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UNIVERSITE

Institut des Politiques Publiques (IPP)


CHEIKH ANTA DIOP
(UCAD)
DE DAKAR

MACROECONOMIE I
Dr Fama Gueye

Dakar, le 30 Mai 2022


Établissement Institut des Politiques Publiques (IPP)

Matiére Macroéconomie I

Cycle Licence

Niveau d’étude L2

Semestre Semestre 3

Enseignante Dr Fama Gueye

Téléphone (+221 76 431 89 55)

Email Fama27.gueye@ucad.edu.sn
Volume horaire CM : 20h TD :
Objectif general du Comprendre le fonctionnement de l’économie dans sa
cours globalité

Objectif spécifique Expliquer les notions de base de la macroéconomie


Analyser les grandes fonctions macroéconomiques
Modalités Contrôle continu/devoir : 30% / Examen final :70%
d’évaluation
I/Introduction Générale
 Qu’est-ce que la macroéconomie ?
La macroéconomie (du grec Makro = « grand ») est l’étude de l’économie
dans son ensemble à la différence de la microéconomie qui étude le
comportement individuel des agents économiques.
La macroéconomie est l’étude du comportement globale d’une économie. La
Macroéconomie est le domaine des sciences économiques qui traite des
phénomènes économiques globaux comme l’inflation, la croissance, la
récession, la consommation, etc. et leur interaction. Elle prend pour objet
d’étude le fonctionnement de l’économie considérée comme un tout.
I/Introduction Générale
Cette tâche complexe a poussé les économistes à réduire l’économie nationale à
un certain nombre de catégories économiques à propos desquelles ils posent un
certain nombre de questions fondamentales telles que : (i) quelles sont les causes
des fluctuations économiques ? (ii) pourquoi le chômage ou l’inflation
augmentent ? (iii) les politiques économiques sont-elles efficaces pour résoudre
les problèmes ?

Les macros économistes s’efforcent d’expliquer le fonctionnement de


l’économie dans son ensemble. À cette fin, ils réunissent des données sur les
revenus, les prix, l’emploi et autres variables économiques à des époques et en
des lieux différents. Sur cette base, ils élaborent des théories générales qui
expliquent ces données, améliorent les politiques économiques et aident les
décideurs politiques à évaluer les effets de leurs politiques
I/Introduction Générale

 Pourquoi étudier la macroéconomie ?


Les problèmes économiques comme le chômage sont d’ordre macro, mais ils résultent de
décisions et comportements individuels : consommateurs, chefs d’entreprises, ouvriers,
représentant syndical, …etc. Ainsi, pour analyser ces problèmes il faut prendre en
considération les multiples décisions individuelles, ce qui parait impossible sinon
fastidieux. Pour résoudre cette difficulté, la macroéconomie s’est développée en essayant
d’élaborer une présentation simplifiée de l’économie par agrégation d’agents économiques
et des opérations qu’ils réalisent.

 Différences entre la microéconomie et la macroéconomie


La microéconomie étudie le comportement des agents économiques individuels. Elle
cherche à comprendre comment les ménages et les entreprises prennent leurs décisions et
comment ces décisions s’influencent mutuellement sur le marché.
I/Introduction Générale
L’hypothèse de base de la microéconomie est l’optimisation c’est-à-dire la maximisation
de la satisfaction sous une contrainte budgétaire. Les ménages cherchent ainsi à
maximiser leur utilité (satisfaction que procure une action économique) et les
entreprises cherchent à maximiser leur profit.

La macroéconomie étudie les déterminants des variables, les raisons de leurs variations
dans le temps et les relations entre elles. Les économistes font recours à plusieurs
variables économiques pour expliquer et mesurer la manière dont se comporte une
économie. Trois variables sont d’une importance particulière : Produit Intérieur Brut
(PIB), taux d’inflation et taux de chômage. Le PIB réel mesure le revenu global de tous
les agents d’une économie. Le taux d’inflation mesure la vitesse à laquelle les prix
augmentent et le taux de chômage mesure la part de la population active qui n’a pas
d’emploi.
Chapitre I: Les agents économiques et les marchés
L’activité économique est exercée par des personnes ou agents qui ont des
situations différentes en termes de connaissances, d’informations et de
dotations en ressources matérielles, monétaires et financières. Ces personnes
sont regroupées en catégories sociales selon leur principale fonction
économique.
Le marché et le circuit sont deux approches pertinentes pour analyser les
interdépendances des différents acteurs ou agent économiques. Le marché
est le point de rencontre des acteurs économiques qui souhaitent échanger
des biens et services pour satisfaire leurs propres besoins.
Chapitre I: Les agents économiques et les marchés
Le circuit met en exergue l’interdépendance de la production, du revenu et de
la dépense. L’approche du circuit retient deux types de flux : les flux réels et
les flux monétaires.
Présentons d’abord les agents économiques avant d’analyser le circuit
économique.
A)Les agents ou acteurs économiques
Chaque acteur économique est considéré comme une unité institutionnelle
par la comptabilité Nationale. Ces unités institutionnelles sont regroupées
en secteurs institutionnels. Six secteurs institutionnels sont distingués :
• Les ménages (M)
Ce sont des individus ou groupes d'individus considérés tant dans leur fonction de
consommateurs que dans celle, éventuelle, d'entrepreneurs produisant des biens
marchands ou des services financiers et non financiers marchands.
A)Les agents ou acteurs économiques

• Les Sociétés non financières : Elles regroupent l’ensemble des unités


institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction principale
consiste à produire des biens et des services non financiers, dont le prix de vente est
constitué du coût de production et d’une marge bénéficiaire dans un but lucratif.

• Les sociétés financières : Regroupent l’ensemble des sociétés et quasi-


sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services
d'intermédiation financière (intermédiaires financiers) ou d’assurance et
à exercer des services d’assurance ou des activités financières auxiliaires.
Une quasi-société est une unité institutionnelle non dotée de la
personnalité juridique mais qui est gérée comme une société avec la
tenue d’une comptabilité complète (bilan, compte de résultats).
A)Les agents ou acteurs économiques
Les activités auxiliaires sont des prestations de services connexes ou
étroitement liées aux services financiers et d’assurance.
• Les Administrations Publiques: C’est l’ensemble des unités institutionnelles
dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou d'effectuer
des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent la
majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires (impôts). Le secteur
des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les
administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.
A)Les agents ou acteurs économiques

• Les Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages


(ISBLSM)
Regroupent l'ensemble des unités privées dotées de la personnalité
juridique qui produisent des biens et services non marchands au profit des
ménages. Leurs ressources principales proviennent de contributions
volontaires en espèces ou en nature effectuées par les ménages en leur
qualité de consommateurs, de versements provenant des administrations
publiques (subventions).
Exemples : église, clubs de sport, syndicats et partis politiques.
A)Les agents ou acteurs économiques

• Le reste du monde (RDM)


Le RDM regroupe l'ensemble des unités non-résidentes qui entretiennent des
relations économiques avec des unités résidentes. Ces relations portent sur les
exportations et les importations de biens et services. Les exportations
concernent tous les biens et services hors du territoire économique, c’est-à-dire
la valeur de tous les biens qui quittent définitivement le territoire économique à
destination du RDM et celle de tous les services offerts par les unités résidentes
à des non-résidents. Tous les biens consommés par les ménages non-résidents
sur le territoire économique sont considérés comme des exportations.
Les relations qu’entretiennent ces différents acteurs sont essentiellement
marchandes. Il importe donc de présenter les marchés qui sont le lieu
d’interdépendances entre ces acteurs.
B/ Les marchés
Le marché est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande des acteurs de
la vie économique. Les marchés sont définis selon l’objet de l’échange et
selon la nature de la concurrence.
B.1. Typologie des marchés selon l’objet de l’échange
Selon l’objet de l’échange, quatre marchés sont distingués : marché des biens
et services, au marché du travail, au marché des capitaux et au marché de la
monnaie.
B/ Les marchés
 Le marché des biens et services : se rencontrent les offreurs et les
demandeurs afin d’échanger les biens et services marchands à des prix et des
quantités fixées. Ce marché se subdivise en marchés de différents types de
produits comme par exemple le marché de l’acier, le marché de l’arachide, le
marché du riz sénégalais, etc.
 Le marché du travail, où se déterminent le niveau de l’emploi et celui du
salaire, désigne le marché théorique où se rencontrent l'offre et la demande de
travail. L'offre de travail est constituée par les personnes en quête d'emploi.
La demande de travail, quant à elle, émane des entreprises. En réalité, il existe
de nombreux marchés du travail selon le lieu et le type de qualification.
B/ Les marchés

 Le marché des capitaux où se rencontrent l’offre des agents épargnants et la


demande des agents investisseurs. En d’autres termes, ce marché permet la
rencontre entre les agents économiques ayant un excédent de capitaux et les
agents ayant des besoins de financement. Le prix d’équilibre, qui en résulte, est
le taux d’intérêt ou « loyer de l’argent ». Sur ce marché, les entreprises
s'adressent aux ménages, souhaitant placer leur épargne, en émettant des
actions, des obligations ou des billets de trésorerie.
 Le marché de la monnaie (ou marché monétaire) où se rencontrent l’offre
et la demande de monnaie, est un marché de court terme où les banques, les
compagnies d'assurance, les entreprises et les États – à travers les banques
centrales et les Trésors publics – prêtent et empruntent des fonds en fonction
de leurs besoins
B/ Les marchés

• B.2. Typologie des marchés selon la nature de la concurrence


Cette typologie des marchés permet de distinguer le marché de
concurrence pure et parfaite (CPP) ou encore marchés parfaits et les
marchés de concurrence imparfaite.
• B.2.1. Le marché de concurrence pure et parfaite (ou marchés
parfaits)
Le marché de concurrence pure et parfaite est un marché théorique
gouverné par la loi de l’offre et de la demande. Ce marché est caractérisé,
entre autres, par la présence d’un grand nombre de demandeurs face à un
grand nombre d’offreurs. Il correspond à la vision de la théorie libérale de
l’économie. La concurrence est qualifiée de pure et parfaite lorsque les cinq
conditions suivantes sont de rigueur :
B/ Les marchés

l’atomicité du marché, l’homogénéité du produit, la transparence du marché,


la liberté d’entrée et de sortie du marché à tout instant et la mobilité des
facteurs de production(Ket L).
• B.2.2. Les marchés de concurrence imparfaite
Les marchés de concurrence imparfaite désignent toute situation dans laquelle
une ou plusieurs conditions déterminant le marché de concurrence pure et
parfaite ne sont plus respectées. Ainsi, selon le degré de violation des règles de
la concurrence parfaite, nous avons les différentes structures de marché
suivantes :
o Le monopole : c’est une situation de marché dans laquelle nous avons un seul offreur
face à un grand nombre de demandeurs;
B/ Les marchés

o Le monopole contrarié : l’unique offreur sur le marché est confronté à quelques demandeurs
o Le monopole bilatéral : il existe un seul offreur et un seul demandeur sur ce marché ;
o Le monopsone : ici, il y a présence d’un seul demandeur face à un grand nombre d’offreurs
o Le monopsone contrarié : un seul demandeur est confronté à quelques offreurs
o Le monopsone bilatéral : sur ce marché, nous avons un seul demandeur face à un
seul offreur
o L’oligopole : il correspond à une situation de marché dans laquelle il y a un petit
nombre d’offreurs et un grand nombre de demandeurs ;
o L’oligopole bilatéral : il s’agit d’une situation de marché mettant face-à-face un petit
nombre d’offreurs et un petit nombre de demandeurs ;
B/ Les marchés
oL’oligopsone : il est caractérisé par la confrontation entre un petit
nombre de demandeurs et un grand nombre d’offreurs
• Le tableau 1 : Tableau de Stackelberg, recense les diverses structures théoriques des
marchés
C/ Le circuit économique
Cette partie doit permettre au lecteur de saisir l’ensemble du circuit économique d’une
nation : une économie qui crée des richesses dans l’agriculture, l’industrie et les services et
les distribue via la rémunération du travail et du capital, cette distribution étant ensuite
modifiée par la redistribution orchestrée par l’État.

Le concept de circuit peut alors se définir comme un mouvement organisé de biens et


services dans une économie locale, régionale ou nationale. Le circuit économique – ou
encore circuit économique d’ensemble – est une représentation schématique de la
circulation des revenus primaires et secondaires entre les différents secteurs institutionnels
permettant d’avoir une idée des relations interdépendantes entre ces secteurs. Le circuit se
construit à partir des comptes de la Comptabilité Nationale.
Nous verrons successivement le circuit économique simplifié et le circuit complexe
C/ Le circuit économique

C.1. Le circuit économique simplifié


Le circuit économique n’est pas une question d’équilibre et d’autorégulation mais
plutôt de système et de sa reproduction. C’est la création monétaire qui est le point
de départ du circuit, création qui impulse la production de biens et services et, au
final, permet la distribution des revenus. Cette analyse s’appuie sur la logique
keynésienne d’économie monétaire de production où la monnaie joue un rôle
prépondérant dans le financement de l’activité économique. L’intérêt d’un circuit
économique est de représenter schématiquement l’interdépendance entre les
différents secteurs institutionnels et montrer sa reproduction perpétuelle au sein
d’un circuit.
C/ Le circuit économique

Pour bien se familiariser avec une représentation en circuit des flux économiques,
imaginons une économie simplifiée constituée uniquement d’agents privés, sans
pouvoirs publics et sans relations avec l’étranger (économie fermée). Les agents
sont repérés selon leur fonction ou activité économique (consommer ou produire)
et non selon leur classe sociale
o Les ménages offrent une marchandise particulière, c’est-à-dire leur travail ; leur
revenu est donc le salaire. Grâce à ce revenu, ils consomment des biens de
consommation finale (CF).
Les entreprises produisent les biens de consommation finale, à l’aide de travail, de
biens d’équipement (capital fixe ou K) et de biens de consommation intermédiaires
(CI ou capital circulant). Ils doivent également produire ces deux types de biens
C/ Le circuit économique

• Le capital fixe est le capital qui ne disparaît pas lors du processus de production
: bâtiments, machines, photocopieuses, etc. Le capital circulant le capital qui
disparaît lors du processus de production : électricité, planches de bois,
trombones, etc.
• Il y a entre ces deux catégories d’agents deux types de flux : réels et monétaires.
Les flux réels correspondent aux transferts de marchandises. Les flux
monétaires en sont la contrepartie monétaire.
o Les flux réels s’exercent à travers le Travail et les biens et services (Production)
o Les flux monétaires, quant à eux, s’effectuent à travers les Revenus monétaires
(salaires) et les Dépenses de consommation
Graphique 1 : Circuit économique simplifié

Note : Les flux réels sont représentés en traits pleins et les flux monétaires en traits
pointillés
C/ Le circuit économique
• Cette représentation simplifiée fait ressortir trois importantes fonctions
économiques, à savoir la fonction de production, la fonction de
répartition et la fonction de dépense. En effet :
• - si l'on fait la somme de toutes les rémunérations perçues par tous les
ménages, le chiffre obtenu correspondra au Revenu National (RN).
• - si l'on fait la somme de toutes les dépenses effectuées par tous les
ménages, le chiffre obtenu correspondra à la Dépense Nationale (DN).
• - si l'on fait la somme de toutes les productions en valeur réalisées par
toutes les entreprises, le chiffre obtenu correspondra au Produit National
(PN).
C/ Le circuit économique

• Bien entendu, il s'agit d'une vision simplifiée des choses mais, d'ores et
déjà, nous pouvons dire que le circuit économique simplifié met en
évidence une équation fondamentale : PN = RN = DN,
• en d'autres termes : Production = Revenu = Dépense. Cela revient à dire
que toute production génère un revenu, qui génère à son tour une
dépense. Les fonctions de production, de revenu, de répartition et de
dépense sont donc étroitement interdépendantes.
• Dans le circuit simplifié, ces agrégats ne sont pas des grandeurs
économiques différentes les unes des autres. En effet, ils représentent le
même flux circulaire appréhendé sous trois optiques différentes :
C/ Le circuit économique

• l'optique de la production pour le Produit National ;


• - l'optique du revenu pour le Revenu National ;
• - l'optique de la dépense pour la Dépense Nationale ;
• Dans la réalité, les choses sont un peu plus complexes et nous
présenterons ci-dessous, les formules détaillées de ces agrégats, appelés
aussi indicateurs économiques. Mais, la base du raisonnement
macroéconomique sur l'interdépendance entre la production, le revenu,
et la dépense ne doit jamais être perdue de vue.
Quelques notes
Biens marchands: ensemble des biens matériels et immatériels, appelés « produits » en comptabilité nationale,
qui sont destinés à être commercialisés sur un marché. Les biens marchands sont des produits matériels
pouvant être vendus et achetés.
Produits non marchands: Qui sont fournis gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement
significatifs. Exemple éducation, santé.
Le libéralisme repose sur l'idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux qu'aucun pouvoir n'a
le droit de violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations sociales imposées par le pouvoir
et plus généralement le système social au profit du libre choix de chaque individu.
Atomicité du marché: Les agents (entreprises et ménages) ont une taille très réduite de telle sorte qu'ils ne
peuvent agir sur les conditions de fonctionnement du marché
Homogénéité du produit: Tous les produits de la même catégorie sont indifférenciés comme les grains d’un
sac de blé. Ils sont, en d’autres termes, rigoureusement identiques.
Transparence du marché: C’est lorsque toutes ses caractéristiques sont connues des agents économiques :
qualité des produits, quantités offertes et demandées aux différents prix. Cela suppose donc que toutes ces
informations soient disponibles, circulent rapidement et sans coût,
Quelques notes

La liberté d’entrée et de sortie du marché: Il y a libre entrée lorsque le marché est ouvert à la concurrence
de toute entreprise qui souhaiterait s’y implanter et de tout acheteur nouveau qui souhaite participer à
l’échange
Mobilité des facteurs de production: Les facteurs de production (le travail et le capital) doivent pouvoir
se déplacer librement sans obstacle d’une activité à une autre. Si, par exemple, il apparaît qu’une industrie
devient moins rentable, les facteurs qui y sont utilisés doivent pouvoir être transférés vers une autre
activité, plus florissante et rémunératrice
Référence:
S. A. Dieng [2017]. Manuel de macroéconomie, 1ère édition, Dakar, Les Éditions Diaspora
Académie

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