autre système permet de récupérer
et de traiter le biogaz provenant de ces déchets en
décomposition.
La mise en service du CET en novembre 2018 a
permis la fermeture de la décharge d’Akouédo qui
accueillait les déchets du district d’Abidjan depuis
1965

L’impact de ces projets pour les populations de l’agglomération d’Abidjan est considérable, aussi bien
d’un point de vue environnemental (assainissement du cadre de vie des populations, protection de
l’environnement et des ressources naturelles) que socio-économique (création d’emplois et de richesses
via la valorisation énergétique du biogaz) et technologique (promotion de technologies propres pour
leur traitement et leur valorisation)

Pag e 2 0
 2018–ENVOL
Réalisation de l’Université
de San Pedro - Phase 1
Le projet de construction de les thématiques de formation suivantes : sciences de la mer et de la
l’Université de San Pedro (USP) construction navale, agriculture et agro-industrie, ressources halieutiques,
s’inscrit dans le cadre du Programme bâtiment et travaux publics, logistique et tourisme.
de décentralisation des universités L’implantation de ce grand projet universitaire contribue à renforcer
(PDU), mis en place par l’État la politique du Gouvernement ivoirien en matière d’aménagement du
ivoirien en 2014 afin d’accélérer le territoire
développement des investissements
en milieu universitaire. Le projet se
décompose en 4 phases dont la
première phase fait l’objet d’un
contrat PPP signé le 11 septembre
2018 entre l’État de Côte d’Ivoire
et la Société Envol Partenariats CI.
La première phase qui consiste à
réaliser des ouvrages académiques

S A V O I R
pour 3 000 étudiants avec une
capacité résidentielle de 1 000
lits a été inaugurée au mois
d’octobre 2021. Bâtie sur un terrain
de 302 hectares, l’université offre

À
2019–SEMLEX

B O N
Mise en place du Registre national
des personnes physiques (RNPP)
Face aux défis liés à la sécurité
du territoire national et à la
modernisation de l’administration
et du service public, le Président
de la République, aux termes du
décret numéro 2018-454 en date
du 9 mai 2018, a décidé de la
création d’un Registre National des
Personnes Physiques (RNPP), un
système de traitement de données
assurant l’enregistrement, la
mémorisation et la communication
d ’ i n f o r m a t i o n s re l a t i ve s à
l’identification des personnes société SEMLEX EUROPE a été retenue en tant qu’attributaire. La maitrise
physiques en vue de la mise en d’ouvrage du RNPP a été dévolue à l’Office national de l’état civil et
place d’un fichier national. Suite de l’identification de Côte d’Ivoire (ONECI, ex-ONI). La signature de
à un appel d’offres international la convention entre l’État de Côte d’Ivoire et SEMLEX EUROPE a eu
restreint lancé en août 2018, la lieu le 10 avril 2019

Page 21
 PRÉSENTATION DU CNP-PPP
ANCRAGE INSTITUTIONNEL
Rattaché au Premier Ministre, le CNP-PPP est l’organe de décision, de validation et
d’orientation du cadre institutionnel de Pilotage des Partenariats Public-Privé (PPP) en
Côte d’Ivoire.

MISSIONS
En lien avec les autorités contractantes, leurs ministères de tutelle et les partenaires
financiers de l’État, le CNP-PPP œuvre à :
 Favoriser le développement des PPP en Côte d’Ivoire
 Apporter un appui aux autorités contractantes aux différentes étapes de
réalisation des PPP
 Gérer le fonds d’études dédié aux PPP
ORGANISATION
Le CNP-PPP comprend trois (3) organes :
P R É S E N TAT I O N D U C N P - P P P

LE COMITÉ DE SUPERVISION LE PRÉSIDENT LA CELLULE

Le comité de supervision se
compose comme suit :
• Un représentant du Président
de la République
• Un représentant du Premier
Ministre
• Un représentant du Ministre
du Plan et du Développement
• Un représentant du Ministre
de l’Économie et des Finances
• Un représentant du Ministre
chargé du Budget
• Le Directeur Général
du BNETD ou son représentant
Assure la gestion et
la conduite générale
de la Cellule
Opérationnelle.
Il a autorité sur
l’ensemble du
personnel et est
responsable du bon
fonctionnement de
tous les services du
CNP- PPP.
OPÉRATIONNELLE
Organe chargé du
fonctionnement opérationnel
du CNP-PPP, elle se compose :
• D’un Secrétariat Général
chargé de la gestion
administrative du CNP-PPP
• D’une Cellule d’Appui
chargée des activités
d’expertise du CNP-PPP
en matière de structuration
juridique et financière des
contrats de PPP. La Cellule
d’Appui est dirigée par un
Coordonnateur

+30 projets PPP réalisés depuis 2012

Chiffres-clés
+3000 milliards FCFA mobilisés
dans 14 secteurs prioritaires

Pag e 2 2
 INTERVENTION DU CNP-PPP
DANS LE CYCLE DE VIE DES PROJETS

SUIVI

TRANSACTION

VALIDATION

PRÉPARATION • Participation aux

comités de suivi
• Appui aux et d’exécution
• Validation des autorités des projets
documents d’appel contractantes PPP en phase
• Participation à à la concurrence pendant les d’investissement
la structuration préparés par procédures ou
des projets PPP et les autorités de passation d’exploitation  ;
appui aux Autorités contractantes ; (élaboration
des dossiers de • Audit de
Contractantes • Délivrance d’avis de
consultation, conventions

P R É S E N TAT I O N D U C N P - P P P
dans la réalisation non-objection pour
analyse PPP en cours
des études tout recours à un
des offres, d’exploitation
de faisabilité mode de passation
sommaires dérogatoire négociations)

ORGANISATION FONCTIONNELLE DU CNP-PPP

PRÉSIDENT

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL CELLULE DES CONSEILLERS

Secrétaire Générale Conseillers du Président

ADMINISTRATION COMMUNICATION
Responsable Administratif Responsable
et Financier Communication
Assistant Comptable
et Financier
Assistantes CELLULE D’APPUI
Administratives Coordonnateur

POOL INGÉNIERIE FINANCIÈRE POOL DES OPÉRATIONS POOL JURIDIQUE

Experts Experts Experts

Page 23

LUCARNE SUR…SAN PEDRO
SAN PEDRO :
QUAND LES PARTENARIATS
PUBLIC- PRIVÉ DYNAMISENT LE
DÉVELOPPEMENT DE TOUTE UNE
RÉGION
U
n port parmi les plus performants d’Afrique de
l’ouest, une université innovante, une ville et
toute une région en plein essor. Tels sont les
fruits notables d’une synergie d’actions des acteurs
publics et privés au bénéfice des populations de San
Pedro, ville en plein boom. Si les premiers projets de
Partenariats Public-Privé dans la ville sont initiés en
1998, l’histoire du développement de la seconde
ville la plus riche de Côte d’Ivoire commence en
réalité au lendemain de l’indépendance de la
Côte d’Ivoire.
Pag e 2 4
GENÈSE D’UN PÔLE DE
DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
Dans les années 1960, le Gouvernement
ivoirien initie un plan de développement
intégré afin de réduire les disparités régionales.
Le 31 août 1968, il décide de créer une
nouvelle ville avec un port, à 350 km à l’ouest
d’Abidjan : San Pedro. Au-delà, il s’agira d’un
pôle de développement au sud-ouest du pays
qui servira également de port de transit pour
les pays limitrophes sans littoral (Mali, Guinée
forestière, est du Libéria). Les travaux pilotés
par l’Autorité pour l’aménagement de la région
du sud-ouest (ARSO) s’achèvent en 1971. Ils
consistent en la construction d’un port en eau
profonde, la création d’une ville nouvelle,
la mise en place d’un réseau routier entre
San Pedro et l’hinterland et l’aménagement
de l’arrière-pays. Le positionnement du port
de San Pedro doit permettre de faire éclore
toute la partie ouest de la Côte d’Ivoire en
y favorisant la croissance inclusive. Le 4
décembre 1972, le port est inauguré par
le Président de la République, Feu S.E.M.
Félix Houphouët-Boigny. 50 ans plus tard,
le Port autonome de San Pedro (PASP) se compose
essentiellement :
 d’un plan d’eau de 90 hectares ;
 d’ouvrages de protection (jetées est et ouest) ;
 d’ouvrages d’accostage avec environ 1 km de
linéaire de quais ;
 d’un port de commerce d’une superficie de
10 hectares comprenant un terminal à conteneurs
équipé de 4 grues mobiles portuaires et d’un terminal
polyvalent commercial avec près de 15 000 m2 de
magasins couverts ;
 d’un port de pêche de 4 hectares ;
 d’un parc à bois de 7 hectares ;
 de 2 cimenteries ;
 de 2 huileries ;
 d’une minoterie ;
 d’un domaine de 2500 hectares programmé
pour les espaces logistiques et industriels
HILAIRE LAMIZANA
DIRECTEUR GÉNÉRAL DU PORT AUTONOME DE SAN PEDRO

« De 1,2 million à 6,115 millions de

tonnes »
Le trafic du Port autonome de San Pedro est passé de 1,2
million à 6,115 millions de tonnes depuis l’avènement du
Président Alassane OUATTARA.
C ’est d’abord cette aura du Président OUATTARA
dont nous avons en réalité bénéficié et toute la
politique qui est menée par le Gouvernement
qui favorisent une forte attractivité de l’économie
ivoirienne, indispensable au développement de
l’activité portuaire. Et nous disons que ce n’est
qu’un début, car le Gouvernement a récemment
validé le schéma directeur de développement
et de modernisation du Port. Avec ces nouvelles
infrastructures qui seront réalisées, nous nous attendons
à un véritable boom. Au lieu de 6 millions de tonnes,
ce sera plutôt un trafic de l’ordre de 25 millions de
tonnes voire de 30 millions de tonnes que le Port
Autonome de San Pedro pourra réaliser. Derrière

LUCARNE SUR…SAN PEDRO

cela, c’est autour de 40 000 nouveaux emplois directs
et indirects qui vont être créés. La production
intérieure de la zone économique de San Pedro
connaîtra également un fort accroissement
tandis que l’administration douanière verra
également ses recettes augmenter. Tout
cela évidemment pour le bien-être et
le développement de l’ensemble
de la Côte d’Ivoire

Source : Radio Côte d’Ivoire,

Avril 2022

DES INFRASTRUCTURES DE PLUS EN PLUS PERFORMANTES

LE TIPSP Le projet comprend la construction de
deux nouveaux quais (un premier quai

T
erminal industriel polyvalent de San Pedro (TIPSP) figure
parmi les plus importantes réalisation du Port Autonome
de San Pedro. Avec une valeur de 113 milliards de FCFA
(environ 173 millions d’euros) d’investissement et construit
entre 2019 et 2021, le TIPSP est issu d’un partenariat public-
privé conclu entre l’État de Côte d’Ivoire et le groupe ARISE.
fondé à 15 m de profondeur de 270 m
de longueur et un second quai fondé
à 12,5 m de profondeur de 220 m
de longueur), un terreplein de 13,11
hectares avec des zones de stockage
pour les exportations, les importations,
et les services portuaires associés.

Page 25

LUCARNE SUR…SAN PEDRO
À travers un entretien avec Roselyne
Chambrier Chalobah, Présidente
directrice générale du groupe ARISE
Ivoire, revenons plus en détails sur les
activités du groupe en terre ivoirienne.
En 2017, ARISE, entreprise née au
Gabon, fait le choix de s’implanter
en Côte d’Ivoire. Quelles en sont
les motivations ?
RCC : Le choix de la Côte d’Ivoire
s’est fait naturellement. Il faut savoir
que le groupe ARISE est né en
2011. Et en 2016, nous avions
déjà construit 2 ports, une zone
Pag e 2 6
économique et créé des plantations
industrielles au Gabon. Nous avons
alors eu l’idée d’exporter le modèle
à l’étranger. En 2017, nous avons
pu sécuriser une concession à
San Pedro. Et c’est ainsi que nous
sommes arrivés en Côte d’Ivoire en
vue de réaliser notre premier projet
hors du Gabon. Aujourd’hui, tous
nos projets s’inscrivent dans le cadre
de Partenariats Public-Privé. Très
vite, nous avons pu consulter sur
le site internet du CNP-PPP la liste
des Partenariats Public-Privé ouverts
en Côte d’Ivoire et qui pouvaient
entrer dans notre champ d’action.
En parallèle, nous avons participé
au forum « Africa CEO Forum »,
au cours duquel le Gouvernement
ivoirien a présenté ses projets à
développer en Partenariats Public-
Privé. Par la suite, des négociations
s’en sont suivies et ont été conclues
avec le concours du CNP-PPP. La
suite, vous la connaissez : c’est la
construction du Terminal Industriel
et Polyvalent de San Pedro (TIPSP).
Il s’agit d’un port vraquier conçu pour recevoir les vracs
solides et liquides. A l’export, ce sont les minerais
(lithium, nickel, manganèse) et à l’import, ce seront
tous les produits permettant de fabriquer du ciment
(clinker, gypse) et des engrais. L’objectif est en fait
de développer tout le potentiel industriel, minier et
agricole de la ceinture Bamako-San Pedro avec un port
qui, pour la première fois, permet d’avoir directement
les ressources qui sont exportées de San Pedro sans
avoir besoin de venir au Port d’Abidjan confronté à
des problèmes de congestion. Cela va permettre
aux clients, aux industriels, aux miniers d’être plus
compétitifs.
Entre Abidjan et San Pedro pour votre premier projet
en Côte d’Ivoire, votre préférence s’est donc portée
sans hésitation sur la capitale du sud-ouest ivoirien?
RCC : Au cours de nos due diligences, nous avons
été orientés vers un potentiel partenaire stratégique
local, S.Energies dont l’ambition
de développer une centrale à San
Pedro s’alignait avec le projet du
groupe ARISE de réaliser une
infrastructure portuaire structurante,
à même de pouvoir recevoir le
cargo qui leur permettrait de
fonctionner. ARISE Ivoire a donc
répondu présent. Le TIPSP a été
construit de zéro, sur l’eau, de
juin 2019 à fin 2021. Les travaux
ont duré à peu près une trentaine
de mois et ont employé un peu
plus de 1000 personnes dont 75%
nationaux et plus de 85% de la
région de San Pedro. Aujourd’hui,
les opérations vont bon train. Il faut
savoir qu’en 5 mois d’opérations,
nous avons déjà traité l’équivalent
du volume de nickel qu’il y avait
sur un an, avant le TIPSP. Mais
San Pedro n’est pas notre seule
zone d’intervention dans le pays.
En août dernier, nous avons lancé la construction de
zones économiques et industrielles. La première est
prévue à Abidjan Pk24 (Akoupé-Zeudji), une autre
suivra à San Pedro et une dernière dans la région du
nord à Ferkessédougou. Il s’agit de parcs industriels
qui devraient permettre de transformer les matières
premières pour lesquelles la Côte d’Ivoire a un rôle
de leader et qui sont aujourd’hui exportées sous forme
brute. Avec la mise en œuvre de ce programme qui
s’étendra sur 24 mois, nous avons véritablement pour
objectif la création de valeur et d’emplois. Dans un
délai de 12 mois déjà, toutes les infrastructures et
l’écosystème qui permettent à des clients industriels
de venir s’installer seront déjà en place.
A ce jour, quel bilan faites-vous des projets réalisés
par le groupe ARISE en Côte d’Ivoire et plus
spécifiquement à San Pedro ?
LUCARNE SUR…SAN PEDRO
RCC : Quantitativement, c’est un bilan positif pour le
projet phare qui est déjà bien exécuté, le TIPSP. C’est
un investissement de 173 millions d’euros qui a généré
1 006 emplois pendant la construction. Aujourd’hui,
nous prévoyons encore de créer 120 emplois directs
et près de 3 600 emplois indirects. Notre impact est
donc très positif pour les communautés de San Pedro.
De plus, avec l’augmentation prévue des volumes du
TIPSP la contribution du port de San Pedro, grâce à
cette infrastructure, devrait connaître également une
hausse significative et passer à 13% du PIB. Alors,
oui, pour notre premier projet en Côte d’Ivoire, nous
pouvons dire qu’il a un impact positif considérable. Il
était important qu’il soit bien réalisé afin de démontrer
notre capacité d’exécution
Page 27
 L’Université de San Pedro
OU COMMENT RÉPONDRE AUX
RÉALITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES LOCALES
AVEC UNE FORMATION DE QUALITÉ
Ouverte depuis une rentrée académique,
l’Université de San Pedro (USP) est un
véritable joyau, fruit du premier partenariat
public-privé entre l’État de Côte d’Ivoire et
le groupe Envol Immobilier dans le secteur
de l’enseignement public. L’établissement
se veut thématique, pratique et à mi-chemin
LUCARNE SUR…SAN PEDRO
entre « l’université classique et l’université
polytechnique », comme la présente son
Président, le Professeur Méké Méité. Des
filières nouvelles, une approche novatrice,
une vision d’excellence, l’USP se veut
une université des temps modernes au
service d’une meilleure employabilité de la
jeunesse ivoirienne et d’une compétitivité
assurée pour la Côte d’Ivoire de demain.
Quelle est la particularité
de l’Université de San Pedro ?
MM : L’Université de San Pedro
a ouvert ses portes depuis le 20
octobre 2021 sous la conduite
bienveillante de M. Le Ministre de
l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche scientifique, M. Adama
Diawara. Nous avons ici 4 Unités
de Formation et de Recherche (UFR)
qui sont l’UFR des Sciences de la
mer, l’UFR Agriculture, Ressources
halieutiques et Agro-industrie, l’UFR
Logistique, Tourisme, Hôtellerie et
Restauration et une quatrième UFR
qui sera fonctionnelle à la prochaine
Pag e 2 8
rentrée : l’UFR des Sciences de la Santé. En plus de ces 4
UFR classiques, nous avons une classe préparatoire qui
conduit à deux (2) écoles d’ingénieurs : Une première
école d’ingénieurs de construction navale et une
deuxième école d’ingénieurs des Bâtiments et Travaux
Publics (BTP). Cette organisation qui fait de nous une
université polytechnique à l’image de l’Institut National
Polytechnique Houphouët-Boigny et de l’université
de Man. Pour l’accès à la classe préparatoire, il
faut avoir un baccalauréat scientifique (C ou E) et
pour les autres filières, il faut soit
un baccalauréat D (scientifique) soit
un baccalauréat A (littéraire). Nous
fonctionnons à la fois comme une
université classique et une grande
école polytechnique. C’est cela
la spécificité de l’université de
San Pedro. De là notre leitmotiv  :
l’Université de San Pedro doit être
une université d’excellence par
excellence.
De plus, au niveau de l’université,
nous aurons des fermes-écoles
et des laboratoires qui justement
et précisément vont permettre
l’amélioration des conditions de
formation avec une meilleure prise
en compte de la faisabilité et de la
réalité économique. Nous aurons
également une école de cuisine
au niveau de la filière Tourisme  /
Restauration. La formation, qui
propose des filières nouvelles en
matière d’enseignement supérieur
en Côte d’Ivoire, n’est donc pas
que théorique, elle se caractérise
par une approche très pratique de
l’enseignement.
 LUCARNE SUR…SAN PEDRO
En termes de chiffres, que devons-nous
retenir de l’Université de San Pedro ?
MM : L’université s’étend sur une
superficie de 302 hectares qui seront
exploités en quatre phases. La première
qui est achevée, une seconde phase qui
va permettre d’accueillir 7 000 étudiants,
une troisième phase pour plus de 15 000
étudiants et, à terme, après la phase 4,
nous devrions pouvoir accueillir 20 000
étudiants. 4 UFR sont déjà opérationnelles
et 2 classes d’ingénieurs qui ouvriront à
la prochaine rentrée (2023-2024). Pour
la première année académique, notre
effectif d’étudiants était de 409. L’USP a
une résidence de 1000 lits qui doit ouvrir
ses portes dans les prochains mois. Pour
l’heure, 200 de nos étudiants ont été logés
au lycée professionnel grâce au concours
du Ministre de l’Enseignement supérieur
et de son homologue de l’Enseignement
technique. C’est le lieu à la fois de remercier
notre hiérarchie et de saluer la solidarité
gouvernementale qui a été d’un apport
considérable pour la quiétude de nos
étudiants. Et pour finir, le taux de réussite
pour cette première année est de 100%
pour la classe préparatoire. Il oscille entre
67% et 70%, pour les UFR.

Page 29
 Le choix des filières de l’Université
de San Pedro est-il une sorte de
réponse aux préoccupations
socioéconomiques de la région ?
MM : L’université de San Pedro
est une université thématique
qui s’inscrit vraiment dans la
perspective de M. Le Président de
la République qui souhaite une
meilleure adéquation entre la
formation et l’emploi. De fait, il y a
forcément une adéquation formelle
entre nos offres de formation et les
réalités socio-économiques de la
région. Concernant par exemple
l’UFR des Sciences de la mer,
il va sans dire que le choix de
cette UFR est pertinent pour San
Pedro qui est une ville portuaire
LUCARNE SUR…SAN PEDRO

et que l’ouverture d’une école de

construction navale y est tout à fait
indiquée. Il s’agit d’anticiper sur
les métiers d’armateurs et assimilés
qui se développeront les années à
venir. On sort des filières classiques
pour s’orienter vers les besoins du
marché de l’emploi. Nos étudiants
pourront appliquer de manière
concrète ce qu’ils auront appris au
sein de l’USP. Ainsi, nous sommes
conscients du potentiel touristique
de la ville de San Pedro et de la
région qui possède de superbes
sites touristiques. L’industrie
hôtelière y est déjà bien implantée
et a encore un grand potentiel de
croissance. L’objectif de l’université,
avec son UFR Logistique, Tourisme,
Hôtellerie et Restauration, est de
former des jeunes gens compétents
en relation avec cette croissance
anticipée du secteur touristique de
la région. Je pense que c’est une
voie à exploiter, à développer, de
sorte que notre université puisse
dire demain : « Nous avons des
managers leaders qui ont été
formés à l’USP pour développer
l’industrie touristique et hôtelière
chez nous ». Pour ce qui est de l’UFR
Agriculture, Ressources halieutiques
et Agroindustrie, nous sommes
également conscients du potentiel
de développement important de
ces 3 secteurs au niveau de la
région de San Pedro ainsi que du
déficit des ressources halieutiques
pour satisfaire la demande/
consommation nationale. L’USP
se positionne donc pour former
les jeunes dans ces domaines
porteurs afin de leur permettre plus
tard de s’installer à leur compte
et de devenir des entrepreneurs
créateurs de richesses et d’emplois.
Ils pourront également mettre leur
expertise au service des entreprises
de ces secteurs. Ce sont autant
de perspectives favorables à la
création d’emplois et à la promotion
de l’auto emploi. Enfin, concernant
l’UFR des Sciences de la Santé
qui n’est pas encore ouverte,
nous ambitionnons de diversifier
les approches de la question de
la santé de sorte à contribuer à
rendre le système de santé ivoirien
plus compétitif, en nous spécialisant
par exemple dans les maladies
liées à la mer.
À court, moyen et long terme, quel
est selon vous l’impact qu’aura
l’Université de San Pedro sur la
région ?
MM : À court terme, cela va
accentuer l’activité économique de
la région de San Pedro qui est déjà
une zone en plein développement.
À moyen terme, la formation de
qualité de l’USP permettra de
mettre à la disposition du tissu
économique local des jeunes
gens bien formés disposant d’une
expertise adaptée à la réalité socio-
économique. Et à long terme, c’est,
bien entendu, toute la Côte d’Ivoire
qui en bénéficiera

Pag e 30
Yaya Coulibaly TÉMOIGNAGES
Gérant d’une imprimerie
« La construction de l’université est un vrai soulagement »

L
a construction de l’université est un vrai soulagement.
D’abord, pour les parents qui devaient voir leurs
enfants encore jeunes partir poursuivre des études
universitaires ailleurs où ils étaient parfois livrés à eux-
mêmes. Ensuite, pour les élèves qui auront une formation
de qualité et adaptée aux réalités de l’emploi ici à San
Pedro. Enfin pour nous autres opérateurs économiques,
la construction et l’emplacement de l’université a été l’une
des raisons pour lesquelles j’ai créé mon imprimerie

Bintou Kéita
Étudiante

T É M O I G N A G E S
«L’Université de San Pedro est une belle initiative »

J
e pense que l’Université de San Pedro est
une belle initiative parce qu’elle permet
aux bacheliers de la ville de rester à San
Pedro pour continuer leurs études. Elle a un
impact positif. En plus, grâce à elle, il y aura
plus de facilités de transports, notamment
des bus dans la ville de San Pedro

Darius Yohou
Ouvrier
« On constate une nette amélioration des conditions de vie des ouvriers et travailleurs
journaliers »

À
San Pedro, on ne peut pas chômer. Si tu veux vraiment travailler,
tu ne peux pas dormir dans la faim. En raison des activités du port
qui sont de plus en plus intenses, de nouvelles entreprises s’installent
notamment pour la transformation des produits locaux. Je viens d’être
recruté comme ouvrier dans l’une d’elles. Le traitement salarial est
convenable. Ce qui n’était pas toujours le cas avant. De manière générale,
on constate une nette amélioration des conditions de vie des travailleurs
journaliers. Même les dockers qui se faisaient charrier par le passé parce
qu’ils se déplaçaient à vélo ont maintenant pour la plupart, des motos comme
moyens de transports et bénéficient d’un meilleur traitement de façon générale

Page 31
 Occupation du domaine public :
LE CNP-PPP RENFORCE LES CAPACITÉS
DES ACTEURS DE LA GESTION DES BIENS
IMMOBILIERS DE L’ÉTAT

D u 17 au 19 mai 2022, le CNP-

PPP a organisé un séminaire de
renforcement des capacités à
l’attention de son personnel et
de cadres de l’administration en
charge de la gestion patrimoniale
des biens immobiliers de l’État.
LES ÉCHOS DES PPP

L’objectif était de leur faciliter la

compréhension et l’appropriation
des textes liés aux modes
d’occupation du domaine public
immobilier ivoirien.

R
appelons qu’en 2016, sur recommandation du CNP-PPP,
l’État ivoirien a instauré un nouveau dispositif d’occupation
de son domaine public, le bail emphytéotique administratif
(BEA). Deux textes consacrent ce tournant majeur. Il s’agit de
l’ordonnance n°2016-588 du 3 août 2016 portant titres
d’occupation du domaine public et son décret d’application, le
décret n°2016-788 du 12 octobre 2016. 6 années plus tard,

Pag e 32
 LES ÉCHOS DES PPP
il est important de s’assurer unanime salué la qualité et la pertinence de la
des conditions de leur parfaite formation. « Les élus locaux ne sont pas tous des
application afin de faciliter la mise spécialistes du droit. Il est donc important de bien leur
en œuvre des projets public-privé expliquer les dispositions légales afin qu’ils prennent
impliquant des investissements les meilleures décisions, afin d’éviter les conflits
d’acteurs privés sur le domaine fonciers dans nos régions, dans nos villes, dans nos
public de l’État. Une trentaine de communes. Ce séminaire nous a véritablement permis
participants ont été ainsi instruits sur de comprendre et de nous approprier les dispositions
les dispositions légales relatives aux de l’ordonnance n°2016- 588 du 3 août 2016
modes d’occupation du domaine portant titres d’occupation du domaine public», a
public et, plus particulièrement, sur souligné Me Yobou Martin Franck, responsable des
le BEA, un instrument idoine pour affaires juridiques à l’Union des villes et communes
la valorisation du domaine public de Côte d’Ivoire (Uvicoci)
immobilier de l’État.
C’est Me Thomas Drouineau, avocat
au barreau de Poitiers (France) et
spécialiste du droit public, qui a
dispensé avec brio cette formation
à l’issue de laquelle il a souligné
la nécessité d’un engagement
fort du CNP-PPP pour vulgariser
auprès des acteurs clés, la logique
du BEA qui constitue une solution
valable à l’épineuse problématique
de la valorisation économique du
domaine public en Côte d’Ivoire.
Les participants ont de façon

Page 33
 Réalisation du projet
DE PLATEFORME DE
DIAGNOSTIC MÉDICAL
POUR L’AFRIQUE (PDMA)

J
eudi 16 juin 2022. Seen Hôtel, Abidjan-Plateau. Le
ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de
la Couverture maladie universelle, en collaboration
avec le Comité National de Pilotage des Partenariats
Public-Privé (CNP-PPP), a organisé un séminaire de
réflexion portant sur la réalisation du projet de
Plateforme de diagnostic médical pour l’Afrique
(PDMA) en Côte d’Ivoire. Une des particularités de
ce projet, consiste à promouvoir le Partenariat Public-
Privé (PPP) en permettant au secteur privé de collaborer
avec le Gouvernement pour sa mise en œuvre. Le CNP- constituer un outil efficace permettant l’accroissement
LES ÉCHOS DES PPP

PPP s’est fait fort de présenter le cadre institutionnel de l’accès aux soins, l’amélioration de la qualité
et réglementaire de mise en œuvre des Partenariats des services et la réduction des coûts de prestations
Public-Privé qui, dans le domaine médical, peuvent fournies par les laboratoires

Restauration et gestion
DU MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
DE GRAND-BASSAM
pour la restauration et la gestion
dudit musée. Le musée sera bâti
sur la maison du patrimoine
anciennement nommé poste des
douanes. Le bâtiment est cédé pour
une période de 50 ans en gestion
partagée entre les ministères de la
Culture et de la Francophonie, du
Budget et du Portefeuille de l’État,
et la SGCI. Classée patrimoine
mondiale de l’Unesco depuis le
20 juin 2012, la ville de Grand-
Bassam bénéficie désormais de la
restauration et de la gestion de la

L
e jeudi 23 juin 2022, le
CNP-PPP a pris part à la
cérémonie de la pose de la
première pierre du musée d’art
contemporain à Grand-Bassam.
Cérémonie au cours de laquelle, la
convention liant l’État et la Société
Générale Côte d’Ivoire (SGCI) a
été signée, et officialisant ainsi,
l’aboutissement de négociations
maison de l’art contemporain dans
ladite ville historique, grâce aux
PPP. Le CNP-PPP participe ainsi à
la valorisation et à la préservation
du patrimoine culturel ivoirien

Pag e 34
 Trois nouvelles
ZONES ÉCONOMIQUES INDUSTRIELLES
BIENTÔT EN CÔTE D’IVOIRE
près les zones industrielles de
Yopougon, Vridi et Koumassi,
Abidjan se dote d’une nouvelle
zone industrielle. Baptisée Zone
économique industrielle (ZEI)
ARISE Abidjan PK 24, elle est
le fruit d’un partenariat public -
privé contracté entre l’État de
Côte d’Ivoire et le groupe ARISE.
La convention de concession a été
signée le 14 juin 2022.
D’un montant de plus de 107
milliards de francs Cfa et couvrant
une superficie de 444 hectares, la
ZEI ARISE Abidjan PK 24 permettra
à la Côte d’Ivoire de mettre à
la disposition des opérateurs
économiques, des lots industriels,
des espaces commerciaux et
résidentiels, des équipements et
bâtiments, dans une zone dotée
d’infrastructures modernes de
qualité et conformes aux standards
internationaux. Il est également
prévu l’installation d’un guichet
unique chargé de l’accomplissement
de l’ensemble des formalités et
démarches administratives relatives
à l’implantation et à l’exploitation
des investissements dans cette zone.
Pour le groupe ARISE, l’objectif à
travers cette ZEI, est d‘attirer plus
de 150 unités de transformation
dans des filières pour lesquelles
la Côte d’Ivoire a un avantage
compétitif certain, de générer
21 000 emplois directs et indirects
et de rapporter environ un milliard
d’euros, soit 655 milliards de
francs Cfa, d’investissements directs
étrangers. Par ailleurs, le groupe
ARISE entend soutenir l’ambition
des autorités ivoiriennes déterminées
à assurer l’industrialisation du pays
en s’appuyant sur le secteur privé.
LES ÉCHOS DES PPP
Outre la ZEI ARISE Abidjan PK
24, le groupe ARISE a en charge
la conception, le financement,
l’aménagement, la gestion,
l’exploitation et l’entretien des ZEI
de San Pedro et Ferkessédougou.
À San Pedro, ville portuaire,
c’est un site d’une superficie de
540 hectares qui abritera la ZEI.
À Ferkessédougou, ville située
dans le Nord de la Côte d’Ivoire
et où il est prévu un port sec, la
nouvelle ZEI vise à accroître le
taux de transformation des matières
premières par la promotion de
l’industrie manufacturière.
La réalisation de ces différentes
infrastructures s’inscrit dans la mise
en œuvre du premier pilier du PND
2021 - 2025 relatif à l’accélération
de la transformation structurelle de
l’économie par l’industrialisation
et le développement de grappes.
C’est un acte concret et un symbole
majeur de plus de la Côte d’Ivoire,
plus industrielle, telle que voulue
par SEM Alassane OUATTARA,
président de la République de Côte
d’Ivoire
Page 35
 AGENDA

7 e Istanbul PP
P Week ,
du 16 au 19 ja
nvier 2023
à Istanbul

DU 16 AU 19 JA
NVIER 2023

a t é g ique 7
t r 2
i n air e s du 25 au
A G E N D A

S é m , o
C N P-PPP S a n - Pe d r
du
i e r 2 023 à
f év r

2023
27 F ÉVRIER
DU 2 5 AU

Africa
du 5 CEO Foru
a m
à A b u 6 juin 2
idjan
, en C 023,
ôte d
’ I vo i r
e

DU 5
AU 6
JU IN 20
23

Pag e 36
 Immeuble N’ZARAMA, 4e étage
Boulevard Lagunaire Abidjan Plateau
Côte d’Ivoire
Tél. : +225 27 20 30 38 20
E-mail : cnp-ppp@presidence.ci - Site Web : www.ppp.gouv.ci